passerelles d'octobre, numéro 147

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Un accueil et un séjour mémorable... Octobre 2015 janvier 2012, notre fille Patricia est admise à un concours national d'agent administratif des finances publiques. Elle doit regagner Paris pour une formation pratique puis est ensuite affectée à la trésorerie municipale de Drancy. Sa fille, sa mère et moi nous la rejoignons pour l'aider à s'ins- taller. Après quelques démarches, une offre de location nous est proposée. Le logement se situe à Blanc-Mesnil au 5, rue Audran. Il nous paraît convenable et après les formalités d’usage, nous prenons possession des lieux ; placement idéal : nous sommes à cinq minutes de l'église Notre-Dame du Blanc-Mesnil, à proximité de la mairie, du bureau de poste, des principaux commerces et l'établisse- ment scolaire de notre petite fille est à 8, 10 minutes de marche et, la « cerise sur le gâteau », une communauté paroissiale fort sympathique, d'une grande gentillesse, qui nous accueille et nous intègre en toute simplicité. Comment ne pas répondre à leurs sollicitations ? Pourquoi ne pas rejoindre ce groupe de volontaires qui s'investissent avec que joie et abnégation au service de l'église ? Nous n'avons pas voulu rester sur le bord du chemin à regarder passer la caravane. Nous y sommes montés et dans la mesure de nos possibilités, de notre disponibilité et de nos capacités, nous avons voulu autant que faire se peut apporter notre modeste contribution. Nous avons beaucoup appris, nous avons beaucoup reçu et nous vous en sommes reconnaissants. Vous êtes des gens formidables et généreux. Continuez d'agir avec cet esprit de solidarité et de service. Nous garderons de vous un souvenir impérissable et nous vous assurons de notre soutien dans la prière ! Nous nous permettons d'adresser « aux bon Pasteurs les pères Franz, Simplis, Philibert et Angelo nos sincères re- merciements pour la perspicacité de leurs homélies qui chaque dimanche nous ouvraient un peu plus l'esprit, le cœur et les yeux à l'intelligence des écritures puissent -ils continuer le plus longtemps possible d'annoncer la bonne nouvelle ! En ce mois d’août 2015 nous devons déménager, quitter le Blanc-Mesnil, pour rentrer en Martinique encore merci et qui sait peut-être à un de ces jours ! « Abraham-Moïse, ont sur ton ordre, Seigneur, pris la route. Il fallait partir, débarquer sur d'autres rivages inconnus, être dé-routé, dé-centré, perdre le superflu pour trouver l'essentiel. Tu es le dieu du voyage et tu nous fais à ton image ! » Lise- Patricia- Laetitia- Michel P P n°147 Notre Dame, Ste Thérèse, St Charles de Blanc-Mesnil St Louis de Drancy St Nicolas du Bourget St Denis de Dugny http://www.leschretiensdelamolette.net Ainsi se nomme la lettre encyclique du pape François sur la sauvegarde de notre maison commune la terre. Loué sois -tu mon Seigneur pour notre sœur, notre mère, la terre qui nous soutient et nous gouverne et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l'herbe. Qui ne connaît pas le cantique des créatures que chantait Saint-François d'Assise dans sa terre d’Ombrie. Ce saint que notre pape affectionne au point de prendre son nom lors de son élection. Ce pape nous surprend et tout au long de son encyclique sur l'écologie, nous interpelle : « Quel genre de monde voulons-nous laisser à nos enfants ? » Il nous invite à une véritable conversion écologique qui nous appelle à changer notre rap- port à la nature et nos modes de vie. Ce texte facile à lire, clair et motivant nous explique que la terre nous précède et nous est donnée et qu'il faut la sauvegarder, la soigner, la protéger. La terre est l’immense jardin que le Bon Dieu nous a donné et chaque créature en est le reflet. Notre propre corps est constitué d'éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie et nous restaure. Le Saint-Père nous dit : « Cette sœur, la terre, crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irrespon- sable et par l'abus des biens que Dieu a déposé en elle. Nous avons grandi en pensant que nous sommes ses propriétaires et ses domina- teurs, autorisés à l'exploiter. Bref il nous faut instaurer en nous et autour de nous une citoyenneté écologique par des gestes à notre niveau. Il faut prier pour que les res- ponsables politiques qui vont se réunir au chevet de la planète soient motivés plus que jamais pour entendre cet appel à prendre soin de no- tre bien commun et de tout ceux qui l’habitent. Ce message de Fran- çois nous concerne tous, ne passons pas à côté ! Jacqueline Poquet En 1491, la vierge apparut à un forgeron d’Orbe, Thier- ry Schoeré, dans une main Marie tenait trois beaux épis de blé et dans l’autre un glaçon menaçant. « Mon fils, dit-elle à Thierry, les habi- tants de cette contrée, parleurs péchés, ont irrité le Ciel, va sur la place du marché et prê- che la pénitence. Si les pécheurs se convertissent, Dieu bénira leurs mai- sons, sinon il les châtiera. C’est la signification de mes trois épis et du glaçon menaçant ! » Au marché Thierry prit peur, ne souffla mot de l’appa- rition, acheta son sac de blé, mais ne put le hisser sur sa monture. Il demanda de l’aide, peine perdue. Alors il demanda pardon à la Vierge Marie et transmit le mes- sage qu’elle lui avait confié. Après cela il put charger aisément sa monture et s’en retourna chez lui. C’est une jolie histoire vraie à conter à la veillée, près d’amis et de sa famille qui montre que écouter la voix de la sagesse, de comprendre l’amour et le message de Dieu est important dans notre vie de cha- que jour. Notre Dame des 3 épis est située à 650 mètres d’altitu- de au cœur de la forêt vosgienne à 12 km de Colmar. Elle me fut contée par une vieille dame très croyante et très digne de 95 ans, mon amie Eugénie. Françoise Bondu, Sainte Thérèse. Il a été proposé aussi cette année, aux membres du Mouvement Chré- tien des Retraités (M.C.R.) sur le thème « la joie de la rencontre ». Six paroissiennes de Saint Louis de Drancy y ont participé et sont ren- trées enchantées de leur séjour. Il s’est déroulé dans le cadre magni- fique de Notre Dame de la Salette ainsi que dans celui de Notre Dame du Laus (proche de Gap), sites pro- pices au recueillement. Nos journées étaient partagées en- tre : Eucharisties, Chemin de croix, Temps de partage, Processions aux flambeaux, Confessions, Participa- tions, pour certaines, aux M.P.P. (marcher, partager, prier). Nous avons eu la chance d’assister à la Profession Perpétuelle de 21 séminaristes de l’ordre de la mission de N.D. de la Salette, origi- naires de tous les continents. Nous étions très bien encadrées par les Pères Bertrand Collignon et J.F. Serres (aumônier du M.C.R.), par le diacre Pascal et par Gérard Lutrot, responsable diocésain des pèlerinages. Cha- cun d’eux a contribué à notre recueillement et à notre enrichis- sement, qu’ils en soient remer- ciés. Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde C’est avec ce thème que le pape François te donne un rendez- vous à Cracovie pour vivre les journées mondiales de la jeunesse avec des jeunes chrétiens venant du quatre coins du monde. Les JMJ ont été instituées par le Pape Jean Paul II dans les années 80. Cet événement mondial rassemble des milliers de jeunes autour du pape. Les JMJ sont devenues un événement incontournable pour les jeunes. Si tu as entre 18 et 35 ans, le JMJ sont faites pour toi. Le pape François nous donne rendez-vous à Cracovie. Le Père Simplis avec une équipe de jeunes de notre secteur partira aux JMJ. Pour ne pas manquer ces JMJ, prendre contact avec Père Simplis. (Téléphone : 06 28 74 32 73) Date : du 16 juillet au 2 août 2016 à Cracovie en Pologne Cout : 560€ transport et séjour Pèlerinage diocésain à Notre Dame de La Salette et Notre Da- me du Laus du 24 au 27/07/15. Notre Dame des 3 épis Une jolie histoire en Alsace Les migrants qui fuient guerres et persécutions en Syrie, Irak, Afghanistan, Somalie commencent à modifier leurs voies d’ac- cès en Europe, préférant la voie terrestre plus sûre et moins coûteuse à la périlleuse traversée de la Méditerranée. S’y ajoutent des ressortissants des Balkans qui fuient des régions pauvres, corrompues, peu sûres, au chômage très élevé. Ils passent à pied, avec, pour seul bagage, un petit baluchon et leurs enfants dans les bras. Cette traversée des pays balkaniques n’échappe pas pour autant aux intérêts des groupes criminels. Ces groupes les aident à contourner les contrôles accrus pour le passage des frontières et réalisent d’énormes profits. Il s’agit du plus grand exode « d’êtres humains comme nous » depuis la seconde guerre mondiale. J’ai frappé à ta porte / j’ai frappé à ton cœur / pour avoir bon lit / pour avoir bon feu / pourquoi me repousser ? / ouvre-moi mon frère !... … Ouvre-moi ta porte / ouvre-moi ton cœur / car je suis un homme / l’homme de tous les temps / l’homme de tous les cieux /l’homme qui te ressemble !... René Philombe EXODE ... « Laudato si » « loué sois tu mon Seigneur »

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Dans ce numéro: Une impression d'une lectrice de l'encylique du pape François, Louer sois-tu Seilgneur, des nouvelles du Père Gerard au Cameroun, les decés du Père Denis Nicoleau et Frère André Lichtlé, le pèlerinage diocésaine à Notre Dame de la Salette, Les journées mondiale de la jeunesse JMJ Cracovie 2016 et Un accueil et un séjour mémorable au Blanc Mesnil...

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Un accueil et un séjour mémorable...

Octobre 2015

janvier 2012, notre fille Patricia est admise à un concours national d'agent administratif des finances publiques. Elle doit regagner Paris pour une formation pratique puis est ensuite affectée à la trésorerie municipale de Drancy. Sa fille, sa mère et moi nous la rejoignons pour l'aider à s'ins-taller. Après quelques démarches, une offre de location nous est proposée. Le logement se situe à Blanc-Mesnil au 5, rue Audran. Il nous paraît convenable et après les formalités d’usage, nous prenons possession des lieux ; placement idéal : nous sommes à cinq minutes de l'église Notre-Dame du Blanc-Mesnil, à proximité de la mairie, du bureau de poste, des principaux commerces et l'établisse-ment scolaire de notre petite fille est à 8, 10 minutes de marche et, la « cerise sur le gâteau », une communauté paroissiale fort sympathique, d'une grande gentillesse, qui nous accueille et nous intègre en toute simplicité. Comment ne pas répondre à leurs sollicitations ? Pourquoi ne pas rejoindre ce groupe de volontaires qui s'investissent avec que joie et abnégation au service de l'église ? Nous n'avons pas voulu rester sur le bord du chemin à regarder passer la caravane. Nous y sommes montés et dans la mesure de nos possibilités, de notre disponibilité et de nos capacités, nous avons voulu autant que faire se peut apporter notre modeste contribution. Nous avons beaucoup appris, nous avons beaucoup reçu et nous vous en sommes reconnaissants. Vous êtes des gens formidables et généreux. Continuez d'agir avec cet esprit de solidarité et de service. Nous garderons de vous un souvenir impérissable et nous vous assurons de notre soutien dans la prière ! Nous nous permettons d'adresser « aux bon Pasteurs les pères Franz, Simplis, Philibert et Angelo nos sincères re-merciements pour la perspicacité de leurs homélies qui chaque dimanche nous ouvraient un peu plus l'esprit, le cœur et les yeux à l'intelligence des écritures puissent-ils continuer le plus longtemps possible d'annoncer la bonne nouvelle ! En ce mois d’août 2015 nous devons déménager, quitter le Blanc-Mesnil, pour rentrer en Martinique encore merci et qui sait peut-être à un de ces jours ! « Abraham-Moïse, ont sur ton ordre, Seigneur, pris la route. Il fallait partir, débarquer sur d'autres rivages inconnus, être dé-routé, dé-centré, perdre le superflu pour trouver l'essentiel.

Tu es le dieu du voyage et tu nous fais à ton image ! »

Lise- Patricia- Laetitia- Michel

PP n°147

Notre Dame, Ste Thérèse, St Charles de Blanc-Mesnil St Louis de Drancy St Nicolas du Bourget St Denis de Dugny

http://www.leschretiensdelamolette.net

Ainsi se nomme la lettre encyclique du pape François sur la sauvegarde de notre maison commune la terre. Loué sois -tu mon Seigneur pour notre sœur, notre mère, la terre qui nous soutient et nous gouverne et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l'herbe. Qui ne connaît pas le cantique des créatures que chantait Saint-François d'Assise dans sa terre d’Ombrie. Ce saint que notre pape affectionne au point de prendre son nom lors de son élection. Ce pape nous surprend et tout au long de son encyclique sur l'écologie, nous interpelle : « Quel genre de monde voulons-nous laisser à nos enfants ? » Il nous invite à une véritable conversion écologique qui nous appelle à changer notre rap-port à la nature et nos modes de vie. Ce texte facile à lire, clair et motivant nous explique que la terre nous précède et nous est donnée et qu'il faut la sauvegarder, la soigner, la protéger. La terre est l’immense jardin que le Bon Dieu nous a donné et chaque créature en est le reflet. Notre propre corps est constitué d'éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie et nous restaure. Le Saint-Père nous dit : « Cette sœur, la terre, crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irrespon-sable et par l'abus des biens que Dieu a déposé en elle. Nous avons grandi en pensant que nous sommes ses propriétaires et ses domina-teurs, autorisés à l'exploiter. Bref il nous faut instaurer en nous et autour de nous une citoyenneté écologique par des gestes à notre niveau. Il faut prier pour que les res-ponsables politiques qui vont se réunir au chevet de la planète soient motivés plus que jamais pour entendre cet appel à prendre soin de no-tre bien commun et de tout ceux qui l’habitent. Ce message de Fran-çois nous concerne tous, ne passons pas à côté !

Jacqueline Poquet

En 1491, la vierge apparut à un forgeron d’Orbe, Thier-

ry Schoeré, dans

une main Marie

tenait trois beaux

épis de blé et dans

l’autre un glaçon

menaçant. « Mon

fils, dit-elle à

Thierry, les habi-

tants de cette

contrée, parleurs

péchés, ont irrité le

Ciel, va sur la place

du marché et prê-

che la pénitence. Si

les pécheurs se

convertissent, Dieu

bénira leurs mai-

sons, sinon il les

châtiera. C’est la signification de mes trois épis et du

glaçon menaçant ! »

Au marché Thierry prit peur, ne souffla mot de l’appa-

rition, acheta son sac de blé, mais ne put le hisser sur sa

monture. Il demanda de l’aide, peine perdue. Alors il

demanda pardon à la Vierge Marie et transmit le mes-

sage qu’elle lui avait confié.

Après cela il put charger aisément sa monture et s’en

retourna chez lui. C’est une jolie histoire vraie à conter

à la veillée, près d’amis et de sa famille qui montre que

écouter la voix de la sagesse, de comprendre l’amour et

le message de Dieu est important dans notre vie de cha-

que jour.

Notre Dame des 3 épis est située à 650 mètres d’altitu-

de au cœur de la forêt vosgienne à 12 km de Colmar.

Elle me fut contée par une vieille dame très croyante et

très digne de 95 ans, mon amie Eugénie.

Françoise Bondu, Sainte –Thérèse.

Il a été proposé aussi cette année, aux membres du Mouvement Chré-tien des Retraités (M.C.R.) sur le thème « la joie de la rencontre ». Six paroissiennes de Saint Louis de Drancy y ont participé et sont ren-trées enchantées de leur séjour. Il s’est déroulé dans le cadre magni-fique de Notre Dame de la Salette ainsi que dans celui de Notre Dame du Laus (proche de Gap), sites pro-pices au recueillement. Nos journées étaient partagées en-tre : Eucharisties, Chemin de croix, Temps de partage, Processions aux flambeaux, Confessions, Participa-tions, pour certaines, aux M.P.P. (marcher, partager, prier). Nous avons eu la chance d’assister à la Profession Perpétuelle de 21 séminaristes de l’ordre de la mission de N.D. de la Salette, origi-naires de tous les continents. Nous étions très bien encadrées par les Pères Bertrand Collignon

et J.F. Serres (aumônier du

M.C.R.), par le diacre Pascal et

par Gérard Lutrot, responsable

diocésain des pèlerinages. Cha-

cun d’eux a contribué à notre

recueillement et à notre enrichis-

sement, qu’ils en soient remer-

ciés.

Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde

C’est avec ce thème que le pape François te donne un rendez-vous à Cracovie pour vivre les journées mondiales de la jeunesse avec des jeunes chrétiens venant du quatre coins du monde. Les JMJ ont été instituées par le Pape Jean Paul II dans les années 80. Cet événement mondial rassemble des milliers de jeunes autour du pape. Les JMJ sont devenues un événement incontournable pour les jeunes. Si tu as entre 18 et 35 ans, le JMJ sont faites pour toi. Le pape François nous donne rendez-vous à Cracovie. Le Père Simplis avec une équipe de jeunes de notre secteur partira aux JMJ. Pour ne pas manquer ces JMJ, prendre contact avec Père Simplis. (Téléphone : 06 28 74 32 73) Date : du 16 juillet au 2 août 2016 à Cracovie en Pologne Cout : 560€ transport et séjour

Pèlerinage diocésain à Notre Dame de La Salette et Notre Da-me du Laus du 24 au 27/07/15.

Notre Dame des 3 épis

Une jolie histoire en Alsace

Les migrants qui fuient guerres et persécutions en Syrie, Irak, Afghanistan, Somalie commencent à modifier leurs voies d’ac-cès en Europe, préférant la voie terrestre plus sûre et moins coûteuse à la périlleuse traversée de la Méditerranée.

S’y ajoutent des ressortissants des Balkans qui fuient des régions pauvres, corrompues, peu sûres, au chômage très élevé.

Ils passent à pied, avec, pour seul bagage, un petit baluchon et leurs enfants dans les bras.

Cette traversée des pays balkaniques n’échappe pas pour autant aux intérêts des groupes criminels. Ces groupes les aident à contourner les contrôles accrus pour le passage des frontières et réalisent d’énormes profits.

Il s’agit du plus grand exode « d’êtres humains comme nous » depuis la seconde guerre mondiale.

J’ai frappé à ta porte / j’ai frappé à ton cœur / pour avoir bon lit / pour avoir bon feu / pourquoi me repousser ? / ouvre-moi mon frère !...

… Ouvre-moi ta porte / ouvre-moi ton cœur / car je suis un homme / l’homme de tous les temps / l’homme de tous les cieux /l’homme qui te ressemble !...

René Philombe

EXODE ...

« Laudato si » « loué sois tu mon Seigneur »

Augustin, prêtre camerounais, a passé les deux mois de juillet et d’août sur notre secteur… Il nous écrit: Frères et sœurs, La grâce de Jésus notre Seigneur, l'amour de Dieu le Père et la communion de l'Esprit Saint soient toujours avec vous. Les échanges entre les peuples, nations, tribus sont toujours sources d'enrichissements. Le ministère d'été effectué dans le secteur du Blanc-Mesnil m'a permis de faire une expérience forte de l'amour de Dieu à travers ses enfants. Je voudrais tout en disant merci à l'équipe sacerdotale du Blanc-Mesnil, remarquer son dynamisme et son dévouement dans l'exercice du ministère qui leur a été confié sur le secteur. Je voudrais apprécier la forte et grande détermination des fidèles laïcs du Secteur du Blanc-Mesnil qui ne ces-sent de se rendre utile à l’église. Courage à ses hommes et femmes qui ne cessent de donner leur temps en vue de faire prospérer l'église de Jésus Christ dans le Secteur du Blanc-Mesnil. Nous avons ensemble rendu grâce à Dieu, nous avons proclamé son nom très saint, nous avons annoncé parmi les peuples ses hauts faits, nous avons chanté ses louanges. Que le nom du Seigneur soit béni éternellement dans tout le Secteur du Blanc-Mesnil. Je voudrais exprimer ma profonde gratitude aux confères prêtres du Blanc-Mesnil qui m'ont accueilli comme un frère. Merci pour les échanges, merci pour la collaboration. Que le Seigneur dans son immense amour vous bénisse et vous garde. Que le Seigneur veille sur tous les fidèles du Secteur du Blanc-Mesnil. Abbé Augustin Ernest HITIKETIK Diocèse de Nkongsamba. Curé de la paroisse saint Raphaël de Melong II B.P. 26 Melong Cameroun 00237 677418848/ 00237 699555243

Je suis arrivé à BERTOUA lundi soir, 3 Août. Avant, j'ai fait ce voyage jusqu' à KINSHASA, en compagnie de Maman Véka, Congolaise. Accueil très sympathique par l'Abbé Georges NJILLA qui nous a pris en charge complètement en nous logeant à l'hô-tel ! Nous prenions nos repas au Grand Séminaire Jean XXIII. J'ai pu visiter la nombreuse famille de Maman Véka. Ils m'ont reçu comme un membre de leur famille. Pour le retour vers le Cameroun, je suis parti le samedi 1er Août dans l'après-midi pour une es-cale à Nairobi, puisque je voyageais avec Kenya Airways. Le soir, j'ai eu du mal à comprendre comment je devais faire pour obtenir la chambre pour la nuit. Mais ça s'est quand même bien passé (je ne savais pas qu'il fallait un visa de transit pour sortir de l'aéro-port !). Arrivé au Cameroun, à YAOUNDE, je suis reparti le lundi pour Bertoua, en bus. Après avoir logé chez nos frères de la Casba. Ce fut un peu long puisque, au lieu des 4h 1/2 que l'on met, il nous a fallu plus de 6 heures de trajet ! Tout cela à cause des nombreux barrages de police (à cause des exactions de Boko Haram dans le nord). Me voilà donc de nouveau à pied d'œuvre : J'ai pu voir le jeune confrère qui m'avait remplacé: il a pu me donner de précieuses infos concernant surtout la marche de la paroisse. Les accueils pour des temps de passage et de prière se font plus nombreux. Déjà, un groupe du Renouveau me demande de leur as-surer une retraite du 15 au 18 Août. D'autres personnes s'annoncent bientôt. Notre maison va donc trouver peu à peu sa vocation première. Pour la paroisse, là aussi, des choses se mettent en place : une neuvaine préparatoire à la fête du 15 Août; 15 baptêmes d'enfants ce 15 Août; plus, les messes dans les quartiers (tous les mercredis soirs) et autres rencontres : samedi prochain, réunion de l'EAP. Dès que j'aurai d'autres nouvelles à communiquer, je le ferai par le biais d'internet. Ça marche, pour l'instant !! A chacun de vous, je vous redis un grand merci pour m'avoir accompagné durant cette fête de mes 50 ans de sacerdoce. Merci à tous ceux et celles qui ont contribué à la réussite de cette fête. Merci surtout pour le soutien de vos prières. J'en aurai encore bien besoin ! Je vous embrasse tous et toutes, avec l'assurance de ma grande amitié.

GERARD

Des Nouvelles de Gérard Sireau:

Il est minuit passé, un nouveau jour commence, un 1er Septem-

bre, je me sens mal à l’aise, dans ma tête, dans mon cœur, parce que je

ne pourrai pas aller à la célébration du départ du Père Denis Nicolleau,

cet après-midi en Vendée. Alors, je fais la veillée ; je ne veille pas près

du corps de mon cher Père Denis, mais je veille avec le souvenir tou-

jours vivant de son sourire transcendant de bonté qui m’a accueilli, moi

et ma femme Thérèse un dimanche de l’hiver 1983 sur le parvis de l’é-

glise St Charles après la messe. Arrivés en France il y a quelques mois,

et à Blanc Mesnil depuis une vingtaine de jours, nous avons échangé

avec lui quelques petits mots de politesse, mais Monsieur le Curé nous

a vite conquis par son attitude affectueuse et attentionnée. Gentiment, il

s’informait: où nous habitons ?… et le travail ?…et les enfants ?…c’est

dur la France ?…Quelques brèves réponses et l’on se quittait pour que

le bon curé continue à saluer le flot des paroissiens qui sortent.

Deux ou trois semaines après, un soir de début d’hiver, pendant

que je travaillais encore à mon bureau au Centre d’Affaires Paris-Nord

du Blanc Mesnil, on me présente un visiteur de la dernière heure. Le

monsieur reste poliment à la porte, un certain sourire dans le regard.

-Bonsoir Monsieur, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? de-

mandai-je. Entrez vous asseoir un peu, s’il vous plaît.

Sans bouger, l’inconnu me regarde encore avec son aimable sou-

rire. Comme pour dire : tu ne me reconnais pas ?... Pour moi, la plupart

des Français se ressemblent. Pas facile de reconnaître d’emblée ceux et

celles rencontrés une petite fois.

Tout d’un coup, mon Dieu, quelle apparition ! c’était son sourire

plein de bonté qui m’a rattrapé. Oui, c’est monsieur le Curé de St Char-

les ! …Vite, de mon siège, je bondissais pour aller vers lui, alors que

lui, heureux aussi, s’avançait vers moi. Et l’on s’embrassait ! Comme

cela faisait chaud au cœur en mon premier hiver en France. Surtout,

quand j’apprends qu’il venait à vélo pour me retrouver. 20:30 déjà. Je

fermais le bureau, et l’invitais à rentrer avec moi, dans mon apparte-

ment de fonction pas très loin pour voir un peu la famille autour d’un

apéro.

Très cher Père Denis, c’est bien votre sourire ce soir d’hiver de

l’an 1983 qui m’a convaincus de nous établir définitivement au Blanc

Mesnil, dans le secteur de la paroisse de St Charles. Et surtout de nous

engager à vivre notre foi et servir notre Dieu ici, parmi vos paroissiens.

Car c’est bien ici ‘la terre nouvelle, les cieux nouveaux ‘où notre Dieu

nous a ‘assignés à résidence’. Avec votre sourire dont nous gardons

éternellement le souvenir. Du ciel, continuez à donner toujours, à nous-

mêmes et à nos chers frères et sœurs paroissiens de St Charles ce pater-

nel sourire du véritable Bon Pasteur.-

Témoignage de Pierre Huynh, de la paroisse St Charles du Blanc Mes-

nil

1972 – 2008 Au service du diocèse de Saint-Denis-en-France 1972 – 1974 à St-Pierre - St-Paul de Montreuil 1974 – 1985 St Charles Le Blanc-Mesnil, 1985 – 1991 Notre-Dame Le Blanc-Mesnil 1991 - 2002 St-Pierre de Bondy 2002 - 2008 Montfermeil

« Je ne meurs pas, j’entre dans la vie » (Sainte Thérèse de Lisieux) Missionnaires de la Plaine, 4, rue de la Roseraie, 85450 Chaillé les Marais

IN MEMORIAM PERE DENIS NICOLLEAU : UN CERTAIN REGARD SOURIANT

Un mot d’Augustin...

(Dédé, c’est le frère de Franz! Il vient de décéder. Il était frère Spiritain, en mission de nombreuses années au gabon et en Cen-trafrique…) Son atelier était comme un sanctuaire qu’il vous faisait visiter avec fierté car c’est de la qu’il partait pour réparer, rénover, restaurer, créer… au service du confrère âgé qui avait besoin d’u-ne réparation de fuite d’eau, d’un changement d’ampoule, ou d’un conseil d’aménagement, au service de la maison pour ce qui concernait l'or-ganisation et l'aménagement matériel, au service de Dieu pour lequel il n’é-tait jamais en manque d’un nouvel accessoire liturgique, d’un nouvel aménagement de la chapelle… Pour paraphraser Madeleine Delbrel, on pourrait dire "l'atelier était son lieu de sainteté" Son outil de travail était son instru-ment de prière. Il maniait sans doute plus la clé à molette que son chapelet, mais de ces outils montaient vers Dieu une louange et une action de grâce pour tous ces dons reçus, et pour cette capacité de rendre ce mon-de plus beau et plus agréable à vivre pour son prochain ! Son intelligence n'était pas pour étu-dier les sciences les plus fines et les plus pointues sur la connaissance de Dieu, mais pour continuer la créa-tion en bâtissant, en forgeant de ces mains de la beauté, de l'utile, en étant attentif à celui qui, à côté de lui souf-frait et était dans la peine. Merci Dédé, car même si tu râlais

souvent, tu savais passer à autre cho-

se et à revenir à l’essentiel !

La spiritualité du Dédé…

Nous sommes tous des descendants (proches ou lointains) de réfugiés, c’est ce que nous dit l’écrivain Frédéric Boyer dans une lettre adressée au journal « La Croix ». « Et si nous parlions autrement de ces hordes malheureuses fuyant la guerre et la misère ? » Il explique que la littérature la plus ancienne « décrit l’expérience déchirante de celui qui quitte sa patrie et connaît l’exil. C’est à lui que nous devons notre monde et notre identité…Ceux qui refusent d’endurer l’exil et meurent…les plus jeunes qui fuient pour inventer une nouvelle vie ailleurs quand il n’y a plus rien à espérer. » « Qui est d’autre Abraham, sinon celui qui reçoit la promesse d’une terre faisant de lui et de ses descendants un migrant, un ger en hébreu (Gn15,13), celui qui s’arrache de son lieu et séjourne en terre étrangère ? La racine du mot hébreu signifie chercher l’hospitalité. La promesse de Dieu à Abraham fait d’abord de lui un migrant qui réclame l’hospitalité. » Frédéric Boyer évoque Simone Weil, qui pendant la seconde guerre mondiale (en 1943), rappelle que les réfugiés sont « l’avant-garde de la condi-tion humaine » et affirme encore que « le sentiment de la misère humaine est une condition de la justice ». Il conclut que « notre tâche, si nous voulons demeurer qui nous sommes, fidèles à notre mémoire du monde, c’est de nous porter au secours des persécutés. Fugitifs, migrants, naufragés incarnent la figure la plus haute de notre humanité. Nos plus grands récits racontent que ce sont eux qui ont construit, imaginé le monde dans lequel nous vivons. »

Migrants, mémoire du monde.