N°9 - Septembre

La rentréeState of mind / les séries / les assocs

+ J’ai testé pour vous : adopteunmec.COM

La trilogie des BAtman

Les créatrices de Reims

Rue Barbe...

2 | OUATwebzine

EQUIPEREDACTEUR EN CHEF + DIRECTEUR ARTISTIQUE

Florian Bahuet

CHARGÉE DE COMMUNICATIONPauline Mizon

MANAGER DES RELATIONS INTERNESEmmanuelle Jourdan

BLOGUEUSEMathilda Dupuis

CHRONIQUEURSAntoine De Andrade

Arnaud LelongClément Piot

Florian BahuetFlorie Jacob

Mathilda DupuisPauline Mizon

RemerciementsDARKROOM

www.assodarkroom.fr

OUATwebzine | 3

EDITO VOILA LA FIN DES VACANCES. POUR CERTAINS, C’EST LA RENTRÉE. POUR D’AUTRES, C’EST LE RETOUR AU BOULOT. POUR VOUS REMONTER LE MORAL, L’ÉQUIPE DE OUAT VOUS PROPOSE UNE PROGRAMMATION DES PLUS ÉCLECTIQUES (COMME D’HABITUDE, VOUS ME DIREZ). AU PROGRAMME ? «LA RENTRÉE, STATE OF MIND», CELLE DES SÉRIES ET DES ASSOCS RÉMOISES, LES CRÉATRICES DIY DE REIMS, LA TRILOGIE BATMAN DE NOLAN ET LE «J’AI TESTÉ POUR VOUS» DE MATHILDA QUI S’EST INSCRIT SUR ADOPTEUNMEC POUR VOTRE PLUS GRAND PLAISIR (ET PAS VRAIMENT LE SIEN...).

ALORS POUR CETTE RENTRÉE «OUATIENNE», METTEZ VOS NOUVEAUX VÊTEMENTS, ASSEYEZ VOUS CONFORTABLEMENT DEVANT VOTRE ORDINATEUR ET OUBLIEZ CETTE FIN DE VACANCES.

// Florian Bahuet

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SommaireCRITIQUE D’ALBUM // RUE BARBE - FRUIT D’HOMME 6

DIY : LES CRÉATRICES RÉMOISES 8

J’AI TESTÉ POUR VOUS... ADOPTE UN MEC. 14

LA RENTRÉE 18 STATE OF MIND. 20 DES SÉRIES 24 DES ASSOCS 28

LA TRILOGIE BATMAN DE NOLAN 32

SAD AND INSANE 38

KIKI DE MONTPARNASSE, L’ICONE DE PANAME 42

LA PLAYLIST 44

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6 | OUATwebzineCritique d’album // Rue barbe - Fruit d’homme

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Critique d’album // // Clément Piot

Beaucoup de groupes se forment dans le but de devenir célèbres, peu y arrivent et la majorité échoue. Cependant il existe une infinité de formations qui ne naissent que par pur amour de la musique et qui cherchent à jouer avant de vouloir percer. Et parmi ces artistes ordinaires on tombe assez fréquemment sur des choses intéressantes, en voici un exemple.

Rue Barbe, c’est ce qu’il se passe quand deux amis mélomanes passent une décennie à jouer et à évoluer ensemble ; et Fruit D’homme, c’est ce qu’il se passe quand ils sortent un album. Le duo tarnais offre dans cette pièce une quarantaine de minutes de chanson française dans tout ce qu’elle peut avoir de minimaliste et d’honnête. Une basse et une batterie discrètes, une paire de guitares classiques dans lesquelles on retrouve parfois quelques influences hispaniques au niveau des

soli ou même jazz manouche sur certaines rythmiques. Mais le plus intéressant au delà des guitares entêtantes, ce sont les paroles qui traitent de la vie telle qu’elle est, et ce avec poésie et naturel via un timbre de voix authentique.

On peut également faire une comparaison entre certains morceaux comme A Boire et les chansons françaises de l’ancien temps (lorsque l’on se servait encore des accordéons), rythme ternaire de rigueur évidemment. C’est donc un album qui s’écoute très facilement et dans lequel on se sent impliqué dès les premiers vers, comme touché par la mélancolie réaliste de Rue Barbe.

Vous pouvez donc découvrir et même acheter, pourquoi pas, Fruit D’homme sur leur site : http://terrenative.eklablog.com/zik-rue-barbe-p389139.

8 | OUATwebzine DIY : Les créatrices rémoises

DIYLes creatrices remoises

// Pauline Mizon

Septembre, c’est la rentrée (pour certains) et pour d’autres, la fin d’une vie étudiante trépidante (ou pas). Mais une question reste au bord des lèvres de tous, et je parle en connaissance de cause : « que vais-je faire avec mon diplôme en poche ? ». Pour pas mal d’entre vous, vous allez trouver un boulot en accord avec votre formation, mais pas toujours plaisant.

Ce mois-ci, OUAT a interviewé des femmes qui ont décidé de faire de leur passion un gagne-pain pour vous montrer que dans la vie on peut faire ce qu’on aime et gagner sa vie. Peut-être que ça donnera des idées à vos petites mains pour se mettre en action !

OUATwebzine | 9 Christine, mère au foyer partage son expérience de créatrice de bijoux fantaisie avec OUAT.

//D’OU VIENS-TU ET QUEL EST TON PARCOURS ?

Cela fait 16 ans que j’habite Reims ou sa région. Je suis arrivée ici pour faire mes études. D’abord fac de philo puis BTS compta ! Je ne savais pas trop quoi faire plus tard, j’allais là où je voyais de la lumière !

J’ai travaillé 4 ans et demi dans un cabinet comptable puis je suis tombée enceinte de ma première fille. Depuis maintenant 7 ans je suis en congé parental ! Je me plais bien en maman au foyer ! //D’OU T’ES VENUE CETTE ENVIE DE CREER DES BIJOUX ET ACCESSOIRES ?

Un weekend end de mars 2012, j’allais à Paris pour aider ma belle-sœur à tenir un stand de vêtements de grossesse. Elle vendait également quelques bijoux et je lui ai lancé comme ça « je vais t’en fabriquer moi des bijoux, et on fera 50/50 sur les bénéfices !» Elle a dit oui comme ça

sans trop imaginer que j’allais vraiment le faire ! 3 jours après j’étais à la chambre des métiers et de l’artisanat et je faisais mes premiers bijoux. De plus, j’ai vite pensé que cette activité me permettrait de continuer à m’occuper des filles et de mettre un peu de beurre dans les épinards car ma dernière vient d’avoir 3 ans et mon congé parental est terminé ! //COMMENT ÇA SE PASSE POUR CREER ? TU AS UN ATELIER ? COMBIEN DE TEMPS POUR UN BIJOU PAR EXEMPLE ?

Je cherche des breloques, des perles, j’assemble, je fais de la fimo, je recommence jusqu’à ce que je trouve un bijou intéressant à créer et dont le résultat peut plaire ! Pour cela, je me suis installé un bureau dans un coin de ma cuisine, j’accroche les bijoux fabriqués au mur. Bien sûr, avec 3 filles à la maison, difficile de se garder un bon stock ! Elles aiment tout et me piquent pas mal de choses ! Donc en général je travaille le soir, quand elles sont couchées ! C’est plus calme ! Le plus long à fabriquer, ce sont les bijoux en fimo car je fais et je défais plusieurs fois avant que l’aspect final me convienne !

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//ET POUR LA SUITE ?

Je vais également faire quelques marchés, brocantes... et pourquoi pas des réunions bijoux aussi ! J’ai beaucoup de demandes spéciales, des gens qui me font confiance et m’envoient un mail en me disant « tu peux me faire ça comme ça?»...

Je vise un public qui aime bien changer de bijoux souvent et pour cela j’essaie de faire des prix pas trop élevés...je dirai une moyenne de 4€, au pire 6 € pour des pendentifs + cordons. En octobre, je pense trouver une étudiante qui aimerait se faire un peu d’argent de poche en lui laissant quelques bijoux en dépôt-vente et en lui demandant de les vendre à la fac ! Plus elle en vendra, plus elle gagnera ! J’aime beaucoup ce que je fais, cette activité m’apaise, je travaille chez moi quand je peux, quand je veux ! Plus de patron !!!! Je pense avoir enfin trouvé ma voie.

//UN PETIT MOT POUR OUATWEBZINE ?

Petit conseil à tous les lecteurs : il n’est pas toujours facile de trouver sa voie mais il ne faut jamais arrêter de la chercher !! avoir un job que l’on aime permet de s’épanouir, c’est important dans notre vie aujourd’hui.

Vous pouvez retrouver toutes les créations de Christine sur sa page : www.facebook.com/CarleaCreations ainsi que sur son site www.carlea-creations.fr et même aller discuter avec elle sur son profil : http://www.facebook.com/carlea.creations.9

OUATwebzine | 11 Clémence, jeune maman et institutrice arrondit les fins de mois avec ses créations.

//D’OU VIENS-TU ET QUEL EST TON PARCOURS ?

Je m’appelle Clémence Dravigny, j’ai 28 ans, je suis professeur des écoles de formation depuis 6 ans, j’exerce à mi-temps en maternelle. Je suis maman de 2 petites filles de 5 et 1 an.

Cela fait plusieurs années que je touche à l’argile polymère mais seulement 1 an que je me suis lancée professionnellement dans l’aventure. Je crois que le statut d’auto-entrepreneur m’a facilité la chose d’autant plus lorsque l’on est fonctionnaire.

//D’OU T’ES VENUE CETTE ENVIE DE CREER DES BIJOUX ET ACCESSOIRES ?

L’idée de faire des bijoux m’est venue assez naturellement car moi-même je porte systématiquement un collier avec un simple t-shirt et j’avais d’autant plus envie que l’on remarque le collier que l’habit en lui-même !

Avoir une tenue pour une occasion particulière c’est génial mais trouver «LE» bijou qui lui correspond c’est encore mieux... d’où l’idée du sur mesure en fonction de la tenue.J’avoue me diversifier un peu dans les broches, les pinces à cheveux ... mais je préfère rester centrée sur des accessoires de mode.

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//COMMENT ÇA SE PASSE POUR CREER ?

Je possède un atelier à l’intérieur de ma maison, je l’ai installé sur la mezzanine à l’étage ce qui me permet à la fois d’être au calme et près de mes filles lorsqu’elles sont à la maison. J’aurais pu mettre cet atelier dans une dépendance dans mon jardin mais c’est un souhait d’être à l’intérieur afin de profiter pleinement de la vie de famille et ne pas me couper du monde.

//COMBIEN DE TEMPS POUR UN BIJOU PAR EXEMPLE ?

Il est difficile d’évaluer le temps de réalisation d’un bijou car je travaille en étapes et donc au final je sors « une collection », par exemple je décide de travailler le noir, blanc, gris. Dans un 1er temps je prépare mes différentes couleurs et surtout les différents gris. Ensuite je réalise mes cannes (étape tres longue où je réalise mes millefioris environ 8h).

Une fois les cannes réalisées, je décide de façonner mes perles et mes pendentifs. Je cuis, je ponce, j’assemble.

Je dirais qu’un collier me prend en moyenne deux heures ça peut être plus, ça peut être moins.

//D’OU TE VIENNENT LES IDEES ?

Mes idées viennent beaucoup de mon imagination mais je m’inspire des tissus, des papiers peints ou encore d’artistes peintres comme Klimt, Undertwasser, Klee, kandinsky ... J’aime le géométrique, les arabesques, les spirales...

//OU PEUT-ON RETROUVER TES CREATIONS ? A QUEL PRIX ?

On peut retrouver mes créations sur mon site www.clem-art.fr mais je ne publie que très peu de photos car je me protège du plagiat.

De plus je préfère le contact humain des ventes de créateurs, cela permet d’expliquer le prix d’un bijou ou encore de montrer comment il est fabriqué ... à la main du début à la fin et surtout qu’il est unique, car en expos je réalise des cannes sur place.

Dernièrement j’ai exposé au salon de l’artisanat à Châlons en Champagne, au festival médiéval de Sedan (08), au festival des métiers d’art de Launois sur Vence (08), dans ma commune à Aubérive (51)...En ce moment je recherche des marchés de noël ... j’espère Cormontreuil (51) ou encore Bouillon en Belgique... Je serais présente au marché des créateurs le 1er Septembre en espérant développer une clientèle nouvelle sur Reims.

Je suis également disponible pour venir exposer chez vous pour vos amies le temps d’une soirée ou d’un après midi. En gamme de prix un pendentif coûte environ 20 euros et un collier où toutes les perles sont faites à la main peut atteindre 40 euros. Il faut compter entre 10 et 15 euros pour des boucles d’oreilles.

//UN PETIT MOT POUR OUATWEBZINE ?

Un grand merci à OUATwebzine qui me permet d’expliquer comment ma passion est devenue mon second métier !

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14 | OUATwebzine J’ai testé pour vous... Adopte un mec.

J’ai testé pour vous :

// Mathilda Dupuis

OUATwebzine | 15 Ce mois-ci j’ai testé pour vous le site de rencontre qui fait probablement le plus parler de lui ces derniers temps, à savoir, Adopte Un Mec. Vous êtes déjà tous au moins une fois tombé sur leurs publicités décalées qui ont pour objectif de promouvoir les produits (comprendre, hommes) que le site a en réserve pour vous, mesdames !

// ADOPTE UN MEC, MODE D’EMPLOI.

En effet, Adopte Un Mec, fait tout pour faciliter la vie aux demoiselles qui chercheraient l’amour. Par exemple, le site est gratuit pour les femmes et n’importe quel inconnu ne peut pas venir vous importuner sans votre consentement, en effet, il doit d’abord vous envoyer un « charme », autrement dit, une invitation à parler. Si vous acceptez, vous autorisez donc le bellâtre en question à vous parler. Si vous refusez, l’inconnu ne vous embêtera plus jamais. Jamais ! Et oui parce qu’une fois le charme rejeté, l’importun aura beau vous en renvoyer des centaines vous ne serez plus en mesure de les voir.

Entre autre, si vous avez accepté de parler à quelqu’un parce que ces doux yeux vous plaisaient mais qu’une fois les premiers mots échangés vous vous êtes rendu compte que ce n’était pas une flèche, rien de plus simple pour vous débarrasser de lui, il vous suffit de le remettre en rayon comme tout produits défectueux insatisfaisants, vous en conviendrez.

Si vous êtes quelqu’un qui aime prendre les choses en main plutôt que d’attendre que Charles de Rouen ou Seb de Cannes se décident à vous envoyer un charme, vous pouvez mettre les produits (Seb et Charles) dans votre panier ce qui revient à les autoriser à vous parler. Même principe donc que le charme mais c’est vous qui menez la danse !

// ADOPTE UNE... MEUF?

Pour vous messieurs, c’est sans doute un peu moins attractif, vous devez payer l’inscription pour accéder aux profils de la gente féminine, vous devez envoyer des charmes pour que l’on vous remarque et vous n’êtes même pas sur que votre proie sera intéressée. Pas facile, hein?

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// LES BONS POINTS

L’idée des hommes-produits que l’on met dans son panier ou remet en rayon. Parce que, ben, c’est drôle!Le fait que les femmes mènent les choses et puissent choisir. Enfin !La publicité faite autour du site, drôle et décalée à la fois.Le site en lui-même, pas mal fait du tout.

// LES ASPECTS MOYENS

Le fait que tout profil est noté et obtient un pourcentage de popularité suivant le nombre de visites, de charmes et autres choses. J’en vois pas trop l’utilité et je trouve dommage de se voir donner une note sur des critères, plutôt, stupides.Les mecs bizarre/lourds/voir carrément chiants mais bon sinon c’est pas un vrai site de rencontre, on est d’accord !

Bon je dois avouer, que comme tout sites de rencontre qui se respectent, les relous ne sont pas loin, entre les mecs qui ne savent pas écrire, les harceleurs pro et les mecs de 40piges avec 3gosses qui espèrent se remettre de leur divorce difficile avec une gamine de 20ans, le tour est vite fait. Il y a toujours des exceptions à la règle, évidemment, mais il vous faudra vous inscrire plus longtemps que 5jours, comme je l’ai fait, dans l’espoir de dénicher cette exception qui saura vous combler.

En fin de compte, c’est pas mal si vous aimez ce genre de site, en attendant, moi je retourne à mon célibat !

Si vous voulez que l’équipe teste des choses pour vous, envoyez nous un mail à contact@ouatwebzine.fr ou laissez nous un message sur le facebook du Ouat : facebook.com/OUATwebzine !

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18 | OUATwebzine La Rentrée

La RentréeState of mind / les séries / les assocs

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La RentréeState of mind / les séries / les assocs

// Antoine De Andrade// Florian Bahuet// Pauline Mizon

20 | OUATwebzine State of mind.

// Antoine De AndradeIllustration // facebook.com/LesCartons - © 2012 MONSIEUR LAGARCE

LA RENTRéE, State of

mind.

OUATwebzine | 21 La boue sur nos grolles n’est pas encore sèche que les réminiscences de soirées NSFW se présentent déjà comme une douce mélancolie, un souvenir lointain, prêt à se faire percuter par un rendez-vous qui arrive très vite. Alors qu’on sort à peine des festivals estivaux bondés dans lesquels on avait planté, avec allégresse, nos tentes dépliables/impliables, la rentrée est là : elle surgit ex nihilo comme si c’était la première fois qu’on la rencontrait.

On feint l’incompréhension du temps qui passe. Inéluctable, le mois de septembre marque, pour la partie active de la société, le difficile retour à la réalité

Si les uns se refusent à retourner à la fac sans lunettes de soleil, espadrilles, tongs et autres peaux de chagrin pour seul vêtement, les autres ont fait les magasins et se présentent aux professeurs parés de leurs plus beaux atours. Ils sont prêts à devenir major de promo, pour les plus motivés (les bonnes pâtes prêtes à rentrer dans le moule et à s’imbiber de la pensée unique dispensée par quelques maîtres de conférences peu scrupuleux) tandis que les autres viennent buller au fond d’une classe en préfabriqué, sombre et mal isolée, en dessinant le début d’une BD qui ne verra jamais le jour. Ces artistes passionnés (et ratés) qui ne savent plus trop ce qu’ils foutent ici, s’accrochent encore à l’espoir d’obtenir un (anciennement) précieux diplôme qui ne leur servira qu’à justifier auprès de leurs parents (ou de leur banquier) le coût trop élevé d’une vie de débauche et d’oisiveté mal assumée.

//1ER JANVIER, EN AUTOMNE

Si la rentrée est scolaire, politique, musicale, théâtrale, littéraire et télévisuelle, elle est, avant tout un état d’esprit ! Il ne s’agit pas d’une date unique ni d’un évènement officiel, c’est une période

durant laquelle le cycle social se perpétue, débute à nouveau. En totale effervescence, le monde actif s’affaire et se concentre.

Là où le 1er janvier n’occasionne qu’un jour férié et des « Bonne année ! Meilleurs vœux ! » vides de sincérité et qu’on balance à qui veut bien l’entendre – pour satisfaire je ne sais quelle superstition – jusqu’au mois suivant : la rentrée de septembre est une opportunité favorable aux changements. Mais qui dit « changement » dit « résolutions ». Aussi, tel le premier jour de l’an et selon la tradition populaire, septembre donne la chance à ceux qui n’avaient pas formulé de résolutions (ou qui ne les avaient pas respectées), d’en (re)formuler de nouvelles ! Miracle du calendrier, si vous avez raté votre 1er janvier, vous pouvez vous rattraper, tout recommencer, repartir sur des bases saines ! Encore une illusion dont le commerce sait s’enrichir en vous vendant n’importe quoi pour que vous vous sentiez bien et propre, de corps et d’esprit.

Revenons cependant à cet état d’esprit. Personne n’y échappe, la télévision, de part le monde, ne parle que de ça et organise elle-même une nouvelle saison dans sa programmation ; le Gouvernement rentre de vacances ; les commerces et les transports rouvrent et circulent à des horaires corrects ; les enfants et les étudiants retrouvent les bancs de l’école quand les parents retournent au bureau. Enfin, les journaux vont pouvoir noircir leurs pages d’informations utiles et intéressantes. Le monde se donne pour tâche ultime de réussir. On a des objectifs, des ambitions et tout semble merveilleux sous le soleil d’un été tardif qui rappelle les vacances. Les journées ne sont pas encore trop courtes et on va boire un verre après le boulot, en terrasse. C’est agréable. On est bien.

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// ÇA IRA MIEUX DEMAIN !

Nonobstant une météo clémente et une routine ravivée en douceur, toutes ces fausses nouveautés, ces illusions perdues d’avance et ces bons sentiments ne seraient-ils que l’expression d’une volonté, ostentatoire, d’ignorer le passé en se disant que ça ira mieux demain, qu’il ne pleuvra pas, qu’on ne passera pas à l’heure d’hiver et que la crise va finalement prendre, elle aussi, des vacances ?

L’état d’esprit de la rentrée, qui surgit dans nos têtes naturellement (ou parce qu’il le faut), n’est-il pas semblable à celui de Noël, occasionnant, de ci de là, des vœux sans probité aucune, qu’on dit par politesse en espérant en recevoir autant de la part de l’Autre, parce que ça portera chance et, qu’après tout, ça ne peut pas faire de mal ? Jouer à prétendre être in a good mood, ne nous aiderait-il pas à ressentir, à terme, un bonheur réel ? Et serais-je un paria si je refusais de me soumettre à la béatitude totale que doit procurer une rentrée optimiste, parce que mon esprit contestataire et objectif m’en empêche ? Serions-nous plein de bonnes intentions et de bonnes attentions pour faire, d’une part, bonne figure devant l’Autre, et ainsi satisfaire ses angoisses quelconques en l’attirant dans notre prétendu bonheur ? Si tout le monde fait croire aux autres qu’il est heureux, alors le bonheur peut-il nous atteindre tous ? Rien n’est moins sûr…

En somme, si vous êtes pragmatique ou pessimiste mais que, comme moi, vous ne voulez pas rester à l’écart, ne pas être l’antéchrist de la joie du travail retrouvé, un conseil : souriez, vous êtes rentrés !___________________________________________

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// Florian Bahuet

Il y a les séries qu’on ne présente plus, celles qui sont attendues par des millions de fans et d’autres qui arrivent sur le marché ou qui disparaissent. Faisons un tour d’horizon des séries qui commencent en ce mois de Septembre. Bien sur, cette petite liste des séries ne concerne que celles qui sont diffusées dans leur pays respectifs. Alors, si vous n’êtes pas à jour dans vos séries, passez votre chemin car un spoiler peut en cacher un autre…

LA RENTRéE des séries

des séries

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// ON LES A ATTENDUS.

Parmi les séries les plus attendues, on peut trouver Grey’s Anatomy : après le season finale, on peut s’attendre à un gros chamboulement dans la série. La perte de certains personnages va-t-elle nuire à la série ? On a plus qu’à attendre et voir si l’audimat suit.

On retrouve le plus sanglant des justiciers, j’ai nommé Dexter, le 30 septembre. Je n’ai pas suivi la série, je l’avoue (oui, j’vais m’y mettre !) mais j’peux vous dire qu’vous avez encore le droit à deux saisons. En espérant que Mr Morgan arrive à ses fins sans faire de bêtises…

Les seniors sont partis mais pas pour longtemps. C’est comme ça dans Glee : on ne reste pas longtemps en dehors de McKinley. Alors le 13, on se rejoint tous devant notre ordi pour chantonner sur les airs repris par Rachel, Finn, Kurt, Mercedes, Santana ou encore Blaine.

// ON LES A ATTENDUS.

How I Met Your Mother : Ca fait 7 saisons que Ted nous raconte ses histoires d’amours foireuses (et celles de ses potes). Il serait peut être temps de nous présenter la mère de tes enfants, Ted Mosby, non ?

A la rédac’, on demande Sons of Anarchy ! Comme pour Grey’s Anatomy, on a eu le droit à un sacré finale. La bande de motards va-t-elle exploser ? Qui va s’en prendre à qui ? Il vous faudra attendre le 11 pour -peut être- avoir les réponses à ces questions.

The Big Bang Theory est aussi de retour pour notre plus grand plaisir ! Venez vous délecter des répliques de Sheldon, des conversations plus qu’incompréhensibles entre les, maintenant, célèbres physiciens et du naturel de la jolie Penny.

26 | OUATwebzine Personnellement, j’attends la nouvelle saison d’Once Upon A Time avec impatience. La magie est de retour dans un monde qui n’est pas censé en avoir… Je sens que certains vont s’en mordre les doigts.

// ON NE LES REVERRA PLUS

Et pour certaines séries, il n’y a pas de rentrée. On peut compter dans cette catégorie Desperate Housewives, Chuck, Dr House et les Frères Scott qui ont bien vécu.

Mais il y a aussi celles qui n’ont pas eu de chance et qui n’ont pas eu le succès escompté comme Ringer - qui annonçait le grand retour de Sarah Michelle Gellar -, Napoleon Dynamite, Terra Nova, Charlie’s Angels ou encore The Finder qui a été diffusé cet été sur M6. Un cas particulier se glisse dans cette

liste, c‘est Cougar Town. En effet, la série a été annulée par ABC mais celle-ci a été récupérée par la chaîne câblée TBS. Dieu merci, on a encore le droit de voir Big Carl.

// ON LEUR DIT AU REVOIR CETTE ANNÉE

C’est la dernière saison pour Gossip Girl. Connaîtrons-nous l’identité de l’être à ragots qui anime le fameux blog ? C’est ce qu’on espère en tout cas !

On dit aussi au revoir à Fringe. Une cinquième saison pour se dire adieu qui débutera le 28 septembre.

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// ON LEUR DIT BONJOUR

The New Normal, c’est l’histoire d’un couple qui engage une mère porteuse… Certes, ça n’a pas l’air très alléchant écrit comme ça mais on retrouve Ryan Murphy (Popular, Glee, American Horror Story et Nip/Tuck) à la création alors je pense que ça peut donner quelque chose de sympa.

Vous feriez quoi si vous vous réveilleriez dans un pays post-apocalyptique où toute technologie ne fonctionne plus pour toujours ? Découvrez la vie d’une famille dans une Amérique post-apocalyptique dans Revolution, le 17 septembre. (Attention quand même, c’est du J.J. Abrams, préparez vos neurones !)

Le 25 septembre, on pourra découvrir The Mindy Project. C’est l’histoire d’une Bridget Jones qui veut perdre ses mauvaises habitudes afin de découvrir le grand amour. Si la série est dans la veine de Bridget Jones, je pense qu’on va pouvoir rigoler un peu.

Un jeune couple du Midwest devient gérant d’une résidence new-yorkaise de l’Upper East Side où chaque habitant a signé un pacte avec le diable pour assouvir leurs moindres désirs. Ca se passe au 666 Park Avenue.

28 | OUATwebzine des assocs

// Pauline Mizon

Une nouvelle année (scolaire, j’entends) commence et quand on a un peu de temps libre, on s’ennuie vite. Mais nous sommes à Reims, non ? Et il y a beaucoup de choses à faire dans notre superbe ville ! Petit tour d’horizon des endroits où s’inscrire

LA RENTRéE des assocsQue faire cette année à Reims ?

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//VOUS ETES PLUTOT MUSICOS.

Ça tombe bien, le Carto Crew recrute ! Mais qu’est-ce que le Carto Crew ? Le Carto Crew est une association de bénévoles dont la première vocation est de venir prêter main forte aux équipes de la Cartonnerie (Salle de musiques actuelles de la ville de Reims) tout au long de l’année pour la promotion et l’organisation de différents événements culturels.

Les missions avec la Cartonnerie comprennent la promotion des évènements de la Carto (flyage, animations) et l’aide lors des évènements qui s’y déroulent (installation, vestiaire, accueil, tractage...), ce sur de nombreux concerts dans l’année. Mais aussi l’alimentation du blog F.L.A.I.R (http://www.flair-cartocrew.com) avec des interviews et Live Reports entre autres.

Pour plus d’informations ou si vous voulez rejoindre l’aventure Cartonnerie, participer à la mise en place du festival Elektricity et à des actions tout au long de l’année contactez Jean-Charles par mail : cartocrew@gmail.com ou par téléphone : 03 26 36 72 51.

Le prix : 7€ l’année + 1,50€ si vous choisissez de prendre le carnet de bord.

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//VOUS ETES PLUTOT INTELLECTUEL

Tout au long de l’année, l’Espace Culturel Protestant propose des échanges liés à un thème.

Et cette année, le thème est PLAISIRS. N’ayant rien de religieuses, les manifestations sont diverses et variées : Conférences, Ateliers, projections et concerts. Vous apprendrez tout de ce qu’est le plaisir, sa chimie, son interaction avec les 5 sens et bien d’autres choses encore.

Si la stimulation intellectuelle vous tente, vous pouvez aller faire un tour sur le site de l’ECP (http://www.ecp-reims.fr/) et pour plus d’informations contactez le bureau par mail : info@ecp-reims.fr

Le prix : Les manifestations sont gratuites et ouvertes à tous, mais l’inscription aux ateliers artistiques et aux sorties est à 20€ l’année.

//VOUS ETES PLUTOT SPORTIF…

…mais ne savez pas quel sport vous convient. Pas d’inquiétude, le SUAPS est là. Le SUAPS, ou Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives, propose aux étudiants de l’Université de Reims une palette de plus de 50 sports différents. De l’aquagym au rugby, Du yoga au Judo, en passant par le Fitness, il y en a pour tous les goûts.

Seul problème, ce service n’est accessible que pour les étudiants inscrits à l’Université de Reims. Et je ne sais pas s’il est possible aux autres de s’inscrire. Mais pour plus d’informations, contactez le service par mail : suaps@univ-reims.fr ou par téléphone : 03 26 91 34 17.

Le Prix : 20€ l’année pour tous les sports en illimité.

//VOUS ETES PLUTOT THEATRE

Le Crous propose aux étudiants des ateliers Théâtre tout au long de l’année avec 2 formules : • Atelier «DECOUVERTE» : le JEUDI de 19 h à 21 h 30• Atelier «CREATION» : le LUNDI de 19 h à 21 h 30 : réservé aux étudiants ayant déjà des notions et une pratique du théâtre.Les 2 ateliers sont animés par Marine Mane, directrice artistique de la compagnie La Tramédie. Ces ateliers vous permettent de :• Travailler sur des textes classiques et contemporains, sur le jeu et la mise en scène• Élaborer un spectacle de fin d’année• Rencontrer des équipes artistiques professionnelles.• Assister gratuitement à 3 spectacles à La Comédie de Reims.• Accéder de façon privilégiée au festival Scènes d’Europe en décembre

Le Prix : 62€ pour toute l’année.

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//BONUS

Pour les Sportives plutôt violentes : Les Beastie Derby Girls recrutent ! Le roller derby est un sport américain de contact se pratiquant en patin à roulettes sur un terrain de forme ovale, le but étant de réussir à dépasser en un laps de temps donné les joueurs adverses sans se faire projeter au sol. Contactez : beastiederbygirls@gmail.comRecrutement le 16 Septembre au Centre des Congrès. Apportez vos patins !

Pour les Ecrivains en herbe : OUATwebzine recrute des chroniqueurs dans tous les domaines : Littérature, Musique, Sport, Technologie, etc… Envoyez votre candidature par mail à : contact@ouatwebzine.fr

32 | OUATwebzine Fest Report : Le Cabaret Vert

Fest Report// Clément Piot et Arnaud Lelong

Photographies // DarkRoom

LeCabaretVertenflammedepuismaintenant 8 ans la scène culturelle champardenaise et est devenu un festival majeur de la moitié Nord de la France. Et cette année encore Charleville-Mézières n’a pas à rougir de la programmation qu’elle a accueillie et qui a permis au Cabaretdebattresonrecordd’affluenceen le poussant à 73000 festivaliers sur les 4 jours (40% de plus par rapport à l’année dernière). Un succès entier donc pour l’organisation ainsi que tout ses bénévoles.

Retour sur un week end de folie musicale.

// VENDREDI 24 AOUT : MALGRÉ LA PLUIE, LE BON TEMPS

Déçus d’avoir raté Manu Chao et les autres artistes de la veille, nous nous hâtons d’installer nos quartiers sur un camping déjà plein afin d’aller au plus vite visiter le théâtre des bons moments à venir. A peine installés à l’espace média/partenaires que nous sommes rattrapés par l’heure, il est presque 15h30 et les hostilités vont

commencer. Et nous démarrons sur la petite scène, Les Illuminations, avec la formation ardennaise Temple qui a réveillé les festivaliers grâce à son métal efficace. Un batteur qui frappe fort, des riffs de guitare agressifs, ajoutez à cela un rap engagé et vous avez le son de Temple, rappelant celui de Rage Against The Machine. Même si leur set fut un plaisir pour les oreilles, on peut leur reprocher une simplicité technique trop évidente : une basse trop linéaire, des riffs plus basés sur la distorsion que sur le jeu, et une batterie qui sort peu des rythmes de base. Mais j’encourage tout de même les aficionados de métal à écouter leur album intitulé Serrez Les Rangs, Serrez Les Dents.

OUATwebzine | 33 Déjà fatigués, nous avançons tranquillement vers la scène Zanzibar afin d’écouter calmement le reggae de Toots & The Maytals. Allongés dans l’herbe, le soleil nous réchauffe pendant que les jamaïcains nous bercent de leurs mélodies aux influences ska mais aussi soul avec des chœurs rappelant le gospel ou le negro-spiritual. A peine cette partie terminée, nous voyons à l’horizon s’approcher des nuages qui ne présagent rien de bon et préférons donc passer par le camping afin de prendre de quoi se protéger d’une éventuelle pluie, ce qui nous contraint à rater la new wave de Most Agadn’t.

Il est déjà 17h50 et c’est l’heure d’aller écouter cette étrange musique qu’est celle des Dandy Warhols. Alors que l’on attendait des américains qu’ils embrasent la scène et le public avec, rien de cela n’a eu lieu. L’assistance s’est sentie peu concernée face aux morceaux aux accents psychédéliques du groupe. Mais cet échec est probablement du à une mauvaise organisation du concert. C’est-à-dire que The Dandy Warhols ont commencé leur set avec les morceaux les plus psychés, pour finir avec ceux plus pop-rock qui ont été mieux appréciés par les festivaliers. Il eut été préférable d’alterner les deux styles afin de chauffer plus facilement la foule et de conserver une forte ambiance sur toute la durée du set. Mais nous avons tout de même réussi à apprécier cette musique planante et puissante d’outre-Atlantique.

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Alors que nous changeons de scène pour admirer le rock de La Femme nous somme surpris par une violente pluie qui nous contraint à nous réfugier en espace presse. De la haut nous observons une masse de fans bravant les éléments et sautant en rythme avec les mélodies d’un synthé ensoleillé et énergique, créant un contraste fort entre cette surf music à la française et la météo ardennaise. Sans attendre la fin de La Femme, nous profitons d’un arrêt de la pluie et nous nous dirigeons vers la grande scène pour écouter du bon vieux hip hop comme on n’en fait plus, Public Enemy. Nous nous attendions à passer un bon moment, et bien nous étions bien loin de la réalité.

Alors que généralement ceux qui tentent d’haranguer la foule et de créer une folie dans le public se retrouvent face à des centaines de visages figés, Public Enemy n’a pas ce problème. En effet à peine les américains posent un pied sur scène que le public est déjà en transe, motivé par les cris du rappeur Chuck D. Lorsque certains rappeurs se contentent de venir sur scène seuls avec seulement un dj en guise d’instrumentiste, le collectif new yorkais n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde en intégrant un batteur, un bassiste et un guitariste à sa formation. De plus nous avons pu assister à une performance impressionnante d’un Dj Lord en grande forme maitrisant à merveille l’art du scratch et qui a repris à sa façon des riffs classiques du rock tels que Seven Nation Army ou Smells Like Teen Spirit ravissant ainsi les festivaliers présents. En tout cas ce n’est pas la pluie torrentielle qui a empêché le groupe de jouer ses titres phares comme He Got Game et Harder Than You Think (même si on a vu les rappeurs enlever eux-mêmes l’eau de la scène). Un show complet donc de la part de Public Enemy où les instrumentistes ne se contentaient pas de faire de la figuration, à l’image du

34 | OUATwebzine guitariste qui s’est fait plaisir sur quelques soli respectables et qui a ravit les carolomacériens avec sa Les Paul aux sonorités blues voir parfois plus funky. Ainsi Public Enemy quitte la scène en criant un message de paix et de tolérance au public, message que ce dernier n’hésite pas à reprendre. Le groupe de Flavor Flav reste donc une référence dans le monde du hip hop et garde également sa carte pour le club des artistes qu’il faut absolument voir en live.

C’est mouillés jusqu’aux os et totalement épuisés que nous quittons la scène Zanzibar pour nous restaurer et nous reposer un peu avant un autre concert dont nous savons déjà que nous n’en sortirons pas sans quelques égratignures, Birdy Nam Nam. Mais avant cela nous nous rapprochons de la seconde scène pour écouter un jeune groupe qui restera l’une de mes meilleures découvertes de cette 8ème édition du Cabaret Vert : The Bots. Ces deux frères californiens âgés de 15 et 18 ans ont fait ce qu’on appelle du Rock, sans fioritures, une batterie et une guitare, avec une énergie et une complicité folle. Même s’ils ne sont que deux (dont un immobile devant sa batterie) ils occupent la totalité de l’espace scénique ; mais également l’espace sonore avec un batteur qui ne se contente pas de rythmes binaires sur son charlet et sa caisse claire et également un guitariste/chanteur très complet dans son jeu technique et qui n’hésite pas à s’accompagner d’un clavier de temps à autres. The Bots est l’un des groupes que je vous conseille d’aller écouter sur le champ.

Sans avoir le temps d’assister à la fin du set des américains nous partons nous placer dans la fosse pour écouter

des artistes dont la France peut être fière. Champions du Monde DMC par équipe en 2002 (un an avant le règne de C2C), les Birdy Nam Nam nous ont ravi avec du turntablism électro de très haut niveau. Il faut aussi dire que leurs rangs ne se composent pas de n’importe qui : Dj Pone, référence dans le milieu, en chef de file suivi entre autres par Dj Need, une pointure du scratch. Les Birdy nous ont donc joués la plupart de leurs classiques comme Abesses par exemple qui a fait danser et pogoter les festivaliers tous présents pour l’occasion. Une superbe performance technique accompagnée de jeux de lumières de la part des français qui ont enflammé la scène du Cabaret.

Passons outre un Joey Starr prétentieux qui n’a même pas daigné saluer son public en quittant la scène et allons directement sur LA tête d’affiche de cette journée.

Il est 23h20 et la scène Zanzibar du Cabaret vert bénéficie déjà d’un public qui a de quoi faire baver bon nombre d’artiste. Il faut dire que d’ici une dizaine de minutes apparaitra Sonny Moore plus connu sous le pseudonyme de Skrillex, véritable phénomène à l’origine de la déferlante Dubstep et plus exactement Brostep (pour les afficionados du genre). Tête d’affiche de ce festival, le Dj de Los Angeles a fait déplacer les foules à l’occasion de sa venue à Charleville-Mézières. Adulé par certains détesté par d’autres, le jeune homme ne laisse en effet personne indifférent : que ce soit concernant sa musique ou son look (crâne rasé d’un côté et cheveux longs de l’autre, nombreux piercings).

Le staff s’active autour de la scène et un écran LED se voit installer devant

OUATwebzine | 35 les platines du Dj, ainsi qu’un autre gigantesque dans le fond de la scène. Tout à coup l’écran affiche un Compte à rebours de 5 minutes et les premiers cris de joie du public se font entendre, très vite nous arrivons à une minute, puis 10 secondes, et toute la foule compte alors en chœur.

Le logo de l’artiste s’affiche sur la scène et le show peut commencer. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’américain de 24 ans vit pleinement sa musique et embrase le public avec lui.

N’oubliant aucun de ses tubes , il n’hésite pas à revisiter ses propres morceaux ainsi que ceux d’autres grands noms du genre tel que Knife Party, Birdy Nam Nam ou sa version du tube Levels d’Avicii qui semblent avoir fait l’unanimité à en juger l’accueil que leur ont réservé les festivaliers. Plus surprenant, il fera un petit clin d’œil aux fans du groupe d’émocore From First To Last, dont il était autrefois le chanteur, en remixant un de leur morceau.

Si la tracklist du set se révèle très convaincante, la prestation scénique n’est

pas en reste : les canons à fumée déversent régulièrement leurs flots qui se voit mit en valeur par un jeu de lumières plutôt travaillé, les écrans affichent tour à tour des vidéos inspirées des clips, des extraits de mangas tel que le Voyage de Chihiro, ou bien les paroles du morceau en cours. Bien que jeune on ne peut que s’incliner devant l’expérience qu’affiche l’artiste : véritable Showman il ne laisse pas la pression redescendre une seule seconde : il harangue les fans régulièrement et s’amuse comme jamais derrière ses platines.

Le show aura au final duré 1h30 ; 1h30 qui auront été éprouvantes et jubilatoires pour les festivaliers ; 1h30 qui auront fait vibrer Charleville au son du Dj que s’arrache le monde entier ; 1h30 qui marqueront à jamais les fans de musique électronique présents à cette édition du Cabaret Vert 2012.

C’est exténués que nous rejoignons le camping, dépourvus de l’énergie nécessaire pour observer Enter Shikari, selon des sources sures nous avons raté quelque chose d’énorme mais bon tant pis, il faut parfois savoir aller se coucher.

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// SAMEDI 25 AOUT : DROP THE BEAT !

Difficile la nuit au camping du Cabaret Vert ! Mais nous sommes en forme tout de même, boostés par la joie de voir C2C en live et par les nouveautés que l’on va probablement découvrir. Nous arrivons vers 14h30 à l’espace presse et découvrons avec bonheur qu’il y aura trois conférences de presse dans la journée : Dionysos, Orelsan et C2C. Et c’est à cause de la première qu’il nous est impossible de parler de N’cest les horaires correspondaient, tant pis ça avait l’air pas mal de loin. Pendant cette rencontre ces habitués des scènes françaises ne nous ont rien appris de bien nouveau, Mathias Malzieu a exprimé son plaisir de recevoir des vidéos de fans dansant le Bird’n Roll, Elisabeth Maistre a déclaré ne pas vouloir que le groupe soit comparé à Oasis, on en a ensuite appris plus sur leur playlists du moment mais dans tous les groupes qu’ils ont cités je ne vous conseille d’en retenir qu’un seul : Beach House. L’interview a hélas été interrompue par le temps car les artistes devaient faire leurs balances et préparer leur set.

C’est à présent l’heure de retourner sur la scène Zanzibar où commence déjà le show de The Love Me Nots, une superbe découverte. La formation originaire de Phoenix a vraiment de quoi se faire un nom dans le monde du garage rock avec leur Les Paul saturée et leur synthé bien rond comme à la belle époque des sixties. The Love Me Nots c’est aussi deux charmantes jeunes femmes à la basse et au chant/clavier qui n’ont pas laissé les festivaliers indifférents. Le groupe s’est en tout cas fait plaisir sur scène en dansant et en plaisantant avec le public, il me semble même avoir vu la vocaliste faire tomber son micro en le lançant… En tout cas il est très fortement conseillé d’écouter les Love Me Nots, du bon garage rock bien roots.

A peine ce concert terminé qu’il est déjà l’heure pour nous de rejoindre une nouvelle conférence de presse avec un certain Orelsan…

Le rappeur revient tout d’abord sur son récent succès aux victoires de la musique, « les victoires de la musique m’ont ouvert des portes, elles ont élargi mon public » déclare-t-il avant d’expliquer que son auditoire autrefois composé d’une tranche d’âge précise comptait désormais des gens de toutes les générations. Il revient ensuite sur son premier album qui n’avait pas fait l’unanimité mais explique que « les chansons du premier album était plus inspiré de mon vécu ». La question de ses projets se pose ensuite, « je suis en train de faire traduire mes textes en japonais » répond il, et il nous apprend également la sortie l’année prochaine d’un nouveau projet : Les Casseurs Flotteurs, groupe qu’il formera avec son ami Gringe, à voir. Il nous parle ensuite de ses performances scéniques où l’improvisation de ses phrases d’accroche n’est pas systématique, mais nous reviendrons dessus plus tard. Il conclue avec ses idées pour son concert le 16 octobre au Zénith où il « va essayer d’utiliser l’espace, de booster le show », un live inédit s’annonce donc pour les veinards qui ont leurs billets.

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Ce moment avec Orelsan nous a contraint à rater le set de la rémoise About The Girl mais nous arrivons à temps pour observer Dionysos. Depuis le temps qu’il sillonne la France, le groupe commence à connaitre la scène et a l’air d’apprécier chaque show à fond, à l’image d’un Mathias Malzieu survolté qui n’hésite pas à se jeter dans la fosse tel une rockstar. Les français ont également réussi à mobiliser son public on les invitant à effectuer la danse du Bird’n Roll consistant à lever les bras vers le ciel et à agiter les mains à la manière d’un oiseau (même si ça ne ressemble pas vraiment à un oiseau…). Dionysos a gratifié le Cabaret Vert de quelques reprises dont une du classique Smells Like Teen Spirit de Nirvana mais surtout une de la magnifique ballade The Last Goodbye du groupe de garage rock The Kills.

Sans pouvoir la fin de cette partie nous devons déjà partir pour retrouver C2C et leur conférence de presse.

Il est 18h30 lorsque les nantais nous rejoignent, ils s’installent et déjà les questions fusent. Il faut dire que tout le monde de la musique attend avec impatience la sortie de leur premier album Tetra. Mais le premier sujet de l’interview ne porte pas sur l’album mais concerne les DMC (rappelons que le groupe est quadruple champion du monde par équipe, de 2003 à 2006) ainsi que la médiatisation de ces championnats du

monde de turnablism. Mais s’ils sont déçus de ne pas avoir été médiatisés après ces succès c’est selon eux car « la discipline ne prête pas à l’écoute populaire », puis ils relativisent par rapport à la réussite de leur EP Down The Road « c’est assez sain comme succès, une surexposition (des DMC) n’aurait pas été mérité. Le succès de l’EP est plus légitime. » Toujours à propos des DMC, le groupe explique le plaisir qu’il a eu d’y participer car « être jugés par ceux qu’on admirait étant gamins sur VHS, c’est très gratifiant. » La réussite commerciale viendra donc peut être de leur premier album qui promet d’être très prometteur à en juger par leurs révélations « sur l’EP on était concentré sur nous quatre. Ici on a fait des morceaux avec d’autres rappeurs et d’autres artistes. » Puis C2C nous dévoile ses méthodes de travail : « On compose avec des instruments de musique réels de façon traditionnelle puis nous nous amusons avec. […] Le premier truc sur lequel on va s’attarder c’est sur la rythmique, c’est ce qui fait le fil rouge de l’album, la colonne vertébrale. » On clôt désormais cette conférence avec une question sur leur vision de la musique française, et les nantais en ont une vision assez réaliste : « en France on avait la chanson française à textes, maintenant on a aussi l’électro avec la french touch et cette couleur particulière. » A présent ils nous quittent mais nous les retrouverons plus tard pour un set de folie sur la scène Les Illuminations.

38 | OUATwebzine Nous quittons ces sympathiques djs et nous courrons vers la petite scène car nos oreilles sont caressées par de violents riffs, c’est Agnostic Front que nous rejoignons. Les new yorkais sont désormais une référence du punk hardcore et l’on comprend rapidement pourquoi à la vue de ce groupe créant pogos et chaos uniquement avec de la musique. Car Agnostic Front ce n’est pas la musique que vous offririez à votre belle mère (ou alors votre belle mère est géniale donc gardez la), en effet les guitares sont saturés et lourdes, la basse est profonde et aggressive, la batterie est puissante et rapide, les soli sont techniques et la voix est chaotique ; un son violemment jouissif en somme. De plus les américains créent l’ambiance en encourageant les circle pits ou autres wall of death ; ou même en faisant monter du public sur scène, c’est comme ça qu’on a pu voir une dizaine de metalheads crier les morceaux du groupe et sauter partout sur la scène. Ce groupe est un véritable bonheur pour les oreilles et les jambes pour qui aime le punk ou le métal. Car l’influence punk est bien présente dans cette musique proche du metalcore, notamment au niveau de la batterie qui reprend des rythmes classiques du genre (en les complexifiant certes) et délaisse la double pédale. Et les racines punk Agnostic Front ne les oublie pas et reprend avec plaisir et violence un hymne de ce mouvement, Blitzkrieg Pop des Ramones. Entendre une foule crier Hey, Ho ! Let’s Go ! est toujours plaisant.

Nous rebasculons vers la scène Zanzibar pour admirer l’un des artistes les plus appréciés du moment, Orelsan. Celui qui est présenté comme l’espoir du rap français populaire a fait une prestation respectable avec beaucoup de dialogue entre lui et son public, il a su mettre l’ambiance nécessaire en jouant ses morceaux les plus classiques comme Mauvaise Idée autour duquel il a même créé un petit jeu humoristique qui n’a visiblement pas déplu. Un show millimétré donc pour Orelsan qui a fait ce que le public attendait de lui sans trop prendre de risque.

Après cela nous nous permettons un petit répit en attendant une soirée de folie et allons manger une pizza dans le bus prévu à cet effet afin de se rassasier avant Franz Ferdinand. Car nous nous doutions que nous ne serions pas déçus face à ces écossais. Et le groupe d’Alex Kapranos a fait ce qu’il avait à faire et l’a fait bougrement bien. En effet les quatre britanniques ont fait danser les festivaliers presque tous présents pour l’occasion avec leurs guitares criardes et entêtantes, du bon rock comme seuls les anglais savent le faire. On pouvait également trouver au vocaliste des faux aires de Jim Morrison, avec sa voix profonde et charismatique (mais sans arriver à la cheville de Jim quand même) qui scandait ses refrains énergiques, le genre de phrases qui trottent dans votre tête toute la nuit. Franz Ferdinand n’est bien évidement pas passer à coté de ses plus gros titres tels que No You Girls ou Take Me Out que le public a scandé en chœur jusqu’à en perdre sa voix.

OUATwebzine | 39 Nous n’étions pas à la fin du set de Franz Ferdinand, mais nous avons une bonne excuse car nous nous hâtions de rejoindre l’autre scène pour être le mieux placés possible pour admirer C2C. Au final nous sommes au milieu de la fosse qui est sur le point de déborder tant le public s’est mobilisé pour assister à la performance live des champions du monde de djing. 10 minutes avant l’heure annoncée les lumières s’éteignent et l’on aperçoit quatre silhouettes s’avancer devant leur platine, et c’est parti. Les nantais ont montré leur parfaite maitrise du turntablism en jouant les morceaux de l’EP à commencer par Down The Road qui a fait danser le public des Illuminations. L’intégralité de leur show était accompagnée d’images diffusées sur des écrans devant les platines, renforçant l’aspect magistral de la performance. C2C a également fait la bonne surprise de rejouer le set qui les avait rendu champions du monde en 2005 (à voir, vraiment) ; avant de rendre un hommage à MCA, ex bassiste des Beastie Boys décédé cette année, en reprenant l’un de leurs morceaux ce qui fut l’occasion pour les festivaliers de voir les nantais prendre le micro et rapper.

Le groupe a également proposé au public une battle entre les membres d’Hocus Pocus et de Beat Torrent. Après un rappel avec le magnifique et étrange FUYA, C2C nous laisse en prenant une dernière photo de ses fans. Un grand moment que ce set, je vous invite donc à aller les voir où qu’ils passent car ça vaut vraiment le détour.

La soirée se termine ensuite normalement avec la dubstep violente de Noisia qui nous ouvre littéralement le crane à coup de basses percutantes. De quoi se préparer à une bonne nuit dans un camping surpeuplé !

// CONCLUSION

Contraints par notre moyen de transport nous n’avons pas pu assister aux concerts du dimanche, mais le vendredi et le samedi ont largement suffit à nous faire passer un bon festival. Mais que doit-on en retenir ? Il faut retenir que le Cabaret Vert a grandi depuis huit ans et qu’il occupe désormais une place de choix dans le monde culturel du grand nord français. Il faut également retenir qu’il n’est pas obligatoire d’être à Paris pour avoir de bons groupes, Charleville suffit largement. Il faut retenir que l’écologie c’est bien. Il faut retenir que le Cabaret Vert est décidemment une valeur sure et qu’il permet d’aborder la fin des vacances rempli de bonne humeur. Mais maintenant qu’il a fait ses preuves en atteignant les 73000 festivaliers et en réussissant à ouvrir une quatrième journée, il faut maintenir le cap et continuer d’avancer ; avec l’ouverture d’une troisième scène par exemple ?

40 | OUATwebzine La Trilogie Batman de Nolan

La Trilogie

de Nolan// Emmanuelle Jourdan

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// CHRISTOPHER NOLAN

Christopher Nolan est né à Londres en Angleterre en 1970. Il s’intéresse très jeune à la réalisation de court-métrages puis de long-métrages. Dans les années 1990, il réalise plusieurs court-métrages et après cela, il réalise son premier long métrage : un thriller à petit budget nommé Following. Nolan décide ensuite de traverser l’Atlantique pour devenir réalisateur. Il écrit un script qu’il montre a son frère Jonathan Nolan, ce dernier est intéressé et réécrit quelques parties du script. La femme de Nolan, Emma Thomas, décide de montrer le script à un dirigeant de Newmarket film.

La carrière de Nolan est lancée, le scénario plait et la production fournit 4,5 millions de dollars à la réalisation du film Memento. Le film est un succès public et critique, il est nominé pour deux oscars pour la mise en scène. Après ce succès, Nolan est courtisé par de nombreuses grosses productions. Après la réalisation du film Insomnia en 2002, il est chargé par les studios Warner Bros de réaliser les nouvelles aventures de Batman.

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// BATMAN BEGINS

Le premier film de l’aventure du chevalier noir se nomme Batman Begins. Dans cet opus, on voit le jeune Bruce Wayne assister à la mort de ses parents. Bruce Wayne, interprété par Christian Bale, vit avec une envie de vengeance et parcours les quatre coins du monde pour apprendre les arts martiaux et la criminologie en fréquentant directement les criminels. Il parfait sa formation physique auprès de Ra’s Al Ghul en intégrant la ligue des ombres, ligue créé pour préparer des hommes à imposer la vraie justice au reste du monde.

Après avoir passé tous les tests auprès de la ligue, il est enfin prêt mais il apprend que la ligue des ombres a pour futur objectif de détruire Gotham, la ville où a grandi Bruce. Il détruit le sanctuaire de la ligue et rentre tranquillement à Gotham. De retour dans sa ville il se rend compte que les choses ont changé. La criminalité a augmenté et un homme du nom de Falcone effraye tout le monde. Bruce revêtit la tenue de propriétaire des entreprises Wayne le jour et celle de Batman le soir pour faire régner l’ordre et détruire les projets de Falcon. Puis il se rend compte que Falcon n’est pas l’investigateur de tout ce qui se passe à Gotham mais il va se rendre compte que Ra’s Al Ghul est vivant et que son projet est toujours d’actualité.

Batman Begins est une mise en bouche qui nous prépare pour la suite des aventures de Batman. Le premier tome d’une trilogie parfaitement réalisée qui nous présente un héros très sombre et des méchants plus réalistes que dans les précédents films de Batman. Bref Nolan nous promet une suite tout aussi intéressante.

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// THE DARK KNIGHT

Nous voilà avec une nouvelle aventure et pas des moindres ! L’ennemi de Batman dans ce deuxième volet n’est autre que le Joker lui-même, interprété par Heath Ledger. Au début du film, on assiste à un cambriolage dans une banque qui sert à la mafia pour blanchir de l’argent. Les cambrioleurs ont tous un masque de clown et ont tous reçu l’ordre de tuer un complice pour qu’à la fin il ne reste que le Joker. Ainsi le Joker possède l’argent des mafieux, ce qui va lui servir pour travailler avec eux pour son grand projet. Le Joker annonce publiquement qu’il veut que le Batman dévoile son vrai visage devant toute la ville et en attendant qu’il révèle son identité le Joker va tuer une personne par jour. Cinq jours plus tard Bruce veut révéler le visage du Batman mais Harvey Dent, le nouveau procureur de Gotham, va annoncer publiquement qu’il est le Batman pour permettre au vrai justicier de sauver la ville tout en attirant l’attention du Joker sur lui. Dent est donc arrêté et durant son transfert vers la prison le Joker attaque le fourgon dans lequel il se trouve, Batman vient le sauver. Plus tard dans la même nuit, Dent et l’amie d’enfance de Batman se font enlever. Joker donne les deux adresses des lieux où ils se trouvent. Dent est sauvé mais défiguré, la moitié de son visage est à vif. Le joker fait exploser l’hôpital dans lequel se trouve Dent mais pas avant de lui avoir parlé. La ville de Gotham est sens dessus dessous, le Joker menace de la détruire et tous les habitants sont en panique mais c’est sans compter sur l’efficacité du Batman.

Ce deuxième opus est tout aussi excellent que le premier, avec un Joker plus fou que jamais avec des rebondissements et des effets spéciaux impressionnants. Mais que nous réserve Nolan pour le troisième et dernier film de cette trilogie...

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// THE DARK KNIGHT

L’histoire de ce film se déroule 8 ans après la deuxième aventure. Bruce est cloitré chez lui depuis des années mais la disparition de Batman n’empêche pas les ennemis de la ville de venir quand même. Le nouveau méchant se nomme Bane, il a fait partie de la ligue des ombres et a été excommunié de cette ligue par Ra’s Al Ghul lui-même. Une personne excommuniée de la ligue est forcément très cruelle connaissant le passé du dirigeant de cette ligue. Bane arrive donc à Gotham avec un projet pour cette ville ce qui va faire sortir Batman de son trou. Le commissaire de la ville James Gordon (allié de Batman dans les deux premiers films de la saga) intervient dans un bar pour sauver un député, il se retrouve à poursuivre les ravisseurs et descend dans les égouts de la ville. Il se fait attaquer, ses ravisseurs traversent les égouts en le trainant, c’est ainsi que Gordon voit les constructions que les hommes de Bane font dans les réseaux souterrains de la ville. Plus tard dans le film, Batman affronte Bane mais ce dernier est plus fort que lui et l’enferme dans une prison en le laissant presque mort avec la colonne vertébrale de brisée. Durant ce temps Bane prend en otage toute la ville en utilisant une invention nucléaire créée par les entreprises Wayne dans le but de fournir une énergie inépuisable pour la ville sauf qu’il utilise le côté nucléaire de cette invention pour en faire une bombe qui pourrait détruire toute la ville. Batman est absent et la police de la ville s’est retrouvée piégé sous les décombres de Gotham en cherchant Bane. Toute la ville est menacée, tous les ponts qui mènent à Gotham ont été détruits, les habitants ne peuvent plus partir et les plus riches de la ville se font tuer les uns après les autres.

Le dernier film avec un final gigantesque et des rebondissements vraiment inattendus est le meilleur de cette trilogie. Nolan nous montres les talents qu’il possède pour faire un film grandiose pour la fin du Batman.

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46 | OUATwebzine sad and insane

Ceci n’est pas un groupe de metal comme les autres.... Sad And Insane est un projet métal français originaire de Montauban/Toulouse, créé en 2007.

Sad And Insane joue un metal totalement expérimental, puisant diverses influences, allant du Death au Hardcore, en passant par des passages plus industriels ,mélodiques et psychédéliques, donnant des atmosphères très diverses aux morceaux. En résulte un son original et assez atypique.

Mais laissons Cédric, leader du groupe nous parler de tout ça…

//D’OU VENEZ-VOUS ?

Sad And Insane a été créé à Montauban (82) mais a migré sur Toulouse, car il y a plus de structures faciles d’accès à la création musicale, notamment pour les répétitions.

//QUEL EST VOTRE PARCOURS ?

Une démo a été enregistrée en 2009, et entre pas mal de changements de line-up, l’EP «Departure» a vu le jour. A la base Sad And Insane était un projet studio et il y a eu pas mal de démos enregistrées en 5 ans, archivées dans mon home studio et qui seront peut-être utilisées un jour.

//QUELLES SONT VOS INFLUENCES ?

Elles sont multiples et très diversifiées,et partent du métal vers d’autres genres, Lamb Of God, Slayer, Slipknot, et Meshuggah croisent Nine Inch Nails, Pink Floyd ou encore Tool.

//POURQUOI DE NE PAS UTILISER DE BATTERIE DANS VOS COMPOS ?

Il y a bien de la batterie mais il s’agit de pistes pré-enregistrées, à partir de samples qui sont faits avec des vrais sons de batterie et qui sont ensuite séquencées. J’ai fait ce choix après le départ du premier batteur du groupe.

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// Pauline Mizon

48 | OUATwebzine En attendant de trouver quelqu’un d’autre qui voulait s’installer derrière les fûts, les répétitions se déroulaient avec ces fameuses pistes de batterie lancées à partir du PC de Laurent, le bassiste...

Quelques temps plus tard, ne trouvant pas de nouveau batteur et le concept étant assez satisfaisant en pratique, je me suis dit que ça serait plus simple d’embaucher une personne qui pourrait s’occuper de lancer ces pistes de batterie, en ajoutant quelques samples et nappes de synthés. C’est ainsi que Stéphane est arrivé dans Sad And Insane alors qu’il cherchait un poste de clavier dans un groupe. L’avantage c’est qu’il n’y a pas de batterie à monter !

//PARLEZ-NOUS DE VOTRE PROCHAIN EP « DEPARTURE »

Je l’ai enregistré en totale autoproduction avec un but précis : je voulais un résultat brut et froid dans le son, mélancolique et sombre dans les compositions,avec un petit côté crade.

Les inspirations au niveau de la production ont été entre autres le premier album de Slipknot et le «New American Gospel» de Lamb Of God, j’ai toujours adoré le coté brut et crade de cet album, à l’écoute on a l’impression d’être en répétition avec le groupe et d’avoir l’oreille collée contre les baffles des guitaristes ! Il y a eu quelques autres références, notamment certains albums de death underground.

J’ai enregistré toutes les parties instrumentales de cet EP, et Julien a enregistré les voix.

Je travaille actuellement sur un nouvel album, j’ai maquetté quelques morceaux et je peux dire que le résultat sera assez différent, le son sera plus chaud, les compos seront plus axées sur le jeu de guitare que sur la modulation des effets ou des ambiances comme dans l’EP, et la batterie sera plus en avant, avec beaucoup plus de double-pédale. Je crois que c’est important de savoir se renouveler à

OUATwebzine | 49chaque album, et évoluer vers de nouveaux horizons, faire évoluer sa musique.

//DE QUOI PARLENT VOS TEXTES ?

Les textes sont....tristes et malsains (Sad And Insane...) !

//AVEZ-VOUS UN BUT, UN LEITMOTIV, QUELQUE CHOSE A DENONCER... ?

Le but c’est de faire évoluer le projet, faire plus de scènes, faire découvrir Sad And Insane à un public diversifié, tout en travaillant sur le nouvel album et tourner au maximum pour le défendre !

//OU PEUT-ON VOUS RETROUVER ?

La principale source d’informations est la page facebook du groupe. Un nouveau site internet sera d’ailleurs en ligne bientôt.

Pour ce qui est de la scène, on sera présent au tremplin Equalyte à Toulouse fin octobre, et il y aura d’autres dates avant la fin de l’année 2012.

//UN P’TIT MOT POUR OUAT ?

Merci de faire vivre la culture à travers votre Webzine, fort en diversités !

Les musicos de Sad and Insane sortent leur premier EP « Departure » le 3 Septembre. En attendant, vous pouvez les retrouver sur internet : http://www.sad-and-insane.0rg.fr Mais aussi Facebook et Myspace.

50 | OUATwebzine Kiki de Montparnasse, l’icone de Paname

// Mathilda Dupuis

OUATwebzine | 51 En 2oo7, Catel Muller et José-Louis Bocquet publiaient, aux éditions Casterman écritures, Kiki de Montparnasse. Une bande-déssinée relatant la vie étonnante d’Alice Prin dite Kiki de Montparnasse, célèbre, muse, modèle et entre autres chanteuse des années folles.

Pour ceux d’entre vous qui ne la connaissent pas encore, Kiki de Montparnasse c’est cette femme aux courbes généreuses que l’on peut apercevoir sur plusieurs œuvres photographiques de Man Ray dont le fameux Violon d’Ingres où elle apparaît de dos avec deux ouïes de violon peints dans le dos.

Ça y est, vous voyez à peu près qui est Kiki ? Si oui, vous voulez forcément en savoir plus. Si non, vous DEVEZ en savoir plus, vous avez donc toutes les raisons de dévorer cette BD, quelle que soit votre réponse, qui vous emmènera dans les moindres recoins de le vie de cette artiste à

part entière. De sa naissance, à son arrivée à Paris en passant par ses histoires d’amours et son art, Kiki de Montparnasse est une biographie joliment présentée et romancée pour que vous ne vous ennuyiez pas comme pendant n’importe quelle lecture d’une biographie ordinaire mais au contraire que vous soyez passionné et qu’en lisant la dernière bulle de la dernière page vous vous disiez « Wow, quelle vie ! »

Même si vous n’êtes pas fan de bandes-dessinées, celle-ci se lit très facilement. De plus, le bouquin est très bien fait, à la fin vous avez des mini-biographies des personnes dont on parle dans le livre, par exemple Ernest Hemingway, Jean Cocteau, Picasso ou encore Man Ray. Le livre tourne autour de la vie d’Alice Prin mais dépicte aussi l’époque dans laquelle elle a vécu. Donc si vous aimez l’ambiance qui régnait à Paris au début du 20e siècle avec les cabarets, l’absinthe et les artistes qui parcouraient ses rues, ce livre est pour vous.

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Bien sur, la fin des vacances, c’est assez déprimant. Pour vous remonter le moral, on vous partage les musiques qui font vibrer nos corps et qui nous permettent de surmonter cette reprise : une playlist éclectique qui ravira tout le monde.

UFO - Queen of the deep C2C - Down the road Kiss - Rock’n’Roll all night MGMT - Time To Pretend The Walker Brothers - The Electrician The Runaways - Cherry Bomb Citizens! - Let’s go all the way Volbeat - I’m so lonesome I could cry Little Richard - Boo Hoo Hoo Hoo (I’ll Never Let You Go) Gotye - Somebody That I Used To Know Kiss - I was made for lovin you Guns and roses - Paradise city Ac/dc - Highway to Hell The Offspring - Pretty Fly Nirvana - Smell like teen spirit FOALS - Hummer Fun - We are young

La playlist est à retrouver sur le compte youtube de OUAT : www.youtube.com/OUATwebzine

La playlist

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Fuite uneLes graphistes sont des voleurs,

les photographes sont des menteurs.

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