PaarsÉglise Saint-Nicolas

Paars | Aisne | Hauts-de-France

Découverte en Hauts-de-France

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Les peintures muralesD’importants vestiges d’un cycle de peinture murale représentant un collège apostolique (le Christ accom-pagné des apôtres) ont été mis au jour à partir de 2002 sous l’enduit moderne des parois hautes de la nef - 1 à 9 .

On distingue le Christ en ma-jesté 1 entouré des saints Pierre et Paul - 2 et 3 , saint Jean 6 , saint André 4 , saint Barthélemy 5 , et un apôtre non-identifié 7 sur les écoinçons des arcades, saint Philippe 8 et saint Matthieu 9 dans le chœur.

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Ce type de décor peint, dont on retrouve des témoins dans les églises voisines de Barbonval et de Vieil-Arcy, semble avoir été assez répandu au XVIe siècle dans la région. Les figures, représentées dans un décor d’architecture, montrent un modelé de grande qualité et une composition bien maîtrisée qui incitent à dater l’ensemble de Paars de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle.

Les statuesTrois statues en calcaire de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, aujourd’hui déposées, faisaient probablement partie à l’origine du décor architectu-ral de l’édifice : deux Vierges à l’Enfant 1 et saint Jacques le Majeur vêtu en pèlerin 2 , qui illustre l’importance du pèlerinage de Compostelle dans l’Europe chrétienne tout au long du Moyen Âge.

Deux rares statues en terre cuite polychrome, placées sur les autels secondaires, représentent saint Sébastien 3 et la Vierge à l’Enfant 4 .

Leur qualité les rapproche des productions des ateliers du Maine ou de Lorraine au XVIIIe siècle. Elles ont été offertes en 1867 par Charles Ernest Debonnefoy de Mont-bazin, propriétaire du château de Paars, en mémoire de deux enfants morts jeunes. À ces deux œuvres, font écho les deux anges 5 en bois polychrome de la même époque, fixés à l’entrée du chœur, qui proviennent du retable de l’ancien maître-autel.

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Les verrières Sur la commande du vicomte Louis Dauger, propriétaire du château de Paars, l’en-semble des six verrières à personnages a été réalisé en 1932 par le peintre-verrier Jacques Gruber. Ce maître de l’École de Nancy a joué un rôle important dans le décor des églises de la Première Reconstruction en Picardie. Les verrières représentent l’Assomption de la Vierge 1 , saint Nicolas, patron de l’église 2 , des saints fondateurs

d’ordres religieux (Augustin 3 , François d’Assise 4 ,

Claire 5 ) et l’apparition d’un saint évêque 6 . Ces grandes figures sont caractéristiques de l’art du vitrail des années 1920 et 1930, et du style de Jacques Gruber en particulier.

En 2006 ont été installées dans les bras du transept quatre verrières provenant de l’église de Descartes (Algérie). Avec les trois cloches de cette église, elles ont été rapportées à Paars après l’indépendance algérienne en 1962, à l’initia-tive du frère du propriétaire du château, monseigneur Guy Dauger, vicaire général du diocèse d’Oran, qui fut curé de Descartes de 1948 à 1952. Dans le style expressif et coloré des années 1950, ces verrières représentent d’une part le Baptême de Clovis 7 et le Baptême du Christ 8 et de l’autre la Résurrection 9 et la Descente de croix 10.

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Un village de la vallée de la Vesle

Le village de Paars est situé dans un vallon de la vallée de la Vesle, sur le versant sud du plateau qui la sépare de l’Aisne. Du Moyen Âge jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’actuelle commune était divisée en deux grands domaines féodaux.

Depuis au moins le début du XIIIe siècle, la majeure partie du territoire relevait du prieuré de Coincy qui était également le gros décimateur de la paroisse, c’est-à-dire le principal bénéficiaire de l’impôt en nature versé à l’Église. Témoins de ce pouvoir ecclésiastique, la ferme dite de la Seigneurie et l’ancienne grange aux dîmes se dressent toujours dans le village.

La partie occidentale du village, appelée le “Prompt de Paars”, formait un fief dépendant de la seigneurie voisine de Courcelles. Ce domaine est devenu une seigneurie à part entière au milieu du XVIIIe siècle et le château a été construit peu après.

Une église du Soissonnais

L’église a été érigée en grande partie dans la seconde moitié du XIIe siècle, selon un plan en croix latine avec chevet plat et clocher sur la croisée du transept. Les bas-côtés ont été ajoutés au début du XIIIe siècle. Par ces caractères, l’église de Paars présente la silhouette familière des églises médiévales du Soissonnais que l’on retrouve à proximité (Bazoches-sur-Vesle, Blanzy-lès-Fismes, Courcelles-sur-Vesle, Dhuizel, Glennes, Longueval, Vauxcéré, Vieil-Arcy). L’église a été endommagée durant les combats de la fin de l’été 1918, puis restaurée de 1923 à 1931. Depuis les années 1980, l’édifice, son décor et son mobilier ont fait l’objet d’importants travaux de restauration et de mise en valeur.

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