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Jean-Patrick Ehouman 2012 LES TECHNOLOGIES AU FEMININ © 2012 Akendewa, CreativeCommons Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des technologies en Côte d'Ivoire (Vol. 1)

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Page 1: Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans  le domaine des technologies en Côte d'Ivoire  (Vol. 1)

Jean-Patrick Ehouman

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LES TECHNOLOGIESAU FEMININ

© 2012 Akendewa, CreativeCommons

Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des technologies en Côte d'Ivoire

(Vol. 1)

Page 2: Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans  le domaine des technologies en Côte d'Ivoire  (Vol. 1)

INTRODUCTION …......................................................................................................................................... 1

Nnenna NWAKANMA ….......................................................................................................................................... 2

Édith BROU….......................................................................................................................................... 5

Yénhi DJIDJI….......................................................................................................................................... 8

Ghislaine ATTA….......................................................................................................................................... 11

Aude Maïmouna GUYOT …..........................................................................................................................................14

REMERCIEMENTS….......................................................................................................................................... 17

Table des matières

Jean-Patrick Ehouman 2 0 1 2 - A k e n d e w a

LES TECHNOLOGIES AU FEMININ – Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des Technologies en Afrique

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I N T R O D U C T I O N

La place qu'occupent les femmes dans le domaine des technologies de l'information et de la communication est souvent mal perçue et sous-évaluée. Et en Afrique comme un peu partout ailleurs, il existe beaucoup moins de femmes que d'hommes dans le secteur.

Plusieurs raisons peuvent servir a expliquer cette situation. L'une des plus évidentes est très certainement le manque d'exposition de modèles féminins. Pourtant il y a de la matière.

Avec les volontaires d'Akendewa, nous avons pensé qu'en exposant des modèles de réussite féminins, nous susciterons des vocations. C'est ainsi que nous avons donner la parole à plusieurs femmes d'Afrique ….

Jean-Patrick Ehouman 2 0 1 2 - A k e n d e w a

LES TECHNOLOGIES AU FEMININ – Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des Technologies en Afrique

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N n e n n aN W A K A N M A

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Jean-Patrick Ehouman

NnennaNwakanma

Sa première rencontre avec l'internet date de la fin des années 90. A l'époque, elle était jeune cadre à la Banque Africaine de Développement (BAD). Elle a commencé par suivre des cours en ligne grâce à Hewlett Packard. Elle a continué en s'appropriant les outils bureautique (traitement de texte, tableur, …), le HTML, le logiciel Dreamweaver puis les outils de communication virtuel. Elle s'estime chanceuse («bénie») de faire partie des premières personnes qui ont pu avoir accès à l'internet sur le continent africain.

« ... De là, à l'Initiative Africaine de la Société de l'Information, au Sommet Mondiale sur la Société de l'Information et à la Vice-Présidence du Fonds Mondial de la Solidarité Numérique.. ce n'était que des étapes successives … ».

Avec toutes ces expériences, elle a décidé d'entreprendre en lançant le Cabinet d'expertise NNENNA.ORG, ou elle propose ses connaissances et son savoir-faire acquis antérieurement à ses clients.

Nnenna se définit comme une africaine comblée, une chrétienne heureuse.  Elle est diplômée en Sciences Sociales, Histoire, Anglais, Relations Internationales, Droit, Stratégies TIC, ainsi qu'en Recherche et Développement. Lorsque l'on lui demande son activité principale, elle répond en disant « Mon métier

principal, c'est être utile à Dieu et à

l'humanité.». C'est dire la place que la spiritualité et la religion occupent dans sa vie. Bien sûr, elle a d'autres occupations. Ce sont celles qui nous intéressent ici. Nnenna est cheffe d'entreprise (nnenna.org). Et comme elle le dit si bien, elle a aussi des petits "gombos" (contrats) avec lesquels elle se fait des revenus supplémentaires. Au fond, elle est engagée dans le développement par les Technologies de l'Information et de la Communication. Elle s'efforce d'en apprendre chaque jour un peu plus pour ensuite transmettre ce savoir. En tant que pionnière de la Société Civile Africaine pour la Société de l'Information et de la Fondation Africaine pour la Société de l'Information, elle pense que les technologies libres donnent, à tous ceux qui le souhaitent, la possibilité d'avancer dans leurs vies.

La découverte de l'internet

Twitter @nnenna

Facebook http://facebook.com/nnenna

LinkedIn @nnenna

Site / Blog http://www.nnenna.org

2 0 1 2 - A k e n d e w a

P r

é s

e n

t a

t i

o n

« Pour le choix de carrière, les TIC offrent d'immenses possibilités. L'on peut se positionner dans les services, les produits, le conseils, le Web, l'animation des réseaux et communautés, la commercialisation des produits et services d'autrui, la programmation, la communication, le journalisme, l'écriture citoyenne ou éducation. Vous avez le choix »

« Les TIC présente d'énormes opportunités pour les femmes. Au moins, là-bas on te reconnaît par ton travail. Aussi, le domaine des technologies est ce que j'appelle 'la communauté des faiseurs '. Dans ce domaine, c'est ta compétence qui valide ton authenticité. Comme moi, tu peux travailler à partir de la maison avec une bonne connexion Internet et gagner ta vie. Tu peux reprendre ou commencer les études. Tu peux mieux organiser ta vie, pour être plus disponible pour ta famille et tes amis, plus bénéfique à l'humanité et plus utile à Dieu »

Un mot à adresser aux jeunes filles/femmes qui pensent que les technologies sont pour les hommes ? qui hésitent à embrasser une carrière dans les technologies ? 

En Côte d'Ivoire

la 3G Est introduite le Jeudi 5 Avril 2012

par Orange Côte d'Ivoire

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En 2012 plus de

50 %des africains

disposeront d'un téléphone mobile

[ source : ACCENTURE «The Dynamic African Consumer Market :

Exploring Growth Opportunities in Sub-Saharan Africa» ]

Jean-Patrick Ehouman

Avez-vous été victime du fait que cet écosystème est majoritairement

masculin ? Comment vous vous en-êtes sortie ?

«...Je ne m'en suis pas sortie, pas encore ! J'ai énormément de problèmes avec les hommes. Il est difficile pour la plupart d'accepter qu'une femme puisse faire les mêmes choses techniques qu'eux et même, mieux. La où c'est encore plus difficile, c'est d'accepter la chefferie d'une femme à la tête d'une fondation pan-Africaine. On essaie de me minimiser, de me traiter d’assoiffée du pouvoir, ou de dictatrice. Heureusement, pour l'heure, l'on ne m'a pas encore traité d'incapable. J'y suis arrivée par des accomplissements.»

«  .. Un monsieur qui devrait accomplir une tâche pour laquelle il a reçu un acompte depuis 6 mois a reçu une sommation de ma part. Il était de mon devoir en tant que Représentante Légale de la Fondation de le faire, car nous avons des contraintes contractuelles. Tout ce que cette personne a trouvé comme réponse c'est "Est-ce qu'on est obligé de se plier à la seule volonté de Nnenna?... ».

Quelle est la prochaine étape de votre carrière ? Dans quelle position

vous imaginez-vous dans 10 ans ?

« Je vais éviter trois choses: Le Pouvoir, La Position et Le Prestige. Je les ai eu les trois. Peut être un peu trop tôt. J'ai fait toutes les grandes capitales du monde, et l'Afrique, Casablanca à Cape Town, de Nouakchott à Dar-Es-Salaam en passant par Accra, Bujumbura, Douala, Lagos et Tripoli. Ces choses que les jeunes de mon âge se tuent pour avoir, je les ai déjà eu ! Je compte donc me rendre moins visible, plus calme, céder certaines places pour y mettre des personnes plus jeunes que moi. Dans 10 ans, je me vois passer beaucoup plus de temps avec ma petite famille. Mais ne comptez pas sur moi pour être hors-ligne! »

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É d i t hB R O U

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Édith Brou

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Twitter @edithbrou

Facebook http://facebook.com/edithbrou

LinkedIn http://www.linkedin.com/in/edithbrou

Site / Blog http://godivoire.blogspot.com

Robe courte et talons hauts, la jeune femme est un véritable bout-en-train. Édith Brou, c’est son nom, règne en maîtresse sur le web collaboratif ivoirien. Quasi incontournable sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook et Twitter (et maintenant Google+) qui rassemblent le plus gros des internautes de Côte d’ivoire, elle est aujourd’hui la coqueluche des agences de communication, des grandes entreprises et aussi des PME, dont le besoin est d’accroître leur notoriété sur la toile.

Édith a réussi le tour de force de créer et de valoriser un métier du web bien connu en Occident, mais qui n’existait pas vraiment en Côte d’ivoire : la gestion des communautés virtuelles encore appelée Community Management. « J’ai développé moi-même mon propre métier », se remémore-t-elle.

A l’époque secrétaire générale de l’Ong Akendewa dont la vocation est d’émuler l’industrie de l’Internet et du mobile en Afrique, Édith s’était, en effet, vue confier la tâche d’assurer au quotidien l’animation de la communauté Akendewa on-line. Cela consistait, entre autres, à ventiler toutes les informations susceptibles d’intéresser les internautes ivoiriens, en vue de faire adhérer le maximum de personnes à l’organisation. Des « RP 2.0 en somme », sourit-t-elle.

Sa sociabilité naturelle a joué un grand rôle dans l’évolution de son activité de Community Manager. « Cette manière quasi naturelle d’attirer les gens nous a intéressés autant que ses techniques innovantes qui nous font avoir des retombées assez rapidement », confie un membre de la cellule de communication d’une grande entreprise de téléphonie mobile. Bien loin des caricatures que font la plupart des gens sur les inconditionnels d’Internet – les « geeks » comme on les appelle – Édith Brou revendique haut et fort son appartenance à cette communauté de passionnés d’informatique et/ou d’Internet qui le sont plus que raison. Toujours à l’affût des tendances technologiques du moment, « Didi la geekette » suit également de très près la qualité de service des fournisseurs d’accès à Internet en Côte d’ivoire, n’hésitant pas à les tancer, pour une piètre prestation. Mais objectivité oblige,

Aujourd’hui, un peu plus de deux années sont passées, et Édith Brou s’est perfectionnée. Entre ordinateurs, téléphones portables et gadgets électroniques de toutes sortes, cette épicurienne dans l’âme, fan de bonne chaire, de musique, de danse et de cinéma, surfe allègrement d’une communauté à une autre, pour le compte de ses clients.

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c’est avec tout autant d’enthousiasme qu’elle lance des hourras lorsqu’elle repère une action ou un produit qui répond aux besoins de l’utilisateur d’internet en Côte d’ivoire.

En bonne passionnée, Édith ne compte pas reposer sur les lauriers plutôt confortables de pionnière du Community management en Côte d’ivoire. Elle veut continuer de maintenir sa longueur d’avance, car déjà, le métier de Community manager commence à

faire des émules. D’ici 5 ans, « il y aura de plus en plus d’hommes et de femmes à pratiquer ce métier. Les entreprises et en particulier, les marques vont courtiser les Community managers. Il y aura même des écoles dédiées aux métiers du web », prédit celle qui ambitionne à terme de créer une école dédiée au Métiers de l’Internet.

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En Côte d'Ivoire

92,2 %de la population

est couverte par au moins un signal mobile

Avec ce parcours, je vois Édith dans quelques années en train de conquérir les autres pays d’Afrique Francophone. Elle représente l’entrepreneuriat au féminin dans une industrie à majorité dominée par des hommes. Son positionnement dans l’industrie du web est surtout la réponse positive au taux de chômage important dans nos pays d’Afrique. Partie d’une passion, elle en a fait un métier. Et il est grand temps que les plus jeunes intègrent cette nouvelle manière de se soustraire du chômage.

Une autre qualité d’Édith que l’on trouvera rarement chez les acteurs de cette industrie naissante, c’est son professionnalisme et sa capacité à honorer ses engagements quelques soient les situations. Pendant que j’écrivais ces lignes par exemple, elle ressortait de trois jours d’hospitalisation consécutifs à une crise de paludisme.

La particularité de cette phase malheureuse c’est que l’hospitalisation s’est produite quelque minutes après cette fameuse conférence sur le “Community Management” tenu dans l’une des universités privées d’Abidjan. Vous comprendrez donc que malgré des problèmes de santé, elle a réussi à parler et à répondre aux questions des étudiants pendant plus de deux heures. Ces signes ne trompent pas. Ce sont ceux d’un engagement sans faille qui répondent à une volonté d’atteindre des objectifs ambitieux.

En créant le webzine Ayana, en Mai 2011, Édith s’est définitivement propulsée dans le petit cercle des entrepreneurs du web ivoirien. En quelques mois ce site est devenu la référence des magazines féminins en ligne de Cote d’Ivoire. Édith et ses associées, y traitent de sujets divers en nous servant en interview différentes personnalités locales.

Juillet 2009 :1Er Barcamp Abidjan

Août 2009 :Création d'Akendewa

Octobre 2010 :Wonzomai.com

Avril 2011 :#civSocial

+ 3 5 0 0 Sympathisants

120membres actifs

Un modèle

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Y é n h iD J I D J I

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Twitter @yehnidjidji

Facebook https://www.facebook.com/yehnid

LinkedIn

Site / Blog http://yehnidjidji.blogspot.fr

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A l'état civil, elle est connu sous le nom de Rosine Kakou. Mais rare sont les personnes qui peuvent affirmer avoir cette information. D'ailleurs je ne l'ai eu que dans le cadre de cette publication. Titulaire d'un Brevet de Technicien Supérieur en Communication d'entreprise, elles s'est spécialisée en marketing management par le biais d'un diplôme d'Ingénieur. Rien de tout ceci n'est lié aux Technologies de l'Information et de la Communication, pourtant ce qui caractérise Yéhni, c'est sa présence en ligne. Active tant sur les réseaux sociaux que sur son blog qu'elle a lancé en 2008, elle ne cesse d'écrire et surtout de remporter des prix.

57 %des entreprises qui utilisent

les médias sociaux

Utilisent TWITTER

La rencontre de Yénhi avec les technologies et en particulier le web fut inspirer par une visite qu'elle fit sur le blog de la nigériane Linda Ikeji. Fascinée par la liberté avec laquelle Linda abordait multiples sujets tout en ayant une communauté de lecteurs fidèles à son blog. Cette aventure dans laquelle s'était lancée Linda Ikeji à travers son blog lui a paru si engageante qu'après quelques mois d'hésitation, elle se lança en Octobre 2008. Dans un premier temps, Yénhi utilisait son blog pour promouvoir ses propres écrits (rappelez-vous que nous avons affaire à un écrivain) en espérant se faire repérer par un éditeur. Mais elle s'est tout de suite prêtée au jeu en traitant l'actualité de la Côte d'Ivoire à sa manière. Il s'agissait pour elle de dire tout simplement ce qu'elle pense de ce qui se passe autour d'elle.

Yénhi s'est très vite rendu compte qu'il y avait un nombre important de femmes sur la toile. Par contre elle avait remarqué que ces femmes produisaient beaucoup moins comparé aux hommes en terme de proportion. Pour elle, cela n'a jamais été un obstacle, bien au contraire, le fait qu'elle ait saisi cette opportunité, lui vaut tout les jours des encouragements et des félicitations. D'après elle : «  Les gens sont agréablement surpris en lisant mon blog parce qu’ils s’attendent à me voir parler de mode, de coiffure et autres actualités qu’ils jugent

J'ai rencontré Yénhi pour la première fois en 2011 lors de la cérémonie de remise des prix du meilleur blogueur ivoirien organisé par l'agence E-voir dans le cadre du Summer E-school. Yéhni se définie donc comme blogueuse, même si elle a été Community Manager et exerce en tant que Chargée de Communication pour une entreprise ivoirienne. Fonction dans laquelle elle dit bénéficier d'une certaine marge de manœuvre dans la prise de décision et la conduite et l'exécution des travaux quotidiens. Ouf, pourrait-on être tenté de dire. Mais ce serait sans compter sur cette dynamite de l'écrit qui s'est vu éditer son premier livre («Une passion Ininterrompue») en Janvier 2012 par les éditions Balafons.

féminines  ». Son blog lui a permis de faire de belles rencontres, surtout sur le plan professionnel. C'est ainsi que l'entreprise dans laquelle elle travaille en ce moment l'a approché après qu'elle ait remporté le concours «Ivoire Blog Awards  » en 2011. Grâce à cette exposition que lui procure son blog, aujourd’hui, elle écrit pour plusieurs magazine en ligne et papier. C'est aussi grâce à ce même blog qu'elle a été contacté par l'éditeur qui a permis la publication de son premier livre «Une passion ininterrompue ».

Y e

n h

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4 Milliardsdes 6.8 Milliards d'habitants de la planète

utilisent un

Mobile.

[ Source : « 60 Seconds Marketer 2011 ]

Jean-Patrick Ehouman

Yénhi est finalement l'illustration de la blogueuse professionnelle en Afrique francophone. Parti d'un blog généraliste, elle est désormais sollicité par de nombreuses rédactions. Je pense qu'en se spécialisant sur une niche, elle pourrait devenir une figure dans le blogging (au niveau mondial). Notons aussi qu'elle n'a pas encore entrepris d'explorer la publication de vidéo, podcast et même d'ebook. Ce sont-là des canaux supplémentaires qu'elle pourrait mettre à profit de son flot naturel. Il y a certes du chemin, mais elle a le clavier facile et c'est un atout pour toute personnes souhaitant bloguer.

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Les technologies aussi complexes qu’elles soient n’ont pas été conçues pour que leur mystère soit uniquement percé par le cerveau des hommes. D'ailleurs, le mystère existe uniquement quand l’on a pas la formation adéquate. Le taux d’alphabétisation des jeunes filles est nettement plus faible que celui des hommes. Il faut y remédier. Nous qui avons eu la chance inestimable d’aller à l’école devons saisir cette occasion pour montrer que la femme a aussi son mot à dire et une pierre admirable à apporter à l’édifice. Dans les technologies ou ailleurs la femme peu importe son âge doit donner le meilleur d’elle-même et faire de la recherche de l’excellence son cheval de bataille afin de servir d’exemple aux plus jeunes et démontrer qu'aucun domaine n’est la chasse gardée d’un genre. N’ayez pas peur de rêver et de vous battre pour que vos rêves prennent vie. Montrons que nous ne sommes pas des figurantes dans l’histoire de notre pays, encore moins dans celle des TIC.

La prochaine étape est la mise en ligne d’un site en rapport avec la littérature et qui permettra à tous les jeunes passionnés de trouver une plate-forme d’expression. Mes projets sont multiples et je ne peux tous les dévoiler. Mais dans 10 ans, je me vois tout le moins à la tête d’une structure spécialisée dans la production de contenu écrit (articles pour site internet, journaux presse et en ligne, scénari, livres). La seconde phase sera la production de films (documentaire, long-métrage, émissions…). Mon autre ambition est de couvrir le maximum d’étapes de la chaîne du livre.

Pour celles qui n'osent pasLa prochaine étape

Seulement

3,5 Milliards utilisent une

brosse à dent.

[ Source : « 60 Seconds Marketer 2011 ]

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G h i s l a i n eA T T A

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Ghislaine ATTA

Twitter @ghislaineatta

Facebook https://www.facebook.com/gigiatta

LinkedIn www.linkedin.com/in/gigiatta

Site / Blog

Ghislaine ATTA est une journaliste ivoirienne travaillant pour le journal Fraternité Matin, le premier quotidien ivoirien. Titulaire d'un BAC A1 (lettre et maths), elle a fait des études en Commerce et Distribution pour ensuite se spécialiser en journalisme grâce à une licence en Communication. Depuis la fin de ses études, elle a toujours exercé en tant que journaliste, donc ne connaît que ce métier. Je l'ai connu au sein d'Akendewa en tant que responsable de la communication pendant plus d'une année. Son engagement pour la communauté reste évident même si aujourd'hui elle n'occupe plus ce poste qu'elle a dû céder à la suite d'une montée en charge dans son activité de journaliste. Dès qu'elle le peut, Ghislaine n'hésite pas à animer des sessions d'initiation au blogage pour le compte d'Akendewa afin d'aider à la naissance de nouveaux blogueurs africains.

En 2001, Ghislaine, alors en classe de 1ère, découvre Internet pour la première fois. Loin de sa Côte d'Ivoire natale, elle créée sa première boite email lors d'un stage professionnel au Sénégal. Intéressée, mais sans plus, par ce nouvel outil qu'est l'Internet, elle apprend jours après jours au sujet des possibilités qu'offre ce nouvel outil. Jusque là elle reste une utilisatrice avancée et sans plus.

Sa rencontre avec les technologies

Chez Fratmat (groupe Fraternité Matin) elle occupe une position que personne ne désire  : journaliste au sein de la rédaction web. Je peux moi même en témoigner, car à l'époque avec ma entreprise, nous venions de signer un contrat de prestation de service avec Fratmat pour accompagner cette rédaction web (fratmat.info) à avoir une meilleure présence sur la toile. Et comme le souligne Ghislaine, à l'époque, «  … personne ne voulait venir 's enterrer' à fratmat.info ...  ». Trois ans plus tard, la position de Ghislaine est finalement convoitée.

La rencontre de Ghislaine avec le web, c'est aussi son accomplissement au sein d'Akendewa grâce à des actions communautaires. En effet, elle fut la responsable du projet « Toile Solidaire » au sein de notre organisation. Pour ce projet, il s'agissait de trouver dans l'urgence (moins de 24h) des donneurs de sangs de groupes sanguins.

«… J’ai dû, patiemment, expliquer le bien-fondé de l’animation de blogs par tout journaliste qui se dit moderne…Certes, les dents grincent à cause du conflit de générations, mais on gère comme on dit...»

C'est en 2007, lorsqu'elle découvre le web journalisme (à ne pas confondre avec le blogage professionnel) à son premier et unique stage en journalisme, que le web devient partie intégrante de son activité professionnelle. A l'issue de ce stage qu'elle a effectué au sein du groupe Fraternité Matin, elle fut embauchée. Cette embauche marque le début d'une aventure qui à ce jour ne cesse de lui révéler d'agréables surprises.

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la prochaine étape de votre carrière

Après trois ans d’expérience, j’ai choisi de me spécialiser en journalisme scientifique. Cette branche est passionnante et je compte bien m’y investir davantage. Pour les 5 prochaines années, le cap est mis sur l’affinement de mes compétences et l’accumulation d’expérience. A partir de ce moment, vous aurez des échos. Pour l’heure, on bosse en continu.

Autant pour les technologies que pour tout autre secteur d’activité, je dis simplement ceci : être femme est une chance  : tentez la vôtre, mais ayez à l’esprit que rien ne s’obtient sans travail et sans persévérance. Aimez ce que vous faites, le reste vient après  !

Le mot de la fin

1 % des emails

sont ouverts à partir

des mobilesavant d'être lus

sur des ordinateurs classiques

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A u d e M a ï m o u n aG U Y O T

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AudeMaïmouna

Twitter @audemaimouna

Facebook https://www.facebook.com/aude.maimouna

Site / Bloghttp://www.aude-on-the-spot.com

Très attachée à l'Afrique, elle a toujours beaucoup suivi et été fascinée par l'usage du mobile sur le continent. C'est ainsi que parallèlement à son métier, elle poursuit une thèse sur la question du design de services numériques pour les pays africains. Ce qui fait que depuis plusieurs années, elle observe, échange, participe à faire émerger des services innovants dans nos pays africains. Elle apporte une attention particulière à cette activité en veillant à ce que ces services soient adaptés aux populations du continent.

Apple a été déterminant dans la nouvelle vies de technophile d'Aude. En effet, c'est lorsqu'elle a reçu son premier ordinateur (un mac) que le déclic c'est produit. C'est aussi à la même période qu'elle fait la découverte de Photoshop et qu'elle participe à son premier projet dans le monde du numérique : la conception de la scénographie multimédia du Musée du Quai Branly (Paris). A partir de ce projet, Aude a visiblement été séduite par la magie du numérique jusqu'à ce qu'elle se dise que cela pouvait permettre de faire rêver des gens.

Passionnée depuis plusieurs années par l'innovation numérique, Aude a pourtant une préoccupation principale : l'expérience utilisateur. Encore très peu connu en Afrique, ce métier, plus connu sous l'appellation de UX Designer, est celui qu'exerce Aude. Un UX Designer s'occupe de la conception de services digitaux utiles, intuitifs et simples d'utilisation pour les utilisateurs. A la date de publication de ce ebook, Aude est responsable de tout ce qui touche à l'expérience utilisateur au sein du Technocentre Afrique d'Orange. Avant ce poste, elle s'était très tôt spécialisée dans ce métier au cours de ses études de design qu'elle a effectué à l’École Normale Supérieure de Création Industrielle à Paris. Dans la continuité de l'apprentissage de ce métier, elle a ensuite travaillé dans la recherche en télécom à Telecom ParisTech ou elle s'est occupée de la mise au point des prototypes d'applications, de services innovants de manière cocréative avec des ingénieurs, des chercheurs en sciences humaines et des utilisateurs.

Pour Aude, il n'est pas toujours facile de se faire entendre dans ce domaine dominé par les hommes même si elle avoue n'avoir pas été directement victime de discrimination ou de mauvaise attitude du fait qu'elle soit une femme. D'après elle, c'est un milieu ou l'on est quelquefois victimes d'a prioris surtout lorsqu'on est une jeune femme. Ceci dit, elle dit n'avoir pas rencontré de problèmes majeurs liés à ces a prioris.

Attachéeà l'Afrique

Le déclicpar Apple

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Ou te retrouvera-t-on dans 10 ans ?

« Waouh ! Question difficile. J'irais là où il y aura des

challenges, je n'aime pas le confort et c'est ce qui me plaît

dans le secteur numérique : les challenges ! »

LES TECHNOLOGIES AU FEMININ – Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des Technologies en Afrique

Jean-Patrick Ehouman 2 0 1 2 - A k e n d e w a

Un mot pour les jeunes filles qui

hésitent à embrasser une

carrière dans les technologies

« … Nouvelles technologies ne veut pas dire informaticien et

écrire seulement des lignes de codes. Il y a plein d'autres

métiers liés aux TIC, même les journalistes et de nombreux

autres métiers doivent aujourd'hui se repenser par rapport à

la révolution digitale que nous vivons actuellement. Moi-

même je code mais je pourrais faire mon métier sans ça. Le

secteur numérique, c'est l'avenir, c'est le futur, et les femmes

c'est aussi un peu tout ça non ? En tout cas il est nécessaire

qu'elles participent à la construction de ce futur ! :) ... »

Les FEMMES au SENEGAL

87 % possèdent un mobile18 % n'ont jamais envoyé de SMS

22 % envoient 6 à 10 SMS par jour

Utilisent

le mobile

pour

7 %

1 %

1 % La RechercheEn ligne

L'email

Les réseauxSociaux

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R E M E R C I E M E N T S

LES TECHNOLOGIES AU FEMININ – Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des Technologies en Afrique

Jean-Patrick Ehouman 2 0 1 2 - A k e n d e w a

Édith BROU Nnenna NWAKANMA Yénhi DJIDJI Ghislaine ATTA Aude Maïmouna GUYOT 120 volontaires d'Akendewa (au 1er Août 2012)4 3 500+ sympathisants d'Akendewa

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LES TECHNOLOGIES AU FEMININ – Parcours de 5 femmes qui ont su s'imposer dans le domaine des Technologies en Afrique

Jean-Patrick Ehouman 2 0 1 2 - A k e n d e w a

Jean-Patrick Ehouman est un entrepreneur ivoirien. Architecte logiciel, il œuvre pour les bons usages de l'internet et du mobile en Afrique. Il est cofondateur et Président de l'Ong AKENDEWA.

AKENDEWA est une Ong ivoirienne dont la mission est d « émuler l'écosystème de l'internet et du mobile en Afrique ». Plus d'information :

Sur notre site officiel http://www.akendewa.org En nous contactant par email : [email protected] Twitter : http://www.twitter.com/akendewaSur Facebook : http://www.facebook.com/akendewa

Par Téléphone : +225 2001 2034

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