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OTELLO –OPERA DE VERDI 2

Sommaire

LA PRODUCTION ......................................................................................................................................... 2

ZOOM… SUR LA DIRECTION MUSICALE DE GUY CONDETTE .......................................................... 4

ZOOM...SUR EMMANUELLE CORDOLIANI METTEUR EN SCENE ..................................................... 5 LE COMPOSITEUR : GUISEPPE VERDI .................................................................................................... 7

SA VIE ....................................................................................................................................................... 7

SON ŒUVRE ............................................................................................................................................. 8

PRESENTATION DE L’ŒUVRE ................................................................................................................ 11

CIRCONSTANCES DE COMPOSITION DE L’OPERA .......................................................................... 11

VERDI ET SHAKESPEARE ................................................................................................................... 11

DE LA PIECE AU LIVRET ..................................................................................................................... 12

LES MODIFICATIONS APPORTEES PAR BOITO .......................................................................... 12

LA REUSSITE INCONTESTABLE DU LIVRET ................................................................................ 12

LA CREATION DE L’ŒUVRE ................................................................................................................ 13

ROLES ET VOIX ..................................................................................................................................... 13

COMPOSITION DE L’ORCHESTRE ...................................................................................................... 14

LE SYNOPSIS ............................................................................................................................................. 14

QUELQUES PISTES D’ECOUTES ............................................................................................................. 17

QUAND VICTOR HUGO EVOQUE WILLIAM SHAKESPEARE ............................................................... 18

POUR EN SAVOIR PLUS ........................................................................................................................... 19

BIOGRAPHIE ......................................................................................................................................... 19

QUELQUES LECTURES SUR LA JALOUSIE, LA VIOLENCE ET LA PASSION ............................. 19

ANALYSES ET COMMENTAIRES SUR OTHELLO DE SHAKESPEARE ........................................ 19

VERDI ET SON ŒUVRE .................................................................................................................... 19

FILMOGRAPHIE .................................................................................................................................... 20

WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 20

CONFERENCES ...................................................................................................................................... 20

Pour joindre le service jeune public

Grand Théâtre de Reims 13 rue Chanzy - 51100 Reims

Service Jeune Public : Caroline Mora :03 26 50 31 06 - [email protected]

Laure Bergougnan, professeur relais, est présente tous les mercredis après midi 03 26 61 91 94 - [email protected]

OTELLO –OPERA DE VERDI 3

OTELLO –OPERA DE VERDI 4

LA PRODUCTION

Direction Musicale : Guy Condette Mise en scène : Emmanuelle Cordoliani Décors : Emilie Roy, Alice Laloy Costumes Julie Scobeltzine Réalisation des décors : Grand Théâtre de Reims Réalisation des costumes : Opéra-Théâtre de Limoges Chœur : Opéra de Limoges / Atelier Lyrique ORCCA / Mission Voix Chœur d’enfants : Ensemble Vocal d’enfants du conservatoire Orchestre du Grand Théâtre de Reims Otello : Vladimir Kuzmenko desdémon : Marie-Paule Dotti Iago : Marzio Giossi Emilia : Eric Salha Cassio : dominique rossignol Rodrigo : Ronan Nedelec Ludovico : Jean-Marie Delpas Coproduction : Opéra-Théâtre de Limoges et Grand Théâtre de Reims

ZOOM… SUR LA DIRECTION MUSICALE

GUY CONDETTE

Guy Condette fait d'abord ses études musicales au Conservatoire

de Lille, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de

Paris où il obtient sept premiers prix, d'instruments et d'écriture.

Pour la direction d'orchestre, Guy Condette est ancien élève de P.

Dervaux et J. Etcheverry. Il obtient un Premier Prix au Concours

International des Jeunes Chefs d'Orchestre au Festival de Besançon en 1969 et un Premier Prix au

Concours International des Chefs d'Orchestre à Salzbourg en 1976, Prix Hans Haring décerné par la

radio autrichienne et parrainé par H. Von Karajan.

Il a été pendant sept ans Directeur de l'Orchestre de Chambre "Ensemble Instrumental de Lorraine" à

Nancy, pendant deux ans, Directeur de la musique et chef d'orchestre à l’Opéra -Théâtre de Limoges,

durant huit ans, Directeur de la musique à l'Opéra de Nantes et des Pays de Loire et conjointement

chef d'orchestre de l'Orchestre régional de Limoges et du Limousin.

Il est actuellement Directeur de l’Opéra -Théâtre de Limoges et Directeur de l'Orchestre symphonique

régional de Limoges et du Limousin.

Sur le plan national, il a dirigé de nombreux orchestres de théâtres lyriques dans toute la France. Sa

carrière internationale lui a déjà fait connaître l'Allemagne, L'Autriche, La Belgique, La Bulgarie,

L'Espagne, L'Italie, Le Luxembourg, La Pologne, La Suisse,...

OTELLO –OPERA DE VERDI 5

Guy Condette possède actuellement en répertoire plusieurs centaines d'ouvrages lyriques dont de

nombreuses créations mondiales et un répertoire de musiques symphoniques et ballets très vaste et

varié.

En 1998, il a ajouté un nouveau CD à ses nombreuses réalisations, en enregistrant à Sofia

(Bulgarie) Les sept dernières paroles du Christ en croix de Haydn.

Dernières directions à l’Opéra-Théâtre de Limoges : Don Giovanni de Mozart en octobre

2008, Der Rosenkavalier de Richard Strauss en décembre 2008 et La Fanciulla del West de

Puccini en mars dernier.

ZOOM...SUR la mise en scène

EMMANUELLE CORDOLIANI

Emmanuelle Cordoliani sort diplômée du Conservatoire

National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 1998, après

avoir travaillé avec Stuart Seide, Stéphane Braunschweig et

Mario Gonzalès.

Elle entre ensuite à l’Institut Nomade de la Mise en scène, sous

la direction de Josyane Horville.

Elle y fonde le Groupe 7, un groupe de travail en forme de

terrain d’expérimentation à une méthodologie vocale du jeu de

l’acteur.

Depuis sa sortie du CNSAD, Emmanuelle mène de front une

triple activité : comédienne, metteur en scène et dramaturge.

Elle s’est également consacrée à la création de spectacles

musicaux, tantôt en collaboration avec de grandes formations

orchestrales : Haut comme trois Pom Pom Pom Pom, avec l’Orchestre National de Lille,

Dessine-moi un Ravel ! avec l’Orchestre National de Bordeaux, tantôt avec de prestigieux

interprètes : Les très Longues Fiançailles de Robert et Clara Schumann en compagnie du

pianiste Eric Le Sage, Ascension en Ré Mineur (Bach / Pétrarque) avec le violoniste Gordan

Nikolic et Les Déserts Lieux (Correspondance Rilke, Pasternak, Tsvétaïéva / Préludes de

Chopin et Rachmaninov) avec le pianiste Alexandre Léger.

En février 2005, Emmanuelle a publié un recueil de conte, La Bonne Etoile d’Orso Batomet

chez Les Ateliers Garofani. L’ouvrage sera prochainement disponible en version illustrée.

Depuis septembre 2002, Emmanuelle Cordoliani enseigne l’art lyrique au CNSM de Paris.

Au sein de l’école et dans le cadre de la formation qu’elle dispense, elle a conçu et mis en scène

de nombreux projets : Esprits de Famille (variation musicale sur La Cerisaie de Tchékhov),

Café et Mariage (deux Cantates Profanes de Bach), Jours tranquilles à Pantin (extraits de La

Bohème de Puccini et textes d’Henry Miller), Cosi Fan Tutte de Mozart, Folles journées !

(adaptation pour l’opéra de la trilogie de Beaumarchais) sous la direction d’Alain Altinoglu,

Dialogues des Carmélites de Poulenc…

La saison dernière, elle a repris à l’Opéra de Massy sa mise en scène de L’Italiana in Algeri de

Rossini. Elle a ensuite donné une version semi scénique de Pelléas et Mélisande avec Natalie

Dessay au Royal Scottish National Orchestra sous la baguette de Stéphane Denève, ainsi qu’une

OTELLO –OPERA DE VERDI 6

autre de Zaide de Mozart pour la Cité de la Musique et l’Opéra de Rouen. Dans le cadre de sa

classe au CNSM elle vient de monter Clemenza di Tito en compagnie de Nicolau de Figuereido

et Onéguine : un journal intime d’après l’opéra de Tchaïkovsky, Eugene Oneguine.

Au cours de la saison 2006 / 2007 elle aborde le répertoire baroque avec Alcina de Haendel

(février 2008) qui inaugure sur plusieurs spectacles une étroite collaboration avec la Cité de la

Musique, avec qui elle travaille régulièrement depuis deux ans puis met en scène au CNSMDP

The Turn of the Screw de Britten.

Elle retrouve en avril 2007 l’Orchestre Royal d’Ecosse pour un Peer Gynt joué, chanté et

masqué, en collaboration avec l’Académie Royale de Théâtre et de Chant du Royaume Uni,

reçu avec enthousiasme par la presse britannique.

Les nouvelles productions de la saison d’Emmanuelle 2008 / 2009, ont inclus : die Fledermaus

au CNSMDP, Don Giovanni de Mozart, donné à la Cité de la Musique puis repris à l’Opéra de

Besançon et pendant l’été, Cosi Fan Tutte de Mozart au Festival d’Ajaccio.

Lors de la saison 2009 / 2010, Emmanuelle a repris Don Giovanni à l’Opéra de Limoges

(octobre 2008). En février dernier, elle a obtenu un remarquable succès pour sa production de

L’Amour Masqué de Messager, monté à l’Auditorium du Musée d’Orsay, spectacle dont la

réussite a aussi été saluée par de nombreux media. Elle a ensuite abordé The Rape of Lucretia

de Britten au CNSMDP (avril 2009) en utilisant un dispositif quadri-frontal inédit…

La saison 2009 /2010 la verra s’engager dans des projets importants et un répertoire éclectique :

Otello de Verdi (Limoges & Reims octobre / novembre 2009), Le Nozze de Figaro de Mozart

(Cité de la Musique, mars 2010, avec reprises dans plusieurs maisons d’opéra), Cendrillon de

Pauline Viardot (Auditorium du Musée d’Orsay, mai 2010)…

Maquette de décors

OTELLO –OPERA DE VERDI 7

LE COMPOSITEUR : GUISEPPE VERDI

SA VIE

Verdi est né en Italie, à Roncole, commune de Busseto dans la province

de Parme, en 1813, la même année que son faux jumeau allemand :

Wagner (1813-1881).

D’origines modestes (son père, Carlo, tenait un petit négoce de vins et

d’épices), il eut toutefois comme père spirituel Antonio Barezzi,

commerçant aisé de Busseto, musicien à ses heures et mécène de la

Société philharmonique locale. Ses débuts musicaux se font en 1823,

dans sa dixième année, grâce à l’organiste de son village. Il passe ensuite

sous la direction de Provesi maître de chapelle et organiste de Busseto et

souhaite alors s’orienter dans des études musicales. Il passe le concours

d’entrée au conservatoire de musique de Milan - aujourd’hui conservatoire Giuseppe Verdi - qui le

refuse comme élève, le candidat ayant dépassé de cinq ans l’âge légal. Verdi se voit donc contraint de

prendre des leçons particulières. Lavigna, compositeur et chef d’orchestre, élève de Pasiello se charge

pendant trois ans de lui enseigner la technique de l’écriture musicale. En 1836, Verdi devient maître

musique de Busseto et se marie avec Margherita, la fille de son protecteur A. Barezzi. Les deux

enfants nés de cette union périssent très jeunes dans des circonstances dramatiques. Eprouvée par ce

double deuil, las de ces vains efforts et des problèmes financiers, la famille s’installe à Milan. En

1839, Verdi fait représenter son premier opéra Oberto. C’est un succès. Il signe alors un contrat de

plusieurs années avec la Scala de Milan. Cette heureuse perspective est hélas assombrie par le décès de

sa femme. A vingt-sept ans, Verdi reste seul.

Après une courte période de silence, il compose, en 1842, Nabucco représenté cinquante-sept fois en

quatre ans, un record dans les annales milanaises. Face aux succès, les commandes affluent. En juin

1847, il part pour Londres où il revoit Giuseppina Stropponi ; leur liaison est désormais scellée et

s’achèvera par un mariage douze ans plus tard. Verdi triomphe avec sa trilogie populaire Rigoletto, Le

Trouvère et La Traviata. Les Vêpres Siciliennes et Don Carlos sont destinés à l’opéra de Paris.

Verdi est devenu le symbole de l’unité italienne grâce à des œuvres aux résonances patriotiques :

Nabucco, Il Lombardi. Héros du Risorgimento, il est bientôt élu député du premier parlement

italien. Sa réputation de compositeur lui vaut la commande d’une œuvre pour célébrer la création de

l’Opéra du Caire en 1871 ainsi que l’ouverture du canal de Suez inauguré deux ans plus tôt. C’est

Aïda, l’ouvrage lyrique le plus populaire de Verdi. Durant seize ans, Verdi ne compose plus, à

l’exception d’un Requiem, écrit pour son ami l’écrivain Manzoni. Sa passion pour Shakespeare lui

inspire pourtant encore Otello, en 1887 puis Falstaff, en 1893. Malade et affaibli, il meurt dans sa

quatre vingt huitième année - longévité exceptionnelle pour l’époque - le 27 janvier 1901.

OTELLO –OPERA DE VERDI 8

SON ŒUVRE

- Ses auteurs privilégiés

Verdi affectionne particulièrement Shakespeare tout comme son contemporain et pendant germanique

: Richard Wagner. Mais ses lectures éclectiques le conduisent aussi vers les tragiques grecs ou bien

Byron, Hugo, Schiller, Guttiérez et bien-sûr Alexandre Dumas fils à l’origine du livret de la Traviata.

Il possède un instinct de dramaturge exceptionnel et s’intéresse avant tout à la valeur dramatique

des pièces plus qu’à leurs qualités purement littéraires.

- Texte et musique : la rechercher d’un équilibre à travers le drame

Depuis la naissance de l’opéra, genre hybride par excellence, faisant cohabiter théâtre et musique, le

débat sur la primauté de l’un sur l’autre a animé les esprits.

Avec l’épanouissement d’une vocalité virtuose, Rossini prenait le parti de la seule musique aux dépens

du texte : Prima la musica e poi le parole. Au XIXème siècle, une idée neuve voit le jour ; pour éviter

de hiérarchiser poème et musique, il faut les fondre tous deux dans une entité supérieure, d’essence

principalement théâtrale : le drame. Dans ses écrits révolutionnant la conception de l’art lyrique,

Wagner théorise la notion de « Musikdrama », qui a pour conséquence naturelle l’affirmation haute et

nette du rôle dramaturgique du compositeur, seul maître d’œuvre d’un spectacle total.

Conscient que l’opéra est avant tout spectacle, Verdi n’a qu’un objectif : la portée théâtrale de la

partition.

La mise en valeur des voix n’est donc plus une fin en soi, mais seulement le moyen d’atteindre la

vérité émotionnelle et scénique. Verdi est prêt à tout sacrifier pour garantir l’efficacité et la lisibilité du

drame.

- Chronologie de ses opéras

A l’exception d’un quatuor à cordes (de 1873), l’œuvre de Verdi est exclusivement vocale avec des

mélodies, des œuvres religieuses dont la célèbre Missa di Requiem (1874) mais surtout de nombreux

opéras :

OTELLO –OPERA DE VERDI 9

DATES

TITRES

LIBRETTISTES

1839 Oberto, conte di Bonifacio Piazza et Solera

1842 Nabucco Solera d’après Anicet-

Bourgeois et F. Cornue

1843 I Lombardi alla prima crociata Solera

1844 Ernani Piave d’après Victor Hugo

1844 I due Foscari Piave d’après Byron

1845 Giovanna d’Arco Solera d’après Schiller

1845 Alzira Cammarano d’après

Voltaire

1846 Attila Solera d’après Zacharias

Werner

1847-1865 Macbeth Piave d’après

Shakespeare

1847 I Masnadieri Maffei d’après Schiller

1847 Jerusalem : remaniement de I

Lombardi

1848 Il Corsaro Piave d’après Byron

1849 La Battaglia di Legnano Cammarano d’après

Méry

1849 Luisa Miller Cammarano d’après

Schiller

1850 Stiffelio Piave d’après Souvestre

et Bourgeois

OTELLO –OPERA DE VERDI 10

1851 Rigoletto Piave d’après Hugo

1853 Il Trovatore Cammarano et Bardare

d’après Gutiérrez

1853 La Traviata Piave d’après Dumas fils

1855 Les Vêpres siciliennes Scribe et Duveyrier

1857-1881 Simon Boccanegra Piave d’après Gutiérrez

1857 Aroldo : remaniement de Stiffelio

1859 Un Ballo in maschera Somma d’après Scribe

1862 La Forza del destino Piave d’après Angel de

Savedra

1867-1884 Don Carlos Méry et Du Locle d’après

Schiller

1871 Aïda Ghislanzoni d’après

Mariette et Du Locle

1887 Otello Boito d’après

Shakespeare

1893 Falstaff Boito d’après

Shakespeare

OTELLO –OPERA DE VERDI 11

PRESENTATION DE L’ŒUVRE

CIRCONSTANCES DE COMPOSITION DE L’OPERA

Verdi sortait d’une période « stérile » de treize années, si l’on excepte la composition de son Requiem.

Près de quatorze ans séparent en effet la composition d’Aïda en 1871 d’Otello entreprise en 1884. Il

faudra attendre la conjonction de plusieurs éléments pour décider Verdi, déjà âgé, de se lancer dans la

composition d’un nouvel opéra.

Voici quelques facteurs ayant motivé, incité Verdi à s’engager dans l’entreprise :

- L’amitié grandissante de Verdi pour Boito compositeur et librettiste talentueux

- L’ambition de Verdi de mettre en musique un drame de Shakespeare. Le compositeur

avait certes, déjà écrit Macbeth en 1847 mais il considérait cet opéra comme « un péché

de jeunesse ».

- Le rôle de certains journaux qui ont piqué au vif le musicien en faisant dire à Boito qu’il

regrettait d’avoir donné son livret à Verdi alors qu’il était en mesure de composer lui-

même l’opéra.

VERDI ET SHAKESPEARE

A propos de Shakespeare….

« C’est l’un de mes poètes préférés que j’ai eu entre les mains

depuis ma première jeunesse, et que je lis et relis sans cesse. »

Verdi à Léon Escudier le 28 avril 1865

Sous bien des aspects, le drame de Shakespeare semblait prédestiné à

être mis en musique.

En effet, ses caractères sont ceux d’un opéra :

Force des passions

Pouvoir de sympathie qui émane des héros

Contrastes saisissants

On retrouve d’ailleurs tous ces aspects dans les grandes œuvres de

Verdi comme : La Traviata, Rigoletto ou encore Un Ballo in

maschera.

Portrait de Shakespeare dit portrait Cobbe

OTELLO –OPERA DE VERDI 12

DE LA PIECE AU LIVRET

LES MODIFICATIONS APPORTEES PAR BOITO

Boito a supprimé le premier acte - acte vénitien - de l’œuvre du

dramaturge en donnant ainsi à l’opéra une unité de lieu, l’île de

Chypre dont Otello est le gouverneur pour le compte de Venise. La

rencontre d’Otello et de Desdemona, leur amour consacré par le

mariage malgré l’opposition du papa de la donzella sont habilement

suggérés par les propos qu’échangent les protagonistes. Otello devient

très proche d’une tragédie classique française et présente une

cohérence parfaite. L’action est confinée dans l’ïle de Chypre, terre

ouverte sur le large mais néanmoins lieu clos, espace tragique

circonscrit où les personnages n’ont de recours qu’en eux-mêmes.

LA REUSSITE INCONTESTABLE DU LIVRET

« Si Shakespeare, élaborant son Othello à partir de la nouvelle de

l’italien Cinthio, intitulée Le More à Venise, a écrit un chef-d’œuvre,

Boito, adaptant son drame pour en tirer un scénario d’opéra, a écrit un

autre chef-d’œuvre. Son livret présente en effet de telles qualités dans

sa construction que ses vertus dramatiques apparaissent supérieures à

celles de son modèle. » Jean-Michèl Brèque, in Avant-Scène opéra.

Boito et Verdi

« La fidélité au texte recommandée par Verdi à Boito ne signifiait pas de

suivre le drame de Shakespeare vers par vers. Ce qui intéressait Verdi était

de saisir l’esprit de la tragédie et de transformer à l’opéra les situations les

plus fortes. Tout le reste du texte devait être élagué. Le plus puissant des

arts se chargeait alors de restituer la complexité et la profondeur

shakespeariennes. » Alessandro Di Profio : « Verdi et Shakespeare. Une

histoire d’affinité », in Avant-Scène Opéra

LIVRETS D'OPERAS REALISES PAR BOITO

Amleto de Franco Faccio, 1865

Un tramonto de Gaetano Coronaro, 1873

La falce d’Alfredo Catalani, 1875

La Gioconda d’Amilcare Ponchielli, 1876

Ero e Leandro (G. Bottesini; 1879 - L. Mancinelli; 1897)

Simon Boccanegra de Verdi, 1881 [version révisée]

Basi e bote (R. Pick-Mangiagalli; 1927)

Otello de Verdi, 1887

Falstaff de Verdi, 1893

OTELLO –OPERA DE VERDI 13

LA CREATION DE L’ŒUVRE

L’œuvre est créée le 5 février 1887 -soit 16 ans après Aïda- à la Scala de Milan. Verdi a alors 73 ans.

C’est un triomphe extraordinaire : Tamagno (Otello) et Maurel (Iago) sont portés aux nues. Pourtant, il

n’a jamais connu un succès comparable à celui d’Aïda ou de la trilogie romantique Rigoletto, La

Traviata, Il trovatore. La complexité de la partition, et son intellectualisme le rendent probablement

moins accessible à un large public.

ROLES ET VOIX

OTELLO, More, général de l’Armée vénitienne, Pour le personnage d’Otello, Verdi invente le rôle du

tenore spinto demandant une puissance vocale affirmée

même dans le registre le plus aigu, comme c’est le cas dès

son entrée en scène.

IAGO, enseigne d’Otello, baryton C’est un des seuls personnages lyriques à incarner le mal

absolu. Il a décédé de tuer Otello par jalousie et met en

place une machination machiavélique et irréversible. Son

rôle est presque entièrement chanté mezza voce.

Maquette costumes

DESDEMONE, épouse d’Otello, soprano lyrique Elle est « l’envers absolu du général maure : blanche, jeune, pure parce

qu’innocente. Verdi lui a attribué une généreuse vocalité de soprano lyrique.

Elle possèdera donc une souplesse dans une registre aigu et une certaine

ampleur dans le médium, mais le rôle ne sollicite pas le grave et le chant en

force comme Aida et Leonora de la Force du destin, chasse gardée du

véritable soprano spinto. »

OTELLO –OPERA DE VERDI 14

CASSIO, lieutenant, ténor

RODERIGO, gentilhomme vénitien, ténor

LODOVICO, ambassadeur de la République de Venise, basse

MONTANO, prédécesseur d’Otello au poste de gouverneur de l’île de Chypre, basse

UN HERAUT, basse

EMILIA, épouse de Iago, mezzo-soprano Personnages auxquels il faut ajouter : soldats et marins de la République de Venise, dames et

gentilshommes vénitiens, population de Chypre, hommes d’armes grecs, dalmatiens et albanais,

enfants de l’île, un tavernier, quatre garçons de taverne, la chiourme.

COMPOSITION DE L’ORCHESTRE

3 flûtes

1 piccolo

2 hautbois

1 cor anglais

2 clarinettes

1 clarinette basse

4 bassons

4 cors

2 cornets

2 trompettes

4 trombones

Timbales

Percussions

LE SYNOPSIS

ACTE 1

Le port de Chypre Une violente tempête fait rage. Au milieu des vagues déchaînées, le vaisseau qui ramène Otello et ses

hommes est en vue, et le peuple implore le secours du ciel. Lorsque le navire a enfin atteint le port,

Otello paraît et annonce la victoire navale qu’il vient de remporter sur les musulmans. La foule

l’acclame et prépare un feu de joie tandis que s’apaise la tempête.

A l’écart, Iago - l’enseigne d’Otello - et Rodriguo -jeune noble vénitien - semblent furieux de ce

retour. Le premier est jaloux de Cassio, promu récemment au grade de capitaine par Otello. Le second

brûle d’un amour sans espoir pour la jeune femme du More, la douce Desdemona. A la faveur de

l’allégresse qui fait suite au retour d’Otello, Iago fait boire Cassio qu’il présente à Roderigo comme un

rival. Lorsque Montano - ancien gouverneur de l’île - vient chercher Cassio pour le tour de garde,

Roderigo se moque du jeune capitaine et le pousse à un duel au cours duquel Montano est blessé.

Otello survient indigné, calme les esprits et dégrade Cassio alors qu’apparaît Desdemona, réveillée elle

aussi par le tumulte. Restés seuls dans la nuit, les deux époux évoquent dans un duo passionné leurs

tourments passés, puis la naissance de leur amour et la plénitude de cet instant.

OTELLO –OPERA DE VERDI 15

ACTE 2

Une salle dans un château Poursuivant son plan diabolique, Iago conseille à Cassio de demander à Desdemona d’intercéder en sa

faveur auprès d’Otello, afin de retrouver son grade. Resté seul, Iago clame son credo : « Je crois en un

Dieu cruel qui m’a créé à son image. »

Desdemona, suivie d’Emilia, arrive dans le jardin et Iago voit Cassio l’aborder et converser avec elle.

Otello surgit à ce moment propice. Iago, feignant de ne pas vouloir dire le fond de sa pensée, instille

dans l’esprit d’Otello le doute sur la fidélité de Desdemona. « Veillez ! », dit-il, tandis que Desdemona

est entourée d’enfants, de femmes chypriotes et de marins venus lui apporter des fleurs et des présents.

Peu après, Desdemona s’approche d’Otello et plaide la cause de Cassio. Le More refuse avec tant de

violence que la jeune femme en est étonnée. Otello prétextant un mal de tête, Desdemona lui propose

son mouchoir. Otello, fou de rage, jette le mouchoir à terre où Emilia le ramasse. Dans le quatuor qui

suit, Desdemona demande pardon pour une faute qu’elle aurait pu commettre sans le savoir. Otello

trouve en lui-même les raisons de mon malheur : ses manières, sa négritude, son âge. Iago parvient à

arracher le mouchoir à Desdemona.

Otello est maintenant torturé par la jalousie. Iago le pousse à bout et le More, désespéré, exige une

preuve tangible de la trahison de son épouse. Iago lui fait alors le récit d’un rêve de Cassio, évoquant

son amour pour Desdemona et maudissant son union avec le More. Otello accueillant ce récit

fallacieux comme véridique, Iago ajoute qu’il a vu entre les mains de Cassio un mouchoir dont Otello

avait fait présent à sa femme, en premier gage de leur amour. Le More jure alors solennellement de

venger son honneur.

ACTE 3

La grande salle du palais Un héraut annonce l’arrivée imminente d’ambassadeurs de Venise. Entre Desdemona. Otello se borne

à de légères insinuations, mais lorsque la femme plaide à nouveau en faveur de Cassio, il lui demande

le mouchoir qu’il lui a offert. Malheur à elle si elle l’a égaré ! Comme Desdemona revient à la cause

de Cassio, Otello la traite de courtisane et la fait sortir. Resté seul, Otello avoue qu’il aurait préféré

tout perdre - honneur, gloire et armes - plutôt que de voir Desdemona le tromper. Iago survient,

précédant Cassio, et conseille à Otello de se cacher. Adroitement, Iago amène Cassino à parler de sa

vraie maîtresse Bianca.

Otello, caché derrière un pilier, n’entend que des bribes et s’imagine que Cassion parle de Desdemona.

Lorsque Cassio montre à Iago le mouchoir qu’il a trouvé chez lui, Otello ne doute plus de l’infidélité

de sa femme. Cassio sorti, il déclare tout net à Iago qu’il tuera Desdemona. Iago préconise de

l’étouffer dans son lit, là où elle a pêché. Quant à Cassio, il s’en chargera lui-même.

Des sonneries de trompettes annoncent l’arrivée de l’ambassade vénitienne. Lodovico, l’envoyé du

Doge, remet à Otello un message du Doge. Celui-ci rappelle le More à Venise et désigne Cassio

comme nouveau gouverneur e l’ïle. Otello entend Desdemona parler de Cassio avec Lodovico et Iago,

OTELLO –OPERA DE VERDI 16

adresse à sa femme des paroles blessantes et va jusqu’à la jeter par terre. La malheureuse pleure son

bonheur perdu tandis que, unanimement, ceux qui ont assisté à la scène la plaignent ou stigmatisent le

More. Otello saisi de fureur maudit Desdemona et, à bout de forces, perd connaissance. Iago

triomphant pose son pied sur le corps inerte : « voici le lion ».

ACTE 4

La chambre de Desdemona A Emilia qui l’aide à se préparer pour la nuit,

Desdemona apprend qu’Otello lui a ordonné de

se coucher et de l’attendre. Après avoir chanté

une triste cantilène - la chanson du saule - elle

récite avec ferveur la prière de l’Ave Maria, puis

s’endort. Un peu plus tard, Otello entre, semble

encore hésiter sur la conduite à tenir, puis par

trois fois embrasse Desdemona qui se réveille.

Solennellement, Otello lui demande si elle a dit

ses prières du soir, car il va la tuer. Desdemona

se sentant perdue implore un moment de grâce.

Le More, au sommet de sa colère, l’étouffe sur le

lit.

On frappe à la porte : c’est Emila qui, hors

d’haleine, vient annoncer que Cassino a tué

Roderigo. Elle entend un gémissement et se précipite auprès de sa maîtresse pour recueillir ses

dernières paroles : « je meurs innocente ». Otello avoue qu’il l’a tuée parce qu’elle était la maîtresse de

Cassio. Apprenant que c’est la perte du mouchoir qui a provoqué la mort de Desdemona, Emilia

dévoile la machination de Iago. Celui-ci, sommé par Otello de se disculper, s’enfuit, poursuivi par les

soldats de Montano, à qui Roderigo mourant a aussi tout révélé. Tout devient terriblement clair pour

Otello qui se transperce d’un coup de poignard et, se traînant jusqu’au lit, embrasse à trois reprises

Desdemona, avant de mourir.

D’après Pierre Malbos pour l’Avant-scène opéra

OTELLO –OPERA DE VERDI 17

QUELQUES PISTES D’ECOUTES

ACTE 1

La chanson à boire de Iago : « Innafia l’ugola »

Elle signe la première intervention du personnage maléfique : son but est d’inciter Cassio à

s’enivrer pour le perdre. Le rythme est enlevé, la mélodie, partagée avec oscille entre trois

tonalités différentes, la structure musicale même devient bancale au fil des pensées

désordonnées de Cassio.

Duo : « Già nella notte densa »

Sur le ton apaisé de l’amour partagé, ce duo entre les deux époux, introduit par le violoncelle,

se déroule de façon dialoguée sur une instrumentation colorée. Apparition du motif du baiser,

repris à la fin de l’ouvrage.

ACTE II

Iago : « Credo in un Dio crudel »

Véritable profession de foi blasphématoire insérée par Boito dans le livret en 1884, ce

monologue de Iago affirme l’impiété et le nihilisme du personnage. Les trilles diaboliques qui

l’accompagnent, les sauts d’intervalles, les unissons retentissants lui confèrent une couleur

satanique.

Otello : « Ora e per sempre addio »

Rongé par la jalousie, Otello s’abandonne au désespoir et fait héroïquement ses adieux à la

gloire, non sans une certaine grandiloquence.

ACTE III

Otello : « A terra, e piangi !”

Terrible imprécation d’Otello envers son épouse : il a déjà décidé avec Iago de la tuer ; il

révèle ici à tous sa métamorphose en un être violent, dont le tutti d’orchestre assène fortissimo

la fureur. La douceur de Desdemona dans l’air qui suit n’y fera rien.

ACTE IV

La chanson au saule : « O Salce »

La chanson du saule vient teinter de nostalgie les derniers instants de Desdemona, qui attend

son époux perdue dans de sombres pensées et pressent la mort. Verdi a essayé de suggérer

trois voix dans son texte musical : celle de Barbara dont Desdemona conte l’histoire (Elle

pleurait en chantant dans la lande déserte, elle pleurait là désolée), celle du refrain (Salce ! …)

(Saule, saule…) et celle de Desdemona elle-même qui commente le récit qu’elle chante en

stile parlando.

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QUAND VICTOR HUGO EVOQUE WILLIAM

SHAKESPEARE

OTHELLO OU « LE TRAGIQUE ETOUFFEMENT DE LA LUMIERE »

Maintenant qu’est-ce qu’Othello ? C’est la nuit. Immense figure fatale. La nuit est amoureuse du jour.

La noirceur aime l’aurore. L’Africain adore la blanche. Othello a pour clarté et pour folie Desdemona.

Aussi comme la jalousie lui est facile ! Il est grand, il est auguste, il est majestueux, il est au dessus de

toutes les têtes, il a pour cortège la bravoure, la bataille, la fanfare, la bannière, la renommée, la gloire,

il a le rayonnement de vingt victoires, il est plein d’astres, cet Othello, mais il est noir. Comme la nuit

a vite fait signe à la mort !

A côté d’Othello, qui est la nuit, il y a Iago, qui est le mal. Le mal, l’autre forme de l’ombre. La nuit

n’est que la nuit du monde ; le mal est la nuit de l’âme. Quelle obscurité que la perfidie et le mensonge

! Avoir dans les veines de l’encre ou la trahison, c’est la même chose. Quiconque a coudoyé

l’imposture et le parjure, le sait ; on est à tâtons dans un fourbe. Versez l’hypocrisie sur le point du

jour, vous éteindrez le soleil. C’est là, grâce aux fausses religions, ce qui arrive à Dieu.

Iago près d’Othello, c’est le précipice près du glissement. Par ici ! dit-il tout bas. Le piège conseille la

cécité. Le ténébreux guide le noir. La tromperie se change de l’éclaircissement qu’il faut à la nuit. La

jalousie a le mensonge pour chien d’aveugle. Contre la blancheur et la candeur, Othello le nègre, Iago

le traître, quoi de plus terrible ! Ces férocités de l’ombre s’entendent. Ces deux incarnations de

l’éclipse conspirent, l’une en rugissant, l’autre en ricanant, le tragique étouffement de la lumière.

Sondez cette chose profonde. Othello est la nuit. Et étant la nuit, et voulant tuer, qu’est-ce qu’il prend

pour tuer ? Le poison ? La massue ? La hache ? Le couteau ? Non, l’oreiller. Tuer, c’est dormir.

Shakespeare lui-même ne s’est peut-être pas rendu compte de ceci. Le créateur, quelquefois presque à

son insu, obéit à son type, tant ce type est une puissance. Et c’est ainsi que Desdemona, épouse de

l’homme Nuit, meurt étouffée par l’oreiller, qui a eu le premier baiser et qui a le dernier souffle. »

VICTOR HUGO, William Shakespeare

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POUR EN SAVOIR PLUS

BIOGRAPHIE

QUELQUES LECTURES SUR LA JALOUSIE, LA VIOLENCE ET LA PASSION

OVIDE, « La tunique de Nessus » in Les Métamorphoses, livre IX

L’ARIOSTE, Roland Furieux

MERIME, Carmen

PROUST, La Prisonnière, Un Amour de Swann

ROBBE-GRILLET, La Jalousie

ANALYSES ET COMMENTAIRES SUR OTHELLO DE SHAKESPEARE

AUDEN, Shakespeare, Anatolia, le rocher, 2003

BURTON, Robert, Anatomie de la mélancolie, Corti

GIRARD, RENE, Les Feux de l’envie, Grasset, 1990

KOTT, JAN, Shakespeare notre contemporain, Payot, 1993

MARIENSTRAS, RICHARD, Le Proche et le lointain, Minuit, 2001

VERDI ET SON ŒUVRE

Pour une première approche

REIBEL, Emmanuel, Verdi, Paris, Jean-Paul Gisserot, 2001.

Études plus complètes et spécialisées

DE VAN, G., Verdi, un théâtre en musique, Paris, Fayard, 1992.

DUAULT, Alain, Verdi, la musique et le drame, Gallimard, « Découvertes », N°9, 2000.

GATTI, C., Verdi, 3 vol., Les Introuvables, Plan de la Tour, 1977.

LABIE, Jean-François, Le Cas Verdi, Paris, Laffont, 1987.

MILZA, Pierre, Verdi et son temps, Paris, Perrin, 2001.

ORCEL, Michel, Verdi, la vie, le mélodrame, Grasset, 2000.

PETIT, Pierre,Verdi, Editions du Seuil, « Solfèges », N°10, 1998

PHILLIPS-MATZ, M.J., Giuseppe Verdi, 1993, Paris, Fayard, 1996.

Otello, L’Avant-Scène Opéra n°3, 1976

Correspondance de Verdi

OBERDORFER, A., Autobiographie à travers la correspondance, trad.S. Zavirew, Paris, Lattès,

1984.

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FILMOGRAPHIE

Films inspirés plus ou moins librement de la vie de Verdi :

- Giuseppe Verdi de Carmine Gallone, 1938

- Giuseppe Verdi de Raffaello Matarazzo, 1953

- Giuseppe Verdi de Renato Castellani, 1982

- Giuseppe Verdi, documentaire de Francesco Barille

WEBOGRAPHIE

http://www.dlib.indiana.edu/variations/scores/bhr3363/index.html Vous trouverez sur ce site la partition pour voix et piano d’Otello avec le texte original et une

traduction en anglais.

http://www.giuseppeverdi.it/

Le site de la fondation verdi.

http://www.lamediatheque.be/travers_sons_/op_ver03.htm

Brève présentation par Laurent Jäger d’Otello de Verdi avec discographie sélective.

http://nelly.johnson.free.fr/Page60.html Giuseppe Verdi : sa vie, son œuvre par Nelly Johnson. http://rick.stanford.edu/opera.Verdi/main.html

Présentation de divers opéras

CONFERENCES

Deux conférences sur Otello par Francis Albou :

- Jeudi 5 novembre : Otello – 1ère partie

- Vendredi 6 novembre : Otello – 2ème partie

Lieu : Caisse d’épargne de Champagne-Ardenne – 12 rue Carnot – 51100 Reims

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