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La contestation sociale dans le Rif marocain s'ins- crit décidément dans la durée et le mouvement Hirak ne risque pas de s'essouffler de sitôt. Le décès, mardi dernier, du jeune manifestant, Imad Atabi, succombant à ses graves blessures lors de la marche du 20 juillet dernier à Al-Hoceima, risque de mettre le feu aux poudres et de corser une situation déjà assez tendue. Un manifestant blessé succombe à ses blessures Page 3 Par Saâd Taferka A près la création, en 2015, de 10 wilayas déléguées au Sud du pays, comment compte le gou- vernement poursuivre et com- pléter l’effort de développement dans ce qui constitue 80 % du territoire national ? La route transsaharienne, à la réalisa- tion de laquelle participent plusieurs pays voisins, mettra encore du temps pour atteindre ses objectifs initiaux, à savoir relier Alger au Golfe de Guinée (Lagos) sur un itinéraire performant et fluide. Le grand ouvrage de transfert d'eau de In Salah à Tamanrasset, sur un linéaire de 750 km, inauguré en avril 2011, constitue, certes, une réalisation historique qui a relevé l’un des plus grands défis posés par le proces- sus de domestication de la nature sous ces latitudes, mais auquel devront s’ajouter l’amélioration de la distribution de l’eau et le traitement physico-chimique (stations de déminéralisation) de cette précieuse matiè- re première pour qu’elle puisse être consommée. Sur le plan de l’activité touristique, considérée par les spécialistes comme le vrai creuset du développement du sud algérien, il semble que la faiblesse des infrastructures et des équipements, en se greffant à la situation sécuritaire qui a pré- valu au cours de ces dernières années dans la région du Sahel, ait joué en défa- veur du développement optimal d’un des segments les plus en vue, supposés pou- voir contribuer puissamment à la diversifi- cation économique du pays et au dévelop- pement local, aidant par là à fixer les popu- lations du Sud en créant des emplois pérennes à travers l’activité du tourisme. S'agissant des nouvelles wilayas délé- guées, les populations du Sud attendent aujourd'hui des pouvoirs publics de voir ces structures bénéficier de plus de préro- gatives, de façon qu’elles participent de manière efficace au processus de décen- tralisation des territoires, des institutions et du processus de prise de décision. Pour l’instant, rien ne semble se profiler, par exemple, pour la création d’assemblées de wilayas pour ces entités dans le cadre des prochaines élections locales prévues pour novembre ou décembre 2017. Page 4 La situation devient dangereuse dans le Rif marocain ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Retard dans l'exploitation des abattoirs Votre quotidien national Les DEBATS A l'initiative du ministère de tutelle La colère du ministre de l'Agriculture Page 5 22 manoeuvres militaires en 12 mois Wilayas du Sud Production nationale de céréales Les impératifs d’un développement équilibré Page 5 Une personne emportée par les eaux, une autre noyée Page 24 Suite à des inondations à Tamanrasset L'ANP en état d'alerte permanente En dépit d'un déficit en plu- viosité, des chaleurs très élevées et des incendies, la production nationale de céréales sera, cette année «meilleure» que celle réali- sée l'année dernière. Page 5 N° 1980 - JEUDI 10 AOÛT 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM La terminologie environnementale en trois langues Une meilleure récolte attendue cette année Les unités de l'Armée populaire nationale auront effectué pas moins de 22 manoeuvres militaires à balles réelles durant les 12 derniers mois, entre août 2016 et juillet dernier, dont neuf depuis le début de l'année 2017. Page 2

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La contestation socialedans le Rif marocain s'ins-crit décidément dans ladurée et le mouvementHirak ne risque pas des'essouffler de sitôt. Ledécès, mardi dernier, dujeune manifestant, ImadAtabi, succombant à sesgraves blessures lors de lamarche du 20 juillet dernierà Al-Hoceima, risque demettre le feu aux poudreset de corser une situationdéjà assez tendue.

Un manifestant blessé succombe à ses blessures

Page 3

Par Saâd Taferka

A près la création, en 2015, de 10wilayas déléguées au Sud dupays, comment compte le gou-vernement poursuivre et com-

pléter l’effort de développement dans cequi constitue 80 % du territoire national ?

La route transsaharienne, à la réalisa-tion de laquelle participent plusieurs paysvoisins, mettra encore du temps pouratteindre ses objectifs initiaux, à savoirrelier Alger au Golfe de Guinée (Lagos) surun itinéraire performant et fluide. Le grandouvrage de transfert d'eau de In Salah à

Tamanrasset, sur un linéaire de 750 km,inauguré en avril 2011, constitue, certes,une réalisation historique qui a relevé l’undes plus grands défis posés par le proces-sus de domestication de la nature sous ceslatitudes, mais auquel devront s’ajouterl’amélioration de la distribution de l’eau etle traitement physico-chimique (stations dedéminéralisation) de cette précieuse matiè-re première pour qu’elle puisse êtreconsommée.

Sur le plan de l’activité touristique,considérée par les spécialistes comme levrai creuset du développement du sudalgérien, il semble que la faiblesse desinfrastructures et des équipements, en segreffant à la situation sécuritaire qui a pré-valu au cours de ces dernières annéesdans la région du Sahel, ait joué en défa-veur du développement optimal d’un des

segments les plus en vue, supposés pou-voir contribuer puissamment à la diversifi-cation économique du pays et au dévelop-pement local, aidant par là à fixer les popu-lations du Sud en créant des emploispérennes à travers l’activité du tourisme.

S'agissant des nouvelles wilayas délé-guées, les populations du Sud attendentaujourd'hui des pouvoirs publics de voirces structures bénéficier de plus de préro-gatives, de façon qu’elles participent demanière efficace au processus de décen-tralisation des territoires, des institutionset du processus de prise de décision. Pourl’instant, rien ne semble se profiler, parexemple, pour la création d’assemblées dewilayas pour ces entités dans le cadre desprochaines élections locales prévues pournovembre ou décembre 2017.

Page 4

La situation devientdangereuse dansle Rif marocain

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Retard dans l'exploitation des abattoirs

Votre quotidien nationalLes DEBATS

A l'initiative du ministère de tutelle

La colère du ministrede l'Agriculture

Page 5

22 manoeuvres militaires en 12 mois

Wilayas du Sud

Production nationale de céréales

Les impératifs d’un développement équilibré

Page 5

Une personne emportée parles eaux, une autre noyée

Page 24

Suite à des inondations à Tamanrasset

L'ANP en état d'alerte permanente

En dépit d'un déficit en plu-viosité, des chaleurs trèsélevées et des incendies, laproduction nationale decéréales sera, cette année«meilleure» que celle réali-sée l'année dernière.

Page 5

N ° 1 9 8 0 - J E U D I 1 0 A O Û T 2 0 1 7 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

La terminologieenvironnementaleen trois langues Une meilleure

récolte attenduecette année

Les unités de l'Armée populaire nationaleauront effectué pas moins de 22 manoeuvres

militaires à balles réelles durant les 12derniers mois, entre août 2016 et juillet dernier,

dont neuf depuis le début de l'année 2017.Page 2

2 Les DEBATS N° 1980 - Jeudi 10 août 2017

EVENEMENT

L e général de corps d'Armée, AhmedGaïd Salah, vice-ministre de laDéfense nationale, chef d'état-majorde l'Armée nationale populaire

(ANP), a inauguré, au troisième jour de savisite à la 2ème Région militaire à Oran, d'im-portantes unités et infrastructures, indiquemercredi un communiqué du ministère de laDéfense nationale (MDN).

L'inauguration de ces unités et infrastruc-tures s'inscrit dans le cadre de «la stratégiede renforcement du corps de bataille del'Armée nationale populaire», précise-t-on demême source.

Au niveau de l'Entreprise de construction

et de réparation navale à Mers El Kebir, legénéral de corps d'Armée a supervisé l'inau-guration de la corvette Raïs Hassen Barbiar,qui a été construite au niveau de cette entre-prise leader dans ce domaine.

Gaïd Salah a inspecté les différentescomposantes de la corvette et a reçud'amples explications sur ce navire en com-pagnie du général-major Saïd Bey, comman-dant de la 2ème Région militaire et du général-major Mohamed Larbi Haouli, commandantdes Forces navales.

Au niveau de l'Ecole supérieure de l'air, legénéral de corps d'Armée a, d'abord, suiviun exposé global, présenté par le comman-

dant de l'Ecole avant d'inaugurer une nou-velle plate-forme pour le décollage et l'atter-rissage des aéronefs.

Il a procédé ensuite à l'inauguration de lacompagnie d'approvisionnement en produitspétroliers, «dont la réalisation, en tant qu'uni-té de soutien, entre dans le cadre du plan dedéveloppement de la chaîne logistique del'Armée nationale populaire, et qui se carac-térise aussi par la souplesse d'utilisation quilui permet d'assurer les missions de trans-port, de distribution et de stockage du carbu-rant, ainsi que l'analyse et le contrôle dequalité».

R. N.

Visite de Gaïd Salah à la 2ème Région militaire

Inauguration d'importantes unitéset infrastructures de l'ANP

Par Nabil Benali

C es exercices et opérations ter-restres, aériens et maritimes ontété menés dans diverses régionsdu territoire national, surtout le

long des frontières Sud du pays, sans parlerd'autres exercices moins importants et desinnombrables opérations de recherchesactives contre le terrorisme et le grand bandi-tisme. Selon les observateurs, cette intenseactivité découle de la certitude de l'existencede menaces internes et externes obligeantl'armée algérienne à être constamment enétat d'alerte; des menaces terroristes qui ontété maintes fois évoquées par le chef del'Etat ainsi que le vice-ministre de la Défensenationale, le général de corps d'Armée,Ahmed Gaïd Salah.

Les dernières manœuvres (forces ter-restres appuyées par des hélicoptères) endate ont eu lieu le 24 juillet, supervisées parle chef de l'état-major de l'ANP et lors delaquelle des milliers d'officiers et de soldatsont pris part, non loin des frontières avec leSahara occidental. Cet exercice, «couron-nant l'année de préparation au combat

2016/2017», selon un communiqué du minis-tère de la Défense nationale, a connu la par-ticipation de différentes unités des forces ter-restres, aériennes et de défense aérienne duterritoire. L'exercice avait pour objectif l'en-traînement des éléments et des unités auxsituations de combat proches du réel, ainsique l'évaluation du niveau d'aptitude desunités à mener leurs missions avec la préci-sion requise. Les actions de combat menéespar les unités engagées ont débuté par destirs de concentration effectués par l'aviationet l'artillerie «dans le but de stopper l'avan-cée des forces ennemies, de faire face à leuraviation, de renforcer nos défenses et decréer les conditions favorables pour enga-ger, par la suite, nos forces en contre-offen-sive et ce, en passant par toutes les phasesde ces actions de combat opérées par lesunités engagées», selon un descriptif fait parle MDN. Le vice-ministre de la Défensenationale a relevé, dans ce cadre, que «laméthode la plus efficace, la démarche laplus réussie et le chemin le plus aboutissantà la préservation de la disponibilité opéra-tionnelle et l'état-prêt se ramènent à l'actua-lisation permanente des programmes de

préparation au combat et l'adaptation idoinede leurs contenus conformément aux impé-ratifs du parfait accomplissement des mis-sions assignées et à l'exécution, surtout, detels exercices tactiques d'évaluation prochesdu réel et aux tirs réelsé», selon la mêmesource.

D'autres manœuvres militaires d'enver-gure ont eu lieu au cours du mois de mai,avec l'intervention combinée des forcesaériennes et terrestres pour des exercicesde combats à 80 km des frontières entrel'Algérie et la Libye. Notons aussi que cettesérie inédite a été lancée en août 2016, avecun exercice à balles réelles menée simulta-nément en mer et dans la wilaya de Sidi BelAbbès, impliquant forces terrestres, mari-times et aériennes.

Selon les différents communiqués del'ANP au sujet de ces manœuvres militaires,ainsi que ceux relatifs à l'intensification desopérations de recherches des unités auxfrontières, l'état-major envoie aussi plusieursmessages au sujet des probables menacesinternes et externes. Parmi ces menaces, laplus en vue est celle de l'entrée sur le terri-toire nationale de groupes djihadistes en

provenances, soit de la Libye, soit du Sahel,sachant que l'attaque contre le site gazier deIn Aménas reste un précédent qui ne doit enaucun cas de répéter. Le groupe terroriste,dirigé par le chef terroriste MokhtarBelmokhtar, était venu du désert libyen où ils'était installé à la faveur du chaos qui règnedans le pays et d'où il a pu planifier et lancerson attaque. Outre Aqmi qui conserve unecertaine capacité de nuisance, et avec laconfusion qui marque la situation politique etsécuritaire en Libye, nul n'est en mesure dedire où sont passés les terroristes de Daechqui ont été délogées de Syrte par les troupesdu maréchal Haftar. Aussi, à partir du Sud, leMali notamment, on sait que plusieurs grou-puscules armés ont annoncé leur fusion à lafin 2016 (dans ce qui est devenu Nosrat AlIslam au Nord du Mali) et annoncé leurintention de mettre la région du Sahel à feuet à sang. La poursuite de leur activité, mal-gré le maintien de l'armée française de laforce d'intervention africaine, et l'étenduedes territoires encore difficiles à contrôler nepeuvent qu'inciter à une vigilance sans faille.

Par ailleurs, et malgré l'importance desexercices militaires à effectuer en permanen-ce pour n'importe quelle armée du monde,l'ANP entend manifestement aussi dire avecforce qu'elle se tient prête à mettre en échectoute tentative de déstabilisation et qu'ellemaintient le moral de troupes au plus hautdans ce sens. En tous cas, sachant quel'ANP ne bouge que suivant des stratégiesbien étudiées et sur la base d'une évaluationconcrète des situations, on peut dire qu'ellese base sur une connaissance solide del'existence de menaces réelles contre les-quelles elle se répare en permanence.

N. B.

Les unités de l'Armée populaire nationale auront effectué pas moins de 22 manoeuvres militaires à balles réellesdurant les 12 derniers mois, entre août 2016 et juillet dernier, dont neuf depuis le début de l'année 2017.

22 manoeuvres militaires en 12 mois

L'ANP en état d'alerte permanente

Aïn Defla

Quatre batteries et des produitschimiquesdécouverts

Quatre batteries et 125 litres de pro-duit chimique (ammonitrate), ren-trant dans la confection des explo-sifs ont été découverts lundi par undétachement de l'Armée nationalepopulaire (ANP), lors d'une opérationde recherche et de ratissage menée àAïn Defla (1ère RM), indique mardi uncommuniqué du ministère de laDéfense nationale. «Dans le cadre de la lutte antiterro-riste et lors d'une opération derecherche et de ratissage menée àAïn Defla (1ère RM), un détachementde l'Armée nationale populaire adécouvert, le 7 août 2017, quatrebatteries et 125 litres de produit chi-mique (ammonitrate), rentrant dansla confection des explosifs. Tandisque 534 cartouches de différentscalibres ont été découvertes àBiskra (4ème RM)», précise la mêmesource. Dans le cadre de la lutte contre lacontrebande et la criminalité organi-sée, un détachement de l'ANP asaisi, en coordination avec des élé-ments de la Douane de Tlemcen (2ème

RM), une quantité de 116 kg de kiftraité. «Par ailleurs, des gardes-côtes ontdéjoué à Annaba (5ème RM), une tenta-tive d'émigration clandestine de 16personnes à bord d'une embarcationde construction artisanale, tandisque 48 immigrants clandestins dedifférentes nationalités ont été arrê-tés à Tlemcen, Adrar, Béchar etOuargla» conclut le communiqué.

T. O.

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ÉVÈNEMENTN° 1980 - Jeudi 10 août 2017 Les DEBATS

Un manifestant blessé succombe à ses blessures

La situation devient dangereusedans le Rif marocain

Par M. Ait Chabane

C e décès qui s'ajoute àla mort tragique d'unpoissonnier à Al-Hoceima, en octobre

2016, à l'origine du mouvementde contestation du Rif, et aux mul-tiples arrestations effectuées parles autorités du roi Mohammed IVparmi les manifestants, dont leleader du mouvement Hirak,Nasser Zefzafi, ne fera qu'enveni-mer la situation.

Tout récemment, des ONG etdes associations de la sociétécivile locale se sont élevéescontre l'arrestation abusive d'unjournaliste qui a osé défier le gou-vernement et soutenir publique-ment le «combat» des Rifains.Autant d'ingrédients qui augurentd'un avenir tout proche explosif,face aux tentatives vaines dumonarque de contenir la contesta-tion dans cette région frondeuse.Des développements négatifs quiont contraint le roi et plusieurs deses ministres d'annuler une visiteannoncée en grande pompe à Al-Hoceima pour tenter de tempérerl'ardeur de la population locale.En plus des mises en garde profé-

rées par plusieurs organisationsnon gouvernementales (ONG), unex-ministre du Royaume chérifienvient de mettre en garde contreune «instabilité sociopolitique»aux conséquences «domma-geables» qui risque de s'installerdans ce pays. «La persistance dece mouvement social en dit longsur les faiblesses structurellesdont souffre le Maroc et qui pro-voquent régulièrement des pro-testations dans différentes villeset localités du pays», a soutenul'ex-secrétaire d'Etat chargé de laProtection sociale, de la Familleet de l'Enfance, dans une tribunepubliée hier par l'hebdomadaireJeune Afrique, expliquant dansce sens que «celles-ci (protesta-tions) sont générées par le senti-ment d'injustice sociale, d'humi-liation et d'arbitraire éprouvé quo-tidiennement par les couchesmodestes de la population.Sentiment renforcé par la corrup-tion et les situations de rente, lemanque de perspectives pour lesjeunes et les défaillances desservices sociaux». L'anciencadre du Parti du progrès et dusocialisme (PPS), dont il a démis-sionné en 2014, a expliqué éga-

lement que «la reprise descontestations populairesqu'illustre le Hirak du Rif révèleégalement une crise de l'intermé-diation politique traditionnelle ettrahit la forte concentration despouvoirs autour du Palais», rele-vant à ce sujet, que «l'ancienchef du gouvernement, AbdelillahBenkirane, a confié dernièrementau quotidien Akhbar Al Yaoum nepas avoir été associé à laconception du projet Al-Hoceima,phare de la Méditerranée (lancéen octobre 2015), dont la non-réalisation a attisé les tensionssociales dans le Rif». «D'où uneforte défiance des citoyens àl'égard des institutions(Parlement, partis politiques, syn-dicats, organisations de la socié-té civile) qu'illustre, par exemple,la participation de seulement25% des Marocains inscrits surles listes électorales aux der-nières législatives», a affirmé M.Saâdi, prévenant que «sanschangement de cap, le paysrisque de s'installer dans uneinstabilité sociopolitique dont lesconséquences seront domma-geables pour l'avenir». Cet ex-ministre parle d'une petite minori-

té proche du pouvoir politique,qui a engrangé les bénéfices dela libéralisation et de la privatisa-tion de l'économie marocainesans que cela se traduise par desgains de productivité, par la créa-tion d'emplois décents ou par unmeilleur développement humain.Autant dire que la contestationd'essence sociale qui secoue leRif marocain depuis plusieursfois pourrait se radicaliser si lesautorités politiques du Royaumes'entêtent à ignorer les revendi-cations somme toutes légitimesde ces populations rifaines mar-ginalisées. Pour rappel, les évé-nements qui secouent la région duRif dans le nord du Maroc remon-tent au mois d'octobre lorsque desmilliers de personnes assistaientdans la ville d`Al-Hoceima auxfunérailles d`un marchand depoisson, mort broyé par unebenne à ordures et dont la morttragique a provoqué la colère deshabitants qui ont demandé de trou-ver le/les coupables. Les revendi-cations des manifestants ont aussitrait à l'amélioration des conditionssocio-économiques et au dévelop-pement de la région.

M. A. C.

La contestation sociale dans le Rif marocain s'inscrit décidément dans la durée et lemouvement Hirak ne risque pas de s'essouffler de sitôt. Le décès, mardi dernier, du jeunemanifestant, Imad Atabi, succombant à ses graves blessures lors de la marche du 20 juilletdernier à Al-Hoceima, risque de mettre le feu aux poudres et de corser une situation déjàassez tendue.

L e Syndicat national autono-me des personnels de l'ad-ministration publique

(Snapap) a salué hier l'appel duPremier ministre, AbelmadjidTeboune, à un dialogue nationalassociant toutes les composantesde la société.

Le secrétaire général du syndi-cat, Belkacem Felfoul, a indiquédans un point de presse à Algerque le Snapap «salue l'appel du

Premier ministre au dialoguenational», affirmant que le secréta-riat national a examiné, lors de sadernière réunion, les moyens d'uneparticipation effective au dialogue.

Le secrétariat national a décidé,a-t-il ajouté, de «créer trois com-missions nationales chargéesd'étudier les dossiers relatifs auCode du travail, à la loi sur laretraite et à la loi sur la santé. Desrapports seront soumis au Premier

ministère», a-t-il précisé. Evoquant les revendications du

syndicat concernant ces dossiers,M. Felfoul a souligné «la nécessi-té de revoir le nouveau Code dutravail, concernant notamment lesrestrictions apportées à l'actionsyndicale, le droit de grève, et lesoeuvres sociales dont nous exi-geons le maintien au niveau de labase». Concernant la loi sur laretraite, le Snapap demande «le

maintien de la retraite sans condi-tion d'âge en comptabilisant 32 ansd'expérience». S'agissant de la loisur la santé, le syndicat demandequ'elle soit revue par «des spécia-listes et des experts, et enrichie àtravers un débat national avant dela soumettre au Parlement». M.Felfoul a abordé la question dupouvoir d'achat du citoyen, souli-gnant la nécessité de retenir «l'op-tion de l'aide ciblée, une responsa-

bilité qui incombe aux communeshabilitées à établir la liste desdémunis».

Il a évoqué les actions de pro-testation organisées récemment parla Fédération des personnels dusecteur des finances affiliée auSnapap, appelant le ministre dusecteur à «ouvrir un dialoguesérieux» pour trouver des solutionsaux problèmes exposés.

Reda A.

Dialogue national

Le SNAPAP «salue» l'appel du Premier ministre

Algérie/Irak

Messahel transmetun message deBouteflika à FouadMassoum

Le ministre des Affairesétrangères, AbdelkaderMessahel, a été reçu par leprésident de la Républiqued'Irak, Fouad Massoum,auquel il a transmis un mes-sage de fraternité du prési-dent de la République,Abdelaziz Bouteflika, indiquehier un communiqué duministère des Affaires étran-gères.

Le président Massoum aexprimé son «appréciation àM. Messahel pour cette visitequi témoigne de la soliditédes liens entre les peuplesalgérien et irakien et l'atten-tion qu'à toujours portéel'Algérie au règlement de lacrise en Irak, dans la voie dela sauvegarde de sa souverai-neté et de l'intégrité de sonterritoire», précise le commu-niqué.

Pour sa part, le présidentirakien a chargé le ministreMessahel de «transmettre auPrésident de la Républiqueses salutations fraternelles etses sentiments de considéra-tion et de respect, ainsi queses voeux de prospérité aupeuple algérien», ajoute lamême source.

L'audience a porté, égale-ment, sur «la situation dansla région et les principauxdéfis auxquels est confrontéela nation arabe, ainsi que surla nécessité de tout mettreen oeuvre pour y faire face»,note le communiqué.

R. N.

Medelci reçoit lenouvelambassadeur deFrance en Algérie

Le président du Conseilconstitutionnel, MouradMedelci, a reçu hier au siègede l'institution, le nouvelambassadeur de France enAlgérie, Xavier Driancourt, aindiqué un communiqué duConseil.

M. Medelci et l'ambassa-deur de France ont passé enrevu «les moyens de renfor-cer les relations bilatéralesprivilégiées, notammententre le Conseil constitution-nel algérien et le conseilconstitutionnel français, quiconnaissent une bonne etdense coopération dans lesdomaines relevant de leurcompétence».

R. N.

4 N° 1980 - Jeudi 10 août 2017Les DEBATS

ACTUELWilayas du Sud

Les impératifs d'un développement équilibré

Par Saâd Taferka

L a route transsaharien-ne, à la réalisation delaquelle participent plu-sieurs pays voisins,

mettra encore du temps pouratteindre ses objectifs initiaux, àsavoir relier Alger au Golfe deGuinée (Lagos) sur un itinéraireperformant et fluide. Le grandouvrage de transfert d'eau de InSalah à Tamanrasset, sur unlinéaire de 750 km, inauguré enavril 2011, constitue, certes, uneréalisation historique qui a relevél'un des plus grands défis poséspar le processus de domestica-tion de la nature sous ces lati-tudes, mais auquel devronts'ajouter l'amélioration de la distri-bution de l'eau et le traitementphysico-chimique (stations dedéminéralisation) de cette pré-cieuse matière première pourqu'elle puisse être consommée.

Sur le plan de l'activité touris-tique, considérée par les spécia-listes comme le vrai creuset dudéveloppement du sud algérien, ilsemble que la faiblesse des infra-structures et des équipements, ense greffant à la situation sécuritai-re qui a prévalu au cours de cesdernières années dans la régiondu Sahel, ait joué en défaveur dudéveloppement optimal d'un dessegments les plus en vue, suppo-sés pouvoir contribuer puissam-ment à la diversification écono-mique du pays et au développe-ment local, aidant par là à fixer lespopulations du Sud en créant desemplois pérennes à travers l'acti-vité du tourisme.

S'agissant des nouvelleswilayas déléguées, les popula-tions du Sud attendent aujour-d'hui des pouvoirs publics de voir

ces structures bénéficier de plusde prérogatives, de façon qu'ellesparticipent de manière efficace auprocessus de décentralisationdes territoires, des institutions etdu processus de prise de déci-sion. Pour l'instant, rien nesemble se profiler, par exemple,pour la création d'assemblées dewilayas pour ces entités dans lecadre des prochaines électionslocales prévues pour novembreou décembre 2017.

Hormis les régions où sontexploités et produits les hydrocar-bures, principalement les wilayasde Ouargla et Illizi, le Sud algé-rien était naguère présenté tantôt,plus par esprit velléitaire que pardes projets tangibles, comme unerégion touristique d'un potentielextraordinaire, tantôt comme lafuture «ferme-pilote» d'Algérie dufait de la réussite temporaire dequelques projets agricoles dansla région. Pendant des années,en se nourrissant de cesesquisses qui exigeaient desefforts que le pays ne pouvait pasencore réaliser, les territoires duSud sombraient dans plus de dif-ficultés sociales et de défis sécu-ritaires. A un certain moment, cesvastes espaces n'étaient vus quecomme des no man's lands enmatière de trafic de drogue etd'armes, d'immigration clandesti-ne et de différentes autresaffaires interlopes qui ont pris enotage les populations locales etmis à rude épreuve les servicesde sécurité.

Le seul «développement» quiy était donc permis, était celui ducommerce illégal et maffieux quiprolongeait l'ancien trabendoconnu à l'époque du PAP (plananti-pénurie) de triste réputationpar lequel du lait en poudre, de

l'huile végétale, du savon etd'autres produits importés et sou-tenus alors par l'Etat étaientexpédiés à travers les wilayas duSud vers les pays limitrophes.

De multiples paradoxesQuelques années plus tard, une

lugubre combinaison sera réaliséeentre ce phénomène et les avatarsdu crime organisé matérialisé parl'action subversive du terrorismetransnational, par le truchementd'El Qaîda du Maghreb islamique(Aqmi). L'entité sahélo-saharienne,qui avait jadis une pure connotationgéo-écologique et culturelle,acquerra au fil des années unedimension géostratégique du faitde la grande insécurité qui s'y estinstallée. Les peuples des paystouchés par ce veste territoire,ayant obtenu leurs indépendancesdepuis à peine un demi-siècle,n'ont pas eu l'opportunité et letemps nécessaire de se connaître,de jeter les ponts d'une coopéra-tion bénéfique pour tout le monde,qu'ils sont déjà sommés, par latournure des événements, à cher-cher les moyens de leur survie faceau déchaînement des élémentsd'adversité et de violence charriéspar la géostratégie mondiale.

S'agissant du territoire relevantde notre pays et appartenant à cetespace géographique, il représen-te quelque 4/5ème de l'ensemble duterritoire national. Il produit, danssa partie orientale, la quasi uniquerichesse - les hydrocarbures - quele pays exporte vers l'étranger.Néanmoins, l'intérêt qui lui estaccordé n'a jamais été à la hauteurdes ressources qui y sont produitesni des potentialités avérées, maisrestées en friche que recèle leSahara algérien. Depuis la réalisa-tion de la Transsaharienne dans

les années 1970, aucune infra-structure de taille n'est venue facili-ter la vie des populations du Sudou renforcer la mobilisation desfacteurs de développement et deproduction. Même laTranssaharienne a subi les aléasdu déficit d'entretien à tel point quecertains tronçons sont devenus desimples pistes. C'est pourquoi,d'ailleurs, une partie de cette routeest programmée en aménagement,en attendant que le reste des paysafricains concernés finalisent leurstronçons respectifs.

Au regard des potentialités éco-nomiques que recèle le Sud algé-rien, et au vu des nouvelles tech-nologies qui permettent de mieuxapprocher ce territoire pour l'huma-niser et stabiliser les populationsqui y vivent, il est déplorable deconstater que certaines com-munes ou bourgades, qui contri-buent à produire la premièrerichesse du pays, demeurentcomme des enclaves, loin dudéveloppement, et voyant unegrande partie de leur jeunessemise à la marge. D'où, d'ailleurs,les grandes protestations contre lechômage que les wilayas du Sudont connues entre 2012 et 2015,prolongeant et réanimant ainsi unmouvement qui a pris ses racinesau milieu des années 2000, parti-culièrement à Ouargla, Ghardaïaet In Salah.

La wilaya de Ouargla a connudes émeutes cycliques depuis2005 par lesquelles la jeunesse dela région a tenu à se faire entendreauprès des autorités locales et desgouvernants au sujet d'une situa-tion sociale devenue intenable.Ces formes de réactions sont unsigne que cette richesse est malpartagée à l'intérieur même despérimètres où elle est produite.

Des intermédiaires se sont consti-tués en mafia d'embauche demain-d'œuvre sur les chantierspétroliers et gaziers contre demirobolants pots-de-vin.

Profondeur africaineDes actions velléitaires de

rendre justice à la région et dedémultiplier les capacités d'exploi-tation de ses potentialités ont éténonchalamment exprimées par lespouvoirs publics au cours desannées 1980 du siècle dernier.Mais, ce n'est qu'à partir de 2007que des mesures concrètes, plusou moins efficaces, ont été prisespour orienter les efforts de déve-loppement dans ce vaste territoirequi pourra constituer l'Algérie dedemain pour des populations tropconcentrées dans 13% du territoiredu Nord (littoral et monts du Tell).

Le diagnostic établi par le rap-port du Schéma national de l'amé-nagement du territoire au sujet desgrands équilibres de développe-ment régional n'autorise aucuneforme de tergiversation quant à lanécessité d'aller rapidement versle resserrement du tissu écono-mique et social et l'égal distributiondes richesses du pays.

Il ya lieu de rappeler qu’à partirde 2006, des programmes gouver-nementaux de grande importanceen direction des wilayas du Sudont été mobilisés, notamment avecle Fonds du Sud. On note, entreautres, certains projets relevantpresque du mythe : exploitationdes eaux souterraines (nappealbienne) de In Salah et leuradduction sur une distance de 750kilomètres vers Tamanrasset. Leprojet a été réceptionné en 2011.Installation d'une raffinerie à Adrar,plan de construction de la nouvelleville de Hassi Messaoud, reprised'aménagement et élargissementde plusieurs tronçons de laTranssaharienne, projet, nonencore entamé, de chemins de ferdevant relier Touggourt à Béchar,en passant par Hassi Messaoud,Ouargla et Adrar; construction dela nouvelle ville de HassiMessaoud, réhabilitation et exten-sion des palmeraies, réhabilita-tions des ksours, incitation à l'in-vestissement dans le secteur dutourisme, différentes incitations fis-cales pour les activités d'investis-sements créatrices d'emplois et derichesses…etc. Le Fonds du Sud,à lui seul, à apporté un concoursde 377 milliards de dinars.

Le développement du Sudalgérien inscrit aussi dans sa stra-tégie la perspective africaine dansle cadre des regroupements régio-naux face à une mondialisation for-cenée et sans état d'âme, Ainsi, lamise en valeur des territoires duSud algérien constitue, à n'en pasdouter, une voie de pénétrationvers les marchés du continent afri-cain. La Transsaharienne a étéprévue, dès que l'idée fut lancée,pour relier la Méditerranée auGolfe de Guinée. Le rêve panafri-cain ne devrait pas se limiter à descongrès ou des velléités vite bri-sées par des coups d'Etat. Laconnaissance mutuelle et l'interpé-nétration des pays que ne liaitjusque-là que l'aridité du climat etl'enclavement géographique et cul-turel sont censés être des projetsqui concrétiseront les rêves despères fondateurs du rêve africain.Ce sont des projets concrets quimettent en synergie les efforts etles génies des peuples africains.

S. T.

Après la création, en 2015, de 10 wilayas déléguées au Sud du pays, comment compte le gouvernement poursuivre et compléterl'effort de développement dans ce qui constitue 80 % du territoire national ?

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ACTUELN° 1980 - Jeudi 10 août 2017 Les DEBATS

Retard dans l'exploitation des abattoirs

La colère du ministre de l'Agriculture

Par Karima Nacer

L ors d'une visite d'inspection dansla wilaya de Djelfa, une régionsteppique à vocation agro-pastora-le et connue, notamment pour

l'élevage ovin, le ministre de l'Agriculture,Abdelkader Bouazghi, a exprimé sa colère àl'égard de la non-ouverture et la non-exploi-tation de l'abattoir régional des viandesrouges de Hassi Bahbah comme prévu.

Après s'être interrogé sur le nombre depostes de travail susceptibles d'être généréspar ce projet, estimé par les responsables à115, M. Bouazghi a tenu à relever que son«mécontentement ne concerne pas seule-ment l'abattoir de Hassi Bahbah, maisconcerne également les deux autres com-plexes similaires dans l'est et l'ouest dupays, sommant ses responsables de trouverdes solutions pour le rendre opérationnel.

S'étalant sur une superficie globale de 15ha au cœur de la wilaya de Djelfa, le com-plexe fait partie des trois unités que l'Etatcomptait réaliser avant la fin 2016 avec uneproduction totale de 40 800 tonnes, soit 1,5million de têtes d'ovins et 60 000 de bovins.Celui de Hassi Bahbah pourra traiter 600000 ovins et 24 000 bovins. Les deux autrescomplexes auront une capacité de 12 000tonnes chacun et seront implantés à AïnM'lila (Oum Bouaghi) et celui de Bougtob (ElBayadh) qui devrait être finalisé en 2016.

Ces projets sont implantés dans desrégions steppiques des Hauts-Plateauxconnues pour l'activité d'élevage et quicomptent plus de 18 millions de têtesd'ovins.

Outre l'augmentation de la productionnationale, ces complexes seront l'un desmaillons forts de l'industrialisation de la filiè-re viandes rouges qui manque d'organisa-tion et fait face à une forte spéculation surles prix.

Le challenge des pouvoirs publics étaitd'augmenter la production nationale et d'in-fluer sur les prix en réduisant les spécula-teurs. Dans la commune de Benhar leministre a inspecté une exploitation agricoleprivée spécialisée en aviculture. Selon lesdonnées fournies sur place par son proprié-taire, l'exploitation produit près de 1,8 millionde poussins/an. Cet investisseur a plaidé,en outre, pour l'impérative exploitation duproduit local et de la réduction, voire mêmel'abandon progressif de l'importation en lamatière, qui dépasse, selon lui, la moyennede production nationale assurée actuelle-ment par les seules wilayas de Djelfa etTlemcen. Le ministre s'est également renduà l'exploitation agricole des frères Aïssou,dans la même localité. Selon ses promo-teurs, ce projet devrait assurer, dans sa pre-mière phase, la culture de fourrages sur unesurface de 20 000 ha dans la commune deKettara, à l'extrême sud de Djelfa. La 2ème

phase du projet prévoit l'élevage progressifde 15 000 vaches laitières dans la commu-ne de Guernini, assurant la production deprès de 135 millions de litres de lait/an.Alors que la 3ème phase, prévue à AïnOussara, abritera une unité de production depoudre de lait, en exploitant le lait frais quisera transformé, selon les données fourniespar les responsables du projet en question,en un volume global de 16 200 tonnes depoudre de lait dont la contribution est forte-ment attendue dans la réduction de la factu-re d'importation de cette matière.

Après avoir loué les efforts de ces inves-tisseurs, le ministre a souligné que la wilayade Djelfa est dotée d'importantes ressourcessusceptibles de lui assurer une diversitééconomique au titre de la stratégie de l'Etatvisant à trouver des alternatives aux hydro-carbures, notamment ajoute t-il, par la valo-risation des ressources de ce secteur quipeut garantir la sécurité alimentaire du pays.

Interrogé sur les préparatifs et lesmesures mises en place en perspective del'Aïd El Adha (vente de moutons), le ministrea signalé la tenue programmée, pour hier,d'une réunion à ce sujet qui verra la prise detoutes les mesures nécessaires, notammentconcernant les points de vente prévus dansles grandes villes, le contrôle sanitaire desbêtes et les missions dévolues en la matière,aux inspections vétérinaires.

K. N.

Par Rachid Chihab

L' Algérie se dotera desréférences terminolo-giques en matière d'envi-

ronnement et des énergies renou-velables. Elles permettront d'avoirdes guides en trois langues, àsavoir l'arabe, le français et tama-zight. Un accord a été signé hier àAlger entre le ministère del'Environnement et des Energiesrenouvelables, le Conseil supé-rieur de la langue arabe et le Hautcommissariat à l'amazighité pourharmoniser la terminologie envi-

ronnementale et des énergiesrenouvelables entre les languesarabe, amazighe et française.

Cet accord a été paraphé parla ministre de l'Environnement etdes Energies renouvelables,Fatma Zohra Zerouati, le prési-dent du Conseil supérieur de lalangue arabe, Salah Belaïd, et dusecrétaire général du Haut com-missariat à l'amazighité, Si ElHachemi Assad. Ce protocoled'accord vise à élaborer un inven-taire lexical des termes employésdans le domaine de l'environne-ment et des énergies renouve-

lables et ce, dans les troislangues arabe, amazighe et fran-çaise. A cet effet, une commis-sion, composée de neuf membresreprésentant ces trois institutionssignataires, sera installée dèsaujourd’hui pour la réalisation dece projet. Lors de la signature decet accord, Mme Zerouati a insis-té sur le caractère pédagogiqued'un tel accord. «La langue est uninstrument grâce auquel il nousest permis d'appréhender laconscience et le geste écolo-giques», a-t-elle affirmé, en rap-pelant que «la colonne vertébrale

du secteur de l'environnementest la sensibilisation et la préven-tion». Pour sa part, M. Belaïd aappelé à ce que la culture envi-ronnementale soit «une culturedu quotidien des citoyens». Dansce sens, il a avancé que lelexique qui sera produit en vertude cet accord devrait se basersur «des données contextuellesspécifiques à l'environnementalgérien».

De son côté, M. Assad aconsidéré que cet accord s'inscri-vait dans le cadre des efforts dugouvernement visant à promou-

voir la langue amazighe. A cepropos, il a indiqué qu'en parallè-le de la confection de ce lexique,des sessions de formation etd'encadrement en langue amazi-ghe seront organisées au profitdu personnel du ministère del'Environnement et des Energiesrenouvelables.

Pour rappel, le Haut commis-sariat pour l'amazighité a traduitdes centaines, voire des milliersde documents en tamazight et ce,à la demande des institutions del'Etat et mêmes des entités pri-vées. R. C.

Le mégacomplexe d'abattage en construction à Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa, ainsique deux autres complexes similaires dans l'est et l'ouest du pays, ne sont pas encoreopérationnels, comme prévu. En visite de travail dans cette wilaya, le ministre de l'Agriculture,mécontent de ces retards, appelle les promoteurs de ces projets, à assumer leursresponsabilités et trouver des solutions à cet acquis économique d'importance, auquel l'Etat aconsacré des milliards.

Production nationale decéréales

Une meilleure récolteattendue cette année

Par S. A. Mohamed

En dépit d'un déficit en pluviosité,des chaleurs très élevées et desincendies, la production nationale decéréales sera, cette année «meilleu-re» que celle réalisée l'année dernière,

C'est ce qu'a affirmé, hier àConstantine, le directeur de la régula-tion et du développement de la pro-duction agricole auprès du ministèrede l'Agriculture, du Développementrural et de la Pêche, Chérif Omari. «Lestress ressenti dans des wilayas del'est du pays en matière de produc-tion céréalière, a été apaisé par laforte productivité enregistrée dansles régions du centre et de l'ouest dupays», a déclaré à l'APS, le même res-ponsable, faisant part d'un volume deproduction devant dépasser les 35millions de quintaux de céréales,toute variété confondue, au titre del'actuelle campagne moisson-battagequi devra prendre fin dans quelquesjours. Le même responsable, rappe-lant que la région de l’est du payss'est distinguée, au cours de la pré-cédente saison agricole, par une pro-duction céréalière «significative» asouligné que les conditions clima-tiques, notamment la faible pluviosi-té dans plusieurs wilayas de l'Est onténormément affecté la productioncéréalière cette année. Saluant lesefforts déployés par les producteurset les agriculteurs dans l'améliora-tion de la production agricole, ledirecteur de la régulation et du déve-loppement de la production agricole,a mis l'accent sur l'importance del'encadrement technique assuré parl'Etat dans ce domaine. Il a, dans cesens, rappelé les moyens mobiliséspour la mise en valeur des terres enjachère, le renforcement des sys-tèmes d'irrigation et l'approvisionne-ment en divers substances et équi-pements indispensables à l'activitéagricole. Pour rappel, la productioncéréalière de l'Algérie pour la saison2015-2016 avait baissé à 34 millionsde quintaux contre 37 millions dequintaux lors de la saison 2014-2015.Les quantités de céréales récoltéesjusqu'à octobre 2016 ont atteint34,110 millions de quintaux, unemoisson en recul de 9% par rapportà celle de l'année précédente, avaitfait savoir M. Oumari. Les quantitésde céréales collectées sont répar-ties entre plus de 20 millions dequintaux de blé dur, cinq millions dequintaux de blé tendre, plus de neufmillions de quintaux d'orge et 750000 quintaux d'avoine, a-t-il expli-qué. La moyenne de rentabilité pourla saison 2015-2016 est estimée à 16quintaux par hectare a encore faitsavoir M. Oumari. L'année 2009reste celle où la production a été laplus élevée avec 52,5 millions dequintaux.

S. A. M.

A l'initiative du ministère de tutelle

La terminologie environnementale en trois langues

6 N° 1980 - Jeudi 10 août 2017Les DEBATS

ÉCONOMIEEncouragé par la possible baisse des réserves américaines

Le Brent à plus de 52 dollars

A la mi-journée, lebaril de Brentde la mer duNord pour livrai-

son en octobre valait52,32 dollars surl ' I n t e r c o n t i n e n t a lExchange (ICE) deLondres, en hausse de 18cents par rapport à la clô-ture de mardi.

Dans les échangesélectroniques sur le NewYork Mercantile Exchange

(Nymex), le baril de «lightsweet crude» (WTI) pour lecontrat de septembregagnait 20 cents à 49,37dollars.

Les cours de l'or noirremontaient un peu maisrestaient confortablementancrés dans une fourchet-te étroite qui limite lesmouvements de prixdepuis plus d'une semai-ne.

«Les réserves améri-

caines de brut auraientreculé de 7,8 millions debarils la semaine dernière,selon l'API (fédération pro-fessionnelle de l'AmericanPetroleum Institute), maiscela n'a pas impressionnéles marchés», a noté unanalyste.

Les marchés attendrontde voir si les données duDépartement américain del'Energie (DoE), jugéesplus fiables par les inves-

tisseurs, confirment cettebaisse des réserves dupremier consommateurmondial. Les analystestablent sur une baisse desréserves de brut de 2,2millions de barils, decelles d'essence de 1,5million de barils, et decelles de produits distillésde 500 000 barils, selon lamédiane d'un consensuscompilé par l'agenceBloomberg.

D'autre part, en conclu-sion de la réunion de cer-tains des membres del'Organisation des paysexportateurs de pétrole(Opep) à Abu Dhabi, cer-tains pays qui n'ont pasrespecté leurs objectifs debaisse de production ontaffirmé leur volonté decoopérer avec l'accord quivise à rééquilibrer le mar-ché en limitant l'offre mon-diale. Reda A.

Les cours du pétrole augmentaient hier en cours d'échanges européens, encouragés par lapossible baisse des réserves américaines selon les données de l'API.

L e taux de chômage auPortugal a enregistré unnet recul à 8,8% au deuxiè-

me trimestre, contre 10,1% sur lestrois premiers mois de l'année, auplus bas depuis 2011, a annoncéhier l'Institut national des statis-tiques (INE).

Pour l'ensemble de l'année2017, le gouvernement socialistetable sur un taux de chômage de9,9%, au plus bas depuis 2009,contre 11,1% l'année dernière.Plus optimiste, la Banque duPortugal prévoit un taux de 9,4%pour 2017.

Malgré quelques interruptions,le chômage au Portugal a baissérégulièrement depuis le premier tri-mestre 2013, lorsqu'il avait atteintun record historique à 17,5%.

Entre début avril et fin juin, lenombre total de chômeurs dans lepays s'est établi à 461.400, soitune baisse de 11,9% en variationtrimestrielle et de 17,5% en glisse-ment annuel, a précisé l'INE dansun communiqué.

Au deuxième trimestre 2017, letaux de chômage des moins de 25ans reste élevé même s'il a enre-gistré un net recul à 22,7%, contre

25,1% au cours des trois premiersmois de l'année.

Chez les hommes, le taux dechômage a baissé à 8,4%, contre9,8% au trimestre précédent. Chezles femmes, il a reculé à 9,3%contre 10,5%.

Le nombre de personnes ayantun emploi a progressé de 2,2% envariation trimestrielle et de 3,4%sur un an, à 4,76 millions.

La population active a progres-sé de 0,8% par rapport au trimestreprécédent et de 1,2% en glisse-ment annuel, s'établissant à 5,22millions de personnes.

Pour faire baisser davantage lechômage, le gouvernement misesur la croissance économique, quiavait atteint 2,8% en glissementannuel au premier trimestre, uneembellie tirée par le boom du tou-risme et de l'immobilier.

La Banque du Portugal avaitrelevé en juin sa prévision de crois-sance pour 2017 à 2,5% contre1,8% auparavant, au plus hautdepuis 2007. Prudent, le gouver-nement prévoit officiellement tou-jours une hausse du PIB de 1,8%,après 1,4% en 2016.

R. N.

Portugal

Le chômage atteint un plus bas depuis 2011

Q uelque 5 000 agriculteurs mexicains ontmanifesté à Mexico à l'appel de petitssyndicats de gauche contre le traité de

libre-échange Mexique, Etats-Unis et Canada(Aléna), dont la renégociation débutera lasemaine prochaine.

«Cela n'a aucun sens de discuter avec lesEtats-Unis. Ce traité a causé du préjudice à lanation, du préjudice au Mexique et surtout dupréjudice des agriculteurs», a assuré le diri-geant d'un syndicat agricole, Federico Ovalle.

«Nous ne sommes même pas d'accord avecune discussion de ce traité, nous demandonsau contraire que le Mexique sorte de l'Aléna», a-t-il ajouté. Les trois pays-membres de cet accordde libre-échange, en vigueur depuis 1994, com-menceront à le renégocier le 16 août àWashington, principalement à la demande du

président américain, Donald Trump, qui le consi-dère comme injuste envers les travailleurs deson pays.

Néanmoins, les ministres de l'Agriculture duMexique et des Etats-Unis ont été d'accord, lorsd'une réunion il y a deux semaines, pour consi-dérer ce secteur comme un «exemple» desbénéfices apportés par le libre-échange et l'inté-gration entre les trois pays.

Federico Ovalle, dirigeant de la Centraleindépendante d'ouvriers agricoles et paysans, aquant à lui estimé que l'agriculture mexicaineavait perdu six millions d'emplois et que des mil-liers d'hectares ont cessé d'être cultivés.

«L'Aléna est ce qui nous a le plus lessivés, ilbénéficie seulement aux grandes entreprises»,confiait mardi à l'AFP, un manifestant, MelesioCruz, agriculteur de l'Etat de Hidalgo (centre).

«Les années passent et le prix de notre maïs nemonte pas».

«C'est grave, la façon dont nous voyonscomment on renégocie avec les Etats-Unis.Nous craignons que le gouvernement mexicainfinisse pas se plier aux désirs de Trump», adéclaré lors du meeting, Francisco Yauses, dusyndicat Mouvement social pour la terre.

Les manifestants ont défilé jusqu'à la placecentrale de Mexico, sans incidents.

L'Aléna est un accord vital pour l'économiemexicaine, lui permettant de vendre aux Etats-Unis, libres de taxes, une vaste gamme de pro-duits, principalement manufacturiers et agri-coles. Son voisin du Nord est son principal par-tenaire commercial, 80% des exportations mexi-caines lui étant destinées.

R. N.

Mexique

5 000 agriculteurs manifestent contre l'Aléna

Grèce

Les prix à laconsommation ontaugmenté en juillet

L'indice des prix à laconsommation en Grèce aaugmenté de 1% sur un anen juillet, contre une baissede 1% en juillet 2016, aannoncé hier l'Autoritégrecque des statistiques(Elstat). La hausse des prixavait été la même en juin surun an. Depuis janvier der-nier, l'inflation est repartieen Grèce après plus de troisans et demi de déflation dueà la crise de la dette et à larécession. Sur un mois, les prix ontbaissé de 1,7% en juillet, àrapporter à une baisse de1,6% un an avant. L'indice harmonisé, utilisépour les comparaisons entremembres de l'Union euro-péenne, a gagné 0,9% sur unan, mais reculé de 1,2% parrapport au mois de juin. Surun an, les hausses les plusfortes ont été enregistréesdans le secteur des trans-ports (+7,3%) et sur lesalcools et le tabac (+7,1%).Les baisses les plus fortessur un an ont touché les sec-teurs de la santé (-3,3%) etdes produits ménagers etservices (-3,2%). En moyen-ne, l'indice des prix surdouze mois a progressé de0,5% contre une baisse de1% pour la même période il ya un an. L. N.

Dans un marché trèsattentiste

Le prix du blé enléger recul

Les prix du blé étaient légè-rement en repli hier à la mi-journée, dans un marchétrès attentiste, à la veille d'unrapport mensuel du ministè-re américain de l'Agriculture(Usda) sur les prévisionsmondiales de cultures. A lami-journée, la tonne de bléreculait de 50 centimes d'eu-ro sur l'échéance de sep-tembre à 161,25 euros et de25 centimes d'euro surl'échéance de décembre à167,25 euros, dans un volu-me d'échanges de 5 300 lotsenviron. Les dernières nou-velles concernant lesrécoltes, notamment fran-çaises, sont plutôt bais-sières, alors que l'organismeFranceAgriMer a confirméun net rebond de la produc-tion, notamment de blétendre, après une année 2016catastrophique. Comme attendu, la récoltetutoie les 37 Mt (36,8 précisé-ment, +33%), un chiffreconforme à la moyenne descinq dernières années, avecune excellente teneur en pro-téines, qui peut permettreaux opérateurs français dereconquérir les marchés per-dus à l'export lors de la cam-pagne écoulée, même s'ilfaudra probablement comp-ter avec une récolte russeencore très abondante cetteannée. Comme le blé, la tonne demaïs reculait aussi très légè-rement, dans le sillage de latendance observée mardisoir à la Bourse de Chicagooù ces deux céréales sesont repliées. K. T.

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SOCIÉTÉN° 1980 - Jeudi 10 août 2017 Les DEBATS

Universités de Constantine

Plus de 17 500 nouveaux étudiants attendus

L' université desFrères Mentouriaccueillera près dela moitié des nou-

veaux bacheliers, soit 8 000étudiants inscrits dans plusieursfilières, réparties sur six facul-tés et deux instituts, a précisé levice- recteur chargé de la péda-gogie, AbdelmalikBachkheznadji. Il a ajouté, à cepropos, que l'année universitai-re 2017-2018 dont l'ouvertureest prévue pour le 17 sep-tembre pour les étudiants enpremière année et le 5 dumême mois pour les ancienssera marquée à l'université desFrères Mentouri par l'introduc-

tion de nouvelles filières. Dans les détails, le même

responsable a indiqué que deslicences en génie industriel etmaintenance, en traction élec-trique (procédés et traitementde l'énergie électrique), en ingé-nierie automobile, en biologie ettechnologie apicole, en trans-port et logistique et un master àcursus intégré en traduction etinterprétariat seront introduits aucours de la prochaine annéeuniversitaire. L'universitéAbdelhamid-Mehri avec sesquatre facultés dont celles dessciences humaines et sociales,des sciences économiques,commerciales et de gestion et

ses deux instituts accueillera4 000 nouveaux bacheliers, a-t-il noté, ajoutant que l'universitéSalah Boubnider propose éga-lement 4 000 nouveaux postespédagogiques à travers ses sixfacultés dont l'architecture etl'urbanisme et les sciences del'information et de la communi-cation. Pour l'université dessciences islamiques EmirAbdelkader, 1 650 nouveauxbacheliers sont attendus etseront répartis sur le départe-ment des sciences islamiquesavec 1 300 postes pédago-giques, les facultés dessciences économiques etsciences humaines avec 100

places pédagogiques pour cha-cune d'elles et celle deslangues et littérature avec 150places pédagogiques, a souli-gné le recteur, Saïd Derradji.

Les préinscriptions universi-taires à Constantine ont été pré-cédées par des journées«portes ouvertes» sur les éta-blissements de l'enseignementsupérieur de la wilaya, où unegrande affluence de nouveauxbacheliers accompagnés deleurs parents a marqué l'événe-ment visant à «mieux orienterles bacheliers dans leurs choixquant au cursus universitairepour lequel ils vont opter», rap-pelle-t-on. K. M.

P as moins de 2 139 950 esti-vants ont afflué, durant lemois de juillet écoulé, sur

les 10 plages autorisées à la bai-gnade à Tlemcen, a-t-on apprisauprès des services de laProtection civile de la wilaya.

Cette affluence est relevée sur-tout au niveau des quatre plages

de la commune côtière frontalièrede Marsa Ben M'hidi (Marsa BenM'hidi, Moscarda 1 et 2 et AïnAdjroud), qui accaparent des deuxtiers de ces estivants.

Durant cette même période, il aété enregistré un total de 677interventions au niveau des 10postes de surveillance implantés

tout au long du littoral tlemcénien,permettant de sauver de la mortplusieurs estivants.

Toutefois, la Protection civiledéplore un décès par noyade d'unjeune à Marsa Ben M'hidi, a-t-onindiqué.

La Protection civile rappelle quedepuis l'ouverture de la saison esti-

vale au 30 juin dernier, il a étéenregistré 243 660 estivants auniveau de ces plages et 131 inter-ventions. Un décès par noyade aété également déploré durant cemois. Aux côtés des quatre plagesde Marsa Ben M'hidi, la wilaya deTlemcen compte, également, lesplages de Sydna Youchaâ, Agla,

Tafsout, Oued Abdellah, Bider,Ouled Benayad, soit un linéaire de14 990 mètres. Long de 73 km, lelittoral de la wilaya abrite, parailleurs, 14 autres plages (3 110m) non autorisées pour problèmesde pollution, difficultés d'accès etapparition de zones rocheuses.

Y. L.

Les quatre universités que compte Constantine s'apprêtent à accueillir 17 650nouveaux étudiants pour la rentrée universitaire 2017-2018, a-t-on appris mardi desresponsables de ces établissements d'enseignement supérieur.

Prévention contre les parasites du palmier

Plus de 1,2 million de palmiers ciblés à El Oued

Plus de 1,2 million de palmiersdattiers productifs des palme-rais de la wilaya d'El Oued ontbénéficié à titre préventifdurant l'année en cours d'untraitement phytosanitaire contreles parasites du Boufaroua etdu myelois, a-t-on appris mardides responsables de la direc-tion des services agricoles(DSA) . Cette opération s'inscrit dans lecadre d'un programme préven-tif, initiée par le ministère del'Agriculture, duDéveloppement rural et de laPêche, visant à protéger le pal-mier dattier des maladies etparasites nuisibles et préservercette richesse phoenicicole desrégions dans le sud du pays, aindiqué le responsable par inté-rim du secteur de l'agriculture,Abdelali Faleh. La première phase de cetteaction préventive a permis letraitement de quelque 601 000palmiers dattiers contre leBoufaroua, alors qu'un nombresimilaire de palmiers sera éga-lement ciblé contre le myeloisau titre de la deuxième phasedevant être lancée avant la finde cette semaine, a-t-il ajouté. Les interventions de traitementcontre ces parasites destruc-teurs des palmiers dattiers ontété menées par les services del'Institut national de protectiondes végétaux (Inpv) et 12 entre-prises sous-traitantes sélec-tionnées suite à un appeld'offre, a indiqué M. Faleh, ajou-tant que des agriculteurs onttraité, pour leur part, quelque111 000 palmiers productifs. Cette opération préventive estsupervisée par l'Institut nationalde protection des végétaux, encollaboration avec la directiondes services agricoles de lawilaya d'El Oued. Des moyens logistiques et descamions dotés de techniquesmodernes destinés à ce genrede traitement de parasites ontété mobilisés par l'Inpv.

R. K.

Tlemcen

Près de 2 140 000 estivants ont visité les plages

U ne «légère» hausse des feux de pal-meraie à été enregistrée durant lessept premiers mois de l'année en

cours dans la wilaya de Ouargla, compara-tivement à la même période de l'année pré-cédente, a-t-on appris lundi auprès des res-ponsables de la Protection civile.

Il s'agit de 270 incendies, détruisant,entre janvier et fin juillet dernier, 2 645 pal-miers ainsi que 122 029 m2 de broussailles et7 132 mètres de brise-vent, contre quelque200 incendies enregistrés durant la mêmepériode de l'année écoulée, causant la des-

truction de quelque 1 300 palmiers, a préci-sé le chargé de communication à la directionde la Protection civile, Brahim Benaioua.

Ces sinistres sont provoqués souvent parles fortes chaleurs,(mois de juillet notam-ment ), et actes volontaires, le manqued'entretien des palmerais , en plus de l'ab-sence de pistes d'accès facilitant l'inter-vention des éléments de la Protection civi-le, a-t-il ajouté.

Pour la maîtrise des incendies, la direc-tion de la Protection civile à mobilisé d'im-portants moyens humains et matériels,

notamment la mise en place d'une mini-colonne mobile, l'acquisition de nouveauxéquipements d'intervention et de luttecontre les feux pour couvrir le territoire dedifférentes communes de la wilaya deOuargla, a-t-il fait savoir.

Dans le cadre de la lutte contre les viru-lents incendies qui ont ravagé les forêts àtravers certaines wilayas du nord du pays,des équipes d'intervention de la Protectioncivile ont été envoyés, en renfort à Skikda,et Jijel, en plus de la mise en place d'unecolonne mobile à Batna, a ajouté la même

source. Une série de campagnes de sensibilisa-

tion sur la lutte contre les feux de palme-raie sont organisées par la Protection civi-le, en étroite collaboration avec les sec-teurs et acteurs concernés, dont notam-ment celles diffusées sur les ondes de laRadio locale, sensibilisant les citoyens surla vigilance, et l'impératif du respect desmesures de sécurité et de précaution,pour préserver ce patrimoine phoénicicolede la région.

R. O.

Ouargla

Légère hausse des feux de palmeraie

Organisée par l’association Jlahemécolo-culture (AJEC) en collabora-tion avec le comité de village, lamanifestation s’est fixée pour

objectif la sensibilisation des citoyens surl’importance de la protection de l’environne-ment à travers une gestion rationnelle desdéchets, ainsi que la préservation des sitesarchéologiques et historiques qui existentau niveau d’Arbi, a précisé à l’APS la vice-présidente de l’association, ZahiaBoughiles.

«Nous avons constaté beaucoup d’at-teintes portées à l’environnement, desdégradations, des décharges sauvages quiprolifèrent un peu partout. Un travail desensibilisation et d’information est menéauprès des villageois qui ont commencé àprendre conscience de la gravité du problè-me et de la nécessité de trouver des solu-tions urgentes à cette situation», a-t-elle

affirmé. C’est à partir de là que les membres de

l’association en collaboration avec le comi-té de village ont lancé l’idée de l’organisa-tion d’un festival dédié à l’environnementmais également à la culture à travers lamise en valeur des sites historiques querenferme le village et l’artisanat traditionnelde la wilaya de Tizi Ouzou, a-t-elle affirmé.

En plus des expositions, animées parune dizaine d’artisans de la wilaya, desauteurs et des artistes, le festival est mar-qué par des conférences sur l’environne-ment et l’héritage patrimonial de la régionanimées par des associations écologiqueset culturelles, à l’instar de Tigzirt environ-nement et Iguersafen Alma vert.

Des visites des sites Ithema où leschaumières qui ont servi, selon l’histoire dela région, à l’emmagasinement du foin,Inurar, lieu où sont rassemblées lesrécoltes après la moisson, Tazanet l’an-tique placette de regroupement des villa-geois, et Jlahem qui renvoie aux pratiquesreligieuses et aux saints d’Arbi, a soulignéle secrétaire général du comité de village,Mouhab Cherif.

Le premier site, Ithema, a bénéficié detravaux de restauration effectués grâceaux subventions des villageois, a-t-il indi-qué, affirmant que la direction de la culturede la wilaya de Tizi Ouzou a été saisie pourla réhabilitation des deux autres sites,

Inurar et Tazanet, et la procédure estactuellement en cours. Sur le volet envi-ronnement, l’association AJEC et le comitéde village ont éradiqué tous les dépotoirssauvages et ont incité les citoyens à se lan-cer dans le tri des ordures ménagères àtravers la séparation de la matière orga-nique du reste des déchets, notamment leplastique et le carton qui sont incinérésdirectement par les habitants en l’absenced’une activité de recyclage ou d’unedécharge contrôlée, a-t-il fait savoir.

Et dans le but de maintenir l’ordre, uneamende est imposée à tout citoyen d’Arbiqui abandonne ses déchets sur la voiepublique où à l’intérieur du village, a souli-gné M. Mouhab, évoquant un projet d’amé-nagement d’une décharge contrôlée et d’uncentre de tri qui sera concrétisé prochaine-ment. Présent à l’ouverture de la manifes-tation, le président de l’APW de Tizi Ouzou,Mohammed M’sella, s’est engagé à appor-ter une aide d’un million de dinars à l’asso-ciation Jlahem écolo-culture pour concréti-ser l’une des actions envisagées dans lecadre de la protection de l’environnement.La représentante de la direction de la cultu-re, Farida Djatit, a manifesté également lavolonté de l’institution à apporter son sou-tien au village pour préserver ses sites his-toriques et protéger le patrimoine de larégion d’Iflissen de disparition.

B. L.

Une série de projets destinés à l’amélioration de l’alimentation eneau potable (AEP) dans les différentes communes de la wilaya d’ ElTarf, sera ‘’prochainement’’ concrétisée, a indiqué mardi le directeurlocal de l’Algérienne des eaux (ADE), Sebti Briki.

S’inscrivant dans le cadre d’un programme de développement,pour lequel un montant de 150 millions de dinars a été mobilisé, cettesérie de mesure englobe plusieurs opérations appelées à réhabiliterles forages et «assurer une meilleure couverture en matière de distri-bution de l’eau potable» au niveau de cette wilaya frontalière, a pré-cisé la même source.

Ces projets cibleront, a-t-on détaillé, entre autres, la réhabilitationde calibrage des forages de Bourdhim dans la daïra de Boutheldja etd’Ain Kheyar, dans la daïra d’El Tarf, lesquels permettront un apport

de 2.000 m3 d’eau par jour aux habitants du chef- lieu de wilaya, etles communes d’Aïn Assel, Bougous, Aïn Kheyar et Zitouna.

La même source a ajouté qu’avec un apport supplémentaire de10.000 m3/J provenant du barrage Mexa, les mêmes localités béné-ficieront d’une meilleure dotation en AEP.

M. Briki a, par ailleurs, souligné que les perturbations dans l’ali-mentation en AEP, signalées depuis le 31 juillet dernier, dans leslocalités de Bouhlalla et El Kous, relevant de la daïra de Ben M’hidiainsi qu’ à Zitouna sont dues d’une part aux incidents enregistrés surles installations principales de production de l’eau et leurs arrêts sys-tématiques suite à l’augmentation de la température et d’ autre part, àdes coupures récurrentes de l’énergie électrique.

R. O.

8 N° 1980 - Jeudi 10 août 2017Les DEBATS

REGIONSTizi Ouzou

Coup d'envoi du festivalenvironnement et culture d'Arbi

Des projets pour améliorer la dotation en AEP

La première édition du festi-val environnement et cultures'est ouvert mardi à l'aubergede jeunes du village Arbidans la commune d'Iflissen,relevant de la daïra deTigzirt (Tizi Ouzou).

El Tarf

Production deplus de 500.000quintaux de céréales

Une production de céréales del’ordre de 517.420 quintaux,toutes variétés confondues, a étéréalisée, au terme de la campagnede moissons-battages à El Tarf, a-t-on appris lundi auprès de ladirection locale des services agri-coles (DSA).

La campagne moissons - bat-tages, qui s’est achevée le 31juillet dernier, s’est soldée par laproduction de 496.340 quintaux deblé dur, plus de 24.000 quintauxde blé tendre et 56.800 quintauxd’orge, a précisé la responsabledu service de l’organisation de laproduction agricole et appui tech-nique, Chanez- Amira Zaidi, souli-gnant que des pics de rendementde 75 quintaux à l’hectare ont étéréalisés dans certaines régionsd’El Tarf.

La même responsable a ajoutéque pas moins de 26.230 hectaresont été moissonnés durant cettecampagne, indiquant que 421.100quintaux de la production ont étéacheminés vers les cinq centresde collectes relevant de la coopé-rative de céréales et de légumessecs (CCLS), localisés au niveaudes communes d’Ain Assel,Bouhadjar, Ben M’ Hidi, Chebaitaet Besbes.

Mme Zaidi a rappelé que 211moissonneuses dont 15 apparte-nant à la CCLS et 31 à des céréa-liculteurs de la wilaya et 165autres provenaient des wilayas deGuelma, d’Oum Bouaghi, deKhenchela, de M’sila et de BordjBou Arreridj ont été mobiliséespour la réussite de la campagnemoissons-battages signalant queles capacités de stockage de lawilaya d’El Tarf ont été revues à lahausse avec la concrétisation d’unprojet de réalisation d’un nouveaulieu d’entreposage de céréales,d’une capacité de stockage de50.000 quintaux, dans la communede Bouhadjar.

Le même source, qui a, parailleurs, rappelé que 117 hectaresont été irriguées par le systèmed’irrigation d’appoint, respective-ment à El Chatt (30Ha), Cheffia( 45Ha) et Besbes (42HA), a indiquéque cette opération a été opéréeentre mars et début avril derniers,‘’une période cruciale’’ pour lacroissance des épis de blé.

Concernant l’accompagnementdes agriculteurs, la même sourcea précisé que 200 demandes decrédits Rfig ont été formulées auniveau de la banque d’agricultureet du développement rural(BADR), qui a validé 179 dossiers.

S’agissant des incendies derécolte déplorés au niveau decette wilaya, les statistiques four-nies par les services de la protec-tion civile font état de la déperdi-tion d’une superficie de 89 hec-tares dont 84 hectares de blé.

Les incendies, dus à la canicu-le sévissant depuis le début dumois de juin dernier, ont ravagédes champs de blé localisés prin-cipalement dans les communesde Bougous, Zitouna, Cheffia etBouhadjar, a-t-on rappelé.

K. M.

9

CONFLITSN° 1980 - Jeudi 10 août 2017 Les DEBATS

Grèce

Des enfants syriens attendent de revoirleur mère réfugiée en Allemagne

V enant d'Alep enSyrie, ces quatrefrères et soeurs,âgés de 4 à 15 ans,

n'ont pas vu leur mère depuis lafin décembre, quand elle aobtenu l'autorisation de leurrendre visite pour quelquesjours.

Et au rythme où se dérou-lent les regroupements fami-liaux, ils pourraient attendreencore des mois des retrou-vailles sur le sol allemand.

«Nous avions décidé qu'ellepartirait en premier de Syrie,car je pouvais mieux garantir laprotection de la famille»,explique à l'AFP, le père, AwniMustafa, ancien commerçant etpeintre en bâtiment.

La mère est donc arrivée enAllemagne en juin 2015, audébut de la vague qui a vu plusd'un million de réfugiés, surtoutSyriens, Irakiens, Afghans, tra-verser presque sans entraves

la Grèce jusqu'au nord del'Europe, en 2015 et début2016.

Mais eux sont arrivés troptard, après la fermeture desfrontières. «Et depuis 18 moisje suis seul en Grèce avec lesenfants», se lamente Awni, uncinquantenaire d'origine kurde,en retenant ses larmes, «ça medésespère».

Ils ont récemment emména-gé dans un appartement àKilkis, dans le nord du pays,loué par le Haut Commissariatde l'ONU pour les réfugiés.

S'il est soulagé d'avoir puquitter son camp sordide endehors de la ville, et loue la soli-darité des habitants de Kilkis,Awni est rongé d'inquiétudepour ses enfants.

«Ils ont besoin de leurmère», insiste-t-il. dans l'immé-diat, le contact n'est maintenuque par vidéo téléphone.

Les demandeurs d'asile

peuvent prétendre à être réunisà leurs proches parents ayantobtenu une protection interna-tionale au sein de l'UE, en prin-cipe dans un délai de six mois àcompter de l'acceptation de leurdemande.

Mais en mai, le quotidien degauche grec Journal desRédacteurs publiait une lettredans laquelle le ministre grec àla Politique migratoire, YiannisMouzalas, certifiait au ministrede l'Intérieur allemand, Thomasde Maizière, que les transfertsen vue d'une réunification fami-liale allaient «ralentir commeconvenu».

Le ministère grec n'a pasdémenti ce document àl'époque, invoquant des arran-gements «techniques» et provi-soires visant à ne pas tropaccroître la pression sur Berlin.

Reprendre une vienormale

Les intéressés multiplientdepuis les manifestationsdevant l'ambassaded'Allemagne à Athènes.

La dernière, le 2 août, aréuni 150 d'entre eux, surtoutdes femmes et des enfantsbrandissant des pancartes oùl'on pouvait lire, en anglais, «Ledroit au regroupement n'estpas un crime», ou «Nous nepouvons plus attendre».

Selon un des protestataires,Shaker Khalil, «70 dossiers dedépart sont acceptés par moisalors qu'il en faudrait au moinsle triple».Selon des proposrécents de M. Mouzalas, lesregroupements sont toutefoisen train de «repartir à la haus-se», et 6 500 demandes ont étéacceptées ces derniers 12mois.Mais seule une centainede transferts par mois, soitbeaucoup moins, sont effecti-vement opérés, selon unesource proche du dossier.

A Kilkis, Awni Mustafa n'enpeut plus d'attendre, même sises enfants sont désormaisscolarisés.

«J’aimerais juste savoir àquel moment je vais pouvoirrejoindre ma femme etreprendre une vie normale.Juste une date précise. Mais ilsne peuvent même pas me don-ner ça’, déplore-t-il.

Le grand exode de 2015-2016 a laissé en Grèce environ60 000 demandeurs d'asile.

Ceux, comme la familleMustapha, surpris par la ferme-ture des frontières à la finfévrier 2016, sont logés dansdes camps ou appartements enGrèce continentale, dans l'at-tente d'un asile dans le pays oudans le reste de l'UE.

Les autres, environ 10 000,arrivés après l'entrée envigueur du pacte migratoireentre l'UE et Ankara, le 20mars 2016, sont voués en prin-cipe aux renvois en Turquie, etparqués en attendant sur lesîles d’Egée orientale, où lesarrivées se poursuivent tou-jours à raison de quelquesdizaines, voire centaines quoti-diennes. AFP

Dans leur domicile adoptif, les enfants Mustafa regardent tristement la photo de leurmère qui vit à Hambourg. Ils font partie des centaines de réfugiés coincés en Grèce,qui espèrent une réunification avec un parent déjà installé en Allemagne.

D es frappes de la coalition conduitepar les Etats-Unis ont tué au moins29 civils en 24 h, dont 14 enfants, à

Rakka, le dernier grand bastion des djiha-distes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, aannoncé mardi soir l'Observatoire syriendes droits de l'homme (Osdh).

Parmi les victimes figure une famille de14 personnes qui avait fui vers Rakkadepuis la ville de Palmyre, précisé l'Osdh.

La coalition sous commandement amé-ricain n'a pas fait de commentaire dans l'im-médiat.En juillet, la coalition portait à 600 lenombre de civils tués dans ses raids en Iraket en Syrie depuis le début de la campagnecontre l'EI en 2014, un chiffre en deçà desestimations des ONG.

Les Forces démocratiques syriennes(FDS), une milice arabo-kurde soutenuepar les Etats-Unis et appuyée par lesfrappes de la coalition, ont lancé en juin labataille en vue de la libération de Rakka.

La coalition conduite par les Etats-Unisa par ailleurs démenti mardi toute respon-sabilité dans une attaque en Irak proche dela frontière syrienne qui a tué des dizainesde membres d'une milice chiite et septGardiens de la révolution iranienne (GRI).

Un porte-parole de la milice irakienne,Kataib Sayyid al-Shuhada, membre desForces de mobilisation populaire soutenuespar l'Iran, a annoncé que 36 de ses com-battants avaient été tués lundi et 75 autresblessés et a dit tenir «l'armée américaine

pour responsable de cet acte».Le Premier ministre irakien Haïdar al

Abadi a annoncé mardi que les premiersrésultats de l'enquête indiquaient que legroupe Etat islamique était à l'origine del'attaque.La coalition a dénoncé des accu-sations «inexactes» et a démenti avoirmené des frappes aériennes près de lalocalité syrienne d'At Tanf (sud), à la fron-tière avec la Jordanie et l'Irak, à cemoment.

Les djihadistes de l'EI ont revendiquél'attaque et annoncé avoir pris possessionde véhicules blindés, d'armes et de muni-tions, dans une déclaration diffusée sur lesréseaux sociaux.

Reuters

29 civils tués dans des frappesde la coalition à Rakka

Yémen

HRW s'inquiète de la mort de civilsdans des tirs rebelles sur Taëz

L'organisation Human Rights Watch(HRW) s'est inquiétée mercredi de lamort de civils, dont des enfants, dansdes tirs d'artillerie à répétition desrebelles chiites houthis contre des quar-tiers tenus par les forces progouverne-mentales à Taëz, au Yémen.

Les Houthis, accusés de liens avecl'Iran, et leurs alliés, des partisans del'ex-président Ali Abdallah Saleh, «tirentde manière répétée et aveuglément surdes quartiers peuplés de Taëz, la troi-sième ville du Yémen, en violation deslois de la guerre», écrit l'organisation dedéfense des droits de l'homme dans uncommuniqué.

Ces tirs ont fait, sur une période dedix jours en mai, au moins 30 mortsparmi les civils et plus de 160 blessés,indique HRW, en citant des médecinsexerçant dans deux hôpitaux de cetteville du sud-ouest du Yémen.

Entre les 21 et 23 mai, au moins 12civils ont été tués, dont quatre enfants,et 29 blessés, dont 10 enfants, précisele communiqué.

HRW évoque aussi des tirs similairesdes forces progouvernementales contredes zones peuplées aux environs de laville, encerclée par les rebelles houthis.

Les rebelles et leurs alliés «doiventcesser immédiatement ces tirs aveugleset les forces du gouvernement doivents'assurer que leurs forces ne ripostentpas à ces tirs», écrit dans le communi-qué Sarah Leah Whitson, directrice deHRW pour le Moyen-Orient.

AFP

Turquie

Arrestation de 12 présumésmembres du Front Al Nosra

Douze présumés membres du grou-pe terroriste du Front d'Al Nosra ontété arrêtés, mardi, dans des raids dela police turque menés dans la pro-vince de Diyarbakir (Sud-est de laTurquie), selon les services de sécu-rité. L'unité de la Police antiterrorismede cette province, majoritairementpeuplée de Kurdes, a lancé l'opérationdans le cadre d'une enquête en coursmenée sous la supervision du par-quet, selon la même source. Aucundétail n'a été fourni sur les identitésou les nationalités des mis en causepar la police qui a indiqué que desdocuments numériques pendantl'opération.

La Turquie désigne le front AlNosra comme une organisation terro-riste et continue de lutter contre cegroupe lié à Al Qaîda, tant à l'intérieur,qu'à l'extérieur du pays.

Cinq présumés membres du grou-pe terroriste autoproclamé Etat isla-mique (EI/Daech) ont été tués, enjuillet dernier, dans une opérationantiterroriste dans la province deKonya (centre).

Plusieurs attaques ont été menéespar l'EI sur le territoire turc dont laplus sanglante, un double attentat-suicide perpétrés par deux terroristes,avait fait 103 tués devant la gare cen-trale de la capitale Ankara en octobre2015 et le dernier en date, la nuit dudernier nouvel An quand unassaillant d'origine ouzbek avait tué39 personnes dans un club privéd'Istanbul.

Près de 190 suspects liés à Daechont été arrêtés dans des opérations delutte contre le terrorisme en Turquieen juin dernier, selon les services desécurité.

La Turquie est en alerte maximumdepuis le lancement en août 2016 del'opération Bouclier de l'Euphratepour chasser du nord de la Syrie et lelong des frontières turques Daechainsi que les combattants des unitésde protection du peuple (YPG), unemilice kurde syrienne considérée parAnkara comme une ramification duparti des travailleurs du Kurdistan(PKK). R. I.

10 N° 1980 - Jeudi 10 août 2017Les DEBATS

FRICA INESKenya

Le président en tête, l'opposition rejette les résultats

L a Commission électorale(IEBC) a publié mercredimatin les résultats de90% des bureaux de vote

du pays, créditant M. Kenyatta de54,57% des suffrages, contre44,58% pour son rival RailaOdinga, sur un total de 13,8 mil-lions de votes exprimés comptabili-sés.

Quelques heures plus tôt, alorsque l'IEBC publiait au compte-gout-te dans la nuit les résultatsenvoyés par les bureaux de vote,Raila Odinga s'est adressé à lapresse pour qualifier ces résultatsprovisoires de "fictifs".

"Le système a échoué. Nousrejetons les résultats (publiés) jus-qu'à présent", a-t-il déclaré, l'oppo-sition reprochant à l'IEBC de nepas lui communiquer les procès-verbaux susceptibles de corroborerles résultats transmis électronique-ment et diffusés sur le site internet

de la commission.M. Odinga a également accusé

la commission électorale d'avoirinterdit à ses agents de scanner lesprocès-verbaux dans certainsbureaux de vote.

Vétéran de la politique kényaneet candidat pour la quatrième fois àla présidentielle, M. Odinga avaitcrié à la fraude en 2007 à l'annon-ce de la réélection du présidentMwai Kibaki. Le Kenya avait alorsplongé dans deux mois de vio-lences politico-ethniques et derépression policière, qui avaientfait au moins 1.100 morts et plusde 600.000 déplacés.

En 2013, M. Odinga avaitdénoncé des fraudes après la vic-toire dès le premier tour de M.Kenyatta, en s'appuyant sur lafaillite du système électronique. Ilavait saisi la Cour suprême, quiavait tout de même validé lesrésultats.

Gagnants et perdantsEn amont du scrutin, qui a

donné lieu au déploiement sansprécédent de plus de 150.000membres des forces de sécurité,de nombreux observateurskényans et internationaux avaientexprimé leurs craintes de troublesà l'annonce des résultats de laprésidentielle.

Car la campagne 2017, notam-ment marquée par l'assassinatd'un responsable informatique del'IEBC, a été acrimonieuse, l'op-position n'ayant eu de cesse d'ac-cuser le camp présidentiel de pré-parer des fraudes.

Les médias locaux ont salué lecalme dans lequel s'est déroulé lescrutin mardi, et appelé les lea-ders politiques à accepter le résul-tat ou à se tourner vers la justices'ils souhaitent le contester.

"Les électeurs aussi doivent

attendre les résultats en accep-tant que leurs favoris peuventperdre. Le fait qu'il y ait desgagnants et des perdants est unaspect fondamental de la démo-cratie", a soutenu le quotidienDaily Nation dans son éditorial.

Mercredi matin, les rues deNairobi étaient anormalementcalmes, même si les magasinsfermés le jour du scrutin rou-vraient progressivement leursportes.

Pour l'emporter dès le premiertour, un candidat doit obtenir lamajorité absolue et plus de 25%des voix dans au moins 24 des 47comtés du pays. Le taux de parti-cipation n'a pas été communiquépar l'IEBC.

Ferveur démocratiqueLes opérations de vote

s'étaient déroulées sans

encombre mardi dans la plupartdes 41.000 bureaux, devant les-quels de longues files d'attentesattestaient de la ferveur démocra-tique des Kényans.

Surtout, malgré quelques pro-blèmes localisés liés à l'identifica-tion biométrique des électeurs, lesystème électronique a semble-t-ilfonctionné normalement, contrai-rement à ce qui s'était passé il y aquatre ans.

L'opposition, qui n'avait pour-tant pas ménagé ses critiques àl'encontre de l'IEBC lors de lacampagne, s'était même dite dansun premier temps "largementimpressionnée" par son travail.

Les quelque 19,6 millionsd'électeurs Kényans devaientaussi élire leurs députés, gouver-neurs, sénateurs, élus locaux etreprésentantes des femmes àl'Assemblée. Et selon les résultatsprovisoires, l'opposition semblaiten passe de perdre le poste trèsconvoité de gouverneur deNairobi.

Mais c'est bien la présidentiel-le qui a suscité le plus de pas-sions, elle qui opposait le fils dupremier président du Kenya indé-pendant, Jomo Kenyatta, et le filsde Jaramogi Oginga Odinga, briè-vement vice-président avantd'être écarté du pouvoir par Jomo.

Le vote au Kenya se joue plussur des sentiments d'appartenan-ce ethnique que sur des pro-grammes, et MM. Kenyatta (unKikuyu) et Odinga (un Luo)avaient mis sur pied deux puis-santes alliances électorales.

M. Kenyatta, 55 ans, et sonvice-président William Ruto (unKalenjin) avaient mis en avant leurbilan économique: depuis 2013, lepays a aligné des taux de crois-sance à plus de 5% et développéses infrastructures.

Raila Odinga avait dénigré cebilan, critiqué la hausse du pris desdenrées alimentaires et s'était posécomme le garant d'une croissanceéconomique mieux partagée.

AFP

B agana Jugudum avait fui les vio-lences des jihadistes de Boko Haramet trouvé refuge dans le camp de

déplacés de Rann, aux confins du nord-estdu Nigeria. Mais le 17 janvier, c'est l'arméequi a détruit le peu qui lui restait, en bombar-dant le camp par erreur.

Jusqu'à présent, personne n'a jamaisentendu son histoire: l'accès à la ville, qui nepeut se faire que par hélicoptère était totale-ment interdit. L'AFP a été un des premiersmédias internationaux à pouvoir s'y rendre,sept mois plus tard.

Il était environ midi quand un avion de l'ar-mée nigériane a lancé sa première bombesur le camp, où s'étaient rassemblés environ40.000 civils, fuyant les violences du groupejihadiste. Quelques minutes plus tard, lechasseur-bombardier faisait demi-tour pouren lâcher une seconde.

Selon les chiffres officiels, cette "erreur demarquage", comme l'a révélé fin juillet l'ar-mée au terme de son enquête interne, acoûté la vie à 112 personnes. Le bilan seraitbien plus lourd, d'après les ONG présentessur place. "Le ciel s'est mis à gronder", sesouvient Babagana Jugudum, imitant le bruitdes bombes qui l'ont fait s'évanouir.

"Quand j'ai repris connaissance, j'ai cher-ché ma femme, mais elle n'était plus là",confie l'homme. "Mes enfants non plus.J'entendais seulement des cris et des cris".

Babagana Jugudum a perdu sa famille eta été blessé à la jambe dans l'attaque.Depuis, il s'aide de béquilles pour se dépla-cer. "Ils (les militaires) se sont seulementexcusés, mais ils ne nous ont pas donné uncentime de compensation", déplore-t-il.Aujourd'hui la vie à Rann semble bien calme.Presque normale. Les femmes font la lessi-ve, les hommes discutent à l'ombre desarbres. On fait la queue pour recevoir lesparts de distribution alimentaire ou quelquessoins.De jeunes filles, habillées de longshijabs colorés traversent les ruines laisséespar le bombardement. Les enfants ont fabri-qué des petites voitures dans des boîtes desardine, en utilisant des bouchons de bou-teilles colorés comme roues.

Chaos de la guerreMalgré la colère de M. Jugudum, les mili-

taires déployés dans la zone affirment queles relations restent plutôt bonnes avec lapopulation.

"Ils ont compris que c'était une erreur",lâche un soldat. "Et de notre côté, nousavons entretenu des relations cordiales aveceux".Pourtant, cette "erreur" est devenue letriste symbole des exactions commises parl'armée nigériane contre la population civilependant les huit années de conflit contreBoko Haram. Un exemple tragique aussi destentatives pour les faire disparaître.

Au lendemain du bombardement, lesgénéraux ont regretté une "conséquence duchaos de la guerre". Mais dans un rapportrendu public en juillet, l'armée a finalementaccusé les organisations humanitaires den'avoir pas donné les coordonnées de locali-sation du camp, situé dans la périphérie deRann, ville où des combattants s'étaientregroupés. Pour Bruno Jochum, directeurgénéral de Médecins sans Frontières, cesaccusations sont "choquantes". "Toutes lesactivités des ONG sont organisées en totaletransparence avec l'armée".

"Ce bombardement soulève toutefois desquestions fondamentales: qui a pris cettedécision? Pourquoi avoir utilisé la force demanière si disproportionnée?", interroge-t-il.

L'armée nigériane est régulièrementaccusée de violations des droits del'Homme, de meurtres extra-judiciaires, derecours à la torture, et d'abus envers lesfemmes regroupées dans les camps dedéplacés. "Cette guerre est impitoyable",regrette M. Jochum. "Des violences inouïessont exercées sur la population civile detoute part du conflit."

Plus de 20.000 personnes ont perdu lavie dans cette guerre contre Boko Haram,depuis que la secte islamiste rigoriste a prisles armes en 2009. La crise humanitaire etles niveaux de malnutrition touchent des mil-lions de personnes dans la région du lac

Tchad. Le président Muhammadu Buhari avait

promis d'en finir avec la guerre à son arrivéeau pouvoir en 2015, après des années d'in-différence de la part du gouvernement pré-cédent. Il avait annoncé triomphalement fin2015 que le groupe jihadiste était "techni-quement" battu, mais deux années plus tard,le nord-est du Nigeria vit encore au rythmedes attentats-suicides et des raids sanglantssur les villages.

Pire, le groupe a perpétré des attaquesde grandes envergures récemment: plus de60 membres d'une mission d'exploration depétrole ont été massacrés en juillet dans uneembuscade dans la région.

Selon Armed Conflict Location and EventData project, un projet universitaire de recen-sement des victimes de guerre, Boko Harama tué plus de 5.000 personnes ces deux der-nières années. Début août, le président parintérim Yemi Osinbajo a ordonné le déploie-ment des chefs militaires à Maiduguri, lacapitale du nord-est du Nigeria, berceau dugroupe jihadiste.

"La tournure des événements est inquié-tante, tous les progrès réalisés par l'arméenigériane pourraient être anéantis", prévientRyan Cummings, analyste en sécurité. "Lesviolences pourraient à nouveau échapper àtout contrôle."

AFP

Le président kényan Uhuru Kenyatta semblait avoir pris mercredi une option en vue d'un second mandat, mais le rejet derésultats provisoires du scrutin présidentiel de mardi par son rival Raila Odinga a plongé le pays dans un climat d'anxiété.

Nigeria

Au cœur de Rann, camp de déplacés bombardé par l'armée

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1980 - Jeudi 10 août 2017

Trump promet «le feu» à la Corée du Nord et Pyongyang menace Guam

Les propos du président américainsignent une nette escalade dans larhétorique de Washington face auxprogrammes balistique et nucléairenord-coréens, qui ont valu à

Pyongyang une septième volée de sanctionsde l’ONU le weekend dernier.

Ces déclarations semblent aussi faireécho aux menaces régulièrement proféréespar le Nord, qui a par exemple menacé lundide transformer Séoul en «mer de flammes».

«La Corée du Nord ferait mieux de neplus proférer de menaces envers les Etats-Unis», a lancé mardi le président américaindans son golf de Bedminster, dans le NewJersey, où il passe des vacances.

Les menaces, si elles continuaient, «seheurteront au feu et à la colère, comme lemonde ne l’a jamais vu jusqu’ici».

Ces propos tranchent singulièrementavec les assurances récentes du secrétaired’Etat Rex Tillerson selon lesquellesWashington ne cherche pas la chute du régi-me nord-coréen.

La Corée du Nord a surenchéri quelquesheures après, annonçant envisager des tirsde missiles près des installations militairesdes Etats-Unis sur l’île de Guam, dans lePacifique.

Une fois finalisé, ce projet pourrait êtremis en oeuvre «à tout moment», dès que ledirigeant nord-coréen Kim Jong-Un l’auradécidé, a rapporté l’agence officielle KCNA,qui cite un communiqué de l’armée.

Cette île reculée de quelque 550 km2 estun avant-poste clé pour les forces améri-caines, stratégiquement situé entre la pénin-sule coréenne et la mer de Chine méridiona-le. Environ 6.000 soldats y sont déployés,notamment sur la base aérienne Andersonet la base navale Guam.

Guam est prêt Son gouverneur Eddie Calvo a minimisé

les menaces nord-coréennes mais soulignéque le territoire était «prêt à toute éventuali-té». Des bombardiers américains B1-Bbasés à Guam ont survolé mardi la péninsu-le coréenne, ce qui «prouve», selon KCNA,que les «impérialistes américains sont desmaniaques de la guerre nucléaire».

Le contexte s’était encore alourdi avecdes informations du Washington Post sur lesprogrès militaires nord-coréens.

Le pays reclus est désormais dotéd’armes nucléaires susceptibles d’êtreembarquées sur des missiles balistiques, ycompris des missiles balistiques interconti-nentaux (ICBM), menaçant ainsi ses voisinsmais aussi le continent américain, selon lesconclusions d’un rapport confidentiel achevéen juillet par l’agence américaine de rensei-gnement militaire, la DIA, citée par le journal.

Les spécialistes divergent de longue datesur les véritables capacités du Nord, en par-ticulier à miniaturiser une tête nucléaire defaçon à pouvoir la monter sur un missile. LaDIA avait émis voici quatre ans des conclu-sions similaires mais elles avaient été

balayées par d’autres services de renseigne-ment. Tous sont d’accord cependant quePyongyang avance à grand pas depuis l’arri-vée au pouvoir de Kim Jong-Un endécembre 2011.

En juillet, Pyongyang a procédé à deuxtirs réussis d’ICBM. Le premier, qualifié parKim Jong-Un de cadeau pour les «salaudsd’Américains», mettait l’Alaska à la portée duNord, le second était le signe que peut-êtremême New York était vulnérable.

Le chef de la Maison-Blanche a accuséPyongyang de s’être montré «menaçant au-

delà du normal».Les autorités américaines ont répété

maintes fois cette année que l’option militai-re était «sur la table».

- ‘Réaction délirante’ -Mais analystes comme responsables

politiques ont tourné en dérision les proposprésidentiels.

«Vouloir surenchérir avec la Corée duNord en matière de menaces, c’est commevouloir surenchérir avec le pape en matièrede prières», a déclaré sur Twitter JohnDelury, professeur à l’université Yonsei deSéoul.

Le démocrate Eliot Engel, membre de laCommission des Affaires étrangères de laChambre des représentants, a regretté la«ligne rouge absurde» tracée par M. Trumpet que Kim Jong-Un allait inévitablementfranchir.

«La Corée du Nord est une vraie menacemais la réaction délirante du président laisseentendre qu’il pourrait envisager d’utiliser lesarmes nucléaires américaines en réponse àun commentaire désagréable d’un despotenord-coréen», a-t-il dit.

Le Washington Post a également rappor-té, citant un autre rapport du renseignement,que le Nord détenait jusqu’à 60 armesnucléaires, soit plus qu’envisagé aupara-vant.

Malgré tout, les spécialistes jugent quePyongyang doit encore franchir certainesétapes technologiques.

Après le second test d’ICBM, des expertsont estimé que l’ogive n’avait pas réussi lecap de la rentrée dans l’atmosphère depuisl’espace.

Pour Siegfried Hecker, ex-directeur dulaboratoire national de Los Alamos, cité parle Bulletin des scientifiques atomiques,Pyongyang n’a pas l’expérience pour tirer«une tête nucléaire suffisamment petite,légère et robuste pour pouvoir survivre à unacheminement par ICBM».

AFP

La défense du président brésilien MichelTemer a réclamé mardi la récusation du procu-reur-général Rodrigo Janot des affaires concer-nant le chef de l’État, qu’il a accusé formelle-ment de corruption.

«Les motivations (de Rodrigo Janot) sontpersonnelles. Nous sommes en présence d’unepersécution obsessionnelle», ont déclaré lesavocats du chef de l’État dans le recours pré-senté à la Cour suprême, auquel l’AFP a eu l’ac-cès.

«Il est public et notoire que la conduite duprocureur-général outrepasse les limites légalesde la Constitution», ajoute le texte.

Pour le procureur-général, le présidentTemer s’est «prévalu de sa condition de chefd’État» pour toucher des pots-de-vin de la partdu géant de la viande JBS, impliqué dans levaste scandale de corruption qui touche leBrésil.

Mis en accusation par M. Janot pour corrup-tion passive, M. Temer est parvenu à empêcher

l’ouverture d’un procès par la Cour Suprême enbénéficiant la semaine dernière d’une largemajorité au Parlement pour obtenir le classe-ment de l’affaire tant qu’il est président.

Mais cette victoire ne suffit pas à dégagertotalement l’horizon pour le président brésilien.

L’enquête le visant porte aussi sur deuxautres chefs d’accusation pour obstruction à lajustice et participation à une organisation crimi-nelle, qui pourraient permettre à M. Janot derenouveler sa demande d’inculpation.

Le procureur-général quitte son poste à lami-septembre et dispose encore de quelquessemaines pour formuler une autre mise enaccusation du chef de l’Etat.

M. Temer est notamment mis en cause parun enregistrement dans lequel il semble donnerson accord pour acheter le silence d’un députéaujourd’hui en prison. Outre le président, huitministres et plus d’un tiers des parlementairessont visés par des enquêtes anticorruption.

Reuters

Donald Trump a lancédes menaces apocalyp-tiques contre la Corée duNord en raison de sesambitions militaires, luipromettant le «feu et lacolère» alors quePyongyang a dit envisa-ger de tirer des missilesprès du territoire améri-cain de Guam.

Brésil: Temer veut la récusationdu procureur qui l'accuse

72 ans après, Nagasaki appelle le Japon à voter un traitécontre l’arme atomique

Nagasaki a commémoré mercredi l’attaque nucléaire qui frappa cette ville du sud-ouest du Japon il y a 72 ans, une cérémonie marquée par un vibrant appel du maire àsigner un récent traité des Nations unies interdisant les armes atomiques.

«Vous n’avez même pas participé aux négociations», a fustigé le premier édile,Tomohisa Taue, en s’adressant au gouvernement dans sa «déclaration de paix»annuelle, prononcée en japonais mais retranscrite en plusieurs langues. «C’estquelque chose de difficile à comprendre pour ceux qui vivent dans les régions touchéespar les bombardements nucléaires».

«En tant que seul pays à avoir subi les ravages de telles armes», a insisté l’élu, «jevous demande de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour participer au plus tôt à cesnégociations et de revoir votre politique de défense qui dépend d’un parapluie nucléai-re», celui de Washington, qui s’engage à protéger son allié japonais via le principe dedissuasion.

Début juillet, un traité bannissant les armes atomiques a été adopté par 122 Etatsmembres de l’Onu, mais les puissances nucléaires - Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni,Chine, France, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël - ont boycotté les discussions,de même que le Japon et la plupart des pays de l’Otan.

M. Taue a dit sa «profonde gratitude» envers l’Onu et tous ceux qui ont promu cetraité «qui parle si bien de la souffrance et des efforts des hibakusha (survivants irra-diés)» et pourrait être baptisé «le Traité de Hiroshima et de Nagasaki».

Le Premier ministre, Shinzo Abe, présent à la cérémonie, n’a pas fait explicitementréférence à ce document. «Le Japon est déterminé à jouer un rôle de premier plan entravaillant à la fois» avec les puissances nucléaires et non nucléaires, pour parvenir àun monde sans armes atomiques, a-t-il affirmé.

Auparavant, une cloche avait retenti à 11h02 locales (02h02 GMT), l’heure exacteà laquelle explosa la bombe atomique, le 9 août 1945. Plusieurs milliers de personnes,parmi lesquelles des survivants et proches des victimes, se sont alors figées pour uneminute de silence.

Baptisé «Fat Man», l’engin destructeur au plutonium, qui a tué 74.000 personnes, aété largué par les Américains sur Nagasaki trois jours après «Little Boy», à l’uranium,qui avait anéanti Hiroshima, provoquant la mort de 140.000 personnes.

Barack Obama s’était rendu dans cette ville martyre en mai 2016, la première visi-te d’un président américain en exercice.

Ces deux bombardements allaient précipiter la capitulation du Japon le 15 août1945 et la fin de la Seconde guerre mondiale.

AFP

N° 1980 - Jeudi 10 août 2017 13Les DEBATS

Gouverner avec l'ennemi

Conflits et trahisons aupouvoir en Amérique latine

Le dernier épisode a ébranlél’Equateur. La rupture de faitdu président Lenin Morenoavec son vice-président,Jorge Glas, soupçonné de

corruption, rappelle des feuilletonssimilaires au Brésil, en Colombie et auParaguay, où la réalité a dépassé lafiction de «House of cards» ou«Games of thrones».

Pourquoi l’exercice du pouvoir finit-il par convertir des alliés en ennemis?Mises à part quelques différences d’unpays à l’autre, les analystes estimentque les alliances de circonstance, lacorruption et la tradition des despotesou «caudillos» expliquent ce phéno-mène, qui affecte indistinctement ladroite et la gauche.

Brésil : une alliance précaireL’ex-présidente de gauche, Dilma

Rousseff, et l’actuel chef de l’Etatconservateur, Michel Temer, ont étéau centre d’une saga qui a duré prèsde 15 mois.

Eclaboussée par le plus grandscandale de corruption de l’histoire duBrésil, Mme Rousseff, du Parti des tra-vailleurs (PT), a été destituée par leParlement pour malversation descomptes publics.

Elle a alors accusé de coup d’Etatson vice-président Michel Temer, duParti du mouvement démocratiquebrésilien (PMDB, centre-droit), qui ter-minera son mandat jusqu’en 2018.

Selon Michael Shifter, président ducercle de réflexion Dialogue inter-amé-

ricain, le binôme Rousseff-Temer estl’exemple d’»alliance opportunistepour gagner les élections», entre deuxleaders ayant peu d’affinités.

«Quand surgissent les crises, cesarrangements montrent leurs faillesparce que chaque parti de la coalitionva protéger son propre intérêt politiqueet les vice-présidents vont profiter detoutes les opportunités pour s’emparerdu pouvoir», explique-t-il à l’AFP.

Colombie : la déloyautéL’ex-président Alvaro Uribe et

l’actuel chef de l’Etat Juan ManuelSantos sont en conflit ouvert depuisplusieurs années.

En 2010, à l’issue de son mandat,M. Uribe a salué l’arrivée de sonancien ministre de la Défense à laprésidence, convaincu qu’il poursui-vrait la lutte à mort contre les gué-rillas.

Les différences n’ont pas tardé àse faire sentir. Quelques jours à peineaprès sa prise de fonction, M. Santosa annoncé qu’il allait renouer les rela-tions avec le Venezuela de HugoChavez, grand ennemi d’Alvaro Uribe.

La rupture a été consomméelorsque le président a lancé les pour-parlers de paix avec les Forcesarmées révolutionnaires de Colombie(Farc, marxistes).

«Uribe et Santos incarnent le casde leaders forts, de caudillos, quiposent des limites à leurs succes-seurs. Et quand ceux-ci n’en font pascas et suivent leur propre voie,comme Santos, cela finit en rupture,en des termes de déloyauté et trahi-son», souligne Felipe Burbano, polito-logue de la Faculté latino-américainede sciences sociales (Flacso), àQuito.

Equateur : despotisme En Equateur, Lenin Moreno a reti-

ré les responsabilités assignées à

Jorge Glas, mais la Constitution ne luipermet pas de le destituer puisqu’ilest élu. Cette querelle divise au seindu parti au pouvoir depuis 2007, entrepartisans du président et ceux de sonprédécesseur, Rafael Correa.

Ce conflit a pour toile de fond lessoupçons de corruption qui pèsentsur le vice-président, bien qu’il n’aitété condamné dans aucune affaire.

Selon l’analyste de la Flacso, lesystème présidentiel prépondérantdans la région fait que les partis et lesstructures gouvernementales s’orga-nisent à partir «de leaderships fondéssur une personnalité, despotiques».

«C’est ce que nous voyons enEquateur où, de surcroît en pleinouragan (du scandale de la multina-tionale brésilienne) Odebrecht, la luttecontre la corruption voulue parMoreno implique de se battre contrele gouvernement antérieur», observe-t-il.

- Paraguay: raccourci vers le pou-voir -

L’ex-évêque de gauche FernandoLugo a été évincé du pouvoir en juin2012 par le Congrès et remplacé parson vice-président Federico Franco,de centre-droit.

Voulant mettre un «frein au boliva-rianisme» de M. Lugo, le parti de M.Franco a retiré son soutien parlemen-taire au président, déchu «pour avoirmal rempli ses fonctions» après desheurts violents entre policiers et pay-sans qui ont fait 17 morts. Une desti-tution condamnée par plusieurs payslatino-américains.

«C’est le cas de l’allié qui, s’esti-mant insuffisamment pris en compte,rompt l’alliance et se sert de laConstitution pour parvenir à la prési-dence par un raccourci», selon l’ana-lyste argentin Gabriel Puricelli, ducentre d’études Laboratoire des poli-tiques publiques.

AFP

Bien avant d'être à lamode sur Netflix, lesconflits et trahisonsentre alliés politiques ontmarqué la «realpolitik»de l'Amérique latine.

Le Venezuela condamnépar 12 pays d’Amérique,l’ONU fustige le recours à la force

Le Venezuela a reçu mardi un coup de semonce del’ONU dénonçant «un usage excessif de la force» lorsdes manifestations hostiles au président NicolasMaduro, et de 12 pays d’Amérique condamnant une«rupture de l’ordre démocratique». Réunis à Lima, ces12 pays d’Amérique parmi les plus importants -l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, leCosta Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, lePanama, le Paraguay et le Pérou - ont fait part de leurdécision de «ne pas reconnaître l’Assemblée constituan-te», voulue par le dirigeant vénézuélien et qui vientd’être élue, ni les décisions qu’elle pourrait prendre.

Dans un document publié à l’issue d’une réunion desept heures dans la capitale péruvienne, ils ont apportéleur «plein appui et (leur) solidarité» au Parlement,contrôlé par l’opposition. Ils ont également condamné«le manque d’élections libres, la violence, la répressionet la persécution politique, l’existence de prisonnierspolitiques».Dans la foulée, le président vénézuélien aproposé un «dialogue régional» avec ces pays afin,selon lui, de «rétablir les normes de respect du droitinternational».

M. Maduro a fait cette déclaration à Caracas durantune réunion mardi avec ses quelques alliés, parmi les-quels Cuba, la Bolivie, le Nicaragua et l’Equateur, tousmembres de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques(Alba). Selon le Haut-Commissaire des Nations uniesaux droits de l’Homme, Zeid Ra?ad al Hussein, «plu-sieurs milliers de personnes ont été placées en déten-tion arbitraire, beaucoup auraient été victimes de mau-vais traitements et même de torture». Le secrétairegénéral de l’ONU, Antonio Guterres, a lui regretté que leVenezuela s’éloigne du «chemin conduisant à une solu-tion pacifique».

Critiques internationalesLe président socialiste Nicolas Maduro fait face

depuis avril à un vaste mouvement de protestation pourexiger son départ, alors que le pays pétrolier, autrefois leplus riche d’Amérique du Sud, a sombré économique-ment. Les manifestations ont fait 125 morts en quatremois. Ces dernières semaines, les critiques de la com-munauté internationale, inquiète de la radicalisation dugouvernement, ont fusé de toutes parts, des Etats-Unis,de l’Union européenne ou encore du Vatican.

Samedi, le Venezuela a été suspendu du Mercosur,le marché commun sud-américain, pour «rupture del’ordre démocratique». Lundi, le président de laColombie voisine, Juan Manuel Santos, a brandi lamenace d’une rupture diplomatique. Sourd à ces misesen garde, le gouvernement poursuivait la reprise enmain des institutions. Pour contourner le Parlement, oùl’opposition est majoritaire depuis début 2016, il a instal-lé samedi une Assemblée constituante, qui peut notam-ment dissoudre le Parlement et réécrire la Constitutiondu défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013. Ses545 membres, tous chavistes, ont voté mardi leur sou-tien à l’armée, pièce centrale de l’échiquier politiquevénézuélien et principal pilier du pouvoir.

Le département d’Etat américain a fustigé cetteassemblée, rejetée par 72% des Vénézuéliens selonl’institut Datanalisis, comme «le résultat illégitime d’uneprocédure irrégulière conçue par un dictateur».Washington a déjà imposé des sanctions financièresdirectes au chef de l’Etat, une mesure extrêmementrare. «La pression internationale (...) est nécessaire pourqu’au Venezuela il y ait un changement politique», aestimé Luis Florido, chef de la commission de politiqueétrangère du Parlement vénézuélien.

DécouragementL’opposition avait appelé à de nouveaux blocages de

routes mardi, mais seule une petite centaine de per-sonnes y ont participé dans l’est de Caracas, avantd’être dispersées par les gaz lacrymogènes. Un certaindécouragement semblait gagner les rangs des anti-Maduro, après l’installation de la Constituante qu’ilsn’ont pas réussi à bloquer. L’Assemblée constituante,qui compte siéger pendant deux ans, a commencé leménage parmi les voix critiques, destituant la procureu-re générale Luisa Ortega, devenue ces derniers moisfarouche adversaire du président, pour la remplacer parun fidèle du pouvoir.

Sa prochaine action pourrait être de priver d’immunitéparlementaire certains députés d’opposition pour lesenvoyer en prison. Mardi, sa présidente Delcy Rodrigueza annoncé que l’Assemblée se pencherait sur les cas deviolences politiques qui ont eu lieu depuis 1999, dans lecadre d’une «commission de la vérité» proposée parNicolas Maduro. L’opposition, qui voit dans cette assem-blée une tactique de M. Maduro pour prolonger son man-dat au-delà de 2019 et instaurer une «dictature commu-niste», redoute une «chasse aux sorcières». La Coursuprême a déjà condamné à quinze mois de prisonRamon Muchacho, maire du district de Chacao, un bas-tion de l’opposition dans l’est de Caracas.

Sur un plan plus anecdotique, M. Maduro a reçu lesoutien de l’ancienne star du football argentin DiegoMaradona qui s’est offert mardi comme «soldat» à larévolution bolivarienne.

AFP

Treize personnes ont péri et175 ont été blessées lors duséisme qui s’est produit

mardi soir, a rapporté la télévisiond’Etat CCTV, citant des chiffresdes autorités provinciales duSichuan.

L’agence de presse officielleChine nouvelle (Xinhua) avait deson côté fait état un peu plus tôt deneuf morts, précisant que cinq despersonnes décédées étaient desvisiteurs d’une zone touristiquecomprenant un parc national trèsfréquenté.

De premières images mon-traient des sauveteurs paramili-taires en gilet orange fouillant desdécombres à la recherche de survi-vants. Le président Xi Jinping aappelé à «des efforts tous azimutsafin d’organiser rapidement lessecours et de venir en aide auxblessés».

La «Commission nationalepour la réduction des catas-trophes» a estimé que 100 per-sonnes pourraient avoir été tuéesdans la secousse, un bilan qui sefonde sur les chiffres du recense-ment réalisé en 2010 dans cetterégion montagneuse et peu peu-plée.

Le séisme pourrait avoir faitdes milliers de blessés et plus de130.000 habitations ont pu êtreendommagées, selon laCommission.

Le tremblement de terre est

survenu à 21H20 locales (13H20GMT) dans une zone reculée duSichuan, non loin de la zone où unséisme de magnitude 8 avait fait87.000 morts et disparus en 2008,a indiqué l’institut géologiqueaméricain (USGS).

L’épicentre se trouvait à 284kilomètres au nord de la capitaleprovinciale Chengdu, et à une pro-fondeur de 10 kilomètres, selonl’USGS.

Secteur très touristiqueLe secteur frappé par le séis-

me comprend notamment le parcnational de Jiuzhaigou, une régionreculée du plateau tibétain, quifigure sur la liste du patrimoinemondial de l’UNESCO. Ce secteurtrès fréquenté par les touristes estrenommé pour la beauté de ses

lacs. Le Quotidien du Peuple arapporté que plus de cent per-sonnes s’étaient retrouvées «pié-gées» dans le parc national etposté sur Twitter une vidéo mon-trant des rescapés allumant un feude camp dans la nuit.

Plus de 38.000 personnes ontvisité mardi le parc national deJiuzhaigou, selon Chine nouvelle.Pas moins de 31.500 d’entre ellesont été mises en sécurité, selonl’agence.

La restauratrice Tang Seshenga fui son établissement àJiuzhaigou dès qu’elle a senti laterre trembler.

«C’était comme en 2008 àJiuzhaigou lors du dernier grandtremblement de terre, donc jesavais ce que c’était. Celui-ci sem-blait même plus puissant», a-t-elle

raconté à l’AFP au téléphone.Les habitants se sont enfuis de

leurs habitations pour s’installerdans les grands jardins publics dela ville, ou à bord des voitures, loindes immeubles, craignant qu’ils nes’effondrent, selon son témoigna-ge.

«Les gens n’ont rien pris sureux, ni argent, ni vêtements, ons’est juste rués à l’extérieur», a-t-elle rapporté.

Des habitations ont étédétruites et les autorités ont mobi-lisé des jeunes pour évacuer leshabitants, a déclaré à l’agenceofficielle un responsable du parcnational.

Le séisme a été fortement res-senti à Chengdu, selon Chine nou-velle. Mais la secousse a touchéune vaste région, affolant jus-

qu’aux habitants de la grande villede Xian, à plus de 400 km de là.

La Chine est régulièrementfrappée par des séismes, en parti-culier dans les régions monta-gneuses de l’ouest et du sud-ouest.

Mercredi matin, un séisme de6,3 a par ailleurs été enregistré auXinjiang, dans le nord-ouest dupays, selon l’USGS. Aucune victi-me ni aucun dégât n’était signalédans l’immédiat.

La secousse s’est produite vers7h30 (23h30 GMT mardi) dans unezone peu peuplée proche duKazakhstan et a été fortement res-sentie dans la capitale régionaleUrumqi, selon Chine nouvelle. Uneréplique de 5,2 a été ressentiequelques minutes plus tard.

AFP

14 N° 1980 - Jeudi 10 août 2017Les DEBATS KIOSQUE

Au moins 19 morts et 175 blessés

Hong Kong

Pollution à l'huile de palme dans les eaux

Allemagne

Deux morts dans un accident d’avion dans le lac de Constance

Deux personnes sont mortes, y compris le pilote, dans un accident d’avion mardi dans le sud-ouestde l’Allemagne, ont rapporté les médias allemands, citant la police locale. Des débris ont été retrou-vés, a indiqué la police. L’avion à moteur unique s’est écrasé dans le Lac de Constance dans le sud-ouest de l’Allemagne, profond de 60 mètres. Le petit avion aurait été en provenance de Zurich, de laSuisse à destination de Hambourg, en Allemagne avant de disparaître du radar du centre de contrôlede la circulation aérienne, selon le média local Suedkurier. L’opération de recherche de l’épave devraitprendre plusieurs jours en raison de la profondeur des eaux. G. L.

Plus de 90 tonnes d’huile depalme ont été ramassées en

mer et sur les rivages de HongKong et une dizaine de plages fer-mées à la suite d’une collisionentre deux bateaux à l’origine d’unnouvel accident environnementaldans le territoire.

Des poissons morts et desdébris couverts de résidus huileuxjonchaient les plages de HongKong mercredi, six jours après lacollision survenue dans l’estuairede la Rivière des Perles. Selon les

médias locaux, environ 1.000tonnes d’huile de palme se sontrépandues en mer après cette col-lision.

Cette pollution a déclenché lacolère des habitants et des défen-seurs de l’environnement, moinsd’un an après l’arrivée d’unemarée de déchets sur les côtes deHong Kong. Les étiquettes retrou-vées sur les débris indiquaient àl’époque qu’ils provenaient du ter-ritoire chinois.

Mardi soir, le gouvernement

de la «région administrative spé-ciale» de Hong Kong a annoncéavoir collecté 93 tonnes d’huile depalme solidifiée et a ajouté que laquantité d’huile dans les eauxentourant le territoire diminuait.

Treize plages ont été ferméesdepuis l’accident.

On ne sait pas encore avecexactitude ce que sera l’impact decette fuite sur l’environnement,notamment sur l’espèce menacéedes dauphins blancs de Chine.

Reuters

Séisme en Chine

Haïti salue les efforts canadienspour l’accueil de réfugiés

Avec l’arrivée massive de réfugiés haïtiens au Canada des Etats-Unis,le ministre des Affaires étrangères d’Haïti, Antonio Rodrigue, a salué mardià Montréal les efforts des autorités canadiennes pour les accueillir sachantque leur retour sur l’île poserait des difficultés.

Antonio Rodrigue, accompagné de la ministre des Haïtiens vivant àl?étranger Stéphanie Auguste, veut «connaître les besoins (...) des milliersde nos compatriotes ici au Canada».

Depuis la fin juillet, plus de 2.500 Haïtiens ont fui les Etats-Unis pourdemander l’asile au Canada en traversant la frontière avec la province fran-cophone du Québec et d’être hébergés dans des centres d’accueil àMontréal. Une migration qui se poursuit chaque jour à un rythme régulier,selon les autorités.

Les ministres haïtiens ont, lors d’une conférence de presse, adresséleurs remerciements «au gouvernement canadien, au gouvernement pro-vincial du Québec et à la mairie de Montréal».

Les représentants du gouvernement haïtien devaient rencontrer mercre-di la ministre de l’Immigration du Québec Kathleen Weil, qui souhaite uneprise en charge et un examen rapides des demandes d’asile. Mme Weilavait la semaine dernière plaidé pour que le gouvernement fédéral procèdeà un premier tri des réfugiés dès la frontière, pour assurer une répartitiondans toutes les provinces canadiennes.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, mardi aux côtés des deuxministres haïtiens, a affirmé que «le coeur de la diaspora haitïenne est àMontréal». Sans vouloir parler de crise, il a souhaité «travailler main dansla main» avec toutes les parties pour gérer au mieux le flot de réfugiés.

Les Haïtiens quittent les Etats-Unis en raison de la perte prévue de leurStatut de protection temporaire (TPS) sur le sol américain. Un statut accor-dé à près de 60.000 Haïtiens après le séisme de 2010. Prolongé au prin-temps de six mois par l’administration Trump, le TPS de ces Haïtiensdevrait donc se terminer en fin d’année.

AFP

Un séisme de magnitu-de 6.5 a frappé la pro-vince chinoise duSichuan, dans le sud-ouest du pays, faisantau moins 19 morts et175 blessés, selon unbilan provisoire diffusémercredi matin, lesautorités disant redou-ter jusqu'à une centai-ne morts et des mil-liers de blessés.

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DIVERSN° 1980 - Jeudi 10 août 2017 Les DEBATS

Singapour

A 81 ans, une guitaristede rock fait sensation

«C' est lapremièrefois queje partici-

pe à un grand événement, jesuis très nerveuse», a déclaréMme Ho, avant les célébra-tions dans la soirée du 52ème

anniversaire de l'indépendan-ce de l'archipel d'Asie du Sud-Est.

C'est à l'âge de 60 ans quecette grand-mère de sept

petits-enfants a commencé àse mettre à la guitare, elle qui alongtemps rêvé de jouer d'uninstrument de musique. MmeHo a d'abord appris elle-mêmeavec un livre d'initiation à laguitare acoustique et elle étaitcontente de jouer et chanter.

Mais quand un ami lui a faitdécouvrir, il y a une dizained'années, le grand classiqueSamba Pa Ti de la star de rock,Carlos Santana, elle a décidé

de prendre des cours avec unprofesseur. «C'était trop diffici-le (d'apprendre seule), donc j'aitrouvé un professeur. Mais leprofesseur m'a regardée endisant «Oh, je n'ai jamaisenseigné à quelqu'un de votreâge auparavant», a-t-elleraconté en souriant. Depuis,elle a amassé une collectionde plus de 20 guitares, enre-gistré son propre album demusique latino et elle est sou-

vent demandée pour desconcerts de bienfaisance.

Une vidéo de Mary Hojouant Need Your Love SoBad, un classique du rock, aété visionnée plus de 1,1 mil-lion de fois sur YouTube.

La rockeuse octogénaireapparaît comme un exemplepour les personnes âgées surla manière de rester actif dansce petit pays à la populationvieillissante. Riad D.

Après avoir fait sensation sur Internet avec le rock de sa guitare électrique,Mary Ho va atteindre à 81 ans un sommet, mercredi, à l'occasion de la Fêtenationale à Singapour, en jouant devant un large public.

L e Musée national du moudjahid aorganisé mardi une conférence his-torique dans le cadre de la commé-

moration du 62ème anniversaire de la bataillemenée contre le colonialisme français du 8et au 10 août 1955 au lieudit Hod Chica,dans la wilaya d'El Oued.

Dans un bref témoignage, le moudjahidde la Wilaya VI historique, Ali Boughzala,a indiqué que cette bataille à laquelleavaient pris part «pas moins de 29 moud-jahid», se voulait une réponse aux alléga-

tions françaises selon lesquelles le Saharaalgérien n'était pas concerné par la guerrede Libération nationale et les événementsenregistrés dans le nord du pays. Labataille de Hod Chica, conduite par le cha-hid Hamma Lakhdar assisté de GueridAbdelmalek (seul survivant), est l'une desbatailles les plus féroces contre les forcescoloniales françaises dans la région duSahara de par le relief de cette zone. Lapatrouille a été divisée en trois groupes quiont d'abord mené une attaque contre une

caserne dans la région de Negrine avantde poursuivre l'assaut au niveau du lieuditBir Boutina puis à l'ensemble de la régiond'El Oued, a précisé le moudjahid. Lesforces coloniales ont fait appel à la légionétrangère pour affronter la bataille qui adébuté du 8 au 10 août. L'ennemi a essuyéde grandes pertes durant ces affronte-ments où 24 martyrs sont tombés auchamp d'honneur dont Hamma Lakhdar, aindiqué l'intervenant.

Y. O.

Musée national du moudjahid

Commémoration du 62ème anniversairede la bataille de Hod Chica

U ne quantité considérable de pro-duits pharmaceutiques non factu-rés d'une valeur marchande de 30

millions de dinars a été saisie à Sétif, a-t-on appris mardi auprès des services deSûreté de wilaya.

L'opération, qualifiée de «qualitative»,a été effectuée lors d'une descente deséléments de la brigade de recherche etd'intervention (BRI) des services de la poli-

ce ciblant trois hangars appartenant à unherboriste, ont précisé les services de lapolice dans un communiqué.

Selon la même source, les produits sai-sis ont été confiés aux services desDouanes après l'ouverture d'une enquêteapprofondie par la Police judiciaire sur lescirconstances dans lesquelles cette «mar-chandis»" a été introduite sur le territoirenational et le circuit de son écoulement.

Les services de police ont procédé à lasaisie, entre autres, de 1,3 million de com-primés répertoriés comme stimulantssexuels, 145 000 crèmes, 3 000 sachetsde café et 480 boîtes de chocolats ainsique d'autres équipements, selon le mêmecommuniqué. Un dossier concernant cetteaffaire a été ficelé et transmis aux ins-tances judiciaires compétentes, a indiquéla même source. R. N.

D'une valeur marchande de 30 millions de dinars

Saisie de produits pharmaceutiques non facturés à Setif

Japon

Décès de l'acteur qui a lepremier représenté Godzilla

L'acteur japonais qui a le premierrevêtu le costume du monstre nipponGodzilla, Haruo Nakajima, est décédé àl'âge de 88 ans d'une pneumonie, ontannoncé mardi les studios de cinémaToho.

M. Nakajima avait 25 ans quand il acommencé à animer la créature repré-sentant l'horreur atomique déferlant surTokyo, dans un film sorti sur les écransen 1954 et vu par 9,6 millions de specta-teurs au Japon.

L'accoutrement était si lourd (environ100 kg) qu'il arrivait à peine à marcher 10mètres. Malgré maintes difficultés, il afini par «aimer jouer Godzilla», si bienqu'il l'a incarné dans pas moins de 12longs métrages.

Le nom Godzilla découle de Gojira, lacontraction en japonais des mots«gorilla» et «kujira» (baleine).

G. M.

Littérature

L'écrivain français GonzagueSaint Bris meurt dans unaccident de voiture

Longtemps figure de proue des nou-veaux romantiques, l'écrivain et journalis-te français, Gonzague Saint Bris, 69 ans, atrouvé la mort dans la nuit de lundi à mardidans un accident de voiture sur une petiteroute de Normandie, rapporte la pressefrançaise. Le romancier, dont la sortie deson nouvel ouvrage Les Aristocratesrebelles (Les Arènes) est prévue pour le 30août, circulait près de Pont-L'Evêque(nord-ouest) avec sa compagne AliceBertheaume au volant de la voiture, quand,pour des raisons inconnues, leur véhiculea violemment percuté un arbre, blessantgrièvement sa compagne, hospitaliséed'urgence.

Né le 26 janvier 1948, Gonzague SaintBris, volontiers dandy, un brin excentriqueet vrai passionné d'histoire, était fascinépar les romantiques. En 2002, il connaît,une consécration littéraire avec sonroman, Les Vieillards de Brighton (Grasset)couronné par le prix Interallié.

Historien, romancier, essayiste et jour-naliste, Gonzague Saint Bris est l'auteurd'une cinquantaine d'ouvrages, dont unevingtaine de biographies, notamment dumarquis de Sade, du général de La Fayetteou encore d'Alfred de Musset et Alfred deVigny. Comme journaliste, il a notammentécrit pour Le Figaro, France Soir, Elle etParis Match et a longtemps animé uneémission sur Europe 1.

G. L.

Légende de la musique country

Décès à 81 ans de Glen CampbellLa légende de la musique country, Glen

Campbell, interprète notamment deRhinestone Cowboy et qui a vendu desmillions d'albums au cours de sa longuecarrière, est décédé à 81 ans, a annoncé safamille mardi. Campbell souffrait de lamaladie d'Alzheimer. Le chanteur, habituéà figurer dans les classements desmeilleures ventes aux Etats-Unis et auRoyaume-Uni dans les années 1960, avaitpublié en juin son dernier album, intituléAdios. A ses débuts, Glen Campbell avaitjoué pour les stars Elvis Presley et FrankSinatra et avait accompagné en tournée lesBeach Boys lorsque le chanteur BrianWilson avait pris ses distances avec legroupe pour quelques temps.

Il a également eu sa propre émission àla télévision, The Glen Campbell GoodTime hour, entre 1969 et 1972.

Son plus gros succès, RhinestoneCowboy sorti en 1975, s'est vendu à plusde cinq millions d'exemplaires.

Il était né le 22 avril 1936 dans une peti-te ville de l'Arkansas (sud), septième d'unefratrie de 12 enfants.

H. M.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1980 - Jeudi 10 août 2017

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Le rêve ne peut se nourrir indéfiniment de lui-même. " Maurice Clavel

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

" Afin qu'une lampe continue de brûler, ilfaut y ajouter de l'huile. "

Mère TeresFEMMES

D urant l'été, le soleil assèche les che-veux et rend les pointes et les lon-gueurs cassantes. Mais pour des che-

veux nourris de l'intérieur, il suffit parfois dequelques astuces ou recettes home made. Lapreuve avec ces 5 idées 100% naturelles àessayer.

RECETTE DE SHAMPOING POUR CHE-VEUX SECS

Pour nettoyer vos cheveux en douceur,essayez donc cette recette de shampoing àl'ancienne, à base de savon de Marseille, dejaune d'œuf nourrissant et d'huile d'olive. Unerecette garantie pour des cheveux soyeux. Larecette : Râpez en copeaux l'équivalant de 2cuillères à soupe de copeaux de savon deMarseille pur. Mettez-les dans un bol et ajou-tez 1 cuillère à soupe d'huile d'olive, un jauned'œuf et le jus d'un citron. Applique le mélan-ge sur votre cuir chevelu mouillé et massezdélicatement quelques instants. Laissez poser15 minutes puis rincez comme d'habitude.RECETTE D'HUILE PROTECTRICE ANTI-

UV POUR CHEVEUX SECSAvec le soleil mais aussi l'eau de mer ou

encore le chlore, les cheveux se fragilisent,surtout s'ils sont secs. L'effet paille vous guet-te.... Alors pour ces cheveux fragiles, rien detel qu'une huile protectrice. La recette :Appliquez sur vos cheveux une grande quan-tité d'huile de palme, une huile réputée pourson effet occultant. Évitez le cuir chevelu pouréviter les coups de soleil et tressez vos che-veux. Au retour de la plage, il vous suffit d'ef-

fectuer 1 ou 2 shampoings et le tour est joué !RECETTE DE MASQUE NOURRISSANT

POUR CHEVEUX SECSParce qu'il est bourré de lipides, l'avocat

est idéal pour nourrir les cheveux secs.Boosté avec un peu d'huile végétale et decitron pour la brillance, vous nous en direz desnouvelles !

La recette : Coupez un avocat en 2 etenlevez le noyau. Prélevez la chair à la petitecuillère et écrasez-la à la fourchette. Ajoutezune cuillère à café d'huile d'argan et unecuillère à café de jus de citron. Mélangez bienet appliquez la pâte obtenue sur vos cheveuxpréalablement mouillés. Laissez poser 20

minutes sous une serviette chaude et termi-nez par un shampoing doux.

RECETTE DE MASQUE FORTIFIANTPOUR CHEVEUX SECS

Si vos cheveux secs manquent de peps,rien de tel que cette recette de grand-mère quia fait ses preuves : le masque capillaire auxœufs et au rhum, parfait pour revigorer lescheveux.

La recette : Mélangez 1 jaune d'œuf avec2 cuillères à soupe d'huile d'olive, 2 cuillères àsoupe de jus de citron et la même quantité derhum. Appliquez sur les cheveux et le cuir che-velu en massant doucement. Laissez agirquelques minutes et rincez abondamment.

RECETTE D'HUILE POUR CUIR CHEVELUSEC

Si votre cuir chevelu aussi est très sec,optez pour un massage de celui-ci réalisé avecune huile naturelle végétale.

La recette : Versez 10 gouttes d'huile denoix de macadamia sur le bout de vos doigts etmassez au niveau des racines et du cuir che-velu délicatement. Laissez poser une nuit(idéalement sous une serviette chaude).Effectuez un shampoing très doux le lende-main matin, en évitant l'eau chaude, le pireennemi du cuir chevelu.

Cinq recettes pour éviter les cheveux de paille cet été

Actu-femmes

Alors que Sheila ne désespère pas de connaîtreles causes et les circonstances exactes de lamort de son fils Ludovic Chancel, déclarée le 7juillet dernier, la chanteuse veille à la tranquilli-té d'une petite-fille, élevée dans la discrétiondepuis 16 ans…

I l l'avait évoquée dans son livre Fils de, paru en 2005. Mais elle a étéélevée, par sa mère, à l'abri des médias et des règlements de compte.Les proches de son père assurent qu'elle lui ressemble, mais qu'elleleur rappelle tout autant son illustre grand-mère au même âge.

Elle, c'est la fille de Ludovic Chancel, la petite-fille de Sheila. Une ado-lescente de 16 ans, dont le nom, le visage et la silhouette doivent restersecrets. Ces dernières années, à mesure que son fils lui échappait, Sheilas'est rapprochée de cette petite-fille. Depuis la mort de Ludovic, le 7 juilletdernier, la chanteuse souhaite plus que jamais préserver l'anonymat de lajeune fille.

Un jour, Sheila lui racontera «son Ludo», cet enfant brillant et charmeur,avant qu'il ne s'égare dans les nuits parisiennes. L'adolescente connaîtdéjà son histoire à elle… Le 30 juin 2000, Ludovic Chancel s'apprête àépouser une certaine Rosa, à Louveciennes. Les mariés se connaissentdepuis l'âge de 15 ans. Sheila a mal vécu l'émancipation irréfléchie de sonfils et son départ précipité du domicile familial de Feucherolles, quelquesannées plus tôt. Mais ce 30 juin 2000, elle est ravie, tout est pardonné. SonLudo semble vouloir s'engager dans un projet de vie. Sa belle-fille estdouce et posée, songe à devenir avocate. Les parents de cette dernière, uncouple de gardiens d'immeuble d'origine portugaise, lui rappellent sespropres parents, Micheline et André Chancel, infatigables marchands debonbons.

Ami d'enfance et témoin de Ludovic Chancel, ce 30 juin 2000, FranckPedretti confirme : «Rosa était une fille exceptionnelle, instruite, riche devaleurs». Avant d'ajouter : «A peine mariée à Ludo, elle lui a pardonné l'im-pardonnable : une relation extraconjugale et la naissance d'une petitefille». «Cette enfant, c'est l'adolescente de 16 ans que Sheila veut aujour-d'hui protéger».

Sa mère, une certaine Bénédicte, y est parvenue seule, jusqu'à présent.Réellement amoureuse de Ludovic Chancel, au moment de leur liaison, illui a vite fallu se résoudre à cet atavisme : Ludo serait un père aussi absentque le sien, le chanteur Ringo.

Ludovic Chancel et Rosa finissent par divorcer. Dans l'entourage du filsde Sheila, on le met en garde de tout louper. Franck Pedretti se souvient :«J'ai encouragé Ludo à prendre sa revanche sur la vie et à devenir ce pèrequi lui avait plus ou moins manqué. Mais Ludo était superinfluençable et lafaune de Châtelet-Les Halles, où il tenait une boutique, n'était sans doutepas la mieux intentionnée».

La suite n'est qu'une longue dérive, suffisamment commentée. Maiscette fois, elle se l'est jurée, Sheila ne lâchera pas la main.

SSSS hhhh eeee iiii llll aaaa vvvv eeee uuuu tttt pppp rrrr oooo tttt éééé gggg eeee rrrr llll aaaa ffff iiii llll llll eeee dddd eeee ssss oooo nnnn ffff iiii llll ssss LLLL uuuu dddd oooo vvvv iiii cccc CCCC hhhh aaaa nnnn cccc eeee llll

L es tensions au sein du couple dégrade-raient la relation parentale, en particulierle lien père-enfant, d'après une nouvelle

étude américaine parue dans le Journal ofFamily Psychology. Les disputes conjugalesseraient mauvaises pour les relations paren-tales, et plus particulièrement pour le lien père-enfant, d'après l'étude d'une équipe de laSouthern Methodist University de Dallas(USA). Pour obtenir de telles conclusions, leschercheurs ont suivi 203 familles, dont lesparents devaient remplir quotidiennement unjournal durant 15 jours. A la fin de chaque jour-née, les deux parents devaient ainsi juger indé-

pendamment la qualité de leur relation maritaleet de leur relation avec leur(s) enfant(s).L'analyse a alors montré que lorsque lesparents font état d'une tension conjugale, leursrelations avec leurs enfants présentent égale-ment des conflits.

UNE INCIDENCE PLUS IMPORTANTE SURLA RELATION PÈRE-ENFANT

Si l'étude affirme que la relation parentaleest malmenée par les conflits conjugaux, ellesouligne également que la relation père-enfantest davantage touchée que le lien maternel.

L'hypothèse de la " compensation " est

énoncée pour expliquer ces disparitéshomme/femme : les femmes parviendraient àmieux compartimenter vie maritale et lien fami-lial, et préserveraient ainsi leur relation avecl'enfant. A l'inverse, les hommes seraientdavantage enclins à laisser déborder la tensionconjugale hors de son cadre, au point de voirleur relation père-enfant en pâtir. L'étude énon-ce même que dans certains cas, les déboiresconjugaux mèneraient à un rapprochemententre la mère et l'enfant. Tout tournerait doncau désavantage du père. L'étude pourrait doncse résumer ainsi : à mariage réussi, parentalitéréussie.

LA TENSION CONJUGALE MENACERAIT LE LIEN PATERNEL AVEC L'ENFANTPsycho

La sélection nationale A’,composée des joueurslocaux, s’est rendu hier àConstantine où elle

devrait croiser le fer avec sonhomologue libyenne le 12 aoûtprochain pour le compte de la

manche aller des éliminatoires duCHAN 2018. Il faut savoir que lenouveau sélectionneur des Verts,l’Espagnol Alcaraz, avait deman-dé à ce que les différentes sélec-tions nationales puissent évoluerdans différentes villes d’Algérie

pour permettre à tout le monde desoutenir leurs préférés. La villedes ponts suspendus s’est doncpréparée en conséquence pourabriter cette joute qui aura lieu austade Hamlaoui de Constantine. Ilfaut savoir que le sélectionneur

des Verts avait fait appel à 25joueurs pour préparer la doubleconfrontation face aux Libyenspour le compte de la qualificationà la phase finale du CHAN qui sedéroulera au Kenya. Alcaraz sou-haite que ses joueurs soient autop pour cette confrontation sur-tout qu’il ne veut nullement ratercet objectif qui reste à la portée del’équipe, sachant que la mancheretour se déroulera sur un terrainneutre en Tunisie. Pour ce qui estde la deuxième étape du regrou-pement qui a débuté avant-hier aucentre de préparation de SidiMoussa, il s’était ouvert avec uneséance à la salle de musculation,avant de revenir au terrain.Alcaraz a aussi programmé desmatchs d’application qui ont per-mit aux joueurs d’avoir leursrepères sur le terrain et de conso-lider la cohésion avant le jour fati-dique et cette empoignade face àla Libye. Côté effectif, l’attaquantde l’ES Sétif, AbdelhakimAmokrane, victime d’une blessu-re musculaire, a déclaré forfaitpour ces deux rendez-vous. C’estle cas également de MohamedBenkhemassa (USM Alger), dugardien Toufik Moussaoui(Paradou AC), du défenseur cen-tral Bouabta Tarek (Paradou AC)et de Saâdi Smail (ES Sétif) quisouffrent de diverses blessures.

Imad M.

SPORTS18 N° 1980 - Jeudi 10 août 2017

Les DEBATS

CHAN-22018 (Dernier tour qualificatif) Algérie-LLibye

L'EN depuis hier à Constantine

La sélection libyenne de football A’, com-posée de joueurs locaux et adversaire del’Algérie au dernier tour qualificatif duChampionnat d’Afrique des nations CHAN-2018au Kenya, s’est inclinée lundi en amical face àson homologue marocaine (5-1), au stade d’El-Menzah à Tunis. Ce match est venu remplacerla rencontre amicale qui devait se jouer face àl’Egypte. L’équipe libyenne, sous la conduite deDjalal Damdja, s’était inclinée lors de son pre-

mier test mardi dernier face à la formationlibyenne d’Abi Ashhar (2-0). La délégationlibyenne, composée de 38 personnes, rejoindradirectement Constantine jeudi à bord d’un volspécial. L’Algérie accueillera la Libye en matchaller le samedi 12 août au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine (20h45) avant de sedéplacer à Sfax (Tunisie) pour la secondemanche prévue le 18 août. Le vainqueur decette double confrontation se qualifiera directe-

ment à la phase finale prévue au Kenya du 11janvier au 2 février 2018 en présence de 16nations réparties en quatre groupes de quatreéquipes. L’autre match de la zone nord oppose-ra l`Egypte, dont c`est le premier engagementdans la compétition, au Maroc. L’Algérie avaitété suspendue de la dernière édition tenue en2016 au Rwanda pour avoir déclaré forfait auxéliminatoires alors qu`elle devait affronter laLibye.

Les Libyens s'inclinent face au Maroc en amical

L’ailier international Rachid Ghezzal, signataire lundi d’un contratde quatre saisons avec l’AS Monaco, est devenu le 9e joueur algériendans l’histoire à porter les couleurs de la formation championne deFrance 2016-2017 de football depuis 1950. Le premier Algérien à enfilerla tunique «rouge et blanc» fut le milieu de terrain Noureddine Ben Alientre 1950 et 1952. Il a été suivi par le gardien de but AbderrahmaneBoubekeur pendant la Guerre de libération nationale (1954-1958). Acette époque, le club monégasque avait également enregistré l’arrivée del’emblématique défenseur de l’équipe du Front de libération nationale(FLN) Mustapha Zitouni qui avait porté le maillot de l’ASM entre 1954 et1958 avant d’aller monnayer son talent quelques années plus tard au RCKouba après l’indépendance (1964-1967). L’attaquant AbdelazizBentifour, également ancien membre de la glorieuse équipe du FLN, a

marqué de son empreinte son passage sur le Rocher entre 1955 et 1958,réussissant à marquer 56 buts en 246 apparitions, avant de rejoindrel’équipe du FLN à Tunis. Le milieu de terrain Hacène Chabri s’est conten-té, lui, d’une seule saison du côté de la Principauté (1956-1957). Il a falluattendre 36 ans pour voir un autre Algérien, en l’occurrence l’attaquantBensaâd Bettahar évoluer à l’AS Monaco, lors de la saison 1994-1995.Une saison plus tard, il a été rejoint par l’ancien milieu international AliBenarbia qui resta jusqu’à 1998, totalisant 121 apparitions (12 buts).Avec Monaco, Benarbia a remporté le championnat en 1997 ainsi quele Trophée des champions (supercoupe) la même année. Enfin, l’ancieninternational Moussa Saïb a effectué un bref passage à l’ASM lors de lasaison 2001-2002, portant le maillot monégasque à sept reprises seule-ment (1 but).

AS Monaco

Ghezzal sur les traces de ses compatriotes

Le MC Alger (Ligue 1 algérienne defootball) s’est envolé, hier, mercredi pour laville de Tignes (Est de la France) afin d’effec-tuer un stage d’intersaison de 12 jours en vuede la saison footballistique 2017-2018, aannoncé le club algérois sur son applicationofficielle. Ayant été confrontée à un problèmede visas, la direction du «Doyen» a enclen-ché une véritable course contre la montrepour régler ce problème, sachant que ledépart en stage devait avoir lieu lundi. La

délégation du Mouloudia ralliera la ville deLyon (238 km de Tignes) en deux groupes.Les coéquipiers de la nouvelle recrue SofianeBalegh (ex-USM Bel-Abbès) poursuivaientleur préparation à l’Ecole d’hôtellerie d’AïnBénian sous la houlette de l’entraîneur-adjoint Rafik Saïfi, en attendant la désigna-tion d’un nouvel entraîneur, en remplace-ment de Kamel Mouassa, dont le contrat aété résilié à l’amiable. En effet, le club quidevait conclure avec le technicien espagnol

Fernando Vasquez a été obligé de se mettresur une autre piste après le faux-bond del’ancien coach du Celta Vigo (Liga espagno-le). Le futur coach des «Vert et Rouge»devrait être un Français, selon une sourceproche du club algérois alors que les nomsd’Alain Perrin ou encore Patrick Remy sontcités dans les coulisses de la maison mou-loudéenne. Côté recrutement, le MC Alger aengagé durant le mercato estival, clôturé le31 juillet, six nouveaux joueurs dont le milieu

international A’ Sofiane Bendebka (ex-NAHusseïn-Dey) et l’attaquant nigérianBarnabas Imenger Jr (ex-Lobi Stars/Nigeria).Au cours du défunt exercice, le MCA a termi-né à la deuxième place en championnat ets’est fait éliminer en demi-finales de la Couped’Algérie. Le club est toujours en course enCoupe de la Confédération africaine (CAF)où il va affronter le Club Africain de Tunis enseptembre prochain dans le cadre desquarts de finale.

MC Alger

Le Doyen en stage en France depuis hier

Leicester CityL’AS Rome abandonnela piste Mahrez

L’AS Rome (Serie A italienne defootball) a définitivement abandonnél’idée d’engager le milieu internationalalgérien de Leicester City (Premierleague anglaise) Ryad Mahrez aprèsles multiples rejets dont ont fait l’objetses offres par les «Foxes», rapportentmardi des médias locaux. La dernièreoffre parvenue du club romain est esti-mée à 35 millions d’euros et le direc-teur sportif romain, Monchi a déjà pré-venu que le club vice-championd’Italie n’était pas prêt d’aller au boutdes exigences des Anglais. L’ailier de26 ans, encore sous contrat jusqu’en2020 avec Leicester et convoité aussipar les Gunners d’Arsenal, avait faitpart de sa volonté de partir à l’issuede la saison 2016-2017. Les «Foxes»ont d’abord fixé un prix qui a refroidiles prétendants (50 millions d’euros),avant de revoir leurs exigences à labaisse. Après une saison étincelantemarquée par 17 buts en Premierleague et un titre de champion, laforme de l’attaquant algérien a baisséla saison dernière (6 buts) alors que leclub n’a terminé que 12e du cham-pionnat, parvenant néanmoins à sequalifier pour les quarts de finale de laLigue des champions et ce, pour sapremière participation dans cetteépreuve. Formé au Havre (France),Mahrez s’était engagé avec Leicesteren janvier 2014. Six mois après, ilaccède avec les «Foxes’’ en Premierleague.

CAN-22019 Hayatou réagi auxdéclarationsd’Ahmad Ahmad

L’ex-président de la Confédérationafricaine de football (CAF), leCamerounais Issa Hayatou, a réagimardi aux déclarations de son succes-seur malgache Ahmad Ahmad qui avaitestimé que le Cameroun «n’était pasprêt» à accueillir la Coupe d’Afrique desnations (CAN) en 2019. «Il faut venird’abord constater avant de sortir cequ’il (Ahmad) a sorti. A l’heure actuel-le, le Cameroun a déjà cinq stades, onne parle pas de ceux qui sont en traind’être construits. Personne ne peut direque le Cameroun n’a rien fait. On peutcompter le nombre de pays qui ont ceque nous avons là. Nous sommes enavance. Il (Ahmad) n’est pas obligé defaire ce que j’ai fait mais il est obligé derester près de la logique et de la loi», adit Hayatou sur les ondes de RFI. «Al’heure où nous parlons, on a deux ansdevant nous, on ne peut pas juger l’in-suffisance du Cameroun à l’organisa-tion de la CAN, deux ans avant. Il fautattendre que le délai arrive», a ajoutécelui qui a présidé la CAF pendant 29ans, de 1988 à mars 2017. La semainedernière, Ahmad a dit que le Cameroun«n’était pas prêt» à organiser la CAN-2019, étendue de 16 à 24 équipes parune décision de la CAF prise le 20juillet. Il avait émis samedi l’hypothèsed’un «plan B», une «ouverture des pro-cédures d’appel d’offres pour qu’il y aitd’autres (pays) qui participent» à l’or-ganisation.

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 28 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 29 °C

AnnabaEnsoleilléMin 15 °CMax 28 °C

Djelfa

Un mort et six blessés suite à l'effondrement d'un toit

Une petite fille a trouvé la mort et sixautres personnes ont été atteintes deblessures légères, suite à l'effondre-ment du toit de leur domicile familial,au niveau d'une cité de la ville deDjelfa, a-t-on appris, hier, des ser-vices de la Protection civile de lawilaya. Les agents de la Protection civile sontintervenus aux environs de 2h à l'au-be , suite à l'effondrement partiel dutoit d'une chambre d'un domicile dela cité Fellah du chef-lieu de wilaya, a-t-on ajouté de même source, signa-lant le décès suite à cet accident,d'une fillette de sept ans, dont lesblessures graves ont nécessité sontransport au service d'urgences del'hôpital Mehad Abdelkader, où elle arendu l'âme. Six autres personnes dela même famille (âgées de 4 à 47 ans)ont été atteintes de blessureslégères, selon la même source, quisouligne que la maison en questionest une vieille construction en toub etpierres, dont le toit est fait de tuiles.

T. R.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

L e Qatar, a annoncéhier qu'il supprimaitles visas d'entréedans le pays pour

80 nationalités dans le butde stimuler le tourisme et letransport aérien, selon dessources officielles.

L'annonce a été faite aucours d'une conférence depresse du patron de QatarAirways, Akbar al-Baker, etde responsables du départe-ment qatari du Tourisme etdu ministère de l'Intérieur.

«L'exemption de visa(pour les 80 nationalités)fera du Qatar le pays de larégion le plus ouvert» aux

visiteurs étrangers, a expli-qué le représentant dudépartement du Tourisme,Hassan al-Ibrahim. Les paysdu Golfe, dont le Qatar, exi-gent généralement des visaspour les étrangers et lesaccorde selon des critèresrestrictifs.

Pour les ressortissantsdes 80 pays bénéficiant de lamesure, il suffira de présen-ter à l'arrivée un passeportvalide pour obtenir le droitd'entrer au Qatar, a indiquéle représentant du ministèrede l'Intérieur, MohamedRached al-Mazroui.

Les ressortissants de 33

pays auront le droit de resterdans le pays pendant 180jours sans visa et ceux des47 autres pays pourront yséjourner sans visa pendant30 jours, période renouve-lable pour une seule fois.

Les noms des 80 paysbénéficiaires n'ont pas étécommuniqués, ni la date àlaquelle la mesure seraappliquée.

Mais la presse du Qatarindique qu'elle va concernerprincipalement les ressortis-sants de pays occidentaux.

Deux critères ont éténotamment cités par M.Mazroui pour le choix desnationalités. Le premier estd'ordre sécuritaire et lesecond d'ordre économique,à savoir le pouvoir d'achatdes visiteurs.

L'Arabie Saoudite, lesEmirats arabes unis etBahreïn ont rompu leursrelations avec Doha le 5 juin.Ils ont fermé les frontièresmaritimes, aériennes ou ter-restres avec le Qatar, qu'ilsaccusent de «soutenir le ter-rorisme» et d'entretenir desrelations trop étroites avecl'Iran. Le Qatar a rejeté cesaccusations en bloc.

K. L.

Militaires renversés près de Paris

La voiture interceptée,un homme interpellé

La voiture soupçonnée d'avoir per-cuté des militaires hier près deParis a été interceptée sur l'auto-route en direction du nord de laFrance et son conducteur, blessépar balle par la police, a été inter-pellé, a-t-on indiqué de sourcesconcordantes. L'interception, «musclée», s'estdéroulée en début d'après-midi surl'autoroute en direction de Calais,selon une source proche de l'en-quête. «L'homme interpellé, né en 1980,est susceptible d'être l'auteur» del'attaque d'une patrouille de mili-taires à Levallois-Perret hier matin,«car il était à bord du véhiculerecherché et a tenté de prendre lafuite», selon une source judiciaire. Pour échapper à son arrestation, leconducteur a percuté un ou plu-sieurs véhicules, les policiers ontalors fait feu à plusieurs reprises,le blessant, a ajouté cette source. Les forces de sécurité traquaienthier le conducteur de la voiture quia blessé six soldats participant àune patrouille antiterroriste, avantde prendre la fuite. L'attaque s'est déroulée peu avant6h00 GMT en plein centre-villedans une rue semi-piétonne. «Unevoiture qui était dans le quartierest arrivée» vers le groupe de sol-dats, «elle roulait doucement, àcinq mètres à peu près des mili-taires, elle a accéléré de manière àpouvoir les percuter», a expliquéle ministre de l'Intérieur, GérardCollomb. Selon le ministre, c'est «la sixièmefois» que des militaires de l'opéra-tion Sentinelle, qui mobilise 7 000soldats en permanence sur le ter-ritoire national depuis 2015, sontpris pour cible.

R. N.

Suite à des inondations àTamanrasset

Une personne emportée par les

eaux, une autre noyée Une personne a été emportée parles eaux d'un oued en crue et uneautre est morte noyée dans desinondations suite aux fortes pluiesqui se sont abattues sur la ville deTamanrasset au cours des deuxderniers jours, a appris l'APS, hierauprès des services de la Protection civile de la wilaya. Le cadavre d'un homme âgé de 34ans a été repêché par les unités dela Protection civile au niveau del'oued Sebrine (70 km deTamanrasset) et transféré à lamorgue de l'hôpital deTamanrasset, a indiqué le chargéde communication à la directionde la Protection civile, le lieutenantBenanes Baghour. Selon la même source, une autrevictime âgée de 21 ans, mortenoyée dans des inondations, a étérepêchée à Aïn Amguel. Les unités de la Protection civileont effectué, au cours des der-nières 48 h, 51 opérations desecours dans la capitale del'Ahaggar et à In Guezzam (400 kmà l'extrême-sud de la wilaya), a pré-cisé le lieutenant BenanesBaghour.

R. N.

Qatar

Exemption de visas d'entréepour 80 nationalités

GHIR HAK [email protected]

L es éléments de la Sûreté nationale ontprocédé à l'arrestation de 41 individusimpliqués dans des crimes punis par la

loi comme la possession et le trafic de drogue,de psychotropes et de boissons alcooliséesainsi que la détention d'armes blanches prohi-bée et ce, dans les wilayas de Khenchela,Alger et Blida, indique mardi la direction géné-rale de la Sûreté nationale (Dgsn) dans uncommuniqué. Agissant sur information, les élé-ments de la Sûreté de la daïra de Kaïs (wilayade Khenchela) ont saisi, lors de la perquisitiondu domicile d'un mis en cause dans une affai-re de trafic d'une quantité considérable deboissons alcoolisées, 308 unités non facturées.A Alger, les éléments de la Sûreté ont procédéà l'arrestation de 36 mis en cause et à la saisiede 71 comprimés de psychotropes, une quanti-té de kif traité et 17 armes blanches de diffé-rents volumes.

Les éléments de la police judiciaire de laSûreté de la wilaya de Blida ont également

arrêté quatre personnes et saisi 190 grammesde cannabis.

Par ailleurs, et pour mettre fin à l'hécatom-be sur les routes, les services de police rele-vant de la wilaya de Tamanrasset ont lancé unecampagne de sensibilisation à travers les diffé-rents points de circulation et barrages relevantdu secteur de compétence de la Sûreté dewilaya.

Cette campagne qui a vu la participation decadres et agents de la Sûreté de la wilaya etconducteurs de différents types de véhicules,vise à sensibiliser les usagers sur le respect duCode de la route et des panneaux de signali-sation et ce, à travers la présentation deconseils et recommandations sur la sécuritéroutière ainsi que la distribution de dépliants envue de réduire ou limiter les accidents de laroute vu la hausse du bilan mensuel des décèssur la route en juillet dernier par rapport aumois précédent (juin).

R. T.

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Arrestation de 41 individus impliquésdans des affaires criminelles

TTuunniissiiee

Deux terroristes abattuspar la garde nationale

Deux terroristes ont été tués mardi soirpar la garde nationale tunisienne (gen-darmerie) lors d'une opération menéedans la zone montagneuse de Kasserine(ouest), selon une source officielle. Ces terroristes ont été tués dans uneembuscade tendue par une unité spécia-le de la Garde nationale dans cette zonemontagneuse, précise le colonel KhalifaChibani, porte-parole de l'administrationde la garde nationale dans des déclara-tions à la presse. Il a fait état aussi de la saisie de troisfusils de type kalachnikov, relevantqu'aucun élément de la garde nationalen'a été blessé. La gendarmerie mène actuellement uneopération de ratissage de cette zonemontagneuse, a fait savoir le colonelChibani sans donner plus de précisionssur l'identité des terroristes tués.

R. T.

CChhlleeff

Une personne percutée mortellementpar un train

Une personne (la quarantaine) est décé-dée mardi à Chlef après avoir été percu-tée par le train de transport de voyageursAlger-Oran à un passage à niveau de lalocalité de Husseinia, a-t-on apprisauprès des services de la Protection civi-le de la wilaya. Selon le chargé de la communicationauprès de ce corps sécuritaire, le lieute-nant Mohamed Messaâdia, l'unité de laProtection civile de Chorfa est intervenueaux environs de 11h50 mn au niveau dupassage à niveau de Husseinia en vued'évacuer la victime qui a rendu l'âme surplace, à une centaine de mètres du pointde surveillance, a-t-il signalé. Le train a été maintenu à l'arrêt durantplus d'une heure suite à cet accident dontles causes demeurent toujours incon-nues, a-t-il ajouté. La dépouille de la victime a été transpor-tée à la morgue de l'hôpital d'OuledMohamed. Une enquête a été ouvertepour déterminer les circonstancesexactes de l'accident.

R. N.