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Page 1: PDF Reducer Demo version 69.pdfPharmafrica Expo 2017 - Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody. Jeudi 12 octobre 2017 : Africa Cyber Security Conférence 2017 - Radisson Blu à Port-Bouet
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2 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 3Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017Focus

Foc

uséditoOrthodoxie

Plus qu’un hommage à d’illustres serviteurs de la nation, l’appel aux anciens généraux pour réfor-

mer l’armée sonne comme un aveu d’échec dans la gestion des mutineries successives. Il est aussi un désaveu de l’œuvre des autorités ayant eu en charge la gestion de ce dossier, l’un des héritages les plus lourds de la crise post-électorale. Il fallait de l’expérience militaire, de la compétence politique et du doigté sociologique pour relever un défi aussi immense. La décision du gouvernement est surtout l’expres-sion d’un réalisme dans la refondation d’une armée, dont certaines compo-santes ont rompu avec le devoir de réserve attendu d’elles. L’objectif im-médiat est de revenir à l’orthodoxie mi-litaire faite de respect de la hiérarchie, d’obéissance, de défense du territoire et donc, par extension, de protection des populations civiles. Toutes choses que l’histoire récente avait rendues impossibles du fait de l’origine de la majorité de ceux qui constituaient les forces de défense et de sécurité. Le recours aux officiers généraux passés à la deuxième section pose aussi des questions sur la conduite du proces-sus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et de celui de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS). N’est-on pas allé trop vite en besogne ? N’a-t-on pas manqué de rigueur dans le recrutement d’indivi-dus qui étaient certes de bons com-battants dans une rébellion, mais non rompus aux exigences d’une armée disciplinée, qui a son code d’honneur et ses bonnes manières ? Le gouver-nement, dans un double effort pédago-gique et politique, est assurément à la recherche de modèles dans l’art d’être militaire et surtout dans la création de perspectives de carrière pour ceux qui veulent se mettre au service des inté-rêts supérieurs de la nation. L’engage-ment des officiers généraux à rester au service de l’Etat va dans la droite ligne de cette fidélité à leur serment. La ga-geure est de transmettre un tel idéal à la nouvelle armée que l’on veut porter sur les fonts baptismaux, avec comme préalable de séparer la bonne graine de l’ivraie. KHODO

RENdEZ-VoUS

C’est le nombre de personnes ayant fui les violences intercommunautaires dans la région de Guiglo depuis le 26 septembre, date du déclenchement des heurts entre populations Guéré et Baoulé.

3 000

LA PHoto dE LA SEMAiNE

Pris dans la fusillade à Las Vegas le 2 octobre, des Américains se cachent comme ils peuvent afin d’échapper aux balles du tireur. Bilan 59 morts et 527 blessés.

LE CHiFFRE

Pharmafrica Expo 2017 - Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody.

Jeudi 12 octobre 2017 :

Africa Cyber Security Conférence 2017 - Radisson Blu à Port-Bouet.

Mardi 10 octobre 2017 :

Salon Africain des assurances à La-trille Event - Cocody.

Du jeudi 5 au samedi 7 octobre :

Spectacle « Kids United » au Palais de la Culture de Treichville.

Samedi 7 octobre 2017 :• « Les entreprises doivent sans cesse être dans la recherche de performances. Il est important d’être à l’écoute de l’innovation. » Parfait Kouassi, pré-sident de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire le mardi 3 octobre.

• « Avec leur conduite irresponsable, ils peuvent même mettre en danger la stabilité de la Catalogne et de toute l’Espagne. » Le Roi d’Espagne Felipe VI, le mardi 3 octobre.

• « Il faut avoir de l’ambition noble de faire quelque chose de positif, car un entrepreneur doit avoir une vision or-ganisée et structurée. » Jean Claude Brou, ministre de l’Industrie et des Mines, le 3 octobre.

iLS oNt dit...

Le sénateur des Yvelines, Gérard Larcher, 68 ans, réélu le 2 octobre à la présidence du Sénat français pour la troisième fois.U

P

Le principal opposant à Vladimir Poutine, Alexei Navalny, condamné le 2 octobre à 20 jours de détention pour avoir appelé à des manifestations non autorisées dans la ville de Nijni-Novogo-rod, à 400 km de Moscou.d

oWN

UN joUR UNE dAtE6 octobre 2005 : L’Union africaine se prononce pour le maintien à la présidence de Laurent Gbagbo après le 30 octobre et la nomination d’un Premier ministre de transition. La décision est approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU.

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4 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 5Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017

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Sidiki Diakité, en vue de faire un adressage complet et de réfléchir à une synergie d’ac-tions pour réduire la montée en puissance du phénomène des enfants délinquants, et par ricochet assurer la quié-tude aux populations abi-djanaises. « Le problème ne peut être résolu que sous l’angle sécuritaire, toutes les structures ont leur part à jouer », a fait savoir M. Toh Bi. Annonçant dans la foulée que les rencontres seront per-manentes entre les différents ministères et les mairies pour asseoir une approche globale de lutte contre cette crimina-lité juvénile, qui s’étend peu à peu aux autres villes du pays.

Trouble-fête Ils ne déco-lèrent pas depuis que cer-tains d’entre eux ont touché des primes de guerre s’éle-vant à 17 millions pour cha-cun. Les ex-combattants démobilisés qui soutiennent vivre une situation financière intenable, restent un boulet au pied des autorités ivoi-riennes. Le lundi 2 octobre, certains d’entre eux se sont fait entendre à Man, dans l’ouest du pays, mais aussi à Bouaké. « Personne ne nous considère, nous sommes négligés. Ceux qui ont com-battu comme nous et qui ont été recrutés dans l’armée ont eu 17 millions récemment et nous rien, nous ne sommes pas d’accord. Nous atten-dons toujours nos 18 millions de francs CFA ! », lançait Julien Kessé, le porte-parole de ce nouveau mouvement. Dans un dialogue de sourds avec le gouvernement qui campe sur sa position de ne plus « avoir de l’argent à verser à des ex-soldats », la situation de ces derniers demeure une bombe à retar-dement qui pèse sur le cli-mat social ivoirien et pourrait s’inviter à tout moment dans le débat politique déjà forte-ment secoué par les contra-dictions au sein de l’alliance au pouvoir depuis 2011 et la préparation de l’élection de 2020.

Après la fin de la crise politico-militaire en 2011, le climat sé-curitaire n’avait jamais été autant tendu durant presqu’une année entière. Suite aux pressions de militaires mutins en janvier et en mai, le pays fait face depuis le mois de juillet à des attaques de commissariats, et à une montée en puis-sance de la violence urbaine attribuée à des « enfants en conflits avec la loi. » Dans cette atmosphère déjà tendue, les forces de l’ordre ont annoncé, le 27 septembre dernier la découverte d’une cache d’armes en plein cœur d’Abidjan. De quoi inquiéter les habitants de la capitale économique, confrontés à des opérations de rafles générales régulières et de descentes musclées de la police à la recherche de fu-moirs dans certaines communes. Le tout couronné par une sortie récente des ex-combattants qui réclament toujours des primes au gouvernement ivoirien. Cocktail Molotov, pour une année 2017 qui n’a pas encore fini son cours.

OuakaltiO OuattaRa

Les autorités ivoi-riennes ne tarissent pas pour autant d’éloges pour le sys-

tème sécuritaire mis en place depuis 2011. Le départ des troupes de l’Organisation des nations unies (ONU) en juin dernier a également apporté de l’eau au moulin de ces derniers, conférant à la Côte d’Ivoire un statut de pays stable et en sécu-rité. L’entrée du pays au Conseil de sécurité, célébrée presqu’avec faste, cache pourtant mal une insécurité presque quotidienne dans les rues d’Abidjan et amplifiée par les réseaux sociaux. Les évènements d’insécurité se suivent et s’entrechoquent depuis le début de l’année. Après les mutineries, la Côte d’Ivoire fait face désormais à des attaques de postes de sécurité. Cinq enregistrées en trois mois. Et les agents de force de l’ordre doivent faire face au phénomène des enfants en conflit avec la loi baptisés « microbes », contre qui les « opérations éperviers» s’intensifient et se multiplient sans pour autant parvenir à y mettre fin.

Epée de Damoclès École de police de Cocody, Azaguié, Fresco, Adzopé, Songon et dernière en date, Abobo. Les attaques sporadiques se suivent avec presque

le même mode opératoire. Principale cible, les com-missariats et les brigades de gendarmerie. Abidjan n’a pas tardé à pointer du doigt des exilés proches de l’ancien régime de Laurent Gbagbo contre qui le gouvernement annonce d’ailleurs des man-dats d’arrêt. « Pour l’instant ce n’est pas encore le cas », révèle une source judiciaire, « les preuves continuent d’être collectées et la jus-tice veut monter un dossier solide avant de réclamer les instigateurs qui sont hors du pays », précise cette source. Après plusieurs arrestations,

des armes saisies, parfois abandonnées, une source sécuritaire pense que l’at-taque du commissariat du 34ème arrondissement n’est pas liée aux précédentes. Il s’agirait selon ce gradé de la police nationale, de « l’œuvre de gangsters à la recherche d’armes à feu. Une thèse que soutient sa hiérarchie, qui a intensifié sa présence dans la commune d’Abobo, mettant aux arrêts plusieurs chefs syndicalistes avant de les libérer quelques jours plus tard. « Complicité ou dysfonctionnement ? », s’in-

terroge le spécialiste des vio-lences urbaine Herman Cri-zoa, qui déplore une « crise institutionnelle » et s’étonne du laxisme des autorités judi-ciaires et sécuritaires face aux armes qui circulent et aux at-taques qui se multiplient.

Cache d’armes ? Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le foyer des jeunes d’Adjamé, occupé depuis avril 2011 par des soldats des ex-Forces armées de Côte d’Ivoire (FRCI) et des démobi-

lisés, est resté le seul « camp illégal » depuis lors. Ce camp situé à la frontière séparant la commune d’Adjamé de celle d’Attécoubé participait jusqu’à récemment au main-tien de l’ordre dans la com-mune d’Attécoubé. « Nous avons toujours travaillé en in-telligence avec le commissa-riat du 10ème arrondissement et la brigade de gendarme-rie d’Attécoubé tant dans le démantèlement des fumoirs que dans le lutte contre les microbes », nous a lancé un soldat de l’armée ivoirienne qui a servi dans ce camp de

fortune trois ans durant avant d’être affecté à une unité ré-gulière. Quand des militaires présentent cette base comme un « gymnase désinfecté ser-vant de cache d’armes », il s’indigne et pense plutôt que « c’est de la poudre aux yeux de la hiérarchie militaire », avant de préciser que les sol-dats ou démobilisés encore présents dans cet endroit étaient bien connus de l’État-major. « Les armes que nous avions dans ce camp de for-tune étaient enregistrées au

niveau à l’Etat-major qui nous a toujours fourni une ration alimentaire », tranche-t-il. Un démobilisé qui continuait de fréquenter ce lieu pense plutôt qu’il s’agit d’un simple conflit d’intérêts. « Lacina Bamba, dit commandant Barbu, a régné sur cet espace et est malheu-reusement décédé en juillet dernier. Depuis sa mort, nous sommes dans le collimateur de certains militaires qui sou-haitaient le démantèlement de cette base », explique ce der-nier, qui révèle qu’il n’y avait que « trois kalachnikovs, un talkie-walkie, un ordinateur

La question sécuritaire préoccupe au plus haut niveau les autoritésivoiriennes.

’’Le problème ne peut pas être résolu que sous l’angle sécuritaire, toutes les structures ont leur part à jouer dans cette lutte.

SéCURité : AbidjAN REtiENt So N SoUFFLE

C’est un drame incompréhen-sible. Quand vous prenez une commune comme celle de Yopougon, vous voyez que les microbes opèrent par zone. La drogue est vendue par zone. On n’a pas besoin de trois « Opérations épervier » pour éradiquer ce phénomène. Décembre approche. La crimi-nalité prendra de l’ampleur. Il y aura aussi forcément de nou-velles formes de criminalité et il faudra une lutte sérieuse.

3 QUEStioNS À

Il faut prendre des disposi-tions pour avoir au moins un périmètre de sécurité et un appui extérieur, surtout que les policiers sont peu armés. Nous sommes dans un contexte à plusieurs inconnues, avec de plus en plus de méconten-tement, des prisonniers de guerre, des réfugiés, le procès Gbagbo, des contradictions internes. Tout cela met à mal le système. Si des dispositions sérieuses ne sont pas prises, on peut s’attendre au pire à n’importe quel moment.

Spécialiste des violences urbaines

Dr. Herman CrizoA

1 Comment appréhen-dez-vous les attaques

des commissariats ?

2 Quelles dispositions devraient être prises,

de votre point de vue ?

3 Comment expliquez-vous la persistance du

phénomène des microbes ?

Il est paradoxal de consta-ter que les commissariats et les brigades de gendarme-rie, censés nous protéger, fassent l’objet d’attaques et qu’aucune politique crimi-nelle liée à cela ne soit adop-tée. Pourtant, ces attaques menacent la sureté de l’Etat, d’autant qu’après la longue crise que nous avons connue, le pays souffre encore de dys-fonctionnements au niveau sécuritaire.

et un véhicule militaire » Loin de l’arsenal militaire présenté aux caméras et journalistes mobilisés le 27 septembre dernier pour présenter « une cache d’armes. » Une violence qui en cache une autre Comme s’ils avaient perçu un dysfonc-tionnement au niveau des services de sécurité, les enfants en conflits avec la loi qui avaient fait profil bas depuis l’opération Epervier 2, lancée début juillet, ont re-pris du « service », encoura-gés en cela, selon certaines sources, par des syndicats qui contrôlent les gares rou-tières. « Il faut fragiliser les chefs syndicalistes, détruire les fumoirs et démanteler les

zones de prostitution », pré-conise un officier militaire. Ce dernier, ex-membre d’un syndicat de gare routière, explique que la bataille pour le contrôle de ces endroits, favorise les réseaux de délin-quants et permet « aux chefs de garder le contrôle sur des jeunes délinquants qu’ils utilisent pour accroitre leur influence. » Partageant cette thèse, Herman Crizoa, qui voit en ces gares « un vivrier pour la violence », explique que la lutte contre ce genre de maux s’avère très difficile car peuvent « cacher des ramifications insoupçonnées. » Mais le combat contre le phénomène des enfants en conflit avec la loi, ou commu-nément appelés «microbes », pourrait prendre de nouvelles allures. En plus du ministère de l’Intérieur et de la Sécuri-té, le ministère de l’Education nationale et ceux en charge de la Famille, de l’Urbanisa-tion et de la Culture seront désormais associés à cette entreprise. Une réunion inter-ministérielle visant à trou-ver une solution durable à la question s’est à cet effet tenue le lundi 2 octobre au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, sous la houlette de Vincent Toh Bi, direc-teur de cabinet du ministre

5 attaques en 3 mois : Aza-guié le 22 juillet, Fresco le 29 juillet, Adzopé le 4 août, Son-gon le 3 septembre et Abobo le 26 septembre.

1 cache d’armes découverte à Adjamé le 27 septembre.

Plus de 3 000 interpellations.

Plus de 250 fumoirs détruits.

REPèRES

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6 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 7Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017

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Lassés d’attendre une solution définitive à leur calvaire, quand elles ne refusent pas de coo-pérer avec la police, les populations s’organisent de plus en plus en groupes d’auto-défense.

anthOny niaMkE

Enfants en conflit avec la loi ou encore « Enfants microbes », peu importe

l’appellation ou la dénomina-tion, ces délinquants sont de-venus une gangrène pour la so-ciété et une épine pour l’État de Côte d’Ivoire. Manque de vo-lonté politique ou impuissance des pouvoirs publics ? Difficile de répondre à cette interroga-tion face à la complexité d’un phénomène mal diagnostiqué et qui demeure une énigme.

Exécutions extrajudiciaires Le fait est devenu presque banal dans certains quartiers

d’Abidjan. Les vidéos publiées par les agresseurs rivalisent sur la toile avec celles de cer-tains de ceux qui sont pris en flagrant délit par une population prête à en découdre avec eux.« La confiance est rompue entre les populations et le système judiciaire » explique le crimino-logue Aubin Kra, spécialiste de la question. Il n’est pas rare, en effet, d’entendre les citoyens se plaindre du laxisme de la po-lice, qu’ils accusent de libérer des « enfants en conflit avec la loi» après seulement quelques heures de détention. D’Abobo à Yopougon, en passant par

Adjamé ou encore Attécoubé, communes les plus touchées et aussi les plus défavorisées, les scènes de lapidation, de plus en plus encouragées font cas d’école depuis la décapitation d’un des caïds d’Attécoubé, connu sous le pseudo de Zama, en 2014, dont la tête tranchée avait fait le tour de la commune. Si cela avait contribué à faire fuir ses lieutenants, quelques mois leur avaient suffi pour refaire sur-face.

Silence coupable ? « Dans notre lutte contre ces enfants en conflit avec la loi, nous

sommes souvent confrontés au silence des populations, qui ont peur de dénoncer ces malfrats», nous confie un agent des forces de l’ordre sous le couvert de l’anonymat. Dénon-çant ce refus de collaboration, le Directeur de la police natio-nale, le commissaire Issouf Kouyaté, invite les citoyens à « donner plus d’informations » et annonce la mise à disposition de « numéros verts, car une sécurité sans information est comme un oiseau sans ailes ». Si l’appel n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, reste que la crainte de repré-sailles sur les témoins ou de probables dénonciateurs peut freiner certaines bonnes volon-tés. « Dans les communes, les gens se connaissent presque tous et face à la nébuleuse que représente ce phénomène, peu sont les personnes convain-cues de voir leur identité proté-gée», explique le criminologue Kra. Selon lui , la thèse selon laquelle les « microbes » béné-ficieraient d’une protection au sommet est de plus en plus partagée. « Et la persistance du phénomène leur donne rai-son, certains préférant faire les yeux doux aux microbes afin de ne pas se faire agresser », conclut-il.

LES PoPULAtioNS ENtRE ExéCUtioNS ExtRAjUdiCiAiRES Et Si-LENCE CoUPAbLE

Exaspérées face au laxisme de la police, les populations se rendent justice et ouvrent la porte à toutes les dérives.

La Côte d’ivoire fait-elle face à une insécurité résiduelle ?

CoNtREPoUR

L’insécurité résiduelle, c’est ce seuil qu’on ne peut éradiquer de façon définitive. Cela existe dans tous les pays. La Côte d’Ivoire n’est pas en reste, même si je pense que des efforts peuvent être faits pour réduire le niveau de cette insécurité. Nous sortons de crise, même si cela fait 6 ans. Les esprits sont encore fragiles, et quand on voit les microbes et surtout les attaques des hommes armés dans les commissariats, cela nous ramène à ce qu’on a vécu. Mais cela se limite à Abi-djan, la capitale, donc tout ce qui s’y passe prend forcément de l’ampleur. Je ne minimise pas le problème, mais on peut mettre cela dans la case de l’insécurité résiduelle.

Le terme résiduel, selon moi, atténue l’ampleur du phéno-mène. Nous sommes face à une nouvelle insécurité, qui n’a rien de résiduel. Il y a eu l’insécurité de la crise. Ce volet est résolu à mon avis. Les microbes et autres coupeurs de routes sont des phénomènes indépendants de la crise, on ne peut donc pas parler d’insécurité résiduelle ici. La situation actuelle est très préoccupante. C’est la peur au ventre que nous sor-tons de la maison chaque jour. On se dit qu’on peut être pris à partie à tout moment. C’est vraiment pénible à vivre. D’autant qu’on ne voit pas les autorités poser des actes qui pourraient nous rassurer. Cela est de plus en plus préoccupant.

SARAH diAbAté

AGENT DES ImPôTS

YoLANdE MAbiNé

LE débAt

COmmERçANTE

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8 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 9Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017

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économie

Le témoin tant attendumalick SANGARé

Son témoignage était attendu et, depuis le lundi 25 sep-tembre 2017, Phillipe Mangou dit sa part de vécu et de frus-trations de la crise postélectorale. Face à Laurent Gbagbo et à Charles Blé Goudé, qu’il charge dans leur procès, le général n’en a pas fini avec les révélations. Présenté comme la pièce maitresse du procès de l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo et de son bras droit Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale, le général Phillipe Man-gou y donne quelques clés pour comprendre le volet militaire de la crise postélectorale de 2011.

Ascension Avant de se retrouver au centre des intrigues poli-tiques, ce fils de pasteur, comme il se définit, a tout d’abord été un soldat passé par l’Université de Cocody, d’où il est sorti avec un diplôme en droit. L’amour du métier des armes le conduit à l’École des forces armées de Bouaké (EFA), le 1er octobre 1978. Il connaitra ensuite une riche carrière académique, qui le conduira en France pour des formations en stratégie militaire à Saumur (1980) et à l’état-major interarmées de Compiègne, en 1991. Mangou a un CV déjà bien fourni quand il est appe-lé au cabinet du ministre de la Défense, Lida Kouassi Moise, en 2000. Il avait été commandant en second du 1er bataillon blindé de la garde républicaine en 1991 et commandant de brigade de l’EFA. En 2002, quand éclate la rébellion, le lieu-tenant-colonel Mangou est nommé porte-parole des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), en raison de sa bonne tenue et de son éloquence. Il crève l’écran et devient très vite l’un des premiers symboles de la résistance face à la rébellion. Très engagé et prêt à en découdre avec l’ennemi, il sera nommé par le Chef d’état-major d’alors, le général Ma-thias Doué, commandant du théâtre des opérations avec pour base Yamoussoukro. Il est promu colonel en 2003 et conduit en novembre 2004 l’opération « Dignité », pour reprendre le contrôle des zones gagnées par les rebelles, freinée par la destruction des avions MI-24. Doué se retrouve en délica-tesse avec Laurent Gbagbo et le colonel Mangou est nommé Chef d’état-major des armées. Gbagbo fait de lui un général de brigade et, en 5 ans, il bénéficiera d’une avancée hors du commun, devenant général de corps d’armée en 2010.

Galons sans commandement ? Mais son témoignage à la Haye le présente comme un chef d’État-major sans véri-table pouvoir, avec la montée en puissance du commandant de la garde républicaine, le général Dogbo Blé, et de l’aide de camp de l’ex Première dame, Simone Gbagbo, le com-mandant Séka Séka. Il digère mal cette situation et n’hésitera pas à se réfugier à la première occasion, en mars 2010, chez l’ambassadeur d’Afrique Sud, mis en disgrâce par Laurent Gbagbo.

PHiliPPe MAngou

L’Inspecteur général Ahoua N’doli a sollicité le 3 octobre l’appui du Conseil écono-mique, social et culturel (CESEC) pour la réussite de la mise en œuvre des réformes engagées par son institution. Charles Koffi Diby, Président du CESEC, qui se dit ouvert à une telle approche, s’est déclaré disposé à une telle collaboration « sur les impor-tantes réformes » que l’Ins-pection générale compte en-gager dans les jours à venir.

un troisième mandat à la tête du parti, Mamadou Koulibaly donne un exemple de démo-cratie », lâche Karamoko, assuré de succéder au pré-sident fondateur de LIDER. Mais des sources proches de l’ancien président de l’As-semblée nationale affirment que ce dernier n’abandonne pas pour autant la politique. « Le Président Mamadou Koulibaly veut se mettre au-dessus du lot et contribuer à la construction du débat politique », croit savoir l’un de ses compagnons. Battu aux législatives de 2011, perdant ainsi son siège dans un par-lement qu’il a présidé dix ans durant, Koulibaly s’était lancé dans la course à la présiden-tielle, avant de s’en retirer en-suite. Son parti, qui a obtenu un poste de député aux légis-latives dernières, poursuit son implantation et espère faire bouger les lignes d’ici à 2020. « Même en ayant cédé le fau-teuil de président, Mamadou Koulibaly reste le candidat de LIDER pour l’élection prési-dentielle de 2020 », tranche l’un de ses proches, joint par JDA.

Congrès sans enjeux ? Le suspense ne devrait pas durer longtemps et en dehors d’un toilettage des textes, les mili-tants ne devraient pas s’at-tendre à de grands change-ments. La campagne interne s’ouvrant le 1er novembre pour dix jours, Lacina Kara-moko, qui soutient être « un fin connaisseur de l’idéologie et de la vie de LIDER », réflé-chit déjà à une stratégie afin de mieux implanter le parti.

LidER : MAMAdoU KoULibALY QUittE LE NAViRE

Venu en éclaireur avant la visite du Président français Emmanuel

Macron, début novembre, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a ap-pelé lundi la Côte d’Ivoire et la France à unir leurs forces pour lutter contre l’insécurité. Pour le chef de la diplomatie française, « le premier enjeu de tous, c’est la sécurité ».

« Nous avons ensemble des échanges et une confiance to-tale, et vous êtes comme nous confrontés au risque. » Jean Yves le Drian, qui a pris part les 2 et 3 octobre aux « Ren-contres Africa 2017 », a égale-ment échangé avec le nouvel ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, précédemment en poste à Maurice et au Mali, Gilles Huberson, dans le cadre des préparatifs de cette

visite, qui intervient après celle du Président Alassane Ouattara à l’Elysée, le 11 juil-let dernier. Outre la menace du terrorisme et les sujets de coopération bilatérale, les échanges, selon une source proche du palais présiden-tiel, devraient porter sur les questions de sécurité natio-nale et sur le climat de paix et de stabilité souhaité avant les échéances électorales de

2020. Contrairement à son pré-décesseur François Hollande, en visite à Abidjan en 2014, Macron ne prévoit pas de ren-contre avec l’opposition, selon son agenda provisoire. « Normal, le climat politique est à l’apaisement et les échéances électorales sont encore loin », commente un ambassadeur en fonction au ministère ivoirien des Affaires étrangères.

Macron à Abidjan Sécurité et élections au menu

Mamadou Koulibaly espère donner une leçon de démocratie à la classe politique ivoirienne.

Après deux mandats à la tête du parti qu’il a fondé en 2011, Mamadou Koulibaly ne sera pas candidat à sa propre succes-sion. il cède son fauteuil de président de Liberté et démo-cratie pour la république (LiDEr), et son successeur devrait être connu avant même la date du congrès.

OuakaltiO OuattaRa

Malick SANGARé

Créé en juillet 2011 par Mamadou Koulibaly, en rupture de ban

avec le Front populaire ivoi-rien (FPI), Liberté et démo-cratie pour la République (LI-DER) organise son troisième

congrès ordinaire le 11 no-vembre prochain. Un congrès où le président fondateur a décidé de passer le flambeau, refusant de se représenter.

Partir et rester L’annonce a aiguisé l’appétit de certains de ses compagnons, qui se sont lancé dans la course à

sa succession. Mais au soir du 30 septembre, date de clôture du dépôt des candi-datures, seul le délégué na-tional à l’implantation du parti dans la Zone 9 (Bagoué, Béré, Folon, Kabadougou, Poro et

Worodougou), Lacina Kara-moko, avait fait acte de can-didature, selon nos sources. La commission en charge du congrès compte malgré tout rester fidèle à son calendrier et rendre publique la liste dé-finitive des candidatures rete-nues le 10 octobre prochain. « En ne se présentant pas pour

EN bREF

MFA : UN PArTi, DEUx TêTES, DEUx SièGES

L’iNSPECTioN GéNé-rALE SoLLiCiTE L’AP-PUi DU CoNSEiL éCo-NOmIQUE

Les démons de la division ne sont pas prêts de quitter le Mouvement des forces d’avenir (MFA). Le président contesté Anzoumane Mou-tayé a vidé le siège occupé par la dissidence et s’est réinstallé ailleurs. Les deux tendances se sont retrou-vées le weekend dernier à Yamoussoukro, afin de rencontrer, chacune à son niveau, des militants convo-qués pour la relance des activités. En attendant que la justice ne se prononce, elles bataillent ferme pour consolider leur place auprès des autres partis du rassem-blement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Même en ayant cédé le fauteuil de président, Mamadou Koulibaly reste le candidat de LIDER pour 2020.’’

Page 6: PDF Reducer Demo version 69.pdfPharmafrica Expo 2017 - Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody. Jeudi 12 octobre 2017 : Africa Cyber Security Conférence 2017 - Radisson Blu à Port-Bouet

soit déboursé. La Côte d’Ivoire et le Ghana ont démarré des discus-sions en vue d’harmoniser leurs stratégies de production et leurs structures de marketing mais le Ghana a décidé de maintenir un prix élevé du prix d’achat au pro-ducteur en dépit de la chute des cours internationaux du cacao, ce qui devrait encourager la contre-bande des fèves entre les deux pays.

O.O

10 Journal d’Abidjan - l’Hebdoé

cono

mie

condition, a révélé le ministre Bruno Koné, que LPTIC n’a pas été en mesure de remplir. « L’État a donné son accord à une entreprise qui malheureu-sement n’a pas été en mesure de démarrer ses activités », a déclaré le ministre Koné, s’adressant à la presse lors des Rencontres Africa 2017 le 3 octobre. Le ministre a pré-cisé que la Lybienne LPTIC avait demandé un certain nombre de conditions sup-plémentaires, que le gouver-nement n’a pas souhaité lui donner.

Encore de la place ? Le gouvernement ivoirien n’en fait plus une obsession. « Nous restons aujourd’hui ou-verts pour un 4ème opérateur aux conditions acceptées par le gouvernement » a dit le mi-nistre Bruno Koné, mais sans précipitation, car le « marché peut parfaitement fonctionner avec trois opérateurs. » Au-paravant, l’État ivoirien avait retiré leurs licences à quatre « opérateurs jugés défaillants », Café mobile, Comium, Green

et Warid. Une situation qui avait occasionné des grincements de dents, tant au ni-veau des patrons de ces entre-

prises que des employés. Le gouvernement a tenté de ras-surer ces derniers en leur in-diquant qu’ils seraient recru-tés en priorité et ils n’oublient pas cet engagement. Mais l’avènement d’un quatrième opérateur n’est sûrement pas pour demain.

téLéPHoNiE MobiLE : LPtiC FoRFAit À AbidjAN

Pour la campagne ca-caoyère 2017-2018 ou-verte le 1er octobre dernier,

le Conseil café-cacao (CCC) a décidé d’accorder des licences d’exportations à 72 entreprises et coopératives contre 93 lors de la campagne précédente. Il s’agit précisément de 17 coopératives et de 55 entreprises essentielle-ment Françaises, Suisses, Sin-gapouriennes et américaines. Les recaler devront attendre et garder espoir afin d’être retenu

en début novembre prochain. Une sélection pas du goût de certains exportateurs et coo-pératives. « Le CCC nous avait signifié que ceux d’entre nous qui n’avaient pas pu honorer leur contrat, ne devaient pas être reconduit. Malheureuse-ment sur la liste rendue public le 2 octobre, l’on y trouve certains qui n’ont pas honoré le contrat » nous explique un proche du dossier qui pense que la rigueur n’a pas été au rendez-vous

lors de la sélection. Toutefois, ajoute-t-il « si ceux qui ont été recalés ne sont pas retenus en novembre prochain, ce sera simplement un refus du CCC et ces derniers devront attendre la prochaine campagne. » Chez le voisin Ghanéen, en manque de liquidités, la campagne devrait débuter le 13 octobre prochain, le temps que la pre-mière tranche d’un prêt syndi-qué de 1, 3 milliard de dollars ( +600 milliards de francs CFA)

Cacao nombre d’agréments en baisse

Après un an de tergiversation, le Lybien LPTiC n’ouvrira pas à Abidjan.

La Société libyenne de la Poste, des Télécommunications, de la Technologie et de l’information (LPTiC), qui devait être le quatrième réseau de téléphonie mobile en Côte d’ivoire, n’ouvrira plus. Face aux conditions imposées par le gouver-nement, elle a préféré se retirer.

OuakaltiO OuattaRa

E lle était sensée com-bler le vide laissé par les sociétés de télé-

phonie mobile Comium et Green Network. Opérant déjà dans plusieurs pays et dans plusieurs entreprises de télécommunications, Libyan Post, Telecommunications and Information Technology Company (LPTIC) a été choi-sie le 14 septembre 2016 comme quatrième opérateur mobile. Plus d’un an après, elle n’a pu débuter ces tra-vaux.

Facture salée En 2016, le ministre en charge des Télé-communications prévenait

que la survie de cet opérateur nécessiterait des facilités, « mais cela conformément au droit, à l’environnement r é g l e m e n -taire, et sans que cela porte préjudice aux autres opé-rateurs sur le marché ». Un an après, pas de signal de cet opérateur qui, en plus du coût de la licence évalué à 100 mil-liards de francs CFA, devait investir environ 150 milliards sur deux ans (2016 - 2017) pour se mettre au niveau des trois premiers acteurs, Orange, MTN et MOOV. Une

EN bREFArChibAT : 30 000 viSi-TEURS ATTENDUS

CôTE D’ivoirE : AC-TUALiSATioN DES DoN-NéES AviCoLES

La sixième édition du Salon de l’architecture et du bâti-ment, Archibat, a ouvert ses portes le 3 octobre pour 4 jours. Selon son Commis-saire général, Ismaël Boga N’Guessan, l’espace d’expo-sition est passé de 4 000 m² en 2007 à 10 000 m² en 2017, de 150 exposants alors à 300 actuellement, et de 10 000 visiteurs enregistrés à 30 000 attendus pour cette édition, qui regroupe des profession-nels issus d’une quinzaine de pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Le secteur du bâti-ment crée 11 000 emplois par an et occupe le 3ème rang des pourvoyeurs d’emplois après le commerce (33%) et l’industrie manufacturière (31%).

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjou-mani, a procédé le 3 octobre au lancement de l’opération d’actualisation des données avicoles ivoiriennes. Cette opération vise à améliorer la connaissance de la situation du secteur avicole à travers l’actualisation des informa-tions, à établir des cartes professionnelles pour les éle-veurs et à renforcer le dispo-sitif de collecte des informa-tions sur la filière.

150 milliards d’inves-tissement.3 opérateurs sur le marché.

11Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017

ral de cette filiale des BICI de l’UEMOA, en charge des opérations de marché. « Le succès est la sanction des sacrifices» lance-t-il, pensant aux hobbies de son âge qu’il a été obligé d’abandonner pour se hisser au sommet.

Challenges S’il peut se tar-guer de la bonne santé finan-cière de la BICICI, avec un résultat net de 12 milliards de francs CFA en 2016 contre 9 milliards de francs CFA en 2015, ce manager rêve de

faire une incursion dans le secteur des hydrocarbures. « Je souhaite être de ceux qui auront une compétence avé-rée en matière d’opérations financières dans l’industrie pétrolière ». Comme son modèle Zadi Kessy, ex Pré-sident du conseil d’adminis-tration de la CIE / SODECI, il est convaincu qu’il faut tenir compte de la réalité sociologique du milieu tout en respectant les standards internationaux modernes de gestion.

Jean-Louis Mennan-Kouamé Le banquier comblé de lauriers

Jean-Louis Menann-Kouamé fait partie de cette nouvelle génération de banquier qui explose les chiffres.

Désigné meilleur manager de l’année 2017, le 30 sep-tembre dernier, par ses pairs du patronat ivoirien, le Directeur général de la biCiCi, Jean-Louis Menann - Kouamé plane sur le monde des banques ivoiriennes.

anthOny niaMkE

L’on peut dire que l’an-née 2017 est celle de Jean-Louis Mennan

- Kouamé, au double sens professionnel et personnel. Après que la BICICI a raflé le 20 septembre à Londres, aux «InternationalBanking Awards 2017 », les titres de « Meilleure innovation dans le domaine de la banque de détail » et de « Meilleure banque commer-ciale », Mennan – Kouamé a reçu le 30 septembre dernier le Prix du Meilleur Manager de l’année 2017 au cours de la 6è édition de la CGECI Academy. Une distinction méritée, selon ses collabora-teurs, qui le décrivent comme un amoureux du travail bien

fait. Parcours remar-quable À la tête de la direc-tion Afrique de BNP Pari-bas en 2009 et après trois ans d’intérim (2012 - 2014) comme Directeur général adjoint de la BICI Guinée, l’Ivoirien Jean-Louis Mennan - Kouamé, 41 ans, préside aux destinées de la BICICI depuis 2014. Titulaire d’un diplôme de gestion financière et comptable obtenu en 1998 à l’Ecole nationale de com-merce et de gestion d’Agadir (Maroc), il intègre BNP Pari-bas l’année suivante, comme responsable de l’ingénierie fi-nancière à BICI Bourse, avant de devenir trois ans plus tard, à 25 ans, le Directeur géné-

éco

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Page 7: PDF Reducer Demo version 69.pdfPharmafrica Expo 2017 - Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody. Jeudi 12 octobre 2017 : Africa Cyber Security Conférence 2017 - Radisson Blu à Port-Bouet

venus devraient très rapidement mon-ter au front pour soutenir les efforts des militaires maliens pour sécuriser le pays. C’est un vrai ballet aérien qui a lieu de-puis quelques jours dans le ciel de Bama-ko, où les arrivées de nouveaux appareils sont fêtées comme des évènements. A la base 101 de l’armée de l’air, sise en péri-phérie de Bamako dans la zone aéropor-tuaire, IBK a réceptionné des hélicoptères de combat Mi35 de fabrication russe et des hélicoptères Puma acquis auprès du consortium européen Airbus. Quatre autres appareils sont attendus.

C’est une mystérieuse affaire d’attaques « acoustiques » qui empoisonne les relations fraichement reprises entre les deux pays. Les diplomates américains à La Havane sont touchés par un mal inconnu, qui se manifeste par de pertes d’audition, des vertiges, des maux de tête ainsi que des problèmes cognitifs, d’équi-libre ou de sommeil. Certains ont dû être rapatriés pour être soignés aux États-Unis. Sans qu’on ne puisse déterminer qui est à la base de ces attaques, leurs conséquences sont lourdes. Même si la crise diplomatique n’a pas officiellement éclaté, l’expulsion le mardi 3 octobre de quinze employés de l’ambassade de Cuba à Washington est un signal néga-tif. Cette décision fait suite à celle prise vendredi 29 septembre de rappeler plus de la moitié du personnel diplomatique américain à Cuba. Les États Unis la justi-fient par « l’incapacité de Cuba à prendre les mesures appropriées pour protéger nos diplomates ». Une raison qui risque de rester en travers de la gorge du régime castriste, qui se défend depuis le début de toute implication dans cette affaire.célia D’ALMEiDA

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Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Emploi des jeunes et du Service ci-vique, Sidi Touré, a annoncé le 2 octobre à Grand-Bassam, l’ouverture de 50 points de ser-vices emploi jeunes (PSEJ) sur les 167 prévus et de 6 autres agences régionales sur l’en-semble du territoire national avant la fin de l’année 2017. Selon lui, ce projet devrait garantir de façon équitable et transparente l’emploi des jeunes. Cette stratégie de proximité, selon Sidi Touré, est une manifestation de la volonté commune d’aider les Ivoiriens à trouver de l’emploi. Il a donc invité les jeunes à fréquenter ces points services, où ils dé-couvriront des offres d’emplois et des offres de stages.

dépendance dimanche sur les réseaux sociaux, avec Sisiku Ayuk, « Président » de ce nouvel Etat, que les séparatistes veulent appeler l’« Ambazonie » , les mani-festants ont tenté de se regrouper dans les régions du Nord-Ouest (chef-lieu Bamen-da) et du Sud-ouest (chef-lieu Buéa). Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles, notamment à Bamenda, Ndop (40 km de Bamenda), Kumbo, et Kumba. Elles ont également procédé à des arrestations. Paul Biya a condamné lui aussi sur les ré-seaux sociaux « de façon énergique, tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs », appelant au « dialogue » les quelque 20% des 22 millions de Camerounais qui représentent 2 régions sur 10 dans tout le pays et pro-testent contre ce qu’ils appellent leur « marginalisation » dans la société. A titre d’exemple, depuis le début de la crise en novembre 2016, l’accès aux réseaux sociaux était limité entre vendredi soir et lundi matin dans les régions anglophones et plusieurs leaders politiques ont été je-tés en prison. Les séparatistes veulent un retour au fédéralisme (1961 - 1972) avec deux États au sein d’une même Répu-blique. Ce à quoi le pouvoir central oppose une fin de non-recevoir.

USA - CUbA : FréqUENCES INTERDITES

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12 Journal d’Abidjan - l’Hebdo

éCHoS dES RéGioNS

Le Préfet de la région du Tchologo et du département de Ferkessédougou, Koffi Kouamé, a annoncé, lundi 2 octobre, l’organisation d’une campagne d’envergure axée sur le changement social et comportemental en vue de l’autonomisation de la femme. Elle démarre ce jeudi 5 octobre pour s’achever le 8. « Il s’agit d’une caravane pour l’autonomisation de la femme à travers l’éducation et la santé », a expliqué M. Kouamé, lors d’une rencontre tenue à la préfecture. Il a exhorté les populations de Ferkessédougou, singulièrement la gent féminine, à s’approprier cet événement en se mobilisant « comme une seule personne » durant ces quatre jours, sur la place Alassane Ouattara de la ville, pour profiter des bienfaits de cette campagne qui, selon lui, sera très bénéfique pour l’avenir.

FErKESSéDoUGoU : CAMPAGNE PoUr L’AUToNoMiSATioN DE LA FEMME

12 13Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017So

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é CAMERoUN : PiC dE FièVRE iNdéPENdANtiStE

Marginalisés, les anglophones du Cameroun pourront-ils avoir leur indépendance ?

La crise anglophone au Cameroun, qui dure depuis plus d’un an maintenant, a connu son épisode le plus sanglant le dimanche 1er octobre, avec la répression par les forces de l’ordre d’une proclamation symbolique « d’indépendance » vis-à-vis des francophones. 17 personnes ont perdu la vie.

célia d’ALMEiDA

À ce bilan viennent s’ajouter deux autres morts au cours du week-end, dans les deux régions anglo-

phones de l’ouest du pays. John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front, parti historique d’opposition anglophone, n’y est pas allé par quatre chemins. Au len-demain de cet évènement, il a tout sim-plement interpellé la CPI. « Je crois que M. Biya doit être amené devant la Cour pénale internationale et qu’on doit le juger pour

La question de l’équipement de ses troupes continue d’être un problème pour le Mali, en proie à une crise politico-sécu-ritaire dans le nord et le centre de son ter-ritoire. C’est dans le cadre de la résolution de cette problématique que deux aéro-nefs ont été officiellement remis à l’armée de l’air par le Président malien, Ibrahim Boubacar Kéita. Ce corps, officiellement créée en 1976, poursuit donc ses efforts de modernisation. L’acquisition de nou-veaux aéronefs permettra d’étendre ses capacités de surveillance, de transport et d’intervention. Ce nouveau matériel de combat et de transport va incontestable-ment renforcer les capacités opération-nelles de l’armée. Si les MiG-21 restent pour l’instant cloués au sol, les nouveaux

crime contre l’humanité », assure celui qui déclare en outre avoir appelé directement le chef d’Etat camerounais à trouver une issue pacifique à la crise. « Amnesty Inter-national peut confirmer qu’au moins 17 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations d’hier (di-manche) dans plusieurs villes des régions anglophones du Cameroun », a annoncé l’organisation lundi dernier.Après avoir symboliquement déclaré l’in-

UNE SEMAiNE dANS LE MoNdE

Mali Deux nouveaux avions pour l’armée

mêmes dangers, car la chicha dégage de la fumée émanant du charbon et que ses utili-sateurs expulsent des subs-tances toxiques ». Une étude de l’Organisation mondiale de la santé publiée en mars 2015 indiquait qu’un fumeur de cigarettes absorbait un demi-litre de fumée par ciga-rette, tandis qu’un usager de chicha pouvait en absorber entre un sixième de litre et un litre. Le taux de monoxyde de carbone inhalé dans le nar-guilé est sept fois plus impor-tant que dans une cigarette et la fumée provenant d’une chicha délivre la même quan-tité de pollution que 15 à 52 cigarettes.Comme la cigarette, la chicha, outre la dépendance à la nicotine qu’elle peut en-gendrer, expose à des risques cardiovasculaires. La pipe se transmettant d’une personne à une autre, il y a aussi de gros risques de transmission de maladies comme l’her-pès, la tuberculose et les hépatites. A long terme, ses usagers pourraient dévelop-per des cancers du poumon,

de la vessie ou même de la bouche, selon les scienti-fiques. En Côte d’Ivoire, 5 000 personnes décèdent chaque année du fait du tabagisme. On peut craindre une aug-mentation de ce taux avec le développement de la Chicha-mania.

Le taux de monoxyde de carbone in-halé dans le narguilé est sept fois plus important que dans une cigarette. ’’

CHiCHAMANiA : LES NoUVEAUx dANGERS dE LA NiCotiNE

La chicha attire de plus en plus de jeunes à Abidjan.

De plus en plus présente dans les cafés, les boîtes de nuits et autres espaces de réjouissances à Abidjan, la chicha prend de l’ampleur chez les jeunes, qui ignorent les dangers de cette nouvelle mode.

Malick SanGaRé

La consommation de ta-bac a pris une nouvelle forme en Côte d’Ivoire,

avec l’apparition du narguilé, ou « chicha ». Ces pipes à eau d’origine persane, utili-sées principalement en Iran et dans les pays arabes, sont de plus en plus prisées des Abidjanais qui s’y adonnent à domicile ou lors de soirées arrosées dans les night clubs et autres points chauds de la capitale, sans se soucier des risques auxquels ils peuvent être exposés.

Sous couverture Les pro-moteurs ont trouvé la parade pour la faire adopter par une jeunesse friande de nouveau-tés et toujours à la recherche de sensations. Ils mettent en

avant les différentes saveurs fruitées du produit, tout en omettant sciemment de men-tionner que le mélange utilisé est composé à 30% de tabac, de mélasse, d’essences de fruits et de charbon. Une as-tuce qui marche plutôt bien, d’autant que de nombreux

consommateurs affirment qu’il n’a rien de nocif et pro-curerait même « une bonne haleine ». Pourtant, le Doc-teur Josiane Kouassi de la Croix Bleue, interrogée par JDA, affirme qu’« un non-fu-meur présent dans un bar avec des fumeurs court les

EN bREFmADRID CONDAmNé À vErSEr 5 000 EUroS à UN mIGRANT IVOIRIEN

EMPLoi JEUNES : biENTôT 50 PoiNTS DE SERVICES

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné, le 3 octobre, l’Espagne pour avoir renvoyé collectivement, sans aucune décision administrative ou ju-diciaire, des migrants à peine arrivés en terre espagnole. La plainte émanait de deux requérants originaires du Mali et de la Côte d’Ivoire. Le 13 août 2014, ils avaient été interpellés par la police espa-gnole alors qu’ils passaient la clôture séparant les terri-toires marocain et espagnol. Renvoyés au Maroc, ils par-viendront néanmoins à arriver en Espagne sans faire l’objet d’une procédure d’identifica-tion de la part des autorités. Une absence de procédure individuelle qui donne à ces expulsions un caractère col-lectif. Les mesures d’éloi-gnement ayant été prises en l’absence de toute déci-sion administrative ou judi-ciaire préalable, la CEDH a condamné Madrid à verser 5 000 euros à chacun des deux expulsés.

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14 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 15Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 201714 Journal d’Abidjan - l’Hebdo Numéro N°69 du 5 au 11 octobre 2017Sp

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Cristiano ronaldo et son bolide à 2,4 millions d’eurosla star portugaise du club de football espag-nol real de madrid, Cristiano ronaldo, n’en finit pas de faire parler de lui et surtout de faire craquer ses fans. Depuis le week-end dernier, l’attaquant madrilène sillonne les rues de la capitale espagnole au volant de la Bugatti Chiron, un véhicule de luxe surpuis-sant, avec son logo Cr7 sur les appuie-têtes. il lui a coûté la bagatelle de 1,56 milliard de francs CFa (2,4 millions d’euros). le beau joujou, qu’il a pris soin de présenter à ses 112 millions d’abonnés sur instagram, vient compléter son parc automobile déjà bien fourni. mais, quand on touche un salaire an-nuel de 87,5 millions d’euros, quoi de plus normal que de s’offrir le bolide de ses rêves?

debordo leekunfa: rendez-vous le 9 novembrePatrick Tanguy Sery Digbeu, dit Debordo leekunfa, ne veut pas perdre de temps. avec les fêtes de fin d’année qui approchent à grands pas, le concepteur du « Pikimin », qui se porte à merveille sur le mar-ché discographique et lauréat du Prix du meilleur concept 2017 aux « awards du coupé décalé », ne veut pas se faire surprendre. « Je prépare les fêtes de fin d’année avec une tuerie ! Du coup, j’ordonne à tous les artistes coupé dé-calé de ne plus sortir de sons jusqu’en 2018, de peur d’avoir la honte de leur vie. Vous serez terrassés ! rendez-vous le 9 novembre 2017 à 23 heures 59 minutes », a lancé l’artiste de 33 ans.

« Afrik Fashion show » se tiendra le samedi 7 octobre et au Ghana il y aura les « Gliss Fashion Show » à la même date. Nous nous sommes dit qu’il faudrait avoir un calendrier commun en Afrique pour les évènements et, au-delà, pour essayer de capter des fonds, de trouver des appuis financiers. Déjà, nous avons beaucoup d’adhésions, et j’espère qu’au sortir de notre réunion nous élirons un président, afin de pouvoir asseoir une association forte.

Quel regard portez-vous sur la mode ivoirienne d’aujourd’hui ?La mode ivoirienne est en pleine évolution, avec des stylistes pleins de créativité. Mal-heureusement, nous n’avons pas encore atteint l’étape de l’industrialisation. Il faudra que nous le fassions en nous tournant vers le prêt à porter. Aujourd’hui, des marques de vêtements bien connues sortent des te-nues toutes simples qui se vendent comme des petits pains. Alors pourquoi ne pas en faire autant en créant des lignes de vête-ments accessibles à toutes les franges de la population, dans le pays et au-delà ? La mode est un luxe mais il faut penser à la jeune génération, qui se dirige vers la fripe-rie lorsqu’elle a envie de s’habiller.

Directeur de publication : Ousmane DIALLO

Directeur Général : Mahamadou CAMARA

Directrice Déléguée : Aurélie DUPIN

rédacteur en chef : Ouakaltio OUATTARA

Sécrétaire Général :Ramata DIAOURE

ont collaboré à ce numéro :Malick S. - Anthony N. - Célia d’ALMEIDA.

infographiste : Boris TIANA

Service commercial : Ismaël OUATTARA - Gisèle MAYIKANE

JoUrNAL D’AbiDJAN, édité par JDA SARL, imprimé à Abidjan en 5.000 ex. Dépôt légal :12871 du 23 Mai 2016 JDA SARL : Cocody, Rue du Lycée Technique, Immeuble N2-Abidjan. Tél : + 225 22 01 99 99 www.jda.ci / [email protected]

iNFo PEoPLEiNFo PEoPLE

AFRiK FASHioN SHoW 2017 : LA ModE AFRiCAiNE À LA CoNQUêtE dU MoNdE

isabelle Anoh veut continuer de pérenniser son oeuvre en faveur de la mode africaine, avec le concours des autres stylistes.

Ce samedi 7 octobre, les spotlights seront tournés vers le Sofitel Hôtel ivoire pour la 12è édition de « Afrik Fashion Show ». Pour l’occasion, JDA a rencontré la promotrice de l’événement, Mme isabelle Anoh.

PROPOS RecueilliS PaR anthOny niaMkE

Pour « Afrik Fashion Show 2017 », à quoi le public ivoirien doit-il s’attendre ?

Nous recevons 15 créateurs, à 70% ivoiriens et à 30% étrangers, comme à l’accoutumée. Depuis la première édition, nous sommes dans cet esprit d’intégration, parce que nous ne pou-vons pas réussir de façon enclavée. Cet évènement est une plateforme d’échange interculturelle, où les Ivoi-riens s’inspireront du travail des autres pays et vice-versa, pour un meilleur positionnement et une meilleure créa-tivité. Cette année, nous avons lancé le concept « Dessine-moi une robe», qui permettra à un jeune créateur de pré-senter une œuvre.

Que comprendre du thème de cette année ?Le thème est « Mode africaine : inspi-ration et créativité », parce que nous avons fait le constat que la mode afri-caine inspire le monde. Nous voyons des stars planétaires porter des te-nues en pagne, s’inspirant de nos ma-nières de nous habiller. Nous voulons mettre en avant ce style et mieux faire connaitre le pagne traditionnel. C’est vrai qu’il y a le Wax, mais nous avons aussi des tissus qui nous sont propres.

Pourquoi voulez-vous créer une as-sociation qui réunira les stylistes africains?Cela part d’un constat tout simple.

L’Africa Sport d’Abidjan, s’est incliné, 1 but à 0, le samedi 30 septembre au stade Felix Hou-phouët Boigny face à son rival, l’Asec Mimosas d’Abidjan, lors de la finale de la Super Coupe Felix-Houphouët Boigny.

Le Paris Saint-Germain (PSG) a remporté le samedi 30 sep-tembre lors de la 8è journée de Ligue 1, sa victoire la plus spec-taculaire de ce début de saison en battant les Girondins de Bor-deaux 6 buts à 2 au Parc des Princes.

russe. Selon les spécialistes du ballon rond africain, le déplacement des Ivoiriens au pays de Soundjata Keïta s’avère périlleux, car les Aigles, très mal classés, joueront leur va-tout.

objectif « 3 points » A ce stade, plus besoin de sortir les calculettes. La Côte d’Ivoire doit impérativement battre le Mali et empo-cher les trois points du match, synonymes d’une option sérieuse pour la qualification à

son quatrième Mondial (après 2006, 2010 et 2014). Dans leur groupe, les Éléphants sont leaders avec 7 points au terme de la 4è jour-née, malgré une défaite (1 - 2) à domicile face au Gabon. Le Maroc (6 points), deuxième, pourrait, en cas de victoire, reprendre la pre-mière place aux Ivoiriens. Lors de la sixième et dernière journée, en novembre prochain, les Éléphants croiseront le fer avec les Lions de l’Atlas. L’heure n’est donc plus à la légèreté et Marc Wilmots doit réagir tactiquement s’il tient à rester à la tête de l’encadrement technique des Éléphants.

Equipe décimée Lors de sa conférence de presse d’avant-match, le lundi 2 octobre à Abi-djan, l’entraineur belge a présenté une équipe ivoirienne affectée par de grosses défections, dues à des blessures. Il s’agit des absences de Wilfried Zaha, Seydou Doumbia, Max Gradel, Bony Wilfried, Gervais Kouassi, AdamaTraoré et Jean Michael Seri. Une situation com-pliquée pour Wilmots, qui reste cependant optimiste quant à une victoire. « Nous allons faire plus que tout pour gagner », a-t-il lancé avec assurance. Avec le retour en sélection de l’attaquant Jonathan Kodjia, après plusieurs mois de blessure, sa première sélection sous l’ère Wilmots, le succès est possible avec le soutien de Roger Assalé, Salomon Kalou et Maxwell Cornet, buteur face au Gabon.

Le Mali face à la Côte d’Ivoire, c’est l’af-fiche du vendredi 6 octobre, comptant pour la cinquième journée des élimina-

toires de la Coupe du Monde 2018 en Russie pour le groupe C. Une affiche pas étrangère aux adeptes du football, puisque les deux nations n’en sont pas à leur première confron-tation continentale. L’enjeu de cette rencontre est énorme pour la Côte d’Ivoire, qui joue son avenir quant à sa participation à l’expédition

MALi – CôtE d’iVoiRE : LA ViCtoiRE, SEULE oPtioN dES ELEPHANtS

Les éléphants de Côte d’Ivoire devront se surpasser dans ce match pour récolter les trois points face au Mali.

En terre malienne, les Éléphants jouent leur qualification pour le Mondial russe de 2018, ce vendredi 6 octobre au Stade du 26 mars de Bamako. Et la seule option pour être du voyage sera de battre les Aigles.

anthOny niaMke

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CARtoNS dE LA SEMAiNE

Les Éléphants boulistes continuent leur marche inexorable sur leurs homologues du continent africain.

Déjà qualifiée pour la Coupe du Monde de pétanque après une troisième place acquise lors de la Coupe d’Afrique des nations 2017, la Côte d’Ivoire vient de confirmer sa grande forme en remportant le dimanche 1er octobre en territoire ché-rifien le « Tournoi international de Rabat 2017 », battant en finale (13 - 7) les bou-listes nigériens. Cette compétition, qui

s’est déroulée du 30 septembre au 1er octobre, a accueilli 290 équipes en prove-nance de 14 pays d’Afrique et d’Europe. Après s’être débarrassés des Marocains (13 - 3) en quarts de finale et des Suisses (13 - 5) en demi-finale, les Ivoiriens n’ont pas eu de mal à venir à bout du Niger. Une performance qui a fait dire au Pré-sident de la Fédération, Vincent Touré, que la pétanque ivoirienne était en pleine progression.

Pétanque La Côte d’ivoire reine au Maroc

La Côte d’Ivoire peut-être fière d’avoir une belle équipe de bouliste qui peuvent bien la repre-senter au prochain mondial.

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