p 'a - phegos.ch directeur.pdfles enjeux gÉnÉraux et locaux 6 4.1.1. les enjeux généraux 6...

20
JUILLET 2009 Tél : +41 (0)24 425 33 44 [email protected] Junod Natacha 1966 Ayent COMMUNE D'AYENT PROPOSITION D' UN PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS PIETONS POUR LA COMMUNE D'AYENT

Upload: hoanghuong

Post on 14-Sep-2018

219 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

JUILLET 2009

Tél : +41 (0)24 425 33 [email protected]

Junod Natacha1966 Ayent

COMMUNE D'AYENT

PROPOSITION D'UN PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS PIETONS POUR LA COMMUNE D'AYENT

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

1. INTRODUCTION 2

1.1. DÉROULEMENT 2

1.2. STRUCTURE DU DOCUMENT 2

2. CADRE GÉNÉRAL 2

2.1. CADRE LÉGAL ET RÔLE DU DOCUMENT 2

2.2. RELATION AVEC D’AUTRES DOCUMENTS DE PLANIFICATION 3

2.2.1. Planification de niveau fédéral 32.2.2. Planification de niveau cantonal 32.2.3. Planification de niveau communal 4

2.3. CARTES DE RÉFÉRENCE 4

2.4. IVS 4

3. CADRE COMMUNAL 5

3.1. STRUCTURE TERRITORIALE 5

3.2. PROJETS ET DÉVELOPPEMENT 5

4. PLAN DIRECTEUR 6

4.1. LES ENJEUX GÉNÉRAUX ET LOCAUX 6

4.1.1. Les enjeux généraux 64.1.2. Les enjeux locaux 7

4.2. OBJECTIFS ET PRINCIPES 9

4.2.1. La sécurité 94.2.2. Les continuités 114.2.3. Le confort 11

5. LES PARCOURS MAJEURS ET D’INTÉRÊTS 14

5.1. LE RÉSEAU DES ESPACES PUBLICS 14

5.2. LES CHEMINS INTERVILLAGES 14

5.3. LES ITINÉRAIRES PÉDIBUS 14

5.4. LES PROMENADES 14

5.5. MISE EN OEUVRE 15

6. COORDINATION, PRIORITÉS, INFORMATION, FINANCEMENT ET MESURES 16

6.1. LA COORDINATION INTERCOMMUNALE 16

6.2. HIÉRARCHIE DES MESURES, PRIORITÉS 16

6.3. INFORMATION ET SENSIBILISATION 16

6.4. PROGRAMME DE MISE EN OEUVRE 17

6.4.1. aides financières 17

7. CONCLUSION 17

TABLE DES MATIÈRES

ANNEXE 1 : LES MESURES

LOCALISATION DES MESURES

FICHES DE MESURES

TABLEAU DU DIAGNOSTIC SÉCURITAIRE

TYPES DE CHEMINS

ANNEXE 2 : LES CARTES

2

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009

INTRODUCTION1.

L’élaboration du présent rapport est le fruit d’un postulat du Conseil général. Il s’agit en

particulier d’améliorer la circulation non routière et d’encourager la mobilité douce à l’échelon communal.

La loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre du 4 octobre 1985 (Etat le 1er avril 1996) a été complétée au niveau cantonal par une loi d’application ( janvier 1988) puis par un règlement (mars 2006). Au niveau cantonal, chaque commune doit élaborer un plan des réseaux des chemins pédestres. La majeure partie de ces plans ont été homologués par le Conseil d’Etat ces dernières années.

Pour les villes de petite à moyenne importance, les chemins piétons ne sont pas différenciés des chemins pédestres et sont donc inclus dans les réseaux des chemins pédestres. Ce qui a été le cas pour la commune d’Ayent pour le plan de réseau homologué en 2002.

Face au développement des zones bâties et à une circulation routière plus dense sur le territoire communal, l’élaboration d’un plan directeur des chemins piétons devient une nécessité afin d’organiser pour les prochaines années la mobilité piétonne.

Le village d’Anzère n’a pas été pris en compte dans ce rapport.

Déroulement1.1.

Dans un premier temps, les présidents des différents villages de la commune ont été consultés afin d’établir un inventaire des itinéraires piétons utilisés, oubliés, à améliorer, et éventuellement à créer.

La deuxième étape s’est déroulée sur le terrain, où la majeure partie des chemins a été analysée. Dans le même temps, plusieurs habitants rencontrés ont permis de fournir de plus amples détails.

De plus, plusieurs compétences ont été consultées :

Les services cantonaux de l’aménagement du >

territoire, du service juridique ainsi que celui de la signalisation routière.

L’association APA afin de connaître les >

problématiques liées aux trajets pour les écoliers et les projets en cours.

Structure du document1.2.

Le plan directeur proposé est un instrument qui fixe les objectifs à atteindre, indique des principes et des mesures d’aménagement pour y parvenir et définit et coordonne les opérations et démarches à entreprendre grâce aux fiches de mesures (Annexe 1).

CADRE GÉNÉRAL2.

Cadre légal et rôle du document 2.1.

L’établissement des plans de réseaux communicants de chemins pour piétons et de chemins de randonnée pédestre découle de l’Article premier de la loi sur l’application de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre, LA/LCPR (704.1). Cette loi fixe la procédure pour l’aménagement, la conservation et le remplacement de ces réseaux dans l’intérêt de la population et du tourisme. Ces compétences sont du ressort des communes (Art. 4, al.2).

Selon l’Article 3, al. 1 et 2 de la même loi, la différenciation entre les chemins piétons et les chemins pédestres est celle-ci :

1Les réseaux de chemins pour piétons sont des liaisons piétonnes situées en règle générale, à l’intérieur des agglomérations.

2Les réseaux de chemins de randonnée pédestre sont destinés surtout au délassement. Ils sont situés en général à l’extérieur des agglomérations.

L’Article 2 de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre LCPR, 704, précise à l’alinéa 2 :

Que les réseaux de chemins pour piétons comprennent les chemins pour piétons proprement dits, les zones piétonnes, les rues résidentielles et autres voies du

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS POUR PIÉTONS

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 3

même type, judicieusement raccordés.

La fiche de coordination des chemins pour piétons du plan directeur cantonal édicte plusieurs principes à respecter afin de favoriser les liaisons piétonnes et d’améliorer la sécurité des piétons :

1. Aménager dans la mesure du possible des cheminements

indépendants de la circulation (sites propres).

2. Assurer la continuité des réseaux de chemins pour

piétons et leur rattachement aux réseaux de chemins de

randonnée pédestre.

3. Prendre en compte les besoins des piétons lors de

l’aménagement ou du réaménagement de l’espace

routier.

4. Augmenter l’attractivité des chemins pour piétons

et favoriser la mise en réseau d’espaces publics et de

verdure.

5. Indiquer les chemins pour piétons par une signalisation

bien visible et précise.

6. Assurer une bonne desserte des lieux publics et des

arrêts de transports publics.

7. Favoriser des « zones 30 », voire des zones de rencontres

et des voies du même type, notamment à proximité

d’écoles ou de lieux publics à forte fréquentation de

piétons.

8. Améliorer la visibilité à l’approche des passages pour

piétons.

9. Tenir compte des personnes handicapées en prévoyant

des aménagements de zones piétonnes qui leur sont

faciles d’accès.

Le plan directeur communal des chemins piétons va jouer plusieurs rôles :

Instrument de planification et de gestion à >

l’échelle communale. Il doit permettre de définir les actions à entreprendre, les espaces à réserver… ;

Instrument de coordination entre les différents >

intervenants ;

Instrument de communication, il doit servir >

à informer les citoyens, les associations, les villages, les communes voisines et le canton des options prises.

Plan de réseau des chemins pédestres

Sur la carte N° 1 en annexe 2, une vue d’ensemble du territoire communal montre l’ensemble des chemins pédestres homologués par le canton en 2002. Dans le plan directeur des chemins piétons proposé, les chemins pédestres traversant les villages n’ont pas été notés afin de simplifier les cartes déjà relativement chargées. Néanmoins, sur certaines cartes, ceux-ci ont été signalés en dehors de la zone des villages de même que leurs liaisons avec les chemins piétons.

Relation avec d’autres documents de 2.2.

planification

PLANIFICATION DE NIVEAU FÉDÉRAL2.2.1.

La mobilité douce s’inscrit dans la politique fédérale sur la protection de l’environnement, les transports, la sécurité routière et la santé.

Plan directeur de la locomotion douce

Le 6 décembre 2002, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) a mis en consultation un plan directeur visant à promouvoir la locomotion douce.

On entend par locomotion douce le fait de se déplacer à pied, sur roues ou sur roulettes, à la seule force musculaire humaine (« human powered mobility »).

Le plan directeur crée des conditions cadre pour l’encouragement et le développement de la locomotion douce en Suisse. Il revêt un caractère de recommandation pour les partenaires de la Confédération (cantons, agglomérations, communes, institutions privées, etc.).

PLANIFICATION DE NIVEAU CANTONAL2.2.2.

Au niveau cantonal, il existe des fiches de coordination du plan directeur cantonal :

Tourisme intégré (D.1/3)>

Chemins de randonnée pédestre et chemins de >

rives (D.2/2)

Routes cantonales : aménagement, >

assainissement et sécurité (C.6/2)

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 4

PLANIFICATION DE NIVEAU COMMUNAL2.2.3.

Le plan directeur des chemins pour piétons constitue une pièce parmi un ensemble de documents qui s’articulent entre eux et assurent une continuité de la planification à la réalisation.

Il reprend, complète et affine des éléments de planification déjà définis ou à définir dans d’autres études communales, notamment :

Le règlement des constructions et des zones>

Le plan directeur de l’énergie>

Les plans d’aménagement détaillés >

Les plans directeurs de quartiers >

Le plan directeur de la circulation et des >

transports

Cartes de référence2.3.

D’autres documents ont été pris en compte dans l’élaboration du plan directeur des chemins pour piétons :

Carte nationale de la Suisse, office topographie, >

2001;

Plan de région Savièse, Ayent, Anzère, Arbaz et >

Grimisuat, media swiss SA;

Carte d’excursion, anzère valais switzerland, >

2007;

Dépliant : le chemin de l’Adret, Association NAT >

(Nature, Agriculture, Tourisme), 1995.

Carte du tour des villages édité par les villages >

d’Argnou et Signèse

IVS2.4.

L’inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse (IVS) recense toutes les voies de communications (chemins d’origine ancienne, liaisons routières) conservés jusqu’à nos jours.

Selon le guide de recommandations techniques de la confédération1, l’IVS ne recense que les voies de communication historiques qui ont subsisté à travers l’histoire et dont les traces concrètes sont visibles dans le territoire. Leur qualité de voies de communication historiques peut se reconnaître à

1) La conservation des voies de communication historiques. Guide de recommandations techniques. Documentation Mobilité douce No 8. Berne, 2008

leur aspect et à leur substance constructive ou bien être attestée par des documents anciens.

L’inventaire distingue trois niveaux hiérarchiques d’importance de la voie (nationale, régionale et locale) et trois degrés de préservation des tracés historiques, tels que murs, végétation, bornes, croix, etc. (sans substance, avec substance et avec beaucoup de substance).

Sur la commune d’Ayent, il n’existe aucun tracé d’importance nationale. L’itinéraire VS 33 Sion – Lenk, passant par le col du Rawil est le seul tracé d’importance régional. Les autres tracés historiques sur le territoire communal sont d’importance locale. La carte N° 2 en annexe 2, permet d’observer les voies historiques existantes sur la commune.

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 5

CADRE COMMUNAL3.

Structure territoriale3.1.

La commune d’Ayent s’étend sur une superficie de 5’502 ha dont 235 ha en surfaces d’habitat et d’infrastructures. Les surfaces improductives (2877 ha) et les surfaces boisées (1274 ha) représentent plus de la moitié du territoire. Sur une distance de 20km entre St-Léonard (508m) et le sommet du Wildhorn (3247m), se superposent différents reliefs plus ou moins escarpés offrant des paysages variés. La population était de 3’559 habitants au 31.12.2008.

Du point de vue morphologique, il est possible de moduler le territoire communal en trois parties aux structures villageoises différentes.

Le secteur du bas du territoire rassemble les >

villages d’Argnou, Signèse et Granges. Celui-ci est composé majoritairement de zones viticoles traversées par une route secondaire cantonale particulièrement étroite. Le réseau des chemins piétons y est très limité. Les piétons utilisent principalement les chemins de vignes pour circuler sur ce secteur.

Le secteur du centre (de 800m à 1200m) >

composé d’un village « noyau » : St-Romain, entouré d’autres villages. C’est le secteur avec la densité en habitants la plus élevée toute l’année. La topographie y est diverse avec des milieux naturels variés. Ce secteur est traversé par une route cantonale principale qui relie d’une part la station d’Anzère, et d’autre part le village de Lens.

La station d’Anzère situé sur les hauteurs à une >

altitude de 1500m est typique des stations de montagne. La densité d’habitant varie en fonction des périodes d’afflux touristique.

Projets et développement3.2.

L’agriculture, la viticulture et le tourisme tiennent une place importante sur ce territoire.

Le secteur du bas du territoire, encastré dans le vignoble reste très limité quand au développement du bâti. Des travaux afin d’élargir la route cantonale sont en cours, mais cet aménagement risque d’agraver le problème de sécurité des piétons. En

effet, une route plus large engendre le plus souvent une augmentation de la vitesse des automobilistes en dépit de l’absence de trottoir pour la sécurité des piétons.

Seul le village d’Argnou bénéficie de nouvelles zones à bâtir où les cheminements pour piétons ont été instauré dès la création des dessertes. Il reste actuellement à relier ces secteurs avec les zones déjà bâties, par des cheminements publics et sécurisés.

La promotion touristique est privilégiée sur la station d’Anzère avec les sports d’hiver et les randonnées durant la saison estivale. Plusieurs propositions sont en cours pour le développement de chemins piétons par l’office du tourisme.

C’est principalement dans le secteur du centre (St-Romain) que les surfaces de sol attribuées en zone à bâtir vont permettre un développement des villages ces prochaines années. De plus, plusieurs projets de valorisation du patrimoine sont en cours, notamment la mise en place du musée valaisan des bisses (maison peinte de Botyre) qui se veut d’ores et déjà, la plaque tournante d’un centre culturel et touristique d’où irriguerait différents itinéraires spécifiques valorisant entre autre, le patrimoine communal.

D’une manière générale, la commune d’Ayent, labellisée « cité de l’Energie » désire poursuivre une politique énergétique cohérente et durable où peut s’inscrire avec cohérence un plan directeur des chemins piétons.

Un projet est actuellement en cours afin de créer une structure intercommunale qui s’occuperait spécifiquement de la mise en place et de l’entretien des chemins pédestres et piétons. La commune de Grimisuat bénéficiant déjà du système pédibus, cherche également à promouvoir la mobilité douce sur son territoire.

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 6

PLAN DIRECTEUR 4.

Les enjeux généraux et locaux4.1.

LES ENJEUX GÉNÉRAUX4.1.1.

La planification d’un réseau piétonnier relève :

du > paradoxe parce que le piéton est multiple, ses motivations diverses et qu’il utilise tous les espaces à disposition pour se déplacer selon ses besoins : raccourcis périlleux ou détours bucoliques. La liberté qu’offre la marche à pied est précisément celle du choix du parcours, improvisé, détourné ou réfléchi

de > l’évidence parce que sur le terrain on ne peut que constater la multiplication des barrières de toutes natures : clôtures, routes à grand trafic, dénivellations, jardins et chemins privés, etc., sont autant d’éléments qui tendent à rendre le territoire de plus en plus imperméable aux déplacements à pied

de la > nécessité car, d’une part, les piétons sont particulièrement vulnérables dans le trafic et, d’autre part, la marche à pied est un mode de déplacement totalement respectueux de l’environnement et favorable à la santé

Ce triple constat détermine les principales options du plan directeur, soit la mise en place d’un réseau piétonnier qui réponde aux critères de sécurité, de continuité, de confort et d’embellissement.

La sécurité

Les cheminements piétonniers sont des espaces particulièrement appréciés par les enfants et les personnes âgées, et pour cette raison demandent un haut niveau de sécurité.

L’amélioration de la sécurité est de première importance pour l’ensemble du réseau, quelque soit le niveau hiérarchique de la voie.

La sécurité et le confort des piétons sont fortement dépendants des mesures de circulation. En effet, une grande partie des tronçons piétonniers empreinte le réseau routier dans les localités de la commune.

La continuité

La notion de réseau implique celle de continuité consistant à interconnecter différents cheminements

pour former un maillage irriguant l’ensemble du territoire. Ce réseau va donc inclure les sentiers, les parcs de jeux, les zones 30 et de rencontre, les passages piétons, les trottoirs, les cours d’école…qui constituent les maillons de différents parcours à fonctions diverses.

Le confort

Le confort est un facteur important avec celui de la sécurité pour favoriser le déplacement à pied.

Or, celui-ci n’est pas de prime abord saisissable dans toute sa subtilité pour le commun des mortels en bonne santé.

De petits détails représentent parfois des facteurs déterminants dans la pratique de la marche (mains courantes le long d’escaliers, revêtements adaptés lors d’intempéries, trottoirs libres d’obstacles, bancs pour se reposer….) pour les personnes à mobilité réduite ou pour les personnes avec des poussettes. Les prendre en compte lors des aménagements permet de rendre plus agréable la pratique de la marche.

Tous les piétons sont concernés par l’amélioration du confort des cheminements. Toutefois, les personnes âgées et à mobilité réduite ainsi que les enfants sont particulièrement sensibles à ces aspects qui peuvent constituer plus facilement une entrave au déplacement.

En prenant en compte la topographie du territoire communal qui rend difficile l’application de cette notion de confort et particulièrement de cheminements plat, à tous les cheminements piétons, il a été développé un concept de 3 types de chemin répondant à 3 fonctions différentes bien que complémentaires. Les chemins intervillages prennent en compte particulièrement les besoins des personnes à mobilité réduite.

Dans son étude Avenir et tourisme, le canton du Valais cherche à promouvoir les promenades et les randonnées pédestres. La prise en compte de la qualité et l’esthétique des cheminements piétons permet une valorisation de leurs rôles à travers le tourisme durable.

Ces critères sont les 3 notions qui sont utilisées dans la conception du plan directeur et définissent les objectifs et principes qui suivront.

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 7

LES ENJEUX LOCAUX4.1.2.

Sécurité le long des routes à trafic

La commune est traversée par une route cantonale

principale dont le trafic est relativement important et par plusieurs routes secondaires. Celles-ci desservent les différents villages mais également les deux stations touristiques : celle d’Anzère située sur le territoire communal et la station de Crans-Montana, sur la commune de Montana. De même, la route menant aux Rousses et au barrage de Zeuzier accueille un trafic routier non négligeable.La compétence de ces routes est cantonale et ne fait pas directement partie de la gestion communale. Cependant, il est à relever que le confort et la sécurité des piétons n’est pas assuré de manière satisfaisante le long de ces routes au niveau des localités pour une partie des tronçons. Des propositions de mesures ont également été proposées afin de donner une cohérence pour l’ensemble du document. Une carte du réseau routier cantonal est présenté sur la figure 4 à la page 8.

Etablissements scolaires et crêche

La sécurité sur le réseau d’accès menant aux

établissements scolaires, crèches et maisons pour personnes âgées doit être maximale. Des itinéraires en dehors du trafic principal sont à rechercher pour desservir ces équipements.

Liaison entre villages et quartiers

De nombreux quartiers résidentiels et zones d’habitat se caractérisent par une organisation « introvertie » offrant une perméabilité restreinte

pour les piétons sauf par le réseau routier. Le décloisonnement de ces quartiers est nécessaire afin de mieux les relier entre eux et d’offrir aux piétons des alternatives aux parcours le long des axes routiers fortement chargés.

Il s’agit également d’éviter les dessertes sans issue et profiter de ces accès à trafic moins important pour permettre des passages d’un quartier à un autre et ouvrir ainsi le réseau.

Espaces publics

Les commerces, les bâtiments d’utilité publique ainsi que les transports publics doivent être accessibles par des chemins piétons sécurisés.

Cité de l’énergie et patrimoine

La commune d’Ayent « cité de l’Energie » désire promouvoir la mobilité douce et valoriser son

Figure 1 : La problématique traversée de Botyre

Figure 2 : Une desserte sans issue piétonne à la rue des

Trembles à St-Romain

Figure 3 : Accès non sécurisés aux transports publics à Argnou

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 8

patrimoine autant naturel que culturel. L’enjeu est donc de concilier les différents intérêts et les contraintes existantes. La figure 5 montre les différents axes pédestres irriguant de Botyre.

En annexe 2, la carte N°7 présente l’inventaire des chemins piétons 2009 avec les chemins utilisés et ceux qui ont été oubliés. Les tronçons routiers à risque sont également signalés.

Problématique Locale

Actuellement, une grande partie des cheminements piétons sont situés sur les accès routiers sans séparation véhicules/piétons ou par une délimitation d’une bande orange qui est souvent étroite sur certain passage. Si l’on veut éviter cet état de fait, étant donné la fréquente impossibilité d’élargir les routes, il est alors inévitable de créer des cheminements en site propre le plus souvent sur des parcelles privées. Si l’on veut éviter ces mesures, engendrant souvent des conflits, il est alors nécessaire de rester sur les accès routiers mais d’apporter aux cheminements piétons toute la sécurité appropriée. Dans ce cas la mise en place de zone 30 est souvent la solution la plus adaptée à ces situations.

Une autre réalité est à prendre en compte : même si des cheminements sont créés en site propre pour éviter le trafic, ceux-ci ne seront pas dans la plupart des cas, déneigés en hiver. De ce fait, les piétons devront empreinter les accès routiers durant une partie de l’année. Ainsi, il paraît clair que pour toutes les solutions envisagées, la sécurité des piétons le long des routes doit être prise en compte et adaptée en fonctions des variantes choisies.

Figure 4 : Réseau routier cantonal

L u cL u c

V i l l aV i l l a

A r g n o uA r g n o u

B o t y r eB o t y r e

S i g n è s eS i g n è s e

B l i g n o uB l i g n o u

S a x o n n eS a x o n n e

F o r t u n a uF o r t u n a u

L a P l a c eL a P l a c e

S t - R o m a i nS t - R o m a i n

Raw

il

Arbaz

Anzère

Signèse

Lens

Grimisuat

St-LéonardAnzère

¯

Principaux axes des chemins piétons et pédestres

Figure 5 : Principaux axes pédestres depuis Botyre

Luc

Villa

Argnou

Anzère

Botyre

Signèse

Blignou

Saxonne

Fortunau

La Place

St-Romain

Légende

Chemin cantonal

Route principale de montagne

Route secondaire de montagne

Limite_communale

460 0 460230 Mètres

¯

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 9

Objectifs et principes4.2.

Le plan directeur est découpé en 3 volets afin de faciliter sa présentation et lisibilité. Ces volets correspondent aux principaux enjeux liés à la planification du réseau piétonnier :

La sécurité>

La continuité>

Le confort>

LA SÉCURITÉ4.2.1.

Situation et diagnostic

La sécurité doit être assurée partout. Elle est cependant, particulièrement recherchée à proximité des établissements scolaires, des homes pour personnes âgées (tranches de population fortement exposées aux risques) et sur les axes principaux à forte charge de trafic.

Les besoins spécifiques des personnes âgées doivent être pris en compte car cette tranche de la population est en augmentation.

La configuration des routes sur le territoire communal n’est souvent plus adaptée au trafic actuel au niveau des localités. De plus, les habitations s’étant développées le long de ces voies dans le passé, celles-ci ne peuvent aujourd’hui être élargies pour assurer la sécurité piétonne et routière. Ces voies étroites et ne permettant pas une visibilité optimale représentent donc un danger potentiel pour les piétons, particulièrement aux heures de pointe. On constate également, que les lignes de marche (lignes jaunes) pour les piétons se sont effacées sur certaines routes et ne permettent plus une lecture nette des délimitations véhicules-piétons.

Dans un contexte de village, il est fréquent que les routes soient utilisées de manière mixte, c’est-à-dire sans séparation entre les piétons et les automobiles. Sur la commune, cette situation se retrouve de manière quasi constante. Cette utilisation n’est optimale que dans le cas ou les vitesses entre les deux utilisateurs sont proches comme c’est le cas dans les zones 30. Selon le BPA2, plus l’écart entre les vitesses est grand, plus la séparation entre les deux types d’utilisateurs doit être marquée (trottoirs, refuges…).

2) Centre suisse de compétence pour la prévention des accidents.

Certaines zones bâties n’ont plus d’accès piétons publics. Les passages sont devenus non officiels ou dans certain cas, ne sont plus admis par les privés. De ce fait, il est fréquent de devoir utiliser le réseau routier non adapté à la mobilité piétonne (sécurité) pour atteindre les axes principaux.

Pour les mêmes raisons, la route de la Tuire, reliant le village de Saxonne à Botyre, représente une coupure géographique pour les piétons entre la partie Ouest et la partie Est du territoire au dessus de Botyre. En effet, cette route, sans visibilité et étroite, n’assure pas une sécurité suffisante pour les piétons malgré l’instauration d’une zone 30 (vitesse difficile à respecter en forte pente). Les parcelles privées ne permettant pas un passage pour les piétons obligent ceux-ci à utiliser la route pour se déplacer.

De même, la route des Râches traversée par des véhicules chargés pour la décharge, dont la vitesse n’est pas toujours adaptée à la visibilité, représente un danger pour les enfants du quartier.

Sécurité sur le chemin de l’école

En 2009, le réseau piéton utilisé par les enfants pour rejoindre les établissements scolaires utilise à plus de 50% du parcours, les routes à trafic important. De nombreux parents préfèrent amener chaque jour leur enfant à l’école en voiture par crainte de la circulation. Des cars desservent de manière efficace les différents villages pour les écoliers. Cependant, les parcours sont souvent de moins de 1,5km de marche et l’idée est de promouvoir les trajets à pied dès le plus jeune âge. De ce fait, une sécurisation des trajets devrait être obtenue.

On peut trouver en annexe 2 le diagnostic des chemins utilisés par les écoliers (Cf carte N°4). Les cartes N° 5 et 6 proposent des mesures sécuritaires et des trajets pédibus possibles.

Les problématiques principales sont de manière synthétique :

La traversée de la route cantonale à Botyre >

par les écoliers n’est pas optimale au niveau sécuritaire malgré la mise en place d’un agent de police.

Des vitesses excessives par rapport à la visibilité >

restreinte des automobilistes.

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 10

Des routes étroites ne permettant pas la mise >

en place de trottoirs ou de ligne de marche et limitant la visibilité

Les enfants venant de Blignou doivent >

empreinter la route de la Tuire dont l’accès est peu sécurisé

Un risque d’inattention des enfants lors de >

l’empreint des routes à trafic

LES OBJECTIFS

AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DES PIÉTONS SUR TOUS LES AXES ROUTIERS

PROMOUVOIR LA CRÉATION DES CHEMINS PIÉTONS EN SITE PROPRE

MODÉRER LA VITESSE DES VÉHICULES SUR LES AXES ROUTIERS MIXTES (PAR TAGE DE LA ROUTE ENTRE LES PIÉTONS ET LES AUTOMOBILISTES)

RENFORCER LA SÉCURITÉ DES ENFANTS SUR LE CHEMIN DE L’ÉCOLE

PÉDAGOGIE ÉDUCATIVE

Principes d’aménagement

Les traversées piétonnes, si elles sont >

nécessaires, doivent permettre une visibilité des deux côtés de la route pour les piétons.

Dans toutes nouvelles zones à aménager, >

des chemins piétons sécurisés doivent être prévus. La visibilité doit être suffisante entre les automobilistes et les piétons. Si des zones 30 peuvent être aménagées, aucune mesure supplémentaire n’est nécessaire pour pallier à la sécurité pour autant que les vitesses soient respectées (à évaluer selon les cas).

Le réseau routier principal devrait être équipé >

d’un trottoir d’un côté de la route au minimum, à l’intérieur des localités. Ceux-ci devraient être d’une largeur minimum de 1,5m.

Pour les chemins piétons dits « de liaison» >

densifiant le réseau et peu adaptés pour les personnes à mobilité réduite, la largeur peut être nettement limitée mais le revêtement doit correspondre à l’utilisation (si utilisé en hiver, revêtement adapté).

Amélioration visibilité piétons-automobilistes.>

Modération des vitesses : mise en place des >

dispositifs permettant de diminuer les vitesses en fonction des situations particulières.

Arrêts de transports publics : les trottoirs doivent >

être suffisamment larges pour que les usagers en attente ne débordent pas sur la chaussée.

Figure 6 : Visibilité limitée sur la route de la Tuire

Figure 7 : Visibilité avec ou sans trottoir

Figure 8 : Relation entre la vitesse et l’angle de vue

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 11

LES CONTINUITÉS4.2.2.

Situation et diagnostic

Le réseau piétonnier doit garantir une bonne accessibilité à l’ensemble du territoire et en particulier aux équipements publics. Un maillage régulier et dense permet de rendre la marche plus attractive.

Lors des différents remaniements parcellaires, une grande partie des chemins utilisés dans le passé n’ont pas été pris en compte et ont été oubliés, ce qui a fortement diminué le maillage du réseau piétonnier.

La morphologie naturelle du territoire est composée de nombreuses rivières qui coupent le territoire et accentuent cet effet de cloisonnement des zones.

De nombreux quartiers résidentiels et zones d’habitat se caractérisent par une organisation « introvertie » offrant une perméabilité restreinte pour les piétons sauf par le réseau routier. Le décloisonnement de ces quartiers est nécessaire afin de mieux les relier entre eux et d’offrir aux piétons des alternatives aux parcours le long des axes routiers fortement chargés.

Le manque de liaisons sécurisées entre certains villages et les zones de détente pousse certains habitants à utiliser la voiture pour s’y rendre.

L’amélioration de la continuité peut se concrétiser par des améliorations de certains tronçons et par la création de nouvelles liaisons. La planification de ces cheminements devrait se faire notamment au travers des Plans d’aménagement détaillés, des Plans de Quartiers et des remembrements parcellaires. Des servitudes de passage devront également être négociées lors de projet de construction. Une coordination étroite entre canton et commune est indispensable, non seulement lors de la planification mais également lors de la réalisation.

Le règlement communal des constructions et des zones (version provisoire 2008) stipule à l’Article 23, al.4, que le Conseil municipal se réserve le droit de maintenir et d’implanter des cheminements pour piétons, notamment le long des cours d’eau et en lisière de forêt.

LES OBJECTIFS

ASSURER LA CONTINUITÉ DU RÉSEAU PIÉTONNIER ET UNE BONNE IRRIGATION DU TERRITOIRE.

DENSIFIER LE RÉSEAU DE CHEMINS OUVER TS AU PUBLIC POUR ÉVITER LES DÉTOURS.

Principes

Aménagement de nouveaux chemins pour >

piétons.

Remise à jour d’anciens chemins permettant >

d’éviter des détours.

Négociation de servitudes de passage pour la >

réalisation de tronçons sur les terrains privés ou achat de parcelles par la commune. Dans le cas de servitudes de passage, il est à noter que l’entretien des chemins incombe aux propriétaires.

Les nouvelles zones à bâtir doivent être >

raccordées au réseau à créer ou existant afin d’assurer la continuité des chemins piétons.

La mise en place de structures (passerelles, >

ponts…) permettant de franchir les barrières naturelles faisant obstacles à la marche telles que les ruisseaux et rivières, sont à prendre en compte, particulièrement sur notre territoire.

Utiliser les dessertes existantes pour densifier >

le réseau.

Assurer un entretien correct et régulier >

permettant un passage aisé sans encombre.

La continuité du réseau est particulièrement à favoriser dans les nouvelles zones à aménager et lors des nouveaux secteurs à développer afin de mettre en place des passages publics au maillage continu.

LE CONFORT4.2.3.

Situation et diagnostic

La configuration naturelle du territoire (pentu) au niveau de certains villages n’est pas propice à la promenade pour les personnes à mobilité limitée ou pour les familles (poussettes et petits enfants). Ainsi, de nombreux habitants ont tendance à prendre la voiture afin de rejoindre des cheminements plus confortables (moins en pente).

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 12

Une partie des trottoirs situés le long de la route cantonale sont de moins de 1.50m et ne permettent pas ainsi, le croisement entre les piétons et des chaises roulantes ou poussettes.

La prise en compte des usagers à mobilité réduite est un critère déterminant dans la notion de confort. Pour les trottoirs longeant les routes cantonales, une largeur de minimun 1,50m est préconisé par le canton pour permettre le croisement entre un piéton et un fauteuil roulant. Cependant, comme le souligne l’Association équiterre «Mobilité pour tous», cette largeur de ne permet pas un croisement aisé. Il est conseillé dans la mesure du possible d’aménager des trottoirs d’un minimum de 1.70m.

Le confort se traduit également par des chemins dégagés de tout obstacle pouvant provoquer une gêne sur le parcours. Il s’agit des barrières architecturales obstruant le passage ou le réduisant à moins de 1.20 m., du mobilier urbain placé au milieu du trottoir, des parcours chaotiques imposant des détours, du revêtement de sol mal entretenu, etc.

Sur le territoire communal, il est à constater que les parcours piétonniers disposent de très peu de bancs. Des recherches montrent que pour les personnes âgées, la présence de bancs le long des parcours est indispensable pour leur permettre de « récupérer ». Or les personnes âgées se déplacent plus fréquemment à pied que la moyenne de la population. A partir de 75 ans environ, moment où elles entrent dans une période dite de «fragilisation», un aménagement urbain inhospitalier peut représenter un frein à leur mobilité.

En résumé, les critères suivants sont considérés comme important dans la notion de confort :

Accessibilité pour tous les usagers (pente, >

revêtements du sol, entretien…)

Aspects paysagers : qualité environnementale, >

présence ou non d’éléments naturels, dégagements visuels….

Présence de bancs le long du parcours>

L’aspect qualitatif des itinéraires, est également un facteur important pour utiliser tel ou tel parcours. Eviter les nuisances sonores et olfactives est un critère recherché de même que des paysages

« naturels » et les dégagements visuels. Ainsi, il est notoire de faire en sorte que les cheminements soient aménagés dans des itinéraires agréables pour une partie d’entre eux si possible. Ce critère est également intéressant dans la valorisation touristique de la commune au travers des chemins piétons.

OBJECTIFS

CRÉER DES RÉSEAUX PIÉTONNIERS CONFOR TABLES POUR L’ENSEMBLE DES USAGERS SUR UNE PAR TIE DU RÉSEAU PIÉTONNIER.

RENDRE LES ITINÉRAIRES PIÉTONS ATTRACTIFS AFIN DE FAVORISER LA MARCHE À PIED À L’INTÉRIEUR DES VILLAGES.

Principes

Mise en place de 3 types de chemins piétons, >

respectant des critères reliés à leurs fonctions. (Cf. annexe 1 tableau des types de chemins).

Planifier la hiérarchie des cheminements afin >

d’en assurer l’aménagement et l’entretien (en fonction des besoins tout au long de l’année).

Dans l’aménagement des nouveaux >

cheminements prévoir lorsque cela est possible, des chemins piétons utilisables pour les personnes à mobilité réduite (personnes âgées, personnes handicapées, poussettes).

Dimensions : dans l’idéal, la largeur des trottoirs >

devrait être d’un minimum de 1,70m. Pour les chemins intervillages, une largeur de 1,80m est préconisée afin de permettre le croisement de deux fauteuils roulants ou de poussettes et de permettre le passage des machines d’entretien. Pour les chemins de liaison, la largeur est à voir de cas en cas mais dans l’idéal d’un minimum de 1m afin de permettre le croisement de deux personnes. Ce principe s’applique pour les nouveaux cheminements à créer, pour ceux existants et à améliorer, les dimensions sont à voir de cas en cas.

Revêtements : prévoir des matériaux de surface >

non glissants pour les trottoirs.

Eclairage : doit être généralisé sur les parcours >

utilisés durant toute l’année.

Mobilier urbain : implanter les éléments de >

mobilier en dehors des flux piétonniers afin d’éviter de limiter les surfaces accessibles pour

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 13

les piétons.

Passages piétons et carrefours : des abaissements >

de trottoir doivent être aménagés afin de faciliter la traversée des personnes à mobilité limitée.

Entretien : doit être assuré par rapport à >

hiérarchie déterminée et l’utilisation.

Mise en place de bancs tout au long des >

parcours définis pour les personnes à mobilité réduite (chemins intervillages) ainsi que sur les itinéraires avec intérêts paysagers ou culturels.

Types de chemins piétons proposés

La différenciation des chemins piétons permet d’une part de leur attribuer des fonctions et d’autre part d’organiser leur entretien.

Ces trois types de chemins permettent également de toucher toutes les classes d’âges et leur mobilité. On trouve donc :

Les chemins intervillages dits «de jonction». Ils regroupent la sécurité, le confort et la continuité. Ils devraient être entretenus tout au long de l’année. Ils relient les différentes zones d’habitat et les villages entre eux.

Les chemins de liaison sont pour la plupart déjà existants mais présentent plus ou moins de confort selon leur situation. L’idée est de les conserver afin de densifier le réseau durant la belle saison et d’éviter des détours inutiles. Ils permettent également de rejoindre les chemins intervillages pour se retrouver sur des chemins confortables et pour rejoindre les axes principaux.

Les chemins utilisant le réseau routier ne devraient être utilisés que durant la saison hivernale ou pour rejoindre les espaces publics.

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 14

LES PARCOURS MAJEURS ET D’INTÉRÊTS 5.

Le réseau des espaces publics5.1.

La coordination des espaces publics avec le réseau des chemins piétons est essentielle. L’espace public est le support des déplacements qui rythment notre vie quotidienne. Il est dès lors important que les équipements (écoles, équipements sportifs et de loisirs, arrêts de transports publics, etc.) qui constituent des pôles d’attraction, soient en réseau, c’est-à-dire reliés entre eux par des parcours assurant sécurité et confort.

Ces réseaux publics sont la plupart du temps propriété des collectivités publiques, ce qui permet aux communes de pouvoir intervenir plus aisément. Cette situation permet de constituer progressivement un réseau d’espaces publics cohérent favorisant l’appropriation du territoire par la population.

Sur le territoire communal, les espaces publics se situent principalement à St-Romain avec une zone de rencontre sur la place centrale et une place de fête ainsi qu’à Blignou avec ses terrains de sport.Les autres villages ont relativement peu de place ou d’espace public bien définis. Les places de jeux sont particulièrement isolées et mériteraient d’être reliées entre elles afin de favoriser leur utilisation.

Les villages d’Argnou et de Signèse ne bénéficient pas de places de jeux et le réseau public est pratiquement inexistant.

Les chemins intervillages5.2.

Les chemins intervillages déjà décrits serviront à créer des liaisons confortables entre les différentes zones bâties entre villages. Ils seraient le support de chemins à diverses fonctions, par exemple les itinéraires pédibus et les réseaux de promenades (internes aux villages). Plus ceux-ci pourront être étendus et continus plus leurs fonctions peut prendre de l’importance. La carte N° 8 en annexe 2 propose deux tracés possibles pour ces chemins.

Les itinéraires pédibus5.3.

Depuis plusieurs années des propositions en faveur des enfants ont été proposés par l’APA (Association des parents) afin de promouvoir la marche dès le plus jeune âge et cela sur des itinéraires sécurisés. Ces

trajets sont appelés communément des itinéraires pédibus et sont de plus en plus utilisés en Suisse pour protéger les enfants sur les parcours scolaires. Les spécialistes préconisent que des parcours de 1 à 1,5km sont acceptables pour les enfants en bas âge. La distance entre les bâtiments scolaires à Ayent et les villages alentours sont au maximum de 2km sauf pour Anzère, Argnou, Signèse et Granges.Si les chemins intervillages proposés peuvent être aménagés et les mesures sécuritaires mises en place sur les tronçons dangereux, ces itinéraires pourront répondre aux objectifs des trajets pédibus. Cependant, une partie de ces trajets ne peut être utilisé que durant la belle saison où les conditions du terrain sont favorables. Durant l’hiver, l’ensemble des routes utilisées devrait alors être sécurisé par des aménagements en zone 30 comme préconisé dans les mesures.

Les itinéraires pédibus proposés pour la commune utilisent principalement les chemins intervillages qui seront en réseau avec les chemins de liaison (Voir en annexe 2, la carte N° 5 des itinéraires proposés).

Les promenades 5.4.

Le réseau de promenades et de délassement se développe généralement en marge des voies de circulation. On lui préfère des parcours traversant des milieux naturels ou à valeur paysagère. Ces chemins doivent offrir à la population des espaces de détente et de tranquilité. Il est d’autant plus attractif s’il permet de relier les parties urbanisées de la commune avec les espaces naturels des alentours et s’il offre des parcours en boucle.

C’est ce qui a été proposé dans le plan directeur avec les chemins intervillages permettant d’être le plus souvent hors du réseau routier principal et de rejoindre les milieux naturels extérieurs à la zone des villages.

Sur l’ensemble du territoire, plusieurs promenades d’intérêts ont été répertoriées :

Le tour des villages, élaboré par les villages d’Argnou et Signèse fait une boucle de 5km autour des villages de : Signèse-Argnou-Les Granges-Plan-Signèse. Il est actuellement peu entretenu et un pont est à refaire afin d’assurer la sécurité. Cependant, le reste du parcours principalement en cheminement propre est relativement bien sécurisé

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 15

pour les piétons.

Le Pétoly à Blignou, comprend un petit parcours longeant le bisse de Blignou et un chemin de croix aboutissant à une zone d’intérêt floristique à mettre en valeur. Il est à signaler également la présence dans la zone d’un couple de petit duc (Otus scops), espèce très menacée en Suisse (2008).

Le tour du Château devant le village de la Place : itinéraire passant à l’Ouest du Château, par le côté escarpé de la colline puis aboutissant par le Sud vers la statue de la Vierge.

Le Pétoly Tour à Anzère, le long du bisse et qui devrait bénéficier d’une amélioration du traçé ces prochaines années.

On trouve également tous les itinéraires de montagne qui n’ont pas été définis dans ce travail.

Dans la présentation du cadre général, les chemins pédestres ainsi que les voies historiques ont déjà été présentés. Il existe également les chemins de l’Adret de la NAT (Association Nature-Agriculture-Tourisme) dont les tracés n’ont pas été présentés dans ce travail. En comparant ces différents parcours, on constate que plusieurs tracés se chevauchent sur certains tronçons. Ces tronçons devraient être de ce fait, particulièrement sécurisés et mis en valeur.

On retrouve notamment :

Le tronçon depuis Blignou jusqu’à St-Romain >

par la route des Ormeaux en passant par la route de la Tuire, et la route de Saxonne;

Le chemin reliant Luc à St-Romain par le bisse;>

La route reliant Villa à la zone industrielle de >

Blignou;

Le chemin pédestre montant de Villa et >

débouchant sur la route cantonale de Luc.

Il a été identifié dans le diagnostic que ce sont des tracés où la sécurité n’est justement pas satisfaisante pour les piétons sur une partie ou l’ensemble des tronçons. Les mesures proposées dans l’annexe 1 seront donc particulièrement recherchées.

L’intérêt de coordonner ces voies d’importance piétonne est d’obtenir une continuité dans ces tracés et une cohérence d’ensemble.

Finalement, ces parcours pourraient constituer à terme, le support à une promotion en faveur de la mobilité douce entre la commune d’Ayent et les communes voisines (par exemple sous la forme d’une publication).

OBJECTIFS

AMÉNAGER AVEC SOIN LES ESPACES PUBLICS POUR FAVORISER ET ENCOURAGER LES DÉPLACEMENTS À PIED.

DÉVELOPPER UN RÉSEAU DE PROMENADES À L’INTÉRIEUR ET À PROXIMITÉ DES VILLAGES.

Mise en oeuvre 5.5.

Outre les aménagements pour assurer leur sécurité, la continuité et le confort, ces parcours devraient faire l’objet :

d’équipements (bancs, éclairage);>

d’un balisage spécifique;>

d’une information élargie (dépliant, carte).>

La carte N°9 en annexe 2 montre les différents parcours confortables de promenades qu’il serait possibles d’aménager à l’intérieur des villages ou dans les alentours proches.

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 16

COORDINATION, PRIORITÉS, 6. INFORMATION, FINANCEMENT ET MESURES

La coordination intercommunale6.1.

La politique actuelle est de rechercher une coordination entre les communes. Ce projet est actuellement en cours concernant les chemins pédestres entre la commune d’Ayent et celle de Grimisuat. L’idée est de créer une entité intercommunale qui s’occuperait de ce réseau. Cette collaboration permettra à l’avenir d’assurer la continuité des réseaux de façon optimale.

Hiérarchie des mesures, priorités6.2.

Les mesures proposées dans le plan directeur sont de plusieurs natures :

Sécuritaire, puisqu’une grande partie des >

tronçons piétonniers sont situés sur le réseau routier ;

Des aménagements plus ou moins >

conséquents ;

Des améliorations, qui sont dans certains cas de >

petites envergures.

Il est clair que la sécurité prime au niveau de la priorité des mesures à mettre en place. La mise en place de zones 30 pourrait être la première démarche à entreprendre. En effet, actuellement les axes routiers sont les principaux accès piétionniers durant toute l’année et principalement en hiver. Aménager des zones 30 permettrait d’apporter une amélioration de la sécurité dans un premier temps.

Ce sont les enjeux communaux qui fixeront la hiérarchie de l’ensemble des mesures ainsi que les opportunités qui se présenteront durant les prochaines années. Dans tous les cas, il est important que les mesures soient connues des différents acteurs afin de les appliquer dans tous nouveaux projets en relation avec l’aménagement du territoire.

Information et sensibilisation6.3.

La sensibilisation des automobilistes est un facteur de première importance concernant la sécurité et le confort des piétons. En effet, bien souvent les limitations de vitesses mises en place ne correspondent pas aux conditions de visibilité de

la route. De plus, sur certains secteurs, les vitesses ne sont pas respectées de par la configuration du terrain (ex : route de la Tuire, limitée à 30 mais située en pente).

Pour que les mesures proposées puissent être efficaces une sensibilisation des automobilistes devrait être réalisée de même qu’auprès de la population.

Il s’agit d’informer des groupes-cibles :

Les écoliers ;>

Les parents d’élèves, comme cela se fait >

déjà grâce à l’association de l’APA : pour les déplacements à pied jusqu’à l’école, la possible mise en place d’un pédibus ;

Les résidents des quartiers en zone 30 : pour la >

mise en place de ce type de projet, l’adhésion de la population concernée est indispensable;

Les employés et actifs habitant la commune qui >

utilisent le réseau routier durant les heures les plus à risque au niveau des écoliers ainsi que pour promouvoir le déplacement à pied ;

Les entreprises travaillant sur la commune et >

utilisant le réseau secondaire pour éviter les accès principaux ;

La population en général : pour les nouvelles >

signalisations routières, les bénéfices de la marche, et les itinéraires de promenade.

Pour induire un changement de comportement, il est nécessaire d’inscrire les aménagements réalisés dans le cadre de véritables stratégies de promotion

de la marche à pied.

Ainsi quelques propositions peuvent être faites :

Publication de dépliants présentant les >

différents types de chemins et leur fonction ;

Publication de dépliant concernant des >

itinéraires à thème ;

Créer des manifestations lors des connections >

des zones à bâtir ;

Proposition de journées « à pied à l’école » >

plusieurs fois durant l’année…

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009 17

Programme de mise en oeuvre6.4.

Pour les options d’itinéraires, il a toujours été recherché d’éviter de traverser des parcelles privées, et de privilégier des tracés sur des parcelles appartenant au Canton ou à la commune.

Il a également été pris en compte que selon l’Article 23, al. 4 du règlement communal des constructions et des zones, le Conseil municipal se réserve le droit de maintenir et d’implanter des cheminements pour piétons, notamment le long des cours d’eau et en lisière de forêt.

Les tableaux présentés dans l’annexe 1, proposent les mesures séparément selon les villages pour les mesures situées principalement sur le réseau routier. Puis, pour les chemins en site propre, on trouve ensuite la description des mesures pour les chemins à créer et à améliorer et les chemins intervillages avec des cartes pour les situer de manière plus précise.

Chaque mesure présente un bref diagnostic de la situation, les mesures d’aménagement à prendre, leur mise en oeuvre et les instances concernées.

Concernant les chemins dits «existants», il n’est pas proposé de mesure. Il est considéré que ces chemins ne présentent pas de mesures particulières à prendre sinon de régler les droits de passage et l’entretien pour les conserver.

Une carte de synthèse globale des chemins proposés se trouve en annexe 2 (carte N° 11).

AIDES FINANCIÈRES6.4.1.

Selon l’article 14, al. 1 de la loi d’application de la loi fédérale sur les chemins piétons et de randonnée pédestre :

le canton alloue des subventions aux communes pour les travaux relatifs à l’établissement des plans, à l’aménagement, à la réfection, à l’amélioration et à la signalisation des chemins de randonnée pédestre du

réseau principal.

C’est à dire que pour obtenir des subventions pour les chemins piétons, une nouvelle homologation doit être faite par le canton pour le nouveau réseau proposé avec détermination de ce qui peut être accepté en réseau principal.

La carte N° 3 montre l’ensemble des voies (pédestres, historiques et routes) pouvant faire l’objet d’ une demande d’aide financière auprès du canton.

CONCLUSION7.

Dans ce travail, seule la marche à pied a été prise en compte pour le développement de la mobilité douce. Il est vrai qu’on pourrait penser que le terrain plus ou moins pentu de la commune ne prédispose pas l’utilisation du vélo. Cependant, durant ce projet, il a pu être constaté de nombreuses fois des familles se promenant à vélo sur le territoire. Une étude auprès de la population pourrait être faite afin de connaître le pourcentage de celle-ci utilisant ou qui aimerait utiliser le vélo comme moyen de transport.

Dans tous les cas, la problématique du manque de place et de possibilité d’élargir les routes demeure. La solution qui reste possible est la mise en place de zones 30 qui, par la diminution de l’écart des vitesses entre automobilistes, cyclistes et piétons, améliorent nettement la sécurité de ceux-ci. La carte N°10 en annexe 2 offre une vue d’ensemble du système 30/503 qui pourrait être aménagé sur la commune au niveau de Botyre.

3) Brochure technique : zones 30, BPA, 2008

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009

A1 : Rue de Blignou

A2 : Rue centrale de Blignou

A3 : Route des Ormeaux

A4 : Route de la Croix de la Mission

A5 : Route cantonale de Botyre

A6 : Route de Botyre-Route de la Madeleine

B1 : Route de la Tuire

B2 : Route de la Sainte-Famille

B3 : Route du champs de la grange

B4 : Route du Bré

C1 : Route cantonale d’Anzère

C2 : Route du Rawil

C3 : Route du Rawil (Sortie de Fortunau)

D1 : Route des Râches

D2 : Route cantonale de Luc - Botyre

D3 : Route cantonale de Luc

PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS PIÉTONS - LOCALISATION DES MESURES

E1 : Route de la Place

E2 : Route de Rougenan

E3 : Route de Corbaraye

E4 : Route de Corbaraye

F1 : Route cantonale de Botyre (maison peinte)

F2 : Route cantonale de Botyre (devant poste)

F3 : Route cantonale de Botyre (parking)

F4 : Route cantonale de Botyre (carrefour Lens)

G1 et G2 : Saxonne et Villa (passerelles)

H1 : Route de la Madeleine

H2 : Village d’Argnou (long du ruisseau)

H3 : Village d’Argnou (long du ruisseau)

ANNEXE 1 : LES MESURES

PLAN DIRECTEUR COMMUNAL DES CHEMINS PIETONS

Commune d’Ayent - 2009

N° 1 : Chemins pédestres homologués (2002) 1:30’000

N° 2 : Les voies historiques 1:30’000

N° 3 : Propriétés étatiques 1:25’000

N° 4 : Diagnostic des chemins écoliers 1:10’000 et 1 :5’000

N° 5 : Mesures sécuritaires et trajets pédibus Botyre 1:10’000

N° 6 : Mesures sécuritaires chemins écoliers Argnou-Signèse 1:5’000

N° 7 : Inventaire et diagnostic des chemins piétons en 2009 1:10’000

N° 8 : Chemins intervillages 1:5’000

N° 9 : Parcours de promenades et tours à thèmes 1:5’000

N° 10 : Limitation des vitesses 1:15’000

N° 11 : Synthèse globale 1:5’000

ANNEXE 2 : LES CARTES