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1 OSONS LE RAYONNEMENT. CLARIFIER, ADAPTER, CONVERTIR. OÙ EN SOMMES-NOUS ? Résumé de l'enquête 2008 du Conseil Régional auprès des Eglises locales de la région parisienne. L'étude décidée par le Conseil régional en janvier 2008 visait à établir un état des Églises locales sur les projets de vie et à inciter au partage des expériences. L'enquête couvrait les thèmes suivants : les missions, les projets de vie et les activités des Églises locales, les Conseils presbytéraux et les équipes, les activités de la paroisse, la coopération avec les partenaires institutionnels, l'usage des moyens de communication. Enfin, les demandes et les offres lors des échanges d'expérience ont été énumérées. 44 des 68 Églises locales en région parisienne ont répondu à temps pour être intégrées dans le dépouillement. (Ce qui est un faible taux de participation selon les critères de la sociologie de l’organisation). Dans le résumé qui suit sont repris les résultats globaux présentés dans les réunions de consistoires en mai 2008. LES MISSIONS. Pour orienter le travail, il faut savoir vers où aller. Les missions d'une Église locale ne caractérisent donc pas ce qui est souhaitable, mais ce qu'une Église locale est en mesure de faire avec ses moyens. La transmission de l'Évangile aux jeunes, son annonce au culte ainsi que l'édification personnelle forment le tronc commun des orientations dans toutes les paroisses. Cependant, cette orientation reste parfois vague : un quart des Eglises locales ayant répondu juge toutes les missions importantes. En ce cas les missions ne peuvent plus orienter le travail du conseil presbytéral. Une clarification des missions entre le souhaitable et le faisable serait utile. LES PROJETS DE VIE ET L'ÉVOLUTION DES EGLISES 43 des 44 Eglises locales ayant répondu à temps ont élaboré un projet de vie et 38 en ont parlé lors de leurs assemblées VIE REGIONALE : Clarifier, s’adapter, convertir … Où en sommes-nous ? SYNODE REGIONAL 2008 – DOURDAN 21/22/23 NOVEMBRE

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enquête sur les missions, les ressources, l'intégration dans les réseaux d'acteurs, les activités, les moyens de communication mises en oeuvre. commandité par l'ERF en région parisienne dans les paroisses. 44 parmi les 68 paroisses ont répondu dans les délais. texte distribué lors du Synode régional 2008

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OSONS LE RAYONNEMENT. CLARIFIER, ADAPTER, CONVERTIR.OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Résumé de l'enquête 2008 du Conseil Régional auprès des Eglises locales de la région parisienne. L'étude décidée par le Conseil régional en janvier 2008 visait à établir un état des Églises locales sur les projets de vie et à inciter au partage des expériences. L'enquête couvrait les thèmes suivants : les missions, les projets de vie et les activités des Églises locales, les Conseils presbytéraux et les équipes, les activités de la paroisse, la coopération avec les partenaires institutionnels, l'usage des moyens de communication. Enfin, les demandes et les offres lors des échanges d'expérience ont été énumérées. 44 des 68 Églises locales en région parisienne ont répondu à temps pour être intégrées dans le dépouillement. (Ce qui est un faible taux de participation selon les critères de la sociologie de l’organisation). Dans le résumé qui suit sont repris les résultats globaux présentés dans les réunions de consistoires en mai 2008.

LES MISSIONS.

Pour orienter le travail, il faut savoir vers où aller. Les missions d'une Église locale ne caractérisent donc pas ce qui est souhaitable, mais ce qu'une Église locale est en mesure de faire avec ses moyens. La transmission de l'Évangile aux jeunes, son annonce au culte ainsi que l'édification personnelle forment le tronc commun des orientations dans toutes les paroisses. Cependant, cette orientation reste parfois vague : un quart des Eglises locales ayant répondu juge toutes les missions importantes. En ce cas les missions ne peuvent plus orienter le travail du conseil presbytéral. Une clarification des missions entre le souhaitable et le faisable serait utile.

LES PROJETS DE VIE ET L'ÉVOLUTION DES EGLISES

43 des 44 Eglises locales ayant répondu à temps ont élaboré un projet de vie et 38 en ont parlé lors de leurs assemblées générales. Les projets sont donc bien connus. Pourtant leur mise en œuvre reste quelquefois floue. Ainsi le lien entre les orientations, l'engagement de ressources et les activités n'est pas toujours évident dans les réponses. La question se pose si un projet de vie est vu plutôt comme une déclaration de bonnes intentions ou comme un véritable programme d'action.

3 Églises locales sur 10 caractérisent leur évolution notamment par une ouverture et une visibilité accrue, une sur trois par une vie communautaire renforcée et une sur trois par une orientation vers l'édification personnelle. Ce sont les petites Eglises locales, plus que les autres, qui observent davantage une ouverture et une visibilité accrues. Les manifestations culturelles et les rencontres œcuméniques favorisent le mieux une vie ouverte et visible. Il semble opportun de réfléchir comment assurer la stabilité de la communauté en même temps que sa croissance.

LES CONSEILS PRESBYTÉRAUX ET LES ÉQUIPES.

Les Conseils presbytéraux sont les pièces maîtresses pour la vie active d'une paroisse. La taille des conseils presbytéraux varie entre six et 18 conseillers, la moitié disposant entre 10 et 12 conseillers. Elle est largement indépendante de la taille de l'Église locale. Il y a un certain renouvellement parmi les conseillers : 4 conseillers sur 10 exercent leur premier mandat et 3 sur 10 leur deuxième. Cependant il existe de petites Églises locales avec un Conseil presbytéral peu renouvelé.

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Les nombreuses équipes bénévoles sont un autre point fort des ressources. En moyenne une Église locale peut compter sur plus de 2,5 postes bénévoles en équivalent temps plein (si l'on recalcule le nombre d'animateurs en postes bénévoles), avec des fortes variations. Dans quelques thématiques clés les équipes se font rares : les équipes de jeunes et les équipes de communication manquent dans deux Églises locales sur trois. Un des moyens les plus sûrs pour découpler les capacités d'une paroisse, à savoir une équipe bénévole de secrétariat afin de libérer le pasteur du travail de secrétariat, n'existe que dans 3 Églises locales.

LES ACTIVITÉS.

Les activités et groupes d'une paroisse peuvent être qualifiés quant à leur visibilité : certaines activités, dans les faits, ne sont fréquentées que par les personnes de la communauté, d'autres voient aussi des participants venant de l'extérieur, et il existe aussi des activités qui ont été délibérément conçues pour rayonner vers l'extérieur. L'annonce de l’Evangile au culte, tout comme les groupes KT et la formation biblique pour adultes sont essentiellement fréquentés par une communauté établie : l'annonce de la Bonne Nouvelle s'adresse prioritairement aux paroissiens. Une recherche délibérée d'un public extérieur n'est effectuée que lors des rencontres œcuméniques (5 sur 44 Églises locales), lors des visites diaconales (3 sur 44 Églises locales) et dans les groupes de scouts. Les actes pastoraux, même si la grande majorité des pasteurs y rencontre des personnes extérieures à la paroisse, ne sont pas perçus comme une occasion pour rayonner vers l'extérieur.

C'est notamment parmi les petites Églises locales en grande couronne que l'on trouve celles qui ont le plus de difficultés à organiser des activités qui visent un public extérieur.

Vu l'ouverture limitée des activités sur la réalité de terrain, ce sont la vie communautaire et l'édification personnelle qui dominent la vie de paroisse.

LES COOPÉRATIONS INSTITUTIONNELLES.

Les coopérations institutionnelles décrivent l'implantation dans un réseau institutionnel et le rayonnement vers un monde constitué, organisé.

La moitié des Églises locales est en relation avec 9 à 15 œuvres et associations. Vu la prédominance de l'Église Romaine, le contact le plus répandu est celui avec la paroisse catholique voisine. Les coopérations se limitent souvent au milieu religieux, ce qui restreint leur rayonnement. Nous observons une certaine hésitation face aux actions d'évangélisation avec le peu de contacts avec les institutions de missions que sont le DEFAP et la CEVAA. Rester prudent avec les contacts non religieux se traduit aussi dans le peu de contacts avec la presse, même protestante. Les relations avec le monde économique, politique, du sport, de la recherche ou de l'enseignement sont quasi inexistantes. Ainsi les Églises locales restent cantonnées dans un cercle réformé, ce qui empêche un bon rayonnement dans notre société d'information qui demande une parole forte pour être écoutée dans la cacophonie de voix ambiante.

LES OUTILS DE COMMUNICATION.

Pour rendre la foi visible, il est indispensable de communiquer. Deux audiences principales existent : la communauté établie et le public extérieur. Dans la majorité des paroisses, la communication qui vise les foyers connus prime, avec le bulletin paroissial, les annonces dans la Voix Protestante – deux supports qui ne touchent en fait qu'un public d'abonnés – et la vitrine à l'extérieur de l'église ou du presbytère. Or l'Internet est aujourd'hui un outil d'une audience considérable, notamment dans les publics que nous voyons rarement dans nos cultes. 50% des Eglises locales ont un site Web ; 43% d’entre elles créent des pages spécifiques sur le site Internet régional. L'affichage dans la Cité, la distribution des tracts, ou l'annonce par la radio Fréquence

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Protestante, outils orientés vers l'extérieur, restent confidentiels pour la grande majorité des églises de l'ERF en Région parisienne. Ce choix de moyens de communication nous paraît comme discutable. Sans le vouloir la majorité des Églises locales limite l'annonce en communiquant par des technologies qui ciblent les personnes d'un certain âge et la communauté établie. Dans les faits ceci a pour incidence la difficulté de toucher les couches plus jeunes, public tant recherché.

LE PARTAGE D'EXPÉRIENCE.

Le partage d'expérience sert notamment à puiser dans le trésor des expériences en regardant comment font les autres qui se trouvent dans une situation comparable. 19 parmi les 44 Églises locales, qui ont répondu au questionnaire, ont demandé la possibilité d'apprendre des autres Églises locales, soit en parlant de leurs propres expériences, soit en écoutant les autres. Il faut noter qu'il existe plus de demandes de partage que d'offres. Le partage d'expérience demande une réflexion préalable sur les conditions de son propre travail et à jeter un regard critique sur ses propres échecs. Les sujets les plus demandés sont l'animation des groupes de jeunes (12 Églises locales), la fidélisation et l'accueil des nouveaux arrivants (12 respectivement 11 Églises locales), et l'animation du site Web local (9 Églises locales). Le recrutement de bénévoles n'est pas perçu comme un problème urgent (demandé par 4 Églises locales).

Frank ThomasSociologue des nouveaux médias

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