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1 Ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers / PROMIFIT II PROMIFIT (Projet de MicroFinance Islamique au Tchad) IIème phase de Formation des bénéficiaires de Financements conformes à la législation islamique Organisée dans la Région de Moyen-Chari Sarh, les 07 et 08 juillet 2018 Présenté par Abdelkérim AMINE TOLOBA AT-CONSULTING BP 280 Ndjamena Tchad Tél : (+235) 93 91 91 73 (+235) 68 18 78 78 [email protected] PERIODE 2017 - 2018

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Ministère de la Formation Professionnelle et des

Petits Métiers / PROMIFIT II

PROMIFIT (Projet de MicroFinance Islamique au Tchad)

IIème phase de Formation des bénéficiaires de Financements

conformes à la législation islamique

Organisée dans la Région de Moyen-Chari

Sarh, les 07 et 08 juillet 2018

Présenté par Abdelkérim AMINE TOLOBA

AT-CONSULTING

BP 280 Ndjamena Tchad Tél : (+235) 93 91 91 73 (+235) 68 18 78 78 [email protected]

PERIODE 2017 - 2018

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Sarh, capitale de la région du Moyen-Chari est la quinzième localité ayant organisé le cycle de

formation en micro finance islamique destiné aux bénéficiaires de financements islamique les 07 et 8

juillet 2018. Ce cycle de formation a été piloté par le PROMIFIT et réalisé par le cabinet de Conseil

et de Formation en Finance AT CONSULTING. Il s’agit des membres de groupements, des

associations ou individus ayant déjà obtenu le financement d’IMF (institutions de la micro finance) ou

bien ceux qui ont un dossier en cours d’instruction ou encore ceux qui sont intéressés par la

microfinance islamique. Aussi, les agents des services économiques et financiers de la région qui

gèrent au quotidien les différentes phases d’intervention des IMF ont également pris part à cette

formation.

Ainsi, certains ont contribué par des exemples concrets liés à leurs activités quotidiennes, car

ils sont en contact permanents avec la clientèle et le public bénéficiaires de services. Les

responsables de la région ont déplorés le taux élevé d’impayés des bénéficiaires des financements

de l’Etat dans les années 2000. De même que le nombre important de dossiers litigieux concernant

des personnes n’ayant pas respecté leurs engagements aux échéances prévues.

La démarche est la même que celle adoptée dans les autres régions. Il s’agit de se rapprocher de

plus en plus de la réalité des pratiques de la micro finance. La formation a été axée sur les

connaissances de base et des cas pratiques illustrant les réalités. Il s’agit des méthodes rapides et

efficaces pour mieux cerner les techniques essentiels de la finance islamique et identifier les

obstacles éventuels pouvant gêner la mise en place d’une base structurelle stable pour les

institutions ou transactions islamiques.

Ainsi, nous avons abordé successivement :

- l’introduction de la formation par une présentation du programme de la formation des

bénéficiaires de finance islamique de la région du Moyen-Chari ;

- les instruments financiers islamiques à court terme, suivi d’étude de cas, des discussions et

échanges ;

- les instruments financiers islamiques à long terme, suivi d’étude de cas, des discussions et

échanges.

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Première journée : samedi 07 juillet 2018

8H - 8h30

Accueil des invités et participants

8h30 - 9h00 Cérémonie d’ouverture de quatre sessions de formations régionales

(Moyen-Chari, Mandoul, Logone Oriental et Logone Occidental),

présidée par Mme le Ministre de la formation professionnelle et de la

promotion des métiers accompagné du gouverneur de la région

accompagné d’autres autorités locales.

9h00 - 09h30 PAUSE

9h30 - 10h30 Enregistrement des participants

Introduction de l’étude approfondie d’instruments financiers islamiques

10h30 - 12h00 Les opérations à court terme et de négoce

12h00-14h00 PAUSE DEJEUNER

14h00-15h00 Cas pratiques sur les opérations à court terme et de négoce

15h00-16h00 Correction et discussion

16h00 Fin de la journée de formation

Deuxième journée, dimanche 08 juillet 2018

8h30 - 10h00 Discussions et échanges (suite)

10h00 – 10h30 Les opérations à long terme et structurels

10h30 - 11h30 Cas pratiques sur les opérations à long terme et structurels

11h30 - 12h30 Correction et discussion

12h30 PAUSE

13h30 Clôture de la formation de Moyen-Chari.

PROMIFIT – PROGRAMME DE FORMATION EN FINANCE ISLAMIQUE à Sarh,

réalisé par AT CONSULTING, les 07 et 08 juillet 2018

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Les opérations de financement conforme aux principes se basent sur la prohibition du Riba. Le terme arabe

"Riba " est tiré du verbe "Raba" signifie "accroître" ou "augmenter". Il existe une augmentation positive (le

profit légalement réalisé sur des activités commerciale, industrielle et financière fondée sur des bases réelles

et tangibles. Il s’agit là de toute rémunération de capital réalisée sans effort ni échange commercial

SCHACHT défini le riba comme “ tout avantage précaire illégitime, sans équivalent de service rendu ”.

C’est une des meilleures définitions de la notion de Riba. Elle met en relief sur deux termes essentiels

l’existence d’un avantage bénéficié par l’un des contractants, mais aussi l’absence de contrepartie réelle ou

l’équivalent du service rendu au débiteur ou acheteur.

La finance islamique repose sur 5 principes fondamentaux:

- L’interdiction de la Riba ;

- L’interdiction du Gharar ;

- L’interdiction tout activité «haram» ;

- l’obligation de partage des pertes et des profits ;

- l’adossement à un actif tangible.

Les opérations de financement sont donc basées sur le principe de partage de perte et de profit

d’investissement des fonds mis à disposition de l'entreprise. La rémunération est fonction de la performance

de l'investissement. Les revenus générés par l’activité sont répartis au prorata des apports initiaux.

Le risque de l’opération est supporté par les partenaires au prorata des apports initiaux, alors que dans le

financement conventionnel rémunéré par un taux d’intérêt fixe et connu d’avance, le risque de l’activité est

supporté par le seul emprunteur.

L’intermédiation est réalisée par les actionnaires, des déposants épargnants mettent à la disposition de

l’institution financière des fonds qu’elle doit à son tour affectés aux entreprises et porteurs de projets pour

placer ou investir dans un projet porteur.

En effet, certains épargnants ou pensionnaires sont attirés par des activités ayant d’importantes retombées

sociales.

Actionnaires

Déposants

IFI Entreprises

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Ce schéma montre en amont et en aval, le positionnement des institutions financières islamiques par rapport à

celui de ces principaux partenaires :

En amont, les actionnaires et les déposants qui ont mis à la disposition de l’institution financière islamique

(IFI). Ils souhaitent que l’IFI place ce fonds dans des projets afin de leur garantir des revenus élevés ;

LES INSTRUMENTS FINANCIERS ISLAMIQUES

Nous rappelons que lors de la première édition, nous avons longuement abordé les caractéristiques et les

modes de structuration des instruments financiers islamiques. Cette fois-ci, nous avons mis l’accent sur les

illustrations pratiques, notamment des exemples et des études de cas.

Les principales catégories d’opérations de financement :

• Le financement d’opérations qui se dénouent sur une courte période;

• Le financement d’opérations qui se dénouent sur une longue période;

• Le financement à caractère social

• Les opérations de marché financier: les Sukuk

• Les opérations d’assurance: le Takaful;

Les opérations de financement

Opérations de Financement à CT Opérations stables ou à LT

Mourabaha

Salam

Ijarah

Moucharaka

Moudaraba

Istisna’a

Ijarah

Opération à caractère social : Quard Hassan Opérations du marché financier : le Sukuk

Opération d’assurance mutuelle: le Takaful

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Tableau synthétique des produits islamiques et leurs équivalents conventionnels

Appellations Caractéristiques Produits similaires dans le

système conventionnel

Moudaraba Financement de la totalité du capital par l’IFI avec partages des gains selon un ratio préétabli

Capital- investissement ayant beaucoup de similitudes avec la société en commandite

Moucharaka Cofinancement d’un projet d’investissement par plusieurs partenaires avec partages des gains et pertes selon un ratio préétabli

Capital-investissement avec un ou plusieurs partenaires

Quard Hassan Prêt accordés sans frais ou peu de frais, destiné aux plus démunis

Prêt mutualiste

Baï Mouajjal Achat d’un bien puis revente à un client avec paiement différé.

Vente à terme

Baï Salam Achat d’un bien puis revente à un client avec paiement comptant et livraison à terme

Achat au comptant et livraison différée

Ijarah Achat d’un bien puis mis en location à un client avec possibilité de rachat à terme

Crédit-bail

Mourabaha Prêt sans intérêt pour d’un achat et revente immédiat d’un bien avec marge connu par les deux parties contractantes

Contrat d’achat et revente à crédit.

Istisna’a Contrat de financement d’un projet de fabrication d’un ou d’une infrastructure réalisé par plusieurs partenaires.

Financement en vue de la production ou la réalisation d’un grand projet

Sukuk Emprunt obligataire conforme à la législation islamique avec gains adossés sur un support

Emprunt obligataire classique

Quelques exemples concrets d’opérations de financement islamique

1) Opérations de Mourabaha

Exemple : La BIT (Banque Islamique du Tchad) a réalisé une opération de Mourabaha au profit d’un

client, sur la base d’une évaluation préalable avant l’achat a été effectué le 1er janvier 2015. Le coût

d’acquisition de 185 000FCFA plus les frais de transport 5000FCFA et les frais d’installation 10

000FCFA. Le prix de vente est estimé 220 000FCFA (HT) ainsi qu’une marge de 20 000FCFA). La

signature effective du contrat s’est effectuée lors de la livraison du 15 février 2015. A quel niveau,

le contrat devra-t-il être validé, conformément au principe juridique la Mourabaha ci-dessus :

• Le contrat devrait être validé que lors de la livraison du 15 février 2015.

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2) Opérations de Moudaraba

3) Opérations de Moucharaka

L’analyse d’instruments financiers islamiques nous a permis de constater qu’il s’agit d’une finance

éthique conforme au principe de la finance islamique. A cet effet, il semble est nécessaire de

promouvoir cette forme de finance, car elle pourra avoir des retombées économiques et sociales

réelles non négligeables sur la population.

Les institutions devront accroitre progressivement la part d’opérations d’investissements stables,

notamment, celle de la Moucharaka, de la Moudaraba et de l’Istisna’a. Ces formes de financement

correspondent exactement à l’esprit de la finance islamique et c’est ainsi que ce mode de financement

deviendrait une réalité et l’on cessera avec les slogans creux sur la finance islamique.

Exemple : Monsieur Hafidou est un jeune ingénieur en télécommunication. Il a mis en place un

projet de fabrication de composants électroniques pour les téléphones cellulaires. Le montant

total du projet est évalué à 10000000 FCFA. Il ne dispose pas de capitaux pour valoriser ce projet

innovant et décide de le soumettre à la société financière d’investissement du Tchad. Après

l’analyse du dossier, ce dernier a accepté de financer la totalité du montant de l’opération, soit

une somme de 10000000 FCFA, selon le principe de Moudaraba. La société financière

d’investissement du Tchad et Monsieur Hafidou ont élaboré une clause de partenariat. Cette

clause spécifie que Monsieur Hafidou est le gérant de la l’entreprise et il bénéficie de 10% des

actions, en contrepartie de son apport en savoir-faire. Il percevra aussi 10% des bénéfices et les

pertes seront supportées par la société financière d’investissement du Lac. Sauf, si la

responsabilité du Monsieur Hafidou est prouvée. La société détient 90% et compte se retirer

progressivement en cédant ses parts à Monsieur Hafidou.

Siddick et Mido, deux amis d’enfance, ont décidé de se lancer dans l’aventure de la création

d’entreprise. Il d’agit d’un projet de production d’un équipement médical destiné aux personnes

âgées. Le montant total du projet est évalué à 100 000 000 FCFA. Il s’engagent à apporter chacun

une somme de 55 000 000 FCFA, il leur manque 45 000 000 FCFA pour atteindre le montant total

du capital social. Ils font appel à la société financière d’investissement du Tchad, un organisme

financier de capital-risque et qui respecte les principes de financement islamique. Il décide de

soumettre à cet organisme et à la suite de l’analyse du dossier ce dernier a accepté de financer

l’opération selon le principe de Moucharaka. La société financière d’investissement du Tchad

devient un actionnaire avec un apport équivalent à 50% des actions. Elle s’engage à vendre une

partie ou la totalité de ses parts à compter. Mais elle peut décider autrement dès la première

année, si les conditions ne sont pas meilleures. Les profits et les pertes seront répartis à la

hauteur de 55% pour les partenaires et 45% pour la société financière d’investissement du

Tchad.

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II - Analyse fonctionnelle d’instructions financières de la micro finance

Il convient de rappeler que la microfinance: « désigne les offres de services financiers destinés aux

populations pauvres, exclues du système bancaire traditionnel ». Quant au microcrédit, il « désigne les prêts

de petites sommes destinés à financer tout ou partie d’un projet générateur de revenus ».

L’objectif est d’assurer le financement de la création des petites et micro entreprise afin de lutter contre

l’exclusion

Les institutions de micro finance islamique assurent à la fois une mission sociale et économique en

contribuant à l’insertion des personnes vulnérables

La micro finance islamique concerne plus 72% de la population habitant dans des pays à majorité musulmane

qui n’utilise pas les services financiers et bancaires conventionnels, car ceux-ci ne respectent pas les

préceptes de la religion musulmane.

La microfinance islamique est concentrée dans 3 pays: Indonésie, le Bangladesh et l’Afghanistan. Ces pays

représentent à eux seuls 80% des population pratiquant la FI.

Dans les autres pays à forte population musulmane, la microfinance islamique représente encore qu’une part

infime de la micro finance.

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Une petite entreprise de confection de produits artisanaux projette d’acquérir une nouvelle machine beaucoup

plus performante permettant d’accroitre la quantité de production de ses produits. De même, les produits

seront de meilleure qualité que ceux confectionnés par les machines actuelles. Selon les informations reçues

dans les prospectus, la valeur de cette nouvelle machine est estimée à 5 000 000 FCFA.

L’entreprise a sollicité l’appui financier de l’ONG AUDACE spécialisée dans le financement de microprojets.

Après l’instruction du dossier, le comité de crédit a donné son accord pour le financement, conformément aux

principes de financement islamique de la Mourabaha, à la hauteur du montant total de la machine.

Le service commercial de l’ONG a fait une prospection auprès des différents fabricants et des revendeurs

intermédiaires. Une proposition techniquement et financièrement intéressante a été retenue.

Fiche d’évaluation des coûts et marges

Libellés Montant en franc CFA

Prix d’achat 4 300 000

Frais d’acquisition 200 000

Marge 300 000

Le précontrat a été conclu et il a été que le remboursement se fera sur plusieurs échéanciers mensuels sur

une période de 24 mois.

1) Quel le montant total que devrait payer la société à l’issue de l’opération ?

2) A quel moment le contrat entre la société et l’ONG sera définitivement validé conformément à la juridiction

de la finance islamique ? quels sont les éléments pouvant invalidés le précontrat

3) Les informations concernant la vente et le crédit peuvent-elles être insérées dans un et même contrat ?

4) Déterminer le montant de échéance mensuelle, sachant qu’il est possible de solder le compte par

anticipation.

5) Que doit-on faire en cas de non exonération de la double imposition des droits d’enregistrement.

Etude de cas 1

PROMIFIT –FORMATION EN FINANCE ISLAMIQUE à Sarh, Région du Moyen

Chari, réalisée par AT CONSULTING – juillet 2018

Etude de cas 1

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6) Pour la semaine nationale de l’artisanat au Tchad, la société a sollicité un financement de type Salam de

2 500 000 FCFA, remboursable après la campagne. La Société espère réaliser un bénéfice de 10%. Il a

été convenu, l’ONG devrait percevoir la moitié plus 25 000FCFA de frais généraux.

7) Quelle conclusion peut-on tirer de cette de cas, en termes de prise de risque et d’impact économique

global ?

1) Le montant total à payer par la société à l’issue de l’opération :

Fiche d’évaluation des coûts et marges

Libellés Montant en franc CFA

Prix d’achat 4 300 000

Frais d’acquisition 200 000

Marge 300 000

Total 4 800 000

2) Le contrat entre la société et l’ONG sera définitivement validé conformément à la juridiction de la finance

islamique lors de la remise du bien au donneur. Après avoir vérifié que les références données lors de la

commande e correspondent à celle de la machine livrée. Les deux parties sont satisfaites, elles peuvent

donc parapher le contrat en question.

3) Selon la législation islamique, toutes les modifications ainsi que les informations ne relevant pas des

transactions commerciales en question ne peuvent être insérées dans le contrat de vente.

Par exemple, le crédit et les échéanciers dans le cadre de la Mourabaha doivent faire l’objet d’un nouveau

contrat.

4) Le montant de chaque d’une échéance mensuelle est de

Comme il a été signalé qu’il est possible de solder le compte par anticipation. Le créancier peut donc solder

le reste à tout moment lorsqu’il dispose d’une trésorerie suffisante ou excédentaire.

5) La double imposition des droits d’enregistrement ou des timbres, alourdie le coût de revient d’une opération

de Mourabaha. Pour encourager les personnes intéressées par cette opération, certains pays ont procédé

à un aménagement des textes juridiques et réglementaires permettant supprimer les droits

Correction de l’étude de cas 1

4 800 000 FCFA / 24 échéances mensuelles = 200000 FCFA par mois

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d’enregistrement ou de timbres lorsqu’il s’agit d’un transfert intermédiaire de propriété, par exemple, dans

le cadre d’une opération de la Mourabaha.

6) Le Salam est un financement remboursable sur une courte période correspondant à ce cas :

Les 2 500 000 FCFA obtenus seront remboursés à la fin de la campagne. Le bénéfice estimé est de 10%,

soit 250 000 FCFA. L’ONG devrait percevoir 125 000 FCFA plus les 25 000 FCFA de frais généraux, soit

150 000 FCFA. L’entreprise devrait recevoir 100 000 FCFA de bénéfice.

7) Quelle conclusion peut-on tirer de cette de cas, en termes de prise de risque et d’impact économique

global ?

La conclusion que nous pouvons tirer de cette de cas, en termes de prise de risque et d’impact

économique global est qu’il s’agit là d’une opération de financement dont le dénouement se fait sur une

courte période. Le risque de l’institution financière est moins élevé car le remboursement sur un délai plus

court. Le client donneur semble assumer la quasi-totalité des risques liés à cette opération. Sa prise de

risques commence dès la livraison de la commande, à savoir lors de la validation du contrat.

De même l’impact économique est faible lorsque l’on compare la Mourabaha avec les opérations à long

terme comme la Moudaraba et la Moucharaka. Ces dernières contribuent à la fois à la création de l’emploi

et de la richesse. De surcroit elle permettent d’améliorer les conditions de vie de la population.

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A la suite d’une discussion informelle entre trois amis, une idée intéressante jaillie. Ils ont décidé de

transformer leur belle idée en projet réalisable. Ils ont réussi un business plan avec un montage financier

assez correct dont le capital est évalué à 5 000 000 FCFA. Ils ont sollicité un partenaire extérieur, en

l’occurrence la Société financière Islamique du Tchad (SOFIT). Après l’étude du dossier, cette dernière a

accepté de participer à la hauteur de 40% et le reste est réparti équitablement entre les trois amis.

Un mois plus tard, la société dénommée SIVA a démarré ses activités.

A l’issue de la première année d’activité, la société à réalisé un bénéfice de 1 000 000 FCFA.

1) Déterminer la part de capital apporter par les différents partenaires ;

2) Quels seront les clés de répartition des bénéfices réalisés ;

3) déterminer les montants de bénéfices versés à chaque partenaire.

Lors de la deuxième année, le bénéfice est de 1 500 000 FCFA. Sur proposition du conseil

d’administration, l’assemblée générale à approuver la proposition de réinvestir la moitié des bénéfices de

la deuxième année. L’autre moitié est versée aux associés sous forme de dividende.

4) Déterminer le montant du bénéfice réinvesti et les parts distribuées à chaque partenaire ;

5) Que doit-on faire en cas de perte ?

1) La répartition des parts se présente ainsi :

Fiche de répartition des parts

Libellés Montant en franc CFA

Porteurs de projet 3 000 000

SOFIT 2 000 000

Capital 5 000 000

2) La clé de répartition sera proportionnelle aux apports initiaux de capitaux par les différents partenaires.

Saul, il y a une clause spécifique et contraire à cette logique :

Etude de cas 2

Correction de l’étude de cas 2

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Montant du capital et Clé de répartition des bénéfices et pertes

Libellés Montant en franc CFA Clé en %

Porteurs du projet 3 000 000 60%

SOFIT 2 000 000 40%

Capital 5 000 000 100%

3) Les montants de bénéfices versés à chaque partenaire :

Montant du capital et Clé de répartition des bénéfices et pertes

Libellés Clé en % Montant en franc CFA

Bénéfice à distribuer 100% 1 000 000

Porteurs du projet 60% 6 00 000

SOFIT 40% 4 00 000

4) Le montant de chaque d’une échéance mensuelle est de

a)

b) Les montants de bénéfices versés à chaque partenaire :

Montant du capital et Clé de répartition des bénéfices et pertes

Libellés Clé en % Montant en franc CFA

Bénéfice restant à distribuer 100% 750 000

Porteurs du projet 60% 450 000

(soit 150 000 chacun)

SOFIT 40% 300 000

5) En règle générale, dans le cadre d’une opération de Moudaraba la perte survenue au cours de l’activité

est supportée par la bailleur de fonds, à savoir le Rab-al-mal, sauf si la responsabilité du gérant porteur

du projet (le Moudarib) est prouvée. Lorsque cette est due à une faute grave ou une négligence du

gérant, ce dernier devrait assumer la responsabilité.

Le montant à réinvestir est de : 1500 000FCFA / 2 = 750 000 FCFA

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Monsieur SALIM a monté un projet porteur dont le capital est évalué à 3 000 000 FCFA. Il dispose des

moyens très limités pour concrétiser ce projet. Il a soumis son projet une demande à une institution financière

implantée à la place du marché central de Ndjamena. Il s’agit de l’ONG NELLEDJI. Après l’instruction du

dossier, le comité de crédit a donné son accord pour le financement de la totalité du projet. Lors de la

négociation, les deux partenaires ont décidé d’octroyer 20% des parts à Mme NELOUMTA, pour avoir initié ce

projet et son savoir-faire. Aussi, il a été désigné comme gérant-associé.

1) De quel instrument financier islamique, s’agit-il ?

2) La première année un bénéfice de 300 000 FCFA. Quel est la part de bénéfice perçue par chaque

partenaire ?

3) Sur la base de l’accord initial, l’ONG NELLEDJI devrait céder progressivement ses parts, pendant au

moins dix ans. Mme NELLOUMTA a aussi de payer par anticipation et solder la totalité des parts de

l’ONG NELLEDJI avant la date d’échéance de dix ans. Quel est le montant total à rembourser ?

4) Quel est le montant annuel à rembourser, en cas de répartition sur la période de dix ans ?

5) Quelle conclusion pourriez-vous tirer de ce cas ?

1) Il s’agit d’une opération de Moudaraba. C’est un contrat par lequel une personne porteur d’un projet

sollicite le financement de la totalité de son projet à une institution financière islamique. Le partage des

bénéfices est convenu entre les parties contractantes Les pertes sont supportées par le fournisseur

des fonds, sauf s’il y a des preuves sur la responsabilité du porteur de projet (gérant). Par exemple une

faute manifeste, une négligence ou une violation des conditions initiale de financement.

2) La première année un bénéfice de 300 000 FCFA. La part de bénéfice perçue par chaque

partenaire est de :

Etude de cas 3

Correction de l’Etude de cas 3

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Montant du capital et Clé de répartition des bénéfices et pertes

Libellés Clé en % Montant en franc CFA

Bénéfice à distribuer 100% 300 000

Mme NELLOUMTA 20% 60 000

l’ONG NELLEDJI 80% 240 000

3) Sur la base de l’accord initial, l’ONG NELLEDJI devrait céder progressivement ses parts, pendant au

moins dix ans.

Mme NELLOUMTA a aussi de payer par anticipation et solder la totalité des parts de l’ONG NELLEDJI

avant la date d’échéance de dix ans.

Le montant total à rembourser est de :

Montant du capital et Clé de répartition

Libellés Clé en % Montant en franc CFA

Bénéfice à distribuer 100% 3 000 000

Mme NELLOUMTA 20% 600 000

l’ONG NELLEDJI 80% 2 400 000

4) Le montant annuel à rembourser, en cas de répartition sur la période de cinq ans :

5) En conclusion, dans un tel type de financement, le plus grand bénéficiaire est le porteur de projet. Grâce à

ce financement, il a pu créer son propre emploi, en sa qualité de gérant. Puis il obtint 20% pour avoir initié le

projet et mettre son savoir au service du projet. A terme, lorsqu’il remboursera la totalité des parts de

l’institution financière, il sera le seul et unique propriétaire de l’entreprise.

Le montant à rembourser est de : 3 000 000FCFA x 80% = 2 400 000 FCFA

Le montant annuel à rembourser est de : 2 400 000FCFA / 5 = 480 000 FCFA

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EVALUATION DE LA FORMATION EN FINANCE ISLAMIQUE DANS LE MC

Sarh, les 07 et 08 juillet 2018

Pour évaluer la qualité de nos formations et afin d’améliorer l’efficacité, le contenu et la qualité des

prestations, nous avons besoin des appréciations et observations des participants.

Merci de cocher les cases de votre choix

Excellent Bon Moyen Médiocre

ANIMATION

➢ Maîtrise du sujet

➢ Qualités pédagogiques

➢ Réponse aux questions posées

➢ Respect du programme

➢ Contenu de la formation

SUPPORTS ET DOCUMENTS

➢ Appréciation générale sur les moyens utilisés

➢Pertinence des exemples et des cas pratiques

➢Organisation

L’animateur vous a-t-il donné l’occasion de participer et de vous exprimer ?

Oui Non

Avez-vous des suggestions d’amélioration ? Oui Non

Si oui, lesquelles ?

...............................................................................................................………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………….

Avez-vous des critiques à formuler ? Oui Non

Si oui lesquelles ?.................................................................................……………………………………………………………..

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

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L’analyse des réponses d’évaluation de la formation des bénéficiaires de Sarh

Excellent Bon Moyen Médiocre

ANIMATION

Maîtrise du sujet 11 16 01 00

Qualités pédagogiques 02 20 05 00

Réponse aux questions posées 05 17 04 00

Respect du programme 03 13 08 02

Contenu de la formation 10 14 01 00

SUPPORT ET DOCUMENTS

Appréciation générale sur les moyens utilisés 08 14 03 00

Pertinence des exemples et cas pratiques 11 14 01 00

Organisation 05 15 06 00

L’animateur vous a-t-il donné l’occasion de participer et de vous exprimer ?

Oui : 26 Non : 00

Vingt neuf participants ont répondu aux questions, en remplissant correctement la fiche

d’évaluation des journées de formation des bénéficiaires du financement islamique. Onze

personnes ont souligné une excellence maîtrise du sujet par le Consultant-formateur et seize

autres ont estimé une bonne maîtrise du sujet. Dix répondants jugent excellent le contenu de la

formation.

Dix d’entre eux trouvent excellente la pertinence des exemples et des cas pratiques.

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Aussi, l’immense majorité des participants estiment que l’animation des cours, les supports et

les documents sont de bonne qualité. De même que l’organisation a été jugée bonne. Par contre,

personne n’a fait part de la médiocrité des prestations.

Avez-vous des suggestions d’amélioration ?

Oui : 21 Non : 07

Avez-vous des critiques à formuler ?

Oui : 13 Non 14

Les suggestions et critiques ont portés en général sur les points suivants :

- Ils souhaitent que les prochaines ne soient plus organisées les dimanches ou jours fériés ;

- Ils souhaitent l’augmentation de la durée de la formation. Ils trouvent les deux jours sont

insuffisantes pour mieux connaitre les contours de la finance islamique

- Ils suggèrent d’organiser des sessions formation en vue de renforcer la capacité des femmes

dans des domaines complémentaires à celui-ci pour améliorer le mode gestion de leurs

groupements ;

- Ils suggèrent d’utiliser les microphones lors des prochaines sessions de formations ;

- ils souhaitent que la mise en application immédiate des enseignements suivie de cette session

de formation ;

- Eviter les retards tel que celui accusé par les autorités lors de l’ouverture des sessions de

formations ;

- Les participent devraient s’abstenir de bavarder de manière abusive lors des études de cas ;

- Ils souhaitent que des certificats soient délivrées aux participants à la fin de la formation ;

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Conclusion générale,

Au terme du programme de formation organisé dans la région du Moyen-Chari, nous avons

constaté le même engouement que dans les autres régions. Les participants bénéficiaires de la ville

et des localités environnantes ont manifesté leur satisfaction lors de la présentation de la leur motion

de remerciement. Les bénéficiaires ont ajouté que les caractéristiques des opérations financières

islamiques sont quasi-identiques aux pratiques financières habituellement réalisées dans leurs

groupements, coopératives paysannes et artisanales dans le cadre des actions de mobilisation de

fonds. Aussi, leur adhésion à cette forme de financement s’explique par l’accroissement actuel des

besoins du fait de la faiblesse des ressources financières disponibles. Pour répondre aux attentes

des bénéficiaires, le nouveau dispositif de financement mis en place par le PROMIFIT et ses

partenaires (BID et Organismes de financement de la région) devraient tenir compte des réalités

locales.

A l’issue de cette formation, les participants ont exprimé leurs désirs et souhaits de parvenir à

la concrétisation de leur projet avec des fonds qui correspondent à leurs convictions morales et

religieuses. Aussi, ils ont émis dans leurs recommandations plusieurs suggestions, notamment le

souhait de multiplier un tel cycle de formation

Aussi, ils attestent avoir enrichi leur vocabulaire avec la connaissance d’instruments financiers

islamiques, notamment, les produits les plus utilisés pour le financement des microprojets :

• Instruments financiers de courte période : la Mourabaha et le Salam ;

• Instruments financiers de longue période : la Moucharaka et la Moudaraba.

A cela, il convient d’ajouter que lors des échanges et débats l’accent a été mis sur la dimension

éthique, notamment, le comportement des acteurs. Il s’agit surtout de leur responsabilité dans le

respect des engagements pris lors de la signature du contrat. Les différents partenaires ont promis

de se soumettre strictement aux règles, normes et principes de la finance islamique. De même, les

porteurs de projet espèrent avoir acquis les connaissances de base, en plus ils doivent se concentrer

sur la bonne maitrise de leurs activités, notamment, l’existence d’opportunités et d’un marché

potentiel.

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Le développement d’activités des différentes institutions de la micro finance islamique devraient

s’articuler autour d’éléments stratégiques mentionnés dans ce schéma ci-dessous

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Eléments stratégiques de la finance islamique

Transparence

Comptabilité Gouvernance

Gestion

des

risques

Gestion

de la

liquidité

Réputation

Crédibilité

Communication

Taille

Diversification

Capital humain

Innovation

STRATEGIES POUR

L’AVENIR

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