panorama de presse · brie-comte-robert : la région distribue 5000 masques au centre hospitalier...

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PANORAMA DE PRESSE 07/04/2020 08h10 Préfecture de Paris Panorama réalisé avec Tagaday

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PANORAMA DE PRESSE

07/04/2020 08h10

Préfecture de Paris

Panorama réalisé avec Tagaday

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SOMMAIRE

PRÉFECTURE(1 article)

lundi 6 avril 2020 18:04

Page 6

GRAND PARIS(1 article)

mardi 7 avril 2020 Page 9

TRANSPORTS - MOBILITÉ(1 article)

mardi 7 avril 2020

Page 12

ENVIRONNEMENT(1 article)

mardi 7 avril 2020 Page 14

Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques aucentre hospitalier (431 mots)

Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, 5 000 masques ont été livrés ce lundiaprès-midi au centre hospitalier de Brie-Comte-Robert. La di…

T. Degos :« La sortie du confinement sera progressive etséquencée » (1478 mots)

Ancien directeur général des services de la métropole du Grand Paris, le préfetThomas Degos décrit les …

Les chauffeurs de bus reprennent leur service grâce à un donde masques (522 mots)

Chelles | 77 Par Hendrik Delaire Ils seront de nouveau au volant de …

Les écologistes craignent, pour après, le retour en force dumonde d'avant (1088 mots)

Yannick Jadot (à gauche), chef de file d'EELV aux européennes, et …

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ECONOMIE(4 articles)

mardi 7 avril 2020

Page 17

mardi 7 avril 2020

Page 18

mardi 7 avril 2020

Page 19

mardi 7 avril 2020 Page 22

PRÉCARITÉ(1 article)

mardi 7 avril 2020

Page 25

SANTÉ(3 articles)

mardi 7 avril 2020

Page 28

mardi 7 avril 2020Page 30

A Melun, ces commerçants résistent à la crise (464 mots)

Économie Texte et photos Par Sophie Bordier Si la préfecture de Seine-et-Marnea finalement…

En plein plan social, l’entreprise médicale boostée parl’épidémie (494 mots)

bobigny | 93 Par Gwenael Bourdon « Tout le monde s’y est mis, certai…

Les entreprises mettent le chômage partiel à profits (1673 mots)

Ils seront «lourdement sanctionnés», a prévenu la ministre du Travail, MurielPénicaud. Une menace directement adressée aux…

Paris menace de faire échouer le plan Centeno (1041 mots)

Bruno Le Maire juge insuffisants les trois instruments proposés à l'Eurogroupe etdéfend son fonds de so…

Le bidonville oublié de la porte de la Villette (547 mots)

paris | XIX e Par Cécile Beaulieu Masqué…

Et si l’hôpital rouvrait son service de réanimation ? (830 mots)

beaumont-sur-oise Par Marie Persidat La proposition, très sérieuse, …

Covid-19, miroir des inégalités territoriales et sociales dans le93 (854 mots)

Tribune. Notre société n’a pas changé de regard sur la Seine-Saint-Denis et nouspayons cher des décennies de rupture d’éga…

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mardi 7 avril 2020 Page 32

POLITIQUE(1 article)

mardi 7 avril 2020

Page 34

SOLIDARITÉ(1 article)

mardi 7 avril 2020Page 36

Île-de-France : « La crise est loin d'être derrière nous » (673 mots)

Aurélien Rousseau est directeur général de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France. …

Pas de trêve pour le Parlement (319 mots)

Par Jannick Alimi Et pourtant, il tourne ! Le Parlement travaille, malgré laprésence de quelques ra…

La Seine-Saint-Denis en action pour la solidarité (1131 mots)

Assurant son rôle de « collectivité des solidarités », la Seine-Saint-Denis a mis enplace de très nombr…

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PRÉFECTURE

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Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centrehospitalier

lundi 6 avril 2020 18:04

431 mots - 2 min

ESSENTIEL 77

Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, 5 000 masques ont été livrés ce

lundi après-midi au centre hospitalier de Brie-Comte-Robert. La distribution

a été assurée par Jean-Philippe Dugoin-Clément (UDI), vice-président du

conseil régional d’Ile-de-France.Appartenant au Groupe hospitalier sud Ile-

de-France, cet établissement d’une capacité de 288 lits et places a une visée

principalement gériatrique. Il comprend notamment une maison de retraite

médicalisée de 185 lits et un service de soins à domicile de 70 places.Le per-

sonnel se compose de 300 soignants et agents. « Avec cette dotation, ils pour-

ront changer de masques deux fois par jour et devraient tenir jusqu’à 20 avril.

Jusqu’à présent, les masques devaient être rationnés et portés toute la jour-

née lorsque le personnel soignant en avait un, explique Franck Denion (Agir),

candidat à la mairie de Brie-Comte-Robert, qui accompagnait Jean-Philippe

Dugoin-Clément. Le personnel de ce site se sent un peu oublié en termes

d’aide alimentaire car tout converge vers Melun. » LIRE AUSSI > Coronavirus :

les rumeurs les plus folles circulent sur ces Ehpad de Seine-et-MarneValérie

Pécresse, la présidente du conseil régional, a commandé 500 000 masques

pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et

pour les personnels des soins à domicile, en lien avec Michel Cadot, le préfet

de la région Île-de-France, et l’Agence régionale de santé. La répartition des

masques est faite sous la supervision de cette dernière.Ce week-end, le

conseiller régional Gilles Battail (LR), maire de Dammarie-les-Lys, a aussi

procédé à la distribution de cartons de masques fournis par le conseil régional

d’Ile-de-France. 5600 masques pour la Communauté de communesJean La-

violette (PS), le maire de Brie-Comte-Robert, avait de son côté réceptionné

5600 masques provenant de la Région pour la Communauté de communes de

l’Orée de la Brie, dont 3600 masques pour la ville de Brie-Comte-Robert. Il a

écrit à Valérie Pécresse, ce lundi en fin de journée, pour lui signifier son éton-

nement quant à la présence de la tête de la liste d’opposition au centre hospi-

talier en début d’après-midi pour réceptionner ce second envoi. Nos articles

sur le coronavirus:- L’ensemble de notre dossier sur l’épidémie de Covid-19-

Le coronavirus en questions: la rédaction se mobilise pour répondre à toutes

vos interrogations- La vie confinée: conseils, témoignages et règles à respec-

ter- Coronavirus, l’essentiel à savoir: chaque jour à la mi-journée, notre

newsletter pour faire le point- Podcast: ce que les scientifiques ont appris sur

le Covid-19

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Brie-Comte-Robert, ce lundi. Cinq mille masques ont été distribués par Jean-PhilippeDugoin-Clément (UDI), vice-président du conseil régional d’Île-de-France (en noir), au

centre hospitalier de Brie-Comte-Robert.

Brie-Comte-Robert, ce lundi. Cinq mille masques ont été distribués par Jean-

Philippe Dugoin-Clément (UDI), vice-président du conseil régional d’Île-de-

France (en noir), au centre hospitalier de Brie-Comte-Robert.

D.R.

par J.o.

Tous droits réservés leparisien.fr 2020

1971055f6420810bf20d1ed79d02f1976ae98851655a73735500b66

Parution : Continue

Diffusion : 90 185 466 visites (France) - © OJD Internet dec.2019

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GRAND PARIS

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T. Degos : « La sortie du confinement sera progressive et séquencée »Ancien directeur général des services de la métropole du Grand Paris, le préfet Thomas Degos dé-crit les enjeux du Centre interministériel de crise, mis en place sous l'égide du Premier ministre,qu'il dirige aujourd'hui.

N° 98mardi 7 avril 2020

Pages 2-5

1478 mots - 6 min

Une task force interministérielle

(TFI) a précédé à la mise en place

du Centre interministériel de crise

(CIC), dont vous êtes le directeur ?

Le 27 février dernier, le Premier mi-

nistre a considéré en effet que la crise

sanitaire, qui était jusque-là gérée

exclusivement par le ministère de la

Santé, prenait une dimension inter-

ministérielle. Elle intégrait, en effet,

des sujets de mobilité, de commerce,

liés aux restrictions de circulation,

relatifs à l'économie, à l'emploi, au

travail, à l'international, etc. Édouard

Philippe a souhaité, par conséquent,

que s'installe alors une task force in-

terministérielle (TFI), rattachée au

Premier ministre, mais située maté-

riellement au ministère de la Santé.

J'ai été chargé de la constituer et je

l'ai mise en place, selon la doctrine

de la gestion interministérielle de

crise, autour de différentes cellules

« situation », « anticipation », « dé-

cision », en m'appuyant notamment

sur les hauts-fonctionnaires de dé-

fense et de sécurité de chaque minis-

tère concerné, pour aborder la crise

sous ses différents angles interminis-

tériels. C'était très pratique, parce

que nous occupions le même étage

que le centre de crise sanitaire.

Thomas Degos. Photo : © Jgp

Le 17 mars, constatant que la crise

prenait une dimension plus intermi-

nistérielle encore, et qu'elle attei-

gnait un stade plus large, Edouard

Philippe a voulu que cette Task force

interministérielle se transforme en

Centre interministériel de crise

(CIC), et prenne ainsi plus d'ampleur.

Toujours placé sous l'autorité du Pre-

mier ministre, il est logé dans des lo-

caux dédiés, au sein du ministère de

l'Intérieur, place Beauvau. Le mi-

nistre de l'Intérieur étant au centre

de la crise, je travaille naturellement

au quotidien avec son cabinet, et

avec les différentes directions géné-

rales du ministère, et notamment

celle chargée de la sécurité civile.

Quelle est votre activité au quoti-

dien ?

Le Centre interministériel de crise a

pour objet la définition, d'un point de

vue interministériel, des décisions,

des doctrines, des positions de l'Etat

sur tous les aspects de la crise. En

résumé, toutes les questions re-

montent jusqu'ici, parce que l'on ap-

pelle la CIC « situation », qui effec-

tue, heure par heure, minute par mi-

nute, la synthèse de l'ensemble des

appels, des mails, des questions et

donc des problématiques qui peuvent

surgir sur n'importe quel sujet lié à la

pandémie. Nous sommes par ailleurs

dotés d'un pôle « anticipation », qui

réfléchit à ce que la crise peut de-

venir, à ses prochaines étapes, mais

également aux « chocs exogènes » qui

pourraient s'y rajouter.

J'ai mis en place, en outre, des pôles

thématiques, qui, avec l'ensemble

des départements ministériels, réflé-

chissent sur une série de sujets par-

ticuliers, avec un pôle « vie sociale »,

un pôle « ordre public », « économie,

emploi, travail », « services publics de

l'énergie et des déchets », etc. Tous

les jours, en milieu de journée, une

réunion permet de valider les posi-

tions que nous allons adopter, écrites

avec l'ensemble des ministères, puis

diffusées à l'ensemble des préfets, ou

des services déconcentrés, pour ac-

tion. Ce point unique de définition de

la réponse de l'Etat pour chaque as-

pect de la crise permet d'en accélé-

rer le traitement. Et ce, sur tous les

champs de la vie sociale : les départs

en vacances, les contrôles, les trans-

ports, les rapatriements, les taxes so-

ciales et fiscales, le travail, etc.

Vous traitez également les aspects

strictement sanitaires ?

Non, les questions strictement mé-

dicales demeurent au centre de crise

sanitaire. Ce n'est pas nous qui, par

exemple, devons décider de la doc-

trine sur le port des masques ou opter

pour tel ou tel traitement. Mais tout

ce qui relève de plusieurs ministères

passe par ici. Aucune décision ne

peut être prise par l'Etat si elle n'est

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pas passée par le CIC. Nous mettons

ainsi en œuvre une interministériali-

té directe, en temps réel.

Christophe Castaner et Laurent Nuñez,place Beauvau, sur le perron du minis-tère de l'Intérieur qui abrite le Centreinterministériel de crise. Photo : © Jgp

C'est une organisation prévue de

longue date ?

Absolument. Mais elle a été forte-

ment adaptée, en particulier par le

biais de la création de cellules thé-

matiques, qui s'est ajoutée aux cel-

lules « situation », « décision » et «

anticipation ». Nous formons une pe-

tite ruche, mobilisant une centaine

de fonctionnaires, occupant diverses

salles du ministère de l'Intérieur,

dont la salle des fêtes, entièrement

occupée par nos services. Si les fonc-

tionnaires du ministère de l'Intérieur

en constituent le noyau dur, tous les

ministères concernés sont représen-

tés. Nous jouons donc un rôle de chef

d'orchestre.

Quels sont les sujets du jour ?

Par exemple aujourd'hui, parmi bien

d'autre sujets, nous travaillons sur

l'augmentation du nombre de bu-

reaux de poste ouverts. On en dé-

nombre 1 700 sur l'ensemble du ter-

ritoire national, sur les 8 000 que

compte le pays. Nous mobilisons

donc la réserve de la police nationale,

de la gendarmerie nationale et des

services civiques pour assurer une

plus grande ouverture, rendue no-

tamment nécessaire par le verse-

ment, en début de chaque mois, des

prestations sociales. Quels sont les

besoins précis en personnels supplé-

mentaires ? Où sont situés les bu-

reaux de poste qu'il faut rouvrir en

priorité ? Voilà le type de questions

sur lesquelles on peut obtenir des ré-

ponses en quelques heures, alors

qu'elles prendraient des jours, voire

des semaines, en temps normal.

Quels sont les sujets propres à

l'Ile-de-France ?

Une des spécificités de l'Ile-de-

France tient à l'extrême sensibilité

des transports en commun. Nous

n'avons jamais souhaité les fermer,

ce qui aurait interdit par exemple aux

personnels soignants de se rendre sur

leur lieu de travail, tout en ayant

conscience qu'il s'agissait des vec-

teurs importants de contamination.

L'Ile-de-France, et singulièrement la

métropole, constitue le premier

centre de production de richesse du

pays. Elle revêt donc une importance

particulière sur le plan économique.

La densité de la population franci-

lienne, et surtout métropolitaine, sur

le plan sanitaire, confère en outre à

cet espace un caractère particulier.

Nous avons heureusement réussi,

grâce au respect par la population

des gestes-barrière à contenir autant

que faire se peut la propagation de la

maladie et à faire en sorte que les ca-

pacités d'accueil hospitalières en ré-

animation ne soient pas dépassées.

Mais cela a nécessité néanmoins le

transfert de malades vers des régions

moins touchées.

Combien de patients ont nécessité

d'être placés en réanimation si-

multanément ?

Nous avons dépassé la semaine der-

nière les 2 600 patients en réanima-

tion en Ile-de-France, soit nettement

plus que les capacités d'accueil des

hôpitaux dont la région dispose habi-

tuellement. C'est d'ailleurs sur le pé-

rimètre de la métropole que ces en-

jeux ont été les plus aigus. L'agence

régionale de santé (ARS) d'Ile-de-

France a pleinement joué son rôle. Et

l'AP-HP, dont le périmètre coïncide

avec celui de la zone dense, constitue

déjà une métropole sanitaire. Au mo-

ment du retour d'expérience (Retex),

nous devrons cependant nous poser

la question de la capacité de notre

système hospitalier à tenir bon face à

ce type de crise.

Vous réfléchissez déjà aux modali-

tés de sortie du confinement ?

Nous y travaillons en effet. Comme le

Premier ministre l'a annoncé, il s'agi-

ra sans doute d'une fin graduelle, soit

par secteurs d'activité, soit par

tranches d'âge, soit par zones géo-

graphiques. Nous organisons un pa-

rangonnage avec les autres pays tou-

chés. Les régions les plus touchées au

début de la crise seront peut-être les

moins touchées à la fin, et pourront

donc être déconfinées plus tôt.

Jean Castex, délégué interministériel

pour les Jeux olympiques, que nous

connaissons bien, dans la métropole

du Grand Paris, vient d'être désigné

pour réfléchir spécifiquement à cette

question. Il travaillera naturellement

avec nous, de même qu'avec le secré-

tariat général de la défense et de la

sécurité nationale (SGDSN) dirigé par

Claire Landais. Nous allons ainsi ré-

fléchir aux mois et peut-être aux an-

nées qui viennent. Car le déconfine-

ment ne va pas s'effectuer aussi faci-

lement. Il aura lieu de façon très pro-

gressive et séquencée.

En toutes hypothèses, et cela est vrai

également pour la reprise de l'école

ou les élections municipales, ce n'est

pas un décret qui s'imposera à l'évo-

lution de l'épidémie, mais l'inverse. Il

n'y a pas de date totem. Nous nous

adapterons, avec la préservation de la

santé publique comme priorité l'em-

portant sur les autres considéra-

tions.■

Tous droits réservés 2020 Le Journal du Grand Paris -Newsletter

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TRANSPORTS - MOBILITÉ

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Les chauffeurs de bus reprennent leur service grâce à un don de masques

L’initiative revient au maire de Brou-sur-Chantereine. Les salariés de la STBC, filiale deTransdev, avaient fait valoir leur droit de retrait après le décès d’un des leurs, victime duCovid-19.

mardi 7 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 35

522 mots - 2 min

L'ACTU—SEINE-ET-MARNE

C helles | 77

Par Hendrik Delaire

Ils seront de nouveau au volant de

leurs bus ce matin. Depuis samedi,

les conducteurs de bus de la Société

de transport du bassin chellois

(STBC), filiale de Transdev, exer-

çaient leur droit de retrait après la

disparition vendredi d’un de leurs

collègues, victime du Covid-19.

Depuis le début de ce mouvement

lancé par une intersyndicale Soli-

daires, CFTC et CFE-CGC, les chauf-

feurs refusaient de poursuivre leur

travail tant qu’ils n’obtenaient pas

des masques de leur direction. Hier

après-midi, ils ont accepté de re-

prendre leur service après le que la

municipalité de Brou-sur-Chante-

reine (Seine-et-Marne) a fait don de

150 masques aux représentants syn-

dicaux.

« Les chauffeurs sont en deuxième

ligne, juste derrière les soignants. Il

m’a semblé normal de leur donner

une partie des 900 masques que nous

avons reçus de la région », constate le

maire, Antonio de Carvalho (DVD).

« Nous reprenons le travail pour as-

surer la continuité du service public

mais nous regrettons avoir dû utiliser

un moyen alternatif pour obtenir des

masques après le refus catégorique

de Transdev de nous en fournir », dé-

nonce Jeamel Chaibi, délégué du per-

sonnel Solidaires.

Un droit de retrait

contesté par la direction

La STBC a décidé de préserver quatre

conducteurs âgés de plus 55 ans,

considérés comme étant à risques, en

ne leur laissant pas reprendre le vo-

lant. Transdev assurait dimanche

avoir respecté toutes les conditions

de sécurité et a décidé de contester

le bien-fondé du droit de retrait de-

vant l’inspection du travail. « Dans la

mesure où, conformément aux de-

mandes des autorités, nous avons

mis en place toutes les mesures de

sécurité, le droit de retrait ne se justi-

fie pas, soutient la direction de l’en-

treprise. En ce qui concerne les

masques, le ministère des Transports

n’a pas – à ce stade – appelé à dis-

tribuer cet équipement aux conduc-

teurs. Nous respectons toutes les

consignes de l’arrêté ministériel,

mais nous comprenons que les sala-

riés puissent s’inquiéter. »

Jeamel Chaibi estime pourtant que

« Transdev ne sort pas grandi en

contestant un droit de retrait légi-

time après le décès d’un de nos col-

lègues, alors qu’un autre collègue

chauffeur âgé est dans le coma et

qu’un troisième cas positif a été

confirmé. Nous avons dû faire pres-

sion pour obtenir des gants et mettre

nous-mêmes un système en place au

début de la crise pour faire monter

les passagers par l’arrière des bus. »

Le syndicaliste en veut surtout à Va-

lérie Pécresse. « En tant que prési-

dente d’Ile-de-France Mobilités

(IDFM), elle est la principale respon-

sable de l’absence de masques pour

les chauffeurs », assène-t-il, lui qui

rappelle que l’autorité organisatrice

des transports en commun fixe le

cadre aux sociétés de transport (lire

ci-après). « Transdev et IDFM se re-

jettent la responsabilité et, selon

nous, ils craignent d’autres droits de

retrait dans des sociétés de trans-

ports du groupe s’ils nous four-

nissent des masques », soupire le re-

présentant syndical. Qui brandit la

menace d’une grève en cas de

manque de masques. ■

Chelles (Seine-et-Marne), hier. Le mairede Brou-sur-Chantereine (avecle masque)a remis 150 masques aux représentants

syndicaux de la STBC.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

227855b86ce0030cf2c01c07180401706e696d54e5567b0aa79589f

Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 12

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ENVIRONNEMENT

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Les écologistes craignent, pour après, le retour en force du monde d'avant

N° 23527mardi 7 avril 2020

Page 10

1088 mots - 4 min

L'ÉVÉNEMENT

Yannick Jadot(à gauche), chef de filed'EELV aux européennes, et Julien

Bayou, secrétaire national d'EELV, lorsdu congrès du parti, le 30 novembre, àSaint-Denis, en région parisienne. Pho-to : OLIVIER CORSAN/PHOTOPQR/LE

PARISIEN/MAXPPP

« LA NATURE nous envoie un message,

elle nous teste sur notre détermination

», a estimé Nicolas Hulot au début

de la crise. Une « sorte d'ultimatum »

alors que dans le contexte, « avec la

mondialisation effrénée, le mal se pro-

page plus vite que le bien ». Ces mots

quelque peu maladroits et transcen-

dants - évoquant la Pacha-mama,

cette divinité Terre mère d'Amérique

du Sud - n'ont pas fait l'unanimité

en dehors du monde des écologistes

convaincus. Un autre ex-ministre de

l'Environnement, Yves Cochet, a sus-

cité une même réaction dubitative

après un entretien récent au Monde.

Observant la situation dramatique

depuis sa propriété de Bretagne où

il vit déjà confiné en famille depuis

des années, ce collapso-logue semble

attendre presque avec une déconcer-

tante gourmandise la vérification de

ses thèses sur l'effondrement de

notre société industrielle. « Avec mes

copains collapsolo-gues, on s'appelle

et on se dit : “Dis donc, ça a été encore

plus vite que ce qu'on pensait ! », a-t-

il ainsi déclaré. Selon lui, lorsque les

chauffeurs routiers qui ne peuvent

plus s'arrêter dans les restoroutes «

en auront marre de manger des sand-

wichs industriels, on peut imaginer

qu'ils décident de s'arrêter de rouler.

Leur défection provoquera alors la rup-

ture de la chaîne alimentaire ».

Pourtant, l'un comme l'autre sont des

personnalités brillantes et leurs

thèses écologistes ne peuvent qu'en-

trer en résonance avec les inquié-

tudes et les angoisses d'un nombre

croissant de citoyens. Alors même

que déjà, au premier tour des munici-

pales, les écologistes sont arrivés en

tête de nombreuses grandes villes

comme Strasbourg ou Lyon. À Bor-

deaux, Pierre Hurmic (EELV) n'est ar-

rivé qu'à 96 voix du maire sortant LR,

Nicolas Florian… « Nicolas Hulot n'a

peut-être pas complètement tort. Cer-

tains peuvent vouloir aborder la crise

sous un angle spirituel, tente d'expli-

quer le député européen David Cor-

mand. Mais ce côté messianiste a ses

limites. Ce que nous vivons, ce n'est pas

une punition divine… C'est la consé-

quence de décisions humaines et poli-

tiques. » Comme beaucoup à gauche,

l'ex-secrétaire national d'Europe

Écologie-Les Verts tire une première

leçon : « Le modèle de développement

qu'on nous assure si robuste et si in-

dispensable qu'il ne faut pas en inven-

ter un autre s'avère en fait extrême-

ment vulnérable. En très peu de temps

et pour toute la planète, tout s'ef-

fondre. Cela doit nous éclairer. » Sa co-

lère n'est pas loin au vu des moyens

financiers actuellement déployés en

Europe… « Depuis des années, on nous

dit qu'il n'y a pas d'argent disponible

pour sauver le climat. Là, en quelques

semaines, on trouve ce qu'il faut pour

sauver le modèle tel qu'il est, sans rien

remettre en question. » Cormand rêve

d'une « prise de conscience de ce que

l'on nous fait faire d'insensé depuis des

décennies ».

Le chef de file d'EELV aux euro-

péennes, Yannick Jadot, estime, lui,

que « revenir au monde d'avant serait

une faute politique majeure qui appro-

fondirait la menace sur notre survie ».

Pour lui, cette crise sanitaire « vient

confirmer ce que nous disons depuis

des années ». Alors que se profile un

long tunnel électoral ces deux pro-

chaines années, il juge « les écolo-

gistes les mieux armés pour penser et

organiser le monde d'après » mais

craint comme Cormand « les actions

des lobbys, agricoles ou industriels, qui

voudront se libérer des contraintes en-

vironnementales pour reconstruire le

monde d'avant ».

« Le coronavirus n'est pas qu'une crise

sanitaire, c'est le nom du dérèglement

du monde », insiste de son côté l'ac-

tuel secrétaire national d'EELV, Ju-

lien Bayou, soucieux comme ses pairs

de « modifier les priorités ». Sans pour

autant faire confiance à ceux qui

tiennent les rênes actuellement. « La

crise de 2008 est un bon point de com-

paraison. Les grands mots étaient sor-

tis dont ceux quasi altermondialistes de

Nicolas Sarkozy sur les paradis fiscaux.

Mais on n'en a tiré aucune leçon. Ni lui,

ni François Hollande ensuite. » ¦■

par Sophie De Ravinel @S2RVNL

↑ 14

Page 15: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

ENCADRÉS DE L'ARTICLE

Revenir au monde “d'avant serait une faute politique majeure qui approfondirait la menace sur notre sur-

vie YANNICK JADOT, DÉPUTÉ EUROPÉEN D'EELV ”“ «Le coronavirus n'est pas qu'une crise sanitaire, c'est le nom du dérèglement du monde » JULIEN BAYOU, SECRÉ-

TAIRE NATIONAL D'EELV“

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

9c7d55416940a00d12121327d10661876d790b56358d75bc6a5d6ae

Parution : Quotidienne

Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 15

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ECONOMIE

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A Melun, ces commerçants résistent à la crise

Ils maintiennent leur activité grâce aux livraisons alors que les clients sont pour la plupartconfinés. Certains ont même augmenté leur chiffre d’affaires !

mardi 7 avril 2020Édition(s) : Seine-et-Marne

Page 29

464 mots - 2 min

UNE DEP—SEINE-ET-MARNE

É conomie

Texte et photos Par Sophie Bordier

Si la préfecture de Seine-et-Marne a

finalement accepté la demande de

dérogation du maire de Melun pour

ouvrir le samedi matin le marché

couvert du mail Gaillardon (réduit à

une quinzaine de commerçants,

contre soixante en temps normal),

les boutiques alimentaires du centre-

ville restent toutes ouvertes.

Mieux : certaines prennent les com-

mandes par Internet et livrent désor-

mais les clients à domicile. Pas ques-

tion que l’épidémie de Covid-19 ait le

dernier mot ! Le site de la ville* dé-

taille précisément qui fait quoi et à

quels horaires.

« Je perdais du flux de clients. On a

donc décidé de livrer jusqu’à 15 km

autour de Melun. Ça peut aider les

gens, entre l’épicerie en vrac, les pro-

duits d’entretien ou les fruits et lé-

gumes issus de la cueillette de Voise-

non. Résultat : avec les grosses com-

mandes, je m’en sors à peu près »,

sourit Yann Desoubleaux, le patron

de la Mesure, rue du Miroir, qui

évoque les « commandes groupées

avec le volailler Deverdun ou l’épice-

rie du Corsican corner rue Carnot. »

Même démarche chez le poissonnier

à côté. « Notre chiffre d’affaires a

chuté de 50 à 65 % depuis que les

marchés où nous allions vendre à Pa-

ris sont arrêtés. Alors nous livrons à

nos anciens clients… et à des nou-

veaux », assure Abbès Benyoucef, qui

tient le commerce avec son frère

Nordine depuis 2012. La Brûlerie et

le primeur du Miroir des Halles sont

également très actifs quant aux li-

vraisons.

Et si les commerces

étaient exonérés de taxe

foncière ?

À la volaillerie-traiteur Deverdun,

Quentin Bontet, le fils du patron,

évoque carrément « un chiffre d’af-

faires en hausse de 10 % ». « C’est

vrai qu’on a moins de flux de clients

à cause du confinement, entame-t-il.

Alors les gens commandent et nous

livrons à partir de 30 € de marchan-

dises dans notre camion frigorifique

du mardi au dimanche dans un rayon

de 30 km autour de Melun, jusqu’à

Fontainebleau ! Le déplacement est

offert. On fait cinq ou six livraisons

par jour. »

Président de l’Unicom, l’association

des commerçants de Melun, Thomas

Barbier salue ces initiatives et rap-

pelle que les chèques cadeaux

« J’aime ma ville » offerts aux clients

sont prolongés du 31 mars au

30 juin. La municipalité, elle, a pro-

posé des mesures d’aides aux com-

merçants, comme l’exonération de la

taxe locale sur la publicité extérieure

et sur les droits de terrasse en 2020.

Élue melunaise et candidate aux der-

nières municipales, Ségolène Durand

(LR) veut aller plus loin et propose

au maire une « réflexion pour exoné-

rer les commerces de la taxe foncière

pour l’exercice 2019, ainsi que de la

cotisation foncière des entreprises en

2020 ».

« En fait demander un dégrèvement

de la part ville ou agglomération pour

donner un bol d’air à leurs trésore-

ries », résume-t-elle. Une revendica-

tion entièrement partagée par le pré-

sident de l’Unicom. ■

Melun, le 2 avril.La volaillerie Deverdunenregistre une haussede son chiffre d’af-fairesde 10 %, avec six livraisonspar jourdans un rayonde 30 km autour de Melun.

*www.ville-melun.fr

Tous droits réservés Le Parisien 2020

347525516c30c30b12f31647340ce1ae6d897e5ee5d77d969157a48

Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 17

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En plein plan social, l’entreprise médicale boostée par l’épidémie

Pour fournir des sondes utilisées en réanimation, les salariés de Péters Surgical travaillentsept jours sur sept. Leur usine fermera pourtant en juin et 60 emplois seront supprimés.

mardi 7 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 34

494 mots - 2 min

L'ACTU—SEINE-SAINT-DENIS

B obigny | 93

Par Gwenael Bourdon

« Tout le monde s’y est mis, certains

ont même reporté leurs vacances. On

est solidaires des médecins et des

malades », explique une salariée.

Ambiance de mobilisation générale

au sein de l’entreprise Péters Surgi-

cal, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Depuis quelques semaines, l’unité de

production de cette société spéciali-

sée dans le matériel de chirurgie

tourne à plein régime. Horaires éten-

dus de 6 heures à 22 heures, et sept

jours sur sept. L’enjeu : fournir aux

services de réanimation des hôpitaux

français toujours plus de « sondes de

Motin ». Ce matériel mis au point par

Péters Surgical il y a vingt ans permet

d’aspirer les sécrétions bronchiques

de patients placés en réanimation, et

est muni d’une gaine permettant de

limiter les risques de contamination.

Une publicité qui fait

tousser la CGT

En temps normal, le site de Bobigny

en produisait 7 000 par jour. Il est au-

jourd’hui « au maximum de ses ca-

pacités, à 50 000 unités par jour, in-

dique la direction. Cela ne répondant

pas à la demande qui ne cesse de

croître, Péters Surgical a choisi de

prioriser la France et ainsi de s’asso-

cier à l’effort de solidarité national ».

Et l’entreprise le fait savoir, par voie

de communiqué envoyé à plusieurs

médias. Mais cette publicité fait

tousser la CGT, qui rappelle que les

salariés mobilisés aujourd’hui « se-

ront licenciés en juin prochain » :

« Voilà comment la direction ex-

prime sa gratitude envers leur impli-

cation ! », vitupère le syndicat dans

son propre communiqué, en rappe-

lant la bonne santé financière du

groupe (5,9 M€ de bénéfice net en

2019).

Les licenciements étaient en réalité

actés bien avant le début de l’épidé-

mie. En septembre, la direction de

Péters Surgical annonçait un plan de

suppression de 60 emplois sur les

134 du site de Bobigny, et la ferme-

ture de l’unité de production qui s’y

trouve. « Ce qui est choquant, c’est le

décalage entre le discours et la réa-

lité, estime Julien Faidherbe, délégué

CGT. On a presque l’impression que

c’est du mécénat ! Le personnel sera

quand même licencié à la fin. »

Le syndicat interpelle l’Etat pour exi-

ger le « maintien des emplois à Bo-

bigny » et l’arrêt « des politiques de

délocalisation ». Un terme que la di-

rection de Péters Surgical récuse. La

production n’est pas transférée, ex-

plique-t-elle en substance, mais

stoppée. Et ce en raison de l’entrée

en vigueur, en mai, d’un nouveau rè-

glement européen sur les dispositifs

médicaux jugé trop contraignant.

« Ce sont des exigences drastiques,

qui vont faire souffrir toute la pro-

fession », confirme Jean-Baptiste de

Traversay, délégué CFE-CGC (un des

syndicats signataires du plan social).

A partir d’octobre, la société, déte-

nue majoritairement par le fonds

d’investissement français Eurazéo,

deviendra « pour la France le distri-

buteur d’un producteur de dispositifs

médicaux indien dont la certification

correspond aux nouvelles normes eu-

ropéennes ».

Les sondes qu’elle vendra aux hôpi-

taux français auront donc été fabri-

quées en Inde - mais pas dans l’usine

qu’elle y détient. D’autres produits

continueront à être fabriqués en

France, sur deux sites en province. ■

En octobre dernier, des salariés de PétersSurgical ont manifesté contre des licen-

ciements.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

3a7985e66940600a12c21a073508c14f61995957456b77a802d9ff4

Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 18

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Les entreprises mettent le chômage partiel à profits

Malgré les mises en garde de la ministre du Travail, qui a prévenu que les abus seraientlourdement sanctionnés, des sociétés demandent à bénéficier des aides de l’Etat touten obligeant leurs salariés à travailler. En toute illégalité.

N° 12079mardi 7 avril 2020

Édition(s) : PrincipalePages 12-13

1673 mots - 7 min

FRANCE

I ls seront«lourdement

sanctionnés», a prévenu la mi-

nistre du Travail, Muriel Pénicaud.

Une menace directement adressée

aux employeurs qui usent et abusent

de l’activité partielle. Principal outil

pour soutenir les entreprises dont

l’activité est plombée par la crise sa-

nitaire, cette mesure, aussi appelée

«chômage partiel», leur permet de

faire supporter tout ou partie de leur

masse salariale à l’Etat, mais unique-

ment lorsqu’elles ne sont plus en ca-

pacité de faire travailler leurs sala-

riés. Objectif du gouvernement, qui a

largement ouvert les vannes du dis-

positif : freiner au maximum la vague

de licenciements économiques qui

menace de déferler sur le pays. De-

puis la fermeture de nombreuses en-

treprises pour cause de pandémie, les

demandes explosent. Derniers

chiffres en date : 470 000 entreprises

avaient fait appel à ce dispositif ven-

dredi, concernant 5 millions de sala-

riés, soit un sur quatre dans le sec-

teur privé. Le tout pour un coût esti-

mé à 15 milliards d’euros. Or, si le

chômage partiel doit permettre aux

entreprises bénéficiaires de tenir bon

dans la tempête, certaines en font un

usage plus que hasardeux. Voire s’y

engouffrent par pur effet d’aubaine.

La combine est aussi simple qu’elle

peut être crapuleuse dans le contexte

de crise sanitaire et économique : sur

simple requête automatisée auprès

des services de l’Etat, une entreprise

demande à placer ses salariés en ac-

tivité partielle, tout en invitant ces

derniers, en toute illégalité, à conti-

nuer à travailler, le plus souvent en

télétravail. Résultat : si la demande

porte sur l’ensemble des heures de

travail, elle se voit alors verser une

aide de l’Etat couvrant la totalité des

sommes dues à ses employés, soit

84% de leurs salaires net. Les entre-

prises obligées, par accord, de com-

penser les salaires à hauteur

de 100%, devront toutefois débourser

les 16% restants, mais une exonéra-

tion de cotisations sociales et fiscales

s’applique alors. De quoi alléger l’ar-

doise. Autre variante : dans certaines

sociétés, le dispositif est seulement

demandé pour une partie du temps

de travail des salariés… mais ces der-

niers sont, eux, fortement incités à

travailler à 100%.

«En cette période compliquée, des pa-

trons sont prêts à faire travailler des

salariés dont la rémunération est as-

surée au titre du chômage partiel. […]

Poliment, c’est illégal. Vulgairement,

c’est de l’escroquerie», dénonce la

CFDT de l’Oise. Sur le site de la

branche cadres et techniciens de la

CGT, les témoignages de salariés se

multiplient. Ici c’est un employé

d’une société de services de courtage

en ligne, à Paris, qui témoigne :

«Dans le cadre de la mise en place du

dispositif, le service commercial est au

chômage partiel à 80%, d’autres ser-

vices sont à 50% en moyenne. Mais on

demande explicitement aux salariés de

travailler à 100%.» Autre exemple,

dans une société d’étude en ingénie-

rie. «On a reçu une note de service

le 17 mars nous informant de la mise

en place du chômage partiel. Mais les

premiers jours, beaucoup de salariés

ont reçu des pressions pour continuer à

travailler en télétravail, voire pour al-

ler sur des chantiers», relate un élu du

personnel. Selon ce cégétiste, le cas

n’est pas isolé : «Dans notre secteur,

des patrons se servent de l’activité par-

tielle pour se faire rémunérer par l’Etat

tout en envoyant les gars au boulot, as-

sure-t-il. Ce qui est malheureux, c’est

qu’à la fin c’est nous qui allons payer,

avec nos impôts !»

Des contrôles faits a posteriori

Chez Solidaires, on recense aussi des

abus. «On a le cas d’une entreprise qui

a mis ses salariés en activité partielle

à 100% tout en leur donnant encore des

tâches à faire en télétravail et en leur

disant que cela leur serait payé en

heures supplémentaires plus tard», re-

late Eric Beynel, porte-parole de

l’union syndicale. Selon le syndica-

liste, qui plaide pour l’arrêt de toutes

les activités non essentielles, cer-

tains employeurs ont toutefois fait

volte-face ces derniers jours en re-

nonçant au dispositif. Car, en face,

le ministère du Travail se montre dé-

sormais intraitable. La semaine der-

nière, Muriel Pénicaud a précisé les

sanctions applicables face à des si-

tuations qui s’apparentent à du «tra-

vail illégal» selon ses services : rem-

boursement de toutes les sommes

perçues, impossibilité de bénéficier

d’aides publiques en matière d’em-

ploi ou de formation professionnelle

↑ 19

Page 20: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

pour une durée pouvant aller jusqu’à

cinq ans, mais aussi, sur le plan pé-

nal, le risque pour le patron indélicat

d’écoper de deux ans de prison et

de 30 000 euros d’amende. Des sanc-

tions «cumulables», précise le minis-

tère, qui «invite les salariés et les re-

présentants du personnel à signaler

aux Direccte [directions régionales

des entreprises, de la concurrence, de

la consommation, du travail et de

l’emploi, ndlr] tout manquement».

Reste que les services de l’Etat sont

à l’heure actuelle saturés, souligne-t-

on chez Solidaires, avec des contrôles

qui ne pourront se faire qu’a poste-

riori.

Même son de cloche à la CFDT, aler-

tée par ses adhérents d’usages plus

ou moins licites de l’activité par-

tielle. Parmi les témoignages reçus,

celui d’un salarié d’une menuiserie :

«L’atelier a été arrêté. Tout le monde a

été mis en chômage partiel, mais on me

demande de télétravailler le matin pour

faire des plans.» Jeudi, sur France In-

fo, Laurent Berger, le secrétaire gé-

néral de la confédération, a dénoncé

toutes ces formes d’abus. Epinglant

à nouveau les entreprises qui ont les

reins solides et optent quand même

pour le dispositif. Dont l’opérateur

télécoms SFR (propriété du groupe

Altice, également actionnaire princi-

pal de Libération) : «Il faut aussi que

des entreprises qui n’ont pas à faire de

chômage partiel, qui peuvent s’organi-

ser en télétravail, puissent le faire. Par

exemple, SFR a fait une demande de

mise en activité partielle de 5 000 sa-

lariés, 50% de l’ensemble de l’effectif.

[…] Alors que cette entreprise pourrait

s’organiser autrement.» Et le numé-

ro 1 du syndicat d’ajouter : «Il faut

aussi faire attention à ce que certaines

entreprises, sur le dos de la collectivité

nationale, d’une certaine manière au

détriment d’autres salariés, d’autres

entreprises, n’abusent pas non plus de

ces dispositifs de chômage partiel.»

L’actionnaire majoritaire d’Altice, le

milliardaire Patrick Drahi, a defendu

la semaine dernière sa «très bonne dé-

cision» : «Je ne suis pas heureux de

mettre des gens au chômage partiel […]

mais nous ne virons personne, les em-

ployés reviendront au travail après la

crise», a justifié l’homme d’affaires.

Développeur web dans le secteur du

tourisme, Pierre (1) fait partie de ces

salariés en activité partielle à qui l’on

a demandé de continuer à télétra-

vailler. Mais pour lui, comme pour

d’autres, la notion d’abus n’est pas

si évidente à définir. «Officiellement,

tous les salariés de la boîte sont en ac-

tivité partielle à 50% ou plus. Mais,

dans les faits, on demande à certains

de faire un peu plus. Moi, je bosse

à 90% alors que je suis supposé ne faire

qu’un 50%. On est dans une zone grise.

Rien n’est écrit, le message passe par

les managers. Il n’y a pas de pression,

mais on nous dit d’y mettre du nôtre.

Et comme les gens sont stressés, qu’ils

ont peur de perdre leur job si la boîte

coule, ils acceptent.» Pour le trente-

naire, il y a une «faille» : «Comment

tu définis 50% ?» Difficile, en effet, en

télétravail, et sur certains métiers, de

jauger de manière précise la charge

de travail demandée et la durée de

travail effectuée. De quoi rendre les

contrôles plus complexes. Et le déve-

loppeur web d’ajouter : «C’est sûr que

l’entreprise essaye de profiter un peu

de la situation, mais il y a pire comme

truanderie, car elle est réglo côté sa-

laires, on est payé à 100%. Et c’est vrai

que la boîte ne va pas bien ; on est

dans le tourisme, c’est un argument re-

cevable.»

«On n’a pas trop son mot à dire»

Une zone grise que l’on retrouve aus-

si dans les entreprises ayant deman-

dé des arrêts de travail pour garde

d’enfants pour leurs salariés. Offi-

ciellement, ce dispositif mis en place

par le gouvernement à la suite de la

fermeture des crèches et des écoles

ne doit être utilisé que lorsque le

poste n’est pas compatible avec le

travail à distance. «Le télétravail doit

être la règle», martèle la ministre du

Travail. Mais des entreprises

adoptent une lecture plus souple et

proposent cette solution à leurs em-

ployés. Et là aussi, certaines n’hé-

sitent pas à les inciter à continuer à

télétravailler. Une situation tout aus-

si illicite et qui expose les em-

ployeurs aux mêmes sanctions pour

travail illégal. «Travailler en étant en

arrêt, c’est niet», tranche-t-on au mi-

nistère de la Santé. Une consigne qui

est loin d’être suivie partout.

Exemple avec Elsa (1), salariée dans

l’édition web et mère isolée. En arrêt

de travail pour garde d’enfants, elle a

d’elle-même proposé à ses supérieurs

de continuer à travailler un peu à dis-

tance. «Officiellement je suis en arrêt,

mais comme l’équipe était vraiment

sous l’eau, j’ai proposé d’être en ren-

fort», explique-t-elle. Une proposi-

tion bienvenue pour sa hiérarchie.

Mais s’occuper d’un enfant en bas

âge tout en travaillant le soir est vite

devenu «un marathon difficilement te-

nable» au bout de deux semaines. De

quoi convaincre son employeur de fi-

nalement lui trouver un remplaçant.

Autre cas de figure avec Paul (1), sa-

larié d’un cabinet d’expertise comp-

table francilien, en arrêt de travail,

chez lui avec ses deux enfants en bas

âge, depuis mi-mars. Mais sans avoir

lâché son clavier d’ordinateur. Loin

de là. «On est en plein boom, nos

clients se posent beaucoup de ques-

tions. On ne peut pas les lâcher. Ils ont

des problèmes de trésorerie, ils ne

savent pas comment payer les salaires.

Il va y avoir des dégâts… Et puis j’ai

toute une équipe derrière moi ; si je

m’arrête, c’est vraiment problématique

pour le cabinet», pointe-t-il. Sa

femme étant en télétravail, ils

doivent tous deux jongler entre logis-

tique familiale et dossiers. Lui estime

travailler à 70% par rapport à ses

journées habituelles. Son employeur

ne lui a guère laissé le choix. «C’est

une entreprise où l’on n’a pas trop son

↑ 20

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mot à dire», précise-t-il. Au début, il

devait même justifier quotidienne-

ment toutes ses heures de travail.

Depuis, ses supérieurs se sont ravi-

sés. «Ce qui enlève pas mal de pres-

sion», note Paul qui, par sens du de-

voir, accepte tant bien que mal la si-

tuation mais se dit aussi «très fati-

gué». Et l’expert-comptable de

conclure : «Ce qui est marrant, c’est ce

qu’on ne donne pas du tout les mêmes

conseils à nos clients. On leur dit plutôt

de rester dans le cadre légal.»

(1) Le prénom a été changé. ■

par Amandine Cailhol

Tous droits réservés Libération 2020

df79a5e564000b08b2ec1ce7db09b1336969ac55f5a47c89df20bd3

Parution : Quotidienne

Diffusion : 69 852 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2018-2019

Audience : 1 132 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 21

Page 22: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

Paris menace de faire échouer le plan CentenoBruno Le Maire juge insuffisants les trois instruments proposés à l'Eurogroupe et défend son fonds desolidarité.

N° 23527mardi 7 avril 2020

Page 34

1041 mots - 4 min

ÉCONOMIE

EUROPE Nouveau test de solidarité

pour les Vingt-Sept. Après l'échec, il

y a deux semaines, de la réunion des

leaders européens, les ministres des

Finances tenteront à nouveau ce

mardi après-midi de se mettre d'ac-

cord, par visioconférence, sur un plan

de soutien aux pays les plus dure-

ment touchés par la crise du corona-

virus. Au regard des noms d'oiseaux

échangés ces derniers jours entre

certains dirigeants du bloc, beaucoup

se gardaient, lundi, de faire des pro-

nostics. « Soit la réunion de l'Euro-

groupe (à dix-neuf) se passe bien et

une visioconférence des Vingt-Sept

pourrait être programmée pour la fin

de la semaine. Soit il n'y a pas d'una-

nimité et pas de consensus, et elle aura

lieu après Pâques », confiait, prudent,

un diplomate européen.

Mario Centeno, président de l'Euro-

groupe et ministre portugais des Fi-

nances, a fait connaître en fin de se-

maine dernière les contours du plan

mis sur la table. Il comporte trois

grandes composantes : l'activation

d'une ligne de crédit dans le cadre

du Mécanisme européen de stabilité

(MES) pouvant aller jusqu'à 240 mil-

liards d'euros (2 % du PIB de la zone

euro), la création par la Banque eu-

ropéenne d'investissement (BEI) d'un

fonds de garantie de 25 milliards

d'euros, financé par les États

membres, qui permettrait au final de

mobiliser jusqu'à 200 milliards d'eu-

ros d'investissement dans les PME et

enfin le lancement par la Commis-

sion européenne du programme

Sure, doté de 100 milliards d'euros

pour aider les États à financer le chô-

mage partiel. Cette fusée à trois

étages permettrait de venir en aide

aux États membres, aux entreprises

privées et aux travailleurs.

Eurobonds tabous

Le président de l'Eurogroupe se flat-

tait vendredi d'avoir obtenu « un

large soutien » parmi les Vingt-Sept.

Si plusieurs points faisaient toujours

l'objet de discussions lundi entre les

capitales - le montant de la garantie

de 25 milliards apportée à la BEI, des

conditions plus strictes à moyen

terme réclamées par les Pays-Bas

pour les pays bénéficiant du MES,

etc. - , un accord semblait à portée de

main, sous réserve que le gouverne-

ment néerlandais obtienne, ce mardi,

un feu vert de son Parlement où il ne

peut compter sur une majorité. Dans

une tribune publiée lundi matin, les

ministres allemands Olaf Scholz (Fi-

nances) et Heiko Maas (Affaires

étrangères) semblaient ainsi donner

quitus au plan de Mario Centeno. «

La stabilité financière doit être appor-

tée aux pays les plus durement touchés

par la crise corona rapidement, sim-

plement et à l'échelle nécessaire. Nous

proposons donc de travailler ensemble

rapidement pour assurer une liquidité

suffisante dans tous les pays de l'Union

européenne, afin que les emplois ne dé-

pendent pas des caprices des spécula-

teurs », écrivent-ils.

Le plan Centeno, il est vrai, met de

côté la question taboue des euro-

bonds dont ne veulent pas entendre

parler les pays du Nord, parmi les-

quels les Pays-Bas, la Finlande, la

Suède, le Danemark, l'Autriche mais

aussi l'Allemagne. Mais que poussent

notamment la France, l'Italie, l'Es-

pagne et le Portugal.

Par la voix du ministre des Finances,

Bruno Le Maire, Paris a fait savoir

que le fonds de solidarité qu'il a pro-

posé la semaine dernière devait fi-

gurer noir sur blanc dans les conclu-

sions de la réunion afin qu'une dis-

cussion puisse avoir lieu parmi les

Vingt-Sept. « On doit s'entendre sur

les trois instruments. Mais, il faut être

clair. Ces instruments ne suffisent pas

face à la gravité de la crise », a souli-

gné le ministre français, en pointant

la nécessité de « financer une straté-

gie de reprise fondée sur l'investisse-

ment ». En réalité, la France pourrait

faire capoter la réunion de mardi si

sa proposition de création d'un fonds

de solidarité est balayée avant même

d'avoir été proposée aux leaders. Ce

fonds, d'une durée limitée de 3 à 5

ans, qui pourraient atteindre 3 % du

PIB de l'UE soit 420 milliards d'euros

environ, serait utilisé pour financer

des investissements publics néces-

saires à la relance : modernisation

des hôpitaux, sauvetage de grandes

entreprises, financement de nou-

velles technologies, etc. Le fonds se-

rait financé par chaque État membre

à hauteur du poids de son PIB dans

l'Union mais certains pays bénéfi-

ciaires, fortement touchés par la

crise, pourraient recevoir davantage.

¦■

↑ 22

Page 23: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

ENCADRÉS DE L'ARTICLE

580

milliards d'euros Somme que la « fusée à 3 étages » (MES, BEI, « Sure ») pourrait mobiliser.

par Anne Rovan

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

3778e53f61308d03f20212b77202919f66d9f75c453076edf685d1f

Parution : Quotidienne

Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 23

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PRÉCARITÉ

↑ 24

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Le bidonville oublié de la porte de la Villette

Le long du périphérique parisien, des cabanes de fortune abritent une centaine de Roms,vivant dans une plus grande précarité encore depuis le confinement.

mardi 7 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 34

547 mots - 2 min

L'ACTU—PARIS

P aris | XIX e

Par Cécile Beaulieu

Masqué par l’afflux de migrants dans

le nord-est parisien, devenu invisible

alors que les projecteurs étaient bra-

qués sur les évacuations de campe-

ments à répétition, le bidonville rom

de la porte de la Villette à Paris (XIX

e) a sombré dans l’oubli.

Pourtant, sur deux sites, le long du

périphérique et en contrebas, une

quarantaine de cabanes de fortune

abritent cent personnes, parmi les-

quelles 25 enfants, presque totale-

ment abandonnées depuis le début

du confinement.

Ils ne parviennent plus à

acheter leur nourriture

Lorsque l’épidémie s’est déclarée,

une partie de ceux qui occupent de-

puis un peu plus d’un an les lieux a

fui vers la Roumanie et la Hongrie.

Ils y ont été placés en quarantaine,

dans « des conditions extrêmement

dures », selon les témoignages reçus

par les familles restées à Paris.

Les autres ont choisi de rester dans

les baraquements de la porte de la

Villette, l’un des derniers bidonvilles

de la capitale. Et se retrouvent dé-

sormais privés de tout revenu. « Ils

étaient ferrailleurs, mendiants, tra-

vaillaient au noir dans le bâtiment…

Autant d’activités dont ils sont main-

tenant privés depuis que Paris est

confiné, détaille André Feigeles, du

collectif Rom Paris, l’un des derniers,

avec le Secours catholique, à se

rendre encore sur place. Aujourd’hui,

ils ne parviennent plus à acheter leur

nourriture, essentiellement des

pommes de terre, des tomates, de la

volaille. Pas plus que l’huile, l’eau en

bouteille, le lait en poudre et les

couches pour les enfants, mais éga-

lement les bouteilles de gaz : comme

ils font la cuisine eux-mêmes, leurs

besoins ne correspondent pas tou-

jours avec les distributions alimen-

taires. »

Réunies au sein de l’association des

Bâtisseurs de cabanes, les familles

roms ont ouvert une cagnotte Leetchi

qui leur a permis d’obtenir près de

3 400 € pour leurs achats de première

nécessité. « Aucun d’entre eux n’est

malade pour l’heure, souligne André

Feigeles, mais il faut à tout prix éviter

une crise humanitaire en plein Pa-

ris. »

Ironie du sort, le bidonville devait

être évacué le 16 mars, veille de la

date de confinement. Des chambres

d’hôtel avaient été réservées pour les

familles avec enfants, avant que

l’opération soit annulée sine die.

« Tous les dispositifs de distribution

de nourriture, et plus particulière-

ment les Restos du cœur, restent ac-

tifs, assure François Dagnaud, le

maire (PS) du XIX e. Mais évidem-

ment dans les limites de l’exercice au

regard de la situation actuelle : de

nombreux bénévoles sont eux-

mêmes confinés, certains sont ma-

lades. Mais les maraudes continuent

auprès des personnes à la rue… »

Pourtant, même s’ils bénéficient des

paniers repas distribués par les Res-

tos, les habitants du bidonville sont

« dans un grand état d’anxiété », as-

sure André Feigeles. « Ils ont

d’ailleurs mis un certain temps à

comprendre ce qui se passait, et la

portée du confinement. Pour des

gens qui ont toujours refusé l’assis-

tanat au profit de la débrouille fami-

liale, c’est très compliqué. »

Des centaines d’autres

Roms en banlieue

Pour les autres Roms de la capitale

et de banlieue également. Une ving-

taine d’adultes et d’enfants vit dans

les mêmes conditions, derrière le

stade Charlety (XIII e). Quelque

380 autres occupent des bidonvilles

à Drancy, Saint-Ouen (Seine-Saint-

Denis) et Cergy (Val-d’Oise). Aux-

quels s’ajoutent plusieurs centaines

installées à Saint-Denis et dans des

squats à Bagnolet (Seine-Saint-De-

nis). ■

↑ 25

Page 26: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

Paris, porte de la Villette (XIXe). Une cen-taine de Roms survivent dans deux sites

près du périphérique. Le bidonville devaitêtre évacué le 16 mars, veille du confine-

ment, et les familles logées à l’hôtel.L’opération a été annulée.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 26

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SANTÉ

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Et si l’hôpital rouvrait son service de réanimation ?

Dans une lettre ouverte adressée au préfet et à l’ARS, des soignants et élus demandent quesoient remis en place les lits supprimés l’été dernier. Impossible selon la direction.

mardi 7 avril 2020Édition(s) : Val d'Oise

Page 29

830 mots - 3 min

UNE DEP—VAL-D'OISE

B eaumont-sur-oise

Par Marie Persidat

La proposition, très sérieuse, vient

d’être envoyée via une lettre ouverte

par des soignants, élus et habitants

à l’agence régionale de santé (ARS)

et à la préfecture : et si on rouvrait

le service de réanimation de l’hôpital

de Beaumont-sur-Oise ? Et ce alors

que le pic de l’épidémie de Covid-19

n’est toujours pas atteint dans la ré-

gion.

Pour rappel, l’établissement de

proximité, qui fait partie du Groupe-

ment hospitalier de territoire nord-

ouest Vexin Val-d’Oise (GHT NOVO),

a vu l’un de ses services fermer il y

a peu dans le cadre d’une réorgani-

sation. L’été dernier, les huit lits de

réanimation de Beaumont-sur-Oise

étaient transférés vers Pontoise ainsi

que quatre lits de soins intensifs.

Cette décision, très contestée à

l’époque, prend une nouvelle dimen-

sion aujourd’hui en pleine crise sani-

taire.

174 morts, au 2 avril,

dans le département

« Nous sommes face à une mise en

danger immédiate de la vie des pa-

tients », écrivent ainsi les représen-

tants de la CGT (CGT Santé 95 et CGT

de l’hôpital de Beaumont), un repré-

sentant de l’association des méde-

cins urgentistes de France (Amuf) qui

exerce aux urgences de Beaumont,

ainsi que les membres du Comité de

défense du Groupement hospitalier

Carnelle Portes de l’Oise (GHCPO).

Les auteurs de ce texte citent alors

quelques chiffres alarmants. « Au 2

avril 2020 pour l’Oise : 126 morts,

354 hospitalisations et 73 patients en

réanimation et dans le Val-d’Oise :

174 morts, 816 hospitalisations et

154 en réanimation. Les services de

réanimation et unités Covid-19 des

hôpitaux de Creil, de Beauvais,

d’Eaubonne, de Gonesse et de Pon-

toise sont saturés […] A l’Ehpad de

Crouy-en-Thelle (Oise), à 10 km de

Beaumont, 20 résidents sur

80 viennent de mourir et à Chambly,

à la résidence Louise-Michel, 30 per-

sonnes sont atteintes du Co-

vid-19 dont 17 soignants ! Les trans-

ports en hélicoptère ou TGV sani-

taires se multiplient et cette stratégie

de transfert des patients vers la pro-

vince interroge. »

Moins coûteux que des

transferts en province

Alors que l’hôpital de Pontoise a déjà

évacué certains de ses malades vers

Rennes (Ille-et-Vilaine) via le TGV

sanitaire affrété par l’Etat, les au-

teurs de la lettre posent la question

du sens et du coût de ces transferts.

« Ne serait-il pas plus judicieux, rai-

sonnable, moins chronophage en

personnels mobilisés, moins coûteux

et surtout plus humain, plus sécuri-

sant, pour tous ces malades déplacés

que de rouvrir les 8 lits de réanima-

tion et 4 lits de soins continus à l’hô-

pital de Beaumont-sur-Oise ? »

Pour la CGT, rouvrir au plus vite la

réanimation dans cet hôpital de

proximité est faisable. « Tout est en-

core là, les locaux, les prises d’oxy-

gène. » Si une partie des respirateurs

se trouvant à Beaumont sont déjà

partis vers Pontoise, « l’ARS est tout

à fait capable de remettre en place

une équipe et du matériel si elle le

souhaite ». Le syndicat rappelle alors

que l’hôpital d’Eaubonne vient par

exemple de voir ses services renfor-

cés par neuf infirmiers et aides-soi-

gnants originaires de la région Paca

depuis quelques jours. « C’est quand

même beaucoup plus simple et moins

coûteux de faire venir du personnel

et du matériel plutôt que de déplacer

les patients », estime la CGT.

Un avis partagé par Nathalie Ravier,

maire (SE) de Méru (Oise). « Actuel-

lement, on construit bien des hôpi-

taux de campagne en France. Nous,

nous avons un hôpital de proximité,

il suffirait de lui redonner des

moyens. Aujourd’hui nous vivons

dans un bassin de population de plus

de 180 000 personnes, et pourtant

l’hôpital de proximité a été vidé de sa

substance. »

« Inimaginable » pour la

direction mais une unité

Covid a été ouverte

Pour la direction du GHT NOVO ce-

pendant, la réouverture de la réani-

mation de Beaumont-sur-Oise n’est

pas imaginable. « Les lits de soins cri-

tiques de réanimation du GHT NOVO

↑ 28

Page 29: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

sont situés sur le site de Pontoise :

les ressources médicales et soi-

gnantes étant rares, et l’environne-

ment hyperspécialisé, il est impos-

sible d’envisager l’ouverture d’un se-

cond centre tout en garantissant des

conditions de prise en charge d’une

qualité et d’une sécurité équiva-

lentes », déclare la hiérarchie du

groupement.

La direction rappelle que le « service

de réanimation sur le site de Pontoise

est passé de 18 à 42 lits » et que « la

prise en charge est assurée en lien

avec les autres réanimations du ter-

ritoire (Eaubonne, Argenteuil, Go-

nesse…). En cas de saturation des ré-

animations du 95, les patients sont

transférés à Paris voire hors Ile-de-

France. Pour ce faire, une cellule de

gestion et de coordination régionale

a été mise en place par le Samu de

Paris et l’ARS Ile-de-France ».

En revanche « une unité de tri Covid

a été ouverte au sein des urgences

de l’établissement (NDLR : de Beau-

mont-sur-Oise) », précise le GHT.

« Les patients y sont pris en charge

par les urgentistes. En fonction du

diagnostic médical, ils peuvent être

renvoyés à domicile ou adressés au

site de Pontoise pour les cas les plus

aigus. Des prélèvements peuvent

être réalisés sur place en cas de né-

cessité.

A compter de la fin de semaine, une

unité d’hospitalisation Covid + va

être ouverte au sein de l’établisse-

ment. Disposant dans un premier

temps de 7 lits, elle est destinée à ac-

cueillir les patients avérés positifs,

nécessitant une hospitalisation. »■

LP/Olivier Boitet

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 29

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Covid-19, miroir des inégalités territoriales et sociales dans le 93

La Seine-Saint-Denis est un des départements les plus touchés par l’épidémie : décès enforte hausse, manque cruel d’équipements sanitaires, surpopulation dans de nombreuxlogements. L’Etat doit s’engager.

N° 12079mardi 7 avril 2020

Édition(s) : PrincipalePage 18

854 mots - 3 min

IDÉES

T ribune. Notre société n’a pas

changé de regard sur la Seine-

Saint-Denis et nous payons cher des

décennies de rupture d’égalité. La

crise sanitaire que nous traversons

révèle les inégalités sociales et terri-

toriales. Quant à l’engorgement déjà

constaté des hôpitaux, malgré le for-

midable engagement du personnel

soignant, il braque une lumière tra-

gique sur l’importance de nos alertes

répétées.

Entre les 21 et 27 mars, les décès ont

bondi de + 63 % en Seine-Saint-Denis

par rapport à la semaine précédente.

Bien plus que dans les autres dépar-

tements d’Ile-de-France. Il faut dire

que non seulement les personnes qui

travaillent, et donc restent exposées,

sont plus nombreuses qu’ailleurs

dans notre département mais les cas

d’obésité, de diabète et de maladies

cardiovasculaires, qui rendent plus

fragiles face au Covid-19, y sont aussi

nettement plus nombreux

qu’ailleurs. Les inégalités sociales et

territoriales se trouvent imbriquées.

La population de notre département

a régulièrement été pointée du doigt

pour sa supposée «négligence» dans

l’application des mesures de distan-

ciation sociale. Les plus riches qui

ont fui l’Ile-de-France pour rejoindre

leur résidence secondaire n’écopent

pas d’amende pour manque de vigi-

lance dans la propagation du virus

mais les jeunes des quartiers popu-

laires qui ont mis quelques jours

avant de rester confinés chez eux et

de ne plus sortir dehors n’ont pas

échappé aux amendes. Contraire-

ment aux idées reçues, les habitants

de la Seine-Saint-Denis respectent,

comme les autres, la discipline de

confinement. Le préfet lui-même l’a

rappelé. Nous regrettons que des re-

portages pointent du doigt les popu-

lations du 93, présentées comme dé-

cidément incapables de respecter les

règles de la République, alors même

que c’est la République qui ne tient

pas sa promesse d’égalité…

Les quartiers populaires ne sont pas

à égalité de situation devant le confi-

nement. La surpopulation de nom-

breux logements, quand ces derniers

ne sont pas carrément insalubres,

rend l’expérience particulièrement

éprouvante pour des milliers de fa-

milles. Combien de personnes âgées

se sont-elles déjà retrouvées confi-

nées chez elles à cause des pannes

récurrentes d’ascenseurs ? Quant au

télétravail, il n’est pas la norme dans

le département le plus pauvre de la

métropole. Aides-soignantes, cais-

sières, éboueurs, livreurs, femmes de

ménage, ouvriers sont appelés à tenir

bon et à poursuivre leur activité, au

risque d’attraper le virus et de conta-

miner leurs proches. Les images du

quai bondé du RER B cette semaine

donnent à voir cette réalité et une

dangereuse promiscuité. C’est ainsi

qu’est décédée jeudi dernier Ai-

cha Issadounène, 52 ans, employée

et syndicaliste dans un Carrefour de

Saint-Denis. Protéger celles et ceux

qui travaillent pour assurer l’indis-

pensable et cesser toutes les activités

non essentielles est absolument vi-

tal, notamment pour les populations

de notre territoire.

La fracture éducative, nourrie par

celle du numérique, va quant à elle

laisser des milliers de jeunes sur le

carreau. Et concernant les structures

de soin, certains redécouvrent com-

bien elles sont dramatiquement

sous-armées : le département

compte trois fois moins de lits en ré-

animation que les Hauts-de-Seine, et

37 villes sur 40 sont déclarées déserts

médicaux par l’ARS.

Face à la crise sanitaire, le désenga-

gement massif de l’Etat depuis des

décennies nous saute à la gorge. Loin

d’être le «territoire perdu» que cer-

tains fantasment de l’autre côté du

périphérique, le département de la

Seine-Saint-Denis prend aujourd’hui

plus que sa part dans la lutte contre

la pandémie. Ses habitants sont par-

mi les premiers à subir les effets de

notre impréparation nationale. Le

Covid-19 amplifie aujourd’hui des

inégalités territoriales déjà gonflées

par des années de néolibéralisme et

d’austérité. Les catégories populaires

seront les premières menacées par la

crise économique qui pointe, et la

fermeture des services sociaux, des

banques alimentaires, agrandit en-

core un peu plus le trou dans la ra-

quette d’un maillage social qui per-

met pourtant à beaucoup de «tenir».

Pour résister à la pandémie, la Seine-

↑ 30

Page 31: PANORAMA DE PRESSE · Brie-Comte-Robert : la Région distribue 5000 masques au centre hospitalier lundi 6 avril 2020 18:04 431 mots - 2 min ESSENTIEL 77 Dans le cadre de la lutte

Saint-Denis a pour elle sa jeunesse,

son dynamisme et la formidable so-

lidarité qu’elle s’est forgée. Nous

sommes impressionné·e·s par l’éner-

gie et la créativité qui se déploient

pour assurer une solidarité. Les ini-

tiatives d’entraide se multiplient,

portées par des citoyens qui ont

grandi avec l’amère conviction qu’ils

ne peuvent compter que sur eux-

mêmes, puisque l’Etat et ses services

publics ont déserté. Depuis des an-

nées, associations, citoyens, et élus,

nous nous battons pour obtenir de

l’Etat un plan d’urgence à la mesure

des inégalités territoriales que nous

éprouvons chaque jour.

Le département de la Seine-Saint-

Denis, avec ses villes mondes et son

formidable maillage associatif, ses

fonctionnaires compétents et enga-

gés, se révèle donc avec ses forces et

ses fragilités, en tout cas très loin de

la caricature violente à laquelle beau-

coup voudraient le réduire. Nous

tiendrons le choc, coûte que coûte,

puisque nous n’en avons pas le

choix. Mais dès maintenant, nous

rappelons l’Etat à ses engagements.

De l’hôpital à l’école, en passant par

le logement, la pandémie agrandit

des fractures sur lesquelles nous

n’avons eu de cesse d’alerter, et qu’il

devient chaque jour plus vital de col-

mater.

Il faut conjurer le pire. Et pour cela,

commencer à changer de regard pour

basculer, tout de suite, dans le

monde d’après, celui qui sera sou-

cieux d’égalité et de justice sociale.

Nous avons la conviction que pour

penser les normes nouvelles d’une

société refondée post-Covid-19, la

Seine-Saint-Denis est un point de re-

pères universels et un atout dans la

reconstruction. ■

Tous droits réservés Libération 2020

f37c95df6d90350a12a31787eb0551036079735b45327f05d3c5c29

Parution : Quotidienne

Diffusion : 69 852 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2018-2019

Audience : 1 132 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 31

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Île-de-France : « La crise est loin d'être derrière nous »

N° 23527mardi 7 avril 2020

Page 2

673 mots - 3 min

L'ÉVÉNEMENT

A urélien Rousseau est directeur

général de l'Agence régionale

de santé d'Île-de-France.

LE FIGARO. - Le confinement

semble-t-il enfin produire des ef-

fets en Île-de-France ?

Aurélien ROUSSEAU. - Même s'il y

a un ralentissement indéniable de la

progression des arrivées en réanima-

tion, et des hospitalisations en mé-

decine conventionnelle, la crise est

loin d'être derrière nous. Chaque

jour, nous avons toujours plus de pa-

tients en réanimation que la veille

(entre 50 et 70 malades supplémen-

taires, contre 250 la semaine der-

nière). La plupart d'entre eux ne

viennent toutefois pas de l'extérieur

: ils étaient déjà hospitalisés et sont

admis en réanimation à la suite de

la dégradation de leur état. C'est un

autre indicateur encourageant.

Pourquoi ?

Nous avons toujours quelque 3 000

patients, dont 2 500 Covid, en réani-

mation alors que notre capacité habi-

tuelle est de 1 200 lits. Si nous avons

tenu, c'est grâce au travail acharné

des personnels de santé, au renfort

de près de 500 soignants venus de

tout le pays, et aux transferts hors

de l'Île-de-France (il y en aura sans

doute d'autres) qui nous ont permis

de retrouver des capacités d'accueil

au plus fort de l'afflux de malades.

Nous continuons à nous préparer à

faire face à la hausse des patients, en

armant 86 lits de réanimation sup-

plémentaires au sein de l'hôpital

Henri-Mondor de Créteil. Mais si

nous relâchons nos efforts de confi-

nement maintenant, dans 14 jours

pile, on aura à nouveau une vague

que nous ne saurions absorber. On

ne sera sereins que si le confinement

continue d'être scrupuleusement res-

pecté.

Quelle est la situation dans les

maisons de retraite (Ehpad) ?

C'est un sujet de préoccupation ma-

jeur. Plus de la moitié des établisse-

ments ont des cas confirmés de Co-

vid, et cela va s'étendre très vite. Ils

vivent des situations très dures, liées

au manque de personnels et à la dé-

tresse des résidents ainsi que des fa-

milles. Nous faisons tout notre pos-

sible pour que la prise en charge mé-

dicale soit renforcée. Cette semaine,

une plateforme téléphonique répon-

dant aux soignants des Ehpad sera

mise en place, tandis que 400 infir-

miers et aides-soignants de la réserve

sanitaire vont rejoindre les établisse-

ments les plus en difficulté. Il ne faut

pas laisser les équipes en tête-à-tête

avec des situations dramatiques. En-

fin, nous allons augmenter les capa-

cités de tests de diagnostic.

Comment expliquez-vous le taux

élevé de mortalité en Seine-Saint-

Denis (lire encadré) ?

Le taux de pathologies antérieures

(diabète, obésité, maladies pulmo-

naires) est plus élevé dans la popu-

lation de ce département défavorisé,

qui compte moins de lits de réani-

mation qu'ailleurs. Or, elles consti-

tuent un facteur de gravité du Co-

vid-19. Par ailleurs, le recours à l'hô-

pital y est souvent plus tardif, et les

malades arrivent dans un état très

dégradé. Cela dit, je tiens à dire que

tous les habitants de Seine-Saint-De-

nis ayant eu besoin d'une réanima-

tion l'ont eue, grâce à la régulation à

l'échelle régionale. ¦ ■

par Delphine Chayet @DelChayet

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 32

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POLITIQUE

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Pas de trêve pour le Parlement

Les élus renoncent aux vacances de Pâques.

mardi 7 avril 2020Édition(s) : Paris, Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Val d'Oise…

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319 mots - 1 min

_POLITIQUE—POLITIQUE

P ar Jannick Alimi

Et pourtant, il tourne ! Le Parlement

travaille, malgré la présence de

quelques rares députés et sénateurs

tenus eux aussi au respect des règles

de confinement. Selon nos informa-

tions, la suspension des travaux qui,

comme tous les ans, prend place du-

rant la semaine pascale (soit, cette

année, entre le 13 et le 17 avril) n’au-

ra pas lieu. « Nous voulons conserver

notre fonction de contrôle », insiste

un élu LR. La mission purement lé-

gislative des parlementaires s’est ar-

rêtée la semaine dernière, avec le

vote en quarante-huit heures par les

deux assemblées des deux lois d’ur-

gence — sanitaire et économique —

déposées par le gouvernement.

Outre les questions au gouvernement

qui continuent d’avoir lieu tous les

mardis après-midi au Palais-Bourbon

et les mercredis après-midi au palais

du Luxembourg, l’activité des parle-

mentaires se concentre, en cette pé-

riode extraordinaire, au sein des

commissions. « Les flux numériques

des sites de visioconférence fonc-

tionnent à plein régime », sourit un

député. La mission d’information sur

la gestion du Covid-19, à l’Assemblée

nationale, présidée par le président

Richard Ferrand est la plus active,

puisqu’elle doit assurer le suivi des

lois d’urgence. Elle recevra, demain,

Nicole Belloubet, la garde des

Sceaux, pour faire le point sur la si-

tuation dans les prisons, puis, jeudi,

Christophe Castaner, le ministre de

l’Intérieur.

Préparer la commission

d’enquête

La semaine prochaine, Bruno Le

Maire, le ministre de l’Economie, et

Muriel Pénicaud, la ministre du Tra-

vail, seront auditionnés. « Cette com-

mission a pour vocation de basculer

en commission d’enquête lorsque le

déconfinement entrera en vigueur et

que les députés pourront recevoir

dans des conditions normales des

personnalités autres que les mi-

nistres », précise-t-on dans l’entou-

rage de Richard Ferrand.

Même volonté de contrôle du Sénat,

défendue par son président, Gérard

Larcher (LR). Les huit commissions

permanentes auditionneront, cette

semaine et la suivante ministres et

hauts responsables. Tandis que des

cellules de veille viennent d’être acti-

vées et des pouvoirs de mini-enquête

octroyés à certaines commissions. ■

Paris (VIIe), le 31 mars. A l’Assemblée (ci-dessus) comme au Sénat, les séances dequestions au gouvernement sont mainte-

nues.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 34

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SOLIDARITÉ

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La Seine-Saint-Denis en action pour la solidaritéAssurant son rôle de « collectivité des solidarités », la Seine-Saint-Denis a mis en place de trèsnombreuses mesures pour lutter contre l'épidémie et atténuer les conséquences du confinement.

N° 98mardi 7 avril 2020

Pages 15-17

1131 mots - 5 min

Le 17 mars 2020, la Seine-Saint-

Denis a activé son plan de continuité

de l'activité pour maintenir les mis-

sions qui sont « absolument néces-

saires ». 900 agents ont été identifiés,

ceux qui assurent « les fonctions sa-

nitaires, d'accueil d'urgence des pu-

blics vulnérables, de prise en charge

des enfants placés sous la protection

de l'enfance, de sécurité élémentaire,

de paiement des salaires, allocations

et prestations assurant la subsistance

des agents et des usagers, de gestion

de la crise et de celles qui permettent

d'accueillir les enfants des person-

nels soignants ». Six crèches et sept

collèges sont mobilisés pour assurer

cette dernière mission. Les autres

agents sont en télétravail et ont mis

en place des initiatives « pour rendre

plus supportable le confinement, no-

tamment dans le domaine culturel »,

indique Stéphane Troussel, président

du conseil départemental.

Une rubrique nommée « Confiné.e.s

et s'entraider » dédiée à l'entraide a

été créée le 26 mars sur le site Inter-

net du Département. Elle aiguille les

habitants pour soutenir les plus fra-

giles. La rubrique « Confiné.e.s sans

s'ennuyer » propose, elle, la création

d'arbres généalogiques, des conseils

de lecture pour s'évader et le contenu

est régulièrement enrichi. Un appel à

films pour « raconter et partager son

quotidien » et un relais d'actions so-

lidaires à destination des personnes

les plus fragiles ont également été

lancés. Des actions nécessaires car «

la Seine-Saint-Denis est de fait plus

fragile face à une crise de cette am-

pleur qui révèle les inégalités so-

ciales qui existent », explique l'élu

socialiste.

Protection des enfants

Côté infrastructures, les 344 km de

routes départementales continue-

ront d'être entretenues pour assurer

leurs bon fonctionnement, tout

comme le réseau d'assainissement. «

Comme tous dans cette situation

particulière, je suis très préoccupé.

Le Département, c'est la collectivité

des solidarités et forcément, face à

une crise sanitaire de cette ampleur,

la question du maintien et de la

continuité de nos services constitue

le cœur de notre préoccupation », in-

dique Stéphane Troussel.

Parmi ces priorités, la protection de

l'enfance et l'éloignement des

hommes violents. La collectivité a

ainsi maintenu la protection de près

de 5 000 enfants placés dans des éta-

blissements publics ou associatifs ou

chez des assistants familiaux et le

président a obtenu l'intégration des

personnels de l'aide sociale à l'en-

fance dans la liste des agents pouvant

bénéficier des gardes de secours.

« Il nous faut veiller de manière très

attentive sur le secteur de la protec-

tion de l'enfance car les jeunes sont

accueillis 24h/24 en foyer ou en fa-

mille, alors qu'habituellement ils

sont scolarisés », s'inquiète le pré-

sident du conseil départemental.

L'internat du collège international de

Noisy-le-Grand est également ouvert

depuis le 2 avril pour accueillir les

enfants placés porteurs du covid-19.

Stéphane Troussel. © Jgp

Le conseil départemental doit gérer

par ailleurs l'augmentation de 30 %

en une semaine des violences conju-

gales annoncée par la secrétaire

d'Etat chargée de l'Egalité femmes-

hommes. A la suite de plusieurs in-

terpellations suivies de garde à vue,

la justice a prononcé des décisions

d'éloignement à l'encontre

d'hommes violents. En lien avec le

tribunal de Bobigny, le conseil dépar-

temental a décidé de prendre en

charge le financement de dix

chambres d'hôtels dans lesquelles ces

personnes seront contraintes de res-

ter durant le confinement.

Lutte contre la précarité

alimentaire

En outre, les sept cuisines centrales

du Département ont effectué les 13 et

16 mars plusieurs dons alimentaires

aux Restos du cœur, à la Croix Rouge

de Drancy et au Secours populaire.

Les 55 crèches départementales ont

également donné des couches et du

lait à Interlogement 93. Des dona-

tions qui vont se

er poursuivre, puisque « nous avons

rouvert depuis le 1 avril la cuisine

centrale du collège de Clichy-sous-

Bois pour produire 2 000 repas par

jour pour les associations et les

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centres communaux d'action sociale

», indique le président du conseil dé-

partemental. Autre enjeux, assurer la

continuité pédagogique des élèves

séquano-dyonisiens en mettant à

leur disposition les 15 000 tablettes

qui étaient dans les collèges du dé-

partement.

En parallèle, le conseil départemen-

tal a lancé une chaîne de solidarité

pour mobiliser le tissu d'entreprises

locales pour confectionner des

masques. L'objectif est de fournir

plus de 1 000 masques en tissus à

partir du patron partagé par le CHU

de Grenoble. « Dans un premier

temps, face à la pénurie de matériels,

on a alerté les autorités sanitaires

pour nos PMI comme les Ephad puis

les services de soins a domicile, on a

obtenu qu'ils soient placés dans les

circuits de distribution de l'ARS. Il

faut ajouter à cela le don de la ville

de Paris et notre propre commande

qui, je l'espère va arriver, nous avons

aussi des contacts avec la Région qui

pourrait nous mettre à disposition

des masques. Mais, bien évidem-

ment, on est mobilisé pour obtenir

d'avantage d'équipements et élargir

la distribution dans la durée », pré-

cise Stéphane Troussel.

Les agents du département de Seine-Saint-Denis ont récupéré, le 2 avril,

100 000 masques commandés par larégion Ile-de-France. © CR IDF

Solidarité

interdépartementale

Sur le volet économique, bien que les

départements ne disposent pas de

compétences en la matière, la collec-

tivité a toutefois pu agir sur les en-

treprises en contrat avec lui. « Ce qui

est sur, c'est qu'on a souhaité parler

avec les entreprise du département

pour les rassurer et notamment les

entreprise qui ont des marchés avec

nous. Elles décident librement de

continuer leur activité, et on a insisté

sur la sécurité qu'elles doivent garan-

tir a leurs employés mais je n'ai pas

exigé que les marchés ou les pres-

tations assurés avec le Département

soient poursuivis », fait valoir Sté-

phane Troussel.

Aucune pénalité de retard ne sera ap-

pliquée et les paiements seront assu-

rés. Les délais de réponses aux appels

d'offres ont également été repoussés

et seules les entreprises dont la

continuité est vitale sont concernées

par le plan de continuité de l'activité,

« le tout dans la plus grande précau-

tion », assure l'élu.

« Pour les marchés que nous avions

lancé qui concerne des secteurs dont

l'activité a été arrêté, le département

fait valoir un cas de force majeur ce

qui permet aux entreprises de facili-

ter le recours au chômage partiel no-

tamment », explique Stéphane

Troussel. Enfin, ce dernier a égale-

ment mise en lumière la solidarité

active entre les départements franci-

liens, « nous sommes en contact fré-

quent, afin d'harmoniser et échanger

les informations avec l'ARS, l'Etat et

les autorités sanitaires, en cas de

problème nous savons tous que nous

pouvons compter les uns sur les

autres ». ■

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