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« L’Architecture est un art que tout le monde devrait apprendre, parce qu’il intéresse tout le monde ; et il est d’une telle simplicité, il est aussi inexcusable de ne pas être familiarisé avec ses règles élémentaires que d’ignorer la grammaire ou l’orthographe, dont l’étude est beaucoup plus difficile ». John Ruskin Lorient Villes et Pays d’art et d’histoire Visites découvertes Architecture contemporaine

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Page 1: Patrimoine de Lorient: Archives et Patrimoine de …...Contact : ndefrade@mairie-lorient.fr Office de Tourisme de Cap l’Orient Maison de la mer – Quai de Rohan 56100 Lorient Tél

Le 16 mars 2006, Lorient signait avec le ministère de la culture la convention Ville d’art et d’histoire ;elle appartient désormais au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire.Le ministère de la culture et de la communication, direc-tion de l’architecture et du patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoria-les qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs de l’architecture et du patrimoine et de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 122 villes et pays vous offre un savoir-faire sur toute la France.

A proximitéConcarneau, Dinan, Dinard, Fougères, Morlaix, Quimper, Rennes, Vannes et Vitré bénéficient de l’appellation Villes ou Pays d’art et d’histoire.

Renseignements :

Service de l’animation de l’architecture et du patrimoine - Hôtel Gabriel – Enclos du port

BP 30010 - 56315 Lorient CedexTél. : 02 97 02 59 31Fax. : 02 97 02 21 46

Contact : [email protected]

Office de Tourisme de Cap l’OrientMaison de la mer – Quai de Rohan

56100 LorientTél. : 02 97 21 07 84Fax : 02 97 21 99 44

www.lorient-tourisme.fr

Crédits photographiques : Mylène BlancTextes : Nathalie Defrade, Anne-Marie DoledecGraphisme : Imprimerie municipale de Lorient

Impression : Imprimerie de Basse Bretagne, HennebontDécembre 2007

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Lorient

Villes et Pays d’art et d’histoireVisites découvertes

Architecture contemporaine

Laissez-vous conter Lorient, Ville d’art et d’histoire…… en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture.Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Lorient et vous donne les clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une pla-ce, le développement de la ville au fil de ces quartiers. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions.

Le service de l’animation de l’architecture et du patri-moine qui coordonne les initiatives de Lorient, Ville d’art et d’histoire, a conçu ce programme de visites. Il propose toute l’année des animations pour les Lorientais et pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet.

Si vous êtes en groupeLorient Ville d’art et d’histoire vous propose des visites toute l’année, sur réservation.

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Depuis la fin des années 80, l’architecture contemporaine subit de profonds bouleversements, jusqu’à réinterroger les principes majeurs hérités de la Charte d’Athènes qui régissait la construction depuis plusieurs décennies.

Jouant avec les matériaux, les lignes graphiques ou l’envi-ronnement urbain, les architectes inventent chaque jour un nouvel espace de vie, un nouveau rapport à la ville.

Loin de proposer une lecture exhaustive de l’architecture contemporaine, ces quelques pages sont une invitation à observer les réalisations les plus récentes à Lorient, une invitation à laisser glisser le regard le long des courbes, à se laisser prendre au jeu des fractures, à s’immiscer dans les vides, les interstices.

Une invitation à sortir pour parcourir la ville et la regarder.

L’Architecture contemporaine, entre efface-ment et arroganceL’architecture internationale contemporaine est portée par un élan de créativité qui se traduit par une grande richesse dans la production des formes, la diversité des styles, l’utilisation des matériaux.

Le retour de l’architecte-artiste est perceptible dans le tissu urbain marqué par des gestes inattendus et auda-cieux, et la liberté qu’il revendique dans l’hétérogénéité de ses productions confère à l’architecture contemporaine une image à multiples facettes.

Recherches et innovations, soutenues par une extraordi-naire évolution des technologies, sont éclatées dans des tendances architecturales qui semblent parfois contradic-toires : - se fondre dans la nature avec des maisons qui font corps avec la végétation, s’élancer vers le ciel avec des tours qui s’imposent visuellement ;- expérimenter des matériaux et des techniques à la pointe de l’innovation technologique et revenir à des formes de construction traditionnelles ;- tantôt oser l’exubérance des formes, les proliférations, dans une déconstruction assumée de l’image architectu-rale, tantôt renouer avec une épuration des lignes, une sobriété de l’écriture héritée de Le Corbusier.

L’architecture contemporaine assume sans doute plus sûrement ses différents héritages. Elle s’inscrit souvent volontairement dans son histoire, jusqu’à la rappeler dans des formes qui frôlent parfois volontairement le pastiche. Elle s’interdit l’indifférence à l’égard de son environne-ment, se soucie de son intégration dans le tissu urbain comme dans le paysage et place l’usager au cœur de ce dialogue. Elle se confronte surtout à l’une des interroga-tions majeures des hommes du 21e siècle : la préservation de leur planète dans le cadre d’un accroissement constant de la population mondiale.

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Auberge de jeunesse du Ter41, rue Victor Schoelcher1

2 Quai de RohanBarre République

3 Grand ThéâtrePlace de l’Hôtel de Ville

Cité de la voile Eric TabarlyBase de sous-marins, Keroman4

5 Pôle nautique « course au large »Base de sous-marins, Keroman

6 Animation de l’architecture et du patrimoine Hôtel Gabriel, Enclos du port

rue Victor Schoelcher

Base nautique du Ter

Le Ter

Pointe de Keroman

Base de sous-marins

Keroman

Port de commerce

NouvelleVille

Péristyle

Lorientcentre

Parc des sports du Moustoir

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boulevard E. Guillemot

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Concours lancé en 2001Maîtrise d’ouvrage : Cap l’Orient, communauté d’agglomération du Pays de LorientMaîtrise d’œuvre : Jean-François Revert, architecte-urbanisteChef de projet : Chérif HannaBureau d’études techniques : Sofresi OuestDébut du chantier : juin 2000Fin du chantier : 2002Surface base de Défi français : 2 783 m²Surface des deux hangars : 1 723 m²

Surface totale construite : 2170 m²Conception : Roland SchweitzerExécution : André Jaffré, architecte DPLG, LorientCapacité : 100 litsDébut du chantier : décembre 1975Fin du chantier : février 1977Inauguration : 15 avril 1977

L’auberge de jeunesse du Ter

architecte Roland SchweitzerAncien élève d’Auguste Perret et de Jean Prouvé, Roland Schweitzer, architecte urbaniste, est spécialiste de l’architecture en bois et de son histoire. Très impliqué dans le développement durable, il défend une architecture et un urbanisme durables, écologiques et solidaires. Il fut architecte conseil de la Fédération Unie des auberges de jeunesse (FUAJ) jusqu’en 1986.

Parti architecturalDans un équipement socio-culturel où l’échange, la découverte, le bien-être jouent un rôle fondamental, l’adaptation du bâtiment au site, la préservation des espèces arborées et l’accueil optimal des usagers sont constitutifs du projet au même titre que la capacité d’hébergement.

L’étude, l’organisation des formes et le choix des matériaux sont direc-tement liés à l’environnement immédiat.

Une volumétrie en escalier avec des terrasses sur 3 niveaux permet d’épouser les pentes du terrain tout en évitant de percevoir le bâti-ment comme un simple « objet architectural » posé dans un décor paysager.

Les ambiances propres à chacun des lieux d’activité contribuent par leur différenciation aux rythmes de vie des usagers. Ils appellent la curiosité des jeunes.

Des volumes fragmentés s’interpénètrent les uns dans les autres. Ils offrent des variations infinies de proportions et de matière. Les maté-riaux (le bois et le béton) confirment la diversification des volumes et des fonctions.

L’organisation de l’espace intérieurLes espaces d’accueil, les salles à manger et les cuisines sont regroupés au rez-de-chaussée, en contact direct avec la voie d’accès au bâtiment.

Le rez-de-jardin haut accueille les salles de séjour et d’activité, des unités d’hébergement, les logements des aubergistes et l’infirmerie.

Le rez-de-jardin bas est entièrement alloué à l’hébergement. Une par-tie a été récemment transformée pour accueillir le centre de formation de jeunes sportifs.

Pôle nautique « course au large »

architecte Jean-François RevertArchitecte-urbaniste, né en 1942 - Agence à Paris et à Saint-Malo.Jean-François Revert est l’auteur de nombreux projets et études dans le domaine portuaire (à Saint-Malo, Pointe-à-Pitre, Bordeaux, Granville, Saint-Nazaire). Depuis 1980, il mène une réflexion autour de l’ouverture de la ville de Lorient sur la mer. Ses études sont à l’origine des différents projets réalisés sur l’estacade, Kergroise et le quai de Rohan. En 1990, il reçoit le Grand Prix de l’Urbanisme et de l’Art Urbain.

Le projet répond à un programme de pôle nautique « course au large » pour monocoques et multicoques. Il s’inscrit dans une démarche globale de requalification de la Base de sous-marins de Keroman.

Jean-François Revert a travaillé à la construction de 3 bâtiments : une base pour le Défi français de la Coupe de l’America et deux hangars pour multicoques.

Sa proposition offre une réponse fonction-nelle : l’accueil des bateaux de course, et permet également de rétablir le dialogue avec les blockhaus construits sous la Seconde Guerre mondiale.

Les formes cubiques simples des trois bâtiments cohabitent harmo-nieusement avec les volumes des blockhaus. D’apparence fragile et élégante, les parties verticales et les portes coulissantes, habillées de « danpalon » (polycarbonate translucide) s’opposent à la violence et à l’opacité des blocs de bétons.

L’ensemble consacré au Défi français, situé sur le terre-plein du Commandant Papin est composé d’un hangar pour monocoques à grand tirant d’eau, d’une voilerie, des ateliers spécialisés high-tech, des sanitaires pour les équipages, des bureaux, des espaces d’accueil et de communication, et des ateliers de recherche. A l’étage des terrasses s’ouvrent sur les eaux du Ter.

Les deux hangars, implantés sur le terre-plein du Commandant Glorieux, le long de la rive du Ter, sont conçus pour accueillir les multicoques.

Bateaux et bâtiments ne sont pas enfermés dans un enclos protégé. Les visiteurs peuvent librement déambuler le long des quais du terre-plein Papin au terre-plein Glorieux, tout en admirant les bateaux de course amarrés aux pontons. Le spectacle se déroule aussi la nuit lorsque les bâtiments translucides s’illuminent telles des lucioles.

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Le quai de Rohan

Un projet de remodelage des volumes et des espa-ces, à forte dimension socialeTrois barres parallèles (renfermant 480 logements) construites en 1960-61 par Georges Tourry formaient un barrage devant le front de mer.L’objet de l’atelier Castro Denissof est de remodeler entièrement les trois barres pour réinsérer la cité dans la ville, préserver un logement social de qualité en centre ville, et redonner aux Lorientais une façade maritime.

Des habitants, acteurs de leur citéDès le départ, les architectes ont le souci d’intégrer les habitants dans le processus de transformation du quartier. Une antenne missionnée à cet effet entreprend des actions diverses : relogement, réattribution des logements en fonction des besoins des familles, mise en place d’un espace d’écoute et d’information, visite d’appartements « prototypes », édition du bulletin de liaison « Les Echos de Rohan », organisation de petits-déjeuners en groupe, réalisation d’une vidéo sondage etc.

Tailler, écrêter, ajouter, compenser, remanier, remodelerLa barre de 160 m, située sur le quai Jean Bart, est la plus proche de la mer. Les architectes choisissent de l’évider en son milieu (suppres-sion de 30 logements) pour laisser passer une nouvelle voie désencla-vant le quartier et l’ouvrant sur le port. Ils diminuent de quatre ni-veaux sa partie centrale, puis deux niveaux sont supprimés en escalier pour arriver aux hauteurs existantes sur les pignons bordant les quais.

Quai de Rohan et barre République

architectes Roland Castro et Sophie DenissofArchitecte militant, Roland Castro travaille depuis 30 ans à la métamorphose de quartiers défigurés. Opposé à la réhabilitation, à la démolition ou encore à la reconstruction, il revendique le remodelage : c’est à dire une intervention architecturale qui modifie les usages et la perception du quartier. Lancé en 1988, l’atelier Castro Denissof, rassemble aujourd’hui autour de cinq chefs de projet, une équipe de 30 architectes. La production de l’atelier est concen-trée sur l’habitat à travers le remodelage des grands ensembles des années 50-60, et la conception de maisons superposées permettant une appropriation individuelle du logement dans un habitat collectif.

Au nord, un espace est alloué à la maintenance et à la réparation des Pen Duick.

Le rez-de-chaussée supporte à l’étage un vaste plateau en suspension recouvert d’une coque en aluminium irisé dont la couleur varie du gris au bleu, du mauve au violet selon la courbe du soleil. Des pilotis confortent la charge du plateau sur le socle. Ce volume ouvert, gonflé de trois grandes ondes (ressemblant à une vague) en toiture, déborde nettement du socle vitré. Conçu comme un loft doublé d’une loggia ouvert sur le Ter, le plateau renferme les bureaux, le centre de ressour-ces et l’espace d’exposition. Haut de 8 m sous plafond, il est entière-ment recouvert de bois.

La Cité s’impose comme un vaisseau amarré par une longue passe-relle qui surplombe la mer à un ouvrage léger en profilés d’acier : la Tour des vents. Le visiteur est invité à sortir de la Cité en direction de la Tour des vents, depuis laquelle il pourra y contempler les bateaux amarrés aux pontons.

Un équipement respectueux du développement durableDes techniques et des matériaux répondant aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale) assurent une utilisation rationnelle de l’énergie et l’exploitation des ressources naturelles du site tout en garantissant une qualité de confort intérieur.

La maîtrise des apports solaires150 m² de panneaux photovoltaïques sont disposés en pare-soleil de la grande loggia. Ils produisent 20% de la consommation électrique (hors équipement scénographique).La protection solaire du rez-de-chaussée est assurée grâce à l’avancée du premier étage.

Le vent2 éoliennes à vis sont fixées dans la Tour des vents.

La merLe pompage d’eau de mer permet la production propre de chaleur et de froid et assure une température constante dans la Cité.

Organisation spatialeLa Cité comporte : - un espace d’exposition permanente de 1 500 m², - un espace d’exposition temporaire de 400 m², - un auditorium de 150 places aux gradins mobiles, - un centre de ressources, - un espace actualités, - une boutique, - un restaurant, - un bar snack, - un espace pour accueillir les Pen Duick.

Concours lancé en 2001Maîtrise d’ouvrage : Cap l’Orient, communauté d’agglomération du Pays de LorientMaîtrise d’œuvre : Jacques Ferrier, architecte manda-taireDirecteurs de projet : Delphine Migeon et Antoine Motte AIA-Cera architectes associésScénario : Cité des sciences et de l’industrie, ParisProgramme muséologique : Groupement Abaque, Nadine Salabert SARLGroupement de maîtrise d’oeuvre muséographi-que : Pierre Verger, scénographe mandataireGestionnaire : Sellor, société d’économie mixteSuperficie : 6 700 m² dont environ 3 500 m² de surfaces d’exposition et d’accueil

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Quai de Rohan : concours lancé en 1989Maîtrise d’ouvrage : Lorient HLMMaîtrise d’œuvre : Roland Castro - Sophie Denissof, J.L. Pellerin, AURA, C. Gautier, AULProgramme : réhabilitation de 480 logementsDébut de chantier : janvier 1992Fin de chantier : février 1996Surface : 38 000 m2

Barre République : concours lancé en 1996Maîtrise d’ouvrage : Office public communal de LorientMaîtrise d’oeuvre : Roland Castro - Sophie DenissofProgramme neuf : 55 logements PLA dont 5 pour handicapés, une crèche et une garderieProgramme réhabilitation : remodelage de 120 logements en 99 logementsCalendrier début de chantier : avril 1999Calendrier fin de chantier : juin 2003Surface (neuf ) : 4 683 m²Surface (réhab) : 1 372 m²

Des extensions réalisées sous forme de bow-window ou d’oriel sont ajoutées aux façades et les recomposent en créant une diversité de type de logements. Des treilles métalliques adoucissent leur effet rectiligne.

Au rez-de-chaussée, les soubassements de deux niveaux occupés par des caves et des séchoirs sont supprimés. Des auvents servant de sup-port à la végétation grimpante sont installés au pied des immeubles.

Les deux barres de 80 m ont elles aussi subi des transformations de volumes importantes : écrêtage progressif à partir du quai sur plu-sieurs étages, ajout d’extensions neuves sur les pignons. Pour recréer un effet de mitoyenneté et délimiter les espaces extérieurs en plusieurs îlots, des bâtiments à R+3 sont accolés perpendiculairement aux barres initiales.Des bow-windows ou des terrasses sont greffés sur le pignon. Elles offrent une vue sur le bassin à flot et permettent d’agrandir les loge-ments. Les façades blanches sont rehaussées de gris ou d’un bardage métallique.

La barre RépubliqueL’opération consiste à remodeler la barre originelle de 11 étages en y ajoutant une partie neuve construite en proue culminant à R+13 côté mer. La barre est ensuite écrêtée en gradins jusqu’à R+6 vers le Sud, afin de dégager des terrasses en extension des logements.

Une attention particulière est donnée aux façades. Les fenêtres exis-tantes sont maintenues. Au nord, des bow-windows animent la façade et permettent d’agrandir les séjours. Sur la rue Courbet, des loggias en creux, proposent de nouveaux types de logements à séjour traversant.

Les façades nord et sud sont marquées par un profil en pente très affirmé, avec des effets de découpe qui jouent de la ligne du ciel.

La Cité de la voile éric Tabarly

architecte Jacques FerrierArchitecte DPLG né en 1959, Jacques Ferrier vit et travaille à Paris.Diplômé de l’Ecole centrale (Paris) en 1981, il a créé son agence d’architecture en 1990 et enseigne à l’école d’architecture de Bretagne depuis 1996. Deux fois finaliste du Grand Prix d’Architecture, il a réalisé des bâtiments aux programmes très divers : équipements publics, scolaires ou universitaires, logements, bureaux, centres de recherche…Très attaché aux questions du développent durable, il mène des projets à forte portée écologique.

Nouveau lieu de rendez-vous de la mer, des marins, des voiliers, de la course au large

La Cité de la voile Eric Tabarly s’inscrit dans le projet de reconversion du site de Keroman autour de la Base de sous-marins, élément majeur de l’histoire de Lorient.

La ville et la communauté d’agglomération Cap l’Orient ont misé sur l’un des fondamentaux de leur identité maritime : le nautisme, lié aux sports et aux loisirs.

Construite en hommage au célèbre navigateur Eric Tabarly disparu en mer le 13 juin 1998, la Cité entend sensibiliser un large public à l’univers de la voile à travers des expositions, des conférences et des animations variées. Le projet culturel s’articule autour de trois axes : - l’Homme et l’océan, - les voiliers et leur construction, - la navigation, l’embarquement.

La Cité sera le port d’attache des Pen Duick, bateaux d’Eric Tabarly. Elle se rattache au pôle « course au large » de Keroman destiné à accueillir trimarans, multicoques et monocoques.

Un lieu de découverte, d’échanges et de rencontres ouvert à tous.Le bâtiment est distribué sur deux niveaux symbolisant deux temps différents : le temps de l’accueil et de la rencontre au rez-de-chaussée, le temps de la découverte et de l’expérimentation à l’étage.

Le rez-de-chaussée fonctionne selon Jacques Ferrier comme « un grand magasin dont on pousserait la porte pour trouver toutes sortes d’activités ». Entièrement vitré en polycarbonate, ce socle transparent s’épanouit entre des voiles en béton brut, des dalles en béton ciré et un faux-plafond en aluminium.

L’entrée de la Cité s’effectue au sud sous un porche généreux, conçu pour recevoir les visiteurs en nombre. Elle s’ouvre directement sur le hall d’accueil, le café, l’espace d’actualités, la boutique et l’auditorium.

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Le Grand théâtre

Un bâtiment en dialogue avec la ville, en représentationL’opération est construite sur un terrain plat, entre le stade du Mous-toir et l’Hôtel de ville. Ce terrain était jusqu’alors occupé par une salle de sport, des terrains de tennis et un blockhaus.

D’une superficie de 7 000 m², l’ouvrage est de type R+3 (4 niveaux) maximum. Il comporte des espaces d’accueil et d’administration, un centre de ressources, un restaurant et un théâtre de 1000 places composé :

- d’une salle de travail et de création artistique,- d’une salle de 1 000 places et annexes,- d’un espace de logistique technique,- d’un espace administratif.

Le bâtiment est réalisé en béton armé. Les façades sont porteuses et constituent les lignes d’appui des planchers. Les gradins sont préfabri-qués et posés sur des poutres crémaillères.

Les couvertures en cuivre sont supportées par des charpentes métalli-ques. Sur les façades, l’ensemble des menuiseries extérieures est réalisé en profil d’aluminium extrudé.

Sur le grand axe de composition du centre ville, de l’estacade au parc du Moustoir, le Grand Théâtre prolonge naturellement la perspective d’ensemble en harmonie avec la façade de l’Hôtel de ville, le centre aquatique et la trésorerie principale. De forme elliptique orientée, le bâtiment est légèrement gonflé en direction du port.

Entre le Grand Théâtre et le centre aquatique se dessine la Place de la Fleur, dont la fontaine, création de l’artiste danois Jeppe Hein, est l’élément principal. Les filets d’eau jaillissent telles les étamines d’une immense fleur qui éclot dans l’axe central de la ville.

Le parvis met en relation la ville, le port et la mer. L’équilibre et l’assem-blage des masses dialoguent avec le paysage urbain et répondent à la fonc-tion du bâtiment. Finement travaillés, les jeux de toiture, les corniches et les parois animent la combinaison de volumes. Une grande marquise en verre ressemblant à un coquillage désigne l’entrée du bâtiment.

architecte Henri GaudinArchitecte né à Paris en 1933. Figure majeure de l’architecture en France, Henri Gaudin se fait architecte de logements sociaux, d’écoles, d’équipements sportifs et culturels. Artiste complet, il alimente ses réflexions avec le dessin, la philosophie, la littérature, l’histoire de l’art, les sciences. Il s’interroge sur le rapport de l’architecture et de l’homme ; bâtit avec le béton, la pierre ou encore les mots. L’espace, en tant que bien commun, le captive. Selon lui, il n’existe pas d’architecture sans engagement, l’habitation n’est pas un objet consommable.

La salle de spectacle de 1000 places occupe le cœur du bâtiment. Le volume de la cage de scène se dégage comme un lieu d’ancrage à partir duquel s’épanouit au sud le grand volume évasé de la salle proprement dite.

A l’est, le restaurant, à rez-de-chaussée, est le lieu de convergence des foyers.

A l’ouest, un volume vertical se détache. Il abrite un espace initiale-ment prévu pour accueillir un centre de ressources.

Les loges et les fonctions administratives sont regroupées aux 2e et 3e étages dans un corps de bâtiment entrecoupé de failles de lumière s’ouvrant sur le stade du Moustoir. Le rez-de-chaussée est investi par les dépôts et les ateliers d’entretien et de maintenance du pôle de logistique technique.

Au nord, 3 volumes, nettement découpés, abritent l’ensemble des salles de travail artistique : le foyer des musiciens, le studio de création et de répétition, les loges et les bureaux.

Couleur, matière et lumière sont constitutives de l’espaceLe projet architectural s’inscrit dans le paysage. La végétation envi-ronnante est à la fois conservée et valorisée. Rue tour des portes, les espaces verts sont sculptés de manière à écrire le cheminement des visiteurs et des artistes autour du bâtiment pour accéder aux différents espaces. Des lignes végétales vertes et brunes répondent à la linéarité de la façade est, et contrastent par ailleurs avec le jeu de courbes et de contre-courbes.

Surface totale construite : 7 000 m2

Conception : Henri GaudinCapacité de la salle de spectacle : 1 000 placesDébut de chantier : 2001Fin de chantier : 2003

coupe longitudinale

façade est sur la rue du Tour des portes

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Le Grand théâtre

Un bâtiment en dialogue avec la ville, en représentationL’opération est construite sur un terrain plat, entre le stade du Mous-toir et l’Hôtel de ville. Ce terrain était jusqu’alors occupé par une salle de sport, des terrains de tennis et un blockhaus.

D’une superficie de 7 000 m², l’ouvrage est de type R+3 (4 niveaux) maximum. Il comporte des espaces d’accueil et d’administration, un centre de ressources, un restaurant et un théâtre de 1000 places composé :

- d’une salle de travail et de création artistique,- d’une salle de 1 000 places et annexes,- d’un espace de logistique technique,- d’un espace administratif.

Le bâtiment est réalisé en béton armé. Les façades sont porteuses et constituent les lignes d’appui des planchers. Les gradins sont préfabri-qués et posés sur des poutres crémaillères.

Les couvertures en cuivre sont supportées par des charpentes métalli-ques. Sur les façades, l’ensemble des menuiseries extérieures est réalisé en profil d’aluminium extrudé.

Sur le grand axe de composition du centre ville, de l’estacade au parc du Moustoir, le Grand Théâtre prolonge naturellement la perspective d’ensemble en harmonie avec la façade de l’Hôtel de ville, le centre aquatique et la trésorerie principale. De forme elliptique orientée, le bâtiment est légèrement gonflé en direction du port.

Entre le Grand Théâtre et le centre aquatique se dessine la Place de la Fleur, dont la fontaine, création de l’artiste danois Jeppe Hein, est l’élément principal. Les filets d’eau jaillissent telles les étamines d’une immense fleur qui éclot dans l’axe central de la ville.

Le parvis met en relation la ville, le port et la mer. L’équilibre et l’assem-blage des masses dialoguent avec le paysage urbain et répondent à la fonc-tion du bâtiment. Finement travaillés, les jeux de toiture, les corniches et les parois animent la combinaison de volumes. Une grande marquise en verre ressemblant à un coquillage désigne l’entrée du bâtiment.

architecte Henri GaudinArchitecte né à Paris en 1933. Figure majeure de l’architecture en France, Henri Gaudin se fait architecte de logements sociaux, d’écoles, d’équipements sportifs et culturels. Artiste complet, il alimente ses réflexions avec le dessin, la philosophie, la littérature, l’histoire de l’art, les sciences. Il s’interroge sur le rapport de l’architecture et de l’homme ; bâtit avec le béton, la pierre ou encore les mots. L’espace, en tant que bien commun, le captive. Selon lui, il n’existe pas d’architecture sans engagement, l’habitation n’est pas un objet consommable.

La salle de spectacle de 1000 places occupe le cœur du bâtiment. Le volume de la cage de scène se dégage comme un lieu d’ancrage à partir duquel s’épanouit au sud le grand volume évasé de la salle proprement dite.

A l’est, le restaurant, à rez-de-chaussée, est le lieu de convergence des foyers.

A l’ouest, un volume vertical se détache. Il abrite un espace initiale-ment prévu pour accueillir un centre de ressources.

Les loges et les fonctions administratives sont regroupées aux 2e et 3e étages dans un corps de bâtiment entrecoupé de failles de lumière s’ouvrant sur le stade du Moustoir. Le rez-de-chaussée est investi par les dépôts et les ateliers d’entretien et de maintenance du pôle de logistique technique.

Au nord, 3 volumes, nettement découpés, abritent l’ensemble des salles de travail artistique : le foyer des musiciens, le studio de création et de répétition, les loges et les bureaux.

Couleur, matière et lumière sont constitutives de l’espaceLe projet architectural s’inscrit dans le paysage. La végétation envi-ronnante est à la fois conservée et valorisée. Rue tour des portes, les espaces verts sont sculptés de manière à écrire le cheminement des visiteurs et des artistes autour du bâtiment pour accéder aux différents espaces. Des lignes végétales vertes et brunes répondent à la linéarité de la façade est, et contrastent par ailleurs avec le jeu de courbes et de contre-courbes.

Surface totale construite : 7 000 m2

Conception : Henri GaudinCapacité de la salle de spectacle : 1 000 placesDébut de chantier : 2001Fin de chantier : 2003

coupe longitudinale

façade est sur la rue du Tour des portes

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Quai de Rohan : concours lancé en 1989Maîtrise d’ouvrage : Lorient HLMMaîtrise d’œuvre : Roland Castro - Sophie Denissof, J.L. Pellerin, AURA, C. Gautier, AULProgramme : réhabilitation de 480 logementsDébut de chantier : janvier 1992Fin de chantier : février 1996Surface : 38 000 m2

Barre République : concours lancé en 1996Maîtrise d’ouvrage : Office public communal de LorientMaîtrise d’oeuvre : Roland Castro - Sophie DenissofProgramme neuf : 55 logements PLA dont 5 pour handicapés, une crèche et une garderieProgramme réhabilitation : remodelage de 120 logements en 99 logementsCalendrier début de chantier : avril 1999Calendrier fin de chantier : juin 2003Surface (neuf ) : 4 683 m²Surface (réhab) : 1 372 m²

Des extensions réalisées sous forme de bow-window ou d’oriel sont ajoutées aux façades et les recomposent en créant une diversité de type de logements. Des treilles métalliques adoucissent leur effet rectiligne.

Au rez-de-chaussée, les soubassements de deux niveaux occupés par des caves et des séchoirs sont supprimés. Des auvents servant de sup-port à la végétation grimpante sont installés au pied des immeubles.

Les deux barres de 80 m ont elles aussi subi des transformations de volumes importantes : écrêtage progressif à partir du quai sur plu-sieurs étages, ajout d’extensions neuves sur les pignons. Pour recréer un effet de mitoyenneté et délimiter les espaces extérieurs en plusieurs îlots, des bâtiments à R+3 sont accolés perpendiculairement aux barres initiales.Des bow-windows ou des terrasses sont greffés sur le pignon. Elles offrent une vue sur le bassin à flot et permettent d’agrandir les loge-ments. Les façades blanches sont rehaussées de gris ou d’un bardage métallique.

La barre RépubliqueL’opération consiste à remodeler la barre originelle de 11 étages en y ajoutant une partie neuve construite en proue culminant à R+13 côté mer. La barre est ensuite écrêtée en gradins jusqu’à R+6 vers le Sud, afin de dégager des terrasses en extension des logements.

Une attention particulière est donnée aux façades. Les fenêtres exis-tantes sont maintenues. Au nord, des bow-windows animent la façade et permettent d’agrandir les séjours. Sur la rue Courbet, des loggias en creux, proposent de nouveaux types de logements à séjour traversant.

Les façades nord et sud sont marquées par un profil en pente très affirmé, avec des effets de découpe qui jouent de la ligne du ciel.

La Cité de la voile éric Tabarly

architecte Jacques FerrierArchitecte DPLG né en 1959, Jacques Ferrier vit et travaille à Paris.Diplômé de l’Ecole centrale (Paris) en 1981, il a créé son agence d’architecture en 1990 et enseigne à l’école d’architecture de Bretagne depuis 1996. Deux fois finaliste du Grand Prix d’Architecture, il a réalisé des bâtiments aux programmes très divers : équipements publics, scolaires ou universitaires, logements, bureaux, centres de recherche…Très attaché aux questions du développent durable, il mène des projets à forte portée écologique.

Nouveau lieu de rendez-vous de la mer, des marins, des voiliers, de la course au large

La Cité de la voile Eric Tabarly s’inscrit dans le projet de reconversion du site de Keroman autour de la Base de sous-marins, élément majeur de l’histoire de Lorient.

La ville et la communauté d’agglomération Cap l’Orient ont misé sur l’un des fondamentaux de leur identité maritime : le nautisme, lié aux sports et aux loisirs.

Construite en hommage au célèbre navigateur Eric Tabarly disparu en mer le 13 juin 1998, la Cité entend sensibiliser un large public à l’univers de la voile à travers des expositions, des conférences et des animations variées. Le projet culturel s’articule autour de trois axes : - l’Homme et l’océan, - les voiliers et leur construction, - la navigation, l’embarquement.

La Cité sera le port d’attache des Pen Duick, bateaux d’Eric Tabarly. Elle se rattache au pôle « course au large » de Keroman destiné à accueillir trimarans, multicoques et monocoques.

Un lieu de découverte, d’échanges et de rencontres ouvert à tous.Le bâtiment est distribué sur deux niveaux symbolisant deux temps différents : le temps de l’accueil et de la rencontre au rez-de-chaussée, le temps de la découverte et de l’expérimentation à l’étage.

Le rez-de-chaussée fonctionne selon Jacques Ferrier comme « un grand magasin dont on pousserait la porte pour trouver toutes sortes d’activités ». Entièrement vitré en polycarbonate, ce socle transparent s’épanouit entre des voiles en béton brut, des dalles en béton ciré et un faux-plafond en aluminium.

L’entrée de la Cité s’effectue au sud sous un porche généreux, conçu pour recevoir les visiteurs en nombre. Elle s’ouvre directement sur le hall d’accueil, le café, l’espace d’actualités, la boutique et l’auditorium.

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Le quai de Rohan

Un projet de remodelage des volumes et des espa-ces, à forte dimension socialeTrois barres parallèles (renfermant 480 logements) construites en 1960-61 par Georges Tourry formaient un barrage devant le front de mer.L’objet de l’atelier Castro Denissof est de remodeler entièrement les trois barres pour réinsérer la cité dans la ville, préserver un logement social de qualité en centre ville, et redonner aux Lorientais une façade maritime.

Des habitants, acteurs de leur citéDès le départ, les architectes ont le souci d’intégrer les habitants dans le processus de transformation du quartier. Une antenne missionnée à cet effet entreprend des actions diverses : relogement, réattribution des logements en fonction des besoins des familles, mise en place d’un espace d’écoute et d’information, visite d’appartements « prototypes », édition du bulletin de liaison « Les Echos de Rohan », organisation de petits-déjeuners en groupe, réalisation d’une vidéo sondage etc.

Tailler, écrêter, ajouter, compenser, remanier, remodelerLa barre de 160 m, située sur le quai Jean Bart, est la plus proche de la mer. Les architectes choisissent de l’évider en son milieu (suppres-sion de 30 logements) pour laisser passer une nouvelle voie désencla-vant le quartier et l’ouvrant sur le port. Ils diminuent de quatre ni-veaux sa partie centrale, puis deux niveaux sont supprimés en escalier pour arriver aux hauteurs existantes sur les pignons bordant les quais.

Quai de Rohan et barre République

architectes Roland Castro et Sophie DenissofArchitecte militant, Roland Castro travaille depuis 30 ans à la métamorphose de quartiers défigurés. Opposé à la réhabilitation, à la démolition ou encore à la reconstruction, il revendique le remodelage : c’est à dire une intervention architecturale qui modifie les usages et la perception du quartier. Lancé en 1988, l’atelier Castro Denissof, rassemble aujourd’hui autour de cinq chefs de projet, une équipe de 30 architectes. La production de l’atelier est concen-trée sur l’habitat à travers le remodelage des grands ensembles des années 50-60, et la conception de maisons superposées permettant une appropriation individuelle du logement dans un habitat collectif.

Au nord, un espace est alloué à la maintenance et à la réparation des Pen Duick.

Le rez-de-chaussée supporte à l’étage un vaste plateau en suspension recouvert d’une coque en aluminium irisé dont la couleur varie du gris au bleu, du mauve au violet selon la courbe du soleil. Des pilotis confortent la charge du plateau sur le socle. Ce volume ouvert, gonflé de trois grandes ondes (ressemblant à une vague) en toiture, déborde nettement du socle vitré. Conçu comme un loft doublé d’une loggia ouvert sur le Ter, le plateau renferme les bureaux, le centre de ressour-ces et l’espace d’exposition. Haut de 8 m sous plafond, il est entière-ment recouvert de bois.

La Cité s’impose comme un vaisseau amarré par une longue passe-relle qui surplombe la mer à un ouvrage léger en profilés d’acier : la Tour des vents. Le visiteur est invité à sortir de la Cité en direction de la Tour des vents, depuis laquelle il pourra y contempler les bateaux amarrés aux pontons.

Un équipement respectueux du développement durableDes techniques et des matériaux répondant aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale) assurent une utilisation rationnelle de l’énergie et l’exploitation des ressources naturelles du site tout en garantissant une qualité de confort intérieur.

La maîtrise des apports solaires150 m² de panneaux photovoltaïques sont disposés en pare-soleil de la grande loggia. Ils produisent 20% de la consommation électrique (hors équipement scénographique).La protection solaire du rez-de-chaussée est assurée grâce à l’avancée du premier étage.

Le vent2 éoliennes à vis sont fixées dans la Tour des vents.

La merLe pompage d’eau de mer permet la production propre de chaleur et de froid et assure une température constante dans la Cité.

Organisation spatialeLa Cité comporte : - un espace d’exposition permanente de 1 500 m², - un espace d’exposition temporaire de 400 m², - un auditorium de 150 places aux gradins mobiles, - un centre de ressources, - un espace actualités, - une boutique, - un restaurant, - un bar snack, - un espace pour accueillir les Pen Duick.

Concours lancé en 2001Maîtrise d’ouvrage : Cap l’Orient, communauté d’agglomération du Pays de LorientMaîtrise d’œuvre : Jacques Ferrier, architecte manda-taireDirecteurs de projet : Delphine Migeon et Antoine Motte AIA-Cera architectes associésScénario : Cité des sciences et de l’industrie, ParisProgramme muséologique : Groupement Abaque, Nadine Salabert SARLGroupement de maîtrise d’oeuvre muséographi-que : Pierre Verger, scénographe mandataireGestionnaire : Sellor, société d’économie mixteSuperficie : 6 700 m² dont environ 3 500 m² de surfaces d’exposition et d’accueil

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Concours lancé en 2001Maîtrise d’ouvrage : Cap l’Orient, communauté d’agglomération du Pays de LorientMaîtrise d’œuvre : Jean-François Revert, architecte-urbanisteChef de projet : Chérif HannaBureau d’études techniques : Sofresi OuestDébut du chantier : juin 2000Fin du chantier : 2002Surface base de Défi français : 2 783 m²Surface des deux hangars : 1 723 m²

Surface totale construite : 2170 m²Conception : Roland SchweitzerExécution : André Jaffré, architecte DPLG, LorientCapacité : 100 litsDébut du chantier : décembre 1975Fin du chantier : février 1977Inauguration : 15 avril 1977

L’auberge de jeunesse du Ter

architecte Roland SchweitzerAncien élève d’Auguste Perret et de Jean Prouvé, Roland Schweitzer, architecte urbaniste, est spécialiste de l’architecture en bois et de son histoire. Très impliqué dans le développement durable, il défend une architecture et un urbanisme durables, écologiques et solidaires. Il fut architecte conseil de la Fédération Unie des auberges de jeunesse (FUAJ) jusqu’en 1986.

Parti architecturalDans un équipement socio-culturel où l’échange, la découverte, le bien-être jouent un rôle fondamental, l’adaptation du bâtiment au site, la préservation des espèces arborées et l’accueil optimal des usagers sont constitutifs du projet au même titre que la capacité d’hébergement.

L’étude, l’organisation des formes et le choix des matériaux sont direc-tement liés à l’environnement immédiat.

Une volumétrie en escalier avec des terrasses sur 3 niveaux permet d’épouser les pentes du terrain tout en évitant de percevoir le bâti-ment comme un simple « objet architectural » posé dans un décor paysager.

Les ambiances propres à chacun des lieux d’activité contribuent par leur différenciation aux rythmes de vie des usagers. Ils appellent la curiosité des jeunes.

Des volumes fragmentés s’interpénètrent les uns dans les autres. Ils offrent des variations infinies de proportions et de matière. Les maté-riaux (le bois et le béton) confirment la diversification des volumes et des fonctions.

L’organisation de l’espace intérieurLes espaces d’accueil, les salles à manger et les cuisines sont regroupés au rez-de-chaussée, en contact direct avec la voie d’accès au bâtiment.

Le rez-de-jardin haut accueille les salles de séjour et d’activité, des unités d’hébergement, les logements des aubergistes et l’infirmerie.

Le rez-de-jardin bas est entièrement alloué à l’hébergement. Une par-tie a été récemment transformée pour accueillir le centre de formation de jeunes sportifs.

Pôle nautique « course au large »

architecte Jean-François RevertArchitecte-urbaniste, né en 1942 - Agence à Paris et à Saint-Malo.Jean-François Revert est l’auteur de nombreux projets et études dans le domaine portuaire (à Saint-Malo, Pointe-à-Pitre, Bordeaux, Granville, Saint-Nazaire). Depuis 1980, il mène une réflexion autour de l’ouverture de la ville de Lorient sur la mer. Ses études sont à l’origine des différents projets réalisés sur l’estacade, Kergroise et le quai de Rohan. En 1990, il reçoit le Grand Prix de l’Urbanisme et de l’Art Urbain.

Le projet répond à un programme de pôle nautique « course au large » pour monocoques et multicoques. Il s’inscrit dans une démarche globale de requalification de la Base de sous-marins de Keroman.

Jean-François Revert a travaillé à la construction de 3 bâtiments : une base pour le Défi français de la Coupe de l’America et deux hangars pour multicoques.

Sa proposition offre une réponse fonction-nelle : l’accueil des bateaux de course, et permet également de rétablir le dialogue avec les blockhaus construits sous la Seconde Guerre mondiale.

Les formes cubiques simples des trois bâtiments cohabitent harmo-nieusement avec les volumes des blockhaus. D’apparence fragile et élégante, les parties verticales et les portes coulissantes, habillées de « danpalon » (polycarbonate translucide) s’opposent à la violence et à l’opacité des blocs de bétons.

L’ensemble consacré au Défi français, situé sur le terre-plein du Commandant Papin est composé d’un hangar pour monocoques à grand tirant d’eau, d’une voilerie, des ateliers spécialisés high-tech, des sanitaires pour les équipages, des bureaux, des espaces d’accueil et de communication, et des ateliers de recherche. A l’étage des terrasses s’ouvrent sur les eaux du Ter.

Les deux hangars, implantés sur le terre-plein du Commandant Glorieux, le long de la rive du Ter, sont conçus pour accueillir les multicoques.

Bateaux et bâtiments ne sont pas enfermés dans un enclos protégé. Les visiteurs peuvent librement déambuler le long des quais du terre-plein Papin au terre-plein Glorieux, tout en admirant les bateaux de course amarrés aux pontons. Le spectacle se déroule aussi la nuit lorsque les bâtiments translucides s’illuminent telles des lucioles.

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Depuis la fin des années 80, l’architecture contemporaine subit de profonds bouleversements, jusqu’à réinterroger les principes majeurs hérités de la Charte d’Athènes qui régissait la construction depuis plusieurs décennies.

Jouant avec les matériaux, les lignes graphiques ou l’envi-ronnement urbain, les architectes inventent chaque jour un nouvel espace de vie, un nouveau rapport à la ville.

Loin de proposer une lecture exhaustive de l’architecture contemporaine, ces quelques pages sont une invitation à observer les réalisations les plus récentes à Lorient, une invitation à laisser glisser le regard le long des courbes, à se laisser prendre au jeu des fractures, à s’immiscer dans les vides, les interstices.

Une invitation à sortir pour parcourir la ville et la regarder.

L’Architecture contemporaine, entre efface-ment et arroganceL’architecture internationale contemporaine est portée par un élan de créativité qui se traduit par une grande richesse dans la production des formes, la diversité des styles, l’utilisation des matériaux.

Le retour de l’architecte-artiste est perceptible dans le tissu urbain marqué par des gestes inattendus et auda-cieux, et la liberté qu’il revendique dans l’hétérogénéité de ses productions confère à l’architecture contemporaine une image à multiples facettes.

Recherches et innovations, soutenues par une extraordi-naire évolution des technologies, sont éclatées dans des tendances architecturales qui semblent parfois contradic-toires : - se fondre dans la nature avec des maisons qui font corps avec la végétation, s’élancer vers le ciel avec des tours qui s’imposent visuellement ;- expérimenter des matériaux et des techniques à la pointe de l’innovation technologique et revenir à des formes de construction traditionnelles ;- tantôt oser l’exubérance des formes, les proliférations, dans une déconstruction assumée de l’image architectu-rale, tantôt renouer avec une épuration des lignes, une sobriété de l’écriture héritée de Le Corbusier.

L’architecture contemporaine assume sans doute plus sûrement ses différents héritages. Elle s’inscrit souvent volontairement dans son histoire, jusqu’à la rappeler dans des formes qui frôlent parfois volontairement le pastiche. Elle s’interdit l’indifférence à l’égard de son environne-ment, se soucie de son intégration dans le tissu urbain comme dans le paysage et place l’usager au cœur de ce dialogue. Elle se confronte surtout à l’une des interroga-tions majeures des hommes du 21e siècle : la préservation de leur planète dans le cadre d’un accroissement constant de la population mondiale.

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Auberge de jeunesse du Ter41, rue Victor Schoelcher1

2 Quai de RohanBarre République

3 Grand ThéâtrePlace de l’Hôtel de Ville

Cité de la voile Eric TabarlyBase de sous-marins, Keroman4

5 Pôle nautique « course au large »Base de sous-marins, Keroman

6 Animation de l’architecture et du patrimoine Hôtel Gabriel, Enclos du port

rue Victor Schoelcher

Base nautique du Ter

Le Ter

Pointe de Keroman

Base de sous-marins

Keroman

Port de commerce

NouvelleVille

Péristyle

Lorientcentre

Parc des sports du Moustoir

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boulevard E. Guillemot

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Le 16 mars 2006, Lorient signait avec le ministère de la culture la convention Ville d’art et d’histoire ;elle appartient désormais au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire.Le ministère de la culture et de la communication, direc-tion de l’architecture et du patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoria-les qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs de l’architecture et du patrimoine et de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 122 villes et pays vous offre un savoir-faire sur toute la France.

A proximitéConcarneau, Dinan, Dinard, Fougères, Morlaix, Quimper, Rennes, Vannes et Vitré bénéficient de l’appellation Villes ou Pays d’art et d’histoire.

Renseignements :

Service de l’animation de l’architecture et du patrimoine - Hôtel Gabriel – Enclos du port

BP 30010 - 56315 Lorient CedexTél. : 02 97 02 59 31Fax. : 02 97 02 21 46

Contact : [email protected]

Office de Tourisme de Cap l’OrientMaison de la mer – Quai de Rohan

56100 LorientTél. : 02 97 21 07 84Fax : 02 97 21 99 44

www.lorient-tourisme.fr

Crédits photographiques : Mylène BlancTextes : Nathalie Defrade, Anne-Marie DoledecGraphisme : Imprimerie municipale de Lorient

Impression : Imprimerie de Basse Bretagne, HennebontDécembre 2007

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Lorient

Villes et Pays d’art et d’histoireVisites découvertes

Architecture contemporaine

Laissez-vous conter Lorient, Ville d’art et d’histoire…… en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture.Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Lorient et vous donne les clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une pla-ce, le développement de la ville au fil de ces quartiers. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions.

Le service de l’animation de l’architecture et du patri-moine qui coordonne les initiatives de Lorient, Ville d’art et d’histoire, a conçu ce programme de visites. Il propose toute l’année des animations pour les Lorientais et pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet.

Si vous êtes en groupeLorient Ville d’art et d’histoire vous propose des visites toute l’année, sur réservation.