organisation mondiale de la sante journee mondiale · exemple, en moyenne, sur 1000 jeunes de 20...

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SANS TABAC J OURNEE MONDIALE ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE 31 MAI 1996 SPORT ET ARTS SANS TABAC JOUEZ GAGNANT… SANS TABAC! TABLE DES MATIERES DU CAHIER DES MEDIAS Les différentes manifestations organisées dans les pays à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac se prêtent bien à l’attention des médias : elles peuvent être filmées, évoquées à la radio, photographiés ou commentées dans la presse et servir également de thème pour des articles de journaux ou des émissions de la radio et de télévision. Pour vous aider à annoncer cet événement, l’OMS a réuni dans ce dossier la documentation suivante: Message du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé Déclaration conjointe du CIO, de l’UNESCO et de l’OMS Les dangers du tabac pour la santé : quelques faits Mettre fin à l’exploitation du sport et des arts pour promouvoir la vente de tabac Quelques exemples de parrainage d’activités sportives et artistique par l’industrie du tabac S’affranchir du parrainage de l’industrie du tabac Pour la défense de la vie : des mesures politiques en faveur du sport et des arts sans tabac Comment financer la promotion de la santé par le parrainage d’activités sportives et artistiques Les sports et les arts contre le tabac : quelques succès à petit budget L’OMS encourage les jeux olympiques sans tabac et lance un appel pour que toutes les autres manifestations sportives internationales soient aussi sans tabac Liste de publications de l’OMS sur le tabac ou la santé Qui contacter au CIO, à l’UNESCO et à l’OMS MATERIELS VISUELS Des photos Une affiche Un autocollant

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  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    TABLE DES MATIERES DU CAHIER DES MEDIAS

    Les différentes manifestations organisées dans les pays à l’occasion de la Journée mondiale sans tabacse prêtent bien à l’attention des médias : elles peuvent être filmées, évoquées à la radio, photographiésou commentées dans la presse et servir également de thème pour des articles de journaux ou desémissions de la radio et de télévision.

    Pour vous aider à annoncer cet événement, l’OMS a réuni dans ce dossierla documentation suivante:

    ➤ Message du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé➤ Déclaration conjointe du CIO, de l’UNESCO et de l’OMS➤ Les dangers du tabac pour la santé : quelques faits➤ Mettre fin à l’exploitation du sport et des arts pour promouvoir la vente de tabac➤ Quelques exemples de parrainage d’activités sportives et artistique par l’industrie du tabac➤ S’affranchir du parrainage de l’industrie du tabac➤ Pour la défense de la vie : des mesures politiques en faveur du sport et des arts sans tabac➤ Comment financer la promotion de la santé par le parrainage d’activités sportives et artistiques➤ Les sports et les arts contre le tabac : quelques succès à petit budget➤ L’OMS encourage les jeux olympiques sans tabac et lance un appel pour que toutes les autres

    manifestations sportives internationales soient aussi sans tabac➤ Liste de publications de l’OMS sur le tabac ou la santé➤ Qui contacter au CIO, à l’UNESCO et à l’OMS

    MATERIELS VISUELS➤ Des photos➤ Une affiche➤ Un autocollant

  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    MESSAGE DU DIRECTEUR GENERALDE L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE

    ont une responsabilité à remplir face au public engénéral, et face aux jeunes en particulier, pour leurmontrer par l’exemple qu’une vie saine doit être unevie “sans tabac”.

    Une société et ses groupes s’expriment dans lesarts et le culture. Promouvoir la santé et une viesans tabac dans le cadre de manifestations culturel-les et artistiques, c’est contribuer à améliorer lasanté des gens, tout en donnant à différents groupeset cultures la possibilité d’épanouir leur créativitéet leur vitalité.

    Nous voulons aussi promouvoir le “sport pourtous” car tout être humain a le droit de pouvoirprendre part à des activités physiques et sportivestant pour se distraire que pour améliorer sa santé etson bien-être. Faire régulièrement de l’exercice fa-vorise la santé en réduisant les risques de multiplesaffections physiques et mentales. Mais, la formephysique et la santé sont à la merci du tabac. Onestime que la moitié environ des adolescents quicommencent aujourd’hui à fumer des cigarettes, etqui continuent, mourront de maladies liées au tabac.Mais toutes les autres formes de consommation detabac sont très dangereuses aussi.

    Malheureusement, l’industrie du tabac axe sesefforts sur l’image positive qu’elle veut donner à sesproduits en parrainant de nombreuses personnalités,organisations et manifestations dans les domaines dusport et de la culture. Dans beaucoup de pays, le sportet les arts dépendent étroitement du parrainage

    d’entreprises commerciales, aupremier rang desquelles figurel’industrie du tabac. Trop sou-vent, des manifestations spor-

    La vie et les performances des champions sportifs, lescréations des grands acteurs, des musiciens et desartistes en général sont connus de tous et suscitentpartout dans le monde un large intérêt. Les jeunessurtout cherchent à prendre pour modèles les person-nalités du monde du spectacle et du sport. Il estnormal, par conséquent, que la Journée mondiale sanstabac 1996 soit consacrée au thème “Sport et arts sanstabac”. Car les athlètes et les artistes peuvent, s’ils leveulent, se faire les champions d’une vie saine et d’unesociété où l’usage du tabac n’est plus la norme.

    Chaque année, la Journée mondiale sans tabacest pour l’Organisation mondiale de la Santé et pourtous ses Etats Membres l’occasion privilégiée d’appe-ler l’attention sur les méfaits du tabac. Tout au longde cette journée, les gouvernements, les collectivi-tés, les groupes et les personnes individuellementpeuvent étudier ensemble les moyens par lesquels ilspourront endiguer l’épidémie de tabagisme et empê-cher en particulier les jeunes de se laisser piéger dansla dépendance vis-à-vis de ce produit nocif. Nousfélicitons tous ceux qui ont arrêté de fumer et encou-rageons les autres à faire encore un effort pour arriverenfin à se libérer de cette dépendance.

    La Journée mondiale sans tabac 1996 estcoparrainée par l’Organisation des Nations Uniespour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO)et le Comité international olympique (CIO). Cesdeux organisations ont accueilli favorablement cetteinitiative pour associer le sport et les arts à l’action deprévention du tabagisme me-née par l’OMS. Commel’OMS, elles sont convaincuesque les artistes et les athlètes

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  • tives et culturelles qui devraient célébrer la santé,l’excellence sportive, la liberté intellectuelle et l’in-dépendance culturelle, sont détournées - en toutcynisme - pour promouvoir le consommation par lesjeunes de substances dangereuses engendrant la dé-pendance.

    En revanche, les manifestations sportives et cul-turelles sans tabac sont l’occasion idéale de promou-voir la santé. Il faut que des alliances se forment entrele public, le secteur de la santé et tous ceux quis’occupent des sports et des arts pour que les associa-tions sportives et culturelles puissent être parrainéessans l’industrie du tabac.

    Cela se fait déjà un peu partout dans le monde,comme en témoignent les exemples joints à cedossier. Des institutions liées à la santé peuventparrainer des activités sportives et culturelles etdonner ainsi à leur message sur la santé des supports

    31 MAI 1996

    nouveaux et efficaces. Il faut cependant avoir cons-cience que ces formes de parrainage exigent desressources. Certains gouvernements ont pour celadégagé des recettes nouvelles en augmentant lafiscalité sur le tabac, ce qui a eu aussi pour effet deréduire la consommation de tabac.

    Le parrainage de manifestations sportives et artis-tiques par l’industrie du tabac est largement reconnuaujourd’hui comme contraire à l’éthique. De plus enplus, les personnes et les collectivités choisissentd’abord la santé et la liberté de vivre dans un environ-nement sans tabac. Avec l’aide de chacun individuel-lement et avec le concours de tous les secteurs concer-nés, l’OMS s’efforcera de promouvoir des manifesta-tions sans tabac qui permettront de fêter la santé enmême temps que l’excellence dans le sport et les arts– la combinaison gagnante pour tous!

    Dr Hiroshi Nakajima, Directeur général

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    JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

    DECLARATION CONJOINTEDU COMITE INTERNATIONAL OLYMPIQUE (CIO)

    DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE (UNESCO),ET DE L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (WHO)

    La santé ne va pas de soi: sa protection et son amélioration passent par denombreuses actions auxquelles doivent participer toutes les personnes et les

    collectivités. Il en est ainsi de la promotion d’un environnement sans tabac oubien encore de l’organisation d’événements culturels, sportifs et artistiques. Cesactivités se rejoignent pour naturellement ajouter vitalité et bonheur à nos vies.Dans nos domaines de compétence respectifs, le CIO, l’UNESCO et l’OMS

    travaillons au bien-être de chacun et à l’amitié entre tous, par le sport, laculture et la santé. La Journée mondiale sans Tabac 1996 nous offre une

    occasion privilégiée d’unir nos forces pour rappeler au monde que le bien-être physique et mental est infiniment précieux pour tous. Ces deux compo-

    santes de notre santé sont indissociables et leur promotion doit se faireensemble. Pour que tous les êtres humains puissent davantage encore s’épa-nouir dans la pratique du sport et des arts, nous appelons chacun à Jouer

    gagnant ... sans tabac!

  • ➤ Le tabac est déjà responsable d’un sixième environ de tousles décès dans les pays développés. Cette proportion aug-mente encore, essentiellement parce que l’épidémie detabagisme progresse chez les femmes. Si elle reste auxalentours d’un sur six, alors au moins un sixième de lapopulation sera victime du tabagisme. Cela signifie que surles 1,2 milliard d’habitants des pays développés, 200 mil-lions environ seront tués par le tabac.

    ➤ Les gens ont tendance à beaucoup sous-estimer les dangers dutabac. Dans les populations où l’usage du tabac est largementrépandu depuis des décennies (par exemple chez les hommesaux Etats-Unis d’Amérique et au Royaume-Uni) le tabacreprésente sans aucun doute le principal risque de décès àl’âge mûr. Au Royaume-Uni, parexemple, en moyenne, sur 1000jeunes de 20 ans qui fument régu-lièrement la cigarette :

    Tendances de la consommation de tabac➤ Dans les pays en développement, la consommation de

    cigarettes a augmenté chez les hommes au cours des 30à 40 dernières années. Dans certains de ces pays, leseffets de cette augmentation sur la santé sont déjàmanifestes. En Chine, par exemple, on estime que letabac provoque au moins un demi-million de décès paran, essentiellement chez des hommes (la consomma-tion de cigarettes par habitant en Chine a presquequadruplé depuis le début des années 70).

    ➤ La plupart des fumeurs vivent dans des pays endéveloppement. Sur les 1,1 milliard de fumeurs qu’ily avait dans le monde au début des années 90, 800millions (70 à 75 %) habitaient dans des pays endéveloppement.

    Souvent les fumeurs, comme les non fumeurs, ne mesu-rent pas pleinement les risques que présente pour la santél’usage du tabac et notamment de la cigarette. D’après lesdernières études épidémiologiques, les taux de mortalitésont à tous les âges deux à trois fois plus élevés chez lesfumeurs que chez les non fumeurs. Cela signifie que lamoitié des fumeurs mourront à cause du tabac. Si laconsommation de tabac se maintient au niveau actuel,environ 500 millions de personnes en vie aujourd’hui,soit près de 9 % de la population mondiale, seront tuéespar le tabac.

    Il n’y a pas que des gens âgés qui meurent de causes liées autabagisme. La moitié environ des fumeurs qui sont tués par letabac sont dans la force de l’âge. En moyenne, ils perdent environ20 à 25 ans d’espérance de vie.

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    ➤ environ un mourra d’homicide (meurtre) avant l’âge de 70 ans➤ environ six périront dans des accidents de véhicules à moteur

    avant l’âge de 70 ans➤ et environ 250 mourront de causes liées au tabac avant l’âge

    de 70 ans (plus 250 autres après l’âge de 70 ans).➤ Aux Etats-Unis d’Amérique, où les homicides et les accidents sont

    plus fréquents, les risques seraient d’environ six pour 1000 pourl’homicide, 12 pour 1000 pour les accidents de la circulation et250 pour 1000 pour le tabac (avant l’âge de 70 ans).

    ➤ Aux Etats-Unis d’Amérique, le risque annuel de décès par tabagismea été estimé à environ 7000 par million de fumeurs, ce qui est plusde dix fois supérieur au risque de décès lié à la consommationd’alcool (541 par million de consommateurs d’alcool), 60 fois plus

    que le risque lié aux accidents du travail,plus de 1000 fois plus que le risque lié à lapollution atmosphérique et 3500 fois plusque le risque d’électrocution.

    A la fin du XXe siècle, la cigarette aura tué dans les pays développés quelque 62 millions depersonnes, soit 52 millions d’hommes et 10 millions de femmes.

    LES DANGERS DU TABAC: QUELQUES FAITS

    SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

  • ➤ Les cigarettes à faible teneur en goudron ne réduisent passensiblement le risque de crise cardiaque chez les fumeurs.

    ➤ Dans les années 90, on considére que le tabac est à l’origine d’undécès sur cinq par maladie cardio-vasculaire chez les hommesdans les pays développés (et d’environ 6 % chez les femmes).

    ➤ Le tabac est à l’origine d’environ 30 % de tous les décès par cancerdans les pays développés (40 à 45 % chez les hommes et 10 à 15% chez les femmes). En moyenne, dans les pays développés,environ 90 à 95 % des décès par cancer du poumon chez leshommes et 70 à 75 % chez les femmes sont dus au tabac.

    ➤ Si tous les cas mortels de cancer liés au tabac pouvaient être

    éliminés, les taux de décès par d’autres formes de cancer chezl’homme et la femme seraient semblables dans les différentspays industrialisés et se seraient stabilisés ou auraient mêmelégèrement diminué au cours des 30 à 40 dernières années.

    ➤ D’après les estimations de l’OMS, le tabac a provoqué en 1995, dansles pays développés, quelque 1,44 million de décès chez les hommeset 475 000 chez les femmes. Ces chiffres représentent un décès surquatre pour les hommes et environ 10 % des décès pour les femmes.

    ➤ Entre 1950 et 2000, le tabac aura été la cause de plus de 60millions de décès dans les pays développés (52 millions chez leshommes et 10 millions chez les femmes).

    “Aucun autre facteur ne pourrait à lui seul avoir autant d’impact sur l’augmentation des décèsd’origine cardio-vasculaire que le fait de renoncer au tabac.”

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    Environ la moitié de tous les décès liés autabac surviennent entre 35 et 69 ans, ce quifait du tabac la première cause de mortprématurée dans les pays développés.

    ➤ Beaucoup de ceux qui meurent d’avoir fumé n’étaientpas forcément de gros fumeurs, mais la plupart avaientcommencé à l’adolescence.

    ➤ Les fumeurs dans la trentaine et la quarantaine ont cinqfois plus de crises cardiaques que les non fumeurs. Lacrise cardiaque est la principale cause de décès lié autabagisme chez les jeunes. Dans les pays industrialisés,le tabac est à l’origine de 75 à 80 % des décès par crisecardiaque chez les fumeurs de moins de 50 ans.

    ➤ Toujours dans les pays en développement, 50 % deshommes fument (plus environ 8 % des femmes). Dansles pays développés, ces proportions sont respective-ment de 41 et 21 %.

    ➤ Dans les pays développés, la proportion de décès liés autabac chez les femmes d’âge mûr a sextuplé depuis1955, passant de 2 % à 13 % en 1995.

    ➤ La consommation par habitant diminue d’environ 1,5% par an dans les pays développés, mais elle augmented’environ 1,7 % dans les pays en développement. Enconséquence, la consommation de cigarettes par adultedans le monde en développement devrait dépasser aucours des dix années à venir les taux de consommationobservés dans les pays développés.

    Tabagisme passif➤ Le tabagisme passif augmente le nombre des épisodes

    d’asthme et leur gravité chez les enfants. Les enfantsasthmatiques ont jusqu’à 2,5 fois plus de risque de voirleur état empirer en raison du tabagisme passif. AuxEtats-Unis d’Amérique seulement, on estime que sur unmillion d’enfants asthmatiques, 200 000 seraient danscette situation.

    ➤ L’exposition à la fumée du tabac dans l’environnement estun facteur de risque pour l’apparaition de l’asthme chezdes enfants n’ayant pas encore présenté de symptômes.

    ➤ Le risque d’infections des voies respiratoires inférieu-res (laryngite de nature diphtérique, bronchite etpneumonie par exemple) serait d’environ 50 à 60 %plus élevé chez les enfants exposés à la fumée du tabacdans l’environnement au cours de leur première àdeuxième année que chez les enfants non exposés.Environ 10 à 15 % des infections des voies respiratoiresinférieures chez les jeunes enfants de moins de 18 moissont liées au tabagisme passif.

    ➤ Pour les enfants, l’exposition à la fumée du tabac dansl’environnement est généralement associée à une aug-mentation de la prévalence des écoulements de l’oreillemoyenne, à des symptômes d’irritation des voiesrespiratoires supérieures et à une diminution légèremais significative de la fonction pulmonaire.

    ➤ La fumée du tabac dans l’environnement est une causede cancer du poumon chez des non fumeurs qui lui ontété exposés toute leur vie. Des études épidémiologiquesconduites dans plusieurs pays montrent que le risquede cancer du poumon serait d’environ 20 à 30 % plusélevé chez les non fumeurs exposés à la fumée du tabacque chez les autres.

    31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

  • Les maladies liées au tabagisme résultent de l’activitéd’une industrie très lucrative mais extrêmement nocivepour l’ensemble de la société (voir le Cahier de conseils1995 pour la Journée mondiale sans tabac). On a puconstater partout dans le monde que cette industries’oppose énergiquement à tout ce qui est susceptible deréduire ses ventes et ses profits. Les grandes marques detabac tiennent beaucoup à l’image positive que confèreà leurs produits leur association avec des manifestationssportives et culturelles et elles se sont opposées aux effortsqui ont été faits pour mettre fin à ce genre d’association.

    On sait que l’industrie du tabac avance des argu-ments multiples, souvent contradictoires, pour jus-tifier le maintien de son asso-ciation avec le sport et les arts.Ces arguments sont par exem-ple les suivants :

    ➤ L’argent donné l’est par pure philanthropie et il n’yaurait plus de “philanthropie” si l’industrie ne pou-vait tirer un avantage publicitaire de ces investisse-ments.

    ➤ Les sommes consacrées à ces parrainages sont colos-sales. On oublie cependant de mentionner que laplus grande partie ne sert pas à financer la manifes-tation proprement dite mais les activités demarketing destinées à l’associer au tabac.

    ➤ Les milieux sportifs et artistiques ne pourraient exis-ter sans ces parrainages. Toutefois, l’industrie dutabac passe sous silence la situation difficile de nom-breux artistes et athlètes accomplis qui sont

    involontairement associées à lapromotion d’une drogue nocivequ’ils n’utiliseraient jamais eux-mêmes et ne voudraient voir

    METTRE FIN A L’EXPLOITATION DU SPORT ET DES ARTSPOUR PROMOUVOIR LA VENTE DE TABAC

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    ENGAGEMENT POUR LA PROMOTION DUSPORT ET DE LA CULTURE SANS TABAC

    CONSIDERANT LES CONSEQUENCES POUR LA SANTE LIEES A LA CONSOMMATION DU TABAC ETDE SES DERIVES, ET DESIRANT CONTRIBUER A L’AMELIORATION DE LA QUALITE DE LA VIE,

    ➤ JE M’ENGAGE A NE PAS PROMOUVOIR LA CONSOMMATION DU TABAC ET DE SES DERIVESDANS LE CADRE D’ACTIVITES SPORTIVES ET/OU CULTURELLES.

    Les organisateurs de manifestations sportives et/ou culturelles, ainsi que les responsables d’associations sportives et culturelles qui approuvent cet ENGAGEMENT etl’appliquent dans leurs activités sont autorisés à utiliser le logo du Programme «Tabac ou Santé» en s’associant avec la Journée mondiale sans Tabac, le 31 mai 1996,placée sous le thème «Sport et arts sans tabac». L’utilisation du logo officiel engage les utilisateurs à ne pas recevoir, sous quelque forme que ce soit, de contributionfinancière ou autre des fabricants de tabac, ainsi qu’à ne faire aucune promotion pour le tabac par toute allusion directe ou indirecte à ce produit et à ses dérivés.

    TA B A C O U S A N T E

    SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

  • personne, en particulier des jeunes, utiliser.➤ Des restrictions partielles sont préférables à l’arrêt

    définitif de ces parrainages bien que par sa nature, lapublicité pour les produits du tabac est telle que denombreuses lacunes peuvent être utilisées pourtourner la loi.

    Les instances soucieuses de la santé publique peuventprendre des mesures concertées contre les intérêts del’industrie du tabac et elles le font. Ces initiativespeuvent venir de sources multiples. Très souvent, cesont des responsables politiques ou de hauts fonction-naires ou, dans beaucoup de pays, des organisationssanitaires non gouvernementales, des associations demédecins ou des groupements de consommateurs. Lesmédias jouent souvent un rôle décisif en analysant lasituation, en rendant compte du débat et en fournissantun soutien pour affranchir le sport et les arts de lanécessité de servir d’instrument de marketing pour lesproduits du tabac. Les groupes religieux et les porte-parole des milieux artistiques et sportifs ont égalementmontré que leurs interventions pouvaient être effica-ces.

    Ceux qui oeuvrent pour la santé peuvent adopterdes tactiques différentes selon les caractéristiques desjoueurs et des adversaires. Les succès déjà remportés ontmontré par exemple que les tactiques suivantes pou-vaient être payantes :

    ➤ Un ministre de la santé fait personnellement de lalutte contre le tabac l’une de ses priorités.

    ➤ Des organismes d’action sanitaire soumettent auxpouvoirs publics une argumentation détaillée surles raisons d’interdire toute association entre letabac et le sport et les arts et les moyens de le faire.

    ➤ Ceux qui se soucient de la santé publique peuventcontrer énergiquement les agissements de l’indus-trie du tabac en donnant des conférences de presse,en adressant des lettres et en demandant des entre-vues personnelles aux responsables politiques, endélivrant des messages publicitaires, en exposant latactique de l’industrie du tabac et en prenant toutesautres mesures jugées nécessaires.

    ➤ Des personnalités et des organisations des mondesculturel et sportif donnent le ton en s’engageant àne pas promouvoir l’usage du tabac mais à encoura-ger au contraire des modes de vie sains.

    Toutes ces expériences ont été riches d’enseignement.Ainsi, la défense de la santé publique peut exiger des

    confrontations politiques directes entre ceux qui veu-lent protéger la santé des citoyens et ceux qui ont àgagner d’une présence accrue de l’industrie du tabac.On a constaté dans bien des cas qu’un effort concertéfourni par une coalition de groupes intéressés permet-tait d’obtenir beaucoup plus que chaque groupe séparé-ment. Il est également très important de ne pas se laisserdistraire par l’argument, fourni par l’industrie du tabac,selon lequel, avant de restreindre la commercialisationdes produits du tabac, il faut bien faire la distinctionentre le sponsoring et la consommation de tabac, detelles distinctions étant le plus souvent impossibles àprouver. En réalité, alors que tant de vies sont en jeu etqu’il y a de bonnes raisons de penser que des associa-tions positives avec un produit ont pour effet d’enencourager la consommation, il est important que lespays prennent des mesures aussi rapides et complètesque possible pour protéger la santé de leurs citoyens.

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    LA LUTTE CONTRE LE TABAGISMEET LES ENFANTS

    Les actions de lutte contre le tabagisme sont souvent sapées parl’image positive de la cigarette que donne le moyen le plus puissantauquel sont exposés les enfants, à savoir les retransmissions télévi-sées de manifestations sportives sponsorisées par des marques detabac. Dans certains pays, la couverture médiatique de ces manifes-tations est réglementée par des accords librement conclus entrel’industrie du tabac et les autorités nationales. Le but de ces accordsest notamment de protéger les enfants contre toute publicité pour letabac en limitant les retransmissions télévisées aux manifestationsréservées au public adulte.

    Des études ont pourtant montré que beaucoup d’enfants âgés deneuf à 15 ans disaient voir des publicités pour des marques decigarettes à la télévision. En fait, ce qu’ils voient sont des manifesta-tions sportives parrainées par des marques de cigarettes : tournois detennis ou de rugby, courses automobiles, matchs de cricket, jeux debillard, régates, etc.

    Lorsque l’on interroge les enfants sur ce qu’ils pensent du tabac,ils voient dans le parrainage de manifestations sportives et autres pardes marques de cigarettes une preuve que les pouvoirs publics ne sontpas réellement concernés par le problème. Leur réponse est souventla suivante : “S’ils veulent réellement nous faire comprendre quefumer est dangereux, pourquoi autorisent-ils ce sponsoring ?”.

    Les enfants voient juste. Soyons juste avec eux.Sir Donald Maitland

    Président du Service d’Education pour la Santé, Royaume-Uni.

    31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

  • QUELQUES EXEMPLES DE PARRAINAGE D’ACTIVITESSPORTIVES ET ARTISTIQUES PAR L’INDUSTRIE DU TABAC

    Les pays étant de plus en plus nombreux à interdire diversesformes de publicité directe pour les produits du tabac,l’industrie du tabac s’efforce désormais de promouvoirindirectement ses produits par différents moyens tels que lasponsorisation de manifestations sportives et artistiques.Moyennant des donations relativement modestes en fa-veur de la culture, les marques de tabac achètent leurprésence sur le marché de la publicité où elles dépensent desmillions de dollars pour s’assurer que le public reste familia-risé avec les couleurs, les logos et les images de leurs produits.Les études qui ont été faites confirment que l’argent reçu del’industrie du tabac pour le parrainage de manifestationsartistiques et sportives n’est rien à côté de ce que coûtent àla société les maladies liées au tabac.

    Bien souvent, le sponsoring permet à l’industrie dutabac de toucher un public mondial et offre un moyeningénieux de tourner l’interdiction de la publicité pourle tabac à la télévision. C’est un moyen efficace d’amé-liorer l’image de l’industrie du tabac. Il établit uneassociation positive entre les arts, le sport et l’usage de lacigarette. Les consommateurs, et plus particulièrementles jeunes, sont incités à associer le fait de fumer à desexploits sportifs ou à la réussite artistique et culturelle.Fumer continue ainsi à être présenté comme une habi-tude positive et une nouvelle génération de fumeurs estrecrutée. Et ces vies mêmes que sont sensés améliorer lesport et les arts sont compromises par la consommationd’une substance dangereuse.

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    SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    LES COMPETITIONS AUTOMOBILESEQUIVALENT A VUE PUBLICITE

    NON-STOP POUR LE TABACBien que la publicité pour le tabac soit interdite à la télévision dans plusieurspays, ceux qui sponsorisent des événements sportifs continuent à tirer desmillions de dollars de profit de leur présence continuelle à la télévision. Pourl’industrie du tabac, montrer le nom de ses produits rapporte beaucoup plusque les montants consacrés au sponsoring. Un parfait exemple en est le sportautomobile qui attire dans le monde des centaines de millions de spectateurs.On pense que le prestigieux Grand Prix de Formule 1 est suivi chaque annéepar environ 600 millions de spectateurs. Les marques de tabac peuventdépenser $30 millions pour sponsoriser une voiture de course, mais elles enreçoivent bien plus sous forme de temps de publicité à la télévision. D’aprèsune étude récente faite aux Etats-Unis d’Amérique, près de 6000 images oumentions de noms ou de logos de marques de tabac ont été dénombrées en90 minutes de retransmission télévisée d’unecompétition automobile. Ce contexte fait éga-lement beaucoup pour recruter de nouveauxfumeurs, car la course automobile est un sport

    très populaire chez les jeunes, sensibles à l’excitation de la vitesse. Bien que lesfabricants de tabac prétendent qu’ils sponsorisent ce sport parce qu’il estpopulaire chez ceux qui fument déjà, les services de protection de la santé notentavec inquiétude que la compétition automobile s’adresse souvent à des famillesentières. Les nombreux enfants qui regardent sont exposés à un véritable délugede publicité pour des marques de cigarettes, dont le nom apparaît même sur deschapeaux et des tee-shirts. En fait, lors de plusieurs compétitions récentes, onpouvait se procurer comme souvenir des vêtements portant des logos demarques de cigarettes à des tailles allant jusqu’à six ans.

    UNE PUBLICITE VANTELES MERITES DU SPONSORING

    D’après une publicité parue en 1994 dans une revue de l’industrie du tabac,il est maintenant possible de sponsoriser une voiture de Formule 1 pour “unefraction seulement du prix souvent associé à la Formule 1; vous pouvez en

    outre la sponsoriser pour chaque courseséparément selon les besoins de votrestratégie de vente”. Cette publicité affirmeaussi “cette Formule 1 est le meilleur

  • 31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

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    support publicitaire du monde. Elle fera connaître le nom de votre marqueà 18 milliards de téléspectateurs dans 102 pays.”

    UNE VOITURE DE COURSECONTRE LE TABAC

    Le sport automobile est devenu quasi-synonyme de publicité pour le tabac tantl’industrie du tabac veille à ce que la fascination, la vitesse et l’excitation qu’ilreprésente soient activement associées à la consommation de tabac.Toutefois, à ces manoeuvres de séduction s’oppose désormais “theExtinguisher”, voiture de course mise au point dans l’espoir de persuader lesjeunes que fumer n’est “ni classe, ni cool”. La Formule 3 sans tabac de HugoSpowers qui bénéficie du soutien du groupe britannique anti-tabac Action onSmoking and Health (ASH) a été officiellement présentée en juillet 1995 surle circuit automobile de Silverstone en Angleterre. “The Extinguisher” porte lelogo qui symbolise partout dans le monde l’interdiction de fumer.

    Si Spowers a lancé ce défi, l’est parce qu’ il est persuadé que les jeunessont la cible privilégiée de l’industrie du tabac qui donne du fumeur uneimage séduisante. On ne leur donne pas la possibilité de voir les deuxaspects de la question et donc la liberté de choisir en connaissance de causede fumer ou non. Ainsi, on ne dit jamais aux adolescents que la majoritédes conducteurs de Formule 1 ne fument pas, que beaucoup sontactivement contre le tabac et que certains ne supportent même pas que l’onfume en leur présence. On comple que “the Extinguisher” pourra se faireune place dans le monde prestigieux de la Formule 1 grâce au parrainagede sociétés qui n’ont pas partie liée avec le tabac, en espérant que cessponsors éventuels applaudiront à l’idée d’être associés à une imagepositive dans le contexte de la course automobile.

    LE TABAC ET LE BASE-BALLAUX ETATS-UNIS

    Au début des années 80, la mode de priser du tabac par la bouche s’estrépandue aux Etats-Unis d’Amérique chez les joueurs de base-ball, à la suited’une campagne publicitaire qui avait utilisé des sportifs célèbres pourassocier ce produit aux performances athlétiques et à la virilité. Dans lemême temps, l’usage de la cigarette ainsi que celui du tabac à chiquerbaissait sensiblement chez les joueurs de base-ball cependant que celui detabac à priser humide augmentait progressivement. Ce changement aégalement été attribué à la multiplication des échantillons gratuits de cetype de tabac dans les clubs des équipes de base-ball.

    L’inquiétant est que jusqu’à 45 % des meilleurs athlètes professionnelsaméricains, tant admirés par les jeunes, utilisent du tabac sans fumée. Laplupart utilisent des produits à priser humides qui contiennent beaucoup denicotine et des substances chimiques cancérigènes. Des millions d’adoles-cents ont imité ces champions professionnels, sans parler des effortsdéployés par l’industrie du tabac pour multiplier les étalages de ces produits,en distribuer des échantillons gratuits et sponsoriser des manifestationssportives et culturelles. Malgré l’interdiction de la publicité pour le tabac surles ondes, les fabricants bénéficient de la publicité gratuite que leur font lesnombreux gros plans de joueurs de base-ball que l’on voit consommer dutabac sans fumée lors des retransmissions des matchs à la télévision.

    D’après des études faites en 1991, environ 5 millions d’américainsutilisent du tabac à priser; presque tous sont des hommes et la plus grandepartie sont âgés de 18 à 24. Il semble que les gens croient à tort que letabac à fumer est moins dangereux que la cigarette; or, les consommateursde ce type de tabac de long terme ont 50 fois plus de risque de contracterun cancer de la bouche.

    UN GRAND PAS VIENT D’ETRE FAITVERS LA MISE HORS-LA-LOI DU TABAC

    DANS LE MILIEU DU BASE-BALLA dater du 15 juin 1993, l’utilisation de tabac sans fumée a étéofficiellement interdite, sous peine d’amende, dans tous les clubs dechampions de deuxième ligue.

    Par ailleurs, dans plusieurs stades où se disputent des matchs depremière ligue, les places assises sont non fumeurs et de nombreux clubsinterdisent désormais toute publicité pour le tabac sur le terrain.

    En Californie, une équipe de première ligue a interdit à tous ses joueursd’avoir sur eux du tabac à priser ou à chiquer lorsqu’ils sont en tenue et uneautre équipe a interdit la publicité pour le tabac.

    Le tabac sans fumée a également été interdit lors d’une série dechampionnats interuniversités. En collaboration avec l’institut national delutte contre le cancer et l’institut national de recherche sur les maladiesbucco-dentaires, les clubs de champions de première ligue ont lancé unecampagne contre le tabac à priser, dans laquelle interviennent notammentdes joueurs connus qui ont renoncé à en prendre.

    PANNEAUX PUBLICITAIRESDans tous les stades du monde, les marques de tabac font de la publicitésur d’énormes panneaux souvent disposés de manière à être bien visiblesà la télévision. Même lorsque les mises en garde obligatoires apparaissentsur ces panneaux, elles sont difficiles à lire dans le stade et pratiquementinvisibles sur les écrans de télévision.

    Dans certaines villes, des groupes anti-tabac se sont attaqués avecsuccès à l’installation de ces panneaux dans les stades. Aux termes d’unaccord récemment conclu avec le Département de la Justice, une multina-tionale du tabac a accepté d’enlever ses publicités des endroits quiapparaissent fréquemment sur l’écran lors des retransmissions des matchsde base-ball. C’est ainsi qu’une publicité auparavant montrée sur unpanneau situé sous un gigantesque écran vidéo, a été déplacée dans unendroit moins visible. D’autres grands clubs de première ligue ontégalement accepté de limiter les publicités pour le tabac dans leurs stadeset de les reléguer dans des endroits qui normalement ne sont pas filmés parles caméras de télévision. Cela étant, si les équipes de base-ball reconnais-sent que les panneaux publicitaires peuvent avoir une mauvaise influencesur les enfants qui regardent les matchs à la télévision, ne devraient-ellespas aussi reconnaître que leur influence est également mauvaise sur lesenfants qui assistent aux matchs dans les stades ?

  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    Les organes de promotion de la santé pourraient tirerparti de l’association naturelle et positive entre santéet loisirs. Des partenariats entre les organes de pro-motion de la santé et le monde des loisirs pourraientêtre extrêmement fructueux et plusieurs exemples deréussite témoignent déjà de la façon dont ces deuxsecteurs se sont alliés pour promouvoir la santé.

    L’éducation pour la santé est un processus trèscomplet et le contexte social joue un rôle décisif dansle choix d’utiliser ou non des produits du tabac.Lorsqu’est établie une association directe entre desactivités sportives et culturelles et la santé, ces acti-vités peuvent être un moyen rentable de promouvoirla santé, aussi bien pour ceux qui y assistent que pourceux qui les regardent à la télévision. Ce genre demanifestation permet aussi de toucher des publicsgénéralement peu accessibles par les méthodes clas-siques d’éducation sanitaire. Au lieu d’utiliser lesmanifestations sportives et culturelles pour recruterdes fumeurs, on pourrait s’en servir pour vanter lesavantages d’une vie saine sans tabac.

    Depuis 1987, l’Etat de Victoria, en Australie,mène une action intelligentecontre les manoeuvres de pro-motion de l’industrie du tabac.Une législation a été adoptée

    S’AFFRANCHIR DU PARRAINAGEDE L’INDUSTRIE DU TABAC

    qui non seulement interdit toute sponsorisation parl’industrie du tabac, mais a également créé unefondation pour la promotion de la santé (VicHealth),financée par une taxe spéciale sur les cigarettes.Outre qu’il sert à financer de nombreuses autresactivités de promotion de la santé et une campagnepermanente anti-tabac, le produit de cet impôt vaaussi à des associations sportives et culturelles quirisqueraient sans cela de dépendre du soutien finan-cier de marques de tabac.

    A la charge pour elles de promouvoir des messa-ges en faveur de la santé, plus de 1000 associationssportives et artistiques ont reçu des crédits de laFondation VicHealth. C’est ainsi que l’associationAustralian Rules Football a été parmi les sponsors dela campagne anti-tabac. Il est reconnu que ce genred’intervention offre une occasion unique de sensibi-liser certains secteurs de la population tels que lestravailleurs manuels. De plus, ces manifestations sedéroulent dans des lieux où il est inderdit de fumer.Enfin, beaucoup de sports qui étaient auparavant liésà la publicité pour le tabac sont maintenant des

    partenaires de la fondation etoffrent des occasions d’asso-cier le sport à la santé.

    L’industrie du tabac exploite beaucoup les loisirs pour commercialiser ses produits,créant ainsi une association positive entre les loisirs et le tabac. Les fumeurs sont

    incités à associer le tabac à la vie des stars et à des prouesses physiques. Il seraittemps d’inverser les rôles et de tirer la leçon de ce qu’a fait l’industrie du tabac.

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  • 31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

    L’un des éléments décisifs qui ont joué dans la création de cetteFondation a été qu’à la fois le Ministre de la Santé en titre celui del’opposition voulaient prendre des mesures pour intensifier la lutteantitabac. Avec le soutien du Conseil Anti-Cancer de l’Etat de Victoria,les choses ont très vite commencé à prendre forme. La question a étéportée à l’attention du public dans de nombreux articles parus dans lapresse, par des campagnes télévisées et par des débats publics. Au coursde tous ces débats, les partisans de la lutte antitabac ont gagné duterrain en ne cessant d’axer leurs interventions sur la santé. Dans sonbulletin, adressé à 140 000 personnes, la Société Anti-Cancer aégalement demandé aux donateurs d’écrire à leur député (ou de luirendre visite en personne) pour demander une intensification desmesures antitabac. Les députés ont été submergés plus que jamaisauparavant par une véritable avalanche de lettres et d’appels.

    Un sondage a été fait pour savoir ce que penserait le public d’uneinterdiction de la sponsorisation d’activités par l’industrie du tabac. Il estapparu qu’une majorité de la population approuverait une telle interdic-tion, mais beaucoup demandaient en contrepartie que les fonds del’industrie du tabac soient remplacés par des subventions des pouvoirspublics. De hauts responsables gouvernementaux et leurs conseillers ontégalement été sollicités et l’on s’est efforcé d’obtenir leur soutien.Comme les résultats des sondages étaient favorables, on s’en est servipour convaincre les députés hésitants. Les groupes de promotion de lasanté, qui avaient très habilement classé les réponses des sondés enfonction des leurs intentions de vote, connaissaient ainsi l’état de

    l’opinion mieux que les politiciens. Des députés ne pouvaient donc pasprétendre qu’ils perdraient le soutien de leurs électeurs s’ils se mon-traient favorables à la lutte antitabac. D’autres personnalités, du mondedes affaires, par exemple, ou des chefs religieux, sont égalementintervenues pour convaincre les députés d’appuyer la lutte antitabac.

    Les organes de promotion de la santé de l’Etat de Victoria ont eurecours à une autre stratégie pour sensibiliser l’opinion au problème dutabac. A partir des données du registre du cancer, ils ont établi le nombretotal des décès liés au tabac dans chaque municipalité puis comparé ceschiffres au nombre des décès liés à d’autres causes comme l’alcool etd’autres drogues. Les chiffres obtenus pour chaque municipalité ontégalement été comparés à la moyenne de l’Etat. Ces informations,publiées sous forme de brochures, ont été envoyées à chacun desmembres des conseils municipaux ainsi qu’aux rédacteurs en chef desprincipaux journaux et à d’autres médias. Cette stratégie a suscité dansles médias un intérêt considérable, dont toute une série d’articles sur lanécessité d’agir immédiatement contre l’usage du tabac.

    La Victoria Health Promotion Foundation a vu le jour en 1987. Sessuccès ont conduit la plupart des autres Etats d’Australie à créer à leurtour des fondations et plusieurs pays du monde envisagent de suivre cetexemple. Toutes les activités décrites plus haut, qui ont abouti à lacréation de VicHealth, n’ont pas nécessité de gros moyens financiers,avec la participation à plein temps de trois personnes environ. Lesfacteurs les plus décisifs ont été la persévérance, un peu d’imaginationet la volonté d’atteindre un but.

    COMMENT EST NEE LA VICTORIA HEALTH PROMOTION FOUNDATION ?

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  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    POUR LA DEFENSE DE LA VIE:DES MESURES POLITIQUES EN FAVEURDU SPORT ET DES ARTS SANS TABAC

    L’industrie du tabac a tiré d’énormes avantages de la sponsorisation de mani-festations sportives et culturelles et c’est pourquoi elle tient tant à continuer.

    dien Steve Podborski a refusé, à la télévision natio-nale, d’accepter un trophée de la marque de cigarettesqui sponsorisait l’événement. D’autres se sont expri-més collectivement, comme ces quelque 250 mem-bres influents des milieux artistiques canadiens quiont signé une pétition à l’appui d’une législationvisant à interdire le parrrainage de manifestationssportives et culturelles par l’industrie du tabac. Lesefforts de ces personnalités pour contrer les intérêts decette industrie et promouvoir des modes de vie plussains ne passent pas inaperçus. En fait, ils sont souventmis en lumière par les médias et servent de point dedépart à des débats publics. On trouve partout dans lemonde des exemples qui témoignent de l’influence deces interventions sur l’adoption de politiques et deprogrammes antitabac.

    La sponsorisation donne un sentiment de confort àcelui qui décide de fumer puisqu’elle suggèreimplicitement que des organisations et des personna-lités non négligeables ne sont pas gênées d’être asso-ciées aux produits du tabac et aux risques qu’ils présen-tent. Alors que de nombreux artistes et athlètes sontfarouchement opposés à toute sponsorisation de lapart de l’industrie du tabac, certains hésitent à le dire,soit qu’ils se sentent redevables à cette industrie, soitqu’ils ne souhaitent pas critiquer ceux de leurs collè-gues qui participent à des manifestations sponsorisées.Toutefois, de plus en plus de personnalités influentess’opposent à l’idée d’être associées à l’industrie dutabac. Certaines sont mêmes intervenues en per-sonne. Au début de 1984, par exemple, après avoirgagné une épreuve majeure, le champion de ski cana-

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  • 31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

    DES ARTISTES SE PRONONCENT CONTRELES ACTIONS DE PARRAINAGE

    DE L’INDUSTRIE DU TABACEn 1987, le Parlement canadien a étudié un projet de loi destiné à intensifier la lutteantitabac. Cette loi prévoyait notamment d’interdire la sponsorisation de manifes-tations sportives et artistiques par l’industrie du tabac. Pour lui faire échec, cetteindustrie a tout de suite loué les services d’une société de relations publiques qui aété chargée de mobiliser un groupe d’artistes canadiens de renom pour qu’ilexprime son opposition au projet de loi. Toutefois, dès que les partisans de la loi onteu vent de ces projets, une contre-offensive coordonnée par une organisation nongouvernementale canadienne a été rapidement mise sur pied.

    Une enquête plus poussée a révélé que la plupart des artistes quis’opposaient au projet de loi avaient plus ou moins partie liée avec l’industrie dutabac. En revanche, il est apparu que la majorité des artistes et des sportifsn’aimaient pas être associés à cette industrie. Deux représentants de lacommunauté artistique ont été chargés de contacter les autres artistes pour leurdemander de soutenir le projet de loi. La grande majorité des personnescontactées se sont déclarées favorables à la législation qui, d’après elles, rendraitles produits du tabac moins séduisants pour les jeunes. En quelques jours, 250membres influents de cette communauté avaient signé une pétition adresséeaux membres du Parlement à l’appui de la législation proposée. La pétitiondéclarait:

    “Nous souhaitons en appeler à ceux d’entre nous qui, peut-être malinformés par l’industrie du tabac, ont déclaré leur opposition à cette législation.Les arts ne doivent pas servir à légitimer l’industrie du tabac.”

    ... “Si le but de l’art est d’élever l’humanité, les artistes ne peuvent se laisserutiliser pour bloquer ou modifier une loi conçue pour sauvegarder la santé et lesvies des générations futures. C’est un prix trop élevé à payer. Aucune activitéartistique ne le vaut.”

    Cette pétition a été reproduite dans plusieurs grands journaux canadiens. Enréponse à la conférence de presse donnée par le groupe d’artistes sponsorisés parl’industrie du tabac, le groupe d’artistes favorables à la loi a tenu sa propreconférence de presse dans une salle toute proche. En intervenant immédiatement,il a été possible d’apporter la preuve éclatante de l’appui largement majoritaire desmilieux artistiques à la santé publique contre les intérêts de l’industrie du tabac.

    LES ATHLETES POUR LE SPORT SANS TABACEn Nouvelle-Zélande, à la fin des années 80, les milieux concernés s’étaient unispour faire adopter la loi sur un environnement sans tabac. Lorsque l’association néo-zélandaise contre la publicité pour le tabac a commencé à travailler pour obtenirl’interdiction de toute publicité pour les produits du tabac, l’industrie néo-zélandaisedu tabac s’est alarmée. Sous le slogan “Les sportifs attachés à la liberté dans lesport”, elle a tenté de créer un mouvement pro-tabac qui paraissait venir des athlèteseux-mêmes. Ce mouvement avait toutes les chances d’être efficace dans un paysoù les grands champions sont de véritables idoles. Son impact a cependant étécontré par le lancement du mouvement “Les athlètes veulent libérer le sport dutabac” et la prise de position des médaillés des Jeux du Commonwealth qui se sont

    rangés aux côtés des partisans de la santé. En fait, grâce à leur soutien, la Nouvelle-Zélande a adopté la loi contre le tabac en 1990.

    DES 1909, UNE STAR DU BASE-BALLPREND POSITION CONTRE LE TABAC

    Pour beaucoup, Honus Wagner est considéré comme le meilleur spécialiste del’arrêt court de l’histoire du base-ball de première ligue. Quand il s’est retiré en1917, il avait fait davantage de tours, frappé davantage de balles et volédavantage de bases que tout autre joueur de l’histoire du base-ball dont il estdevenu une célébrité. Tout au long de sa carrière, il a été l’un des joueurs de base-ball les plus aimés. Il a pris son rôle de modèle au sérieux et les joueurs plusjeunes, ses fans et en particulier les enfants lui vouaient vue admiration sansborne. En 1909, lorsque la Compagnie américaine des Tabacs a décidé dedistribuer en cadeau, à l’achat de chaque paquet de sa marque de cigarettes,une vignette de base-ball portant sa photo, Wagner a signifié son opposition.Wagner, qui ne fumait pas, craignait que les enfants ne voient dans cette vignetteune légitimation du tabac et il a insisté pour que la Compagnie des Tabacs la retire.Cette attitude courageuse de Wagner a fait que quelques vignettes seulementsont restées en circulation de telle sorte qu’elle allait devenir la vignette de base-ball la plus précieuse de tous les temps.

    TONY ROMINGER, SUISSETony Rominger est l’un des plus grands coureurs cyclistes mondiaux. Il a gagnéle Tour d’Italie (Giro d’Italia) et il figure parmi les principaux favoris du Tour deFrance. Il est aussi l’homme le plus rapide du monde en une heure sur unebicyclette, puisqu’il détient depuis 1994 le record mondial de 55,291 km enune heure. Mais Tony Rominger est plus qu’un athlète accompli. Il parle quatrelangues et se fait volontiers l’ambassadeur d’une vie saine. Il a prêté son nompour des affiches qui le montrent lancé à toute allure sur sa bicyclette avecl’inscription “Les non-fumeurs : toujours une heure d’avance”. En tantqu’athlète, Rominger est admiré par beaucoup de jeunes. En prêtant son nomà des campagnes antitabac, il apporte une contribution précieuse aux efforts quivisent à dissuader les jeunes de fumer.

    VRENI SCHNEIDERNON-FUMEUSE DE L’ANNÉE 1994

    La championne olympique de ski Vreni Schneider a été nommé non-fumeusede l’année par l’assemblée des délégués de l’Association suisse des non-fumeurs(ASN) et sa section vaudoise Groupe Non-Fumeurs actifs (GNFA). Pour la reinedu ski, point n’est besoin de fumer pour gagner!

    Chaque année, l’ASN remet une distinction à une personnalité ou à uneinstitution du monde politique, sportif ou culturel, pour la remercier de sonengagement en faveur d’une vie sans tabac. Ce prix a dèjà été remis au premieraustronaute suisse Claude Nicollier (1993), au directeur de cirque Franco Knie(1992) et au président de la Conféderation Flavio Cotti (1991).

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  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    COMMENT FINANCER LA PROMOTION DE LA SANTE PARLE PARRAINAGE D’ACTIVITES SPORTIVES ET ARTISTIQUES

    La Banque mondiale a clairement indiqué que lemoyen le plus rentable d’améliorer la santé partoutdans le monde était d’investir dans la promotion de lasanté et la prévention de la maladie. Cela étant, il estsouvent difficile de réunir les crédits nécessaires, enparticulier dans les pays qui ont d’autres priorités.Toutefois, la Fondation VicHealth a donné l’exempleen taxant les produits les plus nocifs pour promouvoirla santé. Cet impôt, qui a le soutien de la majorité de lapopulation, permet d’atteindre plusieurs objectifs posi-tifs. En augmentant le prix des cigarettes, il dissuade defumer, en particulier les jeunes. Par ailleurs, les recettesqu’il procure sont consacrées en partie à des activités depromotion de la santé et notamment à des programmesde lutte contre le tabagisme. Un impôt sur le tabac dontle produit est alloué à la promotion de la santé aégalement valeur de symbole et d’avertissement pourl’industrie du tabac. Avec ce genre d’impôt, lefinancement à prévoir pour les activités de lutte contrele tabagisme et sponsorisation n’aurait pas besoin d’êtreimputé sur le budget de la santé.

    Il existe plusieurs moyens de financer les activitésde promotion de la santé et chaque pays doit prendreen compte ses propres caractéristiquesinstitutionnelles et culturelles pour choisir le meilleurmoyen de réunir les crédits nécessaires. L’un consisteà taxer les produits du tabac. Ainsi, un impôt indirectsur les produits du tabac pourrait faire partie inté-grante d’un programme complet de lutte antitabac.Comme l’ont prouvé plusieurs études, augmenter leprix des produits du tabac dé-

    courage aussi la consommation, en particulier chezles jeunes, et les recettes peuvent servir à financer desfondations pour la promotion de la santé commedans plusieurs Etats australiens. Le produit de cesimpôts indirects peut aussi servir à financer desactivités d’éducation sanitaire antitabac, même làoù n’existe pas encore un éventail complet de mesu-res antitabac. Cela a d’ailleurs été fait avec succès enCalifornie et au Massachusetts aux Etats-Unis d’Amé-rique. Il serait aussi possible d’obtenir des fonds pourdes activités antitabac en prélevant des impôts surles bénéfices des compagnies de tabac ou sur lapublicité pour le tabac.

    Un autre moyen de financer des activités depromotion de la santé serait d’utiliser le produit del’impôt, toujours dans le cadre d’un programme com-plet de lutte antitabac. Les dépenses consentiespourraient être compensées par les recettes tirées del’augmentation des taxes sur le tabac comme le faitdéjà avec succès la Nouvelle-Zélande. Elles pour-raient aussi être compensées par des taxes sur lesbénéfices de l’industrie du tabac, comme au Canada.Comme cela se fait à Genève, il est aussi possibled’utiliser une part des recettes de l’impôt sans insti-tuer forcément des stratégies compensatoires. Leparrainage de l’industrie du tabac pourrait aussi êtreremplacé par l’intervention de sociétés privées quis’occupent en particulier de produits ou de servicesliés aux loisirs et qui seraient encouragées à s’unirpour financer des activités auparavant sponsorisées

    par des marques de tabac.

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  • 31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

    AUSTRALIEEn 1988, l’Etat d’Australie Méridionale a limité la publicité pour le tabacselon des modalités analogues à celles qu’avait adoptées l’Etat de Victoriaet a créé la Fondation Australie Méridionale chargée d’encourager lessports, la culture et la santé. L’Etat d’Australie-Occidentale, connu pour avoirmené la une campagne la plus longue d’arrêt du tabac, a également adoptéune législation restreignant la publicité pour le tabac et fondé à la fin desannées 80 une fondation pour la promotion de la santé. En 1989, leTerritoire de la Capitale australienne a créé pour sa part un fonds pour lapromotion de la santé, financé en partie par le prix des licences délivréespour la vente de tabac. Des crédits ont été mobilisés pour financer descampagnes de promotion de la santé et remplacer la sponsorisation deplusieurs activités par l’industrie du tabac.

    NOUVELLE-ZELANDEUne autre stratégie efficace a été adoptée en Nouvelle-Zélande, où a étéinstituée, dans le cadre de la loi de 1990 pour un environnement sanstabac, une législation complète interdisant pratiquement toutes les formesde publicité, de promotion et de sponsorisation par l’industrie du tabac. Lapolitique néo-zélandaise de lutte antitabac prévoit aussi une augmentationdes taxes sur les produits du tabac pour décourager la consommation.Toujours dans le cadre de la loi de 1990, a été institué le Health SponsorshipCouncil, mieux connu du public sous le nom de “Lifespan Smokefree”(Toute une vie sans tabac). Smokefree, qui est financé par le revenu desimpôts, peut faire fonction de sponsor pour promouvoir ses propresmessages de santé. Le but de Lifespan Smokefree est d’encourager les Néo-Zélandais à choisir de mener une vie saine. A cette fin, sont mises en oeuvredes méthodes nouvelles de marketing sanitaire qui consistent notammentà sponsoriser certaines manifestations sportives et culturelles. Le rôle jouépar Smokefree dans la sponsorisation de manifestations sportives, tellesque des matchs de football et des rallyes automobiles auparavantsponsorisés par des marques de tabac, lui a valu ses dernières années uneaudience considérable. En juin 1995, le Conseil a pris le contrôle de cessponsorisations, qu’il associe à des messages de santé insistant notam-ment sur les vertus d’une vie sans tabac. Il travaille aussi à promouvoir l’idéeque ne pas fumer est la norme sociale. Les efforts fournis visent enparticulier deux groupes à risque importants : les jeunes (et principalementles jeunes femmes) et le peuple Maori. Son but est d’inverser les rôles enfaisant passer l’idée que ne pas fumer est “cool”. Smokefree parraineplusieurs manifestations dans tout le pays, et notamment des concours demusique rock dans les écoles, des spectacles de musique et de danse, deschampionnats de gymnastique, des concours de chant, des compétitionsde rugby, ainsi que des manifestations très populaires comme une série detélévisée de 30 semaines sur le sport.

    CENTRE D’INFORMATION DEL’ASSOCIATION POUR LA PREVENTION

    DU TABAGISME (CIPRET)Les pays où la loi ne limite pas encore la publicité et la sponsorisation desmarques de tabac peuvent aussi faire un usage original de la sponsorisationpour la santé. C’est ce que fait par exemple à Genève, en Suisse, le Centred’Information de l’Association pour la Prévention du Tabagisme (CIPRET),qui a décidé de se battre sur le même terrain que l’industrie du tabac. LeCIPRET bénéficie de subventions importantes de la Direction de la Santépublique, qui relève du Département de la Prévoyance sociale et de la Santépublique. M. Guy-Olivier Segond, Conseiller d’Etat et Directeur de cedépartement, a apporté au Centre son soutien politique et des moyensfinanciers prélevés sur les recettes fiscales. Il faut noter que le Canton deGenève ne prélève pas de taxes sur le tabac et que toutes les recettes desimpôts sur le tabac vont au Gouvernement fédéral. Le CIPRET a sponsoriséplusieurs activités sportives et culturelles soigneusement choisies, dont desconcerts de rock, une équipe de rallye automobile, un voilier, une équipede basket-ball, un coureur motocycliste et une escrimeuse. En 1995, leCIPRET a parrainé un super-cross international, qui portait autrefois le nomd’une marque bien connue de cigarettes. A chacune de ces manifestations,des messages positifs vantent les avantages d’une vie sans tabac. LeCIPRET tient à être présent à toutes les manifestations communautaires etculturelles, depuis des expositions consacrées à la santé jusqu’au Salon del’Automobile. Ce genre de participation est une stratégie de promotion dela santé très précieuse et rentable, et peut aider à contrer les tentatives desponsorisation de l’industrie du tabac.

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  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    LES SPORTS ET LES ARTS CONTRE LE TABAC:QUELQUES SUCCES A PETIT BUDGET

    Plusieurs pays ont apporté la preuve que, même avec desressources limitées, il est possible de tirer profit demanifestations sportives ou culturelles pour promou-voir une vie saine sans tabac. L’imagination et l’enthou-siasme de la jeunesse se prêtent en particulier à desmanifestations originales sur les vertus de l’absence detabac. Plusieurs pays ont organisé avec succès desconcours de création artistique, d’affiches ou de rédac-tion d’essais littéraires qui donnent aux jeunes l’occa-sion de concevoir des messages antitabac. Des fêtessportives, des courses d’amateurs, des démonstrations

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    de danse ou d’autres sports sur des thèmes antitabac ontégalement eu beaucoup de succès. On a relevé que laparticipation du public était souvent plus grande lors-que ces manifestations sont organisées dans des lieuxtels que des centres commerciaux, des places au centredes villes ou dans d’autres lieux de rencontre où il estfacile d’attirer des foules. Ces activités ont montré que,même avec un budget limité, il est possible de contrerles efforts tous azimuts que déploient les marques detabac pour entraîner les jeunes dans une vie de dépen-dance à l’égard de la nicotine.

  • 31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

    FESTIVAL INTERNATIONAL DES JEUNESCONTRE LE TABAC

    C’est en juillet 1994 qu’a eu lieu à Athènes, en Grèce, le PremierFestival international des Jeunes contre le Tabac. Organisé sous l’égide del’Action Hellénique contre le Cancer, ce festival a été pour les jeunesl’occasion de présenter des créations artistiques originales, ayant pourthème la lutte contre le tabagisme. Des prix ont récompensé les créationsles plus remarquables dans les catégories suivantes :

    ➤ rédactions➤ dessins et photos➤ bandes dessinées➤ vidéos➤ dessins animés➤ musique➤ danse➤ théâtre

    Cent seize candidats venus de 21 pays ont soumis des oeuvres originalessur le thème de la lutte contre le tabagisme. Ce premier festival a connu untel succès que des préparatifs sont en cours pour le deuxième festivalinternational des jeunes sans tabac, qui aura lieu en septembre 1996. Acette occasion, les participants âgés de 15 à 25 ans sont invités à créer leurspropres messages antitabac sous l’une des formes énumérées ci-dessus.Les lauréats gagneront un voyage en Grèce où ils présenteront leur oeuvrependant le festival. Pour de plus amples renseignements, prière decontacter :

    S. Vassilaros, PrésidentAction hellénique contre le Cancer4, Semitelou Str.115 28 Athènes, GrèceTél. : (30) 1 777 4122; télécopie : (30) 1 778 8698

    BULGARIEEn 1995 a été organisé en Bulgarie un concours international d’affichespour lequel des jeunes de 6 à 14 ans ont été invités à soumettre des dessinset des peintures sur le thème “La vie est plus belle sans tabac”. Ce concours,auquel ont participé 130 enfants venus de tout le pays, s’est déroulé sousles auspices de l’association non gouvernementale nationale italiennecontre le SIDA et les tumeurs, en collaboration avec le Ministère de la Santéet le Ministère de l’Education, de la Science et des Techniques de Bulgarie,et sous le parrainage d’une marque bulgare de confiserie. Les enfants quiy ont participé ont pu exprimer de façon artistique leur idée du problèmedu tabac en donnant des exemples originaux d’habitudes bonnes pour lasanté. Cette manifestation a duré environ deux mois, jusqu’à la cérémoniefinale et une conférence de presse qui ont coïncidé avec la Journée mondialesans tabac 1995. Ce jour-là, les enfants ont reçu leurs prix, les auteurs desmeilleures oeuvres et leurs parents gagnant un séjour d’une semaine enItalie. Ce concours et la cérémonie de remise des prix ont été largementcouverts par les médias. Il a non seulement permis d’encourager et derécompenser l’expression artistique chez les jeunes, mais aussi de sensibi-liser les jeunes et le grand public aux dangers du tabac et à la nécessité deprendre des mesures pour protéger les enfants. Devant le succès de cetévénement, il est prévu d’organiser un concours du même type en 1996.

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  • SANS TABACJOURNEE MONDIALEO R G A N I S A T I O N M O N D I A L E D E L A S A N T E

    31 MAI 1996S P O R T E T A R T S S A N S T A B A CJ O U E Z G A G N A N T … S A N S TA B A C !

    L’OMS ENCOURAGE LES JEUX OLYMPIQUES SANS TABAC ET LANCE UN APPEL POUR QUE TOUTES LES AUTRES MANIFESTATIONS SPORTIVES

    INTERNATIONALES SOIENT AUSSI SANS TABACLes athlètes subissent un entraînement intensif pourréaliser les meilleures performances lors des Jeuxlympiques. Ces performances peuvent être sensible-ment compromises par l’exposition à la fumée dutabac dans l’environnement, également nocive pourles spectateurs. Etant une célébration de la santé etde la forme physique, les Jeux olympiques sont in-compatibles avec l’usage du tabac. De toutes lesmanifestations sportives, ce sont aussi les plus impor-tantes, les plus connues et les plus regardées. L’imagedonné aux Jeux olympiques influence la commu-nauté sportive partout dans le monde.

    Les Jeux olympiques d’hiver de 1988 tenus àCalgary, dans l’Alberta, au Canada, ont été les pre-miers Jeux olympiques sans tabac. Depuis, tous lesJeux olympiques, aussi bien d’hiver que d’été, sontsans tabac. Fidèles à cette tradition, les organisateursdes Jeux d’Atlanta ont interdit l’usage du tabac danstous les stades et terrains de jeux. Il sera égalementinterdit de fumer dans le centre international deradiodiffusion, où travailleront 15 000 journalistes.Des zones bien délimitées seront réservées aux fu-meurs. Par ailleurs, toute publicité pour les produitsdu tabac sera interdite, de même que la disbtributiond’échantillons gratuits, de bons et autres articlespublicitaires. Les marques de tabac n’ont bien en-

    tendu pas l’autorisation de sponsoriser les Jeux olym-piques et la vente de tabac sera soumise à des restric-tions dans toute la mesure du possible.

    On associe tout naturellement le sport à une viesaine, de même que la forme physique est souventune condition préalable nécessaire aux exploitssportifs et de nombreux athlètes s’abstiennent parconséquent de consommer du tabac. Ainsi, lesathlètes peuvent servir d’exemples pour les enfantset les jeunes. L’idée d’interdire le tabac a déjà étéappliquée avec succès lors de plusieurs manifesta-tions sportives internationales. L’OMS applauditles efforts de tous ceux qui ont contribué à concré-tiser cette idée qu’il est maintenant temps de pous-ser plus loin afin de rompre toute association avecle tabac. Le moment est venu pour tous les pays deprendre des mesures pour interdire la diffusion depublicités pour le tabac, présentées comme lasponsorisation d’activités sportives. L’OMS préco-nise aussi l’adoption de législations interdisantl’usage du tabac dans les locaux consacrés au sport,à l’occasion de manifestations internationales aussibien que locales. Tous ces changements contribue-ront pour beaucoup à l’avènement d’une société oùne pas fumer sera la norme. Et, lorsque ce jourviendra, nous serons tous gagnants.

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  • JEUX OLYMPIQUES SANS TABAC

    1988 Calgary1988 Séoul

    1992 Barcelone1992 Albertville

    1994 Lillehammer1996 Atlanta

    L’idée des premiers champion-nats du monde d’athlétisme sanstabac, qui ont eu lieu à Göteborg en1995, a été lancée par l’Institut suédoisde santé publi-que et l’Associa-tion médicalesuédoise. Elle aété immédiate-ment appuyéepar la Fédéra-tion suédoised’athlétisme, surquoi la Fédéra-tion internatio-nale a déclaréque les cham-pionnats dumonde de 1995 seraient sans tabac.Des zones bien délimitées étaient réser-vées aux fumeurs. Cela étant, il étaitinterdit de fumer aux abords des stands,sur les pistes et le terrain, dans les ves-tiaires, au centre de presse ou dans les

    tribunes du public à l’intérieur du stade.Les ventes de tabac ainsi que toutepublicité étaient interdites dans le stade.Les pharmacies proches, qui avaient

    prolongé leursheuresd’ouverture,proposaientdes substitutsde la nicotine,par exemplesous forme dechewing-gumsou de timbres.Un centred’informationinstallé sousun châpiteau,

    ouvert pratiquement 24 heures sur 24,fournissait des données sur plusieurssujets antitabac. Une enquête faiteaprès les jeux a montré que la majoritédes fumeurs avait été favorable à cettemanifestation.

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    31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

  • PROGRAMME DE TABAC OU SANTÉListe de publications de l’OMS sur le tabac ou la santé

    LA LUTTE CONTRE L’EPIDEMIE DE TABAGISME• Rapport du Comité OMS d’experts de la lutte antitabac. Série de Rapports techniques No 636. Organisation

    mondiale de la Santé, Genève, 1979. Existe en anglais, en espagnol, en français et en russe.

    STRATEGIE DE LUTTE ANTITABAC DANS DES PAYS EN DEVELOPPEMENT• Rapport d’un Comité d’experts de l’OMS. Série de Rapports techniques No 695. Organisation mondiale de la

    Santé, Genève, 1983. Existe en anglais, en espagnol, en français.

    LA LUTTE CONTRE LE TABAGISME SANS FUMEE• Rapport d’un Comité d’experts de l’OMS. Série de Rapports techniques No 773. Organisation mondiale de la

    Santé, Genève, 1988. Existe en anglais, en espagnol, en français et en russe.

    LES FEMMES ET LE TABAC• Organisation mondiale de la Santé, Genève, 1992. Disponible en anglais, en espagnol, en français et en

    japonais.

    ACTION LEGISLATIVE CONTRE L’EPIDEMIE MONDIALE DE TABAGISME• Deuxième édition. Ruth Roemer. Organisation mondiale de la Santé, Genève, 1993. Disponible en anglais;

    espagnol et français.

    EUROPE SANS TABAC• Collection de 10 livrets parus en 1988–91 sur tous les éléments de la lutte contre le tabagisme. Bureau régional

    de l’OMS pour l’Europe. Existe en allemand, en anglais, en français et en russe.

    IT CAN BE DONE. A SMOKE-FREE EUROPE. REPORT OF THE FIRST EUROPEAN CONFERENCE ON TOBACCO POLICY. MADRID,7–11 NOVEMBER 1988• Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, 1990. Paru en anglais.

    TOBACCO HABITS OTHER THAN SMOKING: BETEL-QUID AND ARECA-NUT CHEWING: AND SOME RELATED NITROSAMINES• IARC Monographs on the evaluation of the carcinogenic risk of chemicals to humans. Volume 37. Centre

    international de recherche sur le cancer (CIRC), Lyon, 1985. En anglais seulement.

    TOBACCO SMOKING• IARC Monographs on the evaluation of the carcinogenic risk of chemicals to humans. Volume 37. Centre

    international de recherche sur le cancer (CIRC), Lyon, 1986. Paru en anglais.

    TOBACCO: A MAJOR INTERNATIONAL HEALTH HAZARD• Travaux d’une réunion internationale. D.G. Zaridze and R. Peto (rédacteurs). CIRC publication scientifique

    No 74. Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), Lyon, 1986. Paru en anglais.

    OVERALL EVALUATIONS OF CARCINOGENITY. AN UPDATING OF IARC MONOGRAPHS• IARC Monographs on the Evaluation of the carcinogenic risk of chemicals to humans. Volumes No. 1–42.

    Supplement 7. Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), 1987. Paru en anglais.

    ENVIRONMENTAL CARCINOGENS. METHODS OF ANALYSIS AND EXPOSURE MEASUREMENT. VOLUME 9 – PASSIVE SMOKING• I.K. O’Neill, K.D. Brunnemann, B. Dodet and D. Hoffmann (rédacteurs). Centre international de recherche

    sur le cancer (CIRC), 1987. Paru en anglais.

    ANNUAIRE DE STATISTIQUES SANITAIRES MONDIALES 1990• Organisation mondiale de la Santé, Genève, 1991. Paru en anglais et en français.

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  • 31 MAI 1996JOURNEE MONDIALE SANS TABAC

    A QUI S’ADRESSER?Pour plus de renseignements, veuillez vous adresser à:

    8 Scherfigsvej2100 Copenhague, DanemarkTéléphone: (45) 39 17 14 35Télécopieur: (45) 39 17 18 18

    Bureau régional de l’OMSpour l’Asie du Sud-EstDr H.L. SellConseiller régionalpour la Santéet le ComportementWorld Health HouseIndraprastha Estate,Mahatma Gandhi RoadNew Delhi 110002, IndeTéléphone: (91 11) 331 7804Télécopieur: (91 11) 331 8607

    Bureau régional de l’OMSpour le Pacifique occidentalDr Rosmarie ErbenConseiller régional pourla Promotion de la SantéB.P. 29321099 Manille, PhilippinesTéléphone: (63 2) 522 9800Télécopieur: (63 2) 521 1036

    Comité international olympiqueM. Fékrou KidaneComité internationalolympiqueChâteau de Vidy1007 Lausanne, SuisseTéléphone: (41 21) 621 61 11Télécopieur: (41 21) 621 62 16

    UNESCOMme Anna Maria BarthésUNESCO7, place de Fontenoy75352 Paris 07, FranceTéléphone: (33 1) 45 68 10 00Télécopieur: (33 1) 45 67 16 90

    Siège de l’OMSDr N. CollishawTabac ou SantéOrganisation mondialede la Santé1211 Genève 27, SuisseTéléphone: (41 22) 791 34 23Télécopieur: (41 22) 791 48 51

    Bureau régional de l’OMSpour l’AfriqueDr L. SanwogouConseiller régionalpour la Promotion de la SantéB.P. 6Brazzaville, CongoTéléphone: (242) 83 91 11Télécopieur: (242) 83 94 00

    Bureau régional de l’OMSpour les AmériquesDr E. MadrigalConseiller régionalen matière d’Abus des Drogues525, 23rd Street, N.W.Washington, D.C. 20037Etats-Unis d’AmériqueTéléphone: (202) 861 3200Télécopieur: (202) 223 5971

    Bureau régional de l’OMSpour la Méditerranée orientaleDr M. Al KhateebConseiller régionalpour la Promotion de la Santé,B.P. 1517Alexandrie 21511, EgypteTéléphone: (20 3) 482 0223Télécopieur: (20 3) 483 8916

    Bureau régional de l’OMSpour l’EuropeDr P. AndersonConseiller régional par intérimpour le Plan d’actionpour une Europe sans tabac

    COMMENT OBTENIRDES INFORMATIONSSUPPLEMENTAIRES

    Toute une moisson de renseignementsa été réunie partout dans le monde surle sport et les arts sans tabac. Si voussouhaitez en savoir plus, nous voussuggérons de vous procurer le “Cahierde conseils” de l’Organisation mon-diale de la Santé qui a été préparé pourla Journée mondiale sans tabac 1996et distribué aux administrations sanitai-res partout dans le monde. Vous pour-rez en obtenir des exemplairesgratuitement en vous adressant au bu-reau régional de l’OMS le plus proche.Ce cahier contient une étude plus dé-taillée des questions exposées dans cesdocuments, ainsi que des informationsplus complètes sur d’autres problèmesliés au sport et aux arts sans tabac.

    Ce dossier de presse a été préparé par M.Neil E. Collishaw et Mme Barbara Zolty duprogramme “tabac ou santé” de l’OMS,avec l’aide de Mme Caroline Mullen, pro-gramme “tabac ou santé” de l’OMS, et deM. Philippe Stroot, Relations avec lesMédias.

    Ce présent dossier est également accessi-ble sur Internet www.who.ch. (1) OMSGopher (gopher.who.ch); (2) Site OMSWorld Wide Web (http://www.who.ch);WHO’s Major Programmes, Programmeon Substance Abuse, Tobacco or HealthProgramme.

    Maquette PAO: Reda SadkiGenève, Suisse

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