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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE LA SANTE
PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION ET DE LUTTE CONTRE LES MALADIES TRANSMISSIBLES DE L’ENFANCE
PEV-LMTE
MODULE I
Edition septembre 2001
OORRGGAANNIISSAATTIIOONN EETT GGEESSTTIIOONN DDUU PPEEVV
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 2
TABLES DE MATIERES
A. ORGANIGRAMME ET TEXTES GESTIONNAIRES DU PEV-LMTE................................. 4
I. INTRODUCTION.......................................................................................................... 4
II. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES .................................................................................... 4
III. CONTENU..................................................................................................................... 5
3.1. DEFINITION DU CONCEPT ORGANIGRAMME ....................................................... 5
3.2. ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE LA SANTE.................................................... 5
3.3. ORGANIGRAMME DU PEV-LMTE.............................................................................. 8
B. POLITIQUE NATIONALE ET STRATEGIE DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE, POLITIQUE ET STRATEGIES NATIONALES DU PEV..................................................... 12
I. INTRODUCTION........................................................................................................ 12
II. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES .................................................................................. 12
III. CONTENU................................................................................................................... 13
3.1. POLITIQUE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE DU PAYS ........... 13
3.2. ENONCE DES POLITIQUES NATIONALES DU PEV-LMTE.................................. 13
3.1. BUT DU PROGRAMME ........................................................................................ 15
3.2. STRATEGIES............................................................................................................... 15
3.3. LES STRATEGIES DE BASE DU PEV.................................................................. 15
3.4. LES STRATEGIES D’APPUI................................................................................. 16
3.5. DIRECETIVES TECHNIQUES ............................................................................. 18
3.6. LE CALENDRIER VACCINAL.............................................................................. 20
3..7. LES CRITERES D’OPERATIONNALITE DES STRUCTURES IMPLIQUEES DANS LA VACCINATION .................................................................................................. 20
3.8. STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA ROUGEOLE............................ 22
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 3
C. LE PARTENARIAT.................................................................................................................. 27
I. INTRODUCTION........................................................................................................... 27
II. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES .................................................................................. 27
III. CONTENU................................................................................................................... 28
3.1. DEFINITION DES CONCEPTS ( PARTENARIAT, PARTENAIRE ET COORDINATION................................................................................................................ 28
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 4
A.A. ORGANIGRAMME ET TEXTES GESTIONNAIRES DU PEVORGANIGRAMME ET TEXTES GESTIONNAIRES DU PEV--LMTELMTE
I. I. INTRODUCTIONINTRODUCTION
Il a été constaté pendant des missions de supervisions sur le terrain la méconnaissance de l’organigramme et la description des postes par les cadres intermédiaires du PEV-LMTE (Médecin Coordonnateur Provincial et Chef d’Antenne/PEV-LMTE). Au niveau des Zones de santé, les différentes équipes ont difficile à situer le PEV-LMTE par rapport aux autres structures du Ministère de la santé. De même, la mission, les objectifs et les approches d’intervention du PEV-LMTE sont méconnus à ce jour par la plupart des intervenants sur le terrain. Ce module, portant sur l’organisation et la gestion du PEV-LMTE, a pour objectif de situer le PEV-LMTE par rapport à l’organigramme de Ministère de la santé, de décrire son propre organigramme, de rappeler sa mission et ses objectifs et enfin de rappeler l’approche par laquelle le PEV-LMTE appuie les Zones de santé qui sont des unités opérationnelles pour les activités de vaccination.
II.II. OBJECTIFS PEDAGOGIQUESOBJECTIFS PEDAGOGIQUES A la fin de ce module, le participant doit être capable de :
1) expliquer le concept organigramme ;
2) expliquer le lien qui existe entre le Ministère et le PEV-LMTE ;
3) décrire l’organigramme du PEV-LMTE, ;
4) expliquer la mission et les objectifs du PEV-LMTE ;
5) expliquer la politique d’intervention du PEV-LMTE ;
6) décrire les postes du MCP et CA/PEV-LMTE,
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 5
III.III. CONTENUCONTENU
3.1.3.1. DEFINITIONDEFINITION DUDU CONCEPTCONCEPT ORGANIGRAMMEORGANIGRAMME Pour permettre aux participants de comprendre le concept organigramme, il s’avère nécessaire de donner une définition opérationnelle. Par organigramme, on entend la manière dont un service est constitué. Il traduit aussi la manière dont les parties qui composent un ensemble sont disposées pour remplir les fonctions lui dévolues.
3.2.3.2. ORGANIGRAMMEORGANIGRAMME DUDU MINISTEREMINISTERE DEDE LALA SANTESANTE
Depuis l’année 1998 , le ministère de la santé, en collaboration avec le PNUD et l’OMS, a commencé les activités visant la reforme sanitaire du pays. Vers la fin de l’année 1999, se sont tenus au Centre Nganda de Kinshasa les états généraux de la santé qui ont abouti, notamment à la proposition d’un nouvel organigramme du Ministère de la santé. En attendant la promulgation du décret sur le nouvel organigramme, nous présentons dans les lignes qui suivent l’organigramme en cours et le projet issue des états généraux de la santé. Actuellement, le ministère de la santé a trois niveaux : le niveau central, le niveau intermédiaire et le niveau périphérique. Le niveau central est constitué par le Cabinet du Ministre de la santé, le Secrétariat Général et six directions centrales. Le niveau intermédiaire comprend : la Division Provinciale et le bureau de district de la Santé. Le niveau périphérique comprend : la Zone de Santé dans laquelle on retrouve l’hôpital général de référence, les centres de santé et les postes de santé. Le PEV est attaché au troisième bureau, dans la 1ère division de la 4ème Direction.
Tableau n° 1
L’organigramme en vigueur du Ministère de la Santé
1ere DirectionServices Généraux
2e DirectionServices des hôpitaux
3e DirectionPharm. Médic . Lab.
P E V
3e Bureau
1ere Division
4e DirectionSurv. Epid.Méd. Prev.
5e DirectionSSP
6e DirectionEnseignement des Sciences
de Santé
SECRETARIAT GENERAL
MINISTRE DE LA SANTE
3.3.3.3. OORGANIGRAMMERGANIGRAMME DUDU PEVPEV--LMTELMTE
Le PEV-LMTE est un service spécialisé du ministère de la santé créé par un Arrêté ministériel et jouissant d’une autonomie administrative et financière. Techniquement, le PEV-LMTE dépend de la 4ème Direction du Ministère de la santé (Direction de l’Epidémiologie et de la Médecine Préventive).
Le PEV-LMTE comprend cinq volets : le Programme Elargi de Vaccination (PEV), le volet Lutte contre les Maladies Diarrhéiques (LMD), le volet Infections Respiratoires Aiguës (IRA), le volet Lutte contre le MONKEYPOX et les Fièvres Hémorragiques Virales (MPX et FHV ) et le volet Hépatite B (Hb).
En début de l’année 2000, voulant faire du PEV-LMTE un programme phare du ministère, une restructuration de son organisation a été initiée et exécutée sur demande de son Excellence Monsieur le Ministre de la Santé. Dans la suite de cette section, il va être présenté le projet actuel de l’organigramme découlant de cette restructuration telle que formulée dans le rapport de l’équipe chargée à cet effet.
1. CONTENU1. CONTENU
La structure actuelle du PEV-LMTE a deux niveaux, à savoir : la Direction centrale et les Coordinations Provinciales. La Direction Centrale comprend une direction, cinq divisions et seize services comprenant chacun au moins deux sections. Les onze coordinations provinciales sont subdivisées en Antennes qui assurent l’appui technique et logistique dans environ une dizaine des Zones de Santé chacune.
Le projet de l’organigramme du PEV (Tableau no 2)Le projet de l’organigramme du PEV (Tableau no 2)
AUDIT INTERNE SECRETARIAT DE DIRECTION
COMPT.& BUDGET
PERSONNEL& CONTENT
DIVISION ADMIN.& FINANCIERE
SUIVI EVALUAT
FORMAT.& SUPERV
STAT.&INFORM.
CCC
DIVISION D'APPUI
SERV.GEN.
INTERVENTION
DIVISION LOGISTIQUE
PEV DEROUTINE
SUVEILLANCE
VACCINSUPPLEM.
DIVISIONPEV
LMD
IRA
MKP
DIVISIONLMTE
ANTENNES
COORDPROVINCIALE
DIRECTEURADJOINT
DIRECTEURDU PROGRAMME
MINISTEREDE LA SANTE
PUBLIQUE
2.2. LA MISSION ET LES OBJECTIFS DULA MISSION ET LES OBJECTIFS DU PEV PEV--LMTELMTE
Afin de lutter efficacement contre les maladies les plus meurtrières de l’enfant et évitables par la vaccination ainsi que les non évitables par la vaccination qui constituent d’ailleurs un problème sérieux de santé publique en RDC, il a été créé un programme spécialisé appelé PEV-LMTE dont la mission première est de garantir une meilleure survie à l’enfant congolais
MISSION :
Le programme Elargi de Vaccination et de lutte contre les Maladies transmissibles de l’Enfance “PEV-LMTE” a pour mission de contribuer à une meilleure survie de l’enfant en réduisant la morbidité et la mortalité attribuables à la rougeole, la diphtérie, la poliomyélite, la tuberculose, la coqueluche, le tétanos néo-natal, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës, le monkeypox, les fièvres hémorragiques virales, l’hépatite B, la méningite et l’hemophilis influenza.
OBJECTIFS DU PEV-LMTE :
Réduire la morbidité et la mortalité dues aux maladies cibles du PEV-LMTE énumérées au paragraphe précédent.
Le PEV-LMTE doit en conséquence concevoir des stratégies et des méthodes d’intervention et assurer un appui logistique et technique aux Zones de santé dans le cadre de la prévention ou de la prise en charge correcte des maladies précitées et de toute autre maladie évitable par la vaccination.
3.3. POLITIQUE D’INTERVENTION DU PEVPOLITIQUE D’INTERVENTION DU PEV--LMTELMTE
Avant la pratique des soins de santé primaire, le programme de vaccination était réalisé sur terrain par des équipes mobiles. Depuis le decoupage de la RDC en Zones de santé, structure opérationnelle dans laquelle s’exécutent les activités de vaccination à travers les formations médicales (centre de santé, Hôpital général de référence), le PEV intervient en apportant un appui technique et logistique.
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Avec l’adoption de Soins d e santé Primaires en RDC, le PEV-LMTE a cessé à
partir de 1981 d’être un programme vertical. Ses activités de prévention et de mise en œuvre de politique nationale de lutte contre toutes ces maladies cibles ont été intégrées dans le travail de routine des formations médicales au sein de la structure opérationnelle de base des soins de santé primaires qui est la « Zone de Santé ». Dès lors, son rôle se résume à l’appui technique et logistique aux Zones de santé dont les centres de santé et autres formations médicales exécutent les activités.
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B.B. POLITIQUE NATIONALE ET STRATEGIE DU POLITIQUE NATIONALE ET STRATEGIE DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE, POLITIQUE ET DEVELOPPEMENT SANITAIRE, POLITIQUE ET STRATEGIES NATIONALES DU PEVSTRATEGIES NATIONALES DU PEV
I. I. INTRODUCTIONINTRODUCTION Les constats des différentes revues des provinces et les missions de supervision JNV sur terrain montrent une diversité des partenaires de vaccination sur terrain appliquant des stratégies parfois incohérentes et non conformes. C’est dans le souci de la coordination des actions sur terrain et du respect des normes nationales que la politique de vaccination a été élaborée. Cette section permettra aux participants de maîtriser les contenus de cette politique en vue de bien exécuter les activités de vaccination dans leurs rayons d’action.
II.II. OBJECTIFS PEDAGOGIOBJECTIFS PEDAGOGIQUESQUES A la fin de ce module, le participant doit être capable de :
1) démontrer les liens entre la politique du développement sanitaire du pays et
la politique nationale du PEV ; 2) expliquer l’énoncé de la politique nationale du PEV ;
3) expliquer les stratégies des bases du PEV ;
4) expliquer les stratégies d’appui du PEV ;
5) expliquer les directives techniques ;
6) appliquer le calendrier vaccinal ;
7) expliquer les critères d’opérationnalité des structures impliquées dans la
vaccination ;
8) expliquer la stratégie nationale de lutte contre la rougeole ;
9) expliquer les directives techniques du PEV ;
10) citer les souches vaccinales et concentrations à utiliser pour la rougeole ;
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11) citer les populations cibles pour la vaccination anti-rougeoleuse .
12) identifier les domaines de recherche opérationnelle dans le cadre de lutte
contre la rougeole ;
13) expliquer les stratégies de vaccination anti-rougeoleuse ;
14) mettre en place un système opérationnel de surveillance épidémiologique ;
15) expliquer la problématique de la sécurité des injections ;
16) Prendre en charge les cas de rougeole.
III.III. CONTENUCONTENU
3.1.3.1. POLITIQUE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE DU POLITIQUE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE DU PAYSPAYS
Après la conférence d’Alma Ata, la RDC a adopté depuis 1992 les soins de santé primaires comme base du développement économique et sociale du pays. Dans ce cadre le volet vaccination est une des composantes essentielles sur laquelle le Ministère de la Santé mise pour assurer une bonne santé à la population congolaise.
Afin d’assurer l’accès du peuple congolais à une vie saine et lui permettre d’être socialement et économiquement productif, le gouvernement devra promouvoir son droit à la santé à travers le renforcement des mécanismes garantissant l’éthique en santé, l’éthique dans la distribution des soins et des services de santé, la solidarité communautaire et l’humanisation des services de santé.
3.2. ENONCE DES POLITIQUES NATIONALES DU PEV-LMTE
1. 1. PEV PEV
La vaccination complète et systématique de l’enfant avant son premier anniversaire contre les maladies cibles initiales (tuberculose, diphtérie, tétanos néo-natal, coqueluche, poliomyélite, rougeole, hépatite virale, méningite et hémophilis influenza) constitue un droit pour l’enfant et un devoir pour les parents, le gouvernement et la communauté nationale toute entière.
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Elle est gratuite et obligatoire pour tous les enfants cibles. A cette fin, l’Etat s’engage à mobiliser les ressources nécessaires et ainsi garantir la mise en oeuvre correcte du programme ; notamment dans le domaine de l’approvisionnement en vaccins, en matériels d’injection et matériels de chaîne de froid. Dans ce cadre, il s’appuiera sur l’expertise et les facilités des partenaires qui sont spécialisés dans le domaine de l’achat des vaccins.
L’introduction de la vaccination contre d’autres maladies est projetée à l’an 2002 pour la fièvre jaune et en 2003 pour l’hépatite virale B et les infections à haemophilus influenza.
Les opportunités des activités de vaccination seront mises à profit pour la supplémentation en vitamine A chez les femmes allaitantes et les enfants.
2. LMD2. LMD
La politique de la RDC en matière de Lutte contre les Maladies Diarrhéiques est basée sur la prise en charge correcte des cas à domicile et dans les formations sanitaires, principalement par Thérapie par Réhydratation Orale, de toutes les diarrhées aqueuses et/ou sanguinolentes, qu’elles soient aiguës ou persistantes, y compris les choléra.
2.1. BUT DU PROGRAMME2.1. BUT DU PROGRAMME .
Le but du programme est de réduire la morbidité et la mortalité dues aux maladies diarrhéiques principalement chez les enfants de moins de t ans.
2.2. STRATEGIES DE LUTTE2.2. STRATEGIES DE LUTTE
• L’accent du programme LMD sera mis sur : • La promotion des mesures préventives peu coûteuses et
d’efficacité éprouvée ; • La prise en charge correcte des cas tant au niveau domiciliaire
que dans le formations sanitaires ; • La promotion du Sel de Réhydratation Orale, SRO en sigle :
Production, disponibilité et accessibilité sur toute l’étendue du territoire ;
• La mise en place d’un système d’alerte des épidémies de dysenterie et/ou de choléra.
3.3. POLITIQUEPOLITIQUE NATIONALE DES IRA NATIONALE DES IRA La politique de la RDC en matière de Lutte contre les Infections Respiratoires Aiguës sera basée sur la prise en charge standardisée des cas de (IRA en
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général et de la broncho-pneumonie en particulier chez les enfants de moins de 5 ans à domicile et dans toutes les formations sanitaires du pays.
3.1.3.1. BUT DU PROGRAMMEBUT DU PROGRAMME Le Programme vise à réduire la mortalité et la morbidité dues aux infections respiratoires aiguës en général et à la broncho -pneumonie en particulier chez les enfants de moins de 5 ans.
3.2. STRATEGIES3.2. STRATEGIES La stratégie de Lutte mettre l’accent sur la prise en charge de cas dans les formations médicales (Centre de santé, HGR, autres formations médicales, publics et privés) et à domicile.
Les maladies cibles seront la broncho-pneumonie, les angines de gorge et les otites Les stratégies seront axées sur la prise en charge standard des cas.
3.3.3.3. LESLES STRATEGIESSTRATEGIES DEDE BASEBASE DUDU PEVPEV
1.1. LA VACCINATION DE ROUTINELA VACCINATION DE ROUTINE
Tout enfant devra recevoir les doses requises des vaccins avant son premier anniversaire selon le calendrier vaccinal en vigueur. A cet effet, des efforts devront être fournis pour augmenter la couverture du pays en centres de vaccination opérationnels afin de rapprocher les activités vaccinales de la population cible.
Le recours à la stratégie avancée et aux campagnes d’accélération sectorielle s’adressant aux enfants non vaccinés ou incomplètement vaccinés contribuera à l’amélioration de la couverture vaccinale de routine.
En définitif, toutes les formations médicales, tant publiques que privées devront à terme être impliquées dans les activités de vaccination.
2.2. LES VACCINATIONS SUPPLEMENTAIRESLES VACCINATIONS SUPPLEMENTAIRES
Les vaccinations supplémentaires sous forme des journées nationales et locales de vaccination et des campagnes de ratissage focalisées sur les régions, localités et population cible à risque tel que recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) seront une approche stratégique complémentaire
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non seulement pour améliorer la couverture vaccinale mais aussi pour atteindre des objectifs mondiaux d’éradication, de l’élimination et du contrôle des maladies prioritaires.
3.3. LA MISE EN PLACE D’UNE SURVEILLANCE LA MISE EN PLACE D’UNE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUEEPIDEMIOLOGIQUE
La mise en place d’une surveillance épidémiologique opérationnelle et efficace dans une dynamique de surveillance intégrée sera un déterminant pour mieux cerner les progrès du programme et opérer les réajustements nécessaires. Elle consistera à la notification des cas et décès, à la conduite des études épidémiologiques sur le terrain, à l’organisati on de la riposte qu’à l’identification par le laboratoire des germes responsables.
3.4.3.4. LESLES STRATEGIESSTRATEGIES D’APPUID’APPUI
1. 1. LA MOBILISATION DES RESSOURCESLA MOBILISATION DES RESSOURCES
L’Etat et la communauté devront s’investir pleinement pour garantir la disponibilité des ressources tant humaines, matérielles que financières. Dans cette démarche, l’Etat fera appel à ses partenaires pour le développement.
En ce qui concerne spécialement la carte de consultation pré-scolaire, dans laquelle on documente la vaccination, elle devra être prise en charge par la communauté et sera délivrée dès la naissance, avant la sortie de l’enfant de la maternité ou à défaut lors du premier contact avec les services de santé.
2. 2. LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE LOGISTIQUELA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE LOGISTIQUE
Etant donné l’importance de la logistique dans un tel programme, l’Etat s’engage à renforcer la logistique du PEV notamment en ressources humaines et matérielles. A cet effet, un accent sera mis sur la normalisation et la standardisation des équipements, la gestion dynamique de l’inventaire du patrimoine et la mise en place des procédures de gestion de tous les intrants du programme.
3. 3. LA FORMATIONLA FORMATION
Comme soutien au programme, un plan de formation et de recyclage doit être élaboré et mis en oeuvre. Aussi, il devra être envisagé l’introduction des cours de
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vaccinologie en pratique et de gestion du programme dans les différents cursus de formation tant au niveau de formation initiale que dans les programmes de formation continue.
4. 4. LA SUPERVISIONLA SUPERVISION
Le développement de la supervision intégrée et systématique sera fait à tous les échelons de la pyramide sanitaire en vue d’améliorer les prestations des agents sur le terrain.
5. 5. LE MONITORAGELE MONITORAGE
Un système de suivi permanent d’activités sera instauré à tous les niveaux afin d’identifier les goulots d’étranglement notamment en rapport avec la disponibilité des ressources, l’accessibilité aux services de vaccination, l’utilisation de ses services et la réalisation de la couverture vaccinale pour faciliter les prises des décisions appropriées aux problèmes qui seront identifiés.
6. 6. L’EVALUATIONL’EVALUATION
Sur la base des objectifs préalablement définis, des évaluations périodiques en terme de la disponibilité des intrants, de l’utilisation des services de vaccination, de la couverture vaccinale adéquate et effective, ainsi que de l’incidence des maladies cibles du PEV devront être instaurées et renforcées à différents niveaux de la structure du PEV. Dans ce cadre, l’organisation des réunions trimestrielles et annuelles est recommandée.
7. 7. LA RECHERCLA RECHERCHE OPERATIONNELLEHE OPERATIONNELLE
Dans la mise en oeuvre du programme la recherche opérationnelle est obligatoire et sera impérativement menée sur le terrain à tous les niveaux pour identifier les problèmes en causes et proposer des recommandations adaptées à la résolution de ces problèmes.
8. 8. L’INFORMATION, L’EDUCATION ET LA L’INFORMATION, L’EDUCATION ET LA COMMUNICATION (IEC)COMMUNICATION (IEC)
Les activités de plaidoyer, de mobilisation sociale et de communication pour le développement du programme devront être mises en oeuvre pour chaque stratégie de base du PEV (la vaccination de routine, les vaccinations
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supplémentaires et la surveillance des maladies du PEV) en faveur des leaders socio-politiques, des réseaux sociaux organisés et des membres de la communauté.
9. 9. LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRELA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
La communauté devra être mobilisée et impliquée dans les activités de vaccination depuis la planification jusqu’à l’évaluation.
10. 10. LA COLLABORATION INTRA ET INTERSECTORIELLELA COLLABORATION INTRA ET INTERSECTORIELLE
La vaccination ne concerne pas uniquement le secteur de la santé, elle doit être une préoccupation de tous les secteurs de la vie nationale. Les efforts devront être fournis à chaque niveau en faveur de la collaboration intra et intersectorielle. Dans cette démarche, il sera nécessaire de capitaliser les acquis des Journées Nationales de Vaccination pour favoriser la collaboration entre les différents secteurs de développement.
3.5.3.5. DIRECETIVESDIRECETIVES TECHNIQUESTECHNIQUES
1. 1. LES MALADIES CIBLESLES MALADIES CIBLES
Les structures impliquées dans la vaccination ont l’obligation de mener les activités de vaccination contre toutes les six maladies à savoir : la tuberculose, la diphtérie, le tétanos néo-natal, la coqueluche, la poliomyélite et la rougeole. D’autres maladies (la fièvre jaune et l’hépatite virale B notamment) devront être intégrées dans le programme en fonction de la disponibilité des ressources.
2. 2. LE CALENDRIER VACCINALLE CALENDRIER VACCINAL
La vaccination doit se faire suivant le calendrier vaccinal en vigueur dans le pays. Ledit calendrier qui est joint en annexe de la présente politique sera révisé en cas de besoin et publié par le mi nistère de la santé.
3. 3. LES POPULATIONS CIBLESLES POPULATIONS CIBLES
Pour la vaccination de routine, il s’agit des enfants de 0 à 23 mois et des femmes en âge de procréer.
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Pour les activités supplémentaires, les enfants de 0 à 59 mois et les femmes en âge de procréer constituent les cibles.
4. 4. LES VACCINS RECOMMANDESLES VACCINS RECOMMANDES
Les vaccins recommandés pour notre pays sont : • le vaccin au Bacille de Calmette et Guérin (BCG) contre la
tuberculose ; • le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ; • le vaccin Polio Oral (VPO) contre la poliomyélite ; • le vaccin Anti-rougeoleux (VAR) contre la rougeole dont la souche
Schwarz pour la vaccination de routine et la souche Edmonston Zagreb (EZ) pour les campagnes de masse et
• le Vaccin Anti Tétanique (VAT) contre le tétanos néo-natal.
Les autres types des vaccins pourront être introduits au fur et à mesure de leur disponibilité, en fonction des ressources mobilisées et conformément aux normes universellement recommandées par l’OMS.
5.5. LES MATERIELS DE CHAINE DE FROID LES MATERIELS DE CHAINE DE FROID
Les matériels de chaîne de froid pour la conservation des vaccins doivent répondre aux normes exigées par l’OMS et l’UNICEF. Ne peuvent être utilisés sur toute l’étendue du pays que les types de matériels dont les spécifications sont reprises dans le document <<Product Information Sheets>> (PIS) et figurant sur la liste nationale des matériels de chaîne de froid.
6. 6. LES STRUCTURES IMPLIQUEES DANS LA LES STRUCTURES IMPLIQUEES DANS LA VACCINATION ET LEUR OPERATIONNALITE VACCINATION ET LEUR OPERATIONNALITE
La Direction du PEV, la Coordination Provinciale du PEV, l’Antenne PEV, la Zone de santé, le centre de santé et les autres formations médicales constituent les principales structures impliquées dans la vaccination.
7.7. LA SECURITE DES INJECTIONS LA SECURITE DES INJECTIONS
Etant donné l’importance de la prévalence du VIH et de l’Hépatite virale dans le pays, il est recommandé l’utilisation d’une seringue et d’une aiguille stérile par enfant et par injection pour l’administration de tout vaccin injectable. Lors de vaccination de masse, les seringues auto-bloquantes et les réceptacles seront utilisés et devront ê tre incinérés à la fin de chaque séance.
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Conformément aux recommandations de l’OMS, l’introduction des seringues auto-bloquantes dans les activités de routine se fera progressivement dans le pays.
8. 8. L’APPROVISIONNEMENT ET LA PROMOTION DE L’APPROVISIONNEMENT ET LA PROMOTION DE L’ASSURANCE DE L’ASSURANCE DE LA QUALITE DES VACCINSLA QUALITE DES VACCINS
Toutes les opérations d’approvisionnement et de distribution des vaccins dans le pays se feront sous le contrôle du service habilité qui est le PEV-LMTE. Le suivi de la qualité du vaccin doit être encouragé à tous les maillons de la chaîne de froid dans le pays depuis le dépôt central jusqu’à l’utilisateur. Les analyses de contrôle de la qualité des vaccins devront être faites par un laboratoire national spécialisé. Des indicateurs de suivi comme les superviseurs et la pastille de contrôle des vaccins devront être d’usage. Il en sera de même du suivi de la courbe de température.
3.6.3.6. LELE CALENDRIERCALENDRIER VACCINALVACCINAL
VACCINS AGE D’ADMINISTRATION
BCG/VPO Zéro à la naissance VPO 1 et DTC 1 + HB + Hib à 6 semaines VPO2 et DTC 2 + HB + Hib à 10 semaine VPO3 et DTC 3 + HB + Hib à 14 semaines VAR et VAA et VITA à 9 mois
(le rattrapage jusqu’à 23 mois) VAT 1 au premier contact VAT 2 4 semaines après VAT 1 VAT 3 6 mois après VAT 2 VAT 4 1 an après VAT 3 VAT 5 1 an après VAT 4
3..7. 3..7. LES CRITERES D’OPERATIONNALITE DES STRUCTURES LES CRITERES D’OPERATIONNALITE DES STRUCTURES IMPLIQUEES DANS LA VACCINATIONIMPLIQUEES DANS LA VACCINATION
La Direction du PEV, la Coordination Provinciale du PEV, l’Antenne PEV, la Zone de santé, le Centre de santé et les autres formations médicales constituent les principales structures impliquées dans la vaccination. Afin de leur permettre de jouer pleinement les rôles leur dévolus, des efforts doivent être
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consentis pour doter ces structures d’un minimum des conditions tant sur le plan de ressources humaines que du matériel de chaîne de froid et autres intrants. Ces critères d’opérationnalité sont repris ci-dessous :
1. 1. POUR LE CENTRE DE SANTEPOUR LE CENTRE DE SANTE
• Un infirmier titulaire formé en PEV, régulièrement informé et supervisé ; • Un kit seringue ou un stock suffisant des seringues auto -bloquantes; • Un stérilisateur à vapeur ; • Tenir au moins 2 séances de vaccination par mois avec une couverture
vaccinale d’au moins 60% et • Un vélo.
2. 2. POUR LA ZONE DE SANTEPOUR LA ZONE DE SANTE
• Un Médecin Chef de Zone formé en PEV, régulièrement informé et supervisé;
• Un infirmier superviseur formé en PEV ; • Un réfrigérateur au BCZS avec une source d’énergie permanente; • Avoir des centres de santé qui vaccinent et couvrant au moins 60% de la
population cible de la zone de santé en PEV ; • Une moto au BCZS .
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3. 3. POUR L’ANTENNE PPOUR L’ANTENNE PEVEV--LMTELMTE
• Un Chef d’Antenne formé en gestion PEV, régulièrement informé et supervisé ;
• Deux réfrigérateurs ; • Deux congélateurs ; • Un véhicule 4x4 pour la supervision et la distribution active des vaccins et
autres matériels ; • Un groupe électrogène et ; • Une phonie ; • Au moins deux glacières.
4. 4. POUR LA COORDINATION PROVINCIALE PEVPOUR LA COORDINATION PROVINCIALE PEV--LMTELMTE
• Un Médecin Coordonnateur Provincial formé en Santé Publique et en gestion du PEV, régulièrement informé et supervisé ;
• Equipement informatique (ordinateur et imprimante), photocopieuse ; • Un véhicule 4X4 ; • Une chambre froide pour la conservation des vaccins.
3.8.3.8. STRATEGIESTRATEGIE NATIONALENATIONALE DEDE LUTTELUTTE CONTRECONTRE LALA ROUGEOLEROUGEOLE
La rougeole demeure un sérieux problème de santé publique en République Démocratique du Congo. Elle constitue la troisième cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans après le paludisme et les maladies diarrhéiques. Des épidémies de rougeole ont été rapportées dans presque toutes les provinces au cours des dernières années avec souvent des taux de létalité avoi sinant de (plus de 4%)
1. 1. SOUCHE VACCINALE ET CONCENTRATION A SOUCHE VACCINALE ET CONCENTRATION A UTILISERUTILISER
La rougeole est une maladie qui peut être facilement contrôlée par un programme PEV fonctionnel. La recrudescence des épidémies de rougeole au cours des dernières années est liée à l a stagnation voire la réduction des performances du programme de vaccination de routine.
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Le vaccin anti-rougeoleux SCHWARZ, de concertation standard, sera utilisé sur toute l’étendue du territoire national, dans le cadre de la vaccination de routine. Ceci, en attendant les résultats d’évaluation de la situation de rougeole dans les provinces. Le vaccin anti -rougeoleux EZ, de concertation standard également, pourra, par ailleurs, être utilisé dans les campagnes de vaccination. Pour la ville de Kinshasa, où le vaccin anti-rougeoleux EZ est actuellement utilisé chez les enfants de 6 mois, la même méthodologie qui a été utilisée pour son introduction est recommandée pour son retrait et son remplacement par le vaccin SCHW à 9 mois.
2. 2. POPULATION CIBLE POUR LAPOPULATION CIBLE POUR LA VACCINATION ANTI VACCINATION ANTI--ROUGEOLEUSEROUGEOLEUSE
Les enfants âgés de 9-23 mois seront ciblés pour la vaccination anti-rougeoleuses dans le cadre du PEV de routine et ceux de 9-59 mois pour la vaccination de masse (les JNV notamment).
3. 3. RECHERCHE OPERATIONNELLESRECHERCHE OPERATIONNELLES
Des recherches opérationnelles devront être menées pour faire le point de la situation de la rougeole à travers le pays et réorienter la stratégie. Parmi les problèmes à résoudre, il faut citer : ♦ L’étude de la couverture vaccinale pour la rougeole dans les provinces ; ♦ le point sur l’efficacité du vaccin actuel ; ♦ la vérification de la tendance des anticorps maternels chez les petits
enfants (avant 9 mois d’âge) en milieu rural ; ♦ la documentation de la distribution des cas de rougeole par groupes d’âge ; ♦ le diagnostic différentiel entre la rougeole et la rubéole et ♦ la nécessité d’une dose de rappel chez les enfants vaccinés.
4. 4. STRATEGIES DE VACCINATION ANTISTRATEGIES DE VACCINATION ANTI--ROUGEOLEUSEROUGEOLEUSE *Vaccination de routine.
Plusieurs stratégies de vaccination seront utilisées, selon le milieu où l’on se trouve (rural ou urbain), les ressources locales disponibles (personnel, chaîne de froid, matériels d’inoculation et vaccin anti-rougeoleux), le niveau de couverture sanitaire du milieu et les problèmes liés à la sécurité du personnel. Toutes ces stratégies devront viser l’augmentation de la couverture vaccinale
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 24
pour la rougeole. Les tableaux ci-dessous résument les stratégies retenues et les critères de leur praticabilité.
Cretères de praticabilité de stratégie de vaccination de routine.
Stratégies
Critères de praticabilité
Augmentation de nombre de séances de vaccination
Centre de santé opérationnel pour le PEV, Mobilisation sociale
Stratégies avancées Centre de santé opérationnel pour le PEV, vaccin et matériels supplémentaires, personnel supplémentaire
formé, mobilisation sociale
Vaccination dans les pavillons de pédiatrie
Vaccins, matériels de conservation et d’injection disponibles en permanence ; cliniciens sensibilisés,
personnel formé en PEV
Augmentation de nombre de Centre de santé qui
vaccinent
Ressources d’opérationnalités disponibles, formation du personnel du centre de santé, implication des comités de
santé et mobilisation sociale
Mobilisation sociale Aire de santé avec activités PEV, comité de santé (COSA) fonctionnel, formation
Campagne d’accélération Ressources additionnelles disponibles, mobilisation
sociale, personnel formé
Intégration de la vitamine A dans la vaccination de
routine
Approvisionnement régulier des centre de santé en vitamine A, personnel formé dans l’administration de la
vitamine A, cartes CPS révisées
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 25
* Vaccinations supplémentaires
Stratégies
Critères de praticabilité
JNV / JLV / Ratissage Ressources additionnelles disponibles, mobilisation sociale renforcée et personnel formé, logistique
appropriée
Stratégie mobile via Antenne PEV pour les ZS non
fonctionnelles
Ressources additionnelles, moyens de transport, personnel formé, mobilisation sociale
Surveillance de la rougeole
Le but principal de la surveillance de rougeole consiste à :
• la détection des épidémies ; • l’identification de zones et des groupes à risque ;
• l’évaluation de la qualité des campagnes ainsi que la qualité de vaccin.
Le éléments essentiels de cette surveillance seront :
• le dénombrement de cas (surveillance systématique) ; • la distribution de ces cas par groupes d’âge (surveillance sentinelle) et
• l’état vaccinal de cas (surveillance sentinelle).
Cette surveillance sera systématique avec comme recommandation “l’augmentation du taux de complétude des rapports”. En plus de type systématique de surveillance, la surveillance sentinelle sera également utilisée. Les sites sentinelles seront sélectionnés dans quelques Zones de santé sur base des critères bien définis (représentation géographique, fréquentation du site, qualité du personnel en place, accessibilité du site vers le Bureau Central de la Zone de santé et vers l’échelon supérieur).
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5.5. LA PROBLEMATIQUE DE LA SECURITE DES LA PROBLEMATIQUE DE LA SECURITE DES INJECTIONSINJECTIONS
Le risque de transmission des maladies par les injections est important et exige des mesures de sécurité appropriées. Le choix d’une des technologies les plus appropriées d’injection pour assurer le maximum de sécurité aux enfants à vacciner, au personnel de santé et à la communauté reste une décision importante.
Le principe d’une seringue et une aiguille stérile pour chaque enfant par injection reste de rigueur. Les seringues autobloquantes devront être utilisées dans les pratiques de vaccination en RDC. Ces seringues seront introduites progressivement en fonction des ressources disponibles.
6. 6. LA PRISE EN CHARGE DES CAS DE ROUGEOLELA PRISE EN CHARGE DES CAS DE ROUGEOLE
En rapport avec la prise en charge des cas de rougeole, l’administration systématique de la vitamine A dans le traitement de la rougeole, et le traitement des complications de la rougeole sont des éléments déterminants. La sensibilisation des cliniciens dans la recherche de cas de rougeole en milieu hospitalier devra porter sur la suspicion de cette maladie devant tout cas de fièvre.
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C.C. LE PARTENARIATLE PARTENARIAT
I.I. INTRODUCTIOINTRODUCTIONN Les différentes revues des provinces et les missions de supervision des JNV sur terrain ont montré une variété des partenaires qui peuvent appuyer les activités de vaccination à travers le pays. Dans le même cadre, les responsables intermédiaires (Médecin Coordonnateur Provincial et Chef d’Antenne) et locaux (Médecin Chef de Zone et Infirmier Superviseur) des activités de vaccination ne saisissent pas les opportunités existantes pour mener un certain nombre d’activités dans le sens de l’amélioration de la couverture vaccinale. Ces partenaires sont soit non organisés, soit organisés mais sans coordination. Ce module permettra aux responsables de Ministère de la santé au niveau périphérique de faire un inventaire exhaustif de tous les partenaires potentiels y compris la communauté et leur rappeler leur rôle de coordination des interventions de tous les partenaires oeuvrant dans leur rayon d’action.
II.II. OBJECTIFS PEDAGOGIQUESOBJECTIFS PEDAGOGIQUES
A la fin de cette section, l’apprenant sera capable de : 1. expliquer la définition opérationnelle des concepts partenariat, partenaire et
coordination ; 2. inventorier tous les partenaires potentiels pouvant appuyer les activités de
vaccination dans leur rayon d’action ; 3. présider les réunions de prise de contact avec tous les partenaires identifiés
dans son rayon d’action ; 4. planifier ensemble avec les partenaires les différentes activités de
vaccination dans sa Zone de Santé ; 5. évaluer ensemble avec les partenaires la réalisation de ces activités.
Module 1 : Organisation et Gestion du PEV 28
III. III. CONTENUCONTENU
3.1. 3.1. DEFINDEFINITION DES CONCEPTS ( PARTENARIAT, PARTENAIRE ET ITION DES CONCEPTS ( PARTENARIAT, PARTENAIRE ET COORDINATIONCOORDINATION
En vu de permettre aux participants une compréhension optimale du contenu des concepts d’usage dans cette section, il est important de commencer par donner une définition opérationnelle de chacun de ces concepts.
Le partenariat consiste à :
* travailler dans un esprit d’union entre des personnes physiques ou
morales ; • se fixer des objectifs communs consistant à améliorer la couverture
vaccinale ; • mettre en commun les ressources humaines, matérielles et financières ; • mener ensemble des activités de vaccination en vue d’améliorer la
couverture vaccinale.
Le partenaire c’est toute personne humaine ou morale avec qui on réalise ensembles les activités pour améliorer la couverture vaccinale.
La coordination est une fonction qui consiste à assurer la collaboration et la coopération de chaque partenaire notamment en harmonisant les activités des individus, en clarifiant comment les activités individuelles contribuent à l’atteinte des objectifs.
3.2. INVENTAIRE EXHAUSTIF DE TOUS LES INTERVENANTS
Il existe plusieurs opportunités dans les Zones de Santé pouvant permettre de mener à bien les différentes activités dans le cadre de la vaccination. De peur de ne pas faire échapper certaines d’elles, il s’avère nécessaire d’inventorier d’une manière exhaustive tous les partenaires potentiels internes et externes capable d’appuyer la Zone de Santé.
Parmi les partenaires potentiels on peut citer :
• la communauté ; • les chefs coutumiers ; • les autorités politico-administratives ; • les ONG (locales et internationales) ;
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• les OAC ; • les confessions réligieuses ; • les organismes de coopération bilatérale et multilatérale (ex. Coopération
belge, Coopération italienne, Coopération Française, Allemande, Union Européenne, USAID…) ;
• les organismes des nations Unies (UNICEF, OMS, etc…).
3.3. LA COORDINATION DES ACTIONS DES PARTENAIRES
Pour harmoniser les actions des différents intervenant dans le domaine de vaccination sur le terrain, il est impérieux que les responsables du Ministère de la Santé à différents niveaux jouent effectivement leur rôle de coordination. Pour maximaliser les effets du partenariat et renforcer la coordination, les différents responsables du Ministère de la Santé à différents niveaux devront planifier, exécuter et évaluer les différentes activités de vaccination obligatoirement avec la participation de tous les intervenants dans ce secteur. C’est au cours des différentes réunions (prise de contact, planification, évaluation..) avec ces partenaires que seront déterminés les tâches individuels visant l’atteinte des objectifs fixés de commun accord. En vue de rendre ces réunions productives, des invitations, contenant l’ordre du jour devront être préparées et envoyées à temps pour permettre aux partenai res de mieux les préparer. Elles seront sanctionnées à chaque occasion par un procès verbal.