pandÉmie de grippe - optmq · 2016-10-13 · le 11 juin 2009, à la suite de l’éclosion du...

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Le 11 juin 2009, à la suite de l’éclosion du nouveau virus de la grippe A(H1N1) dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le passage à la phase d’alerte 6 de son plan mondial de préparation à une pandémie de grippe, ce qui signifie qu’une pandémie est déclarée dans le monde. Le patrimoine génétique du virus de la grippe A(H1N1) est constitué d’une combinaison de quatre virus différents : origine porcine (deux virus), origine aviaire et origine humaine. Une telle combinaison n’avait jamais été détectée auparavant. Les autorités de santé publique et les établisse- ments de santé et de services sociaux du Québec se sont mobilisés dès l’apparition des premiers cas. La vigilance est maintenue et les gestes nécessaires sont faits, autant sur le plan de la prévention que sur celui de l’offre des soins, et ce, conformément au Plan québécois de lutte à une pandémie d’influenza (http://publications.msss. gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2005/05- 235-05f.pdf). Le 22 mai 2009, l’Institut national de santé publique du Québec a publié un document intitulé Prévention de la transmission des maladies respiratoires sévères d’origine infectieuse (MRSI), de l’influenza aviaire A(H5N1) et de la grippe A(H1N1) d’origine porcine dans les milieux de soins (http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/ 948_AvisInfluenzaAH5N1GrippeAH1N1.pdf). Ce document regroupe les recommandations qui visent à réduire les risques de transmission de ces agents infectieux. Une mise à jour des recom- mandations portant sur la grippe A(H1N1) a été publiée le 29 juin 2009 : http://www.inspq.qc.ca /pdf/publications/961_AvisInfluenzaAH5N1Grippe AH1N1MiseAJour.pdf. L’Agence de la santé publique du Canada a également publié un avis de biosécurité dont le but est de fournir de l’assistance aux laboratoires pour le développement de leurs procédures de biosé- curité lors de la manipulation des spécimens associés à cette souche du nouveau virus de la grippe H1N1. Nous avons joint cet avis à l’annexe 1 de ce Sommaire scientifique. Étant donné la rapidité avec laquelle les pandé- mies peuvent évoluer, nous tenons à préciser que cette information et cette documentation repré- sentent l’information disponible au moment de la production de ce Sommaire scientifique. Nous vous présentons un article traitant des pandémies de grippe. Cet article a été publié dans l’Actualité médicale en mars 2009, tout juste avant l’éclosion du virus de la grippe A(H1N1). Anne-Marie Martel, T.M. Chargée de dossiers scientifiques PANDÉMIE DE GRIPPE Par Georges Costan, Ph. D. Article reproduit et adapté avec la permission de L’actualité médicale, Vol. 30, Nº 7, 25 mars 2009, p.4-11. Dans cet article, nous abordons un certain nombre de questions associées au caractère inévitable de la pandémie. En compagnie du Dr Karl Weiss, microbiologiste-infectiologue à l’hôpital Maison- neuve-Rosemont et professeur agrégé à la faculté de médecine de l’Université de Montréal, nous tâcherons d’apporter quelques réponses et d’y voir clair dans les stratégies préconisées pour nous préparer à cette situation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la prochaine pandémie touchera environ 25 % de la population mondiale, que le taux d’absen- téisme atteindra 35 % ou plus et que les hôpitaux et les centres de soins seront incapables de répondre aux besoins de millions de personnes nécessitant des soins médicaux. Au Canada, plus de 10 millions de personnes pourraient être infec- tées en cas de pandémie dont 2,6 millions au Québec. Les répercussions économiques surpas- seront probablement ce que la plupart des entre- prises et des dirigeants des gouvernements d’Amérique du Nord ont imaginé ou ce à quoi ils se sont préparés. Épidémie versus pandémie Le Dr Weiss explique d’entrée de jeu la différence entre épidémie et pandémie. La première survient dans un espace géographique localisé, alors que la seconde est un évènement à l’échelle planétaire qui touche au moins trois continents. À l’origine de l’épidémie, on parle de « glissement antigénique » (figure 1), soit un changement graduel du virus occasionné par une série de mutations, de substi- tutions ou de délétions des acides aminés consti- tuant les antigènes de surface que sont l’hémag- glutinine (HA) et la neuraminidase (NA). VOLUME 17 • NUMÉRO 1 • OCTOBRE 2009 PANDÉMIE DE GRIPPE Sommes-nous prêts ?

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Le 11 juin 2009, à la suite de l’éclosion dunouveau virus de la grippe A(H1N1) dans lemonde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)a annoncé le passage à la phase d’alerte 6 de sonplan mondial de préparation à une pandémie degrippe, ce qui signifie qu’une pandémie estdéclarée dans le monde. Le patrimoine génétiquedu virus de la grippe A(H1N1) est constitué d’unecombinaison de quatre virus différents : origineporcine (deux virus), origine aviaire et originehumaine. Une telle combinaison n’avait jamais étédétectée auparavant.

Les autorités de santé publique et les établis se -ments de santé et de services sociaux du Québecse sont mobilisés dès l’apparition des premierscas. La vigilance est maintenue et les gestesnécessaires sont faits, autant sur le plan de laprévention que sur celui de l’offre des soins, et ce,conformément au Plan québécois de lutte à unepandémie d’influenza (http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2005/05-235-05f.pdf).

Le 22 mai 2009, l’Institut national de santépublique du Québec a publié un document intituléPrévention de la transmission des maladiesrespiratoires sévères d’origine infectieuse (MRSI),de l’influenza aviaire A(H5N1) et de la grippeA(H1N1) d’origine porcine dans les milieux desoins (http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/948_AvisInfluenzaAH5N1GrippeAH1N1.pdf).

Ce document regroupe les recommandations quivisent à réduire les risques de transmission de cesagents infectieux. Une mise à jour des recom -mandations portant sur la grippe A(H1N1) a étépubliée le 29 juin 2009 : http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/961_AvisInfluenzaAH5N1GrippeAH1N1MiseAJour.pdf.

L’Agence de la santé publique du Canada aégalement publié un avis de biosécurité dont le butest de fournir de l’assistance aux laboratoires pourle développement de leurs procédures de biosé -curité lors de la manipulation des spécimensassociés à cette souche du nouveau virus de la

grippe H1N1. Nous avons joint cet avis à l’annexe1 de ce Sommaire scientifique.

Étant donné la rapidité avec laquelle les pandé -mies peuvent évoluer, nous tenons à préciser quecette information et cette documentation repré -sentent l’information disponible au moment de laproduction de ce Sommaire scientifique.

Nous vous présentons un article traitant despandémies de grippe. Cet article a été publié dansl’Actualité médicale en mars 2009, tout juste avantl’éclosion du virus de la grippe A(H1N1).

Anne-Marie Martel, T.M.Chargée de dossiers scientifiques

PANDÉMIE DE GRIPPE

Par Georges Costan, Ph. D.

Article reproduit et adapté avec la permission deL’actualité médicale, Vol. 30, Nº 7, 25 mars 2009,p.4-11.

Dans cet article, nous abordons un certain nombrede questions associées au caractère inévitable dela pandémie. En compagnie du Dr Karl Weiss,microbiologiste-infectiologue à l’hôpital Maison -neuve-Rosemont et professeur agrégé à la facultéde médecine de l’Université de Montréal, noustâcherons d’apporter quelques réponses et d’y voirclair dans les stratégies préconisées pour nouspréparer à cette situation.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimeque la prochaine pandémie touchera environ 25 %de la population mondiale, que le taux d’absen -téisme atteindra 35 % ou plus et que les hôpitauxet les centres de soins seront incapables derépon dre aux besoins de millions de personnesnécessitant des soins médicaux. Au Canada, plusde 10 millions de personnes pourraient être infec -tées en cas de pandémie dont 2,6 millions auQuébec. Les répercussions économiques surpas -seront probablement ce que la plupart des entre -prises et des dirigeants des gouvernementsd’Amérique du Nord ont imaginé ou ce à quoi ils sesont préparés.

Épidémie versus pandémieLe Dr Weiss explique d’entrée de jeu la différenceentre épidémie et pandémie. La première survientdans un espace géographique localisé, alors quela seconde est un évènement à l’échelle plané tairequi touche au moins trois con tinents. À l’origine del’épidémie, on parle de « glissement antigénique »(figure 1), soit un changement graduel du virusoccasionné par une série de mutations, de substi -tutions ou de délétions des acides aminés consti -tuant les antigènes de surface que sont l’hémag -glutinine (HA) et la neuraminidase (NA).

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PANDÉMIE DE GRIPPESommes-nous prêts ?

Ces nouvelles souches antigéniques d’influenzadomineront alors pour une période de deux à cinqans, puis seront remplacées par une nouvellesouche émergente (Cox NJ et Fukuda K. Infect.Dis. Clin. North Am. 1998; 12: 27-38). La formationd’un nouvel ensemble d’anticorps chez l’hôtefinira par protéger la population, mais ce méca -nisme exerce aussi une pression sélective sur levirus qui l’amène à muter de nouveau (Laver WGet coll. Sci. Am. 1999; 280 : 78-87). L’OMS et lesCenters for Disease Control and Prevention, auxÉtats-Unis, surveillent continuellement ces chan -ge ments. Le glissement antigénique explique doncles épidémies saisonnières et c’est ce qui rendnécessaire un nouveau vaccin chaque année.

Alors que les épidémies d’influenza surviennentchaque année, les pandémies se manifestent tousles 10 à 40 ans environ. Elles sont causées par unchangement brusque de la structure des protéinesde surface de l’influenza A (voir page 6 : Virologie101). Ce processus, appelé « cassure anti géni -que » (figure 1), favorise l’émergence d’un virusnouveau contre lequel la population humaine nepossède pas d’immunité naturelle. Des réassor -timents géniques peuvent se produire lorsquedeux virus d’espèces différentes infectent lemême hôte. Il en résulte la création d’une hémag -glutinine et/ou d’une neuraminidase entièrement

nouvelles (Riedel S. Proc. [Bayl. Univ. Med. Cent.]2006; 19 : 16-20). Cet évènement peut être unecause importante de mortalité et de morbidité,puisqu’il n’existe pas d’immunité humaine contrela nouvelle combinaison HN. Moins fréquentesdonc que les glissements antigéniques, les cas su -res antigéniques ont cependant un effet beaucoupplus grave puisqu’elles peuvent provoquer unepandémie. Seule l’influenza A a été liée aux pan -démies, bien que les épidémies interpan démiquespuissent être causées par des virus de type A et detype B.

Quelques donnéesSelon l’OMS (voir le site www.who.int/csr/disease/influenza/pandemic10things/fr/index.html), troispandémies sont survenues au cours du siècledernier, causant un nombre important de décès :

1. 1918-1919 : pandémie de grippe espagnole(H1N1); plus de 30 millions de décès.

2. 1957-1958 : pandémie de grippe asiatique(H2N2); un million de décès.

3. 1968-1969 : pandémie de grippe de Hong Kong(H3N2); 800 000 décès.

Plus récemment, l’apparition du virus de la grippeaviaire, influenza de type A (souche H5N1), asoulevé des inquiétudes dans la communautémédicale et les services de santé publique denombreux pays (les virus de l’influenza aviairesont des sous-types qui infectent principalementles oiseaux, bien qu’ils puissent infectersporadiquement les humains).

Le premier cas chez un humain a été décelé àHong Kong en 1997. En peu de temps, 18 casd’infection au H5N1 chez les humains ont étéconfirmés, tous à Hong Kong. Le mode principal detransmission était le contact direct avec lesoiseaux infectés. Entre 2003 et janvier 2008, 348cas de grippe aviaire ont été confirmés, dont 216décès. Le Dr Weiss souligne que le nombre depays touchés par le H5N1 a considérablementaugmenté depuis 2002, alors que le virus étaitconfiné à deux ou trois pays de l’Asie. Depuis, lescas de grippe aviaire ont été signalés à l’OMS dansles pays suivants : Azerbaïdjan, Cambodge, Chine,Djibouti, Égypte, Indonésie, Iraq, Laos, Myanmar,Nigeria, Pakistan, Thaïlande, Turquie et Vietnam.

Par ailleurs, poursuit le Dr Weiss, les zones géo -gra phiques atteintes, tant au niveau humain quedes oiseaux, se sont également étendues. Ce quiveut dire que la probabilité que le virus vienne en

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contact avec les humains et qu’il s’adapte àl’espèce humaine en général continue d’aug men -ter. Le virus est peut-être encore mal adapté àl’espèce humaine, mais il l’est certainement mieuxqu’il l’était il y a 15 ans.

Le H5N1 est donc pour le moment un virus del’influenza aviaire, mais il est pathogénique chezles humains. Pour cette raison, la propagation deH5N1 fait l’objet d’une étroite surveillance pourdéceler les signes de transmission d’humain àhumain. La souche H5N1 provoque une dété -rioration rapide de la santé des personnes infec -tées, notamment une pneumonie virale et unedéfaillance polyviscérale. Elle est associée à untaux élevé de mortalité (60 % des personnesinfectées par le virus lors de l’éclosion actuellesont décédées, enfants et jeunes adultes pour laplupart).

La souche H5N1 du virus de la grippe aviairerépond déjà aux deux premiers critères des troiscommunément utilisés pour caractériser unepandémie de grippe :

1. Apparition d’une nouvelle souche du virus de lagrippe

2. Propagation du virus de l’oiseau à l’humain

3. Transmission efficace du virus d’un humain àl’autre, le critère qui précède la déclarationd’une pandémie par l’OMS.

À cet égard, l’OMS dispose d’une classificationd’alerte, comprenant initialement six niveaux(tableau I). Selon celle-ci, nous sommes actuelle -ment au niveau 3. « La marche entre les niveaux 3et 4 est très élevée, souligne le Dr Weiss. Mais àpartir du moment où l’on passe au niveau 4, ilrisque d’y avoir un phénomène d’accélération versles autres niveaux. De fait, à partir du niveau 4, onsait qu’il y a transmission interhumaine. » Cettetransmission pourrait être facilitée par les voyagesaériens fréquents, l’urbanisation et le surpeuple -ment des villes. Pour le moment, le virus nerépond pas à ce dernier critère, mais on craintqu’une mutation lui confère la possibilité d’infecterplus facilement l’humain et de se propager d’unepersonne à l’autre.

Selon les estimations de l’OMS, la prochainepandémie devrait provoquer quelque deux à septmillions de décès dans le monde. L’Agence de lasanté publique du Canada estime qu’en cas depandémie de grippe, il y aurait entre 4,5 et 10,6millions de Canadiens (soit 15 % à 35 % de lapopulation) qui tomberaient malades. Parmi eux,de 2 à 5 millions requerraient des soins de santéen consultation externe, quelque 34 000 à138 000 personnes devraient être hospitalisées et

les pertes de vie se chiffreraient à entre 11 000 et58 000 personnes.

Le Dr Weiss rappelle qu’au cours d’une annéenormale, le taux de mortalité associée à l’influenzaest de 0,1 % environ. Comparativement, lamortalité lors d’une pandémie est de 1 % à 2 %,soit 10 à 20 fois plus. Il rappelle aussi que lescomplications liées à la grippe, telles que lapneumonie, doivent être prises en compte dans letraitement pour limiter la mortalité. Ainsi, dans lecontexte de la Première Guerre mondiale, au coursde l’année 1917-18, les soldats infectés par levirus de l’influenza mouraient souvent de pneu -monie, puisqu’on ne connaissait pas encore lesantibiotiques (voir le texte Importance du stockagedes médicaments). Aujourd’hui, un des problèmesqui pourraient survenir dans un hôpital serait demanquer rapidement d’antibiotiques pour traiterles complications de l’influenza; même si l’ondispose de médicaments en quantité suffisantepour combattre celle-ci.

Le prochain virus pandémique pourrait toucher leCanada dans les trois mois suivant son apparition.Le délai pourrait en fait être plus court en raisondu volume et de la rapidité des voyages aériensinternationaux. À titre d’exemple, il n’a fallu que 24heures au virus du syndrome respiratoire aigusévère (SRAS) pour se propager d’un hôtel deHong Kong au Canada. De novembre 2002 à juillet2003, plus de 8 000 personnes ont été infectéespar le SRAS dans le monde et 774 en sontdécédées, dont 44 au Canada.

Malgré le danger associé à cette infection, lespersonnes touchées par le SRAS ne devenaient

contagieuses que de 2 à 7 jours (quelquefoismême 10 jours) après l’apparition des symptô -mes. Puisque les symptômes précédaient l’infec -tion, le SRAS s’est peu répandu dans la commu -nauté et les mesures de quarantaine adoptées ontété efficaces. Par contre, le virus de la grippe estune maladie communautaire, ce qui signifie queles personnes infectées deviennent contagieusesla veille de l’apparition des symp tômes et ledemeurent pendant sept jours. Pour cette raison,la grippe se propage très rapidement, enparticulier dans les fortes concentrations depopulation.

Se préparer à la menace…La liste de contrôle de l’OMS pour la planificationpréalable à une pandémie de grippe (www.who.int/csr/resources/publications/influenza/FluCheck_F4web.pdf) recommande que les plans depréparation comprennent :

1. La préparation à une situation d’urgence(incluant entre autres l’évaluation des risques,la communication et les questions juridiques etéthiques)

2. La surveillance (interpandémique, renforcée etpendant la pandémie)

3. L’examen et le traitement des cas (incluantnotamment les capacités diagnostiques et ladisponibilité des laboratoires)

4. La prévention de la propagation de la maladiedans la communauté (mesures de santé publi -que, programmes de vaccination, préventionpar les antiviraux)

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5. Le maintien des services essentiels

6. La recherche et l’évaluation

7. L’application, la mise à l’essai et la révision duplan

… pour réduire le risque depandémie de grippeIl n’existe aucune méthode efficace pour éviter lerisque de pandémie. Les gouvernements peuventplanifier stratégiquement et adopter diversesmesures d’atténuation telles que la prévention desinfections, l’usage de masques et de vêtementsconçus pour protéger les travailleurs de la santécontre l’infection, la conception d’un vaccin etl’utilisation préventive d’antiviraux. Voyons quel -ques éléments propres à ces mesures.

Pour ce qui est des masques, la norme actuel le -ment recommandée pour la protection contre unegrande variété d’agents infectieux aéroportés estun demi-masque à filtre particulaire certifié N95ou mieux (N, R ou P, 99 ou 100) par le NationalInstitute for Occupational Safety and Health(NIOSH) (figure 2). Le masque N95 doit pouvoirfiltrer 95 % des particules de 0,3 micron. Pour bienprotéger l’utilisateur, le masque doit être correc -tement ajusté, de façon à former un lien étancheavec son visage (voir la différence avec le masquemédical, figure 3). Cette étanchéité évite que l’airconta miné s’infiltre à l’intérieur du masque et soitinhalé. L’égalité suivante résume les caractéris -tiques fonctionnelles du masque : efficacité dumasque = efficacité du filtre + étanchéité auvisage.

Par ailleurs, les appareils de protection respiratoirerequièrent des essais d’ajustement (fit tests),qualitatifs ou quantitatifs, qui permettront desélectionner le modèle, la taille et le type d’équi -pement approprié à un individu. Au Québec, cesessais se font conformément à la norme CSAZ94.4-93. Les essais sont généralement de typequalitatif (plus rapides, peu cher, mais moinsfiables), et/ou, moins fréquemment, de type quan -titatif (plus précis). Idéalement, les essais pours’assurer de l’étanchéité des masques sonteffectués au moins une fois l’an par la suite, oulorsqu’un changement d’appareil de protectionrespiratoire est nécessaire.

Sur le plan du vaccin, la conception d’un nouveauvaccin efficace contre la souche du virus de lagrippe pandémique en circulation pourrait prendreentre cinq et six mois selon l’OMS. De plus, ilfaudrait de 6 à 12 mois pour produire un nombresuffisant de vaccins pour protéger tous lesCanadiens. À l’échelle mondiale, les capacités deproduction actuelles ne pourraient répondre à la

demande prévue en cas de pandémie. Puisque levaccin doit correspondre étroitement au virus, ilest clair que la production commerciale à grandeéchelle ne peut débuter avant que le nouveau virusn’ait émergé et qu’une pandémie ait été déclarée.

Reste l’utilisation préventive des antiviraux, unemesure qui, selon les experts, peut limiter unepandémie à sa source ou, du moins, ralentir lapropagation du virus. Cela laisserait plus de tempsaux autorités pour mettre en place des mesuresd’urgence et accroître la quantité de vaccinsofferts. Une récente étude (Gani R. et coll. Emerg.Infect. Dis. 2005; 11(9) : 1355-62) a ainsi montréqu’une réserve d’antiviraux couvrant 56 % de lapopulation, utilisée pour traiter les personnesinfectées et prévenir la maladie chez les per -sonnes en contact étroit avec les cas de référence,pourrait réduire de 66 % le taux d’attaque clinique

du virus, la morbidité et la mortalité. De plus, selonle Toronto Academic Health Sciences Network, iln’est pas possible de maîtriser une éclosion degrippe uniquement en traitant les cas de grippe àmesure qu’ils surviennent.

À l’heure actuelle, les antiviraux constituent le seultraitement médical qui s’est avéré efficace contreles souches pandémiques actuelles de grippe quiont été évaluées. Mais la fabrication d’antivirauxest un processus complexe qui demande des moisde travail. Par conséquent, se fier sur une pro -duction rapide d’antiviraux une fois la pandémiedéclarée ne constitue pas une solution viable.L’accumulation d’antiviraux à l’avance constituedonc le seul moyen de s’assurer que l’on disposed’une réserve suffisante aux fins de prévention etde traitement.

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Un plan de préparation etd’intervention d’urgenceUne stratégie axée sur la prophylaxie (avant ouaprès l’exposition à la maladie) est essentielle, sil’on veut arrêter la transmission du virus d’unepersonne à l’autre et ainsi résorber et contrôlerl’éclosion de grippe. Qu’en est-il de cette stratégieau Canada?

Le « plan canadien de lutte contre la pandémied’influenza dans le secteur de la santé »(http://www.phac-aspc.gc.ca/cpip-pclcpi/index-fra.php), élaboré de concert par les gouverne -ments fédéral, provinciaux et territoriaux, a pourobjectif de 1) réduire la morbidité grave et lamortalité en général et 2) réduire au minimum lesperturbations sociales résultant d’une pandémied’influenza au sein de la population canadienne.

Le plan comprend des activités de prévention,telles que des programmes de surveillance etl’établissement d’une infrastructure pour lafabrication de vaccins et l’accumulation deréserves d’antiviraux. Toutefois, le plan canadienactuel ne fait aucune mention de l’utilisation desantiviraux en prophylaxie. La dernière version duplan (2006) indique qu’en attendant la réalisationd’autres études et analyses, la réserve nationaled’antiviraux ne sera utilisée qu’aux fins detraitement seulement. À l’heure actuelle, laréserve a été portée à 55 millions de doses, soitune quantité suffisante pour traiter 5,5 millions deCanadiens (environ 18 % de la population). Aucunemesure d’utilisation d’antiviraux en prophylaxie

n’est considérée pour le moment, dans quelquegroupe de personnes que ce soit, y compris lestravailleurs de la santé.

Tous les autres pays du G7 ont accumulé uneréserve d’antiviraux suffisante afin d’assurer unecertaine utilisation préventive, en plus dutraitement. Ainsi, le Royaume-Uni dispose d’uneréserve d’antiviraux suffisante pour le traitementet la prévention de la maladie chez 50 % de sapopulation. En France, la réserve couvre 55 % dela population avec une intervention en prophylaxie« au besoin ». En Australie, la protection (traite -ment et prophylaxie) s’étend à 43 % de lapopulation. Aux États-Unis, la protection touche27 % de la population avec prophylaxie aprèsexposition pour les membres des foyers du cas deréférence. Le Canada, quant à lui, occupe l’avant-dernier rang en termes de quantité d’antivirauxaccumulés.

Le North American Plan for Avian and PandemicInfluenza considère que la participation desgouvernements à tous les niveaux est vitale enprévision d’une pandémie de grippe et d’influenzaaviaires. Le plan se concentre sur le maintien desdéplacements, des services et du transport desmarchandises entre les frontières durant unepandémie tout en protégeant les citoyens. Ultime -ment, le milieu des affaires doit aussi agir etmettre en place ses propres mesures théra -peutiques et préventives afin de limiter l’impactéconomique. En l’absence de telles mesures, onprévoit des conséquences financières potentiellesen raison de l’interruption des opérations et deschaînes d’approvisionnement, de la fluctuation

des principaux fournisseurs et de la diminution dedemande chez les clients.

Importance du stockage desmédicamentsUne nouvelle étude sur les décès liés à la grippechez les militaires australiens pendant la PremièreGuerre mondiale a mis en lumière l’importance destocker les antibiotiques et les vaccins pneumo -cocciques pour se préparer à la prochainepandémie de grippe.

Menés par le Dr G. Dennis Shanks, directeur del’Australian Army Malaria Research Institute, àBrisbane, les chercheurs ont effectué une étudecas-témoins chez 340 000 membres de la pre -mière Force impériale australienne entre 1914 et1919. Ils ont bâti des équations de survie baséessur l’année de leur enrôlement. Le risque demortalité était significativement plus élevé chezles soldats ayant moins de quatre mois de servicemilitaire que chez ceux qui avaient plus d’un an deservice (RC 11,5).

Les soldats enrôlés en 1918 avaient un tauxcumulatif de mortalité par pneumonie de 3,7 %,tandis que ceux qui ont joint l’armée en 1914avaient un taux cumulatif de mortalité parpneumonie de 1,7 %, malgré leurs années addi -tionnelles de service. Des résultats similaires ontété fournis par des études sur les camps derecrutement de l’armée américaine où 94 % desdécès par pneumonie/grippe sont survenus chezdes soldats qui avaient effectué moins d’un an deservice militaire, a ajouté le Dr Shanks, égalementprofesseur à la faculté des sciences de la santé àl’Université de Queensland.

« Ces découvertes suggèrent que la mortalitén’était pas causée uniquement par un viruspathogène de la grippe, mais qu’elle était large -ment attribuable aux infections bactériennessecondaires favorisées par la grippe », a-t-il dit.

Les soldats qui ont servi plus longtemps auraientété exposés à une variété de pathogènes respi -ratoires et auraient acquis une immunité avec letemps, réduisant ainsi leur risque de mortalitéattri buable à la pneumonie bactérienne quiapparaî trait à la suite de l’infection par le virus dela grippe.

Ces données suggèrent qu’en plus du vaccinantigrippal et des médicaments antiviraux, lapréparation aux pandémies doit également mettrel’accent sur la prévention et le traitement desinfections bactériennes secondaires en incluantdes plans pour l’utilisation et le stockage desantibiotiques appropriés et des vaccins pneumoc -occiques, a dit le Dr Shanks.

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VOLUME 17 • NUMÉRO 2 • OCTOBRE 2009

Les virus de la grippe appar tien nent àla famille des orthomyxo virus. Il enexiste trois types : influenza A, B et C.Ces dési gnations se rappor taient àl’ori gine aux classes d’anticorpsrépondant aux virus, mais elles sontmaintenant également ratta chéesaux différences génétiques liées auxcapsides et aux nucléo protéinesrespectives des trois types de virus.Le type (A, B ou C) est la pre mièrepartie importante du nom du virus.Vient ensuite le sous-type, quidésigne la classe géné rale desprotéines de sur face.

Ainsi, le virus de la grippe ren fermenotamment deux glycopro téines :l’hé magglutinine (HA) et la neura -minidase (NA). Comme celles-ci sontsituées à la surface du virus, lesystème immunitaire peut les recon -naître et fabriquer des anticorpscontre elles. Il existe 15 formesdifférentes (allè les) de glycoprotéinesHA et 9 de NA. Désignées H1 à H15 etN1 à N9, elles sont à la base desdiffé rents sous-types de virus del’influenza. Un même sous-typed’influenza A peut être présent chezplusieurs hôtes (figure 4). Ainsi, lesous-type H3 infecte à la fois leshumains, les porcs, les chevaux et lesoiseaux. De même, les sous-types N1et N2 se retrouvent chez l’humain, leporc et l’oiseau (figure 5). Le virus dela grippe aviaire (H5N1) appartient autype A.

Les trois types de virus de la grippeinfectent les humains, mais le type Aest celui qui cause les pandémiesd’influenza.

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VOLUME 17 • NUMÉRO 1 • OCTOBRE 2009

Virologie 101

Virologie 101 (suite)Le virus se transmet soit par contact direct ou indirect, soit par lesgouttelettes (particules de 3 à 5 microns en sus pen sion dans l’air)lorsqu’une personne infectée parle, éternue ou tousse.

Le virus est inhalé et, chez les individus suscep tibles au virus, l’infectionest initiée (figure 6). Les espaces clos et la proximité d’un individu infectéfacilitent la transmission. Les individus infectés disséminent le virus dansun laps de temps allant de un à deux jours avant l’apparition des symp -tômes à environ sept jours après. Les enfants, tranche de la populationayant le taux d’infection le plus élevé, sont généralement les principauxdisséminateurs du virus. La figure 7 résume la pathologie de l’infection.L’étape E cons titue l’un des éléments-clés de la maîtrise de lapathologie. En effet, les médicaments inhibiteurs de la neuraminidasetels que le Tamiflu (oseltamivir) et le Relenza (zanamivir) fonctionnent eninhibant les enzymes neurami nidases, de sorte que les particules viralesne peuvent être libérées de la cellule.

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VOLUME 17 • NUMÉRO 2 • OCTOBRE 2009

Cet avis de biosécurité est fourni par l'Agence dela santé publique du Canada à la suite desrécentes flambées de nouveau virus de la grippeH1N1 (grippe porcine chez l’être humain). Cedocu ment a été développé pour fournir de l'assis -tance aux laboratoires dans le développement deleurs procédures de biosécurité lors de lamanipulation des spécimens associés à cettesouche de nouveau virus de la grippe H1N1(grippe porcine chez l’être humain). Cet avis debiosécurité est basé sur l'information scientifiqueactuellement disponible concernant cette maladieémergente et est sujet à des révisions et deschangements lorsque des nouvelles informationssont disponibles.

Précautions à prendre dans les laboratoiresqui reçoivent et qui traitent des spécimenscliniques humains et des spécimens de tissusprovenant de cas humains soupçonnésd’infection par le virus de la grippe H1N1(grippe porcine chez l’être humain) :

• les spécimens devant être emballés et expédiésà des laboratoires de diagnostic pour laconduite d’analyses supplémentaires devraient,au minimum, être traités dans un laboratoire deniveau de confinement 21,2

• les tests de diagnostic (à l’exclusion de laculture virale) visant à écarter la possibilité denouvelles souches de virus de la grippe H1N1(grippe porcine chez l’être humain) devraient,au minimum, être réalisés dans un laboratoirede niveau de confinement 21,2

• l’inoculation de milieu pour la culture viraledevrait, au minimum, être effectuée dans unlaboratoire de niveau de confinement 21,2, parcontre la manipulation de la culture virale doitêtre faite dans un laboratoire de niveau deconfinement 21,2 suivant les mesures opéra -tionnelles supplémentaires énoncées ci-après.

• l’analyse par PCR du matériel génétique noninfectieux extrait devrait, au minimum, êtreréalisée dans un laboratoire de niveau deconfinement 21,2.

Mesures opérationnelles supplémentaires

• Les employés de laboratoire doivent porter desvêtements de protection (p. ex., blousesprotectrices se boutonnant à l’arrière, gants,couvre-chaussures, protecteurs oculaires avecdispositif d’étanchéité faciale et un filtre deprotection respiratoire N-95a) selon le risqued’exposition au moment de la manipulation deséchantillons.

• Les manipulations doivent être effectuées dansdes enceintes de biosécurité certifiées.

• La centrifugation des spécimens cliniques etdes spécimens de tissus doit s’effectuer aumoyen de godets et de rotors étanches,lesquels doivent être vidés dans une enceintede biosécurité.

Précautions à prendre dans les laboratoiresqui manipulent des spécimens cliniqueshumains de cas confirmés d’infection par levirus de la grippe H1N1 (grippe porcine chezl’être humain) dans le but d’isoler l’agent etd’effectuer des manipu lations ultérieures :

• les spécimens devant être emballés et expédiésà des laboratoires de diagnostic pour laconduite d’analyses supplémentaires peuventêtre traités dans un laboratoire de niveau deconfinement 21,2

• la manipulation de l’agent doit se faire dans unlaboratoire de niveau de confinement 21,2,suivant les mesures opérationnelles supplé -mentaires énoncées ci-devant;

Transport des échantillons cliniques

• L’emballage, l’expédition et le transport desspécimens doivent être au moins conformesaux exigences du Règlement sur le transportdes marchandises dangereuses de TransportsCanada4.

• pour le transport aérien, les spécimens clini -ques et les cultures de laboratoire du virus de lagrippe H1N1 (grippe porcine chez l’être humain)devraient être expédiés comme substancesclassifiées ONU 3373 (substances biologiquesde catégorie B);

De plus amples renseignements au sujet de labiosécurité peuvent être obtenus auprès duBureau de la sécurité des laboratoires du Centredes mesures et des interventions d’urgence del’Agence de la santé publique du Canada, partéléphone au 613-957-1779, par télécopieur au613-941-0596 ou par l’entremise de son site Webau http://www.phac-aspc.gc.ca/ols-bsl/index-fra.php/, et de la Division des biorisques, duconfinement et de la sécurité de l’Agencecanadienne d’inspection des aliments, partéléphone au 613-221-7068, par télécopieur au613-228-6129 ou par l’entremise de son site Webau http://www.inspection.gc.ca/francais/sci/bio/biof.shtml.

a L’utilisation de respirateurs N-95 requiert la mise enplace d’un Programme de protection respiratoire(PPR), y compris un gestionnaire pour ce programme;tous les utilisateurs doivent avoir la possibilité desuivre une formation et de procéder à des essaisd’ajustement3.

Références1. Lignes directrices en matière de biosécurité en

laboratoire, 3e édition, Agence de la santé publique du Canada, http://www.phac-aspc.gc.ca/ols-bsl/lbg-ldmbl/index-fra.php.

2. Normes sur le confinement des installations vété -rinaires, 1re édition, 1996, Agriculture et Agro alimen -taire Canada, http://www.inspection.gc.ca/francais/sci/lab/convet/convetf.shtml.

3. Choix, utilisation et entretien des respirateurs. NormeCSA Z94.4-02. Toronto : Association canadienne denormalisation, 2002.

4. Transport des marchandises dangereuses, TransportsCanada, http://www.tc.gc.ca/tmd/menu.htm.

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VOLUME 17 • NUMÉRO 1 • OCTOBRE 2009

ÉditeurL'Ordre professionnel des technologistesmédicaux du Québec281, av. Laurier EstMontréal (Québec) H2T 1G2Tél. : 514 527-9811 OU 1 800 567-PROFTélec. : 514 527-7314Courriel : [email protected] Internet : www.optmq.orgGestionLe Comité des communicationsRédactionAnne-Marie Martel, T.M.Jean-François LoiselleConception et infographieImagik design communicationsImpressionImprimerie GG Inc.Abonnement annuel : 37 $Dépôt légal 4e trimestre 2009ISSN1207-2311ISSN1916-9493 (version en ligne )Numéro de convention de la Poste-publication 40012566

Annexe 1

Avis de biosécuritéVirus de la grippe H1N1 (grippe porcine chez l’être humain)

Lignes directrices provisoiresLe 15 juin 2009

Dans le cadre du programme de formation continue de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec, la lecture d’arti-cles scientifiques est considérée comme une activité de formation. La lecture du présent sommaire scientifique compte pour 0,5 heurede formation continue. Vous pourrez ensuite l’inscrire à votre carnet de bord.

Vous trouverez, ci-joint, une liste de questions portant sur l’article qui vous a été présenté. Nous vous invitons à répondre à ce ques-tionnaire afin d’obtenir 0,5 heure de formation continue additionnelle. Si vous choisissez cette option, ce questionnaire devra être con-servé avec votre carnet de bord.

Bonne lecture !

Question : Quel est le mode de transmission de la grippe ?

Réponse :

Question : Dans quelle catégorie doit-on classer le virus de la grippe A(H1N1) pour respecter les exigences du Règlement sur le trans-port des marchandises dangereuses de Transports Canada ?

Réponse :

Question : Nommez trois mesures qui devraient se retrouver dans un plan de préparation à la pandémie.

Réponse :

Question : Dans la désignation H5N1, que signifient les lettres H et N ?

Réponse :

Question : À quelle fréquence doit-on vérifier l’étanchéité des appareils de protection respiratoire ?

Réponse :

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Date de la lecture :

Sommaire scientifique - Octobre 2009

PANDÉMIE DE GRIPPE