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Pour la préparation et la célébration du sacrement de Confirmation des jeunes.

Orientations Diocésaines

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- Orientations diocésaines pour la préparation et la célébration du sacrement de Confirmation des jeunes -

Dieu très bon,Père de Jésus, le Christ, notre Seigneur,

regarde ces baptisés sur qui nous imposons les mains :Par le baptême, tu les as libérés du péché,

tu les as fait renaître de l’eau et de l’Esprit ;Comme tu l’as promis,

répands maintenant sur eux ton Esprit Saint ;Donne-leur en plénitude

l’Esprit qui reposait sur ton fils Jésus :esprit de sagesse et d’intelligence,

esprit de conseil et de force,esprit de connaissance et d’affection filiale ;

remplis-les de l’esprit d’adoration.Par Jésus-Christ, notre Sauveur,

qui est vivant pour les siècles des siècles.

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Pourquoi des orientations diocésaines pour la préparation et la célébration

de la Confirmation des jeunes ?

Depuis de nombreuses années, les acteurs du sacrement de Confirmation : prêtres, animateurs en paroisse ou en établissement catholique, demandent

à nos évêques successifs des orientations pour la pastorale de la Confirmation des jeunes. Ces demandes répétées sont le signe d’un besoin de clarification de ce qu’est le sacrement de Confirmation, mais aussi certainement d’un désir d’une pastorale renouvelée et davantage unifiée pour l’ensemble de notre diocèse.

En 2017-2018, le nombre de Confirmations de jeunes dans le diocèse était de 3551. Cela paraitra peu par rapport aux nombre de baptisés chaque année, mais cela constitue néanmoins une réalité non négligeable. Pour ces jeunes, pour tous ceux qui ne sont pas encore confirmés, il est important de rappeler que Dieu les appelle à déployer les grâces reçues au baptême.

Un autre constat qui se dégage suite aux rencontres effectuées dans le diocèse avec les acteurs de la Confirmation est que ce sacrement reste méconnu. Peu d’adultes savent s’ils ont été confirmés ou pas et encore moins sauraient expliciter le sens de ce sacrement pour leur vie de foi.

Il convient aussi de rappeler le piège que peut constituer la profession de foi perçue comme la finalité de la catéchèse, quand ce n’est pas de la vie chrétienne dans son ensemble.

Préambule

Les trois sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation, Eucharistie) structurent l’itinéraire par lequel on devient chrétien : « Ils conduisent ensemble à

leur pleine stature les fidèles qui exercent dans l’Église et dans le monde la mission de tout le peuple chrétien »2 . Le dispositif sacramentel de l’initiation chrétienne n’est donc pas achevé tant que les trois sacrements n’ont pas été donnés3.

« Devenir chrétien » : c’est dans l’ensemble de ce processus que s’inscrit le sacrement de Confirmation. Il est donc indispensable de le penser d’une manière large et selon les termes du Directoire Général de la Catéchèse comme un « processus d’évangélisation » qui implique une nécessaire conversion.

La foi est un don destiné à se développer dans le cœur des croyants. (156) L’adhésion à Jésus-Christ déclenche, en effet, un processus de conversion permanente qui dure toute la vie. (157) La personne qui accède à la foi est comme un nouveau-né (158) qui, petit à petit, grandit et devient un adulte à constituer l’« Homme parfait », (159) à réaliser la plénitude du Christ4.

1 2015/2016 = 315 - 2014/2015 = 414 - 2013/2014 = 375 - 2012/2013 = 195 - 2011/2012 = 4562 Directoire général pour la catéchèse (DGC), n° 94 3 Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse en France (TNOC), p. 514 DCG, n° 56

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- Le processus global de la catéchèse -

La catéchèse a longtemps été pensée et organisée comme un processus linéaire au cours duquel les enfants et les jeunes recevaient les sacrements de l’Eucharistie

et de Confirmation. Ce processus linéaire impliquait de fait un début (l’entrée en catéchèse en CE2) et une fin (souvent la Confirmation dans les années « collège »). Cette linéarité était d’autant plus marquée que l’on parlait volontiers de première année de catéchèse (CE2) et de dernière année (Profession de foi).

Inscrire le sacrement de Confirmation dans un processus global de catéchèse, c’est reconnaître que ce processus n’est pas nécessairement linéaire, qu’il s’adapte donc aux enfants, aux familles et aux jeunes – et moins jeunes – d’aujourd’hui.

Aujourd’hui, les personnes s’éveillent à la foi à tout âge.

(...) A chaque étape de la vie correspond une nouvelle

proposition cohérente de catéchèse5.

La mission catéchétique de l’Eglise est donc de pouvoir accueillir, accompagner à tout âge en adaptant les propositions et en manifestant que la catéchèse est mise en contact et en communion avec le Christ6. Cela implique de faire comprendre que la catéchèse est un processus qui se décline et se déploie tout au long de la vie chrétienne. Les sacrements s’insèrent dans ce processus global comme « signes et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain7 » et comme points d’appui pour l’ensemble de la vie chrétienne.

Ce processus global implique aussi la dimension du discernement que le Pape François a souhaité inscrire au cœur du synode des évêques sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » qui s’est tenu à Rome en octobre 2018.5 TNOC p.746 Jean-Paul II, catechesi tradendae n°5, « le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu’un non seulement en contact mais en communion, en intimité avec Jésus Christ ».7 Concile Vatican II, Lumen Gentium n°1

Ainsi le document préparatoire évoque l’accompagnement de l’Eglise « au long d’un parcours, en étant proches d’eux pour affronter leurs fragilités et les difficultés de la vie, mais surtout en soutenant les libertés qui sont encore en train de se constituer ».

Prendre des décisions et orienter ses actions dans des situations d’incertitude, face à des élans intérieurs contrastés : voilà le cadre de l’exercice du discernement. Il s’agit d’un terme classique de la tradition de l’Église, qui s’applique à une pluralité de situations. Il existe, en effet, un discernement des signes des temps, qui vise à reconnaître la présence et l’action de l’Esprit dans l’histoire ; un discernement moral, qui distingue ce qui est bien de ce qui est mal ; un discernement spirituel, qui propose de reconnaître la tentation pour la repousser et continuer d’avancer sur la voie de la vie en plénitude. Les enchevêtrements de ces diverses acceptions sont évidents et ne peuvent jamais être totalement distincts8.

8 Document préparatoire au synode « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel »

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N’oublions jamais aussi que la croissance de la foi est à mettre en lien avec la pleine intégration dans la communauté chrétienne. A ces communautés de se sentir responsables des plus jeunes, de prendre des risques et d’oser confier aux jeunes des responsabilités. Ils sont « l’espérance de l’Église et du monde »9.

Toute la communauté chrétienne doit se sentir responsable de la tâche d’éduquer les nouvelles générations et nous devons reconnaître que de nombreuses figures de chrétiens s’y adonnent dans le contexte de la vie ecclésiale. Les efforts de ceux qui témoignent de la bonne vie de l’Évangile et de la joie qui en jaillit dans les lieux de la vie quotidienne sont également très appréciés. Enfin, il faut mettre en valeur les occasions de faire participer les jeunes aux organismes des communautés diocésaines et paroissiales, à partir des conseils pastoraux, en les invitant à offrir la contribution de leur créativité et en accueillant leurs idées même quand elles apparaissent provocatrices10.

- Le sacrement de Confirmation - × Le sacrement de Confirmation dans le processus de l’initiation chrétienneLe sacrement de Confirmation est l’un des sept sacrements. Comme le baptême, il est reçu une seule fois dans la vie d’un chrétien. Avec le baptême et l’eucharistie, il fait partie des trois sacrements de l’initiation chrétienne, c’est-à-dire des sacrements qui, ensemble, permettent de devenir un chrétien à part entière.

Le sacrement de Confirmation est un sacrement qui fait croître la vie de Dieu chez le baptisé pour qu’elle se déploie au-delà de lui. C’est un sacrement de croissance (au plus profond de soi-même) et de force (pour aller au-delà de soi-même). Il reprend, approfondit et déploie la grâce déjà reçue au baptême.

Le sacrement de Confirmation n’est pas facultatif dans la vie chrétienne : avec la réception de l’Eucharistie, il est vital pour que Dieu achève ce qu’il a commencé au baptême. Ainsi, dans le sacrement de Confirmation, Dieu s’engage et manifeste au baptisé qu’il le reconnaît pleinement comme son fils et qu’il sera toujours pour lui un Père. L’union au Christ est renforcée en vivant plus explicitement de son Esprit. Les dons de l’Esprit-Saint se déploient au mieux dans la vie du baptisé pour que celui-ci prenne totalement sa place dans l’Église, le Corps du Christ, et qu’il soit plus réceptif au souffle de l’Esprit-Saint dans sa vie et dans le monde. Il pourra alors témoigner de sa foi en Jésus-Christ par toute sa vie et vivre au mieux de la Bonne Nouvelle.

9 Jean-Paul II lors de l’inauguration de son pontificat le 22 octobre 197810 Document préparatoire au synode « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel »

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Le Pape François dans ses catéchèses sur les sacrements insiste sur la continuité entre le sacrement du baptême et le sacrement de Confirmation comme liés au mystère pascal.

« Dans cette troisième catéchèse sur les sacrements, nous nous arrêtons sur la Confirmation, qui doit être entendue en continuité avec le baptême, auquel elle est liée de manière inséparable. Ces deux sacrements, avec l’Eucharistie, forment un unique événement salvifique, qui s’appelle l’« initiation chrétienne », dans lequel nous sommes insérés en Jésus Christ mort et ressuscité et nous devenons de nouvelles créatures et membres de l’Église11».

Les sacrements de l’initiation chrétienne sont les sacrements de la Pâque ; ils donnent au croyant de participer à l’unique salut pascal.

Il est rare que les jeunes confirmands aient une pratique régulière de l’Eucharistie. La pastorale de la Confirmation devrait avoir comme objectif d’inscrire les jeunes dans un désir de rejoindre le plus régulièrement possible la communauté chrétienne qui célèbre le Ressuscité.

Si l’Eucharistie est véritablement source et sommet de la vie et de la mission de l’Église, il s’ensuit avant tout que le chemin de l’initiation chrétienne a pour point de référence la possibilité d’accéder à ce sacrement. À ce sujet, comme l’ont dit les Pères synodaux, nous devons nous demander si, dans nos communautés chrétiennes, le lien étroit entre le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie est suffisamment perçu. Il ne faut jamais oublier, en effet, que nous sommes baptisés et confirmés en vue de l’Eucharistie. Une telle donnée implique un engagement dans le but de favoriser, dans la pratique pastorale, une compréhension plus unifiée du parcours de l’initiation chrétienne12.

Par les sacrements de l’initiation chrétienne, le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie, sont posés les fondements de toute vie chrétienne. «La participation à la nature divine, donnée aux hommes par la grâce du Christ, comporte une certaine analogie avec l’origine, la croissance et le soutien de la vie naturelle. Nés à une vie nouvelle par le Baptême, les fidèles sont en effet fortifiés par le sacrement de Confirmation et reçoivent dans l’Eucharistie le pain de la vie éternelle. Ainsi, par ces sacrements de l’initiation chrétienne, ils reçoivent toujours davantage les richesses de la vie divine et s’avancent vers la perfection de la charité» (Paul VI, const. ap. «Divinæ consortium naturæ»; cf. OICA prænotanda 1-2). (Catéchisme Eglise Cath. 1212)

× La dissociation du Baptême et de la ConfirmationPuisque originellement la Confirmation a été célébrée et comprise comme sceau et achèvement du Baptême, il paraît difficile de lui donner tout son sens sans la relier au Baptême.

Il n’y a aucune raison de réduire la signification théologique de la confirmation en faisant d’elle le sacrement de l’Esprit. En effet, ce n’est là qu’un aspect de la

11 Pape François, AUDIENCE GÉNÉRALE, Place Saint-Pierre, Mercredi 29 janvier 201412 Benoît XVI, exhortation apostolique post-synodale « Sacramentum Caritatis » n°17

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signification du Baptême à laquelle participe la Confirmation. Autrement dit, ce qui est devenu pour nous sacrement du Baptême et sacrement de la Confirmation forment ensemble un unique mystère possédant une signification unique, celle que le Nouveau Testament attribue au Baptême, à savoir une participation à la mort et à la résurrection du Christ. Ainsi, aux premiers siècles de l’Église, Baptême, Confirmation et Eucharistie étaient reçus dans une même célébration. Aujourd’hui encore, les jeunes et les adultes qui sont baptisés sont normalement admis à la Confirmation et à l’Eucharistie aussitôt après avoir reçu le Baptême.

Ainsi, si le Baptême et la Confirmation sont deux sacrements distincts, ils expriment et réalisent le même mystère de participation à la Pâque de Jésus Christ.

Dans cette perspective, lors de la Confirmation, rien ne serait changé du côté du don. Il s’agirait du même déploiement de la grâce baptismale. Mais du côté du sujet baptisé dans la petite enfance ou lors de l’enfance, une évolution s’étant normalement produite au cours de sa croissance, il devrait pouvoir s’approprier personnellement le don de l’Esprit, ou encore, répondre de façon mûre et responsable au don déjà reçu13.

13 Cette optique ouvre alors de grandes pistes pastorales pour à la fois proposer aux jeunes de redécouvrir la foi de leur baptême et en même temps relire ce qu’ils ont vécu dans une perspective de croissance de foi et de maturité.

Le don baptismal est celui d’une plénitude puisqu’il est, par la foi et l’onction du Saint-Esprit, communion au mystère du Christ en vue du salut eschatologique : la « communicatio Christi » dont parle saint Irénée dans un texte célèbre. Cette plénitude doit être déployée, actualisée, certes selon le bon plaisir du Père – encore une expression de saint Irénée –, mais aussi selon le développement de notre conscience et notre entrée dans la société des hommes et dans l’histoire du monde14.

× Le rite de la Confirmation« Le sacrement de la Confirmation est conféré par l’onction de chrême sur le front, qui constitue une imposition de la main, et par les paroles :

Sois marqué de l’Esprit Saint, le Don de Dieu

L’imposition des mains sur tous les confirmands accompagnée de l’oraison, bien qu’elle ne concerne pas la validité du sacrement, doit cependant être tenue en grande estime à cause de tout ce qu’elle apporte au parfait accomplissement du rite et à une meilleure intelligence du sacrement. »15

× Don de DieuComme tout sacrement, la Confirmation est d’abord et avant tout un don de Dieu. C’est un don totalement gratuit, sans retour, au-delà

14 Yves CONGAR, Je crois en l’Esprit Saint, t. III, p. 28815 Rituel de la confirmation, Orientations doctrinales et pastorales, 36 RR9

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même de la nécessité et de la qualité de la préparation à ce sacrement. Le mot « Confirmation » prête souvent à confusion. On ne confirme pas soi-même son Baptême : c’est l’engagement et le don de Dieu qui confirment et approfondissent la grâce reçue au Baptême. Le mot Confirmation vient du verbe latin « confirmare » qui veut dire encourager, consolider, affermir.

La Confirmation n’est donc pas l’œuvre des hommes, mais de Dieu, qui prend soin de notre vie de manière à nous façonner à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme Lui. Il le fait en infusant en nous son Saint-Esprit, dont l’action envahit toute la personne et toute la vie, comme cela transparaît des sept dons que la Tradition, à la lumière de l’Écriture Sainte, a toujours soulignés 16.

Si le don de Dieu prend effet avec le sacrement, il appartient néanmoins au baptisé-confirmé de répondre à ce don de Dieu et de le laisser se déployer pleinement dans sa vie. Car le sacrement de Confirmation place le chrétien et la vie chrétienne dans une dynamique de croissance, celle de la vie avec l’Esprit-Saint. La Confirmation ouvre toujours sur l’avenir, un avenir enraciné avec le Christ, dans la liberté que donne l’Esprit 17.

× La dimension ecclésiale de la vie baptismaleLa vie en Église est souvent difficile pour les adolescents. Ils ne se sentent pas toujours à l’aise et l’âge moyen de nos assemblées leur semble peu appelant. Mais être confirmé, c’est réaliser qu’on ne peut vivre sa foi seul, et qu’il n’y a pas de vie chrétienne sans Église 16 Pape François, AUDIENCE GÉNÉRALE, Place Saint-Pierre, Mercredi 29 janvier 201417 Mgr Raymond BOUCHEIX, « La Confirmation », La Maison-Dieu n°211, p. 15 : « Le Baptême est le don de l’Esprit qui nous a fait naître à la vie et à la liberté chrétienne. La Confirmation est le don de l’Esprit Saint qui, tout au long de notre existence, nous apprend et nous aide à croître en vie et en liberté chrétienne ».

concrète. Être confirmé, c’est n’être plus trop naïf et avoir assez découvert l’Église, y compris dans ses limites, pour l’accepter telle qu’elle est, sainte de la sainteté de Dieu et lourde de nos péchés de baptisés.

Pour mettre en valeur la dimension ecclésiale de la vie baptismale des jeunes confirmands et des jeunes confirmés, on favorisera leur accueil, leur prise d’initiatives ainsi que leur participation dans nos structures ecclésiales et plus particulièrement dans les structures paroissiales : en les conviant ponctuellement à un Conseil Pastoral Paroissial (CPP), aux équipes liturgiques, en les intégrant à la préparation d’un temps fort paroissial... On pourra également les associer à la catéchèse des plus jeunes. Une attention toute particulière sera aussi portée aux aumôneries scolaires et aux mouvements de jeunes afin qu’ils trouvent toute leur place dans la vie ecclésiale locale où ils sont insérés.

Le rôle des familles, « Eglise domestique », est aussi à valoriser tout au long de la préparation, par des rencontres régulières avec les parents, par la mise en œuvre d’itinéraires spécifiques prévus pour eux. Au-delà de la demande des jeunes, l’accompagnement des parents permet d’enraciner les familles dans nos communautés paroissiales.

Certaines paroisses ont mis en place un « parrainage paroissial » pour accompagner les jeunes qui se sentent peu soutenus dans leurs familles. Au-delà de ce parrainage qui est une initiative à promouvoir, y compris dans les établissements scolaires catholiques, Il est nécessaire d’impliquer davantage les communautés dans la démarche des confirmands et jeunes confirmés.

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- Le cheminement -

La vie chrétienne est orientée vers le Christ, mais le chemin est aussi

découverte du Christ vivant et agissant dans notre histoire : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14,6).A l’image des disciples d’Emmaüs (Lc 24) qui découvrent la présence de Jésus marchant à leur côté au moment de la fraction du pain et en relisant l’itinéraire qu’ils ont parcouru, il est important de permettre aux jeunes de vivre un véritable itinéraire de foi.

Parce qu’on entre dans l’expérience chrétienne en parcourant tout un itinéraire, la pédagogie d’initiation doit organiser des démarches qui font faire du chemin et donnent le goût d’aller toujours plus loin.18

Cet itinéraire de foi pourra comporter les éléments suivants :

× relecture du chemin parcouru avec le Christ ;

× initiation à la prière ; × mise en contact avec la

communauté chrétienne ; × accompagnement de plus jeunes

dans la foi ; × découverte du service du frère × etc.

On favorisera un cheminement vers la Confirmation pour les jeunes sur une année scolaire. Si le cheminement devait être plus long, il sera nécessaire de veiller à ne pas décourager les jeunes et les familles.

18 TNOC p. 27

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- Le lien à la Profession de foi -

Il paraît difficile d’évoquer le sacrement de Confirmation

sans parler de la profession de foi qui reste bien ancrée dans les pratiques paroissiales et dans les mentalités des familles.

C’est à partir des années 50 que l’on commence à situer la profession de foi dans son rapport au baptême et à la communauté. En Occident, jusqu’au XIIe siècle, baptême et première communion étaient reçus simultanément. À la suite du 4e concile du Latran (1215), qui reporte la première communion à « l’âge de discrétion » , la première communion se voit retardée à l’âge de 7 ou 12 ans, voire plus tard encore.

Avec le concile de Trente (1545-1563), la première communion est solennisée, sous l’influence notamment de saint Vincent de Paul. Les enfants y sont préparés, ce qui permet d’édifier aussi les parents. À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle et jusqu’en 1910, la première communion devient ainsi une véritable tradition culturelle en France.

Tout change quand Pie X promulgue son décret Quam singulari (1910), qui autorise les enfants à communier dès 6-7 ans. On en vient alors, afin de maintenir un certain nombre d’années de catéchisme, à distinguer la première « communion privée » se faisant en famille, de la « communion solennelle » , vers 10-11 ans, se faisant en présence de la communauté chrétienne rassemblée et ne relevant plus d’une initiation sacramentelle.

Dès 1936, l’assemblée des cardinaux et archevêques de France, sensible à l’ambiguïté de cette célébration, suggère que « l’on donne à la communion solennelle, comme caractère essentiel, celui d’une profession de foi faite au cours de la messe » .

Du coup, dans les années 50, on commence à lier la profession de foi de la communion solennelle au renouvellement annuel par tous les chrétiens de la profession de foi baptismale, au cours de la vigile pascale, comme l’avait remis en valeur Pie XII19.

19 Cf. « La Profession de foi, chances et évolution », Fêtes et Saisons, n° 544, avril 2000.

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- L’âge de la confirmation -

La question de l’âge de la Confirmation peut être regardée sous un double

aspect :• du côté humain où l’on peut

attendre une certaine maturité du jeune lui permettant de prendre conscience de ce qu’il demande ;

• du côté de Dieu où le don sera toujours à découvrir et à déployer tout au long de la vie chrétienne.

Le code de droit canonique précise que « Le sacrement de Confirmation sera conféré aux fidèles aux alentours de l’âge de raison, à moins que la conférence des Évêques n’ait fixé un autre âge, ou qu’il n’y ait danger de mort ou bien que, au jugement du ministre, une cause grave ne conseille autre chose. »20

On privilégiera dans le diocèse de Moulins la Confirmation au début du collège, soit en classe de 6ème ou de 5ème. Le parcours de foi des jeunes devrait leur avoir permis d’entrer dans une connaissance plus intime avec le Christ, dans une relation de confiance avec l’Eglise et dans un désir d’enrichir leur vie chrétienne.

Quel que soit l’âge choisi, il est important de redire que la proposition du sacrement de Confirmation sera sans cesse à réitérer. Certains jeunes – ou moins jeunes – auront besoin d’entendre cet appel à de multiples reprises avant de se sentir concerné par cette invitation.

× Pour les paroisses et les aumôneries scolaires qui font le choix de préparer et de célébrer le sacrement de la Confirmation en classe de 6ème, et afin de lui redonner toute sa place : Il n’y aura plus de célébration de la Profession de foi. Celle-ci était

20 Canon n°891

célébrée soit quelques semaines avant, soit quelques semaines après la Confirmation, parfois la veille au soir. Or, la Profession de foi, qui est le renouvellement des promesses baptismales, est un des éléments centraux du rituel de la Confirmation. Elle est, de fait, intégrée dans la célébration du sacrement de Confirmation.

Afin de bien marquer le lien entre le sacrement de Confirmation et le sacrement du Baptême, on pourra, la veille au soir ou quelques jours avant, réunir les jeunes avec leurs parents et leur parrain/marraine de Confirmation afin de leur remettre les signes du baptême : l’aube blanche, la croix et la lumière qu’ils porteront le jour de leur Confirmation. On omettra la proclamation du credo.

× Pour les paroisses et les aumôneries scolaires qui font le choix de préparer et de célébrer le sacrement de la Confirmation en classe de 5ème : On veillera à faire de la profession de foi célébrée en 6ème une étape vers le sacrement de Confirmation. La place de l’Esprit Saint dans la vie chrétienne sera abordée durant l’année de 6ème et on proposera aux parents et aux jeunes une première approche du sacrement de Confirmation dans son lien au Baptême et à l’Eucharistie. Il pourra être opportun d’inviter les jeunes de 6ème à participer à la célébration de la Confirmation de leurs ainés et faire témoigner ces derniers auprès d’eux.

× Pour tous :Dès l’accueil de l’enfant en catéchèse, on présentera la catéchèse comme un chemin balisé par les sacrements de l’initiation chrétienne : Baptême, Eucharistie et Confirmation.

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- Et quand les jeunes ne sont pas prêts ?

- Confirmation et communauté chrétienne -

«La catéchèse est un acte essentiellement ecclésial. Le vrai sujet de la catéchèse est l’Église qui, continuant la mission du Maître, Jésus, et sous l’action de

l’Esprit, a été appelée à être éducatrice de la foi 21. »

C’est donc la communauté chrétienne qui doit non seulement se réjouir, mais aussi accompagner les jeunes vers le sacrement de Confirmation. 1. Au début du parcours de préparation à la Confirmation, lors d’une Eucharistie,

en présence de leurs parents, les jeunes confirmands seront présentés à la communauté paroissiale ou à la communauté scolaire (jeunes, communauté éducative) et appelés officiellement par le curé ou le prêtre référent à se mettre en route vers la célébration du sacrement. Leurs accompagnateurs recevront la mission, au nom de la communauté, de préparer les jeunes à recevoir ce sacrement. On remettra solennellement aux confirmands le document catéchétique avec lequel ils chemineront ainsi qu’un Nouveau Testament, si celui-ci n’a pas été remis lors d’une précédente étape de catéchèse.

2. Cet accompagnement de la communauté sera manifesté tout particulièrement lors de la participation des jeunes aux Eucharisties dominicales, ainsi que par la manière d’entourer les nouveaux confirmés lors de la célébration de la Confirmation. Aussi, durant le temps de la préparation à la Confirmation, les jeunes seront invités à participer à l’Eucharistie paroissiale dominicale. Ils seront responsabilisés en prenant en charge certaines de ces Eucharisties.

À l’image et avec l’aide de la Vierge Marie, une communauté catholique exerce ainsi une fonction maternelle à l’égard de la catéchèse. Par l’action de l’Esprit, elle met au monde le Christ dans le cœur des fidèles. Elle nourrit, soutient et fortifie l’éclosion de leur vie de foi. Elle les accompagne dans la croissance de leur vie chrétienne, en se tenant proche d’eux, dans la joie comme dans les difficultés, en s’appliquant à « garder dans son cœur » ce qui marque leur histoire. Sans cette « sollicitude maternelle » de la communauté chrétienne, la catéchèse ne pourrait pas aider des hommes et des femmes à « se tenir dans la vie en croyants » 22.

21 DGC, n° 78.22 TNOC p. 18

Il arrive que certains jeunes ne se sentent pas prêts à recevoir le sacrement de Confirmation. Dans un grand souci que doit avoir l’Église de la liberté des personnes, il sera opportun d’entendre cette demande du jeune et de différer le sacrement.

Cela implique aussi que le sacrement de Confirmation puisse être proposé de nouveau régulièrement au collège, au lycée ou au-delà dans les paroisses, les aumôneries et les établissements catholiques d’enseignement.

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× Confirmation et Église en croissanceConfirmer, c’est d’abord pour l’Église se comprendre comme étant en croissance. Cette croissance n’est pas seulement numérique. C’est aussi une croissance dans l’Esprit grâce au témoignage que portent d’une manière ou d’une autre les baptisés devenant confirmés.

C’est l’ensemble de la communauté qui sera enrichie par la Confirmation reçue par quelques-uns. Elle pourra aussi faire mémoire du sacrement de Confirmation reçu il y a plus ou moins longtemps et réactualiser en elle les fruits de l’Esprit Saint.

× Confirmation et lien à l’évêqueDurant les trois premiers siècles de l’Eglise, le christianisme sera essentiellement urbain et les communautés d’assez petites tailles, notamment en raison des persécutions. L’évêque est un peu le curé de chacun : il est là, il est proche. A Pâques, il baptise les catéchumènes en accomplissant lui-même l’ensemble des rites qui précèdent et suivent le bain baptismal proprement dit. Ainsi c’est lui qui, après le Baptême, fait l’onction d’huile et impose les mains aux néophytes en appelant l’Esprit Saint. Il ne viendrait à personne l’idée qu’il y a deux opérations distinctes pour Baptême et Confirmation, et encore moins deux célébrations.

Mais, lorsque le christianisme, après la paix constantinienne en 313, va pouvoir se répandre librement dans les villes et jusque dans les campagnes, l’évêque va être de plus en loin des communautés de plus en plus nombreuses. L’habitude va alors se prendre que le prêtre

baptisera les catéchumènes de la communauté dont il est responsable, mais que l’on attendra la venue de l’évêque pour que celui-ci fasse aux nouveaux baptisés l’onction et l’imposition des mains. C’est en 465 que Fauste, évêque de Riez, parlera à ce sujet de « Confirmation. »23 On a donc voulu garder, en Occident, le lien significatif entre la Confirmation et l’évêque, comme ministre originaire de ce sacrement.

Dans le rite latin, le ministre ordinaire de la Confirmation est donc l’évêque (cf. CIC, can. 882). Même si l’évêque peut, en cas de nécessité, concéder la faculté à des prêtres d’administrer la Confirmation (CIC, can. 884, § 2), il convient qu’il la confère lui-même, n’oubliant pas que c’est pour cette raison que la célébration de la Confirmation a été temporellement séparée du Baptême. Les évêques sont les successeurs des apôtres, ils ont reçu la plénitude du sacrement de l’ordre.

23 BEGUERIE (P), DUCHESNEAU (C) : Pour vivre les sacrements, Paris, Le Cerf, 1989

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L’administration de ce sacrement par eux marque bien qu’il a pour effet d’unir ceux qui le reçoivent plus étroitement à l’Église, à ses origines apostoliques et à sa mission de témoigner du Christ 24.

On portera un grand soin à la lettre de Confirmation adressée à l’évêque ou au prêtre délégué par lui. Cette lettre cherche avant tout à manifester le lien entre le confirmand et l’évêque. Elle retracera la vie du jeune, son parcours de foi, ses certitudes et ses questions et manifestera une demande explicite de recevoir le sacrement de Confirmation.Afin de permettre aux jeunes d’écrire en toute liberté, il leur sera précisé que seul l’évêque ou son délégué lira leur lettre. Les animateurs des groupes de confirmands, le prêtre accompagnateur du groupe demanderont aux jeunes de réfléchir à cette lettre dès le début de l’année de préparation à la Confirmation. Ils les inciteront à noter au fur et à mesure des rencontres, leurs découvertes et les questions qu’ils se posent…. Au cours d’une journée de préparation, un temps sera consacré à la rédaction de la lettre. Chaque

24 CEC 1313

jeune trouvera ainsi un moment pour pouvoir réfléchir et écrire sa lettre et les animateurs pourront répondre à leurs questions et les aider s’ils en en éprouvent le besoin. Ils insisteront sur le fait que cette lettre est une demande personnelle. Dans les documents de préparation, les animateurs pourront proposer aux jeunes des documents ou fiches qui les aideront dans la rédaction de leur lettre.

L’évêque, ou le prêtre délégué par lui pour célébrer la Confirmation, rencontrera les confirmands avant la célébration du sacrement de Confirmation. Cette rencontre sera préparée avec soin. Elle permettra à l’évêque ou à son délégué de mieux connaître les confirmands et la manière dont ils se sont préparés, d’échanger avec eux sur leurs motivations et la mission du baptisé-confirmé et de répondre à leurs questions. On veillera à ce que celles-ci ne soient pas exclusivement consacrées à découvrir ce qu’est un évêque mais qu’elles traitent de sujets sur lesquels les jeunes auraient besoin d’un éclairage et qui concernent leur relation à leur environnement et à Dieu.

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- La question des effectifs restreints -

Pour manifester le caractère ecclésial du sacrement de la Confirmation, il pourra être opportun de regrouper l’une ou l’autre paroisse quand les effectifs de

confirmands viendraient à être trop restreints.

S’il apparait nécessaire de maintenir la célébration de la Confirmation dans une paroisse où l’effectif de confirmands est restreint, on veillera néanmoins à ce que le temps de préparation permette à ces quelques jeunes d’en retrouver d’autres à l’occasion de temps forts inter-paroissiaux ou de doyenné.

- La préparation de la Confirmation -

- Une pédagogie active et communautaire

La pédagogie doit être active et, si cela est possible, privilégier les temps forts sur une journée ou un week-end qui offrent un temps suffisamment long pour l’initiation à la prière personnelle et communautaire, les temps d’approfondissement de la foi par la découverte de la Parole de Dieu, l’étude d’un document catéchétique… ainsi que les jeux et les activités de plein air, à travers lesquels les jeunes peuvent non seulement se détendre mais également expérimenter la vie de groupe. Cette préparation se vivra dans une ambiance fraternelle et festive où chacun sera invité à mettre ses talents au service du groupe. En effet, le Christ ne se rencontre pas uniquement par notre intelligence, il vient à nous par les frères et sœurs avec qui nous vivons, par la relation au Beau qui émeut (la musique, le chant, la découverte d’une œuvre d’art…), par la contemplation de la nature, par l’apprentissage du silence dans lequel le Seigneur se révèle…. La qualité de la préparation devra permettre aux jeunes de comprendre qu’ils ont besoin d’une vie fraternelle entre chrétiens pour cheminer dans la foi et, parce qu’ils y auront trouvé du goût et de l’intérêt, de désirer poursuivre avec d’autres jeunes leur chemin de foi, après la célébration du sacrement de Confirmation.

L’expérience d’un rassemblement diocésain Par le sacrement de Confirmation, les jeunes deviennent « pierres vivantes » (1 P 2, 5) de l’Église. Ils sont appelés à y prendre toute leur place et à annoncer avec leurs frères et sœurs baptisés-confirmés les merveilles de Dieu. Cette Église est présente dans leur Église particulière qui est à Moulins. Aussi, il est important qu’autour de leur évêque, ils rencontrent d’autres jeunes de leur diocèse qui, comme eux, font le choix de cheminer avec Jésus-Christ :

× Les jeunes qui sont confirmés en classe de 5ème participeront au rassemblement diocésain des jeunes de collège, le « Festival des Jeunes ». Ce rendez-vous sera inscrit dans le programme de préparation de la Confirmation.

× Pour les jeunes confirmés en classe de 6ème, un temps fort d’une journée en présence de l’évêque sera mis en place, en concertation avec les paroisses concernées.

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L’engagement au service des frèresLe baptisé-confirmé est appelé à vivre relié au Seigneur dans la prière, l’écoute de sa Parole et la participation aux sacrements de la foi, à témoigner de sa foi et à annoncer l’Évangile du Salut, mais également à servir ses frères et sœurs en humanité afin que s’édifie le Royaume de Justice inauguré par le Christ.

× On veillera à ce que cette dimension de la mission du chrétien soit honorée durant la préparation, en s’appuyant sur l’Écriture, l’Enseignement de l’Église et le témoignage de chrétiens.

× Également, durant leur préparation, les confirmands, individuellement et en groupe, pourront poser un geste concret de partage (visite aux personnes âgées, collecte de la Banque alimentaire, participation à une opération solidarité du Secours Catholique, etc.)

L’ouverture du cœur aux appels du SeigneurLa préparation du sacrement de Confirmation est un temps propice pour faire retentir dans le cœur des jeunes l’appel du Christ à le suivre. Par le don de l’Esprit, les jeunes sont invités à se laisser conduire sur les routes de la mission. Celles-ci sont variées et il revient à chacun, tout au long de sa croissance humaine et spirituelle, de discerner avec le soutien de l’Eglise, celle sur laquelle le Seigneur l’invite à le suivre. Avec l’aide du Service des Vocations, les animateurs sont invités à consacrer un temps conséquent à cette question. Il ne s’agit pas seulement, même si c’est important, de faire témoigner des prêtres, des diacres et des consacrés, mais de révéler aux jeunes que tous, ils sont appelés à la vie avec Dieu. Cela passe par l’apprentissage de l’écoute du Seigneur et de l’entrée en amitié avec Lui, du discernement de ses dons et de ses charismes, de la découverte d’une « Église-Famille » dans laquelle on se sent chez soi et qui se réjouit de pouvoir compter sur nous.

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- Et après la Confirmation ? -

Le Texte National de l’Orientation de la Catéchèse en France rappelle que la catéchèse est mise en contact

et en communion avec le Christ 25. La catéchèse est donc un processus qui se décline et se déploie tout au long de la vie chrétienne. Si le sacrement de Confirmation vient clore le temps de l’initiation chrétienne, l’Église doit donc pouvoir accompagner les confirmés sur leur chemin de foi.

Des propositions existent dans notre diocèse : équipes d’aumônerie de l’Enseignement Public, d’aumôneries paroissiales, temps de pastorale dans l’Enseignement Catholique, le scoutisme, l’ACE-Top ados… D’autres seraient à promouvoir. Ces réalités sont à encourager et à accompagner avec la même détermination que sont accompagnées d’autres réalités ecclésiales comme la catéchèse, la préparation aux sacrements de baptême et de mariage, le catéchuménat des adultes... Si nous ne pouvons pas contraindre un jeune confirmé à rejoindre un groupe de chrétiens, nous ne pouvons pas estimer avoir fait notre devoir lorsque nous confirmons des jeunes sans rien leur proposer pour nourrir leur vie chrétienne.

Aussi, × Comme cela se fait en certains lieux, des jeunes

engagés en aumônerie ou dans un mouvement seront invités à témoigner auprès des confirmands. Mieux encore, ils pourraient inviter les confirmands à participer à leurs activités.

× Beaucoup de Confirmations sont célébrées durant le temps pascal. Les animateurs de la Confirmation proposeront un rendez-vous aux jeunes confirmés avant la dispersion des grandes vacances afin de vivre un temps fraternel. A la rentrée, ils les contacteront afin de les inviter à rejoindre un groupe de jeunes. Pour les Confirmations célébrées en cours d’année, on évitera une interruption trop longue entre la réception du sacrement et la proposition de poursuivre en aumônerie afin de profiter de l’élan du sacrement reçu.

× La visite pastorale des jeunes a révélé les difficultés rencontrées par les paroisses rurales à rejoindre et à garder le contact avec les jeunes après la Confirmation, en raison de leur dispersion, de leurs rythmes de vie et de ceux de leurs parents. Aussi, est-il nécessaire, si une paroisse ne peut le faire seule, de collaborer entre paroisses pour mettre en place des propositions adaptées à ces jeunes et à leurs familles.

25 Jean-Paul II, catechesi tradendae n°5, « le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu’un non seulement en contact mais en communion, en intimité avec Jésus Christ ».

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Quelques recommandations quant à la célébration de la Confirmation

× Le lien avec le Baptême

Pour manifester le lien avec le Baptême, il paraîtra opportun d’avoir une attention toute particulière aux éléments suivants pour le sacrement de Confirmation afin que soit manifestée d’une manière plus claire que la Confirmation est ordonnée au Baptême :

× L’eau baptismale × Le Saint Chrême × Le vêtement blanc × La lumière

× Mise en valeur des gestes de la Confirmation × L’imposition des mains × L’onction d’huile

Dans la Bible, deux gestes forts signalent cette réception des dons de l’Esprit-Saint : › l’imposition des mains, que les apôtres ou les disciples faisaient pour que quelqu’un

reçoive un don particulier de l’Esprit (voir par exemple dans les Actes des Apôtres 6,6 ; 8,17 ; 9,17 ; 13,3 ; 19,6) ;

› l’onction avec de l’huile, qui servait à la consécration des rois (voir 1 Samuel 16,13), du grand-prêtre (voir Lévitique 4,3 ; 8,12) ou des prophètes (voir Isaïe 61,1 que Jésus reprend en Matthieu 13,54). Elle était la marque de l’action de Dieu dans la vie de ces croyants à la vocation particulière. L’huile qui imprègne la peau et le corps symbolise aussi la force et la pureté apportées par l’Esprit-Saint.

En grec ancien, langue des Évangiles, l’onction se dit « chrisma » qui a donné le terme de « chrême » (ou « Saint-Chrême »), nom de l’huile particulière pour cette onction. Recevoir l’onction, c’est être « oint », qui se dit en grec « christos » et qui a donné le mot « Christ », et ensuite « chrétien ». Enfin, le Saint-Chrême est une huile parfumée, qui répand une bonne odeur. Le confirmé est invité, par toute sa vie, à respirer et à répandre la « bonne odeur du Christ » (cf. 2 Corinthiens 2,15), c’est-à-dire la vie selon l’Évangile.

On veillera à la mise en œuvre de ces gestes et paroles 26 : › en signifiant l’importance du Saint-Chrême, qui a été consacré par l’évêque avec tous les

prêtres du diocèse lors de la messe chrismale pendant la Semaine sainte. On pourra le mettre en valeur dans la procession d’ouverture et le déposer à un endroit convenable, mais pas sur l’autel, visible, et par exemple près d’un bouquet de fleurs ou d’une bougie. Le flacon sera digne.

› en étant attentif au placement de l’évêque et des prêtres associés pour l’imposition des mains aux confirmands ; en veillant aussi au silence avant cette prière et à ce qu’elle soit bien audible.

› en privilégiant, pour l’onction, l’huile elle-même sans prendre un morceau de coton imprégné, afin de donner plus de poids au geste.

› en évitant d’essuyer le front du confirmé après l’onction pour que le Saint-Chrême l’imprègne profondément et répande son parfum.

26 Source : http://liturgie.catholique.fr/accueil/initiation-chretienne/la-confirmation/1029-les-gestes-particuliers-du-sacrement-de-la-confirmation

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× Registres et notificationsComme le prévoit le directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs des sacrements, les notifications de Confirmation seront transcrites en marge des actes de Baptême. Pour ce faire, la chancellerie tient à la disposition des paroisses des formulaires individuels qu’il sera nécessaire de remplir pour chaque confirmand. Ils seront envoyés à la chancellerie de l’évêché de Moulins qui assurera la transmission aux autres paroisses et aux autres diocèses, comme pour les notifications de mariage.

A l’issue de la célébration de la Confirmation, on présentera à l’évêque ou à son représentant, trois listes comportant les noms et prénoms des confirmands, leur date et lieu de naissance, leur date et lieu de Baptême ainsi que le nom du parrain ou de la marraine de Confirmation. L’évêque y apposera son sceau et les signera. Une liste sera gardée pour le registre paroissial, les deux autres seront remises à l’évêque ou à son délégué, l’une pour les registres de catholicité du diocèse, l’autre pour les archives de l’évêque.

× Le parrain ou la marraine de ConfirmationComme pour le sacrement du baptême, un parrain ou une marraine accompagne celui qui reçoit le sacrement de Confirmation.

Le rôle du parrain ou de la marraine répond à trois objectifs : › aider et soutenir, par sa présence active,

celui qui se prépare à recevoir le sacrement de Confirmation ;

› présenter le confirmand (celui qui va être confirmé) à l’évêque ou son délégué pendant la célébration ;

› aider le confirmé à vivre du don qu’il aura reçu. Il vaut donc mieux choisir ce parrain ou cette marraine vers le début de la préparation.

Le jeune qui se prépare à la Confirmation doit choisir librement une personne avec qui il se sent en confiance, qui comprendra la portée de son engagement et qui pourra l’aider dans son cheminement, avant et après la célébration. En raison du lien précédemment rappelé entre le Baptême et la Confirmation et si des liens d’affection et de soutien spirituel ont été conservés depuis le Baptême, il est souhaitable que le parrain ou la marraine de Baptême poursuive et renouvelle sa mission au jour de la Confirmation de son filleul.

L’Église demande que, sauf exceptions à voir avec l’évêque, le parrain ou la marraine : › ait au moins 16 ans ; › soit un catholique ayant reçu lui-même le

sacrement de Confirmation et puisse si possible témoigner d’une vie d’Église ;

› ne soit ni le père ni la mère de celui qui sera confirmé.

Le parrain ou la marraine devra normalement être présent lors de la célébration, car il y joue un rôle actif. En cas d’impossibilité, il peut toutefois se faire représenter.

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« Vous serez alors mes témoins ! »Les célébrations du sacrement de Confirmation font partie des moments importants du ministère épiscopal. Chaque célébration est en effet unique, comme le sont les jeunes et les adultes rencontrés. C’est une vraie joie de célébrer des confirmations : joie pour les jeunes et adultes confirmés ; joie pour les communautés chrétiennes rassemblées ; joie pour les célébrants et celles et ceux qui ont accompagné les confirmés ; joie pour les familles, les proches et tout spécialement les parrains et marraines. Cette joie éprouvée est un des fruits de l’Esprit-Saint, car elle est celle que les disciples ressentent quand ils voient l’Evangile rejoindre les cœurs, se lever des missionnaires de l’Évangile et l’Église du Christ devenir plus vaste et plus belle.

L’enjeu des Confirmations de jeunes et d’adultes en notre Église diocésaine, c’est l’aujourd’hui et l’avenir de la foi et de la mission en Bourbonnais. A travers eux, c’est en effet toute l’Église diocésaine de Moulins qui voit se réaliser la promesse que le Christ ressuscité avait faite à ses apôtres : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint- Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8). Reste maintenant, et c’est tout l’enjeu de ces orientations, à proposer ce sacrement avec plus de force encore aux jeunes et aux adultes et à mettre toute notre énergie pour que ces jeunes confirmés trouvent dans nos communautés chrétiennes les moyens pour continuer leur croissance dans la foi. En ce domaine, nous avons des conversions à opérer, un travail d’imagination à mener, et une confiance à retrouver en ce Dieu qui, par son Esprit « fait toutes choses nouvelles.» (Apocalypse 21, 5)

Je remercie le groupe de travail qui a élaboré ces orientations. Durant deux ans, sous la conduite de madame Nathalie BIDET et avec l’expertise de monsieur l’abbé Jean-Philippe MORIN, cette équipe a fourni un travail approfondi et de qualité. Ces orientations permettront, je l’espère, tout en maintenant la légitime créativité des paroisses, des établissements catholiques et des mouvements de jeunes, de donner un horizon commun à tous et de renouveler nos propositions, afin que les jeunes, par la grâce de l’Esprit, grandissent dans leur identité d’enfant de Dieu et de missionnaire de l’Évangile du Christ.

Après avoir écouté le Conseil Presbytéral, je promulgue ces orientations pour la Confirmation des jeunes. Elles prendront effet au 1er septembre 2019.

L’année pastorale 2019-2020 sera une année d’appropriation de ces orientations et d’adaptation des paroisses et établissements catholiques à leur mise en œuvre.

A Moulins, le 9 juin 2019, Solennité de la Pentecôte

François LAVOCATChancelier

+ Laurent PERCEROUEvêque de Moulins

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- Annexes -

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Les documents promulguéspar le diocèse de Moulins

× Contenu :Ce document de catéchèse permet d’accompagner les collégiens et les lycéens sur leur chemin vers la Confirmation. Il s’appuie sur une longue expérience d’accompagnement et ouvre à un itinéraire de découverte à la fois personnelle et en Église. La proposition honore les quatre principes d’organisation prévus par le Texte National pour l’Orientation de la catéchèse en France. On rejoint particulièrement le 4ème principe d’organisation de la catéchèse « Une organisation de la catéchèse en réponse aux demandes sacramentelles », en proposant au jeune qui demande le sacrement de la confirmation de vivre une démarche de type catéchuménale ouverte sur une catéchèse mystagogique. L’étape 13 « relecture de l’itinéraire à la fin du parcours » déploie cette catéchèse mystagogique.

On y retrouve les sept points d’appuis de la pédagogie d’initiation. On remarque que quatre éléments de l’action de l’Esprit sont soulignés (le désir, l’intelligence de la foi, la vie ecclésiale et la vie chrétienne dans le monde).

× Organisation de la proposition :Cet itinéraire aide le jeune à faire mémoire de son baptême, qui s’enracine dans le Mystère Pascal. On lui donne la parole pour qu’il puisse relire sa vie, sa propre histoire, les événements heureux ou malheureux qui jalonnent sa vie, avec ses propres mots. L’accompagnateur aidera à reconnaitre et à accueillir l’Esprit Saint déjà à l’œuvre dans la vie du jeune.L’itinéraire se déploie sur plus d’un an.

× Chemins vers la confirmation, Coll. « Signes du Seigneur »Editions, La diffusion Catéchistique – Lyon, Tardy, Paris, 2011.

Il comporte au moins 16 rencontres et propose :

× 13 étapes ; × 4 escales dont une rencontre avec les

parents, les parrains et les marraines (sans les jeunes), une rencontre des jeunes avec l’évêque et la célébration ;

× 6 bonus.

La durée de chaque étape oscille entre 2h et 2h30 toutefois certaines étapes peuvent être regroupées et vécues en demi-journée ou en weekend. Les escales peuvent prendre place sur une journée ou un week-end.

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× En route pour la Confirmation Editions CRER. Bayard. 2018

× Organisation de la proposition :En route pour la Confirmation s’adresse à des adolescents de 11-12 ans, l’itinéraire doit se déployer sur un temps suffisamment long pour permettre un réel approfondissement. Il est aussi souhaitable que le rythme des rencontres soit régulier, par exemple une fois tous les 15 jours ou une fois par mois. Le cheminement comporte 4 mouvements qui se déploient en 3 ou 4 séquences chacun.

Quelques points d’attention tirés du Rituel de la confirmation, du Catéchisme de l’Église Catholique sont proposés aux accompagnateurs.

L’introduction met l’accent sur les acteurs du cheminement, à savoir : × qui sont les jeunes d’aujourd’hui et quels dynamismes les animent ; × la posture des accompagnateurs eux même en chemin (écoute, confiance,

patience).

× Les documents : × Le guide animateur donne les indications nécessaires pour programmer

et vivre un itinéraire avec les jeunes. Avec un DVD vidéo proposant des entretiens, des documentaires et un diaporama.

× Le livret Chemin vers la confirmation, destiné aux 13-15 ans. × Le livret Vers la confirmation, destiné aux 15-18 ans. Il inclut une neuvaine

de prière pour se préparer à recevoir le sacrement dans les jours précédents.

• 1er mouvement : Tu es aimé de Dieu (1ère séquence : Dieu crée l’homme avec amour ; 2ème séquence : Tu es mon Fils bien-aimé ; 3ème séquence Baptisés, enfants de Dieu).

• 2ème mouvement : Le Christ nous appelle à le suivre (1ère séquence : Venez à ma suite ! ; 2ème séquence : Vivre en chrétien, cela veut dire quoi ? ; 3ème séquence : L’Esprit Saint nous est promis, 4ème séquence : Le fruit et les dons de l’Esprit ).

• 3ème mouvement : Dieu nous donne son Esprit (1ère séquence : La Pentecôte : l’Esprit descend sur les Apôtres ; 2ème séquence : Pourquoi être confirmés ? ; 3ème séquence : La célébration de la confirmation ; 4ème séquence : Viens, Esprit Saint ! ).

• 4ème mouvement : Dieu nous envoie comme témoins (1ère séquence : Envoyés au nom du Christ ; 2ème séquence : Fortifiés par l’Esprit, aider et servir ; 3ème séquence : Dans l’élan de l’Esprit, célébrer et rencontrer ; 4ème séquence : Habités par l’Esprit, prier et s’émerveiller).

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Il est difficile de proposer un minutage précis des mouvements et de chacune des séquences, pour des rencontres régulières on prendra une ou deux séquences selon les cas et pour un temps fort pourquoi pas déployer un mouvement entièrement. Le jeune est invité assez tôt dans la préparation à se demander quelle est la personne qui pourrait l’accompagner plus spécialement sur ce chemin de chrétien qui s’affermit.

× Contenu :Ce document de catéchèse permet d’accompagner les collégiens vers la Confirmation. Il met en place une progression dynamique en 4 temps (mouvements) destinés à permettre au jeune de relire sa vie chrétienne et de discerner plus précisément ce à quoi Dieu l’appelle aujourd’hui. Une grande partie de la préparation portera sur l’approfondissement du rôle de l’Esprit dans la vie de l’Église. La Parole de Dieu sera pour le jeune au centre de son cheminement. La pédagogie déployée vise à susciter le désir des jeunes et à les impliquer fortement dans leur préparation (variété des activités proposées, débats, interactions, espaces d’appropriation…) Pour associer, les parrains, marraines à la démarche de leur filleul une rencontre dite indispensable est prévue au cours du 3ème mouvement.

Une veillée de prière réunissant confirmands, parents, parrains et marraines est proposée soit la veille de la Confirmation soit quelques jours avant. On rejoint particulièrement le 4ème principe d’organisation de la catéchèse « Une organisation de la catéchèse en réponse aux demandes sacramentelles », en proposant au jeune qui demande le sacrement de la confirmation de vivre une démarche ouverte sur une catéchèse mystagogique. Il est important de repérer que le 4ème mouvement Dieu nous envoie comme témoins peut commencer avant que les jeunes reçoivent le sacrement de confirmation et se poursuivre au cours de rencontres post-sacramentelles.

Le guide du catéchiste est introduit par des éléments de réflexion sous la forme de repères, d’un entretien qui permettra aux catéchistes d’approfondir les notions théologiques spécifiques à la Confirmation pour ensuite découvrir la visée catéchétique de l’itinéraire.

× Les documents :

× Le guide du catéchiste : propose un accompagnement pas à pas, rassurant, pour faciliter la préparation et l’animation des séances. Des temps de prières et des possibilités d’animation pédagogique multiples adaptées aux différentes réalités des terrains.

× Le livret jeune, destiné aux 11-12 ans : un véritable compagnon de route pour préparer la Confirmation.

× Les compléments numériques : Deuxième mouvement, séquence 1 « Venez à ma suite » : Extraits du film Jésus De Nazareth, de Zeffirelli Deuxième mouvement, séquence 2 « Vivre en chrétien, cela veut dire quoi ? » : Vidéo – Jésus dans ma vie. Troisième mouvement, séquence 1 « La Pentecôte, l’Esprit descend sur les Apôtres » : Vidéo – Pentecôte.

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× Où demeures-tu ?Itinéraire d’initiation chrétienne pour les jeunes et les adultes.Editions CRER – Lumen vitae. 2016

Où demeures-tu ? s’adresse à des collégiens (les 12-15 ans), des lycéens (les 16-18 ans) et des adultes qui se mettent en chemin pour découvrir la foi chrétienne et demandent à l’Eglise d’être baptisés. Cependant, il nous semble intéressant de regarder son contenu, plus particulièrement ce qui est proposé par rapport à la mystagogie qui concerne le sacrement de Confirmation p.178 et 179 du document accompagnateur et p.68 et 69 du carnet de voyage jeune. « Une vie affermie par L’Esprit », l’enjeu de la catéchèse proposée est d’approfondir le sens de la Confirmation et de vivre dans la joie des témoins du Christ en découvrant l’action des sacrements dans la vie des baptisés.

× Contenu :Il leur propose des itinéraires adaptés à l’histoire, au cheminement et aux choix des jeunes ou adultes. Il s’appuie sur les rites et les étapes liturgiques du RICA avec :

× Le temps de la première évangélisation.

× Le temps du catéchuménat et de ses rites.

× Le temps de la purification. × Le temps de la mystagogie.

Les documents font référence au Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse en France, en s’inscrivant dans le principe d’organisation de la catéchèse en réponse aux demandes sacramentelles. Les catéchèses proposées favorisent la construction d’un cheminement personnel et contribuent à la découverte de la foi et de la vie chrétienne.

× Les documents :Le livre accompagnateur et le carnet de voyage offrent une vue d’ensemble de l’itinéraire, et sont aussi les supports pour les rencontres.

Le carnet de voyage propose : × des textes bibliques, des prières

pour aller aux sources de la foi et de la Tradition.

× des repères, des témoignages pour entrer dans la communauté chrétienne.

× des espaces vierges ou d’écriture pour garder une trace personnelle du cheminement.

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× Collection, Sel de vie pour les 11-13 ans « Heureux »Province de Rennes Editions CRER

× Attention, il est important de préciser que le module catéchétique « Heureux de vivre » de la collection, Sel de vie pour les 11-13 ans aux éditions CRER ne prépare pas en soi, à la Confirmation, néanmoins, il peut aider et faire partie de l’itinéraire proposé pour cheminer vers le sacrement.

× Organisation du module : « Heureux de vivre » s’adresse à des collégiens de 11-13 ans.Il s’articule de la façon suivante :

× Une rencontre entre catéchistes qui a pour objectif de découvrir l’appartenance de chacun au peuple de Dieu, de réaliser que leur mission leur est confiée par l’Église et qu’elle s’inscrit dans une tradition.

× Une rencontre à destination des parents avec comme objectif de permettre aux parents de s’exprimer sur leur représentation de l’Église et d’approfondir le sens de l’Église.

× Pour les jeunes une vie en équipe, ils expérimentent un itinéraire en 5 étapes. La rubrique « Ta boussole » leur permet de relire le chemin parcouru d’étape en étape (temps d’appropriation, temps personnel). La durée de chaque étape oscille entre 2h et 2h30 toutefois, elles peuvent être regroupées et vécues en demi-journée ou en temps fort d’une journée.

× Contenu :Cet itinéraire permet aux jeunes de découvrir que l’Église est née du don de l’Esprit Saint, quelle est le lieu privilégié pour vivre à la suite du Christ. Pourquoi l’Église ? Des premiers disciples à aujourd’hui, l’Église rassemble, fortifie et envoie les chrétiens dans le monde. Les jeunes découvrent que l’Église, née de l’Esprit Saint et habitée par lui, est le lieu privilégié pour vivre à la suite du Christ.

× Les documents :Un livret jeune et un livre du catéchiste (avec DVD)

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× Collection Nathanaël pour les 8-11 ansEditions Médiaclap

× Attention, il est important de préciser que le module catéchétique « Viens Esprit Saint ! » de la collection, les Nathanaël pour les 8-11 ans ne prépare pas en soi, à la Confirmation, néanmoins, il peut aider et faire partie de l’itinéraire proposé pour cheminer vers le sacrement.

× Organisation du module : « Viens Esprit Saint ! » est un module pour les enfants de 8-11 ans.Il s’articule de la façon suivante : une vie en équipe, trois rencontres sur la Pentecôte, l’Esprit Saint et son action dans nos vies qui se déploient environ en 5 heures de catéchèse. Ensuite un partage en famille et un enracinement en paroisse le « KT » dimanche autour des sept dons de l’Esprit Saint, un chant : « Viens Esprit Saint » et un bricolage : « Le moulin Vie-Vent ».

× Contenu : L’enfant accueille la promesse faite par Jésus du don de l’Esprit Saint envoyé par le Père. Il découvre le récit de la Pentecôte et perçoit que l’irruption de l’Esprit Saint bouscule la vie des Apôtres. L’enfant discerne comment il se laisse bousculer par l’Esprit Saint et, découvrant la diversité de l’Église, il s’interroge sur ce que l’Ésprit Saint lui permet de vivre au quotidien.

Il s’articule de la façon suivante : une vie en équipe, un partage en famille et un enracinement en paroisse.

× Les documents :Un carnet KT (avec DVD-CD), un livret catéchiste (avec DVD) et l’accès au site internet www.les-nathanael.com.

http://www.les-nathanael.com

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× YOUCAT Le Livre de la ConfirmationAux Editions Bayard, Fleurus-Mame, et Cerf.

× Attention. Nous attirons votre attention, il est important de préciser que le « Youcat le livre de la Confirmation » n’est pas un itinéraire catéchétique. Il ne prépare pas en soi, à la Confirmation. Néanmoins, il peut venir en complément de l’itinéraire qui conduira le jeune de 14 ans et plus, vers le sacrement de la Confirmation. Ce livre va permettre au jeune d’approfondir son questionnement de foi en le renvoyant notamment à l’exposé de la foi de l’Eglise catholique présenté dans le « Youcat » (jaune) avec un langage adapté aux jeunes.

× Organisation du livre :« Youcat Confirmation »

s’adresse à des collégiens de 14 ans et plus. Ce livre a pour ambition de servir de coach.Il propose 12 chapitres avec des renvois au :

× « Youcat » qui expose l’ensemble de la foi catholique conformément à sa présentation dans le Catéchisme de l’Église Catholique « CEC » mais dans un langage adapté aux jeunes.

× à la Bible. × à des citations de saint ou

d’auteurs.

× Contenu :Douze chapitres proposent des jalons pour vivre avec Dieu. Ce livre se veut comme un livre de préparation spirituelle, de mise en route et d’approfondissement. Voici les titres des 12 chapitres :

× Marathon et Confirmation. En avant

× Il existe, il n’existe pas… Ce que nous pouvons savoir de Dieu

× Pauvre terre, que tu es malade… Pourquoi notre monde est-il un peu fêlé ?

× Le Fils du très haut. Jésus, un homme, mais bien plus encore !

× Le Fils du très haut. Pourquoi fallait-il que Jésus meure ?

× Jésus était mort-Il est vivant. L’événement de la Résurrection.

× Viens Esprit-Saint. Voyage d’étude vers l’Esprit-Saint

× Nous devons parler l’un avec l’autre I. Prier - Blotti dans les bras du Dieu vivant

× Une vieille Dame pleine de rides ? L’Eglise - Un bercail pour toi et moi

× Quel Cadeau ! L’Eucharistie-De l’amour de Dieu

× Nous devons parler l’un avec l’autre II. Libère ton cœur ! Va te confesser !

× En arriver à l’essentiel. Que se passe-t-il lors de la Confirmation ?

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Le premier chapitre « Marathon et Confirmation. En avant » est comme un préalable à une mise en route pour se préparer au cheminement vers la Confirmation. Le chapitre 10 « Quel Cadeau ! L’Eucharistie-De l’amour de Dieu » et le chapitre 11 vont permettre aux jeunes de redécouvrir, d’approfondir le sacrement de l’Eucharistie et celui de la pénitence et réconciliation. Le dernier chapitre, « En arriver à l’essentiel. Que se passe-t-il lors de la confirmation ? » présente les rites posés lors du sacrement de la confirmation, donne une définition du Saint Chrême et précise la « fonction » du parrain et de la marraine.

× Relire le chemin de foi

Cf. chemin vers la Confirmation × Etape 13 × Escale A

Cf. Matins d’Evangile × Module n°26 Pour relire un accompagnement.

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- Les points d’appui des itinéraires catéchétiques -

× Les sept points d’appui de la pédagogie d’initiation1. La pédagogie d’initiation requiert la liberté des personnes.2. La pédagogie d’initiation requiert un cheminement.3. La pédagogie d’initiation prend sa source dans l’Ecriture.4. La pédagogie d’initiation requiert la médiation d’une tradition vivante.5. La pédagogie d’initiation requiert des cheminements de type catéchuménal.6. La pédagogie d’initiation requiert une dynamique du choix.7. La pédagogie d’initiation requiert une ouverture à la diversité culturelle.

1. La pédagogie d’initiation requiert la liberté des personnes.Dans la catéchèse, le destinataire doit pouvoir se manifester comme un sujet actif, conscient et coresponsable, et non comme un récepteur silencieux et passif.

× Recevoir les demandes dans la foi : Il faut alors permettre à ces personnes de formuler leurs questions existentielles, savoir écouter leurs demandes, accueillir leurs découvertes, en cherchant l’attente ; le désir de Dieu qui a déjà été éveillé en elles par l’Esprit Saint, avant même que commence le travail catéchétique.

× Prévoir des portes d’entrée diversifiées : Il est nécessaire pour cela de faire des offres diversifiées adaptées aux personnes, en respectant leur liberté.

× Porter un regard fraternel sur les personnes : Dans l’Église, l’aîné dans la foi est frère en humanité de celui qui cherche ; faire une proposition catéchétique demande de se considérer soi-même comme un disciple en chemin à la suite du Christ …

2. La pédagogie d’initiation requiert un cheminement.Parce qu’on entre dans l’expérience chrétienne en parcourant tout un itinéraire, la pédagogie d’initiation doit organiser des démarches qui font faire du chemin et donnent le goût d’aller toujours plus loin.

× Conduire la démarche : Proposer une démarche à quelqu’un demande de la rigueur de la part de celui qui en est responsable.

× Accompagner une aventure intérieure : En ce domaine, la pratique du catéchuménat des adultes a beaucoup à apprendre à tous les catéchistes : le catéchiste est au service d’une démarche qu’il doit guider mais qui ne lui appartient pas.

3. La pédagogie d’initiation prend sa source dans l’Écriture.C’est fréquent ainsi les Écritures qu’une pédagogie d’initiation ouvre à la connaissance du mystère de la foi.

× Laisser la Parole de Dieu faire son travail : La Parole de Dieu retentit dans les Écritures. Mais c’est une Personnes qui s’adresse aux hommes avant d’être un texte à étudier.

× Rendre possible le dialogue avec Dieu : Mais, en pédagogie d’initiation, la médiation d’un texte biblique nourrit l’expérience du dialogue que Dieu ne cesse de vouloir nouer avec les hommes dans l’Esprit Saint.

× Conduire à la prière chrétienne : Ce dialogue avec Dieu est le fondement de la prière chrétienne car celle-ci est une relation d’alliance entre Dieu et l’homme dans la Christ.

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4. La pédagogie d’initiation requiert la médiation d’une tradition vivante.Pour introduire dans l’expérience de la Révélation, la pédagogie d’initiation a besoin du trésor des Écritures et du trésor que le langage de l’Église appelle « la Tradition ».

× Stimuler et encourager la vie de foi par des exemples : Une vie de foi a besoin d’exemples. Elles a aussi besoin de se nourrir de la connaissance de ceux qui témoignent aujourd’hui du Christ.

× Transmettre : Une pédagogie d’initiation introduit les personnes dans l’expérience de foi qui les précède toujours.

5. La pédagogie d’initiation requiert des cheminements de type catéchuménal.

L’expérience chrétienne repose sur la découverte bouleversante d’être attendu, désiré, appelé, aimé gratuitement. C’est Dieu le premier qui vient nous chercher.

× Partir du don qui place les sacrements dans la vie de foi : L’Église accueille le don gratuit de Dieu dans les sacrements.

× Intérioriser le don qui est fait dans les sacrements : Le mystère du don de Dieu est si grand qu’une vie ne suffirait pas pour le comprendre. C’est pourquoi l’Église considère qu’une proposition catéchétique en réponse à une demande sacramentelle comprend aussi un temps de catéchèse après la célébration sacramentelle.

× Les composantes d’une démarche : Une catéchèse biblique – l’appel à la conversion personnelle – la rencontre d’une communauté vivante – une introduction à la prière et à la vie sacramentelle.

6. La pédagogie d’initiation requiert une dynamique du choix.Quand l’identité chrétienne se construit à partir du mystère pascal, la vie chrétienne devient réponse de gratitude, action de grâce pour le don total et sans condition reçu de la Pâques du Christ.

× Ouvrir à la confiance : Une pédagogie d’initiation éduque à un agir chrétien qui trouve ses racines dans la grâce de Dieu.

× Faire entendre l’appel à aimer : En même temps qu’elle introduit les personnes à une vie de partage fraternel, qu’elle les aide à s’interroger sur leurs choix et décisions…, la pédagogie d’initiation doit enraciner la vie chrétienne dans une promesse qui donne à une vie chrétienne sa force et son dynamisme.

7. La pédagogie d’initiation requiert une ouverture à la diversité culturelle. × Permettre à chacun de trouver son identité : La pédagogie d’initiation vise

à l’éclosion d’un homme qui accepte de vivre pleinement et de naître à lui-même, à son identité singulière et incomparable.

× Créer un espace de parole : Aujourd’hui encore, elle doit faire siens ces efforts : en permettant aux personnes de prendre la parole, en choisissant des voies qui aident à s’exprimer, en aidant à trouver les mots pour dire l’essentiel, en laissant advenir les questions, en favorisant même le questionnement personnel.

× Éveiller à la dimension artistique : Le langage artistique permet à l’Église de « rendre perceptible, et même, autant que possible, fascinant, le mode de l’esprit, de l’invisible, de Dieu1»27. En pédagogie d’initiation, l’art n’est donc pas seulement un patrimoine du passé. Il est aussi un carrefour culturel de la tradition vivante qui nous relie aujourd’hui à l’Évangile.

27 Lettre du Pape Jean-Paul II aux artistes, N°12

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× Grille d’analyse des documents catéchétiques selon la pédagogie d’initiation« Chacune de ces modalités catéchétiques est nécessairement organisée selon des principes directeurs propres, mais chacune à sa manière doit s’appuyer sur les sept éléments qui fondent la pédagogie d’initiation (PI). Elles sont chacune une réalisation particulière de ce choix fondamental. » Texte National p.46

1er point d’appuiLa pédagogie d’initiation requiert la liberté des personnes.« Dans la catéchèse, le destinataire doit pouvoir se manifester comme un sujet actif, conscient et coresponsable, et non comme un récepteur silencieux et passif. » Texte National p.46 et DGC n°167 :

× Comment le module démarre-t-il ? Permet-il de rejoindre les personnes là où elles en sont ?

× Comment la démarche invite-t-elle à un questionnement existentiel et de foi ?

× Comment la prise de parole personnelle est-elle favorisée ou facilitée ?

× Donne-t-on le droit de douter ou de ne pas s’exprimer ?

× Les propositions ou activités concrètes et manuelles sont-elles au service d’une appropriation personnelle et collective ?

2e point d’appuiLa pédagogie d’initiation requiert un cheminement.

× Comment les étapes proposées dans chaque module permettent-elles de favoriser le cheminement personnel de chacun, comme celui de l’équipe ?

× Comment les diverses étapes sont-elles articulées et répondent-elle à la visée théologique et spirituelle du module ?

× Les consignes données permettent-elles à chacun de cheminer en risquant un pas nouveau ?

3e point d’appuiLa pédagogie d’initiation prend sa source dans l’Écriture.« Il faut conduire au texte biblique en favorisant tout ce qui peut rendre possible le travail de l’Esprit Saint au cœur de chacun : une démarche soigneusement organisée, des apports de l’exégèse qui font entrer dans l’intelligence des Écritures et relancent la marche, mais surtout de la vigilance et de l’écoute à l’égard de ce qui se passe dans les personnes lorsqu’elles rencontrent la Parole de Dieu. » Texte National p.50

× Comment laisse-t-on la Parole de Dieu faire son travail dans le cœur de chacun : le travail sur le texte et la façon dont l’Église se l’est approprié au fil des siècles, permettent-ils de rentrer dans l’intelligence des Ecritures ?

× Comment l’Écriture est-elle source de questionnement ?

× L’accès à l’Écriture est-il facilité par une proposition de mise en récit adaptée en fonction de l’âge et du public ?

× Autrement dit, la pédagogie mise en œuvre à partir de l’Écriture permet-elle une appropriation personnelle et une lecture « en Église » de cette Parole ?

× Quels liens explicités ou rapprochements possibles avec les autres textes de l’Écriture (AT et NT) ?

× Ce travail autour du texte favorise-t-il le dialogue avec Dieu et la prière chrétienne ?

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4e point d’appui × La pédagogie d’initiation requiert

la médiation d’une tradition vivante.

« Une pédagogie d’initiation introduit les personnes dans l’expérience d’une foi qui les précède toujours. » Texte National p.53

× Les témoins de la foi d’hier et d’aujourd’hui sont-ils introduits et présentés ? Comment ?

× A quel type de cheminement et/ou d’action, invitent-ils ?

× Comment le catéchète est-il situé comme « aîné dans la foi », et relié à ce peuple qui chemine ?


des cheminements de type catéchuménal.

« La démarche catéchuménale comporte plusieurs composantes : Une catéchèse biblique … l’appel à la conversion personnelle … la rencontre d’une communauté vivante … la relation concrète à des témoins …une introduction à la prière et à la vie sacramentelle » Texte National p.55

× Comment chacun peut-il être associé à la vie liturgique et aux étapes proposées pour les sacrements, et rentrer ainsi dans la dynamique de la vie sacramentelle ?

× La démarche proposée permet-elle à chacun de devenir capable à son tour de rendre compte de sa foi en Christ, notamment à travers une relecture de ce qui vient d’être vécu (une catéchèse de type mystagogique) ?


une dynamique du choix.« La pédagogie d’initiation trouve là son point d’appui dans l’ordre éthique. Elle introduit dans une vie de partage en réponse au don de Dieu, même si cette réponse n’est jamais à la hauteur du don reçu » Texte National p.55

× Comment le document permet-il aux participants de nourrir une relation vivante à la Parole de Dieu, Bonne Nouvelle pour le mode ?

× Comment, la vie de partage, en réponse à l’amour de Dieu, est-elle suscitée et concrétisée ?


une ouverture à la diversité culturelle.

« … La catéchèse cherche des moyens pédagogiques qui favorisent l’expression personnelle et le dialogue : en permettant de prendre la parole, en choisissant des voies qui aident à s’exprimer, en aidant à trouver les mots qui disent l’essentiel, en laissant advenir les questions, en favorisant même le questionnement personnel. C’est dans cette perspective que doit être encouragée une plus grande valorisation des médias en équilibrant bien le langage de l’image et celui de la parole » Texte National p.58

× Comment le document permet-il de rejoindre les personnes dans la diversité de leur appartenance culturelle et sociale ?

× La formulation de leurs questions est-elles facilitée par des outils variés (musiques, chants, supports audiovisuels modernes, expressions corporelles, …) ?

× Comment est pris en compte l’héritage laissé par l’art chrétien (icônes, peintures, sculptures, architecture…) ?

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× Le développement et les attentes spirituelles des jeunes28.1

À chaque étape du développement de l’enfant, correspond une quête, une recherche de sens. Voici quelques repères sur le questionnement des enfants et des adolescents. Pour comprendre la vie spirituelle des enfants et des jeunes, il est bon de commencer par une vue panoramique, mais il est nécessaire aussi de découvrir la vie au quotidien. Il faut alors de la patience pour entrer dans un univers parfois déroutant, et établir une sorte de complicité avec ces enfants et ces jeunes. Être attentif à leur joie de grandir, s’étonner de leur curiosité intellectuelle, prendre au sérieux leur désir d’aimer et d’être aimé, les aider dans leurs angoisses et leur mal de vivre, accompagner leur découverte de Dieu. Tout cela concerne la vie spirituelle.

28 Mgr HERBRETEAU, « Osons l’Aventure intérieure » – Spiritualité de l’Action Catholique des Enfants (2010)

Les 6-8 ans : un besoin de sécurité et une aspiration à l’autonomie

Les 6-8 ans ne sont plus les tout-petits de la maternelle et ils ne sont pas encore les grands de l’école primaire. C’est un âge charnière, qui se traduit par un besoin de protection dans le cocon familial, mais aussi par une attitude d’explorateur. Curieux de tout, très actifs dans les discussions, ils aiment prononcer les « pourquoi ». Paradoxalement, ils sont à la fois conformistes (« ma maîtresse a dit ») et à la fois indépendants dans leurs goûts et leurs jeux.Leur vie spirituelle est marquée par un besoin de se rassurer auprès d’adultes en qui ils ont confiance. Nombreuses sont leurs interrogations sur ce qui se passe après la mort, sur l’éventualité d’une guerre mondiale ou même sur la mésentente voire le divorce des parents.L’enfant de 6-8 ans vit dans l’instant. Un mûrissement intérieur se réalise. Ainsi les grandes questions sur la vie, l’amour, le mal, la mort surgissent au quotidien, souvent formulées de la même manière. Un important travail souterrain s’accomplit. Confrontée à ces grandes questions, leur conception de Dieu est magique. Pour eux, il suffit de prier très fort pour être exaucé. Dieu est tout-puissant et peut donc changer le cours des événements.

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Les 12-15 ans : les adieux à l’enfance et le douteVers 12-15 ans, naissent les premiers grands conflits avec les parents, les premières escarmouches mère/fille sur des détails de la vie quotidienne : la manière de s’habiller ou de se coiffer, le désordre dans la chambre…L’adulte est souvent désemparé par des adolescents pleins de contradictions, tantôt dans un profond mutisme et tantôt dans le bavardage. De leur côté, les conceptions religieuses évoluent. Certes, vers 12 ans apparaît encore le discours d’évidence au sujet de Dieu (on ne remet pas en cause l’existence de Dieu). Le doute commence cependant à s’insinuer. Au moment de la préparation du sacrement de Confirmation, il n’est pas rare d’entendre des jeunes de 13-14 ans exprimer des interrogations : « Est-ce que Jésus m’oublie parfois ? Pourquoi Dieu laisse-t-il le mal se répandre dans le monde ? ».Au moment où le corps se transforme profondément, où des angoisses conduisent à un état dépressif, des aspects insoupçonnés de la vie spirituelle sont à considérer. Ainsi, l’expérience de la fragilité et de la vulnérabilité permet de découvrir un autre visage de Dieu. Le Dieu tout-puissant de la petite enfance est remplacé par un Dieu proche qui s’intéresse au sort des humains. Dans le même temps, les 12-15 ans savent que la liberté est toujours marquée par des influences et des conditionnements.

Les 8-11 ans : la sortie du cercle familial et la découverte des amisLa relation des enfants de cet âge avec les adultes change beaucoup. L’enfant sait qu’il peut faire plier la volonté des parents, avec un peu de ruse et de stratégie. Pour obtenir une permission, il commence par se faire cajoler. Son désir d’expansion le conduit à « quitter les jupes » de sa mère pour retrouver les amis.Désormais, la petite bande prend beaucoup d’importance. A travers les jeux, l’intérêt pour les feuilletons de la télévision ou pour la bande dessinée, apparaît une conception dualiste de l’univers. Il y a d’un côté les bons et de l’autre les méchants. La règle du jeu doit être respectée. Le méchant mérite une punition sinon c’est une injustice. L’image de Dieu juste et bon est prédominante. C’est aussi parfois un Dieu avec qui l’on marchande. L’enfant promet de faire des efforts à condition qu’en retour, Dieu lui obtienne telle ou telle faveur.La vie spirituelle se manifeste dans ce désir de grandir et d’élargir le réseau de relations, dans l’éveil au sens moral (importance de la loi, mais aussi transgression des interdits), dans la confiance en l’ami. Celui-ci est parfois trop idéalisé. Ce qui produit un profond désarroi lorsque surviennent les petites trahisons, les conflits, les jalousies.Au cours de cette période de relative tranquillité, avant les turbulences de l’adolescence, les éducateurs peuvent mettre l’accent sur les activités où tout le corps est concerné (mouvements, chants, repas, sommeil). Le jeu, par exemple, est nécessaire à la détente, mais il est aussi un acte spirituel par lequel se réalise aussi bien un éveil de l’esprit que l’ouverture à d’autres personnes.

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× Les dynamismes vitaux des jeunes291

Le monde des adolescents est fait d’excès et de contradictions : de langage et de silence, de rire ou de pleurs, d’affirmation ou de son contraire. La difficulté d’expression de la plupart des jeunes devant les transformations qui les bouleversent et les propulsent de l’enfance vers l’âge adulte, rend leur monde parfois incompréhensible. Et pourtant, leur grande sensibilité, leur vulnérabilité témoignent de leur recherche constante d’identité et de repères. Au cœur de ce tumulte, croire est possible. Voici quelques dynamismes vitaux qui particularisent cette étape de la vie et sur lesquels la proposition de foi peut d’appuyer.

29 Collection Sel de Vie, « Ose », p.9

Il a soif de véritéLe jeune s’oppose pour construire sa pensée. Pour cela, il a besoin d’apprendre à argumenter pour appréhender et s’approprier la réalité. C’est le moment où les questions les plus essentielles doivent être exprimées et prises au sérieux par des adultes soucieux d’écouter et d’aider les jeunes à grandir en s’affirmant.

Il a soif d’ actionIl a besoin d’être acteur de ses projets et de son avenir. Dans les paradoxes et contradictions de son âge, l’adolescent cherche son identité en testant les limites et posant des actes. Il a besoin de s’identifier à des adultes autres que ses parents pour confirmer et rejeter les acquis de son enfance.

Il a soif de relationLa construction de son identité passe par l’appartenance à des groupes et des réseaux auxquels il s’identifie parfois de manière radicale. L’amitié a une place dominante dans sa vie, l’éveil de la sexualité aussi. La question de sa place dans le monde se pose également avec acuité.

Il a soif d’ intérioritéDans ses maladresses, incohérences et excès se cache une grande recherche de vérité, d’absolu et de pureté. « Qui suis-je en vérité ? Quel adulte ai-je envie de devenir ? » La question de la foi a toute sa place et doit elle aussi être posée en vérité. Il a besoin de rencontrer des adultes témoins qui s’engagent et vivent leur foi avec cohérence.

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Pourquoi des orientations diocésaines pour la préparation et la célébration de la Confirmation des jeunes ? Préambule p.3

Le processus global de la catéchèse p.4Le sacrement de Confirmation p.5Le sacrement de Confirmation dans le processus de l’initiation chrétienne p.5La dissociation du baptême et de la Confirmation p.6

Le rite de la Confirmation p.7Don de Dieu p.7La dimension ecclésiale de la vie baptismale p.8

Le cheminement p.9Le lien à la Profession de foi p.10L’âge de la Confirmation p.11

Et quand les jeunes ne sont pas prêts ? p.12Confirmation et communauté chrétienne p.12

Confirmation et Église en croissance p.13Confirmation et lien à l’évêque p.13

La question des effectifs restreints p.15La préparation de la Confirmation p.15

Une pédagogie active et communautaire p.15Et après la Confirmation ? p.17

Le lien avec le Baptême p.18Mise en valeur des gestes de la Confirmation p.18Le parrain ou la marraine de Confirmation p.19Registres et notifications p.19

Annexes p.21Les documents promulgués par le diocèse de Moulins p.22

Chemins vers la Confirmation, Coll. « Signes du Seigneur », p.22En route pour la Confirmation p.23Où demeures-tu ? p.25Collection, Sel de vie pour les 11-13 ans « Heureux » p.26Collection Nathanaël pour les 8-11 ans p.27YOUCAT Le Livre de la Confirmation p.28

Relire le chemin de foi p.29Les points d’appui des itinéraires catéchétiques p.30

Les sept points d’appui de la pédagogie d’initiation p.30Grille d’analyse des documents catéchétiques selon la pédagogie d’initiation p.32Le développement et les attentes spirituelles des jeunes. p.34Les dynamismes vitaux des jeunes p.36

- Contenu -

Ours ?Graphisme couverture et livre : Maÿlis Carlier - Imprimeur + date (00/19) - Photos : Archive Diocèse de Moulins

Pour la préparation et la célébration du sacrement de Confirmation des jeunes.

Orientations Diocésaines

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