pauline - elles bougent 10 ans... · 2017. 1. 9. · date de publication : mai 2016 crédit photo :...

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1 et après ? Sarah 10 ans future ingénieure ? Pauline 10 ans future ingénieure ?

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1et après ?

Sarah•

10 ans

future ingénieure ?

Paul ine•

10 ans

future ingénieure ?

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sommaire éditoMentions légales

Cette brochure est éditée par l’association Elles bougent

Siège social 45 boulevard des Batignolles 75008 ParisSIRET : 491 927 091 00034

01 47 25 40 [email protected]

Suivez nous sur les médias sociaux @ellesbougent

Coordination éditoriale

Directrice de la publication : Marie-Sophie PawlakCoordination : Amélie Nicaise, directrice de la communicationRédaction : Gilles Marchand, Agnès Barbet-Massin, Jacinte RodriguesRéalisation : Pauline Beekandt paulinebeekandt.comDate de publication : mai 2016Crédit photo : Elles bougent, Dassault Aviation, Plastic Omnium, Thales

Cette brochure a été réalisée dans le cadre de l’événement anniversaire d’Elles bougent, le 26 mai 2016.

Événement placé sous le haut patronage du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et celui du Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.

Démystifier les études d’ingénieurs, faire tomber les stéréotypes sur l’industrie et faire connaître la multiplicité des métiers et carrières :

un défi essentiel pour Elles bougentde l’Airbus A380 ou la visite d’un site de pro-duction d’un équipementier etc.), ce qu’elles préfèrent de loin est le temps d’échange avec les marraines, que ce soit pendant la visite ou après. Elles découvrent ainsi qu’il n’est pas nécessaire d’avoir 15/20 ou plus en maths pour devenir ingénieure, et que la classe pré-paratoire n’est pas le seul moyen d’accéder à des écoles d’ingénieurs. Connaître le parcours professionnel d’une jeune femme lors d’un échange convivial, en petit comité, leur permet de s’identifier et de se projeter. Être ingénieure dans un groupe industriel ne signifie pas tra-vailler exclusivement dans une usine ou porter un bleu de travail !

Je tiens à saluer l’implication sans faille des membres du bureau, leur énergie, leur créa-tivité pour innover sans cesse. Mes remer-ciements vont également aux délégué-e-s régionaux-nales dont je salue l’engagement, aux marraines et étudiantes ambassadrices, à l’ensemble des partenaires et bien sûr à notre dynamique équipe permanente, qui concrétisent chaque jour les ambitions d’Elles bougent.

MariE-SophiE pawlakPrésidente et fondatrice d’Elles bougent

Edito ......................................................................................................................................................................... 1 Elles bougent en quelques photos - de 2006 à aujourd’hui ..................................................................................... 2La parole à… • Jacques Massot, EADS ............................................................................................................................5La parole à… • Marianne Laigneau, EDF .........................................................................................................................7La parole à… • Simon Azoulay, Alten ...............................................................................................................................9 10 ans / 10 entretiens ............................................................................................................................................ 12Le pari du témoignage • François Viaud, Total ..............................................................................................................13Pourquoi les entreprises s’engagent • Julien Henry, Dassault Aviation .......................................................................14Le monde économique s’engage pour la mixité • Jacqueline Laire, FIEV ....................................................................17Attirer plus de jeunes filles • Agnès Volpi, ESSTIN .......................................................................................................18La parole à… • Bruno Guillemet, Valeo ...........................................................................................................................17Mettre en place une délégation • Carmen Munoz Dormoy, EDF ...................................................................................21Des actions au plus près des besoins du territoire • Christophe Martin, SAFRAN ......................................................22Marraine étudiante • Solène Lallart, Arts et Métiers ParisTech ...................................................................................24Faire de l’orientation des jeunes filles un grand enjeu national • Anne-Marie Patard, ESILV ....................................25International : Elles bougent à l’heure espagnole • Annick Bouvier, Lycée français de Madrid .................................26L’anticonformisme dans l’ADN d’Elles bougent • Eric Parlebas ...................................................................................29Les marraines, au cœur de l’action • Linda Maisano, SNCF .........................................................................................30Lycéenne devenue marraine • Marine Viguier, Dassault Aviation .................................................................................31L’orientation des jeunes filles : un défi pour les enseignants • Kathy Thomias, académie de Guadeloupe ................33 Mixité dans les entreprises : des progrès à confirmer .......................................................................................... 362005-2015 : une évolution positive ................................................................................................................................. 37 Dix ans d’actions pour faire bouger les lignes ....................................................................................................... 38Les événements marquants de Marie-Sophie Pawlak .................................................................................................39

Les 5 propositions d’Elles bougent ........................................................................................................................ 40 Les 5 objectifs d’Elles bougent pour les 10 prochaines années ............................................................................. 42Les femmes et l’Industrie du Futur ................................................................................................................................42 Les membres du bureau ........................................................................................................................................ 44 Les partenaires de l’association ............................................................................................................................ 45

La principale ambition d’Elles bougent est de renforcer la mixité dans les entreprises de sec-teurs à effectifs plus masculins, donc égale-ment en amont, dans les formations. La parité existe en terminale S mais disparaît ensuite dans les études supérieures scientifiques. De-puis dix ans nous cherchons à faire évoluer les mentalités et à démontrer que les préjugés ne résistent pas à l’épreuve des faits. Le problème n’est en aucun cas un soi-disant manque de prédispositions des jeunes filles. Il se situe ailleurs : dans les stéréotypes transmis par la société et l’éducation. Le système d’orientation ne s’est pas non plus suffisamment attelé au sujet pour faire évoluer la situation et il tombe parfois lui-même dans le piège des stéréo-types.

Notre rôle est avant tout de démystifier, des études aux métiers. Et de faire connaitre les très nombreuses opportunités professionnelles grâce à ce passeport pour l’emploi et «  les » carrières que sont les diplômes d’ingénieurs et techniciens. Si les visites d’entreprises inté-ressent les jeunes filles qui participent à nos actions (par exemple, la chaîne d’assemblage

MINISTÈREDE L'ÉDUCATION NATIONALE,

DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURET DE LA RECHERCHE

MINISTÈREDE L'ÉCONOMIE,DE L'INDUSTRIE

ET DU NUMÉRIQUE

MINISTÈREDU TRAVAIL, DE L'EMPLOI,

DE LA FORMATION PROFESSIONNELLEET DU DIALOGUE SOCIAL

MINISTÈREDES AFFAIRES SOCIALES,

DE LA SANTÉ,ET DES DROITS DES FEMMES

MINISTÈREDE L'ÉDUCATION NATIONALE,

DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURET DE LA RECHERCHE

MINISTÈREDE L'ÉCONOMIE,DE L'INDUSTRIE

ET DU NUMÉRIQUE

MINISTÈREDU TRAVAIL, DE L'EMPLOI,

DE LA FORMATION PROFESSIONNELLEET DU DIALOGUE SOCIAL

MINISTÈREDES AFFAIRES SOCIALES,

DE LA SANTÉ,ET DES DROITS DES FEMMES

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2006 20082007Président d’honneur Jean-Luc Vergne, DRH de PSA

Président d’honneur Pierre Vivien, DRH de Dassault Aviation

Présidente d’honneur Anne-Marie Idrac, Présidente de SNCF

lanCEMEnt dE l’aSSoCiation

« Elles bougent en transports durables »  1er Rallye de l’Ecomobilité Paris-Lyon-Marseille

Départ du rallye en présence de Jean-Luc Vergne, DRH de PSA Peugeot Citroën

1ère grande rencontre Elles bougent chez PSA avec 200 participantes

Grande Rencontre Elles bougent « Réussir au féminin » avec

Alstom Transport et le Cnamau Musée des Arts et Métiers à Paris

Pour sa huitième édition, le grand prix du Trophée de l’Étudiant pour les relations entreprises a récompensé la création de l’association Elles bougent dans la catégorie relations avec les entreprises. Ce prix a été remis par François Loos, Ministre délégué à l’Industrie.

du 25 au 28 octobre 2007

" elles bougent "

en transports durables

www.ellesbougent.com

le 1 rallye de l'écomobilitéer

www.rallye-ecomobilite.com

Etudiantes en école d'ingénieurs, inscrivez-vous par équipe de 3.Informations et inscriptions auprès de Benjamin Perrin : 01 41 27 60 37

1er logo, 1er site web

DE 2006 à aujourD’huiELLES BouGENT EN QuELQuES PhoToS

Le 29 juin, l’association s’est invitée au siège de PSa Paris Grande armée pour une grande rencontre destinée à faire découvrir la richesse des métiers d’ingénieurs. Présidé par jean-Luc Vergne, Directeur des ressources humaines du Groupe PSa et Président d’honneur de l’association, cet événement qui a attiré près de 200 personnes, a été rythmé par des tables rondes, des films et des témoignages.20 minutes, juin 2006

25/28 octobre

13 novembre

29 juin8 décembre

Elles bougent au Bourget

1ère affiche Elles bougent

22 juin

Les 45 participantes divisées en 15 équipes ont effectué le trajet paris-lyon-Marseille avec différents moyens de transports :

voiture basse consommation, avion aTr72, train, vélo, marche à pied, bateau... Extrait du communiqué de presse du 1er Rallye de l’Écomobilité

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Elles bougent au Bourget« 100 jeunes filles, 100 marraines pour un centenaire »

1er forum « Elles bougent pour le ferroviaire » organisé au Procope par SNCF, Alstom Transport et Systra

DE 2006 à aujourD’huiELLES BouGENT EN QuELQuES PhoToS

2009 Président d’honneur (septembre 2008 > juin 2009)Bruno Guillemet, Vice-Président Ressources Humaines du groupe Alstom 2010 Président d’honneur (18 juin 2009 > 3 décembre 2010)

Jacques Massot, DRH d’EADS France

7 octobre1ère participation d’Elles bougent

au Mondial de l’Automobile

le secteur de l’automobile doit continuer à se féminiser, notre rôle

est de rassurer les futures candidates sur l’ouverture de ces carrières aux femmes

et de les informer sur le contenu et l’intérêt de ces nombreux métiers.

Interview de Marie-Sophie Pawlak France 5 emploi, 14/10/2010

Au cours des années 2000, Philippe Camus, alors président exécutif d’EADS, initie une politique de mixité pour palier le manque de profils féminins dans l’aéronautique. En tant que DRH France, j’ai été naturellement intéressé par la très belle initiative d’Elles bougent, qui rejoignait nos préoccupations. La force de l’association est d’être ancrée dans le réel et d’entretenir des relations étroites et concrètes avec ses partenaires.Un autre atout d’Elles bougent est de per-mettre de toucher directement le middle management, grâce aux marraines, alors que les politiques d’entreprise sont prises au plus haut niveau. C’est donc un relais précieux pour les initiatives prises chez EADS, un complément indispensable pour mobiliser en interne et faire progresser la mixité.Le bureau de l’association a été bien inspi-ré de privilégier une présidence tournante, qui apporte une diversité de points de vue et permet de solliciter différents réseaux d’entreprises et d’écoles d’ingénieurs. Rassemblement de marraines au Salon du Bourget, Rallye des métiers, sollicitations médiatiques etc. : tout au long de mon année de présidence, je me suis efforcé d’apporter ma pierre à chaque fois que je le pouvais.

Jacques MaSSotDirecteur de la Fondation de l’École normale supérieure, ex-Drh France du Groupe EaDS

Président d’honneur d’Elles bougent en 2010

30-31 mars1ère édition du Rallye des Métiers au Cnam avec l’académie de Paris

8 févrierMarie-Sophie Pawlak reçoit la Légion d’Honneur par Christine Lagarde, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi

10 décembre18 juin

LES GRANDS PRIx oFFERTS DEPuIS LES DÉBuTS D’ELLES BouGENT : uN VoL EN FALCoN PARIS–ISTRES, DASSAuLT AVIATIoN /// uNE PARTICIPATIoN Au DÉPART Du VENDÉE GLoBE, BATEAu SAFRAN /// uN STAGE CHEz PSA PEuGEoT CITRoëN Au BRÉSIL /// uN TouR PRIVÉ SuR CIRCuIT BELCHAMP AVEC SÉBASTIEN LoEB...

Lorsque nous avons décidé d’adhérer à l’association chez aLSToM, je n’imaginais absolument pas l’engouement que cela allait susciter chez nos marraines…

Bruno GuillemetVice-Président Ressources Humaines

du groupe Alstom (en 2009)

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« Elles bougent au Bourget »en présence de Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale

Elles bougent pour l’Énergie à la Cité des Sciences

et de l’Industrie

Lancement du Club des lycées, qui deviendra plus tard

le Club des collèges et lycées

2011 Président d’honneur (3 décembre 2010 > 8 décembre 2011)Guy Maugis, Président de Robert Bosch France

ELLES BouGENT EN QuELQuES PhoToS DE 2006 à aujourD’hui

21 juin

8 décembre

10 octobre

la mixité au sein des équipes, je trouve cela très important au niveau relationnel. L’ambiance est meilleure.

Claudine Barruet, marraine SafranLe Parisien, 30/11/2011

Grâce à un réseau de « marraines », aux conférences et aux rencontres que vous organisez au sein des entreprises, vous vous efforcez de mieux faire connaître les formations et les métiers et de promouvoir la diversité des talents. je voudrais rendre ici hommage à cette action exemplaire, qui contribue à la déconstruction des stéréotypes et à l’évolution des mentalités.Extrait du discours du 21/06/11de Roselyne Bachelot

« Elles bougent pour le ferroviaire » au Cnam

Mondial de l’Automobile : « Elles roulent pour le futurE »

Lancement du réseau des Ambassadrices

2012 Présidente d’honneur (8 décembre 2011 > 21 février 2013)Marianne Laigneau, DRH du groupe EDF

5 avril

4 octobre

ouverture des premières délégations régionales

Le 17 décembre 2012, l’association Elles bougent annonçait l’ouverture des premières délégations régionales en aquitaine, Champagne-ardenne, Normandie… FocusRH.com, janvier 2013

Elles font décoller le recrutement des filles.

20 minutes, 13/02/2012

Je suis fière d’avoir été Présidente d’honneur d’Elles bougent, association qui agit pour une plus grande mixité des métiers techniques, un enjeu qui a tout son sens pour EDF.Je suis devenue Présidente en décembre 2011 à l’occasion de la première manifestation « Elles bougent pour l’Énergie » qui a rassem-blé 200 participantes à la Cité des Siences de la Villette, afin de démontrer qu’être femme et ingénieure/technicienne dans le monde de l’énergie, c’est possible et épanouissant. En 2012, je me suis attachée à créer des délé-gations régionales, pour relayer et diffuser l’action de l’association dans toute la France, en cohérence avec les implantations multiples d’EDF sur l’ensemble du territoire.À EDF, la priorité est de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous nos métiers et donc d’inciter des femmes à choi-sir les filières techniques, pour leur permettre d’exercer des métiers souvent plus rémuné-rateurs. Ouvrir les métiers aux femmes, c’est aussi leur offrir des perspectives de parcours professionnels plus diversifiés et ainsi les fidé-liser.Les 250 marraines EDF, membres d’Elles bougent, montrent par leur passion pour leur métier, par leurs expériences et leurs parcours réussis, que la féminisation des métiers tech-niques et scientifiques est possible. L’occasion m’est donnée ici de les remercier pour leur engagement.Mon conseil aux jeunes filles : « Croyez en vous, soyez ambitieuses ! Osez choisir les fi-lières techniques. »

Marianne laignEauDrh du groupe EDF

Présidente d’honneur d’Elles bougent en 2012

Clubdes collèges& lycées

Signature d’une convention de partenariat avec l’académie de Paris, déclinée de la convention

nationale signée avec le Ministère de l’Éducation

nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative.

27 mars

tu seras ingénieure

ma fille

Ne laissons pas les

stéréotypes prendre notre place !

www.tuserasingenieure.com

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1ère édition du forum Réseaux & Carrières au féminin en partenariat avec le Conseil régional d’Île-de-France

Tenant la banderole Elles bougent :Bruno Guillemet, DRH d’Alstom,

Jean-Luc Bérard, DRH de Safran, Gilles Gateau, Directeur de cabinet

de Michel Sapin, Ministre du Travail et Marianne Laigneau, DRH d’EDF

2013 Président d’honneur (21 février 2013 > 12 mars 2014)Jean-Luc Bérard, DRH de Safran

DE 2006 à aujourD’huiELLES BouGENT EN QuELQuES PhoToS

Lancement de la plateforme « Premier stage

collégiennes / lycéennes »

1ère édition de la « Semaine de découverte des métiers scientifiques

et techniques » en Lorraine

Octobre

2/6 décembre

21 février

2014 Président d’honneur (12 mars 2014 > 12 mars 2015)Simon Azoulay, PDG et co-fondateur d’Alten

Semaine de l’Industrie chez ThalesVisite en présence de M. le Premier ministre Manuel Valls et de ses ministres : Najat Vallaud-Belkacem, Arnaud Montebourg et Axelle Lemaire, arborant tous le foulard Elles bougent

1ère édition « Elles innovent pour le numérique »

à Angers, Bordeaux, Paris et Rouen

« Apporter une réponse à la pénurie de femmes dans les métiers d’ingénieurs » : si la première motivation de Simon Azoulay cor-respond à celle de l’ensemble des entreprises partenaires, l’engagement du PDG et cofon-dateur du Groupe ALTEN correspond aussi à un autre objectif. «  J’ai amené ma participa-tion sur le terrain des carrières des femmes ingénieures, et notamment de leur évolution à des postes d’encadrement », explique le pré-sident d’honneur de l’association en 2014.

des ambitions à encouragerAvec le Groupe ALTEN comme « terrain d’expérimentation », Simon Azoulay souhaite faire tomber les barrières en agissant dans plusieurs directions. « Le métier d’ingénieur s’exerce souvent dans des univers très mas-culins. Il est donc nécessaire de faire évoluer le regard des hommes sur les positions hié-rarchiques occupées par les femmes. » Pour le chef d’entreprise, il est également impor-tant d’accompagner les femmes vers des responsabilités managériales élevées. « Mon rôle est d’encourager les ingénieures qui en ont le potentiel à faire preuve d’ambition. Le passage à un poste de direction n’est jamais simple. Il faut décomplexer les femmes sur leur capacité à diriger dans un monde “d’hommes” et expliquer que de hautes res-ponsabilités ne sont pas incompatibles avec une vie familiale. »

Simon aZoulaYPDG et co-fondateur d’alten

Président d’honneur d’Elles bougent en 2014

10 avril

11 décembre Pour faire bouger les choses, il faut casser les clichés. Et surtout sensibiliser.

Interview de Marie-Sophie Pawlak Les Echos Business, 12/02/13

Bravo et merci aux militantes d’Elles bougent, qui montrent aux filles que les métiers d’ingénieur(e)s ne sont pas des métiers d’hommes, mais des métiers passionnants aussi bien pour les femmes que pour les hommes.

Najat VALLAUD-BELKACEMMinistre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Extrait de la plaquette Elles bougent

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2015 Président d’honneur (12 mars 2015 > 26 mai 2016)François Viaud, DRH de Total

« Ils et Elles bougent » pour la Semaine de l’industrie

au centre de recherche Solaize de Total

Lancement de la délégation Espagne au lycée français de Madrid avec la délégation Midi-Pyrénées

DE 2006 à aujourD’huiELLES BouGENT EN QuELQuES PhoToS

« Quand je serai grande, je serai ingénieure ! » Cette phrase,

on ne l’entend pas encore assez. Ouest France, 30/11/2015

31 mars

28 novembre

2016 2017...

Bercy, le 8 mars 2016Clôture du 1er challenge InnovaTech en présence de Sophie Morin, Secrétaire Général de la Direction Générale des Entreprises« Elles bougent pour l’Énergie »

en simultané sur 9 sites en France :Châlons-en-Champagne, Lyon, Nancy, Nantes, orléans, Paris/La Défense, Rouen, Toulouse et Troyes

Président d’honneurBruno Guillemet, DRH de Valeo

8 mars24 mars

Grande étude Elles bougent / CSA : « Les femmes, l’industrie, la technologie et l’innovation »

mars 2016Elles bougent a 10 ans

et mon engagement aux côtés de l’association

date de 2008…Malgré l’impressionnant

travail réalisé, ce qui est motivant c’est ce qui

reste à construire.Bruno GuiLLEMET

Drh de ValeoPrésident d’honneur

d’Elles bougent en 2016

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pourquoi vous êtes-vous engagé avec l’association Elles bougent ?J’ai accepté d’être Président d’honneur de l’association Elles bougent pour plusieurs raisons. D’abord, en tant qu’homme, parce que je considère que la mixité est l’affaire de tous. Ensuite, parce que j’ai vécu vingt ans à l’étranger dans une dizaine de pays, dans des environnements mixtes, interna-tionaux, avec des diversités d’origines, de points de vue, de cultures et de genres qui m’ont nourri. J’ai également dit oui avec enthousiasme à cette initiative parce que je suis le père de deux filles et que nous avons eu ensemble de longues discussions sur leurs études puis leur choix de métier et de vie professionnelle. Enfin, parce que je suis DRH et que c’est un enjeu fort pour mon entreprise.

Qu’est-ce qu’apporte la mixité dans l’en-treprise ? Chez Total, je constate que la mixité est un levier de progrès et de performance. Il est essentiel, en particulier dans nos métiers techniques et scientifiques, de bénéficier de toutes les diversités d’approche et de pensée. Au-delà des questions d’équité, la promotion de la mixité femmes-hommes est une question d’attractivité, d’innova-tion et d’acceptabilité. Se priver de femmes dans une organisation, c’est se priver des talents de la moitié de la planète.

Elles bougent fête ses dix ans, qu’est ce qui a changé depuis 10 ans dans les en-treprises en matière de mixité ?Les actions en matière de mixité ont désor-mais des objectifs concrets. Des femmes accèdent à des postes stratégiques dans des conseils d’administration, dans des directions, encadrent des équipes... Mais, certains préjugés restent dans les menta-lités surtout en période de crise et de glo-balisation des marchés. Les entreprises doivent continuer leurs efforts car la mixité est une évidence !

Comment expliquer le succès d’Elles bougent ?Le pari du témoignage est simple et il fonctionne : on a tous besoin, à cer-tains moments de notre vie, de modèles, d’exemples, de références ; le témoignage est un vrai déclencheur de vocation ! Réunir des jeunes filles, entendre leurs questions, leur donner l’opportunité d’échanger avec des ingénieures et techniciennes en acti-vité, cela désacralise les métiers et donne une vision concrète de l’intérieur !

Quelles évolutions sont à prévoir dans les métiers de l’énergie dans les 10 pro-chaines années ? Le secteur de l’énergie traverse actuel-lement de grandes évolutions : l’accès à l’énergie pour chacun, son meilleur usage,

le pari du témoignageFrançoiS ViaudDirecteur des ressources humaines de ToTaL Président d’honneur Elles bougent 2015

la mixité est un levier de progrès et de performance.12

les défis technologiques, environnemen-taux et sociétaux. La lutte contre le ré-chauffement climatique induit de nouvelles approches. Il y a déjà de nouvelles façons de penser, de produire et de consommer de l’énergie. Ces changements ouvrent la voie encore à de nouveaux métiers dans les filières tech-niques, scientifiques et aussi dans la re-cherche. L’avenir énergétique est un formi-dable défi pour les hommes et les femmes. C’est un secteur dynamique et un secteur qui a besoin de plus de femmes pour rele-ver ces nombreux défis.

Quel serait votre conseil aux jeunes filles qui se posent des questions sur leur orientation ?Mon conseil : soyez curieuses, faites-vous raconter les métiers des gens qui vous entourent, que vous rencontrez ; posez des questions ! Les métiers scientifiques et techniques se conjuguent très bien au féminin. Les critères, ce sont d’abord des compétences et un état d’esprit ! Surtout, ne réfrénez pas vos envies : nous sommes le résultat de nos choix et pour choisir, il faut oser !

Franklin roosevelt a dit : « La seule limite à notre épanouissement de demain sera notre doute d’aujourd’hui ». N’ayez plus de doute, les filières techniques sont pour vous !

Camille duFourMEntElÉlève ingénieure en alternanceMinES alBi

Être marraine Elles bougent, c’est offrir aux jeunes filles un modèle de carrière technique au féminin, intervenir au plus tôt de leur scolarité, pour effacer les stéréotypes et faire naître l’ambition de s’engager dans une filière scientifique.

Mélanie BonniSSElChef de Section Conduites Sous-Marines tEChnip

Nous les marraines, nous sommes là pour vous aider,

vous faire découvrir nos métiers, et vous soutenir.

osez. Le monde, c’est vous qui le construirez. allez-y,

faites-vous plaisir et ce n’est pas parce que c’est rude

que ce n’est pas possible.

hélène laBarrièrE-lagouEYtEthalES

Si vous aimez les sciences, alors foncez sans a priori car il y a de belles études à faire

et des métiers variés qui vous attendent.

Cécile rigaudY Élève ingénieure en 4e année

EpF

Elles bougent pour l’Énergie, 24 mars 2016

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Justement, quels conseils donnez-vous aux lycéennes tentées par des études d’ingénieur mais sans oser franchir le pas ?Les classes préparatoires (mêmes inté-grées) sont un passage pas forcément facile mais réellement formateur pour la suite. Il faut oser se lancer, moins se remettre en question et surtout trouver le juste niveau de confiance en ses capacités. Et même en cas d’échec, de nombreuses portes restent ouvertes. Mieux vaut perdre par le haut que regretter par le bas !

Comment le groupe dassault aviation est-il devenu membre fondateur, en 2005, d’Elles bougent ?Nous avons été approchés par Marie-So-phie Pawlak dans le cadre de nos relations avec l’ESTACA, avec qui nous partagions la même problématique : la difficulté à trouver suffisamment de candidates aux métiers d’ingénieurs. Pour augmenter nos volumes de recrutement sans diminuer notre niveau d’exigence, il est essentiel d’effectuer un travail en amont, en direction des collèges et des lycées. L’ambition d’Elles bougent correspondait parfaitement à ce schéma, et le directeur des relations sociales et des ressources humaines de l’époque, Pierre Vivien, a été emballé par le projet. Une réponse pragmatique à une problématique très complexe.

de quelle façon se concrétise aujourd’hui votre participation ?Avec notre soutien financier et notre par-ticipation à son Conseil d’Administration,

c’est surtout l’investissement de nos mar-raines – plus d’une cinquantaine sur nos neuf sites – qui contribue à l’efficacité et au développement de l’association. Leur engagement s’inscrit dans une dynamique plus large portée par le groupe : les am-bassadrices « métiers au féminin », qui concernent l’ensemble des fonctions dans le domaine industriel. Elles bougent reste un élément fondamental de nos actions en faveur du recrutement des femmes, sans faire de la discrimination positive. Nous re-marquons actuellement une augmentation des candidatures de jeunes filles sur des offres de stage ou d’alternance, et le niveau des embauches va s’en ressentir.

de quelle façon encouragez-vous l’impli-cation des ingénieures dans l’association ?Suite à la conférence de lancement d’Elles bougent, de nombreuses collaboratrices ont manifesté leur intérêt, et le bouche à oreille a fait le reste. Aujourd’hui, une pla-teforme collaborative assure plus de visibi-

lité en renforçant la communication et en fédérant des initiatives spontanées. Nous avons également outillé les ambassadrices « métiers au féminin » avec des vidéos dédiées aux métiers aéronautiques, ainsi qu’une présentation du cycle de vie d’un avion par les différents professionnels qui y participent. Ces supports, qui valorisent la réalité des missions, sont essentiels pour aider les jeunes filles à se projeter.

pourquoi les entreprises s’engagent : l’exemple de dassault aviation, partenaire depuis l’origineJuliEn hEnrYresponsable de la coopération avec l’enseignement chez Dassault aviation

une réponse pragmatique à une problématique très complexe.14

Ce que j’aime dans mon travail : sujets passionnants au cœur de l’actualité, métier stratégique, des missions en Europe, autonomie, suivre des formations, compatibilité vie pro/vie perso, bon niveau de rémunération, stimulation intellectuelle.

hélène Staintoningénieure analyse Cycle de vietotal

Tenez-vous à l’écart des gens qui freinent vos ambitions. N’écoutez que vous-même et se dire que tout est possible quand on veut. Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire.La persévérance, c’est ce qui rend l’impossible possible, le possible probable et le probable réalisé.

Barama ouMar douMBiaÉlève ingénieure en 1ère année iSEp

j’ai de la chance d’évoluer dans un environnement complètement innovant

et pratiquer un métier absolument passionnant.

Les femmes ont, non seulement leur place

dans les différents secteurs de l’ingénierie, mais elles

ont surtout des atouts pour y faire de belles carrières et changer le monde de

demain. L’association Elles bougent a comme but

de briser les idées reçues et c’est un vrai honneur

d’en faire partie.

Camelia JiVaningénieure architecte Système

ValEo

i believe in work, working hard with a team

leads you to success.

Yasmina MElloukresponsable recrutement r&d

SChluMBErgEr

Visite Dassault Aviation, mars 2015

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pourquoi, selon vous, les entreprises ont-elles intérêt à diversifier leurs recru-tements ?En tant que femme et DRH dans un secteur d’activité très masculin, je suis convaincue de l’intérêt de la mixité dans les équipes de travail. Or, mes déplacements dans les usines et les centres de recherche et de développement me confirment que celle-ci n’est pas suffisamment visible. À com-pétences identiques, elle peut pourtant apporter une complémentarité dans les façons d’agir, dans les modes d’organisa-tion, dans les approches managériales. Parcours de formation, âge, sexe : un col-lectif diversifié permet de mieux travailler, de mieux s’écouter, de gagner en efficacité. Les entreprises qui s’engagent au sein d’Elles bougent partagent cette conviction.

Quelles évolutions avez-vous constatées ces dernières années chez les parte-naires d’Elles bougent ?Il existe une vraie prise de conscience chez

les entreprises, comme je l’observe plus particulièrement avec celles qui font partie de la FIEV. Elles ne cherchent pas à se faire concurrence pour attirer les ingénieures et les techniciennes mais plutôt à collaborer pour féminiser davantage leurs équipes, notamment en s’engageant avec nous. C’est un travail de longue haleine pour l’association, mais nous avons un réel mo-tif de satisfaction : au début, nous devions démarcher les entreprises, aujourd’hui ce sont elles qui prennent l’initiative de nous contacter. Le secteur industriel est riche d’opportunités professionnelles et crée par ricochet de nombreux emplois de service : il peut offrir des carrières brillantes et va-riées aux hommes comme aux femmes.

dans quelle direction les entreprises doivent-elles agir aujourd’hui ?Le monde de l’industrie reste très mascu-lin, et si l’on trouve aujourd’hui de nom-breuses femmes à la tête d’équipes et de projets importants, très peu de femmes ont

le monde économique s’engage pour la mixitéJaCQuElinE lairEDrh et directrice administrative de la FiEV (Fédération des industries des Équipements pour Véhicules)Vice-présidente d’Elles bougent en charge des relations institutionnelles

l’implication des hommes est nécessaire pour faire avancer nos ambitions.

été ou sont à la tête de grandes entreprises ! C’est pourtant un marqueur fort pour les jeunes filles. Il faut également faire évoluer le regard des hommes sur la mixité : ce su-jet n’est pas réservé aux femmes, c’est un enjeu d’entreprise qui concerne chacune et chacun. Que ce soit sur le terrain, ou au sein d’Elles bougent, l’implication des hommes est nécessaire pour faire avancer nos ambitions.

Que recommandez-vous aux lycéennes intéressées par des études scientifiques ?D’être curieuses et de ne pas se laisser im-poser leur choix par l’environnement fami-lial et le système éducatif. Elles ont intérêt à appréhender l’ingénierie non pas comme une fonction mais un métier, ou plutôt des métiers. Pour cela, elles peuvent se rensei-gner auprès de professionnelles, l’occasion de découvrir la richesse des missions et la diversité des projets innovants sur lesquels elles pourraient travailler un jour.

Les filles, suivez vos envies sans vous préoccuper des a priori ! Passionnée de technologie et de mécanique, j’ai choisi d’être ingénieure dans l’automobile. Grâce à Elles bougent, je fais partie d’un réseau d’ingénieurs féminin dynamique et solidaire.

Solenn MaCÉÉlève ingénieure en 3e annéeEStaCa

17

ingénieurE dans le ferroviaire : ça a tout pour plaire ! relations humaines et internationales, univers technique passionnant, variété de métiers et de localités : tout cela fait qu’après 15 ans, je m’éclate toujours autant !

Virginie noirottrain design Manager alStoM

Chez VaLEo nous avons plus de 40 000 recrutements

à réaliser d’ici 2020…Dans l’incroyable

compétition engagée de la guerre des talents, nous

devons conquérir le marché des femmes ingénieurs.au-delà de transmettre

la passion et de susciter des vocations, notre participation à Elles bougent est devenue un réel levier de motivation

interne en harmonie avec nos objectifs de diversité.

Bruno GuiLLEMET Drh de Valeo

Président d’honneur d’Elles bougent en 2016

Rallye des métiers, 7 avril 2016

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1918

L’engagement sans faille d’Agnès Volpi auprès d’Elles bougent date des origines de l’association. « Je me suis très vite in-téressée à ses objectifs et aux premières actions, et j’ai donc souhaité que l’ESSTIN adhère », explique la déléguée régionale de Lorraine, en rappelant que son implication s’inscrit plus largement dans le cadre de l’égalité entre femmes et hommes : «  En 1998, j’ai participé à une réflexion sur le sujet pour la CDEFI. L’accès des jeunes filles aux études scientifiques n’était pas une priorité des écoles d’ingénieurs il y a 15 ans. Aujourd’hui, sous l’impulsion des en-treprises qui souhaitent recruter davantage de diplômées, elles en ont fait un objectif stratégique. »

Valoriser les secteurs d’activitéPour Agnès Volpi, les actions inter-écoles – dont certaines menées avec le concours d’Elles bougent – permettent de faire bou-ger les lignes. « Mais après une évolu-tion progressive des effectifs féminins, on observe depuis 2011-2012 une difficulté à franchir de nouveaux paliers, regrette-t-elle. Ce constat est partagé par de nom-breuses écoles. L’ESSTIN compte 17 % d’étudiantes depuis plusieurs années. Nos campus au Cameroun et au Maroc font bien mieux, avec respectivement 30 % et 50 % des promotions ! »

Comment améliorer cette situation ? Si Agnès Volpi cite l’importance de l’orienta-tion au collège et au lycée, elle avance une hypothèse plus atypique : « Le changement de nom des établissements, très connoté “technologies“, “sciences”, “ingénieur“ sans “e“ peut avoir son importance. Cer-taines écoles qui ont changé de nom à l’oc-casion d’adhésion à des réseaux comme Telecom ou Polytech ont vu leur popula-tion féminine augmenter. Les dénomina-tions associées à des secteurs d’activité ou à des enjeux sociétaux, comme l’énergie ou l’environnement, semblent séduire les jeunes filles davantage que celles liées à l’informatique. Mais cela nous montre qu’il faut surtout déconstruire les stéréotypes qui empêchent encore les jeunes filles de se projeter dans les filières d’avenir comme le numérique ou l’industrie et dans les carrières d’ingénierie et de direction. Nous devons convaincre les jeunes collé-giennes et lycéennes, certes, mais aussi leurs parents, leurs professeurs, les chefs d’établissements, les conseillers d’orienta-tion... Toute la société a à y gagner ! »

les premières bénéficiaires, nouvelles ambassadricesAu cours des dix dernières années, Agnès Volpi a participé à de multiples rencontres avec des collégiennes et des lycéennes. Ce

sont ces moments d’échange et de par-tage qui lui ont laissé les souvenirs les plus marquants. « J’ai échangé récemment avec une étudiante de Polytech Annecy-Cham-béry qui avait assisté quelques années auparavant à une de nos manifestations et qui voulait en organiser à son tour, avec d’autres membres de sa promotion. Elle avait déjà invité des anciennes à témoigner lors des journées portes ouvertes de son école, une initiative qui avait remporté un franc succès. »

À l’image de cette jeune fille, Agnès Volpi est régulièrement contactée par des étu-diantes qui souhaitent s’engager dans l’as-sociation. Le signe d’un passage de relais prometteur, avec la prise en main des am-bitions d’Elles bougent par ses premières bénéficiaires.

1er Rallye de l’Écomobilté, 2007attirer plus de jeunes filles : un objectif stratégique pour les écoles d’ingénieursagnèS VolpiProfesseure de mathématiques à l’ESSTiN (École supérieure des sciences et technologies de l’ingénieur de Nancy), déléguée régionale Lorraine d’Elles bougent

Ce 1er rallye de l’Écomobilité, du 25 au 28 octobre 2007, est l’un de mes plus beaux souvenirs parmi les grandes opérations que nous avons organisées. une première partie en avion entre Paris et Lyon, avec un équipage 100 % féminin, puis le TGV pour relier Mar-seille  : autant d’occasions d’échanges entre des marraines et 60 étudiantes d’écoles d’ingénieurs réparties en petits groupes, avec même des simu-lations d’entretiens d’embauche. Sur place, nous avons découvert la ville avec tous les moyens de locomotion possibles, du tramway en passant par la trottinette. Ce rallye a été une expé-rience extraordinaire ! j’ai pu rencon-trer des ingénieures dont je n’imaginais pas l’implication dans la cause de l’égalité entre femmes et hommes, gé-néreuses, volontaires, transmettant des valeurs d’éthique et de responsabilité aux jeunes filles. De leur côté, celles-ci ont créé une véritable communauté d’étudiantes venues d’écoles et de mi-lieux très différents. La dimension dé-veloppement durable du projet s’est ainsi enrichie d’une dimension sociale, toute aussi importante.

Mon conseil aux jeunes filles : n’ayez pas peur ! C’est génial, l’électronique ! Et l’ingénierie n’est pas réservée qu’aux garçons ! oui, il y a encore peu de filles, mais tout de même 30% cette année dans ma promo à l’ENSEa !

iris MoulinÉlève ingénieure EnSEa

Quand on veut on peut ! Les femmes ont su trouver leur place dans le monde

de l’entreprise et en particulier dans les métiers

de l’ingénierie. L’association Elles bougent permet de

donner aux jeunes filles une bonne vision sur les chemins

de carrières et d’évolution possibles. Bon anniversaire ! En espérant que les actions

des 10 prochaines années pourront motiver et aider

autant de jeunes filles.

Christiana aChillEoSingénieur qualité

altEn

Si un métier scientifique vous passionne, lancez-vous, donnez-vous les moyens, et ne vous demandez jamais si c’est un métier fait pour une femme : si c’est celui que vous avez envie de faire, alors la réponse est oui !

Elisabeth lEVEtr&d development Senior ManagerdaSSault SYStEMES

Expérimentez, explorez, restez curieuses !

Maëlys roVEttaSuperviseur d’ateliers

de productionplaStiC oMniuM

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Ingénieure chez ERDF aux débuts des années 2010, Carmen Munoz-Dormoy re-çoit un jour un email de la DRH du groupe EDF, Marianne Laigneau, concernant l’action des marraines d’Elles bougent. « La perspective de témoigner sur la réalité de mon métier auprès de lycéennes m’a enthousiasmée. La proportion de femmes parmi les ingénieurs est plus importante en Espagne qu’en France. Ici, de nombreux stéréotypes sont véhiculés. Par exemple les filles ne seraient pas bonnes en maths. Par mon exemple, je voulais démontrer que les études d’ingénieurs apportent une structure mentale qui ouvre la voie à une grande diversité de métiers, y compris pour les filles. »

le soutien de la mairie et du rectorat Mais sa nouvelle mission d’ambassadrice a rapidement laissé la place à un autre rôle au sein d’Elles bougent : le lancement de la délégation régionale en Champagne-

Ardenne. « Début 2012, j’ai été nommée directrice régionale d’ERDF, et j’étais la seule marraine sur place. Cette délégation a été parmi les premières à être montée, il fallait tout inventer. »

Plusieurs soutiens clés vont accompa-gner Carmen Munoz-Dormoy dans ses démarches. « La mairie de Reims a mani-festé son intérêt et nous a apporté son concours, en facilitant la rencontre avec les acteurs locaux. J’ai ensuite contacté les entreprises adhérentes d’Elles bougent qui sont implantées dans la région pour faire la “chasse aux marraines”. » Le rectorat et la Délégation aux Droits des Femmes lui apporteront également un soutien indéfec-tible.

des actions de grande ampleurRapidement, la délégation compte une vingtaine de marraines, plusieurs établis-sements scolaires adhèrent au Club des collèges et lycées lancé par l’association,

nos événements ont rassemblé jusqu’à 150 jeunes filles.

et des actions sont menées avec les écoles d’ingénieurs présentes sur le territoire, dont Arts et Métiers ParisTech, l’EPF et le Cnam. « D’autres lycées ont emboîté le pas et participé à nos événements qui ont rassemblé jusqu’à 150 jeunes filles », com-plète Carmen Munoz-Dormoy.

Après quatre ans en Champagne-Ardenne, elle retrouve la région parisienne, rassurée par « le passage de témoin, le renouvelle-ment de marraines dynamiques et la pour-

Mettre en place une délégation : une aventure personnelle et collectiveCarMEn MunoZ-dorMoYChef de mission à EDF Marraine et ex-déléguée régionale Champagne-ardenne

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« Elles font la France », le 8 mai 2015 à l’Elysée

suite des actions ». Et se montre confiante dans l’évolution de la situation dans l’édu-cation nationale : « Ma fille de 15 ans est membre d’un club de mathématiques et a fait un stage dans une pépinière de jeunes mathématiciens. Plusieurs de ses amies veulent intégrer une classe préparatoire scientifique. L’attitude “geek” n’est plus exclusivement masculine, et le regard de la société change sur les choix de carrière des femmes. Des signes encourageants ! »

Ma motivation est de montrer aux personnes en entreprise qu’une fille peut faire partie d’équipes techniques et très bien réussir dans ce milieu ! Mon message aux jeunes filles : n’ayez pas peur de vous affirmer et prenez le fait que vous soyez une fille comme un avantage ; cela vous emmènera loin !

lucile kiEningénieure en apprentissage en 1ère annéeartS Et MEtiErS pariStECh

Ce qui m’intéresse chez Elles bougent, c’est surtout le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. je me suis engagée pour combattre toute discrimination en raison du sexe.

Samira taiEBÉlève ingénieure en 1ère année iSat

Gris : ref. pantone : 5425 Cref. quadri : C : 35 / M: 9 / J : 0 / N : 36

Rouge : ref. pantone : 711 C ref. quadri : C : 0 / M: 100 / J : 70 / N : 0

Les métiers de la technique et de l’ingénierie sont porteurs

pour l’avenir.Si vous êtes quelqu’un de

passionné, si vous êtes créatif et si vous aimez travailler en

équipe : ces métiers sont pour vous ! un seul conseil :

oSEZ ! Elles bougent offre l’opportunité à celles qui le

souhaitent d’entrer en contact avec une femme marraine de l’association pour vous

conseiller ou vous informer. N’hésitez pas à entrer en contact avec l’une

d’entre nous.

Edna kaiMresponsable de l’intranet

SnCF

Visite EDF à Cattenom, 2013

rejoignez la technique et prouvez que les

femmes contribuent à l’essor technologique et à

l’évolution des mentalités !

kheira BoualEMingénieur produit

BoSCh

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2322il faut renforcer la proportion d’étudiantes avant d’espérer féminiser davantage les équipes de travail.

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Elles bougent s’envole au Bourget, 18 juin 2015

pourquoi vous êtes-vous engagé dans l’association Elles bougent ?J’ai connu Elles bougent à travers le parte-nariat de Safran et plus précisément dans le cadre d’une mobilisation de marraines afin d’encadrer une action lors d’une édi-tion du Salon du Bourget. Je partage avec l’association la même volonté de renforcer la mixité dans les équipes de travail et dans le domaine technique. J’ai donc commen-cé à promouvoir ses actions sur mon site d’implantation en tant que RH et également auprès du cluster Normandie AeroEspace dont je suis membre du bureau. En paral-lèle, le besoin d’actions locales et de coor-dination au niveau régional se sont fait res-sentir. Lorsque la création d’une délégation a été envisagée, Safran m’a sollicité et j’ai répondu rapidement favorablement. J’ai alors mobilisé les différents partenaires membres de l’association – entreprises et écoles d’ingénieurs-es présentes sur le territoire – pour étudier l’intérêt et la faisa-bilité du projet.

depuis 2013 et le lancement de la dé-légation, quelles évolutions avez-vous observées ?Tout d’abord, la délégation est désormais reconnue comme partenaire sur les sujets de mixité et d’égalité. Nous avons une mul-titude de sollicitations. De plus, nos par-tenaires entreprises affichent une réelle volonté de recrutement de femmes et cela se concrétise dans leurs actions de forma-tion-insertion, dans les embauches…

Concernant les métiers techniques et d’in-génieur, il faut déjà renforcer la proportion d’étudiantes avant d’espérer féminiser da-vantage les équipes de travail. La dernière promotion de diplômés de l’ESIGELEC compte 22 % de femmes, contre 18 % il y a quelques années. C’est le résultat d’actions propres à l’école, d’actions avec les autres écoles (Conférence Ingénieur-e pourquoi pas toi avec le CESI, et l’INSA) et du par-tenariat. Nous travaillons étroitement avec les branches professionnelles, comme l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) avec qui nous nous « gref-fons » sur des actions existantes (Objectif Ingénieur-e, IndustriElles, défi meccano…).

Les liens avec les filières sont essentiels pour répondre aux enjeux des secteurs, comme l’aéronautique et l’énergie. Nous avons aussi renforcé nos liens avec l’Aca-démie via la signature d’une convention signée dans ce sens afin d’accentuer et fa-voriser les actions dans les établissements scolaires et principalement dans l’orien-tation des filles et l’identification dans les métiers techniques et scientifiques.

Quels sont vos objectifs pour renforcer cette dynamique territoriale ?Aujourd’hui, la délégation se compose d’interlocuteurs des partenaires, de 90 marraines et d’une vingtaine d’ambassa-drices, qui mènent une centaine d’actions par an. Nous avons d’ailleurs un plan d’ac-tions avec des indicateurs et nous sommes à l’origine du guide de la marraine et son équivalent pour les ambassadrices, afin de les accompagner concrètement dans leurs interventions. Il faut aller encore plus loin, en développant de nouvelles initiatives en partenariat avec les réseaux de femmes qui se constituent localement et dans les grandes entreprises. Seul on va vite et à plusieurs on va plus loin !

des actions au plus près des besoins du territoireChriStophE Martinresponsable du département relations du travail chez SafranDélégué régional Normandie d’Elles bougent

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Les matières scientifiques ont toujours eu ma préférence, et ce dès le collège à vrai dire. Être ingénieur ? Pourquoi pas, même si je ne connaissais pas encore la richesse de ce métier à l’époque. aujourd’hui c’est un choix que je conseille à toutes : être une femme scientifique, c’est une chance inestimable !

France CrouilBoiSancienne étudiante EnSMaEn poste chez Snecma

Toujours être motivée et enthousiaste, dans tout

ce que l’on fait.

pauline riVièrEElève ingénieure

ESilV

Ne pas se censurer ni ménager ses efforts quand on veut réussir, ça me parait un bon objectif. En particulier dans le monde de l’aéronautique, qui est très fun !

aurore laBriErEFormation ingénieur aéronautique (promo iEnaC13) actuellement en formation à Cranfield - Bac+5EnaC

La référence aéronautique

Tous les métiers sont possibles et réalisables. il n’y a pas de limite au

chemin que l’on choisit de prendre, à partir du

moment où l’on croit en ses capacités et où l’on se donne

les moyens de réaliser ses ambitions.

Begoña ChEntouFChef de département adjoint

Etudes générales et installationsEdF

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Quels sont les enjeux d’Elles bougent en termes de communication ?Depuis dix ans, la priorité est de convaincre l’ensemble de nos parties prenantes : les lycées, les écoles, les entreprises. Et chaque année, nous nous adressons à de nouvelles jeunes filles en phase d’orienta-tion : le public change en permanence mais nos missions de sensibilisation demeurent les mêmes ! A l’avenir, les réseaux sociaux occuperont sans doute une place plus im-portante dans nos actions. Mais la priorité reste de favoriser les occasions de ren-contre avec les marraines : des échanges directs et des illustrations concrètes de carrières d’ingénieure, qui ouvrent le champ des possibles.

Comment les partenaires d’Elles bougent peuvent-ils s’impliquer davantage ?Tous ont un rôle essentiel à jouer. La prise de conscience des entreprises est bien réelle, à l’image de ces grands groupes qui mettent en place, pour chaque promo-

tion interne, la parité systématique dans les candidatures. Le monde économique attend davantage de profils féminins par-mi les diplômés d’écoles d’ingénieurs. De leur côté, celles-ci recrutent davantage de jeunes filles chaque année mais la route est encore longue pour qu’elles répondent totalement à ces attentes. Nos actions, et donc nos résultats, s’inscrivent sur un temps long. Les médias peuvent égale-ment y contribuer en relayant ce sujet au fil de l’eau et pas uniquement en mettant l’accent, de façon ponctuelle, sur les évé-nements d’Elles bougent.

aujourd’hui, quelles sont les priorités ?Lors du dernier Mondial de l’automobile, une enseignante de lycée m’a expliqué que les jeunes filles revenaient en classe avec des étoiles dans les yeux après avoir ren-contré des ingénieures et découvert leurs métiers, mais que la transformation ne suit pas, ou pas assez, en termes d’orien-tation post-bac, car une fois rentrées chez

elles, le plafond de verre se referme. C’est un défi qui nécessite une implication plus grande de l’écosystème de l’orientation qui doit convaincre les jeunes filles, avec notre concours. Les établissements d’enseigne-ment supérieur d’Elles bougent doivent être, plus que jamais, la courroie de trans-mission entre les lycées et les entreprises mais il faut également convaincre et tou-cher les familles qui jouent un rôle essen-tiel. Des études doivent être menées sur l’orientation des lycéennes dans les autres pays, afin que l’on en retire des best prac-tice dont on pourrait s’inspirer. Plus large-ment, je suis convaincue que l’orientation des jeunes filles doit devenir un grand en-jeu national.

Faire de l’orientation des jeunes filles un grand enjeu nationalannE-MariE patardDirectrice marketing et communication du Pôle Léonard de VinciVice-présidente d’Elles bougent en charge de la communication

24le public change en permanence mais nos missions de sensibilisation demeurent les mêmes !

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Dès sa première année d’études d’ingé-nieur à Arts et Métiers ParisTech, sur le campus de Châlons-en-Champagne, So-lène Lallart s’est attachée à valoriser les études scientifiques auprès de lycéennes. « L’école est partenaire d’Elles bougent, et je me suis rapidement impliquée au sein de l’association interne Arts et Métiers Paris-Tech au féminin, explique la jeune femme. J’ai été sollicitée pour présenter mon par-cours dans un lycée de Champagne-Ar-denne, et l’expérience m’a beaucoup plu. J’ai eu envie d’aller plus loin. »

une faible différence d’âge avec les lycéennesL’opportunité se présente en deuxième année, avec l’organisation d’un événement au sein de l’école en partenariat avec Arts et Métiers ParisTech au féminin et Elles bougent. Une centaine de jeunes filles ve-nant de quatre lycées de la région ont été conviées à découvrir l’école, rencontrer les étudiant-e-s et participer à des visites d’entreprises. « L’objectif était de leur faire découvrir la diversité du métier et des mis-sions exercées, précise Solène Lallart. Je me souviens notamment d’une lycéenne à qui j’ai expliqué qu’on trouve des ingé-nieurs dans tous les secteurs d’activité, même la mode. La faible différence d’âge

avec ces jeunes filles facilite l’échange. J’aurais aimé bénéficier de la même chose quand j’étais au lycée ! »

d’ambassadrice à marraineInauguration de la délégation régionale, journée nationale « Les sciences de l’in-génieur au féminin » organisée par Elles bougent et l’UPSTI (Union des profes-seurs de sciences et techniques indus-trielles)... Solène Lallart s’est impliquée dans de nombreuses manifestations en tant qu’élève ingénieure. Désormais en poste, elle se projette aujourd’hui dans un rôle de marraine : « Plusieurs de mes col-lègues ingénieures sont également prêtes à témoigner. »

Marraine étudiante : partager son parcours, transmettre sa passionSolènE lallartjeune diplômée arts et Métiers ParisTech

Lancement de la délégation de Bretagne, janvier 2016

2424

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2726nous manquons d’ingénieur-e-s en Espagne comme en France, c’est un problème partagé par toutes les entreprises.

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En décembre 2015, le lycée français de Madrid a accueilli le lancement de la pre-mière délégation d’Elles bougent en dehors de nos frontières. Les représentants d’une quinzaine d’entreprises de différents sec-teurs – des sociétés espagnoles ou des filiales de groupes partenaires de l’associa-tion – avaient fait le déplacement pour as-sister à la présentation de l’association par trois marraines du bassin toulousain et des membres de bureau. Un événement inédit qui doit beaucoup à l’implication d’Annick Bouvier, proviseure de l’établissement et engagée de longue date dans les actions d’Elles bougent.

En effet, dès 2012, alors proviseure du lycée Chaptal à Paris, Annick Bouvier accueille l’association dans ses locaux, dans le cadre d’une convention de partenariat signée avec l’académie. C’est là que s’est créée une vraie relation de proximité avec Elles bougent. Elle fera participer activement son lycée aux actions de l’association.

un même défi des deux côtés de la frontière« Nous manquons d’ingénieur-e-s en Espagne comme en France, c’est un pro-blème partagé par toutes les entreprises. De la même façon, la question de la diver-sité est très présente dans les deux pays », explique-t-elle. À l’occasion de la création d’un Bac S option Sciences de l’ingénieur, Annick Bouvier a eu l’occasion de ren-contrer les acteurs locaux – entreprises, chambre de commerce – et de constituer un réseau utile à la délégation de l’associa-tion.

Des premières actions ont déjà eu lieu en direction des lycéennes. « Par groupes de huit à dix, elles ont rencontré des marraines et pu les interroger sur de nombreux sujets – les études, les carrières possibles, la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle. Nous allons maintenant don-ner plus d’ampleur à cette dynamique, no-tamment en sensibilisant les enseignants et les parents aux représentations sur les femmes et les métiers d’ingénieurs. »

international : Elles bougent à l’heure espagnoleanniCk BouViErProviseure du lycée français de MadridDéléguée internationale Elles bougent Espagne

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il faut écouter ses envies, son ambition… Trouvez le métier qui vous passionne ! j’ai rejoint Coca Cola Entreprise en 2012 en tant que Chef d’équipe et depuis quelques mois, j’occupe le poste de responsable Production : je suis totalement épanouie dans cette nouvelle fonction et j’espère pouvoir continuer à relever chaque jour de nouveaux challenges.

Justine VaSSEresponsable production CoCa-Cola

osez aller au bout de vos rêves. Vous pourrez ainsi vous réjouir d’avoir essayé et très certainement, d’avoir réussi.

aline Bourdindirectrice Systèmes d’information BouYguES ConStruCtionwE link

Si je devais donner un conseil aux collégiennes

et lycéennes, ce serait d’oser ! Ne pas se

décourager, car nous, les ambassadrices, sommes la preuve qu’avec du travail

et de l’envie, nous avons notre place dans

le monde de l’aéronautique et du spatial.

Céline nESSaïBia Élève ingénieure en 5e année

ipSa

Le monde des métiers techniques est passionnant

et vaste et les femmes n’y sont pas encore assez

représentées. Nous sommes là pour vous aider à faire

tomber les a priori. osez l’aventure !

delphine BEgaSSatChef de projets industriels

gEMalto

des liens avec l’université polytechnique de Madrid Un autre axe concerne l’enseignement su-périeur, et en particulier les relations avec l’université polytechnique de Madrid : « La vice-rectrice à la diversité est ingénieure de formation, et donc très sensible à nos ambitions. On envisage actuellement des soirées dédiées aux métiers d’ingénieurs, mettant en lien des femmes en poste, des lycéennes et des étudiantes. »

Lancement de la délégation Espagne, 2015

Elles bougent pour l’Énergie, 24 mars 2016

Page 16: Pauline - Elles Bougent 10 ans... · 2017. 1. 9. · Date de publication : mai 2016 Crédit photo : Elles bougent, Dassault Aviation, Plastic Omnium, Thales Cette brochure a été

2928

La passion n’a pas de genre. Pensez à Marie Curie, Lisa Meitner. Soyez ambitieuses. C’est votre savoir, votre volonté et votre persévérance qui comptent pour réussir. Peu importe que vous soyez une femme ou non.

Manthiata SakhoÉlève ingénieure en 2e annéeEFrEi

Mon conseil aux jeunes filles, jeunes femmes est de toujours garder en vue ses objectifs, et ne jamais abandonner. Quel que soit le contexte, scolaire, associatif, professionnel et familial, il est nécessaire de se faire plaisir pour arriver à son but.

Johanna di MaSCioConsultante SoluCoM

je souhaite partager mon expérience très positive du monde de l’industrie et particulièrement de la

production. il est important que des lycéennes

rencontrent des femmes travaillant dans ce domaine

encore actuellement très masculin. je crois beaucoup

à la valeur de l’exemple pour lever les barrières.

Elodie rouSSEauresponsable de l’unité industrialisation amont

Etablissement d’argenteuil daSSault aViation

au cours de votre vie, vous exercerez plusieurs

métiers. Tentez des expériences, ouvrez votre esprit sans vous cantonner

à ce que vous croyez savoir faire. Le diplôme ne compte

qu’un temps, après il y a le savoir-faire et surtout le

savoir-être.

Emeline duBoiSassociate director,

product Manager MoodY’S

En 2016, la problématique des vocations féminines pour les métiers scientifiques ou techniques est largement partagée par les écoles d’ingénieurs et les entreprises. Mais dix ans plus tôt, la situation était très diffé-rente, comme l’explique Éric Parlebas. « En 2005, je dirigeais l’ESTACA, une école très conservatrice avec un conseil d’adminis-tration composé entièrement d’hommes et à peine 13 % d’étudiantes, indique l’expert associé du cabinet de conseil HEADway Advisory. Lorsque Marie-Sophie Pawlak, qui dirigeait les relations extérieures, m’a parlé de son projet d’association, j’ai été enthousiaste tout en ayant conscience du chemin à parcourir ! »

un enjeu culturel et stratégique

Pour Éric Parlebas, la montée en puis-sance des jeunes filles dans les études d’ingénieurs répondait à un double enjeu, à la fois culturel et stratégique : « Faire évoluer des milieux professionnels dotés d’une culture interne très masculine et dis-poser pour l’ESTACA d’un vivier de recru-tement plus important tout en maintenant le même niveau de sélectivité – à l’époque l’école s’implantait à Laval ». La création d’Elles bougent allait donc à contre-cou-rant de l’époque. « L’anticonformisme et la subversion sont essentiels pour innover, apporter une différence, affirme Éric Par-lebas. Le monde économique n’était pas réellement en demande de profils scienti-fiques et techniques féminins, c’est l’initia-tive d’Elles bougent qui a amené les entre-prises à s’emparer de ce sujet. »

l’anticonformisme, dans l’adn d’Elles bougentEriC parlEBaSExpert associé chez hEaDway advisory, ex-directeur de l’ESTaCa

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Elles bougent pour l’Énergie, 24 mars 2016

Forum Réseaux & Carrières au féminin, 4 fév. 2016

Page 17: Pauline - Elles Bougent 10 ans... · 2017. 1. 9. · Date de publication : mai 2016 Crédit photo : Elles bougent, Dassault Aviation, Plastic Omnium, Thales Cette brochure a été

3130les jeunes n’imaginent pas toujours la palette de métiers avec un diplôme d’ingénieur.

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C’est en tant que campus manager pour la SNCF que Linda Maisano, ingénieure de formation, a rejoint l’aventure Elles bougent. « Au moment de la constitution de l’association, j’ai échangé avec Marie-Sophie Pawlak et sa proposition cadrait parfaitement avec notre problématique de féminisation de nos métiers. Nous engager avec l’association était pour nous une évi-dence. » À titre personnel, Linda Maisano va même plus loin en faisant partie du pre-mier bureau et en devenant marraine – la SNCF en compte aujourd’hui près d’une centaine.

Valoriser la diversité des métiers

Au fil des années, elle s’investit ainsi dans de multiples événements. « L’un des plus marquants pour moi est un speed networ-king avec d’autres ingénieures et des lycéennes. Je présentais les missions de mon job de dirigeant d’équipe pour assu-rer la circulation ferroviaire au quotidien de

l’ensemble des trains de mon périmètre – tandis qu’une autre participante évoquait les siennes, la mise au point de viseurs pour des hélicoptères de l’armée. Le ser-vice public d’un côté, la très haute technici-té de l’autre ! » Comme elle le rappelle, les jeunes n’imaginent pas toujours la palette de métiers, de missions et d’expériences professionnelles possibles avec un diplôme d’ingénieur.

« Je suis issue de cette formation et j’ai vécu le sentiment d’isolement des étudiantes en filière technique, puis l’importance de faire sa place dans des milieux professionnels masculins, voire paternalistes. » Pour Lin-da Maisano, il était important que son ex-périence serve à d’autres et incite à suivre des études d’ingénieurs ou d’autres cursus scientifiques ou techniques : « On peut em-brasser une belle carrière sans venir d’un milieu socio-culturel élevé, sans réseau personnel, sans passer par une grande classe préparatoire parisienne ».

des liens avec le réseau SnCF au féminin

Si ses activités professionnelles au sein de la SNCF ne lui laissent pas autant de temps qu’elle le souhaiterait, Linda Maisano s’im-plique toujours dans une à deux actions chaque année : tables rondes, visites de l’entreprise ferroviaire, rallyes etc. « Je suis également membre actif de SNCF au fémi-nin, le premier réseau de femmes cadres d’entreprise, et nous collaborons à ce titre avec Elles bougent pour créer des passe-relles. Par exemple, sur le développement de l’alternance et comment améliorer la circulation des offres avec le relais d’Elles bougent. »

les marraines, au cœur de l’action linda MaiSanoadjointe au directeur excellence opérationnelle Groupe SNCF

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lycéenne devenue marraine : histoire d’une belle rencontreMarinE ViguiEringénieure interface homme-Machine chez Dassault aviation et marraine Elles bougent

Aujourd’hui, je travaille également chez Dassault Aviation, où j’ai revu Pascale dès mon arrivée. Nous avons récemment par-ticipé à un évènement Elles bougent, le Rallye des métiers, mon premier en tant que marraine. Les lycéennes ont de nom-breuses questions, techniques ou non, aux-quelles on ne pense pas nécessairement et j’ai beaucoup aimé échanger avec elles, partager mon expérience et leur expliquer ce que je fais au quotidien. La boucle est bouclée !

J’ai toujours aimé les sciences et déjà au lycée je savais que je voulais m’engager dans cette voie. J’hésitais entre plusieurs formations quand j’ai rencontré Pascale Izerable, marraine ingénieure chez Das-sault Aviation, au cours d’une intervention Elles bougent.

Cela a confirmé mon attrait pour l’aéronau-tique et surtout, m’a donné envie d’échan-ger avec d’autres ingénieur-e-s, ce que j’ai fait tout au long de mes études afin d’affi-ner mon projet professionnel.

Je pense que c’est important d’avoir des in-terlocuteurs qui nous aident dans nos choix d’orientation et c’est pourquoi, selon moi, l’action d’Elles bougent est si pertinente.

Elles bougent s’envole au Bourget, 18 juin 2015

Page 18: Pauline - Elles Bougent 10 ans... · 2017. 1. 9. · Date de publication : mai 2016 Crédit photo : Elles bougent, Dassault Aviation, Plastic Omnium, Thales Cette brochure a été

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Chargée de la mise en place de la délé-gation régionale de Guadeloupe en 2014, Kathy Thomias est avant tout enseignante du secondaire, et à ce titre s’investit de-puis de nombreuses années auprès des lycéens. Son objectif ? Ouvrir le champ des possibles en termes d’études et de pro-fessions, en les sensibilisant notamment aux carrières dans le secteur industriel. « C’est d’ailleurs dans le cadre d’un pro-jet académique auquel j’ai participé avec le rectorat, les journées de l’aéronautique et du spatial, que j’ai découvert les actions d’Elles bougent et souhaité la participation de l’association à cette manifestation », précise Kathy Thomias.

Susciter des vocations

Pour cette professeure de sciences et techniques industrielles, le principal en-jeu concerne l’orientation des lycéennes : « elles sont plus nombreuses qu’en métro-pole à opter pour un cursus scientifique, mais poursuivent moins fréquemment

avec des études supérieures dans le même domaine ». Les marraines sont donc en première ligne pour inciter les jeunes filles, par leur exemple, à envisager des études d’ingénieurs. « Lors de la journée des sciences de l’in-génieur au féminin, organisée par Elles bougent et l’UPSTI (Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles) en novembre dernier, plus de 150 élèves de collège et lycée ont été invités à rencontrer des représentantes de différents secteurs – énergies renouvelables, bâtiment etc. À l’issue de l’événement, plus de la moitié des jeunes filles se sont déclarées intéres-sées par les journées portes ouvertes des écoles d’ingénieurs. »

des passerelles entre collège et lycée

Aujourd’hui, la priorité de Kathy Thomias est de favoriser des passerelles entre les collègues et les lycées, avec notamment des professeurs du secondaire qui vien-

draient à la rencontre des collégien-ne-s et de leurs parents pour évoquer les forma-tions, métiers et secteurs porteurs. «  Je m’appuie également sur Elles bougent pour sensibiliser les enseignants aux freins et stéréotypes pouvant limiter les ambi-tions des jeunes filles », complète Kathy Thomias, qui estime que son implication au sein d’Elles bougent s’inscrit dans la conti-nuité de son rôle d’enseignante.

l’orientation des jeunes filles, un défi pour les enseignantskathY thoMiaSProfesseure de sciences et techniques industrielles au lycée Bertème jupiter du Lamentin, déléguée régionale Guadeloupe

32Sensibiliser les enseignants aux freins et stéréotypes pouvant limiter les ambitions des jeunes filles.

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j’ai choisi les études d’ingénieurs pour la diversité qu’offre ce métier : très enrichissant sur le plan humain, il me permet de faire bouger les choses tout en restant au contact des avancées technologiques. Elles bougent m’a permis d’entretenir cette passion en développant mon réseau et de défendre la place des femmes dans ce métier.

Yasmine trikiÉlève ingénieure en 4e année, option industrie et EnvironnementESStin

L’alternance représente un grand atout pour commencer à bâtir sa carrière et son réseau. Cette expérience m’a permis de forger mon caractère afin de cerner ce que je voulais faire et de mieux appréhender mon environnement de travail.

Sabrina SEddikresponsable Etudes et développement ratp

Développer des solutions, de la conception à la

production, facilitant la vie de tous est le valorisant

quotidien de l’ingénieur… Mon conseil est d’être

curieuse et de croire que tout est possible sans limite

ni contrainte !

Manon CouraudÉlève ingénieure en 4e année

par apprentissage, en partenariat avec le CFa ingEniEurS 2000

Croire en soi, se faire confiance est pour moi la clé pour se sentir bien et évoluer au quotidien, en particulier dans un milieu

très masculin comme peut l’être celui du bâtiment.

Caroline BaYlEingénieur Etudes d’exécution

en génie Climatique SpiE

Les Sciences de l’ingénieur au féminin, en Guadeloupe, 26 novembre 2015

1 marraine 1 déclic, Forum Réseaux & Carrières au féminin, 4 février 2016

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Vous, futures techniciennes ou ingénieures, n’ayez pas peur de mettre vos talents en avant. Ne vous sous-estimez pas, faites-vous confiance et vous saurez convaincre. Vous pourrez ainsi réussir et performer dans n’importe quel domaine !

nathalie gaErtnEr-BattMannresponsable Montage turbine sur Socle et Essais tg chez gE powerdiplômée de l’iSaE

Ne craignez pas de vous lancer dans des études qui vous semblent longues et/ou difficiles. Étudiez ce qui vous passionne car si vous trouvez un emploi que vous aimez, vous ne travaillerez pas de votre vie !

laure BErnatÉlève ingénieure en énergies renouvelables et efficacité énergétiqueESiEE

je voudrais dire à toutes les jeunes filles que le métier d’ingénieure est passionnant et qu’il permet d’accéder à des postes très variés. Le plus difficile reste finalement de croire en soi, de ne pas mettre de barrières face à ses envies et de se dire : « pourquoi pas moi plutôt qu’un ou une autre ? ». alors, que répondez-vous à cette question ?

delphine dE andriadirecteur produit de la gamme Voitures Compactes rEnault

Ce que j’aime dans mon travail, c’est d’une part, le fait de travailler en équipe et d’autre part, d’apprendre tout le temps des choses nouvelles, que ce soit techniquement ou humainement. j’ai la chance de faire un métier passionnant et de pouvoir le partager avec des jeunes filles grâce à l’association Elles bougent.

Claudine BarruEtresponsable du pole sûreté de fonctionnement et ingénierie système de SagemSaFran

Le secret pour y arriver c’est d’y croire. il n’y a pas de limite à nos capacités.

Mon conseil s’adresse aussi à l’entourage et au corps

enseignant : l’égalité est une égalité des chances, donnez aux jeunes filles leur chance

et encouragez-les, vous serez agréablement surpris.

amina lagnaouiresponsable ingénierie

EngiE

C’est un métier motivant où les femmes peuvent exercer

leur capacité à se montrer à la fois exigeante mais aussi

médiatrice, pédagogue et convaincante.

Myriam MarChandresponsable de la sûreté de

fonctionnement sur les systèmes métro

anSaldo StS

a toutes les filles passionnées de sciences, un seul conseil, FoNCEZ ! Vous ferez le bon choix en suivant des études d’ingénieurs ! Pour vous rassurer mesdemoiselles, je n’ai pas plus de difficultés que mes chers camarades masculins ! je m’éclate dans mes études et envisage l’avenir avec passion. osez vous lancer pour n’avoir aucun regret ! « Qui ne tente rien, n’a rien ! »

amel ZiouecheÉlève ingénieure en 2e année dominante génie Électrique et transportESigElEC

Ne laissez jamais personne vous dire que vous n’y arriverez pas, que ce soit vos amis, votre famille, même vos parents. Vous en êtes capable, ayez confiance en vous. Si c’est ce que vous voulez, faites-le !

alejandra EStaniSlaoSoftware Engineer, recherche opérationnelle googlE

osez faire ce que vous avez envie de faire sur

le moment, quels que soient les études et le métier que

vous visez. il n’y a que la motivation qui vous aidera à

atteindre vos objectifs.

Célia rahManÉlève ingénieure

en dernière année CESi rouen

ingénieure, pas un métier mais des métiers !

Et surtout une aventure humaine, où la technique

et l’innovation vont de pair avec l’interculturalité et la communication. osez cette aventure !

doria louZChef de projet acquisition

ContinEntal

Concours « la voiture de 2050 », Plastic omnium, nov. 2015

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37de belles avancées en 10 ans, des efforts de progression à maintenir pour les prochaines années.

Le 3 mai dernier, une Française, Isabelle Kocher, est devenue la première DG d’un groupe du CAC 40, Engie, par ailleurs par-tenaire d’Elles bougent. Une consécration individuelle pour cette ingénieure du corps des mines, ainsi qu’un signe d’évolution sociale ? Si cette nomination est une excep-tion, les exemples de belles carrières pro-fessionnelles ne manquent pas chez les in-génieures et les marraines d’Elles bougent. En tant que role models, elles contribuent à favoriser – ou confirmer – des vocations scientifiques parmi les jeunes filles.

Pour Marie-Sophie Pawlak, présidente de l’association, « les entreprises recherchent davantage de mixité dans leurs équipes techniques. Celle-ci contribue à la qualité des relations, à l’ambiance, à une plura-lité des points de vue et elle favorise des approches différentes – stratégiques, managériales etc. » La mixité des pro-fils ingénieurs dans l’entreprise est loin d’être acquise, mais plusieurs éléments démontrent une évolution notable ces dix dernières années.

42 % d’étudiantes de plus en dix ans« Nous avons, par exemple, organisé deux événements dans un lycée sur l’année sco-laire 2014-2015 et il n’y avait alors que trois jeunes filles en terminale STI2D - Sciences et Technologies de l’Industrie et du Déve-loppement Durable -, illustre Marie-Sophie Pawlak. Cette année, elles sont 17 ! Pour le proviseur, “Elles bougent, ça marche !”. » Un phénomène similaire concerne Arts et Métiers ParisTech, dont les effectifs fémi-nins sont passés de 14 à 17,8 % en un an, à l’époque où de nombreux événements Elles bougent sont organisés avec cette école. Si Marie-Sophie Pawlak n’attribue pas cet essor uniquement à l’action de l’associa-tion, elle note néanmoins un lien direct entre les manifestations et l’augmentation du nombre de jeunes filles dans les filières scientifiques.

Plus largement, les promotions se fémi-nisent peu à peu. D’après les données de la Sous-direction des systèmes d’infor-

mation et des études statistiques, citées dans l’étude de la CDEFI sur les effectifs féminins dans les formations et les métiers d’ingénieurs (Chiffre du mois n°64, mars 2016), les jeunes femmes représentent 28 % de l’effectif total d’élèves ingénieurs en 2014. Cela représente plus 42% d’étu-diantes en 10 ans sur l’effectif total des for-mations d’ingénieurs.

Pour mieux saisir ces chiffres, il faut com-prendre que l’effectif global des formations d’ingénieurs ayant largement augmenté, et le pourcentage de femmes y étant ins-crites également, alors l’effectif global des étudiantes dans ces filières a effectivement progressé de 42%. Celui du pourcentage de femmes dans ces fillières est lui passé de 20 à 28% environ. Ces chiffres incluent les formations d’ingénieurs chimistes, bio-logie, environnement qui, à elles seules, captent le plus gros effectif féminin. Le numérique, les systèmes d’information et l’industrie lourde, par exemple, restent – encore plus que d’autres – sous-représen-tés en effectifs féminins (voir encadré p.37).

une autocensure encore marquéeCes résultats encourageants en faveur de la mixité ne doivent pas masquer la néces-sité de poursuivre les efforts dans plusieurs directions – et notamment, vers les lycéens et le système éducatif. La grande enquête « Les femmes, l’industrie, la technologie et l’innovation », réalisée par Elles bougent avec l’institut CSA en 2016, indique que 70 % des collégiennes et lycéennes inter-rogées attendent davantage d’informations sur les études scientifiques et les secteurs d’activité associés : industrie, technologie et numérique. Une autre priorité est révé-lée par le dernier baromètre Arts et Métiers ParisTech/OpinionWay sur la perception des lycéens (séries S et technologique) du monde de l’industrie : près de trois quarts des jeunes estiment que les filles sont moins encouragées que les garçons à travailler dans l’industrie. L’immense majorité d’entre eux, tous sexes confon-dus, considère pourtant que davantage de

mixité serait souhaitable. Mais à peine 40 % des lycéennes envisagent la possibilité de poursuivre des études d’ingénieurs, contre 67 % des garçons.

Une fois en poste, la partie n’est pas encore gagnée pour les femmes ingé-nieures. D’après l’enquête « Les femmes, l’industrie, la technologie et l’innovation » d’Elles bougent, elles sont partagées sur la volonté des entreprises de promouvoir autant les femmes que les hommes. Seule une petite minorité d’ingénieures font tout à fait confiance à leur employeur à ce sujet. L’étude confirme que l’autocensure reste encore très ancrée. Si 80 % des ingénieurs s’estiment capables d’exercer un poste à responsabilité plus élevée, la moitié d’entre elles ne se sentent pas suffisamment à l’aise pour postuler.

Le même discours pour les filles et les garçons« En progrès, mais peut mieux faire » : ce rapide état des lieux appelle cette conclu-

sion nuancée, confirmée par Marie-Sophie Pawlak. En tant qu’animatrice du groupe égalité hommes-femmes de la Conférence des grandes écoles (CGE), elle a œuvré à la signature de la Charte de l’égalité pour l’en-seignement supérieur, qui prévoit une sensi-bilisation obligatoire auprès des jeunes filles et jeunes garçons.

Citant l’exemple de parents qui ont tendance à pousser les garçons vers des études supé-

rieures exigeantes et à cantonner les filles à ce qu’elles aimeraient faire, elle rappelle que « le discours d’ambition et le discours d’épanouissement devraient s’adresser de façon indifférente aux jeunes, quel que soit leur sexe ». Le premier pas vers davantage de mixité dans les filières scientifiques et techniques et le métier d’ingénieurs.

Mixité dans les entreprises : des progrès à confirmer

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2005-2015 : une évolution positiveEn 10 ans, comment a évolué le taux de féminisation chez les partenaires d’Elles bougent ?

Si l’on fait la moyenne du taux de féminisation dans les établissements d’enseignement supérieur partenaires d’Elles bougent*, il est passé de 15 à 20 % entre 2005 et 2015. Ainsi, si la grande majorité des écoles a vu son taux de féminisation augmenter, cette moyenne cache de grandes disparités dans les proportions d’élèves filles et garçons, allant de moins de 10 à 30 % et plus selon les établissements. Ces différences sont liées notamment aux filières et spécialités proposées par les écoles.

Au niveau des entreprises, elles sont passées en moyenne de 20 à 23 % de taux de féminisation entre 2005 et 2015, avec des évolutions plus marquées dans les secteurs aéronautique et numérique.

Si cette progression peut sembler lente, il faut toutefois souligner que l’on parle des pourcentages de femmes de l’effectif global des partenaires Elles bougent, ceci sur des entreprises qui ont souvent plus de 50 000 collaborateurs. Si l’on se concentre sur les recrutements des dernières années, alors les taux de recrutement féminin scientifique se situent entre 20 et 30 % suivant les entreprises, ce qui illustre mieux tout le chemin parcouru par nos partenaires. *Chiffres recueillis auprès des partenaires de l’association en mai 2016. ont répondu : 20 entreprises et 19 établissements d’enseignement supérieur.

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Rencontre EDF à Chatou, 2013

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Près de 3 000 marraines, 17 délégations régionales, 100 partenaires – entreprises et établissements d’enseignement supé-rieur –, un club de 400 collèges et lycées, et 1500 rencontres et événements organisés en dix ans… Quel chemin parcouru depuis la création de l’association Elles bougent, dont les statuts ont été déposés le 1er décembre 2005 ! Et pourtant le pari n’était pas gagné d’avance.

l’engagement des membres fondateursL’origine de la démarche vient des attentes exprimées par deux groupes industriels. «  Lors de mes échanges professionnels avec les DRH et campus managers, je cher-chais à cerner leurs besoins en termes de compétences techniques, indique Marie-Sophie Pawlak. Chez PSA et EADS (devenu

Airbus Group en 2014), la réponse a été très claire : nous souhaitons recruter davantage de femmes ingénieures. Moi-même ingé-nieure de formation, j’ai pu découvrir à quel point l’industrie est un secteur passionnant, passion qu’on ne découvre souvent qu’en y étant soi-même plongée et confrontée. De là, a germé l’idée de faire vivre aux lycéennes une tranche de vie d’ingénieur, de leur per-mettre de découvrir la réalité des métiers en rencontrant directement les femmes qui les pratiquent, ceci avant leur orientation, donc en amont des études supérieures. »

« Je me rappelle que cette idée de créer une entité spécifique pour informer davan-tage les filles sur la réalité des formations et métiers d’ingénieurs, a immédiatement remporté l’adhésion d’Eric Parlebas, alors directeur de l’Estaca, où j’étais moi-même Directrice des Relations Extérieures.

Il m’a encouragée et soutenue dans cette aventure, alors que tous n’en étaient pas franchement convaincus, (les stéréotypes ont la vie dure !), et je l’en remercie. »

L’association voit finalement le jour grâce à la confiance de Jean-Luc Vergne, à l’époque DRH de PSA Peugeot Citroën, qui souhai-tera immédiatement engager le groupe dans l’aventure d’Elles bougent en tant que membre fondateur. D’autres groupes indus-triels lui emboîteront le pas dans la foulée : EADS, Dassault Aviation et la SNCF. « Les entreprises du transport ont été les pre-

mières à rejoindre l’aventure, avant qu’Elles bougent ne s’ouvre à d’autres secteurs : l’énergie, le numérique, le bâtiment et tous ceux en manque de talents scientifiques féminins. » Le GIFAS (groupement des in-dustries françaises aéronautiques et spa-tiales), l’ESTACA et l’ENSAM, devenue Arts et Métiers ParisTech, rejoindront le club des membres fondateurs et constitueront les membres du 1er Conseil d’Administration.

Légitimer l’association et ses objectifs« Je me souviens d’une envie commune, d’une énergie partagée lors de la consti-tution de l’association, raconte Linda Mai-sano, adjointe au directeur excellence opé-rationnelle de la SNCF, qui a fait partie du premier bureau. Nous sommes partis d’une feuille blanche pour réfléchir ensemble à ce que nous voulions faire. Une expérience passionnante ! » Pour Anne-Marie Patard, vice-présidente de l’association et directrice marketing et communication du pôle uni-versitaire Léonard de Vinci, « la priorité était de convaincre les lycées, les écoles d’ingé-nieurs et les entreprises de rejoindre le pro-jet et de contribuer à nos ambitions ».

Peu à peu, le réseau de partenaires s’étoffe, tandis que l’association commence à sollici-ter les pouvoirs publics. « Nous avons cher-ché des parrainages de ministères afin de renforcer la visibilité d’Elles bougent et de

l’implication de ses partenaires », explique Jacqueline Laire, DRH de la FIEV (Fédéra-tion des Industries des Equipements pour Véhicules) et vice-présidente de l’association. Le premier à s’engager a été le Ministère de l’Industrie, avant ceux de l’Éducation natio-nale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du Travail, et enfin des Droits des femmes. « Leurs parrainages, ainsi que leurs patronages sur certains de nos événements, concourent à légitimer l’association et ses objectifs », estime Jacqueline Laire.

grands événements et « petites » rencontresLe lancement officiel d’Elles bougent a lieu en juin 2006, au siège de PSA, en présence de nombreux DRH du monde industriel, des premières marraines de l’association et de quelques étudiantes. « Dans les premiers temps, nous organisions deux à trois actions remarquables par an, impliquant plusieurs centaines de lycéennes et d’étudiantes, comme la participation au Salon du Bourget, au Mondial de l’Automobile ou la création d’événements propres, à l’image du Rallye de l’Écomobilité, indique Marie-Sophie Pawlak. De multiples “petites” rencontres ont progressivement été mises en place, par exemple, les petits déjeuners au siège d’une entreprise partenaire ou la visite d’un centre technique, avec trente à quarante jeunes filles invitées. »

Le Club des collèges et lycéesLes actions d’Elles bougent ne peuvent avoir lieu sans une relation de confiance et des partenariats solides avec les ensei-gnants et chefs d’établissement.

Dès novembre 2011, une convention est si-gnée avec le ministère de l’éducation natio-nale, convention qui sera ensuite déclinée dans plusieurs académies (Guadeloupe, Martinique, Paris, Rouen…).

Autres preuves de cette relation de confiance et de proximité, l’association a été hébergée pendant plusieurs années au cœur du lycée Chaptal, qui reste encore aujourd’hui son siège social. Elle travaille en lien étroit avec l’UPSTI, l’association qui regroupe les enseignants de Sciences et Techniques Industrielles avec qui elle organise notamment chaque année, « les Sciences de l’ingénieur au féminin ». En 2016, le Club des collèges et lycées d’Elles bougent compte près de 400 établisse-ments partenaires partout en France.

Lancement des délégations régionalesL’embauche, en 2008, de la première sala-riée, a contribué à la montée en puissance de l’association. « Fatima Zaraba était sur tous les fronts, il a fallu rapidement s’orga-niser en disposant de relais sur le terri-toire, précise Marie-Sophie Pawlak.

En 2012, face à la multiplication des évé-nements en France, l’association met en place les premières délégations régionales avec le concours de plusieurs marraines devenues déléguées régionales, qui en plus de leurs fonctions professionnelles, font preuve de beaucoup d’implication et d’énergie, à l’instar de Sabine Lunel-Suzanne d’Engie, vice-présidente Elles bougent en charge des relations avec les délégations. »

Un pas supplémentaire réalisé pour ac-compagner l’essor d’Elles bougent, avant de nouvelles étapes à franchir…

Dix ans d’actions pour faire bouger les lignes

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parmi les nombreux événements qui ja-lonnent la vie de l’association depuis dix ans, lesquels vous ont particulièrement marqué ?

Difficile de répondre à cette question car j’ai envie de dire « tous ! ». A chaque fois que l’on prépare un événement, il y a du stress et beaucoup d’énergie pour s’assu-rer de son succès, et après, on est tous et toutes récompensés par le plaisir partagé des marraines et des jeunes filles partici-pantes, avec la certitude d’avoir réussi à aider à leur orientation.

Le rallye de l’écomobilité en 2007 a été un moment extraordinaire qui se passait sur 4 jours et a emmené une soixantaine de jeunes filles, de RH et de marraines, de Paris devant le siège de PSA jusqu’aux calanques de Cassis, en passant par Orly, Lyon et Marseille et en utilisant voitures PSA, avion ATR affrêté par Airliner avec équipage féminin, bus biocarburant, Velov à Lyon, TGV entre Lyon et Marseille, bateau du Vieux Port aux calanques.

Lors du Rallye des métiers organisé le 7 avril dernier dans Paris, des lycéennes en petits groupes ont visité plusieurs entre-prises – Dassault Aviation, Valeo, la RATP, Google ou encore Orange. Une jeune fille m’a dit  : « Je ne savais pas où m’orienter mais maintenant je suis sûre que je veux devenir ingénieure ». Lorsqu’on a ce type de réaction, le job est fait !

Je pense aussi au Salon du Bourget ou au Mondial de l’Automobile, toujours un moment magique : 100 à 150 lycéennes portant le foulard rose observent les es-sais en vol et rencontrent, fascinées, les femmes qui participent à la conception ou à la construction des avions et des drones pour le Bourget. Elles découvrent les nou-veaux modèles des constructeurs lors du Mondial.

Les événements multi sites comme le nu-mérique et l’énergie qui ont eu lieu en 2014 et 2016 ont aussi un côté très sympathique quant à la démultiplication des messages !

Je retiens également la remise des in-signes de chevalier de la Légion d’hon-neur, en février 2010, par la ministre de l’économie Christine Lagarde devant les partenaires d’Elles bougent. Cette distinc-tion est une récompense collective, pour l’association et l’ensemble de l’équipe.

les événements marquants de Marie-Sophie pawlakPrésidente et fondatrice d’Elles bougent

Elles bougent au Mondial de l’Automobile, 2014

Elles innovent pour le numérique, déc. 2014Intervention d’Axelle Lemaire,

Secrétaire d’État au Numérique

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les 5 propositions

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Lors du processus d’orientation, privilégier un choix de métiers plutôt que de formationsPrivilégier une orientation centrée sur les professions davantage que sur les formations. L’objectif est de permettre aux lycéens de mieux comprendre la réalité des métiers et des missions en leur proposant des rencontres multiples avec des personnes en activité, et en particulier des juniors en entreprises. Il s’agit de mieux faire prendre conscience que la logique d’orientation est d’abord de choisir un métier, et ensuite, de voir quelles sont les voies qui peuvent y me-ner.

Trop d’élèves choisissent encore au der-nier moment une grande école ou une université - souvent en fonction de leur appétence avec une ou plusieurs ma-tières - donc une formation, sans vrai-ment bien savoir quelles seront les op-portunités professionnelles auxquelles mènent ces formations.

Mettre en place au collège/lycée un module projet professionnel solide et suivi sur plusieurs annéesRenforcer les modules dédiés au choix de l’orientation dans les emplois du temps des élèves, avec des heures ré-parties de manière fixe et régulière sur toute l’année, pour leur permettre de construire et formaliser un ou plusieurs projets, avec un rendu minimum par an. Cela les obligera à se poser la question bien avant les dates limites du portail APB et donc à mieux appréhender un choix réfléchi et confirmé.

Dans ce même ordre d’idées, mettre en place des actions ciblées auprès des jeunes filles des zones d’éducation prioritaire qui ont besoin d’un accom-pagnement plus soutenu.

Revoir également les modalités du stage de découverte en 3e pour per-mettre notamment aux jeunes de se confronter à une diversité d’activités et de secteurs. Par exemple, plusieurs journées séparées dans des services différents, ou plusieurs entreprises visitées en une semaine (cette der-nière modalité est expérimentée avec succès en Lorraine avec un partenariat académie-association Elles bougent, pour valider le stage de 3e). On pour-rait également favoriser les séquences d’observation en groupe plutôt qu’indi-viduellement.

associer les parentsAssocier davantage les parents aux ini-tiatives d’Elles bougent liées à l’orien-tation, afin qu’ils aient une meilleure connaissance des métiers d’ingénieurs et soient en capacité d’échanger en connaissance de cause avec leurs en-fants.

assouplir les règles des systèmes d’admission (aPB, concours, etc.) pour faciliter l’augmentation du nombre d’étudiantes.Mettre en place des quotas de progres-sion dans les écoles d’ingénieurs et les filières scientifiques. Sans abaisser le niveau de recrutement, il s’agit de se placer dans le cadre de l’intérêt général de la mixité des filières et d’amener les établissements à intégrer 10 % d’ad-mises supplémentaires chaque année par rapport à leur nombre d’admises de l’année précédente (par exemple, si 20 étudiantes sont dans une promotion de 1ère année en année N, il en faudra 22 en année N+1) avec un objectif final à terme d’au minimum un tiers de la pro-motion. Ce même système bénéficierait évidemment aux formations en manque de talents masculins.

Comme exemples d’actions pour assou-plir les règles, on peut citer la réduction ou exemption des frais de dossiers en provenance de filles dans les concours (pour agrandir le vivier féminin), la pos-sibilité de récupérer en premier lieu les filles qui sont sur liste d’attentes dans système APB ou autres, pour les Ecoles ou établissements en manque de candi-datures féminines (et inversement pour celles en manque de candidatures mas-culines).

Concevoir une série TV « Technologie au féminin »Développer une émission télévisée (sé-rie, ou programme très court sponsorisé avant le prime time) de la technologie au féminin, diffusée sur une grande chaîne nationale, qui aurait l’intérêt d’illustrer les multiples facettes des métiers d’in-génieurs et les challenges d’innovation à relever et dans laquelle les acteurs ou participants seraient des femmes

Visite de l’Alphatech, Plastic omnium, nov. 2015

Elles bougent au Mondial de l’Automobile, 2014

Remise de la Légion d’Honneur à Marie-Sophie Pawlak par Christine Lagarde, février 2010

Semaine de l’Industrie chez Thales, avril 2014

Rallye de l’Écomobilité, octobre 2007

Forum Réseaux et Carrières au Féminin, fév. 2016

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les 5 objectifs d’Elles bougent pour les dix prochaines années

nuMÉriQuE utilisation accrue des réseaux sociaux pour répondre aux usages des jeunes générations et mieux les informer.

intErnationaliSationinstallation de délégations dans les pays d’implantation des entreprises et des écoles partenaires.

EMploiLancement d’un job board réservé aux femmes ingénieures, techniciennes ou issues de filières scientifiques.

innoVation Pérennisation du challenge innovaTech, avec des étapes en régions et la création d’un grand prix national

huManitairEMise en place de projets éducatifs scientifiques simples (niveau école primaire) dans des pays où la scolarisation des filles reste faible, avec le concours de marraines. Possibilité d’utiliser les congés solidaires pour celles qui en bénéficient au sein de leur entreprise.

les femmes et l’industrie du Futur : retour sur le 1er Challenge innovatech organisé par Elles bougent, avec l’appui de la Direction Générale des Entreprises, le 8 mars 2016

Dix équipes composées de marraines de l’association, femmes ingénieures et techniciennes dans l’industrie, étudiantes et lycéennes, ont planché sur 5 thèmes liés aux grands enjeux de l’Industrie du Futur : Ville durable, Médecine du futur, Impression 3D, Objets intelligents, Réalité augmentée. Elles ont eu 5 heures pour concevoir ensemble un projet innovant. Avec enthousiasme, créativité et détermination, les cinq meilleures équipes ont présenté leur projet sous forme de pitch, sur la scène du ministère à Bercy l’après-midi même.

il ne faut pas hésiter à viser une formation d’ingénieure,

elle est accessible. Le monde évolue si

rapidement que la véritable question à se poser est « Comment puis-je me

préparer à trouver ma place quelque part, à contribuer

au changement ?

helen JundÉtudiante en 1ère année

MinES nanCY

j’ai eu la chance de ne pas trop me poser la question des genres et des métiers : dans ma famille, toutes les femmes ont un profil scientifique. Dans mon école d’ingénieurs (géomètres-topographes), nous étions 10 % de filles. je n’ai jamais connu ce frein là mais je sais qu’il existe. je veux aider les jeunes filles à avoir confiance en elles dans leurs capacités à s’orienter et à exercer des métiers techniques.

Magali daYMa-ZErMatiingénieure groupE adp

Etre une femme, mère de famille nombreuse, et ingénieur dans l’industrie automobile avec un périmètre international ? Même pas peur !

djamila YEBdridirectrice ligne de produit air QualityFaurECia

Ne vous enfermez pas dans des idées reçues, renseignez-vous, soyez

curieuses de comprendre la multitude de métiers qui

existe dans l’industrie, et tout particulièrement dans l’aéronautique, visitez des entreprises, discutez avec

des personnes en poste, etc. afin de découvrir leur métier et surtout de vous faire votre

propre idée. L’association Elles bougent vous facilite

cette expérience donc profitez-en !!

léa VaurExecutive assistant

airBuS

Forum Réseaux & Carrières au féminin, 4 février 2016

Page 24: Pauline - Elles Bougent 10 ans... · 2017. 1. 9. · Date de publication : mai 2016 Crédit photo : Elles bougent, Dassault Aviation, Plastic Omnium, Thales Cette brochure a été

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The power of innovation

partenaires entreprises partenaires enseignement supérieur

MINISTÈREDE L'ÉDUCATION NATIONALE,

DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURET DE LA RECHERCHE

MINISTÈREDE L'ÉCONOMIE,DE L'INDUSTRIE

ET DU NUMÉRIQUE

MINISTÈREDU TRAVAIL, DE L'EMPLOI,

DE LA FORMATION PROFESSIONNELLEET DU DIALOGUE SOCIAL

MINISTÈREDES AFFAIRES SOCIALES,

DE LA SANTÉ,ET DES DROITS DES FEMMES

Autres partenaires publics : Caisse des dépôts, Conseil Général de Seine et Marne, Conseil Général du Val d’oise, Préfecture de Champagne Ardenne

parrainée par 4 ministères

Conventions avec les académies de Guadeloupe, Martinique, Paris et Rouen

400 collèges et lycées partenaires partout en FranceClubdes collèges& lycées

1er Rallye de l’Écomobilté, 2007les membres du bureau de l’association

Présidente Fondatrice de l’association Elles bougent Marie-Sophie PAWLAK - ESSEC

Secrétaire Anne-Marie PATARD - ESILV

Trésorière Murielle DUMAS - Dassault Aviation

Trésorière en passationSandrine ANTIGNAT - ALTEN

Vice-Présidente Relations InstitutionnellesJacqueline LAIRE - FIEV (Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules)

Vice-Présidente Relations EntreprisesSabine LUNEL-SUZANNE - ENGIE

Vice-Présidente Relations Établissements d’Enseignement supérieurFlorence BARNIER - Arts et Métiers ParisTech

une équipe de choc au service des projets d’Elles bougent.

Une équipe de permanents anime l’association au quotidien, avec dynamisme et bonne humeur : Agnès, Amélie, François-Bernard, Jacinte, Laura et Marine. Bravo à eux.

Vous pouvez les retrouver au Spazio à Nanterre où Total héberge l’association depuis 2014. Un grand merci à Total.

[email protected] // 01 47 25 40 49 // @ellesbougent

INSTITUT DES SCIENCES ET�TECHNIQUES DES YVELINES�

Gris : ref. pantone : 5425 Cref. quadri : C : 35 / M: 9 / J : 0 / N : 36

Rouge : ref. pantone : 711 C ref. quadri : C : 0 / M: 100 / J : 70 / N : 0

La référence aéronautique

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Amina

10 ans

future ingénieure ?

www.ellesbougent.com

Transmettre la passion, susciter des vocations