oui, l’occident chrétien est redevable au monde islamique

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Rebonds Oui, l’Occident chrétien est redevable au monde islamique UN COLLECTIF INTERNATIONAL DE 56 CHERCHEURS EN HISTOIRE ET PHILOSOPHIE DU MOYEN AGE QUOTIDIEN : mercredi 30 avril 2008  35 réactions istoriens et philosophes, nous avons lu avec stup éfaction l’ouvrage de Sylvain Gouguenheim intitul é Aristote au Mont- Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne (Seuil) qui prétend démontrer que l’Europe chrétienne médiévale se serait approprié directement l’héritage grec au point de dire qu’elle «aurait suivi un cheminement identique même en l’absence de tout lien avec le monde islamique». L’ouvrage va ainsi à contre-courant de la recherche contemporaine, qui s’est efforcée de parler de translatio studiorum et de mettre en avant la diversit é des traductions, des échanges, des pensées, des disciplines, des langues. S’appuyant sur de prétendues découvertes, connues depuis longtemps, ou fausses, l’auteur propose une relecture fallacieuse des liens entre l’Occident chrétien et le monde islamique, relayée par la grande presse mais aussi par certains sites Internet extrémistes. Dès la première page, Sylvain Gouguenheim affirme que son étude porte sur la période s’étalant du VIe au XIIe siècle, ce qui écarte celle, essentielle pour l’étude de son sujet, des XIIIe et XIVe siècles. Il est alors moins difficile de prétendre que l’histoire intellectuelle et scientifique de l’Occident chrétien ne doit rien au monde islamique ! SUR LE MÊME SUJET “Aristote au Mont-Saint-Michel", savant et ambigu ë Aristote, un détour arabe contesté Il serait fastidieux de relever les erreurs de contenu ou de méthode que l’apparence érudite du livre pourrait masquer : Jean de Salisbury n’a pas fait œuvre de commentateur ; ce n’est pas via les traductions syriaques que ce qu’on a appel é la Logica nova (une partie de l’Organon d’Aristote) a été reçue en Occident ; enfin, et surtout, rien ne permet de penser que le célèbre Jacques de Venise, traducteur et commentateur d’importance, comme chacun le sait et l’enseigne, ait jamais mis les pieds au Mont-Saint-Mic hel ! Quant à la méthode, Sylvain Gouguenheim confond la présence d’un manuscrit en un lieu donné avec sa lecture, sa diffusion, sa transmission, ses usages, son commentaire, ou extrapole la connaissance du grec au haut Moyen Age à partir de quelques exemples isolés. Tout cela conduit à un exposé de seconde main qui ignore toute recherche nouvelle - notons que le titre même de son livre est emprunté à un article de Coloman Viola… paru

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RebondsOui, lOccident chrtien est redevable au monde islamiqueUN COLLECTIF INTERNATIONAL DE 56 CHERCHEURS EN HISTOIRE ET PHILOSOPHIE DU MOYEN AGEQUOTIDIEN : mercredi 30 avril 2008 35 ractions istoriens et philosophes, nous avons lu avec stupfaction louvrage de Sylvain Gouguenheim intitul Aristote au Mont- Saint-Michel. Les racines grecques de lEurope chrtienne (Seuil) qui prtend dmontrer que lEurope chrtienne mdivale se serait appropri directement lhritage grec au point de dire quelle aurait suivi un cheminement identique mme en labsence de tout lien avec le monde islamique. Louvrage va ainsi contre-courant de la recherche contemporaine, qui sest efforce de parler de translatio studiorum et de mettre en avant la diversit des traductions, des changes, des penses, des disciplines, des langues. Sappuyant sur de prtendues dcouvertes, connues depuis longtemps, ou fausses, lauteur propose une relecture fallacieuse des liens entre lOccident chrtien et le monde islamique, relaye par la grande presse mais aussi par certains sites Internet extrmistes. Ds la premire page, Sylvain Gouguenheim affirme que son tude porte sur la priode stalant du VIe au XIIe sicle, ce qui carte celle, essentielle pour ltude de son sujet, des XIIIe et XIVe sicles. Il est alors moins difficile de prtendre que lhistoire intellectuelle et scientifique de lOccident chrtien ne doit rien au monde islamique !

SUR LE MME SUJETAristote au Mont-Saint-Michel", savant et ambiguAristote, un dtour arabe contestIl serait fastidieux de relever les erreurs de contenu ou de mthode que lapparence rudite du livre pourrait masquer : Jean de Salisbury na pas fait uvre de commentateur ; ce nest pas via les traductions syriaques que ce quon a appel la Logica nova (une partie de lOrganon dAristote) a t reue en Occident ; enfin, et surtout, rien ne permet de penser que le clbre Jacques de Venise, traducteur et commentateur dimportance, comme chacun le sait et lenseigne, ait jamais mis les pieds au Mont-Saint-Michel ! Quant la mthode, Sylvain Gouguenheim confond la prsence dun manuscrit en un lieu donn avec sa lecture, sa diffusion, sa transmission, ses usages, son commentaire, ou extrapole la connaissance du grec au haut Moyen Age partir de quelques exemples isols. Tout cela conduit un expos de seconde main qui ignore toute recherche nouvelle - notons que le titre mme de son livre est emprunt un article de Coloman Viola paru en 1967 ! Certains lments du livre sont certes incontestables, mais ce qui est prsent comme une rvolution historiographique relve dune parfaite banalit.

On sait depuis longtemps que les chrtiens arabes, comme Hunayn Ibn Ishaq, jourent un rle dcisif dans les traductions du grec au IXe sicle. De plus, contrairement aux affirmations de lauteur, le fameux Jacques de Venise figure aussi bien dans les manuels dhistoire culturelle, comme ceux de Jacques Verger ou de Jean-Philippe Genet, que dans ceux dhistoire de la philosophie, tel celui dAlain de Libera, la Philosophie mdivale, o lon lit : LAristote grco-latin est acquis en deux tapes. Il y a dabord celui de la priode tardo-antique et du haut Moyen Age, lAristote de Boce, puis, au XIIe sicle, les nouvelles traductions grco-latines de Jacques de Venise. La rhtorique du livre sappuie sur une srie de raisonnements fallacieux. Des contradictions notamment : Charlemagne est crdit dune correction des vangiles grecs, avant que lauteur ne rappelle plus loin quil sait peine lire ; la science moderne nat tantt au XVIe sicle, tantt au XIIIe sicle. Le procd du deux poids, deux mesures est rcurrent : il reproche Avicenne et Averros de navoir pas su le grec, mais pas Ablard ou Thomas dAquin, mentionne les ractions antiscientifiques et antiphilosophiques des musulmans, alors que pour les chrtiens, toute pense serait issue dune foi appuye sur la raison inspire par Anselme - les interdictions dAristote, voulues par les autorits ecclsiastiques, nont-elles pas exist aux dbuts de lUniversit Paris ? La critique des sources est dissymtrique : les chroniqueurs occidentaux sont pris au pied de la lettre, tandis que les sources arabes sont lobjet dune hypercritique. Lauteur enfin imagine des thses quaucun chercheur srieux na jamais soutenues (par exemple, que les musulmans aient volontairement transmis ce savoir antique aux chrtiens est une pure vue de lesprit), quil lui est facile de rfuter pour faire valoir limportance de sa rvision.

Au final, des pans entiers de recherches et des sources bien connues sont effacs, afin de permettre lauteur de dboucher sur des thses qui relvent de la pure idologie. Le christianisme serait le moteur de lappropriation du savoir grec, ce qui reposerait sur le fait que les Evangiles ont t crits en grec - passant sous silence le rle de la Rome paenne. LEurope aurait ensuite russi rcuprer le savoir grec par ses propres moyens. Par cette formule, le monde byzantin et les arabes chrtiens sont annexs lEurope, trahissant le prsuppos identitaire de louvrage : pour lauteur, lEurope ternelle sidentifie la chrtient, le nous du livre, mme quand ses reprsentants vivent Bagdad ou Damas. La fin du livre oppose des civilisations dfinies par la religion et la langue et ne pouvant que sexclure mutuellement. Louvrage dbouche alors sur un racisme culturel qui affirme que dans une langue smitique, le sens jaillit de lintrieur des mots, de leurs assonances et de leurs rsonances, alors que dans une langue indo-europenne, il viendra dabord de lagencement de la phrase, de sa structure grammaticale. [] Par sa structure, la langue arabe se prte en effet magnifiquement la posie [] Les diffrences entre les deux systmes linguistiques sont telles quelles dfient presque toute traduction. On nest alors plus surpris de dcouvrir que Sylvain Gouguenheim dit sinspirer de la mthode de Ren Marchand (page 134), auteur, proche de lextreme droite, de Mahomet : contre-enqute (LEchiquier, 2006, cit dans la bibliographie) et de La France en danger dIslam : entre Jihad et Reconquista (Lge dHomme, 2002), qui figure en bonne place dans les remerciements. Il confirme ainsi que sa dmarche na rien de scientifique : elle relve dun projet idologique aux connotations politiques inacceptables.

LA LISTE DES SIGNATAIRES

Cyrille Aillet, Matre de confrences (MCF), histoire de lislam mdival, Un. de Lyon IIEtienne Anheim, MCF, histoire mdivale, Un. de Versailles/Saint-Quentin-en-YvelinesSylvain Auroux, Directeur de recherches au CNRSLouis-Jacques Bataillon (Dominicain), Commission Lonine pour ldition critique des uvres de Thomas dAquin, comit international pour ldition de lAristote latinThomas Bnatoul, MCF, histoire de la philosophie antique, Un. de Nancy IILuca Bianchi, Centro per lo studio del pensiero filosofico del Cinquecento e del Seicento, CNR, MilanoJol Biard, Professeur, philosophie mdivale, Un. de ToursPatrick Boucheron, MCF, histoire mdivale, Un. de Paris I, IUFJean-Patrice Boudet, Professeur, histoire mdivale, Un. dOrlansAlain Boureau, Directeur dtudes, histoire mdivale, EHESSJean-Baptiste Brenet, MCF, Philosophie mdivale, Un. de Paris X Charles Burnett, Professor, history of arabic/islamic influence in Europe, Warburg Institute, LondonPhilippe Bttgen, Charg de recherches, CNRS, Laboratoire dtudes sur les monothismes, VillejuifIrne Caiazzo, Charge de recherches, CNRS, Laboratoire dtudes sur les monothismes, rdactrice en chef des Archives dhistoire doctrinale et littraire du Moyen geBarbara Cassin, Directrice de recherches au CNRS, dir. du centre Lon RobinLaurent Cesalli, Assistant scientifique, Un. de Freiburg-im-BreisgauJol Chandelier, Ecole franaise de Rome (Moyen ge)Riccardo Chiaradonna, Professore associato, filosofia antica, Universit di Roma IIIJacques Chiffoleau, Directeur dtudes, histoire mdivale, EHESSJacques Dalarun, Directeur de recherches, CNRS, IRHTIsabelle Draelants, Charge de recherches, CNRS, UMR 7002, Un. de Nancy IIAnne-Marie Edd, Directrice de recherches, CNRS, directrice de lInstitut de Recherches et dHistoire des Textes (IRHT)Sten Ebbesen, Institut du Moyen Age Grec et Latin, CopenhagueLuc Ferrier, Ingnieur dtudes, histoire mdivale, CNRS, CRH (EHESS)Kurt Flasch, Professeur mrite lUniversit de BochumChristian Frstel, Conservateur en chef de la section des manuscrits grecs, Bibliothque Nationale de FranceDag N. Hasse, Institut fr Philosophie, Lichtenberg-Professur der VolkswagenStiftungIsabelle Heullant-Donat, Professeur, histoire mdivale, Un. de ReimsDominique Iogna Prat, Directeur de recherches, histoire mdivale, CNRS, LAMOPCharles Genequand, Professeur ordinaire, philosophie arabe, Un. de GenveJean-Philippe Genet, Professeur, histoire mdivale, Un. de Paris ICarlo Ginzburg, Professore, Scuola Normale Superiore, Pisa Christophe Grellard, MCF, Un. de Paris IBenot Grvin, Charg de recherches, CNRS, LAMOP.Ruedi Imbach, Professeur, philosophie mdivale, Un. de Paris IVCatherine Knig-Pralong, Matre assistante, philosophie mdivale, Un. de LausanneDjamel Kouloughli, Directeur de Recherches au CNRS (UMR 7597)Max Lejbowicz, Ingnieur dtudes honoraire, CNRS, UMR 81 63, Univ. de Lille IIIAlain de Libera, Professeur ordinaire, Un. de Genve, Directeur dtudes lEPHE (Ve section)John Marenbon, Professor, History of Medieval Philosophy, Trinity College, CambridgeChristopher Martin, Professor, Philosophy department, Auckland University, Visiting Fellow All Souls College, OxfordAnnliese Nef, MCF, histoire de lislam mdival, Un. de Paris IVAdriano Oliva (Dominicain), Charg de recherches, CNRS, IRHT, Commission Lonine pour ldition critique des uvres de Thomas dAquin, comit international pour ldition de lAristote latinChristophe Picard, Professeur, histoire de lislam mdival, Un. de Paris ISylvain Piron, MCF, histoire mdivale, EHESSDavid Pich, Professeur adjoint, Dpartement de Philosophie, Univ. de Montral Pasquale Porro, Professore ordinario di Storia della filosofia medievale, Universita di BariMarwan Rashed, Professeur, philosophie ancienne et mdivale, ENS ParisAurlien Robert, Membre de lEcole franaise de Rome (Moyen ge)Andrea Robiglio, Phil. Seminar, Univ. Freiburg-im-Breisgau ; Irne Rosier-Catach, Directrice de recherches au CNRS (UMR 7597), Directrice dtudes lEPHE (Ve section)Martin Rueff, MCF, Thorie littraire et esthtique, Un. de Paris VIIJacob Schmutz, MCF, philosophie mdivale, Un. de Paris IVValrie Theis, MCF, histoire mdivale, Un. de Marne-la-ValleMathieu Tillier, MCF, histoire de lislam mdival, Un. dAix-MarseilleLuisa Valente, Ricercatrice, Filosofia medievale, Universit di Roma La SapienzaDominique Valrian, MCF, histoire de lislam mdival, Un. de Paris IEric Vallet, MCF, histoire de lislam mdival, Un. de Paris I.

Vos Ractions :

PliQuestion de mthodesPrcisions tout de mme que lEurope ternelle, lvidence et le refus de changer davis nont pas plus de place dans le domaine de la recherche que lagitation mdiatique. Jeudi 01 Mai 2008 - 21:41salomonattendre la rponse de S. G.Eh bien, il ne nous reste plus qu' attendre la rponse de Sylvain Gouguenheim, la rfutation de ces rfutations. Tout en sachant que certains sont de toute faon insensibles toute argumentation rationnelle. Ils croient ce qu'ils ont envie de croire, et rien ne les fera changer d'avis, ou voluer un tant soit peu... Jeudi 01 Mai 2008 - 21:39CATHERINEQUE VEUT ON NOUS FAIRE "AVALER"?Que l'Europe ternelle s'identifie la Chrtient me semble une vidence qui ne devrait souffrir d'aucune contestation et ce n'est pas une brochette de signataires, abonns de toutes les ptitions qui circulent Boulevard Saint Germain qui me fera changer d'avis. Jeudi 01 Mai 2008 - 20:58PliQuestion de mthodesEt que penser de la mthode dAlain de Libera qui prfre rgler ce diffrent en se plaignant dans la presse plutt que de travailler rfuter la position de Sylvain Gouguenheim dans la srnit, qui seule convient au droulement honnte dun dbat ? Jeudi 01 Mai 2008 - 17:27savasorda Michel75Je suis tout fait en dssacord avec vous sur l'mportance de l'apport original "arabe" ou "musulman" aux sciences en Europe. Ce que l'Europe a vriament utilis ce sont des traductions des textes orginaux grecs et des apports Hindous (Brahmagupta et Arryabati). El Khawarismi (pas un "arabe" mais un Ousbesque) n'vait mme pas trouv les solutions ngatives de l'quation du 2nd degr dj connues 2 sicles auparavant en Inde. Jeudi 01 Mai 2008 - 16:54Jonathan SwiftLa conjuration des imbcilesJonathan Swift disait: Quand un vrai gnie apparat en ce bas monde, on le peut reconnatre ce signe que les imbciles sont tous ligus contre lui. Jeudi 01 Mai 2008 - 16:29chouetteMerci Michel75Merci Michel pour une rponse enfin sense. Au nom de quels a priori ragissent tous les autres ? Moi, si j'ai un problme de plomberie, je demande conseil un plombier. Donc sur le sujet qui nous occupe, il faut avoir lu tous ces textes (en latin, en grec, en arabe, en syriaque, en aramen...), et pour cela il faut faire appel des scientifiques. Il me semble qu'ils ont donn clairement leur avis. Et ils ne sont pas les seuls (voir les sites du Monde et de Tlrama). Ce livre parat tre surtout un coup mdiatique dans l'air du temps, pas vraiment inform, faisant semblant de redcouvrir des choses que les spcialistes savant depuis longtemps (le rle de Jacques de Venise), et mlant vrai et faux (ledit Jacques n'est jamais all au Mont-Saint-Michel!). Il est facile de caricaturer l'adversaire (soit disant les historiens diraient que tout vient de l'Islam) pour ensuite dire que c'est n'importe quoi... Le problme discuter est le poids relatif des divers canaux de transmission, s''il y en a un seul et lequel. Survaluer une des traditions est un engagement politique et civilisationnel... et l le livre qui prtend discrditer le canal arabo-islamique prend clairement un parti qui n'est pas du tout innocent. Jeudi 01 Mai 2008 - 14:20BlackaderindigneJ'ai t tudiant de mr Gouguenheim, et ce que je peux dire, c'est que c'est un vrai chercheur, rudit, pointu, plong dans les archives. Rien d'un pamphltaire d'extrme-droite. Comme le dit le seul internaute qui a eu l'honntet intellectuelle de lire son livre avant d'en parler, son ouvrage est un ouvrage de recherche, truff de notes, rigoureux et savant. Il a pu nanmoins se tromper: cela arrive tous les chercheurs. Mais fouiller dans ses relations pour pouvoir lui faire un procs en sorcellerie c'est indigne de gens qui se prtendent des scientifiques. Monsieur De Libra est remont contre un ouvrage qui remet en question ses thses, c'est normal, qui remonte aux sources et qui produise une tude complte pour se dfendre, plutt que d'utiliser des procds fascistes. Jeudi 01 Mai 2008 - 12:01LOURMELles RTTC'est le genre de querelle dont les franais se foutent, arcquebouts sur leur RTT, et leur pouvoir d'achat. Jeudi 01 Mai 2008 - 11:00Xanthus@ AmosLes dits spcialistes semblent en tout cas prfrer les positions intellectuellement confortables aux positions intellectuellement vraies. Les rflexes pavloviens denfermement idologique dont ils font preuve, consistant faire front commun sitt quun de leur collgue plus grand et plus audacieux queux tend remettre en cause le carcan troit de leurs petites certitudes apprises, fait montre dune troitesse desprit les rendant indignes de porter les titres dont ils shonorent. Jeudi 01 Mai 2008 - 10:06