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PANORAMA DE PRESSE 19/12/2016 08h15 CGT Panorama réalisé avec Pressedd

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  • PANORAMA DE PRESSE

    19/12/2016 08h15

    CGT

    Panorama réalisé avec Pressedd

  • SOMMAIRE

    SYNDICALISME(3 articles)

    lundi 19 décembre2016

    Justice Prison avec sursis et amende pour un des deux dockersCGT du Havre (201 mots)En réaction à l'interpellation de deux d'entre eux, le 31 août dernier, les dockersCGT du port du Havre avaient bloqué le …

    Page 6

    samedi 17 décembre2016

    Loi travail : la CGT et le Medef poursuivent le combat autribunal (625 mots)Bien qu'elle ait été promulguée il y a quatre mois, la loi travail continue desusciter des affrontements, non plus dans la…

    Page 7

    lundi 19 décembre2016

    " Il faut aller voter " (371 mots)HÉLÈNE RIETSCH Au-delà de leur chapelle (la CGT), Sandrine Barraud, lasecrét…

    Page 8

    ACTUALITE SOCIALE(11 articles)

    lundi 19 décembre2016

    Educatel sabre plus de 40 %de ses effectifs (651 mots)Le couperet est tombé le 28 novembre. La société de formation à distanceEducatel est en redressement judiciaire. L'activit…

    Page 10

    lundi 19 décembre2016

    Agroalimentaire Tilly-Sabco perdra134 emplois lors de sonrachat (185 mots)Après des mois d'incertitude, la société néerlandaise Wedgam Food Link, sur lesrangs pour reprendre l'abattoir Tilly-Sabco…

    Page 11

    lundi 19 décembre2016

    Nationaliser l’assurance chômage : ce que changeraitla proposition de Macron (777 mots)Faire revenir l’assurance chômage dans le giron de l’Etat : c’est l’une despropositions chocs du candidat à la présidentie…

    Page 12

    lundi 19 décembre2016

    L'OFCE juge « irréaliste en pratique » le projet de revenuuniversel (513 mots)La création d'un revenu universel est une belle idée qui transcende les habituelsclivages…

    Page 14

  • lundi 19 décembre2016

    Benoît Hamon : « Je milite pour un grand impôt sur le revenufusionné avec la CSG » (1198 mots)Question : Vous vous posez en candidat du changement de modèleéconomique.…

    Page 15

    lundi 19 décembre2016

    Emploi public : des effectifs stables grâce aux collectivitéslocales (452 mots)L'Etat, les collectivités locales et les hôpitaux employaient 5,45 millions d'agentsà la …

    Page 17

    samedi 17 décembre2016

    Un sentiment de déclassement prégnant (668 mots)Ce sera l’un des sujets au cœur de la campagne présidentielle. Aux Etats-Unis etau Royaume-Uni, le creusement des inégalités a nou…

    Page 18

    lundi 19 décembre2016

    Les chiffres priment sur la santé de patients (636 mots)Comment va la santé? Dans l'Aisne, chez les hospitaliers, particulièrement ceuxqui militent au sein du syndicat CGT, elle …

    Page 20

    samedi 17 décembre2016

    Des soignants en colère s'invitent au conseil de surveillance del'hôpital (504 mots)Par Cécile Thiébaut [email protected] DENAIN. «À force de presser lescitrons, ils n'ont plus de jus». Alliant le gest…

    Page 21

    samedi 17 décembre2016

    AP-HM (774 mots)AP-HM Les secrétaires générales FO et CGT ont lu vendredi une déclarationcom…

    Page 22

    samedi 17 décembre2016

    Social (793 mots)Social La CGT, fait acte de solidarité et prend aussi en charge l'accueil des… Page 24

    MOUVEMENTS SOCIAUX(3 articles)

    lundi 19 décembre2016

    Uber : les chauffeurs crient au voleur (1133 mots)Après l’action sur le terrain, vient la discussion. Les conducteurs de véhicules detourisme avec chauffeur (VTC) ont délai…

    Page 27

    lundi 19 décembre2016

    VTC : Uber porte plainte contre trois syndicats après un week-end de blocages (367 mots)Quelques chauffeurs de VTC (voitures de transport avec chauffeur) en colèrecontre les plates-formes de réservation comme Uber se s…

    Page 29

  • lundi 19 au dimanche25 décembre 2016

    Les agents grévistes débarquent au conseil municipal (508 mots)Le conseil municipal de mercredi 14 décembre a été marqué par la présence enmasse des agents de la ville en grève depuis mardi con…

    Page 31

    EUROPE ET INTERNATIONAL(2 articles)

    dimanche 18 décembre2016

    Les syndicats espagnols veulent récupérer la rue (419 mots)Cette législature doit être celle de la récupération des droits, des salaires, desretraites et des services publics… " Fin…

    Page 33

    vendredi 16 décembre2016

    La croissance des salaires est de nouveau en berne, alerte l'OIT(589 mots)

    Lire aussi : > Un salari…

    Page 34

  • SYNDICALISME

    5

  • Justice Prison avec sursis et amende pour un des deux dockers CGT du Havre

    lundi 19 décembre 2016Page 8

    201 mots

    SOCIAL-ECO

    E n réaction à l'interpellation dedeux d'entre eux, le 31 août der-nier, les dockers CGT du port du

    Havre avaient bloqué le site toute la

    journée. Arrêtés à leur domicile pour

    « violences » lors de la manifestation

    parisienne du 14 juin contre la loi

    travail, les deux dockers avaient pas-

    sé une nuit en garde à vue. Une pro-

    vocation dénoncée immédiatement

    par la CGT. Vendredi, le tribunal cor-

    rectionnel de Paris a rendu son ver-

    dict. L'un vient d'être relaxé faute de

    preuve, l'autre a quant à lui écopé de

    six mois de prison avec sursis, sen-

    tence disproportionnée assortie

    d'une mise à l'épreuve (rendez-vous

    régulier chez le juge d'application

    des peines) et de 1 200 euros

    d'amende au titre de dommages et

    intérêts. Par ailleurs, le tribunal a an-

    nulé plusieurs pièces du dossier pour

    vice de procédure. Ainsi la présidente

    a-t-elle estimé que, au regard du

    Code pénal, les conditions légales de

    convocation des deux dockers

    n'avaient pas été respectées.M.

    d'A.■

    Tous droits réservés L'Humanité 2016

    B496F3CD8D80790A259719D0E40191DC1A02074C25B82ADC007E1B1

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 36 931 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 6

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjMzLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImNlNTNiZTEyYWIyOWM4MmExMDkwNmQ2NTRhYzg1MWQ3In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjMzLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImNlNTNiZTEyYWIyOWM4MmExMDkwNmQ2NTRhYzg1MWQ3In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjMzLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI4Mzc2MTZmMzUzZmJiMDZlNGZlMzkxMjljODA0Nzc1OCJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjMzLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI4Mzc2MTZmMzUzZmJiMDZlNGZlMzkxMjljODA0Nzc1OCJ9

  • Loi travail : la CGT et le Medef poursuivent le combat au tribunal

    Le syndicat de Philippe Martinez avait cité à comparaître Pierre Gattaz, le président del'organisation patronale, pour " diffamation "

    samedi 17 décembre 2016Page 14

    625 mots

    FRANCE

    Bien qu'elle ait été promulguée il y a

    quatre mois, la loi travail continue de

    susciter des affrontements, non plus

    dans la rue ou au Parlement, mais sur

    le terrain judiciaire. Jeudi 15 dé-

    cembre, deux des protagonistes qui

    s'étaient empoignés, durant le pre-

    mier semestre, au sujet de ce texte

    ont, de nouveau, fait parler la

    poudre.

    Cette fois-ci, devant la 14e chambre

    correctionnelle du tribunal de grande

    instance de Bobigny. La CGT avait

    délivré, par le biais de son avocat, Me

    Emmanuel Gayat, une citation à

    l'encontre de Pierre Gattaz, le pré-

    sident du Medef, pour " diffamation

    publique ".

    Les faits incriminés résultent d'un

    entretien accordé par le " patron des

    patrons " au Monde, dans nos édi-

    tions du 31 mai, alors que la mobi-

    lisation contre le projet de loi El

    Khomri atteignait son apogée. La

    CGT était à la pointe du combat, mul-

    tipliant les opérations de blocage

    dans les raffineries et les dépôts

    d'essence. Ce qui avait plongé dans

    une colère noire les organisations

    d'employeurs et des dirigeants

    d'entreprise. Dans nos colonnes, M.

    Gattaz s'était montré particulière-

    ment virulent : critiquant la - "

    conception du dialogue social " de la

    CGT, qui recourt " au chantage, aux

    violences, à l'intimidation, à la terreur

    ", il s'en était pris à ces " minorités

    qui se comportent un peu comme des

    voyous, comme des terroristes ". Pour

    lui, les " méthodes " de la centrale de

    Philippe Martinez " bafou - ai - ent les

    lois républicaines ".

    " Au-delà de la polémique "

    Les mots employés par M. Gattaz ont

    " dépassé toute mesure " et se situent

    bien " au-delà de la polémique syndi-

    cale ", a plaidé Me Gayat. Le fait

    d'établir un parallèle entre le syndi-

    cat et le terrorisme, alors même que

    plusieurs attentats meurtriers ont

    endeuillé le pays depuis janvier

    2015, est " inadmissible ", -a-t-il

    ajouté.

    Une analyse partagée, sur certains

    points, par le représentant du minis-

    tère public. " Assimiler des syndica-

    listes à des terroristes (…), d'autant

    plus dans le contexte que la France

    connaît, c'est quelque chose qui n'est

    pas digne, ni conforme à une polémique

    saine dans le cadre d'un conflit social,

    aussi dur soit-il ", a argumenté Loïc

    Pageot, procureur adjoint. Il a donc

    invité le tribunal " à entrer en voie de

    condamnation ", sans requérir de

    peine précise.

    " L'intention de M. Gattaz n'était pas

    d'assimiler les membres de la CGT à

    des djihadistes ", a rétorqué Me Jean

    Veil, qui représentait le président du

    Medef, absent lors de l'audience. " Le

    mot “terroriste” n'est pas un mot inter-

    dit ", a-t-il poursuivi, en soulignant

    que -celui-ci recouvrait de " nom-

    breuses acceptions ".

    " Cris de jeune fille outragée "

    L'autre conseil de Pierre Gattaz, Me

    Dominique de Leusse, s'est étonné

    que la CGT pousse " des cris de jeune

    fille outragée quand on lui dit qu'elle

    utilise des méthodes de voyous ou de

    terroristes ". " C'est son langage depuis

    longtemps ", a-t-il fait remarquer en

    se prévalant notamment d'un tract

    d'une section syndicale de la CGT,

    dans une entreprise de construction

    navale à Lorient, qui tire à boulets

    rouges contre les " djihadistes patro-

    naux ".

    L'expression " terrorisme social " ou,

    plus encore, " patrons voyous " est une

    sorte de lieu commun dans la phra-

    séologie de la CGT, pour Me de

    Leusse. " Ce qui serait permis à la CGT

    ne le serait pas - à Pierre Gattaz - ? ",

    s'est-il interrogé.

    Jugement le 16 février.

    Bertrand Bissuel■

    par Bertrand Bissuel

    Tous droits réservés Le Monde 2016

    B09903C784004507C52214D09103E11A1C52094F75082EA711E3A9E

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 267 897 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 2 313 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 7

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NT05EXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzA4MzA1OTY2LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImU4MWZkMjJmM2E4ZDlhM2ViODA0OTcwZjQ5NzMxZDYzIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NT05EXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzA4MzA1OTY2LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImU4MWZkMjJmM2E4ZDlhM2ViODA0OTcwZjQ5NzMxZDYzIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NT05EXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzA4MzA1OTY2LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJhOTVmMjI4ODBjOWJjMWRhOTFjYjAzOGE1NDUxZGMzNyJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NT05EXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzA4MzA1OTY2LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJhOTVmMjI4ODBjOWJjMWRhOTFjYjAzOGE1NDUxZGMzNyJ9

  • " Il faut aller voter "TRÈS PETITES ENTREPRISES La CGT bat la campagne, appelant les salariés, " souvent dans laprécarité sociale ", à passer aux urnes

    lundi 19 décembre 2016Édition(s) : Charente

    Page 13371 mots

    H ÉLÈNE RIETSCHAu-delà de leur chapelle (la CGT),

    Sandrine Barraud, la secrétaire géné-

    rale de l’union locale CGT Grand An-

    goulême et Leïla Raymond appellent

    d’abord les salariés des très petites

    entreprises (moins de 11 salariés) à

    voter les 30 décembre et 13 janvier

    (sur le site election-

    tpe.travail.gouv.fr). Samedi, avec

    d’autres syndicalistes, elles ont collé

    des affiches et distribué des tracts à

    Angoulême comme elles le font aussi

    dans les bassins d’emploi excentrés.

    " Il faut savoir que 95 % des salariés

    de la région travaillent dans les très

    petites entreprises, et 75 % en Cha-

    rente. Soit en France 4 millions de

    salariés (1) ", rappelle Sandrine Bar-

    raud. L’objectif de l’élection consiste

    à désigner les conseillers

    prud’homaux et, pour la première

    fois depuis la loi de 2015 sur le dia-

    logue social et l’emploi, des repré-

    sentants aux commissions paritaires

    régionales interprofessionnelles. " Ce

    sont des instances paritaires – 10

    sièges employeurs, 10 sièges salariés

    – lieux de dialogue, on en aura une

    par région ", détaille la syndicaliste.

    Les membres de l’union locale CGT fai-saient campagne samedi. PHOTO THI-

    BAUD MORITZ

    " Nous, à la CGT, nous militons pour

    l’universalité des droits et pour qu’il

    y ait une représentativité au mieux

    de tous les salariés du public et du

    privé. Il faut aller voter, et rappeler

    que les salariés vont désigner ceux

    qui les défendront devant les

    prud’hommes ", soulignent les deux

    membres de l’union locale Grand An-

    goulême.

    Plus grande fragilité

    En jeu, la précarité de l’emploi et "

    la plus grande fragilité " des salariés

    des TPE souvent isolés. " 98 % des

    dossiers TPE que nous traitons

    concernent des licenciements abu-

    sifs, du harcèlement moral, des sala-

    riés payés avec deux-trois mois de re-

    tard ou des cas d’horaires extensibles

    ", précisent les jeunes femmes. " Avec

    des contrôles du travail de moins en

    moins nombreux, et du coup des dos-

    siers qui s’empilent ", ajoute Leïla

    Raymond.

    Comment voter ? Soit par Internet,

    chaque salarié concerné a dû recevoir

    un code électeur personnel, soit par

    courrier. En Nouvelle Aquitaine, 20

    syndicats présentent des candidats.

    Pour tout savoir, consulter le site du

    gouvernement (election-tpe. tra-

    vail.gouv.fr) ■

    Tous droits réservés Sud Ouest 2016

    E696D3C78FB0FB03159E1B20860CF13519D26E44755F2639B27B581

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 252 584 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 1 114 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 8

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJTXC9TVURQXC8yMDE2XC8xMjE5XC9DSEFSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDEzXzA0NDU5MDk1LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImY3MjliMjcxYmVhZmI0ZmFkNTM2ODc2NzJkZjgwMDhiIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJTXC9TVURQXC8yMDE2XC8xMjE5XC9DSEFSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDEzXzA0NDU5MDk1LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImY3MjliMjcxYmVhZmI0ZmFkNTM2ODc2NzJkZjgwMDhiIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJTXC9TVURQXC8yMDE2XC8xMjE5XC9DSEFSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDEzXzA0NDU5MDk1LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI3MjNhNjliZTc0MzBmOGRjMmM3NGY5NTFkYzY4OWEwOSJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJTXC9TVURQXC8yMDE2XC8xMjE5XC9DSEFSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDEzXzA0NDU5MDk1LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI3MjNhNjliZTc0MzBmOGRjMmM3NGY5NTFkYzY4OWEwOSJ9

  • ACTUALITE SOCIALE

    ↑ 9

  • FORMATION

    Educatel sabre plus de 40 %de ses effectifsA Saint-étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), les salariés del'ex-leader de la formation privée àdistance se mobilisent pour garder leurs emplois. Ils dénoncent l'opacité de la gestion de leur en-treprise.

    lundi 19 décembre 2016Page 8

    651 mots

    SOCIAL-ECO

    L e couperet est tombé le 28novembre. La société de forma-tion à distance Educatel est en re-

    dressement judiciaire. L'activité est

    transférée à Paris. La réorganisation

    envisagée est sanglante. D'ici à jan-

    vier, le siège social de Saint-étienne-

    du-Rouvray, à la fois centre adminis-

    tratif et de rencontre des enseignants

    et des élèves, sera fermé. Cinquante-

    huit emplois disparaîtront « En re-

    prenant Educatel en 2012, Mathieu

    Rousseau avait promis d'investir.

    Rien n'est venu. Nous savions que

    quelque chose ne collait pas mais la

    brutalité de cette annonce est un

    choc », racontent Amélie Bulthel, as-

    sistante du service pédagogique, et

    Thomas Roirant, télécommercial.

    S'ajoutent les modifications des

    contrats de 74 professeurs désormais

    assignés à leur domicile pour ensei-

    gner. Les 8 000 à 10 000 élèves

    d'Educatel devront se contenter de

    relations par écrans ou téléphones

    interposés « Nous avions l'habitude

    de travailler ensemble, de nous en-

    traider. Qu'en sera-t-il une fois le site

    fermé ? Le télétravail impose des

    aménagements dans nos logements.

    Comment notre temps de travail va-

    t-il être évalué ? » s'inquiète Joëlle

    Caffiaux, professeur de biologie. Une

    inquiétude partagée par le maire

    communiste de Saint-étienne-du-

    Rouvray. Hubert Wulfranc demande

    à la préfète de Seine-Maritime

    d'organiser une table ronde sur

    l'avenir de l'entreprise et de ses

    134 salariés, notant au passage

    qu'elle a perçu 60 000 euros de fonds

    publics pour le maintien de l'emploi.

    « Nous voulons convaincre le tribu-

    nal de commerce d'accepter le lance-

    ment d'un appel d'offres de cession.

    Chercher un repreneur est la seule

    solution pour que nous puissions

    garder notre emploi et rester à Saint-

    étienne-du-Rouvray », explique élo-

    die Bargança, représentante du comi-

    té d'entreprise dans la procédure qui

    oppose les salariés à Mathieu Rous-

    seau. Le gérant d'Educatel, par

    ailleurs à la tête de trente-six autres

    sociétés de conseil, gestion

    d'entreprises et location et gestion

    d'immobilier. Mais surtout des mai-

    sons mères d'Educatel, Hugo mana-

    gement et participations (HMP) et

    Place Victor Hugo (PVH).

    « En fait, ce qui ne va pas, c'est le

    train de vie princier des deux hol-

    dings de Mathieu Rousseau dont dé-

    pend Educatel. Elles refacturent ex-

    cessivement au point de mettre

    l'entreprise en difficulté, déplore élo-

    die Bargança. Le groupe vampirise

    toutes les ressources de la société en

    lui facturant des frais intergroupes

    exorbitants. » Deux millions et demi

    d'euros sur un chiffre d'affaires de 7,5

    millions d'euros. Le comité

    d'entreprise attend le rapport com-

    plet de l'expertise qu'il a fait réaliser.

    Mais les salariés ont déjà retracé une

    partie de l'historique économique de

    leur entreprise grâce aux documents

    que leur patron a été contraint de

    fournir après un passage devant le

    tribunal pour entrave au fonctionne-

    ment des instances du personnel. Ils

    se sont notamment aperçus d'un

    drôle de micmac autour d'un im-

    meuble de 600 mètres carrés dans le

    19e arrondissement de Paris, pro-

    priété d'Educatel mais exclu de la re-

    prise. Le cabinet Mazars, 4e mondial

    de conseil en entreprise, qui a imagi-

    né l'opération, a transféré la proprié-

    té du bâtiment à une société pilotée

    par Hervé Rousseau, le cousin de Ma-

    thieu, et Henri Calef, tous deux as-

    sociés du cabinet Mazars. « Le plus

    troublant est que cet immeuble ac-

    quis pour 270 000 euros a été cédé

    pour près de 2 millions d'euros

    quelques jours seulement après la

    période de trois ans durant laquelle il

    ne pouvait pas être vendu. Le redres-

    sement judiciaire a suivi », remarque

    Pierre-Hugues Poinsignon, avocat

    des salariés. ■

    par Sylvie Ducatteau

    Tous droits réservés L'Humanité 2016

    0398D3E88A50580505A21090A108E1AC1E528E4465512E07C7C632F

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 36 931 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 10

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjAyLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImQ5ZTYxMGE5NTM5M2JlZDdiODgyMDQ4MDBhYzRlMjk2In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjAyLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6ImQ5ZTYxMGE5NTM5M2JlZDdiODgyMDQ4MDBhYzRlMjk2In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjAyLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIyYmExYTljYmZlNzExZWJkYzQ0OGRmNDQ1Zjc4M2FjNCJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjAyLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIyYmExYTljYmZlNzExZWJkYzQ0OGRmNDQ1Zjc4M2FjNCJ9

  • Agroalimentaire Tilly-Sabco perdra134 emplois lors de son rachat

    lundi 19 décembre 2016Page 8

    185 mots

    SOCIAL-ECO

    A près des mois d'incertitude, lasociété néerlandaise WedgamFood Link, sur les rangs pour re-

    prendre l'abattoir Tilly-Sabco Bre-

    tagne, en redressement judicaire de-

    puis juillet dernier, a été retenue par

    le tribunal de commerce de Brest

    vendredi. Mais cette reprise laissera

    sur le carreau 134 salariés, le groupe

    agroalimentaire ayant décidé de ne

    garder que 61 emplois sur 195. « On

    s'attendait à des licenciements, mais,

    quand ça tombe, c'est autre chose,

    c'est un coup de massue. Le fait que

    cela se passe pendant les fêtes est en-

    core plus difficile », a déclaré Corinne

    Nicole, déléguée CGT du site, à l'AFP,

    rappelant au passage que l'entreprise

    basée à Guerlesquin (Finistère) em-

    ployait encore 875 personnes en

    2000. La lente agonie de l'usine de

    transformation de produits à base de

    poulet se poursuit. En décembre

    2014, Tilly-Sabco avait échappé à la

    faillite grâce à son rachat par trois in-

    vestisseurs, mais 120 emplois avaient

    déjà été détruits à l'époque.C. R.■

    Tous droits réservés L'Humanité 2016

    469C93E48980BC0105C611203209717810628F40A52D2F24105EA9D

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 36 931 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 11

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjE2LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjliYTQ4ZjkyYzI0NzAwODZhMDRhZWZkM2Q0NDlmZjc3In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjE2LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjliYTQ4ZjkyYzI0NzAwODZhMDRhZWZkM2Q0NDlmZjc3In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjE2LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIxZmM3MmI4YzlkMTIyNjUzYTg4NWFmZDIyNTQ2OTU2NyJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJIXC9IVU1BXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA4XzAxMzE3MjE2LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIxZmM3MmI4YzlkMTIyNjUzYTg4NWFmZDIyNTQ2OTU2NyJ9

  • Nationaliser l’assurance chômage : ce que changerait la proposition de Macron

    Budget incertain, pertes de pouvoir pour les syndicats, indemnisation des chômeursselon les majorités politiques… L’étatisation voulue par le candidat à la présidentielle aurait denombreuses répercussions.

    N° 11065lundi 19 décembre 2016

    Édition(s) : PrincipalePage 14

    777 mots

    EXPRESSO

    F aire revenir l’assurancechômage dans le giron de l’Etat :c’est l’une des propositions chocs du

    candidat à la présidentielle Emma-

    nuel Macron.«Les pouvoirs publics de-

    vraient reprendre à leur charge la stra-

    tégie et les décisions relatives à

    l’Unédic», a-t-il déclaré lors d’un dis-

    cours à Montpellier, mi-octobre. En

    effet, les Français ne le savent pas

    toujours, mais les allocations qu’ils

    touchent lorsqu’ils sont privés

    d’emploi ne dépendent en rien du

    gouvernement. Les conditions de

    leur indemnisation relèvent unique-

    ment des partenaires sociaux (patro-

    nat et syndicats). Décryptage des

    multiples conséquences d’une éven-

    tuelle étatisation de l’assurance chô-

    mage.

    L’Unédic, c’est quoi ?

    Simple association loi 1901, l’Union

    nationale pour l’emploi dans

    l’industrie et le commerce, créée

    en 1958, est un régime un peu à part

    dans le paysage de la protection so-

    ciale à la française. C’est, avec les re-

    traites complémentaires, le seul sys-

    tème de protection géré de façon ex-

    clusive par le patronat et les syndi-

    cats. Tous les deux ans, ils se mettent

    d’accord, via une convention, sur le

    financement (niveau des cotisations

    patronales et salariales) et les règles

    d’indemnisation (durée de cotisa-

    tion, montant des allocations…). Le

    gouvernement est ensuite chargé

    d’avaliser, ou non, cette convention.

    En cas d’échec des négociations, ce

    qui est rare mais fut le cas cette an-

    née, c’est l’Etat qui reprend la main -

    il a décidé cette fois-ci de prolonger

    la convention en vigueur, et

    d’accorder quelques mois de plus aux

    partenaires sociaux pour aboutir à un

    accord.

    Que signifie une étatisation ?

    Etatiser l’Unédic, c’est retirer aux

    syndicats et au patronat la gestion de

    l’assurance chômage afin de la

    confier au gouvernement. A charge

    alors, pour lui, de décider des res-

    sources financières du régime et des

    conditions d’indemnisation des chô-

    meurs. La récente proposition

    d’Emmanuel Macron pour booster le

    pouvoir d’achat des salariés va

    d’ailleurs dans ce sens, puisqu’elle

    revient à soustraire aux partenaires

    sociaux un des deux piliers financiers

    de l’Unédic. En effet, en remplaçant

    les 2,4 % de cotisations chômage des

    salariés par une hausse de 1,7 point

    de la contribution sociale généralisée

    (CSG, un quasi-impôt, prélevé à la

    source), il transfère à l’Etat le pou-

    voir sur les ressources. Les syndicats

    et le patronat ne pourraient plus se

    prononcer que sur la seule contribu-

    tion patronale (4 %), dont on peut

    penser qu’elle serait aussi supprimée

    : l’ancien ministre de l’Economie

    souhaite baisser de 6 points supplé-

    mentaires les cotisations des em-

    ployeurs.

    Quelles conséquences pour le finan-

    cement…

    Le risque d’une fiscalisation du fi-

    nancement de l’assurance chômage,

    induite par son étatisation, «c’est la

    fragilisation des ressources de

    l’Unédic, estime Carole Tuchszirer,

    chercheuse au Conservatoire natio-

    nal des arts et métiers. En effet, le

    choix d’asseoir le financement du ré-

    gime sur les salaires était une façon de

    s’assurer une ressource stable et pé-

    renne, à l’inverse de l’impôt, très dé-

    pendant des aléas politiques».

    Autre conséquence, problématique

    pour un gouvernement : une natio-

    nalisation devra conduire au trans-

    fert de la dette de l’Unédic (30 mil-

    liards d’euros) à l’Etat. «C’est même

    l’une des raisons pour laquelle une

    partie du patronat est pour : leur refiler

    le bébé de la dette», estime Denis Gra-

    vouil, membre de la direction de

    la CGT.

    … pour les salariés…

    Côté négatif, l’étatisation «fera dis-

    paraître le caractère assurantiel» du

    régime, rappelle l’économiste Michel

    Husson, de l’Institut de recherches

    économiques et sociales. Un système

    où «les cotisations des salariés

    donnent droit à une indemnisation plus

    ou moins proportionnelle à leur sa-

    laire». Cette garantie ne sera effecti-

    vement plus assurée, puisque le lien

    direct entre cotisations et allocations

    sera coupé. Le gouvernement, en

    fonction de ses orientations poli-

    tiques, aura alors les mains totale-

    ment libres pour décider, par

    exemple, de réduire drastiquement le

    ↑ 12

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJMXC9MSUJFXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzljZTdkYmQ0NGJlMmQzZTJlYjA5YjE2M2YxZjNlYmQ0LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6Ijc1ZDdmMjM3YzViYzkxODNmMjM5ZDljNWE2MmI1NGEwIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJMXC9MSUJFXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzljZTdkYmQ0NGJlMmQzZTJlYjA5YjE2M2YxZjNlYmQ0LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6Ijc1ZDdmMjM3YzViYzkxODNmMjM5ZDljNWE2MmI1NGEwIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJMXC9MSUJFXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzljZTdkYmQ0NGJlMmQzZTJlYjA5YjE2M2YxZjNlYmQ0LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJiZDYyMjg3NjM4ZThiMTcxMmIwYWM4ZTE4OTU0Njc0MCJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJMXC9MSUJFXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDE0XzljZTdkYmQ0NGJlMmQzZTJlYjA5YjE2M2YxZjNlYmQ0LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJiZDYyMjg3NjM4ZThiMTcxMmIwYWM4ZTE4OTU0Njc0MCJ9

  • niveau de l’indemnisation, voire de

    réintroduire la dégressivité des allo-

    cations, en place de 1986 à 2001. Au-

    trement dit, même contestés par cer-

    tains syndicats (comme la CGT), les

    accords négociés sous forme de com-

    promis au sein de l’Unédic entre le

    patronat et, ces dernières années, la

    CFDT, assuraient aux salariés une

    couverture relativement élevée du

    risque chômage.

    Côté positif, cette étatisation est

    l’occasion, dans l’esprit d’Emmanuel

    Macron, d’ouvrir l’assurance chô-

    mage aux travailleurs indépendants

    (artisans, micro-entrepreneurs…).

    Même si, selon Carole Tuchszirer, «il

    est tout à fait possible d’intégrer au-

    jourd’hui les indépendants dans le ré-

    gime, via par exemple une cotisation

    sur la valeur ajoutée, sans avoir à

    l’étatiser».

    … et pour les partenaires sociaux ?

    Autre conséquence, plus subtile : les

    partenaires sociaux se trouveraient

    non seulement privés de la gestion

    de l’Unédic, mais aussi d’un pan es-

    sentiel de la négociation collective.

    «Syndicats et patronat négocient régu-

    lièrement des accords interprofessio-

    nels sur la sécurisation des parcours

    professionnels, dont certaines mesures

    (ruptures conventionnelles, taxation

    des contrats courts, droits rechar-

    geables…), pour devenir concrètes,

    doivent être déclinées au niveau de

    l’Unédic, explique Carole Tuchszirer.

    L’étatiser, c’est rendre les partenaires

    sociaux dépendants du gouvernement

    pour mettre concrètement en œuvre

    tout ou une partie de leurs accords.» ■

    par Luc Peillon

    Tous droits réservés Libération 2016

    fc9cc34187f01f0c85a311f02206c1111ba28541c5ee2131d90242e

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 88 395 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 923 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 13

  • L'OFCE juge « irréaliste en pratique » le projet de revenu universelPour ne pas dégrader la situation des bénéficiaires de minima sociaux, il faudrait dépenser 480milliards en plus, a calculé le think tank de gauche.

    N° 22342lundi 19 décembre 2016

    Page 5513 mots

    FRANCE—INTERVIEW

    La création d'un revenu universel est

    une belle idée qui transcende les ha-

    bituels clivages politiques.

    L'écologiste Yannick Jadot la sou-

    tient, Benoît Hamon en a fait un axe

    de sa campagne et Manuel Valls a ré-

    cemment évoqué la possibilité de

    créer un tel dispositif, tout comme

    Nathalie Kosciusko-Morizet à droite.

    Comme l'écrivent les économistes de

    l'Observatoire français des conjonc-

    tures économiques (OFCE) dans une

    étude sur le sujet, le revenu univer-

    sel, qui pourrait se substituer aux

    prestations actuelles, est soutenu «

    par des sociaux-démocrates qui

    veulent compléter la protection so-

    ciale telle qu'elle existe, par des par-

    tisans de la décroissance, afin de gé-

    rer la fin du travail, comme par des

    marxistes pour modifier le rapport de

    force entre les travailleurs et le capi-

    tal ». Pourtant, l'idée d'une allocation

    de base pour tous n'a pas séduit ce

    think tank classé à gauche. Les deux

    économistes qui ont écrit la note,

    Guillaume Allègre et Henri Sterdy-

    niak, la jugent « irréaliste en pratique

    ».

    Fin 2014, 4,1 millions de personnes

    recevaient en France un minimum

    social, ce qui représentait 7,1 mil-

    lions de bénéficiaires en tenant

    compte des personnes à charge. Il

    existe 10 minima sociaux, parmi les-

    quels le RSA ou le minimum

    vieillesse. L'Etat providence assure

    aussi dans l'Hexagone des services et

    des prestations universelles comme

    l'éducation, l'assurance-maladie ou

    les allocations familiales et des pres-

    tations sous conditions de res-

    sources, telles la prime d'activité et

    les allocations logement. Bref, « le

    système actuel est ainsi relativement

    généreux et ciblé », résument les au-

    teurs. Pour eux, la société française

    a le choix : « maintenir un système

    bien ciblé avec ses difficultés de ges-

    tion ou passer à un système univer-

    sel, plus simple, mais qui sera obli-

    gatoirement moins équitable et soit

    plus coûteux, soit moins généreux ».

    Un financement

    impossible

    Le problème, c'est que, selon leurs

    calculs, « pour ne pas dégrader la si-

    tuation des actuels bénéficiaires de

    minima sociaux, le revenu universel

    devrait être au minimum de 785 eu-

    ros par mois par adulte, de 1.100 eu-

    ros pour les plus de 65 ans et les han-

    dicapés, et les moins de 18 ans de-

    vraient recevoir 315 euros. Une telle

    prestation coûterait 588 milliards

    d'euros, soit (compte tenu des écono-

    mies de prestations réalisables) des

    dépenses supplémentaires de l'ordre

    de 480 milliards, 22 points de PIB ou

    encore 35 points de CSG »,

    poursuivent-ils. En clair, c'est impos-

    sible à financer, soulignent les deux

    chercheurs de l'OFCE, favorables en

    revanche à un allégement des condi-

    tions d'obtention du RSA. Ils rap-

    pellent aussi que chacun a « le droit

    d'obtenir un emploi », comme le pré-

    ambule de la Constitution de 1946 le

    stipulait. Or « la société renoncerait à

    l'objectif de fournir un emploi à cha-

    cun. Elle s'estimerait quitte en ayant

    versé le revenu d'existence ». ■

    par Guillaume De Calignon

    Tous droits réservés Les Echos 2016

    EA97638A8CA00F0865931800BE06816E1752C54B55B72A45FFF65F5

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 126 645 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 566 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 14

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDAxLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjBkMTBlZTE3ZWYwM2Y1NzBhMTAxMWU0MGNmZjNmODExIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDAxLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjBkMTBlZTE3ZWYwM2Y1NzBhMTAxMWU0MGNmZjNmODExIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDAxLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIxY2VkYmQ0YzQxNGM3NjJmMmM2ZWJkYjFhNDk4M2M3ZSJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDAxLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIxY2VkYmQ0YzQxNGM3NjJmMmM2ZWJkYjFhNDk4M2M3ZSJ9

  • Benoît Hamon : « Je milite pour un grand impôt sur le revenu fusionné avec laCSG »Le candidat assume le relèvement « inévitable » des prélèvements obligatoires.Le revenu univer-sel ferait l'objet d'une « conférence citoyenne » en 2019.

    N° 22342lundi 19 décembre 2016

    Page 51198 mots

    FRANCE—INTERVIEW

    Question : Vous vous posez en

    candidat du changement de modèle

    économique. Par quoi commencer ?

    Il faut d'abord remettre en cause le

    paradigme sur lequel sont basées

    toutes les politiques, à savoir la

    croissance du PIB. Tout le monde

    continue de fantasmer sur des taux

    qui ont disparu au début des années

    1970. Cette convention du PIB garde

    une utilité. En revanche, elle est ca-

    duque pour être le seul critère sur le-

    quel fonder des politiques écono-

    miques. Cela doit nous amener à en-

    gager une politique de transition

    énergétique, à revoir le partage du

    temps de travail et le financement de

    la protection sociale.

    Question : Vous positionnez-vous

    comme le candidat de la décroissance

    ?

    Pas du tout. Dans certaines coopéra-

    tives agricoles bretonnes que j'ai pu

    visiter, la transition vers le bio crée

    20 % d'emplois en plus. Dans ce

    secteur-là, comme ceux de la santé,

    de la transition énergétique, de la ré-

    novation thermique, je n'ai aucun

    problème à dire qu'il faut de la crois-

    sance. Ce débat entre croissance et

    décroissance est stupide. Je consi-

    dère qu'il faut seulement essayer

    d'orienter au maximum la richesse

    que l'on crée dans des secteurs où

    l'impact de la production humaine

    sur l'écosystème et la législation so-

    ciale est neutre ou bénéfique.

    Question : Vous mettez en garde

    contre la raréfaction du travail due à

    la révolution numérique et vous par-

    lez de taxe sur les robots. Le progrès

    technologique est-il pour vous une

    menace ?

    Il serait absurde de vouloir ralentir le

    progrès technologique. La question

    posée est de savoir comment celui-ci

    est accompagné de choix politiques

    en matière de protection sociale ou

    d'organisation du travail. Quand je

    parle de taxe sur les robots, c'est pour

    que tout le monde comprenne bien

    que le travail ou l'intelligence hu-

    maine ne sont plus les seuls facteurs

    de création de richesses. Ce que je

    propose, c'est donc de transférer les

    cotisations patronales assises sur le

    travail vers une taxe sur la valeur

    ajoutée ou le chiffre d'affaires. Il

    s'agit d'une vieille revendication so-

    cialiste. C'est une façon de pérenni-

    ser notre système de protection so-

    ciale dans un environnement où le

    travail se raréfie.

    Question : Vous proposez également

    de créer un revenu universel très

    élargi. Quel en sera le coût ?

    Le premier étage que je conçois pour

    ce revenu universel est de revaloriser

    le RSA de 10 % et d'en étendre le bé-

    néfice aux jeunes de 18 à 25 ans, et

    ce sans conditions de ressources. Ce-

    la représente un coût de 19 milliards

    d'euros, qui passera par des recettes

    nouvelles ou des réorientations de la

    dépense publique. Je pense qu'il faut

    revoir complètement notre système

    fiscal. Je milite pour un grand impôt

    sur le revenu qui fusionne IR actuel

    et CSG, avec 10 tranches. Par ailleurs,

    il faut un impôt unique sur le patri-

    moine qui fusionne tout ce qui existe

    (ISF, taxe foncière, droits de muta-

    tion). Le but est d'améliorer le rende-

    ment de l'impôt et de faire en sorte

    que les prélèvements sur les derniers

    déciles soient plus importants.

    Question : Vous assumez donc un re-

    lèvement du niveau des prélève-

    ments obligatoires ?

    Inévitablement. La France ne

    manque nullement de richesses, avec

    un patrimoine net de 200.000 euros

    environ en moyenne par adulte. Le

    principal problème, c'est que cette ri-

    chesse est très inégalement répartie.

    Il faut comprendre que le revenu uni-

    versel est un instrument incroyable

    de redistribution. Pour son finance-

    ment, le niveau des prélèvements

    augmentera, mais principalement et

    quasiment exclusivement sur les plus

    hauts revenus. Cette politique de re-

    distribution doit également être as-

    sociée à une lutte drastique contre

    l'évasion fiscale et la fraude aux coti-

    sations ainsi qu'une remise à plat des

    niches fiscales.

    Question : Quelle serait la seconde

    étape du revenu universel ?

    A terme, l'idée est qu'il inclue des

    prestations déjà existantes : les mi-

    nima sociaux, les allocations fami-

    ↑ 15

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDMwLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjI1Yzg1ZGMwZThiYjBhOWQzZDMwYjI2MjdhNmY1ODA2In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDMwLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjI1Yzg1ZGMwZThiYjBhOWQzZDMwYjI2MjdhNmY1ODA2In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDMwLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJmNTRkYjFiMWJjM2ZmNGFhMGY5YTFiZDdiMDk2ZDM0YyJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAyODg2MDMwLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJmNTRkYjFiMWJjM2ZmNGFhMGY5YTFiZDdiMDk2ZDM0YyJ9

  • liales, les aides au logement. Pour ar-

    rêter son périmètre définitif,

    j'organiserai une grande conférence

    citoyenne en 2019. La question du

    périmètre ne peut pas être tranchée

    par un seul programme présidentiel.

    Cela représenterait entre 300 et 450

    milliards d'euros. Cela fait beaucoup,

    mais quand la France a créé la Sécu-

    rité sociale après guerre, c'était une

    mesure équivalente à son PIB.

    Question : Comment comptez-vous

    passer aux 32 heures ?

    Je suis pour maintenir la durée légale

    du travail à 35 heures hebdoma-

    daires. Mais le CICE doit être utilisé

    pour inciter au partage du temps de

    travail, selon des critères qui doivent

    être calibrés. Je veux poser le prin-

    cipe du droit inconditionnel au

    temps choisi et celui d'une négocia-

    tion de la réduction du temps de tra-

    vail. Il faut commencer cette négo-

    ciation par les branches. On doit of-

    frir l'opportunité de bouger aux sec-

    teurs qui veulent le faire, et après on

    tirera un bilan. Je ne crois pas aux

    vertus de la contrainte dans ce do-

    maine.

    Question : Votre programme est coû-

    teux. Abandonnez-vous l'objectif

    d'un déficit sous les 3 % de PIB ?

    Oui. Ce critère des 3 % ne s'entend

    plus dès lors qu'il faut procéder à des

    investissements importants pour fi-

    nancer la transition énergétique,

    mais aussi celle de notre modèle de

    développement. Par ailleurs, gardons

    à l'esprit qu'il y aura un effet levier de

    l'argent public sur l'économie.

    Question : Un effet levier de long

    terme…

    Oui. J'assume le fait qu'il est indis-

    pensable de consentir des investisse-

    ments afin de changer notre modèle

    de développement. Enfin, je précise

    qu'il n'y aura pas uniquement des

    instruments budgétaires. Je pense

    notamment à la BPI, qui ne remplit

    que partiellement son rôle au-

    jourd'hui.

    Question : Quel rôle pour l'Europe ?

    L'Allemagne doit comprendre qu'il

    n'y a plus de deal politique possible

    en dehors de la mutualisation de la

    dette et d'un effacement de la dette

    de certains pays. Il y a urgence : mor-

    ceau par morceau, le projet européen

    est en train de s'effondrer.

    Question : A la différence de certains

    à gauche, vous ne parlez pas de pro-

    tectionnisme…

    Contrairement à Arnaud Montebourg

    ou à Jean-Luc Mélenchon, je reste fa-

    rouchement persuadé que l'Europe

    reste le lieu où l'on peut agir. Pour

    autant, je ne suis pas un partisan du

    libre-échangisme effréné, et l'Europe

    doit être au moins autant protection-

    niste que les Américains. Mais, sur-

    tout, l'urgence au niveau européen

    est que nous redéfinissions ensemble

    quelles sont nos préférences collec-

    tives en dehors du marché. ■

    par Renaud Honoré et Gré-

    goire Poussielgue

    Benoît Hamon

    Candidat à la primaire de la Belle

    Alliance populaire

    Tous droits réservés Les Echos 2016

    6197736A8B80950C85201680A304C1CC1402DD4125D22CFB9822696

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 126 645 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 566 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 16

  • Emploi public : des effectifs stables grâce aux collectivités localesLa fonction publique employait 5,45 millions de fonctionnaires hors contrats aidés en 2015, selonl'Insee.

    N° 22342lundi 19 décembre 2016

    Page 4452 mots

    FRANCE—BUDGET

    L'Etat, les collectivités locales et les

    hôpitaux employaient 5,45 millions

    d'agents à la fin de 2015, un chiffre

    stable par rapport à 2014, selon les

    données provisoires publiées par

    l'Insee et le ministère de la Fonction

    publique vendredi. Ce nombre attei-

    gnait 5,65 millions, en hausse de 0,1

    % en intégrant les contrats aidés,

    mais ces derniers sont avant tout un

    outil de politique de l'emploi, donc

    ne conduisent pas à des créations de

    postes pérennes.

    L'an dernier, les effectifs de fonction-

    naires se sont donc stabilisés, après

    trois années consécutives de hausse.

    Derrière cette tendance globale se

    cache cependant une modification de

    structure.

    L'hôpital en hausse

    Cette fois, ce n'est pas l'Etat qui a tiré

    à la baisse le nombre d'agents, titu-

    laires et contractuels de la fonction

    publique : hors contrats aidés, ses ef-

    fectifs ont progressé de 0,2 % après -

    0,3 % en 2014. La hausse des postes

    dans l'éducation et la justice n'a pas

    été compensée par des baisses dans

    les autres ministères. A cette pro-

    gression au sein des effectifs de l'Etat

    s'est ajoutée la poursuite de la hausse

    du nombre d'agents à l'hôpital, à un

    rythme moindre qu'en 2014 cepen-

    dant (+0,2 % après +0,7 % hors em-

    plois aidés).

    C'est l'inversion de la politique

    d'emploi des collectivités territo-

    riales qui a permis la stabilisation de

    l'emploi public. Après avoir progres-

    sé de plus de 350.000 sur les dix der-

    nières années et de 0,8 % rien qu'en

    2014, leurs effectifs ont baissé de 0,3

    % en 2015. Et le mouvement devrait

    se poursuivre. D'après La Banque

    Postale, les collectivités ont donné

    en 2016 un fort coup de frein sur les

    frais de personnel (64,9 milliards

    d'euros), qui auraient progressé de

    1,6 % contre 2,2 % en 2015. Le ba-

    romètre RH des collectivités locales

    Randstad-AdCF-Villes de France

    montrait en octobre 2016 que 44 %

    des collectivités envisagent mainte-

    nant une réduction de leurs effectifs,

    contre 26 % en 2015.

    L'année 2016 marquera-t-elle du

    coup un retournement de tendance,

    cinq ans après la première baisse glo-

    bale du nombre de fonctionnaires,

    tous employeurs confondus ? A voir.

    L'Etat devrait encore cette année ti-

    rer les effectifs de la fonction pu-

    blique à la hausse. C'est en tout cas

    ce que prévoit le projet de budget

    pour 2017 : 14.000 créations nettes

    de postes l'an prochain. ■

    par L. De C. Et M. Q.

    Tous droits réservés Les Echos 2016

    199843578CD0B60E05B115E06907815419F26E4CC581215F3971CC6

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 126 645 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 566 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 17

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA0XzAyODg2MDY5LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjNiOTFjOTk2NzJiNmY5ODM1MmMzZmFmNDllY2I1NmI3In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA0XzAyODg2MDY5LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjNiOTFjOTk2NzJiNmY5ODM1MmMzZmFmNDllY2I1NmI3In0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA0XzAyODg2MDY5LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJlNTAxOTM0NzY1ZjRiZDAyNDE3MWZmZDYwZjUzYjY5NiJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJFXC9FQ0hPXC8yMDE2XC8xMjE5XC9NQUlOXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA0XzAyODg2MDY5LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiJlNTAxOTM0NzY1ZjRiZDAyNDE3MWZmZDYwZjUzYjY5NiJ9

  • Un sentiment de déclassement prégnant

    samedi 17 décembre 2016668 mots

    ÉCONOMIE

    Ce sera l’un des sujets au cœur de la campagne présidentielle. Aux Etats-Unis

    et au Royaume-Uni, le creusement des inégalités a nourri le sentiment de dé-

    classement et la montée des mouvements anti-élite.

    Dans quelle mesure ce constat vaut-il aussi pour la France ? Les inégalités

    ont-elles augmenté sous le mandat de François Hollande ? « Répondre à ces

    questions est plus délicat qu’il n’y paraît, car cela dépend de quelles inégalités

    on parle : revenu, patrimoine, possibilité d’ascension sociale », prévient Michael

    Forster, à la division des politiques sociales de l’Organisation de coopération

    et de développement économiques (OCDE).

    De plus, les chiffres de l’Insee sont à manipuler avec précaution. Début dé-

    cembre, l’institut a dévoilé une estimation avancée – et donc soumise à ré-

    vision – des indicateurs d’inégalités pour 2015. Les données définitives ne

    seront pas publiées avant septembre 2017. Et celles de 2016, avant sep-

    tembre 2018… Dit autrement : le bilan complet de ce quinquennat en la ma-

    tière ne sera pas connu avant deux ans.

    Effets à retardement

    Pour donner tout de même quelques tendances, les experts se penchent

    d’abord sur le « coefficient de Gini ». Celui-ci varie de 0 à 1, la valeur 1 repré-

    sentant le seuil d’inégalité de revenu le plus fort. Selon les premières mesures

    de l’Insee, il devrait s’établir à 0,296 en 2015, en légère hausse par rapport à

    2014 (0,293). « Les années précédentes, ce coefficient avait fortement baissé, pas-

    sant de 0,305, en 2012, à 0,291, en 2013, effaçant ainsi la hausse des inégalités

    constatée depuis la crise », explique l’Insee. En 2015, l’indice de Gini reste donc

    un peu inférieur à son niveau de 2011.

    Pour M. Forster, cela tient moins aux mesures gouvernementales qu’aux effets

    à retardement de la récession. « En 2009, les amortisseurs sociaux ont joué à

    plein. En 2010 et 2011, la hausse du chômage a fait augmenter les inégalités de

    revenu, qui ont baissé les deux années suivantes grâce au début de la reprise éco-

    nomique, avant de se stabiliser », résume-t-il.

    L’autre façon de mesurer les inégalités est de rapporter le niveau de vie des

    20 % les plus riches à celui des 20 % les plus modestes. En 2015, ce rapport

    s’élevait à 4,5, en hausse par rapport à 2014 (4,4), mais toujours inférieur à son

    niveau de 2012 (4,6).

    Le taux de pauvreté remonte

    Plus inquiétant, en revanche : le taux de pauvreté a atteint 14,3 % de la po-

    pulation en 2015. Après avoir baissé en 2013 puis remonté en 2014, il retrouve

    son niveau de 2012, largement supérieur à celui de 2008 (13 %). Et ce, en partie

    ↑ 18

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/12/16/un-sentiment-de-declassement-pregnant_5050087_3234.html

  • Le taux de pauvreté a atteint 14,3 % de la population en 2015.

    du fait de l’augmentation du nombre de chômeurs de longue durée vivant sous

    le seuil de pauvreté.

    Enfin, le niveau de vie médian s’est établi à 20 150 euros en 2014, soit

    1 679 euros net par mois (le chiffre 2015 n’est pas encore connu). Ce niveau

    stagne depuis la crise, alors qu’il avait augmenté de 1,4 % par an entre 1996 et

    2008.

    Mais ce résultat masque de grandes variations d’une année sur l’autre, et selon

    les classes sociales. En 2013, par exemple, les 10 % de ménages les plus aisés

    ont été beaucoup plus concernés par la hausse de la fiscalité appliquée après

    l’élection de M. Hollande, que le reste de la population. De même, si le taux

    de pauvreté des chômeurs (36,6 %) a globalement reculé de 0,7 point en 2014,

    celui des travailleurs indépendants a augmenté (18,8 %, + 0,9 point), du fait de

    la hausse du nombre d’autoentrepreneurs…

    Dans tous les cas, « la redistribution de l’Etat providence atténue les inégalités

    de revenu », rappelle Jonathan Goupille, de l’Ecole d’économie de Paris. Dans

    une étude sur le sujet, il démontre que les inégalités avant impôts et transferts

    sociaux depuis les années 1980 se sont bien moins creusées en France qu’aux

    Etats-Unis.

    Mais cela ne se retrouve pas toujours dans la perception des Français. « Le sen-

    timent d’insécurité s’est renforcé ces dernières années, à savoir la peur de perdre

    ses revenus dans le futur et la conviction de vivre moins bien que ses parents »,

    ajoute M. Forster. En cause, selon lui, la précarisation croissante du marché du

    travail, la difficulté d’accéder à la propriété et aux inégalités au sein du sys-

    tème scolaire.

    Le taux de pauvreté a atteint 14,3 % de la population en 2015.

    FLICKR / FACEMEPLS

    Par Marie Charrel

    Tous droits réservés http://www.lemonde.fr 2016

    ad9373d08f80520c35ff17105206513b1ac26f41e5b927279e6c002

    Parution : Quotidienne

    Audience : 20 594 000 lect. - © AudiPresse One Global2016_v3

    ↑ 19

  • Les chiffres priment sur la santé de patients

    lundi 19 décembre 2016Édition(s) : Toutes éditions

    Page 3636 mots

    SANTÉ

    C omment va la santé? Dansl'Aisne, chez les hospitaliers,particulièrement ceux qui militent au

    sein du syndicat CGT, elle ne va pas

    très fort. C'est le constat - qui ne

    change pas - dressé par Olivier Fe-

    nioux, le secrétaire départemental,

    alors qu'une rencontre le 25no-

    vembre avec l'exécutif de l'Agence

    régionale de santé des Hauts-de-

    France, à Lille, a laissé les délégués

    du syndicat dans l'expectative la plus

    complète. «Nous avons pu nous dé-

    placer à deux représentants par

    structure alors qu'auparavant, deux,

    c'était pour l'ensemble de la déléga-

    tion de l'Aisne!», se satisfont les élus

    CGT. Une satisfaction de courte du-

    rée puisqu'aujourd'hui, les émissaires

    du syndicat, tel Philippe Hachet, le

    secrétaire CGT du centre hospitalier

    de Saint-Quentin (l'hôpital référent

    du département avec 2300agents), se

    désolent. «On est tombé sur une

    équipe hermétique. Des technocrates

    qui ne tiennent aucun compte des

    besoins des personnels et des pa-

    tients.» L'analyse est partagée de La

    Fère à Château-Thierry en passant

    par Prémontré, Saint-Gobain, Sois-

    sons, Laon ou encore Chauny. Dans

    les hôpitaux, les maisons de retraite,

    le public comme le privé.

    Patient «lingot d'or»

    Chauny où des locaux vétustes

    tardent à être rénovés. Où, comme

    ailleurs, la tension dans les effectifs

    - l'hôpital manque d'urgentistes -

    contraint les soignants à accomplir

    leurs tâches dans des délais et une

    ambiance peu compatibles avec les

    exigences de soins de qualité. «Ne

    pas pouvoir prendre correctement

    soin des malades, c'est le pire qui

    puisse exister quand on fait nos mé-

    tiers. Finalement, le fait qu'on ne

    puisse pas bien traiter les patients est

    générateur de risques psychosociaux

    pour le personnel», relève Philippe

    Hachet. À Saint-Gobain, les 286a-

    gents ont connu dix directeurs en

    quinze ans. À Villiers-Saint-Denis,

    on déplore que «nos interlocuteurs

    parlent en chiffres et nous en pa-

    tients», tandis que Marie-Laure Com-

    pin, secrétaire adjointe du syndicat

    au CH de Soissons (1600 agents),

    qualifie le management de «délé-

    tère». Olivier Fenioux résume: «On

    est catastrophé par l'absence géné-

    rale de dialogue social dans nos éta-

    blissements. Et au final, on s'aperçoit

    que l'on est victime d'une gestion po-

    litique de nos déficits. La tarification

    des actes a diminué. Là où une ap-

    pendicite coûtait 1000euros, elle en

    vaut 500 maintenant. Ça oblige à

    multiplier les soins sans augmenta-

    tion des moyens.» Pour le secrétaire

    CGT, «des économies de bouts de

    chandelles alors qu'un véritable in-

    vestissement déboucherait sur des

    économies». À l'établissement de

    santé mentale de Prémontré, on

    l'illustre ainsi: «La pénurie de per-

    sonnel dans les centres médico-psy-

    chologiques crée des listes d'attente

    d'un, voire deux ans. Pendant ce

    temps, la situation des patients se

    dégrade et à la place d'une prise en

    charge de prévention, on arrive sur

    une hospitalisation de trois ou quatre

    mois.» L'élue CGT du centre hospi-

    talier gérontologique de La Fère ac-

    centue le trait: «L'usager, c'est un lin-

    got d'or. S'il a la bonne maladie, tout

    sera fait pour en tirer le maximum

    d'argent», regrette-t-elle. Face à un

    tel constat, une information que tous

    prennent avec précaution: le minis-

    tère a débloqué un crédit de 267mil-

    lions d'euros pour les Hauts-de-

    France. L'Aisne serait assurée d'en

    recevoir dix. «Si c'est en plus, on ver-

    ra. Mais si c'est 10 pour l'Aisne sur

    267, c'est pour nous inadmissible»,

    conteste la CGT des hospitaliers.

    Yves Klein ■

    Tous droits réservés L'Aisne Nouvelle 2016

    CA9683B286A0C70E65821070320E9178108299486515279A5B8DCA4

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 16 392 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015↑ 20

  • Des soignants en colère s'invitent au conseil de surveillance de l'hôpital

    samedi 17 décembre 2016Édition(s) : Valenciennes

    Page 2212504 mots

    P ar Cécile Thié[email protected] DE-NAIN. «À force de presser les citrons,

    ils n'ont plus de jus». Alliant le geste

    à la parole, cette infirmière en colère

    et ses camarades d'autres services

    sont allés jusqu'à déposer lesdits

    fruits à la table du conseil. Les repré-

    sentants de la direction ont même eu

    droit à un cadeau de Noël: une blouse

    pour «faire une immersion dans un

    service, dans le cadre de votre forma-

    tion continue», s'est amusé Chris-

    tophe Lauwers, le secrétaire CGT de

    l'hôpital.

    «services en souffrance»

    Comme nous le relations la semaine

    dernière, les agents du centre hospi-

    talier sont à bout, particulièrement

    depuis que la direction a entrepris,

    avec un certain succès d'ailleurs, de

    rétablir les comptes, qui étaient sé-

    rieusement dans le rouge fin 2014. Ce

    scandale avait déjà poussé des mani-

    festants CGT et UNSA à s'inviter au

    conseil de surveillance. Rebelote

    donc deux ans après, pour dénoncer

    «un manque de moyens, de person-

    nels. Tous les services sont en souf-

    france», à en croire le secrétaire CGT.

    «Aujourd'hui, on ne passe que trois

    minutes par chambre, on ne peut pas

    plus», témoignait encore cette infir-

    mière, qui a pointé du doigt aussi la

    vétusté du matériel informatique qui

    alourdit les tâches administratives.

    Rendez-vous lundi avec

    le cahier de doléances

    «Touche pas à mes repos», «bien trai-

    tant mais pas con»: les slogans qui

    noircissaient «le mur de la colère» -

    une immense banderole placardée

    sur les grilles de l'hôpital, en disait

    long sur leur ras-le-bol. Sous-effec-

    tif, rappels sur les jours de repos,

    heures supplémentaires non

    payées...: l'ensemble des récrimina-

    tions, portées ce vendredi, sera ins-

    crit sur un cahier de doléances que

    Christophe Lauwers a promis de ve-

    nir déposer sur le bureau du directeur

    lundi. Selon l'attention reçue, la CGT

    n'exclut pas d'appeler à la grève. Le

    directeur Éric Lagardère n'a pas at-

    tendu, lundi, pour répondre aux ma-

    nifestants. «Le groupement hospita-

    lier de territoire (GHT) est la solution

    pour sauver l'hôpital public», a-t-il

    argué, répondant en particulier au

    syndicaliste de Maubeuge se vantant

    que la CGT ait fait reculer ce projet,

    la cause de tous les maux, «le moyen

    de supprimer des emplois», dixit

    Christophe Lauwers. Sur ce sujet, les

    deux parties semblent irréconci-

    liables. Pour autant, le directeur s'est

    montré à l'écoute: «Je m'engage à

    faire l'effort sur le matériel informa-

    tique», a-t-il répondu à l'infirmière.

    Il a rappelé aussi qu'il travaillait à

    consolider l'emploi des agents: «Une

    vingtaine de CAE sont aujourd'hui en

    CDI et bientôt titularisés, et j'en suis

    fier, comme je suis fier de mon hôpi-

    tal». Son esprit d'ouverture suffira-t-

    il à calmer les esprits? Mouvement à

    suivre... ■

    Tous droits réservés La Voix du Nord 2016

    5B96C3D586903A0EC5701A301E03217A14F2D74865EF20D6792E42A

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 221 951 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015

    Audience : 1 040 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/2016

    ↑ 21

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJWXC9WTk9SXC8yMDE2XC8xMjE3XC8xMVZBXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8yMjEyXzA0Njk3NDg0LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6Ijg4OTQ2MDllNzg4ZGRmMWE3ZmM1YmJlYWJkZGU5YWRjIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJWXC9WTk9SXC8yMDE2XC8xMjE3XC8xMVZBXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8yMjEyXzA0Njk3NDg0LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6Ijg4OTQ2MDllNzg4ZGRmMWE3ZmM1YmJlYWJkZGU5YWRjIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJWXC9WTk9SXC8yMDE2XC8xMjE3XC8xMVZBXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8yMjEyXzA0Njk3NDg0LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI1MmUxZjljOGI5NTE1NjA3OTgwM2RlOWI0OThhYWZmYyJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJWXC9WTk9SXC8yMDE2XC8xMjE3XC8xMVZBXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8yMjEyXzA0Njk3NDg0LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI1MmUxZjljOGI5NTE1NjA3OTgwM2RlOWI0OThhYWZmYyJ9

  • AP-HM

    AP-HM

    samedi 17 décembre 2016Édition(s) : Marseille - Bouches-du-Rhône

    Page 5774 mots

    A P-HMLes secrétaires générales FO et CGT

    ont lu vendredi une déclaration com-

    mune et quitté le conseil de sur-

    veillance.

    Le sénateur-maire de Marseille Jean-

    Claude Gaudin, qui préside

    l'instance, s'est dit « attentif » au vo-

    let social et annonce une rallonge en

    provenance du gouvernement.

    Marseille

    Le conseil de surveillance de vendre-

    di à l'hôtel de ville n'a pas été le

    même pour tout le monde. En sortant

    de son bureau pour rejoindre la

    séance, Jean-Claude Gaudin (LR) qui

    préside l'instance, évoquait la piste

    « de bonnes nouvelles ». Du côté des

    secrétaires générales FO et CGT, Au-

    drey Jolibois et Danielle Ceccaldi, le

    message a été aussi clair qu'éclair et

    adressé au maire : « L'AP-HM va mal,

    nos hôpitaux sont malades, le per-

    sonnel hospitalier est en grande

    souffrance, les conditions de travail

    ne sont plus acceptables, ils ne

    peuvent plus assurer la qualité des

    soins et les patients sont en danger. »

    Danielle Ceccaldi (CGT) et Audrey Joli-bois (FO) ont quitté le conseil de sur-

    veillance après lecture de leur déclara-tion commune. Photo N.F.

    L'interrogation a porté ensuite sur

    l'avenir de l'hôpital public sous la

    pression des différentes lois et autant

    de politiques d'austérité. Un scud vi-

    sait ensuite « les membres de la di-

    rection générale ». Des fonction-

    naires « de passage, sans connais-

    sance des exigences, des besoins, des

    attentes des Marseillais. Il ne sont

    pas préoccupés par le devenir et

    l'offre de soins mais plutôt leur

    feuille de route établie par le minis-

    tère et leur carrière personnelle ».

    Demandant au maire « de nous aider

    à sauver nos hôpitaux marseillais et

    à ouvrir les négociations que ré-

    clament les personnels ». Il n'y aura

    pas eu de réponse en séance. Ce que

    FO traduit en « déclaration de

    guerre » consommée avec « à la ren-

    trée en janvier des actions beaucoup

    plus fortes ». La CGT estimant qu'ils

    sont désormais « face à leurs respon-

    sabilités et ne pourront pas dire qu'ils

    ne savaient pas. Ça va monter cres-

    cendo car le personnel est très moti-

    vé. »

    « Turbulence excessive »

    à l'issue du conseil de surveillance le

    maire nous a indiqué être « attentif

    dans les demandes des syndicats sur

    les effectifs et les conditions de tra-

    vail. Mais je n'accepte pas qu'on dise

    que cela pourrait porter atteinte à la

    qualité des soins. » Pour lui, l'AP-HM

    est dans « le top des CHU ». Il entend.

    Mais à l'évocation de la mobilisation

    des agents du jeudi 15 décembre, au

    cours de laquelle la direction géné-

    rale a littéralement fui le dialogue

    social craignant sans doute le cour-

    roux méditerranéen des agents épui-

    sés, il tranche : « Ces choses-là ne

    m'échappent pas. Je donne toujours

    instruction à Mme Geindre de faire

    tous les efforts d'écoute et éventuel-

    lement de dialogue. à condition que

    ce soit un vrai dialogue et pas des

    manifestations avec une turbulence

    excessive. » Mais place à ces « bonnes

    nouvelles » dont « le gouvernement

    qui a fait savoir qu'il abonde en cette

    fin d'année de 10 millions supplé-

    mentaires à ce qu'il donne normale-

    ment pour venir en aide à l'AP-HM ».

    Il en a été de même l'an dernier. « Là-

    dessus je n'ai rien à dire », admet le

    maire tout rappelant son regret « que

    Mme Touraine ne vienne pas inaugu-

    rer la Timone 2 ». Aucun risque. Pour

    autant le Cref va se poursuivre.

    D'ailleurs, le DG de l'ARS Paca qui

    s'en va à la retraite « a félicité Mme

    Geindre pour ses efforts d'économie

    et de gestion ». Et il y aurait paral-

    lèlement « une augmentation de 2%

    des recettes a dit le Pr Rossi », pré-

    sident de la commission médicale

    d'établissement.

    C'est sur ce caractère dit opération-

    nel des projets que le gouvernement

    vient de valider le financement du

    biogénopôle à hauteur de 23 millions

    d'euros sur un total de 46. Le pré-

    sident Jean-Claude Gaudin nous a

    confirmé, « l'éligibilité de l'AP-HM

    au Copermo » (comité interministé-

    riel de la performance et de la mo-

    dernisation de l'offre de soins) pour

    le projet Conception-Timone, la nou-

    velle maternité et la réhabilitation

    des immeubles de grande hauteur

    (IGH) Timone et Nord. Le dépôt des

    projets aura lieu dans le premier se-

    mestre 2017. Personne ne s'opposera

    à ces projets sur le fond car le CHU

    en a besoin. La question étant quel

    sens on donne à cette modernité ?

    ↑ 22

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQkRSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjkwLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjhlMTVhNTU5OTQ2MWY4MDk4YzAwYjE0ZTJlMzY1NjlmIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQkRSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjkwLnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjhlMTVhNTU5OTQ2MWY4MDk4YzAwYjE0ZTJlMzY1NjlmIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQkRSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjkwLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI1YmY2ZGMwMzI4ZjU2OTYxMjNiOGJkYWZjZTYwNzE0ZiJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9NQkRSXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjkwLnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiI1YmY2ZGMwMzI4ZjU2OTYxMjNiOGJkYWZjZTYwNzE0ZiJ9

  • D'évidence la feuille de route est te-

    nue. C'est bien tout le problème car

    la saignée des postes va se pour-

    suivre.

    Nathalie Fredon

    [email protected]

    Tous droits réservés La Marseillaise 2016

    679373A58B103809A5271DC00108512A1DB23F47C57722445EACFE5

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 1 018 549 visites (France) - © OJD Internet déc.2014

    ↑ 23

  • SOCIAL

    Social

    samedi 17 décembre 2016Édition(s) : Provence

    Page 5793 mots

    S ocialLa CGT, fait acte de solidarité et

    prend aussi en charge l'accueil des

    réfugiés. C'est le cas à Tourves jus-

    qu'au 31 mars.

    Et après ? L'organisation syndicale

    interpelle l'État pour que les pouvoirs

    publics cessent de ne gérer qu'une si-

    tuation d'urgence.

    Var

    « Et après le 31 mars, qu'est-ce qui se

    passe ? » La question est posée par le

    secrétaire générale de l'Union dépar-

    tementale CGT 83, Olivier Masini. Le

    responsable syndical pointe les res-

    ponsabilités de chacun en matière

    d'accueil des réfugiés dans le dépar-

    tement. « Pour notre part, nous, la

    CGT, avons mis en action la solida-

    rité, dans l'urgence. Au sein des col-

    lectifs, mais aussi en tant

    qu'organisation syndicale, notam-

    ment à travers le CMCAS d'EDF », ex-

    plique l'homme.

    Du côté de la CGT et du CMCAS d'EDF,on a mis de suite la solidarité en

    marche pour accueillir les réfugiés.photo g.ST.V.

    Pour mémoire, rappelons que le Var

    accueille plusieurs centres d'accueil

    et d'orientations. « Des millions de

    personnes fuient les bombes et sont

    jetées sur les routes à la recherche

    d'une terre d'accueil. Au risque de

    leur vie, des millions d'enfants, de

    femmes, d'hommes traversent la Mé-

    diterranée pour atteindre l'Europe

    dans l'espoir d'y trouver refuge. Cer-

    tains de ces réfugiés sont logés dans

    notre département depuis plusieurs

    mois, suite au démantèlement de la

    " jungle " de Calais, notamment à

    Pierrefeu et Tourves. Aussi à Toulon,

    La Seyne et Hyères. Sachant qu'à Ca-

    lais, 80% des personnes sont éligibles

    au statut de réfugié. Mais certains de

    ces centres d'hébergement fermeront

    leurs portes au 31 mars 2017.

    Qu'adviendra-t-il alors d'eux ? »,

    poursuit Olivier Masini. C'est le cas à

    Tourves.

    Un projet d'accompagnement

    Pour Olivier Masini, « une réflexion

    générale doit s'engager sur l'avenir

    face à une situation très inquié-

    tante ». D'autant que le climat de

    haine et de racisme prend toujours

    un peu plus de consistance. A l'image

    de ce qui se passe à la Région, où Es-

    trosi vote une motion contre les mi-

    grants, avec le FN. Explication et pé-

    dagogie sont plus que jamais à l'ordre

    du jour... Mais « l'après n'est pas pré-

    paré alors que la situation ne va pas

    s'arranger. A ce jour, la France est

    loin des 24 000 migrants qu'elle de-

    vait prendre en charge au niveau eu-

    ropéen sur deux ans. Une goutte

    d'eau pourtant, au regard des 65 mil-

    lions habitants du territoire national.

    C'est à l'État de prendre ses respon-

    sabilités. Aujourd'hui et demain. No-

    tamment pour organiser l'accueil de

    ceux qui sont actuellement dans le

    Var, toujours en attente d'un statut

    de réfugié, après la fermeture des

    centres. Les enfants vont-ils être sco-

    larisés sur place ? Va-t-on encore les

    déplacer alors qu'ils ont besoin d'un

    moment de répit. C'est inacceptable,

    la préfecture ne font que gérer

    l'urgence ! Nous avons interpellé le

    préfet par courrier en ce sens. » Pas

    de réponse.

    La CGT ? Un acteur à temps complet

    dans le dossier, puisqu'elle a pris les

    devants avant que l'État ne lui de-

    mande quelque chose. Une question

    de valeur et d'engagement. A

    Tourves, c'est dans un centre de va-

    cances du CMCAS d'EDF que 45

    jeunes Erythréens, de 13 à 18 ans,

    sont hébergés depuis novembre.

    « Rappelons que notre CE est

    construit sur le socle de la justice, de

    la dignité, de l'équité et de la soli-

    darité. L'héritage du Conseil national

    de la Résistance », insiste Jean-Mi-

    chel Fernandez, secrétaire général

    CGT Énergie 83. « Toutes les organi-

    sations ont voté il y a un an

    l'ouverture de centres gérés par la

    CMCAS pour accueillir des réfugiés,

    mais aussi de créer des conditions fa-

    vorables d'hébergement », poursuit

    Laurent Pojaghi, président du CM-

    CAS de Toulon. Quelque 800 per-

    sonnes ont ainsi été pris en charge

    sur toute la France. Dans le Var, « il

    a fallu se réorganiser parce que l'on

    pensait accueillir des familles : leur

    apporter des vêtements, via le Se-

    cours populaire, trouver une struc-

    ture d'accompagnement, des éduca-

    teurs spécialisés. Ici, si la gestion est

    effectuée par une association, Forum

    réfugiés, nous, nous mettons en

    place un projet de vie et

    ↑ 24

    http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9QUk9WXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjg4LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjdiYjNkYWVhNWY5ODMwMDdlZWYyMWUzODUyNTI2MTQzIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9QUk9WXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjg4LnhtbCIsInR5cGUiOiJ0b3AiLCJfX2tleSI6IjdiYjNkYWVhNWY5ODMwMDdlZWYyMWUzODUyNTI2MTQzIn0http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9QUk9WXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjg4LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIyNzU1MTNmMTM1NDcxNDcxN2RmMWQ4YjU5YzdlN2IzZCJ9http://nouveau.pressedd.fr/article/downloadpublisherpdf/from/PANORAMA/account/?data=eyJjbGlyZWYiOiI5MzgwMDUxMCIsInBhdGgiOiJNXC9NQVJTXC8yMDE2XC8xMjE3XC9QUk9WXC9hcnRpY2xlc1wvYXJ0aWNsZV8wMDA1XzAwMjkyNjg4LnhtbCIsInR5cGUiOiJhcnRpY2xlIiwiX19rZXkiOiIyNzU1MTNmMTM1NDcxNDcxN2RmMWQ4YjU5YzdlN2IzZCJ9

  • d'accompagnement. » Grâce aux bé-

    névoles, surtout. Au programme :

    lecture, langue, accompagnement

    social, activités pour les jeunes. Il ne

    s'agit pas que de leur trouver un lit.

    « Nous construisons tout cela petit à

    petit. On a encore trois mois pour

    mener le projet à bien », conclut

    Laurent Pojaghi.

    G.ST.V. ■

    Tous droits réservés La Marseillaise 2016

    2A9033AE86402406E5821F00100DD1E616B2E941D52C25BDAB30075

    Parution : Quotidienne

    Diffusion : 1 018 549 visites (France) - © OJD Internet déc.2014

    ↑ 25

  • MOUVEMENTS SOCIAUX

    ↑ 26

  • Uber : les chauffeurs crient au voleur

    Après plusieurs jours de manifestations des VTC contre leurs conditions de travail, lesdiscussions prévues ce lundi au ministère des Transports seront sans doute tendues.

    N° 11065lundi 19 décembre 2016

    Édition(s) : PrincipalePages 16-171133 mots

    FRANCE

    A près l’action sur le terrain,vient la discussion. Les conduc-teurs de véhicules de tourisme avec

    chauffeur (VTC) ont délaissé di-

    manche le blocage des aéroports pa-

    risiens pour préparer leurs négocia-

    tions avec les pouvoirs publics. Ce

    lundi, le secrétaire d’Etat aux Trans-

    ports, Alain Vidalies, doit réunir tout

    le monde autour de la même table,

    les plateformes de VTC et les repré-

    sentants des chauffeurs qui, jus-

    qu’à présent, se regardent en chiens

    de faïence quand ils ne s’envoient

    pas carrément des noms d’oiseaux.

    Objectif : trouver une base de discus-

    sion entre les deux parties.

    Les VTC réclament une remontée des

    tarifs des courses et de la commission

    qu’ils perçoivent en guise de rému-

    nération : «Nous avons fait ce qu’il fal-

    lait pour arrêter la mobilisation devant

    les aéroports. Si nous n’obtenons pas

    de réponse à notre demande sur les ta-

    rifs, nous reprenons le mouvement»,

    prévient Sayah Baaroun, le leader

    d’Unsa VTC, une organisation pro-

    fessionnelle nouvellement créée. «Le

    marché est en croissance et les nou-

    veaux tarifs permettent aux chauffeurs

    d’avoir un taux d’occupation plus im-

    portant», considère de son côté Gré-

    goire Kopp, le porte-parole d’Uber

    pour la France. Depuis plusieurs mois

    pourtant, la tension monte entre les

    grandes plateformes, comme Chauf-

    feurs privés, Allo Cab ou Uber, et

    les 22 000 conducteurs qui y pro-

    posent leurs services.

    Comment en est-on arrivé là ?

    Uber a connu une sorte d’état de

    grâce lors de son arrivée sur le mar-

    ché français. Et pour cause. Jusqu’en

    octobre 2015, les chauffeurs de VTC

    qui proposaient leurs services via

    cette plateforme bénéficiaient de ta-

    rifs considérés comme confortables.

    Après cette date, l’entreprise améri-

    caine a décidé de baisser ses prix

    de 20 %, officiellement pour ré-

    pondre à la concurrence. Cette ris-

    tourne est l’une des causes de la dé-

    gradation des relations avec les VTC

    - qui a pris un nouveau tournant di-

    manche soir quand Uber a annoncé

    avoir porté plainte contre trois syndi-

    cats et certains de leurs responsables

    pour«diffamation» et «menace» après

    les échauffourées en marge du mou-

    vement des chauffeurs de ce week-

    end.

    La commission prélevée par Uber sur

    chaque course pour rémunérer ses

    services a, de son côté, augmenté

    de 20 %. Résultat de cet effet de ci-

    seau, le chiffre d’affaires des chauf-

    feurs, constitué par le prix des

    courses, a baissé tandis que leurs

    charges progressaient, puisque le re-

    cours à la plateforme numéro 1 en

    France coûte désormais plus cher.

    D’où la bronca de la semaine écou-

    lée. Histoire de calmer le jeu, Uber a

    certes annoncé un relèvement de 13

    % de ses tarifs, «qui ne compense ce-

    pendant pas les baisses précédentes»,

    selon les syndicats.

    Autre point de friction, les «décon-

    nexions». «Les plateformes peuvent

    choisir unilatéralement de déconnecter

    un chauffeur», déplore Laurent

    Grandguillaume, député PS de Côte-

    d’Or et auteur d’une loi sur le «trans-

    port public de particuliers» qui doit

    être définitivement votée ce lundi.

    En clair, les plateformes peuvent re-

    tirer au chauffeur la possibilité d’être

    alimenté en ligne par les demandes

    de courses. Or ces déconnexions ne

    souffrent pas le moindre recours. «Il

    s’agit d’un licenciement par bouton,

    poursuit le député. Il n’est pas pos-

    sible de le contester et un chauffeur

    peut se trouver durant quinze jours

    dans cette situation»«Nous avons un

    groupe de travail sur cette question»,

    réagit prudemment le porte-parole

    d’Uber France. Une manière à peine

    voilée d’accepter de futures conces-

    sions. Les syndicats de chauffeurs

    pourraient à l’avenir être consultés

    dès lors qu’une déconnexion est

    contestée.

    Uber, comment ça marche ?

    Le modèle économique d’Uber et des

    plateformes concurrentes repose sur

    la combinaison de trois tarifs. Au-

    jourd’hui, un client qui s’assoit à

    l’arrière d’un VTC pour une course

    s’acquitte d’1 euro de prise en

    charge, auquel s’ajoute 1 euro pour

    chaque kilomètre parcouru,

    plus 25 centimes par minute passée.

    Sur un trajet à 6 euros, la commission

    atteint 1,50 euro «et après, il faut

    payer l’essence et les traites ou la loca-

    tion d’un véhicule à 40 000 euros», dé-

    taille Sayah Baaroun.

    ↑ 27

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