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Représentation des volumes et de l’espace L’illusion de la 3D

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Représentation

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Représentation des volumes et de l’espace

L’illusion de la 3D

Il existe différents modes dereprésentation des volumes et del’espace issus de l’évolution destechniques d’observation et deperception de l’espace au cours del’histoire de l’art.

RAPPEL

• 1ère dimension = longueur

• 2ème dimension : + largeur = surface (plate)

• 3ème dimension : + profondeur = volume, espace (à l’intérieur et autour du volume)

1. Représentation de volumes simples

CUBE:

– Perspective cavalière (Moyen âge): parallélisme des côtés opposés

– Perspective linéaire (Renaissance) à un point de fuite: les lignes qui s’éloignent de l’observateur le rejoignent

ATTENTION!!! Jamais de

dégradé sur les surfaces

planes!

PYRAMIDE:

La base carrée devient un parallélogramme enperspective cavalière, un quadrilatère enperspective linéaire (parfois un trapèze)

Le sommet est au dessus du centre de la basesur un axe vertical.

CÔNE:

La base circulaire devient elliptique, lesommet est au dessus du centre de la base surun axe vertical.

Inclinaison du cercle L’ombre est évasée à la base, et endégradé

CYLINDRE:

Base et sommet circulaires deviennentelliptiques.

L’ombre propre (sur le volume) est en dégradé subtil jusqu’à lalumière (blanc de la feuille)

SPHERE:

La lumière ‘creuse’ l’ombre qui est incurvée eten dégradé subtil.

La brillance ou la matité déterminent la nature du rendu

• La perspective cavalière est une manière dereprésenter en deux dimensions des objets envolume (à trois dimensions). Cette représentationne présente pas de point de fuite : la taille desobjets ne diminue pas lorsqu'ils s'éloignent. Cetteperspective ne prétend pas donner l'illusion de cequi peut être vu, mais simplement donner uneinformation sur la notion de volume. Simple àréaliser, c'est une perspective naïve qui peuttraduire un manque de « vision dans l'espace ».

2. Représentation en 3 dimensions

Datant du Moyen Age (XI-XIII° siècle), cettereprésentation était utilisée initialement pour laconception des fortifications militaires. Le « cavalier »est un promontoire de terre situé en arrière desfortifications et qui permet de voir par-dessus, et doncde voir arriver les assaillants. La perspective cavalièreétait donc la vue que l'on avait du haut du cavalier (lesanglais utilisent parfois le terme de « high view point», en français « point de vue de haut »). Certainsavancent également que c'est la vue qu'un cavalier adu haut de son cheval. Elle offre donc toujours unpoint de vue en plongée.

Duccio, La Cène, 1301-1308: la partie inférieure est en perspective cavalière (la tablesemble exagérément inclinée vers le spectateur) tandis que Duccio, observateur, utilisele rétrécissement lié à l’éloignement (prémices de la perspective linéaire) dans la partiesupérieure.

• La perspective linéaire inventée à la Renaissance (XV°siècle) s’appuie sur notre perception visuelle de l’espaceet les phénomènes optiques qui en découlent :

- on ne voit qu’une, deux ou trois faces d’un cube à la fois(=un seul point de vue en fonction de notre situation dansl’espace : de face – frontal -, de côté, de dessus – enplongée -, de dessous –en contre-plongée) ;

- certaines face sont déformées et deviennent destrapèzes ou des quadrilatères ;

- les éléments semblent rétrécir au fur et à mesure qu’ilss’éloignent de notre œil ; les bords d’une route noussemblent par exemple se rejoindre en un point situé àl’infini (c’est le point de fuite).

La technique de la perspective linéaire permet de représenter ces phénomènes, les volumes et les espaces tels que nos yeux les voient.

Le Perugin (Pietro Perugino), Le christ remettant les clés à St Pierre, 1481-82, fresque,335 x 550 cm, Chapelle Sixtine, Rome: ici tout l’art de la perspective linéaire offre ‘unefenêtre ouverte’ sur le monde donnant l’illusion au spectateur d’un espace profond danslequel il pourrait rentrer.

• Le clair-obscur se développe au XVII° siècle ; ilconsiste à moduler l’ombre et la lumière,généralement sur un fond sombre, en créant desdifférences de valeurs propres à suggérer le reliefet la profondeur.

Rembrandt, Autoportraits, 1660 … puis 1628

Rembrandt, Le Philosophe en méditation, 1632.