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56 MRB 532 - Mars 2008 Paul Husson – Photos : le Shrimp Essai «L’élégance racée italienne» ! Voici plusieurs rendez-vous que nous décortiquons la «Charming Collection» MHD, véritable tour d’horizon pour passer de la séduction du charme des embarcations de loisir de jadis aux unités dédiées au travail maritime. Avec DolceVita , rejoignons à fond de train l’univers fascinant des runabouts ! De quoi faire trembler la lagune vénitienne, l’onde du lac de Côme et la fibre des modélistes que nous sommes ! DolceVita MHD DolceVita MHD L es runabouts italiens sont de superbes bateaux de sport célèbres dans les années 60. Luxe exacerbé, finition qui fait décoller les sens, alliant bois de teck et sublime acajou, ces canots automobiles sont encore associés aux stars et milliardaires de l’époque. Ce charme intemporel suscite toujours chez les passionnés et épicuriens, un ébranlement des sensibilités des plus néandertaliennes ! DolceVita n’est pas sans rappeler l’Arno XI Ferrari, né d’une génialissime idée de Nando dell’Orto. Adapter à bord d’une coque hydroplane un moteur Ferrari de 12 cylindres fut cette idée folle qui a permis au modèle des années 50, en limitant les points de contact avec l’eau, de flirter avec les 245 km/h ! Incroyable et dangereusement dément ! Un esprit démoniaque, Ferrari pur, jusque dans les plus infimes détails de la robe rouge des super- structures. Un contenant haut en couleurs et protecteur. DolceVita, rejoint des domaines de navigation qui révèlent la spécificité de la coque «hydroplane».

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56 MRB 532 - Mars 2008

Paul Husson – Photos : le ShrimpE

ssai

«L’élégance racée italienne» !Voici plusieurs rendez-vous que nous décortiquons la «Charming Collection» MHD, véritabletour d’horizon pour passer de la séduction du charme des embarcations de loisir de jadis aux

unités dédiées au travail maritime. Avec DolceVita, rejoignons à fond de train l’univers fascinantdes runabouts ! De quoi faire trembler la lagune vénitienne, l’onde du lac de Côme et la fibre des

modélistes que nous sommes !

DolceVita MHDDolceVita MHD

Les runabouts italiens sont de superbesbateaux de sport célèbres dans les années60. Luxe exacerbé, finition qui fait décoller

les sens, alliant bois de teck et sublime acajou,ces canots automobiles sont encore associés auxstars et milliardaires de l’époque. Ce charmeintemporel suscite toujours chez les passionnéset épicuriens, un ébranlement des sensibilités desplus néandertaliennes ! DolceVita n’est pas sansrappeler l’Arno XI Ferrari, né d’une génialissime

idée de Nando dell’Orto. Adapter à bord d’unecoque hydroplane un moteur Ferrari de 12 cylindres fut cette idée folle qui a permis aumodèle des années 50, en limitant les points decontact avec l’eau, de flirter avec les 245 km/h !Incroyable et dangereusement dément !

Un esprit démoniaque, Ferrari pur, jusque dansles plus infimes détails de la robe rouge des super-structures.

Un contenant haut en couleurs et protecteur. DolceVita, rejoint des domaines de navigation qui révèlent la spécificité de la coque «hydroplane».

RUNABOUT MYTHIQUE

MHD nous fait revivre ces folles années avecDolceVita, réplique de ce runabout mythique. C’esttout l’attrait de ce modèle que d’inviter les amateurs,confirmés ou néophytes, à vivre les sensationséprouvées par les amateurs de l’échelle 1.

La Charming Collection s’enrichit, au fil de l'eau,de nouveaux modèles alliant composite et bois,pour une esthétique qui n’a guère besoin desuperlatifs et qu’illustrent les techniques moderneset traditionnelles.

LES CHEVAUX DU

«CAVALLINO» !Avant de déchaîner les «douze cylindres» duFerrari, domptons DolceVita.A l’instar des autres modèles, les unités sontlivrées prééquipées. L’accent est mis sur les détailsqui placent le niveau de finition sur le haut degamme. De quoi affirmer un réalisme, dans l’espritsemi-maquette accessible à tous. Pour celleset ceux qui voudraient découvrir plus avant les

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Tout simplement superbe !

Les unités de la Charming Collection : le souci dudétail semi-maquette.

Gros plan sur l'installation du moteur, de l’accu et du variateur. Notez l'accu soudé en ligne etl'interrupteur de mise sous tension. L'accouplement en alu anodisé et durit de forte section.

Le poste de pilotage et le capot moulés en fibrede verre. Verrouillage par vis à mollette et étan-chéité par joint torique sur le périmètre de la«baignoire».

La structure de la coque hydroplane.

unités de la gamme,citons Marie Astrid, Le

Petit Charles, Elcano, la

Belle Margot, le Revival,

le Smit Amsterdam, le

Coast Guard UK, entreautres. Une liste nonexhaustive attestant denouveautés en courtefinale.Mais rejoignons l’huilee t l ’ a c a j o u , l adébauche et le luxe,le raffinement subtildes mauvais garçonsde la «Haute». Bref,préparons DolceVita.

VOUS EN

AVEZ RÊVÉ...... MHD l’a fait !La séduction premièrede DolceVita opère aveccette ligne si particu-l iè re, un ique. Lesromantico-nostalgiquesseront comblés.DolceVita reprend leséquipements et prin-cipes de la CharmingCollection. Ce conceptautorise une mise enœuvre des unitésrapides avec une phasede mise au point inexis-tante.Les modélistes expérimentés ne tarissent pas d’avispositifs, tout en demeurant incrédules sur la réalitéd’un concept prêt à naviguer aussi abouti. La réalitémet à mal les sceptiques les plus intransigeants...Un écrin protecteur en couleurs abrite DolceVita.La coque en fibre de verre au fini superbe, la puretédes lignes, impressionnent. Le dessin caractéris-tique rappelle le charme d’un violon, la pureté d’unepartition jouée sur Stradivarius.

Les superstructures amovibles sont également enfibre. Equipements et chromes sont reproduits enplastique, confirmant le souci du détail et le posi-tionnement haut de gamme. La coque intègred'origine un servo de safran, un variateur BEC (6à 12 volts, 20A), un moteur de format 550/600.Il reste à installer l’accu de propulsion (ici sept àneuf éléments), le récepteur, puis à connecter le

tout. Positionner DolceVita sur son ber en boisvernis facilitera la finalisation de l'équipement.Au plus, une petite heure de travail.

REVUE DE DÉTAIL

Le système radioAdapté au pilotage de DolceVita est un simple deuxvoies économique.Le variateur de type BEC (Battery EliminationCircuit, 20 A), doté d’un interrupteur, est câbléprise UNI. Ce dispositif permet de n’embarquerqu'une batterie qui alimente moteur de propulsionet radiocommande. La prise d'origine à raccordersur l’accu a été échangée pour compatibilité avecune batterie déjà câblée.Il nous a fallu régler (sens antihoraire) le potentio-mètre (localisé sous la diode de témoin de fonc-tionnement) du variateur à l’aide d’un tourneviscruciforme pour éviter que le moteur ne fonctionneen permanence et permettre le contrôle radio sur leGMP en marche avant et en marche arrière. Ceréglage pourra dépendre des paramétrages de votreémetteur.

Côté récepteur, la place disponible étantcomptée, préférez un récepteur au faibleencombrement. Ici, un Jeti quatre voies rêvaitde rejoindre les entrailles de DolceVita,maintenu au velcro ou à l'adhésif double-face.Connectez au récepteur le servo de safran etla prise du variateur. Repérez les prises sur lerécepteur pour conserver la logique descommandes moteur et direction sur lesmanches de l'émetteur.Voilà, c’est tout ! DolceVita, accu chargé, est déjàopérationnel !

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L’ensemble «timonerie», monté de série. Leserrage du palonnier sur l’axe de safran estimpeccable.

Aux commandes d’un véritable Stradivarius, le Shrimp !

L'hélice tripale et le safran, parfaitement dimensionnés.

Poste de pilotage détaillé et ergots antérieurs defixation du capotage supérieur.

La traditionnelle photo de famille : DolceVita, Revival, Coast Guard UK,Ontario 110, et bien d’autres à venir. Une bien séduisante flotte pour unecollection étonnante.

L’accu choisiPour le format 550 du moteur est un septéléments (8,4 volts) Ni-Cd de 1 500 mA dispo-nible. L’encombrement est adapté à un acculongiligne. Le câblage est assuré par des fils de1,5 mm2, véritables autoroutes à ions. L’accu estmaintenu sur le fond de la baignoire par velcro.Paré pour le record !Nando et les ingénieurs de Ferrari sont à piedd’œuvre pour finaliser les préparatifs d’un recordqui s’annonce chaud ! Toujours en cale sèche,les asservissements sont attentivementcontrôlés. Emetteur en fonction, manche decommande et trim du moteur au neutre, l'in-terrupteur du variateur est positionné sur «ON».Poussez le manche : le moteur tourne et faitavancer DolceVita. Ramener le manche moteurvers soi, inverse le sens de rotation de l'hélice(marche arrière). Vous apprendrez toutefois àanticiper et à adapter votre puissance pourutiliser le moins possible la «reverse» et écono-miser l’accu. L’idéal pour favoriser les alluresinfernales, serre-tête et goggles au vent.Pour le safran, le cas échéant, inversez le sensde rotation du servo à partir de l'émetteur etaffinez éventuellement le neutre (trim en façadeou réglage à partir du soft de l'émetteur). Leserrage du gouvernail est parfaitement sécurisé.Idem pour l'hélice. Vérifiez tout de même, paracquis de conscience.Check de l’équilibrage longitudinal et latéral :c’est impeccable, attestant d’un accu bienimplanté et adapté.

BIENTÔT, 241 KM/H !La première mise à l'eau révèle une superbe appro-priation de l’élément liquide. En panne, DolceVita

fait corps avec l’eau. La première sollicitation dela puissance montre une unité parée à rejoindreun domaine d’évolutions qui lui est propre : rapide,racé, avec cette aptitude si particulière à fendrel’eau en trois points, caractéristique de l’hydro-plane.Lors des différentes sorties, nous avons testéplusieurs accus. L’idéal semble bien entre huit etneuf éléments. La configuration de la coqueconfère une superbe et sécurisante implantationsur l’eau, sans tendance à chavirer, fût-ce lorsde virages très serrés. Débutants et fous de vitesseapprécieront.Sur les clichés présentés, les grandes vitesses nesont pas représentées : le jour du shooting, lamétéo hivernale a eu raison de l’accu. La pleinepuissance n’a, hélas, pu être atteinte.DolceVita, en tout état de cause, impressionne,en impose et continue autant de bluffer les prome-neurs, impressionnés par les pointes de vitesse,la maîtrise du modéliste à réaliser pareil travail dubois, de vernis et finition. Aura éphémère qui nerésiste pas à la révélation : ces superbes bateauxsont en résine. Mais si le mythe de votre excel-lence s’évanouit, il laisse la place au rêve acces-sible aux néophytes et moustachus... C’est celaaussi, la communication d’une passion.Naturellement équilibrée, la coque au faible tirantd'eau fait sienne les éléments marins. L'attitudesur l'eau est irréprochable.

«NANDO’S SPIRIT» !Si, comme nombre de modélistes, vous restezfans des années 50, nul doute que vous êtes

déjà en route vers votre détaillant pour acquérirDolceVita. Au-delà d’un nom, ce bateau repré-sente toute une époque, un mythe, des menta-lités alliant douce démence et sens épicurienexacerbé. L’alliance des superlatifs pour vivre une passionqui devient un véritable mode de vie auquotidien...

«DolceVitez-vous la vie, mille tonnerres !»Et bon vent... •

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Une perspective qui invite à prendre place à bord.

Une étrave destinée à fendre les eaux.

Longueur : env. 710 mmLargeur : env. 320 mmMoteur (fourni) : format 550Hélice : tripaleVariateur (fourni) : 6-12 V, 20 AServo direction (fourni) : standardServo direction (fourni) : standardRadio : 2 voies Masse : env. 2 200 grammes (selon accu embarqué)

FICHE TECHNIQUE