Oui, bien sûr, nous savons qu’il existe. Nous disons matin et soir :« Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Mais souvent sans y

penser. Et dans la journée, alors…J’en vois certains parmi vous froncer les sourcils : « Dans la journée ?

Pourquoi faire ? »

D’abord, qu’à dit Jésus à ses apôtres, après la Cène ? Il leur a promis« le Paraclet », c’est-à-dire l’avocat, le défenseur. « Le Père vous donnera

un autre Paraclet qui sera avec vous pour toujours » (Jn, 14, 16) Un autre ? Donc, Jésus était déjà notre avocat et notre défenseur ! Et, un peu plus tard :

« Le Paraclet, l’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseigneratoute chose et vous fera ressouvenir de ce que je vous ai dit. » (Jn 14, 23)

Au moment de l’Ascension, Jésus leur dit encore : « Vous allez recevoirune puissance, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous ; vous serezalors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et

jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1, 5)

Permettez-moi une digression. La Trinité : le Père et le Fils face à face,ou bien côte à côte. Et entre eux un courant d’amour si fort qu’il devient

une Personne, l’Esprit. Comment s’étonner alors que Jésus, en promettantà plusieurs reprises cet Esprit à ses amis, leur parle tant de fois de l’amour ?Il ne craint pas de leur dire – de nous dire : « aimez-vous les uns les autres

comme mon Père m’aime et comme j’aime mon Père. »

Là, Jésus y va fort ! Nous aimer comme le Père et lui s’aiment ? Qui lepourrait ? Heureusement, il ajoute : « … pour qu’ils soient UN, moi eneux et toi en moi, pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite. ». Ah bon !

Cela me rassure un peu : Christ est en nous pour nous aider à cette unionavec nos frères.

Ce qui me rassure aussi, c’est la prière du Christ à son Père : « Je neprie pas seulement pour eux, je prie aussi pour ceux qui, grâce à leur

parole, croiront en moi ». (Jn 16, 20) Et ceux-là, c’est vous, moi, nous tous dans la suite des siècles…

C’est dimanche… Refuserez-vous 15 minutes supplémentaires à donner àvotre Dieu et Seigneur ? Relisez tranquillement Jean, ch. 14 à 17. Les lectures

morcelées que nous offrent les offices ne peuvent remplacer une lecturepersonnelle et « en continu… »

Je me suis peut-être un peu égarée… Reprenons donc ces points.Un défenseur : nous avons besoin d’être défendus ? Contre qui ? Contre

tous les ennemis du Christ. Celui-ci avait déjà promis à ses disciplesqu’ils sauraient quoi répondre lorsqu’ils seraient traduits en jugement

par les opposants à la vraie foi.

Mais surtout il y a tous nos ennemis intérieurs ! Le Malin a beau jeudès que nous n’y prenons pas garde ! Avons-nous conscience que sesprincipales armes s’appellent fatalisme, laisser-aller, découragement,

angoisse, nervosité, surmenage… Ne pas veiller à notre santé, physique et mentale, c’est lui ouvrir toutes grandes les portes de notre âme !

Reprenez chacun des mots ci-dessus, ajoutez tous les maux de la mêmeessence, et calculez comme ils vont à l’encontre de l’amour des autres !

Le jour de la première Pentecôte, nous avons une démonstrationéclatante de la force de l’Esprit-Saint ! D’hommes apeurés, enfermés

dans leurs craintes, il fait des apôtres haranguant les foules ettémoignant de leur foi !

Jour après jour, l’Esprit a fort à faire ! Mais si, en plus, nous lui compliquonsla tâche… Lui, il est toujours prêt à nous suggérer quelque chose : une promenade avec nos enfants, une visite aux voisins, un coup de fil à unemalade… Mais non, nous n’avons pas le temps. Et le plus terrible, c’est

que nous nous trouvons de très bonnes excuses !

Faire cette visite ? On va sûrement déranger ! Ce coup de fil ? Oui, mais…si le ou la malade dort… Sortir avec les enfants ? Cela ne les intéresseplus beaucoup, ils vont dire oui pour me faire plaisir. Et d’ailleurs, ils ont

leurs devoirs. Proposer à la voisine de lui faire ses courses ? Elle vacroire que je veux savoir ce qu’elle achète…Et là aussi, on peut continuer

la liste… Ah ! Que le Malin est habile !

Dieu, qu’Il soit Père, Fils ou Esprit, ne s’impose pas. Il nous laisse notreentière liberté. Mais Il est à nos côtés.

Si vous relisez ces chapitre 14 à 17 de saint Jean, vous serez frappés par lenombre de fois où Christ nous pousse à faire nos demandes, et

nous promet qu’elles seront exaucées, si nous les faisons en son nom.Quant à savoir quand et comment… Il nous dit aussi : « il ne vous appartient pas

de connaître les dates que le Père a fixées » (Actes 1,7)

Et… demander quoi ? Je crois que l’on peut tout demander à Dieu, que l’on peutsupplier l’Esprit pour toutes choses. Les grandes causes : la paix, l’unité del’Église, les vocations, par exemple. Mais aussi toutes les petites choses !

Qu’il fasse beau dimanche pour la venue des enfants, afin qu’ils aient une vraiejournée de détente, que l’Esprit me « souffle » lors de cette rencontre que je

prévois difficile…

Et puis, il y a tous ces événements qui bouleversent notre vie ou quibouleversent le monde, et qui nous font dire : « Mais pourquoi

permets-tu cela ? » Notre incompréhension est grande, et l’Esprit-Saintne nous paraît pas, alors, d’un grand secours…

Je vais ici vous résumer un diaporama plein de sagesse qui a circulé voilà quelques temps.

Une jeune fille ulcérée, qui a été abandonnée par son amoureux, va seréfugier dans le giron maternel. « Pourquoi donc Dieu a-t-il permis ?... »La maman, qui connaît bien la gourmandise de sa fille, l’invite à faire un

gâteau. Et, sortant les ingrédients, lui propose : « veux-tu manger un peu decette farine ? » Refus catégorique, vous vous en doutez ! « Veux-tu cet

œuf cru ? » Mais non, elle n’aime pas cela ! « Veux-tu avaler ce paquet delevure ? » Mais enfin, sa maman perd la tête ! « Tous ces éléments pris

séparément, lui dit la maman, sont immangeables. Mais ensemble, ils ferontton gâteau préféré… Ainsi en est-il des événements de notre vie… »

Oui, nous manifestons souvent la même incompréhension que cette jeunefille face au comportement de sa maman, et c’est aussi le rôle de l’Esprit de nous aider à admettre que ce que nous ne comprenons pas tisse une

trame qui se révèlera plus tard…

L’Esprit est à l’œuvre en tout homme. Seulement, on l’écoute ou on nel’écoute pas. Cela peut dépendre de nous, chrétiens ! Par exemple, si, chaque

fois que nous avons envie de critiquer un chef d’état, nous demandions àl’Esprit de lui venir en aide et d’ouvrir son cœur, je suis sûre, en nous ymettant toutes et tous, que la face du monde pourrait en être changée !

Si, chaque fois que nous déplorons une guerre, un attentat, en maudissantles responsables, nous nous appliquions à faire la paix avec tel voisin, tel

enfant… Tiens ! je vous propose un exercice : la prochaine journée, essayezde ne critiquer personne, pour si mérité que cela puisse être. Rien. Pas même« ce qu’elle est mal coiffée ! » ou « pourquoi parle-t-il si fort ? » Et vous verrez

comme la journée peut être longue !

C’est tout cela, l’Esprit-Saint, et bien plus encore ! Par exemple c’est chacunde mes « diaporamas du dimanche », que je serais bien incapable de

faire sans Lui ! C’est notre émerveillement et notre gratitude devant la beautéd’une pâquerette ou d’un chant d’oiseau…

C’est l’amour de ces jeunes qui passent en se tenant la main, et le dévouementde ce vieux prêtre pour sa paroisse. Je n’en finirais pas, si je voulais

dresser la liste !Tournons-nous vers Lui, implorons-Le ! Jésus nous l’a promis,

nous serons exaucés !

Photos de papillons trouvées sur le WebTexte : JackyMusique : « Béni sois-tu Seigneur » (sans autres renseignements…)

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