paris rive gauche - mai 2012
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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris Rive Gauche du mois de mai 2012.TRANSCRIPT
1 — RIVE GAUCHE
édito ‘Bon’jour !
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Régie grands comptes
Lionel / 06 33 54 65 95
Chers Bonbons,
Il y a un proverbe chinois qui dit : « Quand tu ne sais pas quoi dire, cite un
proverbe chinois. » Si on suit le vieil adage bien connu « En mai fais ce
qu’il te plait », ce mois ci serait le plus permissif de l’année. Mais qu’est
ce que ça veut vraiment dire en fait ? Si je vous dit « ça ne mange pas
de pain », « un de perdu, dix de retrouvés », « quand le vin est tiré il faut
le boire » ou bien « tant va la cruche à l’eau qu’a la fin elle se casse »,
qu’est ce que ça évoque chez vous ? Je reste un peu circonspect devant
ces expressions familières à haute teneur intellectuelle. Vous me direz
on s’en fout un peu mais je me suis dit que comme on est en période
d’élections présidentielles il fallait bien se pencher un peu sur les vrais
problèmes qui nous concernent au quotidien. En même temps, ayant
fait quelques recherches, je m’aperçois que le problème est mondial,
que nous ne sommes pas les seuls en difficulté. Par exemple, l’africain
dira, « qui mange une noix de coco fais confiance à son anus », le russe
« prie dieu mais continue de nager vers le rivage » ou le Yankee nous
gratifiera d’un « ce n’est pas parce qu’il y a un trou qu’il y a un écureuil
dedans »… Plus je cherche, moins je comprends… Je pense cher lecteur
qu’à l’avenir j’arrêterais vraiment de te parler politique ! Puisqu’il faut
bien s’arrêter à un moment je finirais comme j’ai commencé par un autre
proverbe chinois qui nous dit « si ce que tu as à dire n'est pas plus beau
que le silence alors tais toi ». Je crois qu’il est temps pour moi d’y aller !
Bonne lecture
Arnaud Chaillou
Président
Jacques de la Chaise
Rédacteurs en chef
Sophie Rosemont
Arnaud Chaillou
Graphiste
Alexandra Praud
Photo couverture
Flavien Prioreau
Secrétaire de rédaction
Annabelle Ruchat
Rédacteurs
Thévi De Coninck, Angelique Basso,
Anne Laveau-Gauvillé, Judith Spinoza,
Sophie Rosemont, Arnaud Chaillou,
Sonia Pavlik
Photographes
Arnaud Chaillou, Franck Prignet,
Antoine Garnier, francois fleury.
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3 — RIVE GAUCHE
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3 — RIVE GAUCHE
sommaire
6. Coutellerie Ceccaldi
20. Thomas Lavernhe
10. Barbara Carlotti
22. Bruno Liénard
14. Juan Garcia Ripollès
28. Justine Triet
5. Le Bon Timing
6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile
12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière
17. Les Bonnes Annonces
18. Les Bons Shops
20. Le Bon Homme
22. Le Bon Artisan
24. Le Bon Horoscope
26. Les Bons Snapshots
28. Le Conte Est Bon
30. Le Bon Agenda
32. Les Bonnes Adresses
Mai 2012
5 — RIVE GAUCHE
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5 — RIVE GAUCHE
le bon timing Les événements à ne pas manquer !
Ca swingue à Saint-Germain-des-Prés ! Le jazz, ça a
toujours été la tasse de whisky des caves enfumées
de Saint-Germain. Et depuis 2001, c’est aussi un fes-
tival incontournable. Au programme : Ahmad Jamal,
Jacques Schwartz-Bart, Paul Lay Trio, Versus, S.mos,
Cecilia Bertolin, Bojan Z Trio, et beaucoup d’autres. Et
si vous voulez profiter des concerts gratuitement, une
solution : être bénévole ! Du 20 mai au 3 juin. Program-
mation sur www.festivaljazzsaintgermainparis.com
Jam session autour du blues
À deux pas de Pernety sur la très jolie petite place
Flora Tristan, l’équipe de musicos de l’Imprévu, la
Jam Session la plus prisée de la Rive Gauche de Paris
donne un concert spécial de reprises et de créations
de Blues et de Rock’n Roll.
Le 8 mai à partir de 17h
35, rue Didot, 14e
Tél. : 01 45 43 25 75
La photographie néerlandaise à Paris - L’exposition
Gare du Nord réunit les épreuves d’une cinquan-
taine de photographes, parmi lesquels Ed van der
Elsken, Johan van der Keuken ou encore Maria Aus-
tria et propose aussi bien leur vision de la vie quoti-
dienne des Parisiens, que des portraits de célébrités
comme Orson Welles, Juliette Gréco, Christian Dior ou
encore la très jeune Brigitte Bardot… Du 24 mai au 29
juillet, Institut Néerlandais. 121, rue de Lille, 7e.
festival
expo
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de
Concert
expo Style & Fashion by DTONE
Inspiré par le vitrail, l’artiste détourne ces entrelace-
ments de lignes, ces jeux de transparences sur toile,
cuir ou verre pour créer des œuvres dans l’air du
temps. Il met ici en scène sa muse et autres person-
nages sur fond de monogramme Vuitton pour savoir
si le style est une affaire de mode ou le contraire ?
Du 3 au 31 mai, à l’Espace Seven. Galerie Jacques De Vos.
7, rue Bonaparte, 6e
6 — RIVE GAUCHE 7 — RIVE GAUCHE
6 — RIVE GAUCHE 7 — RIVE GAUCHE
le bon commerçant
Le couteau chez les Ceccaldi, c’est avant tout une
histoire de famille, une passion qui se transmet
de père en fils. Rencontre avec Simon, le respon-
sable de la boutique et de l’atelier parisien de la rue
Racine, à deux pas du théâtre de l’Odéon.
Tombé lui aussi dans la marmite depuis qu’il est
tout petit, il me conte l’histoire de son père, Jean-
Pierre, qui a versé sa première lame il y a près de 35
ans du côté de Zoza, un petit village de l'Alta Rocca,
au sud de la Corse. Formé par un enseignant à la
retraite, Jean Pierre Ceccaldi a d’abord commencé
par fabriquer dès 1978 le curnicciolu, un modèle
de couteau dit « de berger » à lame d’acier, large
et tarabiscotée, fixe ou pliante, dont le manche est
traditionnellement taillé dans de la corne de chèvre
ou de bélier. Puis, très vite il étoffe sa gamme avec
différents modèles de vendettas, couteau de poche
traditionnel corse, de stylets, de couteaux de chasse,
de couteaux de cuisines et d’objets d’arts de la table.
Toutes les pièces qui sortent de l’atelier de ce véri-
table artiste sont des pièces uniques, réalisées dans
des aciers différents suivant le modèle et à partir de
matériaux de haute qualité. Les manches sont taillés
dans des essences de bois locales comme l'arbou-
sier, l'olivier, le genévrier... Le travail de marqueterie
(bois, os, corne…) opéré par l’artisan est un vrai
numéro d’élégance qui ne laisse aucune comparai-
son avec les couteaux industriels.
Le succès est évidemment au rendez-vous et Jean-
Pierre, fort de sa solide réputation acquise dans sa
première boutique et atelier à Porticcio a ouvert trois
autres points de vente dans l’île de beauté, à Bonifa-
cio, Sartène et Corte. Mais de la quinzaine de coute-
liers corses en activité il est le seul à avoir décidé de
s’attaquer à la capitale et de proposer ses couteaux
artisanaux à nous autres pinsutti (non-corses) de la
Rive Gauche.
Contaminé par la passion de son père depuis son
plus jeune âge, Simon est installé dans la boutique
parisienne depuis six ans, mais avoue passer quasi
la moitié de l’année dans sa Corse natale. Après
s’être perfectionné pendant de nombreuses années
dans des domaines tels que la bijouterie, le dessin,
la gravure, l’étude des mécanismes, il se consacre à
la confection de pièces uniques ou de couteaux de
collection. Il conçoit des modèles haut de gamme,
du dessin à la fabrication, c’est de la création libre,
des pièces d’art. Les surfaces présentent générale-
ment de beaux effets moirés, les mécanismes sont
CoutellerieCeccaldi
ARTiSTES COuTELiERS
Texte Arnaud Chaillou
Photo Antoine Garnier
8 — RIVE GAUCHE
le bon commerçant
originaux. Les matières sont précieuses et variées,
on utilise le damas (acier feuilleté) voire le titane
pour les lames ainsi que les bois, cornes, ivoire,
nacre ou argent pour les manches. Certains sont
même confectionnés dans des défenses de mam-
mouths (eh oui, à ma grande surprise car l’espèce
est disparue depuis un bail, mais il m’apprend qu’on
retrouve encore quantité d’ossements en Sibérie).
Simon m’explique que lui et sa famille voient le cou-
teau comme un objet du quotidien qui peut avoir une
histoire, une signification, qui peut se transmettre et
transmettre des émotions. C’est un vrai mélange de
beau et d’utile, en aucun cas une arme.
Les couteaux Ceccaldi sont garantis à vie, c’est un
engagement qui fait figure de contrat. Pour anec-
dote, il me raconte l’histoire d’une femme qui lui
avait confié la réfection de la lame usée de son père
décédé récemment, et qui est tombée en larmes
devant l’objet entièrement remis à neuf, synonyme
de tant de souvenirs. Eh oui, un couteau peut être
évocateur de tant de choses et nombre de gens ont
ce rapport sentimental à l’objet, si cher à la famille
Ceccaldi.
Pour les amoureux des belles lames, ou pour tous
ceux qui souhaitent simplement introduire plus de
beau dans leur quotidien, n’hésitez pas à venir voir
leur gamme dans la boutique atelier de la rue Racine,
vous y trouverez à coup sûr votre bonheur.
Coutellerie Ceccaldi
15, rue Racine, 6e
Tél. : 01 46 33 87 20
8 — RIVE GAUCHE
10 — RIVE GAUCHE 11 — RIVE GAUCHE
la bonne étoile
L’Amour, l’argent, le vent : un beau titre pour un non
moins bel album, celui d’une chanteuse française
hors-normes. Son élégance est folle, sa pop inclas-
sable. Rencontre sur une terrasse ensoleillée de
Saint-Germain-des-Près.
Elle s’octroie un duo avec Philippe Katherine, l’inter-
vention d’un koto japonais ou d’un sitar indien, une
écriture nonchalante mais trempée dans l’acide, une
nostalgie piétinée par un carpe diem insomniaque…
Si le verbe est beau, aucune mièvrerie de chan-
teuse française ici, plutôt une inventité toute anglo-
saxonne. C’est l’un de plus beaux disques de l’année,
de très loin.
Back to the roots : comment est née Barbara Car-
lotti ?
J’ai pris des cours de musique petite, mais c’est sur-
tout à l’adolescence que je m’y suis mise. Je jouais
du piano avec mon cousin, on reprenait du John
Lennon… Même si il n’y avait aucun artiste dans ma
famille, j’ai toujours été entourée de musiciens. Je
me suis inscrite au Conservatoire, j’ai fait du jazz…
Je me suis mise à écrire des chansons assez tard : il
fallait que j’ose chanter comme j’avais envie.
L’amour, l’argent, le vent… C’est important pour vous ?
Ces dernières années, ça l’a été ! C’est ce qui m’a
transportée, malmenée… Quand je n’avais plus de
label, par exemple. Après avoir quitté mon ancien
label, 4AD, où ma présence n’avait plus le même
sens, il a fallu rencontrer des personnes avec qui tra-
vailler, enregistrer une maquette, la reprendre, etc.
Trouver petit à petit le chemin. Il y a eu des moments
de découragement, mais j’ai été très entourée… Et
puis le vent est très présent dans nos vies, même
quand il vient de tsunamis lointains.
Avant de vous lancer dans L’amour, l’argent, le vent,
vous vous êtes illustrée sur scène avec Nébuleuse
Dandy...
J’ai repris tous les auteurs que j’aimais et, surtout,
qui s’accordaient en mélodies. Baudelaire, Oscar
Wilde, Lord Byron. Et le principe du dandysme, faire
de sa vie une œuvre d’art, travailler autant le fond
que la forme, cela m’intéressait. Je me suis fait aussi
le plaisir de reprendre Bowie ou T. Rex, ce que je ne
m’offre pas toujours à mes propres concerts !
Tout en étant estampillé chanson française, cet
album est plus rock’n’roll que les précédents…
Les orchestrations sont plus musclées car la scène,
ça libère aussi beaucoup d’énergie, et j’avais envie
de retrouver ça dans un disque. Étant très timide et
précautionneuse, j’ai mis le temps de sortir aussi des
références françaises. Je suis donc allée au Brésil
pour écrire ces chansons. Ce pays est physiquement
impressionnant. Je suis également allée au Japon, et
c'était très fort, un peu effrayant car complètement
opposé à notre monde. J’ai aimé le sens de l’excel-
lence, leur côté cérémonieux… L’après-midi, je tra-
vaillais des chants de geisha avec une prof, et je les
BarbaraCarlotti
POP POéSiE
Texte Sophie Rosemont
Photo François Fleury
10 — RIVE GAUCHE 11 — RIVE GAUCHE
Ses bonnes adresses
Librairie du Bon Marché 24, rue de Sèvres, 7e
Le Chai de l’Abbaye 26, rue de Buci, 6e
La Fondation Cartier 261, boulevard Raspail 14e
Barbara Carlotti,
L’Amour, l’argent, le vent Atmosphériques
dans les bacs.
À voir au Francofolies de La Rochelle le 13 juillet
et le 18 octobre à la Cigale.
répétais le soir version pop contemporaine, dans des
karaokés !
Aimez-vous Paris ?
J’adore Paris – faire du vélo, découvrir sans cesse
le côté mystique de ma ville, ses petites rues, ses
cafés. Je ne pourrais jamais la quitter, même si c’est
bruyant, stressant, pollué... Enfin, elle rassemble
beaucoup de gens différents. Ayant grandi en ban-
lieue, je sais ce que c’est de connaître tout le monde,
de voir toujours les mêmes choses. Paris, c’est l’ou-
verture !
12 — RIVE GAUCHE 13 — RIVE GAUCHE
les bons plans
TikibouPour les petits et grands enfants
Au moment où je pénètre dans cette boutique du
boulevard Edgar Quinet, je suis immédiatement
envahi par un sentiment d’allégresse et de légèreté
me rappelant mes plus tendres années. Comment ne
pas être émerveillé par la multitude d’objets et de
couleurs qui se trouvent en face de moi. Tikibou est
un magasin de jouet pas comme les autres.
Pour la petite histoire, cette caverne d’Ali Baba qui
existe depuis le 19e siècle se trouvait à l’époque
dans l’ancienne gare Montparnasse et appartenait
à Georges Méliès, qui termina sa vie en vendant des
jouets après le succès qu’on lui connut au cinéma.
Quand la gare disparut en 1965, le propriétaire de
l’époque prit ses quartiers sur le boulevard Edgar
Quinet.
Monsieur Leroux a repris le bébé il y a 9 ans, donné
un souffle nouveau à l’entreprise et acheté deux
autres magasins de jouets parisiens, un avenue Felix
Faure dans le 15e et un autre avenue Trudaine dans
le 9e. Dans la boutique de Montparnasse, je regarde
la multitude de jouets avec des yeux d’enfants. Telle-
ment de choix , entre les petites voitures de collec-
tions, les toupies en bois, les matriochkas russes et
tous les petits gadgets sur le comptoir, mon regard
n’arrive pas à bloquer sur un objet en particulier. Ici,
on a envie de tout, même quand on est un grand.
Heureusement que l’accueil et le conseil est géné
reux car sans les conseils des pros comment réus-
sir à choisir un jeux de sociétés parmi les 300 réfé-
rences proposées ! On trouve des doudous ou des
peluches pour les bouts de choux, des maquettes
d’hélicos pour les grands enfants tout en passant
par les traditionnels barbie, lego et playmobil ! Il y a
vraiment de tout et pour toute la famille !
Tikibou, c’est une caverne aux merveilles qui pro-
pose du jouet en bois au dernier jeu à la mode, qui
fait plaisir aux petits comme aux grands parisiens
mais aussi aux touristes comme les japonais ou
américains de passage qui dévalisent régulièrement
les rayons. Je vous invite à venir découvrir si vous ne
connaissez pas encore, on se croirait à redevenu un
enfant !
Tikibou
33, boulevard Edgar Quinet, 14e
Tél. 01 43 20 98 79
http://www.tikibou.fr
Texte Arnaud Chaillou
© A
rnau
d C
haill
ou
12 — RIVE GAUCHE 13 — RIVE GAUCHE
les bons plans
Luis RodrigoAn invisible orchestra
Jusqu'au 26 mai, la galerie Bailly Contemporain pré-
sente les œuvres de ce jeune artiste mexicain, arti-
culées autour du langage, de l’enfance et du jeu.
En créant « L'Orchestre Invisible » dans le Palais des
festivals de Bayreuth, Wagner imagina à l’époque
une fosse d’orchestre évitant au public d'être dis-
trait par les mouvements du chef au profit de l’action
du drame. Bien qu’affublée du même nom, l’œuvre
An invisible Orchestra de Luis Rodrigo a l’objectif
opposé. Faire voir et pas seulement entendre la dua-
lité des états psychologiques, notamment la suppo-
sée innocence de l’enfance face à la maltraitance.
Scotch, peinture, crayon au néon, aquarelle, collages,
dessin, forêts de mots en trois langues (Espagnol,
Anglais, Français), récurrence de personnages ima-
ginaires, son style a quelque chose d’une écriture
automatique. « Aujourd’hui, explique la jeune Hélène
Bailly, il existe une vraie patte Luis Rodrigo. J’avais
découvert son travail à la galerie Luis Adelantado à
Valence il y a quelques années. Cela a été un coup de
cœur. J’ai immédiatement souhaité l’impliquer dans
l’exposition que nous avons consacré au graffiti en
2008 Taguer n’est pas jouer. Son écriture enfantine,
à la fois incisive et intuitive, me parle beaucoup. »
Nous serons justes et honnêtes. Dans la masse
des galeries d’art actuelles, Bailly Contemporain
impose avec constance, cohérence et passion, son
œil. « Notre idée est d’être la vitrine européenne des
artistes reconnus à l’international, mais pas encore
en France » repend Hélène Bailly. « Luis Rodrigo fait
partie de nos quelques jeunes poulains au même titre
que Deanna Wilson. Des artistes de notre époque. »
Et si la plupart des artistes proposent des nouvelles
œuvres tous les 18 mois, Luis Rodrigo s’octroie le
temps de la lenteur. Et de la maturation : « après
plusieurs résidences d’artistes, il nous a appelé avec
son nouveau projet, An Invisible Orchestra, qui tente
en quelque sorte de refléter l’invisible orchestre niché
à l’intérieur de nos têtes. Présent sur la plupart des
foires internationales, Luis Rodrigo fait partie d’im-
portantes collections particulières en Belgique et en
Suisse. Notre prochaine étape est de le présenter aux
institutions. »
Galerie Bailly Contemporain
38, rue de Seine, 6e
Tél. : 01 43 26 01 35
www.helenebailly.com
« An Invisible Orchestra », jusqu’au 26 mai
Communiqué Judith Spinoza
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15 — RIVE GAUCHE
15 — RIVE GAUCHE
le bon art
Lorsqu’on rencontre l’artiste catalan, on ne peut
rester indifférent devant l’originalité du person-
nage et de sa convivialité; ses œuvres en sont
l’image la plus intelligible : colorées, libres et
naïves, issues de son imaginaire naviguant entre
poésie et rigueur d’exécution.
Juan Garcia Ripollès est né en Espagne près de
Valence en 1932. Orphelin, il commence très jeune les
cours d’arts plastiques. À l’âge de douze il commence
à travailler dans un atelier de peinture industrielle.
C'est là qu'il a découvert la gamme de couleurs, leurs
combinaisons infinies et les types de pinceaux. En
1954, sa carrière prend une tournure culturelle spec-
taculaire avec un voyage à Paris. Il remplit sa valise
avec des rêves et le peu d'argent qu'il a réussi à sau-
ver dans l'après-guerre en Espagne et découvre, au-
delà des Pyrénées, un nouveau monde de liberté et
de créativité. Peu de temps après, les galeries pari-
siennes lui ouvrent les bras et l’exposent auprès de
grands maître français comme Bernard Buffet.
Sa peinture reconnaissable à un simple coup d’œil
vous promet un moment de bonheur inondé de
lumière. Ses sculptures colorées nous évoquent
la douceur de l’enfance la magie des sentiments
simples et vrais. Ripollès va plus loin qu’un simple
rôle d’artiste, il met à nu sa philosophie de la vie
mêlant rêve et réalité ; indispensable pour suppor-
ter son quotidien et sublimer son Œuvre. C'est ce
cosmos de sentiments privés qui ont forgé le bien-
heureux « Ripo » atavique et ascétique que l’écrivain
Manuel Vincent dépeint dans un de ses livres les
plus célèbres :
« Un artiste méditerranéen avec un profil grec ancien
et une florissante barbe franciscaine, dans son esthé-
tique où habite à la fois le créateur et l'homme. »
Artiste préféré de Marylin Monroe, sa notoriété a
dépassé les frontières européennes, avec plus de 40
sculptures monumentales à travers toute l’Europe.
Touche-à-tout, peintre, sculpteur et graveur, le cata-
lan invite le spectateur à l’aube de son 80ème anniver-
saire à une introspection naïve et colorée à travers
plus de 100 œuvres réunies pour un mois d’expo-
sition à la Galerie Ange Basso. Courant 2012, les
Musées de Pékin, Valence puis de Moscou lui organi-
seront également de grandes expositions.
« Canto a la vida »
Vernissage le 31 mai à partir de 18h
Exposition du 31 mai au 30 juin 2012
Galerie Ange Basso, 64, rue Mazarine 6e
www.galerie-angebasso.com
Juan GarciaRipollès
CELui Qui NE RêvE PAS NE viT Qu’à MOiTié
Texte Angelique Basso
Photo DR
16 — RIVE GAUCHE
14 avril 1986, six ans jour pour jour après Jean-Paul
Sartre, Simone de Beauvoir s’éteint à l’âge de 78 ans.
Des milliers de personnes accompagnent son der-
nier voyage au Cimetière du Montparnasse, dans ce
quartier qui a vu naître et grandir une des grandes
intellectuelles françaises du XXe siècle.
Née le 9 janvier 1908, Simone de Beauvoir
entre dès l’âge de 5 ans et demi au
Cour Désir, fréquenté par les filles
de la bourgeoisie catholique du
6e ; elle y restera jusqu’à ses 17
ans. Bachelière, elle voit s’ou-
vrir les portes de la Sorbonne
où elle rencontre, en 1927,
Jean-Paul Sartre par l’inter-
médiaire d’un ami, René Maheu,
celui-là même qui lui donna le
surnom de Castor. Deux ans plus
tard, c’est une toute jeune agrégée de
philosophie qui entame une relation amou-
reuse avec Sartre, scellée par un pacte : ils se jurent
la fidélité d’un « amour nécessaire » sans s’interdire
de vivre par ailleurs des « amours contingentes ».
En 1943, Beauvoir publie L’Invitée, roman qui marque
son entrée dans le monde de la littérature, ce à quoi
elle aspire depuis sa jeunesse. Après la guerre, le
couple vit à la mode de Saint-Germain et de l’exis-
tentialisme ; Beauvoir passe des journées entières à
écrire dans les cafés, au Flore ou aux Deux-Magots.
En 1947, en tournée aux Etats-Unis, elle rencontre
Nelson Algren. C’est le début d’une passion amou-
reuse qui va durer 17 ans. Ils se retrouveront chaque
année mais toujours elle refusera de l’épouser et
de s’exiler outre-Atlantique. En parallèle, elle écrit
Le Deuxième Sexe dont on connaît la for-
mule la plus célèbre : « On ne naît pas
femme, on le devient ». Publiés en
1949, les deux tomes sont un vrai
succès, même si certains crient
au scandale.
À l’approche de la cinquan-
taine, Beauvoir réalise enfin un
projet de longue date : écrire sur
soi. De 1958 à 1964, elle publie
trois volumes de mémoires, complé-
tés par le récit de la mort de sa mère.
Devenue la référence du féminisme mondial
avec Le Deuxième Sexe, elle s’implique également
dans le Mouvement de libération des femmes dont
elle accompagne tous les combats. Elle accepte de
signer en 1971 le Manifeste des 343 dans lequel 343
femmes déclarent publiquement avoir avorté. En
janvier 1974, elle devient présidente de la Ligue du
droit des femmes. À sa mort, Elisabeth Badinter ins-
crit en Une du Nouvel Observateur : « Femmes, vous
lui devez tout ! »
Simone de Beauvoir
Texte Anne Laveau-Gauvillé
Photo DR
le bon en arrière
« FEMMES, vOuS Lui DEvEz TOuT ! »
16 — RIVE GAUCHE
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photos, peintures, miroirs, objets…
41, avenue de la Bourdonnais - 75007
Tél. : 01 45 55 49 35
"D'une rive
à l'autre"
exposition
de Bruno Lefevre
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Glady’s
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Tél. : 01 48 78 70 14Offre valable du 01er au 31 mai - Non cumulable
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157, boulevard Saint-Germain - 75006
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32, rue Boulard - 75014
Tél. : 01 43 20 23 62
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Kerstin Adolphson
Bijoux anciens, expertises
2, rue du Sabot - 75006
Tél. : 01 43 31 94 81
Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 19 h
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Restaurant italien - épicerie fine - Traiteur
13, rue de Médicis - 75006
Tél. 01 43 54 21 68
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Best hamburgers in town
5, rue du Dragon - 75006
Tél. 01 45 48 94 40
Facebook : PDG Rive Gauche
PDG Rive GaucheAmerican restaurant
Exposition Juan Garcia Ripollès
vernissage le 31 mai à 18h
Exposition du 31 mai au 30 juin 2012
Galerie Ange Basso - 64 rue Mazarine 75006
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Tél. : 01 45 61 04 34
Mar au sam de 11h à 19h - www.johnpreston.com
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17 — RIVE GAUCHE
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17 — RIVE GAUCHE
Cherche affiche originale de l'album Blonde on Blonde.
Merci d'écrire à [email protected]
Le 6 mai, te trompe pas de bulletin citoyen !
Vive la Républiquedu Bonbon !
Nico fais gaffe, tu nous fais une David…
Au boulot mon garçon !
Toutes nos félicitations à Laurette et
Matthieude la part du
Bonbon
Macha aura son 1er
ET son 8 mai !Elle est pas belle
la vie ?!
Pie
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Si tu fais pipi le vent
dans le dos et que tu
mouilles tes chaussures,
c’est surement pas que
tes les pieds sont trop
longs. Merci Arnaud :)
Jeudi 19 avril, 17h30 métro Pyrénées.
Toi : jean délavé, débardeur blanc et cheveux blonds dans le vent, moi en face
de toi, je suis resté pantois.Call me : 06 98 31 34 92
Un jour j'irais à New York
avec TOI
Félicitations aux
jeunes mariés
made in ER land,
Edouard & Céline!!
Bon anniversaire Andréa. 20 ans, quelle chance!
Desperate mum.
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Pour certains, c'est pas
20 bougies, mais
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reviennes à la vie. jdlc
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guéris vite !Bienvenue à
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18 — RIVE GAUCHE 19 — RIVE GAUCHE
les bons shops
Chaussures au Jardin Cherioux Chausseur pour enfants
On se rappelle tous de cette petite paire de chaus-
sures, que nos mères ont gardé précieusement pour
nous rappeler nos premiers pas , ou de l’odeur de ces
sandales en cuir toutes neuves qu’on achetait avant
l’été.
Chères Mamans du Bonbon, au Jardin Chérioux est
un chausseur pour enfants. Cette jolie boutique
ouverte depuis 50 ans a vu défiler les pieds de tous
les enfants du quartier mais aussi, il n’est pas rare de
voir des clients venus de plus loin. Monsieur Auge-
reau, le gérant de la boutique depuis quinze ans, me
montre son carnet de commandes avec des adresses
se trouvant à Hong Kong, en Russie, en Australie…
Mais que trouve-t-on ici que l’on ne trouve pas
ailleurs ? Ici, on est spécialiste des chaussures clas-
siques et mode, mais aussi médicales, pour enfants.
Il m’explique qu’il faut faire très attention avec les
chaussures des petits. En effet, leur construction
précise, supports aux bons endroits, qualité des
matériaux, contribue à une formation plantaire
correcte (les fondations de l'avenir) qui auront une
influence sur les genoux,les hanches et le dos. Il
est encore temps de corriger vers 5 à 7 ans la voûte
plantaire grâce à des semelles. Des podologues
conseillent d’ailleurs la boutique aux enfants ayant
des problèmes, car on y trouve un vaste choix de
chaussures médicales. Monsieur Augereau saura
vous aider à trouver ce dont vous avez besoin ; son
enfance dans la chaussure puis sa profession d’ar-
chitecte, designer/sculpteur, lui a permis de maîtri-
ser les formes, le mouvement. Il peut tout de suite
voir si il y a des frictions, des compressions et si
l’enfant se sent confortable. Un spécialiste on vous
dit ! C’est donc du 17 au 41 que vous trouverez parmi
les 7000 paires de chaussures le modèle qu’il faut .
Et vous pourrez y revenir régulièrement car le Jardin
Chérioux est réassorti plusieurs fois par semaine
de nouveaux modèles. Alors quels conseils pour cet
été ? « Les Birkenstock sont très bien car les chaus-
sures morphologiques d’été sont rares »... Mais aussi
beaucoup d’autres marques comme Loup Blanc,
Little-Mary, Start-Rite Aster, Bellamy, Giesswein,
Ecco, Babybotte, Compagnucci, Primigi, Géox, Mod'8,
Converse, Bensimon, Erel et bien d'autres. Située
sur la place Adolphe Chérioux dans le 15e, Au Jardin
Chérioux est ouvert du mardi au vendredi de 10H à
18H30 et samedi de 10H15 à 19H, vous ne pourrez
pas le rater !
Au Jardin Cherioux
16, place Adolphe Chérioux 15e - Métro Vaugirard
Tél. : 01 48 28 28 26
Communiqué Thévi De Coninck
Communiqué Marie Raymond
La TibétaineExposition de serrures Dogon & Bambara
La Tibétaine s’éloigne un moment de l’Asie pour aller
à la rencontre de l’art primitif africain. Du 15 avril
au 30 mai, la galerie expose les serrures de deux
peuples maliens, les Dogon et les Bambara.
Si on m’eût dit qu’un jour, tel Louis XVI, je m’exta-
sierais sur des serrures, je ne suis pas sûre que je
l’aurais cru. Et pourtant. Pourtant, les serrures expo-
sées à La Tibétaine ont attiré mon attention, et ont
su la garder. Dans une galerie attenante au magasin,
Jonas Ouaknine, fils de Jacky Ouaknine, a recherché
pendant plusieurs mois les plus belles pièces de
différents collectionneurs, datant pour la plupart du
19e siècle. Sur les serrures Dogon, sculptées dans un
bois très dur, les sujets racontent leur cosmogonie.
Ce sont souvent des figures allégoriques : un per-
sonnage debout ou assis, des jumeaux, des animaux
symboliques comme le crocodile, la tortue d’eau, l’oi-
seau ou les antilopes.
On y retrouve également une forte symbolique des
signes : des bandes rectangulaires qui signifient le
ciel ou les nuages, des carrés pour représenter le
monde, des cercles qui évoquent la lune. Les chiffres
y ont, eux aussi, symbolique intéressante : trois est
masculin, quatre est féminin, cinq évoque les
ancêtres… Chez les Bambara, un peuple qui habi-
tait les plaines bordant le fleuve Niger, à l’Ouest du
pays Dogon, c’est la force des personnages qui inter-
pelle. Les serrures représentent, pour la plupart,
un personnage-ancêtre debout ou un crocodile. Les
serrures personnages étaient vraisemblablement
destinées aux portes des cases qui contenaient du
matériel rituel dévolu à telle ou telle société secrète.
Au fond de l’exposition, veillant sur ces deux peuples
maliens, une forêt d’ancêtres Jaraï se tient debout.
« Les Jaraï sont une ethnie du Vietnam, mais voyez
comme d’un continent à l’autre, il y a un croisement
incroyable des cultures », explique Jacky Ouaknine.
Une exposition superbe, grâce à laquelle on oublie un
temps que l’on est rue St Georges
La Tibétaine
49, rue Saint-Georges - 75009
Tél. : 01 42 81 06 95
www.latibetaine.com
Les serrures Dogon & BambaraExposition du 15 avril au 30 mai 2012
18 — RIVE GAUCHE 19 — RIVE GAUCHE
la bonne galerie
20 — RIVE GAUCHE 21 — RIVE GAUCHE
le bon homme
Quand Thomas Lavernhe raconte son histoire, cela
part un peu dans tous les sens. Des défilés de mode
à une mission de l’unesco pour la paix, de Bob Dylan
aux Beatles, des salles branchées parisiennes aux
prisons de Poitiers…
éclectique tant dans la vie que dans son style.
D’abord le piano à 6 ans, puis la guitare. À 12 ans, il
commence à composer et depuis il ne s’arrête plus.
Originaire de Poitiers, il intègre une école d’ingé-
nieur du son à Paris. Là bas, les choses sérieuses
commencent « Je faisais des trucs dans mon coin
que personne n’écoutait. C’est quand je suis monté à
Paris, que je me suis acheté du matos, j’ai enregistré
ce que je faisais et là tout a évolué. »
Grâce à la mode il lance sa carrière musicale. Sa
rencontre avec le couturier Roberto de Villacis le fait
collaborer avec la maison de mode danoise Trash
Couture en créant de la musique pour les défilés. Il
me raconte qu’une fois, à la dernière minute, ils l’em-
barquent au Sri Lanka pour un défilé en l’honneur
d’une mission pour la paix de l’Unesco. C’est ainsi
qu’il se retrouve au milieu de top modèles et hôtels
de luxe, dans un pays tendu politiquement, pré-
senté comme une rock star française. Des anecdotes
comme celle-ci, Thomas en a plein. « Une fois avec
KarmaStone, son groupe, on a joué aussi à la prison
de Poitiers. Il était prévu que l’on fasse un concert
pour les hommes et un pour les femmes, mais elles
s’étaient battues la veille, donc privées de concerts.
Le jour d’après, changement de décor, on a joué pour
la famille princière de Monaco. On était là à faire la
fête avec Charlotte de Monaco, et à notre disposition
une suite géante avec 4 balcons et 2 Playstations ! »
C’est en 2006 que Thomas forme KarmaStone, « J’ai-
mais ce concept de groupe, mais quand j’ai commencé
j’étais seul ». En 2007, il est rejoint par Dan Laurens,
Romain Roulleau, Briac Maillard et Isma Benhabylès.
Très vite, KarmaStone qui puise ses sources dans la
pop anglaise des sixties, le rock n’roll des années 50,
et la mouvance electro French Touch, fait le tour de
célèbres salles parisiennes.
En parallèle, Thomas devient un peu par hasard DJ
« Je n’avais jamais voulu être DJ, un soir je me suis
retrouvé à passer des disques dans le bar d’un pote
qui venait d’ouvrir à Etienne Marcel. » De là, il prend
goût à la chose et commence à mixer ailleurs.
Mais dans la musique ce qui plaît vraiment à Thomas
c’est la création : « Souvent ça choque quand je dis ça,
mais pour moi les concerts sont un hobby, je rêverais
ThomasLavernhe
CRéATEuR DE MuSiQuE
Texte Thévi De Coninck
Photo Antoine Garnier
20 — RIVE GAUCHE 21 — RIVE GAUCHE
d’être tout le temps dans la création. » Thomas est un
réel créateur de musique, « Une fois on m’a demandé
de composer une musique de Bossa Nova pour un
site Internet, j’adore ce type de demande. Essayer
de faire à ma sauce quelque chose de différent. La
musique c’est en fait juste des recettes, une fois que
t’as compris le système, tu peux t’en resservir à l’in-
fini » Il compose la musique puis écrit les paroles en
Anglais... « Mes textes parlent de pleins de choses
différentes : les femmes, la guerre, la schizophrénie,
mais avec une même constante : la métaphore. À
ne surtout pas prendre au premier degré ! ». Sous
ses airs de gentleman timide, se cache un vrai pas-
sionné, dont les idées, les projets bouillonnent. Et
pour celles et ceux qui aimeraient avoir un aperçu de
son travail vous pouvez le retrouver avec son groupe
en ligne sur Myspace et Facebook, et en live (Mesde-
moiselles, on se calme !) au restaurant du Bus Palla-
dium où il est DJ résident.
www.facebook.com/karmastonemusic
www.noomiz.com/karmastone
www.myspace.com/karmastone
22 — RIVE GAUCHE 23 — RIVE GAUCHE
le bon artisan
Ancien coiffeur star pour enfants sur les shootings
de mode, Bruno Liénard ne défend pas seulement
une réputation qui n’est plus à faire, mais un regard
neuf et poétique sur sa profession. Enfants et
parents, c’est sûr, vous n’entrerez plus chez un coif-
feur comme avant.
Un piano, un cheval de bois, des tours d’échec
géantes, un grand chat en chair et en os qui trône
imperturbable, au milieu de ses trésors médiévaux…
Cherchez l’erreur, vous êtes pourtant bien chez un
coiffeur. Pas comme les autres, certes.
« J’étais coiffeur free lance pour mannequins dans
la presse féminine. Une amie rédactrice en chef m‘a
conseillé de m’occuper des enfants à l’époque où per-
sonne ne s’y intéressait. » Son premier shooting, en
1983, pour le magazine avant-gardiste de l’époque,
Dépêche Mode, est un succès monstre ; en un clin
d’œil, il devient le coiffeur vedette de la mode enfan-
tine : « J’ai réveillé le secteur de la mode enfantine
de manière instinctive et c’est tout naturellement que
j’ai ouvert mon propre salon, Au pays d’Oscar, deux
ans plus tard dans le 6e. »
En 2007, il déménage et accroche sa nouvelle enseigne
de coiffure beauté enfants et parents, Raconte Moi
Tes Ciseaux, rue de Commaille, dans le 7e avec, tou-
jours, le même concept : révolutionner le regard des
gens sur les coiffeurs et leur propre coiffure en leur
proposant un service différent. « Un ailleurs » dit-il
si joliment. « Pour être coiffés, les enfants doivent se
sentir dépaysés. Dans mon premier salon, j’ai donc
choisi d’avoir des décors éphémères. J’ai également
créé des chaises spéciales pour valoriser les enfants
en les mettant à la même hauteur que les yeux des
coiffeurs. Deux chaises hautes, l’une en forme de
cape pour les filles, l’autre en forme de donjon pour les
garçons. »
Ce n’est pas tout. Si Bruno Liénard n’est pas du genre
à couper les cheveux en quatre (il les coupe à sec),
il propose de les couper en plein air, devant sa bou-
tique. « Nous ne sommes pas dans une boutique, mais
dans une cour de récré ! » lance-t-il, enthousiaste.
S’il y avait quelque chose à retenir, ce serait cette
empathie et cette sensibilité naturelle mise au ser-
vice de notre parure capillaire et de notre capital
moral. « Le cheveu, reprend-il, c’est la première image
de soi, son premier vêtement. Donner à quelqu’un que
vous ne connaissez pas le soin de le transformer, c’est
angoissant ! Il m’importe donc de mettre à l’aise, et
surtout, de trouver la bonne coiffure. »
BrunoLiénard
RACONTE-MOi TES CiSEAuX
Texte Judith Spinoza
Photo DR
22 — RIVE GAUCHE 23 — RIVE GAUCHE
Visagiste ? Que nenni. « C’est la forme de la tête et
non pas le visage qui définit la coiffure de chacun. »
Depuis presque vingt ans qu’il exerce ses talents,
Bruno Liénard a même de quoi surprendre les
parents, à qui il propose ses coups de ciseaux depuis
cinq ans.
« Le jeu consiste à améliorer son ordinaire de coif-
fure, c’est à dire son profil et l’ensemble de sa sil-
houette. Ce que je vois d’une femme de face, ce sont
ses yeux, pas ses cheveux. Les cheveux, je les vois de
profil et de dos. » Au résultat unilatéral du miroir, il
oppose pour ainsi dire une coupe à 360°. « J’ai appris
cela grâce aux photographes de mode. Une coiffure
géniale de face ne fonctionnait plus quand le manne-
quin se retrouvait au milieu de plateau ! Une coiffure,
comme une sculpture, existe dans l’espace. C’est
un travail artisanal.» Bruno Liénard ou l’art de tenir
salon dans son salon de coiffure…
8, rue de Commaille, 7e
Tél. : 01 45 48 10 10
www.brunolienard.com
Du mardi au vendredi de 10h à 19h
et le samedi de 9h à 19h
24 —
le bon astro
BELiER 22 mars / 21 avril
Vous vivrez un vrai conte de fée en ce mois de mai.
Vos rêves les plus fous deviendront réalité et vos ob-
jectifs seront à portée de main.
C’est le mois de la chance qui s’ouvre et des réalisa-
tions surgiront de tous côtés !
Une période faste débute, marquant un véritable
tournant pour les mois suivants. Ne ralentissez pas,
gardez la cadence !
TAuREAu 22 avril / 21 mai
C’est le moment de parler famille, discussions, an-
ciennes rancœurs… Il est grand temps d’aborder le
sujet. On le sait, parler est votre talon d’Achille et
vous n’êtes pas à votre avantage dans ce domaine.
Sachez-le, une fois lancé, vous vous sentirez mieux.
Courez à votre boite aux lettres ! Une rentrée d’argent
imprévue ou une nouvelle tant attendue vous com-
blera de bonheur. Profitez-en pour vous offrir enfin
vos désirs secrets !
GEMEAuX 22 mai / 22 juin
La colère n'est pourtant pas dans vos habitudes ;
est ce le printemps ? Vous avez le sentiment d'être
frustré, comme si l’on vous avait volé votre jouet. A
moins que ce ne soit un sentiment d'insatisfaction
absolue ? Quoi qu’il en soit, trouvez l’origine de vos
angoisses ou vous vous épuiserez bêtement, ce qui
serait une perte de temps ! Dommage car un voyage
s’annonce à l’horizon et il vous guérira de votre stress.
CANCER 23 juin / 21 juillet
La revanche a un gout sucré salé, mais est-ce bien
raisonnable ? Battez-vous ! De nombreuses per-
sonnes croient en vous et en votre savoir-faire. Et
même si la petite phrase « Je t’aime » n’est pas ar-
rivée à vos oreilles, on le pense et l’on croit en vous.
Laissez votre ego de côté et foncez pour atteindre
vos objectifs. Vous surmonterez les obstacles et fe-
rez pleurer vos ennemis.
LiON 22 juillet / 23 août
Ouille cupidon frapperait-il encore ? Vous serez d'hu-
meur joyeuse car les anges de la vie vous apporte-
ront pleins de plaisirs et de joie ce mois-ci. Dans un
paquet surprise, une invitation à dîner ou un ren-
dez-vous coquin mettront vos sens en émoi. Vous
vous découvrirez de nouvelles passions et vous irez
vers de nouveaux horizons. Projetez-vous de faire un
voyage ?
viERGE 24 août / 23 sept.
Vous avez beau essayer de vous reposer, votre cer-
veau reste en permanente ébullition. Peut-être
faudrait-il vous cacher vos portables, vous imposer
des heures de sommeil avec un verre de vin ou un
massage thaïlandais, pour que vous appréciiez un
peu les rares moments de détente ? Une chose est
sûre, relaxez-vous car le printemps s’annonce fort
en émotion et en action et vous aurez besoin de tout
votre carburant !
Texte M Voyance
Votre horoscope vous plait ? Vous avez envie d’en savoir plus et de trouver une équipe “Bonbon” pour répondre à vos questions ? Appelez nous : Consultations gratuites au 08.92.06.77.77 (0,34 Ct min)
25 —
le bon astro Mai 2012
BALANCE 24 sept. / 23 oct.
Vous passez votre vie à courir après un idéal uto-
pique alors que le bonheur est à portée de mains !
Osez cette histoire d’amour naissante, laissez votre
pudeur et votre prudence au placard. Miser sur le
côté professionnel est essentiel, mais négliger votre
vie affective est une erreur. Rien ne vaut un câlin ma-
tinal. Apprenez à allier labeur et plaisir ! C’est là que
réside votre bonheur !
SCORPiON 24 oct. / 22 nov.
De nombreux bouleversements sont prévus pour
vous amis Scorpion ! De nouveaux contrats fructueux
viendront paver agréablement votre mois de mai et le
mot amour s’inscrira de la couleur rouge de la pas-
sion sur les pages du livre de votre vie. Entre les mo-
ments intimes et vos engagements professionnels,
vous ne saurez plus où seront vos urgences. A vos
agendas !
SAGiTTAiRE 23 nov. / 22 déc.
Comme le dit le proverbe : les paroles s’envolent, les
écrits restent. Vous allez avoir besoin de noter et
d’affirmer vos paroles ce mois ci. Il est important que
vous abordiez les choses de façon cohérente, faites
la place à vos priorités. Vos nombreuses activités
occuperont la première place et vous ne saurez plus
où donner de la tête. Attention risque de gains im-
portants !
CAPRiCORNE 23 déc. / 20 jan.
Un coup de fil ou un courrier très déplaisant risque
de vous donner un rictus de mécontentement, pre-
nez cela à la légère. On ne vous enlèvera pas ce que
vous n’avez pas. Retournez les situations à votre
avantage, car quoi que vous pensiez, vous êtes plus
malin et vous retrouverez très vite votre sourire ! A
la fin du mois c’est vous qui recevrez la palme de la
réussite et les compliments fuseront.
vERSEAu 21 jan. / 19 février
Regardez autour de vous ! Vous pourriez bien croi-
ser une personne de votre passé à un feu rouge, au
détour d’une rue ou peut-être s’agira-t-il d’une ren-
contre fulgurante. Quoi qu’il en soit, la surprise sera
au rendez-vous. Soyez à l’affût ou vous risquez de
manquer quelque chose d’exceptionnel. Côté travail
une proposition pourrait vous donner à réfléchir?
Changement ou pas ?
POiSSON 20 fév. / 21 mars
Dur de faire un choix. Vous hésitez à mettre fin à une
relation qui vous dérange. Amoureuse ou profession-
nelle, vous avez envie d'aller de l’avant. Nouveaux
paysages ou nouvelle équipe quoi qu’il en soit, ça va
bouger et malgré vos efforts, pour réorganiser avec
patience et diplomatie votre situation pour réfléchir,
vous n’aurez pas beaucoup de temps. Attention…
c’est parti !
Consultations privés au 01.75.43.05.20 dites BONBON et vous aurez 5 minutes offertes pour toutes consultations payantes.
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© Arnaud Chaillou
28 — RIVE GAUCHE 29 — RIVE GAUCHE
le conte est bon
un film récompensé aux festivals d’Angers et de
Berlin… La jeune cinéaste nous parle de son tra-
vail à une terrasse de café de Saint-Germain, entre
klaxons et tasses de thé.
Justine Triet entre aux Beaux-Arts à 20 ans. Dans cet
édifice fascinant, où sa vie d’étudiante se mêle au
prestige de l’Académie, elle découvre le montage. À
l’envie de peindre succède le plaisir de monter des
images et des sons, puis de filmer.
Ses premières oeuvres prennent la forme de vidéos
dont les thématiques rejoignent le documentaire. À
cette époque, obsédée par tout ce qui touche aux
mouvements de foules, elle réalise Sur place, cap-
tant la fin violente d’une manifestation, où se heur-
tent casseurs et journalistes. Il s’agit d’aborder ce
sujet politique, en l’occurrence les manifestations
anti-CPE, d’un autre point de vue que celui du repor-
tage pour retrouver la brutalité et l'opacité de l'évé-
nement. Un point de vue d’“artiste” ou de ”cinéaste”,
pourrait-on dire, mais sans doute cela la gênerait. Au
final, le film tend vers l’abstraction, la Place d’Italie,
jamais mentionnée, s’apparentant à une arène où
surgit un pur mouvement de violence.
Un peu plus tard, elle s’aventure dans le 7e, rue de
Solférino, pendant les élections présidentielles, fil-
mant la rue, les militants, montrant moins l’aventure
d’un parti que la fabrication d’un événement. Encore
un peu après, elle part au Brésil où elle tourne Des
Ombres dans la maison, premier pont vers la fiction.
Dans une favéla de Sao Paulo, la relation d’un ado-
lescent à sa mère, mise sous pression par une assis-
tante sociale également pasteur évangéliste, laisse
place à un double portrait de femme. La seconde
essaie-t-elle d’embrigader la première ou cherche-
t-elle à l’aider ? Tout en filmant jusqu’à dix reprises
des séances de prêche tournant à la transe, Justine
demande pour la première fois aux “personnages”
de refaire leurs gestes. S’éloignant de la captation
brute, elle veut raconter leur histoire. S’il y a un point
commun entre ces trois films, c’est une interroga-
tion sur le rapport de l’individu au collectif : pourquoi
les gens sont là, que cherchent-ils dans le rassem-
blement ? Invitant le spectateur à voir autrement,
les films témoignent aussi d’une envie de parler du
temps présent.
Si l’on a pu voir son travail au sein de l’exposition per-
manente “Elles” à Beaubourg, Vilaine Fille, Mauvais
Garçon, le court-métrage récompensé cette année,
marque un pas de plus pour la réalisatrice, qui fait
cette fois le choix de la fiction. Le film raconte la ren-
contre nocturne d’un peintre et d’une jeune femme
comédienne dans un Paris d’aujourd’hui. Les per-
sonnages s’inspirent de la réalité des interprètes,
Thomas Lévy-Lasne est aussi peintre hors caméra et
Laetitia Dosch, comédienne, mais on entre bien dans
un autre monde… Pas celui de la science-fiction,
JustineTriet
uN CERTAiN REGARD
Texte Sonia Pavlik
Photo Cédric Sartore
28 — RIVE GAUCHE 29 — RIVE GAUCHE
non, mais d’un univers empreint d’humour, dans
lequel le rire ou une attitude excentrique surgissent
pour désamorcer une situation épineuse, gênante ou
violente, comme autant de gestes de survie. L’écriture
laisse de la place à l’accident, parfois à l’improvisa-
tion et au vécu. Le ton, vivant et spontané, embarque
très vite le spectateur. À voir bientôt au cinéma et à
la télévision !
Ses bonnes adresses
Bistrot Ernest,
21, rue de Seine, 6e
Old Navy (« pour ses steaks tartares le matin »),
150, boulevard Saint-Germain, 6e
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts,
14, rue Bonaparte, 6e
30 — RIVE GAUCHE 31 — RIVE GAUCHE
le bon agenda L’agenda des manifestations culturelles
Concerts
Le 16 mai à 20h - Meredith Monk en solo :
Alterminimalismes 9
La musicienne américaine, inscrite dans un courant
vant-gardiste new-yorkais des années 60, a été élue
Meilleurs compositeur de l’année 2011. À raison : son
œuvre, fondée sur la voix et le mouvement, brille par
son intelligence.
Collège des Bernadins, 24, rue de Poissy, 5e
www.collegedesbernardins.fr
Le 26 mai à 20h - Grand Bal Swing avec L’Esprit Jazz
Big Band
Trois trompettes, trois trombones, quatre
saxophones, un trio piano-contrebasse-batterie
et une chanteuse – nous plongeront au cœur des
années swing de l'après-guerre et des fameux
orchestres tels ceux de Count Basie, Duke Ellington
ou Glenn Miller. Dans le cadre du Festival Jazz à
Saint-Germain-des-Prés.
Centre Culturel Irlandais, 5, rue des Irlandais, 5e
Expositions
Du 16 mai au 29 juillet - Algérie 1830-1962 avec
Jacques Fernandez. L’exposition Algérie 1830-1962.
Avec Jacques Ferrandez, au musée de l’Armée du 16
mai au 29 juillet, aborde l’histoire de l’Algérie sous
l’angle de la présence militaire française depuis la
conquête en 1830 jusqu’à l’indépendance du pays en
1962.
Musée de l’Armée, Hôtel National des Invalides,
51, boulevard de la Tour Maubourg, 7e
30 — RIVE GAUCHE 31 — RIVE GAUCHE
le bon agenda L’Agenda des manifestations culturelles
Jusqu’au 1er juillet - Degas et le nu.
L’exposition retrace l’évolution de Degas dans la pra-
tique du nu, de l'approche académique et historique
de ses débuts à l'inscription du corps dans la moder-
nité au cours de sa longue carrière.
Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’Honneur, 7e
www.musee-orsay.fr
Jusqu’au 28 mai - Il vient du futur, de Rémus Bottaro
« Le rêve agit lorsque l’on s’y attend le moins. Son
espace d’action n’a ni lieu, ni calendrier. Il se trouve
qu’il est venu se matérialiser dans une rencontre
entre deux destins croisés.»
Et deux sensibilités artistiques ; rencontre entre l’ar-
tiste Rémus Botarro et la galeriste Rose Serra.
Galerie Labwords, 6, rue de l’Exposition, 7e
Jusqu’au 29 juillet - Les Maîtres du Désordre
Mise en espace dans une scénographie
signée Jakob+Macfarlane, l’exposition convie les
visiteurs à effectuer un parcours rythmé par des
chefs-d’œuvre des collections anthropologiques
internationales et des installations d’artistes
contemporains. Cet ensemble constitue un récit en
trois chapitres qui permet de découvrir cette notion
de désordre au travers différents rituels mis en place
pour le contenir : le désordre du monde, la maîtrise du
désordre et la catharsis.
Musée du Quai Branly, 37, quai Branly, 7e
Théâtre
Jeudi 3 mai à 20h - L’Histoire d’amour du siècle
Märta Tikkanen nous livre le récit autobiographique
de son quotidien rythmé par les crises, les abus et
les humiliations d'un mari alcoolique et violent, leurs
quatre enfants au cœur du drame. Ce récital rock et
jazz nous propose une nouvelle interprétation de
ce texte de 1978, avec l'intensité et l'impétuosité
nécessaires pour mettre en lumière la richesse de
ses paradoxes. Mise en scène Emmanuelle Cou-
tellier . Avec Emmanuelle Coutellier, Anne-Sophie
Liban, Nikita Keltchewsky et Hassiba Bendali.
Entrée : 10 / 5 €. Réservations au 01 40 51 89 09
Institut Finlandais, 60, rue des Écoles 5e
Du 10 mai au 7 juillet - Émily Dickinson, la belle
d’Amherst
Au crépuscule de sa vie, Emily Dickinson, poétesse
américaine de la seconde moitié du XIXe siècle, se
remémore les figures familiales, amicales et amou-
reuses qui ont marqué son existence.
Auteur : William Luce. Mise en scène : Fred Wiseman.
Avec Nathalie Boutefeu.
Le Lucernaire, 53, rue Notre-Dame-des-Champs, 6e
32 — RIVE GAUCHE
les bonnes adressesles bonnes adresses Régie Publicitaire
06 80 46 58 76
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06 51 61 43 06
06 63 64 79 54
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38, rue de Bellechasse - 75007
Tél. : 01 45 55 00 05
HOLIDAY INN
92, rue de Vaugirard - 75006
Ouvert de 18h à 20h tous les jours
RENÉ VEYRAT
1, place Saint-Sulpice - 75006
Tél. : 01 46 33 82 73
CADRE ART
41, avenue de la Bourdonnais - 75007
Tél. : 01 45 55 49 35
GALERIE ANGE BASSO
64, rue Mazarine - 75006
Tél. : 01 56 81 03 30
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Tél. : 01 45 55 07 57
DES IDÉES POUR MAMAN
www.desideespourmaman.com
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Tél. : 01 43 31 94 81
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Tél. : 01 43 20 27 38
KERSTIN ADOLPHSON157, boulevard Saint-Germain - 75006
Tél. : 01 45 48 00 14
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13, rue de Médicis - 75006
Tél. : 01 43 54 21 68
JOHN PRESTON
64, boulevard Malesherbes - 75008
tél. : 01 45 61 04 34
5, rue François Ponsard - 75016
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