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COMMERCE Le cœur de ville se bat [Page 12] INDUSTRIE Compo’line révolutionne l’ameublement [Page 13] SERVICES Protéger son entreprise [Page 15] # 37 OCTOBRE 2012 Le journal d’information des CCI de la Manche Perspectives DOSSIER Le bien-être au travail, énergie de l’entreprise Investir sur le bien-être au travail de ses salariés est souvent un bon calcul pour les dirigeants. Stress, « burn out », harcèlement… A l’heure où les troubles psychosociaux (TPS) plombent les résultats de beaucoup d’entreprises, des démarches simples peuvent être mises en place en interne. [ Pages 8 à 11]

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Magazine des CCI de la Manche

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Page 1: Perspectives 37

COMMERCELe cœur de villese bat[Page 12]

INDUSTRIE Compo’line révolutionne l’ameublement [Page 13]

SERVICESProtéger son entreprise[Page 15] #37

OCTOBRE 2012

Le journal d’information des CCI de la MancheLe journal d’information des CCI de la Manche

Perspectives

DOSSIER

Le bien-être au travail, énergie de l’entrepriseInvestir sur le bien-être au travail de ses salariés est souvent un bon calcul pour les dirigeants. Stress, « burn out », harcèlement… A l’heure où les troubles psychosociaux (TPS) plombent les résultats de beaucoup d’entreprises, des démarches simples peuvent être mises en place en interne.

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J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

PerspectivesOctobre 2012 - n°37

Journal d’information des CCI de la Manche

Publication des deux CCI de la Manche : CCI Centre et Sud Manche - BP 219 – 50402 Granville cedex Tél. 02 33 91 33 91 - Fax 02 33 50 63 11 - E mail : [email protected] - www.granville.cci.fr

CCI Cherbourg Cotentin, Hôtel Atlantique, bd Félix Amiot – BP 839 – 50108 Cherbourg-Octeville cedex / Tél. 02 33 23 32 00 – Fax : 02 33 23 32 28 - E-mail : [email protected] - www.cherbourg-cotentin.cci.fr Directeur de la publication : Loïc Houssard / Rédaction en chef : Catherine Josselin, Florence Héroult / Comité de rédaction : Daniel Guérin, Erwan Le Roux, Patrick Merlin, Patricia Pignot-Perez, Claude Poulain, Joël Viger.

Conception, rédaction, photographies et mise en page : aprim-caen.fr / Impression sur papier recyclé : groupe Corlet Imprimerie / Régie publicitaire : Ouest Expansion / ISSN : 1762-9055 / Tirage : 18 102 exemplaires.

Sommaire

18 Tête à tête

➽ Torigni-sur-Vire

Il fait fructifier la forêt

➽ Sideville

Meneur de revue

La CCI aux côtés des unions commerciales

Le commerce est une composante essentielle du développement économique d’un territoire. Activité structurante, facteur d’animation des villes et des villages, vecteur de lien social, de proximité, il participe à l’amélioration du cadre de vie et constitue un véritable enjeu pour l’attractivité des territoires.Les associations commerciales ont un rôle ma-jeur à jouer dans la dynamisation du commerce de proximité. Elles sont un interlocuteur de premier plan, tant dans une nouvelle relation partenariale avec les élus locaux que dans la mise en commun des moyens des commerçants à l’échelle minimale d’un pôle commercial.

Les 1ères Assises du commerce que nous lançons aujourd’hui sont un des moyens pour tisser des liens durables entre les commerçants et réfléchir ensemble aux enjeux de demain. Mais il est nécessaire que des actions puissent s’inscrire dans le moyen et le long terme. Les difficultés auxquelles font face les commerçants obligent à repenser la dynamique commerciale : comment répondre aujourd’hui aux attentes et besoins des clients en constante évolution ? Quelles animations faut-il mettre en place ? A quelle échelle ? Avec quels moyens ?

Les unions commerciales ne peuvent pas, seules, réussir ce pari. Les élus de la CCI Cher-bourg Cotentin ont choisi l’action en faveur des unions commerciales comme axe prioritaire du programme de mandature. Nous souhai-tons nous engager auprès des unions pour les accompagner dans la mise en place d’un plan d’actions individualisé. Cela pourra prendre la forme de recherche de co-financements pour la mise en place d’un animateur du commerce, de plans d’animations commerciales, d’élabo-ration de stratégie, de veille… n

À force de tirer sur la corde elle se casse...

Les chefs d’entreprise du territoire que nous représentons font état d’un manque de pers-pectives, d’une très grande irrégularité des mar-chés dans un contexte économique maussade. La saison touristique a été globalement morose cet été et notre « booster » qu’est le Mont-Saint-Michel a été fragilisé par le nouveau dispositif qui permet d’y accéder. Les restaurateurs nous ont, de plus, fait part de l’impact négatif de la hausse, début avril, de la TVA qui leur a été imposée alors qu’ils avaient largement respecté leurs engagements liés au passage de la TVA à 5,5 %.

A force de tirer sur la corde elle se casse… Il faut donc que nos gouvernants redonnent aux entreprises les moyens d’améliorer leur produc-tivité, leur compétitivité. Cela passe, non pas par un nouveau matraquage fiscal mais, prin-cipalement, par une baisse du coût du travail, une plus grande flexibilité de l’emploi, des for-mations pertinentes pour orienter les personnes sans emploi vers des métiers porteurs et une relance de la consommation par une augmen-tation progressive du pouvoir d’achat.

Oui, nous, chefs d’entreprise, n’acceptons pas d’être trop souvent montrés du doigt comme res-ponsables de la montée du chômage alors que ceux qui gèrent les fonds publics de notre pays sont loin d’être irréprochables dans la gestion des ressources fiscales que nos entreprises génèrent et qui sont dépensées trop souvent sans compter pour maintenir certains avantages acquis, devenus hors du temps de la guerre économique mondiale actuelle. n

Jean-Claude Camus

Président de la CCI Cherbourg Cotentin

Loïc Houssard

Président de la CCI Centre et Sud Manche

A l’heure où les troubles psychosociaux (TPS) plombent les résultats de beaucoup d’entreprises, des démarches simples peuvent être mises en place en interne.

8 DossierLe bien-être

au travail, énergie de l’entreprise

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CherbourgCotentin

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Nouvelle identité graphique pour les CCI

Les ateliers Tic et com

La CCI propose des ateliers sur la communication et les technologies de l’information et de la

communication. Des sessions de deux heures pour sensibiliser l’entreprise à l’importance de travailler

sur son image, sa notoriété, et la promotion de ses activités. Les thèmes sont abordés de façon très

concrète et pratique : la boîte à outils des relations presse, la création de l’identité visuelle, la publicité,

les réseaux sociaux, e-marketing… La prochaine rencontre aura lieu le 12 novembre

sur le thème « mon entreprise sur le web » (cf. agenda).

(Contacts) Sylvie Gourlan - Tél. 02 33 23 32 43 ou Florence Héroult - Tél. 02 33 23 32 67

Déjeuners d’affaires du vendredi

Nouveau concept mis en place début 2012, les déjeuners d’affaires

du vendredi ont lieu une fois par mois à la CCI. Ce rendez-vous s’adresse aux industriels et

prestataires de services aux entreprises. C’est un moment privilégié pour enrichir

son réseau relationnel et faire des affaires. La participation est gratuite mais

la réservation est obligatoire (cf. agenda).

(Contact) Elisabeth Lepetit - Tél. 02 33 23 32 57

E mail : [email protected]

Votre entreprise change : prévenez le CFE

Pensez à mettre à jour les informations qui concernent votre entreprise !

Modifications d’adresse, téléphone, forme juridique, nouvelle adresse e-mail ou création de site internet.

Toutes ces informations nous intéressent. Contactez le service fichier/CFE de la CCI.

(Contact) Nelly Dugardin - Tél. 02 33 23 32 05 E mail : [email protected]

Les CCI de France adoptent une nouvelle iden-tité graphique. Acteurs du développement économique des territoires, les CCI partagent désormais un même logo. La nouvelle iden-tité s’articule autour de la marque « CCI » et d’un sigle visuel rond remplaçant l’ancienne version hexagonale mise en place en juillet

1991. Les couleurs bleu et rouge rappellent la dimension institutionnelle du réseau. Celui-ci s’appelle désormais « CCI de France » e t l ’ACFCI dev ien t « CCI F rance ». Ce nouveau logo permettra de gagner en cohé-rence et en visibilité pour contribuer à faire de « CCI » une marque forte et reconnaissable. n

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

Depuis quelques mois, la CCI Cherbourg Cotentin offre la possibilité aux entreprises et porteurs de projet de consulter ses services à distance via le réseau de visio-relais mis en place par Manche Numérique. L’intégration de la CCI dans ce dispo-sitif vise à améliorer sa couverture géographique sur le territoire du Cotentin et l’accessibilité à ses services. Les entreprises peuvent ainsi prendre

contact directement avec les conseillers de la CCI à partir des visio-relais installés en mairies ou dans les communautés de communes. Les services sont accessibles tous les jours du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h, sans rendez-vous. n

Les services de la CCI accessibles sur les visio-relais de la Manche

[Contact] Corinne Bled, CCI Cherbourg Cotentin Tél. 02 33 23 32 33 – E mail : [email protected]

Les élus de la CCI poursuivent le cycle de ren-contres avec les entreprises du Cotentin. Après Valognes en juin, c’est à Barneville-Carteret qu’a eu lieu le dernier rendez-vous en septembre. Une occasion pour les chefs d’entreprise d’échanger avec les élus de la communauté de communes et

les responsables de la CCI afin de leur faire part de leurs attentes et préoccupations, mais égale-ment d’aborder les dossiers économiques et les enjeux du territoire concerné. Une soixantaine de personnes était rassemblée à Valognes et une quarantaine à Barneville-Carteret. n

La CCI à la rencontre des entreprises du Cotentin

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ActualitéCentre et Sud Manche

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sElie Cohen à Torigni-sur-Vire le 6 novembre

Economiste, Elie Cohen sera l’invité de la CCI, le 6 novembre prochain à Torigni-sur-Vire sur le thème « 2020 : quelle France ? ». Aux questions : La crise de la dette sera-elle vaincue ? Comment ? Quels défis le monde économique doit-il relever pour assurer un rebond pérenne ? Il apportera son point de vue. Diplômé de Sciences Po Paris, Docteur en Gestion et titulaire d’une HDR en Science Politique, Elie Cohen a entrepris une double carrière de chercheur et d’enseignant du supérieur. Consultant pour l’ONU et la Commission Européenne, il a contribué à de nombreux travaux de Commissions du Gouvernement et des Assemblées.

(Contact) Catherine Josselin Tél. 02 33 91 33 21 E mail : [email protected]érence accessible sur inscription uniquement.

Votre entreprise a de nouvelles coordonnées : prévenez le fichier des entreprises

Création ou changement d’une adresse mail ou d’un numéro de téléphone, création d’un site internet, ces informations intéressent le fichier consulaire de la CCI pour la mise à jour de ses répertoires.

(Contact) Adelaïde Beloin - Tél. 02 33 91 33 49 E mail : [email protected]

Observatoire du commerce et de la consommation

La CCI met son observatoire du commerce et de la consommation à la disposition des chefs d’entreprise et des collectivités locales. Cet outil, régulièrement actualisé, permet de connaître le comportement d’achat des ménages du centre et sud Manche. Qu’achètent-ils ? Où ? Comment ? Pour quel montant ?

(Contact)Alexis Colin - Tél. 02 33 77 86 83 E mail : [email protected]

Coquillages et crustacés ont 10 ans

Une Solitaire du Figaro réussie

Les 29 et 30 septembre, la CCI Centre et Sud Manche a mis une nouvelle fois le port de pêche de Granville en lumière pour le 10ème anniversaire du Festival des coquillages et crus-tacés « Toute la mer sur un plateau »(1). Près de 65 000 visiteurs se sont pressés dans les allées des espaces thématiques. A la fois péda-gogique et ludique, cette grande fête populaire a ravi une nouvelle fois petits et grands autour de la mer, de ses produits, de ses métiers et

de ses richesses gastronomiques. Pour fêter les 10 ans, un « plateau marin » a été organisé, invitant le public à déguster, gratuitement, bu-lots, praires, olivettes et huîtres. Et le groupe Foumagnac a distillé son cocktail folk tout au long de cette dégustation apéritive géante.n

(1) Avec le soutien financier de la Région, du Département, du Pays Granvillais, de la Ville, d’Adrea mutuelle, de la Société

Générale et des Tricots Saint-James.

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

Cette année, la CCI Cherbourg Cotentin et ses partenaires(1) s’étaient associés à la Ville de Cherbourg-Octeville pour mettre en place un programme d’animations dans le centre-ville dans le cadre de la Solitaire du Figaro. Un évè-nement très festif qui a rassemblé des milliers de visiteurs. Pour l’occasion, la CCI avait orga-nisé un marché d’artisanat d’art et du terroir avec une vingtaine d’exposants. Le jour suivant,

les peintres et caricaturistes étaient rassemblés dans la salle des fêtes pour exposer et croquer les visiteurs. Les quatre skippers normands ont clôturé la semaine en participant à une séance de dédicaces dans le centre-ville et un échange avec le public. n

(1) Union Cherbourg Commerces et Office de tourisme Cherbourg Cotentin.

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CherbourgCotentin

Contact : 02 33 23 32 00

AGPLA• 14 novembre, 12 décembre de 9 h à 12 h.Avocats• 25 octobre, 8 et 22 novembre, 6 et 20 décembre de 14 h à 17 h. Chambre de Métiers • Réunions d’information « install’ info » pour les futurs artisans : 5 novembre, 3 décembre de 14 h à 16 h 30.• Rendez-vous individuels : 29 octobre,

12 et 26 novembre, 10 décembre de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30 (sur rendez-vous).Egée• Les lundis de 9 h 30 à 11 h 30.Experts-comptables• 13 novembre, 11 décembre de 14 h à 17 h.Notaires• 5 novembre, 3 décembre de 10 h 30 à 12 h 30.

RSI• 7 novembre, 5 décembre de 9 h 30 à 16 h 30

➜ p e r m a n e n c e s C C I C h e r b o u r g C o t e n t i n

NovembreJeudi 8Petit déjeuner du développement commercial« Comment faire évoluer régulièrement ses produits et services »8 h 30 à 10 h, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Elisabeth Lepetit

Lundi 12Atelier Tic et Com« Mon entreprise sur le web : Comment ? Pourquoi ? »10 h à 12 h, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Sylvie Gourlan

Jeudi 15Petit déjeuner RH« Maintien dans l’emploi et conditions de travail »8 h 30 à 10 h 30, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Nicolas Doraphé

Vendredi 16Les déjeuners d’affaires du vendredi12 h à 14 h, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Elisabeth Lepetit

Mardi 20Easiness« Conjuguer projet collectif et épanouissement personnel »18 h, espace congrès La Cité de la Mer[Contact] Denis Marion

Mardi 27Sécurité économique, veille et propriété industrielle9 h 30 à 16 h 30, Méga GCR [Contact] Christelle Zamprogno

DécembreJeudi 6Petit déjeuner du développement commercial« Les 10 trucs et astuces pour signer un contrat »8 h 30 à 10 h, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Elisabeth Lepetit

Lundi 10Atelier Tic et Com« Bien rédiger pour bien se vendre »10 h à 12 h, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Florence Héroult

Jeudi 13Petit déjeuner RH« Actualités sociales »8 h 30 à 10 h 30, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Nicolas Doraphé

Vendredi 14Les déjeuners d’affaires du vendredi12 h à 14 h, CCI Cherbourg Cotentin[Contact] Elisabeth Lepetit

Le 15 septembre, 21 entre-prises se sont retrouvées dans un contexte maritime. Elles ont participé au Tro-phée des entreprises, une régate entre Granville et Chausey organisée par la CCI Centre et Sud Manche avec le concours technique du Yacht Club de Granville. La convivialité, en mer et à terre, offre des moments pri-vilégiés d’échanges entre dirigeants et salariés. Cette 22ème édition a connu une nouveauté : l’organisation d’un concours de cuisine pour les vedettes. Cette animation a connu un vif suc-cès auprès des équipages embarqués à bord de 5 vedettes. Harmonie Mutuelle a remporté le trophée « Course au large » et Agrial celui

dans la catégorie « Croisière ». Le Groupe LB (bâtiment) a remporté le concours de cuisine : un trophée réalisé par l’entreprise Mauviel de Villedieu-les-Poêles, spécialiste d’ustensiles de cuisine haut de gamme. Le trophée de la com-munication a été décerné à Co-Pilotes (expertise comptable). n

Régates et cuisine au Trophée des entreprises

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Pour toutes ces permanences, l’inscription est obligatoire auprès de l’espace Createk

[Contact] Corinne Bled, Tél. 02 33 23 32 33 E mail : [email protected]

La veille, la propriété industrielle et la sécurité économique ne concernent pas que les grands groupes. Pour avancer et progresser sur ces sujets avec les entreprises locales, la CCI Cherbourg Cotentin, AREVA NC, DNCS, EDF et Les Maîtres Laitiers du Cotentin organisent le 27 novembre 2012 (cf. agenda) une journée dédiée aux

petites et moyennes entreprises qui souhaitent franchir le pas de l’Intelligence économique de manière simple et pratique, grâce à des outils et témoignages adaptés à leurs structures. Entrée gratuite mais réservation conseillée. n

[Contact] Evelyne Leterrier, CCI Cherbourg CotentinTél. 02 33 23 32 41 - E mail : [email protected]

L’intelligence économique pour les PME

La nouvelle CCI Centre et Sud Manche à Saint-Pair-sur-MerDébut janvier 2013, les services de la CCI Centre et Sud Manche recevront le public dans le nouveau bâtiment à Saint-Pair-sur-Mer (ZA La petite lande) : le centre de formalités des entreprises, la création d’entreprise, la documentation et le fichier des en-treprises, le conseil aux entreprises commerciales, industrielles et de services, les formalités internatio-nales et les contrats d’apprentissage. n

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Centre et Sud MancheContact : 02 33 91 33 91 Inscription en lignewww.centreetsudmanche.cci.fr

Egée• Assistance et conseil des entreprises (Avranches, Coutances, Granville, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët) : lundi et jeudi, 9 h 30 à 11 h 30, sur rendez-vous.[Contact] Gaëlle Olive, CCI, Tél. 02 33 91 33 57 - E mail : [email protected]

RSI• 4ème mardi du mois, de 10 h à 12 h.Tél. 02 31 85 23 35

Adie• Tous les mardis après-midi, exclusivement sur rendez-vous.Tél. 02 31 82 55 55

OctobreLundi 22ThémaNet« Utiliser les réseaux sociaux pour développer son CA »16 h à 17 h, CCI à Granville (place d’Armes)[Contact] Vincent Chapelain

NovembreMardi 13Atelier du tourisme« Pack hygiène alimentaire »15 h à 17 h, groupe FIM à Granville[Contact] Sophie Chauveau-BouangaJeudi 15Cycle RH « Actualités sociales »9 h à 11 h, groupe FIM à Granville[Contact] Gérard de Saint-DenisJeudi 15Cycle Production « Cartographie de la chaîne de valeur »10 h à 12 h, CCI à Agneaux[Contact] Vincent ChapelainLundi 19ThémaNet« La sécurité du poste informatique face à Internet »9 h à 10 h, CCI à Granville (place d’Armes)[Contact] Vincent ChapelainMardi 20Atelier du tourisme« Vente de voyages et de séjours : nouvelle réglementation »15 h à 17 h, Hôtel Mercure à Saint-Lô[Contact] Sophie Chauveau-Bouanga

DécembreMardi 4Les petits déjeuners bio10 h à 11 h, hôtel La Ramade à Marcey-les-Grèves[Contact] Stéphane LesauvageLundi 17ThémaNet« Utiliser Google analytics pour cibler et capter ses clients potentiels »16 h à 17 h, CCI à Granville (place d’Armes)[Contact] Vincent Chapelain

Actualité

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Le 20 novembre prochain, le Easiness pren-dra une forme tout à fait particulière puisqu’il accueillera les membres du Quatuor Annesci à l’espace congrès de La Cité de la Mer. Comment conjuguer projet collectif et expres-sion individuelle ? Comment jongler entre rigueur et organisation, entre plaisir et épa-nouissement personnel ? Comment laisser s’exprimer la créativité de chacun, tout en préservant l’harmonie du groupe ? Autant de questions que se posent les dirigeants d’entreprise au sujet du management de leurs équipes. C’est en partant de ce constat que les membres du Quatuor Annesci ont eu l’idée de décortiquer leur travail. Une expé-rience unique, une approche du manage-

ment porteuse d’épanouissement personnel et créatrice de dynamique relationnelle dans l’entreprise. n

Le prochain Easiness en musique

La CCI à la rencontre du Sud MancheLe 25 septembre, les élus de la CCI Centre et Sud Manche ont rencontré les chefs d’entre-prise et les élus de la communauté de com-munes de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Objec-tif : privilégier les échanges. Une centaine de personnes a répondu à cette invitation. Ont été présentés : l’économie locale et les flux de consommation, les projets d’aména-gement et l’offre de services de la CCI. En multipliant ces rendez-vous informels, la CCI

rappelle qu’elle est un partenaire privilégié pour tout ce qui a un rapport avec l’entrepre-neur, l’entreprise et le développement écono-mique de son territoire et qu’elle se mobilise pour faire entendre la voix des entreprises et favoriser leur développement.n

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Compétences en Temps Partagé• Jeudi, de 9 h à 11 h à Agneaux. Tél. 02 33 91 33 91 - Site : www.ctpbn@com

INPI• De 14 h à 18 h23 octobre à Granville et 20 novembre à Agneaux.[Contact] Vincent Chapelain, CCI, Tél. 02 33 91 33 48 - E mail : [email protected]

[Contact] Denis Marion, CCI Cherbourg CotentinTél. 02 33 23 32 21 - E mail : [email protected]

[Contact] Catherine Josselin, CCI Centre et Sud MancheTél. 02 33 91 33 21 – E mail : [email protected]

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Le bien-être au travail, énergie de l’entrepriseInvestir sur le bien-être au travail de ses salariés est souvent un bon calcul pour les dirigeants. Stress, « burn out » (1), harcèlement… A l’heure où les troubles psychosociaux (TPS) plombent les résultats de beaucoup d’entreprises, des démarches simples peuvent être mises en place en interne. Illustrations.

I ls investissent sur le bien être au travail. Ils n’évoluent pas dans les même sec-

teurs, dirigent des entreprises de tailles différentes. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, Pascal Robert, PDG de Leclerc à Tourlaville (250 salariés) et

François-Xavier Guidet à Gran-ville (Factor FX, 6 salariés) par-tagent ce point commun (lire en encadré page 9). Ils ont compris l’enjeu. Un nombre grandissant de salariés déclarent souffrir de symptômes liés aux risques psychosociaux. Problèmes

de concentration, troubles du sommeil, dépression… « Le phénomène n’épargne aucun secteur d’activité », souligne Franck Beuron, mé-decin du travail à Cherbourg- Octeville au Service Interpro-fessionnel de Santé au Travail.

Il constate une dégradation de la situation. « Les gens craquent davantage. C’est une tendance de fond. Dans les études ré-centes, 2 tiers des salariés ex-priment un stress grandissant. » Un sondage IFOP de juin 2012 (en partenariat avec Nature et

François-Xavier Guidet (Factor FX à Granville) : « diluer la pression le plus possible pour éviter de créer des fusibles. »

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U n absentéisme très faible et un climat « que je crois très serein » : Pascal Robert récolte ce qu’il a semé. Le

PDG de Tourlaville Distribution (Centre Leclerc) emploie 250 salariés. Pour ce quadra pragmatique, pas de bon résul-tat sans dimension collective, donc sans approche attentive. « On a tous intérêt à aller au boulot avec le sourire. Je préfère faire 100 de résultat avec une bonne am-biance, que 120 avec un climat pourri. » Salaires revalorisés, augmentation des temps de pauses, création de groupes d’échanges entre salariés et encadre-ment, interventions régulières d’un coach en management… Pascal Robert a mis l’humain au centre, pour accompagner la forte croissance de son entreprise. Il veut offrir des perspectives, à l’image de sa responsable RH, Virginie Le Saux,

caissière il y a 5 ans. « C’est du bon sens : pour être bien au boulot, il faut être bien dans ses baskets. Le mot clé c’est l’écoute, mais aussi l’initiative, pour anticiper sur les difficultés et marquer une vraie volonté. » Dernièrement, sans qu’on lui demande, il a ainsi proposé aux salariés un service de restauration d’entreprise, « avec un menu à 6 euros bien plus équilibré que le sandwich quo-tidien. »

« Le facteur clé, c’est la reconnaissance »

Avec seulement 7 salariés, François-Xavier Guidet, dirigeant de Factor FX à Granville, partage la même approche. Sous la pression des délais et de la

concurrence, les techniciens de sa société de solutions informatiques sont soumis à un fort stress. « Je cherche donc à di-luer la pression le plus possible. Il faut éviter de créer des fusibles. » Le jeune gérant prône une idée simple, adaptée à la taille de son entreprise : « cultiver un état d’esprit avant de penser organi-sation ». Une façon de se parler, de se respecter, de tenir compte des person-nalités de chacun : « l’écoute est essen-tielle. J’emploie des jeunes informaticiens qui ont aussi beaucoup à m’apprendre. Cet échange-là est bénéfique au résultat de l’entreprise. Le facteur clé, c’est la reconnaissance.» Normal donc que les bureaux de Factor FX s’organisent autour d’un salon central aux couleurs chaudes et aux canapés moelleux. n

250 salariés pour l’un, 7 salariés pour l’autre. Pascal Robert (Tourlaville Distribution) et François-Xavier Guidet (Factor FX à Granville) ont un point commun : ils font du

bien-être dans leur entreprise une priorité.

Découvertes) va dans le même sens : « 79 % des salariés esti-ment que leurs employeurs ne se préoccupent pas assez de leur bien-être au travail ».Constat partagé à l’ARACT (Agence Régionale pour l’Amé-lioration des Conditions de Tra-vail). Sur les 120 entreprises régionales qui l’ont sollicitée en 2011, beaucoup l’ont fait pour des TPS (troubles psy-chosociaux). Joël Maline, son directeur, pointe un paradoxe : « Beaucoup de salariés expri-ment un mal-être, tout en disant aimer leur travail. ».

Pascal Robert, Centre Leclerc > Tourlaville François-Xavier Guidet, Factor FX > Granville

« Bien dans ses baskets, donc bien au boulot »

« Reconnaissance », « autonomie », « parole », « charge de travail »…

Les mots-clés du bien-être en entreprisePour le Dr Frank Beuron, médecin, à Cherbourg-Octeville au Service Interprofessionnel de Santé au Travai l de la Manche, les salar iés sont largement demandeurs d’épanouissement personnel dans le cadre professionnel. « Le bien-être au travail va reposer sur quelques notions clés. Parmi les mots essentiels, i l y a d’abord la reconnaissance. Nous en avons tous besoin, l’entreprise doit savoir l’exprimer. L’autonomie du salarié est aussi une valeur clé, mais il faut la doser pour ne pas qu’elle se traduise par de l’isolement. La bonne gestion de la charge de travail et du planning est un autre levier essentiel. La proximité, la parole, le lien social dans l’entreprise sont aussi des clés : trop d’échanges ont été déshumanisés. »

Dr Frank Beuron, médecin, responsable à Cherbourg-Octeville

du Service Interprofessionnel de Santé au Travail.

Pascal Robert (à droite) PDG de Tourlaville Distribution (Centre Leclerc, 260 salariés) a choisi d’investir sur le bien-être dans son entreprise.

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Le Normandy > Granville

« Il faut rester attentif à l’évolution des conditions de travail »

Le préjudice économique et so-cial est lourd. Le mal-être au tra-vail a des répercussions d’abord sur ceux qui en souffrent : an-goisse, démotivation, manque de concentration, dépression… Pour l’entreprise, il se traduit par un absentéisme et un turnover en hausse, une ambiance générale dégradée. Selon l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), le stress causerait à lui seul 50 % de l’absentéisme et une facture sociale évaluée à 2 milliards d’euros.

Un impact négatif sur les performancesDésorganisation, déficit d’inno-vation, relations internes dégra-dées : « Quand le lien social se brise au bureau ou dans l’ate-lier, les performances chutent », souligne Joël Maline.En cause notamment, les muta-tions récentes, avec de nouvelles pressions pour les salariés liées au climat concurrentiel, aux évo-lutions technologiques. Franck Beuron observe : « Dans un contexte de crise, les entreprises doivent être plus réactives, pro-poser du service. En interne, elles cherchent plus de flexibi-lité, de polyvalence. Pour les salariés, la pression temporelle augmente, les temps morts dimi-nuent, les plannings changent beaucoup, les instructions contradictoires augmentent… ».

Agir c’est possibleFace à ces évolutions, les diri-geants sont souvent démunis. « Pourtant on peut changer les

Pour limiter la pénibilité de ses salariés, le Normandy vient d’équiper 60 chambres de lève-malades automatisés.

L es difficultés d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’hier. Alain Barteau, PDG du Nor-

mandy à Granville (rééducation fonctionnelle, 550 salariés) sait que ses soignants sont confrontés à une détresse morale et physique des patients. « Leurs profils et leurs pathologies ont évolué, elles sont de plus en plus lourdes… » Au contact de ces grandes souffrances, les per-sonnels encaissent aussi la montée des incivilités, de la violence verbale le plus souvent.

« La parole est essentielle »« Nous nous appuyons sur une psycho-logue en interne qui intervient auprès des malades mais aussi des soignants », rap-pelle Marie-Anne Damien, responsable du service de soins. La parole est là essentielle : « Parler pour désamorcer. Il y a dans la jour-née des temps dédiés à l’échange entre les équipes ». La formation aussi, « pour donner des clés de compréhension de la relation entre soignant et soigné. »Reste la pénibilité physique, sujet essentiel

des conditions de travail. « Nous avons lour-dement investi pour équiper 60 chambres de lève-malades automatisés. Le transport et la manipulation des patients les plus handica-pés est énormément facilité. » Progressive-ment, le Normandy va poursuivre dans ses investissements, à raison de 2 à 3000 euros par chambre. Le prix du confort. n

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Marie-Anne Damien, responsable du service de soins et Alain Barteau, PDG du Normandy à Granville.

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Dossier

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choses en mettant en place des actions concrètes et parfois très simples, qui vont agir sur le levier essentiel qu’est l’orga-nisation dans l’entreprise », dédramatise Daniel Depincé, l’un des 5 chargés de mission à l’ARACT.

Une approche collective est for-tement préconisée, pour faire de la prévention du stress un projet d’entreprise qui en asso-cie toutes les composantes : cadres, salariés, représentants du personnel… Une démarche dans laquelle un intervenant

extérieur peut jouer un rôle clé : médecin du travail, consul-tant, chargé de mission ARACT (lire ci-contre)… « De la même manière, l’obligation pour l’entreprise d’établir un Docu-ment Unique d’Evaluation des Risques (2) est une opportunité pour mieux intégrer la prise en compte du stress… », note Franck Beuron. « Pour régler les problèmes de stress dans l’entreprise, il faut se re-ques-tionner sur son organisation », résume de son côté Joël Maline. En dédramatisant l’ampleur de la tâche, car il apparaît souvent que des démarches simples peuvent radicalement changer les choses. En bref, soyons positifs. n

(1) « Burn out » peut se traduire par « épuisement professionnel ».(2) Document Unique d’Évaluation

des Risques. Tout employeur est tenu, en vertu de l’obligation générale de sécurité, d’évaluer les risques

éventuels et de prendre les mesures pour la sécurité et protéger la santé des

salariés de son entreprise. Ainsi, en application des articles

L 230-2 et R 230-1 du Code du travail, il doit élaborer et tenir à jour

un document unique d’évaluation des risques recensant l’ensemble des risques pour la santé et la sécurité des salariés.

Des partenaires extérieurs pour aider les entreprises

DIRECCTE (Inspection du travail) : informe, conseille, orientewww.direccte.gouv.fr

ARACT aide les entreprises à s’approprier les bonnes pratiques et innover. Ses chargés de mission sont spécialistes en organisation du travail, RH, ergonomie, prévention des risques, gestion de projet. Elle peut réaliser des diagnostics, lancer des plans d’action, former, animer, sensibiliser…www.basse-normandie.aract.fr

SISTM50(Service Interprofessionnel de Santé au Travail de la Manche), ex-médecine du travail : au-delà du suivi médical, le service propose de l’assistance, du conseil et peut aider l’entreprise à mettre en place des actions en interne.www.sistm50.com

CARSAT (ex-CRAM) :conseille, forme et accompagne sur la prévention des risques professionnels. Finance des actions.www.carsat-normandie.fr

Consultants privés :psychologues d’entreprise, spécialistes RH ou organisation, ils diagnostiquent, aident à évaluer les risques, élaborent et accompagnent un plan d’actions.

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Selon les études récentes, 2/3 des salariés expriment

un stress grandissant.

Chez Leclerc Tourlaville, les caissières ont vu leur salaire revalorisé et ont suivi des formations pour mieux gérer les incivilités.

En France, les salariés attendent-ils autre chose du travail que par le passé : épanouissement personnel , accompl issement, reconnaissance ?Oui, peu à peu les attentes envers le travail se sont accrues : ce qui n’était jadis qu’un moyen d’assurer sa subsistance (un « gagne-pain ») a évolué vers une activité dont nous attendons aussi qu’elle nous intéresse, nous épanouisse, nous fasse grandir et évoluer. C’est un peu la même chose que ce qui s’est passé dans le mariage : cette alliance, qui n’était jadis destinée qu’à unir matériellement deux familles, s’est peu à peu enrichie d’attentes de bonheur et d’amour.

Ces nouvelles attentes créent-elles des frustrations qui alimentent le sentiment de mal-être au travail ?Dans les deux cas, travail ou couple, ces attentes accrues sont une chance (davantage d’investissement qu’autrefois, au mo ins au débu t ) e t un r i sque (déception, amertume et rupture de lien si les attentes ne sont pas satisfaites). C’est un effet rebond logique : nous ne sommes déçus que si nous espérions quelque chose. Sans attentes, pas de déception ; mais pas d’engagement non plus ! Les dirigeants doivent ainsi naviguer entre ces deux écueils.

(1) Dernier ouvrage paru : Sérénité, 25 histoires d’équilibre

intérieur. Éditions Odile Jacob.

« Les attentes envers le travail se sont accrues »Christophe André, psychiatre et auteur (1), analyse les évolutions de notre rapport au travail en France.

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Commerce

D ans la Manche, les commerces des centres-villes sont confrontés

à l’implantation d’hypermar-chés à leur périphérie, de franchises et de grandes en-seignes nationales dans leur centre et, au-delà, subissent la concurrence des boutiques virtuelles en ligne sur Internet... « L’évolution des centres-villes est très complexe, résume Stéphane Merlin, directeur associé du cabinet Pivadis(1). Démographie, offre commer-ciale, nouveau comportement des consommateurs, amé-nagement urbain, stationne-ment ou encore la motivation des commerçants sont autant d’éléments qui ont un impact direct sur le dynamisme d’un centre-ville. » Chaque ville a un profil différent. Et par conséquent, des préoccupa-tions différentes. « L’enjeu est considérable, poursuit-il. Car il porte bien sur leur avenir : musées ou lieux de vie ? »A Coutances, 10 000 habi-tants, le commerce de détail

se porte bien. « Il existe une offre variée et aucun pas-de-porte n’est à vendre, soutient Yannick Dalmont, président de l’Union des Commerçants et Artisans de Coutances. Depuis quelques années, des enseignes nationales se sont même installées, séduites par le dynamisme de l’activité commerciale. Coutances est un cœur battant. » Plus au Nord, la situation du com-merce de Valognes est déli-cate : multiplication de locaux vides, linéaire commercial rompu, commerçants seuls ou proches de la retraite. « Pour-tant, Valognes est une jolie ville de 8 000 habitants qui a un grand potentiel, estiment Bernard Leprelle et Sylvie Béchet, les deux co-présidents de l’association Valognes commerce. L’offre est large et complète, mais il manque une mobilisation des commerçants pour insuffler un rebond néces-saire. »

Maintenir une offre de proximité

« Pour éviter de voir les centres-villes devenir des musées, je crois qu’il faut que les collec-tivités veillent au bon équilibre des commerces présents, sou-ligne Alexis Colin, conseiller aux entreprises et aux col-lectivités pour la CCI Centre et Sud Manche. Avec notre accompagnement, elles ont un rôle important à jouer pour maintenir une offre commer-ciale de proximité. Des outils existent, financiers (FISAC...) ou opérationnels, pour faciliter les reprises (Transcommerce). »

L’UCA de Coutances ne se re-pose pas sur ses lauriers. Elle incite ses adhérents à vendre sur la toile. « Le e-commerce se développe(2), alors pourquoi pas nous ?, lance Yannick Dal-mont. Notre site, unique en France, propose aux commer-çants de faire du commerce en ligne via le site de l’union des commerçants. Ceux qui n’ont pas de site marchand ont désormais la possibilité de vendre via Internet. Et de vendre même dans le monde entier. » A Valognes, l’union des commerçants ne baisse pas les bras. « Avec la CCI Cherbourg Cotentin, nous étu-dions la création d’un poste d’animateur du commerce sur notre territoire pour nous accompagner », annonce Ber-nard Leprelle. Bien que frémis-sants, des signes d’espoir se font jour. La hausse continue du coût des carburants, l’évo-lution des modes de vie et de consommation redonnent de l’attrait aux commerces de proximité. A suivre... n

➜ C o m m e r c e I n d u s t r i e S e r v i c e s

Le cœur de ville se batA Valognes et à Coutances, les équipes des unions commerciales vivent des situations contrastées face à l’évolution de leur centre-ville. Entre cœur battant et activité en sommeil, les villes connaissent une période de transition. Témoignages.

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A Coutances, Yannick Dalmont, président de l’Union des Commerçants et Artisans de Coutances, incite les adhérents de l’association à vendre en ligne, sur Internet.

« L’évolution des centres-villes est très complexe »

(1) Stéphane Merlin est intervenu en mars 2012 à la CCI Cherbourg Cotentin.

(2) Plus de 100 400 sites actifs ont été recensés en France en 2011, soit 18 000

de plus qu’en 2010. Les achats en ligne ont progressé de 22 % l’an passé en France,

à 37,7 milliards d’euros, tirées par un bond des transactions et quelques 3 millions de

consommateurs hexagonaux supplémentaires sur Internet, selon la Fédération du e-commerce

et de la vente à distance (Fevad).

A Valognes, Bernard Leprelle et Sylvie Béchet, co-présidents de Valognes commerce, comptent sur l’arrivée d’un animateur du commerce pour les soutenir dans leurs actions.

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Industrie

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I l s’appelle le Selun, en réfé-rence à la Sélune, ce petit fleuve de la Manche, et à

la cellulose, un des compo-sants du nouveau matériau dé-veloppé dans les laboratoires de l’Institut Supérieur de Plas-turgie (ISPA) à Alençon. « Le Selun, dont nous avons déposé la marque, est un bois hybride 100 % bio-sourcé, c’est à dire entièrement naturel, dénué de composés organiques vola-tiles, thermoformable, ce qui lui permet d’être façonné à l’envie, et pas beaucoup plus coûteux que le bois tradition-nel. Ces différents avantages devraient séduire de nombreux designers et ébénistes en pre-mier lieu dans le domaine de l’ameublement intérieur », présente Christian Gondard, chercheur et responsable des relations industrielles à l’ISPA. Le matériau est composé de 60 % de farine de bois, de 40 % d’acétate de cellulose et d’un additif lui aussi bio, dont la formule repose secrètement chez un notaire. En 2004, le scientifique, encouragé par le Conseil économique social et environnemental de Basse-Nor-mandie, part en quête d’entre-prises de la région capables de valoriser le Selun dans un domaine porteur : l’ameuble-ment haut de gamme. Pour mener à bien son projet, bap-tisé Compo’line, Il lui faut un industriel capable de produire des planches de ce nouveau matériau.

Du laboratoire à l’usineÀ côté de Mortain, sur la com-mune de Romagny, Barrain (40 salariés) est le seul spécia-

liste bas-normand de l’extru-sion (un procédé de fabrica-tion thermo-mécanique). « Je suis un passionné et je crois dans les nouveaux matériaux. On a déjà développé du PVC à la fibre de chanvre. Le projet m’a donc plu tout de suite », témoigne Christophe Barrain. La PME procède aux tests de fabrication des planches de Se-lun depuis mars 2011. « Pour l’instant, c’est un succès. Il nous reste encore à les améliorer ». Et l’entreprise, tout comme l’ISPA, peuvent compter sur Rémi James pour cela. Aucun détail n’échappe à l’ébéniste, spécialiste de l’ameublement haut de gamme, à Saint-Laurent de Cuves. Troisième partenaire du projet Com-po’line, James Ebénistes est chargé de démontrer aux ac-teurs et professionnels du bois, aux architectes et aux desi-gners, comment le Selun auto-

rise toutes les innovations dans le domaine de l’ameublement. « Nous allons, pour cela, réa-liser un ouvrage, dont la pro-motion sera assurée à l’échelle internationale par l’association VIA (Valorisation de l’Innova-tion dans l’Ameublement) ».

« Toute la profession doit en profiter »

Le projet suscite déjà un fort engouement. « La Région, l’Etat et l’Europe nous ont rapi-dement suivi en finançant à 80 % la phase recherche du projet jusqu’en 2013, d’un montant de 2,8 millions d’eu-ros, précise Christian Gon-dard. Beaucoup d’élus nous apportent aussi leur soutien. » Le projet présente un poten-tiel de développement écono-mique considérable pour la filière. « Toute la profession doit en profiter », insiste Rémi James.

Pour assurer la commercialisa-tion du nouveau matériau, les trois partenaires sont en train de créer la Société Normande BHB (Bois hybride bio-sourcé). C’est elle qui fournira l’additif qui fera à jamais le secret du Selun. n

Compo’line révolutionne l’ameublementPorté par l’Institut Supérieur de Plasturgie d’Alençon avec les entreprises manchoises James Ebénistes et Barrain, le projet Compo’line

promet de grandes avancées dans le domaine de l’aménagement intérieur, grâce à la mise en œuvre d’un nouveau matériau innovant.

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Un nouveau matériau 100 % bio-sourcé

En plus de s’inscrire dans une logique de développement durable, le Selun, thermoformable,

autorise toutes les audaces en matière de design pour l’ameublement.

Christian Gondard, responsable des relations avec les industriels à l’Institut Supérieur de Plasturgie d’Alençon, et Rémi James, pdg de James Ebénistes à Saint-Laurent de Cuves.

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Services

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I ls parlent d’une même voix ! Chacun dans l’uni-forme de son unité, policier

et gendarme tiennent le même discours : « l’important est de dissuader l’auteur de commettre une infraction », expliquent le Major Hervé Blanchetière, pour la Gendarmerie nationale, et le Brigadier Major Daniel Viley, pour la Police nationale. Pour faire face, des techniques diverses, des plus simples aux plus coûteuses, existent. Encore faut-il être « objectivement » ren-seigné ! Désormais, à l’échelle du dé-partement, deux référents (ce policier et ce gendarme) ont été désignés pour venir en aide aux chefs d’entreprise qui sou-haitent s’engager dans la sûre-té. « Cette dernière consiste à adopter les mesures préventives contre la malveillance, qu’elle soit dirigée contre les per-sonnes, les biens ou les sites », expliquent les deux spécialistes. Pour cela, au niveau national, une formation commune desti-née aux personnels des deux corps a été mise en place par leurs deux directions générales respectives. Et, depuis main-tenant 2008, le dispositif des « Référents Sûreté » se déploie à travers la France. « Les chefs d’entreprise peuvent nous contacter (lire les contacts ci-contre), soit en zone police (Cherbourg-Octeville, Cou-tances, Granville, Saint-Lô), soit en zone gendarmerie (le reste du département). Dans ce cas, nous réalisons soit une consulta-tion de sûreté, soit un diagnos-tic de sûreté », insistent les deux référents. D’un côté, la consul-tation consiste à conseiller,

de manière informelle, sur les mesures passives de sûreté. Elle prend la forme d’un entretien visant à définir une stratégie de prévention de la malveillance. « Ce sont souvent des conseils de bon sens que nous allons prodiguer, tels que la protec-tion des ouvertures, les systèmes d’alarme ou la vidéoprotection, car nous savons rapidement détecter les failles », lance le Major Hervé Blanchetière. De l’autre, le diagnostic est réalisé au profit d’entreprises particulièrement visées par un risque. Il s’agit alors d’un document écrit qui analyse les

risques selon une méthodologie propre et présente des préconi-sations que le demandeur est libre de suivre ou pas. « Nous examinons tout, des points de passage à l’éclairage. Dans tous les cas, ce n’est pas for-cément coûteux mais plutôt organisationnels », résume le Brigadier Major Daniel Viley. Il peut s’agir, suivant les cir-constances, de conseils simples, pratiques et faciles à mettre en place (clôturer son terrain ou laisser des ronces dans une haie…) jusqu’aux technologies les plus sophistiquées. « Nous intervenons toujours de manière

gratuite. La prestation consiste en des conseils qui n’ont aucun caractère obligatoire et ne sont pas contractuels », précisent le Major Hervé Blanchetière et le Brigadier Major Daniel Viley. A bon entendeur…. n

C’est parfois simple de protéger son entrepriseMain dans la main, police et gendarmerie distribuent (gratuitement) leurs conseils de sûreté aux entreprises de la Manche,

du commerce de centre-ville à la PME en milieu rural. Le bon sens l’emporte souvent.

Major Hervé Blanchetière Gendarmerie nationale, et leBrigadier Major Daniel Viley Police nationale

« Les Référents Sûreté de la Manche »

Nouveau service de recrutement pour l’hôtellerie-restauration Urgent-Extra.fr facilite la mise en relation directe et immédiate avec des extras disponibles, les professionnels de l’hôtellerie-restauration devant régulièrement faire face à des besoins en personnel pour des prestations exceptionnelles ou remplacer des collaborateurs absents. Urgent-Extra.fr est une plateforme sur laquelle les candidats s’inscrivent gratuitement et renseignent leurs compétences, leurs disponibilités et leur mobilité géographique. La géolocalisation et la gestion en temps réel des compétences et de l’agenda permettent aux employeurs de contacter immédiatement des extras disponibles. Seul l’accès permanent aux coordonnées est facturé sous forme d’un abonnement annuel.

Le recours à la vidéo

[Contacts] Gendarmerie nationale

[email protected] nationale

[email protected]

De plus en plus utilisées, les caméras apparaissent dans de nombreux magasins ou entreprises. Attention, on ne fait pas ce qu’on veut avec et leur utilisation est soumise à une réglemen-tation. Il faut faire une déclaration en Préfecture ainsi qu’à la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) pour tout établissement recevant du public. Un affichage doit également être effectué.

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Groupe FIM

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En bref

Ecole de Gestion et de Commerce

Les étudiants planchent pour les entreprisesDéveloppement d’un nouveau produit, lancement d’une marque, création : les entreprises peuvent solliciter les étudiants de l’Ecole de Gestion et de Commerce (EGC) pour les accompagner dans leurs projets.

La volonté de l’EGC est d’avoir des étudiants proches du monde de

l’entreprise », insiste Jean-Yves Coat, son directeur des Etudes. L’école de Gestion et de Commerce de Basse-Normandie basée au groupe FIM, à Saint-Lô, prépare en 3 à 4 ans, ses étudiants à occuper des fonctions cadres dans les domaines commercial, marketing, gestion, management, etc. Ils réalisent pour cela, tout au long de leur cursus, des stages de quelques semaines à plusieurs mois et travaillent, à partir de leur 2ème année, sur un projet de création d’une entreprise et d’un produit. « Les entreprises peuvent nous solliciter dans ce cadre, sur des thèmes différents, pour une étude de marché, du marketing ou encore de la prospection commerciale, détaille Stéphanie Andro-Thomas, responsable de projet Créa produit. Des projets qui peuvent mobiliser toute une promotion ou un petit groupe d’élèves ». n

Des conseils pour le DIF, le CIF ou la VAE Les conseillers du groupe FIM proposent des solutions adaptées aux salariés des entreprises dans le cadre du DIF (droit individuel à la formation) ou d’autres dispositifs de financement comme le CIF (congé individuel de formation) ou la VAE (validation des acquis de l’expérience). [Contacts] Agneaux : 02 33 77 86 77 ; Cherbourg-Octeville : 02 33 78 86 88 ; Granville : 02 33 91 21 30 ; Saint-Lô : 02 33 77 43 50

Nouveaux métiersMagasinier, agent de stockage ou préparateur de commandes…, de nouveaux métiers sont proposés au sein de formations dès cette fin 2012 au Groupe FIM à Granville. [Contact] Granville : Tél. 02 33 91 21 30

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Ahcène Saoudi, Le Chameau blanc à Coutances« Une nouvelle cible pour mes produits »À la tête du Chameau Blanc, Ahcène Saoudi en a fait l’expérience. L’ancien restaurateur, qui a fermé son établissement coutançais pour créer sa marque de sauces orientales artisanales, a été accompagné tout au long de l’année 2012 par des étudiants de l’EGC dans son projet. Produit, packaging, positionnement, promotion… « Ils ont réalisé un travail que je n’aurais pas pu faire seul et m’ont fait gagner beaucoup de temps, analyse le chef d’entreprise. Mais surtout, ils ont trouvé une nouvelle cible à laquelle je n’avais pas pensé pour mes produits, celle des épiceries fines ». Aujourd’hui, les sauces Harissa, Berbère et Felfel d’Ahcène Saoudi ont ainsi trouvé leur place sur les rayons d’une dizaine d’épiceries haut de gamme de la région. Et la bosse du Chameau Blanc devrait continuer à grossir cette année avec l’embauche d’une commerciale chargée de développer encore les ventes.

[Contact] Jean-Yves Coat Tél. 02 33 77 43 50 - E-mail : [email protected] Espace Entreprises sur www.egc-bassenormandie.fr.

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Ensemble

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Les prestations des CCI

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[Contacts] CCI Centre et Sud Manche

Sandra Legall, Tél. 02 33 91 33 90CCI Cherbourg Cotentin

Evelyne Leterrier, Tél. 02 33 23 32 41

AEF :2 millions d’entreprises accessiblesL’annuaire des entreprises de France (AEF) est

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Adelaïde Beloin, Tél. 02 33 91 33 49 CCI Cherbourg Cotentin

Pierric Hourçourigaray, Tél. 02 33 23 32 15

CFEnet : Guichet uniqueLes CCI, à travers le CFE/Guichet unique, sont

compétentes pour délivrer toute information sur les professions réglementées pour les entreprises en création, et prendre en charge les procédures y afférant (montage de dossiers, etc.). Toutefois, les agréments, autorisations et inscriptions aux Ordres

restent du ressort des autorités compétentes.

[Contacts] CCI Centre et Sud Manche : 02 33 91 33 91

CCI Cherbourg Cotentin : 02 33 23 32 33

Chefs d’entreprise : « Mieux vaut prévenir que guérir »

Un rendez-vous au Centre d’information et de prévention des entreprises en difficulté

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R ien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : Benoît

Courbaron, 23 ans, a repris la célèbre formule de Lavoisier pour créer son entreprise locale de collecte de papier dès la sortie de son BTS Négociation Relation Client. Un projet qui a convaincu Gérard Coulon, PDG de Papeco. Située près de Coutances, la papeterie transforme près de 6 000 tonnes de feuilles et autres imprimés par an en papier hygiénique (papier toilettes, essuie-main, etc.). À tel point qu’il s’est associé au jeune homme. ENvironnement COtentin REcyclage fournit ainsi PAPECO en déchets papiers collectés localement. « Nous trouvons ainsi notre matière première plus près, souligne Gérard Coulon. Il y a localement un vrai potentiel », souligne-t-il. « L’intérêt du circuit court, c’est la réduction des coûts, poursuit Benoît Courbaron. Alors que jusqu’à présent, certaines entreprises locales payaient pour faire enlever leurs déchets papiers, désormais

nous les rétribuons tout en garantissant une parfaite traçabilité ». Le jeune homme a été accompagné par la CCI Centre et Sud Manche pour créer son entreprise. « Prévisionnel, Business plan : nous avons regardé la viabilité du projet avec mon conseiller, et j’ai bénéficié d’un prêt à taux 0 de 3 000 € ». Depuis, ENCORE a bien grandi et travaille déjà avec de grandes entreprises de la Manche (Elle&Vire, ERDF, Florette, imprimeries) et ses

administrations (Finances Publiques, DDTM, etc.). En 2011, l’entreprise a déjà collecté 280 tonnes de papier et réalisé un chiffre d’affaires de 50 000 euros. Son objectif est désormais de convaincre de nouvelles entreprises de l’intérêt d’une démarche locale de collecte et de les initier aux bons gestes de tri. n

Création et reprise d’entreprise

➜ d e s r e n c o n t r e s p o u r e n t r e p r e n d r e> Crea’Info Une demi-journée collective pour construire son projet : parcours de la création, aides, formalités, coût de la protection sociale… • Agneaux, 9 h à 12 h : 5 et 19 novembre, 3 et 17 décembre. • Cherbourg-Octeville, 14 h à 17 h : 25 octobre, 15 et 29 novembre, 13 et 27 décembre. • Granville, 9 h à 12 h : 12 et 26 novembre, 10 décembre. Coût pris en charge par les CCI.

> 5 jours pour entreprendre à la CCI Centre et Sud MancheStage de formation avec un accompagnement individuel.

• Agneaux : 8 au 14 novembre. • Granville : 13 au 19 décembre.Module « 5 jours » et un accompagnement individuel : 150 € TTC.

Un accompagnement individuel sur rendez-vous : 150 € TTC. Inscription obligatoire : • Agneaux et Granville : 02 33 91 33 57 • Cherbourg-Octeville : 02 33 23 32 33

> 5 jours pour entreprendre à la CCI Cherbourg CotentinStage de formation.• Cherbourg Octeville : 19 au 23 novembre, 17 au 21 décembre.150 € TTC par participant.

ENCORE du papier !

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Créé par Benoît Courbaron en juillet 2011, ENvironnement COtentin REcyclage (ENCORE), accompagnée par la CCI Centre et Sud Manche, collecte localement papiers et archives pour les recycler.

[Contact] ENvironnement COtentin

REcyclageTél. 06 02 16 91 52

E-mail : [email protected] : www.encore-manche.fr

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Torigni-sur-Vire, rue du Châ-teau. L’ancienne maison de maître, transformée en

bureaux, donne sur un parc boi-sé. Le PDG, Stéphane Ledentu, 51 ans, habite Caen, travaille aussi à Paris, Bucarest et Sao Paulo. Titulaire d’un CAP méca-nique et d’un brevet de maîtrise acquis auprès des Compagnons, il rejoint la filière bois à 20 ans, dans le sillage de son père. En 1988, il s’associe pour mon-ter sa première entreprise d’ex-ploitation forestière, Sylvabois. En 1991, il se retrouve, en solo cette fois, à la tête de SLB - Stéphane Ledentu Bois - société spécialisée dans le négoce de bois européen à l’internatio-nal, notamment dans les pays émergents. Pour sécuriser son approvisionnement, il crée des groupements forestiers et com-mence l’acquisition de massifs de feuillus et de résineux dans le centre de la France, qu’il exploite et commercialise sous la marque European Forest®. « Nous maîtrisons toute la chaîne de valeur liée à ce type d’investissement : achat, gestion, logistique, négoce de bois... », explique Stéphane Ledentu.Le pari est osé à l’époque. « En 2000, les gens investissent sur le high tech, pas sur le bois », convient-il. Force est de constater

que l’audace a payé. En 2007, SLB ouvre une filiale à Bucarest, où se sont délocalisés ses clients. Là-bas, il exploite et commercia-lise le bois d’Europe de l’Est. Les débouchés sont multiples : bois de chauffage, ameublement, papier, cartons d’emballage, biomasse… Avec l’essor du e-business, la consommation de bois, notamment pour le carton ondulé, croît de 5 % par an jusqu’en 2015.

« Pour répondre à la demande du marché tout en préservant ce qui reste de nos forêts primaires, la seule solution est la reforesta-tion », poursuit Stéphane Leden-tu. Irréalisable en France, le pro-jet va l’être au Brésil. En 2008,

la holding SLB essaime de SLB Do Brasil. « Pour notre propre compte d’abord, nous avons acquis des terres disponibles et implanté des forêts d’eucalyp-tus. » Depuis le lancement du programme, six fermes ont été lancées, ce qui représentera, avant la fin de l’année, 2 200 hectares. Sur ces terres fragilisées par l’agriculture, avec l’eucalyp-tus, le reboisement prend des allures de « plantation TGV ». Pour autant, SLB refuse l’agricul-ture intensive. « Un tiers de la sur-face acquise n’est pas exploité pour permettre la régénération naturelle. » En 2009, une nouvelle structure est créée (SLB Développement durable) pour permettre à des in-vestisseurs de participer au projet de reforestation. Avec une mise minimum de 30 000 euros, l’ob-jectif est de multiplier le capital par trois au bout de 12 ans. « La stabilité et l’émergence confirmée

du Brésil, la demande foncière, la possible appréciation du Réal (la monnaie nationale) et les pro-jets de compensation carbone en font un investissement très perti-nent en diversification d’actifs », conclut le PDG. SLB compte ainsi acquérir 5 000 hectares de terre brésilienne par an. Le groupe est déjà sur un nouveau projet dans ce pays : fabriquer de l’énergie à partir de la biomasse et de l’hydrogène. À suivre… n

Un investissement

rentable

Spécialiste du bois et des forêts en Europe

depuis trente ans, Stéphane Ledentu,

à la tête du Groupe SLB, rallie les investisseurs

européens pour reboiser des terres au Brésil.

Torigni-sur-Vire

Il fait fructifier la forêt

Groupe SLBCréation : 1991

Activité : exploitation et investissement dans la forêt

Deux marques déposées : European Forest® et Brazil Forest®

Effectif : 8 salariés en France (6 à Torigni-sur-Vire),

3 salariés en Roumanie et 4 au BrésilE mail : [email protected]

Sites : www.brazilforest.fr et europeanforest.fr

Stéphane Ledentu ➽ Groupe SLB

Stéphane Ledentu > Groupe SLB

➜ t ê t e à t ê t e

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Tête à tête

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C e lieu, c’est le rêve de 20 ans de carrière ! » Jean-Charles Mauger

aurait presque la larme à l’œil quand il évoque son nouvel établissement, acquis en 2011 avec son associé, Daniel Ingouf. A Sideville, à 10 minutes de Cherbourg-Octeville et après quelques mois d’ouverture, le « Cabaret O Roches » s’installe progressivement dans le pay-sage. « Un tel endroit manquait dans les environs. On ajoute une attraction supplémentaire dans la Manche », aime à préciser Jean-Charles. D’ailleurs, les auto-caristes n’ont pas tardé à ajouter le nom du village à leurs circuits.A la fois restaurant et cabaret, la nouvelle enseigne offre toute une palette de formules à des clientèles allant du particulier aux entreprises, sans oublier les groupes. « Nous sommes restaurant traditionnel le midi et nous proposons des soirées à thème le vendredi soir et, bien sûr, cabaret le samedi soir avec dîner-spectacle dansant », énonce son responsable. Amu-ser et distraire, tout ce qu’adore Jean-Charles Mauger. Passionné de spectacles, « je suis sur scène depuis l’âge de 6 ans », l’homme sait tout faire. Pâtissier de formation, « j’ai mon CAP », puis soudeur, « il fallait bien manger », il va très vite s’orienter vers son rêve d’artiste. D’abord animateur au Club Mé-diterranée, il travaillera ensuite dans plusieurs cirques (Grüss, Zavata et le cirque français) qui le formeront, puis dans de nom-breux cabarets. Connu sous le nom de « Magic Charly », Jean-Charles Mauger est, aujourd’hui, à la fois chan-teur, magicien, danseur, ventri-loque… « Mais en même temps, je peux donner un coup de main en cuisine si nécessaire. Je ne suis pas un patron qui circule dans la salle sans rien faire. Ici, tout le monde s’épaule », in-dique celui qui est aussi devenu

chef d’entreprise. Un vrai me-neur de revue, au sens propre comme au sens figuré.La revue, c’est le point fort de l’établissement. Jean-Charles y tient, lui qui, par le passé, a eu une troupe de music hall. « Nous proposons deux heures de spectacle avec chorégraphe, danseuses, chanteuse et moi pour des numéros. En raison du centenaire de l’escale du Titanic, le thème est une croisière autour du monde », souligne Magic Charly. Face aux 80 couverts de la salle, la petite scène devient, le temps d’une soirée, le cadre d’une revue étonnante d’une dizaine de tableaux.« C’est un pari fou. On s’éclate même si c’est dur », lâche Jean-Charles Mauger. En à peine un an d’existence, l’entreprise col-lectionne déjà les distinctions, à commencer par le label « Nor-

mandie Qualité Tourisme » (NQT), « le premier pour un cabaret en Normandie », note fièrement Jean-Charles, sans oublier le concours Talents de la création d’entreprise. A la fois en salle et en coulisses, le duo a le sourire et la clientèle apprécie. « Le bouche à oreilles est notre meilleur agent », ajoute Jean-Charles, qui ne néglige ni internet ni Facebook pour la communication de leur établis-sement. A Daniel Ingouf, la gestion et la technique, à lui le spectacle et la promotion de l’établissement. Parti deux jours par semaine sur les routes pour vendre le « Cabaret O Roches », Jean-Charles Mauger ne compte pas son temps. « Ici, on donne beaucoup de bonheur. C’est une ambiance ! » n

Aux portes de Cherbourg-Octeville, une nouvelle adresse propose, outre une restauration le midi, spectacles et cabaret en fin de semaine. Le « Cabaret O Roches » de Sideville devient,

mois après mois, une destination touristique. Jean-Charles Mauger et son associé, Daniel Ingouf, ont le sourire.

Sideville

Jean-Charles Mauger ➽ Cabaret O Roches

Meneur de revue«

Cabaret O RochesCréation : 2011

Activité : restauration et cabaretAdresse : 1 hameau Colette

50690 SidevilleTél. 02 33 52 02 65 / 02 33 43 33 97

Sites : www.cabaretoroches.comwww.magic-charly.skyrock.com

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• Trois types de fichiers sont rapidement disponibles

Entreprises de 10 salariés et plusEntreprises de 20 salariés et plusEntreprises de 50 salariés et plus

Des fichiers sur mesure réalisés à partir de critères géographiques,

d’activités et/ou d’effectifs sont également disponibles

à la demande.

Un annuaire des créations et de rachat d’entreprises

est disponible tous les mois.

Contacts

• CCI Centre et Sud MancheAdelaïde BeloinTél. 02 33 91 33 49

E mail : [email protected]

• CCI Cherbourg CotentinPierric Hourçourigaray

Tél. 02 33 23 32 15 E mail : phourcourigaray@

cherbourg-cotentin.cci.fr

En ficheComment se créer un fichier de prospection ?

Prospection de nou-veaux c l i en t s , re -cherche d’adresses de fournisseurs, étude

d’un marché, analyse de la concurrence ? Les CCI de la Manche proposent des fi-chiers d’entreprises inscrites au registre du commerce et des sociétés. « Nos informa-tions ont l’avantage d’être fiables car nous réalisons régulièrement des enquêtes pour mettre à jour nos fi-chiers », explique Adelaïde Beloin à la CCI Centre et Sud Manche.

Différents types de fichiers Les CCI peuvent réaliser une sélection à la demande et sur mesure en fonction de la zone géographique, d’un secteur d’activité, des effectifs en croisant ces dif-férents critères. « Etre précis dans sa sélection permet d’alléger le prix du fichier acheté», poursuit Adélaïde Beloin. Des fichiers types en fonction des effectifs sont également disponibles. « La catégorie des 50 salariés et plus est souvent utilisée pour contacter les comités d’entreprises », précise Pier-ric Hourçourigaray à la CCI Cherbourg Cotentin. Pour celles qui souhaiteraient avoir une vision au-delà du territoire manchois, les CCI ont également accès, via le réseau national des CCI, aux fichiers de chaque région française.

Une solution facile et rapide « La plupart du temps, les en-trepreneurs nous contactent par téléphone et nous leur

envoyons des fichiers Excel grâce auxquels il est pos-sible d’imprimer très rapide-ment les adresses sur des éti-quettes », poursuit Adelaïde Beloin. La prospection par courrier postal est effective-ment l’usage le plus courant de ces fichiers. Ces listes permettent notamment aux entrepreneurs de gagner un temps précieux.La CCI Cherbourg Cotentin fournit les adresses mails lorsque les entreprises ont donné leur autorisation de la diffuser.

Des prix abordables … Quel type d’information trouver ? La forme juridique, la raison sociale, l’activité, l’enseigne, l’adresse, le nom du dirigeant, le numéro de téléphone et de fax, le siège social, le numéro Siret, la date de création, les effectifs et le code d’activité. Le prix varie en fonction du nombre d’entreprises présentes dans le fichier. A la CCI Centre et Sud Manche, le fichier le plus vendu est celui des « 10 salariés et plus » com-prenant 950 entreprises et dont le coût s’élève à

61e TTC ainsi que celui des « 50 salariés et plus », constitué de 150 entreprises pour un prix de 36e TTC. A la CCI Cherbourg Coten-tin, les « plus de 10 sala-riés » comprend 550 entre-prises et coûte 34e TTC et les « plus de 50 » compre-nant 90 entreprises s’achète au prix de 18e TTC. Pour les jeunes créateurs ins-crits depuis moins d’un an au registre du commerce, la CCI Centre et Sud Manche divise ses tarifs par deux.

… et des consultations gratuites Par ailleurs, les fichiers sont disponibles gratuitement à la CCI. « Pour ceux dont les besoins sont très restreints, nous proposons un guide gratuit pour rechercher les entreprises sur internet », explique Pierric Hourçouri-garay. Par ailleurs, chacune édite une fois par mois un annuaire répertoriant les nouvelles créations et les rachats d’entreprise qu’il est possible de consulter sur place ou pour lequel un abonnement est proposé. n

Créateurs d’entreprise ou entrepreneurs cherchant à dynamiser ou prospecter un nouveau marché, la constitution d’un fichier de clients est essentiel. Les CCI proposent différents services très fiables en la matière.

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