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Physique – Chimie
Seconde
Notions fondamentales
Physique
Rédaction :
Guy Le Parc
Philippe Briand
Coordination :
Jean Bousquet
Pierre Rageul
Jean-Michel Le Laouénan
Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toutereproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours
ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits.
©Cned-2010
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3Sommaire général – SP20
Som
mai
rePrésentation des résultatsen physique-chimie
Physique
Chapitre 1 Signaux périodiques
Chapitre 2 Ondes sonores
Chapitre 3 Ondes électromagnétiques
Chapitre 4 La lumière
Chapitre 5 Mesure d’une durée
Chapitre 6 Le mouvement
Chapitre 7 Effets d’une force sur le mouvement
Chapitre 8 La pression
Chapitre 9 La force gravitationnelle
Chapitre 10 L’univers
Chapitre 11 Dispersersion de la lumière
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Présentation des résultats
Chapit
re 2
P
hys
ique
physique–chimie
Quand on a obtenu un résultat numérique, en sciences physiques, on doit l’écrireen respectant une règle précise : un nombre s’écrit toujours sous la forme d’un produit : a.10n .
a est un nombre décimal compris entre 1 et 10 ( 1≤ a<10 ) et n, un nombre entier positif ou négatif.
▶ Si le nombre est compris entre 1 et 10, on ne change pas son écriture ; parexemple : L =1,25m
▶ Si le nombre est supérieur à 10, il suffit de compter le nombre de chiffresplacés derrière la virgule pour connaître la valeur de n ; par exemple :L =1234 ms'écriraL =1,234.10 m3 . En effet, il y a 3 chiffres derrière le 1 doncn = 3.
▶ Si le nombre est inférieur à 1, il suffit de compter le nombre de fois où l’on avance la virgule pour connaître la valeur de n, mais, dans ce cas, n sera néga-tif ; par exemple : L = 0,057ms'écriraL = 5,7.10 m-2 . En effet, on a du avancer la virgule deux fois pour passer de 0,057 à 5,7 donc n = -2.
Les chiffres utilisés pour écrire a, sont appelés chiffres significatifs. Par exemple, si a = 2,34 on dira que le résultat numérique comporte 3 chiffres significatifs : le 2, le 3 et le 4.
Par exemple, on vous donne la vitesse de la lumière : c = 299 792458m.s-1
Si l’on vous demande de donner ce résultat avec 3 chiffres significatifs, vous devez commencer par l’écrire sous la forme a.10n soit c = 2,99792458.10 m.s8 -1
puis ne conserver que les 3 premiers chiffres en observant la règle suivante :
▶ si le chiffre suivant (le quatrième dans ce cas) est inférieur à 5, vous gardez les 3 premiers chiffres
▶ si le chiffre suivant (le quatrième dans ce cas) est supérieur à 5, vous arrondis-sez les 3 premiers au nombre supérieur
La règle
Si vous programmez votre calculatrice en mode « scientifique », elle vous donnera toujours les résul-tats sous cette forme, à ceci près qu’elle remplacera le« 10 » par « E ».
Remarque
Comment appliquer
cette règle ?
Les chiffres significatifs
5Présentation des résultats – SP20
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Le quatrième chiffre étant un 7, vous devez donc arrondir au nombre supérieur à 2,99 c’est à dire à 3,00.
Si l’on vous avait demandé de donner ce résultat avec 5 chiffres significatifs, vous auriez écrit : c = 2,9979.10 m.s8 -1 puisque le chiffre suivant est un 2 et que dansce cas, on conserve les 5 premiers chiffres.
En effet, il faut avoir compris que le nombre de chiffres significatifs que l’on écrit, est lié à la précision avec laquelle on effectue une mesure : quand vous dites que la longueur d’une table est de 1,24 m, cela signifie que vous avez effectué la mesure au cm près et donc que la longueur peut être comprise entre 1,23 et 1,25 m (en considérant que votre mesure est correcte). Si vous dites que la lon-gueur d’une table est de 1,243 m, cela signifie que vous avez effectué la mesure au mm près et donc que la longueur peut être comprise entre 1,242 et 1,244 m(en considérant toujours que votre mesure est correcte). Vous comprenez sur cet exemple, la différence qu’il y a à écrire un résultat avec plus ou moins de chiffressignificatifs, puisque dans un cas la longueur de la table est comprise dans unefourchette de 2 cm et, dans l’autre, de 2 mm !
Lorsqu’on fait un calcul pour obtenir un résultat numérique dans un exercice de physique ou de chimie, le nombre de chiffres significatifs du résultat doit être le même que celui de la donnée qui en com-porte le moins.
Par exemple, on vous demande de calculer la surface d’un rectangle qui a une longueur de 1,28 m et une largeur de 0,43 m, vous appliquez la formule : S=L =1,28 x 0,43= 0,5504 m2 × �
On ne doit pas garder le résultat sous cette forme puisque la largeur ne possède
que 2 chiffres significatifs (il aurait fallu l’écrire : 4,3.10 m-1 ) et que la longueur
en possède 3 ; on doit donc écrire : S= 5,5.10 m-1 2 (mais, dans ce cas, on admet
aussi l’écriture : 0,55m2 ).
L’ordre de grandeur d’un résultat écrit sous la forme a.10n est égal à 10n si a est inférieur à 5 et il est égal à 10n+1 si a est supérieur à 5. Ainsi, si la distance de la Terre à une étoile est de 2,34.10 km18 , l’ordre de grandeur de cette distance est de 10 km18 et si la distance de la Terre à une étoile est de 8,27.10 km21 , l’ordrede grandeur de cette distance est de10 km22 .
Il est intéressant de connaître l’ordre de grandeur des données, car il permet d’estimer rapidement le résultat d’un calcul, à condition de bien utiliser les opé-rations sur les puissances de 10 qui sont rappelées dans le tableau ci-après :
Attention : Ce n’est pas du tout la même chose, en sciences physiques, d’écrire 3 et 3,00 puisque dans le premier cas, on n’écrit qu’un chiffre signi-fi catif alors que dans le deuxième cas, on en écrit 3.
L’ordre de grandeur
6 Présentation des résultats – SP20
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formule10 x10 =10m n (m+n)
10 =1
10-n
n
10
10=10
m
n
(m-n) (10 ) =10m n (m x n)
exemple 10 x10 =102 4 6
10 =1
10-3
3
10
10=10
5
7
-2 (10 ) =102 4 8
Enfin, pour éviter d’écrire la puissance de 10 dans un résultat numé-rique, on utilise très souvent en physique des préfixes. Par exemple : 7,2.10 m (mètre) pourra s'écrire 7,2-2 cm (centimètre).
Vous trouverez, dans le tableau ci-après, quelques uns des préfixes les plus utili-sés en sciences physiques :
puissance 10-12 10-9 10-6 10-3 103 106 109 1012
préfixe nano micro milli kilo méga giga téra
symbole p n μ m k M G T
Par exemple, 3,4.10 m (mètre) pourra s'écrire 3,4-6 μm (micromètre que l’on appelle aussi micron, dans le cas des longueurs).
Pour une centrale électrique qui produit une puissance de 8,4.10 W10 (watt), ondira que sa puissance est de 84 GW (gigawatt).
7Présentation des résultats – SP20
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9Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
ique
� Connaître et utiliser les définitions de la période et de la fréquence d’un phé-nomène périodique.
� Identifier le caractère périodique d’un signal sur une durée donnée.� Déterminer les caractéristiques d’un signal périodique.
Phénomènes périodiques
1. Définition
Un phénomène périodique est un phénomène qui se reproduit iden-tiquement à lui-même à intervalles de temps réguliers.
Vous pouvez réaliser un pendule simple en attachant unpetit objet (bille en fer, …) au bout d’un fil, l’autre extré-mité du fil étant fixe.
Ecartez le pendule et lâchez-le ; le pendule se balance.
Au cours du mouvement, l’objet repasse régulièrement parles mêmes positions ; on dit qu’il oscille ou qu’il effectuedes oscillations.
2. Exemples de phénomènes périodiques
� Phénomènes astronomiques
La nature est pleine d’exemples de phénomènes périodiques : le cycle des sai-sons, les marées, ....La Terre tourne sur elle-même autour de l’axe passant par le pôle nord et le pôlesud. Cette rotation permet l’alternance du jour et de la nuit. Pour un observa-
Objectifs
A
fil
Le phénomène se reproduit identi-que à lui-même ; c’est un phéno-mène périodique.
en fait le pendule s’arrêtera d’osciller au bout d’une certaine durée à cause des frottements.
Remarque
Signaux périodiquesChapitre
1
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10 Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
ique teur terrestre, le phénomène est presque périodique ; il ne l’est pas exactement
puisque les journées d’été sont plus longues que celles d’hiver.
� Phénomènes ondulatoires
Les phénomènes ondulatoires à l’origine des sons, de la lumière visible sont des phénomènes périodiques.
� Utilisation des phénomènes périodiques
La périodicité est utilisée par l’Homme dans de nombreux outils tels que les mon-tres bien sûr mais aussi les processeurs d’ordinateur.
Caractéristiques d’un phénomène périodique
1. La période
Prenons par exemple le pendule.
L’intervalle de temps nécessaire à une oscillation du pendule s’appelle la période ; elle est notée T.
La période est notée T et s’exprime en seconde (s).
Compléter le tableau suivant concernant les sous multiples de l’unité « seconde » en suivant l’exemple donné.
Une microseconde Une nanoseconde Une milliseconde Une seconde
10-3 s
Autres unités utilisées : la minute, les heures, les jours, les années,…
Une minute correspond à 60 secondes.
Une heure correspond à 60 minutes et donc à 3600 secondes.
Un jour correspond à 24 heures.
B
La période d’un phénomène périodique est le plus petit intervalle de temps au bout duquel le phénomène se reproduit identique à lui-même.
Activité 1
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11Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
iqueL’année 2009 contenait 365 jours.
Combien d’heures et de minutes se sont écoulées dans cette année ?
2. La fréquence
La fréquence d’un phénomène périodique correspond au nombre de fois que le phénomène se répète par seconde. On la note f .
La fréquence f est l’inverse de la période : f =1T
; elle s’exprime en hertz (Hz).
Compléter le tableau suivant concernant les multiples de l’unité « hertz » en suivant l’exemple donné.
Un gigahertz Un hertz Un kilohertz Un mégahertz
1 kHz
103 Hz
La fréquence d’une horloge est de 300 MHz ; quelle est la période d’une oscillation du phénomène périodique associé à cette horloge ?
3. Amplitude du signal périodique
Si l’on écarte le pendule d’un angle de plus en plus important avant de le lâcher, on dit que l’amplitude du phénomène augmente.
Nous pouvons utiliser un oscilloscope ou une interface d’acquisition pour visua-liser le phénomène.
Utilisation d’un oscilloscopeou d’une interface d’acquisition
1. Visualisation d’une tension électrique
En 3e vous avez vu qu’un alternateur permettait de produire une tension alterna-tive périodique et que l’oscilloscope (ou une interface d’acquisition) permettait de visualiser la tension électrique.
Activité 2
f en Hz T en sf =T1
Activité 3
Activité 4
C
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12 Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
ique Un générateur basse fréquence (appelé GBF) permet d’obtenir au laboratoire une
tension électrique qui dépend du temps. Cette tension peut être visualisée sur un oscilloscope.
1
AC
2
510
V
Voie A
GBF
mV
50020
20
10050
Niveau Base de temps
GNDDC
1
10,5
0,20,1ms
AC
2
2
2
5
5
5
10
10
V
Voie B
mV
50020
20
20
10050
50
GNDDC
μsA XY Dual –B B
Parmi les quatre tensions suivantes, quelles sont celles qui sont périodiques ?
Tension (1) Tension (2)
Activité 5
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13Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
ique
Tension (3) Tension (4)
2. Caractéristiques de la tension alternativevisualisée sur l’oscilloscope
La tension est périodique : le signal se reproduit identique à lui même à desintervalles de temps égaux.
� Période de la tension alternative
Période TNiveau Base de temps
10,5
0,20,1ms
22
5
5
102050
μsA XY Dual –B B
On calcule la période en multipliant la longueur d’un motif sur l’écran (en divi-sions : div) par exemple la distance horizontale entre deux maximas successifs de la courbe, par la valeur du balayage (en s/cm ou en ms/cm).
Sur l’oscillogramme ci-dessus on mesure une longueur de motif de 5 divisions.
Si le temps de balayage (se lit sur la base de temps) est 2 ms/div, la période estobtenue en multipliant 5 par 2 ms/div : T ms= 10 .
� Fréquence de la tension alternative
La fréquence f d’une tension alternative est le nombre de périodes par seconde.
La fréquence du signal s’exprime par : fT
= 1.
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14 Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
ique
Ici la fréquence est égale à 100 Hz : f = =−
1
10 10100
3.Hz .
� Amplitude de la tension alternative
Au cours du temps, la tension varie et passe par une valeur maximale Um appe-lée amplitude.
La tension alternative sinusoïdale exprimée en volts voit son amplitude varier entre deux valeurs minimales et maximales de − .U à Um m
Amplitude Um1
AC
2
510
V
Voie A
50020
20
10050
GNDDC
On la calcule en multipliant le déplacement vertical maximal du spot (en divi-sions) par la sensibilité verticale de la voie considérée (en V/div). Ci-dessus onobserve une déviation maximale de 3 divisions.
La sensibilité est 2 V/div, la tension maximale est obtenue en multipliant 3 (3 divisions) par 2 V : Um = 6 V . m
3. Autres phénomènes périodiquesvisualisés avec un oscilloscope
Le rythme cardiaque peut être visualisé sur un oscilloscope.
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15Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
iqueLe signal émis par le tuyau d’une embouchure de flûte est capté par un micro-
phone relié à un oscilloscope.
Ce sont bien des phénomènes périodiques ; le signal se reproduit identique à lui même à des intervalles de temps égaux.
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16 Chapitre 1 – SP20
La période
La fréquence:
L'amplitude
T
fT
=
⎧
⎨1⎪⎪⎪
⎩⎪⎪
La période T d’un phénomène périodique est le plus petit intervalle de temps au bout duquel le phénomène se reproduit identique à lui-même.
La fréquence f est l’inverse de la période : fT
= 1; elle s’exprime en hertz (Hz).
f en Hz T en sf =T1
Résumé
Un phénomène périodique est un phénomène qui se reproduit identiquement à lui-même à intervalles de temps réguliers.
Chapit
re 1
P
hys
ique
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17Chapitre 1 – SP20
Chapit
re 1
P
hys
ique
Une microseconde Une nanoseconde Une milliseconde Une seconde
1 μs 1 ns 1 ms 1 s
10-6 s 10-9 s 10-3 s 1 s
Une année non bissextile contient :
365 24 8760× = heures ou 8760 60 525 600× = minutes.
Un gigahertz Un hertz Un kilohertz Un mégahertz
1GHz 1 Hz 1 kHz 1MHz
109 Hz 1 Hz 103 Hz 106 Hz
La période T est l’inverse de la fréquence : T =1f
avec f en Hz.
Application numérique : T =1
300.10= 3,33.10 s
6-9 .
Les tensions (1), (3) et (4) sont périodiques parce que le signal se reproduit iden-tiquement à lui-même à des intervalles de temps égaux.
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Activité 4
Activité 5
Corrigé des activités
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18 Chapitre 2 – SP20
� Savoir que le son est une onde qui a besoin d’un milieu matériel pour se pro-pager.
� Connaître le domaine des fréquences des ondes sonores et ultrasonores.� Connaître un ordre de grandeur de la vitesse du son dans l’air.
Émission du son
Le son se propage d’un émetteur à un récepteur.
Émission du son Propagation du son Réception du son
Le son est produit par les vibrations d’un émetteur.
Exemples d’émetteurs sonores : cordes vocales, membrane d’un haut-parleur, instrument de musique, diapason...
Une vibration est un mouvement de va-et-vient, périodique, c’est à dire qui se reproduit identique à lui-même à intervalles de temps égaux. La durée d’un de ces intervalles correspond à la période T .
La fréquence de vibration est le nombre d’aller-retour (un aller et un retour comp-tent pour un) effectués en une seconde (nombre de périodes par seconde).
� La période et la fréquence sont caractéristiques de la vibration
La fréquence permet de caractériser le domaine des ondes sonores.
� Gamme de fréquences des ondes sonores
Les propriétés de l’onde sonore sont valables pour une gamme de fréquences plus large que les fréquences des sons que l’oreille peut entendre.
Pour les fréquences inférieures aux fréquences des sons audibles, on parle d’in-frasons et pour les fréquences supérieures on parle d’ultrasons. L’homme ne per-çoit pas les ultrasons.
Sons audibles Ultrasons
Infrasons
20 Hz 20000 Hz
Objectifs
A
Ondes sonoresChapitre
2
18 Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique
© Cned – Académie en ligne
19Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique
Propagation des sons
1. Nécessité d’un milieu matériel
On fait l’expérience suivante : on place un réveil sous une cloche.
Si on fait sonner le réveil, la sonnerie est entendue par une salle de classe.
Lorsque l’on fait le vide dans la cloche, on n’entend plus le réveil sonner.
2. Modification du milieu
Dans l’air, nous entendons le son produit par un émetteur à une certaine dis-tance : le son se propage depuis l’émetteur jusqu’au récepteur.
La vibration de l’émetteur modifie le milieu de propagation.
Dans l’air, par exemple, la vibration se propage de la membrane du haut-parleur vers les couches d’air qui se trouvent devant elle ; la propagation du son se traduit par la mise en mouvement, de proche en proche, des molécules de part et d’autre de leur position moyenne, comme les spires d’un ressort.
Il en résulte des variations de pression dans l’espace de propagation.
Les récepteurs tels que l’oreille ou le microphone sont sensibles à la variation depression.
Un ensemble de molécules qui vibrent reste globalement au même endroit : il n’ya pas de déplacement de matière de l’émetteur au récepteur.
B
La propagation de l’onde sonore nécessite un milieu matériel : gaz, liquide, solide.
19Chapitre 2 – SP20
© Cned – Académie en ligne
20 Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique Modélisation de l’air lorsqu’un haut-parleur fonctionne
Cette modification se produit donc dans le milieu à partir de l’émetteur, puis de plus en plus loin de l’émetteur : c’est ce qu’on appelle une onde.
Le déplacement du son correspond à la propagation de l’onde sonore.
3. Fréquence de l’onde sonore
Comment mesurer la fréquence de l’onde sonore dans l’air ?La fréquence de l’onde sonore est la même que celle de la vibration de la source sonore. Elle n’est pas modifiée par le milieu matériel. Elle est donc la même partout.
Nous allons utiliser un haut-parleur (émetteur), un microphone (récepteur) et un oscilloscope pour mesurer la fréquence.
Dans un microphone, les vibrations des tranches d’air imposent un mouvement à la membrane, ce qui crée une tension électrique en sortie. La tension obtenue a la même fréquence que la membrane du microphone, elle-même égale à la fréquence de vibration de la membrane du haut-parleur.
L’oscilloscope est un appareil de mesure des tensions électriques ; il permet donc de visualiser la tension de sortie du microphone.
On peut aussi visualiser simultanément deux tensions électriques quand elles sont appliquées chacune sur une des deux voies YAY et YB. (voir oscilloscope duchapitre 1).
L’oscilloscope permet de mesurer la période d’une tension périodique connais-sant l’intervalle de temps correspondant à une division horizontale.
Haut-parleur Microphone Oscilloscope
1 31 10
MARCHE DURÉE DE BALAYAGE
NIVEAU DECLA
LUMINOSITÉ
2
4
5
8
FOCALISATION
0,1200,5
500,2
105 22 5
us/cmms/cm
6
0
10 100
12005
5002
79
10
A20 50 mV/cm
Ya X
A A et B XY B B
V/cm12
6
0
10 100
12005
5002
1413
B20 50 mV/cm
YaV/cm
A B
Émetteurhaut-parleur Pression
plusimportante
Pressionmoins
importante
Récepteurmicrophone
Activité 1
20 Chapitre 2 – SP20
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21Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
iqueLa membrane d’un haut-
parleur a un mouvement sinusoïdal. Les tranches d’air vibrent autour d’une posi-tion moyenne, avec la même période temporelle T et donc à la même fréquence f que la membrane.
Un microphone placé devant le haut parleur permet de transformer le mouvement sinusoïdal des vibrations de l’air en une tension électrique de même fréquence visualisée sur l’écran d’un oscilloscope.
Déterminer la période de la tension visualisée sur l’oscillogramme ; l’intervalle de temps d’une division correspond à 0,5 ms.
En déduire la fréquence de l’onde sonore captée par la microphone.
Vitesse de propagation et lon-gueur d’onde
1. Vitesse de propagation du son
La vitesse moyenne est égale au quotient de la distance parcourue par la durée
de parcours :vdt
=Δ
.
La vitesse du son dépend du milieu de propagation.
Mesure de la vitesse du son dans l’air
Lorsque l’on provoque un bruit très bref devant un microphone branché sur une voie de l’oscilloscope, on observe l’apparition d’une tension électrique aux bornes de l’oscilloscope.
On dispose de deux microphones, M1 et M2. Ils sont dans l’air, la distance qui les sépare est d. Ils sont reliés respectivement aux voies YA et YA B de l’oscilloscope. B
C
Activité 2
21Chapitre 2 – SP20
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22 Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique
Bruit bref
M 2M 1
d
Oscilloscope
1 31 10
MARCHE DURÉE DE BALAYAGE
NIVEAU DECLA
LUMINOSITÉ
2
4
5
8
FOCALISATION
0,1200,5
500,2
105 22 5
us/cmms/cm
6
0
10 100
12005
5002
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10
A20 50 mV/cm
Ya X
A A et B XY B B
V/cm12
6
0
10 100
12005
5002
1413
B20 50 mV/cm
YaV/cm
A B
Un bruit bref est produit devant M1.
L’oscillogramme suivant a été obtenu grâce à un oscilloscope à mémoire qui a enregistré les tensions apparues aux bornes de deux micros situés à une distance d = 0,56 m l’un de l’autre quand un bruit est émis à proximité de l’un d’eux.
L’intervalle de temps d’une division correspond à 1 ms.
a. Quelle durée s’est écoulée entre la réception du bruit par le micro le plus proche et la réception de ce même bruit par le micro plus éloigné de la source sonore ?
b. En déduire la vitesse du son dans l’air.
balayage b = 1ms/div
air, d = 0,56m
22 Chapitre 2 – SP20
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23Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique
2. Longueur d’onde
La longueur d’onde est la distance parcourue par le son en une période T de Tvibration de la source.
Si v est la vitesse de propagation du son alors : vT
= ⇒λ λ = vT =vf
; λs’exprime en mètre (m).
La longueur d’onde λ dépend donc :- de l’émetteur (période et fréquence de vibration) ;- du milieu de propagation par la vitesse v qui dépend de la nature du milieu.
λ
Propriétés des ultrasons
Nous allons voir deux propriétés qui caractérisent les ondes sonores.
1. Réflexion des ultrasons
La réflexion du son se produit sur des parois éloignées (écho en montagne par exemple,…).
Les ultrasons se réfléchissent mieux que les sons sur des obstacles et sont plus directifs.
Un émetteur émet des salves d’ultrasons dans une direction faisant un angle i avec la normale à la paroi.
Le récepteur R permet de rechercher la valeur maximale de l’ampli-tude de l’onde réfléchie qui correspond à l’angle ′i .
Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence ; l’angle d’incidenceest égal à l’angle de réflexion : i i= ′.
La vitesse du son dans l’air est de l’ordre de 340 m.s-1 à température et pression ordinaires.
� Exemple
D
23Chapitre 2 – SP20
E
ii'
R
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24 Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique Les chauves-souris peuvent émettre et capter ces ultrasons, ce qui leur permet
de se diriger.
2. Absorption des ultrasons
Une onde sonore transporte de l’énergie ; lorsqu’une onde sonore rencontre uneparoi, une partie de l’énergie est prise par la paroi, l’autre partie étant réfléchie.
L’intensité sonore diminue de l’autre côté de la paroi. On dit qu’il y a eu absorp-tion du son.
L’absorption dépend :* de la nature du matériau traversé,* de l’épaisseur de la paroi,* de la fréquence du son.
Mise en évidence de l’absorption des sons suivant les différents maté-riaux.
Un récepteur et un émetteur d’ultrasons sont alignés face à face à une distance d l’un de l’autre. Un oscilloscope permet de mesurer la tension aux bornes du récepteur.
E
d
plaque
Oscilloscope
R
1 31 10
MARCHE DURÉE DE BALAYAGE
NIVEAU DECLA
LUMINOSITÉ
2
4
5
8
FOCALISATION
0,1200,5
500,2
105 22 5
us/cmms/cm
6
0
10 100
12005
5002
79
10
A20 50 mV/cm
Ya X
A A et B XY B B
V/cm12
6
0
10 100
12005
5002
1413
B20 50 mV/cm
YaV/cm
On prend comme témoin l’amplitude U0 de la tension aux bornes du récepteur 0lorsqu’il n’y a pas d’obstacle entre les deux appareils.
Puis, on mesure les tensions (U1, U2, etc... ) en interposant successivement diffé-22rentes plaques.
Activité 3
24 Chapitre 2 – SP20
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25Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique
Pas d’obstacle verre polystyrène coton métal
i (V) 1,60 0,20 0,30 0,70 0,10
� Quel est le matériau le plus absorbant ?
� Classer les matériaux du moins absorbant au plus absorbant.
3. Applications de l’absorptionet de la réflexion des ultrasons
� Le télémètre : c’est un appareil à ultrasons qui permet de mesurer les dimen-sions d’une pièce.
� Le sonar : il repose sur le même principe que le télémètre. Le dispositif est placé sous la coque d’un bateau et permet d’évaluer la distance entre le bateau et le premier obstacle rencontré (fond marin, bancde poissons, …).
� L’échographie utilisée en médecine est basée sur le même principe.
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26 Chapitre 2 – SP20
Le déplacement du son correspond à la propagation de l’onde sonore.
Domaine de fréquence des ondes sonores
Sons audibles Ultrasons
Infrasons
20 Hz 20000 Hz
Une onde sonore transporte de l’énergie ; lorsqu’une onde sonore rencontre uneparoi, une partie de l’énergie est prise par la paroi, l’autre partie étant réfléchie.
La propagation de l’onde sonore nécessite un milieu matériel : gaz, liquide, solide.
La vitesse du son dans l’air est de l’ordre de 340 m.s-1 à température et pression ordinaires.
Résumé
26 Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
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27Chapitre 2 – SP20
Chapit
re 2
P
hys
ique
La période de la tension visualisée sur l’écran vaut :
T = 5 0,5 = 2,5 ms.×
C’est aussi la période de l’onde sonore captée par le micro-phone.
La fréquence de l’onde sonore
s’exprime par : fT
= 1.
Application numérique :
f =1
2,5.10-3= 4,0.102 Hz.
a. Durée écoulée entre la réception du bruit par le micro le plus proche et laréception de ce même bruit par le micro plus éloigné de la source sonore :
Δ ×t = 1,65 1= 1,67ms (on mesure la durée entre le début des deux signaux).
b. Vitesse du son dans l’air : v = ⇒ = =−
dt
vΔ
m.s-10 561 65 10
3393
,, .
.
� L’intensité sonore est proportionnelle à l’amplitude de la tension ; le métal estdonc le matériau le plus absorbant.
� En comparant les différentes tensions obtenues, on s’aperçoit que le cotonlaisse relativement passer les ondes sonores ; le polystyrène est plus perméa-ble aux ultrasons que le verre qui est plus perméable que le métal.
coton polystyrène verre métal
Moins absorbant Plus absorbant
Activité 1
T
Activité 2
Activité 3
Corrigés des activités
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28 Chapitre 3 – SP20
Ondes électromagnétiques
Chapitre
3
� Connaître les domaines de fréquences des ondes électromagnétiques
� Connaître la valeur de la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques.
Domaines de fréquences
Les ondes hertziennes, les micro-ondes, les radiations infrarouges, la lumière, les rayons ultraviolets, les rayons X, les rayons γ sont des ondes électromagnétiques. γ
Nous pouvons classer les ondes électromagnétiques par leurs fréquences mais aussi par leurs longueurs d’onde.
1. Echelle des fréquences
� UVX Visible
3.1020 3.1016 3.1011 3.104v (Hz) 7,5.1014
IR Micro-ondes Ondeshertziennes
Les ondes électromagnétiques se propagent à la vitesse de la lumière c dans le vide et dans l’air et à une vitesse plus faible dans les autres milieux.
La vitesse de propagation (ou célérité) d’une onde est notée c.
La célérité de la lumière dépend de la nature du milieu traversé.
Par exemple dans l’eau : ceau = 2,26.108 m.s-1 ; dans le verre : cverre = 2,00. 108 m.s-1.
Objectifs
A
Dans le vide (mais aussi dans l’air) la valeur de la célérité de la lumière est : c = 300 000 km.s-1 = 3,00.108 m.s-1.
28 Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
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29Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique3. Longueur d’onde et fréquence
La longueur d’onde d’une radiation lumineuse est la distance parcourue par l’onde pendant une période de vibration T de la source. On la note T λ. Son unité est le mètre (m).
On admettra que la longueur d’onde d’une onde électromagnétique est liée à sa
période T et à sa fréquence T ν par la relation : λν
= =cTc
où c est la célérité decla lumière.
� Quelle est la longueur d’onde des ondes émises en modulation de fréquence �
par la station de radio des autoroutes (107,7 MHz) ?� France-Inter émet en grandes ondes sur la longueur d’onde 1849 m. Quelle est �
la fréquence de cet émetteur ?� A quel domaine appartiennent ces ondes ? �
4. Echelle des longueurs d’onde
Echelle des longueurs d’onde pour les différents domaines
� �UVX Visible
0,001 nm 10 nm 400 nm 700 nm 1 mm 10 km
IR Micro-ondes Ondeshertziennes
Compléter le tableau suivant concernant les sous multiples de l’unité « mètre » en suivant l’exemple donné.
Un micromètre Un nanomètre Un millimètre Un picomètre Un kilomètre
1 km
103 m
� en m
c = 3,0.108 m.s–1T en s
� = cT =
� en hertz (Hz)
c�
Activité 1
Activité 2
29Chapitre 3 – SP20
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30 Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
Quand la longueur d’onde diminue, que fait la fréquence ?
Énergie du rayonnement électromagnétique
A toute onde électromagnétique on peut donc associer un corpuscule énergéti-que se propageant à la vitesse de la lumière, le photon. On admettra qu’une onde électromagnétique peut s’interpréter comme un « flux » de photons.
C’est Albert Einstein qui, à partir de 1905, a développé le concept de photon pour expliquer des observations expérimentales ; lorsqu’on éclaire, par exemple, un métal par de la lumière, un électron peut être extrait si l’énergie du rayonnementélectromagnétique est suffisante (effet photoélectrique).
10–12 3 1020
3 1016
3 1014
3 1011
10–810–7
10–6
10–3
10
104 30 kHz
grandes ondes
FM
télévision
300 kHz
30 MHz
300 MHz
Ondesherziennes
Longueur d'onde(en m)
Fréquence(en Hz)
rayons X
rayons γ
ultraviolet
I.R.
visible
Activité 3
B
30 Chapitre 3 – SP20
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31Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
On admettra que l’énergie E (d’un photon) (en J) est liée à la fréquenceE ν du rayonnement par la relation : E h= ν avec ν
λ= c
.
Compléter le tableau en calculant les énergies associées aux rayonne-ments.
Rayonnement IR Visible UV X
Longueur d’onde 1000 nm 600 nm 300 nm 1 nm
Energie d’un photon
Compléter la ligne suivante.
Plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus l’énergie du rayonnement ---------------------------------------------------.
métal
photon
é
Attention : la fréquence est notée ν pour un rayonnement électroma-gnétique.
h = 6,63.10–34 J.s(h est la constante
de Planck)
E = en Joule (J) ν en HzE = hν
Activité 4
31Chapitre 3 – SP20
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32 Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique Absorption des rayonnements
électromagnétiques
Chaque photon transporte une énergie : E h= ν ; plus l’énergie du photon estimportante et plus le rayonnement sera nocif.
L’énergie du photon augmente :
• Lorsque sa fréquence augmente
• Lorsque la longueur d’onde diminue
L’absorption des rayonnements est fonction :
• de l'énergie du photon (c’est-à-dire de la fréquence et de la longueur d’onde)
• et de la matière traversée.
Classer les rayonnements par ordre décroissant d’énergie du photon.
Rayonnement IR γ UV hertzienne X Visible
Longueur d’onde 1 μm 0,0005 nm 300 nm 100 m 1 nm 600 nm
Energie d’un photon
1. Ondes hertziennes
Le principal effet des ondes hertziennes consiste dans un échauffement des tissus.C’est pourquoi les recommandations relatives à l’exposition aux champs defréquence hertzienne sont destinées à éviter tout effet thermique local ou général.
Utilisation des téléphones portables : en négligeant la circulation du sang, l’aug-mentation de température cérébrale serait de 1 °C en 33 minutes d’utilisation.
Il vaut mieux téléphoner sur des courtes durées tout en maintenant l’appareiléloigné de l’oreille.
Par prudence, certains scientifiques conseillent pour les téléphones portables de :• ne pas utiliser votre téléphone mobile plus de 5 mn par jour,• ne pas le porter sur soi en veille près des organes vitaux,• d’opter pour un kit main libre permettant d’éloigner l’antenne du cerveau.
C
Activité 5
� Exemple
32 Chapitre 3 – SP20
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33Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
33Chapitre 3 – SP20
2. Rayonnement infrarouge IR
Une ampoule émet de la lumière parce que le filament est chauffé par le passage du courant ; le filament chauffé rayonne de la lumière visible et des IR. D’une façon générale, tous les corps chauffés émettent de l’énergie sous forme d’infra-rouge même s’ils ne sont pas lumineux.
� Domaine des infrarouges
Comme tout rayonnement électromagnétique, le rayonnement infrarouge estabsorbé par les matériaux qu’ils rencontrent ; en raison de leurs longueurs d’onde, le mécanisme d’absorption des infrarouges se fait par transfert d’énergie thermique. Le rayonnement infrarouge perd de l’énergie en chauffant la matièrequi l’absorbe.
Une conséquence de l’absorption des infrarouges par certains gaz de l’atmos-phère (dioxyde de carbone, méthane, oxydes d’azote, ozone) est l’effet de serre.
Le diazote et le dioxygène (c’est-à-dire l’air) sont transparents aux IR.
Le dioxyde de carbone, les oxydes d’azote et la vapeur d’eau sont très fortement absorbants.
Rechercher sur Internet ou dans une encyclopédie ce qu’est l’effet de serre ; on répondra aux questions suivantes.
� Quelle est la source de rayonnement infrarouge dans l’effet de serre ?�
� L’effet de serre se traduit-il en premier par un réchauffement de la Terre dû au �
soleil ou par un réchauffement de la Terre du au réchauffement de l’atmos-phère ?
� L’effet de serre est-il naturel ?
� Citer un gaz responsable de l’augmentation de cet effet de serre.�
3. Le rayonnement visible (voir le chapitre 4)
Le Soleil, les filaments chauffés à haute température, les tubes à gaz sous faible pression, les lasers sont des sources de lumière. La lumière est une onde électro-magnétique.
�(m)Visible
10-3
(1 mm)0,7.10–6
(700 nm)0,4.10–6
(400 nm)
IR
Activité 6
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34 Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
34 Chapitre 3 – SP20
4. Rayonnement ultraviolet UV
Les sources d’ultraviolet sont, avant tout, naturelles : le Soleil et les étoiles pro-duisent des ultraviolets.
On utilise des lampes à vapeur (gaz) ; une décharge électrique dans les gaz à basse pression excite les électrons qui en se réorganisant produisent des UV.
Exemple : la lampe à vapeur de mercure (rayonnement UV de 0,2 à 0,4 μm.).
� Domaine des ultraviolets
Les longueurs d’onde des ondes UV étant plus petites que celles du visible, les photons UV sont donc beaucoup plus énergétiques.
Il existe trois types de rayonnements UV classés en fonction de leur longueur d’onde.
Ils n’ont pas la même activité biologique ni le même pouvoir de pénétration de la peau.Plus le rayonnement UV a une longueur d’onde courte, plus il est nocif. Par contre, le rayonnement UV de courte longueur d’onde a un pouvoir de péné-tration cutanée moindre.
� Importance de la couche d’ozone
Les UVC sont les plus dangereux mais ils sont arrêtés par la couche d’ozone ; la disparition partielle de la couche d’ozone entraînerait une recrudescence des can-cers de la peau, des maladies des yeux, une diminution du phytoplancton, …
5. Le rayonnement X
Principe : lorsqu’un faisceau d’électrons heurte une plaque métallique, les élec-trons sont absorbés par la matière qui les reçoit et celle-ci rayonne des ondes électromagnétiques dans le domaine des rayons X.
�(m)UV Visible
1,00.10-8
(10 nm)1,00.10-3
(1 mm)0,40.10-6
(400 nm)0,75.10-6
(750 nm)
IR
�(m)VisibleRayons X
10-8
(10 nm)0,7.10-6
(700 nm)0,4.10-6
(400 nm)
UV
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35Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
35Chapitre 3 – SP20
� Domaine des rayons X
L’absorption des rayons X est fonction :• de la longueur d’onde (c’est-à-dire de l’énergie du photon X)• et de la matière traversée.
L’absorption augmente avec le numéro atomique Z de l’élément chimique.
Plus Z est grand, plus l’atténuation est grande.
L’écran de protection sera donc plus fin si on utilise un élément ayant un numéroatomique (Z) élevé. Par conséquent, des écrans et des tabliers de plomb protè-gent les manipulateurs en radiologie médicale.
6. Le rayonnement γ
� Domaine des rayons γ
Le rayonnement γ (gamma) correspond à un rayonnement électromagnétique de γtrès courte longueur d’onde, c’est-à-dire de très haute fréquence et donc de très grande énergie. Le rayonnement γ est très pénétrant. Il faut pour l’absorber unγécran épais en plomb ou en béton.
�(m)VisibleRayons � Rayons X
10-12
(0,001 nm)10-8
(10 nm)0,4.10-6
(400 nm)
UV
�(m)
Visible
Rayons � Rayons X
10-12
(0,001 nm)10-8
(10 nm)0,4.10-6
(400 nm)
UV
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36 Chapitre 3 – SP20
Domaines des ondes électromagnétiques
10–12 3 1020
3 1016
3 1014
3 1011
10–810–7
10–6
10–3
10
104 30 kHz
grandes ondes
FM
télévision
300 kHz
30 MHz
300 MHz
Ondesherziennes
Longueur d'onde(en m)
Fréquence(en Hz)
rayons X
rayons γ
ultraviolet
I.R.
visible
Dans le vide (mais aussi dans l’air) la valeur de la célérité de la lumière est : c = 300 000 km.s-1.
Résumé
36 Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
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37Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
37Chapitre 3 – SP20
Energie d’un photon
Plus l’énergie du photon est importante et plus le rayonnement sera nocif.
L’absorption des rayonnements est fonction :• de l'énergie du photon, c’est-à-dire de la fréquence (et de la longueur d’onde)• et de la matière traversée.
� en m
c = 3,0.108 m.s–1
� =
ν en hertz (Hz)
cν
E en joule (J) E = hν
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38 Chapitre 3 – SP20
� La longueur d’onde des ondes émises en modulation de fréquence par la sta-
tion de radio des autoroutes (107,7 MHz) s’exprime par : λν
= c.
Application numérique : λ = 3,0.10107,7.10
= 2,8m.8
6
� La fréquence de l’émetteur France-Inter s’exprime par : νλ
= c.
Application numérique : ν = 3,0.101849
= 1,6.10 Hz.8
5
� Ces ondes appartiennent au domaine des ondes hertziennes.
Un micromètre Un nanomètre Un millimètre Un picomètre Un kilomètre
1μm 1nm 1mm 1pm 1km
10-6 m 10-9 m 10-3 m 10-12 m 103 m
Quand la longueur d’onde diminue la fréquence augmente.
L’énergie E d’un photon UV s’écrit :E E h hc= =νλ
.
Application numérique : EUV = 6,62.103,0.10300.10
= 6,6.10 J.-348
-9-19
Rayonnement Visible UV X
Longueur d’onde
1000 nm 600 nm 300 nm 1 nm
Energie d’un photon 2,0.10 J-19 3,3.10 J-19 6,6.10 J-19 2,0.10 J-16
Plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus l’énergie du rayonnement augmente.
La fréquence s’exprime en fonction de la longueur d’onde : νλ
= c.
Plus la longueur d’onde d’une onde électromagnétique diminue et plus l’énergie
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Activité 4
Activité 5
38 Chapitre 3 – SP20
Corrigés des activités
Chapit
re 3
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39Chapitre 3 – SP20
Chapit
re 3
P
hys
ique
39Chapitre 3 – SP20
du rayonnement augmente. Le plus nocif sera celui qui a la plus courte longueur d’onde.
Rayonnement IR γ UV hertzienne X Visible
Longueur d’onde
1 μm 0,0005 nm 300 nm 100 m 1 nm 600 nm
Energie d’un photon
5 1 3 6 2 4
� Le rayonnement solaire qui arrive sur Terre, et qui n’a pas été absorbé par l’atmos-phère, chauffe le sol. Le sol, comme tout corps chaud, émet des rayonnements, et en particulier une grande partie de ces radiations sont des infrarouges.
La source de rayonnement infrarouge dans l’effet de serre est la Terre.
� Ces infrarouges émis se dirigent vers le haut et donc traversent l’air contenantcertains gaz qui les absorbent. Cette absorption se fait par transfert thermique de l’énergie des infrarouges vers l’air. On a donc un échauffement de l’atmos-phère résultant de cette absorption.
L’effet de serre se traduit en premier par un réchauffement de la Terre du auréchauffement de l’atmosphère.
� L’effet de serre est un phénomène naturel mais qui augmente avec l’activitéhumaine.
� Le dioxyde de carbone est un gaz responsable de cet effet de serre.
Activité 6
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La lumièreChapitre
4
40 Chapitre 4 – SP20
� Savoir qu'un corps chaud émet un rayonnement continu� Savoir que la lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans l’air� Connaître la vitesse de la lumière dans le vide ou dans l’air� Savoir que la longueur d’onde caractérise dans l’air et dans le vide une radia-
tion monochromatique� Connaître le domaine des radiations visibles.
� Connaître les lois de la réfraction et le phénomène de réflexion totale.
Propagation de la lumière
1. Sources de lumière
Tout corps solide porté à haute température émet de la lumière (filaments chauf-fés à haute température, le Soleil, …).
A faible pression, de nombreux gaz, subissant par exemple une décharge électri-que, émettent de la lumière.
Les lasers sont aussi des sources de lumière.
2. La lumière se propage-t-elle en lignedroite ?
La lumière se propage dans le vide, et dans les milieux transparents (air, eau, gaz, verre, etc...).
Observons la lumière provenant d’un laser qui traverse une cuve remplie d’eau et de sel non mélangé.
Objectifs
A
laser
sel non mélangé dans l'eau
Chapit
re 4
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41Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
iqueLa lumière se propage en ligne droite dans l’air mais pas dans le mélange d’eau
et de sel.
3. Vitesse de la lumière
Par contre la vitesse de la lumière dans un milieu transparent dépend du milieudans laquelle elle se propage.
Domaine du visible
1. Décomposition de la lumière
a. Décomposition de la lumière blanche
Tout corps solide porté à haute température émet de la lumière blanche (filamentd’une lampe par exemple).
Expérience : on éclaire une fente avec de la lumière blanche et le faisceau obtenuest dirigé sur la face d’un prisme.
Propagation rectiligne de la lumière : la lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans l’air.
Dans le vide (et dans l’air), la vitesse de la lumière est c = 3,00.108 m.s-1.
B
écran
prisme
déviationdRouge dBleu
lumièreblanche
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42 Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
ique On remarque que la lumière est déviée par le prisme.
Le faisceau qui sort du prisme est réparti sur l’écran. La couleur bleue est plus déviée que le rouge.
La lumière blanche est décomposée par le prisme.
Le spectre de la lumière blanche est composé de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
Le spectre est continu du rouge au violet ; il n’y a pas de couleurs qui manquentdans le spectre.
Plus la température est élevée et plus le spectre s’enrichit en radiations allant vers le violet.
b. Décomposition de la lumière émise par un laser
Rechercher la signifi cation du mot LASER ?En quelle année a-t-il été découvert ?Pourquoi la lumière laser est-elle différente de la lumière ordinaire émise par leSoleil, ou par une ampoule ?
Effectuons la même expérience que dans le paragraphe a ; le faisceau rouge d’un laser est dirigé sur la face du prisme.
Le faisceau laser est dévié ; nous n’observons qu’une seule couleur sur l’écran :la couleur rouge initiale.
Tout corps solide porté à haute température émet donc un spectre continu.
Activité 1
écranprisme
laser
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43Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
iqueLa lumière produite par un laser est constituée d’une seule radiation
(lumière monochromatique) alors que la lumière blanche est consti-tuée de plusieurs radiations (lumière polychromatique).
c. Décomposition de la lumière émise par une lampe à mercure
On éclaire une fente avec de la lumière émise par une lampe à mercure ; le fais-ceau obtenu est dirigé sur la face du prisme.
On observe sur l’écran des radiations distinctes : un spectre de raies.
La lumière émise par la lampe de mercure est polychromatique : elle contient plusieurs radiations lumineuses.
2 Domaine des longueurs d’onde visibles
Nous avons vu dans le paragraphe précédent que la lumière est constituée de radiations lumineuses.
Une radiation lumineuse est caractérisée par sa longueur d’onde λ dans le vide ou dans l’air.
La longueur d’onde s’exprime en mètre (m).
Le radiation rouge du laser utilisé dans le paragraphe précédent est caractérisée par sa longueur d’onde : λ = 633 nm.
Pour le domaine des ondes visibles, l’intervalle de longueurs d’onde est souventdonné avec des valeurs arrondies [400 nm ; 800 nm].
Les couleurs peuvent être associées à des intervalles de longueurs d’onde diffé-rentes.
λ (nm) 380–450 450–495 495–570 570–590 590–620 620–780
Couleurs violet bleu vert jaune orange rouge
La longueur d’onde caractérise dans l’air et dans le vide une radiation mono-chromatique
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44 Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
ique Compléter le tableau suivant concernant les sous multiples de l’unité
« mètre » en suivant l’exemple donné.
Un millimètre Un nanomètre Un micromètre Un picomètre Un centimètre
1mm
10-3 m
Les ondes lumineuses visibles par notre œil ne représentent qu’une petite partie du vaste domaine des ondes électromagnétiques.Ci-dessous les domaines des radiations de la lumière visible, des UV et des IR.
Réfraction et réflexion totale
1. Réfraction
Si l’on éclaire la surface de l’eau avec un faisceau laser, on constate que la lumière change de direction lorsqu’elle passe de l’air à l’eau.
Le phénomène de réfraction a lieu lorsque la lumière arrive à la surface de sépa-ration de deux milieux transparents d’indices de réfraction n1 et n2 différents. 2
Activité 2
�(m)Visible IRUV
1 mm780 nm380 nm10 nm
C
rayon incident
rayon réfracté
normale
milieu d'indice n1 : air
milieu d'indice n2 : eau
i1
i2
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45Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
iqueLa réfraction se caractérise par un changement de la direction de
propagation de la lumière au passage de la surface de séparation.
Ce plan d’incidence contient le rayon incident et la normale au point d’incidence.Il est perpendiculaire à la surface de séparation des deux milieux d’indices dif-férents.
Un rayon lumineux perpendiculaire à la surface de séparation des deux milieux n’est pas dévié (i1 = 0 => i2 = 0).
Si la lumière passe d’un milieu à un autre, d’indice plus grand, (par exemple : passage de l’air dans l’eau), i2 sera plus petit que2 i1 et donc le rayon lumineux se rapprochera de la normale (voir figure ci-dessus).
Dans le cas contraire (par exemple si la lumière passe de l’eau dans l’air) le rayon lumineux réfracté s’écartera de la normale.
à la réfraction est associée une réflexion partielle sur la surface de sépara-tion des deux milieux transparents ; on observe un rayon réfléchi de faibleintensité que l’on négligera dans ce paragraphe.
Remarque
1ère loi de Snell-Descartes : le rayon incident et le rayon réfracté sont dans le même plan : le plan d’incidence.
2ème loi de Snell-Descartes : l’angle d’incidence i1 et l’angle de réfraction i2 (angle entre la normale et le rayon réfracté) sont liés par la relation :n i n i1 1 2 2sin sin =
rayon incident
rayon réfracté
normale
milieu d'indice n2 : air
milieu d'indice n1 : eau
i1
i2
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46 Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
ique 2. Réflexion totale
Lorsque le milieu 1 (exemple : du verre) a un indice n1 supérieur à l’indice n2 du2milieu 2 (par exemple : de l’air), nous avons vu que l’angle réfracté i2 est alors supérieur à l’angle incident i1.
Que se passe-t-il si l’on augmente l’angle d’incidence i1 ?
rayon incident
rayon réfracté
verre
air
i1
i2
rayon incident
air
rayon réfracté
verre
i1
i2
Le rayon réfracté se rapproche alors de la surface de séparation verre-air (figure 1 puis 2).
rayon incident
air
rayon réfracté
verre
imax
i2
Figure 3
rayon incident
air
rayon réfléchi
verre
i1> imaxir
Figure 4
Lorsque l’angle d’incidence est égal à la valeur imaxx (figure 3), le rayon réfracté )est tangent à la surface de séparation.
Dans le cas de la fi gure 3 précédente, exprimer sin imax en fonction de n1 et n2.
Calculer l’angle imax pour nx 1 = 1,52 et n2 = 1,00.
Activité 3
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47Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
ique
On considère un cylindre de verre où se propage un rayon lumineux.Tracer le rayon lumineux jusqu’à l’extrémité droite du cylindre de verre en justifi ant votre réponse.
Lorsque l’angle d’incidence est supérieur à imax (figure 4), il n’y a plus de rayon réfracté, le rayon incident est réfléchi par la surface de séparation : c’est le phénomène de réflexion totale.
Activité 4
air
verre
air
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48 Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
ique
La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans l’air.
Tout corps solide porté à haute température émet un spectre continu.
Pour le domaine des radiations visibles, l’intervalle de longueurs d’onde corres-pond à : [400 nm ; 800 nm].
La réfraction se caractérise par un changement de la direction de propagation de la lumière au passage de la surface de séparation de deux milieux transpa-rents différents.
Dans le vide (et dans l’air), la vitesse de la lumière est c = 3,00.108 m.s-1.
La longueur d’onde caractérise, dans l’air et dans le vide, une radiation mono-chromatique
i1
i2
2e loi de Snell-Descartes : l’angle d’incidence i1 et l’angle de réfraction i2 (angle entre la normale et le rayon réfracté) sont liés par la relation :
n i n i1 1 2 2sin sin =.
Résumé
48 Chapitre 4 – SP20
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49Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
iqueIl y a réflexion totale lorsque :
• l'indice de réfraction du milieu où se trouve le rayon est supérieur à l’indice dumilieu extérieur
• l'angle d'incidence de la lumière sur la paroi de séparation des deux milieux est supérieur à l’angle limite imax.
•i1> imax ir
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50 Chapitre 4 – SP20
Chapit
re 4
P
hys
ique
Le mot L.A.S.E.R. signifie « Light Amplification by Stimulated Emission of Radia-tion ».
Le Laser a été découvert en 1960.
Un millimètre Un nanomètre Un micromètre Un picomètre Un centimètre
1mm 1nm 1μm 1pm 1cm
10-3 m 10-9 m 10-6 m 10-12 m 10-2 m
n i n1 2 2sin sin max = π ⇒ sin max i
nn
= 2
1
.
Faire sur la calculatrice sin,,
, .− ⎛⎝⎜
⎞⎠⎟
⇒ = °1 1 001 52
41 1imax
L’angle i que fait le premier rayon avec la normale en A est supérieure ài imaxpuisqu’il y a réflexion totale en A ; comme l’angle i se retrouve ensuite en B, il y aura aussi réflexion totale et ainsi de suite.
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Activité 4
A
B air
verre
air
ii
Corrigés des activités
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Mesure d’une duréeChapitre
5
Chapit
re 5
P
hys
ique
51Chapitre 5 – SP20
� Connaître les phénomènes astronomiques permettant une mesure d’une durée.� Connaître les dispositifs construits par l’Homme.� Etre capable de porter un regard critique sur un protocole de mesure d’une
durée en fonction de la précision attendue
La durée« Je suis arrivé en gare de Rennes depuis 1 heure et je monte dans un taxi ».Cette phrase nous permet-elle de savoir à quelle heure la personne est arrivée à Rennes ?
Cette personne est peut-être arrivée à 1 heure du matin en gare de Rennes mais elle est aussi bien arrivée à une autre heure et attend depuis 1 heure.
Prenons l’exemple où cette personne est arrivée à 0 h 30 et a attendu 1 heure.On peut distinguer la date représentant l’instant d’arrivée (0 h 30) et la durée (1 heure).
L’évènement (arrivée à la gare) se produit à un instant repéré par une date t1 ; le 2e évènement (montée dans le taxi) se produit à l’instant de date t2t .
Compléter le tableau suivant concernant les unités de durées.
Durée 1 heure 1 jour 1 h 40 min 5h 5 min
En minutes
En secondes
Pour mesurer une durée, il est nécessaire d’avoir une durée « étalon », c’est-à-dire de faire appel à des événements qui reviennent régulièrement, donc d’avoir un phénomène périodique.
Objectifs
A
Par définition, la durée, notée Δt, est l’intervalle de temps qui sépare deux événements :
Δt = t2 – t1.
L’unité internationale de la durée est la seconde (s).
Activité 1
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52 Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
ique Nous avons vu qu’un phénomène périodique est un phénomène qui se reproduit
identiquement à lui-même à intervalles de temps réguliers.
L’Homme a toujours cherché à se repérer dans le temps.
Pour la « mesure du temps », il a d’abord fait appel à des phénomènes naturels répétitifs puis il a créé des dispositifs permettant de mesurer ces durées (horlo-ges, chronomètres, ...)..
Le chronométrage, c’est-à-dire la mesure des durées, est présent dans tous les domaines (sportif, transport, travail, …) et fait appel à des techniques de plus en plus sophistiquées.
La précision attendue ne sera pas la même sur un Grand Prix de Formule 1 (courseautomobile) ou sur un marathon.
L’Homme et la mesure des durées
Il y a 500 000 ans, il avait déjà observé l’alternance des jours et des nuits, les phases de la Lune, le rythme des saisons. Plusieurs siècles plus tard, l’Homme a utilisé l’ombre d’un gnomon (un bâton planté dans le sol éclairé par le Soleil) puis le cadran solaire mais ces instruments sont inefficaces la nuit. Il a alors utilisé unréservoir d’eau ou de sable gradué qui se vide régulièrement. Ce fut une première mesure de la durée.
1. Les phénomènes astronomiquesa. Alternance du jour et de la nuit
La Terre tourne sur elle-même autour de l’axe passant par le pôle nord et le pôle sud. Cette rotation permet l’alternance du jour et de la nuit. Pour un observateur terrestre, le phénomène est presque périodique ; il ne l’est pas exactement puis-que les journées d’été sont plus longues que celles d’hiver.
Le jour est une unité de temps ; c’est la durée moyenne entre deux levers consé-cutifs du Soleil.
Le jour fut d’abord divisé en six (il y a 5000 ans à Babylone), puis en 12 (en Egypte) et enfin en 24 heures.
Pour les Romains, l’heure était de durée variable suivant les saisons. Les Babylo-niens, dont le système de numération était différent du notre, divisèrent l’heure en 60 parties égales (les minutes) puis la minute en 60 secondes.
Dans une heure il y a donc 60 minutes ou 3600 secondes ; dans un jour, il y a 86400 secondes.
B
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53Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
iqueb. Les phases de la Lune
Pour un observateur terrestre, l’intervalle entre deux phases identiques de la Luneest aussi une unité de temps : le mois lunaire ou lunaison.
Entre deux pleines lunes, il y a 29,5 jours. L’apparition de la pleine lune pour un observateur terrestre est donc un phénomène périodique de période T = 29,5 jours.
c. Les saisons
Dans le référentiel héliocentrique (objet de référence : le Soleil), la Terre tourne autour du Soleil en 365,25 jours. Dans le même temps la Terre tourne en une journée autour d’un axe passant par le pôle nord et le pôle sud.
d. Construction des calendriers
Comment se repérer dans le temps en tenant compte du jour solaire, de l’année solaire et du mois lunaire ? Les différentes civilisations ont choisi de construire des calendriers ; certaines ont choisi de « suivre » le Soleil, d’autres la Lune, …
Mais comment a-t-on situé le commencement du temps ?
• Pour les chrétiens, l'an 1 a démarré le 1er janvier après la naissance de Jésus-Christ.
• Pour les musulmans, l'an 1 a commencé le jour où Mahomet quitta La Mecquepour se réfugier à Médine c'est-à-dire en l'an 622 du système chrétien.
Dans le calendrier du système chrétien, qui est celui du commerce international, l'année compte 12 mois ou 365 jours solaires ; tous les quatre ans, on rajoute un366ème jour (29 février) pour ajuster ce calendrier à la période de rotation de la Terre autour du Soleil.
D’autres calendriers comptent différemment les années et les mois ; dans lecalendrier musulman, l’année correspond à 12 lunaisons soit 354 jours
2. Dispositifs construits par l’Hommea. Gnomon ; cadran solaire
Le gnomon est un simple bâton planté verticalement dans le sol qui permet d’ob-server le mouvement de l’ombre du bâton éclairé par le Soleil (voir la photogra-phie sur votre livre).
La longueur de l’ombre et son orientation permettent de se repérer dans le temps.
Cette ombre parcourt très régulièrement un arc de cercle. En gravant des divi-sions correspondant aux heures sur le sol ou sur un cadran, on a construit uncadran solaire. 2000 ans avant notre ère, les Babyloniens utilisaient déjà descadrans solaires.
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54 Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
ique b. Clepsydre ; sablier
Comment mesurer une durée en l’absence de Soleil, la nuit ou lorsqu’il pleut ? 3000 ans avant Jésus-Christ, les Egyptiens utilisaient la clepsydre.
Le principe de la clepsydre est le suivant : un récipient rempli d’eau est percé d’untrou à la base ; des graduations situées à l’intérieur permettent de mesurer desintervalles de temps. Les Grecs avaient perfectionné la clepsydre en lui ajoutant un cadran et une aiguille ; la clepsydre est une horloge à eau.
Avec la clepsydre, il n’y a pas de phénomène périodique qui intervient ; c’est le défilement de l’eau devant des divisions qui intervient.
Le sablier est basé sur le même principe que la clepsydre, mais du sable fin remplace l’eau. Christophe Colomb faisait le point en mer en utilisant la durée d’écoulement d’un sablier retourné, depuis le début du voyage toutes les demi-heures environ.
c. Les horloges
La première horloge mécanique est apparue au Xème siècle. Dans son principe un « poids » accroché à une corde enroulée autour d’un cylindre d’axe horizontaldescend lentement en faisant tourner le cylindre ; une roue dentée permet alors à l’aiguille d’avancer (voir la photographie sur votre livre).
Dans une horloge électrique, une pile remplace le poids ou le ressort à spirale. La première horloge électrique date de 1840 ; la première montre électrique n’appa-raîtra qu’en 1952.
Dans l’horloge à quartz, un courant électrique très faible, fourni par une pile, suffit à faire vibrer ou osciller un cristal de quartz.
Un cristal de quartz oscille 32768 fois par seconde ; sa fréquence d’oscillation estdonc de 32768 Hz.
Cette fréquence est ensuite divisée pour atteindre 1 Hz, l’intervalle de temps est alors la seconde.
Chaque oscillation modifie ensuite l’état électrique d’une mémoire.
En 1958, la précision des horloges est encore améliorée avec la mise au point de l’horloge atomique ; l’atome émet ou absorbe de l’énergie à un fréquence très élevée.
Pour l’atome de césium, la fréquence est de 9 192 631 770 Hz.
d. Oscilloscopes ; ordinateurs
Les ordinateurs actuels sont munis d’une horloge qui permet aussi de mesurer des durées.
L’oscilloscope est un appareil de mesure des tensions électriques ; il permet de visualiser simultanément deux tensions électriques quand elles sont appliquées chacune sur une des deux voies YAY et YB.
L’oscilloscope permet de mesurer la période d’une tension périodique connais-sant l’intervalle de temps correspondant à une division horizontale.
� Leshorloges
mécaniques
� Leshorloges
électriques et atomiques
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55Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
iqueEn utilisant Internet ou une encyclopédie compléter le tableau suivant :
Epoque et lieu de l’utilisation
Principe de fonctionnement
Cadran solaire
Clepsydre
Sablier
Horloge mécanique
Horloge à quartz
Le chronométrage
1. Mesure de la période d’oscillations d’un pendule
Un pendule simple est constitué par un petit objet attaché au bout d’un fil, l’autre extrémité du fil est fixe.
Activité 2
C
Position 2
Position 1Position 3
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56 Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
ique Vous pouvez construire un pendule simple avec du fil à coudre et un petit objet
(bille en fer, morceau de plomb, …). Suspendez l’autre extrémité du fil à un sup-port.
Ecartez le pendule et lâchez-le ; le pendule oscille.
En utilisant le chronomètre d’une montre vous allez pouvoir mesurer la durée d’une oscillation du pendule.
Quel protocole de mesure choisir pour obtenir la meilleure précision possible ?
Vous lâchez le pendule en position 1.
� En quelle position faut-il déclencher le chronomètre ?
Position 1 Position 2 Position 3
Cochez la case correspondant à votre
choix
� En quelle position faut-il arrêter le chronomètre ?
Position 1 Position 2 Position 3
Cochez la case correspondant à votre
choix
� Combien d’oscillations doit-on chronométrer ?
1 2 5 10
Cochez la case correspondant à
votre choix
Pour mesurer une durée, il est nécessaire de bien choisir le protocole de mesure en fonction de la précision attendue.
2. Chronométrage sportif
Pour les différentes manifestations sportives, il existe plusieurs solutions de chro-nométrage.
Dans les courses de marathon, on utilise un système de chronométrage par puce électronique qui s’adapte au laçage de la chaussure du coureur et qui contient un circuit électronique capable de renvoyer un code unique lorsqu’elle passe dans
Activité 3
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57Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
iqueun champ magnétique. Ce sont des tapis au sol, au départ et à l’arrivée, qui
génèrent ces champs magnétiques et reçoivent les codes des différentes puces.Chaque puce est ainsi enregistrée à l’heure précise de son passage sur le tapis.Les données ainsi récoltées peuvent fournir le classement à l’arrivée, ainsi que letemps réel de la course pour chaque coureur.
Tapis placé sur la route Puces
En compétition automobile on ne peut pas mesurer les performances des pilotes et des voitures sans un chronométrage sophistiqué. Dans les années soixante lechronométrage s’effectuait au centième de seconde.
Aujourd’hui la technologie en matière de chronométrage permet d’atteindre le 1/100 000e de seconde ce qui permet d’enregistrer fidèlement et avec une grande précision chaque millième de seconde économisé.
On utilise des transpondeurs.
Ce sont des petits éléments électroniques qui sont fixés sur les voitures. La par-ticularité de ce système est d’avoir au sol une antenne qui réceptionne les infor-mations du transpondeur. Étant donné que le transpondeur est lui aussi équipéd’une petite antenne, cela donne une excellente précision de détection.
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58 Chapitre 5 – SP20
Chapit
re 5
P
hys
ique
Par définition, la durée, notée Δt, est l’intervalle de temps qui sépare deux événements de dates connues : Δt = t2 – t1.
L’unité internationale de la durée est la seconde.
Pour mesurer une durée, il est nécessaire d’avoir une durée « étalon », c’est-à-dire de faire appel à des événements qui reviennent régulièrement, donc d’avoirun phénomène périodique.
Un phénomène périodique est un phénomène qui se reproduit identiquement àlui-même à intervalles de temps réguliers.
Les phénomènes astronomiques ont permis un premier repérage dans le temps (les saisons, les phases de la Lune, l’alternance du jour et de la nuit) ; ils ont per-mis d’établir des calendriers.
L’Homme a construit des dispositifs de plus en plus ingénieux et performants (gnomon, cadran solaire, clepsydre, horloge mécanique) permettant des mesures de durées de plus en plus précises (horloge à quartz, horloge atomique).
Aujourd’hui la technologie en matière de chronométrage permet d’atteindre une très grande précision grâce aux transpondeurs.
Résumé
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Chapit
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ique
59Chapitre 5 – SP20
Durée 1 heure 1 jour 1 h 40 min 5 h 5 min
En minutes (min) 60 24x60 = 1440 100 305
En secondes (s) 3600 86400 6000 18300
Epoque et lieu de l’utilisation
Principe de fonctionnement
Cadran solaire L’invention du cadran remonte à5000 ans avant J.C.
Au cours de la journée, l’ombre du stylet se déplace sur le cadran etindique l’heure.
Clepsydre Inventée par les Egyptiens mais connue également des Amérindiens et des grecs.
Un vase percé d’un trou laissecouler de l’eau. Des graduationsménagées à l’intérieur du vasepermettent de mesurer des inter-valles de temps.
Sablier
Couramment utilisé avant les hor-loges mécaniques, surtout dans lespays pauvres en eau à la place dela clepsydre.
Le vase supérieur est rempli desable qui coule doucement dans le vase inférieur en une duréefixe.
Horloge mécanique
Les premières horloges apparais-sent au XIIIème siècle, elles n’ont pas forcément un cadran, et ne possèdent qu’une aiguille, celle des heures.
Un « poids » accroché à une corde enroulée autour d’un axe horizontal entraîne une aiguille dans un mouvement de rotation.La difficulté est de régulariser lemouvement du poids dans un mouvement uniforme.
Horloge à quartz
La première horloge à quartz datede 1930 et était grosse comme unréfrigérateur. En 1970 elle se minia-turise.
La vibration naturelle d’un cris-tal de quartz permet de piloter le mouvement de rotation des aiguilles
Activité 1
Activité 2
Corrigés des activités
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60 Chapitre 5 – SP20
Chapit
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P
hys
ique � Il vaut mieux déclencher le chronomètre en position 2 ; la vitesse
de l’extrémité du pendule est alors maximale ce qui permet d’avoir une meilleure précision sur la mesure.
Position 1 Position 2 Position 3
Choix X
� Il faut bien sur arrêter le chronomètre dans la même position.
Position 1 Position 2 Position 3
Choix X
� Une oscillation ne permet pas d’avoir une bonne précision sur la mesure. Si les oscillations ne sont pas trop amorties, la mesure de la durée de 10 oscillations permet d’obtenir rapidement le résultat puisqu’il suffit de diviser par 10 la valeur affichée sur le chronomètre.
1 2 5 10
Choix X X
Activité 3
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61Chapitre 6 – SP20
Chapit
re 6
P
hys
ique
Le mouvementChapitre
6
� Savoir qu’il est nécessaire de choisir un référentiel� Savoir décrire un mouvement� Connaître le mouvement rectiligne et uniforme.
Relativité du mouvement
Dans une même situation, un objet peut être en mouvement pour un observateuret à l’état de repos pour un autre observateur.
Une personne se déplaçant en vélo lâche une balle sans vitesse initiale.
La balle est filmée par deux observateurs ayant une caméra numérique ; le premier observateur roule à la même vitesse, le deuxième observateur se trouve sur le trottoir.
Nous obtenons les enregistrements suivants :
Observateur situé sur le véloroulant à la même vitesse
Observateur situé sur le trottoir
Pour l’observateur n°1, la trajectoire de la balle est une droite ; par contre, pour l’observateur n°2, la trajectoire de la balle est curviligne.
Le mouvement de la balle dépend de l’observateur choisi comme référence (celui sur le vélo voisin ou celui sur le trottoir).
La trajectoire d’un corps qui tombe n’est donc pas la même pour tous les obser-vateurs.
Objectifs
A
Il est donc nécessaire de choisir un même corps de référence pour étudier le mouvement.
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62 Chapitre 6 – SP20
Chapit
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P
hys
ique Reférentiel
Le corps choisi comme référence s’appelle un référentiel ; dans ce chapitre, nous étudierons des mouvements sur Terre dans un même référentiel, le référentielterrestre.
Dans l’exemple précédent, le référentiel constitué par le trottoir est fixe par rap-port à la Terre, de même qu’une salle de classe ; ces référentiels peuvent être assimilés au référentiel terrestre.
Par contre, le référentiel lié au vélo en mouvement ne peut pas être assimilé au référentiel terrestre.
Quels sont les objets nommés ci-dessous qui peuvent être assimilés au référentiel terrestre ?Une maison - Un bus en mouvement - Un avion qui roule avant de décol-ler - Votre table où est posé le cours.Dans l’exemple du paragraphe A, le vélo et le trottoir peuvent-ils être assimilés au référentiel terrestre ?
Le référentiel terrestre permet d’étudier des mouvements de courtes durées réali-sés sur Terre tels que les mouvements étudiés dans un laboratoire.
Mouvement d’un ballon de football, mouvement d’un palet sur la glace, …
Par contre, le référentiel terrestre ne sera pas utilisé pour étudier le mouvement d’un satellite autour de la Terre car il existe un référentiel plus commode à utiliser qui est le référentiel géocentrique.
Comment décrire le mouvement ?
Pour décrire le mouvement, on utilise la notion de trajectoire et la notion de vitesse.
1. La trajectoire
On peut obtenir cette trajectoire en enregistrant le mouvement du corps par chronophotographie ou par vidéo.
B
L’ensemble des objets de référence fixes par rapport à la Terre constituent le référentiel terrestre.
Activité 1
� Exemples
C
La trajectoire d’un corps est l’ensemble des positions successives occupées par un point du corps judicieusement choisi ; ce point peut être le centre d’une balle par exemple.
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63Chapitre 6 – SP20
Chapit
re 6
P
hys
iquePar la suite, nous étudierons souvent des corps évoluant en translation ou des
corps de petites dimensions, nous écrirons simplement « trajectoire du corps ».
Le mouvement d’une balle a été enregistré par une caméra numérique et reproduit ci-dessous ; (le mouvement se fait de la gauche vers la droite). Dessiner sur la reproduction du mouvement la trajectoire de la balle.
2. La vitesse
La vitesse instantanée d’un corps en mouvement est sa vitesse à l’instant où on l’observe. C’est, par exemple, la vitesse indiquée par le compteur d’une voiture.
A partir d’un enregistrement comme celui de l’activité 1, il ne sera possible dedéterminer que des vitesses moyennes.
L’unité de vitesse, dans le système international est le mètre par seconde (m.s–1).Le kilomètre par heure (km.h–1) est une unité de vitesse fréquemment utilisée.
Compléter le tableau suivant.
Vitesses (1) (2) (3)
En m.s-1
En km.h-1 50,0 112
Activité 2
La vitesse moyenne v d’un corps est définie comme étant égale au quotient de la distance d parcourue entre deux positions par la durée Δt de son déplace-
ment : vdt
=Δ
.
Δt en s
v en m.s–1Δt
d en m
dv =
Activité 3
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Chapit
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P
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ique On étudie le mouvement d’une balle (voir la reproduction ci-dessous) ;
l’intervalle de temps existant entre deux positions enregistrées est 0,10 s.a) La valeur de la vitesse instantanée de la balle augmente-t-elle ou
diminue-t-elle de la position (1) à la position (7) ? b) Nous admettrons que la valeur de la vitesse instantanée lorsque la
balle est en position (3) est donnée avec une bonne approximation par la valeur de la vitesse moyenne calculée entre les deux positions voisines (2) et (4) encadrant la position (3).
Echelle : 1 cm correspond à 2 m.Calculer la valeur de la vitesse instantanée de la balle lorsque la balle est en position 3 puis en position 7.Retrouve-t-on la réponse de la question a ?
3. Mouvement rectiligne et mouvementuniforme
Le mouvement de chute de la balle est bien rectiligne.
Activité 4
On appelle mouvement rectiligne, le mouvement d’un corps dont la trajec-toire est une droite.
La trajectoire estbien une droite
Sens du mouvement
64 Chapitre 6 – SP20
(1)
(3)
(7)
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Chapit
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ique
Le corps parcourt des distances égales pendant des durées successives égales (sur l’enregistrement ci-dessous le mouvement est uniforme).
Dans le cas du mouvement rectiligne et uniforme d’un corps, la vitesse moyenneentre deux positions et la vitesse instantanée à un instant quelconque sont égales.
Autres types de mouvement : les mouvements dont la trajectoire ne sont pas rectilignes sont dits curvilignes.
Cas particulier du mouvement circulaire : la trajectoire est un cercle.
Quatre enregistrements de mouvements sont proposés ; décrire ces quatre mouvements en utilisant les termes uniforme, rectiligne, circulaire ou non uniforme.
Enregistrement n°1
Enregistrement n°2
Enregistrement n°3 Enregistrement n°4
On appelle mouvement uniforme, le mouvement d’un corps au cours duquel la valeur de la vitesse reste constante
Si la trajectoire d’un corps est une droite et si la valeur de la vitesse reste constante, le mouvement du corps est rectiligne et uniforme.
Activité 5
65Chapitre 6 – SP20
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66 Chapitre 6 – SP20
Chapit
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P
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ique
Le corps choisi comme référence s’appelle un référentiel ; dans ce chapitre, nous étudierons des mouvements sur Terre dans un même référentiel, le référentielterrestre.
Pour décrire le mouvement, on utilise la notion de trajectoire et la notion de vitesse.
La vitesse moyenne est définie par :
Il est nécessaire de choisir un corps de référence pour étudier le mouvement.
L’ensemble des objets de référence fixes par rapport à la Terre constituent le référentiel terrestre.
La trajectoire d’un corps est l’ensemble des positions successives occupées par un point du corps judicieusement choisi ; ce point peut être le centre d’une balle par exemple.
Δt en s
v en m.s–1 v = Δt
d en m
d
Si la trajectoire d’un corps est une droite et si la valeur de la vitesse reste constante, le mouvement du corps est rectiligne et uniforme.
Chapit
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P
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ique
Phys
ique
Phys
ique
Résumé
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Une maison, la table où est posé le cours peuvent être assimilés au référentiel terrestre car ils sont fixes par rapport à la Terre.
Un bus en mouvement, un avion qui roule avant de décoller ne peuvent pas être assimilés au référentiel terrestre.
Dans l’exemple du cours, seul le trottoir peut être assimilé au référentiel terrestre ;par contre le vélo n’est pas fixe donc ne peut pas l’être.
Trajectoire de la balle : il suffit de tracer une ligne passant par le centre de la balle dans ces différentes positions.
1 km correspond à 1000 m et 1 heure correspond à 3600 s.
Pour calculer une vitesse en km.h-1 à partir d’une vitesse en m.s-1, il suffit de multiplier la vitesse par 3,6 ;
exemple (1) : v = × = × =− −10 10 3600 10 3 6 363 1. , .m.s
-1 à partir d’une vitesse en km.h-1, il suffit dediviser la vitesse par 3,6 ;
exemple : v = = = −50 103600
503 6
143
1.,
.m.s
Vitesses (1) (2) (3)
En m.s-1 10,0 13,9 31,1
En km.h-1 36,0 50,0 112
Activité 1
Activité 2
Activité 3
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Corrigés des activités
67Chapitre 6 – SP20
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68 Chapitre 6 – SP20
Chapit
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ique
a) La valeur de la vitesse instantanée de la balle diminue de la position (1) à la position (7) car les distances entre les différentes positions de la bille dimi-nuent alors que l’intervalle de temps reste le même.
b) La valeur de la vitesse instantanée en (3) est donnée par la vitesse moyenne calculée entre les deux positions voisines (2) et (4).
La vitesse moyenne v est définie par : vdt
=2
où d est la distance parcourue par
la balle entre les positions (2) et (4) et t la durée entre deux enregistrements.
La valeur de la vitesse instantanée de la balle en position 3 est :
v = × = −1 4 20 2
14 1,,
.m.s
7 est : v = × = −0 85 20 2
8 5 1,,
, .m.s
Quatre enregistrements de mouvements sont proposés ; décrire ces quatremouvements en utilisant les termes uniforme, rectiligne, circulaire ou nonuniforme.
Enregistrement n°1 : mouvement rectiligne (la trajectoire est une droite) et uniforme
(les distances entre les centres sont égales).Enregistrement n°2 : mouvement rectiligne
(la trajectoire est une droite) et non uniforme (les distances entre les centres varient).
Enregistrement n°3 : mouvement circulaire (la trajectoire est un cercle) et uniforme
(les distances entre les centres sont égales).
Enregistrement n°4 : mouvement circulaire (la trajectoire est un cercle) et non uniforme
(les distances entre les centres varient).
Activité 4
(1)
(3)
(7)
Activité 5
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Chapit
re 7
P
hys
ique
� Savoir qu’une force s’exerçant sur un corps modifi e la valeur de sa vitesse et/oula direction de son mouvement et que cette modifi cation dépend de la massedu corps.
� Utiliser le principe d’inertie pour interpréter des mouvements simples en termes de forces.
� Exploiter des enregistrements vidéo pour analyser des mouvements
Représentation des actions méca-niques par une force
1. Actions mécaniques exercées sur unobjet
Tout objet situé sur la Terre est soumis à des actions mécaniques dont les effetsse manifestent à tout moment.
Prenez votre gomme et placez là à une certaine hauteur ; lâchez-là ; elle tombe.
Pourquoi cette gomme est-elle tombée ?
Parce qu’elle est soumise à des actions mécaniques exercées par la Terre ; cesactions s’exercent à distance et sont réparties sur toute la gomme.
Pour simplifi er nous modéliserons ces actions par « une force » ; on dira que lagomme est soumise à une force exercée par la Terre.
Posez votre gomme sur la table ; elle est immobile et pourtant elle est toujours soumise à une action à distance de la part de la Terre ; une autre action mécaniqueempêche cette gomme de tomber, c’est l’action exercée par la table sur la gomme ; cette action est une action de contact répartie sur la surface de la gomme.
Pour simplifi er nous dirons que la gomme est soumise à une force exercée par la table.
Pour déterminer les actions mécaniques s’exerçant sur un objet il suffi t dedéterminer tous les objets en interaction avec lui. On distingue les interactions à
Objectifs
A
Table
gomme
69Chapitre 7 – SP20
Effets d’une force sur le mouvement
Chapitre
7Physique
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70 Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique distance (d’origines gravitationnelle, électrique ou magnétique) et les interactions
de contact (objet en contact direct).
On considère une balle de ping-pong dans différentes situations. Recher-cher quels sont les objets en interaction avec la balle ?
.....................
...............................................................
.....................
...............................................................
.....................
...............................................................
.....................
...............................................................
La balle de ping-pong est
lâchée sans vitesse initiale et tombe
dans l’air
Action exercée à distance sur la balle par :
Action de contact exercées sur la balle par :
La balle de ping-pong est
immobile et posée sur le sol
La balle de ping-pong est
immobile, posée sur le sol et
déformée par un doigt
La balle de ping-pong est
placée sous l’eau sans vitesse initiale
et remonte à la surface
Balle
SolBalle
BalleSolBalle
Sol
Eau
2. Modélisation des actions mécaniquespar une force
Comment représenter simplement les actions mécaniques qui s’exercent sur l’objet ?
Reprenons l’exemple de la gomme : votre gomme lâchée d’une certaine hauteur tombe.
La gomme est soumise à une force exercée par la Terre qui la met en mouvement et la fait tomber suivant la verticale, vers le bas.
Cette force agit sur la gomme dans une direction et avec un sens déterminé ; onla représente par un vecteur au point d’application.
Activité 1
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71Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique
table
F
G
Point d'application G
Nom du vecteur force Sens donné par la flèche
Direction
gommeXX
� un point déterminé de l’objet dans le cas d’une force localisée (fi l accroché à un objet par exemple,...),
� un point de la surface ou du volume de l’objet dans le cas d’une force répartie(contact de la gomme avec la table, …).
La mesure de la valeur d’une force s’effectue à l’aide d’un dyamomètre ; il s’agit d’unressort dont l’allongement a est proportionnel à la valeur de la force exercée.a
F
�o�
Caractéristiques d'un vecteur force F :� Direction (ou droite d'action)
Sens
Valeuur
⎧⎨⎪
⎩⎪
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72 Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique
Nous admettrons qu’à l’équilibre : F k ka= − =� � 0 , k etk �0 étant deux constantes connues.
Il suffi t donc de connaître la longueur � du ressort pour déterminer la valeur Fdu vecteur force.
3.Exemples de forces
a. Force exercée par la Terre : le poids
On peut modéliser l’action mécanique exercée par la Terre sur la gomme par un vecteur appliqué au centre d’inertie G de la bille (centre de symétrie pour la gomme).
Cette force, représentée par le vecteur� ��P mg= , est appelée le poids de la gomme
(nous étudierons de nouveau cette force dans le chapitre 9).
Donner les caractéristiques du poids de la gomme de masse 25 g puis représenter la force sur le schéma ci-dessous. Donnée : g = 9, 1 N.kg .-18 On choisira une échelle appropriée.
b. Force exercée par la table sur la gomme
On peut modéliser l’action mécanique exercée par la table sur la gomme par un vecteur R
�appliqué au centre de la surface en contact avec la table.
c. Force exercée par un fluide : la poussée d’Archimède
Considérons les actions reparties exercées par de l’eau sur un ballon partiellement immergé ; ces actions sont modélisées par une force appliquée au centre de symétrie I du fl uide déplacé.
Cette force�PA est appelée poussée d’Archimède ; sa direction est la verticale, son
sens est vers le haut, sa valeur (ou intensité) est égale au poids du volume d’eau
déplacée ( )ρ0V g où V est le volume d’eau déplacée de masse volumiqueV ρ0 .
Table
gomme
Activité 2
Table
gomme
R
ccc
R
Direction: la verticale
Sens: vers le ha�
uut
Valeur: R
⎧
⎨⎪
⎩⎪
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73Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique
Balle
Eau
PA
Donner les caractéristiques de la Poussée d’Archimède exercée par l’eau de masse volumique ρeau
–3=1000 kg.m sur une balle de ping-pong de volume V(V = 29 cm )3 puis représenter la force sur le schéma ci-contre.Donnée : g N kg== −−9 81 1, . . On choisira une échelle appropriée.
d. Forces de frottement exercées par le fluide sur le solide en mouvement
Ces forces de frottement s’opposent au mouvement.
e. Autres forces
� Force de rappel exercée par un ressort� Force gravitationnelle (elle sera vue dans le chapitre 9).
Effets d’une force sur le mouvement
1. Modification de la vitesse
Lancez un crayon sur la table horizontale.
La vitesse du crayon diminue et le crayon fi nit par s’arrêter ; la force qui modifi ela valeur de la vitesse est la force exercée par la table sur le crayon.
Direction: la verticale
Sens:P V gA
��� ��= −ρ0 vers le haut
Valeur: P VgA =
⎧
⎨⎪
⎩⎪ ρ0
Activité 3
Balle
Eau
B
Une force qui s’exerce sur un corps modifie la valeur de sa vitesse.
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74 Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique 2. Modification de la trajectoire
La trajectoire d’une bille de fer roulant sur une table à proximité d’un aimant est modifi ée ; la force qui modifi e la trajectoire est la force magnétique exercée par l’aimant sur la bille.
Préparez des petits bouts de papier ; prenez une règle en plastique et frottez cette règle avec de la laine ; approchez la règle des petits bouts de papier immobiles.Que remarque-t-on ?Vous pouvez faire la même expérience en rapprochant la règle frottée d’un mince filet d’eau.
3. Rôle de la masse
En général, l’effet d’une force sur le mouvement d’un corps est d’autant plus faible que la masse du corps est grande.
Si l’on exerce deux forces identiques de direction horizontale sur deux patineurs demasses différentes immobiles sur la glace d’une patinoire, le patineur le plus léger est mis en mouvement avec une vitesse plus grande que celle de l’autre patineur.
Prenez une balle de tennis et une boule de pétanque ; il est plus diffi cile de faire rouler la boule de pétanque parce que sa masse est plus élevée.
Sens dumouvement
Sans aimantAvec aimant
Sens dumouvement
Aimant
Une force qui s’exerce sur un corps modifie la forme de sa trajectoire.
Activité 4
Une force qui s’exerce sur un corps peut modifier :soit la valeur de sa vitesse,soit la forme de sa trajectoire,soit les deux à la fois.Cette modification dépend généralement de la masse du corps.
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75Chapitre 7 – SP20
Sur le document ci-après, on a reproduit les chronophotographies (intervalle de temps �) des mouvements de chute dans le vide d’une balle et d’une bille en acier de même grandeur ; la balle et la bille ont été lâchées de la même hauteur et au même instant.
La bille en acier a une masse plus grande que celle de la balle.
� Les mouvements des deux corps sont-ils rectilignes ? Sont-ils uniformes ?
� Quelle est la force qui modifie la vitesse de la bille et la vitesse de la balle ?
� Dans cette expérience, les modifications des vitesses dépendent-elles de la masse des corps considérés ?
� Prenez une balle et un volant de badminton et lâchez-les de la hauteur d’un étage ; les bruits d’impact sont-ils confondus ?
Principe d’inertie
1. L’inertieUne force qui s’exerce sur un corps modifi e la valeur de sa vitesse
Recherchez dans un dictionnaire ce que signifi e le mot inertie et notez sa défi nition ci-dessous.
Il est plus diffi cile de mettre en mouvement la boule de pétanque par rapport à la balle de tennis ; on dit que la boule de pétanque présente une inertie différente de la balle de tennis.
Activité 5
Balle Bille
C
Activité 6
Chapit
re 7
P
hys
ique
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76 Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique De même, il sera plus diffi cile de modifi er la vitesse d’un corps de masse
importante par rapport à un corps de masse plus faible.
Un corps peut-il être en mouvement sans qu’il ne soit soumis à aucune force ? Le principe d’inertie permet de répondre à cette question.
2. Le principe d’inertieNewton (1642 - 1727) considérait qu’il pouvait y avoir mouvement sans force etavait énoncé le principe d’inertie.
Cependant à la surface de la Terre, tous les corps sont soumis à une force exercée par la Terre qui s’appelle le poids ; il n’existe donc pas de mouvement sans force exercée sur un corps à la surface de la Terre.
Lorsque les forces qui agissent sur un corps se compensent, son mouvement seraidentique à celui d’un corps qui n’est soumis à aucune force.
Il est donc équivalent de dire : “un corps est soumis à des forces qui se compensent”et “un corps n’est soumis à aucune force”.
Énoncé du principe d’inertie :
Tout corps persévère en son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme si les forces qui s’exercent sur lui se com-pensent.
On considérera que le principe d’inertie n’est valable sur Terre que dans le référentiel terrestre.
3. Conséquences du principe d’inertie
Dans le référentiel terrestre, lorsque le mouvement d’un corps est rectiligne et uniforme, on pourra conclure que ce corps est soumis à des forces qui se compensent.
En absence de vent, le mouvement d’un parachutiste est pratiquementrectiligne et uniforme car le poids du parachutiste et la force exercée par l’air se compensent.
Dans le référentiel terrestre, lorsque la trajectoire d’un corps n’est pas une droite, on peut conclure, d’après le principe d’inertie, que les forces exercées sur ce corpsne se compensent pas.
De même, lorsque la valeur de la vitesse d’un corps n’estpas constante, on peut conclure, d’après le principe d’inertie,que les forces exercées sur ce corps ne se compensent pas.
Le mouvement d’un corps a été enregistré par chronophotographie ; les forces exercées sur ce corps se compensent-elles ?
Exemple
Activité 7
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77Chapitre 7 – SP20
Caractéristiques d’un vecteur force :
F
G
Point d'application G
Nom du vecteur force Sens donné par la flèche
Direction
X
Effet d’une force sur le mouvement
Principe d’inertie dans le référentiel terrestre
Une force qui s’exerce sur un corps peut modifier la valeur de sa vitesse et (ou) la forme de sa trajectoire ; cette modification dépend de la masse du corps.
Tout corps persévère en son état de repos ou de mouvement rectiligne et uniforme si les forces qui s’exercent sur lui se compensent.
ésuméR
Chapit
re 7
P
hys
ique
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78 Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique Conséquences du principe d’inertie dans le référentiel terrestre
Lorsque la trajectoire d’un corps n’est pas une droite ou (et) lorsque la valeur de la vitesse d’un corps n’est pas constante, on peut conclure, d’après le principe d’inertie, que les forces exercées sur ce corps ne se compensent pas.
Lorsque le mouvement d’un corps est rectiligne et uniforme, ce corps n’est soumis qu’à des forces qui se compensent.
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79Chapitre 7 – SP20 79
la Terre la Terre
le sol le sol et le doigt l’eau
la Terre la Terre
La balle de ping-pong est
lâchée sans vitesse initiale et tombe
dans l’air
Action exercée à distance sur la balle par :
Action de contact exercées sur la balle par :
La balle de ping-pong est
immobile et posée sur le sol
La balle de ping-pong est
immobile, posée sur le sol et
déformée par un doigt
La balle de ping-pong est
placée sous l’eau sans vitesse initiale
et remonte à la surface
Balle
SolBalle
BalleSolBalle
Sol
Eau
Les caractéristiques du poids de la gomme sont :
Lors de représentation du vecteur force, il faut prendre en compte :
� le point d'application du vecteur�P ,
� l'échelle.
On choisit comme échelle : 1 cm correspond à 0,10 N.
Activité 1
P
Direction: la verticale
Sens: vers le ba�
ss
Valeur: = 0,24 NP mg=
⎧
⎨⎪
⎩⎪
Activité 2
Table
gomme
P
orrigés des activitésC
Chapit
re 7
P
hys
ique
© Cned – Académie en ligne
80 Chapitre 7 – SP20
Lorsque l’on approche la règle frottée, les petits bouts de papier se soulèvent.
La force qui met les petits bouts de papier en mouvement est la force électrostatique exercée par la règle sur les petits bouts de papier.
De même, lorsque l’on approche la règle frottée d’un mince fi let d’eau, l’eau est déviée.
� Les mouvements des deux corps sont rectilignes (les trajectoires sont des droites) et non uniformes (les distances entre les différentes positions ne sont pas constantes).
� La force qui modifi e la vitesse de la bille (ou de la balle) est le poids.
� Les modifi cations des vitesses ne dépendent pas de la masse des corps considérés puisque les mouvements sont identiques.
� Si on lâche une balle et un volant de badminton de la hauteur d’un étage ; les bruits d’impact sont distincts, car le volant de badminton est freiné par l’air.
On choisit comme échelle : 1 cm correspond à 0,10 N.
Poussée d'Archimède P
Direction: la vertic�A
aale
Sens: vers le haut
Valeur: P VgA = =ρ 0 28, NN
⎧
⎨⎪
⎩⎪
Activité 3
Balle Bille
Balle
Eau
PA
Activité 4
Activité 5
Chapit
re 7
P
hys
ique
© Cned – Académie en ligne
Inertie :
Le mouvement du corps n’est pas rectiligne ; d’après le principe d’inertie appliquédans le référentiel terrestre, les forces exercées sur ce corps ne se compensent pas.
Activité 6
Propriété de la matière qui fait que les corps ne peuvent d’eux-mêmes modifier leur état de mouvement.
Activité 7
81Chapitre 7 – SP20
Chapit
re 7
P
hys
ique
© Cned – Académie en ligne
� Savoir que dans les liquides et dans les gaz la matière est constituée de molécules en mouvement.
� Utiliser la relation PFS
= , F étant la force pressante exercée sur une surfaceF S ,
perpendiculairement à cette surface.
� Savoir que la différence de pression entre deux points d’un liquide dépend de la différence de profondeur.
� Savoir que la quantité maximale de gaz dissous dans un volume donné de liquide augmente avec la pression.
� Savoir que, à pression et température données, un nombre donné de molécules occupe un volume indépendant de la nature du gaz.
Définition de la pression
1. Pression dans les gaz
Un gaz est constitué de molécules se déplaçant dans le vide. Ces molécules ontun mouvement désordonné.
L’état gazeux est un état dispersé désordonné.
Considérons un échantillon de gaz contenu dans un récipient fermé.
Les grandeurs température et pression sont les mêmes partout dans le récipient fermé.
La pression du gaz est liée à l’action des molécules de ce gaz sur toutes les parois du récipient (la force exercée par le gaz sur les parois est liée aux chocs des molécules sur les parois).
Rechercher de quels gaz est constitué l’air et dans quelles proportions ?
2. Pression dans un liquide
Dans un liquide, la matière est constituée de molécules en mouvement
L’état liquide est un état condensé désordonné.
A
Activité 1
82
La pressionChapitre
8Physique
82 Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
ique
© Cned – Académie en ligne
83Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
ique
Cylindre
Sable
Surface de contact
�F
Direction : orthogonale à la surface
Sens : vers la surface pressée
Valeur égale à celle du poids du cylindre (à l’équilibre)
Caractéristique d’une force pressante F
�
Placez dans le tableau les expressions notées ci-dessous.
molécules ; atomes ; dispersé et ordonné ; dispersé et désordonné ; condensé et désordonné ; condensé et ordonné ; compressibles ; incompressibles.
Gaz Liquides
Ils sont constitués de :
Ils ont un état
Ils sont :
Force pressante
1. Caractéristiques
Posons un cylindre sur du sable fi n ; le cylindre s’enfonce et provoque ladéformation du sable ; la force exercée par le cylindre sur le sable est appelée force pressante ; nous admettrons que cette force a les caractéristiques suivantes.
Rechercher pourquoi le bouchon d’une bouteille de champagne doit être maintenu par du fi l de fer.
Activité 2
B
Bouchon
GazGoulot de la bouteille
Activité 3
83Chapitre 8 – SP20
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84 Chapitre 8 – SP20
Quand on retire le fi l de fer, le bouchon est chassé ; donner les caractéristiques et représenter sur un schéma la force qui met en mouvement ce bouchon.
2. Force pressante et pression
Soit le dispositif expérimental suivant.
Trois tiges surmontées d’un plateau peuvent se déplacer de haut en bas ; on place une même masse de 200 g sur chaque tige. Sous ces tiges ont été placées des pièces de même masse mais de diamètres différents.
� Quelle est la valeur du poids de chacune des masses marquées ? (g = 9,81 N.kg–1)
� On néglige la masse de la tige, du plateau et des pièces ; quelle est la valeur de la force exercée sur la mousse par les pièces ? Représenter les vecteurs force F , F et F1 2 3
��� � �� � ��.
� La déformation de la mousse est de plus en plus importante de la pièce (1) à la pièce (3) ; quelle nouvelle grandeur physique intervient ici pour justifi er ces observations ?
Nous avons vu, dans l’activité précédente, que l’effet d’une force sur une surface pressée est d’autant plus grand que la surface pressée est petite.
Une force répartie F��
exerce, perpendiculairement à une surface
plane S, une pression exprimée par la relation : P =FS
.
Dans le système international, la pression est exprimée en Pa.
(1 N.m =1 Pa)–2
plateaux
m = 200g m = 200g m = 200g
mousse
tiges1 2 3
Activité 4
Chapit
re 8
P
hys
ique
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85Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
ique
P en Pa
F en N
S en m2
P =F
S
Compléter les phrases suivantes par augmentant ou diminuant.
Pour une même force pressante, on augmente la pression en ---------------- la surface pressée.
Pour une même surface pressée, on augmente la pression en ---------------- la force pressante.
Autres unités de pression :
� le bar : 1 bar =105 Pa ;
� le mm de Hg (millimètre de mercure) : 1 mm Hg ≈ 133 Pa.
Une unité de moins en moins utilisée : l’atmosphère (1 atm = 760 mm Hg = 101300 Pa).
Compléter le tableau suivant en donnant les résultats avec trois chiffres signifi catifs (exemple : 2,23.105).
Pression en bar 2,00 1,01
Pression en mm Hg 5,00.102
Pression en Pa 2,30.105
� Application aux gaz
Considérons un échantillon de gaz contenu dans un récipient fermé.
L’action des molécules de ce gaz sur une paroi est modélisée par une forcepressante F
�de caractéristiques :
Direction: orthogonale à la surface de contaact gaz-paroi
Sens: vers l'extérieur
Valeur:: F PS=
⎧
⎨⎪
⎩⎪
La force est représentée sur le schéma ci-contre :
La pression P du gaz est reliée à la valeur de Pla force F exercée par le gaz sur la paroi du
récipient et à l’aire S de cette paroi : PFS
= .
Activité 5
Activité 6
paroi
F�
Gaz Pression P
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86 Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
ique � Cas de la pression atmosphérique.
On réalise l’expérience suivante.Un ballon de baudruche contenant de l’air et légèrement dégonfl é est placé sous une cloche où on peut créer le vide.Au fur et à mesure que l’on crée le vide, on remarque que le ballon gonfl e de plus en plus.
Air à la pressionatmosphérique
Ballon contenant un peu d’air
Aspiration
Ë
Vide Partiel
� En partant du fait que la pression du gaz est liée à l’action des molécules de ce gaz sur toutes les parois, expliquer pourquoi le ballon gonfl e.
� L’air qui nous entoure exerce-t-il une pression sur la matière ?
La pression atmosphérique varie avec l’altitude (la pression diminue lorsqu’ons’élève) et avec les conditions météorologiques.
La pression atmosphérique normale est égale à 101325 Pa(1013 hPa) ce qui correspond à 1013 mbar.
Replacer dans le tableau suivant les pressions correspondant aux conditions météorologiques données.Pression : 970 mbar ; 1045 mbar
Conditions météorologiques
Tempête (dépression) Temps ensoleillé (anticyclonique)
Pression atmosphérique
� Mesure de la pression d’un gaz
Les manomètres mesurent la différence de pressionentre un gaz sous pression et l’atmosphère.
Manomètre à liquide :
nous verrons dans le paragraphe suivant que la dénivellation h entre les deux surfacesh
Activité 7
Activité 8
Air
B
A
h
Gaz
Tube
Liquide
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87Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
iquedu liquide manométrique est proportionnelle à la différence de pression :
P P P Pgaz atm A B− = – .
Il existe des manomètres métalliques et des manomètres électroniques.
Ordres de grandeurs de pression :
� pression dans un pneu : 2,5 bar� pression dans l'eau à 50 m de profondeur : 6 bar� pression dans un tube néon : 2 10 3. – bar� nettoyeurs haute pression : 100 bar� pression exercée par les talons aiguille d’une femme de 60 kg : 120 bar� bouteille de gaz butane : 1,7 bar.
Les baromètres mesurent la différence de pression entre l’air et le vide ;
la pression du vide est nulle.
Dans un baromètre à mercure, h représente donc (en cm de
mercure) la pression atmosphérique Patm .
Il existe également des baromètres métalliques.
Pression dans un liquide
1. La masse volumique et la densité
Dans le système international, la masse volumique est exprimée en
kg.m–3 , la masse en kg et V en V m3.
Air
A
B
h
Mercure
Baromètre
Vide
C
� en kg.m–3
m en kg
V en m3
� =m
V
La masse volumique ρ d’un corps homogène de masse m et de volume
V s’exprime par : ρ=mV
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88 Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
ique Compléter les tableaux suivants :
V 1 3 m ….. L ….. mL ….. dm3
ρ 1000 kg.m–3 ….. g.L–1 ….. kg.L–1 ….. g.dm–3
Rechercher sur Internet ou dans une encyclopédie les ordres de grandeur des masses volumiques des corps suivants et compléter le tableau.
eau alcool pur sang air lait
ρ (en kg.m–3 )
Qu’observe-t-on en comparant les masses volumiques de l’air et de l’eau ?
� Densité d’un liquide
La densité est un nombre sans dimension.
Rechercher la densité des liquides suivants et compléter le tableau suivant.
Liquide eau alcool pur sang lait
ρ1000 kg.m–3 0 790 1, – kg.L 1060 1 –g.L 1030 1 –g.L
d
Dans un liquide au repos, on admettra que les forces pressantes exercées par le liquide sont orthogonales aux surfaces.
Recherchons comment varie la pression en un point d’un liquide au repos.
Activité 9
Activité 10
La densité d d’un liquide par rapport à l’eau s’exprime par :d = liquide
eau
ρ
ρ.
Activité 11
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89Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
iqueUne grande cuve contient de l’eau et est ouverte à l’air libre. À l’aide
d’un manomètre, on mesure la pression en différents points dans l’eau et dans l’air.
air
eau
A
B
C
D G
F
E
Pour l’eau de masse volumique 1000 kg.m–3 on obtient les résultats suivants :
Points A B C D E F G
Pression P en Pa
1,00.105 1,10.105 1,20.105 1,30.105 1,00.105 1,20.105 1,30.105
La même cuve remplie d’alcool (de masse volumique 790 kg.m–3) donne les résultats suivants (les points sont placés aux mêmes endroits qu’avec l’eau) :
Points A B C D E F G
Pression P en Pa
1,00.105 1,08.105 1,16.105 1,24.105 1,00.105 1,16.105 1,24.105
� Quelle est la valeur de la pression atmosphérique ?� La pression varie-t-elle avec la profondeur d’immersion dans le
liquide ?� Que dire de la pression en tout point situé dans un même plan
horizontal ?� À la même profondeur d’immersion, la pression varie-t-elle avec la
nature du liquide ? � Quelle grandeur caractéristique du liquide est liée la variation de
pression ?Recopiez la conclusion de l’activité dans le cadre ci-dessous.
Activité 12
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90 Chapitre 8 – SP20
Chapit
re 8
P
hys
ique 3. Différence de pression dans un liquide
Dans un liquide au repos, la différence de pression entre deux points du liquide est donnée par une loi (la loi de la statique des fl uides).
ΔP s’exprime en PP a,
ρ en kg.m–3 , h en m et g = 9 8 1, .–N.kg
Pour appliquer la formule, le point A doit être situéen dessous du point B ; la pression en A est supérieure à la pression en B.
� Calculer la différence de pression entre deux points A et B séparés par une dénivellation de 10 m dans l’eau puis dans l’air.
ρρ ρρeau3 –3
air–3=1,0.10 kg.m ; =1,3 kg.m ; g =10 N.kkg–1.
eau ΔP = …………..
air ΔP =……………
� Comparer la variation de pression dans l’air et la variation de pression dans l’eau.
� Dans un récipient rempli de gaz, peut-on dire que la pression est pratiquement la même en tout point du récipient ?
La différence de pression entre deux points A et B dans un liquide de
masse volumique ρ s’exprime par : ΔP = P - P = ghA B ρ où g est l’in-
tensité de la pesanteur et h la différence d’altitude entre A et B.
B
Liquide
h
A O
� en kg.m–3
g en N.kg–1
h en mPA, P
B en Pa P
A – P
B = �gh
Activité 13
Données
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91Chapitre 8 – SP20
Dissolution d’un gazdans un liquide
Les gaz se dissolvent dans les liquides, c’est le cas de l’eau gazeuse qui contient de grandes quantités de gaz carbonique. La quantité de gaz emmagasinée dépend de la pression de gaz sur le liquide.
La loi de Henry, que vous n’avez pas à connaître, dit qu’à température constante, la quantité de gaz dissous dans un liquide est proportionnelle à la pressionexercée par ce gaz sur le liquide.
Vous devez retenir :
En observant les ouvertures d’une boisson gazeuse placée dans un réfrigérateur et d’une boisson gazeuse laissée à 25 °C, que peut-on conclure sur l’effet de la température sur la dissolution d’un gaz dans un liquide.
Recopiez la conclusion de l’activité dans le cadre ci-dessous.
Le corps humain est essentiellement constitué de liquides ; il est soumis aux phénomènes d’absorption et de restitution des gaz.
En montagne, où la pression atmosphérique est faible, une plus faible quantité de dioxygène est dissoute dans le sang. Les cellules, moins bien alimentées, ne peuvent en conséquence fournir un effort aussi soutenu qu’en plaine.
En plongée sous-marine, où la pression est plus forte, une plus forte quantité de gaz est dissoute dans le sang ce qui entraîne des accidents liés, soit à ladissolution trop importante, soit à la restitution des gaz trop rapide.
D
À température constante, la quantité de gaz dissous dans un liquide augmente avec la pression.
Activité 14
Chapit
re 8
P
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92 Chapitre 8 – SP20
Cas des gaz L’état macroscopique d’un gaz peut-être décrit par quatre grandeurs physiques :
le volume V du gaz,sa pressionP ,
sa température Tet la quantité de matière n.
1. Loi de Boyle-Mariotte
Cette loi a été énoncée en 1662 par Boyle puis en 1676 par Mariotte et n’est vérifi ée que dans certaines conditions (faibles pressions).
À température constante, une même quantité de gaz vérifie PV = cste
On réalise au laboratoire une expérience avec une seringue graduée en volume et un manomètre indiquant la pression de l’air dans la seringue. Les résultats sont donnés dans le tableau ci-dessous.
P (hPa) 500 1000 1500 2000 2500
V (mL) 80 40 27 20 16
La loi de Mariotte est-elle vérifi ée ?
2. Loi d’Avogadro-Ampère
À pression et température données, un nombre donné de molécules occupe un volume indépendant de la nature du gaz.
On considère deux fl acons contenant 1 L de dioxygène pour l’un et 1 L de diazote pour l’autre, à la même pression de 1,0 bar et à la même température de 20°C.
Ces gaz contiennent-ils la même quantité de matière ?
E
Activité 15
Activité 16
Chapit
re 8
P
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Une force répartie F�
exerce, perpendiculairement à une surface plane S,
une pression exprimée par la relation :P =FS
.
Dans le système international, la pression est exprimée en Pa.
(1 N.m-2 = 1 Pa)
La masse volumique ρ d’un corps homogène de masse m et de volume V
s’exprime par : ρ = mV
.
Dans un liquide au repos :
- la pression est la même en tout point d’un même plan horizontal ;
- la pression augmente avec la profondeur.
Dissolution d’un gaz dans un liquide
Cas des gaz
Loi de Boyle-Mariotte
Loi d’Avogadro-Ampère À pression et température données, un nombre donné de molécules occupe un volume indépendant de la nature du gaz.
La différence de pression entre deux points A et B d’un liquide au repos de masse volumique s'ex-prime par :
ΔP = PA - PB = gρ
où g est l’intensité de la pesanteur et h la diffé-rence d’altitude entre A et B.
À température constante, la quantité de gaz dissous dans un liquide augmente avec la pression.
À température constante, une même quan-tité de gaz vérifie PV = cste
93Chapitre 8 – SP20
ésuméR
Chapit
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P
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L’air est principalement constitué de molécules de dioxygène (environ 20 %) et de diazote (80 %).
Il contient aussi un peu d’argon.
Gaz Liquides
Ils sont constitués de : molécules molécules
Ils ont un état dispersé et désordonné condensé et désordonné
Ils sont : compressibles incompressibles
Le champagne contient beaucoup de gaz. Dès qu’on enlève le fi l de fer qui maintient solidement le bouchon, les gaz comprimés dans la bouteille chassentle bouchon.
Le gaz exerce une force pressanteF�
sur le bouchon appliqué au centre de la surface en contact.
Caractéristiques de
Direction : orthogon
F�
:aale à la surface de contact gaz-bouchon
Senns : vers le bouchon
Valeur F
⎧
⎨⎪
⎩⎪
Activité 1
Activité 2
Activité 3
F�
plateaux
m = 200g m = 200g m = 200g
mousse
tiges
F1 F2 F3
1 2 3
� � �
Activité 4
orrigés des activitésC
94 Chapitre 8 – SP20
Chapit
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P
hys
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95Chapitre 8 – SP20
� La valeur du poids est donnée par : P = mg.
Application numérique : P = 1,96 N.
� La valeur de la force exercée par chacune des pièces sur la mousse est identique
à la valeur du poids calculé dans la question 1 : F F F1 2 3 1 96= = = , N .
� La déformation de la mousse est de plus en plus importante de la pièce (1) à lapièce (3) ; seule la section des pièces change ; la nouvelle grandeur physique qui intervient est la surface de la pièce.
L’action d’une force sur une surface pressée est d’autant plus grande, que la surface pressée est petite.
Pour une même force pressante, on augmente la pression en diminuant la surfacepressée.
Pour une même surface pressée, on augmente la pression en augmentant la forcepressante.
Pression en bar 2,00 6,65.10-1 1,01 2,30
Pression en mm Hg 1,50.103 500 759 1,73.103
Pression en Pa 2,00.105 6,65.104 1,01.105 2,30.105
Air Ballon contenant un peu d’air
Aspiration
Ë
Vide Partiel
� Lorsque le ballon contient un peu d’air, les molécules d’air,à l’intérieur du ballon, exercent sur les parois intérieures du ballon des forces pressantes dirigées vers l’extérieur du ballon.
Les molécules d’air, à l’extérieur du ballon, exercent des forces pressantes sur les parois extérieures du ballon dirigées vers l’intérieur du ballon. Ces forces pressantes s’équilibrent et le ballon est peu gonfl é.
Lorsque les molécules d’air sont aspirées, le nombre de molécules d’air diminueà l’intérieur de la cloche par contre le nombre de molécules d’air ne change pasà l’intérieur du ballon ; les forces pressantes dirigées vers l’intérieur du ballonont une valeur moins élevée que les forces pressantes dirigées vers l’extérieur du ballon : le ballon gonfl e.
Activité 5
Activité 6
Activité 7
Chapit
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96 Chapitre 8 – SP20
� L’air qui nous entoure exerce bien une pression sur la matière ; on le remarquedans l’expérience précédente puisque quand on retire l’air les forces pressantes diminuent ce qui signifi e que la pression diminue.
Conditions météorologiques
Tempête (dépression) Temps ensoleillé(anticyclonique)
Pression atmosphérique 970 mbar 1045 mbar
V 1 m3 1000 L 106 mL 1000 dm3
ρ 1000 3 –kg.m 1000 g.L–1 1 1 –kg.L 1000 3 –g.dm
1 kg = 1000 g ; 1 m3 = 103 dm3 = 106 cm3 ; 1 L = 1 dm3 = 103 mL
fl uide eau alcool pur sang air lait
ρ (en kg.m )–3 1000 790 1060 1,29 1030
Encomparant les masses volumiques de l’air et de l’eau, on remarque que la masse volumique de l’eau est environ 1000 fois plus grande que celle de l’air :ρ ρeau gaz≈ 1000 .
La densité d d’un liquide par rapport à l’eau s’exprime par : d liquide
eau
=ρ
ρ.
Liquide eau alcool pur sang lait
ρ1000 3 –kg.m 0 790 1, –kg.L 1060 1 –g.L 1030 1 –g.L
1,00 0,79 1,06 1,03
� La valeur de la pression atmosphérique estdonnée par la pression dans l’air en E ou en A : P = 1,00.10 Pa.5atm
� La pression augmente avec la profondeur d’immersion dans le liquide :
P P P PD C B A> > > .
� En tout point situé dans un même plan horizontal, la pression est la même :
P P ou P PC F D G= = .
Activité 8
Activité 9
Rappels
Activité 10
Activité 11
Activité 12
air
eau
A
B
C
D G
F
E
Chapit
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97Chapitre 8 – SP20
� A la même profondeur d’immersion, la pression varie avec la nature du
liquide ; ainsi : ( (p pC eau C alcool) )>
La variation de pression observée est liée à la masse volumique du liquide.
Recopiez la conclusion suivante dans le cours.
� La différence de pression entre deux points A et B d’un fl uide au repos demasse volumique ρ s'exprime par : ΔP P P ghA B= − = ρ .
eau ΔP = 1,0.105 Pa
air ΔP = 1,3.102 Pa
� La variation de pression dans l’air est négligeable par rapport à la variation de pression dans l’eau.
Pour une même dénivellation, la variation de la pression dans l’air est environmille fois plus faible que dans l’eau.
� Sur 10 m de hauteur la pression n’avait varié que de 130 Pa par rapport à une pression atmosphérique de 105 Pa.
Dans un récipient rempli de gaz de quelques centimètres de hauteur, la variation de pressionest encore plus faible ; la pression est donc la même en tout point du récipient .
La boisson gazeuse placée dans le réfrigérateur dégage moins de gaz que la boisson gazeuse laissée à 25 °C.
Recopiez la conclusion suivante dans le cours.
P (hPa) 500 1000 1500 2000 2500
V (mL) 80 40 27 20 16
PV (Pa.m3) 4,0 4,0 4,0 4,0 4,0
Exemple de calcul : PV = 500.102 � 80.10–6 = 4,0 Pa.m3.
Le produit PV est constant. La loi de Boyle-Mariotte est vérifi ée.
D’après la loi d’Avogadro-Ampère, ces gaz contiennent la même quantité dematière.
Dans un liquide en équilibre :- la pression est la même en tout point d’un même plan horizontal ;- la pression augmente avec la profondeur d’immersion.À même profondeur d’immersion, la pression varie avec la masse volumique du liquide.
Activité 13
Activité 14
Si la température augmente, la dissolution diminue.
Activité 15
Activité 16
Chapit
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P
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� Calculer la force d’attraction gravitationnelle qui s’exerce entre deux corps àrépartition sphérique de masse.
� Savoir que la pesanteur terrestre résulte de l’attraction terrestre.� Comparer le poids d’un même corps sur la Terre et sur la Lune.
L’interaction gravitationnelle
1. La gravitation universelleEn 1687, Newton publie la loi de la gravitation universelle qui s’applique aussi bien au mouvement de la Lune qu’à la chute d’une boule de pétanque.
Cette loi permet d’expliquer l’existence de la force exercée par la Terre sur la Lune.
Newton considère que deux corps, du simple fait de leurs masses, s’attirentmutuellement et instantanément. Ces deux corps exercent des actions l’un sur l’autre : on dit qu’ils sont en interaction.
Considérons deux corps de masses m et m m’ ; le corps de masse ’ m exerce sur le mcorps de masse m’ une force de valeur ’ F ; de même, le corps de masse F m ’ exerce sur le corps de masse m une force de valeur m F’.
Masse mDistance d
Masse m’
Objectifs
A
La forcegravitationnelle
Chapitre
9Physique
98 Chapitre 9 – SP20
Chapit
re 9
P
hys
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99Chapitre 9 – SP20
2. L’interaction gravitationnelle entre deux corps
Loi de la gravitation universelle
Les forces sont appliquées aux centres de chacun des corps ; elles sont représentéespar un vecteur.
force gravitationnelle �F exercée par la Terre sur la Lune :
Terre
F
Lune
Reproduire le schéma précédent et représenter la force gravitationnelle �F ' exercée par la Lune sur la Terre .
La Terre et la Lune peuvent être considérées comme des corps à symétrie sphérique.
masse de la Lune : 7,34.1022 kg ; masse de la Terre : 5,98.1024 kg ; distance entre les centres : d =384000 km.Exprimer et calculer la valeur de la force gravitationnelle exercée par la Terre sur la Lune.
F en N
m et m’ en kg
d en m
F =Gm m’
d2
Dans le cas de deux corps à répartition sphérique de masse m et m’, la
valeur F de la force d’interaction gravitationnelle a pour expression :
F = Gm m'
d 2 où G est la constante de gravitation (G = 6,67.10–11 SI) et
d la distance entre les centres de ces corps.
Exemple
Activité 1
Activité 2
Données :
Chapit
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P
hys
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100 Chapitre 9 – SP20
Le centre d’une boule de pétanque de masse m (m = 700 g) se trouve à 6380 km du centre de la Terre de masse 5,98.1024 kg.
� Exprimer et calculer la valeur de la force gravitationnelle exercée par la Terre sur la boule de pétanque.
� Exprimer et calculer la valeur de la force gravitationnelle exercée par la boule de pétanque sur la Terre.
La représenter sur un schéma.
La pesanteur terrestre
1. Le poids d’un corpsLe poids d’une gomme modélise les actions exercées par la Terre sur cette gomme.
Cette force est représentée par un vecteur �P et a pour valeur P mg= où m est la m
masse du corps et g l’intensité de la pesanteur.
Activité 3
P
Ggomme
verticale
Sens vers le bas
table
P en N
m en kg
g en N.kg-1
P = mg
Direction : la verticale
Sens : vers le bas
Valeur : P = mg
Caractéristiques du poids P
B
Chapit
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101Chapitre 9 – SP20
La valeur de g varie en fonction de l’endroit où se trouve l’objet ; g dépend :g
de l'altitude
et de la latitude.
Par la suite, la grandeur g sera considérée comme constante à la surface de la gTerre et égale à 9,81 N.kg-1.
2. Poids et force gravitationnelle exercéepar la Terre
Dans l’activité 3, nous avons calculé la valeur F de la force gravitationnelle exercée par la Terre sur la boule de pétanque.
Calculer la valeur P du poids de cette boule de pétanque de masse 700 g ; comparer la valeur trouvée et la valeur F. g , –== 9 81 N.kg 1
corps de masse m est identique au poids de ce corps ?
Notez la réponse du corrigé dans le cadre ci-dessous.
La pesanteur terrestre résulte de l’attraction terrestre.
Poids d’un corps sur la Terreet sur la Lune
1.Le poids sur la Lune
Le poids d’une gomme modélise les actions exercées par la Terre sur cettegomme.
Sur la Lune, les corps ont la même masse que sur Terre, mais la masse de la Lune diffère de celle de la Terre, de même que le rayon lunaire diffère du rayonterrestre.
Activité 4
CC
hapit
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P
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102 Chapitre 9 – SP20
Sur la Lune, un corps, bien qu’ayant la même masse que sur Terre, n’a pas le même poids.
En assimilant la force gravitationnelle exercée par la Lune sur un corps de masse m au poids lunaire de ce corps, exprimer et calculer l’intensité de la pesanteur sur la Lune notée gL.
masse de la Lune : ML = 7,34.1022 kg; rayon de la Lune : RL = 1738 km.
Notez la valeur numérique de gL dans le cadre ci-dessous :
2. Comparaison entre les poids
D’après le résultat trouvé dans l’activité 5, la valeur de l’intensité de la pesanteurest environ six fois plus faible sur la Lune.
Comparer les valeurs P et PL du poids d’une boule de pétanque de masse 700 g sur la Terre et sur la Lune.gT = 9,81 N.kg–1 ; gTL = 1,62 N.kg–1.
Notez la réponse du corrigé dans le cadre ci-dessous.
Activité 5
Données
Activité 6
Chapit
re 9
P
hys
ique
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Loi de la gravitation universelle
Chaque corps exerce une force sur l’autre corps.
Les forces sont appliquées aux centres de chacun des corps ; elles sont représentées par un vecteur.
Caractéristiques dupoids :
Directi
P� oon : la verticale
Sens : vers le bas
Valeur :: P = mg
⎧⎨⎪
⎩⎪
La valeur de g varie en fonction de l’endroit oùgse trouve l’objet ; g dépend :
de l'altitude
et de la latitude.
F’
F
Dans le cas de deux corps à répartition sphérique de masse m et m’, la valeur F de la force
d’interaction gravitationnelle a pour expression : F = Gm m'
d 2 où G est la constante de
gravitation (G = 6,67.10–11 SI) et d la distance entre les centres de ces corps.
Le poids d’un corps sur la Terre est six fois plus importantque le poids de ce corps sur la Lune.
P
G
103Chapitre 9 – SP20
ésuméR
Chapit
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P
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Force gravitationnelle �F ' exercée par la Lune sur la Terre : elle a même direction
et même valeur que la force exercée par la Terre sur la Lune mais un sens opposé ;
elle est représentée par un vecteur �F ' appliqué au centre de la Terre.
TerreF
Lune
La Terre et la Lune peuvent être considérées comme des corps à symétriesphérique.
La valeur de la force gravitationnelle exercée par la Terre sur la Lune s’exprime
par : F GM M
dT L=
2.
F = ×
( )=−6 67 10
7 34 10 5 98 10
3 84 10
1122 24
82
, ., . , .
, .11 98 1020, . N.
� D’après la loi de la gravitation universelle, la valeur de la force gravitationnelle
exercée par la Terre sur la boule de pétanque s’exprime par : F Gm M
RT
= T2
.
Application numérique : F = ×
( )=−6 67 10
0 700 5 98 10
6 38 106 8611
24
62
, ., , .
, ., N.
� La valeur F’ de la force gravitationnelle exercée par la boule de’pétanque sur la Terre est identique à celle trouvée dans la question 1. Elle s’exerce au centre de la Terre.
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Boule de
pétanque
Centrede la Terre
F'
orrigés des activitésC
104 Chapitre 9 – SP20
Chapit
re 9
P
hys
ique
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105Chapitre 9 – SP20
Chapit
re 9
P
hys
iqueLa valeur P du poids de la boule de pétanque est égale à : P mg= .
Application numérique : P = × =0 700 9 81 6 87, , , N.
On obtient pratiquement la même valeur 6,9 N.
À recopier dans le cours.
D’après la loi de la gravitation universelle, la valeur de la force gravitationnelle
exercée par la Lune sur un corps de masse m s’écrit : F Gm M
RL
= L2
.
Cette valeur est pratiquement la même que celle du pois lunaire : P mgL L= .
L’intensité de la pesanteur sur la Lune s’exprime donc par : g GM
RLL
= L2
.
La valeur numérique de l’intensité de la pesanteur sur la Lune est égale à :
gL =( )
=−6 67 107 34 10
1738 101 6211
22
32
, ., .
., N.kg––1.
À recopier dans le cours.
La valeur P du poids de la boule de pétanque sur la Terre est égale à :P P mgT= .
Application numérique : P = × =0 700 9 81 6 87, , , N.
La valeur PL du poids de la boule de pétanque est égale à :L P mgL L= .
Application numérique : PL = × =0 700 1 62 1 13, , , N.
PPL
= 6 08,
Activité 4
Le poids d’un corps de masse m peut être assimilé en première approxima-tion à la force gravitationnelle exercée par la Terre sur ce corps ; cependant les valeurs des deux forces ne sont pas rigoureusement identiques.
Activité 5
L’intensité de la pesanteur sur la Lune est égale à g = 1,62N.kgL-1
Activité 6
Le poids d’un corps sur la Terre est six fois plus important que le poids de ce corps sur la Lune.
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� Savoir que le remplissage de l’espace par la matière est essentiellement lacunaire, aussi bien au niveau de l’atome qu’à l’échelle cosmique.
� Connaître la valeur de la vitesse de la lumière dans le vide (ou dans l’air).� Connaître la défi nition de l’année de lumière et son intérêt.� Expliquer l’expression : « voir loin, c’est voir dans le passé ». � Utiliser les puissances de 10 dans l’évaluation des ordres de grandeur.
Description de l’Univers
1. l’échelle de l’atome
À l’échelle de l’atome et des molécules, les distances sont infi niment petites.
L’ordre de grandeur de la taille d’un atome est 10 10– m.
Un atome est constitué d’un noyau central, chargé positivement, et d’électrons, chargés négativement, en mouvement autour du noyau.
La masse de l’atome est concentrée dans le noyau dont la taille est de l’ordre de
10 15– m.
Compléter le tableau suivant concernant les sous multiples de l’unité « mètre » en suivant l’exemple donné.
Un millimètre Un nanomètre Un femtomètre Un micromètre Un picomètre Un centimètre
1mm
10 3– m
Le noyau peut être assimilé à une sphère de rayon 100 000 fois plus petit que celui de l’atome.
Entre les électrons et le noyau, il y a du vide. On dit que la matière est lacunaire.
Objectifs
A
Activité 1
Au niveau de l’atome, le remplissage de l’espace par la matière est lacunaire.
106 Chapitre 10 – SP20
L’universChapitre
10Physique
Chapit
re 1
0
Phys
ique
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107Chapitre 10 – SP20
Compléter le tableau en respectant la règle « 100 000 fois plus grand » que la taille donnée.
Taille 1 mm 1 m 1 nm 1 fm 1 μm
100 000 fois plus grand
100 pm
2. À l’échelle cosmique
À l’échelle cosmique, le système solaireest constitué en son centre du Soleil, qui est une étoile, de quelques planètes dont la Terre et de multiples objets comme les satellites (la Lune), les comètes ou les astéroïdes.
Quelle est la différence existant entre une étoile et une planète ?
Rechercher sur Internet quelles sont les 8 planètes du système solaire ?
Tout l’espace existant entre le Soleil, les planètes est vide.
À une échelle encore plus grande, les étoiles, dont le Soleil, sont regroupées dansune structure gigantesque appelée Galaxie (notre galaxie est la Voie lactée).
Entre le Soleil et les planètes, il y a du vide. On dit que l’espace est lacunaire.
En conclusion, le remplissage de l’espace par la matière est essentiellement lacunaireaussi bien au niveau de l’atomequ’à l’échelle cosmique.
Utilisation des puissances de 10 dans l’évaluation des ordres de grandeurPasser de l’infi niment petit à l’infi niment grand nécessite l’écriture de nombrestrès petits (ordre de grandeur d’un noyau) ou très grands (distance en millions de kilomètres dans l’Univers). Les puissances de dix permettent d’écrire plus aisément ces nombres.
Activité 2
Activité 3
Activité 4
A l’échelle cosmique, le remplissage de l’espace par la matière est lacunaire.
B
Chapit
re 1
0
Phys
ique
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108 Chapitre 10– SP20
1. Nombre en notation scientifique
Considérons le nombre 0,00138.
Mettre ce nombre en notation scientifi que consiste à passer de 0,00138 à
1 38 10 3, . – qui est la notation scientifi que.
Compléter le tableau suivant en utilisant la notation scientifi que.
Nombre 0,00138 188987 12,3 0,125 106 . 105
Notation
scientifi que 1,38.10–3
Le nombre 1 845 104, . est donné avec 4 chiffres signifi catifs.
Ce nombre peut aussi être donné avec 2 chiffres signifi catifs : 1 8 104, . .
Compléter le tableau suivant en utilisant la notation scientifi que pour le nombre188287 et en ne donnant que le nombre de chiffres signifi catifs souhaités
Nombre de chiffres signifi catifs
1 2 3 4
Notation scientifi que
2. Opérations en notation scientifique
Il faut savoir utiliser les quatre opérations suivantes :
10 10 =10
110
=10
1010
=10
10 =10
a b a+b
a
-a
a
b
a-b
a b a( ) bb
⎧
⎨
⎪⎪⎪
⎩
⎪⎪⎪
La notation scientifique consiste à écrire les nombres sous la forme : a.10noù a est un
nombre décimal compris entre 1 et 10 et n un nombre entier positif ou négatif.
Exemple
Activité 5
Activité 6
Chapit
re 1
0
Phys
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109Chapitre 10 – SP20
3. Ordre de grandeur
L’ordre de grandeur d’une distance est égal à la puissance de 10 qui s’approche le plus de sa valeur.
� La distance de Neptune au Soleil est égale à 4497 millions de km. Donnons un ordre de grandeur de cette distance en km.
Écrivons la distance en notation scientifi que avec 2 chiffres signifi catifs :4 5 109, . km.
L’ordre de grandeur est égal à : 109 km.
� La distance de Jupiter au Soleil est égale à 778 millions de km. Donnons unordre de grandeur de cette distance en km.
Écrivons la distance en notation scientifi que avec 2 chiffres signifi catifs :7 9 108, . km.
L’ordre de grandeur est égal à : 109 km.
L’année de lumière
1. Propagation rectiligne de la lumière
La lumière se propage dans le vide, et dans les milieux transparents (air, eau, gaz, verre, etc.).
2. Vitesse de la lumièrePar contre la vitesse de la lumièredans un milieu transparent dépend du milieu dans laquelle elle se propage.
3. L’année de lumièreLes dimensions de l’Univers sont telles que la distance parcourue par la lumière en une année est l’unité adaptée à leur mesure.
L’étoile la plus proche de la Terre,autre que le Soleil, est à 4 a.l.
Notre Galaxie, la Voie lactée, a une « largeur » d’environ 100 000 a.l.
Exemples
C
La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans l’air.
Dans le vide (et dans l’air), la vitesse de la lumière
est : c = 3,00.10 m.s .8 –1
L’année de lumière est la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant une année.
Chapit
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Phys
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Calculer la distance parcourue par la lumière en une année en mètre puis en kilomètre (avec 3 chiffres signifi catifs).
Donner ensuite un ordre de grandeur plus facile à retenir.
Il est impossible de rejoindre l’étoile la plus proche avec les sondes spatiales ; ilfaudrait des milliers d’années pour parcourir 4,0 a.l.
Les télescopes actuels permettent de voir des galaxies situées à des distancessupérieures à 1000 a.l.
Le Soleil est la plus proche étoile de la Terre. Il est situé à 150 millions de kilomètres de la Terre.
� Quelle serait la durée nécessaire (en secondes et en années) pour rejoindre le Soleil à la vitesse de 100 km.h–1
� Quelle serait la durée nécessaire pour rejoindre le Soleil à la vitesse de la lumière ?
L’étoile la plus proche de la Terre après le Soleil se nomme « Proxima du Centaure ». Elle est située à 4 années de lumière.
� Quelle serait la durée nécessaire (en secondes et en années) pour rejoindre « Proxima du Centaure » à la vitesse de 100 km.h–1?
� Quelle serait la durée nécessaire pour rejoindre « Proxima du Centaure » à la vitesse de la lumière ?
4. Voir loin, c’est voir dans le passéLa lumière qui nous parvient aujourd’hui, grâce aux télescopes, de distancessupérieures à 1000 années de lumière, a donc été émise il y a plus de 1000années.
« Voir loin, c’est voir ce qu’il s’est passé il y a longtemps » parce que l’image du ciel observé la nuit n’est pas actuelle, mais d’autant plus ancienne que les objets que nous regardons sont plus éloignés.Les progrès technologiques nous permettent l’observation d’objets de plus en plus éloignés et d’événements qui se sont passés il y a longtemps.
Activité 7
Activité 8
Activité 9
110 Chapitre 10 – SP20
Chapit
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Phys
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Le remplissage de l’espace par la matière est essentiellement lacunaire.
� aussi bien au niveau de l’atome� qu’à l’échelle cosmique.
Dans l’atome, dans le système solaire, l’espace qui existe, entre le noyau et les électrons ou entre le Soleil et les planètes, est vide.
La notation scientifi que consiste à écrire les nombres sous la forme :
a.10n.
� où a est un nombre décimal compris entre 1 et 10� et n un nombre entier positif ou négatif.
� L’année de lumière est la distance parcourue par la lumière dans levide pendant une année.
L’année de lumière est une unité de longueur dont l’ordre de grandeur est 1013 km (symbole a.l.).
« Voir loin, c’est voir ce qu’il s’est passé il y a longtemps » parce que l’image du ciel observé la nuit n’est pas actuelle, mais d’autant plus ancienne que les objets que nous regardons sont plus éloignés.
111Chapitre 10 – SP20
ésuméR
Chapit
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Phys
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Un millimètre Un nanomètre Un femtomètre Un micromètre Un picomètre Un centimètre
1mm 1 nm 1 fm 1 μm 1 pm 1cm
10 3– m 10 9– m 10 15– m 10 6– m 10 12– m 10 2– m
Taille 1 mm 1 m 1 nm 1 fm 1 μm
grand g 100 m 100 km 100 μm 100 pm 100 mm
Observez un millimètre sur votre double décimètre et imaginez le noyau de l’atome ayant cette taille ; une sphère de 100 m de rayon autour de vous correspondrait donc à l’espace rempli de vide existant dans l’atome autour du noyau.
Une étoile est un objet céleste gazeux, dont la taille et la densité sont tellement importantes qu’elles génèrent des réactions de fusion nucléaire en son cœur.
Une planète est un objet céleste, non lumineux, qui orbite autour d’une étoile.
Les 8 planètes du système solaire : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.
Pluton n’est plus considéré comme une planète du système solaire depuis la26ème assemblée de l’Union astronomique internationale du 24 août 2006. Ses caractéristiques étaient trop éloignées de celles des huit planètes du système solaire.
Nombre 0,00138 188987 12,3 0,125 106 105.
Notation scientifi que 1 38 10 3, . – 1 88987 105, . 1 23 101, . 1 25 10 1, . – 1 06 107, .
Nombre de chiffres signifi catifs
1 2 3 4
Notation scientifi que
2 105. 1 9 105, . 1 88 105, . 1 883 105, .
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Activité 4
Activité 5
Activité 6
112 Chapitre 10 – SP20
orrigés des activitésC
Chapit
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Phys
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113Chapitre 10 – SP20
Chapit
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Phys
iqueDans une année, il y a 365 jours.
Dans un jour, il y a 24 heures.
Dans une heure, il y a 3600 secondes.
Dans le vide, la vitesse de la lumière est égale à : c m.s= 3 00 108 1, . .–
La vitesse est défi nie par : cd
t=
Δ.
L’année de lumière est la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant
une année : d c t= Δ .
La valeur de l’année de lumière est donc :
d = × × × =3 00 10 365 24 3600 9 46 108 15, . , .( ) m soit 9 46 1012, . km.
L’année de lumière est une unité de longueur dont l’ordre de grandeur est 1013km.
� La vitesse est défi nie par : vd
tt
dv
= ⇒ Δ =Δ
.
La durée nécessaire pour rejoindre le Soleil à la vitesse de 100 km.h–1serait égale à :
Δt =⎛
⎝⎜
⎞
⎠⎟
=150 10
100 103600
5 4 109
39.
., . s soit : 171 jours Δt =
⎛
⎝⎜
⎞
⎠⎟
5 4 10365 24 3600
9, .x x
=171 jours .
� La durée nécessaire pour rejoindre le Soleil à la vitesse de la lumière seraitégale à :
Δt = =150 10
3 00 10500
9
8
.
, .s : 8 min 20 s .
� La durée nécessaire pour rejoindre « Proxima du Centaure » à la vitesse de
100 km.h–1serait égale à :
Δt =⎛
⎝⎜
⎞
⎠⎟
=4 10
100 103600
1 4 1016
315.
., . s soit : Δt = ≈1 4 10
365 24 3600
15, .x x
44 millions d'annéess .
� La durée nécessaire pour rejoindre « Proxima du Centaure » à la vitesse de la lumière serait égale à : 4 années.
Activité 7
Activité 8
Activité 9
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� Savoir que la longueur d’onde caractérise dans l’air et dans le vide une radiation monochromatique.
� Interpréter qualitativement la dispersion de la lumière blanche par un prisme.� Utiliser un système dispersif pour visualiser des spectres d’émission et
d’absorption et comparer ces spectres à celui de la lumière blanche.� Savoir qu’un corps chaud émet un rayonnement continu, dont les propriétés
dépendent de la température.� Repérer, par sa longueur d’onde dans un spectre d’émission ou d’absorption
une radiation caractéristique d’une entité chimique.� Interpréter le spectre de la lumière émise par une étoile : température de surface
et entités chimiques présentes dans l’atmosphère de l’étoile.� Connaître la composition chimique du Soleil.
Spectres d’émission
Un spectre d’émission résulte de l’analyse de la lumière émise par une source àtravers un prisme.
Les spectres d’émission peuvent être continus ou de raies suivant la source.
1. Longueur d’onde et radiation monochromatique
Nous avons vu dans le chapitre 4 que la lumière est constituée de radiations lumineuses.
Une radiation lumineuse est caractérisée par sa longueur d’onde λ dans le videou dans l’air.
La longueur d’onde s’exprime en mètre (m).
Pour le domaine des ondes visibles, l’intervalle de longueurs d’onde est souvent donné avec des valeurs arrondies [400 nm ; 800 nm].
Objectifs
A
La longueur d’onde caractérise dans l’air et dans le vide une radiation monochromatique
Dispersionde la lumière
Chapitre
11Physique
114 Chapitre 11 – SP20
Chapit
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1
Phys
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115Chapitre 11 – SP20
Chapit
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1
Phys
ique
Les couleurs peuvent être associées à des intervalles de longueurs d’onde différentes.
En utilisant Internet ou une encyclopédie, replacer dans le tableau les couleurs correspondant aux intervalles donnés.
λ (nm) 380–450 450–495 495–570 570–590 590–620 620–780
Couleurs
2. Décomposition de la lumière blanche
Tout corps solide porté à haute température émet de la lumière blanche (fi lamentd’une lampe par exemple).
Pour obtenir le spectre de la lumière blanche, nous utilisons un spectroscope. Ilexiste des spectroscopes à prisme ou à réseau.
Expérience : on éclaire une fente avec de la lumière émise par une lampe ; lefaisceau obtenu est dirigé sur la face du prisme ; la lentille permet d’obtenir une image nette sur l’écran.
Placez sur le schéma suivant les noms des différents appareils utilisés.Ecran, lentille, fente, lampe, prisme
Banc d'optique
Activité 1
Activité 2
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116 Chapitre 11 – SP20
Chapit
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Phys
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lumièreblanche
déviationdrouge
dbleu
h
prisme
couleurbleue
couleurrouge
écran
plus déviée que le rouge.
On observe sur l’écran une répartition continue de la lumière du bleu au rouge :c’est le spectre la lumière blanche.
Ce spectre est composé de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il est continu du rouge au violet ; il n’y a pas de couleurs qui manquent dans le spectre.
observez un CD ; il est constitué d’une multitude de traits fi ns qui permet de réaliser la décomposition de la lumière.
Sélectionner dans la liste suivante les corps permettant d’obtenir un spectre continu :le fi lament d’une lampe à incandescence ; une lampe à vapeur de sodium ; des braises ; une tube « néon »; un métal en fusion ; une étoile.
Observons les spectres de la lumière émise par un corps chauffé de plus en plus fort.
Remarque
Tout corps solide porté à haute température émet un spectre continu.
Activité 3
violet Bleu rougei l t Bl
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117Chapitre 11 – SP20
3. Décomposition de la lumière émise par une lampe à gaz
On éclaire une fente avec de la lumière émise par une lampe à vapeur de mercure ;le faisceau obtenu est dirigé sur la face du prisme ; la lentille permet d’obtenirune image nette sur l’écran.
lampe à vapeurde mercure
fente lentille prisme écran
Banc d'optique
La lumière émise par la lampe de mercure est polychromatique : elle contient plusieurs radiations lumineuses.
Les raies d’émission sont caractéristiques d’une entité chimique.
Le tableau ci-après donne quelques longueurs d’onde (en nm) de raies caractéristiques d’un élément.
H 656,3 486,1 434Na 589 589,6Mg 470,3 516,7Ca 396,8 422,7 458,2 526,2 527Fe 438,3 489,1 491,9 495,7 532,8 537,1 539,7
Combien de raies observera-t-on pour le sodium ? De quelles couleurs ?
Plus la température est élevée et plus le spectre s’enrichit en radiations allant vers le violet.
Le spectre d’émission est caractéristique du gaz qui émet la lumière.
Activité 4
Chapit
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118 Chapitre 11 – SP20
Chapit
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1
Phys
ique Spectres d’absorption
1. Obtention du spectre
Un spectre d’absorption s’obtient par l’analyse d’une lumière qui a traverse un milieu transparent.
On éclaire une fente avec de la lumière blanche ; le faisceau obtenu traversela vapeur de magnésium et est dirigé sur la face du prisme ; la lentille permet d’obtenir une image nette sur l’écran.
Banc d'optique
Lumière blanche
Vapeur de magnésium
Si la lumière blanche, traverse un gaz, le spectre de la lumière obtenu sur l’écranmontre des raies noires sur un fond continu. Ces raies noires indiquent que lasubstance transparente a absorbé certaines radiations.
Le spectre obtenu fournit des informations sur le milieu traverse.
2. Lien entre spectre d’émission et spectre d’absorption
Observons les spectres d’émission et d’absorption de la vapeur de magnésium.
Les longueurs d’onde des raies noires obtenues sont identiques à celles des radiations émises par ce même gaz lorsqu’il est excité.
B
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119Chapitre 11 – SP20
Pour une même espèce chimique, les raies (brillantes) dans le spectre d’émission et celles dans le spectre d’absorption (raies noires) ont les mêmes longueurs d’onde.
Il permet, par exemple, d’étudier la composition chimique de l’atmosphère des étoiles. Une espèce chimique ne peut absorber que les radiations qu’elle est capable d’émettre.
Lumière émise par une étoile
1. Spectre de la lumière émise par le SoleilObservez le spectre du Soleil.
Ce spectre est-il un spectre d’émission ou d’absorption ?
En fait, la surface chaude des étoiles émet une lumière dont le spectre est continu.
Certaines radiations de cette lumière traversant l’atmosphère de l’étoile sont absorbées par des atomes qui y sont présents.
On obtient alors le spectre d’absorption de l’étoile.
Le spectre d’absorption de raies est, comme le spectre d’émission, caractéristique du gaz traversé ou du gaz qui émet la lumière.
C
Activité 5C
hapit
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120 Chapitre 11 – SP20
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Bételgeuse Le Soleil Sirius Rigel
Couleur Rouge orangée Jaune Blanche Bleue
Température (°C)
3300 5500 8000 10000
Les raies d’absorption sont caractéristiques des éléments qui constituent l’atmosphère de l’étoile et renseignent donc sur les entités chimiques présentes dans l’atmosphère de l’étoile.
2. Composition chimique du Soleil
L’analyse du spectre de la lumière émise par le Soleil a permis de connaître lacomposition chimique du Soleil.
Les éléments les plus abondants sont donnés dans le tableau ci-dessous avec leurs abondances exprimées en fraction de masse :
Elément hydrogène hélium oxygène carbone azote néon nickel
Pourcentage massique
78,4 % 19,8 % 0,8 % 0,3 % 0,2 % 0,2 % 0,2 %
Cette composition chimique est celle que l’on retrouve dans la plupart des étoiles de notre Galaxie.
� Les deux entités chimiques prépondérantes dans la compositionchimique du Soleil sont l’hydrogène et l’hélium.
La couleur de l’étoile permet de déterminer sa température de surface.
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Pour le domaine des ondes visibles,l’intervalle de longueurs d’onde est souvent donné avec des valeursarrondies [400 nm ; 800 nm].
� Plus la température est élevée et plus le spectre s’enrichit en radiations allant vers le violet.
Pour une même espèce chimique, les raies (brillantes) dans le spectre d’émission et celles dans le spectre d’absorption (raies noires) ont les mêmes longueurs d’onde.
La longueur d’onde caractérise dans l’air et dans le vide une radiation monochromatique
Tout corps solide porté à haute température émet un spectre continu.
Le spectre d’émission est caractéristique du gaz qui émet la lumière.
Le spectre d’absorption de raies est, comme le spectre d’émission, caractéristique du gaz traversé.
121Chapitre 11 – SP20
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122 Chapitre 11 – SP20
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� Les raies d’absorption sont caractéristiques des éléments qui constituent l’atmosphère de l’étoile et renseignent sur les entitéschimiques présentes dans l’atmosphère de l’étoile.
La couleur de l’étoile permet de déterminer sa température de sur-face.
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λ (nm)380–450 450–495 495–570 570–590 590–620 620–780
Couleurs violet bleu vert jaune orange rouge
Banc d'optique
Lampe Fente Lentille Prisme Écran
Les corps permettant d’obtenir un spectre continu sont les suivants :le fi lament d’une lampe à incandescence ; des braises ;un métal en fusion ;une étoile.
D’après le tableau, on observera deux raies jaunes de longueurs d’onde589,0 nm et 589,6 nm.
Le spectre du Soleil est un spectre d’absorption.
On distingue des raies noires sur un fond continu.
�
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Activité 4
Activité 5
123Chapitre 11 – SP20
orrigés des activitésC
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