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Physiologie, lan^;a^e, ethique.
Line reconstruction de 1'(F.dipe de Dio^;ene de Sinope•
I /.^^}^clip^^ rlc^l^lu^^^ru^
II nc reste <^u^un petit nunlhre cle fi-a;;ments Iles hre^^es tra^;^^lies
^r^^u^^ux^ut^, T^x^;^cpbup^u) ale Ui^^g^•ne ale Sin<^pe^. ll a ecru. e^^tre autres,
un (l;^li/^c^ ^, cl^>nt l^^ c<>ntenu, c1'aE^res ^k^^eher`, peat ^tre reccrosh^ui[ a^^ar[ir
Flu ju^en^en[ c{ue I)i^m Cllrvs^>st^mle met ci,ins la h<>urhe de I)i^^^^ne au
^ujel ^I^(l^:clipc ^ian^ l^• clis<^^>urs l)ln,^t'n^'^^u l)c'^ ^Innlc'clir/1<<'^^:
\^ui. i,^n^^n, .i rrmri^irr I:nnal^ili^c Ju 1'n^L ^..n1c^ Alir.il^^^ ^^n ,i<<^irilLint cc travail
Lin, rruc rccuc. ainsi ^^ui^ I^•. sug^;csti^ms ^^uil Haas a u^^^^rt^> ^^„ur ,^,n :uncli^^r.Ui^m.
I h nu^mc, a dime Fcclra F.^ra '1'sihid^^u p<xir si [raducti^>n cn (r:u^^ais.
I III ant etc rccucillis clans Ics %7zt^^icnrtun (;rcu°cnrt^nr F'rrr,^^rx^i^ln (^I^n-cna^^ant 7^r(;/^^, he-
r.iusgi°t;^'h^•n ^cm B. ti^'1;i.i. R. h.A!^^ICIrC, GiS[[ing^n 19H0, ^'c^l. I. ^^(^. ?^^-ZSh, et clans Ics
^„^rulrs c'! .S?,crnlic^,rrrnr Rc^lryrriuc (d^^rena^^ant S^,SJZ.), .i Tura cli C.. (^i^^^^:^^"r^>^i, Kenna
19VO (frr. ^ l3 1?ti ss.l, tiur Ie clch:u au sujet ale I^;nulu^nticit^^ des tra^^rclics c1e lli^^gcne.
rfr. .1'_ti]1. ^^ I3 l?h et ^1. O. (;^^rre^r C,^zf:, t'asc^^sc^ rruir^^rc^. l7r rur^lntr^tlurrc^ ale 1)r^q^^^^n^
lnihrr lY ,U-^/ (Ilistuir^• clcs cl^xUines cle 1'Antiquitr Classiyue, lU), Paris 19136, ^^^^. ^^
^ni; sur sum c<mtenu, 1:. ^^^t its it, ^^Ih• I^ic^ne Ch^^^sc^st^nn^^ Cy'nic<>rum sectat^n^ru, L,S 11),
Iti.;-. ^^^^. lid-I^^; 13.1. :^I-^irn, ^^fl^e Prc^t^>t}^^^es cif sencca's Tras;cclics^^, (.l'b ^+?, 19^i,.
^^^^. i-,, ct Gi:^^^'^^^^f^^^^l, S'.,S.K., t. I^^, ticna +^. [^^^. t,^-^+H^{.
' Lr titre a^^^^arait clan., Ie catal^^guu an^m}^mr r1t•ti ^ru^^res dio^;cniennes yue fpm n^w^^e
rl^e^. Ui^^gcnc^ Lacrce ^^I N(1 (=S'.S.K. ^^ ti l I^l a^^ec six autr^•s: Nc^l/wtc^, 7'hr^^Ue. //w'nc/c's.
Ic^h(Ilc..llc%rlcr et (.'L^rl:^If^pc^. Cfr. aussi .S^^^d^i, s. r. L1ur;t•vi^c, n. 11 iZ (_ .S'.S.ll. ^ 13 I il^^ c^
n^^trc n<^[e H.
U^ttititit ^^. I-Ei ss. L^h^^P^nhcse rebut hiun ^^ite I'a^jxii de h. ^<ri Fizrri., ^)t^^^llc^rnmrc^isn-
rhu^^,^^c^u ztn^ Lc^luvr curl Plrilt,cnphie cles LJio^^c^uc^s rou Siuufu^ U'hil^^l^>kus, tiu^^^^l. IH, ?l,
Lei^^zi^ 19L6, ^^. h, s., et r^cenunent ale A. 13it:^^c.^cci, ^•Le <>razi^mi ^1i^^};eniane cle Ui^me
Cris^^sumur, clans G. Gi,^^^.au^^^^xi (crlit.), Scru,le sucraticl^c^ nriur,ri c' %ilusu%iu c-Ih^ui^licu,
liulo^;na 19?^, p. l6H ti.
i l^r^^ ruu^^ A (')^ '^)-3_' _ ^' ^' b' ^ 13 ^ti(, 'I'ra^lurii^m ^1c L P^^xrr a^^^r clr Ic^^i^r^•^ nu^^lili-
^.un^n^
E + _I. I.. L^ipe^ Crurc^ ^. Campus 1).u^^ xa
(Z9) ^^ll est anti chose cependant quo j'ai ouhlie cie dire a propu^d'(F.clipe: it nest pas Mlle a I)elphes pour consulter 1'oracle, mail itest tomhe sur Tiresias et, en raison cle son ignorance, it n'a retire qu^^cl'enormes rilamites Iles propheties cle re miserable c1c°^^in. Il rerunnut en offer qu'il avait spouse sa propre mere, et yu'elle lui a^^:ii^donne des fill; par la suite, it eat peat-titre mieux fait c3e n'en ri^^nfaire ou, du mains, de legaliser la chose aux yeux des Bens ^I^^Thebes: mail, tout au contraire, it la fit cl'abord connaitre a taus, pui^it s'en indigna et se mit a proclamer a haute ^°oix qu'il etait a la foiele Pere et le frere de ses enfants, l'epoux et le till cle la men^^^femme. (30) Ma tai! le, cools ne tons pas tint d'histoires pour cle ^^^]les aventures, non plus clue (es chiens, ni l^°s tines, ni memos I^^^Parses, qui passant cependant pour titre les ^neilleures Bens de toiiiI'Asie ! En plus de cola, CEdipe se crev^i Ica yeux, et ainsi ^iveugle itse mit desormais a error 4a et la Somme s'il n'a^ait pu vagahonci^^rtout en gardant ses deuY yeux!^^.
A cos mots, 1'autre (sc. le Corinthian ronrni cie 1)iogt°nc^, yui ;illait .iI)elphes poor consulter la Pythie ^w sujet cl'un escla^^e entuit) repliqua: ^^I^is-done, I^iogene, to representes CEdipe conune 1'etre le plugstupicle du genre humain! Les Grecs croient, au conU^aire, qu'il etaitle plus a^^ise Iles ho^iunes, memo s'il n'a jamais ate un titre chanceu^.(all it est Ie seal, en tout cas, ^i avoir pu resouclre I'enigme de L^Sphinx.^^ tier re, I)iogene eclata de rire et repriL ^^Ah oui? Il a ciemi^l^^1'enign^^°? n'as-tu clonr psis entendu Aire qu^^ la tiphint ell^•-men^^^ lui^ivait enjoint cle repondre 'un honu»e'?' want ^i sa^^oir ce qu'etait unhonune, it ne put le dire, car it 1'ignorait; en enon4,mt le mot 'honeme', it croyait pion reponcire a la question posee -tout comma ^^l'on dem.uulait ^i quelqu'un: 'Qui est Socrate%' et yu'il ne cionn:itcl'autre reponse quo le mot 'tiocrate'. Quant a nloi. j'ai ou^i dire quo I.iSphinx en question s^^mholise Iii stupiclite. (^?) relle-la n^eme quiruinait jaclis les 13eo[iens, tout conune :uijourcl'hui; c'es[ elle, en ellc iqui les empeche c1'apprenclre quoi quo ce soit, precisemenl p.u^< <^qu'ils son[ les plus grossiecs des hommes. E[ tanclis quo le reste ^I^^.Bens avaic'n[ qui°lque conscienct° ale It^ur proprc^ ignoranre^. (I^:clip^^.lui, pent de faCon miserable tout en s'iulaginant titre h^t°s ,i^^i.^^^, s'^•ntitre hies rice cie^^ant la Sphinx et en ^i^^oir romaincu (es autres "I'h^^pains. En sonu»<^. Ies ignorants qui ^^ruient a Icur pru^^re sage^sse ^un^Bien plus a pLiinclre quo n'importe qu^^l aulr^^: ur. t^^ll^^ ^^^t I.i ni^^^ ^I^ ,sophistes^^.
four I)iogene, (Felipe n'aurait pas ^'I^, un ^a^;in^. n^:ii. un ,^^^^I^i,l^ ^^ui n^^ComI;UL CC qU^l^ CrOll Connal[re, ^Q^UI C^Onn^.' `^t'll^t'lllt'Ill Una' It'^^^^Il^t' n^^llll
:; ^Ill Lt 11:1(111( li(m (It. , "11(, phl't';c, ( h n()TIc 11, )1,
I'll vsiol( )gic, langage, etl)ique. t-na rcc( )nstru0ioI I ... III
naliste t l'enigme cfe la Sphinx -car it ne sail pas ce qu'est l'homme et
passe sur l'imperatif delphique 'yV000L OOaviov- et qui refuse cfe vivre en
accord aver la nature -parce (lu'il considere abominable cc que d'autres
font, comme I'inceste,^`'. On peat done deduire Bien des chosen cfu passage
dc Dion a propos de la tragedie diogenienne.
Ft cependant, la signification cfu drame va plus loin que 1'etablissenlent de
la position philosophique que Ion y defend et de la constatation cfe sa
congruence aver des ideas cy-niques connues par d'autres sources. Reste
encore a resoudre le probleme litteraire cfe 1'(. uvre cllc-meme, que Hans
c()nsiderons inseparable cfu problems pllilosopllique proprement dit. Il faut
mettre en relief comme it Sc doit hi signification de cette option litteraire de
I)iogenc, comprehensible uniqucment clans la conjoncture dune disjonc-
tion cntrc poesie et philosophic, determinants clans la pensee grecque et
aussi, en grande mesure, clans la tradition philosopllique qui s'en decoule.
Il. 1)icrcf' nc' (Il11( 'ur clc' lrci,L'c'clic's
On a Souvent signals le role de propaganda que 1a parodic des formes Ii-
tteraires a joue clans la diffusion des ideas du mouvement cynique. Dio-
gene transforms les drames en vellirules doctrinaires o1/ it expose ses po-
sitions ethiqucS-politiques sc.mdaleuses, en meme temps du'il Sc moquc
des positions philosophiques contraires". Bien entendu, cela ne signifie pas
(11'11 n'existc qu'une differcnce IOrmellc entre trageclic cfiogenicnne et pro-
se philosophiquc, 1.1 premiere servant tout au plus comme maven de Lt pa-
rodie. i)ans la tragedie, discours le plus c.tracteristiquc do la cite denlocra-
tique, Ies fornics et les institutions cfc cello-ci sont loin d'otre presentees
conuuc parfaits et le denouement du clrame ne conjure pas Ies dangers
clui msnacent touts construction liumaine, fragile par definition. Donc 1,1solution philosophique (11-ii fonds Ia pensee politique qui Woos CS1 plus fa-n)iliere ess.tie cis confiner et dc controler les formes litteraires, surtout I.t
S.S.R.. I. I V , p. 18
Sur la dispute critic poe.,ic et philosophic Haas Avon , Suivl ICS iny^lntanir , rcllcxi^m,
cle M.C. Ni ,,wm yI, loves h"1/unlc•dk'r : l:ss(1)s art Philosophy (1 1/11 /.itc'r(1thnc'. Ne^^ 1'ork-
Oxirnd 1992"-notanuncnt pp. 3 ^)3. Noun considerons aussi do tres grand int6ri'i la re-valorisation de la tragedie commie Iiurnte de pensee pnliti(1ue stri a c'1/c'ris; voir J.1'. 1'1 ISSN
(edit.), Circc',(' Tr (Ledl, am/ Political Tbcsurt' , lierkelev 1986, et recenunent N. I.1)RAt \, 11/robs c'udcwillcc . csscti sur la ha edc',rrez 'grre, Paris 1999.
8. Phillxicnu' ( l)c Sloicis I1 . 11.1 VIII, /'//c:rc. n . 3391 coll. wl l)orandi = S.S.K. \ 13 120) cite
cow tragedie aver d'autre , comme example de la mice en scene des impietes propo-
sces par le Cvniyue dins sa Ri[urhliquc . Sur 1'emploi des tragedies comme prnpagande,Voir .A1. cri pp . 3 syy .; K. 1)(mivt, 'Spic-lerien , mit verdecktem Ernst vermischt . I'n-
terhaltsame Forman literarischer Wissensvermittlung hei I)iogenc, von Sin )C and dentrLhen Kv nikern^•, Bans 1'e ritiltnt/; tntc/ Trcrdic'rrn g des It isserr in der g rie'c /risclu'1/
A'rrlhn', edit. VV'. lx i u.vIANN - J. At:rn<>r, Tubingen 1993. pp. 33,- 313. notantment p. 3 t 1nl.
1() I. L. Iopci. (rurc•,s 1. (;Linp,s U;trclca
trageclie, incapahles de fournir Line reponse solide et coherente t la condi-
tion labile de l'etre 11uniain. Le choix diogenien de la tr.igtdie comnle Lin
moyen d'ahorder les questions de grande transcendence ne petit se voir
hors de cette dispute complexe entre le discours philosophique et Ia 1)00-
Sic. Il s'agit clone d'Lin choix ouvertement polemigue: aLi moment ou ICs
ecUleS philosophi(Iues essaient de profiter de la tradition litteraire et de Ia
faire assimilable aux nouveaux nx)delcs de la Communaute politique, I)io-
gene y a recours, memo clans Line dimension «livresgue» 1,culenlent°, pour
detruirc Ia cite.
Nous potivons distinguer Clans sa transgression trois niveaux qui touchent
suceessiyement au myths, aLi genre dr.unatigtie et it sa conception particLi-
litre de la trageclie. Premicrement, on (fait mcttre en relief Ic spin do I)io-
gene pour choisir clans la tradition mythologique grecque Ic scandals, (Iue
Platon cherchait is eviter pour ahoutir ati hon gouvcrncment dune
conullunaute politique. Le mythe d'U:dipe est do ceux qui frappent comme
Lin t11x)s'" fame des citovens et gu'il convient d'ecarter de la cite des Lois'
I)euxiemelncnt, on peat eoncevoir IC choix diogenien du drams comnle
tine seconds position polemidue Vis-a-Vis du fondaicur do I'Academie,
clont Li vocation dranlatique de sa jeunesse, d'apres tine tradition, aurait
and it fit la conn,aissance de Socr.aie''.ete radicalement tronquee qu Le
Brame est Lin des genres qui s'en tirent moins hien de la rcflcxion platoni-
cicnne stir la place de fart clans la cite, car sa cornhinaison avcc Line
mythologie pernieisuse Ic rend it produit IC plus dangeretix atigtiel Lin le-
gislateur oti Line c ) mm m atte qui aspire au hien supreme petit faire front.
La nature essentiellcment mimctique du Brame en fait kin des moycns ics
plus effectits d'education civique, mail atissi I'un des pies destructits de Ia
morale collulutnautaire quand on Ic laisse aLi Iihre :u-hitre de gents gui, p.u-
leur devotiement a fart, meconnaissent con)pletement les eftetS de ce qu'ils
produisent I`.
L'importance du drams chez I)iogene ne se limits pas a Li composition do
tragedies, mais c1le s'Otend au deli do niveau litteraire pour informer la
9. Cfr. A. 'diyIN , Aualc'cta critica act Albc>uac'i Ocipnosopbislas, l.ipsiae IS(i,, p. 305:
.Has (ratoc-clias uuuquanl. Lit mibi c/uielem riclc-trar, in sc'aoua ctvbibilas (/in. sc') . Le ju-
getnent a cte• accepts de tacon unanime.
it. ',,"air L. liltr,^ox, I'Ialun. Les mots c°I let mi7bc's. (,onrnrenl et pwnec/uui Plalurt uumme It,
m it/ic7, Paris 199+', pp. 132-13-: G. Crtttcl, Plalouc' sociologo clcWa collmill Ill( oz lone.
Leese 1990-
11.1. Platon, Luis H3Hc. A\ CC (Edipe, Platon fait allusion :i 'l'ltveste, theme dune autre trage-
clie de I)iogene. La pr iiyue incestueuse apparait pal-111i IL's ca ractcristiy ie.s du tvran
clans la Rcpnblieluc de PLiton (IX 5"1) en ce qui semble Line allusion 5 I (&/!J)C tie So-
phocle: Voir B. GIN'l!LI, -11 tiranno, I'eroe e la dimensions tragica••, en B. Gr.yrn.l - R.
PttrrAtocriNI BcIipo. II Ic'atrogre'co e la ra c'tnvpea (Asti del Convegno lnter-
nazionale U rhino 15-19 novemhre 1982), Roma 1980, p. 12, syy.
12. 1)iogene Laerce III S.
13, Cfr. L.A. I 1 IaIt )R, Pre'/ice In Plalu. Cambridge (Mass. ) 1963, ct U. G1:Xllt.1, Poc'sia e
pubblicu nclla (;rccict cnrlic(iI)a Umc°ro (II I'secolo, Roma-furl 1983. p. 67 syy.
cilli(Itic. t 1)^l I ( '( ( H I ^ t F L I( I I ( )I I . . ^
^^^^siti<>n ^^I^il<>s<^^^I^i^^uc clu Cy^nic^u^^ cl,in^ I^• ru^1r^• ^I^• I<i rite. (:^>nuuc
13r,u^l^,un a mis ^^n reliefs ^ <^^^ ^^eut ^^.u^ler cl'un^ autl^^°ntic^ur :^ut^^-
clr,unatis,Ui^m (.^c^l/=cl^'untuli^rtlir^^r) ^ hale. S^^n attaqu^ auz I^^is ri^^iyut^^ a
une ^^aleur cie mice en scene, c^ui transf^^rme la rite cl'Athenes en un ^rancl
tl^e:itre <rii I^°^ art^•., Diu Cl^irn ^^r^^nnrnt clu stns. i)r rrlt^^ fac,^^n, I)i^^^^^nr
atteint une r<^n^liti^^n analogue a cello ales ^^ers^mna^;es m^^tllic^ues clu clra-
nle. Les elenu•nts cle sa sin^ul.u^ite ,^•r^^^°nt ^i l^ caracteriser c<»nme /^e^is^»tr^
^Iranriti^^ue; I^en^n^n^e rerc'}^lion litl^°raire, iconogra^^l^iyue et ^^itale ale sa fi-
:;c^• cn fait la i^r^°u^e.
Finalement, Ies lra^eclies clio^eniennes ne srmhlent ^^as .I^^oir ete un sim^^le
colour au^ Ira^eclies attic{ues Flu ^"^ sierle a^^. yui tout le long clu I^"
sierle latent 1'ol^jet sic r^^^rist°s fre^^u^ntes. A re yut 1'<m }^eut cle^iuir^• clu
^^^'tit non^l^re clr r^°ns^i^n^mrnts c^u^il n^^us rn r^°ste. it s'a^;issait cl^• reint^^r-
^^retations ^^^u^ocli^^ues cle m^^tl^es rlassic^ut°s clans un sons ra^licalem^•nt ^^^^-
^^ose a rclui <^ue I,i scene athenienne a^^ait ronsolide. (>n ^^ remar^^u:^it Li
^^resenrc cle I'elenu•nt romic^ue: I^cm}^ereur •^uli^'n si^nalait c^u^°. hissent-
ell^•s ou non cle 1)io;;ene, cllcs inrluaient ^1es ^^Iaisantcrics• re c^ui. cl^;i^^res
lui, ne cle^ ail ^xts s^^ule^^^°r 1'acln^irati^^n. r:u^ c1'auU^es ^^hi]^^s^^E^h^^s c<>nln^t•
I)enu>rrite s^^•n etaienl ser^^i ^x>ur clitfuser burs iclees',. ^'oilii ^^our<^uoi
I'elalxn^ation clc I)io^enc sc laissc• larilcnu^nt roncluire au cadre c1u sericus-
romiyue conuue un ^^r^>r^°^I^• ^l'I^^^I>riciati<>n c1r f<^rmes littcraires au^ t^lft^ts
^^aries, c^ui ^^ont Diu ^li^^crtiss^^iu^°nt a la ti ;ins^;ressi^>n. I)i^^^i°nt° ^^rcu^^t° un^•
^^rnilion eminence c1.un la U^aclition ^^carna^^alesyue^^ c^ui. sur I.I lime clc la
ronu•clie. Ie clialo^ue et la satire, ;ilxxuit au roman moclernc. four lui Ie se-
ricux-romi^^ue nest ^^.^s un melan^c ^l^^t^°rn^ine cl't^lt°n^tnts seri^•u^ ^•t r^^mi-
c^ues, nuns I,^ rc^ronstruction Tun i^tat ^^realal^le :^ la ^^ol^u-isation cle res^^,
elements
I)anti re sons, I)1(>^l'ne C^UI ^^reler Une ^ranCle ;Ittl'nCl<>n ;1 Un genre OU I^ se
^^r^xluisait un ••i»^•lan^;^°,^ ^^arlirulier ^I^ seriru^ r( cl^ r^>mi<^ur^ >ans s<>Iuii^^n
I i. R.li. 13r^^ii ^^i, T )troll' /ar,yuruc^-. /.uc ruu Hurl lbc C7um'^^l' ^^/^77'odiliurts Ulc^'calin^^ -An
^i^luii^. _'). Camin^icl^c 1:Alass.^ L^nulun 19t^9, hh. ^? scl.: -'I'hc Ix^rtrait ^^f^ I)i^^};cni^< lire
^^cnccl I^^^ traclitic,n is ^>f a self-^Iramatiiing ir^m^^clas^ ^^^lu^ li^'^°cl in the sU^^^cts anal taught
;un^^nx• ^^h^^ ^^^uul^l listrn I^^^ Iruacl^^.^. sul^^^crsi^^c ^^^it. ;uxi I^^^Ix^rh<^Ic^^
I,. luli^^n, l)r. I\ (\^U ^ I^. lNOc (_ ti^J'./Z. ^ li I?51: r«i ri 4ur^f^vur; rit^v, <ri^Oi^v tiT^i:ri>^^ i^^rTi
1uv ^xxpiw ^ui^rw. t'^^ri rui TuC^r^^ :rui.i.^ri cpuivcwTUi my c^xi.^xuic^xnv auii'I^uwTt^,.
^\ risrit ^h ICI ^ allc,^uc Ics haralli^lisnu^s Ix^etiyucs ^1rs hseucl<ruagc^lics ^Ir V^arrun. Its
ii,u^x^t^x^^^iuhiu^ sic Rhint^m, la uagi-r^>me^lie ale I'laute et la vinluu<lur^iu^(u^^liu. t^xucs
ul^i•ricures a I )i^^^^cn^•-
In. 11^r^n ahlx•Ile Ies ciranies cli<^g^^nic•ns ^q^sruckrtragcclies» a cause ^Ir lour rararti^rr h^l^ri-
^Ic 11^. E) c^ ^>I>scr^^c ^^u^• Ui^^^^cnc inh^^xluit Iles elements c^nui<lucs, nom seulcnu•rn h^xu^
anniscr, mail ^^Ix^ur rchresrntcr la sic Tune m:u^icre rcalisR•^ (h. ^1. tiur I^^ si^ricux-
cumi^^ue c^^ni<lue, ^^^>ir R.I^. liita^ir^^i, ^-Ik•taring the Cum°nc}^: I)i^^s^enes' Rhriuric anei
^hc Imcnti<m ^^f (:^nirisnr, Mans 13ra^ii,^^i - ^1.-O. G^^n.r:^r-Cvi^. 7Z^c^ Cl'uic_c 7L^^^ (:1'ui^^llW^^^uxv^l io :tulryuih^ Hurl ils Lc;^arl', licrkele^^-L^^., Ankclr.^ 1990, hI>. hl-lii^i; I.
(:^^ii^^>, I)ar,^x ^ I.L. L^^i^ei (ati^r,, ^,tilxwclai^^gcl^^i^m, cinisnu^ ^^ h^^csia hrlcnislira^^,
^I:u^s /u rurnrr^rrn^^^ /. L'nhavzi .lir^rc^nu, C^nmacla 199?. hh. ^,-SU.
ale c<^ntinuite. (;'est le clranu^ ^atyriyut°, aE^j^^^n^lir^^ amusant cle l,i tril^^^;ie
tragiyue clans leyuel les pers^mna^;es Iles tra^;eclies reapp.u-aiss.^ient sans
perclre lour c<mditi<>n elevee m^iis clans une triune au carartere plais^uu et
enlcxn^es cl'un ch^xur ale satyres, titre hyl>ricles et nxmstrueuz prc^scrits ale
la scene tra^;iyue' II s'agissait cl'un genre ru^^italise clu temps ^1e I)ios;ene,
yui put memo assister a Iles c^^nc^nirs ale clr.unes satyriyues inch°^^^^n^lants
Iles tragedies. si 1'<>n accepte ^i^^ec Gall^> yeti la pratiyue cle res conr^nu-s,
constates a^^ec toute certitude p^nu- les [II`^ et ll`^ sierles, heat renumter au
IV`^ siecle a^^..i.-C.'^. I)iogene n'a surement pas Iaisse hasscr I'^x^casi<>n de
pr<^l^iter pour s,i suh^^ersi^m des c^>des ri^^iyu^°s t^t litt^rairrs ci'un ^enrt^ yui
Mans 1'Antiyuite t°tait ^It^ja caract^rise r<^mm^ anti TE^ay^uc>i<t nai^oL^^fa^° a
cause de sa mai^^inalite clans le cadre dramatiyue ^^^
N^x.mlment en ce yui c^^ncerne 1'(Ecli^^c^ di<^genien. 1'^°his^^d^^ ^I^^ la ti}^hinx y
^>ccuhait une place de ch<^ir, a en juger par le teste de Dion yuu noes pre-
sentions au debut de cet article. Cet episode a p<xir noes un ck>uhle refe-
rent. '['snit d'alxn-d, ironographiyue^': la scene de la rt°nrontre d'U^:dipe t°t
do la Sphinx est une Iles plus clleres auY peintres atl^eniens du ^" siecle.
1)euxiemement, litterairr: rest le nxmlent emhlematiyue de 1'histoire
d'U^.dipe, p^>rtee ii la scene pair les Brands auteurs tragiyues du V`^ sierle,
parmi les<luels S<>ph<xle avec I'(1:^lrpc^ rui, paradigms depuis Aristotc de
fart tragiyus". tilais cstts scene precisement n'a j.unais ete rspresentee
1%. ^^oir L.E. R^nsi, ^[I drannua satireuo auiro. Fornr,i, ^^unzionc c ^i^rtuna Ali un genere Irt-
ter:u^io^, I).1 (>, 1971, ^^^^. 1H^+-3O1. La cligni[e uagiyue clu heron se maintien^lra unn le
long clu ^'e siecle a^^..1--^-. jusyu'a re yeti ('appropriation cl'clrmenis romiyues par le
clranu° saty^riyue conunenee et yeti lrs themes nn^thiyuc^s triomphent clans Ia comeclie;
cfr. N. H^x^knunzini^its, .Sullv^ikc^, .Athencs 19^'^t, pp. 15^-1(r^, et L G.^n,<^, ..II clrunma sa-
tiresco pos^euripicleo: tnstin^marione e cleclino^^, Rirevrbc^ stil leuh•u ,^recu, '^apoli 1991,
^^. I l3 syq.
IH. b'oir Gnri^> ^^. 111, avec I>il^liogriphie en note ]9.
19. Cfr. Pseudo-Demetrios, Ih^ eh^culiurre 169; ^^oir Sen>en^s'ru:hr:^t, ^^l)as Sat^^rspiel^^, clans In.
(edit.), .ti^ntlvs/^ic^l (\X'ege cler Foeschung, 5?9), Dannstaclt 19K9. ^^^^. 331- 361, notanunent
p. 350 syy., stn' Ie clrune sat^^riyuc rn tant yeti genre It che^^al cntre la U^ageclic et la
comeclie.
10. Uans ce c'onte^te. Woos consi^lerons remaryuahle yuc Ic^ (:^^niyue ^tik^nippe se soil fim-
cle pour la composition ale sa l^^irtc° rh° I)iu^geuc^ justenx•nt sur un ^Irame s:u^^riyue, le
Sl^/c-u^ cl't^:uripicle. II ^^ m^ttait sur ^ccne Ia v^^ntr ^i'Hcracli^s, yui en tout moment mon-
Uait, conui^e Diogene, i•trr superieur a celui yui fa^^ait arhete. ^'oir R. Hiuai, Ltrc'i^r^i
tntd 11<^ui[^f^, Leipzig-I3crlin 19(16, pp. 131-151 et, Pour une reconstruction plus ^1i°tailli^
clu clr:unc cft^:uripiclc, Iluritaun^zi:^i^e> pp. I11-15a.
11. Cepisocle ^Ie la renconne arc (i^:^iipe apparait errs -i90-^iHO a^^. J.-C. et remplaee les
representations tr;uiitionnelles cle la Sphinx rnle^^an[ Iles jcunes Bens ou assize presi-
clant une reunion cle 'l^helriins; coir ^l^^ite^r, Uicli^^r, lcr S[^hirr.r t^l l^c^ 7hehr^ius. ls^ui
dc' nrl^lfu,l^{die icuuu,^rn/^biyrvr. (^ene^^e 19hi, t. I, ^^. l^i (resume p:u^ A. liiinirrr, Las rc•des
clc^l c^ui^^r^u^. 6'uec^s %rnlc-rriur^s ru el /x^usunrrc^nlr, ,^^ric^r^, ^1a^iri^l 1990, p. 13^^ syJ. Voir
:mssi, Flu nu•nu• auto°ur, ^^^uclyucs ohser^^ations a prop<>s ^Ic fironogr;iphi^^ attiyuc ciu
myths cr(}?dipc^^, clans Gevru.i - PHirr:a^x»mi, L^Irju,, pp. 105-11•i, ct i. Kiz,u^s^:^mf^, ^^1?cli-
po nell'ane antiri^^, ihirlc^nr, pp. 31,-3^^1.
11. La lisle cl;iuteurs cle tragcclie5 appel^•es (L^lipc^, yuinze en [out, a ete recueillic clans Es-
chy^le, Trr;F II 1, p. 1HH Ra^1[.
I>hv siologi(. I,tng:i c . etlii(fue. l na roe ristruction... .19
clans les tragedies, Ou On n'en trouv'e (fue des allusions et Iles references
plus oti nu)inS directes. Pour trotiVer la Sphinx clans tin role principal noun
devons nobs reporter ati Brame satyriyue. A cc genre ippartient tine (x'ti-
Vre ni:tlheureusenfent poti (OnnuC de nos fours: la S%)l)iii.v cI'f:SChV'le, ou
l On ntottait stir scene la renconire de la dowse infernalc a^ec U?dipe'.
L'(x•uv're conut)encait -d'apres la reconstruction tres v raisemblahle de Si-
nu)n (Iui a psis en consideration toute la (locumentation litt('raire et ico-
nographiyue disponihle-, peu le luau dti roi en fonctions, prohal)lement
(aeon, accordant Ia nrtiu de la rein(' IOCaste a celui yui (letruirait la Sphinx.
Le luau a tin diet intm('diat dons IC ch(x•ur de Svlcnes, (JUL richement pares
(lo ni,tnteaux de pourpre et assis stir dos siegos somptueux, c'est-a-dire fai-
sanl Otfice (lo Conseil roval. essaient (IC V'ainCre le 1W)nstre Iffmux. Ce nest
pas oux, pourtant, yui resolvent I'enigme, mail (F.dipe lui-m('me. Le drame
owl prolal)Iement dune grand(' popularite, yue l'on a raise en rapport
AN CC IC sues (le la scene dons Ies representations stir des poteries.
III. I.'c^Irir^ntc^ c '1 la (/c:%i)ritiu)t phdo.cvphidllcc dc l'homnte
La Sphinx cnlevait 1):n- la force Ies jeunes '111ehains en les attrapant avec
ses grifieS et en les sounittant (IC Sa v'oix seduisante a une enigme yui les
c()nfondait of innulait lour volontc. Son integration plus au mains ('on)ple-
xc of artificielle' dins le m11)(2 (I'(Edipe, pratiyuement au point d'en ctre
devenu une figure representative, en tail une creatrice d'enigmes. L'enigme
crucial (Itii detrtiisait la jeunesse (IC 'I'hehes ('tail IC prahleme peu connu en
co tamps (kin animal yui mil-Cho a doux. II-()is of yuatro plods et yui clans
' i . Jr(,[ ' 3 )2 3- (%()], III. 1). 5 11 sy(I), yui icrmait Lt teUalogic iininti c p;u It", dr;uuc>
Carus. (F.dipc- ct Ies Scat cnutrc' lhebc-s.
F. SI>t()v, /)(IS 1.a1)'rcpic'1 Sphinx de.c Aiscbt'los (Sitzungsher. I Icidclhctg. Akad., Phil. -hist.
KLt.ssc. S), Ileidclheto 1981, (II-Ii signals (p. 15) Ia Bette (lu Brame d FschvIc vis-a-vis do
la comcdie Iii>nxrnvnx• c1 Fpichanne, y11'11 a prohahlcment connue fors de son premier
vov;tgc cn Sicilc, ;tntcrieur a sit tctralogic thchainc.
? L. 1?usn SOS (7hc S/)bmx in Ibex (rclipus Lc;1cvrcl (lieitrage zur klassischcn '(i lolOgic.
I2'), Ki)nigsteinIs. 1981, pp. 15-2 5 ) soutient Ie caractere tardif .lc I'cpisode do la
Sphinx clans la Icgende d ( Felipe. 11 distingue deux motifs diffcrents: I'opposition :nee Ic
numsnc et Ia resolution de fenigme, ICS deux secondaires vis-a-vis du novae dc Ia Ie-
gende tcdipienne. Son insertion tardive repond a la ni'cessitc cie donner de Ia cohesion
a I'histoire, cICcousue (Iu moment (juc Ion intro(Iuil l"episode du la consuiettion de
I ortcle do I)clphes. 1;'])%I[ yu0 a resume Ies divecscs variantcs cie la Icgcndc ancicnne
clans ocdipu.c. 'lbcA„cic„I L(;t;cnd cntd Its LatcrAualogucs, Baltimore-London 1981, pp.
()-I,, a p:utir dune grandc documentation (JUL couvre des cultures et des epoyues ditte-
rente.s. C. Bi(n.t.vyit ('I.a carries di I?dipo''. (tans Grvrill - Ptzrr:^c;c)smi, 1:dipo, p. 82 sq.)
souligne, suiv:mt Tropp, tc<luivalrnce fixutionneIIi cntre la figure de la Sphinx et cello
do la princess(' des comes populaires qui octroie Ia rovaute.
sa ^^ersion hezunutriyue la plus r<>nnuc -c1^^^^t 1'aut^ur I^ ^^lus ^^r^>hal^lc
est I^'srhy-lei`'- hrt^sente la forme sui^^.^nt^°:
^'^fn c^imnw ^^ri ^;il, r^xi TriL^ci^nov, ou <<i« c(x^wi'l,
rUl TOl^Tl)V, U^,^U(Sl7^L (^£ ^L^(ILV ^U)VOV O(Tl7U F^TI ^^UIU^'
E^STFTU ^^IVOVTUL 7LUl UV Ul^)f'(JU 9t,(ll 'YL(LT(^ JTO1'TOV.
C4^.^. OJiOT(lV JT^,EL(STOUSIV Y^)F^(^OIlYVU1' Ji0(3l ^3(^lll'll,
£Vf)(t T(t^(O^ ^^l'l(1l(TlV (t^UU(JOTU70V 7iF^t'l (tl'Tl)t'.
^^ esT sUf tei^re Un lU'e a Une ^^o1S, ay'anl CIeU\ el (lUalre
et trois hieels; seal it rllan^e harmi reuz
^lui ^^ont sur le sot, en fair et clans la mer:
mais cluancl it marrlu^ rn s'ahlni^:u^t sur hlusieurs hiecls,
rest :Mors clue son cor}^s a Ic nu>ins cle ^^i^;ueur' .
Lei t^>rmulation ale 1'eni^;mr Ixxile^^erse la strurtur.Uion Ital^ituelle clu uxni^lc
animal, yui attrilnie cle 1^ic'on univoc^ue a clriyuc ^trc unc f^orn^c ale ci^^l^la-
cement hrohre ct cles or^;anrs ale loronx^tion ahhrohrics. male basalt
I^CSIS[enCe ci'un animal h.u^aclozal clui emhloic ^Icu^, trois et ^luatrr haurs.
un anin^ul clui ne heat ctre ^^uc cle 1'or^lrc clu numstrurux yui est ronstituf^
lru^ Ia coml^inaison cle hlusieurs n,uures, conune Ia tihl^in^ . coml^in,^ison
^1e ^I^^itc, cl'aninlal e°t ^1^ femme. tic•ulement ( I^:c1i^^t^ r^ussit a resouclr^^
I'^^ni^mc: ret animal est 1'honune, clui clans son enfanre n^:u^clu^ it yuatre
hatter. huffs ^e ^lresse sur c1eu^ hie^ls et finalenx°nt reyuiers un troisit°iue
hied artificial , le baton . hour se soutenir'".
Les t^l^^ments yuc I'^°ni^me active , aussi hien f^ormels yue ^onrchtucls,
alxnilissant cliractcmcnt au ^I^•hat ^ultlu-oholo^i^lue-hl^ilosohl^i^lua rontam-
lxn-ain ^1a I)io;;cna, huis<lua la fa4^on ^1c sa cli•}^Lirar at le moment lin^uis-
tiyua-rationncl czhrin^i• si hropremcnt h^u- le tarnx^ i^ci^^u^ jouant un r^^^la
?(^. I Y,i^^res l i. l.i! yin _J^,^r^ (^^Ten N<^tcs un .Acschti'lu.^. .-1,^cunc^ntunu^^. l)iuu^^^ic^cr^. ,A'luc^ Jl^^
rlit°s in C;rrc-Ar l'uc-h:1^[^reseulrrl !u S'ir lh^nitis l'r^^c uu bi.^ Sc^rc^ulic^ib 13ir1/ulul'. ^-amhricl^;c
I^),ti, ^^^^. +> (^I, n^xanuncnt ^^. 6O), it cst tri°.^ E^^ssil^lc yuc c'cttc ^c^^sicm ^^iu ccllc yui ^i
^urait clans f (Edr)x^ ^I'I`.sch}^Ic.
h. .^lulb. l4rJ. A (r t, ^i^c aussi Exu^ :Atlu•n^•c (\ ^i^(^I^) d ^xirtir Ics G'c°cils h^ri,^ir^rtc's clc
I'isi^rrat^•cn Asclr^^iaclc cir 'rra^ilc ^ /^Y;^'1/is! IZ F ,1, ct clans Ics :u,^umcnts yuc I^un ^x•ul
lire cl;u^, Ics c^nnnu•ntaires anricns clcs I'be^uiric^urr^^s ^I^I'.uri^^iclc rt Tics .k[N rn^rtrc^
71u%hc^.c cl^h:,rl^^^lc. 'I'ra^lucti^m clc ti. li^i.. ^^Lcs E^iccis remaryu;it^lcs cf(I^:cii^x^^^, CFc,' : c;^i i,
3H. L^^n^circ Ics n^m^hres ^Irs ^^ir^ls ^Ic fcs^^lir;ui^m csI cl^mc yuatrc-clear-tr<^is, yui a^^^rnait
clans ^>lusicurs ales fcnnnilatiuns ^Ic I^cni^nu^, mail ^^as clan., ^^^utrs: la ^^rrsiun yuc n^xis
^rn^ms clc rcE^rcnclrc un ^^cu ^^lus I^aut, la ^^lus rrc^litrc, nu•t Ic I^i^^r^lr ^Ir^:nn Ic yua
clru^^i•clc, ct I)i^xl^n^^ ^i^ilc ^I^^ (ri,i-^1 cl^nux• un <^r^lrr bi^otw, 1^^i^zovv, Tt^r,x^t^rn^v.
Ccni,^nu^ n'a^^^^arait ni Mans f (1:^li^^r ruff clc ti^^^^lwc is ni rlan> Ics l'l^rnic icvntrc
cl^t^:uri^^iclc, mail si clans I^U:^ii/x-clc cc clcrnicr clans un ^^assa<<c niall^curcuscmcnt ahimi•
Ifr. ^^, ii.li Austin), uu I'^m ne ^^cut lire yuc ^mmv n TErimi^ -ce yui a i^tc <<>m^^lctr
clans un c^rrlrc i-l-i (rt^r^x'^:rov ij^lt dil^^nw n Tirimi^rv^. C^munc n<xis Ir ^rrruns, rear
^ariatiun r^,[ im^^^nt:u^tc ^xnu^ r^nu^^rcnclrc I^intcr^^ret:ui^>n diu^i^nicnnc.
Physiologic, I.u1gage, etIIi(lue. t'na reconstruction... I
preponderant clans la definition de l'i'tre humain. COnune clans la formtila-
tiorn de I'enigme consignee plus haul, clans la tradition philosophi(ltie c'est
a la (lualit( de bipedc clue ]'Oil a eti recOtirs le plus souyent pour marquee
Ies particularites de I'etre humain clans It, genre animal'. I)ans le Polili(lllc,
I'LIton utilise a pltisieurs reprises cc trait pour distinguer l'animal humain
en tint chic genre superietir clui precise on type de dirigeant dctern)ine<'
l.'in)pOssibilite de pareenir par ce trait :I tine definition exclusive n'a pas etc
tin obstacle pour (lu'i1 snit reste c(nm)e l'un des aspects les plus distinctif.s
du gene humain, tel (lu'il app:uait clans Ies I)c%inilions pseudo)-
pLitoniciennes, Ou certains ont yu till travail d'usage interne dc I'ecole"
Cette definition cut Un grand sticc'S et deyint tin exetnple c.uacteristi(ltie
Pour le cOn)n)entaire des problemes logiclues de Li definition. Arist()te en a
etc, en homne u)esure, IC responsable, en promenant I'aninial bipede sans
plumes dons Ies mcandres complexes de la
Aussi clans son traite court mail suggestif I)e iltcessii tMilI lluini, IC Stagi-
rite constate ]'importance prinu)rdiale do la condition de hipeclc clans h
definition de I'ctre humain". La locomotion stir deux pieds rep )nd mieux
29. Sur Ic nuxlcle animal chez Platon et Aristote, vair P. Pmorii. Gli animali in Platone:
nxetatore c t:Iss0ncn)ie", clans S. CAsn(,tu)xt - G. LANA1A (edit.). 7'i10s01 i e au/Mali reel
Inou(lo arcli(o, Pisa 1991, pp. 101-122, et M. AI(&rit, Figure dell'animale in Aristotcle ,
ihi(letu, pp. 123- 137
30, Pl:Lion, l'olitiyu(' 200e: 'II fallait done, dirai-je (cc I'itranger), divisor tout de suite Ies
ntarcheurs en opposant Ic 1ipede att quadrupcde, puis, vov'ant que I'honu ie nest plus
en Iigne gn:nec Ic volatile, pariager IC troupcaU hipede a son tour en bipccles nus et
bipedes a pluntrs,^. raduction dc A. Otis.
31 Pseudo-I'laton, I)c'fiuiliuus IISa: Jlolm)w animal sans ailes, a deux pieds, aux angles
plus; IC scut, parnti Ies cores, yui snit capable d'acyuerir une science fintdee stir Iles rai-
sonnentents . 'I'raduction cIe I. S(x n.tif.
33. Or. III 1, l000a; VI 12, 103'b 5-1035a 35.33. Ft cola, malgrc Ies limitations yue Ic critere comporte pour la distinction striae (IC
I'honme clans Pardee yui lui correspond scion nos critcres de classement, yui ne sont
pas ccux d'Aristote, mane s'il a existe on temps ou on voulait IC reVendiquer conunc
Lill preeuesc HI (IC I.inne; err. A. <1 v1u os, :1 rislolc'les 1, otros (otiut(rles. 1tarcelona 199. On
peat constater IC benefice apporte par ICS traites zoologiyues pour une nouvelle lecture
dc I'cnsemhIe dLi corpus aristotclicicn clans M.C. Ni ssttAr,vI, Ari.cIwly s I)c- tuuh! (n(inta-
liun(, 't'ext %yitI I Translation, Commentary and Interpretative Essays. Princeton 19552; F.
Aiostrurr, l'lw Darwinian Biology of Aristotle's Political .Animals'. ,'tntc'ricart journal of
I'nlilical .S'(wilt (' 35, 199 ), pp. 10 1- 155; C.I. NI,DF (>IAy, ^ Ilse Puzzle of the Political Ani-
mal tiature :uul Artifice in Aristotle's Political Theory" The Krt icii' a/ Politics. 1991, pp.
353-30I, not:u nnent p. 302: Since voluntar choice constitutes the 'ntov ing principle' of
distinctively human action (hra.v is1, arising from the exercise of the practical intellect in
accordance with rational desire, the moral education provided uniquely within political
associations is natural to mankind, in the sense that it is internal to the unique vyaV in
which human being move in respect of place". On doit dire, malgre tout, yue Poore hu-
main presente Lill grand ntanque (IC definition et de specialisation, ce qui se manitcste
clans Ie t;lit que, dons le classement des formes de vie scion Ie critere associative.
I'huntain apparaIt successiyeulent a deux moments diffcrents dune bonne parole des
traits ntis en jet: voir O. 'l.'antropologia.,, dans G. C,sn iiAv() - I.. CAVPOKA - 1).
L:vvA, Lu spa<io lc'ac'rario (I('lla (irc'cia (nctica, vol. II, Roma 1995, pp. ,3---02, notant-
nient pp. -10--51.
>> J. L. L(tiler. Cruces I. (;; tinpos l)aruca
a sa nature que chez dautres animaux accidentellement hipedes, comme
les oiscaux. En outre, elle est associee inexcusablement a la position
dressee, qui permet Ct I'homme de marcher de I'arriere vers I'avant, c'est-a-
ctire du passe Al tutor, et clans cette mesure elle est la base des privileges
de 1'etre hun'iain a 1'hetire ('aspirer au progres vers le hien supreme. 1)onc,
1'exposition aristotelicienne etablit on cadre de normalite zoologigue dans
leguel Ices possihilit^s locomolir'c>s du hipx'de, 'tat de plenitude de I'homme
entre Ies deux stales de montee et de decline', se iraduisent d'unef i(-oll
plus ou moires dire'cte en tine" orientation morale.
IV. I' honune dc, I)ioi .,ie
Cc contexte philosophigtie permet de comprendre poorquoi I )iogene Ic
Cynique a recours a la figure de la Sphinx et a one elaboration particuliere
du moyen tragique pour rejeter les principes de la culture que les philoso-
phes heritiers de I'Academie sanctionnerent dune fao,'on si definitive. La
reponse d'(Edipe a la Sphinx etait, d'apres I)ion Chrysostome,
"AvO )noes. Or, cette reponse ne pouvait satisfaire 1)iogene. 11 la refusa
comme tin simple nom qui cachait son ignorance stir one rcalite ineffahle.
On petit expliquer a nouveau Ia difficult' de faire correspondre le nom a
Line realite complexe dons le contexte do debit philosophique contempo-
rain, ou ]'on exige, dun c(te, que les definitions soient univoques et, de
1'autre, qu'elles soient exclusives. En somme, elles aspirent a bannir
I'amhigu'ite de la realite en acquittant le langage de tout' complexit'. Dins
cc sens, le terme cintbropos convoquait la definition univoque (i tolt()c)
fornntlee par Platon, stir laquelle Aristote await construit Line premiere
anthropologic app'l'e .t avoir one reception extraordinaire. C,elui-ci, dins
tin des passages les plus cites de sa PoliIu/iie, consacrtit la conception de
l'homme comme titre politique et done de la parole: celui qui nest pas ca-
pable de vivre en connntinaute n'appartient pas a I'ordre des honuues,
mais Ct celui des dieux Ott des animaux''. Ainsi done, ulltbropos est dejit in-
sere en Cant que nom dams le faux savoir consolide par les definitions en
vigoeur et est devenu intitilisahle. Dares ce sens. (Edipe est Ie prectirsetir
de Flaton et cl'Aristote: it est incapable de donner aLi term' «honune" le
seas authentique que la re tIite complexe qu'il pretend designer possede;
precisenuent dons Celle condition d'ignorance ignore', 1'0tre humain con-
fond biens et maox et forge son propre maiheur. Reduit it la definition
'scolastique"-, (Fdipe est tomb' dins tin piege; en tint que hipede rationnel
34. CI r. Aristotc, IS' tile("ssu auimalium I I, 71OI) 9 syy.35. Poliliquc 1 2, 1253a 20-29, tin pctssagc yui, conune I'indique GO )t 1.1 r-C y/l (h. ( n. 1
stint )iC uIres.sc au F hii ),S0P1 e C 'niclue.
Physiologic, langage, ethique. Una reconstruction... 53
it est pause a Lin lieu social qui 1'implique clans Lin paradoxe impossible a
resOodre et (lest meteor.
On suit (fuel est Ie procede par lequel le langage peat recuperer son lens
approprie: 1'latili,catiun entphutic/re ties melts Clears cite sitt/cati(»ts clc' con/lit.
Le sage est cclui capable Cie detector la presence constante des options
CIans Iesgoelles I'enjeu est la vertu, et res options se trouvent clans les cir-
constances concretes dc la vie et non pas dons Ic langage construit par des
definitions univ oques. Fn effet, IC langage montre Line adherence trey in-
tense a Ia situation, en dehors (le lagtielle it reste ahsnlument hlnque dons
I identite dc la predication; voila pourquoi l'ethicfue de l)iogene n()us est
mieux presentee comme one raise en scene et mieux vehiculie par des
;toes (l e par des mots`'. Le Cynique refuse l'emploi d'un terme qui nest
pas qualifie, dont les profondes implications Wont pas etc examinees. Or,
dons IC contexte tragique, 00 lcs conflits de la vie apparaissent representes
'.I\ c(_ Ieurs dangers destructeut-s, et deviant la figure Ilnhigue de la Sphinx,
qui est AC-meme Lin embleme des traits qu'elle combine dins son enigme,
la seulement IC' nom peat arqucrir toute son intensite setnantique et se
sauver (IC l'emploi consacre.
C'est justement 1'«hnnune^ one des recherches les plus celehres de l)io-
gene, entantee a midi it l'aide dune lanterne allumec3 . Au milieu du mar-
che it ne monquait pas de specimens du genre humain, taus hipedes sans
plumes dnuc5 cIe parole, mais it n'y I%-,lit pas J-1 1 01111110,, quoique le chc-
nlin pour I'etre Wit Bien simple et itnmediot. L'bommc l c'ritahle ill, so (lisetil
pas par des nu)ls, mais it a/)/uaraisscait cat se ntuntrai : c'etait, en fin de
cnmpte, IC philosophe cynique. Portee a la scene trogique sur la trame
<x'dipienne, Ia figure de I)iogene est la solution authentique'i 1'enign(2 de
Lt Sphinx: it est sinlltltarlt'ntc'rlt honlme, animal et dieu et it pent marcher
itlclistilac/c'l)tc'aai a quatre, (leas et trots pieds -et n(,it slucccssii'emc')iI.
(amine (Edipe. L'etre humoin authentique cst aussi hipede, mais so v raie
nature, a difference du hipede de Plolon et d'Aristote, reside clans sa cnn-
(lition simultonee de nripode et de quadruptde. c'est-a-dire de dieu{" et
30. IiitA^i iot. I )elaCing the Cunrncv , et A. 131t:v^(::va.I. I'ericopi diogeniche in Pt o ioh G
)99-16 (= (,'.l'!,. 1)tuie'ue's (,1uicI is H "1')•, C'le'nches 1996 2, pp. to --122, ()nt reccnuncnt
insists sur (C sujet. (.1.1M. GARCiA GONZSLFZ it J. Cvyu'(n I):vto( \ IN ((msacrcrent Lint-
(1)nfcrrnce au Vile Congreso Espanol de Estudios Clasicos INia(Iri(I 198-1, (Iui finale-
nu'nt ne parut pas clans les act's). C'est dans cette forms' Cie presentation quo I)iogene
(()IfCICI(', a travels 5( )(rate, ;1\ CC FSOpc: voir S. JFI)RKIF \XS7, .Scope'((' c paradosso
nell'Anlirhil(l: Fsupu c la /in'nla, Roma 1989, pp. 108-1 2-.
3,. I)iugcne Lacrce VI +I (=S.S.K. v 0 2?2), Lin des episodes Ies plus recurrents de
iii(nu)graphic de I)iogenc Ic Cvnique (k' t((US Ies temps; voir K. HERDING, )iogrnes AS
I)(u,gerheld-, l(urcas 5, 1982, pp. 232-P4.
38. II V a (Ies d(mnces (lui Suggerent clue pour la mentalite grecque ICS trois pieds Sant
assoCics al CIcs personnes it des objets proches des Clieux. I)'une part, Ies honunes di-
vins (Ic la Greve archai(lue (1111. 1'on connait sous Ie nom de ^maltres de verit' (cfr. M.
I)r.tiryyI, Les metilres etc' vcdritc' duns la (;rr'ce archaic/ne. Paris 1967), fussent ifs des rois,
des (Ievins ou des poet's, avaient comme sign' d'autorite Lin troisieme pied: Ic baton.
^ E .^. L. L^^>pez (a^uce.^ . _I. C;.uu^x^s Uaroca
^I^animal; son langa^;e nest pleinement 1^^^nuiin yue Irnsc^u'il ronll^ine1'alx^iement agressif clu cllien et Ia parole parfaite Iles clicuxi°. Cercici^is ale,1legal^ipolis l'<< hien ^^u; clans un cle ses ni^li.u»I^es it fait I'^°I^^^;e c1e I)i^>-gene c<nnme ^^cl^ien r^leste (oi^Orzv^o: x,uuw)^^, sv^nth^•tisant clans anti ex-pression Dien trouv^^e la cloul^le nature c1u Cynic^ue'".
I'. IMHIK'c1 CI:CIIPC'
<)r, est-il ^^<^ssil^le cle marcher sur trois pie^ls, conu»e le pr^^tencl 1)iogcne^
L^.)^^is cl 'Arist<>te a ce sujet est categoriyue. bans le traile /)c' i^trc^sst^ nrtl-nt^tlitriu , le phil^^sophe analyse les implications 1<>nctionnelles clu nx^yende loconx^tion pour I'ensemhle ties titres v^iv^ants et it etahlit Ies possil^ilil^^set les impossil^ili[^s yui s'en cieri^^ent:
"Pout ^tre pour^^u cle piecls les ^t necess^iirement en nomin-e p^iir. I...Ii?n changeulent ale lieu comme la marche ne mettant en r^^u^^rec{u'une partie ^i la t<>is et non p,is I'ensemhle ch) corps romme lescut, it est necess<<ire yu'au tours clu tit°placement e^f^ertu^ p^u^ Iespiccls, les uns soient imnx^hiles tanclis ^^ue Icy autres se meuv^ent, etyue rhacun fosse conu»e son oppose, le poicls clu corps passant tiesp^u^ties en mourement sur cellos yui ne hougent pas. C'est pouryuoi
.)^^ec U-ois piecls it n^v^ ^) pas nu^yen cle nlarrher: ou Dien l'aninril n'aahsolument aucun support pour sou[enir le poicls ale son corps, ou
Cot instrument etait utilise par Ies ^^u^^ageurs yui allairnt ;^ pied et, de faun speriale,par Ices ^^ieillards, yui en ,n;tirnt I^esuin pour se suutenir; ronnne Ic dit Ilesiode (7ru-t^uti.^• 7^i ), yuand Ies hununes vicillissent ils dc^^ienn^°nt ^•scmhlal^li°s a un tripude nu>r-tel^^ (t^>i^obt (i^xiTU^ iou^ ). U'un autre c^^te , Ies tripudcs cunt ties ul^jets lies nurmalenu^n^aux dieus ei :uiz ceremonies re ligieuses: a p:u^t Ies uipudcs d'tlephaistus dejii mentiun-nes, rapprlons le u^ipude do la di^^inatiun apullinienne, sur Icyuel s'asscyait la P}^Ihiepour predire :m milieu de sun trmse, et la crate re ii ^^in, yui rr^uit le num de ^^h^ipudcde l)iunysus^^ car yui en hiii usage slit ^^r,ii; cfr. ^\thcni•c II ^' c° (=l^sch}^ Ie, 'li-C;F 1, Ill ^^.1?i R;uIU: x^xi ^^iz^i t'^x t^rimxkr ^i^ytrv ^«µi^v Tui^, ^^1.i^Ot^i^ovruc ^Sti de vof^iv r^rimxluroC^ ^1urvi^oou rbv xEx^ri^Exc. [...^ ^)«^ 'A:ad^^covoC µtv uixt^iu; nu'^ 1iw t^x Fu^vnxi^^
^u.i^^Ot^iuv, 4urvu^xn + br buy riw t'^v iit>Ui^; aussi h:ustathe i^r 1/. AXIII ^lh (t. IV^ ^^. h?i Vander \"alk ).
^9. II s^agit dune de la re^^endiratiun de I:^ cpwvij :uiimale face au ^uyoC humain, uppusee
aux Brands penseurs de fepuyuc . Isocratc (,A^icudes ^ sy.1 acai^ affirms yuc Ic ^u^jo^ estun dun di^^in yui permet a I^hunu»e de surnx>nter Ie stale animal et d'acceder a la ci^^ilisatiun. Aristo^e I Pulrlic^^rc> I t?^ia> recunnait cette dimension politiyue du I:u^gage anticult rt riisunne face a la Buis, yue I'hunune portage a^^ec Ies autms animaux et yui ncserf yu'S cxprimer la duuleur rt Ie plaisir.
+0. 1)ans lliogenc LaC^rcc A'f ,(i sy. (_ .S^..ti,11. ^ B 9^ = Cerridas, fr. ^+.^ l.i^^rci). I)ans Icfragment rercidcen, Ie langage nxnnre la s^^nthesr du di^^in et de I'animal Ie (:^•niyueest appele uiOrEx^^ooxuc et it meurt r^^ ;avtPµa ^nwbuvwv; ^^oir ).A. M.nirri!v C^^^itea.^, /•i^uice° clc^ (,'r^lu%ciri, 'T ' hese de I'lmi^^ecsitc Cumplutense de Madrid. 19H1, p. 353, et engeneral .tier I^in [ cgratiun du di^^in et du bestial chez Oiugene, M. U:vt.^hi, ^^L;t sagesse des(:}^niyues grecs^^ , Bans Lrr (;recr nuciernic^. Presentee par C. Masse . Paris 19h6, pp. ^)?-Illh, nut:unment p. )K syy.
55Nllvsi (i ii) lc, I,Ingagc. Ctl)iciuc. t n:( 1'CCOnstrurti (> I1...
Dien it ne I';t (lue pendant (inc (ICS deux oppos itions des men1l ) res. si
hies (lu ' en ess ; Iv.Int de Se 1110uvoir (LUIS CCS C o nditions , it deg 1--,tit
ne(CSSaire111c ' nt t( lllhel- .
AinSi done, d;Ins Lt nature it existe Iles hipedes et des yuadrupedes. nlais
non pas des tripOdes, (lout le nwuve1i1ent maladroit et deseyuilibre inlpli-
(lucrait une COS( rientation ethi(lue. Ft p(tu-tant, un p,tssago Iles l)eij)ituru-
/)hi. 1e.c cl'Atllenec (Il 19;I ). dune comprellensi( )n peu facile. Scmble conS-
talc! clue I)io);ene reussit, hien clue (le LK'on ;u-tificielle, a reproduiro une
clenlarclle irreruliere Cie tripode. D;ms Ie h issage. IeS cony i^ es discutent
Sur le pr)hlenle linguistiyue de la denomination. Cvnulcus, Lill pllilos(plie
cv niyue, appelle «tril)ode" la table (I1'(l/)C (l. lit. a (luatre patter ). l'lpien.
-i'ne. dit:
II(iOFV ^;uO TOOT(') TonTO Uz: F i I11 T ip, Ato;'Fvo1'Z OUXT11^)i (tV Oiv X(L i
Ti') TOOF ( iO t(!)V O1'TOC T&OO(C ;T0 (!IpOOFt'(TF. X(O.'T(')V TO( i L (i;
X(/OCVT(i)V TUC T (i )UOFOFIC T(OT((Z.
I) ou lui v ient a (elui-IiI le tril)ode:' A moms (lu'il '.lit ;tpp('le tril)ode
I )ior;ene en cOmpiant le baton al CC OS deux I)ieds, menu' si tout Ic
monde II)j)elle "tables cellos yui sons (2Xp()sees levant noun.
Le I).usage. (Iui jusyu'a present a I)u senlbler banal par le fait clue I'emploi
du baton eta it tres repandu a 1'epoyue' ac(luicrt un nOuv eau lens Si oil
l';is.socie a Ia theorisation de Petro a t)-ois patios (Iue Diogeno aurait oflertc
daps l'(h'dij)c. I)i )gene Laerce (VI 23 _ .5'..S'.R. b 171) meanie yu'au debut
le C vni(lue utilisait Ie baton seulenlent yuand it etait malade, Iuais clue p;u-
la suite it s'v Ir,tbitua et Ie portait en toutc occasion. Ce Gtisant, on pout
supposes (lu'il essaie de surnionter la progression linlitec de l'arriere v'elrs
I'avant du hipede -et, en memo te1111)s, la rc'cliltrrle morale yui IC' trans-
forme en un esclave Iles Lois- a L'aide dune deli arcl)e ('onll)Iexe yui
confond tour les sons de l'eSpace.
Le nlodele Cie ces denlarches eyuivo({ues, aussi paradoxal (Iue cola i)uisse
paraine, est (l:dipe (Oio IJroUC), Dour les I)onlmes un citov-en hip(Ade
((>iaOt';) doue clo sag(•sse yui, repend;ult, tOmbc en disgrace -romnle le
trlnsnlet Dion de Truro- parce yu'il n'a pas ete capable Cie subvertir les
lois de Li cite pour legitinler 1'adultere et le i arricide. ino'urS yui Dour
d'autres elres, aussi bien 1lulnaills (1u'anlim;tux et dieux, sont p;Ufaiteinent
nornlales.
+I. 1)r iucetcu uuiuwliun) 8, 708.1 21-7081 1. Traducti on (le P. Lou i^.
12. (tr. (iIAyvvyi0 m, S.S.K., I. IV, note 18, 1). 502.
13. II CSI rcmaryual)le ( ILIA li'roxlien ( flFC)i X/aSJUu ); ( 31'011(iTarv 3.2 1). ,01.13: Choer. 2 1-.30)
uttic la lisle SuiVante (it- composes cle -roc ; p '(C(.IC s clu nom) '.1m ple: 10 1, T006;,
Oi(iacm; Oidin(ul(r. T&CM); TL) iaOhO;, TFTWWOV; TUTgRaCAo;, i'TtT( C o lt'; i ITT(eT o('k);.
^t^ I I,_ I.^il)l% ( IU(I', ^_ (.;IIIII^t» I).IR^^,I
I t c'est qu (Edipe est on animal diVin qui se emit Lill bonnie, eomme 1'adelllOIltl-e Jean- P ierre Vernant C1anS tin travail c'elehre a I0SIk titre''. Sa natu-
re hyhride est montree en ses piecls et Clans Ia fa4on de Ies utiliser. (Edipea des pieds gonfles et hestiaux'5, resultat du fr<)lement des courroies des(itielles it tut pendu giiand son pore ordonna qu'on l'exposat stir IC moltCitheron. A eel episode de son enfance, qui presente IC hems comme Lillenfant m,11-chant a yuatre patter c'est i dire corvine Lin animal quaClru-pecle etranger aLi monde de la cite-. on associe tine interpretation an-cienne de son nom: (Idipe signifie Aux Pieds Gonfles"'.La difformite des pieds d'(Edipe comporte Line fawn de marcher anomale:Ie hoitement, Versant phv.siologique de son comportement ethique deVie etincorrect. Comore Ic signale Vernant' , cette tare, qui 1'ohlige a se ser-ird'un troisieme pied artificiel, I c baton, est IC signe CI'un dentin singulier quiAjotite au pas normal Line nouvelle dimension et lihere le m,urheurd'aVancer totijours en ligne droite Bans les unites d'un seas unique. Lehoitement pro-11-lit Line deinarche zigzagante, tine progression en cercles,confOnClant taus Ies sells de l'espace Bans Lin t()tirhillon ou 1'opp0sitionentre 1'avant et I'arriere qui donne du sens a la den)arclie de I'honunenormal, cfu hipede, S'.mnule. 1)ans cc sens, I'(Edipe qui marche stir troispiecls est prorhe des dieux et reSSemhle aux tripodes aVec des roues queIC dieu Ilephaistos construit a son image pour que ses Ititomates ViVantspuissent se deplacer facilement Bans tour les sens'. Ainsi done, (Edipe estanimal et dieu, c'est-,'I-dire quadrupede et tripode, mail i] emit c'tre Lin t i-toyen hipede, ce qui Ito occasionera hien des dehoires 10.I)ans la nleme section des /)et%ittosOpl)isles on se troLiVc ('allusion a I;1 1-i-podie» du Cynique, Athenee recueille Lin atone passage qui semhle corro-horer l'identite tie l'animal et (ILI dieu, c'est-:l-dire dti tripode et du quadru-pede. II appau-tient a Line comedic d'Lpirharme et on V disctite a nouveau
-ii. I.-P. VIiiAA\I. Lc tVran hoiteux: (I'(Ed ipe a Periandrr-, clans I.P. ViiNAN'r - P. VII)AL-NAtp i i, .1117bc' et trgQedie en (:rece cntcie)nte II, Paris 1986, pp. iS-77. La double di-mension surhumaInc et sous-111maine- cfu tyran gret a cti developper par Chr. 11:iiLV,Figures (ILI tyran archai(jue : entry le monstre et le .sage•, Fi,t;nres ,L recgttctc del7)tterntc'diuin, (=litudes de Lettres 2), Lausanne 1992. pp. 3-32.
^tS. Sur Lin Iccythe a figures rouges de Berlin, (Felipe est represente aver des piecls dechirp: dr. KRAI,F'' p 333
-46. Cfr. Fustathe in Odi:ccee XII 27() sqq.: Oibi rot', x(ci Oibiz6611, XE'FTUt TOn1TIX0);,xX)tOFLc OUTM out TO Oi6)lµu, 6 i n con TOIOTI1O6; ToiC; c'(OT9u'l(Xuuc TIUV ;n600)V. OTtIiQ0Ioc u)V >•'nT{=Ot' (',); LQTOQOt'i)IV of TpaytxOi.
C. VFRNAN r p. A8./8. (Nude XV111 375 sqq.: cfr. VtitNAyr p. i9.19. La mea)nnaissance tIc sa nature divine est fatale. Tandis que le langage humain Ie pre-
sent(-' con)me Lin Thcl)ain justicier, clairvoyant et s,tuv C`ur, celui des dieux, an contraire,conuue Lin ciranger criminel, .u'eugle et perdition de la cite. Voir J.-P. VITNANT, Ambi-guitc et rcnvcrsement. Stir la structure enigmatiqur d'Q;dtf)e-IZui, .111,1b' et tra,t'idie enGriice ctncic'nnc', t. 1, Paris 19'3, pp. 99-113, et C. SEGAL, La n)usique du Sphinx. Lepr )l>ICn)e du Iangtige thins I'(Ldipe-Roi,^, clans La mtrsigtte do Sp[tius. l'uesie it structuredcuts In tru,^,edie)recgiie, Paris 1987, p. 107 sqq.
I'l)v-,i()IO it. Ltn;awc. (Il)i(luc•. t na Ft Olt trurtiOf_.
Ie prObleme d e la denomination de la table -Si TQ1 tout OU TpWTF^U-,
mai S ass(cie cetle foiS-ci a la figure d'(Ldipe „^.
(A) Ti bi- TO O' IOT1: (B) Otl^uOil TQiJTOUc. (A) Tt EtetV FxFt MroO(t.c
TFTOQUC: OuX £OTLV T iJTOUc, uta' <FOT(V> OL[t(R TFTQUJTOU^.
(13) FFUT1 0' OVOlt' UlITO) TQUTOUc, TZ''TOQ)(Xc ^u lu'ly F7FI aobuc.
(A) OWJOVC TOiVUV ]TOT' ijc, Uivtli'ltu TOt V OFLti.
(A) 0ti'est-CC yue c'eSt? (I3) Fvidenunent tin tripode. (A) Al ors, potir-
(IuOi a-t-il ytiatre pattes? Ce net has Lin tripods, mail, a num avis,
on tetrapode.
(b) SOn nom est tripods, Bien clu'il ait, en effet, yuatre pattes.
(A) Ft atitretoiS (Edipe exist.(, to connais I'enigme sans doute.
Le fait yti'une plaisanterie de tradition (mniyue'l ,(ppar;tisse sn rapport
aver (Edipe en premier lieu ptiis aVCC I)iOgene clans 13 meme section ties
l)ci/mnsn/)iiistes montre le deplacement de I't pn)hlematiyue tie la denomi-
nation (Inn Objet -la table- a la perSOnne du Cyniyue. Face au bipede,
I)i()gene Opte pour Ies trois et lee yuatre pieds, rele giant Li 'clipodie au
second plan. II ne petit pas exister Line scale denomination pour tine 1-0,1-
lit(" cOmplexe et nLilt ifOrme comic Ic pI)iI()SOphe cyniytie: 5C5 (Iif'101entes
denominations revelent SeS diffcrentes natures et m.u)icres de I()c()nx)liOn.
Seal tin Lingage renforce par l'imtge fournie pain IC dran)e petit faire yue
celui Li mrouvre la plenitude Semantiytie gU'il a perdue clans I'tisage con-
ventionnel.
\ 1. Lc nom d (L(tif)c c't 1'c'sclclt'(1/) c (lit citO 1'en
1)e rstOtir a I'( Fdipe (Iue 1)iogene portait a la scene, I)(ring- a this en re-
lief Line (iOnnee yui petit notis etre titile: parfois le Cynique inverse tin
tnythe etabli s()lidement clans la tradition a partir (I'une ety)uologie Oti
dune interpretation (ILI nom du personnage'`. L'exemple choisi est LI ver-
sion diogenienne (ILI myths de Nledee, yui cesse d'etre I'assassine de ses
enfants pour devenir Line femme Sage yui transforms des hommes nuriiS et
5O. Fr. 1 19 Kaihel = 1-8 Olivieri = 218 Rodriguez-,Noricga.
51. Cfr. Aristophane. fr. 515 (I'CG 111 1). 281 Kassel-Austin): (A) T9(CTi (tV iittiv «x>(j)rt)t /
T9tIC JTO(i(l ryOP(i((V, TFTTUQ(4: t)r itil Xi-TO . / (B) xUL JTOOFv F'tU) T9tT0PV T9((JTI'LUV
i)j(pot((rr: Anaxilas, tr. 12,25 Sqq. (I'(:(; 11 1). 290 K.-A.). FiTU ,TFT9((,TOPZ tu)t ','tI-VMTO»,
(()Tlai, 11tT1]v,Tpo; ij FiT(t Oil «TQiJTOUZ Tt:». 01U, (p1 10i, «:TUUliuxll OiJTOPC», tit)'
O t1FV 'IVOi'^Z T( ci'T ' u:Til).Orv rvf)uc uxTJTrp <Oibi<ou;>,/ ov2)' t(IIV ()o-E,(cZ extivily,
o(i)L,YTUi (') UX(OV (IOVOZ. (:ratinOs, ti'. 111,2 p. 281 K.-A.): TExUTFL.UL T&)t(TXFW .
52. Doris(, p. 33' s(I.
53. ("cue p()Ssihi11tc a rte Fttidiec pour ICS tragedies classittues stir (E lips par Cl. (. ,Avmf,
I_i 110111 d'O'Chl)('". daps GIrNTli.l - INFIA(1OSTINI, Rdij)u, pp. 39.4-103.
ti q)('/ ( HU (', (..lllll0^^ I).I" ,l
Ohescs en athleticlues Ct CffOrces7 I)'apres Celt( interpretation , :AIcd e hithonk fir i SOn nom: MI'16HU CSt Celle yui [t1Icw r ut, la I're^t ) v,tntc Ia Pru-clente^ I picurien Phil((1emc avail (IOM( raison yuan ( 1 it Ohs(rVait C lue ]CsCvniyues titiliSaient totiS Ies nmOtS SanS exception ( le n)ctmere purr(', clamIctir Sens premier ( (XFQ(Lio);),,.
A\ p,urtir de cu par,tllulismc , On petit soupc-onner (IPC I)iO t'iiC reintcrprctaIi' Milli tI '( I:(iipe cl'tinC fa(-on heat - titre inimaginahle pour ICS atitetn'S (1Ctra;1CC1icS clti V SieCIC av . -1.-C. LC " I'ii pain n aurait is Cte I'Cnf,tnt (Itii n1,uC IC :t (IuatI'C panes, c)IIIme tin anini,tl , aVcC sCS "VII( - iIICS tOntICCS (clcoiou(o + Moue ); ni "cclui (lui snit (I'cnitme ) dcs piccls,, ( dc oi( (( + node),Pnc interpretation C lue 1'(Li1ip w IY)i (IC SOphui'ic sug) t'rc , ( lui present( IChems COnurie tin citoven piped( au sen iec (IC U COnununautc . II aurait CtC.au contrail-C , « CCIli-(IPi - incarnC la miserahic conclitiOn C1C hipcclC (()ioiaot );! ) ' , Ic tyran ytii ne (Iev icnt sage ( We (Wand it COmprencl sa malheti-rcusC C'Onclition conulle CitOvveil Ct uh,tncdOnnC la C(ill agniC ( ICS i1(tun)Cspour Crrcr ( 1e par IC 111011dC , a IranstOrnlant apres sa mart en tine cSpCCc(IC clicti ttitclairC Iles Mxn-tcls^`^
(I:clips c10nc represent( le malheur de l'Ctrc (IPi , Lice a 1'hn,nntc ' authenli-(Iuc int( R_' clans la nature , I'eiVU (ono; (Itii lest)Iv ait I -CnigmC (IC la Sphinx,consider( tontine Son etas de plenitude le fait Me tin ciiovcn MAC Ct (ICmarcher stir detix mCprisant les ,titres h(SSihilitks de IOCOnl(1R)n.Cede limitation v'olontaire Comporte tine SOtilniSSiOtl ati 116M OS de ]a citesemhlahl' a Celle (]'tin eSClav ' e v-is-a-Vis (IC son maitre , CC (Iui MOPS I)CrmCt(IC fee)nnaitrC tin point do km-gumentatin de la Sphinx clans s i cOnv'Ctsa-tion aveC (Edipe (Iui unit a nouveau phvsiOlOgie. ethi(Iue Ct langage: titretin esclav t -(AVOO (,mo )ov Oti memC c(vb^x^n ( tic )- signifie IineralemcntAug pieds d'honune m,ile,,, interpretation C lue MOPS trotiVOMS, jtistcinent,
41. Stohec III 29,92 (= S.S.K. V Ii 3 N1); Jr. aussi 1)ion Chnysostornc. 1E.ccours AV'I (()( lu. Lcbite clc la trage(lic app, ait clans le catal<>gur Chit. I)iogi'ne Lactic (VI A'_ \ B
I F).SS. Philo(Ieme. Ne Stoicit I i"Il.l \ III, Plfc'rc, n. 3391 coll. xvni Ik>randi (= S..S'.G'_ H 120);
cli-. aus.si S.S.K. v 11 52U.
S(. Ch. I3.VI.A\. K'acc. (k'iJJueS at "hype's, Aeyv Iia in 19S7 , p. 1 19, Cluj mentionne clewconunentateurs precedents, Earle et NLIS(Iucra), conune auicurs (IC, cent, intcrpret:uionCluj est clevenue tres connue grace a V'ernant et A'i(lal-Nayuet; ch. aussi 13) 3 p. IOh sy.
57 La mention (Iu nom du hens clans tin CI)nt('xtc aM Oprie it clans tolls k4 cis -memeau nominatif: ch. Esclivle, :l,c a,nentu(nt 125 - of t ytu £y(i)- pouvait ren(hr propicc Soninterpretation (omm( Ilelas, malhcureux hipc(Ic! I)ans I etv nx)logie ekes norms Iescli'ments exclamatiIs ne sont nullement hryucnis- mais I)Iigcne esi sp'cialenient ce-Ichre par sa sul)cersion de tons Ies t) pes (le conventions, v comprises Ies Iinguistiyues.
iS. Cest ce Clue racontaient SophOcle a la fin de I'(Ldipe is Cu/out' et Esch) le clans son(Fchj)i'- cfr. Eschvlc, 7r(;F 111. 1). 88 I(\nr, et Vii'. cr, Amhiguite.., p. I11. Liter impli-(Iue marcher sans une direction tire, tine activite propre de I nul.cider, in opposition 'Inouveau avcc I'cthiyue rectiligne (ILL citov-en.
^9. I.a tonne IIomi•riyuc uv(9x(n()6r001 yu'on lit clans Made A'11 1-5. presuppose tin nomi-natif *uvbQ(inot',, cc (pui rcndrait I :ISsOCiition de I)Lgene heauc)Up plus cc idente. Surle fermi', cll. Y. (i vRI. y. Les esdurec ('u (;rice cnlcieuue, Paris 19952, p. 0.
Phvsn)i( )gic, langagc. ethique. [ Ma rcrOnstrucIiOn...
clans title mCcdOtC diogenicnnc: On lui clenlanclait pourquOi ICs esclavCs
sOnt clcsigncS p,U- Ic nu It ('AVb (LJtObu: "(:'est (lu'ils ont, rcpon(lit-il, ekes
pic(Is C 1,1 1om nle (iobac ((vbQ(Tov): qu:tnt a lour 11ne, C11e cst tell('' q is Ia
ticnnc, tOi qLi Ill'illterl'OgCS
Avcc sa nlisc cn scene du nlalhcurcux (}?(lip(2 ct (Ie la Sphinx vetsatilc,
I)i()genc refute Ic lien entre ethique et IOCOnu)ti()n sanctionne par l'aut()ritc
(it-, Fiat(in ct (I"Aristotc. 11 cst renlarcluahlc yuc, parmi les tenx)ignagcs altri-
hucS an C Midis. MILS 11-MMo nS plusicurs Oil km cletccte Ccttc nlemc
p(lctlliquC. 1 ; 11L, fois it marchait cn arrierc (uvuna7`.tV ftOuT (LTOUVT07,),
Chillc k's crapcs, Cl reproCh;tit a Ccux qui Sc nlOCluaicnt (Ic Iii quits cen-
suraicnt clans sa fac(n do marcher CC (Iu'cux menus faisaicnt cdc Icur v ic°
I)iOgcnc Ic vcrtucux m,uncC mal, tanclis (Iuc ics sots Ic font Correct ell Ic lit.
I )aim to COMtexte sp 'cialentent significttif Sinlhlicius racOntc que,
cl'apres Ic (lylliquc. ics ones ntaichent (Al lime Cbait(' (Al quctc clu hairs ct
(Iu manner: Ccttc r('cliliiclc' Cst, ('Omni On pcut IC SLpp0SCI, Ccllc clue sLi-
VCrnt IBS h(niirldS courants dOnt Ic sage sc cliffercncicA tout ccla on pCUI
aj(Uter. hicn enten(lu, Ia celehrc anecdOtc scion laquelle IC (;vniquc Se
rcn(Iit a i'ecole plat()nicicnnc avCC un CO(I plume ISSLirant (IU'il s'agissait (Ic
I'hinlnlc dc Platon
60. D.L. AI 0- - S.S.R. v 13 110; traduction (IC I.. 1) \( , )[ I'll. l.a contraposition ho0unc C.S(lav'c
apI)arait clans S.S.R. v ii TO. Sur la ri•(lu(tion a dCS anccdotCS (XL)riuU cl'atfirmations
di(lgcnicnties CXprimees a I'orlgillC Mans d autres g('nres littcraires, v'oir (i. RI 1011.5(0,
%ur I)iogenes-I radition . S)vub. Os/. I I, 1935, pp. 22-0 (repris clans V1. I3nl.t:51115 k
I((lit.l, flu Ktwikcr in der ni('dernell Foscbung All/slii2C mil 1amlfiibrlul,li unrt liib/iu-
Prn/)bir(I3orhumcr titudicn zur Philosophic. I51. A111SICId;ttll 1991, pp. 10 120).
01. Stohee III 3,1.83.1-5 = .S..S.R c Ii 20'. I.'exprCssion (lVC(TC(XU' -TFoUT( JV I)Cut signifier
aussi •11MI(I r (:ms IC SCOS inv c'rsr par rapport aux autres, tcl y0c I 'l ifterpretec G.
I.i k (toad. ), i/u' 1l c'isbCll ckr lltntde, Stuttgart 199-. p. 189 ad ti-. 189.
02. Simplicius (iii .Irisl. l)e mein p. 118,19 sq. = S.S.R. \ I3 185) cite I)iogenc precisCment a
propos de Ih' cclc'lH 2-1a 10, (Al Aristotc distingUC IC ntouv'Cment circulaire du rectilig-
ne, ICs dcux possihIes ekes corps celestes simples; IC premier est plus pm-fait, car it
manelue dC 0untve01CNt (ontraire et, par conscyuent. IC Corp, yui SC 11u°ut CO CCrCIC est
etCrncl Cl se soust ait a la generation Cl a la corruption, ainsi qua tout genre
d ;tlteratiou.
03. 1 0e Confirmation UItcriCUre dC cote polenliyuC autait pu etrc fournie, si cc n'eut pas
('C par son Ctat lacuneux, par to PSorb. 2150 ( (,lint PReiu. Ii 85), rCccntmcnt edite t0
no0vCau par G. I),v nnvIyi ((,'(uy)us rki Pcrpiri Fil(>so/u. I. v(l. 1 I. Firenze 1992. 18 "F I.
21 'I' 02 = S..S.R \ It 2-5), o(1 h m petit lire cCCi: Ato^i ]Fvt1, 0 xuvlxu], (pIX(ioo(I)),,
i'pm)TtlOVIZ ivrO T1vo, I Ti FFO]Tty U[v0pw,r]U,, t'utrv [±20 I ....],'AotoToTIX] ±26 ....]t)v
I3-vsllnyISI, ibid. p. 38,, ct I. Gnru), Frantnr('tili biogm ici du palm-i, voI.
11, Roma 1980, p. 350.
0,4. I)iogrnc LaCrce VI +I) (= S.S.R. v' 13 03) „Platon avail defini I'hunUnC un animal hipcdc
Cl sans plumes', el Fon applctudissait; i)iogene plu01a ,loos u0 Coy Ct I apporta a Lt wile
dC (outs C0 s ecriant: "Voici I,11(nu)me de Platon' . On ajouta done a la definition, "111001
de largos Ct,gotS TradUCtiof dC L. Pn(ilrr.
(>O J. L. Lopez Cruces I. Campos I)aroca
VII. 1)ing c2IIc c'1 la S%)l)itt.v
Si on passe d'CEdipe a sa rivale la Sphinx, on remarque clairement ClueI)iogene ressemhle davantage a I'etre integral sorti des enters, tine diviniteanimale donee de vOix, plutot du'a I'honurie a deux pieds cIOUe de parolequest (I'dipe. I)e fait, noun pouvons ohserver Iles ressemhlances remar-duahles entre ley deux personnages: ils hahitent tin espace amhigu, (t che-val entre Ic monde sauvage et Ic civilise`', et transgressent tOU5 Ies tah()us:les alimcntaires mangeant de la viande crue`'"), les Sexuel5 s'(pposant a('institution du manage`' et meme les Iinguisti(Iues se servant de 1'enigme08.Bref, ils partagent une attitude clu'Iriarte a parfaitement decrite pour laSphinx: ,C'est clans l'opposition constante aux v;tleurs civiqueS Clue se re-vele le sens de son existence``'En outre, clans le drame diogenien la Sphinx a la meme tide Clue IC philo-sophe cyni(Iue: montrer aux honunes ('ignorance clans la(luelle jls vivent.
65. Les representations iamographiques marquent parfaitc-ment la position liminale de LiSphinx entre le monde sauvage et Ic civilise, apparaissant rcpresentee parfois stir uriccolonne on hien stir tin rocher. Sa position est Li meme (tic ton attrihtte au Chien clansIes contparaisons homeriyties, clans la Iimite entre Ic champs ci Li montagne, mi-sauv'agc mi-domestiyue, gardant la propriete. Voir Ies reflexions tres precise., 5 ce sujetde 1. Rc])Fici.U, .V'alor' (cud Culirnz' in the Iliad. 7he Trzrgcd)of 11c'clor, Chicago 1975,pp. 193-199. Le (:7niyue a aussi la condition amhiguc du chien, (JUL hahite parmi Iescitovens sans titre tin citoven et Ies defend de certains animaux sauvage' IcS passions-mais ini-mein( elan[ s uvage parfois.
66. Lachvie (Sept. 50)) appelle la Sphinx mangetise de viande crue (wtuioiToz)^,, ce yuipermet de la meltrc en rapport avcc Ies internaux Echidna et Cerherc, yu'I Iesiodc qua-litie aRec i'epithete dtµtlonjz devorcur de viande crue . De son c6tc. I)iogenc s'eflorcaitde manger de la viande rue, car ii considerait une convention (Iuc dc la manger cline:cr. Julien, l)iscouts IX (\ I) 12 p. 191c-I93c (= S.S.R. v 13 95), et Plutargtie, I)c Otll car-uium 16 p. 995c-d, Aqua an i,gms uliliur 2 p. 956h (_ .S.S'.R. v I3 93). On petit rapporierccia au precepte diogenien sur la consummation des memhres marts de Ia famille; cfr.I)iogenc Laerce VI 73 (=.A.S.R. \ I3 132): 'Lheophiie cl'Antiochie. Ad Autul. 3,5 (=,S,.S.R.13 13-1), ct I)ARAKI, ''Les HIS de la mort... Scion une des versions dc sa mart (S.S.R. v I3 9ict 90), c'est justement I'onuiphagie yui I'a mis an tomheau et, d'apr's tin ties intorma-teurs, cela cut lieu (levant I autel mane de la deesse-chienne Hecate.
67. La Sphinx maintient une position hostile vis-a-v'is du manage rcndue cviclente parI'cpithcte parthcuus, qu'ell' partage avcc Atalante. une autrc viergc ri'tive a I'intcgrationclans la pulls: cfr. A. Irutsitre, 'La doncella en cl estadio (llos par-lhc'uni (Al el escudo dePartenopeoI.., Revisla do Occidcnule 91, 1988, pp. 05-80, et Las cedes, p. 131. Fgalement,I )iogcnc detruisait le', fondement du mariagc en proposant in large evcntail Cie rap-ports scxuels yui alsmliront'i la satisfaction facile et pleine des appctits de Li chair. Onretrouve tin resume de ties propositions sexuelles ou I'on sotiligne (cur dimensionscandaleuse clans Philodeme, l)e S7uiris l t ".II. l VIII, I'llerc. n. 3391 coll. X% III s(I. I)(ntAxto(= S.S.R. v I3 126). Le philusuphc cvnique Hipparchie fit aussi assimilee (a Andante parsa transgression des loin du nrlriage (Antipatre clans Auto. Pal. VII 113 = S.S.R. V 13);-fr. J.M. GAttciA GoNZALF:z, -I liparquia. La de Maronea, fil6sofo (mica , clams I.M. G:VidiAGOti/Aici. - A. P<>cix:s Pi?itt:z (edit.), Sludia (;rac'colatiua Gurnmu .Saumillau in Meun,-riam Dicata, Granada 1988. pp. 1-9-18'.
68. Or. Itti,Vrre, Las rcdes, p. 137 pour la Sphinx, et S.S.R. v 13 137 pour I)iogene.69. Las I-edes, p. 13-1.
I'hvsiologic. I ill:i(e, ethiqus. Iii rerornstruction... 61
SetI Celli qui assume Si proprc ignorance, comme Socrate, Esope ou Dio-
gene lui-rncnie. heat mettle au jour I'ignorance Iles autres. C'est hour cola
clue Ic (;unique disait chez Dion que Ia Sphinx etait l'ignorance. 11 serait
done vr;tissmhlahle de henser que clans le Brame diogenien la decsse ne
se serait pas donnee la nwrt ni se serait enfoncee clans les ahinus ahres sa
defaite tare a (Edihe, car ells n'aurait j,unaiS eta hattue: rule est retournee
tout simplement an monde infernal apres avoir explique a (Edipe Ies limi-
tcs do sa connaissance en Cant que citoyen male hiheds Soumis aus loin (IC
la convention Lice a Lt liherte que confers IC fait (it' Suivre It's loin cIe la
nature.
Cote analogic Sphinx-Diogene noes pelmet de mieux ahhrec ier la dimen-
sion theatrale cIe l'auto-presentation diogenienne, dont Woos ,vans deja
park plus plot: IC Cvnique nest pas un simple acteur, mail Lill parr iWkL, e
qui incarne un autre, cc qui comporte une superposition clans la({uclle les
identites cIe tour deux, hien qu'analogues, sort reconnues comme diffe-
rentes. (;'est Li justetnent que reside Li possihilite du comi(Iue.
VI II. La.%i)i dc la tra,gc'clic ou Ic civriquc' conrmc heros itt%c'rnal
On ne slit lien sur la fin cIe 1'<euvre. Le jugement negatif Porte sur (l :dips
clue Dion cIe Prose met dons Li 1)()u(-he cIe Diogene se rapporte uu moment
de son opposition vin-;t-vin de Li Sphinx, mais cell n'exclut pas quit Li fin
Ic "I'hehaiii ait compris ses limiter et lit assume sa condition d'honuue au-
thentique. ^^utrement Bit, la reconnaissance de la proprc identite ,omit pu,
en contrasts marque aver la fin de l'(Eclipc' roi de Sophocle et en accord
aver les drames satyriqueS, ahoutir a une fin heureuSe oit Ic heron, sage fi-
nalemcnt, enlhrasse la vie vagahonde du cynique. A partir de cc moment,
Ies rapports Diogene-Sphinx aver CF,dipe se transforment, passant do
I'opposition ;t 1'affinite
Dates cs scns it serait h^)ssihls, aver touter 1es precautions, d'associer a
1'(hli/)c la reutilisation diogenienne de certains very trtgiquss, d'Euripide
tres prohahlement, qui decrivent la condition ruiserahle du vagah()ndL
UJro )v tc, EiOtxoc , JtUTOL(OC FoTr Q (1[tEVOc
JTTwxoc, Jt X M'I']Ttl „ ( 3i0V ex(0v E4tjµtQOV.
Sans cite. sans tnaison , prive de patrie,
Pauvre , errant, vivant au jour le jour 1.
'O. (;ell Kennet a (F;dipc (fetre Lill nuxtcIC lux yeux des C:yniqucs: cfr. t)ARAKI, -1,( ", fits.., p.
158.
71. 'JiY;F(S F + (rhihiru,t) = S.SJ?. V B 263; traduction de L. Yncn FT. !Wr1yFK1 (p. 308) aturi-
hua ces versa I'(Friipe' d'F:uripide.
.1 1 1 ( )I w/ ( I I lk ^ , I ( illll)( , I ),Il, " I
Ces nuts, yui clans la tra^eclie ^^riginelle etaient sins cl^>ute anti maledic-
tion, auraient ^ni de^^enir chins le dr.une di^>^;enien 1'exh^>rtati^>n ii ^^i^^re
conuue un hmm^tc^ authentic{ue yue la ti^^hinx adresse a U^:di^^e ^. 11 a en^^in
c^m^l^r^s duel ctait 1'ol^jectit de la S^^hinx yuand elle lui ^i E^ose 1'eni^;me, un
ohjertif yue I)io^ene re^^ele a son interlocuteur rhez lion Chr^^sostome:
ovx ux^'^xoa^ oT < <'zvO^x^^^rov u%^tov ex^^tu^F yv^uvu^ ij ^^i^;^: ^^ ^^
av0^u^^rov «^v ^i Fc^Tw oi^1^ ^inrv of+T^ ^^;vu^.
^';is-[u done iris cntc°ndu direr c^u^ la ti^^}^ins lui a^^ait ^nj^^int ^i^° c'^>n-
n^uU^e un honune? Quant a sa^^oir ce ^{u^etait un homme, it ne le slit-^
ni le sot .
])^ la memo manicre yu'Alx>Ilon ordonna a Socrate de se conrruh-e lui^-
meme, la deessc ti^^hins ordonne a (EdiE^e connaih-e la nature de I'1^unnrr^^.
Le Thelriin de^^ient ainsi un ser^^iteur de^^ot de la ti^^hin^, re yui su^^Ex>se
un lien encore ^^lus solide a^^ec 1)io^;ene, car celui-ci, en j^lus d'a^^oir la
memo niche clans I<< ^ ie la recherche de I'homme-, a}^[^.u-ait aussi Bans
quelyues anecdotes comme un lleros infernal ^issocie a Iles di^^inites a
1'as^^ect de chitin. ['ne des nomhreuses ^^ersions de Iii mart de I)io^ene
c^E^liyue le deces ronu^u° le resultat de la nun:^ure d'un chitin, yui n'aurait
ete autrr yue Cerl^ere, le Alien de 1'llades^'. 1)'a^^res anti au[re ^^ec^ion. it
^^erit a^^res ,i^^oir ingere anti seinc^ true et des ^x•uf.^ dc' ^x^issons yue 1'on
a^^ait offer[ ^^ar la nou^^elle lone a ilecate, deesse infernale rc}^resentee
sous finme ^tnim<<Ie, ^,eneralement comme one rhienne-^. l)e ^^lus, le dicu-
chien c^ui tuc I)iogene est Ie meme yui garde son tomheau^°. On Bait yu'a
-? s^rri. c^ h^^'^i^^irr (l7-GF I ^^. >>') introclui .tirn[ le ^^assa;^c a^^cc Ics nuts cvic rc^l aril.
c^esta-elite, ils frm^isa^;rnt r^mune unr clrscri^^ti^m dr I'a^^rnir ^1u ^^rrs^nuia^;r.
^^. /^iscr^tns\ I^)1 ^I. ti^^u^r traclurti^m ^1r la ^rcmierr ^^hrasr ciifferc srnsil>Ienu•nt ^Ic ccllr
^^ffrrir ^ru^ J . VC. C<^n^x^x clans Li collrcti^m L^,el^: ^^H:n^c ^^^w nc^t hrar^l [hat the ti^^hinx
^^r^nn^nc^l him tc^ gi^c the :ms^rc° r 'man%.^, ^Ionl P .^^^re^r accr^^tc Ir u•ns Mans Ia uacluc-
ti<m yue news ^>ffi^i^ms au clelnit clr <<• Ua^^ail . " I^cxis clcux atuihuent au ^^cnc^ ;^^;wuxtxo^
clc la ^^rcmierr ^^hrasc un scns ^^urrmrnt ^^rrhal rt nom r^nuc^xuel. I^icn yur Mans la sr-
c^mc^c ^( ^^(vu^iu.^u rt i, r ^a rs^^rinu^nt ^1cs acti^ms c^m^^^lenu•ntaires.
,^i. Uiut;. Laert. A"I " ct ,9 (=.5..1'. K. ^ 13 96 et lUH); 11. ^ntn^es-Piz^Si;tin^^,_ /hv^h"w^isnur^ tlctc
1)ru,^c^^n^^ uurl clrr lic^^ri// dc^ %1'^ti^nttts, ^^Humanistischc liil^li^^thcl:. Al^hanrllun^cn^^ ^11),
Jli'nx^hrn 19,9. ^^. lEh.
,^. Srh. iu Luc. lYl. rmrl . - _ . S.S^./l. ^^ li Ih. sur la rrssrml^lanrr enur la ti^^hinx rt f^ec:Ur.
clot a ^rUl' laicleur, r^^r. I:ust ; uhe lit (h1. All ??O sy < ^.: °On ^^i' tutu tiw t' i^ii^Eit`viw Eepi^^•;u
rur.i^ ru t^i^l^^; ijv ^...^. 4oxeT big miuun^ xui ij'Hrun^ rival.
,(^. La s^^hins et Its Sirenes s^mt ^^re^rntrs sur Its nx>numents funerairrs clc^niis I'e^xx{uc
m^^ceniennr : clr. Iriartc, Lcr.. rc ° rhs, ^^. 131 . On ^x^ut rcr<mnaSu^r c'c mi^mr cl^nihlr ra^^^x>rt
-assassin ^^ictinx• clans la litteraturc, ^licu-her^>s cLms lr riuirl- clans Ic c'as cl^Achillc,
cl^>nt I^a,<sassinat tut incite <>u men^e execute ^^ar A^x>Il^m, Ir n^^^nu• c1i^•u au^^url Alrxan-
ch'e Ir Grand ^^fl^re Iles sacrifices sur Ic t<^mhr,ni ^i'Achillr; cfr. (^. ^:^c,^. 7'l.^e- l3rsl a/^tbr
^1rLuu^nus. (.7,^^rc/its uj ! l^r Uc-ru in ArcL^r^ic Grca^^(r 1'ueirl^, l^altinun^c-L^mclon 19,9. ^^^^.
^^)-(». C'cst justcmrnt cn lui nx^nl;tnt Ir trncl^m clu ^^iccl (T^ii^ ;[<xlir, rirv rt^vuvtu). Ic
^^^>int ^^ulnerahlc cfAchillr (u ifv^uv i`^ d^u30ioC, cfr. tli^^^xx^ratc , Frnrl . , 59 ), yur Ic
rhirn tar [)i^>ki° ne, cl'a^^res ce yue transnu[ [)i^^^;ene Lacrce (^^l„
_ .1'.J.IZ. ^ 13 9(i ).
I , I I ^ , I ( ) I ( ) g I ( . , I , I I I ,^, , I g, ( , , ( , I I I I ( I ( I ( ^ . t I I , I I o'k ( )I I ,I ri I ( ( I( )I I ... w;
^a nu^rt, les C<n^inthiens lui ren^lirent h<nnm^i^e a^^ec une r^>l^^nne en nuu--^)fl' ale 1'ar<rs surnu^n[^•e cle I<< scul^^ture cl'un rhien au ^^iecl cle Iayurlle fi-
^urait I'i^E^it.^^^he On r<>nser^e une insrri^^ti^m a^^er une r^^E^ie c1e rate
^^^ita^^he, I',^uthentiyue cl',^E^rt^s I^etucle ^Ie Il^iusle ", acr^nnE^,t^nee ^^.u^ unhas-relie^^ Tun rhien °. En ccnu^^^u-^int rette e^^i^r.unme a sum nuxlt^le ^^r<>-hal^lr, une inscri^^ti^m thess,ilienne c1u ^"`^ si^•rle ,i^ H:iusle << <I^cluit
yue le chitin yui sur^^eille Ie t^mlhe^tu clu C^^niyue nest ^iu[re yue I<<ti^^hin^, ^^Ie chitin cle I'I la^lcs""^^
Ces inf^^rmati^^ns, clam Ieur ensen^hle, .^u^^erent une aut^^-^^resent^i[i^m c1uE^hil^^s^>E^he r^^niyue r<>nune hi•r^>s cles enfei:^'^^^. Cel,i E^eut Dien s'entenclrecl;ins Ie raclre cle lu ^x^l^°miyue ^1i<>^^^nienne centre Ia 2^hil^^s<>^^hie cle Plu-t^>n. cl'asrencLinre a^^ollinienne, et seml^le aE^^^u^^er le c.u^art^^re ^ictif et t.u^-clif pie I'i•E^is<xle ^Ie I.^ c^^m^ersi<>n ale I)i<>^;^ne a Ia ^^liil<>s^^^^hie a E^^u-tir Tun^n:^rlr cl'AEx^ll^m yui lui ^^rcl^mnait cie suh^^ertir les ^^aleu^s ii I'usa^e. "I'<nuc^n>>me Iii cli^^ine S^^hinz et Ie nx>rtel Es^^^^e, I)i^^^ene aurai[ re^^resen[^ las,^^esse rhth^mienne ^^^^^x>s^e Diu st^^^^ir a^x>Ilinien. Ce n'est yue plus tarclyue Ie (;^^niyue s^•r<i Ic°;;itinit• r^nnme ^^hil<>s^^E^he aEx>Ilinien ^^ar Ia ri•E^^•ti-ti^^n Flu c^•I^•I^r^^ t^^^i^^^cl<^ clel^^hiyue cle ti^^rr^ite"^.
A' I^ 1()-), (-1 1 )io(,cm,I wb, I,(// \ I I I i I I I I I I S- I I I( )i, cl I ICII, (ILICI (_',st Hit )Inflk- do )III ILI US la
poLff IC Illol"ILHIMIt?" "Lu (Alit-11 . 'I"t qui donc Otait cet 11ollillic la, IL! Cilicn?",I)Io1,1('I1C,. dhs sa race". 'De "'iflopc". ^'Ol,li loge'lit dans till tonncau?^ +11 oIli! MaiS ALI-jotird,11(ii. Inort, Ics astro-'s Sont Sa (ICIIICLIIC-^. Trad. de A.-M. Di,,w)t ,,,I \I v ^oir 11.11\1 Sq^ mir. o wo del-HIIII(I begruben liegi. 1)(I";ncs ron Sillope. Finc k(MIM11-ollive /I(' S111die Z11 elqfIbcriopborc I 1)^ York 1989. (Iiii in-('1111 L I[ I L' L'It K I C I I I I CC (I CS t^'I)C-S (IC %UVL); M) It (M( I SL I I (V tl_^ I\ a i I, (I F. J. L IJ )I ^ I/Cw cl ,^ Les mc/i(IIIINN to ChuM de 'Ilegellol)oUs. Poliliqlw cof Irtidilion liffi^ronre lClassi-(a] & B\zanlinc Monograplis, 321, Amsterdam 1995, 1). 236 sqq I
-9. P I I )C I I X`,I_^ I 1 )(2 11 L' I ILI I R I Link I andcrc Vert mescr Fi I SC I ILI n g(211^,, /PF 8 1, 1990. pp.-9-80) a I)i(.tl \ itc signalt^ (ItIC ViIIS(TiptiOn, (JUL aCtIALAIUMCIlt su troLI\C dan, IL^ 11 LIS( ipiolIC MAIICI (IL' \ Cl'oll(-, CSt till Imix, mais c ela nc FempolLM pas d1we unu cop& dcI CpItaplIC allOW11(i(ILIC (IL' I )ioL,1Cl1(,'.
10 ',"_80. 11 \I ^i 1 1). 2.1. CI I-. Coilms 1IIII I/M 1 20. (ILIi 0 )IIIII)CII(V ainSi : ( i 4,11(doJUJO X. 6 0 V. TiV' ^JXOOUJ 6,Ttv [('4' (^ v ('1 (3 v I I-1 -,t I (I ^v 1) o ct I/.6(j6oj;j ('cTo(j)OqtjI`N'oj^ SUL la wpivwntation de la SpIIiI1X Colnllk- till(' ('11i('1111C, (fl.aussi F's( li^ 1c, D-G1, 2^io: Dpi)".M 0V0(ttJt'QLCtV JQ^MMV Y6'(t Ti-jt.TlJ, Ct Sopllod(!, (1:41-/w rm 39 1 : il ^m 111(!)66; ... x6mv kappclons allssi (ILI(!, Japro^'s I Icsiode ( 77) 320 sq. I, laSpIlifix L-tait 1111C d 1111 ( 11WIl I I)ILiSiCLII-,S 1[4^tCS par la illonsti-LICUSCF.cllidna ibid. 3()()).
81. I)\]\' \KI I.Cl^ IiIS , ('t La Sagesse.., 1). 99 m[ I a Lowisidirt? ummm"Ine pwmv de mi mn-dition IlClokjolt- -(ILI L-11C Associc 'I s^i mort par contention do.- la iespiration, I'A/M01111 (IL]ipcrinct la scpmation (4 10mc ct LILL (oq> o qui whe lu (SnApe aux -Nnnnws LIN ills..CoInInC FnIpCdodC 0 I)tllai,^ofaS- It' fail (ILIC, d'apres DioL^CIIC LWRV, ICS 610^L'IIS LICCOI-intlic' '^C diSpUtUS potir unwrrer son caclavre, comme le faisaicnt Ics gucl-ricisadICCIIS A\C( till oolIIpJ,(,'noII tollll)^- Sur le c1lainp de I)ataillc de\ant Troic, el I'aientCnc'lf(^ MIX polICS (IC la (it(^ CoIlInIC d(dM011 bOfIOf'i(ILI(-.
X2. Epow (111 21 2129 - Ilk \ B 27) pi-Oscntc Diogt-nc (onmic Lin SCIAitc-1-11'. 11011 paSCIC la SpIlin\. IIIJiS dU ZCLIs, et Maximo: dc Tyr (Pbdosol)b. \\XVI 5-0 = ^_S.k \ B 299),CIC ZCLIS Ct SAIN)II011. ')III I'aSSilllilation CILI ClItIloni(Al F.Sope a Apollon, \ oir .11 mwl,\\ I( /,
() 1 .1 L L(q)c/ Clkl(c^, .1
L'auto-presentation cl^thonienne de I^iogene le cyniclue sera assumee aussi
h^u^ ses aclehtes. On heat signaler, tout cl'ahor^l, la noise en scene
yu'I fihhohote, 1'auteur cles 1)icrch^cL^cri, attrihue :ui cyniyue ,ti1ene^lenu et
clue Li .S'rrcl^r associe ii un autre rvniclue, 1^t^°nihht°^j: ^^II all,iit hart<^ut I^ahille
en I:rin^^e et affirmait titre retourne cle l^Hacles hour ahhrenclre Irs I^tutes
comn^ises sur terre et informer les dieux infernauv it ce sujet^^. F.n outre, les
cyniclues Crates et ^i nouveau Menihhe «vecurc°nt» entre le nunule ^Ics
homnu^s et celui ales marts: ils furent augurs de h.u^oclies ale Iii ,ti'c^^lrl^it^
lunneriyue, ou ils raront^iient ce yu'ils av^iient vu ^1ans les Enfers hour rai-
Iler la sottise Iles hommes et lour rehrocher lours errs°uis.
l ^. C,^UJ1C ^IlS1f)11,C
I)'ahres no[re reconstruction, 1'ehisocle c1e la rencon[re entre CE^lihe et la
tihl^inx constituait un moment 1^onclamental ale I'(L^li/^e^ clr 1)io^cn^•. Il v
fornuilai[ sa version h^u^ticuliere de la <luestion sur la nature cl<• 1'lu>mnu•.
en ohhosition nun-cl,u^[e ,Ivor les usages ale la hl^ilosohl^ie institutionnt°Ile
cle 1'All^enes ale son temps.
Cr n'etait yue clans la mhresentation c^ranuitiyuc clue la nature comhlezr
ale l^elre hum^iin se tnontrait ^°t houvait ^tre reconnu^^. I)'un^^ hart on trou-
^^^^ la Shhin^, a la li>is cieesse et animal, U-ihode et ^{uaclruhe^le; cle I'autre,
<1?clipe, rehresentant cie 1'llonune hihe^le clui a limits ses h^>ssihilites natu-
relles c1e locomotion et ^1c realisation :n^er sa soumission aux loin. Uevant
roue altern^itive (clieu-animal t's. homme mule), I)io^;ene prohosai[ au pu-
blic clot ce n'e[ai[ has Ct?clihe le moclele de sagesse ^^I^umaine^^, mail la
Shhinx, yui clevient clans sotto Niece un hersonna^;r yui rehresente I)io-
^;ene lui-memo, ayes sa m^nie nature versatile et sa mt^me tarl^t°: mettr^^ ^^n
eviclenre l'i^;nonmre des faux honunes. (f?clihe lui donne la menu• rehouse
<lue clans les clr.unes hrececlents: ^^I.'l^onu»e», en aurihuant au trrme lc
memo sons crntt^e^nllun^tc^/clue clans reuY-Iii. Cette intt°rhr^^tation ^^st r^^fut^°e
bar la Shhinl-I^io^ene ayes sa seine presence clans le rant<°zte cir.u»atiyue
et de plus ii tr.rvers s<< conversation .nee le "1'heh^iin. hae rein[erhrete les
termer cle I'eni^;mc 1'homme autl^entiyue ne passe has .^r^c^c^ssit^e^ntc^^tt cl'un
Hombre cie hiecis a un autre, mail it peat se servir inrli.^trrtrtc^ntc^^tl ele
^^^^. 91-99. I{n ^;cneral, sur 1'oppr^sitic^n drs dieux chtr^niens vis-n-vis d'A^x>Il^m, c(r.
Iriarte, Las rc^des, et C. Miiz.v.rES - I. PbizTt^[.ns, Archiluchrrs acrd tbc^ lanr{sic /'uc^h7^, R<nnr
l^)H^.
Hi. }li^^^uh^>te chez Uiogene Laerce VI lUZ (= fr. 9 GiganR•), et ,Strda, s.t^. ^uui^. tier
I'attrihuti^m a I^un rni a 1'autre, voir J.C. Rt;rntnti^, ^^Vaingl^^rious Meni^^^ws in tlu° I^ial^^-
^;ues ^^f [hc f)cac6^, I(.:S 13, 19H7, gyp. 1K5-Z06, notan^ment ^. 19^r sy., rt ^^hk^ni^^^nis in
Antiyuity^ and Ihr Renaissance». clans l^itntminhl - Grn^i.irr-Cnztt, %^^e^ (._1'uics, ^^^^. ?h7-19 i.
n<xanuucnt ^^. ?,^. Ne;u^nu^ins, Hi^^^x^h^^te attrihue la R•nue nom axis a I'influenre du
cynic^ue 'I'hc^^^xnn^^e, nriis a I^c^^icurien C^>I<>tes de Lan^psayue, s<>n ^^remier maih^e; cfr.
Gin^'tinti'roti^i, ,1'.,S'Jl ^^ N 1 e[ t. IV', n<xc 55, j^. SH1 syy.
I'I^^^<iulu;^ic. I;in,.;a^^^^. ^^tl^i<lu^•. l ^n;i reron^trurti<^n... (»
n'imhortc leyuel de ces nx^yens de loconu>tion, ^i^^ec les implications cthi-
yues et politidut^s <lue cette ^^ec^atilitt° comporte. On peat resumer les ter-
mes de ('opposition dins le tahlcau sui^anL
^ti(TlC^2E144^N)5tp^^tov^-tr.zpcxsrou^^'iv(1^^^u^o^^c^i,y^-̂ ^^^«vb^^«novc vc^l^o^^in^^t^cOi^L^roti^^ ^'^v^l^^^^^
(;eue proposition do reconsU-uction de 1':u-^;ument e[ du dt^^^^^1^^^^Ex°m^•nt ^Iti
drams dio^;cnien ^^ermt°t d'y r^liti-, ^i^^^c t^>utes les ^^r^rauti^^ns, n^^^^ stul^^-
nu^nt le passage de Dion de 1'ruse rapporte au dehu[ de ce Ua^^ail, mail
aussi les temoigna^;es sui^^ants:
(1) l.'inf^>rmation d'Athenee sur la n^iture tripode de I^io^;ene (c/c^c^si en
.5'..S'JZ. ).
(?) L^ancrdo[e sur la denomination des escla^^es (_ .S. S. R. ^^ I3 ^i^iO), derriere
laclu^^llr on peat reconn^uh^e un ^irgumen[ de la Sphinx conu-e Ia limitation
^^olontairc ^I'(I^.dij^t°.
(^) L'allirmation diol;cnienne sur I<< rectitude Iles tines (= S.,S'.R. ^^ 13 1H>) 1^a-
c^^ ii I<< lil^crte de nu not°nu^n^s de Iii Sphinx et du philosophe r^'niyut°. ^^u
clue Sin^plirius ('utilise a pro}^os de la distinction ^°ntr^ le m<>u^^^°ment r^^^^ti-
li^;ne et le circulaire La comp.a-aison de 1'honune sot a^^ec Pane ferait pantie
aussi de I'ai;^umentation do la Sphinx hour com^aincre (F.dipe.
(-^) Si 1'on admet la possihilitc dune fin heureuse de 1'^^eu^^re, les ^^ers yui
dcrri^^ent la condition du ^^a^;ahond (= S.S.R. ^^ 13 Z(^3), a^ec lesduels la
Sphinx aurait eshorte U^.dipe a se consacrer a un genre de vie ou tout le
nxmdc reconn^uU^ait relle du philosophe cyniyue.