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PANORAMA DE PRESSE 12/02/2018 08h31 CGT Panorama réalisé avec Pressedd

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PANORAMA DE PRESSE

12/02/2018 08h31

CGT

Panorama réalisé avec Pressedd

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SOMMAIRE

SYNDICALISME(2 articles)

lundi 12 février 2018Page 6

lundi 12 février 2018Page 7

ACTUALITE SOCIALE(9 articles)

lundi 12 février 2018 Page 9

lundi 12 février 2018 Page 11

lundi 12 février 2018 Page 12

lundi 12 février 2018 Page 13

lundi 12 février 2018Page 15

Martinez chez les postiers (381 mots)

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez est venu également soutenir lespostiers du centre courrier de Barbazan-D…

Vers la parité des élus du personnel (547 mots)

C'est une bonne nouvelle qu'a annoncée vendredi le ministère du Travail enmatière de parité. Sa direction de la recherche (Dares) …

Les jeunes seront bientôt soumis à l'apprentissage du Medef(945 mots)

Dans le combat qui a fait rage entre organisations patronales et régions surl'apprentissage, ces derniers mois, le gouvern…

Le double jeu du gouvernement (378 mots)

Annoncer des pistes de réformes alors que les négociations sont encore en coursentre syndicats et organisations patronales…

Enfants en danger, Molins pas pressé (395 mots)

Des enfants abandonnés à eux-mêmes dans les rues de Paris ? Voilà qui neconstitue pas une urgence aux yeux du procureur Fr…

L'industrie française sous la menace de l'intégrationeuropéenne (975 mots)

Ce jeudi passé, le pâle fantôme de Sylvie Goulard, ancienne ministre des Armées,hante de fait la rencontre qui a lieu à To…

Malaise à l’hôpital : la parole se libère de manière virale(1025 mots)

Météo très incertaine. Par crainte d’orages imprévisibles sur le front hospitalier,le gouvernement a accéléré son propre t…

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lundi 12 février 2018Page 17

lundi 12 février 2018

Page 19

samedi 10 février 2018Page 24

dimanche 11 février2018

Page 25

RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL(1 article)

dimanche 11 au samedi17 février 2018

Page 28

PROTECTION SOCIALE(1 article)

lundi 12 février 2018Page 30

Lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux personnelshospitaliers (571 mots)

Nous, patients, médecins, infirmiers, directeurs d’hôpital, sociologues,philosophes, partageons le constat fait par les pe…

Appel citoyen à des états généraux de la santé (1517 mots)

Nous, citoyens, habitants de France, soutenons l’appel lancé le 16 janvier parles mille médecins hospitaliers et cadres de…

Réforme de l’apprentissage : des réglages à tous les étages(523 mots)

Simplifier et attirer : ce sont les grandes lignes de la réforme de l’apprentissagedont le gouvernement a dévoilé vendredi…

« L’hôpital public est en burn-out » (752 mots)

Par Daniel Rosenweg Le Premier ministre présentera mardi, à Eaubonne (Val-d’Oise), la « stratégie de…

Travail : pourquoi les ordonnances patinent (642 mots)

BARRAGE Plusieurs syndicats bloquent, au niveau des branches, la possibilitéofferte aux entreprises d’aménager les règles C’est une réunion décisive q…

Tiers payant, déserts médicaux… l’Assurance maladie a toutprévu (527 mots)

Par Daniel Rosenweg Ne rien lâcher ! Jeudi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn,et le président de…

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MOUVEMENTS SOCIAUX(2 articles)

lundi 12 février 2018 Page 33

lundi 12 février 2018 Page 34

EUROPE ET INTERNATIONAL(2 articles)

dimanche 11 février2018

Page 37

samedi 10 février 2018 Page 38

Une « belle victoire » à l' Holiday Inn de Clichy (493 mots)

Il aura fallu 111 jours de grève aux salariés d'Héméra, un prestataire à qui l'hôtelHoliday Inn de Clichy (Hauts-de-Seine)…

A Tarbes, des centaines de voix pour sauver l'avenir industriel(744 mots)

L'usine Pechiney de Lannemezan, l'entreprise Soulé de Bagnères-de-Bigorre oùon produisait des wagons, le géant Giat Indust…

IG Metall, allié improbable de la BCE (602 mots)

C'est un drôle d'attelage mais qu'importe : la Banque centrale européenne (BCE)peut dire merci à IG Metall, le puissant sy…

En Allemagne, les fonctionnaires veulent aussi " prendre part àla fête " (1069 mots)

Serait-ce le début d'une vague d'augmentation des salaires en Allemagne ?Encouragés par le succès d'IG Metall, qui a obten…

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SYNDICALISME

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BARBAZAN-DEBAT

Martinez chez les postiers

lundi 12 février 2018Édition(s) : Hautes Pyrénées

Page 10381 mots

LOCALE

Le secrétaire général de la CGT

Philippe Martinez est venu égale-

ment soutenir les postiers du centre

courrier de Barbazan-Debat, en grève

illimitée depuis le 1er février, après

un premier mouvement social de

quatre jours en décembre. Une cen-

taine de personnes, élus, habitants et

syndicalistes, se sont rassemblées sur

la place de la commune samedi, à 13

heures. « Malgré 500 nouvelles

constructions, La Poste a supprimé

2,5 postes de travail. Résultat : les

postiers ont des dépassements ho-

raires chaque jour et leur santé phy-

sique et morale est en danger », ex-

plique Angélique Samaran, secrétaire

générale de la CGT PTT. « Ce conflit

est symbolique de ce qui se passe un

peu partout en ce moment, estime

Philippe Martinez. Des technocrates

réorganisent La Poste sur la base

d’un volume moins important de

lettres. Mais les rations et les statis-

tiques ne tiennent pas compte de la

vie des gens, aussi bien des postiers

que des usagers. Ce sont eux qui

désorganisent et ensuite qui rendent

responsables les postiers de la dégra-

dation du service pour justifier une

externalisation des activités. » La di-

rection du groupe La Poste nous

communique : « Confrontée à une

baisse historique récurrente de ses

volumes de courrier à traiter (-6,3 %

dans les Hautes-Pyrénées en 2017),

la direction de La Poste a mis en

place, en novembre dernier, une nou-

velle organisation qui garantit la

qualité du service rendu aux clients

et le respect des 35 heures pour ses

postiers. Au 8e jour d’un préavis de

grève déposé par une organisation

syndicale, 6 des 15 postiers de la pla-

teforme services-courrier-colis de

Barbazan-Debat étaient en grève sa-

medi. Afin de minimiser l’impact de

ce mouvement sur ses clients, la di-

rection a mis en place, dès le 1er fé-

vrier, des mesures de continuité de

service et le courrier a ainsi été nor-

malement distribué sur le secteur

toute la semaine. La Poste souhaite

trouver une issue rapide à ce conflit.

C’est pourquoi elle a, lors des six ren-

contres organisées depuis le dépôt du

préavis, fait des propositions

concrètes sur lesquelles elle attend

des réponses de ses interlocuteurs

».■

par Cyrille Marqué

5D9453858120780B65B51D40E70A418B59B3102BA11456640043FB9Parution : Quotidienne

Diffusion : 140 371 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2016/2017

Audience : 742 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 6

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Vers la parité des élus du personnelLe poids des femmes parmi les élus titulaires aux comités d'entreprise progresse nettement.

N° 22633lundi 12 février 2018

Page 6547 mots

FRANCE—SYNDICATS

C 'est une bonne nouvelle qu'a

annoncée vendredi le ministère

du Travail en matière de parité. Sa di-

rection de la recherche (Dares) a étu-

dié la féminisation des fonctions

d'élu du personnel entre 2001 et

2012, en se focalisant sur les comités

d'entreprise et les délégations

uniques. En dix ans, la part des

femmes y est passée de 32 % à 40 %.

Et 40 %, c'est 3 points de moins que

la proportion de femmes parmi les

salariés appelés à voter, quand l'écart

était de 8 points en 2001, l'année où

la loi Génisson avait commencé à im-

poser une négociation annuelle sur

l'égalité entre hommes et femmes.

Mais les syndicats doivent se garder

de tout triomphalisme. Il reste en-

core du chemin à parcourir dans les

entreprises. Les femmes « sont pro-

portionnellement plus souvent élues

dans les PME sur des listes non syn-

dicales dans des instances qui dis-

posent de moyens plus limités »,

pointe l'étude du ministère du Tra-

vail. Et il existe de grandes diffé-

rences entre les syndicats. Les plus

égalitaires sont les petites CFTC et

Solidaires. La proportion de femmes

y est même un peu plus élevée que

dans leur corps électoral. Concernant

le syndicat chrétien, il faut cepen-

dant mettre un bémol à ce constat

en rappelant que, lors de son dernier

congrès confédéral, les femmes ont

manifesté à la tribune pour dénoncer

le peu de place qui leur était faite

dans la nouvelle équipe dirigeante.

La CFDT, qui a frôlé pour la première

fois la parité à sa direction en 2014,

est celle sur laquelle le ministère du

Travail constate une parité stricte,

avec près de 42 % de femmes élues

par un corps électoral où elles pèsent

42,3 %. L'Unsa est dans le même cas.

Même s'ils ont eux aussi progressé,

les deux plus mauvais élèves sont

Force ouvrière (36,3 % sur un corps

électoral féminisé à 41,2 %) et la

CGT. La centrale de Philippe Marti-

nez a pourtant installé la parité dans

ses organes de direction confédéraux

depuis de nombreuses années.

Mais elle reste très en retard sur le

terrain, avec 32,6 % d'élues, quand

41,3 % de ses électeurs sont des élec-

trices. Depuis la loi Rebsamen en

2015, le pourcentage de candidates

aux élections professionnelles doit

correspondre à la réalité de l'entre-

prise. Cela « peut se révéler ineffi-

cace, voire engendrer des effets

contradictoires », avertit la Dares.

Risque des «

candidatures de pure

forme »

Parce qu'elle ne porte que sur les

candidatures, elle « n'assure pas des

résultats réellement représentatifs »,

d'autant qu'il est toujours possible

d'exclure des candidates en biffant

leur nom. En outre, la Dares pointe le

risque qu'en cas de difficulté à trou-

ver des candidats d'un des deux sexes

se multiplient des « candidatures de

pure forme » pour éviter l'invalida-

tion de listes. Elle s'interroge enfin

sur les conséquences sur la place

faite aux candidatures féminines

qu'aura la réduction du nombre

d'élus à laquelle va conduire la ré-

cente réforme du Code du travail. ■

par Leïla De Comarmond

Tous droits réservés Les Echos 2018

8D91D3A386E04E0A45691040B103E13755D3422D313D52457E37CB2

Parution : Quotidienne

Diffusion : 128 215 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 633 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 7

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ACTUALITE SOCIALE

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FORMATION

Les jeunes seront bientôt soumis à l'apprentissage du MedefLa réforme de l'apprentissage, dévoilée vendredi par le gouvernement, fait la part belle aux be-soins des employeurs et dépouille les régions de leurs compétences en la matière.

lundi 12 février 2018Page 4

945 mots

D ans le combat qui a fait rage

entre organisations patronales

et régions sur l'apprentissage, ces

derniers mois, le gouvernement a

clairement tranché en faveur de ces

premières. « Les référentiels d'activi-

té et de compétences des diplômes

seront écrits par les professionnels

de branche. Les règlements d'examen

et les référentiels de formation se-

ront codécidés entre les branches

professionnelles et l'état. Les di-

plômes correspondront ainsi davan-

tage aux besoins en compétences des

entreprises, seront plus rapidement

créés et plus rapidement rénovés », a

détaillé le gouvernement. Ce sont

également les branches qui détermi-

neront le « coût contrat » de chaque

diplôme ou titre professionnel « en

fonction des priorités de recrutement

des entreprises et de la GPEC (ges-

tion prévisionnelle des emplois et

des compétences NDLR) de branche

», a-t-il précisé.

Une « centralisation » et une « priva-

tisation de politique publique » for-

tement dénoncées par l'Association

des régions de France (ARF) dans un

communiqué. L'association repré-

sentant ces collectivités locales

pointe des risques de « véritables

fractures territoriales dans l'accès à

l'apprentissage entre les zones mé-

tropolitaines et non métropolitaines

», ainsi que la menace de « fragilisa-

tion des CFA interprofessionnels, des

formations transverses » ou encore «

l'absence de moyens pour poursuivre

le développement de l'apprentissage

dans l'enseignement supérieur et la

fonction publique ». Dépossédées de

l'essentiel de leurs prérogatives en la

matière, les régions ne bénéficieront

plus que de 250 millions d'euros de

dotation pour assurer l'égalité au

sein des territoires. Jusqu'à présent,

les régions géraient 1,6 milliard d'eu-

ros au titre de la taxe d'apprentis-

sage. Celles-ci conserveront, en re-

vanche, 180 millions d'euros, corres-

pondant à ce qu'elles reçoivent au-

jourd'hui au titre de la taxe intérieure

de consommation sur les produits

énergétiques (TICPE), pour créer de

nouveaux CFA. Les régions devront

par ailleurs distribuer aux entreprises

les 700 millions d'euros destinés à

une nouvelle aide à l'embauche, fruit

de la fusion des dispositifs de sub-

ventions antérieurs.

Si cette nouvelle architecture semble

bel et bien révolutionnaire, c'est

principalement autour des préoccu-

pations du patronat que gravite cette

réforme. C'est en fonction des be-

soins des entreprises que les centres

de formation des apprentis (CFA)

pourront dispenser ou non certaines

formations, sans avoir besoin pour

autant d'autorisation administrative.

Les employeurs bénéficieront égale-

ment d'assouplissement en termes de

droit du travail. Le temps de travail

des apprentis exerçant sur des chan-

tiers pourra désormais être étendu à

40 heures hebdomadaires. Le contrat

d'apprentissage pourra également

être rompu pour faute grave ou in-

aptitude. Jusqu'ici, une rupture du

contrat de travail ne pouvait s'exer-

cer que d'un commun accord au-delà

de 45 jours ou devait être examinée

par les prud'hommes.

L'embauche d'apprentis pourra éga-

lement se faire tout au long de l'an-

née, épargnant aux entreprises l'obli-

gation de se caler sur le rythme sco-

laire. Le statut d'apprenti pourra par

ailleurs concerner les jeunes jusqu'à

30 ans, contre 26 ans aujourd'hui. En

contrepartie de cette flexibilisation

accrue des apprentis, le gouverne-

ment a annoncé une revalorisation

de la rémunération des apprentis de

30 euros net mensuels, ainsi qu'une

aide au permis de conduire de 500

euros, et l'accès à une prépa appren-

tissage pour les jeunes qui ne pour-

raient pas normalement accéder à

cette filière. Les apprentis pourront

également bénéficier du programme

Erasmus pour se former en partie à

l'étranger. De maigres améliorations

qui ne convainquent pas la CGT. «

C'est une réforme qui a un goût de

retour au contrat première embauche

», a dénoncé Catherine Perret, secré-

taire confédérale de la CGT, qui y voit

une volonté du gouvernement de «

généraliser les contrats précaires ».

La CFDT s'est, de son côté, déclarée

« satisfaite de la revalorisation de la

grille de rémunération et de la prime

au permis de conduire », mais juge

« indispensable de les compléter par

un pack d'aides au logement, au

transport et à l'achat de matériel ».

Le Medef a pour sa part immédiate-

ment salué un plan « pragmatique,

ambitieux et crédible ». « Ainsi, les

branches et les entreprises sont pla-

cées au cœur du système, le cadre ju-

ridique de l'apprentissage est simpli-

fié, les démarches d'apprentissage

sont assouplies, l'organisation est li-

↑ 9

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bérée de nombreuses contraintes et

la réactivité est encouragée pour te-

nir compte de l'évolution des besoins

en compétences des entreprises et

des jeunes », précise le syndicat pa-

tronal. « L'entreprise est clairement

replacée au cœur du dispositif de

l'apprentissage, chacun des acteurs

jouant le rôle qui lui appartient », a

également salué la CGPME, qui dé-

fend les intérêts des dirigeants des

petites et moyennes entreprises. Sur

le plan du financement, une nouvelle

cotisation alternance, équivalant à

0,85 % de la masse salariale, sera dé-

sormais prélevée sur toutes les en-

treprises, remplaçant une partie de la

taxe d'apprentissage et la cotisation

formation au titre de la profession-

nalisation. Son produit devrait avoi-

siner les 4 milliards d'euros, a précisé

le ministère du Travail. L'aide aux

entreprises redistribuée par les ré-

gions sera ciblée sur les entreprises

de moins de 250 salariés. ■

par Loan Nguyen

Tous droits réservés L'Humanité 2018

1E9303A086C0390075001BE0970D214A5903202011555E491AAC14A

Parution : Quotidienne

Diffusion : 34 877 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2016/2017

Audience : 372 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 10

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Le double jeu du gouvernementEn livrant ses orientations sur l'apprentissage, sujet en cours de négociation, le gouvernementcherche à court-circuiter la réforme sur la formation professionnelle.

lundi 12 février 2018Page 5

378 mots

A nnoncer des pistes de réformes

alors que les négociations sont

encore en cours entre syndicats et or-

ganisations patronales Telle est la

nouvelle méthode du gouvernement

d'édouard Philippe. Vendredi, le pre-

mier ministre a annoncé les pre-

mières mesures sur l'apprentissage

alors qu'une réunion de négociation

était fixée le même jour sur la forma-

tion professionnelle, avec à l'ordre du

jour l'avenir de l'apprentissage ! Le

gouvernement voudrait faire pres-

sion sur les négociations, pour soute-

nir les propositions patronales no-

tamment, qu'il ne s'y prendrait pas

autrement.

Le syndicat CGT dénonce une « opé-

ration de communication gouverne-

mentale » qui « percute de plein fouet

la liberté de négocier ». « Cela montre

la faiblesse du projet gouvernemen-

tal qui essaye de gagner du temps

pour empêcher que les propositions

syndicales deviennent majoritaires

dans la population », déplore la négo-

ciatrice de la CGT, Catherine Perret.

La synthèse de la concertation sur

l'apprentissage préconise ainsi de le-

ver les « freins réglementaires », en

rendant l'apprentissage « accessible

à tout âge ». Ce qui signifie, de fait,

la sortie de l'apprentissage du champ

de la formation initiale profession-

nelle. Des recommandations qui font

la part belle aux desiderata du patro-

nat. « Quand un adulte veut se for-

mer, il n'a pas besoin d'entrer en ap-

prentissage puisqu'il existe un autre

système : la formation profession-

nelle pour les salariés et les deman-

deurs d'emploi », déclare Michel

Beaugas, négociateur FO. Catherine

Perret est elle aussi très critique : «

Ce qui se joue ici, c'est baisser le sa-

laire et faire de la formation ciblée

sur des tâches au gré des besoins des

entreprises, sans reconnaissance des

qualifications. »

En clair, les besoins pour l'apprentis-

sage, au même titre que ceux pour

la formation professionnelle, ne sont

vus qu'à travers le prisme très res-

treint de l'entreprise. Pour preuve, le

calendrier : ces deux réformes, ainsi

que celle sur l'assurance-chômage,

seront présentées « à peu près à la

même date », dixit édouard Philippe,

que le projet de loi Pacte (plan d'ac-

tion pour la croissance et la transfor-

mation des entreprises), qui sera, lui,

examiné en Conseil des ministres le

18 avril. ■

par Alexandra Chaignon

Tous droits réservés L'Humanité 2018

949E231B8920210D85A91D705606A12850F3902F01ED5679BCDDC07

Parution : Quotidienne

Diffusion : 34 877 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2016/2017

Audience : 372 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 11

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ILS N'ONT PAS HONTE !

Enfants en danger, Molins pas pressé

lundi 12 février 2018Page 24

395 mots

CACTUS

D es enfants abandonnés à eux-

mêmes dans les rues de Paris ?

Voilà qui ne constitue pas une ur-

gence aux yeux du procureur Fran-

çois Molins, pourtant en principe

chargé de mobiliser les autorités

compétentes au titre de ses missions

de protection de l'enfance. Interpellé

jeudi sur la « situation très préoccu-

pante » de 128 mineurs isolés « livrés

à eux-mêmes dans les rues de la capi-

tale, sans abri, par des températures

négatives », par trois avocats du pôle

mineurs non accompagnés du bar-

reau de Paris, le procureur de la Ré-

publique ne s'est pas affolé. « Le par-

quet est très attentif à ces situations

», a-t-il garanti dans sa réponse. Re-

fusant la moindre responsabilité, il a

rappelé que la saisine du parquet doit

être précédée d'une double « évalua-

tion sociale de la minorité et de l'iso-

lement familial du mineur non ac-

compagné », laquelle doit être réali-

sée par le conseil départemental, au-

torité responsable en la matière. « La

réponse n'est pas satisfaisante, elle

ne correspond pas à la réalité pra-

tique ni au droit », a réagi Me Emma-

nuel Daoud, un des signataires de la

lettre. Alors que leur nombre est éva-

lué à plus de 400, les mineurs à la rue

dans la capitale n'ont pas accès au

dispositif du 115, réservé aux adultes.

« Il faut qu'on leur offre un toit,

même un gymnase. Et que le parquet

se mette en rapport avec nous, le pré-

fet de Paris et la Ville, qui fait déjà

énormément pour l'hébergement

d'urgence. Aucun d'entre eux ne doit

rester dehors », a déclaré Me Daoud

au Parisien. Les avocats pointent

aussi les insuffisances de l'organisme

chargé d'évaluer la minorité des en-

fants, qui se contenterait le plus sou-

vent de « contrôles au faciès » au lieu

d'une « évaluation approfondie et

contradictoire ». Alors que la Mairie

de Paris, qui prend déjà en charge 1

400 mineurs isolés et met à disposi-

tion 300 places supplémentaires pour

les cas d'urgence, a promis d'ac-

croître son effort, l'état,lui, par la

voix de son procureur, semble s'ac-

commoder de laisser des enfants à la

rue, à la merci des trafics. ■

par Camille Bauer

Tous droits réservés L'Humanité 2018

529C03568680AB07A55119C0B10961185E338B227196553545EBCC4

Parution : Quotidienne

Diffusion : 34 877 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2016/2017

Audience : 372 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 12

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ARMEMENT

L'industrie française sous la menace de l'intégration européenneTandis que l'exécutif a annoncé un budget de la défense en hausse, des syndicalistes de l'arsenalde Toulon et le député André Chassaigne se prononcent pour un pôle public national de cette in-dustrie comme assurance contre son démantèlement.

lundi 12 février 2018Page 10

975 mots

SOCIAL-ECO

C e jeudi passé, le pâle fantôme de

Sylvie Goulard, ancienne mi-

nistre des Armées, hante de fait la

rencontre qui a lieu à Toulon, au bord

de la célèbre rade. La fine fleur des

responsables CGT varois de l'indus-

trie de défense est là. Il y a aussi l'Un-

sa et la CGC de l'arsenal. Tous en-

tourent le visiteur du jour, invité par

la fédération départementale du PCF

: André Chassaigne, député commu-

niste, président du groupe de la

Gauche démocrate et républicaine

(GDR) à l'Assemblée nationale et

nouveau membre de la commission

de la Défense. En juin 2017, celle qui

vient à peine d'être nommée à l'hôtel

de Brienne dévoile les objectifs du

nouveau pouvoir en déclarant sur le

site Internet du Figaro : « Nous se-

rons obligés de casser certaines rou-

tines, certaines facilités industrielles

aussi. ( ) Si nous voulons faire l'Eu-

rope de la défense, il va y avoir des

restructurations à opérer, faire des

choix de compatibilité et, à terme,

des choix qui pourraient aboutir à

privilégier des consortiums dans les-

quels les Français ne sont pas tou-

jours leaders. »

Le sort d'Alcatel-Lucent, avalé par le

finlandais Nokia, de la branche éner-

gie d'Alstom, absorbée par l'améri-

cain General Electric, la menace qui

pèse sur la branche transport du

même groupe, qui risque de tomber

sous la coupe de l'allemand Siemens,

guettent-ils aussi l'industrie de l'ar-

mement tricolore ? La France va-t-

elle s'accrocher désespérément à son

arme nucléaire comme à un mât de

fortune et laisser partir une bonne

part de son potentiel de défense ?

Déjà, on sait que le nouveau fusil

d'assaut qui doit équiper les forces

françaises sera allemand.

Pour les syndicalistes CGT, Richard

Romeo, secrétaire de la CGT Naval

Group, l'entreprise désormais de

droit privé qui a succédé à la Direc-

tion des chantiers navals et des ser-

vices (DCNS), Didier Quattropani, cé-

gétiste du service des infrastructures

de défense, ou Robien Magne, des

ateliers d'entretien aéronautique de

Cuers, petite ville proche de Toulon,

la réplique passe d'abord par une re-

constitution des centres de forma-

tion des ouvriers d'état et l'embauche

de jeunes. « Il y a un gros trou d'air

dans le personnel, la moyenne d'âge

est de 51 ans. Nos entreprises ont du

mal à recruter des personnels quali-

fiés », explique Didier Quattropani.

Encore faut-il que ces jeunes soient

formés aux métiers spécifiques des

industries de défense. « La soudure

d'une pièce de sous-marin nucléaire

ne s'improvise pas », confie Richard

Roméo, de Naval Group. Les gouver-

nants prennent prétexte de ce « trou

d'air » qu'ils ont provoqué pour ré-

duire le rôle du public. Martine Au-

tuoro, de l'Unsa défense, renchérit : «

On nous déshabille, et comme le tra-

vail n'est pas fait comme il devrait

l'être, on externalise, on privatise.

Toutes les catégories de salariés, quel

que soit leur statut, sont touchées,

mais les ouvriers d'état le sont parti-

culièrement. »

La mise en garde des syndicalistes est

d'autant plus justifiée que le proces-

sus de privatisation et d'externalisa-

tion des activités engagé par les gou-

vernements successifs nourrit bien

des contradictions et des gâchis. Le

Dixmude, bâtiment de la Marine na-

tionale sur lequel le président Ma-

cron a présenté ses vœux aux armées,

en a fait les frais récemment. L'en-

tretien de ses moteurs à propulsion

a été confié à l'entreprise française

Sud Moteurs. Celle-ci s'est dépêchée

de sous-traiter l'opération à une en-

treprise grecque qui, elle, a embau-

ché à bon compte des salariés rou-

mains. Quelles garanties de qualité

peut apporter cette internationale de

l'exploitation humaine ? Aussi, la

deuxième assurance contre le dé-

mantèlement est-elle, pour les syn-

dicalistes CGT et le député commu-

niste, la constitution d'un pôle public

national de l'industrie de défense.

Mais comment arriver à compenser le

retard pris par les forces armées fran-

çaises en matière d'équipements, de

logistique, de formation des person-

nels ? Pour André Chassaigne, « il y

a un choix à faire et une méthode à

adopter. Le choix porte sur le besoin

de maintenir notre force de dissua-

sion nucléaire, qui consomme envi-

ron 10 % du budget de la défense et,

au sein de celui-ci, près du quart des

↑ 13

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dépenses d'équipement. Le fait que

la France s'accroche'' à la dissuasion

nucléaire participe à une course aux

armements au niveau mondial. J'ai-

merais qu'elle rejoigne les 122 pays

qui, au sein de l'ONU, ont signé un

texte en faveur du désarmement nu-

cléaire. Il y a donc une partie du bud-

get que l'on pourrait utiliser pour

mettre à niveau notre armement

conventionnel qui, dans de nom-

breux domaines, en a bien besoin. En

second lieu, la méthode qui vise à dé-

finir, à la demande de l'Otan, une

sorte de règle d'or'' consistant à

consacrer 2 % de son PIB à la défense

sans tenir compte des possibilités du

pays, n'est pas la bonne. Je ne suis

pas opposé à une augmentation de

ce budget, encore faut-il savoir pour

quoi ».

Le député s'interroge aussi sur le rôle

assigné à notre industrie d'armement

: est-il de « construire des avions, des

navires, afin de les vendre à des pays

pour faire rentrer de l'argent sans

considération de l'usage qu'ils en fe-

ront » ? Au final, il s'agit bien de sé-

curiser tous les peuples. ■

par Pierre Ivorra

Tous droits réservés L'Humanité 2018

F89623A48F806C0AA5141F00B300017353C3552241575E005BE75BF

Parution : Quotidienne

Diffusion : 34 877 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2016/2017

Audience : 372 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 14

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Malaise à l’hôpital : la parole se libère de manière virale

Ce mardi, le Premier ministre doit annoncer un plan afin de modifier «l’offre de soins».Cette initiative intervient alors que pétitions et appels se multiplient au sein d’un secteurpublic qui exprime ses inquiétudes de manière aussi inédite que massive.

N° 11419lundi 12 février 2018Édition(s) : Principale

Pages 16-181025 mots

FRANCE

M étéo très incertaine. Par

crainte d’orages imprévisibles

sur le front hospitalier, le gouverne-

ment a accéléré son propre tempo. Ce

mardi matin, à l’occasion d’une visite

à l’hôpital d’Eaubonne (Val-d’Oise),

c’est Edouard Philippe en personne,

accompagné de la ministre de la San-

té Agnès Buzyn, qui va dévoiler «le

plan de transformation de l’offre de

soins» avec l’annonce, entre autres,

d’une série de groupes de travail pour

baliser«les changements indispen-

sables».

A priori, pas de mesures chocs

mais l’ouverture de chantiers. Cela

suffira-t-il, tant la situation est au-

jourd’hui à vif, prête à déborder ? A

l’image de cette explosion de mots,

de textes, d’appels et de pétitions

(lire aussi pages 18-19) qui surgissent

depuis quelques semaines, dans le

monde hospitalier. Jamais on n’a au-

tant parlé, pétitionné, écrit. Les té-

moignages se multiplient sur les ré-

seaux sociaux (lire ci-contre). «La si-

tuation est particulière, je n’ai jamais

ressenti un tel climat. Tout le monde

se plaint. Et à juste titre», note un di-

recteur d’un grand CHU de province,

d’ordinaire mesuré. Le mouvement a

de fait pris de l’ampleur et de la vi-

gueur depuis que la ministre de la

Santé elle-même a déclaré en dé-

cembre dans Libération que l’on était

arrivé «au bout d’une histoire et d’un

système». Précisant même : «On a fait

croire à l’hôpital public qu’il devait se

concentrer sur des activités rentables,

qu’il devait se sentir une âme d’entre-

prise. Cette logique est arrivée à son

terme.» Avec cette reconnaissance

des pouvoirs publics que cela ne de-

vait plus durer, le couvercle a sauté.

Et a entraîné un déluge de prises de

parole. «Ce qui se passe est une

chance. Les acteurs de santé sont épui-

sés, mais ils n’ont pas encore perdu

l’envie de s’engager», analyse ce chef

de service d’orthopédie parisien.

«Maillon»

Reprenons le fil. Le 16 janvier, Libé-

ration publiait l’appel inédit de mille

médecins hospitaliers autour du pro-

fesseur André Grimaldi, dénonçant

«ce toujours plus avec toujours moins

qui entraîne une dégradation des

conditions de travail, provoquant épui-

sement et démotivation des soignants

et, en conséquence, une baisse de la

qualité des soins». Les signataires

vont être reçus la semaine prochaine

par la ministre.

Un mois plus tard, dans le prolonge-

ment direct arrive un «Appel citoyen

à des états généraux de la santé» (lire

page 18). Comme un étage supplé-

mentaire à une fusée qui ne demande

qu’à décoller. La démarche est sin-

gulière : à l’origine, une économiste

de la santé, Fabienne Orsi, et une ju-

riste, Alima El Bajnouni, qui travaille

dans une association à Marseille pour

l’accès aux droits. «Il y a une urgence

de réappropriation des questions de

santé, nous explique Fabienne Orsi.

On ne veut pas faire de l’"hospitalo-

centrisme", mais l’hôpital public est le

maillon central, c’est le lieu où s’ex-

prime la médecine de pointe, c’est aussi

le maillon le plus sociabilisé, et c’est

enfin le lieu des dysfonctionnements les

plus visibles avec un impact direct pour

les plus fragiles. C’est pour cela que

l’on a lancé un appel aux citoyens, et

pas seulement aux professionnels de

la santé.»

Et il a vite trouvé de l’écho. Des Prix

Nobel ont signé, comme Françoise

Barré-Sinoussi, une flopée d’écono-

mistes de la santé, mais aussi des res-

ponsables du monde associatif,

comme le directeur d’Aides ou de

France-Association Santé, ou encore

Arnaud de Broca, de la Fédération

nationale des accidentés de la vie,

des juristes, des artistes, des retrai-

tés, etc. Des signataires aussi variés

que les usagers de la santé. «L’idée est

de faire une assemblée des signataires,

puis des états généraux», explique Fa-

bienne Orsi.

Bouillonnement

Au même moment, un autre appel

s’est construit, plus interne mais tout

à fait singulier. Il tourne autour de la

gouvernance dans les hôpitaux. Lan-

cé par le professeur Rémi Salomon,

membre de la commission médicale

des hôpitaux de Paris et responsable

de celle concernant la qualité des

soins, ce médecin a fait alliance avec

Edouard Couty, ancien directeur des

hôpitaux et personnage important de

la politique hospitalière. «Il faut sor-

tir des conflits administratifs-méde-

↑ 15

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cins», insiste le professeur Salomon,

qui prône un nouveau pacte de

confiance entre toutes les personnes

travaillant à l’hôpital : il «doit être le

plus beau et le plus efficace des services

publics». Un nombre important de di-

recteurs d’hôpital ont signé ce texte

(lire page ci-contre), ce qui est raris-

sime, ces derniers étant d’ordinaire

d’une extrême prudence, tenus au

devoir de réserve. Mais aussi des

cadres de santé, des responsables

médicaux, etc.

Ce bouillonnement est inédit, à

l’image de ce qui est en train de se

passer. Selon le rapport publié la se-

maine dernière par la Cour

des comptes, un tiers des établisse-

ments publics de santé étaient en-

core «en situation d’endettement ex-

cessif» en 2015 - et cela s’est vraisem-

blablement aggravé. «Le nombre

d’hôpitaux publics concernés demeure

très important», déplore la Cour des

comptes, qui en a recensé 319 et,

parmi eux, certains fleurons hospi-

taliers, comme les Hospices civils de

Lyon (HCL), l’Assistance publique -

Hôpitaux de Marseille (AP-HM) ou le

CHU de Nice.

«Actes inutiles»

Quel est le plan du gouvernement ?

Jusqu’à présent, la ministre de la

Santé a parlé plutôt habilement, re-

connaissant donc la profondeur de la

crise et renouant au passage le dia-

logue avec des professions de santé.

Mais cela s’est arrêté là. Aucune me-

sure, juste des mots et des inten-

tions. Agnès Buzyn a annoncé qu’il

n’y aurait aucune réduction d’effec-

tifs dans la fonction publique hospi-

talière. Certes, mais sa prédéces-

seure, Marisol Touraine, avait dit la

même chose, tout en faisant l’in-

verse. «De l’argent, il y en a. On dé-

pense beaucoup pour la santé, près

de 11 % du PIB, et la moitié va à l’hô-

pital, constate un haut fonctionnaire.

Le problème, c’est la répartition. Nous

avons trop d’hôpitaux dispersés. On

dépense pour des actes inutiles, des

services sont inutiles. Il faut aller beau-

coup plus loin dans les regroupements

hospitaliers.»

Selon Matignon, des groupes de ré-

flexion vont être lancés sur des

thèmes aussi variés que les res-

sources humaines et les conditions

de travail, le numérique, la perti-

nence des soins, l’organisation in-

terne, mais aussi le financement, en

mélangeant médecine de ville et hô-

pital. «Pourquoi pas, si le gouverne-

ment sait où il veut aller. Mais sans an-

nonce forte et précise, tout peut déra-

per», prévient un ancien syndicaliste

hospitalier. «L’hôpital a besoin qu’on

l’écoute, poursuit un des signataires

de ces appels. Les usagers doivent

trouver une place dans les directions

des établissements, et bien sûr le per-

sonnel a besoin d’être valorisé et non

épuisé. L’hôpital a besoin de démocra-

tie.»■

par Eric Favereau

Tous droits réservés Libération 2018

5b9b03918b30a203f5c417e0e108b1c451131322a18b5f9b5d7f995

Parution : Quotidienne

Diffusion : 75 824 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 961 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 16

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Lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux personnels hospitaliers

Dans le cadre de la réforme de l’hôpital, il est nécessaire de redonner confianceaux professionnels, de restaurer le dialogue et d’inclure davantage les patients dansl’organisation des soins.

N° 11419lundi 12 février 2018Édition(s) : Principale

Page 19571 mots

FRANCE

N ous, patients, médecins,

infirmiers, directeurs d’hôpi-

tal, sociologues, philosophes, parta-

geons le constat fait par les person-

nels sur la dégradation des condi-

tions de travail et d’accueil des pa-

tients à l’hôpital.

A l’heure du développement des par-

cours à l’intérieur et hors de l’hôpi-

tal, une réforme du mode de finance-

ment de l’hôpital est nécessaire, mais

il faut également en repenser la gou-

vernance et y interroger les pratiques

de management pour définir tous en-

semble les objectifs fondés sur les va-

leurs du service public hospitalier.

Faire confiance à l’intelligence col-

lective

Après les lois HPST («hôpital, pa-

tients, santé et territoires») et de mo-

dernisation de notre système, le sen-

timent qui prévaut actuellement est

celui d’un cloisonnement entre les

catégories professionnelles - infir-

miers, aides-soignants, cadres, mé-

decins et directions - mettant à mal

une discussion collective. Il est né-

cessaire pour redonner la confiance à

tous les professionnels des hôpitaux

de les faire participer le plus large-

ment possible au fonctionnement

des services et à l’élaboration du pro-

jet d’établissement.

Restaurer des espaces de dialogue -

par exemple dans les conseils de ser-

vice et de pôle - et des staffs pluri-

professionnels permettra de donner

la parole à chacun et de recréer une

solide dynamique d’équipe. La recon-

naissance réciproque des membres

de l’équipe, la possibilité de réfléchir

ensemble au travail de tous et de cha-

cun sont des conditions essentielles

pour redonner du sens au travail. Il

importe de prendre acte de cette in-

telligence collective à tous les ni-

veaux de l’organisation et de se sou-

venir qu’il n’y a pas meilleur expert

du travail que celui qui le fait. Même

si la charge est importante, des soi-

gnants qui se sentent acteurs de l’or-

ganisation de leur travail et qui

peuvent contribuer à la définir s’in-

vestiront davantage. Non seulement

la qualité et la sécurité des soins s’en

trouveront améliorées, mais l’effica-

cité économique en sera augmentée.

Cette organisation doit être accom-

pagnée par la direction de l’établisse-

ment et par le président de la com-

mission médicale d’établissement.

Elle est partie intégrante de la ré-

flexion du plan stratégique des éta-

blissements de santé.

Construire avec les patients

Une enquête récente indique que la

confiance des Français dans l’hôpital

public est toujours grande, même si

elle s’est érodée ces dernières an-

nées. La collaboration entre patients

et soignants est également un moyen

indispensable pour faire vivre la dé-

mocratie en santé et retrouver cette

confiance. De par leurs expériences,

les patients sont des observateurs

pertinents de ce qui fonctionne bien

ou mal dans l’organisation d’un ser-

vice ou d’un établissement. Réunis-

sons les conditions pour qu’ils soient

acteurs à part entière de l’organisa-

tion des soins à l’hôpital. Au-delà de

la pertinence d’un soin et de la sa-

tisfaction d’un patient, il est évident

que la qualité des soins est autant

liée à la participation des patients à

la vie hospitalière qu’à la qualité de

vie au travail des personnels de san-

té, toutes catégories confondues.

Le malaise des soignants est réel. Il

est maintenant urgent de donner à

tous les acteurs de l’hôpital les

moyens d’agir collectivement sur

l’organisation des soins pour redon-

ner du sens à leur travail et d’associer

concrètement les patients à cette dé-

marche.

Tribune signée, entre autres, par

Alain-Michel Ceretti (président de

France Assos Santé), Marie Citrini

(représentante des usagers des hôpi-

taux de Paris), François Cré-

mieux (directeur du groupe hospita-

lier Paris Nord Val-de-Seine, AP-HP),

Bernard Dupont (directeur du CHU

de Nancy), Véronique Ghadi (Haute

Autorité de santé), Etienne Minvielle

(chaire de management des organisa-

tions en santé de l’Ecole des hautes

études en santé publique), Rémi Sa-

lomon (médecin, CHU Necker, AP-

HP), Didier Sicard (médecin, ancien

président du Comité national

d’éthique), Edouard Couty (média-

teur national, conseiller maître ho-

noraire à la Cour des comptes)… ■

↑ 17

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Tous droits réservés Libération 2018

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 75 824 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 961 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 18

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Appel citoyen à des états généraux de la santé

Plusieurs centaines de signataires refusent de voir se déliter les principes humanistesdu système français et réclament une consultation nationale pour le préserver.

N° 11419lundi 12 février 2018Édition(s) : Principale

Page 181517 mots

FRANCE

N ous, citoyens, habitants de

France, soutenons l’appel lan-

cé le 16 janvier par les mille méde-

cins hospitaliers et cadres de santé

dans les pages deLibération.

La dégradation des conditions de tra-

vail des personnels hospitaliers a un

impact sur nos vies, dans leurs mo-

ments les plus délicats, lorsque nous

sommes le plus fragile : accidentés,

frappés par la maladie, grabataires,

en fin de vie…

La qualité des soins et l’attention

dont nous avons besoin sont de plus

en plus menacées, malgré le dévoue-

ment et l’humanité des personnes à

qui nous confions nos vies, nous lais-

sant souvent, nous et nos proches,

dans de terribles détresses.

La souffrance au travail des méde-

cins, infirmiers, aides-soignants et

du personnel paramédical nous

concerne tous, alors que les cris

d’alarme ne cessent de se multiplier

dans tous les secteurs : urgences, pé-

diatrie, gériatrie…

Début novembre, le suicide

d’un neurochirurgien sur son lieu de

travail, dans un bloc opératoire du

centre hospitalier universitaire de

Grenoble, a conduit la ministre des

Solidarités et de la Santé à comman-

der un rapport sur les conditions

de travail dans cet hôpital. Ce rap-

port met en évidence des services

sous tension, des situations de

conflit, de maltraitance et de souf-

france au travail liées aux modes de

gestion et de réorganisation des ser-

vices imposés par le haut, sous pres-

sion budgétaire et sans concertation.

Nous sommes attachés à l’hôpital

public et à notre système social de

santé, qui nous garantit l’accès aux

avancées médicales de pointe. Pour-

tant, certains services de soins sont

vétustes, frôlant l’insalubrité, y com-

pris dans certains hôpitaux

des plus grandes villes de France.

Cette situation est indigne de notre

histoire collective. Notre système so-

cial de santé est notre bien commun.

Son devenir ne peut se décider sans

nous.

Nous refusons de voir ces principes

humanistes de solidarité et d’accès

pour tous se déliter en raison de lo-

giques de rentabilité, de tarifications

et d’organisations dogmatiques et in-

adaptées. Nous ne pensons pas

qu’il existe une solution simple mais

nous sommes persuadés que la sau-

vegarde de notre système de santé

relève d’un choix de société qui né-

cessite un grand débat national.

L’hôpital est le lieu à partir duquel

l’ensemble de notre système de santé

peut être repensé : son organisation,

son financement, son mode de gou-

vernance, la place et le lien avec la

médecine de ville, la santé commu-

nautaire, les établissements d’héber-

gement pour personnes âgées dépen-

dantes (Ehpad), qui sont aussi des

lieux de grande souffrance humaine.

C’est pourquoi nous appelons à l’or-

ganisation d’états généraux de la

santé dans toutes ses dimensions

et sur l’ensemble du territoire natio-

nal. Ce grand débat démocratique

est impératif et urgent.

Premiers signataires par ordre alpha-

bétique :

Philippe Abecassis, CEPN, Université

Paris 13 - Économiste Atterré

Guillaume Abrial, animateur social

Marian Adreani, Photographe

Akhénaton, I AM

Yeter Akyaz, Mère de famille et indé-

pendante

Thémis Apostolidis, professeur de

psychologie sociale de la santé, Aix-

Marseille Université

Claude Alphandéry, président du La-

boratoire de l’Economie Sociale et

Solidaire

Frédéric André, menuisier retraité,

ATTAC

Francis Ascione, retraité

Anne Attané, anthropologue, IRD

Océane Auriol, citoyenne

Benoît Babinet, consultant

Gabriella Bacheto, cuisinière

Marie-Hélène Bacqué, sociologue et

↑ 19

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urbaniste, Université Nanterre Paris

Ouest

Ludivine Bantigny, historienne, uni-

versité de Rouen

Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel

de médecine

Philippe Batifoulier, économiste,

Professeur des universités, Universi-

té Paris 13, Sorbonne Paris Cité

Anne Beaumond, comédienne

Alain Beaupin, Médecin-directeur,

Centre de santé Richerand, Paris

Mathieu Bellahsen, psychiatre chef

de pôle de psychiatrie adulte en ban-

lieue

Sarah Benillouche, Cinéaste

Mathilde Béraud Saillet, kinésithéra-

peute

Gérard Bertre, chef d’entreprise

Emmanuelle Bidou, réalisatrice

Laure Billot, juriste

Francine Bilocq, citoyenne

Caroline Bisacrrat, éducatrice

Loïc Blondiaux, professeur de

Sciences politique, Paris I

Frédéric Boccara, Économiste,

Membre du Conseil économique so-

cial et environnemental

David Gabriel Bodinier, activiste

Bruno Boidin, économiste, Maitre de

conférences, Université de Lille `

Lucie Bondoux, citoyenne

Anne Bonvalet, Assistante mater-

nelle

Elsa Bonal, Psychosociologue inter-

venante

Yannic Bosc, historien, Université de

Rouen

Jean Claude Boual Président du Col-

lectif des associations citoyennes

Anne Boucart, citoyenne

Vincent Bourdeau, Enseignant-cher-

cheur en philosophie, Université de

Bourgogne Franche-Comté

Pascale Briantais, Attac, Nantes

Christian Briard, retraité, Ile de la

Réunion

Raphael Briot, Maître de Conférences

des Universités, Praticien Hospita-

lier, SAMU 38, CHU Grenoble Alpes

Agathe Brosset, ATTAC, Nantes

François Buton, directeur de re-

cherche en science politique au CNRS

Mireille Bruyere économiste Univer-

sité de Toulouse 2

Julia Cagé, département d’économie,

Sciences Po, Paris

Aurélia Caillarec, ATTAC44

Pierre-Alain Cardona, directeur de

l’Agence Régionale de Développe-

ment Local

Hervé Castanet, professeur des Uni-

versités, psychanalyste

Manuel Cerutti, consultant en orga-

nisation

Aurore Chaigneau, professeure de

droit privé, Université de Paris-Nan-

terre

Nasser Chebbi, éducateur sportif et

beatboxeur

Eva Chevaler, ethnologue

Nicole chevrier, retraitée

Valérie Chigot, radiologue citoyenne

Chloélie Cholot Louis, Éclairagiste

Geneviève Ciron, professionnelle de

santé de l’hôpital public

Gilles Clément, photographe

Bernard Colas, Saint Denis de la

Réunion

Patricia Coller, co-présidente du

Mouvement pour l’Economie Soli-

daire

Josette Combes, co-présidente du

Mouvement pour l’Economie Soli-

daire

Léonard Conty, Professeur de philo-

sophie

Benjamin Coriat, économiste, pro-

fesseur des universités, Université

Paris 13, Sorbonne Paris Cité

Thierry Correloup, Fonctionnaire

Émilie Counil, Enseignante-Cher-

cheuse, École des hautes études en

santé publique, Saint-Denis

Gaëlle Coustillier, ingénieur de re-

cherche

Javiera Coussieu, Formatrice

Thomas Coutrot, économiste

Camille Crespo, Animateur culturel

Jean Cristofol, Hôtel du Nord

Hervé Dafalvard, économiste, Uni-

versité Paris-Est, Marne la Vallée

Ambroise Dalecky, chercheur IRD

↑ 20

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Eric Delamotte, Photographe

Ilona Delouette, doctorante en éco-

nomie, Université de Lille, Labora-

toire CLERSE.

Dr Mady Denantes, Maison de Santé

Pyrénées-Belleville

Damien Daufresne, Photographe

Noemie Deux, Citoyenne

Marc Dixneuf, Directeur Général de

AIDES

Yves Doazan, ingénieur de re-

cherche, CNRS

Jean-Paul Domin, économiste, Uni-

versité de Reims Champagne-Ar-

denne

Elisabeth Dorier, Géographe, Profes-

seure des universités

Victor Duchesne, doctorant en éco-

nomie de la santé, Université Paris 13

Marie Dulaurier, consultante

Noémie Dumont, psychologue

Manon Durieux, militante

Pierre Duval, Musicien

Alima El Bajnouni, juriste, B.A.BA-

LEX

Sanae El Bajnouni, photographe

Nelly Flecher, réalisatrice sonore

Laurence Fleury, ingénieure de re-

cherche

André Fortin, magistrat E.R.

Daniel Foucault, dentiste E.R.

Jean-Marc Foucault, médecin géné-

raliste

Martine Fourier, Prisme et Cerise

Sébastien Franco, commercial

Anne Fretel, Maître de Conférences

en économie, Université Lille - Clersé

Ludovic Frobert, économiste, direc-

teur de recherche au CNRS

Jérôme Fromageau, Doyen honoraire,

Historien du droit de l’environne-

ment et de la santé.

Hélène Froment Jacquet, Brouettes &

Cie collectif habitants Marseille

Anne Furic, Membre d’ATTAC

Maryse Gadreau, professeur émérite

à l’université de Bourgogne Franche

Comté

Jacqueline Galangau, retraitée de

l’éducation nationale

Xavier Gannac, éducateur spécialisé

Daphné Gaspari, psychologue

Didier Génin, chercheur à l’IRD

Anne Gervais, Hépatologue, hôpital

Bichat

Fabien Girard, Université Grenoble

Alpes, MFO

Roland Gori, psychanalyste, profes-

seur honoraire des universités

Mailla Gracia, art-thérapeute et ar-

tiste plasticienne

Caroline Gras, Avocate

André Grimaldi,diabétologue, C.H.U.

Pitié-Salpêtrière

Mathieu Gros, économiste/consul-

tant-formateur

Philippe Guillaume, Journaliste, scé-

nariste, membre des économistes at-

terrés

Magali Guyon, gérante de Fiat lux

production

Cédric Hamon, directeur de la cou-

veuse d’entreprises solidaires Inter-

made

Pascal Handschumacher, chercheur

géographe de la santé et aidant

Guillaume Hardy, Espace Associatif,

Quimper Cornouaille

Eric Hazan, éditeur et écrivain

Josette Hebert, Présidente de l’Insti-

tut de Recherche, d’Information, et

d’Education de la Santé

Thomas Hélie, Maître de conférences

en science politique, Université de

Reims

Hervé Hernandez, formateur profes-

sionnel pour adultes

Cedric Herrou, Agriculteur

Tanguy Hoanen, L’escargot Migra-

teur, Bretagne

I AM

Michel Isnel, Le management des

liens

Sabina Issehnane, université rennes

2

Robin Jacquet, sculpteur, plasticien

Manola Jeanson, coiffeuse/barbière

Esther Jeffers, économiste

Luc Joulé, cinéaste

Sébastien Jousse, cinéaste

Brigitte Jouve, infirmière

↑ 21

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Annie Juan, Présidente sos fonction-

naire victime

Leslie Kaplan, écrivaine

Samuel Karpienia, Musicien

Michel Kazatchkine, Centre sur la

santé mondiale, Institut des Hautes

Etudes en Affaires internationales et

Développement, Genève.

Cécile Kohen, coordinatrice du col-

lectif ETC

Gaëlle Krikorian, sociologue à l’IRIS

Agnès Labrousse, Maitre de confé-

rences en économie

Patrick Lacoste, responsable associa-

tif, urbaniste

Thierry Lagarde, kinésithérapeute à

l’hôpital Purpan, Toulouse.

Corinne Lambesc, citoyenne

Catherine Lapierre, édition de l’ency-

clopédie du développement durable

Pr Thierry Lang, Faculté de Médecine

et CHU Toulouse-Purpan

Bruno Lasnier, président de B.A.BA-

LEX

Luc Lavault, Réalisateur

Anna Lebovits , élève comédienne,

Cours Florent

Léo Lebrun, Conseiller d’éducation

populaire et syndicaliste

Philippe Légé, économiste, Universi-

té de Picardie

Sylvaine Lemeilleur, chercheuse en

économie, CIRAD

Julien Lescaux, citoyen

Yvan Le Goff, citoyen

Etienne Le Roy, professeur Universi-

té Panthéon-Sorbonne

Thomas Lippens, percussionniste

Benoît Lootvoet, directeur de re-

cherche à l’IRD

Carole Lorthiois, vidéaste

Françoise Luc, citoyenne

Julien Lusson, expert santé-travail

Jerôme Mateo, coordinateur radio

Grenouille Marseille

Antoine Math, économiste, cher-

cheur à l’Institut de recherches éco-

nomiques et sociales (IRES)

Mohamed Mechmache, co-président

de la coordination Nationale Pas

Sans Nous

Dominique Méda, Directrice de l’Iris-

so, Université Paris Dauphine

Didier Ménard, médecin généraliste

Magali Menghini, juriste

Marc Morand, antiquaire

Alain Morel, directeur Général de

l’association Oppelia

Fatima Mostefaoui, co-présidente de

la coordination Nationale Pas Sans

Nous

Léonard Moulin, économiste, cher-

cheur à l’Ined

Violaine Moulle, animatrice cultu-

relle

Laurent Mucchielli, sociologue, di-

recteur de recherche au CNRS

Lucile Mulliez, L’escargot Migrateur

Sandrine Musso anthropologue, Aix-

Marseille Université/ Centre Norbert

Elias

Bernard Nicolet, retraité

Henry Noguès, économiste

Heitor O’Dwyer de Macedo, psycha-

nalyste

Roxane Olivier, professeure de Yoga

Ismaël Omarjee, Maître de confé-

rences en droit, l’Université Paris

Nanterre

Fred Ortuno, coordinateur associatif

Fabienne Orsi, économiste, cher-

cheuse à l’IRD

Philippe Oswald, consultant en orga-

nisation

Fatoumata Ouattara-Traoré, Anthro-

pologue à l’IRD

Hugo Panabières, éducateur spéciali-

Sylvaine Panabières, Professeur des

écoles

Corine Pelluchon, Philosophe, Pro-

fesseur à l’université Paris-Est-

Marne-La-Vallée

Evelyne Perrin, Stop souffrance au

travail

Delphine Perrin, juriste, chargée de

recherche à l’IRD

Gilles Perret, réalisateur

Jean-Marc Perigot, chorégraphe

Florence Perrot, retraitée de la fonc-

tion publique

Thomas Perroud, Université Pan-

théon-Assas (CERSA)

↑ 22

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Frédéric Pierru, chercheur en

sciences sociales et politiques au

CNRS

Monique Pineau, infirmière

Lucie Plessis, dessinatrice

Christel Protière, chercheure IN-

SERM et psychologue clinicienne

Philippe Pujol, journaliste (prix Al-

bert Londres 2014)

Brigitte Punturo, citoyenne

Franck Pupunat, animateur du Mou-

vement Utopia

Emmanuelle Queroy, Agence Régio-

nale des arts du spectacle, PACA

Jean Queyroy, Greta

Christelle Rabier, historienne, maî-

tresse de conférences EHESS

Olivier Rancher, entrepreneur/pho-

tographe

Virginie Reveau-Peiffer, consultante

Nadine Richez-Battesti, LEST-CNRS,

Aix-Marseille Université

Christine Robles, Maitre de Confé-

rences en Ecologie, Aix-Marseille

Université.

Sylvie Roquain, juriste B.A.BALEX

Juliette Rouchier, directrice de re-

cherche au CNRS

Chantal Rouet, Citoyenne

Perrine Roux, chercheuse, INSERM

Michèle Rubirola, Médecin respon-

sable adjoint centre de santé, caisse

primaire des Bouches du Rhône

Thierry Ruf, directeur de recherche à

l’IRD

Laura Ruf, Institutrice

Jean- Louis Ruf, Musicien

Marylin Sahnouni, militante associa-

tive

Julie de Savigny, animatrice

Esther Sellam, infirmière

Ismaël Sene, Sciences Citoyennes

Marie-Ange Singla, infirmière

Yves Sintomer, professeur de

sciences politiques, Paris VIII

Nicole Smolski, praticien hospitalier,

syndicaliste

Alfred Spira, épidémiologiste,

membre de l’Académie nationale de

médecine

Bruno Spire, directeur de recherche

INSERM, président d’honneur de

AIDES

Henri Sterdyniak, co-animateur des

Economistes Atterrés

Bernard Stiegler, philosophe, univer-

sitaire

Frédéric Sultan, Remix the commons

Marie Suzan, INSERM

Florence Thune, directrice générale

Sidaction

Juliette Trani, citoyenne

Nicky Tremblay, co-présidente de la

coordination Nationale Pas Sans

Nous

Aurélie Trouvé, porte-parole d’AT-

TAC

Marie Anna Tsagouris, Responsable

Formation

Sarah Vanuxem, juriste, maitre de

conférences, Université Nice-Sophia

Antipolis

Corinne Vercher-Chaptal, Profes-

seure en Sciences de Gestion, Univer-

sité Paris 13, CEPN.

Patrick Vittet, citoyen

Patrick Viveret, philosophe

Alain Vrignon, Nantes

Pauline Willerval, Musicienne

Jean-Pierre Worms, sociologue, ad-

ministrateur de la FONDA, co-fonda-

teur du collectif «Pouvoir d’agir»

Jean-Benoît Zimmermann, écono-

miste, Directeur de Recherche

CNRS■

Tous droits réservés Libération 2018

bf9a73a486c0650d95e215600107c1ff54d38224f10358dce68d1e0

Parution : Quotidienne

Diffusion : 75 824 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 961 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 23

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Réforme de l’apprentissage : des réglages à tous les étages

Age d’entrée maximal repoussé à 30 ans, garantie de financement des contrats, plus grandpouvoir donné aux entreprises… L’exécutif s’attaque au secteur de l’alternance.

N° 11418samedi 10 février 2018Édition(s) : Principale

Page 18523 mots

EXPRESSO

S implifier et attirer : ce sont les

grandes lignes de la réforme de

l’apprentissage dont le gouverne-

ment a dévoilé vendredi matin le

contenu, après plusieurs semaines de

concertation avec les différents ac-

teurs de la filière (régions, parte-

naires sociaux, Education natio-

nale…). Une vingtaine de mesures

ont ainsi été dévoilées par le Premier

ministre, entouré pour l’occasion de

la ministre du Travail et de celui de

l’Education nationale.

Et tout d’abord en direction des bé-

néficiaires. Jusqu’ici fixé à 26 ans,

l’âge limite pour entrer en apprentis-

sage a été repoussé à 30 ans. Une dé-

cision timide, alors que la suppres-

sion de tout plafond avait été envisa-

gée. Par ailleurs, «tout contrat en al-

ternance sera financé», assure le mi-

nistère. Cela signifie qu’un jeune qui

trouve une entreprise acceptant de

l’accueillir en apprentissage aura un

droit garanti au financement de son

contrat. Côté salaire, pour les

16-20 ans, la rémunération augmen-

tera de 30 euros net par mois. Ceux

de moins de 18 ans percevront aussi

une aide de 500 euros pour passer le

permis de conduire.

«Prérequis». A destination de ceux

qui ne «disposent pas des connais-

sances et des compétences requises»,

le gouvernement envisage la création

d’une prépa apprentissage afin de

fournir les «prérequis nécessaires,

s’agissant notamment des savoirs de

base et du savoir-être». Et une fois en

apprentissage, si le contrat de travail

est interrompu en cours d’année, les

jeunes pourront quand même pro-

longer de six mois leur formation en

centre de formation des apprentis

(CFA). Enfin, le nombre de places en

Erasmus apprentissage sera doublé,

pour atteindre 15 000 par an et pour

des échanges pouvant durer plu-

sieurs mois.

Deuxième volet de la réforme : les

entreprises. Les aides à l’embauche,

seront unifiées en une seule.

D’un montant supérieur à 6 000 eu-

ros pour deux ans, elle sera ciblée sur

les TPE-PME et sur les niveaux bac et

pré-bac. L’objectif du gouvernement

étant, dans les boîtes de moins

de 250 salariés, que «le reste à charge

mensuel d’un jeune soit de 65 euros

par mois la première année et

de 424 euros la seconde». Les entre-

prises pourront embaucher des ap-

prentis tout au long de l’année, et

non plus uniquement sur les quatre

premiers mois. Autre aménagement,

sur le plan du droit cette fois : dans

les secteurs tel le BTP, le temps de

travail maximum pour les mineurs

sera porté à quarante heures, avec

paiement d’heures supp entre trente-

cinq et quarante heures.

Dernier volet : le financement et la

gestion du système. Une seule cotisa-

tion «alternance» à la charge des en-

treprises est instaurée, dont le taux

devra encore être fixé par les parte-

naires sociaux. Elle devrait générer

près de 4 milliards d’euros.

Schémas. Les CFA, eux, seront fi-

nancés en fonction du nombre de

contrats, donc d’apprentis accueillis.

Plus globalement, le pouvoir glisse

des régions aux branches profession-

nelles, ces dernières récupérant l’es-

sentiel du financement, et donc des

prérogatives sur l’ouverture ou le dé-

veloppement des CFA. Elles détermi-

neront aussi le coût de chaque

contrat ouvrant droit au financement

des CFA et coécriront le contenu des

diplômes professionnels avec l’Etat.

Les régions conserveront une partie

minoritaire du financement, destiné

notamment à assurer un équilibre

des formations sur le territoire, au-

delà des besoins stricts des entre-

prises. Elles élaboreront aussi des

schémas régionaux des formations

par alternance, rassemblant les

conventions d’objectifs et de moyens

signés avec les branches profession-

nelles. ■

par Luc Peillon

Tous droits réservés Libération 2018

929a13fa8340a40ee5ed1aa06900111554038027d1c25574b30f22f

Parution : Quotidienne

Diffusion : 75 824 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

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« L’hôpital public est en burn-out »

Santé Pour calmer la colère, Edouard Philippe présentera mardi un plan pourl’hôpital. Le président de la Fédération hospitalière de France, FrédéricValletoux, met en garde : il veut du concret car « l’hôpital est à l’os ».

dimanche 11 février 2018Édition(s) : Paris, Oise, Edition Principale

Pages 6-7752 mots

ECONOMIE—ECONOMIE

P ar Daniel Rosenweg

Le Premier ministre présentera mar-

di, à Eaubonne (Val-d’Oise), la « stra-

tégie de transformation de l’offre de

soins » du gouvernement. Ces an-

nonces sont cruciales pour l’avenir

de l’hôpital et visent à calmer l’exas-

pération qui gagne les établisse-

ments de santé privés et publics. Sur

Twitter, le hashtag #BalanceTonHos-

to fait un tabac, et les grèves se mul-

tiplient à Lyon, Amiens, Tou-

louse, etc. Car les économies de

1,6 Md€ réclamées cette année en-

core à l’hôpital passent mal. Selon

nos informations, la situation est si

tendue que les quatre fédérations du

secteur (FHF, pour l’hôpital public,

FHP pour le privé, Fehap pour le pri-

vé non lucratif et Unicancer) ont

alerté par écrit le 1 er février leur mi-

nistre de tutelle, Agnès Buzyn : « Les

mesures de diminutions tarifaires

successives dépassent désormais les

capacités d’adaptation de nos struc-

tures de soins », écrivent-ils, avant

de menacer de boycotter les pro-

chaines réunions de travail sur la

stratégie nationale de santé. La ré-

ponse d’Edouard Philippe tombera

mardi, ce sera un plan pour l’hôpital.

Président de la FHF (1 100 hôpitaux

publics) et maire LR de Fontaine-

bleau (Seine-et-Marne), Frédéric

Valletoux prévient : « L’hôpital est à

l’os. »

Les mouvements de protestation

se multiplient dans les hôpitaux

publics. Pourquoi ?

Frédéric Valletoux. Nos établisse-

ments sont dans un état de tension

extrême. Les revendications portent

moins sur les salaires que sur les

fortes pressions dans le travail liées

aux économies demandées aux hôpi-

taux : 3 Mds€ en trois ans. Pour la

première fois on voit les établisse-

ments pour personnes âgées dépen-

dantes touchés par des grèves ! Les

personnels sont épuisés. Les remon-

tées de terrain font état d’une hausse

de l’absentéisme, ça craque un peu

partout. L’hôpital est en burn-out !

Qu’attendez-vous d’Edouard Phi-

lippe, mardi ?

Je l’ai rencontré et lui ai fait part de la

situation : l’hôpital est à l’os, le défi-

cit des hôpitaux publics est passé de

470 M€ en 2016 à 1,4 Md€ en 2017,

et on nous demande encore 1,6 Md€

d’économies en 2018. Nous atten-

dons du Premier ministre des actes

forts sur plusieurs points. D’abord,

l’ouverture d’un grand chantier de

simplification administrative. Les

professionnels de santé n’en peuvent

plus de l’inflation de paperasse. Une

étude interne a montré qu’entre les

injonctions de réorganisation, les

nouveaux protocoles, enquêtes… les

directeurs d’hôpitaux reçoivent

150 circulaires par an. C’est devenu

fou ! La seconde priorité, c’est l’in-

vestissement : 2 Mds€ en 2017, c’est

deux fois moins qu’en 2013. On a pris

du retard sur le renouvellement des

matériels, l’entretien des bâtiments

et leur adaptation au virage ambula-

toire et à la télémédecine. Il faut un

plan de relance de l’investissement.

Faut-il modifier le mode de finan-

cement des hôpitaux ?

Déjà, il faudrait tenir les promesses !

Chaque automne, le Parlement vote

un budget, dont le ministère de la

Santé s’empresse de geler une partie.

En 2017, il a gelé 400 M€, et en oc-

tobre il ne nous a restitué que

150 M€. Le reste a servi à compenser

le dérapage des dépenses en méde-

cine de ville. Ensuite, il faut que les

prévisions de dépenses soient

construites de façon réaliste. Les dis-

cussions sur le budget des hôpitaux

pour 2018 sont parties sur l’hypo-

thèse d’une croissance de l’activité

de 3,1 %. Hausse que le ministère va

compenser par une baisse de nos ta-

rifs. En 2017 il a tablé aussi sur 3 % de

croissance des soins, mais elle n’a été

que de 0,5 %. Cela explique en grande

partie les 1,4 Mds€ de déficit des hô-

pitaux l’an dernier.

Pourquoi cette baisse ? Est-elle

durable ?

On n’a pas encore expliqué ce chiffre

de 0,5 %, mais les remontées du ter-

rain évoquent des renoncements aux

soins liés aux déserts médicaux : il y

a moins de médecins pour envoyer

à l’hôpital. Des directeurs évoquent

aussi des malades chroniques qui se

font moins suivre, pour raisons fi-

nancières. A vérifier quand même.

↑ 25

Page 26: PANORAMA DE PRESSE · PANORAMA DE PRESSE 12/02/2018 08h31 CGT Panorama réalisé avec Pressedd. SOMMAIRE SYNDICALISME ... avertit la Dares. Risque des « candidatures de pure

Faut-il un nouveau plan pour l’hô-

pital ?

Tous les plans qu’on a connus ne

sont que cosmétiques. On a perdu du

temps avec le quinquennat précé-

dent : beaucoup de rapports ont été

rédigés mais Marisol Touraine, l’ex-

ministre, n’a pris aucune décision

pour régler le problème de la perti-

nence des actes, ni celui de notre fi-

nancement. Ni tranché sur la carte

hospitalière : s’il faut fermer des ser-

vices par sécurité, parlons-en, fai-

sons-le, assumons, et surtout expli-

quons. Mais à côté, prenons en

compte les nouveaux besoins des pa-

tients vieillissants dans les territoires

isolés, on y manque de lits de méde-

cine générale, par exemple. Arrêtons

le jacobinisme, faisons confiance aux

idées du terrain. ■

Lyon (Rhône), le 25 janvier.

MaxPPP/PHOTOPQR/« le progrès »/JoelPHILIPPON

Tous droits réservés Le Parisien 2018

279fa36c86006e04b5621dd09f0d413e5ab3ff2431cc5865a28a79f

Parution : Quotidienne

Diffusion : 206 916 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 1 540 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 26

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RÉFORME DU CODE DUTRAVAIL

↑ 27

Page 28: PANORAMA DE PRESSE · PANORAMA DE PRESSE 12/02/2018 08h31 CGT Panorama réalisé avec Pressedd. SOMMAIRE SYNDICALISME ... avertit la Dares. Risque des « candidatures de pure

Travail : pourquoi les ordonnances patinentBARRAGE Plusieurs syndicats bloquent, au niveau des branches, la possibilité offerte aux entre-prises d’aménager les règles

N° 3709dimanche 11 au samedi 17 février 2018

Page 10642 mots

ACTUALITÉ POLITIQUE

C’est une réunion décisive qui se

tient, ce jeudi 15 février, entre syndi-

cats et patronat de la chimie. Un sec-

teur où les ordonnances réformant le

Code du travail, signées en sep-

tembre par Emmanuel Macron, em-

poisonnent les discussions depuis

des mois. « C’est la première fois que je

vois ça, confie un membre de l’Union

des industries chimiques (UIC). Nous

sommes tous embêtés, car nous

sommes plutôt favorables au dialogue

social. Mais là, tout est bloqué ! » En

première ligne, la CGT, mais aussi la

CFE-CGC et FO, qui revendiquent de-

puis octobre l’intégration dans le sa-

laire minimum hiérarchique des

primes d’ancienneté, de celles liées

aux conditions et aux rythmes de tra-

vail. Elles demandent aussi le main-

tien des dispositions sur le travail de

nuit et des garanties en cas de ma-

ladie, maternité ou accident. Et, sur-

tout, elles refusent la disparition des

CHSCT (comités d’hygiène, de sécu-

rité et des conditions de travail),

rayés de la carte des instances repré-

sentatives du personnel par les or-

donnances Macron.

Objectif des trois alliés ? Empêcher

les entreprises de déroger, c’est-à-

dire de négocier des accords moins

disants pour les salariés. C’était l’un

des points clés des ordonnances : re-

donner de la souplesse aux em-

ployeurs en leur permettant de défi-

nir des règles mieux adaptées à leurs

besoins. Or, dans les faits, rien ne se

passe comme l’avait prévu le gouver-

nement. Car les opposants aux or-

donnances pratiquent le chantage à

la signature et utilisent le cadre de

la branche pour verrouiller au maxi-

mum la liberté de négociation des

entreprises. Dans la chimie, le 5 jan-

vier, la CGT, FO et la CFE-CGC, majo-

ritaires, ont ainsi fait valoir leur droit

d’opposition sur un accord salarial

signé par la CFDT avec l’UIC le 21 dé-

cembre. « Le front anti-loi El Khomri

voulait protéger le Code du travail. Là,

les syndicats cherchent à protéger les

acquis de la branche », analyse Jean-

Christophe Sciberras, directeur des

relations sociales de Solvay.

« Beaucoup de

possibilités sur le

papier, peu en réalité »

Dans le bâtiment (plus d’un million

de salariés), la refonte des conven-

tions collectives pourrait, elle aussi,

tourner court. Le 14 février, le pa-

tronat proposera aux syndicats de re-

voir tout un tas de dispositifs : dou-

blement du contingent d’heures sup-

plémentaires, redéfinition du travail

de nuit, des indemnités de repas et

de trajet, diminution des majorations

pour les heures supplémentaires et

de nuit... Cela afin d’accroître la

compétitivité du secteur alors qu’il

recourt de plus en plus à des tra-

vailleurs détachés. « Nos garanties

disparaîtront. Ça va être le dumping

social entre entreprises », prédit Serge

Pléchot, secrétaire général de la CGT

Construction. Majoritaire, le syndicat

cherche déjà à constituer des al-

liances pour faire barrage au projet

de la Fédération française du bâti-

ment. « Les ordonnances, c’est beau-

coup de possibilités sur le papier, mais

peu en réalité si les partenaires sociaux

ne sont pas dans le même état d’esprit

», souligne Erwan Jaglin, avocat asso-

cié au cabinet Vivant Chiss.

Boudées aussi, les ruptures conven-

tionnelles collectives. Après la polé-

mique survenue dans l’entreprise

Pimkie, où la direction a dû renoncer

à les mettre en place, « les DRH ont

été refroidis. Il sera difficile de trouver

une majorité pour signer un accord »,

prévient Olivier Guivarch, secrétaire

général de la CFDT Services. Avec les

ordonnances, le gouvernement avait

fait le pari de la responsabilisation

des acteurs. Pour le moment, c’est

plutôt le statu quo. ■

par Emmanuelle Souffi

Tous droits réservés 2018 Journal du Dimanche

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Parution : Hebdomadaire

Diffusion : 193 448 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

Audience : 1 077 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2016↑ 28

Page 29: PANORAMA DE PRESSE · PANORAMA DE PRESSE 12/02/2018 08h31 CGT Panorama réalisé avec Pressedd. SOMMAIRE SYNDICALISME ... avertit la Dares. Risque des « candidatures de pure

PROTECTION SOCIALE

↑ 29

Page 30: PANORAMA DE PRESSE · PANORAMA DE PRESSE 12/02/2018 08h31 CGT Panorama réalisé avec Pressedd. SOMMAIRE SYNDICALISME ... avertit la Dares. Risque des « candidatures de pure

Tiers payant, déserts médicaux… l’Assurance maladie a tout prévu

Santé Jeudi sera signée entre l’Etat et la Caisse nationale d’assurance maladieune convention pour cinq ans qui liste les objectifs à atteindre d’ici à 2022. Florilège.

lundi 12 février 2018Édition(s) : Paris, Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Val d'Oise…

Pages 5-6527 mots

ECONOMIE—ECONOMIE

P ar Daniel Rosenweg

Ne rien lâcher ! Jeudi, la ministre de

la Santé, Agnès Buzyn, et le président

de la Caisse nationale d’assurance

maladie des travailleurs salariés, la

Cnam-TS, vont signer une nouvelle

« convention d’objectifs et de ges-

tion ». Un document préparé par le

directeur général de la caisse, Nicolas

Revel, et qui liste les priorités de

l’Etat et les mesures à prendre d’ici à

2022. Ce document, que nous avons

pu consulter, prévoit une nouvelle

réduction d’effectifs d’environ

3 600 postes à la Cnam (déjà 10 000

ont été supprimés entre 2014 et

2017). Il prouve aussi le souci du mi-

nistère de la Santé de maintenir à

tout prix l’accès aux soins.

Déploiement du tiers

payant

Si Agnès Buzyn a décrété cet au-

tomne une pause dans le déploie-

ment du tiers payant, devenu « gé-

néralisable », c’est-à-dire basé sur le

volontariat des médecins, elle n’y a

pas renoncé. La convention Etat-

Cnam prévoit même de « poursuivre

le déploiement » vers « toutes les

professions de santé ». Pour y parve-

nir, l’Etat va « mettre à disposition

des outils répondant aux exigences

de fiabilité et de simplicité » avec

l’espoir de « simplifier la généralisa-

tion ». On s’oriente donc vers un tiers

payant choisi et non imposé, comme

avait tenté de le faire l’ex-ministre de

la Santé, Marisol Touraine.

Déserts médicaux :

installations encadrées

« 8,1 % de la population, soit 5,3 mil-

lions de personnes réparties sur

9 000 communes, se trouvent dans

une situation de faible accès aux

soins », constate la convention. Pour

y remédier, l’Etat veut développer les

dispositifs déjà connus d’incitation à

l’installation en zone de pénurie.

Mais il veut aussi mettre en place

« des dispositifs de régulation des

conventionnements » dans les zones

surdotées pour les professions de

santé (infirmières, kinés, sages-

femmes…) présentant « une dyna-

mique démographique importante ».

Sans conventionnement du profes-

sionnel, pas de prise en charge du pa-

tient par l’Assurance maladie. Dis-

suasif ! Professionnels de santé, les

médecins pourraient bien être

concernés. Ce n’est pas dit claire-

ment, mais ce serait alors la fin de la

liberté d’installation.

davantage d’aide pour

l’accès aux soins

L’Assurance maladie veut faire pas-

ser le nombre de bénéficiaires de la

CMU-C et de l’aide à la complémen-

taire santé de 6,6 millions en 2018 à

7,1 millions en 2020. Notamment en

simplifiant les démarches : moins de

justificatifs à fournir, demandes en

ligne… L’avènement d’un reste à

charge zéro en dentaire, optique et

audioprothèses figure également

dans les priorités.

Réduire les

dépassements

d’honoraires

L’Etat envisage de modifier la régle-

mentation sur les contrats « respon-

sables » des complémentaires santé

(95 % du marché) pour agir sur les

remboursements, et dissuader les dé-

passements d’honoraires. Le renfor-

cement des sanctions pour « pratique

tarifaire abusive » est aussi prévu. La

Cnam-TS veut faire passer de 41 %

aujourd’hui à 45 % en 2020 le nombre

d’actes sans dépassements.

Plus d’e-santé

La Cnam va tester en 2018 une « e-

carte Vitale », utilisable sur smart-

phone ou ordinateur. Son déploie-

ment, dès 2019, permettra d’ouvrir

des droits en ligne, d’utiliser des

feuilles de soins électroniques et ser-

vira au déploiement de la téléméde-

cine. Côté Ameli.fr, utilisé par

26 millions d’assurés, un bouquet de

nouveaux services permettra de té-

létransmettre des pièces et justifica-

tifs, de prendre rendez-vous… ■

↑ 30

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LP/ Jean Nicholas Guillo

Tous droits réservés Le Parisien 2018

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 206 916 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 1 540 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 31

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MOUVEMENTS SOCIAUX

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NETTOYAGE

Une « belle victoire » à l' Holiday Inn de ClichyAprès des mois de lutte, les salariés d'Héméra, sous-traitants de cet hôtel, ont arraché l'amélio-ration des conditions de travail.

lundi 12 février 2018Page 9

493 mots

SOCIAL-ECO

I l aura fallu 111 jours de grève aux

salariés d'Héméra, un prestataire

à qui l'hôtel Holiday Inn de Clichy

(Hauts-de-Seine) sous-traite le net-

toyage, pour sortir la tête haute du

conflit les opposant à leur donneur

d'ordres.

« C'est une belle victoire pour ces

agents de nettoyage, qui ont égale-

ment tenu tête à la multinationale

InterContinental », se satisfait

Claude Lévy, responsable syndical de

la CGT des hôtels de prestige et éco-

nomiques (HPE). Ils ont manifesté, à

plusieurs reprises, devant des hôtels

du groupe britannique de luxe, au-

quel appartient la marque Holiday

Inn.

Les douze gouvernantes, femmes de

chambre, plongeurs et équipiers vont

reprendre le travail aujourd'hui après

avoir validé jeudi soir un protocole

de fin de conflit satisfaisant, assurant

une « égalité de traitement » avec le

personnel de l'hôtel, selon la CGT-

HPE. Ils ont obtenu gain de cause sur

la suppression de la clause de mo-

bilité, le versement d'une prime de

panier de 7,14 euros brut par jour,

l'augmentation des qualifications au

fil des années, la réintégration des

deux gouvernantes dont la mutation

avait provoqué le début de la grève, le

19 octobre dernier.

Le texte prévoit également un plan-

cher de 30 heures de travail au mini-

mum par semaine (sauf si le salarié

ne le souhaite pas), la prise en

compte de l'habillage et du désha-

billage dans le temps de travail ef-

fectif, le rétablissement de deux jours

de repos consécutifs Et une revendi-

cation cruciale a été gagnée : « Le

paiement à l'heure et non plus à la

chambre. » « Le travail à la tâche est

désormais banni dans cet hôtel », se

réjouit Mirabelle Nsang, représen-

tante CNT-Solidarité ouvrière (SO),

qui a soutenu le conflit social de bout

en bout. à cela s'ajoute l'élection d'un

délégué de « proximité » parmi les

agents de nettoyage. Le futur presta-

taire de propreté a désormais l'obli-

gation d'intégrer ces clauses sociales

dans le nouveau contrat de travail.

Seuls bémols : l'accord ne prévoit

rien sur un éventuel treizième mois,

et surtout, les salariés d'Héméra

n'ont pas été intégrés au sein des ef-

fectifs de l'Holiday Inn. Les syndicats

et la direction de l'hôtel négocieront

sur ces sujets avant le 31 août 2019.

Il n'empêche que cette lutte a jeté un

coup de projecteur sur les misères

dans la sous-traitance hôtelière. Pour

Claude Lévy, « ce système d'exploita-

tion ne va pas disparaître avec cette

victoire, mais c'est une importante

avancée pour réveiller les

consciences. Des milliers d'employés

sont victimes de la sous-traitance.

On espère que la mobilisation fera

tache d'huile. » ■

par Lola Ruscio

Tous droits réservés L'Humanité 2018

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 34 877 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2016/2017

Audience : 372 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 33

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MOBILISATION

A Tarbes, des centaines de voix pour sauver l'avenir industrielSamedi, à l'appel de l'intersyndicale, 700 personnes ont manifesté au chef-lieu des Hautes-Pyré-nées pour sauver des emplois industriels et relancer ce secteur en déliquescence dans le départe-ment.

lundi 12 février 2018Page 8

744 mots

SOCIAL-ECO

L 'usine Pechiney de Lannemezan,

l'entreprise Soulé de Bagnères-

de-Bigorre où on produisait des wa-

gons, le géant Giat Industries à

Tarbes la liste est longue des sites in-

dustriels rayés de la carte de Hautes-

Pyrénées. En moins de trente ans, le

département a perdu le tiers de ses

emplois industriels : les 15 000 cols

bleus recensés en 1990 ne sont plus

aujourd'hui que 10 000. Et deux

autres usines sont désormais sur la

sellette : Vallourec à Tarbes, qui pro-

duit des tubes pour le forage pétro-

lier (1), et Imerys à Beyrède, spéciali-

sée dans les abrasifs.

Pour sauver les 53 emplois de Vallou-

rec et les 30 emplois d'Imerys promis

à la délocalisation, avait lieu samedi

une manifestation dans les rues de

Tarbes. Parmi les 700 personnes qui

ont défilé de l'usine Vallourec à la

préfecture, Philippe Martinez, le se-

crétaire général de la CGT. Cette mo-

bilisation vise également un objectif

plus ambitieux et offensif : la relance

de l'activité industrielle dans les

Hautes-Pyrénées. Il en va de l'avenir

de ce territoire, où le déclin indus-

triel se traduit par un déclin démo-

graphique : un millier d'habitants

perdus entre 2010 et 2015, selon l'In-

see.

Sept organisations syndicales ont ap-

pelé à la manifestation de samedi,

unissant leurs forces pour casser les

politiques de destruction des em-

plois. Elles sont presque toutes là :

CGT, CFDT, CFTC, Solidaires, CFE-

CGC, Unsa, FSU. Seule FO manque à

l'appel. « Les Hautes-Pyrénées ne

veulent pas mourir », lit-on sur la

banderole de tête. Les militants du

PCF, du NPA, de la France insoumise

manifestent eux aussi. Pour François

Dousseau (CGT), le déclin industriel

résulte de décisions politiques : « Il

s'agit maintenant de réorienter l'ar-

gent public vers la réponse aux be-

soins plutôt que vers les dividendes

des actionnaires. Dans les Hautes-

Pyrénées, 20 millions d'euros sont

engloutis en crédit d'impôt compéti-

tivité emploi (Cice) tous les ans. » Se-

lon le syndicaliste, « pour développer

l'emploi industriel, il faut déjà ne pas

voter des lois favorisant les licencie-

ments ou affaiblissant les droits des

salariés ».

Philippe Martinez voit dans les mani-

festants « des salariés qui se battent

pour leurs emplois et pour que les gé-

nérations futures puissent vivre et

travailler ici ». Pour le secrétaire gé-

néral de la CGT, le problème est aussi

politique : « Le déclin de l'industrie

n'est pas inexorable mais tant qu'elle

sera au service de la finance et des

actionnaires, elle n'aura pas d'avenir.

» Il en appelle à « une stratégie in-

dustrielle à long terme, hors des

contraintes de la finance ». Il s'agit

aussi d'« investir dans la recherche »

et de « contrôler l'utilisation de l'ar-

gent public » versé aux entreprises.

« Macron fait le choix de casser l'in-

dustrie », accuse Marie-Pierre Vieu,

pour qui « il faut revenir à un état qui

décide d'une stratégie de développe-

ment industriel ». L'eurodéputée PCF

prône la création d'un comité de suivi

de l'emploi industriel dans le dépar-

tement.

Michel Pélieu, président radical du

conseil départemental des Hautes-

Pyrénées, rarement aperçu en mani-

festation, participait au défilé de sa-

medi : « Le tourisme est un moteur

économique qui marche plutôt bien

mais ça ne suffit pas. Nous avons du

mal à attirer des emplois industriels.

Tout se passe sur la métropole tou-

lousaine. Pourtant notre zone aéro-

portuaire, entre Tarbes et Lourdes,

est prête à accueillir des sous-trai-

tants aéronautiques, des pans d'Air-

bus. » Le gouvernement fait-il ce qu'il

faut ici pour l'emploi industriel ? Pe-

tit sourire : « Ce n'est pas démontré.

»

La colère exprimée par la manifes-

tation tarbaise soulève une question

de fond : tandis que les métropoles

grossissent démesurément, rendant

les transports ou le logement de plus

en plus difficiles d'accès, d'autres ter-

ritoires se désertifient. Les politiques

économiques redessinent la carte de

France, aggravant les déséquilibres

territoriaux. La préfète, représen-

tante du gouvernement, organise au-

jourd'hui une table ronde sur l'avenir

de Vallourec. A-t-elle entendu les re-

vendications des Bigourdans ?

↑ 34

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(1) L'Humanité, 19 janvier 2018. ■ par Bruno Vincens

Tous droits réservés L'Humanité 2018

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Parution : Quotidienne

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EUROPE ET INTERNATIONAL

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TAUX & CHANGES

IG Metall, allié improbable de la BCE

dimanche 11 février 2018Page 32

602 mots

LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

C'est un drôle d'attelage mais

qu'importe : la Banque centrale eu-

ropéenne (BCE) peut dire merci à IG

Metall, le puissant syndicat de la mé-

tallurgie allemande. Après des mois

de négociations tendues, le masto-

donte a obtenu une hausse de salaire

de 4,3 % pour les employés du sec-

teur. Une augmentation ayant valeur

de " benchmark " pour des millions de

salariés au sein de la première puis-

sance économique européenne. A

leur tour, les syndicats des services

et des fonctionnaires se mettent en

ordre de bataille, réclamant entre 6

% et 11 % d'augmentation…

Il fut un temps où la BCE suivait d'un

œil suspicieux les revendications

syndicales en matière de rémunéra-

tions. Trop nombreuses, trop éle-

vées, celles-ci risquaient de déclen-

cher une spirale inflationniste, en

poussant les entreprises à augmenter

leurs prix pour compenser la hausse

des coûts salariaux. Une ligne rouge

pour l'institution de Francfort, gar-

dienne intransigeante de la stabilité

des prix, avec un objectif d'inflation

fixé juste en dessous de 2 %.

A cette aune, le résultat obtenu par

IG Metall pourrait sembler excessif.

Etalée sur vingt-sept mois, la hausse

devrait atteindre 3,7 % en 2018 et 4

% en 2019, selon les calculs du ca-

binet d'analyses Oxford Economics.

Mais l'époque n'est plus la même : ce

qui tracasse désormais la BCE n'est

plus un trop-plein d'inflation… mais

sa disparition.

Résumons. La croissance de la zone

euro est robuste. Elle est même au

plus haut depuis une décennie. Les

usines tournent à plein régime. Le

taux de chômage, lui, ne cesse de re-

fluer. Sept millions de nouveaux "

jobs " ont été créés depuis 2013. Cer-

tains pays, comme l'Allemagne et les

Pays-Bas, frôlent le plein-emploi.

Ici et là, en Europe, se profile une pé-

nurie de main-d'œuvre. Pourtant, et

c'est le grand mystère de la reprise,

les salaires frémissent à peine.

Outre-Rhin, en 2017, ils n'ont aug-

menté que de 0,8 % en termes réels.

Dans la zone euro, leur progression

annuelle n'a jamais dépassé 2 % de-

puis 2012.

Révolution numérique, désyndicali-

sation, multiplication des emplois de

mauvaise qualité, poids d'une Alle-

magne pratiquant la modération sa-

lariale depuis plus d'une décennie…

Les tentatives d'explication de cette

anémie sont diverses.

Un effet boule de neige ?

La conséquence ne fait en revanche

guère de doute pour les banquiers

centraux : sans tension sur les rému-

nérations, impossible de faire

converger l'inflation vers 2 %, syno-

nyme d'une économie en bonne san-

té.

La " performance " d'IG Metall va-t-

elle faire boule de neige ? Et per-

mettre à l'institution monétaire de

redevenir plus " faucon " que " co-

lombe " ? Autrement dit, d'envisager

plus sereinement le retrait de ses

soutiens exceptionnels à l'économie

? Encore lui faudra-t-il prendre en

compte d'autres paramètres, tel le

yoyo des Bourses, qui ont plongé ces

derniers jours dans le sillage de Wall

Street. Une secousse déclenchée par

l'annonce, le 2 février… d'une hausse

des salaires plus forte que prévu aux

Etats-Unis (+ 2,9 % en 2017). Il y

a quelques semaines encore, l'Amé-

rique ne cessait elle aussi de s'inter-

roger sur la mystérieuse stagnation

des rémunérations. La voilà qui se

met à craindre un retour de l'infla-

tion. Décidément, les temps

changent.

Marie de Vergès■

par Marie De Vergès

Tous droits réservés Le Monde 2018

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 278 790 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/2017

Audience : 2 416 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2016↑ 37

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En Allemagne, les fonctionnaires veulent aussi " prendre part à la fête "

Les syndicats des services et du public réclament de 6 % à 11 % d'augmentation salariale

samedi 10 février 2018Page 24

1069 mots

LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

Serait-ce le début d'une vague

d'augmentation des salaires en Alle-

magne ? Encouragés par le succès

d'IG Metall, qui a obtenu, mercredi,

4,3 % d'augmentation pour 3,9 mil-

lions de salariés de l'industrie, les

autres syndicats allemands sont sur

le pied de guerre.

Jeudi 8 février, le syndicat des ser-

vices (Verdi) et ceux des fonction-

naires (DBB), de la police (GdP) et des

personnels d'édu-cation (GEW) ont

demandé entre 6 % et 11 % d'aug-

mentation pour les 2,5 millions de

salariés de l'administration fédérale

et territoriale. Les négociations

doivent -débuter le 26 février.

" Les économistes commencent à être à

court de superlatifs pour décrire l'état

de notre économie. Les salariés des ser-

vices publics voudraient bien aussi

prendre part à la fête ", a lancé Frank

Bsirske, président du syndicat Verdi,

en référence à la bonne santé de l'in-

dustrie et à la faiblesse du chômage

(5,7 %), au plus bas depuis la réuni-

fication. Verdi, qui représente les sa-

lariés des services, compte sur le suc-

cès de cette -négociation pour impo-

ser des augmentations de salaires

dans d'autres secteurs comme la

poste ou les télécommunications, qui

doivent également négocier en 2018

le renouvellement des conventions

collectives. Tous demandent 6 %

d'augmentation.

De combien sera la hausse globale ?

Difficile de l'anticiper tant les négo-

ciations au sein de l'opulente indus-

trie se sont révélées délicates. Le pré-

sident du syn-dicat des fonction-

naires, Ulrich Silberbach, a beaucoup

insisté sur la retenue des serviteurs

de l'Etat ces dernières années.

En raison du " frein à la dette ", ins-

crit depuis 2009 dans la -Constitu-

tion allemande, l'Etat et les collecti-

vités territoriales ont dû réduire leurs

coûts, et parfois augmenter le vo-

lume de travail du personnel en

place. Le syn-dicat chiffre à 200 000

le nombre de travailleurs manquants

actuellement dans le secteur -public,

en particulier dans l'éducation et la

police.

Excédent budgétaire record

" Après toutes les années de renonce-

ment et la charge de travail liée à la

faiblesse des effectifs, les collègues ont

plus que mérité une nette augmenta-

tion. " Cette fois-ci, l'Etat aura du mal

à leur opposer l'argument des restric-

tions budgétaires. L'Allemagne a dé-

gagé l'an dernier un excédent bud-

gétaire record, à 1,2 % du PIB, soit

38,4 milliards d'euros, a précisé

l'institut de statistique Destatis, le 11

janvier dernier.

Pour la quatrième année consécu-

tive, l'Etat, les collectivités locales et

les caisses d'assurance publiques ont

dépensé moins qu'elles n'ont collecté

de recettes fiscales. Les collectivités

locales ont réalisé un excédent his-

torique de presque 10 milliards d'eu-

ros. Le manque de personnel qualifié

est considéré comme une des causes

du retard d'investissement dans les

communes, qui peinent souvent à

dépenser l'argent disponible faute

d'experts.

Les syndicats ne sont pas les seuls à

espérer une nette hausse des rému-

nérations outre-Rhin. " L'Allemagne

n'est pas une île ", a rappelé Christine

Lagarde, la -directrice du Fonds mo-

nétaire -international (FMI), lors

d'une récente visite outre-Rhin.

Comme le président de la Banque

centrale européenne, Mario Draghi,

elle déplore depuis plusieurs années

la retenue salariale qui prévaut tou-

jours en Allemagne.

Jeudi 8 février, Destatis lui a, une

nouvelle fois, donné raison : malgré

une conjoncture au beau fixe et une

croissance continue depuis 2013, les

salaires réels n'ont augmenté que

modérément en 2017, de 0,8 %.

Dans le détail, les salaires nominaux

ont augmenté de 2,5 %, tandis que

l'inflation a progressé de 1,7 %. Or,

les -niveaux de rémunération des sa-

lariés ont un impact sur l'évolution

des prix. Parce que les salaires aug-

mentent peu outre-Rhin, les produits

made in Germany, déjà compétitifs

hors prix, sont encore avantagés à

l'exportation, tandis que la consom-

mation et les importations restent li-

mitées.

Conséquence : l'excédent commer-

cial allemand demeure à un niveau

très élevé. Il a été de 245 milliards

d'euros l'an dernier, a annoncé, jeudi,

Destatis, seulement en légère baisse

par rapport à son niveau record de

2016. Selon l'institut économique

Ifo, l'excédent courant allemand est

le plus élevé du monde. A 257 mil-

liards d'euros, il a dépassé l'an der-

↑ 38

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nier celui de la Chine. Au grand dam

du FMI, de la BCE, de la Commission

européenne ou encore de l'adminis-

tration américaine, qui accusent de-

puis des années l'Allemagne d'ali-

menter avec ses excédents les dés-

équilibres macroéconomiques inter-

nationaux.

" La hausse - des salaires - de 0,8 %

l'an dernier est étonnamment faible ",

concède Stefan Müller, de l'institut

économique de Halle. " On ne peut

l'expliquer que par la faiblesse des né-

go-ciations salariales menées jusqu'ici,

qui ont été influencées par l'arrivée

constante de nouveaux entrants sur le

marché du travail comme les femmes et

les étrangers ", explique l'économiste.

Mais cette situation devrait évoluer :

en raison du manque de plus en plus

criant de personnel qualifié dans cer-

tains secteurs, les salariés ont une

position de négociation historique-

ment avantageuse, même là où le de-

gré d'organisation syndicale est

faible. C'est le cas dans les services,

où les entreprises sont souvent de

petite taille. Dans ce secteur, les sa-

laires accusent traditionnellement

un écart important par rapport à ceux

pratiqués dans l'industrie.

" La faiblesse historique du -chômage

est le principal levier de hausse des sa-

laires ", confirme Holger Lesch, de

l'Institut économique de Cologne,

proche du patronat. Même dans les

entreprises non rattachées aux

conventions collectives, les em-

ployeurs sont obligés de prendre en

compte les salaires pratiqués par la

concurrence s'ils veulent rester at-

tractifs, explique-t-il. " La situation

n'a jamais été aussi favorable à une

forte hausse des salaires en Allemagne

", résume Stefan Müller.

Cécile Boutelet■

par Cécile Boutelet

Tous droits réservés Le Monde 2018

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