partie i. habiter la france · 2014-10-14 · partie i. habiter la france chapitre 1 de la ville à...
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Partie I. Habiter la France
Chapitre 1 De la ville à l’espace rural,
un territoire sous influence urbaine
De la ville à l’espace rural, un territoire sous influence urbaine
Quels sont les effets de l’urbanisation
sur le territoire français ?
Evolution de la population urbaine en France de 1850 à 2010 (en pourcentage de la population totale).
L’évolution de la population urbaine
I. Les aires urbaines
A. Les aires urbaines du territoire français métropolitain
Une aire urbaine est une espace géographique qui comprend un pôle urbain (ville-centre + ses banlieues immédiates) et une
couronne périurbaine. On compte 354 aires urbaines en France de
différentes tailles.
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(trajets quotidiens entre le domicile et le lieu de travail)
Réalisation du croquis Le croquis est commencé au cours de cette leçon ; il est complété au fur et à mesure du cours « Habiter la France »
Légende :
II. Une répartition inégale
I. Une France urbanisée
III. Les dynamiques de peuplement
Aire urbaine de plus de 10 millions d’habitants
Aire urbaine de plus de 1 million d’habitants
Aire urbaine de plus de 250 000 habitants
1
2
3
5
7
8
9
6
4
Paris
Lyon
Marseille-Aix
Strasbourg
Nice
Lille
Nantes
Toulouse
Bordeaux
SUISSE
ITALIE
ALLEMAGNE
BELGIQUE
LUX.
ROYAUME-UNI
ESPAGNE
Océan Atlantique
Manche
Mer Méditerranée
MAYOTTE
LA REUNION
MARTINIQUE
GUYANE
GUADELOUPE
Parc national de la Vanoise
Grenoble 10
Plus de 80% des Français vivent dans des aires urbaines. Ce sont les plus grandes villes qui sont les plus attractives (emplois, services ...) :
on parle de métropolisation. Avec 12 millions d’hab., l’aire urbaine de Paris domine largement.
B. Etalement spatial et mobilité des habitants dans l’aire urbaine Bordelaise
Document 1 :
Au cœur de la Communauté urbaine de Bordeaux, la centralité économique de Bordeaux concentre une large part du développement résidentiel observé entre 2004 et 2007 […]. Le développement résidentiel […] se réalise toutefois sur le secteur nord-ouest (la moitié des constructions neuves entre 2004 et 2007). […] Mérignac concentre à elle seule 11,4 % des constructions neuves […]. La dynamique de construction se ressent surtout sur les villes moyennes aux abords de la rocade (Eysines, Bruges) et davantage encore sur les villes de plus petit gabarit (le Haillan, le Taillan-Médoc, etc.). Entre 2004 et 2007, le développement résidentiel a pris toute son ampleur sur des communes éloignées du cœur de l’agglomération : […] Saint-Médard-en-Jalles affiche une importante accélération de ses rythmes de construction alors que le Bouscat, limitrophe de Bordeaux, connaît une faible dynamique. Le secteur sud-ouest de la CUB se révèle moins attractif qu’à la période précédente […]. La ville universitaire de Talence, tout comme les communes situées au sud de l’agglomération (Bègles, Villenave-d’Ornon, Gradignan), affichent une décélération de leur développement résidentiel. Seule […] Pessac maintient des rythmes de construction non-négligeables.
D'après la Direction départementale de l'Equipement, observatoire de la croissance urbaine, 9 avril 2009
Etude de cas : Un aménagement urbain : le tramway à Bordeaux.
Document 2 : plan du réseau de tramway et extensions prévues pour 2015.
Le parc relais Butinière à Lormont en banlieue bordelaise.
Document 3 : les aires urbaines en Aquitaine en 2010 (source : INSEE)
Document 4 : l’étalement urbain de l’agglomération bordelaise. A Bordeaux, la pression est forte sur le foncier autour d'une agglomération qui enfle. Des communes éloignées, comme Saint-Denis-de-Pile (33), en subissent les conséquences. Comme un caillou lancé dans la mare, l'étalement urbain grignote en cercles concentriques. Parti de Bordeaux il y a un demi-siècle, il s'ancre sur des territoires de plus en plus lointains. C'est une éruption. Les maisons sortent de terre comme des champignons. Située à 50 kilomètres de Bordeaux et à 10 de Libourne, Saint-Denis-de-Pile et ses 5 170 habitants sont trop éloignés pour être pris en compte dans l'aire du Sysdau (le syndicat mixte qui regroupe les 93 communes de l'aire métropolitaine bordelaise). Mais, desservie par le train comme par l'autoroute A89, la commune n'échappe pas à l'attraction de ses encombrants voisins. « 40 % des gens sont installés depuis moins de quinze ans. Ils viennent souvent de la grande couronne de Bordeaux comme de Libourne. 20 % des actifs travaillent d'ailleurs dans l'agglomération bordelaise », résume Fabienne Fonteneau, l'adjointe au maire chargée du développement durable et du plan local d'urbanisme. Cette problématique est largement reproductible sur la zone d'influence de l'agglomération bordelaise. « Sur une dispersion en tache d'huile dans l'ouest de l'agglomération, en petites gouttes discontinues à l'est. Il y a une volonté d'y remédier», évalue Maud Gourvellec, la chef de projet du schéma de cohérence territoriale (Scot) de l'agglomération bordelaise à A'urba, l'agence d'urbanisme de Bordeaux Métropole. Les élus sont poussés à l'action par les déséquilibres qui accompagnent cet appel du grand large. Les prix du foncier dans la Communauté urbaine repoussent les plus modestes hors du cercle, ce qui contribue à la paupérisation des communes plus lointaines et rend les ménages dépendants de la voiture. La population des lotissements vieillit. Là où il fallait des écoles pour les familles, il faudrait maintenant des services à la personne. « Les coûts immédiats de l'étalement urbain sont assumés par le privé. À plus long terme, c'est en revanche la collectivité qui prend à sa charge les coûts environnementaux et sociaux induits par cette forme de croissance urbaine », explique Maud Gourvellec.
Sud-Ouest, 25/02/2012.
Présentez les documents
-un texte de la Direction départementale de l'Equipement, observatoire de la croissance urbaine, 9 avril 2009 -un plan du réseau de tramway de Bordeaux en 2012 avec les extensions prévues en 2015. -une carte montrant les aires urbaines en Aquitaine en 2010 publié par l’INSEE. -un article de Sud Ouest du 25.02.2012 intitulé l’étalement urbain de l’agglomération bordelaise.
Document 1 : dans quels secteurs la croissance de la population est-elle la plus forte ?
La croissance est forte dans le secteur Nord Ouest de Bordeaux vers des communes
éloignées.
Document 4 : jusqu’où s’étend la pression foncière (la
pression des constructions) ?
La pression foncière s’exerce sur des communes plus lointaines (50 km) à la condition d’être à
proximité d’un axe de transport (chemin de fer, autoroute).
Documents 2 et 3 : quels espaces le tramway relie-t-il ? Le tramway relie les banlieues à la hauteur de la
rocade et le centre-ville.
Documents 1 et 2 : quels sont les objectifs de la construction de la ligne D du tramway ?
L’objectif est de relier la partie Nord-Ouest de l’agglomération qui connaît une grande expansion.
Document 2: quels avantages le tramway présente-t-il
par rapport à la voiture ? Il permet de laisser sa voiture à l’extérieur de
Bordeaux au niveau de la rocade et d’entrer en ville avec le tram.
Pourquoi un tramway à Bordeaux ?
La croissance urbaine s’accompagne d’un étalement spatial des villes vers la périphérie aux dépens des espaces
ruraux, sous forme d’habitat pavillonnaire (souvent des
lotissements) le long des axes de transport : c’est la périurbanisation.
C. Les enjeux autour d’un aménagement : la LGV atlantique
La construction de la Ligne Grande Vitesse Atlantique (entre Paris et l’Espagne)
DETAILS DU PROJET Ligne de train à grande vitesse entre Paris et Hendaye Lignes réalisées : Paris-Tours Lignes en construction : Tours-Bordeaux (2017) Lignes en projet : Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Toulouse
LES ACTEURS
QUI ?
Arguments
QUI ?
Arguments
gain de temps libérer des capacités pour développer les transports
régionaux de voyageurs et le trafic de marchandises qui va augmenter dans les années à venir
renforcer l’attractivité régionale Création d’emplois dans le BTP (bâtiments travaux
publics mesures de préservation de l’environnement et du
cadre de vie
Etat français, collectivités locales (régions, départements, communautés urbaines, communes),Europe et entreprises
habitants, associations pour la nature,
énorme coût financier (8 milliards d’euros) atteinte environnementale, au cadre de vie dans
les villages traversés donner la priorité à l’aménagement des voies
existantes
II. Les espaces ruraux
A. Les espaces ruraux sous influence urbaine
Espace rural : espace de population de densité faible caractérisé par des activités principalement agricoles (cultures, élevage, sylviculture).
Lié à la notion de périurbanisation vue
dans la première partie (frontières entre espaces ruraux et urbains sont parfois difficiles à appréhender).
Mobilité croissante des populations urbaines vers les espaces ruraux proches :
Tourisme de proximité des grandes aires urbaines.
Les familles des aires urbaines recherchent le confort urbain et en même temps un rapprochement bien-être et nature.
B. Des espaces ruraux protégés.
Les espaces naturels protégés peuvent être classés en quatre catégories : Les parcs naturels nationaux (PNN) : 9 parcs
(Loi de 1960) ; Les Pyrénées, le massif de la Vanoise
Les parcs naturels régionaux (PNR). 48 parcs (Loi de 1967) ; les Landes de Gascogne, le Gâtinais français (proximité avec la forêt de Fontainebleau) ;
Parcs naturels marins (PNM) : 3 parcs : Mayotte, Mer d’Iroise, Golfe du Lion
Réserves naturelles : 308 réserves (Camargue, Vercors).
Tous ces espaces protégés correspondent ou ont correspondu à des espaces de vie, de travail et de récréation des citadins. Cette proximité peut entrainer des conflits d’usage. Conflit d’usage : opposition qui naît de la concurrence entre différents acteurs autour de l’utilisation d’un espace ou d’une ressource.
C. La forêt de Fontainebleau
Cette forêt est considérée comme l'une des plus belles « forêts de plaine » de France, et la possibilité de créer un Parc national à Fontainebleau est en débat depuis longtemps. En 1999 , le rapport Dorst (puis en 2007-2009 le Grenelle de l'environnement qui s'en est inspiré) ont d'abord jugé que les oppositions locales des élus, la forte fragmentation écologique du massif (par les routes, pistes et plus de 1400 km de chemins qui en font la forêt la plus fragmentée de France) et les pressions humaines qu'il subit (plus de 15 millions de visiteurs/an) n'était pas compatible avec les objectifs d'un parc national. La loi de 2006 sur les parcs nationaux a donné plus de poids à la gouvernance locale et la sensibilité des élus et visiteurs à la protection des forêts et à l'intérêt économique de la création d'un parc semble s'être renforcée. « Le label serait aujourd'hui valorisant pour les élus locaux, mais il permettrait surtout de parer aux difficultés futures auxquelles sera exposée la forêt devant la hausse de visiteurs. La gouvernance actuelle du massif empile les statuts de protection ; le parc national serait un gage de cohérence pour assurer sa préservation à terme» estimait Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau en 2010. Certains habitants craignent cependant une protection qui limiterait trop certaines activités ou qui selon eux pourrait contribuer à enclaver de la ville. Ce classement rencontre aussi l'opposition de l'association des Amis de la Forêt de Fontainebleau. Après un an de concertation, un rapport de 200 pages a été rendu à la ministre de l'environnement fin janvier 2011.
MELUN
BARBIZON
FONTAINEBLEAU
La Forêt de Fontainebleau : Une pression urbaine en milieu rural
N
Légende
I – Espaces et voies de communication
II – Activités et pression touristiques
III – Des mesures de protection liées à la conservation du patrimoine
Plaine – Forêt de Fontainebleau Espaces urbains proches Fleuve et rivière Voie ferrée
RER D Départementale 607 (Nationale 7) Autoroute A6
Sentiers de randonnée et GR
Aire de détente
Sites d’escalade
Centres équestres/ Hippodromes Golf
X Lieux remarquables peints par les paysagistes
X X X
M
M
M
Musées Maisons forestières Réserves sylvicoles Réserve biologique Barrières anti voitures
Parkings obligatoires
PARIS
MELUN
BARBIZON
FONTAINEBLEAU
La Forêt de Fontainebleau : Une pression urbaine en milieu rural
N
Légende
I – Espaces et voies de communication
II – Activités et pression touristiques
III – Des mesures de protection liées à la conservation du patrimoine
Plaine – Forêt de Fontainebleau Espaces urbains proches Fleuve et rivière Voie ferrée
RER D Départementale 607 (Nationale 7) Autoroute A6
Sentiers de randonnée et GR
Aire de détente
Sites d’escalade
Centres équestres/ Hippodromes Golf
X Lieux remarquables peints par les paysagistes
X X X
M
M
M
Musées Maisons forestières Réserves sylvicoles Réserve biologique Barrières anti voitures
Parkings obligatoires
PARIS
Ainsi la croissance urbaine entraine l’étalement spatial des villes et la
transformation des espaces ruraux proches des villes : le territoire français métropolitain est un
territoire largement sous influence urbaine.
Conclusion
Périurbanisation : la périurbanisation désigne le mouvement de « retour » ou « fuite » des citadins vers les campagnes, à partir de la fin des années 1960 et du début des années 1970, dans des espaces ruraux tout en continuant de travailler dans la ville-centre. Aire urbaine : ensemble formé par un pôle urbain et sa couronne périurbaine. Etalement urbain : mouvement d’extension des surfaces urbanisées en périphérie des villes. Migration pendulaire : déplacements quotidiens entre le domicile et le lieu de travail et inversement.
Définitions