paplar, invisible 2009 - jeudi

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Festival Invisible Jeudi 19 mars 009 Brest

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Paplar, Invisible 2009 - Jeudi

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Page 1: Paplar, Invisible 2009 - Jeudi

Festival Invisible

Jeudi 19 mars 009

Brest

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Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invité / Federico Pellegrini – Graphisme / Gregg Bréhin – Journalistes / Chloé et Romane du Collège Les Quatre Moulins – Photos / DoTheAndyGibbon – Thanks / Karine, Maëlle, Elizabeth et toute l’équipe du festival – Imprimerie du Commerce, label imprim’vert – Mail / [email protected] – Partenaire éditorial des festivals, Paplar se dé-place sur chaque événement pour réaliser en direct le journal de la manifestation. Après Les TransMusicales 07 et 08, Génériq, Le Printemps de Bourges, Art Rock, Mai l’Usine en Fête, le Hellfest, Les Eurockéennes, Les Francofolies de La Rochelle, Les Vieilles Charrues, Les Méditerranéennes, La Route du Rock, Scopitone, le Zebramix, The Dø à l’Olympia, Paplar couvre aujourd’hui le Festival Invisible avec, pour rédacteur en chef invité, Federico Pellegrini, chanteur de French Cowboy.

Federico Pellegrini sort son billetTOUT LE MONDE S’APPELLE PATRICK

Comment ça, pas de bouteille ? Oui, ça j’ai bien compris, vous êtes une cave à vin, jus-

tement non ? Tiens donc, seulement au verre... Mais dites-moi, c’est relou votre histoire ! Relou...

lourd quoi… Hein ?Bon, on va prendre notre café ailleurs. Trouver un

spot où ils le vendent à la tasse.Monique est allemande. De Munich. Autodidacte. Elle parle un français très convaincant. On ne la fait pas répéter.- Ils sont relous quand même!- Tu vois, même toi, tu sais ce que ça veut dire.Elle a passé deux ans en Australie. Y élevait des kan-gourous alimentaires par dizaines. Monique est une fille, il n’y a pas d’équivoque. Sans peinture sur les ongles. Je lui montre la maison de Patrick Dewae-re. Elle sourit. Acquiesce. L’aime tout comme moi. Monique est architecte, elle a vécu deux ans à Brest, y revient de temps en temps, revoir des amis. Elle porte une robe Chanel, qu’elle prononce Tchannel. D, son copain, s’est fait casser la gueule ( le nez ). Il ne sait plus comment, il ne sait plus où, il avait trop bu.- T’inquiète pas mon chéri, je vais t’en redessiner un tout nouveau. Je suis architecte, non ? Ha ha !Mardi 17 mars. Saint-Patrick.On s’est bien marré hier à la Saint-Patrick.Le Pub était noir de monde.Tiens donc, en quel honneur ?L’honneur de tous les Patrick, voyons.Dewaere compris ?Dewaere compris.Ce matin, des centaines de pizzas de trottoir tapis-saient les environs. Pizzas de tout ordre. En tout bien tout honneur. Nous, on a fait attention. Bu deux verres, je crois.

Brest, la Carène, aujourd’hui 16h30.Un bus de 56 places vient se stationner sur le par-king. Ils sont venus voir Neneh. Concert privé, de nantis. J’aurais bien aimé en être moi aussi, profiter de l’occasion. Impossible, me confie le videur entre deux numéros : 55, 56. Stop ! Sold out ! Merci à tous, on ferme les portes.Demain, jour J. Hâte de voir Jonathan Richman. L’en-tendre. J’espère qu’il chantera la chanson où Pablo Picasso n’est pas un enculé. Je me rappelle, c’était il y a dix ans, je l’ai vu (entendu) à l’hôtel Congress, Tucson-Arizona, pays des cochons, c’était drôlement bien tu sais.- ça se mange, le cochon sauvage ?Décidément, Monique ne pense qu’à manger. Carni-vore. Elle a développé une théorie sur le pet animal, chienlit pour l’environnement. Je l’écoute, stupéfait. Je m’imagine, allongé dans un champ, une grosse vache assise sur mon visage, mon nez entre ses fes-ses. Je suffoque. M’agrippe à une touffe d’herbe mais finalement lâche l’affaire, vaincu, les poumons pourris. Je me réveille en sueur. Monique m’a fait du café. Un sucre ou deux ? Noir. Et puis j’irai à la piscine. Je ne sais pas, tout à coup, j’ai besoin de sport. Me laver les poumons. Calme-toi, tu as fait un cauchemar, c’est tout. Tu t’es décidé pour demain matin ? Non. J’hésite encore entre la manif, 10h30 et la séance tarif réduit, 10h45. Ils jouent Gran Torino. À base de popopopop. C’est d’la bombe ça, bébé !Monique se recouche. M’embrasse. La manif, c’est peut-être plus utile. Le cinéma, c’est tous les jours. Parfois c’est dans la rue. Les manifs, c’est pas du cinéma. Tu as raison, on ira à la manif, je mettrai le réveil. Elle me sourit. M’embrasse encore. C’est vraiment ce qu’on appelle le rapprochement franco-allemand.

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Gudull

Fabian Foort, invité dans le cadre du Festival Invisible, convie le public dans son salon pour découvrir l’univers déjanté de «Gudull», son clone numérique.

Qui est Gudull ?C’est un espèce de clone numérique qui n’existe qu’à l’écran. Il est né petit à petit. C’est un personnage muet, une partie de moi-même. Je lui prête mon corps. Il porte une robe. C’est venu comme ça. C’est un peu comme une robe traditionnelle de chez nous.

Pourquoi avez-vous conçu votre exposition sous forme d’installation ?Au début, je ne savais pas où j’allais. Je suis parti de mes textes et ça s’est dessiné petit à petit. J’ai appris à faire de l’animation grâce à un logiciel. Mes films sont une façon de donner corps aux textes. ça donne ce résultat, alors que ce n’était pas mon objectif de base.

Faites-vous souvent des expositions de ce style ?J’ai déjà tourné cette expo plusieurs fois, sous différentes

formes. C’était le même décor, mais dans une caravane que j’avais achetée et réaménagée. Pour Invisible, comme la caravane ne rentrait pas dans la Fac, le festival a décidé de mettre mon expo dans la bibliothèque universitaire.

C’est la première fois que vous exposez à Brest ?Oui, j’ai surtout été dans le Nord et le Sud-Est de la France, et en Belgique.

Que voulez-vous faire comprendre avec cette ins-tallation ?C’est un univers très ciblé. Cela touche la société de consommation, mais je ne veux pas apporter de répon-ses. Ma seule prétention, c’est d’être drôle.Propos recueillis par Chloé.«Gudull, une fiction qui ne dépasse pas la réalité» Installation à la Fac de Lettres - Tous les jours de 8h à 20h.

« Être drôle »

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Ils sont pas cool au Festival Invisible. Ils auraient pu le prévenir Damo Suzuki qu’il avait perdu sa perruque en montant sur la scène du Vauban. Non franchement. Tout un concert avec son crâne chauve, ça le fait pas. Après, je me suis senti ridicule. Avec mon badge VIP du Collège des Quatre Moulins, j’ai pu entrer dans les loges et là j’ai vu qu’en fait il ne s’agissait pas de Damo Suzuki mais de Makoto Sato, le batteur de Marteau Rouge. Ils ont du cran Marteau Rouge. Ils ont assumé la première partie du concert alors que leur guitariste Jean-François Pauvros, une référence dans le milieu on m’a dit, et bien il se faisait opérer la veille. La cataracte, pas cool, il n’a pas pu venir à Brest. J’ai échangé quelques mots avec Damo Suzuki dans les loges. Il est arrivé deux heures en retard. Dans son anglais sommaire (ou alors c’était le mien), il m’a raconté qu’à 4 heures du matin la veille il était à Londres et qu’il s’était réveillé à 8 heures dans le train pour Brest. Ensuite, il a pris une photo d’une assiette en carton, avec plein de mégots de cigarettes dedans. «This is France», qu’il a dit.

ça veut dire «C’est ça la France». Après il a pris en photo le boss de l’asso Penn Ar Jazz, tout ça parce qu’un de ses copains lui ressemblait terriblement et qu’il voulait lui montrer son portrait. Au concert, j’ai pas fait mine d’être présent. Je me suis posé sur l’enceinte de retour. L’avan-tage de l’enceinte des retours, c’est qu’on en a. Des retours. Damo Suzuki, il tient le micro comme s’il allait lui échapper. Il l’accapare (oui, j’ai vérifié combien ça prend de «c» accapare, tu me prends pour qui !). On se demande d’où il sort tous ses lyrics. Il n’arrête pas. Le groupe non plus, qui est en retrait. En tout cas, ça ne s’arrête jamais. C’est cool que ça ne s’arrête jamais, ça permet de tenir sa bière sans faire de pause pour appalaudir.

—Le groupe à Damo—

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#1. Tongs. #2. Suzuki. #3. Paplar. #4. Gudull.

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Ils l’ont voulu. Ils l’ont fait. Avec l’asso Penn Ar Jazz, les gars de Monstre ont organisé un des plus beaux concerts du Festival Invisible.

Monstrueux LONESOMEFRENCHCOWBOY

JEUDI 19 MARS—

OPENING FORJONATHANRICHMAN

19H30LE VAUBAN

BREST

-GRATUIT-

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