paula polar

paulapolarpaulapolar

paula polared anonéd itions du moi de mais

quelqu’un traverse sa chambre cet air dense il marche dedans sous tous les angles il y pénètre toujours pour la première foiscomme dans un moulin

quelqu’un traverse sa chambre cet air dense il marche dedans sous tousous les angles il y pénètretre toujours pour la première foiscomme dans un moulinn

quelqu’un traverse sa chambre cet air dense il marche dedans sous tousous les angles il y pénètretre toujours pour la première foiscomme dans un moulinn

je photographie des mains elles se jettent sur des livres elles glissentils ne bougent pas d’un centimètre ils restent fidèles à leur texte on ne peut plus les corrigermes mains ont quelques cicatrices de quand j’étais tombée petite, et grande quand je les ai tapéescar ce n’était pas le mur qui prenait mais mes mains je cognais contre ce que je savais je n’voulais pas l’savoiril y avait des guerres il y avait mes pères, mes pairs et mes impairs je ne veux pas l’savoir si je le sais je le vis je veux vivre on ne choisit pasdonc je referme ma main pouce coincé entre les doigts je le fais je crois aller et venirpour qu’il parle à ce moment je me rends compte que l’index est sa mâchoire, que le majeur se tait

que rien attend

je crois pas

forêt je crois fortrien

que train atteigne

forêt

je crois pas

je crois fortrienrienrien

que train atteigneje crois fort

c’est de marcher en se retournantsans se retourner c’est de marcherau pas rêvant d’auparavant aprèsavant de ne pas se retourner sansavoir peur de se retourner auprèsd’un pas rêvant d’après l’auparavantle présent c’est de marcher

c’est de marcher en se retournantsans se retourner c’est de marcherau pas rêvant d’auparavant aprèsavant de ne pas se retourner sansavoir peur de se retourner auprèsd’un pas rêvant d’après l’auparavant

au pas rêvant d’auparavant aprèsavant de ne pas se retourner sansavoir peur de se retourner auprèsd’un pas rêvant d’après l’auparavantavoir peur de se retourner auprèsd’un pas rêvant d’après l’auparavant

prenez la renaissance

voyez le désepoir

remonte ton enfance, c

elle de la préhistoire

il y avait du beau il

y avait de l’autre

on le voyait tellement

qu’on n’y prenait

pas garde marginal auj

ourd’hui c’était comme

un forfait on ne sait

pas s’il abandonne ou

ce qu’il connaissait

je marche d’un pas désert une marche avide j’écris par gourmandise je mange troples samedis soirs, quand il y a trop à boire et attraper la parole en cheminje crache les mâts, les cerfsforts du palais plein de mes dents altessesde mes dix motsje les écarte pour voir un brin, un rayon de soleille béton sous mes pieds a perdu tout son charmequ’une arme, aucune une larme promène ma chanceentre les vues choquantes et le trauma d’antanvoyez, dit-il, voyez il fut un temps où tout allait, prenez la Renaissancevoyez le désepoirremonte ton enfance, celle de la préhistoireil y avait du beau il y avait de l’autre on le voyait tellement qu’on n’y prenait pas gardemarginal aujourd’hui c’était comme un forfaiton ne sait pas s’il abandonne ou ce qu’il connaissait

au niveau de ce que c’est çaparler avec les dents en moinsd’aveulement t e r r e s t r ed ’ a c c o r d , gélatineux de l’être

peut-être l’ai-je volée je ne veux pas laqui m’a donné la vieje ne veux pas la rendre

rendre

alors le, prêtre vient, et dit de se, lever ils, se lèventet récite ils, répètent ils, m é m o r i s e n t quand ilssortent, de l’église, il y a du soleil, il y a des bonnes femmesdes enfants et d’autres choses, assez pour, oublier

trois boutons à l’airet position devant un humain officiel trois boutons à l’air et position devant un humain officiel trois boutons à l’airet position devant un humain officiel trois boutons à l’air et position devant un humain officiel trois boutons à l’airet position devant un humain officiel trois boutons à l’air et position devant un humain officiel trois boutons à l’airet position devant un humain officiel trois boutons à l’air et position devant un humain officiel trois boutons à l’airet position devant un humain officiel trois boutons à l’air et position devant un humain officiel trois boutons à l’airet position devant un humain officiel trois boutons à l’air

on me dit dans l’oreille faut que tu ouvres les yeux je ne veux pas ouvrir les yeux parce que pour...dès qu’on ouvre ces choses-là il n’y a plus vert que cela, vie ce qu’on a déjà, du jamais vu debout sur l’oreiller les pieds, les mains, liés

bouche sévèrement bâillonnée mur blanc à n’en plus croire la porte toit honteux à ne plus y entrer cerveau défiguré

je dis ça, pique mes yeux ça, pique monsieur ça, pique bon sang cette, douleur me sied, messieurs prenez mon nom, il en manque un notez ceci :

l’orphelin est parti stop chasser le courant d’air fait trop chaud pause ici peut pas stop ouvrir les voeux

faut pas me l’enlever tout de suitele permis j’étais au volant c’est parce que je voleet à l’oreillette c’est parce que je dorsd’habitudesauf aujourd’huimec, flic, aujourd’huiça va bien comme ça

bon dieu ce qu’il fait beau aujourd’hui

b

bon dieuce qu’il

bon dieuce qu’il

ma maisonmais on rêv

un pied puis l’autjuste pour m’foutredessuspasser par le feu naître

ve constrir

tu sais tu peux me dire ce que tu veux ces barrières sur tes yeux arrivent de nulle part

du tout que là que boit se lave

qu’un lac en moi

qui bave

il n’y a pas

qui bave

il n’y a pasil n’y a pasil n’y a pas

qui bave

s’il revient je me casseregard moche et mains et ciel

regard nuagesregard nuages

je me présent

dans le passé c’est arrivé

et le présent

je me pressente

on entendra une musique de fond ce sera une mé-lodie certains penseront à une chanson d’autres au bruit des camions moi j’aurais un casque pour me protéger et parce que je serai sourded ’ i c i - l à entre la rue et le ciel bleu c o i n c é eentre l’homme nu et sa blessure

avec mes pairs en chargej’irai les mains ballantes par les rues, déchirées de ciel bleu il y aura de l’homme, et des cigognesde la fumée de cigareil y aura des mouvements télévisuels comme une baguette de pain, un groupe de touristes qui inspectent des panneaux écrits en français sans traduction, ils cherchent ce qu’il y a à regarder parfois ils sont seuls : ils se trompent de vueon entendra une musique de fond ce sera une mélodie certains penseront à une chanson d’autres au bruit des camions moi j’aurais un casque pour me protéger et parce que je serai sourde d’ici-là avec tous les coqs qui me réveillent en gueulant le matin ils font un son de cloche creuse c’est qu’ils s’imposent une fois par demie heure dans ce gros bâtiment sur la place entre un manège et un tabac coincé entre une mairie et un café condamné comme on y pénètre dans un moulin, d’en bas c’est qu’il s’impose la pluie est juste au-dessus ce gros bâtiment n’est finalement qu’en dessous entre la rue et le ciel bleu coincé entre l’homme nu et sa blessure

c’est pas pourtantréellement compliquéje ne suispas pas

différenteje suispareilleaux autresapparentéequoiorpheline

de ma propre bouchée






propre bouchée




c’est pas pourréellement comje ne suispas pas


c’est pas pouréellement coje ne suispas pas


plus je n’avais écrit les doutes, les nuitsplus je n’avais d’ailesplus, pour m’envolerplus je n’avais d’herbeverte sous le piedplus ne tournait la terreet plus je m’enfonçai

sur du meurent mieux d’autre mes joues

je crois que ça y est là

que si je me lancecomme à la volée je crois que si cela arrivait comme faitformel je pourrais enfin atterrir si comme l’oiseau je le faisais je crois que je pourrais comme par magie m’envoler je crois j’atterrirais si je crois comme ça que je rirais à terre

les couleurs du soir qui se distinguentdes couloirs de l’heure

les filles qui se distinguent des garçons les garçons des garçons aux filles aux glaçonsles mains cicatrisées qui se distinguent des dingues internés

les couleurs du soir qui se distinguentdes couloirs de l’heure

les filles qui se distinguent des garçons les garçons des garçons aux filles aux glaçonsles mains cicatrisées qui se distinguent des dingues internés

je suis dans le taxidans mon lit en taxila porte enfonce une porte qui lit le panneau sur la porteet dont je suis l’esclaven’entrez pas ! Les fenêtres sont ouvertesdehors il faisait beau j’ai décidé de rester au litdans mon lit en taxid’attendre que les poutres irrégulières de ma chambrem’écrasent quand elles tomberont à cause des pas lourds des voisins lourds qui dans la nuit me noient

leur bruit ne sera jamais une musique, de mêmela foule rapide poussant le temps, l’air le vent comme elle sème le sien par bouts de pain pour son fils, qui les ramasse, lui, il les garde précieusement, ce n’est pas une danseuse

pas cachée découverte je suis l’être ouvertesans une adresse où me retourner

pas cachée découverte je suis l’être ouvertesans une adresse où me retourner

et le soleil ?et ? regardé de trop prèsjesais plus à qui il me faisait penser

jesais

si mon baiser fau-tif dans une main d’avé avant que mon cœur sienne et que peinent mes heures si mon baiser pensif

entre un matin d’emblée devant ce long corps tiède et que reine ce leurre si mon baiser nocif






si mon baiser fau-tif dans une main d’avé avant que mon cœur sienne et que peinent mes heures

entre un matin d’embléeentre un matin d’emblée

je me demande encore pourquoi ce matin le paradis me dit au revoir





il entre dans le métro, il vient parce qu’elle a entendu les portes sonner

e a entendu lesil entre dans le métro, il vient parce qu’elle a entendu les portes sonner

il entre dans le métro, il vient parce qu’elle a entendu les portes sonner

c’est quoi déjàque je pensais hier ?je pense que y’avait plus personnelà où je suis, j’essuie y’aplus grand monde aussi, ilsmettent des lunettesje voispour y boire clairils n’en font qu’une bouchéeils sont des bouchers ils sontplus grand mondeils n’ont pas le temps de lireils achètent des trucsje fais des trucsp’leur vendremon ventrec’t’un trucjl’eur vendsj’veux bienj’veux bien le venty’a plus grand mondesort de mon décousu

c’est quoi déjàque je pensais hier ?je pense que y’avait plus personne là où je suis j’es-suie

y’a plus grand mondeaussi ils mettent des lunettes je vois pour y boire clair ils n’en fontqu’une bouchée, ils sont des

bouchers ils sont

pour y boire

clair ils

n’en font

qu’une bouchée,

ils sont des

pour y boire

clair ils

n’en font

qu’une bouchée,

ils sont des

clair ils

n’en font

qu’une bouchée,

bouchers ils sontplus grand monde

bouchers ils sontplus grand monde

uchers ils sont us grand monde

pourquoi vient-elle on ne le sait d’une aile d’un secret partout l’appelle, j’avançai

pourquoi vient-elle on ne le sait d’un aile d’un secret partout l’appellepourquoi vient-elle on ne le sait d’une aile d’un secret partout l’appelle,

pourquoi vient-elle on ne le sait d’un aile d’un secret partout l’appellepourquoi vient-elle on ne le sait d’une aile d’un secret partout l’appelle

alors je le ferai, parfoisquand je n’bouge pas et que je n’parle pasje m’époumonede trop pensercomme tu disaisà contrecœurcela fatigueje marcherai jusqu’au rocher après je serai hors cadre après je bouge j’attends je reviendrai

alors je le feraialors je le feraialors je le feraialors je le feraialors je le ferai

alors je le feraialors je le feraialors je le feraialors je le feraialors je le ferai

j’ai fondu dans l’encre que je coul

j’ai fondu dans l’encre queje coulais(je pleure peu)

j’ai fondu dans l’encre queje coulais(je pleure peu)j’ai fondu dans l’encre queje coulais(je pleure peu)



ais

(je pleure peu)

il y a un téléphone elle tient le livre ouvert sur ses genoux et le papier des numéros est calé au milieu, elle tient un stylo et le combiné de chaque côté au bout d’un moment le combiné est collé contre son oreille sa bouche s’ouvre et se referme en petits rythmes irréguliers

la bouchemangeantune pomme

gobe ici

gobe tous

les hommes

comme deshumainshumains

la bouchela bouchela bouchela bouchemangeantune pommegobe icigobe tousles hommescomme deshumainsla bouchemangeantune pommegobe icigobe tousles hommescomme deshumains la bouchemangeantune pommegobe ici

la bouchemangeantune pommegobe icigobe tousles hommescomme deshumainsla bouchemangeantune pommegobe icigobe tousles hommescomme deshumains la bouchemangeantune pommegobe ici

je veux plus mourir ici bien trop chaud j’aibien trop chaud je ne veux plusmourir ici

ma tête contre ce murje donne ici ma tête, contre ce murje cogne et portes et chaisesje fais voler ça vole icima tête contre ce mur

mourir icila bouche mangeant une pommegobe ici, gobe tousles hommes comme des humains

c’est dur de pas me voir comme une fraude

je suis un arc en ciel du soleil sous

la pluie la pluie ou le soleil elle

dit la pluie putain la pluie c’est dur de

me voir tous les jours je suis entre

terre et celle d’un nez trop

quoi ça que tu dis vérité ou mensonge je

dis rien je pense à voix haute ma voix

putain la même qu’hier

long c’est

des bouts de bouchée au sol, carrelédes miettes


des bouts de bouchée au sol, carrelé


à part amantà part tenirà part âgerà part être

rienà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part être

à part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part êtreà part être

à part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanterà part hanter

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tu connais tu connais ça la tête contre le murje connaispasje vous appellec’est moi-mêmeà l’appareil

tu connaistu connais ça la tête contre le murje connais pasje vous appelle c’est moi-mêmeà l’appareil








tu connaistu connais ça la tête contre le murje connais pasje vous appelle c’est moi-mêmeà l’appareilje suis mal armée, mecet j’ai lu tous les livresma chair est triste et làje suis aride et sècheje colleau sol des rues je suis seuleet saleles rues me collent au culbagdad dans ma prairie près dema valise dans un champs de blé mon sang doublé bon sang

dieu, qu’il peut me prendrele paradis me vientquand je songe aux enfers

veuillez saisir mon âme (à la volée)parfois elle s’échappe (je l’ai volée)

(je

volée)

veuillez

parfois

paula polar

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