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PASSER DU RÊVE À LA RÉALITÉ

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Prends la parole !

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EDITO • ACTU 32 SOMMAIRE • ZOOMS SUR

Sommaire

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Bon d’abonnementCompléter et renvoyer à :

Scouts et Guides de France,Service abonnements

65 rue de la Glacière, 75013 ParisOui, je m’abonne pour un an au magazine Oze • 1 an : 10 €

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est une publication éditée par l’association des Scouts et Guides de France,reconnue d’utilité publique - Siège social, centre national et adresse postale : 65 rue de la Glacière- 75013 Paris. Tél. 01 44 52 37 37 - Site Internet : www.scoutsetguides.fr - Numéro de commissionparitaire : 0411 G 86676 - Dépôt légal : à parution - ISSN : 1774-0320 - Abonnement Francemétropolitaine : 10 €. - Etranger : nous consulter service abonnements : tél. 01 44 52 37 37.

Directeur de la publication : Guillaume Légaut - Comité de direction : Marie Derain,Guillaume Légaut, Véronique Kircher-Wendling membres du Conseil d’administration de l’associa-tion (loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse) Directrice dela rédaction : Catherine Faucher Rédacteur en chef : Antoine Dulin - Comité de rédaction :Maud Boyer, Lise Gheeraert, Johan Jublanc, Maddly Etien, Camille Tabeling.

L’association Scouts et Guides de France est adhérente du Syndicat Professionnel de la Presse Magazine et d’Opinion (SPPMO), du Syndicat de la Presse des Jeunes (SPJ), de l’Association de la Presse des Mouvementset Services (APMS), elle-même membre de la Fédération Française de la Presse Catholique (FFPC).

Secrétaire de rédaction : Anne Larcher - Rédactrice graphique : Laurence Cristofoli Photo de couverture : SGDF Imprimeur : Imprimerie de Montligeon 61400 Saint Hilaire le Châtel.

4-5 De Taizé à Aurillac, un Cap grandeur nature

6 En caravane sur les chemins de Saint Jacques

7 Cap sur l’accueil

8-9 Désert du Sinaï : lieu de recul

10-11 Frère Maxime de Taizé, une vie au service des autres

12-13 Combattre l’isolement des personnes âgées

14 CitéCap 2010 : Prenez la parole !

15-16 BD Cap et PaCap

Cap marins

Vous avez toujours rêvé vivre un camp sur leseaux ! Les marins vous proposent de lesrejoindre dès le 21 juillet à Bordeaux pour unCap marin itinérant vers le rassemblement.Les différents moyens de déplacementsadaptés à la navigation sur la Gironde mari-time sont attendus : kayak et canoë, voilelégère, bateaux collectifs, avirons.

Plus d’infos : marins@sgdf.fr

Customise le monde en CitéCap

Utilise le logo de CitéCappour customiser tonenvironnement : t-shirt,affiches, objets, mur dulocal...

Seul,en équipe ou en cara-vane... envoie les photos :elles seront publiées sur le

site. Les meilleures seront également dans Oze et peut-êtredans les vidéos du rassemblement ! Pour cela, télécharge lepochoir ou prend celui qui a été envoyé avec Oze.http://caravane.sgdf.fr/customiz

Lumière de Bethléem

Une délégation de dix pionniers et caravel-les venus de toute la France s’est rendue àVienne le week-end du 12 et 13 décembrepour aller chercher la lumière de Bethléem.De retour le 13 décembre au matin, ils ontdistribué la lumière aux territoires venus lachercher de toute la France.

Retrouve leurs témoignages sur le site :caravane.sgdf.fr

Infos

Infos

Retour sur

Témoigne sur le site !

Publier un témoignage sur le site internet des

pionniers et caravelles, c’est très simple. Il suffit

de trois étapes :

1. Tu écris ton témoignage, que tu sois pion-

nier, caravelle, chef ou responsable de la com-

munication de ta caravane. Partage avec les

autres une expérience réussie : un Cap, un iti-

néraire, un camp, une technique originale, etc.

2. Photos, vidéos, fichiers. Ajoute à ton article

des photos, des vidéos ou des fichiers pour le

compléter.

3. Signe ton article. Signe ton article et donne

quelques indications à l’équipe éditoriale

qu’elle puisse publier ton article sur le site... et

pourquoi pas figurer dans le magasine Oze !

Infos

Cap CitéCap : Action... ! Les Cap Citécap vécus par les caravanes sontnombreux, certains les ont déjà vécus, d’autressont en train de les vivre ! Les rencontres avec lespartenaires sont riches.Venez témoigner de votre Cap sur le site :caravane.sgdf.fr

CitéCap, prends la parole !

Le sommet de Copenhague sur leréchauffement climatique, les campagnes desolidarité en faveur des sans abris, les débutsde la campagne des élections régionales, envi-ronnement, solidarité, citoyenneté... les thèmesde CitéCap sont au cœur des enjeux de notresociété. Vous étiez nombreux avec vos carava-nes à vous mobiliser pour le Téléthon, laBanque alimentaire ou à partir à la rencontredes exclus… D’autres ont choisi de rencontrerleur député ou de créer le conseil des jeunes deleur ville. Enfin, certains ont commencé à créerun jardin botanique dans leur quartier…

Les exemples de Cap sont riches, d’autres sonten cours. Bravo, vous relevez le défi de CitéCap !

Après le Cap, ce sera le temps de se poser et dedébattre en caravane pour imaginer le mondede demain ! Qu’est ce que tu veux faire bou-ger ? Qu’est ce qui te révolte, qui te plaît dansnotre société d’aujourd’hui ? Cap de l’exprimeret de prendre l’engagement de faire un peuchanger les choses ?

Toi qui réclames souvent de prendre la paroleet qui reproches à la société de ne pas laisserles jeunes s’exprimer, c’est l’occasion à ne pasrater ! Bon débat en caravane !

Antoine DulinResponsable national Pionniers-Caravelles

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« Nous pensions faire le campavec une fille qui est aveuglemais finalement cela n’a pas étépossible. Nous nous sommes ditalors que nous pouvions fairel’expérience du handicap autrement. »

Joséphine

De la ténacité pour convaincre

Notre organisation a souvent été mise à mal. Certainscommerçants pouvaient par exemple refuser de parti-ciper à l’opération et changer d’avis en cours de jour-née, nous obligeant à bouleverser complètement leplanning. Une caravelle était responsable de la liaisonentre notre caravane et les organisateurs du festival.Elle a rempli sa mission avec ténacité, expliquant nosobjectifs, nos difficultés. Peu à peu, nous avons vrai-ment gagné la confiance du festival. Etre le plus réactifpossible est devenu un défi.

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De Taizé à Aurillacun Cap grandeur nature

La caravane de Besançon-Planoise met ses actes en cohérence avec sesparoles. Quand elle dit vie scoute, écologie ou solidarité, c’est pour de bon !Cela donne un camp itinérant riche d’expériences variées.

Au service de l’écologieOn entend souvent parler d’écologie, de« camp développement durable » sans vraimentfaire grand-chose d’autre que de trier nosdéchets dans des poubelles de couleurs différentes. Cet été, notre caravane a pu menerune véritable opération écologie. En février,nous avons été contactés par le Festival dethéâtre de rue d’Aurillac pour un projet original.Notre mission : distribuer, récupé-rer, compter, laver et reconditionnerdes gobelets pour ensuite lesredistribuer le lendemain dans les bars participant à l’opération.(Les gobelets étaient consignés 1€).

Pour mener ce projet à bien nousnous sommes répartis en plusieurs groupes.Quatre groupes étaient chargés de distribueret récupérer les gobelets ; deux autres s’activaient dans des écoles transformées en centre de lavage. Et un dernier, en camion,faisait le tour des points de ravitaillementsitués en dehors du centre ville.

C’est nous qui étions responsables de toutel’opération. Une organisatrice du festival nousépaulait mais c’est notre caravane qui a eul’entière responsabilité d’organiser l’opérationen gagnant la confiance des commerçantspartenaires du festival (tous n’étaient pasimmédiatement motivés par l’idée de proposerdes éco-gobelets) et en convainquant les festivaliers d’acheter ces gobelets !

Caravane de Besançon–La Planoise groupe St François d’Assise

Laetitia, Joséphine, Jean Baptiste, Jean Camille,Tiphaine, Anthony et Mathieu

Vie dans la natureEnsuite nous avons pris le bus en direction de l’Auvergne où nous avons campé pendantune semaine. Nous avons mis en place unevraie vie de camp avec quelques installations(tables, tables à feu, tentes suspendues à causedu terrain en pente) ainsi que des journées (et soirées !) bien remplies d’animation.

Vie spirituelleD’abord nous sommes allés à Taizé, une communauté monastique basée à en Saône et Loire réunissant diverses confessions chrétiennes qui rassemblait plus de cinq millepersonnes. Une majorité était de jeunes étrangers, lors de notre passage il n’y avaitque deux cents Français. Nous avons participéà la vie de Taizé (temps de prière, activités proposées, services …).

A partir du moment où l’on s’engage vraiment,la providence se met aussi en mouvement.(…)L’audace a son génie, son pouvoir, sa magie.Commencez maintenant. »

GOETHE

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« C’était un Cap ambitieux, un camp bienchargé, plein de rencontres et de surprises,d’apprentissages, de découvertes des autres et de soi. Les trois semainessont bien vite passées. »

Tiphaine

SolidaritéDifficile de vivre dans la même situation qu’un aveugle,

les yeux bandés pendant 24 heures. C’est pourtant le

défi que s’était lancé la caravane. Chacun à son tour en

a fait l’expérience.

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SUCCESS STORY

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SUCCESS STORY 7SUCCESS STORY6Toi aussi, tu veux être publié dans OZE

Envoie tes témoignages

de Cap (article et photos) à

oze.sgdf@gmail.com

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En caravanesur les chemins de Saint Jacques

Recevoir des subventions

Faire des échanges franco-allemands, ça coûtecher ! Surtout quand les régions et des uns etdes autres sont très éloignées. Le problèmefinancier est évoqué de manière récurrente,avec celui de la langue souvent très vite sur-monté. L’OFAJ (Office franco-allemand de lajeunesse) propose des bourses à toutes lesunités scoutes envisageant des camps enjumelage. De même, il est possible d’obtenirdes subventions de l’Union européenne pourréaliser des camps avec des unités venus d’au-tres pays européens.

Pour plus de renseignements :international@sgdf.fr

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Cap de « faire St Jacques de Compostelle » ? C’est d’abord sous la formed’un défi que l’idée nous est venue.

Vais-je réussir à marcher autant ?

Cette question, nous nous la sommes posés dèsle début du projet. Dans notre caravane, lesniveaux sportifs sont très différents. Nous avonschoisi de ne pas marcher tous les jours de lamême façon. Marcher en respectant le rythme del’autre, c’est apprendre à le connaître. Mais il y aaussi des moments où l’on a envie de donner sapleine mesure, de marcher le plus vite possible.Alors les groupes de niveau sont les bienvenus.L’important, en définitive, c’est d’alterner. Il fautque l’objectif de la marche du jour soit clair pourtous. Chacun s’est senti respecté, le plus sportifcomme le moins.

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discutons. Le soir, il y a la vie du camp. Nousdemandons aux chefs de pouvoir y retournerencore. Certains y restent plus d’une heure.Cette fois, le pèlerinage, c’est parti !

Nous avons marché douze jours, parcouru230 km sac au dos. Nous formions des grou-pes en fonction des propositions des chefs :groupes par année pour rêver l’année sui-vante, pour préparer les sources, groupes paréquipe pour faire avancer la vie du camp,groupes de réflexion, groupes de niveausportif afin de permettre à chacun de sedépasser. Mais nous avons aussi marchéensemble, en caravane. Nous avons rencontrédes personnes extraordinaires sur la route etnous nous sommes rencontrés nous-mêmes.Nous avons découvert que, physiquement,nous étions capables de plus que nous ne lecroyions, que nous pouvions poser notre foien termes interrogatifs (même pour celui quise pensait athée), que nous étions une cara-vane formidable, respectueuse de la parolede l’autre, soudée.

La caravane de Than (Haut-Rhin)

Certains restaient un peu sur la réserve :St Jacques de Compostelle, c’est d’abord un

pèlerinage, non ? Dans notre caravane environ30 % des pionniers et des caravelles sontcroyants et pratiquants. Les autres s’interro-gent, croient sans pratiquer ou même sedéclarent athées. Nous avons beaucoup dis-cuté. Nous avons vraiment tous été convain-cus lorsque les chefs nous ont dit qu’ils che-mineraient eux aussi personnellement à noscôtés.

Avant de partir, nous avons choisi un certainnombre de thèmes : le partage, l’autre, sedépasser… Rien de très original mais notrecaravane, l’aumônier et la marche feraient lereste,nous en étions sûrs.À la veille du départ,nous apprenons que l’aumônier ne nousaccompagne plus... Nous partons déçus.

Trois jours plus tard, visite de la chapelleSt Roch. Après la veillée, les chefs nous propo-sent d’y retourner.Durant vingt minutes,nousdemeurons ensemble dans le silence. Et nousdécouvrons à quel point ce silence nous amanqué depuis le début de la route ! Dans lajournée, nous marchons par groupes, nous

Cap sur l’accueil

La caravane de Cavaillon ne s’est pascontentée de vivre un Cap sur-

veillance de la forêt méditerranéennecet été. Elle en a profité pour expéri-menter les richesses de l’accueil. Surplace elle s’est jumelée avec un groupescout de Ludwigsburg. Un jumelageparfaitement réussi grâce à la bonneentente entre les unités et à un savantéquilibre de temps partagés et detemps séparés. Français et Allemandsassuraient ensemble les vigies et seretrouvaient pour toutes les activités,les visites et les veillées. S’ils avaientorganisé leur lieu de camp chacun deleur côté, ils se retrouvaient souventpour un repas franco-allemand parexemple ou pour les cérémonies despromesses.

Les pionniers se sont fait une joie defaire découvrir aux Allemands leurProvence : Nîmes, Marseille… Ce qui,très vite, donna l’idée à tous qu’une

Et si votre caravane vivait un Cap rencontre internationale cet été ?

De nombreuses unités étrangères nouscontactent pour venir au rassemblement

CitéCap. Une occasion à saisir pour vivre avec ta cara-vane un camp jumelé avec d’autres scouts et guidesvenus d’Europe, de Canada et du Maghreb.

Contactez-nous : citecapinternational@gmail.com

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Vivre la rencontre internationale en France, c’est possible. La caravanede Cavaillon a vécu trois semaines avec des scouts allemands aucamp Nature Environnement.

visite de l’Allemagne s’imposait. Quandla rencontre est réussie, les jeunes et leschefs n’aiment pas se quitter sansretour.

C’est pourquoi, dès la Toussaint, ceuxdes pionniers qui étaient montés auxCompagnons ont organisé un voyagevers Ludwigsburg où les Rovers alle-mands les ont dignement reçus. Lanaissance d’une belle amitié au-delàdes frontières.

La caravane de Cavaillon (Vaucluse)

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VIVRE LE DÉSERT 98 VIVRE LE DÉSERT

Et si nous faisions comme Jésus ? Parlons en parabole.

La prof de math pose une question à la classe et demande à Théo de passer au tableau :

« Théo, tu vas nous faire l’étude de la fonction : 2 x2 + 3 y - 4 =0 ».

Théo, qui a des facilités dans cette matière, ne met pas longtemps à trouver la solution.

À la fin de sa démonstration l’élève tout excité est fier de donner le résultat de ses calculset de tracer une superbe courbe au tableau.

La classe entière est prête à applaudir le surdoué du jour lorsque la prof de math sepermet d’interrompre cette démonstration, apparemment sans faille pour dire :

« - Théo, pose ta craie, recule-toi, calme-toi et prends le temps de te relire.Rien ne te gêne ?

Un silence pesant, envahi la classe.

- Non, dis Théo, je pense que je suis dans le vrai.

- Recule toi encore alors...

Nouveau silence.

- Toute ta démonstration est juste, tu as simplement fais une erreur au début de tonétude de fonction. Lorsque tu as calculé ta dérivée, tu t’es juste trompé dans ton coeffi-cient multiplicateur.La prochaine fois,vas un peu moins vite,progresse pas à pas,calme-ment en vérifiant régulièrement ce que tu avances.

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Désert du Sinaï

lieu de recul

Et dans ma vie, est ce qu’il m’arrive de prendre des temps de recul ?De silence ? De réflexion ? De retraite ? De prière ?

Et si nous en parlions en équipe ?

Si nous nous offrions un temps pour contempler ce que nous faisons de beau dans nos vies,partager sur nos joies, nos projets, nos erreurs…

Si nous faisions une pause dans une vie bruyante et agitée ?

Philippe Guitart, Aumônier national Pionniers - Caravelles

Pour animer un temps spirituel sur ce thème, vous pouvez également lire : Matthieu 6,5-13

Prends le temps,écoute un peu le vent

Prends le temps de poursuivre le vent...

Encore un peu de temps et tu n’auras plus de temps (bis)

Le temps de remonter le temps,le temps de regarder l’enfantL’enfant qui n’était pas parfait,mais qui savait rêver.

Le temps de compter jusqu’à deux,le temps de regarder ses yeuxSes yeux trop pleins d’immensité,qui gardent leur secret.

Le temps de vivre sans détour,le temps de vivre par l’amour

L’amour qui reste à inventer,comme la liberté.

Jean Humenry

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« Au début de

cette interview,

j’étais un peu

tendu. En effet, je n’ai pas

l’habitude d’aller à la rencon-

tre de tout ce qui touche au religieux (prê-

tres, sœurs…) Mais mon approche a chan-

gé en découvrant la vie des frères de Taizé,

notamment celle de Frère Maxime qui a su

me mettre en confiance. Finalement, je

pense que c’est plutôt lui, qui est venu à

ma rencontre !

Baptiste Courtois, caravane d’Annecy St Maurice.

RENCONTRE AVEC 1110 RENCONTRE AVEC

Ensuite, il y a aussi la question du partage des biensmatériels, d’une existence partagée comme un geste desolidarité.Vers l’âge de 17 ans, j’ai compris que je n’avaisaucune envie de vivre une vie très centrée sur moi-même, de gagner de l’argent, d’organiser mon universpour que ma tribu soit bien… J’avais l’envie d’avancerau large, de voyager dans la vie sans trop de bagages. Çam’a rapproché très fortement de la vie communautaire.

À 14 ans, quels étaient tes projets d’avenir ? À quoi pensais-tu ?À 15 ans, c’était la grande rébellion : explosion dumonde, « no future », cheveux longs, très anti-maman,grosse crise avec mes parents… Je ne voulais pas telle-ment quelque chose, mais plutôt changer les choses…mais lesquelles ? Je voulais tout changer dans la sociétémais je ne commençais même pas par moi-même. C’estaprès que c’est devenu plus clair, tout doucement, pasaprès pas ! « Avance car ton chemin n’existe que par taroute » dit St Augustin. C’est parce que tu avances quetu vois la prochaine étape.

Est-ce que tu as un message pour les jeunes de mon âge ?Apprenez à vous accepter. Dieu en nous créant ne nouslaisse pas le choix de ce que nous sommes. On ne choisitpas de vivre, on ne choisit pas notre personnalité, notrephysique. Cela peut être vécu comme une angoisse terri-ble. À ceux qui se disent : « Je veux être quelqu’un d’autre,je ne m’aime pas », j’aimerais dire « Reste calme vis-à-vis detoi-même, Dieu t’a fait un cadeau bizarre mais c’est quandmême un cadeau ! ». Il s’agit avant tout de trouver lesdons qui ont été déposés en nous. Ça, c’est le travail dela prière. Ce n’est pas pour rien que nous passons deuxheures par jour à prier !

Propos recueillis par Baptiste et Maddly Etien

Frère Maximeune vie au service des autres

La communauté de Taizé rassemble une centaine de frères. Elle accueille chaque année plusd’une trentaine de milliers de jeunes chrétiens venus des quatre coins du monde. Baptiste,pionnier à Annecy, a rencontré Frère Maxime pour Oze, durant les rencontres des lycéens dela Toussaint.

Le scoutisme sur le chemin de la Foi

J’ai découvert la Foi grâce à des pionniers…notamment une qui est devenue monamoureuse au lycée. C’est elle qui m’a faitdécouvrir le scoutisme et un visage de l’Égliseque je n’imaginais pas. Ma famille n’est paschrétienne et je n’étais pas baptisé. Je mesuis préparé à recevoir le baptême de la ter-minale à ma 1re année de prépa lettres. C’étaittrès intense. Quand on a reçu la Foi dès toutpetit, il y a plein de questions qu’on ne sepose pas. Moi, je ne cessais d’interroger lespersonnes qui m’accompagnaient.

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Pourquoi t’appelle-t-on Frère ?

À Taizé, on parle de frères, car c’est moins impres-sionnant que « moine ». C’est un mot très beau. Ildécrit cette dimension très difficile de l’amourqu’est la fraternité et qui consiste à aimer tousceux que l’on n’a pas choisis, à accueillir très large-ment celui qui est différent et parfois un peu bou-let… Apprendre à aimer les boulets, c’est ça aussil’amour !

Que fais-tu pendant la journée ? Quelles sont lesactivités, mis à part la prière et des interviews ?

La prière, c’est vrai que ça nous occupe déjà deuxheures dans la journée… ou plus si affinités !J’imagine que vous, Scouts et Guides de France,devez savoir qu’il y a beaucoup de gens qui vien-nent à Taizé. Je m’occupe de la logistique : gestionde l’accueil, du logement et surtout des équipes detravail puisque tout est assumé par les jeunes eux-mêmes ici. Faire travailler les gens, c’est un travail

qui me prend pas mal de temps ! La partie la plusbelle est la rencontre des groupes. Il y a aussi despersonnes qui ont des choses intimes, lourdes oupersonnelles à confier. Puis je m’occupe aussi dusite Internet et je travaille pour la maison d’édition.Pour finir, quand je peux l’après-midi, je fais de lapoterie.

Qu’est ce qui t’as poussé à prendre cet engage-ment de devenir frère… c’est quand même un engagement assez lourd, pris à vie avec plusieurs vœux : pauvreté, chasteté…

Obéissance ! L’obéissance paraît très difficile. Aucontraire, je la vis comme une grande liberté. Lesprojets de la communauté sont tellement beaux etamples que j’ai envie de m’y insérer. Les frères ne sesoumettent pas à une autorité, ils se rendent plutôtdisponibles pour des projets plus grands qu’eux. Etdonc j’accepte de ne pas avoir de vie personnellepour m’insérer dans quelque chose de plus large…Ça aussi c’est la liberté!

Taizé

La Communauté de Taizé a étéfondée à Taizé en 1940 par FrèreRoger. Ouverte à tous, elle estœcuménique,(elle accueille tousles chrétiens). À l’heure actuelle,la communauté est dirigée parFrère Aloïs. Les frères vivent dufruit de leur travail. Ils accueillenttoute l’année des scouts et gui-des. Allez-y faire un tour !

ww.taize.fr

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Pour le monde, CitéCap tu fais quoi ?Je dirais à la ministre de l’Enseigne-ment supérieur qu’à l’instar desAméricains, les bacheliers devraientfaire a gap year d’un an (pause postbac) pour faire tout autre chose : ser-vice civil, action de solidarité… et quec’est après, qu’ils feront des études.

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ENGAGEMENT 1312 ENGAGEMENT

les a triplé en moins de 50 ans. L’avancée en âge, leniveau socio-économique faible (petites retraites oupas de retraite), la perte d’un être cher, l’éloignement

de la famille, la maladie ou leshandicaps accentuent fortementleur sentiment d’isolement, voired’abandon social.

Comment être dans l’indifférence, nous qui avonstous cette crainte d’être mis un jour sur la touche ?Le vieux c’est un peu ce joueur que les chefs d’équi-pe appellent en dernier. Comme chacun de nous, lapersonne âgée a besoin d’être sélectionnée et decontinuer à jouer le match. Heureusement, plusieursassociations, comme les Petits frères des Pauvres, pro-posent des actions concrètes visant à combattrel’isolement des personnes âgées. À entendre leurstémoignages, on peut réaliser combien il est facilede faire plaisir !

Respectées pour leur sagesse au temps des Romains,les personnes âgées sont aujourd’hui mises au band’une société qui ne veut pas les voir. Parce que lesgénérations ne partagent plusle même toit, parce que la duréede vie s’est rallongée, le nombrede personnes âgées vivant seu-

Pistes d’action en caravane

• Proposer une journée intergénérationnelle dansvotre commune autour d’un partage, d’un jeu oud’une fête.

• Mener une action d’aide à domicile (aider à faireles courses, le ménage, promener le chien… tantde choses simples qui deviennent des épreuvespour des personnes affaiblies) ou simplementassurer un temps de présence hebdomadaire.

• Monter une pièce de théâtre ou un concert dansune maison de retraite ou spécifiquement desti-nés aux personnes âgées.

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Pistes d’action pour un itinéraire

• Devenir bénévole dans une association combattant l’isolement des personnes âgées.

• Aider hebdomadairement une personne âgée.

• Participer à un réseau de soutien téléphonique.

• Être plus attentif pour rendre à la vieillesse sa dignité humaine.

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Combattre l’isolement des personnes âgées

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Il faut bien l’admettre, le quotidien des personnes âgées est bien plus terneque ce que laissent paraître les scènes édulcorées des clips publicitaires. Cesont souvent des personnes affaiblies souffrant d’isolement. Apprendre àles connaître et aller à leur rencontre permet de rendre à notre société sonpotentiel de partage, de solidarité et de transmission.

Malheureusement il y a Findus !

Grâce à cette marque de surgelés,les têtes blondes ne sont pas obli-gées d’aller voir Mamie pour man-ger des frites comme celles deMamie.Que conclure ? L’époque estaux jeunes branchés, joggeurs du

dimanche,toniques et visages lisses comme du papier glacé.Peu de rides, des dents de jeune premier et une énergie d’é-colier. Le vieux ne doit pas être très vieux, ou alors c’est sanslui ! Et toi, tu es prêt à inverser cette tendance ?

http://www.petitsfreres.asso.fr/

Le sentiment de solitude

Le nombre de personnesâgées vivant seules a tripléen moins de 50 ans.

« Moi, ma grand-mère m’a appris à laver mes carreaux avec du papier journal - c’est écolo ! - et plein d’autres trucssur les relations humaines. Branchée ma grand-mère ? Hum, on ne peut pas dire ça au vu de son chandail vert.Non, elle n’est pas plus exceptionnelle qu’une autre.J’ai seulement pris le temps de l’écouter. Elle, elle m’a déballéson sac à la Mary Poppins rempli de trucs et astuces.Surtout elle me fait partager son regard sur la vie nourri d’expériences communes à tous (amour, famille, amitié,travail), enrichi de son recul. Et, de mon côté, je lui ai faitentendre le dernier album de Renan Luce et lui ai annoncé le retour en grâce des chemises à carreaux. Bref, je l’ai tenueau courant d’un monde qui les oublie, nos vieux, même s’il est aussi le leur. »

Isabelle, 15 ans

Décryptage

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Sondage effectué par le collectif « Combattre la solitude » en octobre 2006.

66 à 72 ans

28,2 %

73 à 78 ans

33,5 %

60 à 65 ans

31,4 %

79 à 83 ans

39,1 %

84 à 89 ans

43 %

90 ans et plus

44 %Globalement le sentiment de soli-tude augmente avec l’âge.

Les personnes âgées interrogéesont pu s’exprimer sur les raisons dela solitude : « la perte d’un être cherest le plus souvent citée (37,5 %),puis l’éloignement de la famille(30,7 %), la maladie et/ou le handi-cap (27,5 %), l’incompréhension etle manque d’écoute (16,9 %). »

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Prenez la parole !

Comment se rendre à CitéCap de manière écologique et durable ?

Idée n°2 en BALEINE

Cap Vertl’Aquitaine

Des centaines de pionniers etcaravelles vont se rendre au ras-semblement en vélo. Entre le 11et le 25 juillet, vous pouvez vousjoindre au projet Cap versl’Aquitaine qui reliera d’une partChamarande (Essonne) à CussacFort Médoc et d’autre partMontpellier (Herault) à Cussac.

Informations et inscriptions sur lesite internet :http://capvertlaquitaine.fr/

ParolecitoyenneLes chefs d’équipe

en caravane

puis en territoire

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DiscussionEn caravane

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Février Mars Avril

Écrire une lettre avec 10 000 plumes, franchement pas simple ! C’estpourtant le défi que toutes les caravanes de France ont choisi de relever !

Après un Cap « CitéCap » riche de rencontres, d’engagements et d’action,il est temps de prendre le temps, tous ensemble, de réfléchir et d’oser uneparole. Chacun, caravelles, pionniers, vous êtes invités à vous exprimer surce que vous voulez pour le monde de demain : plus juste ? plus solidaire ?plus ouvert aux autres ? À vous de vous exprimer et d’affirmer haut et fortque vous avez des choses à dire.

Ce qui est sûr, c’est que cette parole ne restera pas lettre morte !

Portée par les chefs d’équipe des 800 caravanes de France,elle deviendra peuà peu LA parole de tous les Pionniers-Caravelles :votre engagement pour construire un mondemeilleur et elle sera remise à des personnalités nationales et internationales lors de la cérémo-nie de clôture du rassemblement.

Nous vous souhaitons une très riche discussion à toutes et tous !

Le guide utile

pour vous aider

téléchargeable sur

le site internet.

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