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THÈSE UNIVERSITE DE PAU ET DES PAYS DE L’ADOUR École doctorale : Sciences Exactes et leurs Applications ED211 Présentée et soutenue le 12 février 2015 par Bastien CARTA pour obtenir le grade de docteur de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour Spécialité : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives SUIVI BIOPSYCHOLOGIQUE DES MARQUEURS DU STRESS AU COURS DE L'ENTRAINEMENT ET DE LA COMPETITION CHEZ DES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU MEMBRES DU JURY RAPPORTEURS Marc LEVEQUE Pr. / Université d’Orléans • Mohamed ELLOUMI MC HDR / ISSEP Ksar Saïd (Tunisie) EXAMINATEURS Olivier BESSY Pr. / Université de Pau et des Pays de l’Adour Laurent BOSQUET Pr. / Université de Poitiers DIRECTEURS Philippe PASSELERGUE MC HDR / Université de Pau et des Pays de l’Adour Julien BOIS MC HDR / Université de Pau et des Pays de l’Adour

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THÈSE UNIVERSITE DE PAU ET DES PAYS DE L’ADOUR

École doctorale : Sciences Exactes et leurs Applications ED211

Présentée et soutenue le 12 février 2015

par Bastien CARTA

pour obtenir le grade de docteur de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

Spécialité : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

SUIVI BIOPSYCHOLOGIQUE DES MARQUEURS DU STRESS AU COURS DE L'ENTRAINEMENT ET DE LA

COMPETITION CHEZ DES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU

MEMBRES DU JURY RAPPORTEURS • Marc LEVEQUE Pr. / Université d’Orléans • Mohamed ELLOUMI MC HDR / ISSEP Ksar Saïd (Tunisie)

EXAMINATEURS • Olivier BESSY Pr. / Université de Pau et des Pays de l’Adour • Laurent BOSQUET Pr. / Université de Poitiers

DIRECTEURS • Philippe PASSELERGUE MC HDR / Université de Pau et des Pays de l’Adour • Julien BOIS MC HDR / Université de Pau et des Pays de l’Adour

REMERCIEMENTS

Cette thèse est le fruit de longues et longues heures de travail. C’est une expérience passionnante, enrichissante,

mais qui côtoie les profondeurs du stress, de la fatigue et du doute. Elle ne m’en a fait sortir que plus fort, me

permettant de me dépasser, de découvrir des ressources que je ne soupçonnais pas et d’apprendre ainsi à me

connaître davantage.

Je voudrais tout particulièrement remercier mes directeurs de thèse, Philippe Passelergue et Julien Bois, qui m’ont

soutenu, guidé, épaulé, et conduit jusqu’ici devant vous. Par leur patience, leurs conseils, leur expérience, ils m’ont

permis d’évoluer et de progresser. S’il y a une valeur qui est précieuse c’est le temps, et je les remercie pour celui

qu’ils m’ont accordé.

De sincères remerciements à Mr Marc LEVEQUE, Professeur à l’Université d’Orléans, et à Mr Mohamed ELLOUMI,

Maître de conférences à l’Institut Supérieur des Sports et de l’Education Physique de Ksar Saïd en Tunisie, d’avoir

accepté d’être rapporteurs de mon travail.

Mes sincères remerciements vont également à Mr Olivier BESSY, Professeur à l’Université de Pau et des Pays de

l’Adour et Mr Laurent BOSQUET, Professeur à l’Université de Poitiers, d’avoir accepté d’en être les examinateurs.

Merci à mes collègues et amis du STAPS, pour leur soutien, conseils, et petites attentions.

Merci au laboratoire LAPPS de Tarbes de m’avoir accueilli.

Merci à Céline et Karim, ancienne salariée et étudiant Master au sein du STAPS, pour leur aide précieuse dans la

collecte des prélèvements.

Merci à Vincent LAGARDERE, Kinésithérapeute du B.O, de m’avoir permis d’effectuer des analyses sur les joueurs du

Biarritz Olympique dans le cadre de mon doctorat.

Merci à Mr Eric MARGNES, directeur du STAPS, qui m’a donné la chance de pouvoir enseigner et me conforter dans

le choix de poursuivre dans cette voie.

A mes amis, qui m’ont accompagné, soutenu, aidé à retrouver la motivation lorsque j’en manquais. A ceux qui aurait

préféré me voir plus souvent et que je n’ai pu satisfaire. A ceux qui m’ont accompagné au soccer à extérioriser mes

doutes. Merci à vous, simplement d’être là, comme à chaque fois. Nous allons enfin pouvoir fêter cette thèse !

A mes parents, pour leur présence, leur soutien. A ma grand-mère pour sa compréhension, et sa patience. Merci à

vous de m’avoir accompagné, de m’avoir supporté et aidé à avancer. A mon grand-père.

A ma femme pour le chemin traversé ensemble. Merci d’être là.

TABLE DES MATIERES

Liste des figures………………………………………………………………………………..1

Liste des tableaux……………………………………………………………………..……..…2

Introduction générale……………………………………………………………………...…...3

CHAPITRE A : REVUE DE LITTERATURE:

LES MARQUEURS DU STRESS ET DE LA FATIGUE AU COURS DE

L'ENTRAINEMENT

I. PARTIE PHYSIOLOGIQUE : INDICES DE SUIVI A L’ENTRAINEMENT………14

1. Le cortisol……………………………………………………………………………14

a) Production et élimination du cortisol……………………………………...14

b) Rôle du cortisol…………………………………………………………….15

c) Cortisol et exercice physique………………………………………………16

d) Cortisol et entraînement……………………………………………………18

2. La testostérone………………………………………………………………………..19

a) Production et élimination de la testostérone ………………………………19

b) Rôle de la testostérone ………………………………………………….…21

c) Testostérone et exercice physique…………………………………………21

d) Testostérone et entraînement………………………………...…………….24

3. Le rapport Testostérone/Cortisol (T/C) et l'entraînement…………………………..25

4. DHEA/DHEA-S …………………………………………………………………….27

a) Production et élimination………………………………………………….27

b) Rôle de la DHEA………….…………………………………………….…28

c) DHEA, DHEA-S et exercice ………………………………………………29

d) DHEA, DHEA-S et entraînement….………………………………………30

II. PARTIE PSYCHOLOGIQUE : INDICES DE SUIVI A L’ENTRAINEMENT……33

1. Humeur………………………………………………………………………………….…33

a) Définition et mesure de l'humeur…….………………………………………….…33

b) Evaluation de l'humeur et entraînement……………………………………………35

2. Perception de l’état de surentraînement, de la fatigue et de l’effort ………………………39

2.1 Perception de l'état de surentraînement…………………………………………39

a) Mesure de la perception de l’état de surentraînement………………..……39

b) Evaluation de la perception de l’état de surentraînement et entraînement 40

2.2. Perception de l'effort et de la fatigue……………………………………………41

a) Mesure de la perception de l’effort et de la fatigue………………………..41

b) Evaluation de la perception de l'effort, de la fatigue et entraînement….…42

3. Anxiété…………….………………………………………………………………………45

a) Définition et mesure de l'anxiété………………………………………………….45

b) Evaluation de l'Anxiété et entraînement………………………………………….45

III. PARTIE BIOPSYCHOLOGIQUE A L'ENTRAINEMENT……………………...…48

1. Marqueurs biologiques et humeur……………………………………………..……48

a) Cortisol et états d'humeur…………………………………………………..49

b) Testostérone et états d'humeur……………………….……………………52

2. Marqueurs biologiques et perception de l'état de surentraînement…………….…….53

3. Marqueurs biologiques et évaluation de la perception de la fatigue …………………55

a) Cortisol et perception de la fatigue…………………………………………55

b) Ratio cortisol/DHEA ou DHEA/cortisol et la perception de la fatigue……56

CHAPITRE B : REVUE DE LITTERATURE:

LES MARQUEURS DU STRESS ET DE LA FATIGUE AU

COURS DE LA COMPETITION

I. PARTIE PHYSIOLOGIQUE : LES INDICES DE SUIVI EN COMPETITION ….62

1. Le stress pré-compétitif et ses marqueurs………………………………………………62

a) le cortisol…………………………………………………………………………...62

b) La testostérone……………………………………………………………………..64

c) Le ratio T/C………………………………………………………………..…….....65

d) DHEA/DHEA-S……………………………………………………………………66

2. Les marqueurs de la fatigue et du stress au cours de la compétition et lors de la phase

post-compétitive…………………….…………………………………………………...........66

a) le cortisol……………………………………………………………………….......66

b) La testostérone …………………………………………………………………….69

c) Le rapport T/C…………………………………………………………………..….71

II. PARTIE PSYCHOLOGIQUE: LES INDICES DE SUIVI EN COMPETITION…..74

1. Le stress précompétitif et ses marqueurs psychologiques………………………………74

a) Humeur………………………………………………………………………..74

b) Perception de l'effort et de la fatigue………………………………………….78

c) Anxiété……………………………………………………………………......79

2. Le stress post-compétitif et ses marqueurs psychologiques…………………………….85

a) Humeur………………………………………………………………………..85

b) Perception de l'effort et de la fatigue………………………………………….88

III. ETUDE BIOPSYCHOLOGIQUE DE LA COMPETITION………………………..91

1. Marqueurs biologiques et humeur en phase précompétitive……………………………91

a) Cortisol et humeur…………………………………………………………………91

b) Testostérone et humeur……………………………………………………………92

2. Marqueurs biologiques et anxiété en phase précompétitive……………………………93

a) Cortisol et anxiété………………………………………………………………….94

b) Testostérone et anxiété……………………………………………………………95

3. Marqueurs biologiques et humeur en phase post-compétitive…………………………97

a) Cortisol et humeur…………………………………………………………………97

b) Testostérone et humeur……………………………………………………………99

4. Marqueurs biologiques et perception de l'effort et de la fatigue en phase post-

compétitive ………………………………………………………………….…………….103

5. Marqueurs biologiques et anxiété en phase post-compétitive………………………..104

a) Cortisol et anxiété …………………………………………………….........…….104

CHAPITRE C : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

CHAPITRE D : ETUDES

ETUDE 1

“Psychoendocrine responses in professional rugby players : the role of status"………..….112

Summary……………………………………………………………………….....................113

.

1. Introduction…………….………………………………………………………....114

2. Methods. ……………………………………………………………………….....116

2.1. Participants…………………………………………………………...…116

2.2. Procedure……………………………………………………………..…118

2.3. Anthropometrics………….…………………………………………..…118

2.4. Physical Performance Testing………….…………………………….…119

2.5. Collection of blood samples.....................................................................121

2.6. Psychometric Assessments………….…………………………………..121

2.7. Statistical analyses………………………………………………………122

3. Results……………………………………………………………………….........123

3.1. Changes in physiological measures…………………………………….123

3.2. Psychological measures………………………………………………...124

3.3. Hormone changes……….………………………………………………126

4. Discussion …………………………………………………………………….….128

4.1 Anthropometrics and physiological measures..........................................128

4.2 Psychological variables………………………………………………….129

4.3 Hormone status…………………………………………………….…….130

Reference……………………………………………………………………........................136

ETUDE 2

Evolution of competition impact among a highly ranked basketball team………………….142

Abstract……………………………………………………………………….......................143

Introduction……………………………………………………………………….................144

Method………………………………………………………………………........................151

Subjects ………………………………………………………………………......................151

Hormonal Measures……………………………………………………………………........152

Psychological Measures……………………………………………………………………..152

Physical Measures……………………………………………………………………….......153

Statistical analysis……………………………………………………………………...........154

Results……………………………………………………………………….........................154

Discussion……………………………………………………………………………...........160

References……………………………………………………………………......................169

DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSION.................................................180

BIBLIOGRAPHIE….………..……...…………………………………………………185

1

LISTE DES FIGURESTOIRE :

Figure 1 : Modèle de Weiner (1992). Conditions de stress spécifique et évaluation

cognitive………………………………………………………………………………………..5

Figure 2 : Le phénomène de surcompensation (Passelergue, 2010)…………………………12

Figure 3 : La charge de travail et les variations de performance (schéma modifié

de Armstrong & VanHest, 2002)………………………………………………….…………13

Figure 4 : Cycle nycthéméral du cortisol et de l’ACTH d'après Szymanowicz, 2011…….…15

Figure 5 : Boucles de contrôle de l'axe hypothalamo-hypophyso-testiculaire d'après Tostain

et al. (2004)…………………………………………………………………………………...20

Figure 6. Means of cortisol and significant differences during each game ……..…………155

Figure 7. Means of testosterone and significant differences during each game …………. 156

Figure 8. Means of T/C and significant differences during each game and between the two

games…………….……………………………………………….…..……………………157

2

LISTE DES TABLEAUX

Table 1. Mean (±SE) Anthropometric and physical characteristics of rugby players………123

Table 2. Mean (±SE) Changes in performances during the course of a rugby season…...…123

Table 3. Mean (±SE) Changes in POMS scores during the course of a rugby season……...125

Table 4. Mean (±SE) Changes in SFMS score during the course of a rugby season….……126

Table 5. Mean (±SE) Changes in resting concentrations of hormonal variables during the

course of a rugby season…………………………………………………………………….127

Table 6. Means ± SEM of anthropometric and physical characteristics ………...…………151

Table 7. Means ± SEM of psychological measurement across the two games……..………159

3

Introduction générale

Le sport de haut-niveau demande de plus en plus d'exigences pour atteindre des objectifs de

performance élevés. En effet, la recherche de l'amélioration de la performance, le rôle des

médias et de l'argent, des compétitions sportives, engendrent de plus en plus de contraintes

pour le sportif. Celles-ci sont à la fois liées à l'entraînement et à sa charge de travail (volume

et intensité de travail) qui provoquent un stress principalement d'ordre physiologique, mais

également à la multiplication des compétitions qui ajoutent d'autres contraintes

physiologiques mais aussi psychologiques. Ces pressions vont engendrer un stress général qui

aura un impact sur les réactions biopsychologiques des sportifs. Souvent, le vocable de stress

englobe à la fois les agents stressants et les réactions aux agents stressants. Un des premiers

médecins physiologistes à s'être intéressé au stress fut Claude Bernard (1868). Selon lui, " les

réactions dues au stress visent à maintenir l'équilibre de notre organisme". Par la suite, en

1922, Cannon, neurophysiologiste américain, appela ces adaptations : "homéostasie"

définissant la "tendance des corps vivants à stabiliser leur organisme". Le concept de stress

était uniquement de nature physiologique, alors que plus tard, celui-ci a pris en compte

l'approche psychologique. En effet, en 1936 et 1956, Cannon et Selye ont approfondi cette

théorie désignant "l'état réactionnel soumis à l'action d'un excitant quelconque, nommé le

stresseur ou agent stressant, et dont la nature peut être physique, chimique ou psychologique".

Selye prétendait que tous les agents stressants entraînaient une uniformité dans les réponses

physiologiques. Selon lui, la réaction au stress pouvait être considérée comme un réflexe de

lutte de l'organisme contre les agressions extérieures, entraînant un ensemble de réactions

nerveuses et hormonales. Il présenta un système expliquant le mécanisme d'adaptation, qu'il

nomma Syndrome Général d'Adaptation (SGA), comme l'ensemble des réponses à un agent

4

agressif. Ce syndrome est présenté en 3 phases. La première, nommée réaction d'alarme

intervient dans les premières secondes avec la sécrétion des catécholamines. Ensuite apparait

la phase de résistance dont la mise en place est plus longue, qui correspond à une période de

compensation avec recharge des moyens de défense utilisés dans la mobilisation d'alarme. Et

enfin, la dernière phase d'épuisement est déclenchée lorsque l'organisme n'est plus capable de

réagir. Plus récemment en 1984, Lazarus et Folkman, ont proposé un modèle appelé modèle

transactionnel du stress à travers une approche davantage psychologique. Il s'agit d'une

analyse de la relation entre la personne et un environnement particulier, physique ou social,

impliquant des processus de médiation qui peuvent être envisagés à différents niveaux. Pour

étudier cette médiation, il faut considérer, d'une part ce qui vient de l'environnement, et

d'autre part de la physiologie et de la psychologie du sujet. On dénombre trois facteurs dans

cette médiation :

- la demande imposée à l'individu,

- la contrainte qui en découle,

- la gamme de ressources dont l'individu dispose.

Le modèle transactionnel identifie deux processus psychologiques dans l'interaction que

représente le stress : l'évaluation cognitive (cognitive appraisal) et le faire face (coping).

L'évaluation cognitive correspond à l'appréciation (ou le jugement) de

l'évènement/information qui prend alors un sens pour le sujet selon les conditions extérieures

et les moyens dont il dispose pour y faire face. Le coping constitue un processus

comportemental et cognitif (réduire, minimiser, maîtriser ou tolérer) pour réagir face aux

agents stressants.

5

Plus tard, Weiner (1992) réutilisera le modèle transactionnel pour l'adapter et considérer le

stress comme une notion biopsychologique dont la réponse est spécifique à chaque individu

(figure 1). En effet les évaluations de la menace (vs défi), l'incontrôlabilité, et l'évaluation

sociale négative provoquent des réactions biopsychologiques spécifiques. Parmi elles, les

réponses émotionnelles semblent avoir des substrats neuronaux spécifiques, entraînant des

modifications différenciées des systèmes physiologiques périphériques. Les réponses

émotionnelles musculo-squelettiques comprennent notamment le sursaut (mesuré chez

l’homme par le clignement de l’oeil, (e.g., Shupp et al., 2007), les modifications du tonus

musculaire ou de la posture (comportement d’approche ou d’éloignement, par exemple,

Hillman et al., 2004), ainsi que les expressions faciale et vocale de l’émotion. Ainsi, il est

incorrect de supposer une réponse uniforme aux contraintes (Kemeny, 2003). Face aux

émotions négatives, une personne utilisant des ressources adaptées à la situation (stratégies de

coping) aura des réponses biopsychologiques moins intenses qu'une seconde n'en utilisant

pas.

figure 1 : Modèle de Weiner (1992). Conditions de stress spécifique et évaluation cognitive.

6

Les stratégies de coping mises en place lors de situations stressantes entraînent des

modifications des réponses comportementale, physiologique et cognitive (e.g., Gaab et al.,

2005; Overli et al., 2007). Elles sont également reconnues pertinentes dans le milieu sportif,

notamment en compétition (Salvador, 2005). L'évaluation et la gestion au stress ont fortement

intéressé les chercheurs dans ce domaine.

En effet, de nombreuses études sur l'entraînement et la compétition ont mesuré le stress avec

une approche soit physiologique (Adlercreutz et al., 1986; Passselergue & Lac, 1999), soit

psychologique (Hardy & Parfitt, 1991; Hirt et al., 1996; Lundquist & Hassmen, 2005), mais

plus rarement biopsychologique (Booth et al., 1989; Filaire et al., 2001a). Pourtant, dans un

certain nombre de disciplines sportives, la multiplication des matchs (plus de 30 matchs par

saison) et l'augmentation du volume d'entraînement (7 à 8 entraînements par semaine)

provoquent un stress à la fois physiologique et psychologique. Le risque est alors lié au

surentraînement du sportif, état qui est caractérisé par une fatigue anormale et une baisse

importante des performances malgré un entraînement adapté. Parmi les nombreux marqueurs

biologiques qui permettent d'évaluer le niveau de fatigue et de stress (Budgett, 1998; Chalabi

et al., 2005; Hellhammer et al., 2009), les variations hormonales sont particulièrement

intéressants à étudier (Fry et al., 1998; Lac & Maso , 2004; Urhausen et al., 1995). De même,

l'évaluation des variables psychologiques semblent également pertinentes pour déceler les

premiers signes de stress jusqu'au syndrome de surentraînement (Jones & Hanton, 2001;

Morgan et al., 1987; Purvis et al., 2010).

Des agents stressants d'ordre physiologique (exercices intenses) et psychologique (répétitions

des entraînements, pression du résultat) provoquent un certain nombre de réactions

biopsychologiques plus ou moins importantes en fonction des individus.

7

Les contraintes liées à l'entraînement nécessitent aux sportifs de s'entraîner dans une zone que

l'on peut qualifier d'optimale, c'est à dire s'entraîner au maximum de ses capacités sans tomber

dans le surentraînement. En effet, la fatigue du sportif est telle, que ses performances

diminuent malgré un entraînement normal. Cet état peut en effet occasionner des

traumatismes importants tels que les blessures et des baisses du niveau de performance

(Armstrong & VanHest, 2002) (figure 3). La performance est ainsi dépendante du mode de

gestion et de préparation de ces entraînements et compétitions. Ces deux contextes sont

complémentaires et doivent respecter les exigences du haut niveau. Pourtant, tout au long de

la saison, le fait que les joueurs soient obligés d'enchaîner autant de compétitions (30 matchs

par saison) nous obligent à penser que les temps de récupération ne sont pas toujours

respectés ce qui pourrait être à l'origine de diminutions des performances, comme la puissance

musculaire par exemple (Argus et al.,2009; Gabbett, et al., 2005). Plusieurs travaux ont

permis d'estimer qu''il était nécessaire de respecter 5 à 10 jours de récupération entre deux

matchs successifs afin de restituer les valeurs biologiques à leur niveau basal. (e.g., Elloumi et

al., 2003; Passelergue & Lac, 1999). De plus, il est conseillé de respecter en moyenne 3 jours

de récupération avant le prochain entraînement pour ne pas occasionner davantage de stress

au niveau des organismes (Johnston et al., 2013). Malgré le fait que le rythme des

compétitions ne s'accorde pas avec ses prérogatives de récupération, la compétitivité des

joueurs dans des sports collectifs reste toute de même avérée. Ceci suggérerait l'existence

d'une adaptation au stress compétitif. Cependant, très peu d'études se sont intéressées à cette

hypothèse, qui en plus d'être originale, semble intéressante. D'autres facteurs tels que le statut

du joueur, le résultat et l'expérience influencent aussi les réactions biopsychologiques des

joueurs. Le paramètre "statut du joueur dans son équipe" est à prendre en compte, Kraemer et

al. (2004) ont montré des différences physiques et physiologiques significatives au cours

8

d'une saison de football entre des titulaires et des remplaçants d'une même équipe. Mis à part

en compétition, quel que soit leur statut, les joueurs sont confrontés généralement aux mêmes

charges d'entraînement tout au long de l'année. Cependant, peu d'études ont approfondi les

recherches dans ce domaine pour expliquer ces différences entre les deux groupes. Les

paramètres psychologiques paraissent être des éléments fondamentaux dans le rôle "du statut

du joueur" sur les marqueurs du stress. Enfin, l'impact du résultat a été appréhendé plusieurs

fois (Booth et al., 1989; Mehta & Josephs, 2006; Oliveira et al., 2009; Wirth et al., 2005),

mais très rarement dans un sport collectif de combat comme le rugby où la notion

psychologique est très importante.

Le but de l'étude était donc d'évaluer le contexte biopsychologique du sportif en situation de

compétition et d'entraînement au cours d'une saison. Tout d'abord, le premier thème de l'étude

portait sur le suivi longitudinal des marqueurs biopsychologiques chez des rugbymen au cours

d'une saison. L'objectif étant double : contrôler l'état de forme des joueurs, mais aussi évaluer

l'impact du statut dans le groupe (titulaire ou remplaçant) sur les marqueurs du stress. Puis le

second thème était d'étudier l'évolution des indicateurs du stress chez des basketteurs en

compétition et ainsi d'analyser l'influence de la répétition du facteur "match" au cours d'une

saison sur l'adaptation au stress compétitif. Ainsi, nous verrons si nous sommes en mesure de

mettre en évidence des différences potentielles entre le stress compétitif chez des joueurs en

sport collectif comparés à celui de joueurs de sport individuel.

Dans un premier temps, nous présenterons une revue de littérature portant sur les réactions

spécifiques au stress lors d'un suivi longitudinal de l'entraînement au cours d'une saison puis

lors de compétitions sportives à l'aide de marqueurs biopsychologiques. Dans un second

9

temps, après avoir exposé la problématique et les objectifs, nous présenterons les travaux de

recherche correspondant aux objectifs fixés en amont sous la forme de deux articles, afin

d'étayer au mieux notre problématique. Dans un troisième temps, nous discuterons des

résultats de nos travaux. Cette discussion générale permettra d'éclaircir la pertinence de notre

travail ainsi que son originalité.

Nous conclurons sur les perspectives de recherche dans le domaine de la biopsychologie du

sport ainsi que sur l'intérêt de mener des travaux sur les relations entre ces deux champs

disciplinaires complémentaires que sont la physiologie et la psychologie.

10

11

CHAPITRE A : REVUE DE LITTERATURE:

LES MARQUEURS DU STRESS ET DE LA FATIGUE AU

COURS DE L'ENTRAINEMENT

12

L'entraînement a une fonction essentielle dans le conditionnement physique et mental des

athlètes de haut-niveau. L'efficacité de l'entraînement physique dépend de l'intensité, du

volume et de la mise en place de cycles spécifiques (organisation de cycles d'exercices

intensifs et de périodes de récupération) (Fry et al., 1992). Tout d'abord, les séances doivent

inévitablement entraîner de la fatigue pour créer des adaptations. Cette période correspond à

la phase de surcompensation. Au fur et à mesure des entraînements, le sportif doit être

capable d’augmenter sa charge de travail et de produire ainsi de nouvelles adaptations et donc

d’améliorer ses performances (Passerlergue, 2010).

Cependant, il est nécessaire de mettre en place un programme d'entraînement optimal en

tenant compte des possibilités de tolérance au stress de chaque joueur (Urhausen et al.,1995),

avec des périodes d'entraînement intenses et des périodes de récupération. En effet, au delà

d’une certaine quantité de travail, la relation proportionnelle «entraînement /performance»

n’existe plus : l’accroissement de la charge d’entraînement ne va pas améliorer la

performance, mais au contraire la détériorer. L’athlète peut alors basculer vers le

Figure 2 : Le phénomène de surcompensation (Passelergue, 2010)

13

surentraînement qui est un état pathologique inducteur de contre-performances et de

blessures.

Figure 3 : La charge de travail et les variations de performance (schéma modifié de

Armstrong & VanHest, 2002).

En plus des contraintes physiologiques et psychologiques dues à l'entraînement, des agents

stressants additionnels d'ordre psychologique comme la vie sociale de l'athlète viennent se

greffer et sont à prendre en considération (Urhausen et al., 1995). Comme il est très difficile

de distinguer la frontière entre l'état de fatigue et l'état de surentraînement, les marqueurs du

stress sont donc des témoins importants et sont utilisés dans le but de contrôler si les charges

d'entraînement sont adaptées à court terme mais aussi en prévision des échéances futures.

Plusieurs marqueurs hormonaux sont essentiels pour l'évaluation du niveau de stress et de

fatigue au cours de l'entraînement (Budgett, 1998; Chalabi et al., 2005; Hellhammer et al.,

2009).

14

I. PARTIE PHYSIOLOGIQUE : INDICES DE SUIVI A L’ENTRAINEMENT

1. Le cortisol

a) Production et élimination du cortisol

Le cortisol est certainement un des principaux marqueurs hormonaux étudiés lors de

situations stressantes (Hellhammer et al., 2009). Sa sécrétion est due à l'activation de l'axe

Hypothalamo-Hypophyso-Cortico-Surrénalien (HHCS). Dans un premier temps, la

Corticotrophin Release Factor (CRF) libérée au niveau de l'hypothalamus stimule

l'Adrenocorticotrofic Hormone (ACTH) sécrétée au niveau hypophysaire, qui elle-même

régule à son tour la libération du cortisol au niveau du cortex surrénalien. Le cortisol est

synthétisé plus précisément par les cellules de la zone fasciculée de la surrénale. Quand le

niveau de cortisol devient trop élevé, on observe un rétrocontrôle négatif qui agit sur la CRF

et l'ACTH afin de diminuer la production de cortisol (Levine et al., 2007).

En moyenne, 90% du cortisol est transporté dans le plasma sous forme liée (Kirschbaum &

Hellhammer, 1989) par deux protéines porteuses : une globuline (cortisol-binding globulin ou

CBG) qui a une forte affinité et l’albumine qui a une faible affinité. En effet, la CBG lie

environ 70 à 80% du cortisol total (Hammond et al., 1991) alors que l’albumine n’en

transporte que 10 à 15 %. La fraction restante, non liée ou libre (10 à 15%) représente la

fraction biologique active.

La sécrétion du cortisol n'est pas continue au cours de la journée, mais varie de manière

pulsatile à raison de 10 à 20 pics par jour avec une production journalière d’environ 15 mg.

De plus, sa sécrétion suit un rythme circadien très prononcé (Figure 4) (maximale le matin,

environ une heure après le lever et minimale vers minuit (Szymanowicz, 2011).

15

Figure 4 : Cycle nycthéméral du cortisol et de l’ACTH d'après Szymanowicz, 2011.

Le cortisol est éliminé à 99% par catabolisme hépatique et 1% au niveau des urines sans avoir

été catabolisé (Beaulieu, 1978). Sa demi-vie est en moyenne de 75 minutes mais peut

diminuer jusqu'à 45 minutes sous l'influence de l'exercice physique (Few, 1974). La

concentration salivaire du cortisol est fortement corrélée à celle du cortisol libre plasmatique.

Certains auteurs estiment que le dosage du cortisol salivaire est moins stressant que par

veinipuncture et influence donc moins la réponse du cortisol lors du prélèvement (Cook et al.,

1986; Neary et al., 2002). De plus, la simplicité du prélèvement salivaire permet l'utilisation

répétée chez les sportifs.

b) Rôle du cortisol

Sur le plan physiologique le cortisol agit principalement :

- sur le métabolisme glucidique, il est hyperglycémiant en permettant la formation de glucose

à partir de composés non glucidique. Par exemple, il favorise la néoglucogenèse et permet la

formation de glucose à partir d'acides aminés.

- sur le métabolisme des lipides : il favorise la lipolyse, c'est-à-dire qu'il participe à la

dissolution des lipides présents dans les tissus adipeux aboutissant à la libération d'acides gras

16

dans le sang, qui servent de substrats énergétiques permettant ainsi d'économiser le glucose

(Fulla et al., 2009).

-sur le métabolisme des protéines : il augmente le catabolisme protéique, entraînant la

libération d'acides aminés dans la circulation qui seront synthétisés en glucose au niveau du

foie.

Il a également des actions antalgiques et anti-inflammatoires, et il diminue de façon assez

marquée la réponse immunitaire (Szymanowicz, 2011).

Globalement le cortisol a une action importante sur la capacité d'entraînement et l'asthénie est

l'une des caractéristiques des insuffisances cortico-surénaliennes.

Le cortisol est aussi considéré comme un marqueur de stress psychologique. Les

augmentations du cortisol permettent à l'individu d'élever par anticipation son niveau de

vigilance, d'attention (Erickson et al., 2003).

c) Cortisol et exercice physique

Lors d'un exercice physique, le cortisol a un rôle particulièrement important dans la régulation

énergétique. Cependant un certain nombre de facteurs tels que l'intensité, la durée et le type

d'exercice modifient les réactions du cortisol à l'effort (Collomp et al., 1999).

Lors d'exercices de type aérobie, la plupart des auteurs ont rapporté que sa sécrétion

augmentait pendant l'exercice physique de façon linéaire à partir d'une intensité d'environ

60% de la Puissance Maximale Aérobie (PMA) (Howlett, 1987; Lacourt, 1982). D'après

Luger et al. (1987), cette réponse est indépendante de l'état d'entraînement, puisque ils n'ont

pas trouvé de différence au niveau de l'intensité seuil entre des sujets hautement entraînés et

des sédentaires. Enfin, plus l'intensité de l'exercice est élevée, plus l'augmentation du cortisol

est importante (Kuoppasalmi et al., 1980; Viru, 1972).

17

La réponse du cortisol est également proportionnelle à la durée de l'exercice. Habituellement,

lorsque l'effort dépasse 30 minutes, les valeurs des taux de cortisol restent élevés tout le long

de l'exercice. Ces augmentations sont particulièrement importantes à partir d'une heure (Inder

et al., 1998; Viru et al., 1992) jusqu'à atteindre un niveau plateau (à partir du 33ème kilomètre

pour une épreuve comme l'ultra-marathon) (Fournier et al., 1997). Par contre pour des

exercices de plus courte durée les résultats sont contrastés. En effet, certains auteurs

rapportent des taux élevés de cortisol rapidement après le début d'exercice, à partir de 15 à 20

minutes d'effort environ (Hartley et al., 1972; O'Connor & Corrigan, 1987), alors que d'autres

ne constatent aucune variation (Viru et al., 1992), voire même des diminutions (Ben-Arhyen

et al., 1989; Kraemer et al., 1989). Dans cette disparité de résultats il y a vraisemblablement

plusieurs facteurs à prendre en compte : l'augmentation des catécholamines, du lactate et la

baisse du pH qui influent sur la réaction du cortisol à l'effort (Viru et al., 1992, Wahl et al.,

2010). De même, les facteurs psychologiques peuvent modifier les variations du cortisol. Par

exemple, Passelergue et al. (2006) ont rapporté des taux de cortisol avant l'effort 2 à 3 fois

supérieurs aux valeurs normales. C'est pourquoi, ils ont émis l'hypothèse que cette

composante psychologique anticipatoire (émotivité, anxiété, anticipation de l'effort) masquait

les réponses du cortisol dues à l'effort, telle que cela a déjà été décrit dans d'autres situations

(Mason et al., 1973). Ainsi, ils n'ont pas enregistré de variation de cortisol après 40 minutes

d'effort pour des intensités comprises entre 65 et 70% de la Vitesse Maximale Aérobie

(VMA).

Lors de séances de musculation, les taux de cortisol varient également en fonction de

l'intensité, la durée de l'effort et de la récupération (Smilios, 2003). Il a été rapporté que les

séances qui sollicitaient particulièrement le métabolisme anaérobie lactique entraînaient les

plus grandes variations de cortisol (Hakkinen et al., 1993). C'est pourquoi, les séances

18

orientées sur l'hypertrophie musculaire ou d'endurance de force, qui comptabilisent un plus

grand nombre de séries, de répétitions et des temps de récupération plus courts, provoquent

des augmentations importantes du niveau de lactate, de fortes diminutions du pH (Wahl et al.,

2010), et donc une plus grande sécrétion de cortisol comparées à des séances axées sur le

développement de la force (Hakkinen & Pakarinen, 1993; Kraemer et al., 1993). La plupart

des auteurs semble rapporter qu'une intensité minimale (environ 70% 1Répétition Maximale

ou 1RM) est nécessaire pour enregistrer des changements significatifs du cortisol (Crewther et

al., 2008).

d) Cortisol et entraînement

Le cortisol a souvent été utilisé pour identifier les états de fatigue (Budgett, 1998; Chalabi et

al., 2005) et comme un indicateur de l'adaptation à l'entraînement (Vervoorm et al., 1991;

Viru et al., 2001). Généralement, il existe un équilibre entre l'entraînement et la récupération

qui permet de stabiliser le niveau de cortisol au repos (Hakkinen & Parakinen, 1991; Kraemer

et al., 2004; Kraemer et Ratamess, 2005). Cependant, lorsque les périodes d'entraînement

deviennent plus intenses, les valeurs de cortisol augmentent proportionnellement au niveau de

fatigue (Carli et al., 1982; Kraemer et al., 2004; Martinez et al., 2010; O'Connor et al., 1987;

Passelergue et al., 1995). Si cet état de fatigue dépasse le niveau de récupération on observe

pendant plusieurs semaines des valeurs de cortisol plus importantes qu'en période normale

(Barron et al., 1985). En effet, Budgett (1998) a rapporté que les valeurs de cortisol restaient

très hautes malgré deux semaines complètes de repos. Les athlètes se retrouvent alors dans un

état appelé "syndrome de surentraînement" (Budgett, 1998). Il est le résultat d’une charge

excessive d’entraînement, à la fois en volume et en intensité qui se caractérise par une

diminution des performances, une absence de motivation, des difficultés à s'entraîner, ainsi

19

que d'autres désordres physiques et psychiques (blessures, irrégularité du sommeil, troubles

de l'humeur) (Lac & Maso, 2004). Ces états peuvent se prolonger durant de nombreux mois.

En fin de saison, on constate une dérive des taux de cortisol au repos qui serait due à

l'accumulation des entraînements et des matchs et qui serait représentatif du niveau de fatigue

des athlètes (Passelergue & Lac, 1997).

2. La testostérone

a) Production et élimination de la testostérone

La testostérone est la principale hormone stéroïde androgène. Elle est produite

majoritairement par les testicules (gonades masculines) au niveau des cellules de Leydig, et

secondairement par la glande surrénale (une faible part de 1 à 5%) (Gauchez & Leban, 2012).

La sécrétion de la testostérone est contrôlée par la GnRH : Hormone gonadolibérine libérée

par des neurones spécialisés du noyau arqué de l'hypothalamus, qui stimule la LH : hormone

lutéinisante produite par l'hypophyse antérieure. Puis, c'est au tour de la LH d'agir directement

sur la sécrétion de la testostérone (figure 5). Cependant d'autres hormones comme l'ACTH, le

cortisol, et d'autres neurotransmetteurs peuvent exercer une rétroaction négative sur l'axe

hypothalamo-hypophysaire, freinant la sécrétion de GnRH et de LH. Cependant dans

certaines circonstances, d'autres hormones exerceraient un contrôle sur la testostérone. Par

exemple, après un effort prolongé, l'organisme libère des Béta-endorphines qui auraient un

rôle de contrôle sur la libération des gonadotrophines hypophysaires. Ce mécanisme serait

responsable d'une diminution de la libération de LH et par conséquent d'une baisse de la

production de testostérone. Cependant, ces résultats ne sont pas vérifiés. D'après Duclos &

20

Guezennec (2005), il semblerait que l'axe corticotrope (via le cortisol) ait un effet plus

significatif sur cette diminution de sécrétion de testostérone.

Figure 5 : Boucles de contrôle de l'axe hypothalamo-hypophyso-testiculaire d'après Tostain et

al. (2004).

La testostérone est présente dans le plasma sous deux formes : libre (1 à 4%), et liée. Elle est

liée 30 à 40% à l’albumine et 60 à 70 % à une protéine de transport spécifique (SHBG)

(Gauchez & Leban, 2012). Seule sa fraction non liée est considérée comme biologiquement

active. Chez les hommes, les niveaux moyens de testostérone varient entre 300 et 1000 ng/dl.

Sa sécrétion est dépendante d'un rythme circadien : son pic a lieu le matin, puis sa

concentration diminue progressivement dans la journée avant de remonter la nuit pendant le

sommeil (Dabbs, 1990a). Elle est également dépendante d'un rythme circannuel avec des

valeurs hautes l'hiver et plus basses l'été (Dabbs, 1990b). L'âge est aussi un facteur régulateur

du niveau de testostérone chez l'homme, avec un déclin de celle-ci au cours du temps à partir

de 20 ans.

Son catabolisme se réalise au niveau du foie, sa demi-vie est comprise entre 25 et 52 minutes

(Horton et al., 1965). La testostérone se dégrade également au niveau de tissus cibles (tractus

21

génital, peau…) où elle n'agit pas directement sous forme de testostérone mais après

transformation en un métabolite plus actif : androstanolone ou 5-ἀ-dihydrotestostérone. On

peut donc considérer que, pour ces organes, la testostérone est une pré-hormone, le véritable

composé actif est l'androstanolone. Dans les autres organes (reins, muscles), la quantité

d'androstanolone est très faible, et c'est la testostérone qui est alors l'hormone active.

b) Rôle de la testostérone

La testostérone a un effet anabolisant sur les muscles squelettiques et l'os, elle permet une

augmentation de la masse musculaire (Storer, 2003) et une diminution de la masse grasse

(Bhasin et al., 2005). Le gain de masse est consécutif à l’augmentation du pool protéique au

niveau des éléments sarcoplasmiques et à la diminution du catabolisme dans les fibres

musculaires (Bricout, 2000). La testostérone est également connue pour augmenter la

production de la force musculaire (Ahtiainen et al., 2011).

De plus, au niveau psychologique, la testostérone renforce les caractères de dominance et

d’agressivité chez l’animal et l’homme (Dufty, 1989). Ce qui donne à cette hormone une

propriété qui revêt une importance particulière dans certaines pratiques sportives, entraînant

une augmentation du niveau d'agressivité et de motivation de l'individu lors d'une compétition

(Gleason et al., 2009; Hermans et al., 2008).

c) Testostérone et exercice physique

Comme pour le cortisol, l'exercice physique influe sur la concentration en testostérone. Des

facteurs comme l'intensité, la durée et la nature de l'exercice entraînent des variations diverses

dans sa réponse (Kraemer et al., 1992).

22

De façon schématique, on peut dire que la testostérone plasmatique suit un comportement

biphasique qui se traduit par une tendance à l’augmentation pour des efforts intenses et de

courte durée (les exercices de type anaérobie et de musculation) (Hakkinen et al., 1993;

Kraemer et Ratamess, 2005; Mc Murray et al., 1995) et une diminution pour des efforts

prolongés (Duclos et Guezennec, 2005). D'après plusieurs études, les exercices de

musculation entraînent une augmentation de concentration en testostérone chez les hommes

(Athiainen et al., 2003; Hickson et al., 1994). La nature des exercices combinée avec le

niveau d'expertise seraient des facteurs susceptibles d'augmenter la concentration en

testostérone (Kraemer et al., 1992). En effet, les élévations en testostérone après des exercices

de force sont supérieures chez des personnes expérimentées par rapport à des non-spécialistes

(Athiainen et al., 2003). De plus, les exercices sollicitant de grandes masses musculaires

comme la pratique de l'haltérophilie (Kraemer et al., 1992) ou les exercices de squat jump

(Volek et al., 1997) produisent plus de testostérone comparés avec des exercices privilégiant

la mobilisation des masses musculaires moins importantes ou plus localisées, comme le

travail des biceps (en position de "Larry Scott") (Volek et al., 1997). Lors d'exercices

d'intensité plus modérée, Schwab (1993) a rapporté des augmentations de testostérone lors

d'exercices orientés sur le volume musculaire (60% à 65% d'1 RM, 4 séries de 10 répétitions).

En effet, il semblerait que le lactate produit en grande quantité lors d'entraînements axés sur le

volume musculaire soit en partie responsable de la sécrétion de testostérone au cours de

l'effort (Ratamess et al., 2005).

D'après Duclos et Guezennec (2005), les augmentations de testostérone après l'effort ne

dépassent pas 10-20 % de la valeur initiale et ne sont pas d’origine sécrétoire (FSH et LH non

augmentées).

23

Pour des exercices de type endurance de durée moyenne (30 min à 2 h) et d’intensité proche

du 2ème seuil lactique (80% Vo2max), on observe une augmentation de la concentration

plasmatique de testostérone dès la trentième minute d’exercice, puis un maintien en plateau de

la testostéronémie. Cette augmentation n'est pas liée à un mécanisme sécrétoire (pas de

variation parallèle de LH) mais à une réduction de la clairance métabolique hépatique de la

testostérone avec l’exercice. La réduction du métabolisme splanchnique de la testostérone est

liée à une diminution du débit sanguin pendant l’exercice, au profit des tissus directement

impliqués par l’exercice (coeur, muscles squelettiques). Sutton et al. (1973) ont montré que la

réduction de cette clairance pouvait augmenter les concentrations plasmatiques de

testostérone libre de 50 % pendant l'exercice.

Quand l’exercice se prolonge, généralement au-delà de 2 h voire après 4 h, on observe une

diminution de la concentration plasmatique de testostérone (Morville et al., 1979). Viru et al.

(1992) ont également rapporté une diminution de la testostérone plasmatique lors d'épreuves

de plusieurs heures. Cette baisse de la testostéronémie a une double origine: centrale et

périphérique. Au niveau central, il existe une diminution de la sécrétion hypothalamique de

GnRH par probable rétrocontrôle négatif exercé par l’augmentation initiale (lors des deux

premières heures) de la concentration plasmatique de testostérone au cours de l’exercice.

Au niveau périphérique, une diminution de la sécrétion testiculaire et une augmentation du

catabolisme périphérique de la testostérone seraient possibles. Les exercices de longue durée

induisent une hypo-insulinémie et une hypercortisolémie qui diminuent la sensibilité du

système hypophysaire et réduisent les capacités métaboliques de la cellule de Leydig.

Toutefois ces régulations endocriniennes ne suffisent pas pour expliquer cette très importante

chute de la testostérone lors d’exercice de longue durée. Au cours d’efforts de plusieurs

heures, il existerait une diminution de la LH, avec en parallèle une augmentation de la

24

sécrétion des Béta-endorphines, confirmant l’existence d’un stress lié à l’exercice. A l’arrêt de

l’exercice et pendant les 6 heures de récupération suivantes, les concentrations plasmatiques

de LH rejoindraient les valeurs observées lors d’une journée contrôle, ce qui expliquerait que

le retour à la testostéronémie initiale, pourrait être retardé de plusieurs heures après l'arrêt de

l'exercice.

d) Testostérone et entraînement

En musculation, la littérature a rapporté que les entraînements en force (8 exercices, 3 à 5

séries à 90% d'1RM) augmentaient les concentrations de testostérone (Hakkinen et al., 1985;

Kraemer, 1992), notamment lors des premières semaines (à partir de la quatrième semaine).

En revanche, si la période d'entraînement devient trop longue, il existerait une stagnation

voire même une diminution du taux de testostérone à partir de 21 semaines puis un retour aux

valeurs normales lorsque l'intensité de l'entraînement diminue (Ahtiainen et al., 2011;

Hakkinen et al., 1985). D'après Ahtiainen et al. (2003) l'entraînement aurait un effet positif

sur la stimulation de la LH, ce qui expliquerait l'augmentation de la production de la

testostérone pendant l'entraînement. Lors d'un entraînement mixte combiné (développement

de la force et du métabolisme aérobie), les concentrations en testostérone sont fortement

corrélées avec l'augmentation en force explosive durant une période de 7 semaines

d'entraînement. Ce résultat suggère une influence importante de cette hormone sur les fibres

musculaires de type 2 (fibres rapides). Passelergue & Lac (2012) ont rapporté une corrélation

identique lorsque l'entraînement combiné se poursuit jusqu'à 15 semaines. Ces deux études

n'ont pas montré d'effet limitant du métabolisme aérobie sur le développement de la force. Or,

précédemment, il a été rapporté que le développement du métabolisme aérobie avait tendance

à augmenter le statut catabolique (Hakkinen et al., 2003). En effet, contrairement aux

25

entraînements en force, il serait à l'origine d'une chute du taux de testostérone, entraînant un

dérèglement dans le développement des qualités anaérobies (Martinez et al., 2010). Argus et

al. (2009), ont quant à eux montré des résultats différents lors d'un entraînement combiné. En

effet, ils n'ont observé ni diminution de la testostérone, ni diminution de la force des membres

supérieurs. La stabilisation du niveau de testostérone serait probablement expliquée par la

diminution de la concentration en testostérone de repos précédant l'étude. Celle-ci serait

causée par des efforts réalisés pendant la période intensive de pré-saison. Toutefois, ils ont

observé une légère augmentation de la force des membres inférieurs (8,5%).

3. Le rapport Testostérone/Cortisol (T/C) et l'entraînement

D'après Sopolski et al. (2000), l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien permet à

l’organisme de répondre et de s’adapter à de nombreuses conditions stressantes (vasculaires,

infectieuses, traumatiques, métaboliques, psychologiques…) dont l’effort musculaire associe

plusieurs d’entre elles. Lors de périodes d'entraînement particulièrement intenses, on constate

des augmentations importantes des taux de cortisol au repos. De même durant ces mêmes

périodes, l'axe hypothalamo-hypophyso-testiculaire semble également altéré. En effet, on

enregistre une diminution du taux de testostérone (Duclos, 2001). C'est pourquoi le cortisol et

la testostérone sont deux marqueurs très souvent utilisés pour évaluer les états de forme et de

fatigue des athlètes (Budgett, 1998). Plusieurs travaux ont rapporté que le ratio T/C pouvait

être un indice de la balance anabolique/catabolique (Alen et al., 1988; Busso et al., 1990;

Hakkinen et al., 1987) ainsi qu'un indicateur de l'adaptation à l'entraînement (Vervoorm et al.,

1991; Viru et al., 2001). Adlercreutz et al. (1986) ont proposé de considérer une diminution

du ratio T/C de 30% comme un indice de surentraînement alors que pour Banfi et al. (1993)

cette même diminution correspondrait plutôt à un indice de récupération incomplète. Plus

26

récemment, plusieurs auteurs ont aussi confirmé l'association entre les diminutions du ratio

T/C salivaire et la baisse des performances, indiquant une forte intensité des entraînements

chez des athlètes proches de l'overreaching (Coutts et al., 2007; Elloumi et al., 2006; Kraemer

al., 2004; Passelergue & Lac, 2012) alors que très peu d'auteurs ont rapporté des diminutions

significatives du ratio T/C sans que les performances soient altérées (Filaire et al., 2001). En

effet, au delà d’une certaine quantité de travail, la relation proportionnelle «entraînement /

performance» n’existe plus : l’accroissement de la charge d’entraînement ne va pas améliorer

la performance, mais au contraire la détériorer. Dès lors, l'équilibre entre le stress de

l'entraînement et la récupération est inapproprié, ce qui conduit progressivement surmenage

(overreaching). Dépassé un certain stade, plus le sportif s’entraîne, plus il se fatigue, plus il

régresse. Le sportif n’est alors plus capable de réaliser de bonnes performances malgré un

repos correct, il est incapable de supporter l’intensité de l’entraînement et il se sent

excessivement fatigué lors de l’entraînement et même au repos. L’athlète bascule alors vers le

surentraînement (overtraining) (Halson et Jeukendrup, 2004; Urhausen et al., 1995). C'est un

état pathologique inducteur de contre-performances et de blessures. La récupération est alors

beaucoup plus longue, elle est habituellement de plusieurs mois.

Généralement, il est normal de constater que le ratio T/C ait tendance à diminuer en fin de

saison car les organismes commencent à être usés par les répétitions des matchs et les

entraînements depuis près de 10 mois (Elloumi et al., 2008; Martinez et al., 2010). Cependant,

malgré cette baisse du ratio T/C, un état de surentraînement est rarement envisageable au

cours d'une saison de sportifs professionnels (Chalabi et al., 2005; Gonzalez-Bono et al.,

1999; Martinez et al., 2010; Michailidis, 2013) et serait le résultat d’une programmation

particulièrement inadaptée, voire dangereuse. Par contre il est plus fréquent de retrouver des

27

joueurs dans des états de surmenage. Mais de manière générale, les charges d'entraînements

imposées aux joueurs sont suivies de périodes de récupération adaptées.

4. DHEA/DHEA-S

a) Production et élimination

La DHEA ou Dehydroépiandrostérone est produite en grande quantité par les glandes

surrénales, alors que une très faible proportion proviennent des gonades (ovaires et testicules).

La DHEA est majoritairement sécrétée comme le cortisol au niveau du cortex surrénalien,

plus particulièrement au niveau de la zone réticulée (Nguyen et Conley, 2008). Elle est

sécrétée de façon synchronisée avec le cortisol (Rosenfeld et al., 1971) en réponse à la

stimulation de la CRH (Pavlov et al., 1986) et de l'ACTH (Nieschlag et al., 1973; Parker et

al., 1996).

La DHEA existe donc dans le plasma sous deux formes : la forme libre DHEA et la forme

sulfoconjuguée DHEA-S. Le reste serait le produit de la conversion du sulfate de DHEA

(DHEA-S) en DHEA. Kalimi et al. ( 1994) ont rapporté que le DHEA-S était un réservoir

important de la DHEA mais qu'il ne participait qu'en faible proportion à la production de la

DHEA. Le DHEA-S est une hormone stéroïde sécrétée, tout comme la DHEA, par la zone

réticulée du cortex surrénal (à partir du cholestérol). D'après plusieurs auteurs (e.g., Dhatariya,

2004; Maninger et al., 2009), la DHEA et le DHEA-S sont considérés comme les hormones

stéroïdes les plus abondantes dans le sang. Cependant, malgré des concentrations circulantes

élevées, les mécanismes d'action de la DHEA ne sont pas complètement compris car il y a peu

de récepteur d'hormone stéroïde unique pour la DHEA (Maninger et al., 2009). En raison de

l'absence relative de liaison aux protéines, la DHEA est rapidement éliminée du sang. Son

élimination est d'environ 2 litres par jour et sa une demi-vie est comprise entre 1 à 3 heures.

28

Le DHEA-S est quant à lui éliminé en plus faible proportion que la DHEA. Il voit sa

concentration diminuer de 13 ml par jour alors que sa demi-vie est comprise entre 10 et 20

heures. Ces différences importantes entre les deux hormones pourraient expliquer en partie

que les concentrations de DHEA-S soient 250 à 500 fois plus importantes que celles de la

DHEA dans le plasma (Dhatarya, 2004).

Bien que très peu d'auteurs se soient vraiment intéressés aux variations sécrétoires

journalières du DHEA-S (Le Panse et al., 2012), il représente un excellent indicateur de la

production androgénique cortico-surrénalienne, de par sa concentration élevée et ses faibles

variations nycthémérales. A l’âge adulte, les concentrations de DHEA atteignent une

concentration maximale le matin.

Les concentrations plasmatiques de DHEA et DHEA-S, à l'état basal chez l'Homme,

dépendent du sexe et de l'âge. Il faut noter que les taux de DHEA et DHEA-S plasmatiques

varient considérablement, d'un facteur de 1 à 20, dans une même tranche d'âge. Chez

l'Homme, les concentrations circulantes de DHEA et de DHEA-S sont produites

essentiellement à partir de la puberté et atteignent leurs pics de sécrétion vers l'âge de 25 ans.

Puis elles déclinent nettement au cours du vieillissement, et ne représentent plus qu'environ

20% du niveau maximal atteint à 25 ans, chez un homme de 70-80 ans (Labrie et al., 1998).

En parallèle, cette diminution de la concentration de DHEA aurait un effet important sur le

déclin cognitif des personnes.

b) Rôle de la DHEA

La DHEA et le DHEA-S sont des stéroïdes anabolisants connus pour avoir des effets

neuroprotecteur, anti-oxydant, anti-inflammatoire, anti-glucocorticoïde (Maninger et al.,

29

2009). La DHEA et le DHEA-S sont aussi des précurseurs androgèniques et oestrogèniques

très puissants, et sont convertis en testostérone et en œstradiol (Labrie et al., 1998).

De plus, la DHEA protège des effets délétères du cortisol (Araneo et Daynes, 1995), c'est

pourquoi la DHEA et le DHEA-S jouent un rôle contre les conséquences négatives du stress

(Morgan et al., 2004). Cependant, peu d'auteurs ont étudié les relations entre la DHEA et/ou

le DHEA-S et le stress.

Il semble que la diminution du DHEA soit impliquée dans plusieurs processus de

vieillissement, comme les maladies métaboliques, l'athérosclérose, les dysfonctionnements

cognitifs, la dépression, la diminution de la force musculaire, et plusieurs troubles

immunitaires dont l'asthme (Maninger et al., 2009).

c) DHEA, DHEA-S et exercice :

Lors d'exercices de longue durée de type aérobie, la plupart des études ont montré des

augmentations significatives du DHEA-S sur des épreuves comme le marathon effectué entre

60 et 85 % de O2max, ou après 40 minutes de vélo à 75% de fréquence cardiaque maximale

(Bonen & Keizer, 1987; Copeland et al., 2002). Par exemple, Diamond et al. (1989) ont

rapporté une augmentation de DHEA après 20 minutes d'exercice à 80% de leur fréquence

cardiaque maximale. Très peu d'études ont mesuré la réponse de DHEA sur des intensités

inférieures à 55% de o2max, car vraisemblablement des exercices de plus faible intensité

n'auraient certainement que très peu d'effet sur les variations de DHEA. Contrairement à

l'intensité, la durée de l'exercice serait un paramètre prépondérant car elle aurait un effet sur la

réponse en DHEA et DHEA-S sur des exercices prolongés. En effet, Keizer et al. (1989) et

Tremblay et al. (2005) ont montré respectivement que la réponse en DHEA-S était

30

proportionnelle avec la durée en comparant des courses de 15, 25 et 42 kilomètres et après 40,

80 et 120 minutes de course pour des intensités égales (55% O2max). Karkoulias et al.

(2008) font partie des rares auteurs qui ont montré aucun changement de DHEA-S après un

marathon. Ils ont émis l'hypothèse que la moyenne d'âge élevée (50,3 ans) des sujets

expliquerait ce résultat.

Lors d'exercices brefs et intenses tels que des tests de 4x25m en natation, Guimard et al.

(2014) rapportent des augmentations de la DHEA quel que soit leur niveau d'entraînement.

Cependant, très peu d'auteurs se sont intéressés aux réponses du DHEA sur des exercices de

course de type anaérobie.

En musculation, Tremblay et al. (2004) ont rapporté des augmentations de DHEA chez des

jeunes spécialistes en force après une série d'exercices de renforcement musculaire. Par

contre, chez des personnes plus âgées (environ 40 ans) et entraînées en force, Cadore et al.

(2008) ont retrouvé qu'il n'existait pas de variation de concentration de DHEA après un test de

force max à 1RM alors qu'ils ont rapporté une augmentation chez les sujets non entraînés. Le

Panse et al. (2010) ont également constaté aucune différence significative sur des épreuves de

force en développé-couché chez des personnes expertes. De la même manière, en

haltérophilie, Häkkinen et al. (2000) n'ont rapporté aucune variation chez des hommes de 40

ans et des personnes âgées. Par conséquent, ces études suggèrent qu'il existe un effet de l'âge

et du statut d'entraînement (du moins à partir de 40 ans de moyenne d'âge) sur la réponse de la

concentration en DHEA après un exercice en force.

d) DHEA, DHEA-S et entraînement

Bien que plusieurs études aient rapporté une augmentation des concentrations de DHEA et de

DHEA-S en réponse à des exercices d'endurance, les effets d'une période d'entraînement sur

31

les concentrations basales de DHEA et de DHEA-S sont moins clairs. En effet, Tsai et al.

(1991) ont montré qu'il n'existait pas de variation de DHEA lors d'un entraînement physique

régulier. Par contre, Collomp (2014), a rapporté une diminution des valeurs basales de

DHEA-S après un entraînement de 18 à 20 mois en endurance. D'autres auteurs viennent

confirmer l'idée que le niveau de DHEA-S diminuait après 3 mois d'entraînement aérobie

entre 60 et 80% O2max, pouvant être expliqué par la diminution de l'ACTH et

l'augmentation du niveau de fatigue en fin de période à forte intensité. (Keizer et al., 1989).

De la même manière, la littérature est partagée concernant les entraînements en musculation.

D'après Tsai et al. (2006), des dommages musculaires causés par des exercices de force

maximale ont entraîné des diminutions de DHEA-S jusqu'à 72 heures après l'entraînement

alors que chez des sportifs non-entraînés, Timon Antrada et al. (2008) ont rapporté que les

taux de DHEA augmentaient après 4 semaines d'entraînement entre 70 et 75 % d'1RM.

Cadore et al. (2008) montrèrent également une augmentation de DHEA chez des hommes

entraînés et sédentaires après 8 semaines d'entraînement en musculation à 75% d'1RM alors

que Riechman et al. (2004) rapportaient une diminution de DHEA-S après 10 semaines

d'entraînement entre 70 et 80% d'1RM. Pour des périodes beaucoup plus longues, Hakkinen et

al. (2000) n'ont montré aucune différence de concentration en DHEA et DHEA-S après 6

mois de travail combiné en force et en explosivité. A travers ces résultats divergents, nous

pouvons affirmer qu'il n'existerait pas d'effet du paramètre intensité sur les valeurs basales de

DHEA et de DHEA-S au cours de l'entraînement en musculation. Cependant, comme la

testostérone chez l'homme, le DHEA-S est considéré comme un très bon marqueur du statut

anabolique jouant une rôle important dans les adaptations physiologiques lors d'entrainement

musculaire (Aizawa et al., 2003).

32

Nous allons maintenant aborder la seconde partie du suivi de l'entraînement en présentant les

indices psychologiques.

33

II. PARTIE PSYCHOLOGIQUE : INDICES DE SUIVI A L’ENTRAINEMENT

Une stratégie intéressante pour évaluer de façon plus pertinente les adaptations du sportif à

l'entraînement et surtout éviter le surmenage et/ou le surentraînement, est de combiner le suivi

d'indices physiologiques avec celui d'indices psychologiques (Filaire et al., 2001a; Chalabi et

al., 2005; Purvis et al., 2010) à des moments clés de la saison (ex: début, milieu et fin de

saison). Ce suivi est réalisé à l'aide de différents questionnaires validés, construits dans le but

de mesurer des variables psychologiques spécifiques, et qui n'imposent pas de contrainte de

réalisation particulière. Nous avons retenus les indicateurs suivants : les états d’humeur, les

perceptions de l’état de surentraînement, de la fatigue et de l’effort.

1. Humeur:

a) Définition et mesure de l'humeur

L'humeur est définie comme un ensemble de sentiments éphémères, évoluant en intensité et

en durée, impliquant généralement plus d'une émotion (Lane & Terry, 2000). Elle aurait une

influence sur les comportements et les cognitions des individus.

Le Profil of Mood State (POMS, Mc-Nair et al., 1971) est un outil largement utilisé pour

évaluer ces états d’humeur dans divers domaines incluant celui du sport. C'est un

questionnaire d'auto-évaluation destiné à évaluer sept états d'humeur, soit cinq états

d'humeurs négatives (tension, dépression, agressivité, fatigue et confusion), un état d'humeur

positive (vigueur) et un état relatif aux relations sociales. La version française a été validée

par Cayrou et al. (2000).

L'humeur de type anxiété-tension correspond à l'augmentation de la tension musculaire, qui

peut tout aussi bien caractériser une tension de nature subjective (crispation, tension), qu'une

34

tension motrice plus observable (tremblements, agitation) (Alix-Sy, 2008). Cet état d'humeur

s’évalue à travers 9 adjectifs incluant par exemple «tendu, manque de confiance, énervé,

paniqué, mal à l'aise». Pour ces adjectifs comme pour ceux des autres dimensions, les athlètes

doivent déclarer à quel point ils ressentent l’adjectif évalué sur une échelle en 5 points allant

de 0 «pas du tout» à 4 «Extrêmement» (Cayrou et al., 2000). L'humeur de dépression-

découragement renvoie à des sentiments d'inutilité (indignation), d'isolation par rapport aux

autres (solitaire, impuissant), de dévalorisation (complexe d'infériorité) et de culpabilité (avec

des remords), où les joueurs se caractérisent comme très malheureux, triste, plein de regrets,

sans espoir… La colère-hostilité concerne une humeur désobligeante face aux autres, hostile,

qui renvoie parfois à une agressivité méprisante (amer, jaloux), où s'instaure une certaine

irritabilité, une colère intense. L'humeur de fatigue-inertie s'apparente à un sentiment de

réserve énergétique faible, de lassitude, de manque de motivation. L'humeur de confusion-

perplexité démontre un certain manque de clairvoyance dans la perception ou la réalisation de

tâches, souvent liée à un état anxieux. La vigueur est un état d'humeur positif, de bien-être, de

force, d'énergie importante, favorable à la réalisation d'activités physiques et mentales. Le

dernier état considère les relations interpersonnelles de l'athlète, qui se caractérise comme un

état émotionnel positif envers lui-même (calme, les idées claires), ou envers ses partenaires

(attentionné vis-à-vis d'autrui, compréhensif, serviable). Le concept de "relations

interpersonnelles" pourrait être considéré plus comme un trait qu’un état. Les résultats

concernant l’analyse de la relation interpersonnelle sont donc peu souvent rapportés et cette

dimension n’est pas prise en compte dans le score global (Cayrou et al., 2000). Il est

intéressant de noter que les deux derniers états émotionnels positifs présentés, sont corrélés

positivement avec un mode de coping actif et la capacité à être résilient (la résilience se

35

définit comme une adaptation plus ou moins efficace aux contextes changeants),

contrairement aux états émotionnels négatifs (Cayrou et al., 2000).

Pour chaque item, les sujets doivent indiquer les sentiments qu'ils ressentent sur l'instant

présent. Les scores sont ensuite calculés pour chaque état mesuré en additionnant les réponses

obtenues pour chacun des adjectifs correspondant à la sous-échelle concernée. Les scores

obtenus peuvent être comparés aux normes établies. Le POMS permet également le calcul

d’un score global, le Score-T qui est la somme de toutes les sous-échelles d'humeur négative

(toutes les dimensions sauf la vigueur et les relations interpersonnelles) à laquelle on soustrait

le score de l'humeur positive (vigueur). Une valeur élevée du Score-T traduit un niveau

important d'état d'humeur négatif ou détresse émotionnelle, alors qu'un score faible est

caractéristique d’un état d’humeur positif ou la vigueur domine..

b) Evaluation de l'humeur et entraînement:

L'activité physique peut engendrer aussi bien des améliorations que des diminutions des états

d'humeurs (O'Connor et al., 2005). C'est pourquoi plusieurs auteurs ont rapportés que

l'évaluation régulière des états d'humeur permettrait d’améliorer le suivi de l'entraînement

(Morgan et al., 1987; Hooper et al., 1995; Raglin, 2001). Des études se sont d'abord

intéressées à l'évolution des états d'humeur pendant l'entraînement et plus précisément sur le

long terme. Par exemple, deux études ont rapporté une hausse du score global de l'humeur

après 3 ou 10 jours d'augmentation de la charge d'entraînement chez des nageurs (O'Connor et

al., 1991; Morgan et al., 1988) sans pour autant observer une baisse des performances chez les

36

athlètes. En effet, ces résultats ont montré qu'il était possible d'avoir des changements des

états d'humeur sans que les athlètes atteignent l'état de surentraînement. A l'inverse, Filaire et

al. (2004) ont rapporté plus récemment une diminution du score total d'humeur après 4 jours

de forte intensité. D'après Filaire et al. (2004), cette période de 4 jours semble trop courte

pour avoir un effet perturbateur sur l'état d'humeur générale des athlètes. Lors de plus longues

périodes d'entraînement, les résultats sont plus contrastés. En effet, Grobbelaar et al. (2011)

ont montré des augmentations significatives du score total d'humeur chez des rugbymen

universitaires, après 4 mois d'entraînement alors que Filaire et al. (2004) ont présenté une

diminution au bout de 8 mois d'entraînement chez des cyclistes. Cette différence pour

s'expliquer par le fait que l'augmentation du score total d'humeur se situe avant une

compétition, une situation qui pourrait créer une forme d'appréhension chez les rugbymen

contrairement à l'étude de Filaire et al. (2004). Pour conclure, le score total d'humeur est

malgré tout considéré comme un bon indicateur de l'état d'overrreaching, qui doit être utilisé

simultanément avec les mesures de performance de manière à évaluer plus précisément l'état

de forme des athlètes pendant l'entraînement (Halson & Jeukendrup, 2004). Cet idée est

confirmée par Tobar (2012) qui a montré une augmentation du score total d'humeur lors d'une

période de surentraînement chez des nageurs.

O'Connor et al. (1989), ont mis en évidence d'autres variations négatives du POMS, avec des

augmentations des variables d'humeur telles que la dépression-découragement, l'anxiété-

tension ou la colère-hostilité pendant l'entraînement sur une période de 5 mois et demi.

Celles-ci seraient un indicateur d'un manque de fraicheur ou d'un état de fatigue important

chez les athlètes. En effet, l'humeur se dégrade par étapes au cours de l'entraînement, lorsque

celui-ci devient de plus en plus intensif et volumineux. Les scores de anxiété-tension et de

37

dépression-découragement augmentent significativement au bout de 9 mois d'entraînement,

malgré le fait que les athlètes soient en bonne condition physique (Filaire et al., 2001). Lovell,

Townrow et Thatcher (2010) ont rapporté des résultats similaires chez des professionnels de

football qui présentaient une augmentation des états d'humeur anxiété-tension et confusion-

perplexité en fin de saison. De plus, Garatechea et al. (2012) ont relevé des variations des

états d'humeur négative, avec en particulier des augmentations des scores de repos de colère-

hostilité, anxiété-tension et fatigue-inertie lors de deux périodes ponctuelles de compétition en

judo. Ainsi, ils en ont déduit qu'une période compétitive combinée à la charge d'entraînement

classique provoquerait une augmentation de ces états d'humeur négative plus importante

qu’en période d’entraînement seule. Inversement, l'humeur des sportifs deviendrait plus

positive lorsque la charge d'entraînement diminue (Morgan et al., 1987, Tobar, 2012).

D'autres marqueurs du POMS semblent également varier au cours du suivi de l'entraînement.

En effet, l'accumulation de l'intensité et du volume d'entraînement serait une des causes

principales de la diminution de la vigueur au bout 8 mois (Filaire et al., 2004) ou 9 mois

(Filaire et al., 2001a; Lovell et al., 2010). Conformément à ce qui a été rapporté dans la

littérature (Berglund & Safstrom,1994; Filaire et al., 2001a; Filaire et al., 2004; Lovell et al.

2010; Miranda et al., 2013; Morgan et al., 1987), la vigueur diminuerait plutôt en fin de

période d'entraînement ou en fin de saison, plutôt qu'en cours de saison même si l'intensité de

travail est plus importante.

La charge d'entraînement aurait donc des effets négatifs sur les états d'humeur négative et

positive lorsque la répétitivité des entraînements devient importante dans le temps.

En plus de la charge d'entraînement, plusieurs auteurs se sont intéressés à l'impact de deux

types de performance sur les états d'humeur de repos. D'une part, Filaire et al. (2001a) ont

38

montré une relation positive entre la performance de l'équipe (pourcentage de victoires) et un

profil d'humeur de type iceberg, correspondant à un score élevé en vigueur et des scores

faibles sur les autres affects négatifs. A l’inverse, d’autres études (e.g., Raglin et al., 1990)

ont montré que des scores élevés des variables colère-hostilité et anxiété-tension étaient

associés à une faible performance. D'autre part, Miranda et al. (2013) ont montré que les

performances physiques mesurées au repos (ex : sprints, tests techniques) ne seraient pas

altérées, mais auraient plutôt augmenté malgré une augmentation des états d’humeur négatifs.

Ces évolutions ont été décrites comme normales après un entraînement plus intense chez des

jeunes joueurs. Par conséquent la performance physique ne serait pas affectée, dans ce cas

précis, malgré une augmentation du score total d’humeur. Cependant, il serait intéressant

d’étudier si ces relations entre les performances physiques et les états d'humeur négative sont

semblables après une période de plusieurs mois d'entraînement.

De plus, Silva et al. (2008) ont montré qu’une diminution significative de la vigueur était

associée à un faible niveau de performance (33% de victoires) après 12 semaines

d'entraînement. Filaire et al. (2001a) montrent même une diminution de la vigueur pour des

équipes présentant des pourcentages de victoire supérieurs mais en baisse (<50%). Enfin,

comme dans le cas des états d'humeur négative décrits plus tôt, Miranda et al. (2013) ont

rapporté des améliorations de performances physiques (ex : sprints, tests techniques) malgré

une baisse de la vigueur.

Finalement, nous constatons que la charge d'entraînement sur le long terme et le pourcentage

de victoires seraient deux facteurs principaux qui affecteraient autant les variations d'état

d'humeur négative, que les variations d'état d'humeur positive au cours de l'entraînement.

39

2. Perception de l’état de surentraînement, de la fatigue et de l’effort

2.1 Perception de l'état de surentraînement

a) Mesure de la perception de l’état de surentraînement

Le syndrome de surentraînement est un désordre neuroendocrinien, résultant d’une surcharge

de travail à l’entraînement et en compétition (cf partie I.1). Il se caractérise par une fatigue

persistante accompagnée d’une altération durable de la performance souvent associée à des

infections, des troubles de l’humeur et du sommeil, ainsi que des symptômes caractéristiques

d’un syndrome dépressif (MacKinnon, 2000). L'ensemble des facteurs stressants

(physiologique et psychologique) que peuvent rencontrer les sportifs de haut-niveau, serait à

l'origine de cette pathologie.

Le groupe de consensus de la Société Française de Médecine du Sport (SFMS) a élaboré un

questionnaire afin de détecter à un stade précoce un état de surentraînement (Maso, Lac &

Brun, 2005). Ce questionnaire est constitué de 54 items auxquels les sujets répondent par «

oui » ou par « non ». Un score est alors établi en réalisant la somme des « oui ». Compte tenu

de la formulation des questions, ce score sera d’autant plus élevé que la charge d’entraînement

est importante (Maso et al., 2004).

Cette analyse par item rend possible l’évolution du questionnaire, en sélectionnant des

groupes d’items qui permettent de donner une orientation sur le type de fatigue. Les items

proposés renseignent aussi bien sur les problèmes d'ordre psychologique que physiologique.

Un score supérieur ou égal à 20 est considéré comme le seuil d’un état de surentraînement. La

part psychologique du questionnaire concerne les troubles de l'humeur, avec en premier plan

les symptômes dépressifs. L’étude clinique de Favre-Juvin et al. (2003) a analysé de manière

40

rétrospective les relations entre les scores du questionnaire de la SFMS et divers indicateurs

«objectifs» (biométrie, adaptation métaboliques à l’effort, bilan cardiovasculaire et

respiratoire) recueillis dans le cadre du suivi longitudinal des athlètes chez des athlètes

diagnostiqués en état de surentraînement. L’étude confirme l’association entre les scores de

surentraînement perçus et des modifications des indicateurs physiologiques relevés.

b) Evaluation de la perception de l’état de surentraînement et entraînement

Maso et al. (2004) ont montré un score légèrement supérieure (9,5) à la moyenne (8,9) lors

d'un programme d'entraînement intensif chez des rugbymen, signifiant un léger état de fatigue

sans pour autant être dans la zone de surentraînement (score > 20). Elloumi et al. (2008)

rapporte des résultats comparables au cours d'une saison de rugby où se sont ajoutées des

compétitions internationales, avec des scores de surentraînement en moyenne inférieurs à 20

(15.7), montrant que les joueurs internationaux n'étaient pas en état de surentraînement.

Alaphilippe et al. (2012) ont même rapporté des scores encore plus faibles (en moyenne

inférieur à 5) chez des jeunes joueurs de rugby. Ils ont indiqué une diminution significative

continue pendant les sept mois d'évaluation. Ces études laissent entendre que sur le point de

vue mental, l'entraînement respecte une certaine cohérence chez des joueurs de rugby de haut

niveau et que les scores les plus élevés sont apparus chez des joueurs internationaux qui ont

une charge de travail beaucoup plus élevée. Par contre, on observe des résultats différents lors

d'un entraînement en sport individuel de type aérobie. En effet, Brun et al. (2009) ont montré

des scores beaucoup plus importants (30) après 12 mois d'entraînement, symbolisant un état

d'overreaching. Cet état se caractérise par une fatigue chronique élevée et une altération des

performances, chez des athlètes principalement spécialistes de course d'endurance. Dans cette

41

étude, on s'aperçoit que le score le plus important correspond à celui qui réalise la plus

importante charge d'entraînement par semaine (25 heures et score de 37).

2.2. Perception de l'effort et de la fatigue

a) Mesure de la perception de l’effort et de la fatigue

Afin de quantifier de manière subjective l’effort ressenti par le sujet (Rate of Perceived

Exertion ou RPE), l'échelle de Borg, a été développée (Coutts et al., 2007; Foster et al., 1998;

Moreira et al., 2013; Perandini et al., 2012). Certains auteurs (Setruk et al., 1995) considèrent

également que cette échelle de perception de l’effort peut également traduire l’état de fatigue

musculaire ressenti par le sujet. Par conséquent la perception de l'effort intègre à la fois les

perceptions liées à l’intensité de l’exercice et à l’état physique du sujet. Sa pertinence au point

de vue physiologique réside dans le fait qu’elle évolue de la même façon que la fréquence

cardiaque en fonction des contraintes physiologiques (Setruk et al., 1995). Cette échelle offre

donc à l’utilisateur, en dehors de toute instrumentation technique, la possibilité de contrôler

non seulement l’intensité de son activité physique mais également son état de fatigue

musculaire.

Le Recovery-Stress Questionniare ou RESTQ (Kellmann & Kallus, 2001) est un outil utilisé

pour essayer de déceler la fréquence d'une éventuelle fatigue au cours de l'entraînement

intensif (e.g., Filaire et al., 2013) et dont le but final est de prévenir le surentraînement. Le

RESTQ-Sport se compose de sept échelles de stress général (stress global, stress émotionnel,

stress social, conflits/pression, fatigue, manque d'énergie, plaintes physiques), de cinq

échelles de récupération générale (succès, récupération au niveau social, la récupération

physique, bien-être général, la qualité du sommeil), de trois échelles négatives de récupération

42

spécifiques au sport (récupération perturbée, épuisement émotionnel, blessure), et de quatre

échelles positives de récupération spécifiques au sport (état de forme, accomplissement

personnel, autonomie et efficacité d'autorégulation). (Kellmann, 2010).

b) Evaluation de la perception de l'effort, de la fatigue et entraînement

Perandini et al. (2012) ont rapporté des corrélations significatives entre le RPE et les

paramètres physiologiques (fréquence cardiaque, lactatémie) après une séance en taekwondo,

démontrant un important intérêt de cette mesure subjective de l'effort pour diagnostiquer la

charge d'entraînement des athlètes de haut-niveau. Par contre, Impellizzeri et al. (2004) ont

rapporté une plus faible corrélation entre le RPE et la fréquence cardiaque chez des

footballeurs. En effet, les caractéristiques intermittentes de l'activité entraînent la sollicitation

d'une part importante de la filière anaérobie comme substrat énergétique. Ainsi la

consommation d'énergie serait supérieure à celle d'une épreuve aérobie et augmenterait la

perception d'effort de l'athlète, qui elle-même ne serait pas en adéquation avec la fréquence

cardiaque moyenne mesurée (intermittente).

D'après Impellizzeri et al. (2004), les résultats de la méthode RPE sont aussi en accord avec

les différentes charges d'entraînement mises en place par l'entraîneur (intensités de travail

correspondantes aux différents seuils de difficulté du RPE). Par exemple, quand l'entraîneur

admet avoir mis une séance difficile, les réponses de ses joueurs au questionnaire

correspondent à l'objectif de difficulté de la séance. Ainsi, nous pouvons en déduire la bonne

fiabilité du test RPE.

De plus, Row et al. (2012) ont voulu montrer que le RPE pouvait s'adapter aux entraînements

en musculation et pouvait par conséquent servir de référence en terme d'intensité sur une

séance de musculation. L'objectif à long terme était d'éviter de faire passer un test d'1 RM à

43

des personnes âgées, si la relation entre les scores RPE et les intensités de la charge était

fiable. Ils ont rapporté qu'un score RPE égal à 17 (effort difficile sur échelle de mesure de

Borg) correspondrait vraisemblablement à 90 % d'1 RM. Ce résultat semblait en accord avec

l'étude de Lagally et al. (2002) chez des jeunes (score=17.3). Par contre pour des

entraînements de musculation, cette évaluation du RPE ne serait reproductible que pour

certaines intensités de travail. En effet, d'autres études (e.g., Gearhart et al., 2001; Lagally et

al., 2002) semblent en désaccord concernant des intensités plus faibles (30% d'1RM). En

résumé, l'utilisation du RPE semblerait être un bon indicateur de l'effort fourni lors

d'entraînements en course ou en musculation. Cependant, il existerait certaines limites pour

les activités de type intermittent.

Le RESTQ a souvent été utilisé notamment pendant les préparations olympiques de

différentes disciplines (e.g., Bouget et al., 2006; Coutts et al., 2007). Kellmann (2010) a

rapporté une corrélation positive entre les changements de volume de travail et les scores du

RESTQ. Plus spécifiquement en aviron, on retrouve une augmentation du score de stress

général et une diminution des scores de récupération lors de l'augmentation du volume

d'entraînement. Dans d'autres sports comme le tennis, Filaire et al. (2013) ont rapporté

également une relation positive entre la charge de travail et le score de stress général mais

aussi une relation négative entre la charge de travail et les scores de récupération après 16

semaines de travail.

Par ailleurs, d'autres variables révèlent des variations au cours de l'entraînement. En effet,

Filaire et al. (2013) et Kellmann (2010) ont montré une augmentation significative des scores

de fatigue, de manque d'énergie accompagnés par des diminutions des scores de récupération

physique et d'état de forme. Ces variations reflèteraient un déséquilibre entre la phase de

récupération et le niveau de stress général lors d'une augmentation de la charge d'entraînement

44

ou d'intensité de travail. De plus, les auteurs ont indiqué que des augmentations des scores de

stress général, de conflits/pression combinés à des diminutions des scores de bien-être général

ne sont pas uniquement dues aux modifications du programme d'entraînement mais que

d'autres paramètres psychologiques comme les relations avec le coach, auraient un effet sur

ces scores du RESTQ (Filaire et al., 2013; Kellmann, 2010). Cependant, d'autres facteurs sont

à prendre en considération pour diagnostiquer l'état de surentraînement (évolution négative de

la performance quand la récupération est trop courte, diminution de l'estime de soi, manque de

sommeil, irritabilité ainsi que l'augmentation de marqueurs physiologiques comme le rythme

cardiaque et les changements hormonaux). C'est pourquoi d'autres auteurs ont utilisé

simultanément le RESTQ et le POMS afin d'établir de nouvelles relations psychologiques

pour mieux diagnostiquer le surentraînement. Par exemple, Grobbelarr et al. (2010) ont étudié

les relations entre le RESTQ et l'humeur et des caractéristiques spécifiques de joueurs de

rugby (expérience, poste et statut dans l'équipe) au cours d'une saison. Ils ont rapporté que ce

sont vraisemblablement les joueurs remplaçants et avec le moins d'expérience qui

ressentiraient le moins de stress et de fatigue (donc une meilleure récupération) et également

des scores d'humeur négative plus faibles comparés à des joueurs titulaires dotés d'une plus

grande expérience. De plus, le poste du joueur influencerait également ces résultats, en effet

ce sont les avants qui présenteraient de meilleurs profils correspondant au bien-être de

l'athlète.

L'utilisation du RESTQ avec d'autres outils psychologiques et/ou physiologiques serait donc

pertinente dans le suivi de l'entraînement.

45

3. Anxiété

a) Définition et mesure de l'anxiété

L'anxiété est considérée comme un état émotionnel négatif (Jones & Hanton, 2001) et l'une

des potentielles réponses affectives face à un facteur de stress. On différencie

traditionnellement l’état et le trait d’anxiété. Spielberger (1966) définit l'état d'anxiété comme

des “sensations subjectives d'appréhension et de tension, accompagnées ou associées à une

activation ou une excitation du système nerveux autonome” (Spielberger, 1966, p. 17). Il

définit le trait d’anxiété comme “une tendance ou une disposition comportementale acquise

qui prédispose un individu à percevoir un ensemble de circonstances objectivement non

dangereuses comme étant menaçantes, et à répondre à celles-ci par des réactions d'état

d'anxiété disproportionnées par rapport au niveau effectif de la menace” (Spielberger, 1966, p.

17).

Le trait d'anxiété et l'état d'anxiété sont évalués chez les sportifs à l'aide de questionnaires

spécifiques. Le STAI-Y est la version française (State Trait Anxiety Inventory de Spielberger,

1983) qui mesure à la fois l'état et le trait d'anxiété sous forme de 20 questions pour chacune

des deux variables.

b) Evaluation de l'Anxiété et entraînement

Très peu d'études ont évalué le score de trait d'anxiété au cours de l'entraînement. Par contre,

les scores d'état d'anxiété sont très utilisés au cours des périodes de compétition (Carré et al.,

2006; Filaire et al., 2009). La littérature relative à l’état d’anxiété sera développée dans la

partie relative à la compétition.

46

Cependant, il a été rapporté que l'entraînement physique, plus particulièrement lors de

l'entraînement du métabolisme aérobie est corrélé négativement avec les variables "trait"

d'anxiété et dépression (Fox, 2000). Ces résultats ont été confirmés chez des femmes ayant

subies un programme d'entraînement, composé à la fois de course et d'activités de type fitness

pendant 10 semaines (Hülya Asçi, 2003). De plus, il a été rapporté que des personnes avec de

forts traits d'anxiété étaient davantage sensibles au stress généré par l'activité physique

(O'Connor et al., 1996). Par conséquent, d'autres auteurs (e.g., Kenttä & Hassmén, 1998) ont

émis l'hypothèse que le trait d'anxiété pouvait avoir aussi un effet sur la vulnérabilité d'une

personne en état de surentraînement, de la même manière que lors d'un exercice physique

ponctuel. Plus précisément, il existerait une relation positive entre le trait d'anxiété et

l'humeur. En effet, Tobar (2012) a étudié les effets du surentraînement sur les relations entre

le trait d'anxiété et l'humeur, chez deux groupes de nageurs présentant un fort trait et un faible

trait d'anxiété. Il a rapporté que les personnes présentant un faible trait d'anxiété avaient une

plus grande augmentation des états d'humeur négative (anxiété-tension, dépression-

découragement, colère-hostilité) comparées à des nageurs très anxieux. Ces résultats

pourraient se traduire par le fait que ces scores d'états d'humeur sont plus élevés chez les

nageurs très anxieux au repos, ce qui expliquerait une plus faible variation chez ces athlètes

lors de la période de surentraînement par rapport aux moins anxieux. Cependant, Tobar

(2012) a simplement mentionné que les nageurs moins anxieux manquaient de fraicheur lors

cette période précise.

Malgré tout, la littérature autour du score des traits d'anxiété s'est davantage intéressée aux cas

de patients atteints de maladie chronique plutôt qu'à des sportifs de haut niveau.

Par exemple, Herring et al. (2010) ont rapporté les biens-faits de l'activité physique sur les

niveaux d'anxiété des patients. Des exercices supérieurs à 30 minutes ont eu des effets

significatifs sur la santé mentale de patients âgées comparés à des exercices de durée

47

inférieure (10 à 30 minutes). L'entraînement physique a ainsi réduit les niveaux d'anxiété de

patients atteints de panique ou de désordres dépressifs (Blumenthal et al., 1999; Broocks et

al., 1998), mais également de personnes atteintes de cancer, de problèmes cardiovasculaires

ou de fibromyalgie (Herring et al., 2010). Des programmes d'exercices physiques combinés à

des exercices de relaxation, de thérapies comportementales et cognitives sur plusieurs mois

sont tout de même nécessaires pour garantir des diminutions des scores de trait d'anxiété des

patients (Jorm, 1989; Moyer et al., 2004). Plus récemment, Carraro et Gobbi (2012) ont

confirmé une diminution des traits d'anxiété après un programme d'entraînement de 12

semaines chez des patients atteints d'un handicap intellectuel alors que Khan et al. (2008)

n'ont montré aucune différence de trait d'anxiété chez des personnes en bonne santé après un

programme de bodybalance (agilité, relaxation) de 12 semaines.

D'une manière générale, l'entraînement physique permettrait de diminuer le score de trait

d'anxiété aussi bien chez des sportifs que chez des patients âgés atteints de maladies

chroniques et ainsi améliorer l'état de santé mentale des personnes.

Nous allons présenter la troisième partie du suivi de l'entraînement qui correspond aux

relations biopsychologiques.

48

III. PARTIE BIOPSYCHOLOGIQUE A L'ENTRAINEMENT

Dans le contexte du sport professionnel, plusieurs facteurs tels que la lassitude causée par la

répétitivité des entraînements, le statut du joueur dans son équipe, les relations avec

l'entraîneur, influent au quotidien sur la motivation et le niveau d'anxiété des athlètes et donc

sur le bien être psychologique général de l'athlète (Bardel et al., 2010). De plus, l'évaluation et

la pression sociale rencontrées tous les jours entre les dirigeants, entraineurs et joueurs (Bois

et al., 2009) influent sur l'augmentation du niveau cortisol des athlètes (Wirth et al., 2006).

Ces résultats montrent les liens directs existant entre les marqueurs biologiques et

psychologiques

L’objectif de cette partie est de passer en revue les études qui ont abordé conjointement les

indicateurs biologiques et psychologiques présentés précédemment de manière séparée. Ainsi

seront abordées dans une première partie les études associant indicateurs biologiques

(cortisol, testostérone) et états d’humeur, puis les études combinant indicateurs biologiques

(cortisol, testostérone et ratio T/C) et perception de l’état de surentraînement. Les études

associant variables biologiques (cortisol et cortisol/DHEA) et perceptions de la fatigue et de

l’effort seront ensuite développées avant de conclure avec les travaux centrés sur l’utilisation

d’indicateurs biologiques et la mesure de l’anxiété.

4. Marqueurs biologiques et humeur

Nous allons présenter séparément les relations entre les différents marqueurs biologiques

(cortisol, testostérone et T/C) et les états d'humeur sachant que le cortisol est le principal

marqueur rapporté dans la littérature. Le cortisol est donc considéré comme un marqueur de

49

stress psychologique (Hellhammer, 2009). Les augmentations du cortisol permettent à

l'individu d'élever par anticipation son niveau de vigilance, d'attention (Erickson et al., 2003).

Le cortisol joue également un rôle de médiateur de l'humeur et du comportement de l'athlète

(Salvador, 2005). C'est pourquoi de nombreux auteurs se sont intéressés aux relations entre

les composantes de l'humeur et les concentrations de cortisol dans le contexte sportif

(Salvador et al., 2003; Suay et al., 1999).

a) Cortisol et états d'humeur

Les facteurs psychologiques jouent aussi un rôle prépondérant dans l'augmentation du cortisol

pendant l'entraînement (Barron et al., 1985). Lors d'entrainements militaires très intenses Li et

al. (2014) ont rapporté des augmentations des états d'humeur tension-anxiété et dépression-

découragement. Ces perturbations d'états d'humeur reconnues dans ce contexte militaire ont

des incidences sur le niveau de réponse du cortisol. En effet, Morgan et al. (2000) ont

rapporté des augmentations marquées lors des phases de repos. Dans un autre registre,

Yoshihara et al. (2014) ont rapporté qu’un programme d’entraînement de 12 semaines de

yoga entraînait une diminution significative des états d'humeur négative et une stabilisation

des taux de cortisol. Ces résultats biopsychologiques symbolisent un état de bien-être.

Cependant, ils n'ont pas mis en évidence une quelconque corrélation significative entre ces

deux marqueurs physiologique et psychologique.

Après avoir fait le point sur les relations du cortisol et des états d'humeur lors d'entraînements

de type militaire ou plus spécifique au yoga, nous allons maintenant aborder des études

relatives au contexte sportif.

50

Tout d'abord, nous verrons les relations potentielles lors d'entraînements programmés sur une

période relativement longue puis sur des périodes plus courtes. Enfin, nous aborderons un cas

particulier de surentraînement.

Plusieurs auteurs ont rapporté des résultats contradictoires concernant la relation entre la

concentration de cortisol au repos et les états d'humeur après plusieurs semaines ou plusieurs

mois d'entraînement chez des sportifs (e.g., Filaire et al., 2001, Krokosz et al., 2014;

Santhiago et al., 2011; Schelling et al., 2013; Urhausen et al., 1998). En effet, plusieurs effets

sont rapportés : une stabilité du cortisol avec des augmentations des états d'humeurs négatives

(Filaire et al., 2001) ou sans variation des états d'humeur négative (Krokosz et al., 2014;

Santhiago et al., 2011; Schelling et al., 2013) alors que d'autres ont constaté une diminution

de la vigueur avec une stabilisation du cortisol en fin de période d'entraînement (Filaire et al.,

2001; Santhiago et al., 2011). En général, ces résultats démontrent une stabilité

biopsychologique en réponse à une intensité et un volume d'entraînement normal. Ces

résultats font référence à des programmations d'entraînement adaptées sur une saison

complète, comme on en retrouve dans le monde professionnel.

Sur des périodes courtes avec une charge de travail plus importante, parfois accentuée par une

compétition ponctuelle, Filaire et al. (2001a) et Krokosz et al., (2014) n'ont pas non plus

montré de corrélation entre ces mêmes indicateurs alors que Santhiago et al. (2011) ont

rapporté une corrélation positive entre le cortisol et les scores de dépression-découragement et

de colère-hostilité. Filaire et al. (2001a) et Santhiago et al. (2011) ont rapporté une

augmentation du cortisol au repos, tandis qu'en accord avec Martin et al. (2000), les états

d'humeur négative sont généralement restés stables pendant la période intensive, ou ont même

diminué pour l'humeur anxiété-tension (Krokosz et al., 2014).

51

Nous pouvons conclure que très peu de relations entre les états d'humeur négative et le

cortisol ont été rapportées au cours d'un entraînement de courte durée. L'entraînement intensif

ne semble pas avoir d'effet significatif sur les états d'humeur négative.

Concernant l'état d'humeur positive, Santhiago et al.(2011) et Slivka et al. (2010) ont rapporté

une diminution de l'humeur de vigueur après une période d’entraînement centrée sur la

puissance. En effet, Santhiago et al. (2011) ont montré qu'un entraînement en puissance

diminuerait le score de la vigueur alors qu'un entraînement centré plutôt sur le volume aurait

un effet inverse.

En résumé général, les différents travaux ont rapporté soit très peu de relations entre les états

d'humeur et le cortisol, ou des résultats contrastés, que ce soit pour un entraînement

relativement long ou même sur des entraînements de courte durée.

De plus, nous pouvons ajouter que les marqueurs d'humeurs négatives sont relativement

stables lors d'une période de travail intensif alors que ce n'est pas forcément le cas concernant

le marqueur d'humeur positive et les valeurs de cortisol de repos.

Cependant, lorsque les athlètes sont proches du surentraînement les valeurs de repos du

cortisol deviennent très importantes et restent hautes pendant plusieurs semaines voire

plusieurs mois malgré une récupération importante ou un arrêt complet de l'entraînement

(Morgan et al., 1987). En plus de l'augmentation du cortisol, O'Connor et al. (1989) ont

rapporté chez des nageurs surentraînés des augmentations du score total d'états d'humeur.

Plusieurs corrélations positives ont été rapporté entre le cortisol et les états d'humeur négative

pour des athlètes en «overeaching» ou «overtraining»: états d'anxiété-tension et de

dépression-découragement (O'Connor et al., 1989). En effet, lorsque l’individu est soumis à

un stress à long terme, il pourrait se créer des dysfonctionnements au niveau de l'amygdale,

52

région du cerveau considérée comme le système d'alerte aux différents stimuli émotionnels

(Erickson et al., 2003). Ces situations de stress intense et prolongé peuvent entraîner des

troubles de la concentration, des états de fatigue importants voire même des dépressions

(Schmidt et al., 1999). Schmidt et al. (1999) ont rapporté que dans le cas de patients atteints

de problème de dépression chronique, le désordre psychologique est alors associé à

l'altération de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien en réponse au stress. Plus

récemment, des auteurs ont montré que 520 jours d'isolement provoqueraient des états de

stress marqués par des corrélations positives entre les scores d'humeur négative et les taux de

cortisol (Wang et al., 2014). Ces altérations des états d'humeur sont retrouvées chez des

sportifs trop entraînés et fatigués mentalement, pouvant même créer des désordres

psychiatriques chez le sportif (Bär et al., 2013).

Malgré peu de corrélations biopsychologiques au cours d'un entraînement ou de périodes

ponctuelles, nous avons constaté que les états d'humeur pouvaient être perturbés au cours du

surentraînement.

C'est pourquoi, il est fondamental de mesurer conjointement les associations entre le cortisol

et les états d'humeur afin de prévenir le surentraînement.

b) Testostérone et états d'humeur

La testostérone est également utilisée dans le suivi biopsychologique de l'entraînement.

Certains auteurs (e.g., Filaire et al., 2001a) ont montré une diminution significative du taux de

testostérone aussi bien après une période d'entraînement d'une saison complète que lors d'une

période très intensive (Santhiago et al., 2011) alors que Kroskos et al. (2014), Santhiago et al.

(2011), Schelling et al. (2013) et Slivka et al. (2010) n'ont montré aucune diminution après un

programme d'entraînement comparable. Comme pour le cortisol et le rapport T/C, toutes ces

53

études n'ont mentionné aucun lien entre la testostérone et les états d'humeur pendant

l'entraînement. Très peu d'études se sont intéressées aux effets des conditions d'entraînement

extrêmes sur des associations entre la testostérone et les états d'humeur. Ces relations sont

plutôt étudiées en période de compétition.

En conclusion, les résultats montrent que les joueurs présentent des états d’humeurs

relativement stables au cours des entraînements intenses en début de saison (Filaire et al.,

2001a; Schelling et al., 2013) malgré des variations des marqueurs biologiques. Néanmoins,

les états d'humeur positive et négative peuvent varier après des mois d'entraînement, en fin de

saison (Filaire et al., 2001a). La baisse des performances (pourcentage de victoires) en fin de

saison aurait aussi un effet psychologique négatif sur les états d'humeur (voir partie 1.2.).

Enfin, la stabilité des différents marqueurs hormonaux en fin de saison montrent toutefois que

les conditions d'entraînement respectent en général un équilibre entre la charge de travail et la

récupération afin d'éviter l'état de surentraînement.

5. Marqueurs biologiques et perception de l'état de surentraînement

Dans un second temps, nous allons aborder les cas d'études qui se sont consacrées aux

relations entre les marqueurs biologiques (cortisol, ratio T/C et crétine kinase) et la perception

de l'état de surentraînement.

Maso et al. (2004) ont rapporté des corrélations négatives entre le score du questionnaire de

d'état de surentraînement (SFMS) et la testostérone (r = -0.6) et entre le score du SFMS et le

rapport T/C (r = -0.43), démontrant une baisse significative de la concentration en

testostérone associée à une augmentation de la perception de l’état de surentraînement chez

des rugbymen lors d'une période intensive de la saison. Habituellement, c'est plutôt l'altération

54

des taux de cortisol qui témoigne de l'augmentation importante de la charge d'entraînement.

En effet, Elloumi et al. (2008) ont rapporté une corrélation positive (r = 0.66) entre la

concentration de cortisol de repos et le score du SFMS. Malgré des taux de cortisol plutôt

stables, les auteurs ont démontré que plus le score du questionnaire de la SFMS était élevé,

plus le taux de cortisol était important. Ils ont aussi montré une corrélation négative ( r = -

0.61) entre le rapport T/C et le score du SFMS. La diminution du rapport T/C de repos (-14

%) était donc liée à l'augmentation du score du SFMS après des périodes compétitives

importantes. Ces résultats sont en accord avec Coutts et al. (2007), qui ont associé la baisse du

ratio T/C et l'augmentation du score du SFMS à une baisse des performances. Cependant, les

scores moyens du SFMS relevés par Elloumi et al. (2008) étaient inférieurs à 20 (15.7) et ne

permettent donc pas d'affirmer que les joueurs étaient en état de surentraînement (Score

supérieur à 20).

Alaphilippe et al. (2012) ont également rapporté des corrélations positives entre le score de

surentraînement et d'autres marqueurs physiologiques tels que la créatine kinase (CK) (r =

0.29) (témoin de la dégradation ou de la fatigue musculaire) au cours du suivi de

l'entraînement chez de jeunes rugbymen. Les résultats semblent montrer une adaptation

musculaire à la répétition de contacts et traumatismes occasionnés par la discipline. En effet,

au cours de l'entraînement Alaphilippe et al. (2012) ont rapporté une augmentation de la CK

durant les 3 premières semaines, puis une stabilisation combinée de sa concentration et du

score du SFMS (en moyenne inférieur à 5). Ces variations biopsychologiques sont synonymes

d'un bon état de forme chez ces jeunes.

L'évaluation conjointe du SFMS avec plusieurs marqueurs biologiques semble être

représentative de l'évolution de la perception de l'état de surentraînement des sportifs au cours

d'une saison.

55

6. Marqueurs biologiques et évaluation de la perception de la fatigue

Plusieurs auteurs ont rapporté l'existence des relations entre les marqueurs biologiques

(cortisol et le ratio DHEA/cortisol) et les marqueurs de la perception de la fatigue.

a) cortisol et perception de la fatigue

Filaire et al. (2013) ont rapporté une diminution de la concentration en cortisol pour chaque

prélèvement réalisé dans la journée après 16 semaines d'entraînement intense, témoignant d'un

dérèglement de l'adaptation à l'entraînement. Les valeurs de repos du cortisol, après avoir

augmenté de façon normale lors d'une situation stressante, retrouveraient des valeurs plus

basses dans des situations de stress chronique où l'organisme ne réussit plus à se réguler. De

plus, ces auteurs ont rapporté que ces réponses du cortisol seraient liées négativement à

l'augmentation générale du stress mesuré par le RESTQ (r = - 0.52). Comme l'ont rapporté

plus tôt Bois et al. (2009), plusieurs facteurs psychologiques tels que l'importance de la

victoire, les attentes des entraîneurs et des parents, le statut social viennent altérer le bien être

des athlètes, notamment chez les jeunes. Bien que ces auteurs n'aient pas mesuré les

concentrations en cortisol, Rohleder et al. (2007) ont tout de même rapporté que des

conditions d'évaluation sociale pourraient avoir un rôle modérateur dans l'augmentation du

cortisol. Par contre, contrairement à Filaire et al. (2013), Bouget et al. (2006) ont montré une

hausse du cortisol en réponse à l'augmentation de la charge d'entraînement. De plus, ils ont

rapporté une corrélation positive entre les changements de cortisol de repos et ceux de la

variable plaintes physiques du RESTQ ( r =0.69).

Ces résultats contradictoires au niveau du cortisol pourraient s'expliquer par la durée de la

période d'entraînement, beaucoup plus importante dans les travaux de Filaire et al. (2013).

56

Cependant, nous retrouvons des corrélations entre le cortisol et les réponses du RESTQ quel

que soit la durée de la période d'entraînement.

b) Ratio cortisol/DHEA ou DHEA/cortisol et la perception de la fatigue

D'autres marqueurs biologiques ont été confrontés aux variables du RESTQ. Par exemple, le

ratio cortisol/DHEA, qui représente l'équilibre entre activités catabolique et anabolique. En

effet, un haut ratio cortisol/DHEA a été lié par exemple à un stress chronique (Jeckel et al.,

2010), mais aussi à la dépression (Young et al., 2002), et à des troubles cognitifs (Ferrari et

al., 2001). Un ratio élevé le matin serait, d'après van Niekerk et al (2001), associé à une

anxiété élevée. Young et al (2002) ont montré que la hausse de ce ratio représenterait un

marqueur d'état d'ordre psychiatrique lors d'un déséquilibre du système endocrinien,

caractérisé par un déficit de la mémoire et de l'apprentissage. De plus, Bouget et al. (2006) et

Fischer et al. (1992) ont montré qu'une importante diminution du ratio DHEA/Cortisol

semblait indiquer un état de fatigue et a été proposé comme un moyen d'évaluer l'effort

physique dans différents sports, notamment après un entraînement en force. Bouget al. (2006)

ont rapporté une corrélation négative entre le DHEA-S/Cortisol et les variations des

composantes somatiques du stress (fatigue, stress émotionnel, stress social), plus précisément

avec le manque d'énergie ( r=-0.65) et le stress social (r=-0;7).

Cette étude témoigne de l'existence d'une relation directe entre le DHEA/C au repos,

l'augmentation de la charge de l'entraînement et l'évaluation subjective du stress ainsi que la

récupération chez des femmes cyclistes.

En résumé, ces travaux indiquent que le DHEA/C ou le C/DHEA semble être un outil

intéressant dans le suivi de l'entraînement car il présente des liens directs avec des marqueurs

psychologiques du stress.

57

Pour conclure sur cette partie, nous avons rapporté que très peu d'études ont montré des

relations significatives entre les marqueurs biologiques et les états d'humeur, mais par contre

les relations entre les marqueurs biologiques et les indices de perception du surentraînement

seraient intéressantes lors du suivi longitudinal des indices de fatigue et d'état de forme des

joueurs. De plus, les marqueurs de perception de la fatigue et du stress mesurés par le RESTQ

sont aussi liés de façon significative avec les marqueurs physiologiques, c'est pourquoi cette

relation présente un grand intérêt dans le suivi biopsychologique des athlètes.

Après avoir présenté la littérature relative au suivi des marqueurs biopsychologiques au cours

de l'entraînement, nous allons maintenant présenter les principaux effets de la compétition sur

les marqueurs biopsychologiques.

58

59

CHAPITRE B : REVUE DE LITTERATURE:

LES MARQUEURS DU STRESS ET DE LA FATIGUE AU

COURS DE LA COMPETITION

60

Tout d'abord, afin de mieux appréhender le contexte compétitif où évoluent les athlètes, nous

allons rappeler quelques notions importantes. Biondi et Picardi (1999) ont rapporté que la

compétition sportive pouvait être assimilée aux conditions de stress telles que les examens ou

des sauts en parachute. Par conséquent, la compétition sportive est composée de plusieurs

processus stressants non présents à l'entraînement, qui sont en mesure de perturber le bien-être

du sportif. En plus de l'effort physique qu'occasionne l'activité en elle-même, un objectif de

résultats (Salvador et Costa, 2009), la pression du résultat avant, pendant et après le mach,

une pression relationnelle entre les joueurs (statut du joueur) et/ou les entraîneurs, parfois un

manque d'expérience, mais aussi dans certains cas l'attente d'une performance comme

récompense des sacrifices réalisés à l'entraînement, viennent s'ajouter le jour de la

compétition. Ainsi ces caractéristiques font partie des facteurs potentiellement perturbateurs

de l'équilibre émotionnel et physiologique du joueur. Même si les athlètes répondent

différemment au sentiment de stress provoqué par la compétition, certains peuvent voir leur

niveau de performance sensiblement diminuer. Ainsi de nombreuses études se sont intéressées

dans un premier temps aux réactions précompétitives (e.g., Carré et al., 2006; Filaire et al.,

2001b; Passelergue & Lac; 1999) puis à celles rencontrées après la compétition (e.g., Arruda

et al., 2014; Elloumi et al., 2008; Salvador, 2005). Cependant, le manque d'expérimentations

sur deux notions nous ont tout de même interrogés. D'une part, rares sont les études qui se

sont vraiment intéressées aux réactions au stress pendant la rencontre ou la compétition

(Aizawa et al., 2006; Passelergue & Lac; 1999), et d'autre part, il serait intéressant de

comprendre si un phénomène d'habituation pourrait s'installer chez des sportifs au cours de la

répétition des matchs ou de compétitions officielles.

61

Dans cette partie, nous présenterons tout d’abord la littérature relative aux principaux

marqueurs physiologiques utilisés pour le suivi des athlètes en compétition, puis de manière

similaire, les travaux basés sur les principaux indicateurs psychologiques. Enfin dans une

troisième partie, nous présenterons les études ayant associé ces deux familles d’indices pour

proposer un suivi biopsychologique de l’athlète lors de cette phase.

62

I. PARTIE PHYSIOLOGIQUE : LES INDICES DE SUIVI EN COMPETITION

1. Le stress précompétitif et ses marqueurs

a) le cortisol

De manière générale, les études qui ont abordé l'impact du stress en compétition ont rapporté

la présence d'un stress anticipatif chez les sportifs avant le début de l’épreuve qui serait à

l'origine de l'augmentation de la concentration du cortisol (Aubets & Segura, 1995; Filaire et

al., 2001b; Passelergue, Robert & Lac, 1995). En effet, ce stress anticipatif se produit bien

avant le début de la compétition. La plupart des travaux ont mesuré l’évolution du cortisol

entre 1 heure (Eubank et al., 1997; Robazza et al., 2012) et quelques minutes avant le début

de la compétition (Bateup et al., 2002; Filaire et al., 2001b; McLellan et al., 2011; Moreira et

al., 2012; Passerlergue & Lac, 1999; Salvador et al., 2003); mais d’autres auteurs, rapportent

des augmentations également plusieurs heures avant la compétition (Elloumi et al., 2008;

Filaire et al. 2007; Passelergue et al., 1995; Passerlergue & Lac, 1999), voire même un jour

avant (Bateup et al., 2002). Les valeurs de cortisol seraient d'autant plus importantes que la

compétition se rapproche (McLellan et al., 2011). Il a été aussi rapporté que le niveau de

pratique influait sur la réaction du cortisol avant la compétition: les sportifs de haut-niveau

auraient des valeurs de cortisol supérieures à celles d’athlètes de niveau inférieur (Filaire et

al., 2001b; Passelergue et al., 1995). Plusieurs auteurs émettent l’hypothèse que

l'augmentation de la capacité de performance serait associée à une augmentation des

concentrations de cortisol (Moreira et al., 2012; Passelergue et al., 1995) dans le but de

répondre aux besoins d'une mobilisation énergétique accrue (Alix-Sy et al., 2008; Passelergue

et al., 1997).

63

Deux autres éléments à prendre en considération sont le niveau d'importance de la

compétition et la nature du sport. Il a été rapporté que les concentrations de cortisol

précompétitives sont supérieures lors d'une compétition officielle par rapport à celles

mesurées lors de rencontres amicales (Moreira et al., 2013) ou lors de compétitions simulées

(Passelergue et al., 1995). De même les taux de cortisol sont proportionnels au niveau

d'importance de la compétition (Filaire et al., 2001b; Elloumi et al., 2008; Moreira et al.,

2012). Il a été aussi rapporté que les concentrations de cortisol en situation précompétitive

étaient supérieures chez des sportifs pratiquant des sports d'opposition (ex: handball, lutte)

(Filaire et al., 1996; Passelergue & Lac; 1999) comparativement à celles mesurées chez des

athlètes qui pratiquent des sports individuels sans opposition (ex: haltérophilie ou natation)

(Aubets & Segura, 1995; Passerlergue et al., 1995).

Paradoxalement, Gonzalez-Bono et al. (1999) n'ont trouvé aucune augmentation des valeurs

de cortisol avant la compétition. Dans leur étude, ils ont comparé les valeurs du cortisol au

repos avant un match officiel de basketball et avant des tests physiologiques et

psychologiques réalisés en laboratoire. Dans les deux situations, il est possible qu'il y ait eu

un stress anticipatif qui pourrait avoir masqué les réactions de cortisol lors de la compétition

officielle. Une autre explication envisageable serait, dans les sports où le nombre de matchs

est particulièrement important comme en sport collectif, un phénomène d'habituation aux

situations de compétition, qui pourrait générer moins de stress précompétitif. Cependant, cette

deuxième hypothèse n'a, à notre connaissance, jamais été confirmée. En effet, Alix-Sy et al.

(2008) et Rohleder et al. (2007) ont constaté des augmentations du cortisol avant le début de

la compétition en sport collectif et lors de plusieurs évaluations en danse. Il semblerait que,

64

d'après les auteurs, il n'y ait pas de phénomène d'habituation. Cependant, le faible nombre de

travaux dans ce domaine ne permet pas de conclure de manière formelle.

b) La testostérone

La testostérone varie dans des proportions beaucoup plus faibles que celle du cortisol lors de

la phase précompétitive. En effet, plusieurs auteurs ont rapporté aucune différence

significative entre les moyennes des concentrations de repos et celles d'avant match en sport

collectif ou individuel (Filaire et al.; 2001b; Gonzalez-Bono et al., 1999; Le Panse et al.,

2012; Oliveira et al.; 2009, Passelergue et al., 1995; Passelergue & Lac, 1999). Plus rarement,

quelques auteurs ont montré des diminutions (Kivligan et al., 2005). Plusieurs travaux

rapportent des augmentations des taux de testostérone avant le début de la compétition

(Bateup et al., 2002; Elloumi et al., 2008; Oliveira et al., 2009) qui pourraient être dues à la

présence d'un important facteur motivationnel et à une forme d'agressivité (Bateup et al.,

2002; Booth et al., 1989; Salvador et al., 2003). Cet effet anticipatif mettrait l'athlète dans des

bonnes dispositions physiques et mentales en vue d'une confrontation sportive (meilleure

coordination, amélioration de la fonction psychomotrice, prise de risque importante dans la

stratégie). D'après Salvador (2003), il existerait un lien significatif entre l'augmentation en

testostérone d'avant match et la performance qui va être réalisée. L'importance de la rencontre

ressentie par les sportifs semble être également déterminante dans les variations de

testostérone en sports collectifs (Archer et al., 2006). De plus, la sécrétion de la testostérone

serait influencée par le statut de l'équipe ou de l'athlète et/ou de son niveau d'implication avant

la rencontre (Salvador, 2005). Cela pourrait expliquer les disparités dans les variations de

testostérone avant la compétition (Elloumi et al., 2008; Oliveira et al., 2009).

65

En résumé, la testostérone varie peu lors de la phase précompétitive, il semble cependant que

les paramètres psychologiques pourraient influencer les faibles variations de testostérone

avant le début de la compétition.

c) Le ratio T/C

Très peu d'études se sont intéressées au ratio T/C lors de la phase précompétitive (Elloumi et

al., 2008; Passelergue & Lac., 1999; Gaviglio et al., 2014). Elloumi et al. (2008) et

Passelergue et Lac (1999) ont rapporté respectivement des diminutions de ce rapport lors de

deux rencontres internationales de rugby et lors de deux jours de compétition en lutte. En

effet, les augmentations de cortisol varient dans des proportions nettement supérieures à celles

de la testostérone lors de la phase précompétitive, donc le ratio T/C varie dans le sens inverse

des taux de cortisol, c'est sans doute la raison pour laquelle la plupart des auteurs ont choisi de

suivre séparément les évolutions de cortisol et de testostérone avant la compétition.

Cependant, Gaviglio et al. (2014) ont montré des ratios T/C précompétitifs supérieurs chez les

vainqueurs comparés aux perdants en rugby. Les auteurs émettent l'hypothèse que ce rapport

pourrait être un marqueur de récupération du match de la semaine précédente. L'équipe ayant

le ratio T/C le plus élevé serait celle qui a le mieux récupéré. Cela confirme l'intérêt du suivi

du ratio T/C en tant qu'indicateur de la récupération.

D'autres travaux sur l'évaluation du rapport T/C lors de la phase précompétitive sont

nécessaires pour mesurer l'intérêt de son utilisation.

66

d) DHEA/DHEA-S

Comme pour le ratio T/C, la DHEA et le DHEA-S ont été peu étudiés lors de la phase

précompétitive (Ebrahimpour et al., 2011; Le Panse et al., 2012; Wang et al., 2009).

Ebrahimpour et al. (2011) et Le Panse et al. (2012) n'ont rapporté aucune variation

significative entre ses valeurs de repos et celles mesurées avant la compétition, alors que

Wang et al. (2009) ont montré une diminution significative du DHEA-S uniquement chez des

golfeurs ayant été éliminés de la compétition. La phase précompétitive semble montrer très

peu d'effets significatifs sur la concentration en DHEA ou DHEA-S.

En conclusion, la phase précompétitive entraîne des réactions différentes au niveau des

marqueurs physiologiques. En effet, le cortisol semble être le marqueur qui varie en plus

grande proportion, entre le repos et la phase précompétitive. Généralement, le stress

anticipatif provoque une augmentation du cortisol tandis que la concentration de testostérone

ne varie qu'en très faible proportion.

2. Les marqueurs de la fatigue et du stress au cours de la compétition et lors de la

phase post-compétitive

a) le cortisol

Très peu de travaux ont étudié les variations des marqueurs physiologiques au cours d'une

compétition. Pour des raisons évidentes de faisabilité, la plupart des travaux ont mesuré le

cortisol 10 à 15 minutes après l'arrêt de la compétition (Filaire et al., 2009; Gonzalez-Bono et

al., 1999; Moreira et al., 2013; Passelergue & Lac, 1999). De même un certain nombre

d'auteurs ont choisi, pour des raisons de commodité, d'étudier des réactions des sportifs dans

des situations de simulation de compétition ou lors de rencontres amicales. Il ont mis en

67

évidence que les réponses de cortisol d'après match lors d'une compétition officielle sont

supérieures à celles de matchs non officiels (Moreira et al., 2012; Passelergue et al., 1995). En

effet, Passelergue et al. (1995) ont rapporté des moyennes de cortisol jusqu'à 3 fois

supérieures après la compétition comparées à celles obtenues lors de simulations. Ces

résultats confirment l'impact de la compétition sur le niveau de stress et de fatigue post-

compétitive des athlètes. Bien que plusieurs auteurs se soient intéressés à l'évolution de ce

marqueur entre la phase précompétitive et post-compétitive (Arruda et al., 2014; Bateup et al.,

2002), il semble plus pertinent de mesurer les différences entre les valeurs de cortisol de repos

et celles de fin d'épreuve. En effet, deux facteurs pourraient sous-estimer la réaction du

cortisol lors d'une compétition. Tout d'abord, lorsque la compétition est suffisamment longue,

le fait de faire des prélèvements pré et post compétitifs ne prend pas en compte la diminution

du cortisol due au rythme circadien (Thuma et al., 1995). Ensuite, il est vraisemblable que le

stress anticipatif augmente les taux de cortisol avant l'effort et donc atténue voire masque les

réactions du cortisol au cours et après la compétition (Elloumi et al., 2008; Passelergue &

Lac; 1999).

De manière générale, il ressort de fortes augmentations des taux de cortisol juste après une

course lors des épreuves de longue durée comme le marathon ou l'ultramarathon (Bachi et al.,

2014; Kupchak et al., 2014). La réaction du cortisol est proportionnelle à la demande

énergétique lors de ce type d'effort (Lac & Berthon, 2000). De même en sport collectif, les

valeurs de cortisol sont particulièrement importantes, sans doute en réaction à l'intensité et à

la durée de l'effort (Arruda et al., 2012; Gonzalez-Bono et al., 1999; Elloumi et al., 2008;

McLellan et al., 2011) mais également en fonction des chocs et traumatismes, comme en

rugby (McLellan et al., 2011; Elloumi et al., 2008). Dans les sports où le temps d'effort et la

68

contrainte énergétique sont nettement plus faibles, comme en lutte (Passselergue & Lac,

1999), en haltérophilie (Passelergue et al., 1995) ou en force athlétique (LePanse et al., 2012),

on enregistre également des augmentations importantes de cortisol (Filaire et al., 2001b; Le

Panse et al., 2012; Passselergue & Lac, 1999). Dans ces activités, le cortisol est

principalement représentatif d'un stress psychologique plutôt que d'une contrainte

métabolique.

Plusieurs chercheurs se sont intéressés à l'utilisation du cortisol pour mesurer la récupération

post-compétitive. La plupart des travaux rapportent des diminutions des taux de cortisol dans

les heures qui suivent la fin de l'épreuve (Filaire et al., 2009; Elloumi et al., 2003; Lac &

Berthon, 2000; McLellan et al., 2011; Passelergue & Lac, 1999). Ensuite, on constate que les

valeurs de cortisol chutent puis retournent progressivement à des valeurs de repos (Elloumi et

al., 2003; Lac & Berthon, 2000; McLellan et al., 2011; Passelergue & Lac, 1999). Les auteurs

s'accordent sur la nécessité de récupérer au moins 5 jours après un match de rugby (Elloumi et

al., 2003; Mc Lellan et al., 2011).

Cette diminution des taux de cortisol pourrait être représentative d'une phase anabolique

nécessaire à la récupération musculaire et métabolique (Mc lellan et al., 2011). Puis les taux

de cortisol ont tendance à remonter après 5 jours, parallèlement à un retour du niveau

d'intensité aux entraînements, pour préparer la prochaine rencontre (MCLellan et al., 2011).

Pour conclure, la compétition entraîne généralement de fortes augmentations des taux de

cortisol juste après la rencontre par rapport aux valeurs de repos. Cependant, l'effort physique

ne serait pas le seul facteur responsable de ces augmentations. Dans des sports de combats où

la durée d'effort est plus faible, d'autres facteurs tels que le stress psychologique influencerait

sur les valeurs de cortisol juste après la compétition. De plus, la compétition en lutte ou en

69

sport d'opposition, il ressort que 5 à 8 jours serait donc nécessaires pour récupérer

complètement.

b) La testostérone

Contrairement au cortisol, le contexte (simulation et compétition) n'aurait aucun effet

significatif sur les valeurs de testostérone à la fin d'une épreuve. Par exemple, Passelergue et

al. (1995) n'ont montré qu'une légère augmentation entre les valeurs de testostérone en

situation compétitive et lors de simulations.

Lors d'efforts de longue durée, les résultats sont contrastés. De manière générale, les taux de

testostérone diminuent significativement après un ultramarathon (Tauler et al., 2014) et un

marathon (Karkoulias et al., 2008). Des auteurs ont mis en avant le fait qu'une forte

augmentation de cortisol pouvait réduire la synthèse à l'origine de la concentration en

testostérone (Crewther et al., 2011; Cunniffe et al., 2010), notamment après des efforts

d'endurance (Daily et al., 2005). En effet, les efforts de très longue durée à dominante aérobie

stimulent la néoglucogénèse et favorisent donc la dégradation musculaire. Cependant, lors

d'efforts comme le rugby qui sollicitent plutôt des qualités de puissance et d'explosivité,

Elloumi et al. (2008) ont montré des diminutions puis des augmentations après deux matchs

internationaux de rugby. D'autres auteurs ont aussi rapporté des résultats contrastés. En effet,

en basket, Arruda et al. (2012) a montré des augmentations de testostérone entre le début et la

fin du match alors que Gonzalez-Bono et al. (1999) n'ont montré aucune différence

significative entre les valeurs recueillies juste après la compétition et celles de repos. Il

semblerait qu'il existe une forme de constance dans les variations de testostérone en réaction à

70

des efforts de course de longue durée comme le marathon. Par contre, les résultats sont

beaucoup moins unanimes en sport collectif. C'est pourquoi, nous pourrions en déduire que

les sports collectifs entraîneraient des réactions différentes par rapport à des sports

d'endurance. Dans les sports où le temps d'effort et la contrainte énergétique sont nettement

plus faibles, les réactions en testostérone sont unanimes. En effet, les auteurs ont rapporté

aucune variation des valeurs de testostérone après des combats en lutte (Passelergue & Lac,

1999) ou en judo (Filaire et al., 2001b) ou même en haltérophilie (Passelergue et al., 1995).

Cependant, il ressort que la performance aurait un impact sur les réactions de testostérone

juste après la compétition, chez des vainqueurs et des perdants (Wood et al., 2012). Nous

présenterons plus en détails ces résultats dans la partie 2.3.

Nous pouvons donc déduire que la plupart des travaux ont montré essentiellement des

diminutions de testostérone dans les sports de longue durée à forte dominante aérobie, telles

que les courses d'endurance.

D'autres travaux sur la testostérone ont été menés afin d'étudier ses variations au cours de la

phase de récupération. Les auteurs ont montré des valeurs de testostérone significativement

supérieures les jours qui ont suivi la compétition comparées à celles de repos, avant de

retrouver des valeurs normales au bout de 5 jours (Elloumi et al. 2003; Lac & Berthon, 2000;

Passelergue & Lac, 1999). Par contre après des courses d'endurance, les valeurs de

testostérone restent toujours inférieures aux valeurs de repos les jours suivants. En effet, du

fait que les taux de testostérone chutent énormément après une semi-marathon, certains

auteurs ont observé qu'un délais d'une semaine était nécessaire avant de retrouver des valeurs

équivalentes à celles de repos (Karkoulias et al., 2008). La durée de récupération est donc

sensiblement plus longue après des efforts de ce type.

71

Comme lors de la phase précompétitive, les concentrations en testostérone varient en très

faible proportion mais seraient tout de même diminuées après des efforts de très longue durée.

Toutefois, il semblerait que les concentrations en testostérone augmentent de manière

significative lors des jours de récupération. Pour conclure, les variations de testostérone

connaissent donc une trajectoire inverse à celles du cortisol, et témoignent ainsi d'une

tendance anabolique lors de la phase de récupération.

c) Le rapport T/C

Les auteurs ont très peu utilisé le marqueur T/C en phase compétitive, cependant la plupart

(e.g., Doan et al., 2007; Elloumi et al., 2008; Munoz et al., 2010 et Passelergue et Lac, 1999)

ont rapporté des diminutions significatives entre les valeurs de repos et les valeurs post-

compétitives. Elloumi et al. (2008) ont émis l'hypothèse que cette diminution serait non

seulement liée à l'effort de la rencontre qui vient de se terminer, mais serait aussi révélatrice

d'une forme d'engagement sur un adversaire de niveau égal. De plus, Munoz et al. (2010) ont

rapporté que les augmentations de cortisol post-compétitives refléteraient une stimulation de

l'axe Hypothalamo-hypophyso-surrénalien, qui serait due à la mobilisation accrue des

réserves énergétiques qui caractérise un match de tennis. Par conséquent, de très fortes

augmentations de cortisol combinées à de faibles variations de testostérone reflètent une

diminution du ratio T/C juste à l'issue de la rencontre. Ainsi les variations de T/C suivent une

direction inverse à celles du cortisol, et seraient dépendant de l'intensité du match ou de la

compétition. Cependant, l'utilisation du rapport T/C le jour de la compétition ne semble pas

très pertinente car il apporte peu de renseignements supplémentaires par rapport à ceux

rapportés par le cortisol. Par contre, il semble particulièrement opportun de suivre ce ratio les

72

jours qui suivent la compétition. Des auteurs ont étudié le rapport T/C dans le cadre du suivi

de la récupération (Elloumi et al., 2003, Lac et Berthon, 2000; Passelergue & Lac, 1999; West

et al., 2010). Ils ont rapporté une augmentation significative du rapport T/C 3 à 5 jours après

la compétition, qui pourrait être un indicateur d'un statut anabolique nécessaire à la

récupération post-compétitive. Ils en ont conclu que 5 jours de récupération seraient

nécessaires afin de retrouver les valeurs de repos. Ces conclusions semblent être en accord

avec des résultats plus récents. En effet, Montgomery et al.( 2008) ont montré que des joueurs

étaient encore fatigués 3 jours après la compétition et Johnston et al. (2013) ont rapporté la

nécessité de récupérer entre 5 et 10 jours après un exercice intense de type compétitif. Le

rapport T/C semblerait donc être un outil pertinent pour évaluer l'état de récupération des

sportifs.

Par contre, à notre connaissance, très peu de travaux se sont intéressés aux variations de la

DHEA ou du DHEA-S en phase post-compétitive. De plus, les résultats sont contrastés. En

effet, Munoz et al. (2010) et Wang et al. (2009) ont rapporté respectivement des diminutions

de DHEA juste après un match de tennis et de DHEA-S un jour après une performance

négative réalisée par des golfeurs, alors que Le Panse et al. (2012) ont montré des

augmentations significatives après une compétition de force athlétique.

Concernant la phase de récupération, Wang et al. (2009) ont montré que les taux de DHEA-S

restaient très bas et inférieurs aux valeurs de repos pendant les 5 jours qui ont suivi la

compétition.

En conclusion, le cortisol est le marqueur physiologique qui présente des taux de variations

les plus importants. En effet, lors de la phase précompétitive, ses valeurs sont généralement

supérieures à celles mesurées au repos. Les mêmes constats sont retrouvés juste après la fin de

73

la compétition. Contrairement au cortisol, les concentrations de testostérone ne varient qu'en

très faible proportion. En effet, très rarement, des auteurs ont rapporté des augmentations de

testostérone lors de la phase précompétitive. Par contre, les variations de testostérone sont

plus contrastées juste après la compétition. Il semblerait que les courses de longue durée

entraînent constamment une diminution significative des valeurs de testostérone alors qu'il

existerait en moyenne, très peu de variations dans les sports de combats individuels et les

sports collectifs..

Concernant le ratio T/C, les auteurs ont rapporté une variation inverse à celle du cortisol. En

effet, la compétition entraîne très souvent une diminution significative du ratio T/C alors que

le cortisol augmente. Cet indice est très utile dans la phase post-compétitive car il renseigne

sur l'état de fatigue des athlètes. Les auteurs ont ainsi rapporté une augmentation significative

du ratio T/C les jours qui ont suivi la compétition. Ces résultats ont donc montré une tendance

anabolique lors de la phase de récupération des athlètes.

Après avoir présenté le suivi des indices physiologiques, nous allons maintenant aborder les

indices psychologiques relatifs à la compétition.

74

II. PARTIE PSYCHOLOGIQUE: LES INDICES DE SUIVI EN COMPETITION

1. Le stress précompétitif et ses marqueurs psychologiques

a) l'humeur

Comme lors du suivi de l'entraînement, les états d'humeur sont très souvent évalués lors de la

phase précompétitive afin de mieux appréhender le niveau de stress psychologique des

athlètes (Booth et al., 1989; Diaz et al., 2013; Gonzalez-Bono et al., 1999; Hernandez et al.,

2009; Salvador et al., 2003). Dans un premier temps, nous aborderons les liens entre le score

total d'humeur et la performance, ensuite nous présenterons les résultats autour du score total

d'humeur en phase précompétitive, et enfin nous terminerons par les résultats des états

d'humeur négative et positive.

Tout d'abord, la littérature s'est intéressée aux relations entre les émotions ressenties par les

athlètes en phase précompétitive et la performance. En effet, les athlètes et les entraîneurs

reconnaissent qu'une bonne maîtrise de ses émotions juste avant la compétition est considérée

comme un facteur important de la performance (Prapavessis, 2000). Le score total d'humeur

fait partie des indicateurs utilisés afin de mieux interpréter les émotions précompétitives des

athlètes. D'après Morgan (1980), un profil d'état d'humeur de type iceberg juste avant la

compétition serait associé positivement avec le succès par rapport à des athlètes qui

présenteraient un profil d'état d'humeur opposé. Beedie et al. (2000) viendront apporter de

nouveaux éléments sur cette relation, en indiquant que le score total d'humeur précompétitif

serait un meilleur indicateur de la performance dans un sport individuel de courte durée

comme l'haltérophilie, plutôt que dans un sport collectif, où les réponses individuelles d'état

d'humeur et les différents critères de performance non maitrisables (arbitre, adversaires…)

seraient autant de paramètres qui pourraient minimiser l'association entre le score total

75

d'humeur précompétitif et la performance. Ce constat semblerait en accord avec Gonzalez-

Bono et al. (1999) qui ont rapporté un score total d'humeur précompétitif inférieur chez des

perdants par rapport à celui des vainqueurs en basketball. De plus, plusieurs auteurs (e.g.,

Craighead, Privette, Vallianos & Byrkit, 1986; Daiss, LeUnes & Nation, 1986; Terry &

Young, 1996) ont plus tard mis en question l'association positive entre l'expérience du succès

et le profil d'humeur de type iceberg, en ne rapportant aucune différence significative entre le

score total d'humeur précompétitif chez des athlètes habitués au succès par rapport à des

athlètes moins en réussite. En effet, Beedie et al. (2000) ont rapporté également que la

différence de niveau des athlètes n'influençait pas le score total d'humeur avant la

compétition. A l'inverse, Prapavessis (2000) a rapporté que le score total d'humeur

précompétitif ne serait ni un indicateur fiable sur l'issue de la rencontre, ni un bon indicateur

sur le statut ou le rang occupé par l'athlète avant la compétition. Par contre, il prétendait que

le statut de l'athlète serait considéré comme un bon indicateur du score total d'humeur

précompétitif.

Ces résultats contrastés mettraient en doute d'une part l'effet du rang ou du statut de l'athlète

sur les états d'humeur des athlètes et d'autre part la pertinence de l'association entre le score

total d'humeur précompétitif et la performance.

Nous nous sommes également intéressés à une autre partie de la littérature sur l'humeur, qui

nous renseigne plus directement sur les effets de la compétition. Des travaux ont montré que

la phase précompétitive pouvait entraîner des augmentations du score total d'humeur (Diaz et

al., 2013; Oliveira et al., 2009; Salvador et al., 2003), le score total d'humeur précompétitif

présentant des valeurs supérieures à celui mesuré au repos.

76

Cependant, nous ne pouvons pas affirmer que cette augmentation du score total d'humeur

précompétitive est constante avant chaque compétition. En effet, les résultats sont contrastés.

Par exemple, Gonzalez-Bono et al., (1999) n'ont rapporté aucune différence significative alors

que Booth et al. (1989) ont même montré une diminution du score total d'humeur.

D'autres auteurs ont plutôt rapporté des effets de la compétition sur les états d'humeur

négative lors de la phase précompétitive, notamment des augmentations. En effet, plusieurs

d'entre eux (e.g, Diaz et al., 2013; Hernandez, Torres-Luque & Olmedilla, 2009; Salvador et

al.; 2003) ont montré que l'état d'humeur anxiété-tension est significativement plus élevé

avant la compétition comparativement au jour de repos. De manière similaire, d'autres auteurs

ont rapporté des augmentations de l'état d'humeur colère-hostilité d'autant plus chez des

athlètes habitués au succès (Cockerill, Nevill & Lyons, 1991; Hernandez et al., 2009;

McGowan & Miller, 1989; McGowan, Miller, & Henschen, 1990; Terry & Slade, 1995). Dans

certains cas, l'augmentation de la colère-hostilité précompétitive semble favorable aux

athlètes (par exemple en karaté, Beedie et al., 2000). Par contre, il est aussi possible de

constater des diminutions de certains états d'humeur négative. En effet, Hernandez et al.

(2009) ont rapporté des diminutions des états de fatigue-inertie et de dépression-

découragement lors de la phase précompétitive. Nous pouvons confirmer que la compétition

influence les réponses précompétitives des états d'humeur négative.

De plus, Lane, Terry, Beedie, Curry & Clark (2001) se sont intéressés à un autre facteur

pouvant avoir un effet modérateur sur les scores d'états d'humeur négative avant une

compétition. En effet, ils ont voulu contrôler l'effet de l'état d'humeur dépression-

découragement avant une épreuve de course à pied. Pour cela, ils ont séparé 451 adolescents

en deux groupes: le premier groupe était composé de 273 adolescents caractérisés par un

score de dépression-découragement au repos élevé (groupe "dépression-découragement")

77

alors que le second groupe comptait 178 adolescents avec un score faible de dépression-

découragement au repos (groupe contrôle). Ils ont rapporté que tous les scores d'états

d'humeur négative (colère-hostilité, fatigue-inertie, anxiété-tension, confusion-perplexité)

étaient supérieurs chez le groupe "dépression-découragement" avant le début de l'épreuve. Ils

en ont déduit qu'un score de dépression-découragement précompétitif élevé avait un effet

positif sur les autres états d'humeur négative en phase précompétitive. De plus, Lane et al.

(2001) ont également montré que des sportifs avec un score de dépression-découragement

précompétitif faible, étaient plus lucides pour se fixer des objectifs précompétitifs ambitieux,

que ceux avec un score de dépression-découragement élevé.

Concernant l'état d'humeur positive, Hernandez et al. (2009) ont rapporté une augmentation

de l'état d'humeur vigueur avant une compétition alors que Diaz et al. (2013) et Salvador et al.

(2003) n'ont montré aucune différence significative.

Mise à part Lane et al. (2001), qui ont montré que les personnes avec un score élevé de

dépression-découragement au repos, avaient un score de vigueur précompétitif

significativement plus faible, à notre connaissance, très peu d'études ont montré des

diminutions de l'état d'humeur vigueur avant la compétition. L'état d'humeur vigueur

semblerait être une variable relativement stable lors de la phase précompétitive.

Pour conclure, il semblerait malgré quelques exceptions, que l'anticipation de la compétition

entraîne des augmentations de certains états d'humeur négative d'autant plus chez des

personnes présentant des symptômes dépressifs (Lane et al., 2001). Nous avons constaté aussi

que dans l'ensemble, les scores de vigueur variaient peu, ce qui laisserait entendre que le score

total d'humeur ne serait pas forcément très élevé, malgré des augmentations de quelques états

d'humeur négative.

78

Par ailleurs, quelques auteurs ont rapporté que le statut de l'athlète ne semblait pas avoir

d'influence sur les états d'humeur précompétitifs. Cependant, les auteurs n’ont pas étudié si un

phénomène d'habituation pourrait contribuer à diminuer les différences d'états d'humeur entre

des athlètes de niveau différent, lors de la phase précompétitive.

Concernant les autres tests psychologiques, aucune étude à notre connaissance n'a porté sur la

perception du surentraînement des joueurs en compétition. Par contre, plus récemment,

quelques expérimentations sur les évaluations de la perception de la fatigue ont été présentées

lors de la phase précompétitive.

b) Perception de l'effort et de la fatigue

Les scores RPE d'avant match n'ont pas forcément d'intérêt et ces mesures paraissent plus

pertinentes en fin de match (Arruda et al., 2014; Moreira et al., 2012; Moreira et al., 2013).

Concernant, les indices de fatigue mesurés par le RESTQ, Gastin et al. (2013) ont montré une

diminution significative de la perception de fatigue un jour avant un match de football

australien. Ces résultats ont démontré que les joueurs supportaient bien les conditions de

préparation et avaient très bien récupéré du week-end précédant. Les auteurs ont émis

l'hypothèse qu'une adaptation au niveau du ressenti des douleurs musculaires pouvait être une

explication de cette diminution du niveau de fatigue d'avant match. En effet, les joueurs ne

craindraient certainement pas à l'approche d'une rencontre, les impacts ou les coups reçus

dans cette activité proche du rugby.

79

Par contre, même si cette étude évoque l'idée que les joueurs n'ont pas de peur particulière au

point de vue physique, l’anxiété précompétitive est une variable qui a été largement étudiée

dans la littérature.

c) Anxiété

Le type d’anxiété généralement évalué en situation précompétitive est l’anxiété d’état. Celle-

ci se définit "par des sensations subjectives d'appréhension et de tension, accompagnées ou

associées à une activation ou une excitation du système nerveux autonome" (Spielberger,

1966, p. 17).

L'anxiété d'état est mise se caractérise par deux variables correspondant à des symptômes

plutôt négatifs (anxiété cognitive et anxiété somatique) et par une variable positive la

confiance en soi qui permet de compléter le profil d'état d'anxiété de l'athlète en compétition.

Cette division en deux composantes de l'anxiété date des travaux de recherche dans le

domaine clinique (Davidson et Schartz, 1976; Liebert et Morris, 1967). Plus tard, cette

distinction entre anxiété cognitive et anxiété somatique a été proposée dans le domaine sportif

par Martens, Vealey et Burton (1990), d’après des travaux de Morris, Davis & Hutchings

(p.541, 1981). Ces derniers ont défini l’anxiété cognitive comme "des expectations négatives

et des inquiétudes cognitives au sujet de soi-même, de la situation en cours ou des

conséquences éventuelles" et l’anxiété somatique comme "la propre perception du sujet des

éléments physiologiques de l’anxiété qui sont des indications sur l’activation corporelle et les

sensations désagréables comme la nervosité et les tensions".

Dans le domaine sportif, l’anxiété cognitive est caractérisée par l’inquiétude, les pensées

négatives ou encore les expectations de réussite pessimistes alors que l’anxiété somatique

représente les modifications de la perception de l’activation physiologique, notamment au

80

niveau des constantes physiologiques (fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, tension

musculaire, conductibilité électrique de la peau, sueur, mains moites, douleurs à l’estomac…).

La confiance en soi, est une variable "opposée" à l'anxiété cognitive, la littérature rapporte en

effet, que plus un athlète est confiant, plus il sera en mesure de maîtriser les symptômes

physiologiques du stress et l'augmentation de l'anxiété cognitive qui accompagnent ces

derniers (Hardy, 1996; Hardy et al., 2004).

Ces trois composantes sont évaluées par un test spécifique nommé le CSAI-2 (Competitive

State Anxiety Inventory-2, Martens et al., 1990).

Le CSAI-2 est l'un des outils les plus utilisés mesurant l'état d'anxiété des sportifs avant la

compétition. Le CSAI-2 se compose de 27 items, 9 pour chaque sous-échelle (anxiété

cognitive, anxiété somatique et la confiance en soi). Chaque item est évalué sur un score

allant de 1 à 4 points, produisant un score compris entre 9 et 36, pour chaque sous-échelle.

Tous les items sont considérés comme positif, à l'exception de l'item 14 qui est considéré

comme négatif, et par conséquent, comptabilisé négativement dans les analyses. L'anxiété

précompétitive est par conséquent évaluée à partir des réponses de l'athlète à une série de

propositions décrivant l'état d'esprit dans lequel il se trouve avant la compétition. Pour chaque

item, le sujet doit se positionner et indiquer à quel degré la formulation correspond à l'état du

moment. Le score individuel d'anxiété précompétitive est obtenu en calculant un total

particulier pour chacune des trois sous-échelles (anxiété cognitive, anxiété somatique et

confiance en soi). Des scores très élevés sur l'anxiété cognitive et somatique indiquent des

niveaux plus élevés d'anxiété, alors que des scores plus élevés sur la sous-échelle de confiance

en soi correspondent à des niveaux plus élevés de confiance en soi. L'EMAC (Echelle de

81

Mesure de l'Anxiété Compétitive) est la version française par Curry et al. (1999) et utilisée

lors de nos expérimentations.

Plus récemment, une autre version du CSAI-2 a été utilisée. En effet, la version française du

CSAI-2R (Competitive State Anxiety Inventory-2 Revised, Martinent et al., 2010) a été

conçue afin de distinguer plusieurs dimensions de l'état d'anxiété précompétitive, à savoir la

direction, la fréquence et l'intensité (déjà mesurée dans le CSAI-2). Les interprétations

directionnelles de l'anxiété sont des prédicteurs significatifs de la performance et sont un

complément des scores d'intensité de l'état d'anxiété mesurés par le CSAI-2. Ils renseignent

sur les effets favorables ou défavorables de l'anxiété chez les athlètes en vue de la réalisation

d'une performance sportive. Enfin, l'échelle de fréquence évalue la mesure des symptômes liés

à des pensées ou à des expériences qui ont eu lieu dans le temps, sur une échelle allant de 1

(pas du tout) à 7 (tout le temps) (Swain & Jones, 1993).

Après avoir mentionné les différents tests conçus pour mesurer les états d'anxiété

précompétitive, nous allons maintenant aborder les différents résultats rapportés par la

littérature. Tout d'abord, nous verrons rapidement les causes et les effets de l'état d'anxiété

lors de la phase précompétitive, puis nous distinguerons les effets de la phase précompétitive

sur chacune des trois composantes mesurées par le CSAI-2.

La participation à une compétition sportive constitue une situation de défi qui généralement,

suscite des réponses intenses de la part des athlètes sur le plan physiologique et psychologique

(Filaire et al., 2001b). Ainsi, des niveaux élevés d'anxiété d’état sont le résultat de

l’incertitude et de la pression au résultat générées par la compétition sportive. Ces taux élevés

82

d'anxiété sont reconnus pour modifier les performances athlétiques (e.g., Hardy, 1996;

Martens, Vealey, & Burton, 1990).

En effet, Hardy and Parfitt (1991) ont montré les effets positifs de l'anxiété somatique

précompétitive sur la performance. De plus, Hall, Kerr & Mattews (1998) ont trouvé une

relation inversée entre la compétitivité et l'anxiété compétitive. Pour illustrer cette relation,

Filaire et al. (2009) ont rapporté que les vainqueurs avaient un score d'anxiété somatique

précompétitive inférieur aux perdants, même si la nature de la relation entre la performance et

le niveau d'anxiété fait encore débat. Cependant n’ayant pas exploré plus avant la relation

anxiété-performance dans le cadre de ce travail doctoral, nous ne nous attarderons pas sur

cette partie de la littérature.

Nous nous sommes davantage intéressés à un possible phénomène d'habituation, qui pourrait

expliquer par exemple les résultats de Thatcher et al. (2004) montrant aucune variation

significative entre l'anxiété somatique précompétitive et ses valeurs de repos. Cette idée irait

dans le sens de Filaire et al. (2009), qui ont rapporté qu'une diminution de l'anxiété somatique

précompétitive suggèrerait une capacité chez les joueurs à maîtriser celle-ci grâce à

l'expérience de la compétition. En effet, ces réactions d'anxiété en compétition pourraient

s'atténuer voire même disparaître, grâce à l'expérience de la compétition et à la compétitivité

des athlètes. De plus, cette diminution d'anxiété peut se réaliser si l'athlète est capable de se

fixer des buts de maîtrise. Il semble que le recours à des buts de maîtrise constitue une

stratégie employée spontanément par de nombreux athlètes de haut niveau afin de diminuer

son anxiété compétitive. Sarrazin, Curry & Famose (1994) ont rapporté l'exemple d'un

tennisman qui s'efforçait à se fixer des objectifs de maîtrise en compétition : par exemple,

"passer 65% des premiers services ou jouer long sur le revers de l'adversaire". Ainsi, il

améliorait sa confiance en soi sur son niveau de compétence et diminuerait par la même

83

occasion, l'incertitude de la situation afin de lutter contre cette anxiété (Palazzolo & Arnaud,

2013).

Un autre critère qui pourrait influer sur le phénomène d'habituation et ainsi modérer le niveau

d'anxiété somatique, serait le lieu de la rencontre. En effet, il est décrit dans la littérature que

le fait de jouer à domicile est un avantage, révélant des états psychologiques positifs en

opposition avec un match joué à l'extérieur. Ainsi, cet avantage de terrain engendrerait une

meilleure confiance en soi, une plus grande motivation et une efficacité collective supérieure

de même qu’il réduirait l'état d'anxiété de joueurs de basket (Pollard & Pollard, 2005). Les

habitudes (lieu de préparation d'avant-match, vestiaire, public) et les repères du terrain

générés par la répétition de matchs à domicile, feraient très certainement partie d'une habileté

mentale essentielle de lutte contre le stress précompétitif. Afin de contrôler cette hypothèse,

Carré et al. (2006) ont montré que les visiteurs avaient une anxiété somatique plus importante

que les joueurs de l'équipe évoluant à domicile. Cependant, plus récemment, Arruda et al.

(2014) n'ont montré aucune différence de niveau d'anxiété somatique entre les joueurs

évoluant à domicile et les visiteurs, en basketball. Des résultats similaires ont été rapportés

chez des skieurs évoluant sur des pistes dont ils avaient l'habitude d'évoluer ou alors qui leur

étaient inconnues (Bray & Martin, 2003).

Ces résultats nous laissent perplexes concernant les effets du lieu de la compétition sur

l'anxiété somatique des athlètes avant une épreuve, que ce soit en sport individuel ou collectif.

Concernant la seconde composante de l'anxiété, de manière générale la plupart des auteurs ont

rapporté une variation concomitante à celle de l'anxiété somatique lors de la phase

précompétitive. En effet, plusieurs études ont rapporté que l'anxiété cognitive apparaissait

84

avant le début de la compétition et pouvait s'intensifier au fur et à mesure que le match

approchait (Cerin et al., 2000; Hanton et al., 2004).

Concernant la dernière composante, la littérature rapporte que plus un athlète est confiant,

plus il sera en mesure de maîtriser les symptômes physiologiques du stress et l'augmentation

de l'anxiété cognitive qui accompagnent ces derniers (Hardy, 1996; Hardy et al., 2004). En

effet, la confiance en soi est un des plus importants paramètres mentaux dans la performance,

et agit positivement sur l'anxiété précompétitive (Aufenanger, 2005).

Pour terminer, nous allons aborder simultanément les variations des trois composantes.

Généralement, les études qui n'ont rapporté aucun changement concernant l'anxiété

somatique, ont retrouvé des résultats équivalents pour l'anxiété cognitive et la confiance en soi

précompétitive (e.g., Arruda et al., 2014; Bray et al., 2003; Filaire et al. 2009). Par contre,

lorsque des scores d'anxiété somatique sont élevés (par exemple chez des perdants), alors les

auteurs ont souvent rapporté des résultats d'anxiété cognitive identiques mais des scores de

confiance en soi plutôt faibles, lors de la phase précompétitive (Carré et al., 2006; Filaire et

al., 2001b).

Pour conclure sur cette première phase, nous pouvons dire que la compétition entraîne une

anxiété précompétitive qui semblerait s'atténuer au fil des rencontres ou des phases

compétitives. Ces constats laisseraient sous entendre une certaine adaptation des joueurs à

maitriser les effets émotionnels précompétitifs avec l'expérience.

A notre connaissance, un plus grand nombre d'expérimentations a été mené en phase post-

compétitive afin de mieux comprendre les effets du résultat sur les joueurs. Nous allons

85

maintenant aborder le suivi des différents marqueurs psychologiques lors de la phase post-

compétitive.

2. Le stress post-compétitif et ses marqueurs psychologiques

a) l'humeur

Dans un premier temps, nous aborderons les résultats sur les variations du score total

d'humeur, avant de présenter dans un second temps les variations des états d'humeur négative

et positive lors de la phase post-compétitive.

Le modèle de Salvador (2005) montre bien l'existence des effets du résultat sur les réactions

de l'humeur post-compétitive. En effet, en fonction d'une victoire ou d'une défaite les

réactions d'humeur sont opposées. L'équipe ou le sportif vainqueur verrait son score total

d'humeur diminuer alors que les perdants connaitraient une augmentation du score total

d'humeur. Ces effets avaient déjà été recensés par Booth et al. (1989) et ont aussi été rapportés

plus récemment (Gonzalez-Bono et al., 1999; Oliveira et al., 2009). Par contre, Diaz et al.

(2013) et West et al. (2014) ont montré respectivement en natation et en rugby, une

augmentation significative du score total d'humeur par rapport aux valeurs de repos quelle que

soit la performance réalisée. D'après ces auteurs, ces résultats s'expliqueraient par le niveau de

fatigue élevé malgré de bonnes performances. En effet, la diminution de l'état de vigueur et

l'augmentation de la fatigue après la répétition de contacts et traumatismes pourraient

expliquer cette baisse du score global de l'humeur indépendamment de la victoire (West et al.,

2013).

86

Nous allons maintenant aborder les effets de la compétition sur les états d'humeur négative et

positive lors de la phase post-compétitive. Gladue et al. (1989) ont rapporté une augmentation

significative de l'état d'humeur dépression-découragement chez des judokas ayant perdu 80%

de leurs combats. Tharion, Strowman & Rauch (1988) ont également rapporté des

augmentations de dépression-découragement après un ultra-marathon. Les causes

d'augmentations de cet état d'humeur sont différentes entre des sports de très longue durée à

dominance aérobie et des sports de durée plus courte basés sur des qualités d'explosivité.

Des augmentations de la dimension fatigue-inertie ont été rapportées entre les scores

précompétitifs et post-compétitifs dans l'étude précédente de Tharion et al. (1988).

Paradoxalement, les coureurs qui ont terminé la course ont des scores plus faibles que ceux

qui ont abandonné. Plus récemment en football, Aizawa et al. (2006) ont rapporté des

augmentations de l'état fatigue-inertie après deux jours de compétition sans que celle-ci soit

encore terminée. Ces résultats sembleraient démontrer que l'état de fatigue-inertie

augmenterait d'autant plus qu’un objectif n'est pas terminé ou totalement abouti, quelque soit

le type d'activité.

Gladue et al. (1989) ont montré également que les participants qui présentaient une

diminution de l'état d'humeur anxiété-tension, étaient ceux qui avaient autant de victoires que

de défaites (50%). Les auteurs en ont déduit que leur faible niveau d'anxiété-tension

s'expliquait par un intérêt pour la compétition beaucoup plus faible chez eux, par rapport à des

judokas avec un pourcentage de victoires ou de défaites supérieur. D'une façon différente,

Gonzalez-Bono et al. (1999), ont montré des scores d'anxiété-tension supérieurs chez des

perdants comparés aux vainqueurs. Cependant, ces perdants occupaient un rang élevé dans

leur championnat. Cette distinction importante concernant les scores d'anxiété-tension chez

87

des perdants, s'expliquerait cette fois par le fait qu'ils aient expliqué leur défaite par des

attributions externes (mauvais arbitrage, chance). Nous pouvons en déduire que l'état

d'humeur anxiété-tension est dépendante du statut de l'athlète, car on retrouve des scores

d'anxiété-tension plutôt élevés chez des athlètes qui ont un pourcentage de victoires important

en basket, et des scores d'anxiété-tension faibles chez des judokas qui présentent un niveau de

pourcentage de victoire moyen (50%).

Plus récemment, Zilioni et al. (2013) ont rapporté des résultats cohérents avec le modèle de

Salvador. En effet, ils ont montré que l'état d'humeur colère-hostilité avait augmenté chez les

perdants d'une compétition de jeux vidéo, tout comme Gonzalez-Bono et al. (1999) ont aussi

rapporté des résultats équivalents chez les perdants d’un match de basket.

Pour conclure, les états d'humeur négative post-compétitive sont donc sensiblement

dépendants du résultat et/ou du statut occupé, que ce soit en sport ou en condition de

compétition de jeux vidéo.

L'état d'humeur positive "vigueur" connait une relation inverse aux états d'humeur négative en

fonction de la performance réalisée. En effet, certains auteurs ont rapporté une diminution

significative de la vigueur post-compétitive chez des perdants par rapport aux vainqueurs

(Gonzalez-Bono et al., 1999; Gonzalez-Bono et al., 2000). Par contre, Diaz et al. (2013) n'ont

rapporté aucune variation de cette variable après deux compétitions en natation. Nous ne

pouvons donc pas cette fois être formels sur les liens entre le statut de l'athlète et/ou le résultat

et les variations des états de vigueur post-compétitifs.

Cependant, les variations d'état d'humeur négative et positive post-compétitives dépendraient

aussi de la stratégie de coping (active ou passive) utilisée par les sportifs (Salvador & Costa,

88

2009). Le coping est considéré comme l’ensemble des comportements et cognitions qu’un

individu interpose entre lui et un évènement perçu comme menaçant en vue de maîtriser,

tolérer ou diminuer l’impact de celui-ci sur son bien-être physique et psychologique (Lazarus

& Folkman, 1984). En effet, le coping représenterait une stratégie ainsi précurseur des

changements d'états psychologiques des sportifs. Cependant, nous n'avons pas évalué les

effets du coping lors de nos expérimentations, c'est pourquoi nous n’avons que très peu

mentionné ce concept dans ce travail de revue de littérature.

Finalement, le résultat final influerait sur les affects ressentis par l'athlète. Un sentiment de

satisfaction serait la conséquence d'une victoire et inversement. L'état d'humeur en serait

également affecté. De plus, ces émotions seraient dépendantes de plusieurs critères tels que

l'importance de la compétition, la motivation de gagner, le statut de l'athlète.

Dans la partie suivante, nous aborderons le suivi de la phase post-compétitive centré sur les

indices de perception de l’effort et de la fatigue.

b) Perception de l'effort et de la fatigue

L'évaluation du RPE a été utilisée après des compétitions pour évaluer le niveau d'effort

ressenti lors d'une compétition. Arruda et al. (2014) ont rapporté qu'il n'existait aucune

différence de RPE entre des joueurs évoluant à domicile ou à l'extérieur, lors de la phase post-

compétitive. Par contre, Moreira et al. (2012) ont montré que les scores de RPE étaient

systématiquement supérieurs 30 minutes après une compétition officielle comparés aux scores

relevés après une compétition simulée. Afin d'expliquer ces résultats, les auteurs ont émis

l'hypothèse que la compétition entraînait une plus grande sollicitation physique cumulée à une

89

pression psychologique supplémentaire (ex: attentes de résultats, public). De plus, Moreira et

al. (2013) ont rapporté plus tard, qu'un match de phase finale entraînait un score de RPE plus

important qu'un match de saison régulière.

Ces résultats semblent indiquer la pertinence du RPE car il est révélateur de la relation entre

les efforts ressentis et l'importance des matchs en compétition. En effet, l'importance du

match semble affecter la perception des efforts réalisés.

En ce qui concerne l'évaluation des indices de perception de fatigue, lors d'une activité de très

longue durée, Nicolas et al. (2011) ont rapporté une augmentation significative du score de

stress total, des niveaux de stress émotionnel et physique ainsi qu'une diminution du niveau de

perception de récupération physique, après un ultra marathon. Ces résultats sont accord avec

les résultats retrouvés dans d'autres activités. Les valeurs du stress total diminuaient 6 jours

après la course mais retrouveraient leurs valeurs de repos seulement deux mois après la

course.

Concernant des activités de moins longue durée, où la qualité de puissance est prédominante,

Gastin et al. (2013) se sont intéressés à ces indices de fatigue les jours proches (avant, pendant

après) d'un match officiel. Ces auteurs ont rapporté une diminution du bien-être un jour après

le match, à cause d'augmentations du niveau de stress musculaire (lésions ischio-jambiers,

quadriceps) notamment chez les athlètes les plus rapides. Des problèmes de sommeil sont

aussi apparus, notamment chez les joueurs les plus âgés de l'équipe. De plus, le ratio de

perception de douleur/raideur musculaire est très haut un jour après le match mais diminue

progressivement les jours qui suivent la rencontre. Ces résultats sont en accord avec ceux de

Nicholls et al. (2009), qui ont montrés que le bien-être des joueurs était pire un jour après le

match comparé au jour d'avant-match ou au jour de match.

90

Pour conclure, les symptômes de stress (douleurs musculaires, fatigue, besoin de

récupération) sont significativement présents un jour après le match comparés aux jours

d'avant match et de match alors que le niveau de tension serait inférieur un jour après le

match. De plus, Nicholls et al. (2009) ont rapporté que ce sont lors des jours d'entraînement

que les joueurs ressentiraient le plus de symptômes de stress psychologique (par exemple : la

fatigue) par rapport aux jours de match. Enfin, les valeurs de perception de stress et de fatigue

semblent diminuer quelques jours après la compétition quelle que soit la nature de l'activité.

En conclusion générale sur cette partie, les indicateurs psychologiques que sont les états

d'humeur, les scores de RPE et les indices de perception de la fatigue, semblent largement

utilisés. En effet, ils nous renseignent sur l'état psychologique des sportifs en fonction d'une

performance réalisée ou de l'importance de la rencontre mais aussi sur le niveau de stress et de

fatigue les jours qui suivent la compétition. Ces indices psychologiques post-compétitifs

seront d'ailleurs mis en relation avec les indices physiologiques. Ce sera l’objet du prochain

chapitre sur les variations biopsychologiques lors de la phase post-compétitive.

Pour terminer le chapitre, nous présenterons les relations biopsychologiques relatives à la

compétition.

91

III. ETUDE BIOPSYCHOLOGIQUE DE LA COMPETITION

L’objectif de cette partie est de passer en revue les études qui ont utilisé conjointement les

indicateurs biologiques et psychologiques, précédemment présentés de manière séparée, pour

le suivi des athlètes en compétition. Ainsi seront abordées dans une première partie les études

associant indicateurs biologiques (cortisol, testostérone) et les états d’humeur, puis les études

combinant indicateurs biologiques et perceptions de la fatigue et de l’effort. Enfin, les travaux

centrés sur l’utilisation d’indicateurs biologiques et la mesure de l’anxiété seront ensuite

développées. Ces trois parties seront présentées lors de la phase précompétitive puis lors de la

phase post-compétitive.

1. Marqueurs biologiques et humeur en phase précompétitive

a) Cortisol et humeur

Comme nous l'avons mentionné plus tôt, un stress anticipatif important influe sur le cortisol et

le score total d'humeur précompétitif, ainsi un certain nombre de travaux se sont intéressés

aux relations entre ces deux marqueurs lors de la phase précompétitive (e.g., Diaz et al., 2013;

Filaire et al., 2001; Gonzalez-Bono et al., 1999).

Très peu d'auteurs ont rapporté une corrélation positive entre ces deux marqueurs juste avant

la compétition. En effet, l’étude de Diaz et al. (2013) dans laquelle plus les nageurs avaient un

taux de cortisol important, plus leurs scores total d'humeur étaient élevés, semble être le seul

exemple d’une telle relation. De manière générale, la plupart des auteurs (e.g., Filaire et al.,

2001b; Gonzalez-Bono et al., 1999) n'ont rapporté aucune corrélation significative entre ces

deux marqueurs lors de la phase précompétitive.

92

Nous allons maintenant nous intéresser aux relations entre le cortisol et les marqueurs plus

spécifiques d'états d'humeur. Concernant les relations avec les états d'humeur négative,

O'Connor et al. (1989) ont rapporté une corrélation positive entre l'état d'humeur anxiété-

tension et le cortisol lors de la phase précompétitive. De même, Salvador et al. (2003) ont

montré simultanément une augmentation du taux de cortisol et de l'état d'humeur anxiété-

tension en judo. Cependant, malgré cette augmentation commune, l'étude de Salvador et al.

(2003) n'a rapporté aucune corrélation significative entre ces deux variables.

Finalement, nous constatons que très peu d'études ont montré des relations significatives entre

la concentration de cortisol et les états d'humeur négative en phase précompétitive.

Concernant les relations avec l'état d'humeur positive, à notre connaissance, aucune relation

significative entre l'état d'humeur vigueur et le cortisol n'a été rapportée.

b) Testostérone et humeur

De manière générale, peu de travaux ont évalué les relations entre la testostérone et le score

total d'humeur, ni même entre la testostérone et les états d'humeur négative. Seul Booth et al.

(1989) ont montré une corrélation négative entre le score total d'humeur et la testostérone lors

de la phase précompétitive. Cependant les quelques autres travaux disponibles (e.g.,

Gonzalez-Bono et al., 1999; Oliveira et al.,2009; Salvador et al., 2003), n'ont montré aucune

relation significative entre le taux de testostérone et le score total d'humeur précompétitif.

Par contre, les auteurs ont plus régulièrement rapporté un lien positif entre la testostérone et la

motivation à gagner (Booth et al., 1989; Salvador et al., 2003; Suay et al., 1999). La

motivation de gagner correspond à un état d’esprit positif qui peut se manifester par un état

93

d’humeur comme la vigueur. Il semble donc y avoir une congruence entre la motivation de

gagner et l'état d'humeur vigueur. C'est pourquoi, il semblerait cohérent de retrouver une

corrélation positive entre la concentration de testostérone et l'état de vigueur. Cependant, à

notre connaissance, Salvador et al. (1991) sont les seuls auteurs à avoir confirmé cette relation

positive.

De façon générale, il n'existe que très peu de corrélations significatives entre la testostérone et

l'ensemble des états d'humeur lors de la phase précompétitive. Or, nous savons que les

concentrations en testostérone ne varient qu'en très faible proportion avant la compétition

(Passelergue & Lac, 1999), ce qui pourrait donc rendre plus difficile l’identification de

relations entre ce marqueur physiologique et les états d'humeur en général.

A notre connaissance, les seules études qui ont étudié les variations du ratio T/C et de la

DHEA ou DHEA-S lors de la phase précompétitive n'ont pas évalué, à la même occasion, les

valeurs d'états d'humeur.

De la même manière, très peu d'études se sont intéressées aux relations entre les marqueurs

biologiques et les scores de perception de l'effort ou de la fatigue en phase précompétitive. Par

contre, il est plus fréquent d'observer des travaux sur les liens entre des marqueurs

biologiques et des états d'anxiété précompétitifs qui seront abordés dans la partie suivante.

2. Marqueurs biologiques et anxiété en phase précompétitive

Dans un premier temps, nous allons présenter les relations entre le cortisol et chacune des

trois composantes mesurées par le CSAI-2, puis nous verrons dans un second temps les

relations entre la testostérone et ces trois mêmes composantes lors de la phase précompétitive.

94

a) Cortisol et anxiété

Plusieurs travaux ont mis en évidence des relations entre le cortisol et les états d'anxiété

précompétitive (Arruda et al., 2014; Carré et al., 2006; Doan et al., 2007; Filaire et al., 2001b;

Filaire et al., 2007; Filaire et al. 2009). Dans ces études, l'anxiété somatique est corrélée

positivement avec la concentration de cortisol lors de la phase précompétitive en judo (Filaire

et al., 2001), motocross (Filaire et al., 2007), en tennis (Filaire et al; 2009) mais aussi en golf

(Doan et al., 2007) alors que d'autres auteurs ont rapporté des corrélations négatives entre

l'anxiété somatique et les taux de cortisol précompétitifs en basketball (Arruda et al., 2014) ou

aucune corrélation en hockey sur glace (Carré et al., 2006). Ces résultats pourraient

s’expliquer par le fait que les athlètes en sports individuel ont des scores d'anxiété somatique

supérieurs à ceux pratiquant un sport collectif (Craft, Magyar, Becker, & Feltz, 2003),

l’équipe pouvant jouer un rôle protecteur vis-à-vis des menaces causées par l’imminence de la

compétition. Une explication alternative pourrait être liée au fait que les joueurs de basketball

et de hockey sur glace évoluaient à domicile, alors que les athlètes en sport individuel ne

possédaient pas cet avantage d'évoluer régulièrement dans la même salle, avec en plus l'aide

de leur public. En appui à cette dernière interprétation, Arruda et al. (2014) et Carré et al.

(2006) n'ont pas montré de corrélation significative entre ces deux marqueurs chez des

joueurs évoluant à l'extérieur. Ce qui confirmerait l'importance du lieu de la rencontre en sport

collectif. En effet, ce paramètre pourrait avoir un effet modérateur sur les variations de

l'anxiété somatique.

De la même manière, on retrouve des corrélations positives entre le cortisol et l'anxiété

cognitive notamment en sport individuel (Filaire et al., 2001b) et en tennis (Filaire et al.,

95

2009). Par contre, aucun lien significatif entre l'anxiété cognitive et le cortisol n’a été rapporté

en sport collectif (Arruda et al., 2014; Carré et al., 2006).

Enfin, concernant la confiance en soi, à notre connaissance, aucune étude n'a rapporté une

quelconque corrélation significative avec le cortisol. Généralement les scores de confiance en

soi sont inversement corrélés à ceux de l'anxiété cognitive (Filaire et al., 2001b).

Pour conclure, comme l'augmentation du niveau d'anxiété serait perçue comme une émotion

négative qui pourrait perturber les athlètes (Burton & Tailor, 1997), l'association positive

rapportée entre le cortisol et les anxiétés somatique et cognitive (e.g., Filaire et al., 2001b)

pourrait être un nouvel indice de stress pour les athlètes lors de la phase précompétitive. A

travers ces résultats, nous avons montré l'importance de connaitre l'intensité de l'anxiété, mais

certaines études ont également étudié la dimension directionnelle de l'anxiété lors de la phase

précompétitive (Chamberlain et al., 2007; Filaire et al., 2009). Les quelques résultats

disponibles montrent que certains athlètes perçoivent parfois leur niveau d'anxiété comme

bénéfique, ainsi cette anxiété précompétitive aurait un effet favorable sur la performance à

réaliser (Handy & Parfitt, 1991).

b) Testostérone et anxiété:

Là encore, seuls quelques travaux sont disponibles sur cette question dans la littérature et

révèlent des résultats contrastés. Par exemple, Doan et al. (2007) ont rapporté une corrélation

négative entre la concentration de testostérone et le score d'anxiété somatique pendant une

compétition de golf alors qu’Arruda et al. (2014) ont montré une corrélation positive entre ces

deux variables en basketball. On constate comme pour la relation anxiété-cortisol (voir partie

96

2.2.a) que les corrélations en sport individuel et collectif semblent opposées. Néanmoins, ces

deux études ne suffisent pas à confirmer ce dernier résultat car très peu de travaux ont montré

des relations entre la testostérone et l'anxiété somatique.

De même pour les autres relations, d'une part entre la testostérone et l'anxiété cognitive et

d'autre part, entre la testostérone et la confiance en soi, les travaux sont tout aussi rares. En

effet, la plupart des auteurs (e.g., Arruda et al., 2014; Doan et al., 2007; Filaire et al., 2001b)

n'ont rapporté aucune relation significative dans chacune de ces deux relations mentionnées.

Pour conclure, on ne retrouve que peu d’études s’intéressant aux relations entre les marqueurs

biologiques et psychologiques lors de la phase précompétitive. Concernant les états d'humeur,

les auteurs ont rapporté de manière presque exclusive une corrélation positive entre l'état

d'humeur anxiété-tension et le cortisol. En ce qui concerne les variables de l'anxiété, les

auteurs ont notamment rapporté des relations positives entre le cortisol et l'anxiété somatique

dans des sports individuels, sinon très peu de relations entre les marqueurs biologiques et les

autres variables du CSAI-2 sont apparues significatives.

Nous allons maintenant aborder les relations entre les marqueurs biopsychologiques lors de la

phase post-compétitive. Tout d'abord, nous verrons les relations entre les marqueurs

biologiques et les états d'humeur en général, puis les relations existantes entre ces mêmes

marqueurs biologiques et la perception de l'effort et de la fatigue. Enfin, nous terminerons en

présentant les relations entre les marqueurs biologiques et l'anxiété.

97

3. Marqueurs biologiques et humeur en phase post-compétitive

Dans la littérature, le résultat de la compétition est une variable très souvent utilisée lors de la

phase post-compétitive pour expliquer des réactions biopsychologiques différentes (Filaire et

al., 2009; Gonzalez-Bono et al., 1999; Passelergue & Lac, 1999; Salvador, 2005; Wood &

Stanton, 2012). En effet, Salvador (2005) a proposé un modèle théorique prédisant les

relations du cortisol et de la testostérone avec certaines réactions psychologiques comme le

score total d'humeur lors de la phase post-compétitive. Elle a mis en évidence deux

mécanismes explicatifs qui montrent l'effet de la performance réalisée sur les variations du

cortisol et des états d'humeur globale. Le premier constat témoignait d’une diminution

commune des taux de cortisol et du score total d'humeur chez des vainqueurs. Le second,

rapportait une augmentation commune entre les taux de cortisol et le score total d'humeur

chez des perdants.

Comme pour le cortisol, ce modèle a montré aussi l'influence du résultat sur les variations de

testostérone. Par contre, le résultat entraînerait des variations opposées à celles du cortisol et

du score total d'humeur. En effet, la testostérone augmenterait chez des vainqueurs et

diminuerait chez des perdants.

Nous allons maintenant observer si les différents résultats rapportés par la littérature sont en

accord avec ce modèle théorique.

a) Cortisol et humeur

Tout d'abord, il est intéressant de constater que certains auteurs (e.g., Filaire et al., 2009;

Gonzalez-Bono et al., 1999; Moreira et al., 2012) ont voulu montrer l'effet du résultat sur les

98

variations du cortisol, comme dans le modèle de Salvador (2005). Par contre, les résultats

observés sont quelques peu contradictoires avec ce modèle. En effet, certains auteurs ont

rapporté de plus fortes augmentations de cortisol entre les valeurs précompétitives et post-

compétitives chez des vainqueurs par rapport aux perdants (Filaire et al., 2009; Gonzalez-

Bono et al., 1999; Moreira et al., 2012).

Ensuite, d'autres auteurs ont voulu comparer les concentrations de cortisol des vainqueurs et

des perdants juste après la compétition, mais plusieurs d'entre eux n'ont montré aucune

différence significative entre les valeurs de cortisol post-compétitives des vainqueurs et celles

des perdants (Booth et al., 1989; Gonzalez-Bono et al., 1999; Oliveira et al., 2009;

Passelergue & Lac, 1999; Moreira et al., 2013; Serrano et al., 2000; Wirth et al., 2006). Par

conséquent, le résultat n'aurait pas un effet significatif sur les réponses du cortisol post-

compétitif. Il semblerait que plusieurs paramètres soient susceptibles de modérer cet effet sur

les réponses du cortisol. En effet, la différence des valeurs de cortisol précompétitives entre

les deux équipes (Gonzalez-Bono et al., 1999), l'importance de la rencontre, le statut de

l'équipe, la stratégie de coping (Salvador & Costa, 2009) et les états d'humeur sont autant de

paramètres potentiellement modérateurs de ces réponses.

Cependant, nous nous sommes davantage intéressés aux relations entre le cortisol et les états

d'humeur rapportées par la littérature. Par exemple, Gonzalez-Bono et al. (1999) ont

conjointement étudié les variations de ces deux marqueurs pendant une rencontre de

basketball. Dans un premier temps, comme pour le cortisol, ils ont rapporté une augmentation

significativement supérieure du score total d'humeur entre la phase précompétitive et post-

compétitive chez des perdants par rapport aux vainqueurs. Cependant, ils n'ont rapporté

aucune relation significative entre les variations de concentrations de cortisol et celles du

99

score total d'humeur. Dans un second temps, comme pour le cortisol, ils n'ont pas montré non

plus de différence significative entre le score total d'humeur des vainqueurs et celui des

perdants lors de la phase post-compétitive. De plus, ils n'ont rapporté aucune relation

significative entre le cortisol et le score total d'humeur post-compétitif.

De manière générale, plusieurs auteurs se sont également intéressés à ces relations lors de la

phase post-compétitive (e.g, Salvador et al., 2003; West et al., 2014) et sont en accord avec

les résultats de Gonzalez-Bono et al. (1999). En effet, ils n'ont pas montré non plus de relation

significative entre les concentrations de cortisol et le score total d'humeur, bien que Serrano et

al., (2000) aient eux rapporté une corrélation positive entre le cortisol et le score total

d'humeur lors de la phase post-compétitive.

Pour conclure, dans un premier temps, nous avons montré que le modèle théorique de

Salvador (2005) concernant l'effet du résultat sur les relations entre le cortisol et le score total

d'humeur semblerait contradictoire avec plusieurs résultats rapportés dans la littérature. Puis,

dans un second temps, nous avons mentionné que très peu de travaux avaient rapporté des

corrélations significatives entre les états d'humeur et le cortisol lors de la phase post-

compétitive.

b) Testostérone et humeur

Dans un premier temps, nous allons présenter comme pour le cortisol, les effets du résultat sur

les variations de testostérone entre les phases pré et post-compétitives. Plusieurs auteurs ont

rapporté des augmentations significatives de testostérone entre la phase pré et post-

compétitive chez des vainqueurs (Arruda et al., 2014), ainsi que des diminutions significatives

100

de testostérone entre la phase précompétitive et post-compétitive chez des perdants

(Gonzalez-Bono et al., 1999; Jimenez et al., 2012; Oliveira et al., 2009). Cependant, bien que

la plupart des auteurs aient montré des augmentations supérieures de testostérone entre les

valeurs pré et post-compétitives chez des vainqueurs par rapport aux perdants (Gonzalez-

Bono et al., 1999; Jimenez et al., 2012), ils n'ont parfois montré aucune augmentation

significative de testostérone chez des vainqueurs entre ces deux temps de mesure (Gonzalez-

Bono et al., 1999; Jimenez et al., 2012; Metha & Josephs, 2006). De plus, Arruda et al. (2014)

ont même rapporté une augmentation significative de testostérone entre la phase

précompétitive et post-compétitive chez des perdants.

De manière générale, les différents résultats concernant l'effet du résultat sur les variations de

testostérone au cours d'une compétition ne sont pas totalement en accord avec le modèle de

Salvador (2005). En effet, les concentrations en testostérone augmenteraient de façon

supérieure chez des vainqueurs par rapport à celles des perdants. Cependant, très peu

d'auteurs n'ont montré d'augmentation significative de testostérone chez des vainqueurs entre

la phase précompétitive et post-compétitive.

Par conséquent, comme pour les réponses du cortisol, il semblerait que le résultat ne soit pas

le seul responsable des variations de la testostérone au cours de la compétition mais que

plusieurs facteurs puissent venir modérer celles-ci.

En ce qui concerne nos recherches, nous nous sommes intéressés aux effets modérateurs du

statut de l'équipe (plus particulièrement au rang ou au classement qu'occupe une équipe), de

certains facteurs cognitifs (attribution causales du résultat) mais aussi aux effets des états

d'humeur. Tout d'abord, nous allons mentionner les effets du statut de l'équipe. Dans leur

étude, Metha & Josephs (2006) ont rappelé que le facteur de dominance était lié positivement

101

à la testostérone. De ce fait, ils ont rapporté que le fait de vouloir obtenir un statut plus élevé

(comme par exemple monter de plusieurs places au classement) ou maintenir un statut élevé

(par exemple conserver la première place) aurait un rôle important dans l'augmentation du

niveau de testostérone post-compétitive. Ensuite, nous allons voir que certains facteurs

cognitifs tels que les attributions causales du résultat ont un effet sur les variations de

testostérone. En effet, plusieurs auteurs (e.g., Gonzalez-Bono et al., 1999; Serrano et al.,

2000; Edwards et al., 2006) ont rapporté une corrélation positive entre les variations en

testostérone et l'évaluation cognitive du résultat. Dans ces études, les concentrations en

testostérone à la fin de la rencontre ont plus augmenté chez des vainqueurs car ils ont attribué

leurs victoires aux qualités techniques de l'équipe mais aussi à la cohésion collective dans les

efforts réalisés, plutôt qu'au facteur chance ou à la faiblesse de l'équipe adverse.

Dans la même logique que la présentation du cortisol, nous allons maintenant présenter les

effets du résultat sur les concentrations de testostérone post-compétitives. Bien qu’Oliveira et

al. (2009) aient montré des valeurs de testostérone supérieures chez des vainqueurs par

rapport à des perdants, plusieurs auteurs n’ont rapporté aucune différence significative entre

les valeurs de testostérone post-compétitive des vainqueurs comparées à celles des perdants

(Arruda et al., 2014; Gonzalez-Bono et al., 1999; Metha et Josephs, 2006; Passelergue & Lac,

1999).

Pour clôturer ce chapitre, nous aborderons les associations entre la testostérone et les états

d'humeur lors de la phase post-compétitive. De manière générale, la littérature a rapporté très

peu de corrélations significatives entre la testostérone post-compétitive et les états d'humeur.

En effet, seuls Oliveira et al. (2009) ont montré une corrélation négative entre les variations

du score d'état d'humeur globale et la testostérone post-compétitive. Concernant les relations

102

avec les états d'humeur négative, Salvador et al. (2003) ont rapporté une corrélation négative

entre la testostérone et l'état d'humeur fatigue-inertie après une compétition de judo.

Pour conclure, dans un premier temps, les auteurs ont montré des résultats quelques peu

différents du modèle théorique de Salvador (2005) rappeler lesquels…. En effet, d'après la

littérature, le résultat d'une compétition ne serait pas le seul facteur responsable des variations

de la testostérone au cours de la compétition. Puis dans un second temps, nous avons rapporté

que très peu d'études avaient montré des corrélations significatives entre la testostérone et les

états d'humeur en phase post-compétitive.

Nous avons discuté jusqu’à présent les différentes relations biopsychologiques mesurées

immédiatement après la compétition, c'est pourquoi, nous allons maintenant élargir les

résultats présentés aux réponses biopsychologiques recueillies quelques heures après la fin de

la compétition. Durant la phase de récupération, comme nous l'avons mentionné en partie 2.1,

il existe simultanément des augmentations de cortisol et des diminutions de testostérone juste

après la rencontre, puis on constate un effet inverse quelques heures plus tard (Elloumi et al.,

2003; Passelergue & Lac, 1999; West et al., 2014). De plus, West et al. (2014), ont rapporté

tout d'abord une augmentation des scores total d'humeur 12 heures après un match, puis

ensuite un retour aux valeurs basales 36 heures après la rencontre. Bien que ces résultats

montrent des variations communes avec les concentrations de cortisol et des variations

opposées à celles de la testostérone, aucune corrélation entre les scores total d'humeur et les

marqueurs biologiques n'a été rapportée lors de la phase de récupération. Cela suggère que les

variations des états d’humeur et celles des marqueurs biologiques pourraient être simplement

concomitantes sans avoir de relation causale particulière. Cependant, cette hypothèse ne peut

pas être confirmée sans résultats d'études supplémentaires.

103

Dans la partie suivante, nous traiterons des relations entre les marqueurs biologiques et la

perception de l'effort et de la fatigue en phase post-compétitive.

4. Marqueurs biologiques et perception de l'effort et de la fatigue en phase post-

compétitive

Tout d'abord, il est important de repréciser que les scores de perception de l'effort et de la

fatigue ont été uniquement évalués en phase post-compétitive. C'est pourquoi, les auteurs

n'ont pas pu mettre en évidence les relations entre les variations de cortisol et celles des

perceptions de l'effort au cours de la compétition. Cependant, Moreira et al. (2012) ont

rapporté une corrélation positive entre les variations du cortisol entre la phase pré et post-

compétitive et les valeurs de RPE mesurées après une rencontre officielle de basketball. Dans

cette étude, plus les basketteurs connaissaient des augmentations importantes de cortisol au

cours de la rencontre, plus leur perception de l'effort était importante à la fin du match. Cette

étude comparait les effets d'une compétition officielle à ceux d'une compétition simulée.

Cependant, ils n'ont pas mesuré cet indice corrélationnel au cours de la rencontre simulée,

c'est pourquoi, nous ne pouvons pas mettre en avant l'hypothèse que la relation positive entre

les variations de cortisol et les scores de RPE soit un bon indicateur de stress en compétition.

Ensuite, dans une étude sur le volleyball, Moreira et al. (2013) ont montré que l'importance du

match avait un impact sur la réponse du cortisol et affecterait la perception de l'effort lors de

la phase post-compétitive. Cependant, aucune corrélation significative n'a été rapportée entre

ces deux indicateurs. De la même manière, d'autres auteurs (e.g., Arruda et al., 2014;

Tessitore et al., 2014) n'ont rapporté aucune corrélation entre les marqueurs biologiques et la

perception de l'effort d'après match. Ils ont conclu que la perception de l'intensité du match

104

était similaire entre des joueurs évoluant à domicile ou à l'extérieur. Par conséquent, cet indice

ne semblerait pas forcément influer sur le résultat de la rencontre.

Pour conclure, la perception de l'effort semblerait être rarement corrélée aux indicateurs

biologiques analysés, après une compétition. Cependant, les différents résultats rapportés

confirmeraient que l'intensité physique lors d'un match en compétition est plus importante par

rapport à un match simulé ou de plus faible intérêt.

Concernant la perception de la fatigue après la compétition, il semblerait que les efforts de

très longue durée entraînent des augmentations de celle-ci, comme par exemple après un

ultra-marathon (Nicolas et al., 2011). Lors d'efforts plus courts, où la puissance est la qualité

qui prédomine, cette perception pourrait ne pas connaître d’évolution significative (Tessitore

et al., 2014) . De plus, ces auteurs n'ont rapporté aucune corrélation entre les marqueurs

biologiques et les scores du RESTQ.

Nous allons maintenant aborder les relations entre le cortisol et les trois composantes de

l'anxiété mesurées par le CSAI-2.

5. Marqueurs biologiques et anxiété en phase post-compétitive

a) cortisol et anxiété

Généralement, l'anxiété somatique est moins élevée après la compétition par rapport à celle

mesurée avant la compétition (Kim et al., 2009). C'est pourquoi, la plupart des auteurs (e.g.,

Arruda et al., 2014; Hanton et al., 2004; Filaire et al., 2001b; Filaire et al., 2009) ont trouvé

105

plus pertinent de mesurer les états d'anxiété uniquement lors de la phase précompétitive.

Ainsi, mise à part Kim et al. (2009) qui n'ont trouvé aucune relation significative entre le

cortisol et l'anxiété somatique tout deux mesurés en phase post-compétitive, la plupart des

auteurs ont presque exclusivement évalué les relations entre le cortisol post-compétitif et

l'anxiété précompétitive. Par exemple, Filaire et al. (2001b) ont montré une corrélation

positive entre le cortisol post-compétitif et l'anxiété somatique précompétitive. Alors que

Arruda et al. (2014) ont rapporté une corrélation positive entre les variations du cortisol post-

compétitif et l'anxiété somatique précompétitive, chez des basketteurs qui disputaient un

match à domicile. Ce qui laissait entendre que plus l'équipe était anxieuse avant le match plus

elle avait de chance d’enregistrer une forte augmentation de cortisol après le match. Cela est

d'autant plus cohérent de retrouver que l'anxiété somatique, qui correspond aux perceptions de

symptômes physiologiques du stress, soit corrélée positivement avec un marqueur biologique.

Ainsi, ce résultat renforce l'idée que l'anxiété somatique précompétitive soit un bon prédicteur

du niveau de cortisol d'après match.

Filaire et al. (2001b) ont aussi rapporté une corrélation positive entre le cortisol post-

compétitif et l'anxiété cognitive précompétitive en judo alors que Arruda et al. (2014) ont

montré une corrélation négative chez des joueurs de basket évoluant à l'extérieur. Ces

résultats confirmeraient les constats déjà mentionnés lors de la phase précompétitive. En effet,

nous retrouvons lors de la phase post-compétitive des corrélations opposées entre des athlètes

évoluant dans une compétition individuelle et une compétition en sport collectif. De plus, il

est intéressant de remarquer que le lieu de la rencontre influence aussi les relations entre ces

deux marqueurs. En effet, Arruda et al. (2014) ont montré une relation négative entre le

cortisol post-compétitif et l'anxiété cognitive précompétitive chez des joueurs évoluant à

106

l'extérieur. Ainsi, plus l'équipe qui évolue à l'extérieur aura un score d'anxiété cognitive élevé,

plus les taux de cortisol post-compétitif seront bas. D'après Arruda et al. (2014), le public

aurait peut-être une double influence. Tout d'abord, il entraînerait une certaine nervosité chez

les joueurs avant le match (Arruda et al., 2014), puis ensuite, déstabiliserait complètement les

joueurs au cours du match. De ce fait, la faible réaction du cortisol post-compétitif serait due

au manque d'implication de l'équipe pendant la rencontre.

Pour conclure, nous pouvons en déduire que l'anxiété cognitive pourrait prétendre à avoir des

effets opposés sur la réaction du cortisol post-compétitif entre un sport individuel et celui

mesuré en sport collectif.

Concernant la confiance en soi, les auteurs ont montré des scores significativement plus bas

chez des perdants par rapport aux vainqueurs (e.g., Filaire et al., 2009) mais aucune étude à

notre connaissance, n'a rapporté de corrélations significatives entre ce marqueur

psychologique et le cortisol post-compétitif. En effet, la plupart des auteurs (e.g, Arruda et al.,

2014; Filaire et al., 2001b) n'ont rapporté aucune relation significative entre la confiance en

soi précompétitive et le cortisol post-compétitif. b) Testostérone et anxiété

Contrairement au cortisol, les études n'ont rapporté aucune association significative entre la

testostérone post-compétitive et les états d'anxiété somatique précompétitive (Arruda et al.

2014; Filaire et al., 2001b).

Cependant, Arruda et al. (2014) ont montré une corrélation négative entre l'état d'anxiété

cognitive et la concentration de testostérone post-compétitive, notamment chez une équipe

évoluant à l'extérieur. Nous retrouvons donc une corrélation inversée à celle du cortisol,

107

mentionnée précédemment. Plus l'anxiété cognitive serait élevée avant le match, plus la

testostérone post-compétitive serait faible. Ces auteurs ont tenté d'expliquer que ces

corrélations seraient liées à l'effet d'un public hostile. De plus, nous pouvons émettre

l'hypothèse que la défaite de cette équipe pourrait également jouait un rôle sur les diminutions

de testostérone post-compétitive chez certains joueurs, comme l'a suggéré Salvador (2005)

dans son modèle.

Concernant la confiance en soi, très peu d'études ont rapporté de corrélations significatives

avec la testostérone post-compétitive. En effet, plusieurs auteurs (e.g., Arruda et al., 2014;

Filaire et al., 2001b; Kim et al., 2009) n'ont montré aucune relation entre ces deux marqueurs.

Pour conclure sur les associations entre les marqueurs biopsychologiques en phase

compétitive, tout d'abord, nous n’avons relevé que très peu d'associations entre les états

d'humeurs et les marqueurs biologiques lors de la phase précompétitive. De plus, les travaux

de recherche se sont plutôt intéressés aux effets du résultat sur les états d'humeur et les

marqueurs biologiques lors de la phase post-compétitive (Salvador, 2005). En effet, le résultat

de la compétition et les scores total d'humeur seraient associés aux variations du cortisol et de

la testostérone. Par exemple, certains auteurs comme Diaz et al. (2013) semblaient persuader

que les augmentations de cortisol seraient plus dépendantes de l'augmentation du score total

d'humeur plutôt que de l'effort physique réalisé. Cependant, d'autres paramètres tels que

l'importance de la rencontre (Arruda et al., 2014; Moreira et al., 2012) ou le statut de l'équipe

(Edwards et al., 2006) pourraient aussi influencer ces résultats.

Concernant les associations entre les marqueurs biologiques et la perception de l'effort et de la

fatigue, les études se sont presque uniquement intéressées à la phase post-compétitive. Mais

108

même dans ce cas, les études n'ont rapporté que très peu de corrélations significatives avec les

marqueurs biologiques analysés.

Par contre, différents travaux semblent indiquer que les états d'anxiété soient plus associés

aux variations des marqueurs biologiques au cours de la compétition. En effet, plusieurs

auteurs (Filaire et al., 2001b; Filaire et al., 2007; Filaire et al., 2009) ont rapporté des

associations positives entre les états d'anxiété somatique et le cortisol précompétitif en sport

individuel alors que ces associations seraient plutôt négatives en sport collectif (Arruda et al.,

2014). De plus, on retrouverait ce même pattern pour la relation entre la testostérone et

l'anxiété somatique. Par contre, lors de la phase post-compétitive, nous avons constaté ces

différences uniquement à travers des associations entre le cortisol et des états d'anxiété. En

effet, très peu d'études n'ont rapporté de relations entre la testostérone et les états d'anxiété

(Arruda et al., 2014).

A notre connaissance aucune relation entre la confiance en soi et les marqueurs biologiques

retenus n'a été rapportée lors d'une phase compétitive, quel que soit le moment de la mesure.

109

CHAPITRE C : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

110

De manière générale, la gestion de la charge d'entraînement est primordiale dans le but

d'optimiser la performance sportive. L'objectif est d'acquérir des compétences physiques,

techniques, tactiques et mentales dans le but de préparer au mieux les sportifs en vue de la

compétition. Cependant, il est établi que le maintien de charges de travail trop intenses sur le

long terme risque de faire basculer les athlètes dans un état de surmenage voire de

surentraînement. Le suivi longitudinal des marqueurs biologiques du stress (cortisol,

testostérone, ratio T/C, DHEA) est un moyen de contrôler l'état de forme physique des

athlètes. De même, les paramètres psychologiques sont essentiels dans la préparation et dans

la réussite des sportifs lors des compétitions majeures. Les états d'humeur négative et positive

semblent être des paramètres essentiels dans cet objectif d'optimisation.

C'est pourquoi, notre première étude a porté sur le suivi des marqueurs biopsychologiques de

rugbymen professionnels au cours de l'entraînement, lors d'une saison sportive. Notre objectif

était d’étudier si le statut de l'athlète en compétition (caractérisé par trois groupes en fonction

du temps de jeu effectif) avait une influence significative sur les variations des marqueurs

biopsychologiques au cours de l'entraînement.

L’analyse de la littérature nous également permis de constater que le contexte compétitif

entraînait un stress ponctuel beaucoup plus important. En effet, les sportifs de haut niveau

sont confrontés à une augmentation importante du stress, notamment dans la phase

précompétitive. Les niveaux élevés de cortisol et d'état d'anxiété seraient les principaux

témoins de cette augmentation. Cependant, nous avons voulu étudier dans quelle mesure les

sportifs s'habituaient à la répétition du stress relatif à la compétition. Ainsi, nous avons

conduit une deuxième étude qui avait pour objectif de mesurer l'évolution d’indicateurs

biopsychologiques de l’activation d'une équipe de basketball, au cours de deux rencontres

officielles du championnat de France Espoir. Notre objectif était d’évaluer si un processus

d'habituation chez ces sportifs habitués à répéter des matchs chaque week-end pouvait avoir

lieu et ainsi entraîner une diminution de ces indicateurs de stress lors de la phase

précompétitive d'une rencontre.

Nous présentons dans les parties suivantes les comptes-rendus de ces deux études, toutes deux

rédigées en anglais, sous la forme des deux articles que nous avons soumis à publication.

111

CHAPITRE D : ETUDES

112

ETUDE 1

TITLE : “Psychoendocrine responses in professional rugby players : the role of status"

AUTHORS : Philippe Passelergue, Bastien Carta, Laura Laugenie, Julien Bois

AFFILIATION Université de Pau et des Pays de l’Adour

LAPPS - EA 4445- Laboratoire Activité Physique, Performance et Santé

Quartier Bastillac Sud - TARBES, F-65000, France

ADDRESS FOR CORRESPONDENCE :

Philippe Passelergue

Département STAPS, Université de Pau et des Pays de l’Adour,

Quartier Bastillac Sud - TARBES, F-65000, France.

Téléphone : 05 62 56 61 08

Fax : 05 62 56 61 10

E-mail: [email protected]

RUNNING TITLE: “Psychobiological Responses to a Competitive Rugby Season”

113

Summary

The aim of this study was to investigate a follow-up study base on hormonal, physical, and

psychological parameters among 33 rugby players during the course of a season (at the

beginning, in half and at the end of the season). Mood and tiredness were evaluated,

respectively, using profile of mood states questionnaire (POMS) and the French Society for

Sports Medicine (SFMS). Hormonal indicators were cortisol, testosterone, LH and DHEAS.

Physical parameters were performance in (a) maximal vertical jump, (b) 30m-sprint test, (c)

quadriceps isometric strength, (d) bench press and (e) maximal oxygen uptake. Based on the

amount of game time played during the season, subjects were dived into three groups : G1

(starters), G2 (non starters) and G3 (training partners) (78.20%, 51.32% and 18.50% of the

total game time, respectively). For the three groups combined, only the levels of testosterone,

DHEAS and the testosterone/cortisol ratio (T/C ratio) decreased during the season. These

results indicate habitually an increased level of tiredness, while paradoxically mood was

globally better It is usually admitted that the status 's player in the group modulate moods and

hormonal changes. we compared the variables of each group. For G1, we found during the

season decreases of testosterone and T/C ratio, while the SFMS also decreased and the

dimension interpersonal relation of the POMS remained constant. On the contrary for G3,

there was no variation of testosterone and T/C ratio, while the SFMS tended to increase and

the interpersonal relation decreased. G2 showed similar variations than G1, but less

pronounced. At the end of season, the biological indicators seem to show that G1 were more

tired than G3, but the psychological indicators seem to indicate the opposite. It's important to

take account the total game time played and the status of players to better understand the

physiological and psychological variations during a competitive season.

114

Key words: rugby, competitive season, testosterone, cortisol, LH, DHEAS, mood, tiredness,

status of player.

Psychoendocrine responses in professional rugby players : the role of status

1. Introduction

Rugby union is a high contact, dynamic sport in which athletes require a combination

of strength, power, speed, agility, endurance, and sport-specific attributes. Rugby has been

characterized as a high intensity sport that combines intermittent bouts of anaerobic and

aerobic exercise (Duthie et al., 2003). During the course of a competitive rugby season,

player’s bodies are continuously subjected to a variety of psychological and physical stresses

from both practice and competition. As a consequence of the physiological demands placed

on players, conditioning programs for rugby require that aerobic capacity, strength, power,

speed, and speed endurance be developed as fundamental components of physical

conditioning. Consequently, the goal of rugby practice and physical conditioning is to provide

a stimulus for rugby-specific adaptations that will result in improved athletic performance.

The maintenance or improvement in performance standards is not, however, solely

determined by appropriate conditioning. The ability of bodily systems to recover and

regenerate following composite stresses including strenuous activity, psychological stress of

practice and competition can also influence physical performance. Of particular importance to

force development is the manner in which muscles respond and remodel following exercise

stressors (practice, conditioning, or competition). When a player is both training and

competing, the dynamic homeostatic balance created between anabolic (building) and

115

catabolic (breakdown) processes within the muscle can ultimately influence muscular force

characteristics and, therefore, affect the quality of a player’s performance.

The hormonal responses to a single match (Elloumi et al., 2003) and the effects of

rugby training have been previously been reported (Argus et al., 2009). A wide variety of

biochemical, haematological, and physiological markers have been used for the long term

monitoring of athletes and to limit the risk of overreaching or overtraining in rugby league

players (Coutts et al., 2007a; Coutts et al., 2007b). In particular, cortisol and testosterone have

been identified as reliable markers of training and competitive stress (Banfi et al., 1993;

Passelergue and Lac, 1999). The majority of studies have reported increases of cortisol and

decreases of testosterone with advanced fatigue (Hakkinen et al., 1987). The ratio between

concentrations of testosterone and cortisol (T/C) at rest has been propounded as representative

of the athlete’s anabolic–catabolic status (Banfi et al., 1993; Filaire et al., 2001). Below a

certain threshold, it may indicate a state of overtraining (Adlercreutz et al., 1986). The data on

the blood level of luteinizing hormone (LH) during intense training are conflicting. They

indicate a decrease (Urhausen et al., 1995), an increase (Busso et al., 1992), or a constant LH

level (Fernandez-Garcia et al., 2002). In weightlifting, Busso et al. (1992) found relationship

between the changes in fitness and serum LH during a period of intense training. More

recently, the role of dehydroepiandrosterone sulphate (DHEAS) has been studied in stressful

situations (Bouget et al., 2006; Morgan et al., 2004). Individuals expressing a high baseline

DHEAS concentration exhibit better physiological and psychological adaptation against

adverse external stresses than their low DHEAS counterparts (Morgan et al., 2004). In this

same diagnostic perspective, several psychological questionnaires such as the POMS

(O'Connor et al., 1989) and the questionnaire developed by the group of consensus of the

French Society for Sports Medicine (SFMS) (Maso et al., 2005; Maso et al., 2004) have been

used to monitor psychological parameters and the fatigue respectively. In this regard, Maso et

116

al. (2004) have demonstrated that the SFMS questionnaire score below the score of 20,

proposed as an overtraining state threshold, is associated with a training load favorable to

physical performance.

A competitive rugby union season is long, about 8 months, with a lot of matches (30

officials). So, even the players do practically the same training, there is a difference between

starters and non starters. The stress induced by the competition should be different between

the two groups. In collegiate soccer players, Haneishi et al. (2007) reported, during a game,

greater cortisol concentrations in starters than those classified as non starters. Woods and

Thatcher (2009) have identifed that substitute players experience different organizational and

personal factors in comparison with when they are a starting player. Such differences were

interpreted as being stressful. Also, social groups are often organized into status hierarchies,

with some individuals earning higher status over others. The status of players is rarely take

account in the monitoring of psychological and biological variables throughout a season.

Thus, the purpose of this investigation was to study the physiological and

psychological states of rugby union players during a whole season. We wanted (a) to

determine how these players adapted both physiologically and psychologically to the effects

of conditioning, practice, and high level competition over an entire season; (b) to test whether

these parameters would vary as a function of player's status.

2. Methods

2.1. Participants

Thirty three male professional rugby players, all members of the same team playing at

National level, volunteered for this study. Prior to data collection, the purpose of this study

117

was explained thoroughly to every athlete and informed consent was obtained from each

individual, according to the Declaration of Helsinki. All participants were made aware that all

results were being kept confidential and that the coaching staff would not be given access to

data. Earlier to the study, players under-went a physical examination by the team physician,

and each was cleared of any medication or endocrine disorders that might confound or limit

their ability to participate fully in the investigation. At the end of the season, in accord with

the staff and based on the amount of game time played during the season subjects were

divided into three groups, Group 1 (G1) (n =9), group 2 (G2) (n = 12), group 3 (G3) (n = 12).

G1, G2 and G3 participated in 78.20% (± 7.55%), 51.32% (± 8.83%), and 18.50% (±

11.16%), respectively. G1 (starters) were rugbymen who played almost all the time and began

the matches, they were major players (usually called starters). G2 (non starters) is a group of

players who play rather often, but rarely begin the matches. Coaches typically select players

they perceive to have the greatest ability to start a game and only make substitutions for

tactical reasons or to replace an injured player, these players are usually called non starters or

substitutes. G3 (training partners) were players who are rarely selected in the team to play

games. They played when the games were less important or when a player of G1 or G2 could

not play. When a player was non starter or training partner and did not play or had not enough

playing time (less than 20 min), he had to do a physical training of about 20 to 30 minutes on

the evening of the match.

None of the subjects were injured to the extent to limit practice or playing time or confound

the study by injury. The physical and anthropometric characteristics of these subjects are

displayed in Table I.

118

2.2. Procedure

The competitive season included the national championship. We monitored the team

throughout an 8-months competitive season consisting of 33 games (3 preparation, 30

championship games) using a longitudinal study design. Physical performance, fatigue, mood

states and hormonal parameters were assessed three times during the course of the season. In

order to avoid any changes consecutive to a game, each measurement point was set after nine

or ten days without competition and with usual training. Baseline testing was performed in

September at the beginning of the championship (T1), one assessment was made in January at

the middle of the season (T2) and a further assessment was made in may at the end of the

competitive season (T3). All workouts were supervised by team coaches. The mean weekly

amount of training was 10-12 h.wk-1

with a match at the end of the week. Players who have

not played had an individualized extra workout according to positions in order to reproduce

the match intensity, this training was normally placed the same day of the match or sometimes

the next day. Every 5 weeks, there was no match on the weekend, also the training was

reduced. Subjects did not adjust their diets or lifestyles significantly during the course of the

season. Globally during the season the results of the team were stable: 15 gained matches, 14

lost and 1 draw. The team ended on the 7th place on 16. There was no period when the team

particularly won or lost.

2.3. Anthropometrics

Anthropometric measurements included height, body mass, and percent body fat, estimated

from skinfold thickness at the biceps, triceps, subcapsular, and subiliac sampling sites (Durnin

and Rahaman, 1967). Measures were consistently recorded on the right side of the subject’s

119

body. Body mass was recorded to the nearest 0.1 kg with a portable digital metric scale. All

measurements were made by the same investigator.

2.4. Physical Performance Testing

To evaluate the performance of the athletes, some physical tests representing different aspects

of rugby physical fitness have been used. The choice and the setup of these tests have been

elaborated in collaboration with the coaches. The 30-m sprint test and the maximal oxygen

intake were made at the beginning of the season. The other selected tests were achieved three

times during the season, corresponding to the week that the resting blood samples were taken.

Vertical Jumping Measures. Maximal vertical jump height was measured using a linear encoder

(BIOPAC and ACKNOWLEDGE). Prior to testing, each subject’s standing vertical reach was

determined. Care was taken to make sure the standing reach was accurately determined with

regard to limb stretch. Subjects were then given 5 trials to jump for maximum height, with 2 to

3 minutes rest separating trials. The highest jump of the 3 trials was recorded.

30-m Sprint Test. Maximal average speed on a 30-m sprint test was measured with photoelectric

cells (Brower Timing). Subjects completed 5 trials with 4 minutes of recovery in between; the

best result was retained.

Maximal Isometric Strength (MIS). Isometric strength of the quadriceps was measured with two

strength gauges (BIOPAC, Goleta, CA, USA, www.biopac.com/) fixed on the "leg extension"

machine designed to train the quadriceps. For each leg, a sensor set perpendicularly to the

machine base (fixed point) was also attached to the subject ankle (mobile part). Subjects sat

120

with their back firmly attached to the seat at 110º and their knees were flexed at 90º. They were

asked to maximally extend both legs at the same time following the tester’s signal. Since each

leg operated independently, we measured strength of each leg as well as the total strength of

both legs combined.

One repetition maximum bench press. A one repetition maximum (1RM) bench press was

conducted to detremine maximale upper body strength. The test protocol was adopted as

follows : (1) a warm-up invoved 5-10 repetitions at 40-60% of the last 1RM, (2) 1 min rest with

light stretching followed with 3-5 repetitions at 60-80% of the last 1RM, (3) three to five

attempts to reach the 1-RM with 5-min rest intervals between each new lift. The maximum

weight that was successfully lift was recorded.

Maximal oxygen intake ( O2max). O2max was indirectly estimated only once during the

season. a maximal multistage field test, the VAM-EVAL test (CRESS, Bordeaux, France) was

performed. Briefly, The VAM-EVAL compact disk recording emits sound signals to pace the

subjects every 20 m along a 200-m track. The initial RS is 8 km·h-1

, and the increment is 0.5

km·h-1

at each 1-minute stage until subjects no longer follow the pace (maximal aerobic speed

[MAS]). A previous study (Leger and Boucher, 1980) has shown that maximal aerobic speed

and laboratory treadmill O2max are highly correlated (r = 0.96). MAS was used to predict

O2max (mlkg-1

.min-1

) using the Léger and Mercier equation (Leger and Mercier, 1984):

O2max = 3.5 x MAS

The interclass correlations for the whole physical tests were > 0.92.

121

2.5. Collection of blood samples

A resting blood sample of 10 ml was obtained from the antecubital vein in the arm following

a 12-hour overnight fast. Samples were collected at the same time of the morning (0730–0830

hours) for each player’s visit in order to control for circadian variances. LH, testosterone,

cortisol, DHEAS measures were taken three times (at T1, T2 and T3). Samples were assayed

by chemiluminescence technique, using a Beckman DXI 800 automate for LH, testosterone,

cortisol and a Immulite 2000 XPI (Siemens) for DHEAS. In accordance with the supplier's

recommendations, the inter-assay reproducibility is 6.57% for LH, 17.04% for testosterone,

4.77% for cortisol, 6.76% for DHEAS.

2.6. Psychometric Assessments

To evaluate respectively the participants’ fitness and anxiety states, two psychological

questionnaires were used and were administrated three times during the season, corresponding

to the day that the resting blood samples were taken

Mood was measured with the POMS questionnaire. This is a self-report questionnaire

consisting of 65 adjectives designed to assess 6 states (McNair et al., 1971). Subjects

completing the POMS are asked to reflect on the states of their emotion over the past week.

Scores are the obtained for subjects on the stats of tension, depression, anger, vigor, fatigue,

and confusion. These subscales appear to have at least face validity for measuring mood states

among athletes.

The SFMS overtraining questionnaire of early clinical symptoms of the overtraining

syndrome was used. It allows the calculation of a score that helps to classify, on a clinical

basis, the demands of sportsmen submitted to a heavy training program (Brun, 2003). This

122

questionnaire consists of a list of 54 items selected among the reported clinical manifestations

of the syndrome that requires an answered response of ‘‘yes’’ or ‘‘no’’ by the subject. The

total of positive items (quoted ‘‘yes’’) is used as a score of overtraining.

2.7. Statistical analyses

The data were first inspected for accuracy of data entry, missing values, and outliers. To test

the normality of distribution and homogeneity of variance, Kolmogorov-Smirnov and

Levene’s tests were respectively applied prior statistical analyses.

A one way repeated measures (times measurement point) analysis of variance (ANOVA) was

used to determine variations of the variables across the season for the whole group.

Subsequently a 3x3 (group X time measurement point) ANOVA with repeated measure on

the second factor was used to determine the differences between the three groups and the

variations of measures during the season. The post hoc Bonferroni test was used to assess any

differences shown Results are expressed as means ± standard error. The level of significance

was set at p ≤ 0.05.

123

3. Results

The characteristics of the group are shown in Table 1.

Table 1. Mean (±SE) Anthropometric and physical characteristics of rugby players

age Body mass Heigth Body fat O2max 30m BMI

(years) (kg) (cm) (%) (ml.min-1 .kg-1) (s) (kg.m-2)

All players

(n=33) 25.93 ± 3.75 100.39 ± 15.54 185.03 ± 8.96 14.71 ± 3.62 55.64 ± 5.08 4.17 ± 0.20 29.25 ± 3.68

G1 (n=9) 27.78 ± 3.69 97.67 ± 12.24 185.56 ± 9.63 14.94 ± 2.56 57.39 ± 4.27 4.20 ± 0.21 28.31 ± 2.08

G2 (n=12) 24.32 ± 2.86 100.56 ± 15.80 185.08 ± 6.51 14.54 ± 3.88 55.87 ± 4.05 4.17 ± 0.19 29.20 ± 4.21

G3 (n=12) 26.17 ± 4.16 102.26 ± 18.28 184.58 ± 11.10 14.71 ± 4.29 54.12 ± 3.69 4.16 ± 0.20 29.92 ± 4.17

3.1. Changes in physiological measures

For the whole group the main effects of time measurement point were significant for vertical

jump F 1.63,21.21 = 5.95, p = 0.012, 2

p = 0.38) and for bench press performance (F

1.37,23.28 = 3.71, p = 0.05, 2

p = 0.18). Post hoc analyses indicated statistically significant

increases between T1 and T3 (Table 2). For MIS no significant difference during the season

was found. Separated group analyses did not reveal any significant effect.

Table 2. Mean (±SE) Changes in performances during the course of a rugby season

Measure groups T1 T2 T3

MIS (N) All players (n=33) 1430 ± 328 1404 ± 233 1446 ± 230

G1 (n=9) 1398 ± 253 1319 ± 177 1381 ± 216

G2 (n=12) 1459 ± 381 1400 ± 256 1469 ± 243

G3 (n=12) 1451 ± 315 1432 ± 191 1427 ± 137

Vertical jump (cm) All players (n=33) 47,2 ± 4,8 49,5 ± 5,3 51,2 ± 7,3 a*

G1 (n=9) 49,6 ± 3,3 52,5 ± 5,3 55,0 ± 7,0

G2 (n=12) 45,3 ± 5,1 47,1 ± 5,4 47,6 ± 6,0

G3 (n=12) 47,2 ± 5,6 49,8 ± 5,2 51,7 ± 8,5

Bench press (kg) All players (n=33) 124,8 ± 20,6 125,6 ± 15,7 129,7 ± 16,7 a*

G1 (n=9) 114,9 ± 17,7 116,5 ± 15,4 119,6 ± 16,2

G2 (n=12) 121,4 ± 7,7 125,1 ± 5,3 132,1 ± 6,4

G3 (n=12) 137,9 ± 19,9 133,6 ± 16,1 135,2 ± 15,8 a Significantly different to T1

* : p ≤ 0.05

124

3.2. Psychological measures

There were a time effect for the whole group for depression, anger, vigor and interpersonal

relationship variables of POMS (respectively F 1.88,30.13 = 15.26, p = 0.008, 2

p = 0.27; F

1.94,30.97 = 9.34, p = 0.001, 2

p = 0.37; F 1.21,19.29 = 7.00, p = 0.012, 2

p = 0.30; F

1.11,27.91 = 9.49, p = 0.004, 2

p = 0.28) (Table 3). Post hoc analyses revealed that anger,

vigor and interpersonal relationship decreased between T1 and T3 (respectively p = 0.002; p =

0.035; p = 0.008) and between T2 and T3 (respectively p = 0.01; p = 0.05; p = 0.019).

Depression decreased only between T1 and T3 (p = 0.021).

For the separated group analysis, neither main effects of time and group nor interaction effect

were significant. However interestingly, post hoc analysis performed indicated for

interpersonal relationship a decrease between T1 and T3 (p = 0.05) and between T2 and T3 (p

= 0.05). Moreover, At T3 values for the group 3 were significantly lower than T3 values for

group 1 (p = 0.05). No other statistically significant effects were found.

125

Table 3. Mean (±SE) Changes in POMS scores during the course of a rugby season

Measure groups T1 T2 T3

Tension All players (n=33) 7,73 ± 3,11 6,03 ± 3,57 6,15 ± 3,09

G1 (n=9) 7,00 ± 1,80 5,44 ± 3,71 4,22 ± 0,83

G2 (n=12) 7,25 ± 2,30 4,75 ± 2,01 9,17 ± 2,17

G3 (n=12) 8,75 ± 4,31 7,75 ± 4,20 4,58 ± 2,47

Depression All players (n=33) 5,09 ± 4,65 2,03 ± 3,60 1,72 ± 2,19 a*

G1 (n=9) 5,22 ± 4,68 1,22 ± 2,54 2,00 ± 2,40

G2 (n=12) 3,83 ± 2,21 1,58 ± 2,11 1,58 ± 2,35

G3 (n=12) 6,25 ± 6,24 3,08 ± 5,16 1,67 ± 1,72

Anger All players (n=33) 11,91 ± 5,84 6,21 ± 6,67 4,39 ± 4,13 a**, b**

G1 (n=9) 11,38 ± 6,44 4,33 ± 4,97 4,67 ± 3,50

G2 (n=12) 13,17 ± 5,83 5,25 ± 5,38 4,33 ± 5,33

G3 (n=12) 11,08 ± 5,74 8,58 ± 8,52 4,25 ± 3,49

Vigor All players (n=33) 15,48 ± 2,44 10,09 ± 8,16 9,58 ± 6,15 a*, b*

G1 (n=9) 16,00 ± 2,87 9,44 ± 9,03 12,75 ± 5,53

G2 (n=12) 15,42 ± 2,91 10,50 ± 8,14 7,25 ± 5,51

G3 (n=12) 15,17 ± 1,59 10,17 ± 8,22 9,50 ± 6,69

Fatigue All players (n=33) 4,06 ± 1,89 2,30 ± 2,67 2,42 ± 1,80

G1 (n=9) 5,00 ± 1,73 2,22 ± 2,95 3,00 ± 1,66

G2 (n=12) 3,00 ± 1,86 1,75 ± 2,53 2,25 ± 2,22

G3 (n=12) 4,42 ± 1,62 2,92 ± 2,71 2,17 ± 1,47

Confusion All players (n=33) 3,88 ± 1,78 3,45 ± 1,75 3,61 ± 1,52

G1 (n=9) 4,56 ± 2,13 3,56 ± 1,24 3,00 ± 1,22

G2 (n=12) 3,42 ± 1,16 2,83 ± 1,75 4,00 ± 2,13

G3 (n=12) 3,83 ± 1,99 4,00 ± 2,00 3,67 ± 0,68

Interpersonal All players (n=33) 17,45 ± 2,31 17,30 ± 2,53 11,94 ± 6,91 a**, b*

relationship G1 (n=9) 19,22 ± 2,33 17,56 ± 1,33 15,22 ± 5,76

G2 (n=12) 17,17 ± 1,90 17,50 ± 2,32 10,58 ± 6,78

G3 (n=12) 16,42 ± 2,02 16,92 ± 3,42 10,83 ± 7,42 a*, b*,c*

Global All players (n=33) 17,27 ± 13,94 10,85 ± 13,81 8,41 ± 10,21

score G1 (n=9) 17,33 ± 12,51 6,78 ± 9,23 5,63 ± 9,66

G2 (n=12) 15,25 ± 9,11 4,50 ± 8,20 10,83 ± 13,45

G3 (n=12) 19,25 ± 18,97 20,25 ± 16,48 7,83 ± 6,42 a Significantly different to T1;

b Significantly different to T2;

c Significantly different to G1

* : p ≤ 0.05; ** : p ≤ 0.01; *** : p ≤ 0.001

126

For fatigue, we found a time effect for the whole group (F 1.98,59.56 = 4.96, p = 0.01, 2

p =

0.14) (Table 4). The score at T2 was lower at T1 (p = 0.01).

For the separated group analysis, neither main effects of time and group nor interaction effect

were significant. Again as an exploratory process post hoc analysis revealed for group 3

higher values than group 1 at T3 (p = 0.037).

Table 4. Mean (±SE) Changes in SFMS score during the course of a rugby season

Measure groups T1 T2 T3

questionnaire All players (n=33) 5,82 ± 4,12 3,82 ± 3,58 a**

5,64 ± 5,25

SFMS score G1 (n=9) 4,00 ± 1,94 2,44 ± 2,40 2,33 ± 2,07

G2 (n=12) 6,50 ± 4,08 4,25 ± 4,35 6,27 ± 4,84

G3 (n=12) 6,64 ± 5,20 4,42 ± 3,48 7,25 ± 6,71 c*

a Significantly different to T1;

c Significantly different to G1

* : p ≤ 0.05; ** : p ≤ 0.01

3.3. Hormone changes

For the whole group, we found a time effect for testosterone (F 1.71,51.15 = 18.43, p = 0.001,

2

p = 0.38), T/C ratio (F 1.95,58.62 = 6.22, p = 0.004, 2

p = 0.17) and DHEAS (F 1.91,57.32

= 15.26, p = 0.001, 2

p = 0.34) (Table 5). Post hoc analysis indicated that (a) levels of

testosterone at T3 were lower than those at T1and T2 (p = 0.001), (b) the T/C ratio at T3 were

lower than those at T2 (p = 0.01), (c) levels of DHEAS at T3 were lower than those at T1 and

T2 (respectively p = 0.001 and p = 0.006). The variations of LH, cortisol and DHEAS/C ratio

were not statistically significant during the course of the season (Table 5).

Separated group analysis revealed significant interaction effect (time x groups) for

testosterone (F 3.41,51.15 = 3.06, p = 0.031, 2

p = 0.17). Post hoc analyses showed for group

1 significantly lower values at T3 compared to T1 and T2 (respectively p = 0.001; p = 0.002).

127

For group 2 values at T3 were significantly lower compared to T2 (p = 0.035). For group 3

values did not vary across time, but T3 values were significantly higher than T3 values for

group 1 (p = 0.031).

Although having no group or time effects, post hoc analyses revealed for T/C ratio in group 1

significantly lower values at T3 compared to T1 and T2 (respectively p = 0.031; p = 0.024).

Similarly post hoc analyses revealed for DHEAS and for group 1 and 2 significantly lower

values at T3 compared to T1 (respectively p = 0.001; p = 0.031). For group 3 values at T3

were significantly lower compared to T2 (p = 0.043).

Table 5. Mean (±SE) Changes in resting concentrations of hormonal variables during the

course of a rugby season

Measure groups T1 T2 T3

LH (UI/L) All players (n=33) 4,16 ± 1,58 4,78 ± 1,82 4,35 ± 1,58

G1 (n=9) 4,64 ± 1,40 4,99 ± 1,73 4,59 ± 1,49

G2 (n=12) 3,98 ± 1,65 4,82 ± 1,94 4,44 ± 1,89

G3 (n=12) 3,96 ± 1,68 4,60 ± 1,91 4,08 ± 1,39

testosterone (µg/l) All players (n=33) 5,80 ± 1,38 5,84 ± 1,52 4,89 ± 1,23 a***, b***

G1 (n=9) 5,69 ± 1,15 5,45 ± 1,21 4,03 ± 0,94 a***, b**

G2 (n=12) 5,75 ± 1,73 6,07 ± 1,55 5,01 ± 1,32 b*

G3 (n=12) 5,93 ± 1,24 5,89 ± 1,76 5,41 ± 1,07 c*

cortisol (µg/dL) All players (n=33) 20,53 ± 3,27 19,06 ± 3,62 19,17 ± 3,18

G1 (n=9) 19,53 ± 2,65 19,06 ± 3,62 19,17 ± 3,18

G2 (n=12) 20,78 ± 2,70 19,74 ± 2,07 19,66 ± 2,93

G3 (n=12) 21,04 ± 4,20 18,56 ± 4,64 18,55 ± 4,06

T/C ratio All players (n=33) 0,29 ± 0,08 0,32 ± 0,09 0,27 ± 0,10 b**

G1 (n=9) 0,29 ± 0,04 0,31 ± 0,11 0,21 ± 0,07 a*, b*

G2 (n=12) 0,28 ± 0,10 0,31 ± 0,08 0,26 ± 0,07

G3 (n=12) 0,29 ± 0,10 0,33 ± 0,10 0,31 ± 0,12

DHEAS (µg/dl) All players (n=33) 254,21 ± 93,09 236,15 ± 90,97 212,82 ± 71,05 a***, b**

G1 (n=9) 278,67 ± 96,33 245,89 ± 102,65 214,89 ± 70,00 a***

G2 (n=12) 254,92 ± 112,30 230,17 ± 107,77 219,33 ± 89,24 a*

G3 (n=12) 235,17 ± 70,47 234,83 ± 68,43 204,75 ± 55,13 b*

DHEAS/C ratio All players (n=33) 12,82 ± 5,80 13,04 ± 5,88 11,56 ± 4,74

G1 (n=9) 15,11 ± 8,17 13,51 ± 5,73 11,10 ± 3,21

G2 (n=12) 12,48 ± 5,55 11,94 ± 5,89 11,87 ± 6,36

G3 (n=12) 11,43 ± 3,45 13,79 ± 6,31 11,58 ± 4,13 a Significantly different to T1;

b Significantly different to T2;

c Significantly different to G1

* : p ≤ 0.05; ** : p ≤ 0.01; *** : p ≤ 0.001

128

4. Discussion

This study was conducted on a group of specifically rugby-trained males. All of them were

submitted to the same training regime over the competition season. They participated in six or

seven training sessions per week, this signifies 10–12 hr intensive training plus one weekly

match. The subjects were assigned to G1 (starters), G2 (non-starters) or G3 (training partners)

on the amount of game time each played during the season (Caterisano, 1997; Kraemer et al.,

2004).

4.1 Anthropometrics and physiological measures

According to their physiological and anthropometrical data, the individuals of this

study represented a homogenous group of rugby players with characteristics close to those of

other professional rugby teams. Mean predicted aerobic power ( O2max), speed, strength

and vertical jump height were similar to values previously reported for highly trained

professional rugby players (Argus et al., 2009; Crewther et al., 2009; Duthie et al., 2003).

We observe that physical performance tend to slightly progress for the entire group during the

season. These results are in agreement with findings of Argus et al. (2009), while Elloumi et

al. (2008) found no statistical performance variations. Coutts et al. (2007a) reported in seven

semiprofessional rugby league players a decrease in muscular strength, power, and endurance

during a 6-week overload training. In other team sports, Kraemer et al. (2004) observed

reduced physical performances in professional soccer players with the advancement of the

season. In the latter studies, physical power decrements were associated with physical fatigue

resulting from the increase in training loads. Coutts et al. (2007a) stated that the most likely

explanation for the decreased performance is increased muscle damage via a decrease in the

anabolic–catabolic balance.

129

4.2 Psychological variables

Several parameters such as self-perceptions of mood or fatigue have been used to monitor

psychological states of athletes. It is important to record the current state of stress and

recovery, and to follow the evolution for each athlete individually. The great advantage of

psychometric instruments, over physical or hormonal follow-ups, is the quick availability of

information, especially since psychological disturbances coincide with physiological and

performance changes, and are generally precursors of neuroendocrine disturbances. As a

consequence, psychological parameters such as mood or fatigue can be useful as an indicator

of overreaching (Meeusen et al., 2006). Data concerning the longitudinal follow-up of mood

state during training have suggested that increases of mood state such as depression, tension

and anger might be a signal of staleness (O'Connor et al., 1989). In our study, for the whole

group, the depression variable decreased at T3 compared to T1 as well as anger that decreased

at T3 compared to T1 and T2. These decreases reflect an improvement in mood state which is

consistent with the positive variations of performances across the season. However, we also

noted a decline in vigor and interpersonal relationship score that could be interpreted as a

degradation of athletes’ psychological state. This variation could have been explained by a

decrement in the team performance (Filaire et al., 2001), but in our case, as it was mentioned

earlier, the results of the team were globally good and stable throughout the season. Decline

of vigor might be an indication of tiredness although the improvement of the physical

performance across the season as well as the stability/ decrease of the fatigue variable do not

support this interpretation The results for interpersonal relationship score may be interpret

differently: like vigor we encounter a significant decline of T3 values compared to T1 and T2.

However exploratory post hoc analysis may suggest that decline is not similar between

groups, with the G3 facing a decline when other are rather stable across time. We speculate

130

that this would make sense since the G3 is composed of players that could feel more excluded

from the group as long as the season goes by and the game time is still sparse.

With regards to organizational factors, we perceived that substitutes’ preparation to play was

restricted by poor communication with the coach. Failure of coaches to notify players of their

status in good time before the match or indeed at all in some cases, may lead to

misunderstanding and dissatisfaction on the part of the players. Some authors (Woods and

Thatcher, 2009) support this interpretation by showing a that a poor coach-athlete relationship

may lead to decreased athlete satisfaction and role ambiguity, demotivation, poor team

cohesion and resentment of the coach.

Estimation of fatigue in our study was based on the standardized questionnaire of the Société

Française de Médecine du Sport. Observed means are below those reported by other authors

in rugby players (Elloumi et al., 2008; Maso et al., 2004). Significant decreases in fatigue

score were observed for all players at T2 compared to T1. This data confirms the previous

results , indicating that players were not overtrained or tired. Moreover, at T3 our data may

suggest mean of G1 become lower than G3, indicating less fatigue in the starter group. If this

speculation is supported, it might be very surprising that G3 reported higher fatigue than G1

at the end of the season, because the training was almost the same between the different

groups and because G1 participated in more than two-thirds of total game time while G3

completed less than a third.

4.3 Hormone status

In association with the changes in exercise performance and psychological parameters,

changes in circulating concentrations of hormones were also tracked throughout the season.

131

Firstly the variations of testosterone and cortisol are particularly interesting to follow.

These two hormones have been recommended as good markers of training stress (Adlercreutz

et al., 1986; Banfi et al., 1993; Passelergue and Lac, 1999). The concentrations of testosterone

were within the normal range, while cortisol concentrations were considered elevated

compared to the normal range of 8-25 µg/dl. Significant decreases in testosterone

concentrations were observed for the whole group (-15.7% between T1 and T3; -16.3%

between T2 and T3), for G1 (-29.2% between T1 and T3; -26.1% between T2 and T3) and G2

(-17.5% between T2 and T3), whereas there was no statistical change for G3. At T3 the G1

mean of testosterone became statistical lower than those of G3 (-25.5% between G1 and G3).

These data indicate that for much of the season catabolic processes (i.e., elevated levels of

cortisol and reduced testosterone for G1 and G2 at T3) may have predominated. As proposed

by some authors, we calculated the T/C ratio, which is representative of anabolic or catabolic

states and can be considered as an index of fatigue (Adlercreutz et al., 1986; Hakkinen et al.,

1987; Hakkinen et al., 1985). Like testosterone but less pronounced, changes in T/C ratio

were found during the season. Significant decreases in T/C ratio were observed for the whole

group (-15.6% between T2 and T3). Although not statistically significant, results may suggest

the decrease occurred only in G1 and not in G2 and G3. Usually testosterone is associated

with reduced empathy (Hermans et al., 2006), reduced perception of negative emotions,

enhanced attention to social threat (van Honk et al., 1999), which may promote an increased

willingness and interest in attaining dominance over one's competitors. Conversely, decreases

in testosterone make one less motivated to engage in another dominance contest. If supported,

it might be very surprising to find important reductions in testosterone levels for a starter

group (i.e., G1), while other athletes present no variation of testosterone. Normally, for non

starters the substitute role is a stressor that has potentially negative consequences for the

athlete’s emotions, cognitions and behaviors what would normally induce testosterone

132

decreases. At the mean time, the starter status should induce elevations of testosterone which

is positively associated with dominance behavior (Mazur and Booth, 1998). This decrease of

testosterone was all more surprising that G1 had a statistical better interpersonal score and a

lower perception of fatigue than G3 at T3.

The mechanisms possibly causing reduced testosterone concentrations are not clear.

Indeed, the hypothalamus pituitary testicular axis seemed unchanged since basal LH levels

were not significantly modified during the season. The decrease in testosterone concentration

seems to have been caused primarily by an increased metabolism in the tissues or a default in

secretion. Some arguments have been proposed in favor of a depressed production or a

depletion in the testosterone stores in the testis (Adlercreutz et al., 1986). Recently, West et al.

(2014) found that cortisol concentrations increased from baseline by ~56 and ~59% at 12 and

36 hours, respectively, and remained ~34% above baseline at 60 hours after a competitive

match in professional rugby players. Concomitantly, testosterone declined by ~26% at 12

hours and ~15% at 36 hours and remained ~8% below baseline at 60 hours. It is suggested

that increases in cortisol concentrations may reduce testosterone synthesis (Crewther et al.,

2011), which would explain the opposing time-course changes in testosterone and the T/C

ratio. In our study, the measures of testosterone and cortisol were made between 9 and 10

days without competition, but it is possible that, for starters, the accumulation of the matches

and the increases of the concentrations of cortisol usually measured during match may finally

induce a decrease of the production of testosterone during the season. It then could explain the

difference between players of different status. Other studies are necessary to confirm this

hypothesis.

133

Dehydroepiandrosterone (DHEA) and its sulfated version, DHEAS are consecrated

with cortisol from the adrenal gland (Baulieu and Robel, 1998), serve as precursors for

androgenic and estrogenic steroids, and have also been used as markers of the endocrine

stress response. DHEAS is founded in higher concentrations and has a considerably longer

half-life than DHEA. DHEAS reflects the long-term adrenal function, whereas DHEA

concentration reflects acute adrenal activity (Kraemer et al., 2001). DHEA and DHEAS have

an anabolic action (Consitt et al., 2002), are involved in an organism’s response to stress and

that it may provide beneficial behavioral and neurotrophic effects. DHEA and DHEAS are an

ACTH-regulated steroid that possess anti-glucocorticoid properties (Kalimi et al., 1994). At

rest, according to the authors the DHEAS/cortisol ratio can be used to monitor the stress

resistance (Bouget et al., 2006; Morgan et al., 2004). We observed for all groups a decrease in

DHEAS at T3 (-15.7% between T1 and T3) without changes for cortisol and for the

DHEAS/C ratio. The differences in response of cortisol and DHEAS in a training program

would suggest that they are not regulated by the same mechanism. Such a dissociation has

previously been postulated (Parker et al., 1985). Morgan et al. (2004) examined relationships

between plasma DHEAS, cortisol, stress-induced symptoms of dissociation, and military

performance (overall rating score designed to reflect how well a participant is able to

demonstrate specific behaviors and problem-solving abilities while experiencing acute stress)

during military survival training. In this study, DHEAS was increased by operational stress,

and the DHEAS/C ratio was higher in participants who reported fewer symptoms of

dissociation and demonstrated superior military performance. In our study, the vigor subscale

of the POMS decreased, whereas the total mood score remained stable. Mood state is a

general feeling with multiple emotions, and the changes in vigor can be masked for example

by decrease of the depression or the anger subscale. Using the global mood state score we did

not observe any variation despite the fact that DHEAS decreased significantly. It is admitted

134

that a professional rugby season is physiologically and psychologically traumatic (Gabbett,

2005). Several lines of evidence indicate that DHEAS could be the common coping resource

against both physical and psychological stress (Fabian et al., 2001; Morgan et al., 2004; Tsai

et al., 2006). Tsai et al. (2006) reported that DHEAS concentration was reduced with increased

muscle damage and repair after weight training. Wang et al. (2009) reported a decrease in

DHEAS after a negative golf competition outcome, suggesting that DHEAS has a role in the

coping mechanism against psychological challenge. Therefore, in our study DHEAS decline

could be due to increased muscular demand and to the psychological adaptation.

In summary, the physiological indicators of tiredness and overreaching are not in agreement

with the psychological indicators. It seems that the amount of game time played during the

season influenced the variations of testosterone and T/C ratio principally for G1 and also for

G2, but less pronounced. For G3, there was no variations of testosterone and T/C ratio, while

mood was damaged and tiredness increased. It's important to take into account the total game

time played and the status of players to better understand the physiological and psychological

variations during a rugby competitive season. The variations of DHEAS during the season

could be in relation with the psychological adaptation and the muscle damage, that could

explain the important diminution for G1.

135

Role of the funding source

We have no founding source

Conflict of interest

None declared

Acknowledgement

The authors would like to thank the rugby players for their participation.

136

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142

Etude 2

Evolution of competition impact among a highly ranked basketball team

Bastien Carta, Julien Bois, Laura Lauginie and Philippe Passelergue

Université de Pau et des Pays de l’Adour

LAPPS - EA 4445- Laboratoire Activité Physique, Performance et Santé

Quartier Bastillac Sud - TARBES, F-65000, France.

Correspondence concerning this article should be addressed to Bastien Carta.

E-mail adress: [email protected].

[email protected]

Telephone number: +336-84-78-90-41

Fax : +335-62-56-61-10

143

Abstract

Objective: The main objective of the study was to assess the evolution of biopsychological

markers of stress during a game. Secondly, we might have to show a biopsychological

habituation's processes between the precompetitive phase of the two games, among a leader

young basketball team.

Design: Biological and psychological markers of stress were evaluated during two games of

the season, separated by 3 months.

Method: A young french team of high-level basketball players (14 men, aged from 17 to 19

years) participated in the study. Saliva cortisol and, testosterone for biological markers as well

as mood states, anxiety states and the perceived importance of the game for psychological

markers were measured. Competition assessments were conducted at rest, 45 min before the

game, during the half-time (only for the biological markers) and 15 min after the game

throughout two games played at the team's home.

Results: No significant increase in pre-competitive anxiety variables was found whatever the

match of the season. Results revealed no variation for cortisol during the pre-competitive

phase because of there might already had a processes of habituation before our

experimentation. Results also revealed a decrease in testosterone after winning the second

game.

Conclusion: Results may suggest that a biopsychological processes of habituation to pre-

competitive stress might already have occurred before our experimentation, for this highly

performing team. The experience of victories among this team seems to lead to interesting

variations in hormonal markers after winning.

Key words: stress, competition, processes of habituation, psychological markers

144

Introduction

Basketball is an intermittent sport, in which players solicit aerobic and anaerobic metabolism,

and, is consequently physically very demanding (Narazaki, Berg, Sergiou, & Chen, 2008).

The competitive nature of this sport is also likely to psychologically affect players through

anxiety (Guillen & Sanchez, 2009) and mood states (Gonzalez-Bono, Salvador, Serrano, &

Ricarte, 1999). The competitive season can be very long (30 official games) and often results

in a high level of physical and psychological fatigue. Therefore, the objective of this study

was to compare the impact of competition at two time points across the season a) before, b)

during and c) after a game of a highly performing team.

The impact of competition first deals with the activation generated by the pre-competition

phase. Pre-competitive reactions have been identified in sport and other competitive contexts

using rapid and low invasive salivary assessments of biological markers, including cortisol

and testosterone (e.g, Hellhammer, Wüst, & Kudielka, 2009; Robazza et al., 2012). Anxiety

and mood states, generally assessed by questionnaire are also often used as psychological

markers (e.g. Filaire, Alix, Ferrand, & Verger, 2009; Gonzalez-Bono et al., 1999). Cortisol

has been characterized as a "stress hormone" (Erickson, Drevets, & Schulkin, 2003) playing a

leading role in the physiological and behavioral reactions of physical or psychological

stressors. Individuals' moderate elevations of cortisol levels deal with challenges in three

ways that may apply to competition (Stansbury & Gunnar, 1994). First, it marshals resources

needed for physical activity (e.g. moving blood from the extremities to the large muscles).

Second, it positively affects memory, learning, and emotions that are important in performing.

Third, cortisol serves a homeostatic function by regulating other stress sensitive systems.

Nevertheless, extreme elevation of cortisol concentrations may suppress testosterone

production (Cumming et al., 1983) and leads to poor performance because it interferes with

some cognitive processes (Kivlighan et al., 2005). According to the literature, competition

145

enhances pre-competitive cortisol level in tennis players (Booth et al., 1989; Filaire et al.,

2009), judo fighters (Filaire et al. 2001a; Salvador et al., 2003), motorcycling (Filaire et al.,

2007) and in wrestlers (Passelergue & Lac, 1999). Moreover, the cortisol response does not

seem to diminish during multiples dance competitions, and or as a function of experience of

the competitor (Rohleder et al., 2007). This may suggest an absence of an habituation process

to the physiological response to social-evaluative threat in competitive ballroom dancers

(Rohleder et al., 2007) although this result has to be replicated. The second biological marker

used, testosterone, has been found to be associated, in humans, with constructs closely linked

to status, such as aggression, social dominance, implicit power motive, and attention to status

threats (Archer, 2006; Cashdan, 1995; Grant & France, 2001; Josephs et al., 2006; Mazur &

Booth, 1998; Schultheiss et al., 2005). It may foster a positive influence on dominance and

also on power motivation (Stanton & Schultheiss, 2009). As predicted by the "challenge

hypothesis" of Wingfield et al. (1990), pre-competitive testosterone concentrations rise in

anticipation of the impeding competition to enhance motivation and facilitate an appropriate

attentional focus for some athletes (Wood et al., 2012). Therefore, it would seem that just

before the game, an increase in testosterone could be caused by the uncertainty of the issue of

the game. Consequently, before a game, testosterone's anticipatory response has often been

explained by players' motivation to win (Salvador et al., 2003) and reduced perception of

negative emotions (van Honk et al., 2005). Nevertheless, increases in pre-competitive

testosterone in men are less likely to occur if the competitors regards the event as unimportant

or feels certain he will win or lose because the opponent has a very different level of skills

(Booth et al., 1989; Gonzalez-Bono et al.,1999). The testosterone/cortisol ratio (T/C) is might

also be interesting to assess in the pre-competition phase. It is often assed during a training

season and is considered to reflect states of anabolism and tapering off when it is high, and

inversely, states of catabolism when it falls by 30% or more (Maso et al., 2004). But it could

146

be interesting as well to investigate its evolution throughout a competition, like during two

international competition days (Coutts et al., 2007; Elloumi et al., 2008). Generally, the main

origin of the T/C changes, in the pre-competitive phase, is the increase of the cortisol

concentration before the start of the game. Consequently, pre-competitive T/C ratio has often

showed decreases associated with a slight drop of physical performances (Elloumi et al.,

2008).

Pre-competitive phase has also been shown to affect athletes’ psychological state (Doan et al.,

2007; Mazur et al., 1992). Thus, to get a better understanding of this period, psychological

markers such as mood states and anxiety have been used. Indeed, several authors have

reported an increase in the total score of mood state during the pre-competitive phase (e.g.,

Diaz et al., 2013; Oliveira et al., 2009; Salvador et al., 2003) but contrarily to them, Gonzalez-

Bono et al. (1999) have shown no significant variation and Booth et al. (1989) has even

reported a significant decrease in the total score of mood state between a resting moment and

the precompetitive phase. Moreover, mood is most often assessed with the well-known Profile

of mood states that distinguishes seven different mood states (Mc Nair, Lorr & Droppleman,

1971). Prapavessis and Grove (1994) administered the abbreviated version of the Profile of

Mood States (Grove & Prapavessis, 1992) 48 h, 24 h, 12 h and 15 min before a competition

and found that significant time-to-competition effects were noted for all mood state sub-scales.

Tension and vigor gradually decreased as the competition approached and then sharply

increased just before the event. Fatigue decreased from the first to the second assessment,

increased from the second to the third assessment, and decreased from the third to the last

assessment. Confusion and anger remained relatively stable as competition approached, but

15 min before competition anger increased while confusion declined. Finally, depression

increased gradually in the first three periods and then decreased 15 min before the

competition started. Lane et al. (2001) also showed that athletes with a low depression score

147

before the game, were more lucid to set pre-competitive ambitious targets than those with a

high depression score. Moreover, it's also possible to see significant decreases in negative

mood state subscales like depression or fatigue (Hernandez et al., 2009).

When studying anxiety, state anxiety is one of the potential affective responses in the pre-

competitive phase. When focusing on this constructs, cognitive and somatic anxieties as well

as self-confidence are traditionally distinguished (Martens et al., 1990). Cognitive anxiety (or

worry) is viewed as the mental component of anxiety defined by negative expectations and

cognitive concerns about oneself, the situation and potential consequences. Somatic anxiety is

conceptualized as the physical component of anxiety that reflects the perception of one’s

physiological responses. Finally, self-confidence is conceived of as one’s belief of being able

to successfully perform a desired behaviour. Several studies have reported that cognitive

anxiety can appear prior to competition and this can intensify as the game approaches (Cerin

et al., 2000; Hanton et al., 2004). Previous studies observed an elevation in cognitive and

somatic anxiety prior to competition (e.g., Filaire et al., 2009; Mckay et al., 1997).

Nevertheless, sometimes some studies have shown no significant change in cognitive anxiety

(e.g., Arruda et al., 2014; Bray et al., 2003; Filaire et al. 2009).

While many studies have investigated pre-competitive hormone responses and psychological

stress independently (e.g., Passelergue & Lac, 1999; Swain & Jones, 1993), fewer studies

have reported both hormone response and psychological state concurrently. Research findings

suggest that biological responses to competitive stress can differ depending on individuals’

perceptions of their emotional states (Quested et al., 2011). Studies also reported significant

relationships between somatic and cognitive anxiety with cortisol before the game (Filaire et

al., 2001a; 2009) in individual sports whereas these relations could be non-significant prior to

a basketball game (Gonzalez-Bono et al., 1999). To our knowledge, studies have generally

measured pre-competitive reactions in one shot, one match, or several games in different

148

competitions (e.g., Elloumi et al., 2008; Filaire et al., 2009). The only study on pre-

competitive adaptation focused on an individual sport competition (i.e., dance) but neither

biological nor psychological markers seemed to change as a function of athletes’ experience

(Rohleder et al., 2007). Consequently, it seems to be important to evaluate pre-competitive

biopsychological adaptation at two time points across the season in a team sport.

The second goal of this study was to estimate the impact of competition with

biopsychological markers when the game was in progress. Few studies have assessed

variations over the course of a game between pre and post competitive phase. Bateup et al.

(2002) reported that two factors were related to the cortisol rise during the game: (1) the

extent to which the opposing team was more challenging than expected and (2) whether the

team won or lost. We can add evidently the physical effort which plays an important role in

competition (e.g., Arruda et al., 2014; Gonzalez-Bono et al., 1999; Elloumi et al., 2008;

McLellan et al., 2011). Moreover, Passelergue and Lac (1997) showed that cortisol

concentration levels were superior between fights of wrestling compared to a resting moment.

Bateup et al. (2002) suggested that the link between testosterone and competition in males is

highly contingent on perceptions that gain or loss of status is at stake. Over the course of a

competitive game, the ongoing events or difficult game conditions may cause reversals

feelings that will lead to changes in the athletes' experience of emotions and consequently,

levels of stress reactions have been expected to increase as the games became harder (Kerr et

al., 2003). In short, if the match is close and become unpredictable, it may possible that the

testosterone concentration could vary across the competition (Elloumi et al., 2008). Therefore

it's interesting in the present study to collect markers during half time in order to monitor

possible individuals change during the game.

Our third goal was to evaluate reactions in the post-competition phase. Some authors (e.g.,

Mehta & Josephs, 2006, Salvador, 2005) reported the importance of the outcome in predicting

149

the reactions after the game. Several studies (e.g., Filaire et al.; 2009; Oliveira et al., 2009,

Salvador, 2005) have documented a significant cortisol decrease among winners whereas

cortisol levels increased in losers at the end of the game. It has also been shown that winners

increase in testosterone compared to losers for a few hours following a competition (e.g.,

Elias, 1981; Gladue et al., 1989; Mazur et al., 1992; Mazur and Lamb, 1980; McCaul et al.,

1992). However, other studies (e.g., Gonzalez-Bono et al., 1999; Mazur et al., 1997;

Schultheiss et al., 2005) do not report this overall win–lose effect but have shown that

testosterone changes after a competition, depend on several factors such as causal attribution

or personal contribution to the outcome. Overall, the evidence suggests that winners may rise

in testosterone relative to losers on average, but some winners may actually decrease and

some losers may actually increase in testosterone after competing (Archer, 2006).

Regarding psychological markers, Salvador in a literature review (2005) reported that a

decrease in testosterone and an increase in cortisol was associated with a negative mood in

losers and inversely in winners. To examine reactions before, during and after the competition

with biopsychological markers, we selected constructs (i.e., status, importance of the game

and physical performance) that served as control variables. In this regard, we were first

interested in the status of the team as the experience of the competition could have a different

impact on biopsychological reactions depending on this construct. Some studies revealed,

indeed, that top-seeded male tennis players exhibited consistently lower cortisol levels than

did less talented players, suggesting that highly successful competitors may have above

average ability at managing stress (Booth et al., 1989). That’s why we monitored a high

performing team in this study. We also controlled for perceived importance of the game as

this variable has been identified as a possible predictor of anxiety reactions (Marchant, Morris

& Andersen, 1998).

150

Lastly, we collected data on athletes physical performance as an indicator of their physical

condition. Above and beyond adaptation to competition, the T/C ratio can vary across time

especially in the case of training overload or overtraining (e.g., Häkkinen et al., 1987; Filaire

et al., 2001a ; Martinez et al., 2010). However, in case of overload or overtraining,

performance decreases dramatically (Elloumi et al., 2008). We therefore controlled for

physical performance to make sure that players were not in this case.

Finally, few studies have evaluated or reveled a potentially adaptation in stress markers across

several competitions, consequently in the present study we have tried to examine it.

Firstly, one objective of this study was to respond to the hypothesize that an habituation's

processes of stress could modify biopsychological responses during the precompetitive phase

among players who use to compete every week. Finally, the second objective was to show the

evolution of relationships between physiological and psychological markers across a season.

151

Method

Subjects

Fourteen young basketball players (17.42 ± 0.82 years old) from a team in a French

“Espoir” League, participated in the study. Anthropometrics and physical characteristics are

presented in Table 6.

Table 6. Means ± SEM of anthropometric and physical characteristics

For many years, this team had been one of the most prestigious French basketball teams, both

at youth team level and at professional level. In the present study, the team respectively

recorded 80% and 86% of victories and had a better ranking (the third position) in the league

than the two opponents' teams before each measure. Every player was first informed about the

main goal of the study. Then they signed a written informed consent before the study and the

permission of the medical team was granted for confidential analysis of information.

All players followed the same training program (10 to 12 hours per week), and played 30

matches during the competitive season. Salivary samples of cortisol and testosterone were

measured at 4 specific points; at rest 24h (T1), and 45 min before the match (before the team

warm-up, T2), during the half-time period (T3), and 15 min after the match (T4). Matches

were played at 5 pm. The samples were measured twice, during the season, in December and

All players

(n=14) Age Body mass Height

Bench Press

(years) (kg) (cm) december (kg) march (kg)

17.42 ± 0.82 85.66 ± 13.66 196.13 ± 9.15 76 ± 13.78 82 ± 14.14

152

in March. Players completed the POMS and the CSAI-2 during a rest period (T1) and during

the match (T2 and T4). All workouts were supervised by team coaches.

Hormonal Measures

Salivary samples of cortisol and testosterone were measured at 4 specific points; at rest

24h (T1), and 45 min before the match (before the team warm-up, T2), during the half-time

period (T3), and 15 min after the match (T4). Matches were played at 5 pm. The samples

were measured twice during the season, in December and in March. The players were asked

to abstain from food and caffeine products for at least 2 hours before the collection of saliva.

Saliva was collected by the subjects via passive drooling into a plastic tube. No sample was

collected from an athlete with oral disease, inflammation or lesion. Samples were kept on ice

and then stored at -20° C. until completion of the session. The assay of saliva testosterone and

cortisol were carried out using the radioimmunological method following a technique

routinely used and validated with sensivity: 15 pg, accuracy: 10.5%, intra-assay

reproducibility: 6.1% (Lac et al., 1993).

Psychological Measures

The POMS (Mc-Nair et al., 1971; French version by Cayrou et al., 2000), was used to assess

mood states. This scale is composed of 58 items distributed across six scales: tension/anxiety,

depression, anger, vigor, fatigue, and confusion. Subject answered to the question “how do

you feel right now” on a series of adjective, using a 5 point likert scale ranging from 0 “not at

all” to 4 “extremely). All the scales represent negative mood, apart from the vigor scale. A

total score is calculated by adding up all the scales and then deducting the score for the vigor

scale. The POMS administered was the "right now" version. Cronbach’s alpha coefficients

153

ranged from 0.72 for anger to 0.88 for depression and thus supported adequate internal

consistencies.

Anxiety was assessed with the CSAI-2 (Debois & Fleurance, 1998 for the French

version; CSAI-2, Martens et al., 1990). The CSAI-2 is composed of three subscales, Anxiety

Cognitive-state, Anxiety Somatic-state and the self-confidence, that levels of pre-competitive

anxiety (Martens et al., 1990). The CSAI-2 consists of 27 items, 9 for each subscale

(cognitive anxiety, somatic anxiety and self-confidence). Each item was rated on a 4-point

Likert-type scale, producing a score ranging from a low 9 to a high 36 for each subscale. All

items were positively stated except the item 14 which was stated as negatively and was, thus,

scored reversely in the analyses. Higher scores on cognitive and somatic anxiety indicate

higher levels of anxiety, whereas higher scores on the self-confidence subscale correspond to

higher levels of self-confidence. Cronbach’s alpha coefficients were 0.89, 0.92 and 0.92

respectively for cognitive anxiety, somatic anxiety and self-confidence. Importance of the

game was assessed with a single question scale « how important for you is this game ?”.

Subject answered on a five point likert scale ranging from 1 “not important at all ” to 5

‘extremely important”. This scale was completed before the game (T1).

Physical Measures

Players were evaluated on the upper limbs in bench press. The evaluation was realized

during two resting periods, one in December and the other one in March, following two days

without training. The Maximal Repetition strength was measured using a free-weight

Olympic bar using methods previously described (Bottaro et al., 2007).

154

Statistical analysis

Data obtained from all the players showed a normal distribution and were expressed as

mean ± SEM with the exception of the depression dimension of the POMS which presented a

non-normal distribution and as a consequence was log10 transformed. A 2X4 MANOVA

(match x game moment) and a 2X3 MANOVA (match x game moment) with repeated

measures on the two factors, have been used respectively for biological (excepted T/C) and

psychological variables, in order to evaluate variations throughout each game and between the

two games. For the T/C ratio, a 4X2 ANOVA has been used in order to limit a co-linearity

with variables which composed this ratio. In these analyses Greenhouse-Geisser corrections

of degrees of freedom were applied when condition of sphericity was not supported. Post hoc

comparisons with Bonferroni adjustments were used when necessary. For the importance of

the game, a student Test has been used. Pearson correlations were used to evaluate the

relationships between biological and psychological markers. Statistical significance was set at

p < .05.

Results

Hormonal variables

The 2x4 MANOVA realized on testosterone and cortisol revealed statistically significant

multivariate effects for "match" Wilks λ(2.88) = 0.458; p = 0.044; 2= .54 and for the

"interaction effect" Wilks λ(6.4) = 0.091; p=0.044; 2 = .90 although the effect of "game

moment" was not statistically significant.

When analyzing univariate effects we observed, for cortisol, a main effect of "game moment"

(F(2.09, 18.82) = 14.75, p<.001; 2=0.62) but the effects of "match" as well as the "interaction

effect" were not statistically significant. This "moment" main effect of indicated that cortisol

increased between T1 and T3 (p=0.004) and T1 and T4 (p=0.03), and also between T2 and T3

155

(p=0.01) and T2 and T4 (p=0.011) whatever the game. We observed no statistically

significant variation for cortisol between T1 and T2 whatever the game. (see Figure 6).

0

5

10

15

20

25

30

35

40

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

Cort

isol

(nm

ol/

L)

December

*

March

Figure 6. Means of cortisol and significant differences during each game : p ≤ 0.05: * and p ≤ 0,01: **.

Statistically significant comparisons between all values are shown.

**

*

*

156

For testosterone, we found a main effect of "game moment" (F(2.52, 22.73) = 5.28; p< .009;

2=0.37) and an "interaction effect" (F(2.41, 21.72) = 8.52, p< .001; 2

= 0.48) although the

match main effect was non-significant. Post hoc analysis showed that there was a significant

increase between T1 and T3 and between T2 and T3 and T2 and T4 for the first match (see

figure 7). During the second game, no significant variation appeared. We observed that T4

value was significantly inferior in the second match compared to the first one.

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

Tes

tost

eron

e (n

mol/

L)

December

*

**

March

* * **

Figure 7. Means of testosterone and significant differences during each game: p ≤ 0.05: * and p≤

0,01: **. Statistically significant comparisons between all values are shown.

157

For the T/C ratio, analysis revealed the presence of a main effect of "match" (F(1,8) =

12.50,p< .008; 2=0.61) although the effect of "game moment" and the "interaction effect"

were not significant. Post hoc analysis showed a significant decrease in the T/C ratio between

the first match and the second match whatever the moment (Figure 8).

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0.12

0.14

0.16

0.18

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

T/C

December March

*

*

Figure 8. Means of T/C and significant differences during each game and between the two games:

p ≤ 0.05: *. Statistically significant comparisons between all values are shown.

158

We performed a first MANOVA on all the mood variables. Statistical analysis revealed no

significant multivariate effect. Mood states didn't vary neither between the two games nor the

games moment (Table 7).

We then performed a second MANOVA for anxiety variables and analysis of multivariate

effects showed no significant effect. The two anxiety variables and also the self-confidence

didn't vary neither between the two games nor the games moment (Table 7).

159

Table 7. Means ± SEM of psychological measurement across the two games.

For the game importance variable, no differences between the two games were found. . Means

± SEM of scores obtained were respectively 4.08±0.29 and 4.09±0.30 for the first and second

game.

CSAI-2 variables

T1

December March

T2

December March

T4

December March

Somatic Anxiety 9.33± 2.93 9.36±3,72 12.75±4.33 11.55±3.42 11.00± 3.22 10.36±4.72

Cognitive Anxiety 10.50±6.82 7.45±6.62 14.58±6.05 12.82±4.94 11.67±5.71 11.27±6.33

Self Confidence 22.42±11.59 19.09±14.20 26.75±6.17 29.36±4.86 26.58±8.14 23.27±9.30

POMS variables

Depression 5.25±8.00 4.45±6.90 4.42±5.73 3.55±5.94 5.67±7.90 2.82±3.66

Tension 6.58±4.14 6.82±4.02 7.42±4.29 6.64±5.22 7.75±6.31 5.18±5.58

Anger 8.08±7.72 4.73±4.63 7.67±5.25 7.73±6.28 8.67±8.22 7.09±7.98

Confusion 4.58±3.03 5.73±5.06 3.92±3.60 4.82±5.51 5.50±4.62 4.27±2.41

Fatigue 6.42±5.95 5.91±6.77 5.92±3.78 6.09±2.95 5.83±4.32 6.55±6.01

Vigour 10.83±7.71 8.55±8.34 14.17±4.91 14.55±6.95 13.42±7.87 7.45±6.90

Mood 20.08±24.34 19.09±25.45 15.17±20.00 14.27±26.19 20.00±31.86 18.45±20.60

160

Alternatively, no statistically significant correlation were noticed between biological and

psychological markers.

Discussion

The present study aimed at monitoring the impact of competition on a highly performing

basketball team using biopsychological markers a) in the pre-competitive phase, b) when the

game was in progress and c) in the post-competitive phase. In this regard, we compared two

games played at two different moment of the season (i.e., December and March).

In the pre-competitive phase, for cortisol, we observed the same results for the two games

showing no difference between rest and pre-competition. Such results have not been reported

in combat sports or individual sports before a competition (Filaire et al., 2001b; Passelergue

& Lac, 1999, Salvador et al., 2003). Generally, studies have supported that salivary

concentration of cortisol increases from baseline to pre-competition in response to

competitive performance demands (Bateup et al., 2002; Filaire et al., 2001a; Passelergue &

Lac, 1999; Salvador et al., 2003).

However, Gonzalez-Bono et al. (1999) in their study on professional basket-ball players also

reported no differences in cortisol level between rest and pre-competition. Carré et al. (2006)

also indicated no significant increase in cortisol levels during the precompetitive phase for ice

hockey players. They even reported a significant decrease in cortisol, but only among players

who competed in their opponent's venue. Moreira et al. (2013) also showed no significant

changes in cortisol in the pre-competitive phase but only during a simulated competition.

Indeed, during a final championship match in elite volleyball players, the authors reported a

significant increase in cortisol during the precompetitive phase. This could indicates that the

importance of the competition would affect the cortisol responses before a competition.

161

However in the present study perceived importance of the game was relatively high in both

games (4.1 out of 5 approximately) and probably do not explain this absence of increase in

cortisol. An alternative explanation may suggest different cortisol variations when comparing

individual and collective sports. We hypothesize that the absence of a shift in cortisol

concentration might be a consequence of an habituation process to the extent that basketball

games and other collective sports are played almost every week. In the present study, there

was no significant changes in cortisol between the resting moment and the precompetitive

either in the first or the second game It is likely that the habituation process hypothesized may

have already be in realized before the experimentation. An alternative hypothesis more

specific to the team used in this study, could be the important experience of victory: for

several seasons this team has been the leader of its championship and during the season under

study it won more than 84% of its games. As support to this last hypothesis, results from

Booth et al. (1989) revealed that top seeded tennis players had consistently lower cortisol

responses than did lower-ranked players.

For testosterone, we also observed no significant change neither during the first match nor the

second match, showing no variation between rest and pre-competition. This is consistent with

several studies (e.g., Filaire et al., 2001b; Gonzalez-Bono et al., 1999; Passelergue & Lac,

1999) that reported no increase in testosterone in the pre-competition phase. However, there is

no consensus on this point as other studies (e.g., Salvador et al., 2003; Suay et al., 1999)

supported an increase in testosterone in the precompetitive phase interpreted as a mechanism

that could favors performance enhancement. We could also speculate that a team with a

strong victory experience and a favorite status could be less concerned to play against teams

with a less important level. However, self-reported perceived importance of the game was

high in both games monitored in this study suggesting that players were concerned anyway.

162

Concerning the T/C ratio, we didn't observed any significant variation like cortisol and

testosterone whereas Elloumi et al. (2008) reported a significant decrease before an

international rugby game.

For the psychological variables, there was no variations for mood states variables but the

vigour increased between rest and pre-competition, like Hernandez et al. (2009), whatever the

game. Several studies (e.g. Gonzalez-Bono et al., 1999; Booth et al., 1989) were agree with

these results concerning negative variables of mood states and reported no significant

increases of mood states during the precompetitive phase but these findings are also

contrasted with previous studies (e.g., Diaz et al., 2013; Oliveira et al., 2009; Salvador et al.,

2003) which showed significant increases in mood states. Contrary to mood states variables,

cognitive anxiety and self-confidence increased significantly between rest and pre-

competition whatever the game, but we observed significant variation for somatic anxiety.

Generally, according to Filaire et al. (2001a), the uncertainty of the match may increase

anxiety level during precompetitive phase. Moreover, Cerin et al. (2000) and Hanton et al.

(2004) reported that cognitive anxiety could increase more and more when the competition

approaches. Our results confirmed observations in previous studies (e.g., Mckay et al., 1997;

Filaire et al., 2009) that reported an elevation in cognitive and somatic anxiety prior to

competition even if the present study only shoved a tendency to increase in somatic anxiety.

The biological and psychological results reported during the two games, showed a different

evolution of stress reactions in the precompetitive phase. Biological indicators did not show

any variation nor adaptation process in the pre-competitive phase like psychological

indicators which principally suggested a shift in somatic anxiety between the resting moment

and the precompetitive phase. These interpretations were very interesting because as a whole

this suggests that subjects are poorly affected physiologically by the incoming game although

they seem again stressful in the mental point of view. One could suggest that in sport with

163

repeated games like basketball, anticipatory stress may become less important compared to a

sport with more sporadic competition. This interpretation is supported by Gonzalez-Bono et

al., (1999) whose study reported no anticipatory stress in the precompetitive phase for two

teams which finished in the first and second positions in their league. Moreover, a player

having won most of his games, could be more confident for his next match than a player

having lost most of his past matches. It is possible that the past results could have had an

effect on perceived social comparison of players before a competition (Kivlighan et al., 2002).

However, it continues to exist an anticipatory anxiety which is specific before an competition

because few studies have ever shown no variation or an increase in cognitive anxiety. Future

studies should test whether this lack of pre-competitive physiology activation is due to an

habituation process to competition or/and to the experience of victory of the team. We were

not able to disentangle these causes in the present study.

When the game was in progress, for cortisol, there was a significant increase between rest and

half time and also between rest and the post-competitive phase. Moreover, cortisol also

increased significantly between precompetitive phase and half time. These results were in line

with previous studies (e.g., Edwards & Kurlander, 2010; Filaire et al., 1997; Passelergue et

al., 1995; Salvador et al., 1987), which reported that involvement in sports competitions lead

to an acute cortisol response. Cortisol level plays a central role in response to a psychological

stressor, including aggression or arousal but in this case, it could also be considered as an

consequence of the effort performed during the game. For testosterone, we observed

differences in game 1 that disappeared in game 2: testosterone values were more important at

half time of game 1 compared to rest and pre-competition values although no differences were

apparent in game 2.

Nevertheless, the evolution of the two games with different scenery may have produced

different psychological stimulation. During the first game, the uncertainty of the result (the

164

opponent occupied the 5th position of the league) was high due to the ranking of the opponent

but the score gap increased rapidly during the second quarter time for become important at

half time. As reported in previous research, testosterone is associated with aggressiveness and

motivation (Bateup et al., 2002; Wood et al., 2012) and the score was very closed between the

two teams. Consequently, players needed to be as combative as motivated to have possibility

to win the game .This situation could increase the testosterone level during the first halftime.

During the second game, the opponent was less threatening (8th position of the league) but

the match was tighter longer to score and the gap only was that in the end game. These

differences in the psychological demands of the games in conjunction with the effort

performed may explain the differences encountered in the testosterone responses.

Consequently, we observed that biological markers varied during competition, according to

cognitive appraisal of the unexpected situation (opponent team) that seemed to have a real

impact among a highly ranked basketball team.

These results might suggest that the testosterone responses during competition also appear to

be related to combativeness, territoriality and dominance in human competitive encounters as

supported by previous studies (e.g., Neave & Wolson, 2003). Salvador et al. (2003), showed

that testosterone levels were positively associated with motivation to win. Testosterone saliva

values usually tend to rise in males anticipating a match and continues to increase during

competition for potential winners (Booth et al., 1998). We hypothesize that the uncertain issue

of the game could be an explanation of the shift of testosterone during a very close game.

Indeed, Bateup et al. (2002) suggested that the link between testosterone and competition is

highly contingent on perceptions that gain or loss of status is at stake. Contrary to the first

game, we observed that testosterone didn't change anytime during game 2. We might interpret

that players were less aggressive or/and felt less threatened, despite the score was very close,

because the opponent team occupied a bad position in the league. Consequently, we may

165

suggest a positive adaptation process when the game was in progress, with a lack in

testosterone responses due to an experience of victory and/or a lack of combativeness due to

the favorite status. Moreover, our findings reported a significant effect of the game in the T/C

ratio. Indeed, we observed significant decreases in the T/C ratio between the two games

independent of the time measurement point. We could argue that fatigue was partially

responsible for this decrease because the second game was played towards the end of the

season. However, results in bench press tests revealed best performances in March than in

December. Consequently, we may reject the fatigue hypothesize.

In the post-competition phase, for cortisol, we observed a significant increase in cortisol

between rest and post-competition independent of the game played. Generally, cortisol

concentration decreases in winners after the game (Moreira et al., 2012), reflecting relaxation

(Texeira et al., 2005). But, consistently with previous studies (e.g., Passelergue and Lac,

1999; Salvador et al., 1987) we did not record a significant decrease during the post-

competitive phase. In accordance with previous interpretations (e.g., Gonzalez-Bono et al.,

1999; Hubert and De Jong-Meyer, 1992), this result could be more related to situational stress

due to the exercise per se than to status changes.

For testosterone, we observed superior values at post-competition compared to half time

during the first game whereas we reported no significant changes for the second game.

Consequently, these second game's results were not according to several authors (Filaire et al.,

2001b; Gonzalez-bono et al., 1999; Salvador, 2005). Indeed, Mazur and Booth (1985)

predicted that winning a competition and consequently maintaining a high status could often

enhance testosterone level after the game. Moreover, we reported that post-competition

testosterone values were significantly lower in the second game compared to testosterone

post-competition testosterone values of the first one. In the second game, consistently with

Oliveira et al. (2009), we may hypothesize that the lack of challenge at the end of the season

166

might explain the absence of the shift in testosterone concentration during the post-

competitive phase. Moreover, we could also speculate that players might already had a

processes of habituation thanks to their experience of victory.

For the T/C ratio, we only observed a significant decrease between the two games whatever

the moment of the match. Consequently, like testosterone, the post-competition T/C ratio was

lower in the second game compared to the post-competition T/C values of the first game. But,

as we explained before, this result could not be explained by an accumulation of fatigue. As a

consequence, variations of the T/C ratio were not due to overtraining. This would seem to

indicate that the opponent team may have played an important role. The T/C ratio could be

related to players' behavior who had to respond to the level of psychological constraints

generated by the quality of opposing rival and eventually the perception of less control on the

outcome (Elloumi et al., 2008).

For the psychological variables, we found no variation during the post-competitive phase

either for mood variables or anxiety.

Previous studies reported significant changes of mood states , with a decrease in negative

mood after winning (Salvador, 2005) or an increase after losing (Gonzalez-Bono et al., 1999;

Salvador, 2005). Perhaps players didn't care about results of the game, particularly towards

the end of the season and finally, their experience of victory could leave them insensitive to

results.

To our knowledge, few studies have evaluated anxiety during post-competition and the

available results indicate that values are lower compared to precompetitive anxiety v (Kim et

al. 2009).In the present study precompetitive values were relatively low in magnitude (with

values ranging from 11.5 to 14.5 on a scale with a maximum of 36) suggesting subjects were

not very anxious. As a consequence this relatively weak level may explain why no statistically

significant decrease was found in post competition.

167

Regarding self-confidence, other studies (McAuley, Russell, & Gross,1983; Wilson & Kerr,

1999) reported , after a competitive game, that winners were more satisfied, confident and

grateful than losers. However, Markus and Wurf (1987) underline that feelings of self-

confidence and satisfaction are unstable components that fluctuate in accordance with

situational influences. As a consequence there is no clear picture of what self-confidence

reactions in the post competitive should. At least, these results are consistent with the

precompetitive phase: as a whole none of the game played has provoked significant changes

in mood, anxiety or self-confidence, either in the pre or in post-competitive phase. As noted

above this could be an indication either of an habituation process to the competitive situation

or the consequence of an important experience of this specific team.

In the present study, it's interesting to encounter decreases in testosterone and no variation of

cortisol during post-competition while we can observe no variation in psychological variables.

These biopsychological results were inconsistent with Salvador et al. (2005). Contrary to the

present study, they have identified an increase in the testosterone levels of winning players

associated with positive mood to explain the impact of the victory after matches. We could

possibly explain these different findings by the experience of victory of the players. Winning

more and more games throughout the season may generate a positive status for players.

Consequently, they would know better the issue of each future game even if a victory was

obtained with difficulty.

Few studies have actually assessed the evolution of competition impact among a highly

ranked team but the present study gave rise to a number of avenues that could also further

enhance our understanding of the adaptation to stressful situations. Firstly, we only focused

on two measures across the season and it would be more efficient to evaluate several games to

confirm our findings. A further limitation of this study was that it did not measure the

opponent team reactions. Indeed, it was more difficult to manipulate the status with only one

168

team in order to refine our conclusions. The last limit concerned the CSAI-2 test, we didn't

include the assessment of the direction of anxiety symptoms.

In conclusion, eventually, we attempted to expand knowledge by examining the evolution of

hormones changes when the game was in progress, and we proposed that changes of

biological markers were in part related to the (un)certainty of the result and/or the victory

experience. But, it would be necessary that future researches further explore this phase of

competition, with a psychological evaluation.

Nevertheless, the main point to remember was that the present study reported few

biopsychological reactions. Generally, these results seem to be equivalent in sport with

repeated games (e.g., Gonzalez-Bono et al., 1999; Moreira et al., 2012) compared to sport

with more sporadic competition (e.g., Filaire et al., 2001b; Passelergue and Lac, 1999;

LePanse et al., 2012). Indeed, in sport team, it may exist a effect of group protection, or

alternatively, this could also be the consequence of a positive status' influence of the team

used to be one the best teams of its league. Consequently, these previous reasons could lead a

biopsycological habituation process or show only less reactions than sport with sporadic

competition (Craft, Magyar, Becker, & Feltz, 2003). This habituation process may have

occurred before our experimentation. These improvements in study methodology should

enable investigators to attain a more extensive and accurate knowledge of the athletes.

169

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180

DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSION

Ce travail avait deux objectifs généraux qui consistaient à réaliser le suivi de marqueurs

biopsychologiques, tout d'abord a) au cours d'une saison chez des rugbymen de haut niveau,

puis b) au cours de deux matchs d'une compétition de basketball.

Plus précisément, nous avons cherché dans une première étude portant sur l’ensemble d’une

saison de rugbymen professionnels, à évaluer si le statut de l'athlète en compétition avait des

répercussions sur les variations des marqueurs utilisés. Nous avons pu mettre en évidence que

le statut tenait un rôle important pour rendre compte des réponses biopsychologiques des

joueurs quelle que soit la période de la saison.

Dans une deuxième étude (b), nous avons choisi de suivre les marqueurs biopsychologiques

des joueurs, au cours deux rencontres d'une compétition officielle du championnat espoir de

basketball. L'objectif était d'étudier l'évolution des marqueurs biopsychologiques chez des

athlètes habitués à disputer des rencontres officielles tous les week-ends et de tester si un

processus d'habituation pouvait s'installer chez les joueurs et ainsi diminuer l’activation

enregistrée en phase précompétitive.

De manière générale, notre première étude est conforme aux résultats antérieurs concernant

l'évolution des marqueurs biologiques au cours du suivi de l’entraînement, mais n'est pas en

accord avec les résultats la littérature pour les marqueurs psychologiques. En effet, nous

retrouvons des diminutions significatives des marqueurs tels que la testostérone, le ratio T/C

et le DHEA-S au cours de la saison. Ces résultats laisseraient entendre qu'un niveau de fatigue

se serait installé au cours de la saison. Cependant, les résultats des indicateurs psychologiques

n’ont montré aucun signe de surentraînement et les états d'humeurs étaient globalement

meilleurs au fur et à mesure que la saison avançait. Nous avons aussi observé des diminutions

significatives des états d'humeur dépression-découragement et de colère-hostilité en fin de

saison alors que certains auteurs retrouvent habituellement des résultats contraires après de

longs mois d'entraînement. En effet, O'Connor et al. (1989) ont montré des augmentations

significatives du score total d'humeur ou même des états d'humeur négative telles que les états

de dépression-découragement, de colère-hostilité et de tension-anxiété. C'est pourquoi, nous

pouvons affirmer l'utilité de mesurer ces indicateurs d'état d'humeur en complément des

indicateurs biologiques, afin de mieux appréhender l'état de stress et de fatigue des athlètes au

cours de la saison. Il semblerait ainsi que les indicateurs biologiques et psychologiques

181

témoignent d’une réalité individuelle différente : malgré la présence d’une fatigue potentielle,

établie par les modifications des indicateurs biologiques, les sujets de l’étude avaient une

perception du surentraînement, des états d’humeur et des performances ne témoignant pas

d’un tel état de fatigue.

Le deuxième objectif de cette étude était de montrer les effets du statut hiérarchique des

athlètes sur les différents marqueurs biopsychologiques. Les résultats ont mis en évidence des

effets du statut sur les marqueurs biologiques tels que la testostérone et de le DHEA-S. En

effet, nous avons observé des diminutions significatives des taux de testostérone et de DHEA-

S entre le début de saison et la fin saison uniquement chez les titulaires (groupe 1). De plus,

ces joueurs titulaires (groupe 1) avaient des taux de ces deux marqueurs anaboliques

significativement inférieurs comparés à ceux des joueurs qui ne jouent presque jamais (groupe

3). Par contre, nous retrouvons des scores de perception de surentraînement et des scores de

relation inter-personnelles significativement plus faibles chez ceux du groupe 1 par rapport à

ceux du groupe 3. Ces résultats contradictoires entre les indicateurs biologiques et

psychologiques nous renseignent sur deux éléments intéressants. D'une part, ils

témoigneraient de l'effet de la compétition sur les marqueurs biologiques car tous les joueurs

suivaient le même entraînement et d'autre part, ils indiqueraient vraisemblablement un effet

du statut hiérarchique sur la perception du surentraînement chez les joueurs. Ce dernier

élément laisserait penser que les joueurs relégués sur le banc ont une perception d'épuisement

supérieure à celle de joueurs qui ont effectué près de 30 matchs en compétition officielle de

rugby.

Pour conclure sur ce deuxième objectif, les résultats nous ont montré que la compétition

semblait influer plus que la charge d'entraînement sur les valeurs de la testostérone ou de

DHEA-S de repos chez des titulaires, alors que le manque de compétition aurait

vraisemblablement un effet défavorable sur la perception du surentraînement, chez des

joueurs qui ne jouent jamais.

Nous allons maintenant aborder les résultats de la deuxième étude qui se déroulait au cours de

la compétition. Les résultats rapportés n'ont pas indiqué de signe clair d'habituation au stress

précompétitif entre les deux rencontres étudiées. En effet, nous n'avons montré aucun

changement significatif des marqueurs biopsychologiques entre les valeurs de repos et les

valeurs précompétitives quelque soit le match. Par conséquent, ces résultats s’ils ne

182

témoignent pas d’une adaptation entre les deux rencontres montrent une activation

biopsychologique quasi inexistante. Ce résultat est en désaccord avec la plupart des résultats

portant sur des sports individuels (e.g., Doan et al., 2007; Filaire et al., 2001b; Filaire et al.,

2009) alors que plusieurs études en sport collectif rapportent des résultats similaires. Par

conséquence, le processus d’habituation à la compétition pourrait déjà avoir eu lieu par le

passé et les mesures effectuées pourraient n’être que la conséquence de celui-ci.

De manière plus détaillée, trois explications non exclusives pourraient être invoquées. Tout

d'abord, nous pourrions penser que l'effet protecteur du groupe dans un sport collectif

diminuerait le stress anticipatif, habituellement présent avant une compétition, et plus

particulièrement en sport individuel (Filaire et al., 2001b; Filaire et al., 2009; Rohleder et al.,

2007; Salvador et al., 2003; Passelergue & Lac, 1999). Cette hypothèse d’un effet anxiogène

plus important en sport individuel trouve un certain nombre d’appuis dans la littérature qui

témoigne d’une activation globalement plus forte en sport individuel qu’en sport collectif

(Bois et al., 2009; Craft et al., 2003). Ensuite, comme nous l'avancions, la répétition des

matchs en sport collectif est beaucoup plus importante par rapport aux compétitions présentes

en sport individuel, et pourrait aussi être un facteur potentiel de diminution du stress

anticipatif. Cette explication constituerait la réelle hypothèse d’un phénomène d’habituation.

Enfin, le dernier facteur explicatif pourrait être l'expérience de la victoire. En effet, l’équipe

ayant participé à l’étude a fini au troisième rang du classement de son championnat et avait

obtenu 86% de victoires au moment du second match. Conformément à cette explication,

plusieurs auteurs (e.g., Booth et al., 1989; Metha et Josephs, 2006; Salvador, 2005) ont

rapporté que l'expérience de la victoire serait favorable au sentiment de domination et par

conséquent diminuerait le niveau des marqueurs du stress lors de la phase précompétitive .

Notre étude portait également sur l'évolution des marqueurs biopsychologiques au cours du

match (prélèvements salivaires mi-temps). Cet aspect original de l'étude a confirmé, d'une part

que l'effort physique avait un impact sur les augmentations du niveau de cortisol au cours du

match, quelque soit le match. D'autre part, l'évaluation cognitive des joueurs, caractérisée par

l'incertitude du résultat au cours du match, aurait un effet significatif sur les variations de

testostérone. Plusieurs auteurs (e.g., Bateup et al., 2002; Elloumi et al., 2008; Kerr et al.,

2003) ont rapporté des effets identiques sur la testostérone dans des situations de matchs

équilibrés et très disputés. Ces résultats sembleraient être en accord avec les nôtres. En effet,

nous avons rapporté des augmentations de testostérone au cours de la première mi-temps alors

que le match était très serré, face à une équipe qui occupait une bonne place au classement.

183

De futures recherches seraient nécessaires dans ce domaine pour venir confirmer ou mieux

comprendre ces interactions bio-comportementales.

Pour conclure sur nos recherches au cours de l'entraînement et en compétition, nous avons

tout d'abord mis en évidence l'importance des apports du suivi d’indicateurs psychologiques

afin de mieux appréhender les effets de l'entraînement sur l'état de forme des joueurs. En

effet, il apparaît des états psychologiques relativement positifs malgré le fait que les

marqueurs biologiques diminuent au cours de la saison et témoignent de l’installation d’une

certaine fatigue. D'autre part, les indices biopsychologiques ont montré des réponses

concordantes au cours de la compétition. En effet, la stabilité des indices biopsychologiques

pourrait montrer une forme d'habituation au stress anticipatif chez des joueurs de sport

collectif.

Limites de notre travail

Sur la première étude, la principale limite pourrait être le fait qu'aucune étude comparative

n'est disponible à ce jour. En effet, s’il est vrai que des études antérieures se sont intéressées

aux effets du statut des titulaires et/ou des remplaçants, aucune étude à notre connaissance, n'a

utilisé le même protocole. Pour confirmer nos données sur la perception subjective du

surentraînement et les faibles scores d'état des relations interpersonnelles chez des sportifs mis

à l'écart du groupe, il aurait été pertinent de mettre en place des tests psychologiques

supplémentaires. En effet, le niveau de cohésion entre les joueurs ou entre les joueurs et les

entraîneurs, aurait pu moduler l’effet de l’entraînement sur les indicateurs biopsychologiques.

Concernant, les limites de la deuxième étude, il aurait été opportun d'évaluer davantage de

matchs de cette équipe pour confirmer notre hypothèse sur le processus d'habituation. De

plus, nous n'avons évalué qu'une seule équipe sur les deux rencontres, il est donc difficile de

manipuler l'effet du résultat sur les marqueurs biopsychologiques sans comparaison avec

l'équipe adverse. Enfin, la dernière limite concerne l'outil de mesure de l'anxiété d'état. Nous

avons utilisé le CSAI-2, qui ne mesure pas la composante directionnelle de l'intensité de

l'anxiété.

Malgré tout, nos expérimentations nous paraissent avoir apporté des résultats originaux aux

travaux de recherche antérieurs concernant les indicateurs biopsychologiques du stress à

184

l'entraînement et en compétition. De plus, nos résultats laissent entrevoir des ouvertures

intéressantes pour de futures investigations au niveau de la recherche en biopsychologie.

185

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COMMUNICATIONS ET PUBLICATIONS PRELIMINAIRES A CE TRAVAIL

- Communication orale :

Le 30 octobre 2013 lors du 15ème

Congrès de l’Association des Chercheurs en Activités

Physiques et Sportives (ACAPS), Grenoble.

- Articles :

- Psychoendocrine responses in professional rugby players : the role of status.

- Evolution of competition impact among a highly ranked basketball team.

Abstract

This work had two main objectives which were to carry out the monitoring of

biopsychological markers, first a) during a season with elite rugby players and b) within two

games of a basketball competition. Specifically, we followed up, in a first study, a

professional rugby team over a season evaluating whether the status of the competing athlete

had an impact on changes in the markers under study. We found significant decreases in

markers such as testosterone, the ratio T/C and DHEA-S during the season. These results

would suggest that fatigue had increased for the entire group during the season. However,

when investigating the role of status, we have only found decreases in testosterone and

DHEA-S as well as some states of negative mood (depression, anger) in the group of holders.

In the same vein, we have encountered opposite results for the biopsychological markers in

the group of players who had been almost never used over the season. Consequently, we can

suggest that the status has an important role to account for biopsychological responses of

players regardless of the period of the season.

In a second study (b), we chose to monitor biopsychological markers of the players in two

games of an official competition of basketball championship. Our goal was to study the

development of biopsychological markers in athletes used to compete for official meetings

and to test if a habituation process could take place among players in the precompetitive

phase. The results have not shown clear signs of habituation to precompetitive stress between

the two games. We have not shown any significant change in the biopsychological values

(i.e., cortisol and anxiety state markers) regardless of the game played. Consequently, the

hypothesized habituation process to the competition may have already occurred in the past

and results may just be the result of it. In conclusion, the relative stability of biopsychological

markers could show a form of habituation to anticipatory stress in team sport players

compared to athletes in individual sports.

Keywords: Biopsychological monitoring, Training, Competition, Status, Anticipatory stress.

Résumé

Ce travail avait deux objectifs généraux qui consistaient à réaliser le suivi de marqueurs

biopsychologiques, tout d'abord a) au cours d'une saison chez des rugbymen professionnels,

puis b) au cours de deux matchs d'une compétition de basketball.

Plus précisément, nous avons cherché, dans une première étude portant sur l’ensemble d’une

saison de rugbymen, à évaluer si le statut de l'athlète en compétition avait des répercussions

sur les variations des marqueurs utilisés. Nous retrouvons des diminutions significatives des

marqueurs tels que la testostérone, le ratio T/C et le DHEA-S au cours de la saison. Ces

résultats laisseraient supposer qu'un niveau de fatigue se serait installé pour l'ensemble du

groupe au cours de la saison. Cependant, nous avons rapporté des diminutions de testostérone,

de DHEA-S, ainsi que de certains états d'humeurs négative (dépression-découragement et

colère-hostilité) uniquement chez le groupe des titulaires. En effet, nous avons montré des

résultats biopsychologiques opposés chez le groupe de joueurs qui n'avait pratiquement pas

joué de la saison. Nous avons donc pu mettre en évidence que le statut tenait un rôle

important pour rendre compte des réponses biopsychologiques des joueurs quelle que soit la

période de la saison.

Dans une deuxième étude (b), nous avons choisi de suivre les marqueurs biopsychologiques

des joueurs, au cours deux rencontres d'une compétition officielle du championnat espoir de

basketball. L'objectif était d'étudier l'évolution des marqueurs biopsychologiques chez des

athlètes habitués à disputer des rencontres officielles tous les week-ends et de tester si un

processus d'habituation pouvait s'installer chez les joueurs en phase précompétitive. Les

résultats rapportés n'ont pas indiqué de signe clair d'habituation au stress précompétitif entre

les deux rencontres étudiées. En effet, nous n'avons montré aucun changement significatif des

marqueurs biopsychologiques (i.e, cortisol et marqueurs d'état d'anxiété) entre les valeurs de

repos et les valeurs précompétitives quel que soit le match. Nous pouvons supposer que par

conséquent, le processus d’habituation à la compétition pourrait déjà avoir eu lieu par le passé

et les mesures effectuées pourraient n’être que la conséquence de celui-ci. En conclusion, la

stabilité des indices biopsychologiques pourrait montrer une forme d'habituation au stress

anticipatif chez des joueurs de sport collectif comparés à des athlètes en sport individuel.

Mots clés : Suivi biopsychologique, Entraînement, Compétition, Statut, Stress anticipatif.