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INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION JOURNÉES D'ÉTUDES 4-5-6 septembre 1990 PEO - DOCUMENT D'ÉTAPE RAPPORT DU GROUPE DU TRAVAIL DE L'AXE 7 L'ORSTOM DANS LA SOCIÉTÉ

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INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUEPOUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION

JOURNÉES D'ÉTUDES4-5-6 septembre 1990

PEO - DOCUMENT D'ÉTAPE

RAPPORT DU GROUPE DU TRAVAIL

DE L'AXE 7

L'ORSTOM DANS LA SOCIÉTÉ

INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION

PROJET D'ETABLISSEMENT DE L 'ORSTOM

Contr 1but Ions aux thèmes de l'axe 7

"L 'ORSTOM dans la société"

213, rue La Fayette - 75480 Paris cedex 10 - Téléphone (1) 48.03.77.77 - Télex ORSTOM 214627 F - Télécopieur: (1) 48.03.08.29

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GROUPE DE TRAVAIL :"Image de l'ORSTOM dans la SociéLé".

Place et rôle de l'Institut.

L'ORSTOM est né d'une spécialisation scientifique qui. l'nsi tué au carrefour de la science, de l'évolution des pay::; thl

Sud et de la conjoncture internationale du développemenL, POUl'

tenir cette position et jouer le rôle incitatif que l'onattend de llli,l'ORSTO~1 doit rester un établissement fiablepOUl:' les pouvoirs publlcs,crédibJ.cs pour ses partenairesfranqais et étrangers, et apte :\ donner fi. l't~rs()rlllE'J :.;scientifiques et administratifs ,lIIoU vation, confiance et. Sél'é­nité.

L'histoire mais aussi l'avenir de notre organisme le situedonc au point de rencontre de ces trois composantes:

*L'activité scientifique,*Le partenariat,*Le développement,

et le jeu complexe d'équilibre qui en découle qualifie tour atour l'originalité et la difficulté de sa mission.

Un point de reflexion stratégique.

N'est-il pas urgent de réfléchir aujourd'hui à "l'image"clel' Insti tut. que nous voulons transmettre en là gageant, enquelque sorte sur le futur,sur l'idée que nous nous faisons del'évolution nécessaire de ses activités et de sa mission.Al' Orstom de savoi r, le moment venu, formuler de bonnes proposi­tians en matière de politique générale de la recherche. Cet·teimage doit d'abord se forger au sein de l'institution dans undouble mouvement:

*par une meilleure connaissance de l 'Orstom "sur lui-~ "meme

* par une conviction accrue concernant sa nécessitét 't . b t' r_ b'" cle ses campe ences qu~ a ou ~sse a une onne ~mage e

soi"garante,en définitive de celle qui sera transmise.Ils'agit donc moins de gérer les "acquis" que de ùévelolJperl'initiative scientifique ct l'innovation ,au plan nationnlcomme au IJlan inLerna1::ional.Notre situation propre est en cela

..particulière qu'elle nous accorde une très grande souplesseii <P,eyoïUtion par oppos i tion aux autres EPST, si tuation péril­Ù~~:,C~i:~t"'~s';-m'à-is :telleiïieTlt::rTche~~de_...pë-ssibil i tés! ...,~'r5"":I!" ;".'.:.0.::" . ~_._-~--~"- . " ~_.__•__.-.

Un groupe de travail du PEO.

Le groupe de travail,constitu6 à l'initiative du Pr~si­

dent et du Directeur Général s'est réuni une premi~re fois,le19 décembre, autour d'un document de travail présenté par lePrésident. Le document proposé ( joint en annexe ) s'articuleautour du thème sui vant:"l 'OnSTOM et son message" 1 trai té enquatre po in ts: la naturc du message ,sa nécess i té 1 sa cible, sonsupport. Plusieurs points ont été développés au cours de ladiscussion qui ont permis de cerner concrêtement le champpropre à ce groupe de travail par rapport aux autres groupesdu PEO:

*Le président et le Directeur Général suivent de prêsl'activité de ce groupe sans toutefois en assumer la directionqui sera confiée à un animateur.

*Ce groupe engage une réflexion "transversale" surl'organisme compte-tenu du thême qui lui a été confié et serapproche plus particulièrement de l'axe: "Production scienti­fique et transfert des connaissances"sans que leursproblématiques respectives puissent se confondre.

Un débat pour le groupe:

La question principale est la suivante:

Quels sont les types d'action à mener vers quels typesde public?

Dans cette perspective, nous devons tout d' abord savoi r com­ment assurer la transmission organisée des informations, desimages les plus significatives concernant nos activi tés afinqu'elle concourent peu à peu et en dernier lieu,à la cohérencede notre "Image"sans oublier trois points essentiels:

*L'ORSTOM doit devenir le lieu de sa propre promotiondans ses implantations géographiques,o~ seront ainsi assuréesdifférentes manifestations et animations.

*L'importance de ·la" valorisation sociale" de la recherchequi doit pouvoir s'ouvrir à tous les utilisateurs potentielsavec et en plus ,des utilisateurs immédiats.

*Enfin,une question difficile se pose,en définitive:sinous manifestons un volontarisme un peu trop appuyé pour nousfaire mieux connaître, et sans doute il faut bien un peu enpasser par là, ne risquons-nous pas de faire de l'ombre à nospartenaires dont la parole se verrait ainsi confisquée?

.,;.

Une organisation du travail

A l'issue de cette prcm1ere réunion,Jacques Lombard s'estvu confier la coordination des activités du groupe qui re­groupe les personnes suivantes:

*Président*Directeur Général*M.C.Petit Perrin*J.Claude*E.LeBris*J.Lombard*J.Y.Martin

*Y.Hersadier*H.Poupon*J.Richard*A.Sid Ahmed*F.Vicariot

Enfin,le groupe"Image de l'Orstom dans la Société" a étéprésenté,dans les termes précédents,par J Lombard au cours dela réunion organisée par le Comité de suivi du PEO le 22 dé­cembre ,rue Lafayette.

U~~{t;~;.;,.c.().~~~.:..:~.~;tnio.n.,;du.. ~g~.p_~..:-,d.e~_tr.ay.ai.l._.fixée.-~u:·""ma,r_di:::t8janvie~ué~ha-f·a1"é·t:t'e, avait pour but d'organiser le travailentre ses différents membres.

La réunion commence par la lecture d'un papier proposé purE. LeBris qui s'excuse de ne pouvoir assister à la réunion. Cedocument (joint en annexe) pose le problème, sur lequel il de­meure important de réfléchir,du rôle de la science dans la so­ciété,s'appuyant sur le constat de l' incapaci'té ac­tuelle, après nos grandes et belles certitudes," à penser" lesproblèmes du développement.Nos scientifiques et nos intellec­tuels seraient-ils pour le moment désorientés?

Des équipes pour travailler.

Trois équipes se dégagent autour des thèmes suivants:

*L'image scientifique de l'Orstom:une recherche pluridis--......-...--- ... _-_._-_...-......- _._ .. _---c1!"P'1;;1'hWire;,:,:associée à une' observation. de ,longue durée:Illb' .• " . " _._-~._---,-_ .._.,_.. _._.__ .-_ -.'_ __.-"-._....• -- .. ,._- --

-connaissances des milieux~Q&RRQiQ~aRCe des systèmes

-étude et analyse des stratégies du développement.

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En définitive.:,l'Orstom doit-il développer une "imagescienti fique "propre ou mieux préc iser les di fféren ts niveauxde son articulation avec la Recherche Nationale etInternationale.Notre différence est-elle dans la manière dontnous "faisons de la science"ou bien dans les conditionsparticulières dans le cadre desquelles nous intervenons?

:!N~~~.~~}-~~'

-Le partenariat est-il la légitimit6 del'Orstom?L'Orstom peut-il exister sans ses partenaires?

"Ilos partenaires sont-ils représentés par les seuls orga­nismes de recherche et les scientifiques des pays du Sud oubien alors tous les organismes de recherche et tous les scien­tifiques peuvent être ,par définition,nos partenaires maisdans ce cas comment qualifier les partenaires privilégiés quesont les pays avec lesquels nous coopérons?

Selon la perspective choisie,le problème prend un aspectplus scientifique ou plus politique.C'est à la fois une ques­tion de niveau d'analyse et de définition.Face à un objetscientifique clairement posé,nos partenaires sont des scienti­fiques ,quels qu'"ils soient,o~ qu'ils soient. Parcontre,s'agissant de la mise en oeuvre d'un programme,sous sesaspects institutionnels,financiers,contractuels,nos parte­naires et nos partenaires privilégiés sont,par définition,lespays avec lesquels nous coopérons ce qui n'exclut pns lesautres,bien au contraire!

~~!é:s:~nc~>auprès~.§.es~~:.ç_tiji.r.s.iduJ~deY:ël·ëppement• IJ IO

4

fonds ...-Acteurs publics et privés;experts;bailleurs de

En définitive,le groupe s'organise de la manière suivante:

*Image scientifique:-M.C.Petit Perrin

-J.Bonnemaison-Y.Hersadier-F.Vicariot

*Partenariat:-J.Lombard-J.Y.Martin-H.Poupon-A.Sid Ahmed

*Acteurs du développement:-J.Claude-E.LeBris-J.Richard

.'

Chaque équipe choisit le mode de fonctionnement qui ] uiconvient le llIicux( enquêtes, contacts, discussions, réunionsetc .•. )et prolJosera un document de travai l pour la prochai Ileréunion du groupe prévue le mardi 6 mars à 16 h,rue Lafayette.

Rappelons que l'ellsemble des destinataires de ce compl:.e­rendu sont sollicités pour réagir sur les différents pointsévoqués et sur les quelques quest ions soulevées en gu ise deconclusion.

Questions en guise de conclusion.

*Notre recherche doit-elle nous conduire à une obser­vation scientifique du développement et des conditions du dé­veloppement ou bien à" agir" pour le développement?Est-ilpossible de réfléchir sur le développement sans agir pour ledéveloppement '?

*Peut-on encore parler de recherche tropicale?

*Avons-nous une responsabil i té particul ière en ma­tière de recherche sur les problèmes d'environnement?

*Nos partenaires, chercheurs nationaux ne demandent­ils pas, simplement, de travailler dans de vér i tables labora­toires,dotés des moyens nécessaires,en relation avec les mêmeslaborato ires dans le monde; en dé fini tlve de pouvoir fane Lion­ner, moralement et financièrement comme n'importe quel cher­cheur, au sens où nous l'entendons! Quel do i t être not re rô le àcet égard?

*La région, si elle est un objet scientifique, n 1 est­elle pas aussi un outil pour la mise en oeuvre des politiquesscientifiques, pour l'organisation de la nécessaire divisiondu travail entre partenaires?

*Devons-nous seulement répondre à l'interrogation desmédias ou bien ,à l'aube d'une prodigieuse transformation mé­thodologique et théorique par rapport à l'image,tenter,en lesmaitrisant,de réaliser nous-mêmes les éléments qui nousconcernent,mettant ainsi en oeuvre une véritable politiquede"publication".

*La place occupée par l'Orstom ne lui confère-t-ellepas un rôle particul ier, renforcé par l'évolution actuelle dela situation internationale et en fait à définir; rôle dans letransfert des connaissances entre le Nord et le Sud,mais aussirôle particulier dans le croisement des" images"entre le Nordet le Sud.

*Quel doit-être notre rôle vis à vis del'Europe,de la CEE,d'une part et de l'Europe del'Est,d'autre part.Sommes-nous des médiateurs,enmatière de Recherche et de Développement entrel'Europe et le Sud ,de quelle manière?

Ref.:DDST/775/FV/fg

1990-06-21 11:18 G3-96 SÂ--

15.6.1990

!-~/lJJHAIRR

L'IMAGE DE L'ORSTOM

- ~'OHSTOM est un des éléments clés du dispositif f~ançais derecherche pour le développement des pays du sud.

C'est un choix politiqu~ et stratégique du gouvernement quisouhaite poursuivre une politique française délibérée visant àcontribuer au progrès économique. social et culturel des paysen développement.

Cet effort français n'est pas isolé. Il s'inc~it dans un grandcourant mondial, Ce qui implique pour l'ORSTO~!, une foisdéfinis son rôle, son mandat et ses compétences, la nécessitéde les faire connaître de façon à lui permettre d~ participernaturellement à cel effort international. L'ORSTOM doit doncêtre visible.Cette "imol!e" de l'ORSTOM est également utile BU plan françaisdans la mesure où, ne pouvant à lui seul tout faire. l'instituta basoin d'associer fi ses efforts les compétences scientifiquesn~cessaires existente$ ailleurs. Il doit donc ~tre ~.alement

1 i s i blé vis tt vis de ces co mp ~ t en (; (! S Cl u .i de vie n cl r 0 CI l ses~a~fin3ires scientifiques potentiels. Enfin, visibilité ~tlisibilité permettront â l'institut de jouer pleinement. sonrôle dans le pays où il intervient.

Il est donc ncicessairc de pouvoir fuire preuve d'ima.inationpour conslruire et diffuser "1'ima1.c de l'ORSTOM".

- Quelle image?

- Pourquoi et comment la faire conn~ilre ?

- Vers qui la diffuser?

1. L' imu1.l: d(~

statut, soli

l'onSTOM,ulanc.1at. sa

(;'C5l essent.iellement ll~ r'cfl(~t dl! sonslr:J.t~~ie. ses moyens el ses ~ésult3ts.

u _ 1 1",""1j-t,J6-~1 11: 19 G3-?6 S

L'ensemble de ces caractéristiques contribuenl à son identitéet reflètent les missions qui lui ont élé confiées par legouvernement. L'ORSTOM est en effet un établissement public àcaractère scientifique et technologique qui a reçu pour~ission, en France et hors de France, en particulier par desactions de recherche en coop~ration de longue durée, el enaccord avec les Etats avec lesquels il établit des protocoleset conventions, de :

- promouvoir et réaliser tous travaux de recherche scientifiqueet technologique susceptibles de contribuer au progrèséconomique, social et culturel des pays en développement,

- d'assurer l'information scientifique et technique dans lesdivers milieux sociaux, professionnels et culturels concernés

d'apporter son concours à la formation à la recherche et parla recherche, de français et d'étrangers,

- de favoriser, par la conclusion de contrats, l'action enco~mun d'organismes travaillant dans son domaine d~compétence,

- de participer à l'analyse de la conjoncture nationale etinternationale et de ses perspectives d'évolution en vue del'élaboration de la politique nationale en ce domaine.

En tet"m~s de lIlandat et pour répondre à ces missions, l'ORSTOMs'est spécialisé dans l'analyse des mili~ux physiques,biologiques et humains en zone intertropicale. La spécificitéde l'institut réside dQns le fait que les rech~rches Qu'ilconci4it sont finalisées vers le dével~p'pemcnt: c'esl ce qui enfait l'origin8lit6 et la complexité. En effet, les compdtcncesd~s chercheurs comme celles de l'Institut sont sollicitées pourabord~r, au plon scientifique, les grandes questions que posele développ~ment. En outre, ce ne sont pas les chercheursE: ux --Ill &m(~S qui cl é fin i s sen l s eu 1sIes th è ID es der e che r che. Cesderniers sonl identifiés après consultation des autoritésgouvernementales locales de façon à apporter un réponsescientifique BUX priorités du développement telles qu'ellessont perçues par les pays eux-mêmes. Par ailleurs, lorsque deséquipes nalionales compétentes exislent, elles sonl associées àln formulation et à la réalisation des programmes de recherche.

G1est pourquoi l'OnSTOM conduitrecherches en partenariat, c'est àpartenaires scienlifiques des payspouvunt par ailleurs rassemblercompétences nécessaires, ilcoopérations nvcc des partenAire$

la majeure partie de sesdire en coopéralion avec les

dans lesquels il opère. Neen son soin toutes lesd~veloppe ~"e~e~~nl des

scientifiques du Hord.

I-'~I U~I 19~U-06-21 L1:20 G3-90 S

gn effet,I'ORSTOM ne compte qu'environ 1400 personnels der-echer-che (dont 800 cherclleurs) répartis en tlne centained'implant~tions â l'étranger dans un peu plus de quarante paysou territoires. Il ne peut donc couvrir seul tous les besoin~

de recherche requis par les .progrDrumes qu'il développe. Il il

par ailleurs besoin de s'appuye~, pour certaines analyses outechniques particulières, sur des cowpétences et moyensexistant en france et qui ne peuvent rtlisonnablements'exporter.

Enfin, compte tenu de son acquis et de ses compdtences et dansle but d'optimiser des ressources humaines et financièreslimitées, l'OnSrOM a choisi de concentrer ses activités dansles quatre grands domaines de recherche suivants:

fonctionnement des grands écosystèmes et préservation del'environnement: après avoir consacré des efforts importantsà l'inventair-e des ressources et des systèmes physiques,humains et biologiques dans la ceinture tropicale, il s'a~it

maintenant de porter l'accent sur les mécanismes quirégissent le fonctionnement de ces grands systèmes de façon àmieux connaître et maîtriser les conditions de leur évolu­tion. Cela permettra en outre à l'ORSTOM de mieux participeraux grands programmes internationQux parlant sur l'environ­nement et la préservation des ressources de la planète.

- les conditions d'une agricult~re viable À long terme dons lesmilieux tropicaux frAgiles: face à la croissance noncontrûl~e des villes, il s'agit de se duter des moyens demaintenir, voire développer une activit~ rurale attrayante etdurahle. Dans le domaine de la production Eq~dc(ll(~ qUI

restera longtemps le moteur économique de cette activité,l'accent duit 8tre porté sur des teclmulOf{ies modernes:adaptéesQux moyens de production limit~s d' 3(riculteursoeuvrant dans des milieux hostiles el d6~r~dés (luttebiologique intégrée, utilisation des biotechnol01.ies enmatière de défense ct product.ivité des cultures, de: lamierobiologieen matière de fertilisation ou de dél,radationdes Mol~culestoxiqucs,systêmesdeproduction dur8blcs, etc .. ).

- environnement et sant~: la santé est avec l'alimentation undes grands défis qu'affrontent les pays en développement. Lesproblèmes majeurs sont ceux de l'épidémiologie des maladies àvecteurs, ainsi que les conditions de leur développemnt liéesà l·environnement dans lequel vivent les populations.

- dYlium i qU(~::; des soc i étés et deve 1op pemen t des èconomi csnationales. Il s'agit ici d'analyser les raisons et lescons~quences dcs gr~ndes mutations sociHles ~t ~connmiques

que S u bis sen tau j 0 u r cl 1 hui - ces p a ys dus u d d a Il s U Il e ~ é r' i 0 d ede crises locHl~s et de"profond@ civolutiun de l 'écono~iemondiale.

z. L'image de PI'ORSTOM, c'est également la Qualité de lapres ta t ion· t'a ur nie et 1cs ex i gen ces de cet tep r est;; Li 00 •

t'OnsrOM a un mandat mondial en matière de recherchescientifique po~r le développement en zone intertropicale. Sil'institut opê~e dans des lieux et pay~ détcrmincis, il ypoursuit en réalité un double objectif: participeê à l'effortde recherche des pays dans lesquels il intervient, mais'gaiement, participer au progr~s des connaissancesscientifiques utiles à la résolution de qualques grandsproblèmes que pose le d'veloppement dans ces r'Mionstropicales.C'est un aspect délicat du mandat de l'ORSrOM qu'il fautsouligner, car il en résulte que les priorités scientifiquesaffichées par l'institut peuvent parfois différer de prioritéspropres des pays. Car si les recherches conduites par l'ORSTOMdoivent être "applicables", certaines nécessitent souvent desrelais pour être appliquées à des situations des objets oudes p~oduits particuliars.

L'étendy~ du mandat scientifique de l'ORSTOM (milieux humains,biologiques et physiques), le rBle qui est attribué àl'institut (recherche en partenariat et pour le dé~eloppement)

et les lieux où se réalise cette recherche (pays étrangers oùinterviennent également d'autres Acteurs de la recherche et dudéveloppement) l'obligent à pr-endre en _ç,,9-'1!pte 'l'lE"lgues va­r i ah les f 0 nda !Il en ta 1~ s qui von t g' U ider 1 JIn s t i tL: t dan s l Ç\

définition da ses priorités scientifiques. On peut citer:

L'évolu,tion~ës.9.Jl...f.lEliSl.lle mon.,g,u.D:. et ses effets sur leséconomies r~gionales et nationales qui doivent aider àidentifier avec les différents partenaires qu'il faudra savoirchoisir. les problèmes mujeurs que pose â la r~chcrche ledévp.loppemcnt dé ces pays. Ces problèmes doivenL être iden­tifi~s par grande région car ils se poseot en termes différentsd'un~ réeion à l'autre. Ceci est vr&i des proLlêmcsd'environnement, de démographie ou de santd ,des problèmesconcernant le milieu rurtll. le secleur a~ricole, oul'alimentation des popu13tions, des problèmes touchant ~

l'état, aux infrastructu~es ou BU foncier, des problèmes ayanttrait aux stratégies de d~veloppemenL ou de production, autransfert de technologies, à l'économie de la production. à lafor~ation des prix el aux coOts des produits etc ... Toutes cesquestions revètent des aspects particulip.rs et pèsent d'uneimportance différente dans les processus de développement selonles zones g~ograplJiques concernées. D·où la notion depertinence régionale de~ probl~mes à aborder.

r

! Ces p r' 0 li 1ème s jus tif i en t d Cl n c J u ID e cl c r.,9. ç h e r che e Il t r ~ \) ris i:11 ' i ns t i tut e L née es s i tell t dive r s i fic a t ion 1 plu t' i dis c i pli Il a ­ritci, nive~ux de pr6occupations et dchelles de travailparticuliers. D~ par son ~xpériencc ses acquis. et sacomposition, l'OHSTOM esl armé pour abord~r ces problèmes5p~cifiqu~s tout ~n ayant envers ~ux une approche glo~ale;

niVI~tlUX d'nnalysp. I!l. d'intp.gr~1t.i()ns emb()jl.l.~:·;, rclUlsdis c i pli nail' c: S po:; s i. b l !! seL mu l t i Ples. e le. . .

M~ï O!i 33' l ~63c:;.3752 1990-06-21 11:21 G3-96 S

~offre des partenaires que l'ORSTOM Qura ~ choisir. Cespartenaires potentiels participeront au succès dC5 recherche$entreprises en commun, soit par leurs compétencesscientifiqu~g reconnues aux niveaux national, r~gional ouinternational, soit par le rôle stratégique qu'elles peuventjouer à ces trois niveaux en matiàre de coordination etd'appui à ra recherche. Il est donc important d'en Qppré~ier

la qualité, les stratégies et les problématiques.Ces p~rtenaires sont nombreux et multiples au nord comme ausud. Ceux qui bénéficient d'une aide multilatérale prennentune importance croissante dans la recherche au profit dudéveloppement. L'ORSTOM,. de par ses missions, devient de faHun partenaire privilégié (au sens classique du terme maiségalement au sens "client") de ces institutions el c'estl'objet da la réflexion en cours sur le partenariat àl'ORSTOM.

1~s demandes de ces partenaires. Elles résultentelles-mêmes de besoins locaux et de préoccupations ré~ionales

et mondiales (on pourrait parler des grandes peurs ou desnouvelles ruptures) concernant la dégradation/conservation del'environnement, les grandes endémies, les mulalions sociRleset technologiques, les migrations et leurs conséquencessociales el économiques sur l'environnement, la santé, laproduction, la gestion des stocks et la transformation desproduits agricoles, les effets conjugués de la crise et duprogràs technologique sur le développement des inés(alitéssociales el régionales, les conséquences du dp.velo~pcrnent del'économie de marché et des échanges sur les stratégiesindividuelles du petit paysannat (encore dominant) et dusecteur informel, etc ...

Tous ces problèmes sont liés certes mois ils ont desincidences variables, en termes de contraintes, sur les~onditions locules du developpe~ent. Ils convient donc de, lesprendre en compte lors de la définition des sLralé~ies derecherche, la formulation des programmes et ln mobilistltionJes compétences scientifiques nécessaires à leur réalisation.C'esL une d~marchc complexe qui fait appcl de plus en plus àl'inlerdisplinarit6 tant au niveau de la r~flexion que de laconduite des recherches elles-mêmes.

La nécessaire adaptation de techniques 0t méthodesscienlifiques sans cesse améliorées, sophistiqué~s et coûleusesà d~s problàmes très spécifiques lels qu'ils se posent enmilieu tropical. Les moyens dc l'OHSTOM sonl limités face àl'étendue de son mandat el aux ~xigences qui sont les siennes.L'ORSTOM est tributaire. non seulement de ses moy~ns propresmais 6galemenl de ceux des structures d'aceuel J de sesparten&ir~s scientifiques. Les chercheurs ont su mettre aupaint des outils approprids et maîtriser les technologiesmodernes concernant aussi bicn la saisie, le traitement ou IRrestitution des donn~es, ~a biologie moléculaire ou lestechniques d'anulyse mQthcimatiqu~ n~cessairQs à l'inlerpr6ta-

MPT crr 33 l ~6 3~37S2

tian des données, la modélisatlon ou la simulation des phéno­mènes éludiés. Mais ce~tains outils ne peuvent être transféréssur les terrains et lieux de cette recherche, ce qui impliquepour l'OR5TOM une "division sciel!tifique du truvail" entreses terrains de recherche et ses bases arrières localiséesdans un environnement scientifique satisfaisant.

Les conditions géograohigues et politigues dans lesquellesl'ORSTOM développe ses activités constituent également une descomposantes importantes de son image. Les conditionsma~érielles souvent précaires de ses partenaires de terrain,l'instabilité politique provoquée par la crisc économique oules conflits sociaux dans certains pays, sont des contraintesmajeures à la nécessaire continuité d'une rechercheindépendante et de valeur qui vient souvent au second rang despréoccupalipons des dirigeants derrière des opérationsvisibles de développement. Il est commun de dire, encorefaut-il le rappeler ici, que la recherche telle que doit lapratiquer l'ORSTOM es~ une opération de longue haleine et quiplus est, une opération à risque dans la mesure où il n'estpas toujours possible de prévoir la qualité ainsi que le degréd'applicabilité des r6sultats d3ns des délais qui sont ceuxattendus par les responsables du développement.

L'évolution des institutions internationales d'aide audéveloppement et de leur effort croissant dans le domaine dela recherche. Elles aussi ont des stratégies variées, desmoyens importants, une audience élargie, autant d'atouts aveclcsquel l'onSTOM a maintenant à composer et par rapportauxquels il convient de se positionner.Ces inslilutions ont 6galement des mandats pr~cis parfoiscomplémentaires de celui dé l'ORSTOM mais I~ui peuventégal~menl le chevaucher. Il entre dans la straté~ie del'institut de prendre en compte ces mandats et d'établir avecces institulions des alliances visant à valoriser les effortsdes diff'renLes parties.

La réce~lf~~rise de conscience de ces prohi~~es au niveaueuropcien. La communaut' européenne accorde une parl croissantede son aide au soutien d'une recherche BU profit des pays envoie de développement â ·travers différentes procridures danslesquelles il est attendu un rôle iœportant Je l'ORSTOM,institution française. Etant donné son expérience dans cedom6ine. il est cn effet important que l'OR5TOM intègre danssa stratégie l'établissement de coopéralions avec lesinstitutions scientifiques des partenaires européens de laFrance de façon à participer d'une part à la constructiond·une europe scientifique et lui faire b6n~ficier d'outre partde son expérience originale.

L'iMauc de l'ORSTOM, c'esl i la fuis la prise en compte de cesvariaGles et contraintes dans la formulalion des slrat'gies etdes progr6mmes de recherche, ct le mes$age de qualiLé de c~s

r eche t· c h~ ~ CI u i son t con du i tes en par t en a ria t • non pas pOU rr~pondrc de fHçon conj~nclurcl1e aux exjgances dud ë v i'! l 0 P fi e RI e Il L mli i s pou r en t· i t~ h i 1" 1a con nais s a Il c: e s (: i t:! n tif i <1 uejndis[lunsable pcrrnetl~nt aux décidcur~ d~ s'~n~aner ~ur desbas es 5 0 l ide s dan s les v C) i cs i Il C e r t a i nc s t~ t c 0 mfi 1ex c s dud ~ v cIo PP men 1.•

HiH Di r 33 1 4.634.3752

Frnnce ct doit Hvoir valeurce roI C' fOlldemen ta 1 de 1e

perçu à so juste valeur.

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rr. POURQUOI ET COMMENT LA FAIRE C0N.NAITR!-?

Il est un devoir pour l'ORSTOM, en tant qu'institution, de faireconnaître son image dans la société. C'est un attente légitime d~

ses bailleurs de fonds, des feromes et hommes qui lui consacrentleur énergie, des institutions qui contribuent à ses missions etses succès, des partenaires et/ou "clients" qui comptent sur sesinlerventions el en attendent les résultats, de la société quies' t endroi t de" con nal t r e " e t de" s a v0 i r" a fin de pou v0 i t·

intervenir dans les choix éthiques stratégiques ettechnolol(iques.

Faire connaître cette image, c'est également contribuer à lavaloriser, c'est accepter de la soumettre à une appréciationextérieure et donc de la remettre éventuellement en question.C'est également un moyen interne de stimulation de :a rechercheet de reConnaissance que doit l'inslitution à ses agents.Valoriser et diffuser l'image de l'ORSTOM sont donc deuxfonctions essentielles de l'institution.

Les moyens et supports sont nombreux pour faire connaître cetteimage. Encore faut-il les identifier et les inscrire dans unevéritable stratégie institutionnelle de valorisation de larecherche reposant entre autres sur une politique de communica­tion el de diffusion r~pondant à des enjeux et des ob.iectifspr~cis qui sont de troi$ ordres:

Yll 0 b j cc tif ct e s Po ns -lb i lis a t: ion. Iles lessen Lie 1 en e f f et~'o~uvrur uu renforcement de la place que doit occuper lar' I~ che (" che dan s les pro C P. S sus d c d é ve 10 ? P e men l . l 1 ~ s L née e s S il irep (.1 U C (; e l a cl' t~ Il f a l r (~ C () Il n l\ i Lrel e 5 0 b j e c tifs, 1~ s mt; Lh Cl des e tIc sr"p.sultats paz' des ~ions de commulliqüion cnver'~ les décideurs~t l'opInion maiR il convient surtout de montrer ~ travers'cesactions quel peut-être l'apport de la recherche RU d~veloppemcnt.

Il convient ~nsuit(~ d(~ posilionner l'ORSTOM délllS c~ c1:.sposilif ctpour ce13 de perfectionner son image de marque. Le déficitd 1 i mil 1,e a (; tue 1 d t~ 1 ' 0 HSTOM est pré j udie i ab] ~ FI MI s cul e ni e n t àl'organisme lui-~ême m~is cigalement au r610 qu'il ~ à jouer~urr~s de ses partenaires,Une telle démarche est importante end'exemple dans les pays du Sud oùc' l~ (: h t:: r c hn n'e s t peu t - (1 t r e p8 sencor e

un objectif dr-: culture scient.ifigue. Avec ]'ougltl~ntation

5itnlficattv(~ des ~ni'IJfJaux culture ct de formAtion de:::populations, il devient possible et n~ccssaire de diminuer ledivur~~ ~ncien entre sciencp. cl 50ci6t~. Contribuer A la cu1luresei t'! n 1. i f i (1 ue pAr cl e sac t ion s d ' <l n i m~ t i 0 tl , de for mat ion t' L devu l ~ a r i ~ il t ion. con s t i tu c ft U j 0 urd' hui un~ C) I, 1 i Tf a rio n cl li mon cl (~ cl 0

la re<;h~rche envet's la société qui a beRClin d'ulle c()ml't·t::h~flsion

min i ln ~ ) <.~ cl e 5 no uv ellestec hn i Cl ue li pou r III i (! U X j u(! (~r d (~S (: ho i Xpol i l i que s 1 é con 0 III i Il U 0 set cul Lu or c 1s qui i Il t (~ r vie II ne Il t de p J u ~ e III.du~ di1n~ rln!'.l'rt Ry,:,t.i:mn c1~ V:·dl~llI"!;, nolrll moral:: (:t n(ll.r(~

e li vi Z' 0 Cl Il I~ RI t: nt,

M~I U• i ,--' 1 '?'?O-iJ6 --: 1 11:24

~o~U_(~Ct i f cl'.! n formfl. t i 0 n sc i enSJ..fJ9 uc 'e t _l§!~,IlE..i!Lu e. C' es te::effet une des taches premières des scientffiques de communiqu~r ~

leur propre environnement scientifique, les résultats de leur~tr~vaux, résultats primaires et synth~ses dlabor'es.C'est une ~tape indispensable dans le processus de recherche.n~cessaire à L'accumulation et au progrès des connaissances a~sein d'un même discipline d'une pHrt, mais qui a également pourbut de permettre le dialogue interdisciplinaire particulièrementimporlant lorsqu'il s'agit de recherche pour le développement.

L'information scientifique et technique est 'galement un desvecteurs important du transfert des connaissances, intervenant auniveau interfaces entre recherche et d~veloppement, recherche etinnovation technologique, recherche et produit. C'est ce qui vanourrir lez op~rateurs entre la recherche proprement dite et ses.. déb ouchés " .C'est enfin gr~ce aux produits de l'information sci~ntifique ettechnique qu'est rendue possible la necessaire accumulation desconnaissances par des outils modernes (bases de données, CD-ROM)qui permettent non seulement d'accumuler de cette informationmais ég~lement de la gérer (saisie, tr~itement et restitutionsélective ou normée).

IrI. VERS QUI LA DIFFUSER?

Outre les baillours de fonds qui ont b~soin dc cetta imA"e demarque de l'ORTSOM qui confirme le fruit de leurs engagemenls, et1l~~ ulilisateurs ou "(:li~llls potp.nticds" pour qui oc~uvrt'! l'OIlSTO~1

~t qui justifient sun ~xisLuncQ, il est fondamental de diffuserccll~ imo~c ou sein d~ l~ communaut~ scientifique d'un fRçnngén~rale et plus parliculi~rement Vers las partenaires.2.r:J ~.n.l. i f i fi U C s deI ' l n s t. i t. ut.. G' est u n !Il (1 yen cl ' <l ccc s à u il

part.t"IIt'riat de qU3lit.~ dont. l'ORSTOM a b~soin POUL" remplir saln i s ~ i (l n d<: l' C! (: h~ r Ch H S 1; i ~ n l. i f i <1 uc e n C Cl 0 Pc! raI ion .

r,'onSTOM est ~n efff:l, de. par' son slolut, le r·efl~t d'un~

politique gouvern~ment8Ie. ct donc chare~ de développer une~lr~trigie nationale d'~idc au d~veloppe~enl. Le partenariats<:iunlifiqup. est un U'orant. de qualité des 8<;tions d.e rp.cherçheduns la mesure ob il s'établit sur un consensus entre pArtenairesqui peuvent ne pus avoir les mimes motivHlions politi~ues.

Les partenaires scientifiqut'!s sonl donc des interlocuteursprivilt'!giés aVQC lesqucls l'Institut. vu pouvoir dûvc.1oppel- unIl i al 0 gu~ , V 0 ire und cS bot sei en tif i Il ue lui pe rIO C' t t :lll l. d' (\ C l~ () mpl i ravu<; succ~s sa vririlablu mission.

f":~ tOi 1~ 1,

Outl"e le bénéfice que peut rati:-er l'institution d'un(~ politiq"de par t en Q ria l b i en' " gé rée" , cet te mê ln r~ PCJ l i Ll que ~ sindispensable nu t~ansfart des connaissances qui est une d~~

exi~ences marnes d'une recherch~ en coopéraion. Le choix d~·

pat·tenaires associés t1UX <lctions de recherche (lU relftis de cu:.;actions devient alors d6t~rminant pour 13 réussite de cett r

politique.

Le partenariut est en effet une aventure parlD~cic dans laquellechacun doit savoir garder son identité en la mettant au p~ofit del'objectif commun, tout en respectant les visées de l'autre. Lesuccès de cette aventure dépendra de la qualit~ des contractant~

certes mais é~~lemcnt de la clarpté du contrat cn cc sens qu'iJne doit pas y avoir d'erreur sur l'identité du partenaire. C'esLpourquoi l'image du partenaire doit être parfaitement perçue,c'est à dir~ analysée en termes de compétences el d'objectifs.Son expression et sa diffusion sont donc une des clés du succèsd'une entreprise t~lle que celle de l'OnSTOM donl l'essentiel d~

l'activit~ esL bien de conduire des t"echet'cllcs en partenariat.avec les équipes et institutions scientifiques du nord et du SU~

au profit des pays en voie de développement.

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LE PARTENARIAT

19.JUN.90 15:51 No.008 P.O~

1

Au cours des dix dcmières année.'), le partenariat est devenu un enjeu symboi iquedans la volonté affirlllée par le gouvernement français de jeter les bases d'une nouvellecoopération entre la France et les PEO.

Le gl)Uverncmcnt français ~ voulait alors un acteur décidé en lutte pOUl' Wle

tr3nsformation de l'ordre politique et économique mondial et dénonçant une situation quifaisait des pays du "iers-Mond~ :

* des réservoirs de matières premières

,., des débouchés pour les excédents des pays industrialisés

• des débouchés pour les chômeurs de ces mêmes pays

... des champs d'expérimentation pour les nouvelles technologies

• des champs d'affrontement entre grandes puissances.

La recherche en coopération de." nit naturellement découler de la nùse en plaœ decette nouvelle politique à cette réserve près qu'il apparaissait indispensable d'y associer lepartenaire concerné afin de prendre en compte ses propres aspirations.

Enfin, si chacun s'accordait à reconnaître que la science n'est pas "neutre" on sedemandait comment négocier avec nos partenaires une politique de coopération pour larecherche et la fonnation qui n'impose pas obligatoirement nos capacités propres,produits de notre environnement technologique et culturel dominant au regard de cespartenaires? Quels sout les temles de cette coopération qui assure un transfert réel desconnaissances favorables au renforcement et au développement des ressourcestedUlologiques et culturelles des différents pays du Tiers·Monde.

Cette nouvelle polirique répe>ndAit à une triple nécessité:

... Iléce::;sité économique, pour le développement du Tiers-Monde

*nécessité politique et sociale: intensifier la lutte contre les disparités

• nécessité scientifique pour Wle plus grande ouverture des champs d'investigat.ioJ'let le développement des échanges d'idées.

Cette politique, fondée sur la notion d'intérêt réciproque doit prendre des fornestrès variables compte t~nu de la diversité des pays et de la nature de leurs besoins et semodifier en fonction de la propre évolution de nos partenaires et donc de leurs besoins.

Ainsi, il était dit: "les pays en développement revendiquent un autre dévelop­pement : un développement anto-centré et auto-entr~tenll, fondé sur la réaffmnation deleurs idenl ités culturelles et sur la réapropriation de leurs ressources, de leurs activitéséconomiques cl de leurs cultures techniques".

Et par ailleurs: "une coopération ne consiste nullement en ttansfelts, ni d'objets, nide pratiques, ni même de méthodes, mais de procédures exploratoires postulant en fail undialogue de civilisations. De ce dialogue, il n'est pas dit que les éléments soient tousprésents dans notre propre système. A moyen et plus encore à long tenne, c'est donc la

33 l 48473088'3rOM BONDY FAX: 33-1-48473088 19.JUN.90 15:51 No.008 P.03

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créativité de Ta pensée et de la recherche françaises, voire de la recherche fra.nçaise en toutdomaine, qui fournit la matière et suscitera la demande d'une coopération". (rapportBerque).

En cons~uence, la fonllation des chercheurs nationaux, sur place et à l'étranger;l'infonnation scientifique et technique, le développement des capacités nationales derecherche étaient préconisés ~ la plaœ des politiques de recherche-substitution. n semblaitainsi souhaitable de travailler dans les structures nationales de recherche sur desfinancements nWrtes, c'est à dire avec la participation de nos partenaires.

Soulignons au passage le rÔle "primordial" accordé aux sciences sociah~s cthWllaines pour "une meilleure connaissance du contexte humain, des identités cultur~lles,

de l'histoire ancienne ou récente des sociétés, des langues".

Le parten,aire éta.it identifié sous deux temles = le pays ou l'Etat avec lequel nouscoopérons dans le cadre de relations bilatérales elle partenaire "étranger" comme, parexempte, le~ pays de la CEE et tes organisations internat ionales tels les CIRA. Ladiversité de nos partenaires, déjà souligné, supposait Ulle diversification géographique etthématique de nos interventions dans les pays du Tiers-Monde et donc une ouvetture surd'autres pays, d'autres partenaires comme l'Inde ct les pays d'Asie du Sud Est.

Nos partenaires POlI! la recherche et la teclmologie SOllt aussi no~ clients pour nosproduits industriels, agricoles el pour nos services et il est utile de s'interroger sur lesr~pports entre ces deux modes d'intervention.

On s'est interrogé sur l'attitude des chercheurs vis-à-vis des régimes qui bafouentles Droils de 1'1 lomme ou qui préconisent des politiques de recherche "contraires auxintérêts des populations" pour savoir s'il pouvait êrre nos partenaires.

Une première question était alors posée : quels sont les besoins réels de nospartenaires et n'y-a-t-il pas llne contradiction entre besoins exprimés suivie de ç.:tteaffinnation : "une politique de recherche au service du développement ne peut ~tre

soumise ~ une politique de relations internationales".

Au fond, on peut se dcm.wder si, sur un autre mode, nous ne faisions pas en:.:oretes questions et les répon~es, décidant, peut-être même "scientifiquement", des besoinsde nos partenaires, forts cette fois de notre bonne conscience politique qui leur accof(hùt,symboliquement, une place centrale.

Une Question d'une brÛlante adualité

Le dépoussiérage opéré à propos du pat1enariat dans la période précédente esr vIteapparu COllune une pratique vo1<>ntariste et ambiguë au moment o~ une crise fInancièredramatique affeçt,\it les institutions nationales de recherche aussi bien en Afrique que danscertains pays d'Amérique Latine.

L'évolution glob,\le de la situation internationale accélérée dans les pays du Sud parla Inise en œuvre des pol itiques financières d'ajustement structurel préconisé par la rM1nous contrailll aujourd'hui à sortir de notre léthargie intell~ctuelle qui nous voyaittoujours conduite la m!me pol itique, en particulier dans nos relations avec les paysafricains, au prix de quelques modifications lexicales ou d'un nouvel habillage.

En ce sens, la projection dynanùque des intérêt~ économiques et technologiques dela Nation exige un regard d'autant plus aigu sur le mouvement du monde ct donc ladéteollinatiol1 de chou qui pèseront lourd sur notre polilique de coopération. Et il serait

~3 r 48473088:SrDM BONDY FAX: 33-1-48473088 19.JUN.90 15:51 No.OOa P,Ü4

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bien impnxdent de penser que bon gré mal gré, nous ,ùlon..c; continuer à faire ce que nousavons toujours fait.

Notre situation particulière en tant qu'Institut fait que nous devons fonnulel' noschoix, dégager les éléments de notre politique, produire en quelque sorte notre"nécessité" sachant anticiper sur les champs de la politique nationale qui nous concerne.Si le partenariat apparaît comme un choix politique stratégique du gouvernemeJlt, il nOLIsreste-en quelque sorte à le définir et l\ l'appliquer danc; notre secteur!

Plusieurs principes peuvent être dégagés qui concourent donc à une tentative dedéfinition de la Ilorion de partenariat.

• Cetle première idée d'abord, que ces modèles sont toin d'être uniques, en matièrede développell'ent, que te!: pays du Nord n'ont pas le monopole de leur construction etqu'il faut savoir engager là un débat avec nos partenaires le plus ouvert possible ens'appuyant sur t.outes les e~périences.

• Chaque paYR~ par son histoire. sa culture, sa posit.ion sl'lécifique est un pancnait'eparti(,"Ulïer et en ce sens offre des possibilités originales qu'il importe de cOIUlaître etd'exploiter.

• De plus en plus. dans nos relations avec les PED, nous serons amenés àintervenir en association, sous des Conues diverses, avec des partenaires européens.

• Les universItés du Nord représent.ent pour nous des parlenaires nécessaire~, aveclesquels nous devons construire des relations stratégiques bien identifiées dans laperspective de notre coopération scientifique avec les communautés scientifiques desPED.

... La dynamique du partenariat ne peut se bâtir que sur le terreau des relations entrechercheurs ou univel'sit.ùces, par une meilleure organbation de l'infonnation scientinqueet technique et des rencontres scientifiques de toute nature. 11 serait là aussi bienimprudent de croire qu'une seule décision politique ou administrative peut aboutir à un telré:mltat.

• Notre rôle principal, stratégique en tant qu'Institut de Recherche Scientifique estde garamir, la mise en œuvre ou le développement d'une Recherche Publique Nationalechez nos pt1l1enaires. à l'im.'\ge de celle que nous engageons dans le cadre nos propresinstitutions. Recherche publique nationale qui doit permettre l'accumulaLion desconnaissances indispensables à toute réflexion sereine sur les problèmes dudéveloppement économique et social.

• De la même maIù~re. nos partenaires, chercheurs ou universilaires doiventbénéficier des meilleures conditions possible qui sont celtes de tout chercheur dans tesinstitutions du Nord, cOl1dition~ indispensables, au plan moral. intellectuel et fmancier àla mise en œuvre et àla poursuite de tout travail de recherche.

lit Duns celte perspective. nous devons continuer à resserrer le tissu scientifiqueintcmational. en assurant J'émergence de véritables laboratoires~ dotés des m()yensnécessaires réellement ouverts sur l'extérieur, éléments dynamiques de réseauxscientifiques jnternationau.x et relais dans le développement des conununautésscientifiques nationales.

• Bnfill. il est fOl1ement souhaitable que nous fassions la place la plus large à nospartenaires d'U18 nos publications, nos médias, nos conférences etc. pour qu'ils puissenttémoigner, à leurlllanière, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils souhaitent, de leur différence etrenforcer ainsi le débat vigoureux que nous devons mener contre l'exdul)ion et leracisme.

;)3" 1 48473088:SrOM BONDY FAX: 33-1-48473088 19.JUN.90 15:51 ~·lo.008 P.OS

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Duelques problèmes au paSSieC.,.

A cette étape, il nous semble important de rappeler quelques difficullés, dontcertaines sont déjà bien identifiées, procédure indispensable si l'on veut se dorUler lesmoyens les plus concrets d'une politique dans ce domaine.

• La première concerne cette contradiction maintes fois soulignée entre lesstrllctures administratives de Recherche et le personnel chercheur, en particulier danl> ledomaine africain, Autant il apparait possible de travailler avec des individus isolés parrapport à leurs institutions d'origule, autant le septicisme semhle le plus lotal quand ils'agit des institutions chargées de mettre en œuvre les politiques scient.ifiques. Elles sontsouvent accusées de n'êt.re que des bureaucraties inopérantes, uniquement préoccupéesd'assurer la rept'oductioll des divers privilèges fInanciers ou sociaux de leurs dirigeants.Pourtant la mise en œuvre d'une poUtique de coopération, s'effectue l6galemCJll .par lecanal d'ulstitutiun de ce genre et il semble difficile de "désigner" nos partcnairesscientifiques sans pas..(jer par leI) organismes qui leI) hébergent.

li! La conduite d'une politique de coopération passe à l'évidence par l'établissementdes stratégies régionales qui doivent permettre de concentrer les moyens, de réunir lesmasses critiques en équipement et en personnel. de favoriser l'émergence de potcnt iets,selon les disciptine~, comparables à ceux qui existent dans les pays du Nord. Mais, laplupart du temps, chaque Etat concerné, lutte pour obtel\ÏI' l'installation du mêmedispositif à l'échelon national, lequel perdait alors sa fiabilité scientifique pour devenir unsimple gadget onéreux et inutile. Nous sonuues très loin d'être dans une phaseascendante de la coopération régionale; au contraire, la rechcrche scientifique symbole du"Progrès". de la lllodemisatiotl apparaît conune un 1ieu d'exercice pOlir tenter de confurterdes nations souvent encore très fragiles quand eUe n'est pas le lieu de l'expressionprivilégiée de certains confl its etlutiques ou religieux.

'" La mode est au partenariat! Tout le monde s'accorde pour voir là J'outilstratégique qui favorisera l'évolution de l'Institut sur le chemin d'une meilleure adaptationà l'ensemble du confe:xte international. Pourtant le doute reste très fort que cette politiquepuisse, au delà de la seule volonté politique, réellement s'appliquer. Si, peut~être, àéchéance de 10 ou 15 <lIts. entend-on dire! mais d'ici là qui va prendre le ri4ique...

'" L'Institut risque de devenir victime d'une perversion particulière des proct;durcsdu partenariat. Soit de la part des pays du Nord qui peuvent chercher à utiliser l'InstitutconUlle outil de pénétration dans un milieu qu'ils ne connaissaient pas. Soit de la flêU1 depays du Sud qui peuvent se reconunander du partenariat scientifique avec notreorganisme dans le but d'obtenir des fmancements internationaux qui seront affectés à detoute autre opération.

*Les centres ORSTOM en tant que structures administratives par toutes leslogiques qu'elles peuvent induire (centralisation des procédul'es et retranchem~~nt deschercheurs) sont en contradiction fonnelle avec une politique de partenariat qui doit aucontraire pour s'épanouir, bén~ncier d'une grande souplesse et surtout laisser la piace laprus large à l'initiative scientifique. Encore une fois, c'est le niveau scientifique qui doirêtre lJl stratégique.

l~'" La situal.ion de nO-8 collègues des pays du Sud est bien ~ l'image de la situation

économique de leurs pays. On peut dire que les différences de ressources varient de l ~L

15 et même de 1 à 20 entre des personnes qui souvent ont la même fonnation, descompétences comparables, et des besoins identiques. n est bien évident que ce problèmepèse d'une manière très lourde sur la question de partenariat et risque aussi dans certai.nscas d'aboutir à des forme') plus ou moins ouvertes de clientél isme.

,J~ .L LP'':+( .JUOO=(STOM BONDY FAX: 33-1-48473088 19.JUN.90 15:51 No.ooa P.06

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• De ",éme, il faut comp1er, avec l'inexistence, dans la plupart des Cl\.~, desystèmes d'.éValuation, pour les chercheurs dans les pays du Sud et quelquefois avec letrès faible niveau de fom1utîon. Ces deux éléments contribuent fortement à forger une~ige négative de nos partenaires.

... Le partenariat suppose que nous devons reclllter sous les (omles classiques,allocataires, boursiers divers etc. moins de chercheurs fnUlçaîs que de( chercheursnationaux.et que donc nous savons faire la balance entre la croissance du personnelscientifique français et l'aide apportée à la croissance des personnes scientifiquesnationaux.

Enfin disons pourtcrmjner que la notion d'intellectuel, de savant de meJlle que cellede démocratie se développent avec la transfonnation des PEn et que notre rÔle dans lepartenari.'Û et d'œuvrer, un tant soit peu, l cette indispensable m.aturation.

Des Propositions concrètes

En raison de son importance stratégique et de l'ouverture prospective à l'intérieurde laquelle te problème de partenariat se situe d'emblée. il est difficile de fonnule,r despropositions ~ ce seul niveau sans les articuler avec l'ensemble des éléments de lapolitique scientifique.

Nous formul~él.uunoinsun certain nombre de proposit.ions qui ltOus semblentévident$4et qui induisent donc des choix en temle de politique scientifique et defonctionnement administratif et financier de l'in~titution:

'" L'affinage de nos prior.it.és thématiques doit se faire par un repérage rénéchi etsystématique de nos partenaires actuels et possibles et par une identification donc deprogrammes conmlUJlS.

'" Compte tenu des complémentarités qu'elles représentent en tenne de partenariat,les options suivantes sont proposées:

* l'Afrique"'le Maghreb"'le Brésil• l'Inde"'la Chine... la péninsule indochinoio:;e'" les DOM-TOM et leur zone régionale

.. Le département ou l'UR représente le niveau stratégique de prospel~tivc,

d'intervention. de définition et de mise en œuvre en matière de prograIJune conjoint etdonc de partenariat.

'" Les Centres et Missions en tant que structures administratives sont totalementinadaptés à la mise en œuvre d'une politique de partenariat.

'" Il est souhaitable de résoudre une bOW1C fois pour toute. le problème du passag'~

du niveau scientifique (UR) au niveau coopération en ne COllcervant qu'une ~m~t(tructure ou programme çonjolnt corre8pondant ~ la mise en œuvre concrète: d'unR!9.grammc de recherche en coppérotiQn et en partenariat bien <Mfuti Par son cal~rier etp.lU se~ moyens.

"" i 4d4r5088IJRSrDI'tt BONDY FAX: 33-1-48473088 19.JUN.90 15:51 NO.008 P.07

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* Ces programmes conjoints dotés d'une personnalité légale représenteront aut'Ultde pôles scientif[ques, garantie de notre image scientifique et lieux stratégiques de notreactiviti.

'" Le niveau central ( Présidence et Direction) et les départements assurent lacohérence de l'ensemble de ces progranunes conjoints par rapport ~ la pol itiquesdentifique et l'évolution, compte tenu de l'avancement du travail dans la cadre de cesprogrammes, à. cette même pol itique scientifique.

'" Chaque pôle scienl.ifique reg.roupant un peu ou plusieurs programmes conjoinlsreprésente WI des aspects de l'apport original de l'Institut dans chaque domaine d'activitéscientifique ou pour chaque discipline ou groupe de disciplines concemés. Ainsi,rJnstitU:t se donne les moyens ~produite ses quali.fications scientifiques au !!Jyea\l 4~seS activités pI"OP~·

* Chaque pÔle est lin lieu de mobilisation, sur des objectifs qui nous sont propresde partenaires de la Recherche Nationale Française, européeJUlc ou autre, a qui nousoffTont la possibilité contractuelle de travailler da1ls le cadre de nos programmes.

.. Chaque pôle est un outil de coagulation de réscall~ scientifiques, point derencontre de partenaires du Nord et du Sud sur nos progranunes conjoints.

... Chaque programme conjoint est un outil de fomlation qui se développe àplusieurs niveaux :

'" fOflnation àla recherche par la recherche, dans le cadre de la mise enŒuvre des programmes.... Allocations de recherche... Contrat~ fonuation·insertion .... Bourses diverses.

". Chaque progranulle conjoint est l'outil d'une mobililé des chercheurs dans cesdemt sens.

*Mi~siolts de recherche... Participation à des colloques et congrès'" Accuen de courte durée pour les partenaires... Accueil de longue durée pour les partenaires

... Chaque programme conjoint fall l'objet d'un contrat liant chacun des membresdu programme et qui défmjt précisément la durée, le calcndrier, les publications prévues,le public recherché. L'Institut garantissant les moyens nécessaires évalués dans le cadrede ce contrat.

.. Les partenaires d'un programme conjoint ou d'Wl pôle scientifique sont, pour ladurée de la mise cn œuvre, associés au travail des instances et commissions qui assurentla vie scientifique de l'Instilul.

... L'instilut peut, dans certain cas, intervenir comme une siluple agence de moyens,sons le contrôle de chcrcheurs qui auront été désignés à cet effet.

J. LOMBARDJUill 1990

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-- ] OPERF'-ïEURS Pu6UcS FRANÇ/\IS 1

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~S id. Miols f-è.res Srrucrures inrer- Grands vichels EPS!' Universd.fs Col[ec.f"îvi'tis. épub. ~ ~I. 'mi()iSrérie({es' (l'lanGers terril-orl·ale.s

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Réunion PEO - SAHEL

Ouagadougou - Burkina-Faso

15-20 mai 1990

1. Objectifs.

Le but de cette réunion était une réflexion sur le PEO et plusparticulièrement sur le thème "Politique scientifique - Politiques régionales" (axes 1-2-3) :une étude de cas : le Sahel.

A partir de cette notion régionale, il s'agissait de réfléchir à tous les axesdu PEO (mardi 15 et mercredi 16) puis de présenter et discuter les conclusions avec leDirecteur Général (jeudi 17 et vendredi 18),

8. L'ORSTOM dans la société (axe 7).

Après une brève présentation de la genèse de cet axe, une discussions'engage sur ses différents thèmes :

8.1. L'Image de l'ORSTOM.

8.1.1. Globale: Il existe à rORSTOM une attitude généralement "rentrée" qui pourraitexpliquer le défaut de présence dans le macro et dans la globalité, De quoi a-t-on ledroit de parler ? De quoi parle-t-on ? De quoi s'autorise-t-on à parler ? Pour renforcerl'audience intellectuelle et morale de "Institut il faut sortir des connexions sectorielles, ilfaut prendre la parole (par exemple sur la déforestation), il faut accroître la capacité devisibilité - information.

8.1,2. Locale : Quelle présence ? Quelle audIence ? Quelle image ? Dans les pays duSahel. l'ORSTOM apparaît comme ayant une image de lieu scientifique fort, mais dontl'utilité n'est pas toujours palpable. Lieu scientifique, mals pas ouvert, secret qui nediffuse pas assez : "depuis le temps que vous êtes là, vous auriez pu faire quelquechose ...",

Problème des (gros) centres : L'effet de masse fait effet de structure eninduisant de l'auto-suffisance (Intellectuelle, sociale, relationnelle) par rapport à laquellel'extérieur (y compris le siège) apparaît comme un trein, une gêne, une entrave. C'est unmonde qui se suffit à lui-même. Il faut dépolariser les centres sur la "région".

Pour pouvoir parler et communiquer avec l'extérieur, il faut d'abord êtrebien informé sur soi-même et les autres implantations (circulation des rapports deconjoncture) et sur "ORSTOM en général (compte rendu des CS, des UR, etc...).

Il faut aussi promouvoir différentes activités :- Publications de vulgarisation et appliquées qui pourront être utilisées pour

initier des transferts.- A "Issue de chaque programme important. organisation sur place d'un

atelier de restitution des résultats.- Montage de cellules de vulgarisation (question - réponse),- Journées portes ouvertes (avec informations globales et Informations

spécifiques),- Des centres de documentation dans toutes les implantations (l'image

scientifique positive est ainsi entretenue au quotidien).- Montrer l'intérêt des recherches pour le développement.

2

8.2. Le partenariat <cf. § 4.6.3).

Dans ce domaine, les idées évoluent très vite et avancent à l'ORSTOM, cequi n'est pas le cas pour les relations avec les acteurs du développement.

8.3. Les acteurs du développement.

C'est un univers qui reste à explorer, celui des ONG mals aussi des servicestechniques. Ce sont les interfaces locaux.

La qualité d'une relation avec les ONG (il y en a par exemple 140 auBurklna-Faso) permet d'avoir une écoute attentive et précise des vrais problèmes à labase dans les pays. problèmes qui peuvent passer ensuite par le filtre de l'interrogationscientifique. Le retour des résultats en est facilité.

DG : L'objectif c'est comment faire passer les résultats de la recherchepour le développement. La transmission du discours scientifique ce n'est pas seulementla transmission des connaissances mals aussi la transmission de questions etd'Interrogations. C'est la traduction du message dans les deux sens.

Il faut organiser des réunions de concertation avec l'univers institutionnel:Comment nouer un dialogue pour arriver à distinguer trois types de questions :

- non scientifiques,- scientifiques connues,- scientifiques à répondre.

Il ne faut pas mettre le nez trop près de ces questions. Il faut se poserglobalement et sur longue période la question: Qu'est-ce que l'Institut a fait ou favorisépour ce genre de questions ; comment se posait-on les questions du développement il ya 20 ans? Sans doute de manière plus naïve que maintenant. Est-ce grOce à l'ORSTOM? La recherche, même si elle questionne mieux (villes, santé, milieux), n'a pas encoreapporté des résultats en termes de production (d'amélioration de la production). Il n'y apas de réponses flagrantes de la recherche. Il n'y a pas eu d'innovations productives. Siune réponse existe, on n'en organise pas l'expression. La recherche a des réponsesproductives, elle aurait pu par exemple éviter des erreurs. Il faut changer les termes descombinaisons productives. Ne pas chercher à faire des miracles mais favoriser lesinnovations par des recherches stratégiques.

... .....;...

3

4.6.3. Partenariat.

En suivant le fil de la réflexion sur les politiques régionales, une discussions'est engagée sur le partenariat :

DG : au niveau du partenariat :- Il faut clarifier à terme de 5-10 ans, de quelle façon l'ORSTOM peut et

doit trava1i1er dans des "pays pauvres", la situatIon se dégradant de plus en plus.- L'ORSTOM n'a pas à se mettre en avant dans les dispositifs scientifiques

nationaux - l'ORSTOM n'est pas assez important pour cela mais peut aider les institutionslocales.

- L'ORSTQM est sans illusions mais résolument tourné vers l'avenir. Lepartenariat est nécessaire, significatif sans être l'a et l'O. Comment travailler dans cespays au-delà de toute Idéologie ? Cette question induira dans la suite de cette réunionla question des transferts. Il faut faire du nécessaire et du significatif.

cameroun : A la base, l'ORSTOM aide à la programmation de larecherche.

- La coopération scientifique de la France se fait un peu en ordre dispersé(Enseignement supérieur - Université, CIRAD, ORSTOM. FAC ...).

- D'id deux ans, on arrivera peut-être à identifier au Cameroun certaineséquipes à condition qu'elles soient assurées d'une certaine pérénnité. Au départ, l'aideà ces équipes a eu lieu de façon un peu désordonnée, mais les équipes structuréespourront plus tard être soutenues (bilatéral et multinational), Ces structures seraient alorsdes pôles régionaux.

Niamey : Les structures nationales sont déliquescentes. Il faut favoriser laformation mais aussi faire émerger une structure africaine de recherche transnationale.Cependant, cette structure sera toujours tributaire des financements du Nord. Laformation intégrée doit continuer à former des chercheurs même si "avenir est incertain.LiORSTOM ne peut-il pas recruter pour la durée d'un projet des chercheurs sur une grilledifférente, adaptée aux réalités du pays. (Recrutement local de chercheurs).

DG : Il faut que l'ORSTOM ait un statut non ambigu dans les pays où on setrouve dans le cadre de la recherche, d'où les accords cadre, équivalent à un accordd'établissement associé à des accords particuliers. On y Incorporera (peut-être d'ailleursce sera une condition d'acceptation) les moyens pour que les scientifiques puissenttravailler (formation à la recherche, formation insertion, contrat d'association). On nedonnera que des soutiens de programmes mais pas de salaires.

YG : Notre démarche scientifique est animée par une curiosité de"extérieur. On veut enfermer les scientifiques dans notre propre système. Si on prend desscientifiques locaux en les payant moins, cela peut se justifier. Le problème est laconfrontation et l'ouverture à l'Afrique, où il y a peu de candidats.

DG : Pour les chercheurs nationaux, le chapitre 644 peut être adapté aurecrutement de chercheurs après adaptation des grilles, associé à une évaluationextérieure, conduisant à un débouché sur l'européanisation.

Une autre solution : des contrats à durée déterminée (CDD) sur grillesnationales (= 644 bis).

Plus loin, la FIRA (postes + CDD). Les demandes vont s'accroître et cequ'on fait actuellement n'est que symbolique.

4

Au conseil scientifique. on peut nommer 2.3 voir 4 représentants des paysdu Sud, mals mettre 2 représentants face à 30 scientifiques du Nord ressemble un peu àun alibI. Dans les propositions faites au MRT. Il y aura 1 ou 2 représentants du Sud,travaillant d'ailleurs dans des structures régionales ou internationales.

YG : La démarche scientifique est une démarche de curiosité à l·extérieur.Or. là. on enferme les gens dans une relation strictement ORSTOM. Internationaliser. oui.mais problème des confrontations par exemple entre un chercheur togolais expatrié etun chercheur togolais non expatrié. Pour des communautés scientifiques ouvertes. il fautdes Intégrations dans le corps ORSTOM et aussi des COD locaux et des COD grilleschercheurs ORSTOM. plus des contrats COR (Contrats Détachement - Réinsertion). Il faut yaller progressivement en expérimentant des formules à 3-5-10 ans.

DG : Il faut des signes et des formules juridiques de multinatlonalisatlon (sic' est par exemple un ORSTOM européen).

JYM : Il y a deux arguments volontaristes : la génération actuelle. dans lacrise. risque d'être sacrifiée. C'est une génération qui doit être formée. qui elle-mêmepourra en engendrer une autre.

La France est considérée comme un pays qui a laissé. après lacolonisation. des structures intellectuelles et scientifiques insuffisantes en ayant surtoutpratiqué la recherche - substitution. à la différence des anglais qui ont laissé desstructures universitaires beaucoup plus efficaces.

INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUEPOUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION

JOURNÉES D'ÉTUDES4-5-6 septembre 1990

PEO - DOCUMENT D'ÉTAPE

SYNTHÈSE DE L'AXE 7

L'ORSTOM DANS LA SOCIÉTÉ

Juillet 1990

la responsabilité du Président et duce groupe de travail s'est organisé en

INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION

AXE 7

L'ORSTOM DANS LA SOCIETE

Deuxième convergence des 4 et 5 juillet 1990

Placé sousDirecteur Général,trois sous-groupes

un sous-groupe "image de l' OR5TOM", animé par FrançoisVICARIOT,

. un sous-groupe "partenariat", animé par Jacques LOMBARD,

. un sous-groupe "acteurs du développement", animé par EmileLE BRIS.

Chacun de ces sous-groupes a élaboré des documentsde travail, qui sont joints à ce rapport destiné à présenterleurs conclusions sur la communication externe et l'image del'ORSTOM.

Mais il est nécessaire de rappeler d'abord ce qu'aété l' histoire de ce groupe de travail, car elle estinstructive.

1 - ONE GENESE DIFFICILE.

1.1 - Dans une première intervention, lors de l'ouverturedes "journées de Septembre 1989, le Président avait ditceci:" J'ai l'intention d'aider l'Institut à préciser son imagede marque, à se faire plus et surtout mieux connaître, nonpas tant du grand public que des milieux scientifiques,politiques et administratifs, associatifs qui sont concernéspar le développement. C'est pourquoi nous avons créé unecellulle de communication ... " Dans son discours de politiquegénérale le Directeur Général retenait la visibilité et lalisibilité de l'organisme comme devant être la 8èmecomposante du PEO.

./.

213. rue La Fayette· 75480 Paris cedex 10· Téléphone (1) 48.03.77.77.· Télex ORSTOM 214627 F

2 .

Ainsi, l'axe II des prem~eres esquisses du PEO,·datées du 26 septembre, prévoyait-il un thème "environnementsocio-économique et culturel", dont le Président et leDirecteur Général prenaient la responsabilité, avec lacellule de communication.

Il est très vite apparu qu'il fallait prévoir un axesur la communication interne qui avait été omis. Il futconfié à Jean-Yves MARTIN (Relevé des conclusions du Comitéde suivi des 9 et 10 octobre 1989). Il apparut aussi quel'axe environnement de l'Institut devait être "mûri", afinque sa définition soit approfondie et les participants à laréflexion mieux identifiés.

Le document "Esquisses du PEO" du 23 octobre 1989,enregistrait le progrès de la réflexion. A côté de l'axe"communication interne", apparaissait un autre axe portantsur "l'ORSTOM dans la société", avec les précisionssuivantes: "la réflexion portera sur l'image de l'ORSTOM etles démarches de sensibilisation et de mobilisation à meneren direction des différentes composantes de la sociétéfrançaise et européenne, vis-à-vis de la recherche pour ledéveloppement". Ces deux axes "à contenu de communication"étaient regroupés sous le thème "Une image pour l'ORSTOM".

1.2 - Bien évidemment, le Président et le Directeur Généralne se sont pas adressés à eux-mêmes des lettres de mission,mais lorsqu'il a été question de réunir la cellule decommunication en groupe de travail sur cet axe, il estapparu que si l'on voulait obtenir une participation à laréflexion qui aille bien au-delà des instancesinstitutionnelles, un groupe de travail spécifique devaitêtre constitué. Acceptèrent d' y participer: Emile LE BRIS,Abdelkader SID AHMED, Marie-Claire PETIT PERRIN, Henri POUPON,Yvon MERSADIER, François VICARIOT, Jacques RICHARD, JacquesCLAUDE et Jacques LOMBARD, le Président et le DirecteurGénéral ayant décidé de participer aux travaux du groupe,mais de ne pas les diriger.

Ce bref rappel du mûrissement de l'axe communicationexterne prouve qu'il a fallu quelque temps pour quel'objectif de cette composante du PEO, pourtant clairementafiché lors des journées de septembre 1989, "préciserl'image de l'ORSTOM, assurer la lisibilité et la visibilitéde l'organisme", trouve sa définition et sa place dansl'élaboration du PEO.

./ .

3.

1 . 3 - Le travail du groupe.

Le groupe s'est réuni la prem~ere fois le 19décembre, sous l'intitulé "Groupe Image de l' OR5TOM dans lasociété", proposé par le Président dans sa note préparatoiredu 14 décembre, qui faisait la fusion entre l'intitulé du3ème thème du PEO et du 2ème thème de l'axe. Ainsi, cettenote plaçait délibérément les travaux du groupe sur leterrain de la communication externe puisqu'il y était traitéde la nature du message à transmettre, de la nécessité de lefaire pour l'Institut, de la cible du message. Cette note netraitait pas en revanche des supports à mettre en oeuvre.

Cette note et les débats auxquels elle donna lieufirent tout de suite apparaître que l'OR5TOM avait ou devaitavoir des rapports privilégiés avec deux groupes depersonnes et/ou d'instituts qui sont en tout premier lieules partenaires du Sud de la coopération scientifique et lesacteurs du développement .

En effet, la valorisation sociale des travaux del'Institut débouche sur les acteurs du développement, et laformation d'une image de l'OR5TOM implique la prise en comptedes principaux partenaires de notre coopération scientifiquedans les pays en voie de développement. Jacques LOMBARDinsista beaucoup, en effet, sur l'exigence pour unerecherche en coopération de se préoccuper des partenairesdes pays en voie de développement. Aussi, lors d'une seconderéunion, le 8 janvier 1990, fut-il décidé d'organiser letravail du groupe en trois sous-groupes, l'un pour l'image,le second pour le partenariat et le troisième pour lesacteurs du développement. Ainsi à ce niveau de réflexion, lethème principal et englobant de l'Image de l'OR5TOM setrouva-t-il coupé en trois.

1.4 - Le groupe de travail s'est réuni en séance plénièreles 6 mars et 21 mai 1990. Le 6 mars il a pris connaissancedes notes de François VICARIOT sur l'image de l'ORSTOM, d'unbilan rapide de Jacques LOMBARD sur la notion de partenariat.Il se réunit à nouveau le 21 mai.

1.S - Sur quoi tout cela a-t-il débouché?

- En juin 1990, Jacques LOMBARD a rédigé une note qui montrel'importance du partenariat pour le présent et le futur del'OR5TOM, ainsi que les questions qu'il pose en termes destratégies et de comportement. Cette réflexion, née à partirde celle sur la communication, interpelle en fait tous lesautres axes et tous les autres groupes de travail du PEO .

./ .

4.

- La réflexion très ouverte amorcée en janvier 1990 parEmile LE BRIS, sur l'Institut et la société, n'a pas débouchésur les acteurs du développement. Sans doute parce que lesacteurs du développement ont été pris en compte par l'Axe 3"production scientifique et transferts" aux travaux duquelparticipait aussi Henri POUPON.

Toutefois, une typologie "des acteurs du partenariatdans la recherche en coopération" proposée par Emile LE BRIS,a permis de faire avancer la réflexion, puisque ceux qu'ilappelle "les acteurs du partenariat" dans la recherche encoopération, sont en fait les acteurs du développementopérateurs publics, privés, français, étrangers,internationaux, du Nord, du Sud ... pas question de partenai­res scientifiques ... Il est apparu indispensable de fixer lesens donné aux mots de partenaires et d'acteurs dudéveloppement.

- Enfin, le rapport de François VICARIOT contribue à laréflexion sur "l'image de l'ORSTOM", en répondant aux troisquestions Quelle image ? Comment la valoriser et laperfectionner? Vers qui la diffuser? L'image proposée parFrançois VICARIOT intègre l'identité scientifique de l'ORSTOM,définie par rapport à la zone intertropicale et finaliséepour le développement, et le partenariat avec lespartenaires scientifiques des pays en voie de développementavec lesquels l'Institut coopère au sud, en l'élargissantaux coopérations avec des partenaires scientifiques du Nord.

2. - LES CONCLUSIONS.

Il est maintenant possible de proposer un certainnombre de conclusions à l'ensemble des groupes de travail duPEO, dont certaines devront être reprises, utilisées par euxet incorporées à leurs propres travaux.

1ère conclusion : Le partenariat.

Ce thème peut être considéré comme un thème majeurqui concerne tous les autres axes.

Chaque axe doit réfléchir, s'il ne l'a déjà fait, àce que l'obligation de mener nos recherches avec despartenaires des pays en voie de développement, dans leursstructures, avec leurs chercheurs, sur des programmescommuns ou auxquels ils participent, implique de changementdans nos comportements et nos procédures.

Le choixpeut pas ne pasrecrutement, envolontaires durecherche et sur

5.

d'une recherche faite en partenariat neavoir d'incidences sur notre politique departiculier pour les techniciens, lesservice national,les allocataires de

la communication interne et externe.

Il faut que nous sachions quelle place l'Institutdoit faire à ses partenaires dans son fonctionnement interneet dans ses rapports avec l'extérieur, en particulier en cequi concerne l'IST, les transferts et la valorisation. En unmot: comment vont-ils vivre dans notre maison, comment va-t­on vivre avec eux?

2ème conclusion: ~es acteurs du déve~oppement.

Les rapports avec les acteurs du développementdoivent être entièrement repris par les quatre premiersaxes. Car les acteurs du développement ne peuvent pas êtreuniquement considérés comme des consommateurs d' IST ou descibles de comunication. Ils doivent être présents en "amont"de la recherche, selon des formes à inventer, de même quel'Institut peut se situer lui aussi en "amont" de leurschoix lorsqu'ils s'interrogent sur l'opportunité d'unepolitique. Ils doivent être associés à la conception et àl'initiation des programmes, ainsi qu'à leur valorisation.C'est une des exigences d'une recherche utile, utilisableet utilisée pour le développement.

3ème conclusion ~ 1 image de ~'Institut.

On a coutume de définir l'ORSTOM en distinguanttrois fonctions qui sont celles d'un Institut scientifique,faisant de la recherche pour le développement, pratiquantcette recherche en coopération. Si pour l'analyse, cesfonctions peuvent être distinguées, elles ne peuvent êtredissociées l'une de l'autre, car en réalité, elles sontintégrées .En termes de communication, l'image de l'ORSTOMdoit donc être une et non la juxtaposition de trois images.Il faut qu'à tout moment, l'ORSTOM donne une image unifiée deses trois missions et qu'il rende compte de lui-même en destermes identiques, à l'intérieur et à l'extérieur.

3 - QUELLES PROPOSITIONS ?

Au-delà de ces conclusions générales, qu'est-ilpossible de proposer pour bâtir la politique decommunication externe de l'Institut?

6.

Celle-ci peut s'ordonner sur deux pistes :

al une meilleure utilisation de la panoplie desoutils traditionnels :

- des documents institutionnels sur la mission del'Institut, ses programmes, sa politique, sesréalisations aussi bien au niveau de l'Institut, quedes départements et des UR. (plaquettes, rapportsannuels, films vidéo, etc.)- des documents de valorisation scientifiquesynthèses, fiches, expos i tions, revues visant despublics non scientifiques;

des événements colloques, conférences,séminaires, réceptions. Il revient à l'Institutd'organiser des manifestations, de créer desévénements qui nous permettront de rendre compte dece qu'il fait, et de ce qu'il est. Le cinquantenairede l'Institut, fin 1994, peut être un de cesévénements majeurs qui confortent l'identité del'ORSTOM et contribuent à imposer son image àl'intérieur et à l'extérieur.

bl La mise en oeuvre d'outils nouveaux.- un réseau d'anciens élèves avec annuaire, bulletinde liaison, des facilités pour l'accès à certainsservices de l'ORSTOM;- une association des amis de l'ORSTOM, tournée versle mécénat scientifique, social et culturel ;- un recensement systématique et prévisonnel, à 18mois, de toutes les manifestations scientifiques ounon scientifiques intéressant les pays en voie' dedéveloppement, nos partenaires, le développement;- un fichier vivant et exploitable de nos corres­pondants publics et privés, scientifiques et politi­ques, français et étrangers;

Cette politique exige que l'ORSTOM se dote des moyensde sa mise en oeuvre

Deux questions doivent être posées:- Faut-il un responsable de la communication, placéauprès du Président et du Directeur Général,exécutif en quelque sorte de la cellule decommunication actuelle ?

Faut-il faire appel à un cabinet spécialiséextérieur pour appuyer la cellule etlou leresponsable?

7 .

Enfin, trois exigences doivent être affirmées

la communication externe est une mission àlaquelle chacun doit concourir, chaque instanceparticiper -département, mission ... -ce qui n'est pasencore le cas;

les chefs de centre et les responsables desmissions extérieures, ont un rôle particulier àjouer dans ce domaine: il devra leur être préciséet confirmé;

l'Institut se doit de pratiquer une politique deprésence très active auprès de multiples organismestravaillant pour le développement, dans les pays envoie de développement, soit en participant à leursinstances de réflexion ou de décision, soit enparticipant à leurs travaux, séminaires, réunions,publications.

En concJ.usion, l'image de l' ORSTOM, comme l'a très bien ditFrançois VICARIOT, "c'est essentiellement le reflet de sonstatut, de son mandat, de sa stratégie, de ses moyens et deses résultats". En celà l'image est passive, car elle estune résultante. Elle récapitule ce qui a été fait. Mais ellen'est pas que cela, car en rendant lisible la mission etvisibles les résultats et le fonctionnementde l'Institut,elle joue un rôle actif : elle interpelle sur ce qui reste àfaire. Elle peut être alors un moteur, un aiguillon. C'estpour cela qu'elle est perçue parfois comme importune etdérangeante. C'est aussi pour cela qu'elle est nécessaire.

Michel LEVALLOIS