organisation du travail de nuit sans alternance dans un établissement pénitencier : les...

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l’interrogatoire et l’examen clinique ge ´ne ´ral et spe ´cialise ´ en ophtal- mologie professionnelle. Nous avons re ´cupe ´re ´ et analyse ´ les examens paracliniques de ´ja ` re ´alise ´s et nous les avons comple ´te ´s par des bilans ORL et orthoptique. Re ´sultats.– Elle avait pour ante ´ce ´dents une maladie de Crohn en re ´mission depuis 2009 et une myopie dont la correction e ´tait – 0,5 dioptrie (D). Elle travaillait depuis deux ans en tant qu’assistante de service hospitalier de nuit, et manipulait des produits de ´sinfec- tants a ` base d’ammonium quaternaire. A ` l’interrogatoire, ses ce ´pha- le ´ese ´taient en barre frontale, voire en casque, apparaissant en de ´but de nuit, plus souvent au travail qu’en vacances : la rythmicite ´ n’e ´tait donc pas professionnelle. Les bilans dentaire et ophtalmologique e ´taient normaux. En milieu hospitalier, les radiographies du rachis cervical et des sinus, le scanner et l’IRM ence ´phaliques e ´taient normaux, ainsi que les examens biologiques. Cliniquement, l’exa- men neurologique, ceux des sinus et du rachis cervical e ´taient normaux. L’acuite ´ visuelle e ´tait de 8/10 aux deux yeux ; l’examen a ` la lampe a ` fente et le fond d’œil e ´tait normal. Les tests de fusion e ´taient en revanche perturbe ´s. L’e ´tude toxicologique des produits utilise ´s n’a pas montre ´ d’effets de ce type. Le questionnaire Qeesi a montre ´ le Sioc comme assez probable. La consultation ORL e ´tait normale. Le bilan orthoptique a montre ´ une insuffisance de conver- gence, et les sympto ˆmes se sont progressivement ame ´liore ´s suite a ` la re ´e ´ducation. Conclusion.– L’interrogatoire minutieux et l’analyse toxicologique sim- ple ont permis d’e ´liminer l’hypothe `se d’une origine chimique et d’ori- enter vers une cause non professionnelle. La consultation d’ophtalmologie professionnelle a permis ici de poser le diagnostic e ´tiologique. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.639 T9-P267 Algo-rytme comment la douleur rime avec travailleur P. Ginies a, *, S. Romazini b , J.-L. Capron b , E. Kozar c , E. Divies c a CHRU de Montpellier, Montpellier, France b Saint-Provence,France c Ametra, Montpellier, France * Auteur correspondant. La douleur chronique est reconnue comme devant e ˆtre aborde ´e de fac ¸on bio-psycho-sociale. L’objectif de cette e ´tude a e ´te ´ de de ´terminer la pre ´valence des douleurs chez les salarie ´s vus a ` l’occasion des consultations en sante ´ au travail, ainsi que le lien et le retentissement sur le travail. Trente et un me ´decins du travail ont recueilli les donne ´es a ` l’occasion de leur consultation durant une semaine. Le questionnaire comportait quatre parties : – une premie `re partie concernant le profil du salarie ´ : secteur d’activite ´, cate ´gorie socioprofessionnelle, a ˆge, tabagisme, rythme de travail ; – une deuxie `me partie permettant de qualifier la douleur : dure ´e, fre ´quence et localisation de la douleur, intensite ´ cote ´e par le salarie ´ sur une e ´chelle analogique, et questionnaire DN4 pour estimer la probabilite ´ de douleur neuropathique en fonction de la douleur ressentie par le salarie ´ et de son examen clinique ; – une troisie `me partie e ´tudiant l’impact de la douleur sur la vie quotidienne et sur le travail ; – une quatrie `me partie comportant le lien avec le travail, estime ´ par le me ´decin. Les re ´sultats seront pre ´sente ´s selon le type de douleur, le profil du salarie ´ et les caracte ´ristiques professionnelles. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.640 T9-P268 Prurigo professionnel lie ´a ` des piqu ˆres de Dermanyssus gallinae chez un ouvrier agricole : influence d’une sensibilisation a ` Dermanyssus pteronyssinus B. Lodde ´ a, *, V. Bizien-Le dez b , A.-M. Roguedas-contios b , R. Pougnet b , L. Mise ´ry a , J.-D. Dewitte a a Universite ´ europe ´enne de Bretagne, universite ´ de Brest, JE 2535-CS 93837, 29238 Brest cedex 3, France b CHRU de Brest, Brest, France * Auteur correspondant. Introduction.– Le cas d’un prurigo professionnel interroge sur la possible relation entre sa survenue et des contacts cutane ´s avec le pou de poule : Dermanyssus gallinae. Objectif.– De ´terminer si le cas pre ´sente ´ par un patient ouvrier avicole atteint de prurigo se distingue d’autres cas de ´ja ` de ´crits et savoir si l’e ´tiologie professionnelle a de ´ja `e ´te ´ re ´pertorie ´e. Me ´thode.– Une description de cas initie une analyse bibliographique ainsi qu’une e ´tude des conditions de travail d’un ouvrier avicole au contact de cet acarien. Re ´sultats.– Un homme de 44 ans pre ´sente une e ´ruption cutane ´e papuleuse prurigineuse et excorie ´e des zones de ´couvertes a ` chaque fois qu’il est a ` son poste dans un e ´levage avicole. Il constate dans le me ˆme temps des « poux de poules » gorge ´s de sang sur ces me ˆmes zones. L’exploration montre un terrain atopique avec sensibilisation a ` Dermanyssus pteronyssimus voisin de D. gallinae favorisant sans doute ce prurigo professionnel. L’analyse de la litte ´rature ne retrouve que peu de cas professionnels semblables. Conclusion.– Nous rapportons un cas de prurigo professionnel lie ´a ` des piqu ˆres de D. gallinae dans un e ´levage avicole. Ce cas semble singulier en raison du terrain atopique du patient et de la sensibilisation a ` D. pteronyssimus. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.641 T9-P269 Organisation du travail de nuit sans alternance dans un e ´tablissement pe ´nitencier : les pre ´venteurs heurte ´s a ` la re ´alite ´ du terrain V. Dorribo*, P. Krief, G. Rivier, S.M. Praz-christinaz Institut universitaire romand de sante ´ au travail (IST), Lausanne, Suisse * AUteur correspondant. Introduction et buts.– Le travail de nuit (TN) accroı ˆt le risque de maladies, d’accidents professionnels, et d’isolement professionnel, familial et social des travailleurs. Des pe ´nibilite ´s et dangers supple ´- mentaires y sont souvent associe ´s. La Loi sur le Travail suisse interdit depuis 2000 de travailler de nuit plus de 10 h (pauses comprises), en rotations de plus de quatre nuits conse ´cutives ou supe ´rieures a ` 50 h/sem. Des de ´rogations, du ˆment motive ´es, sont possibles au cas par cas avec l’accord des salarie ´s. Depuis 1995, les dix agents de su ˆrete ´ (AS) d’un pe ´nitencier travaillent 75 h/sem, par cycles de sept nuits de travail suivies de sept, de re ´cupe ´ration. Direction et AS veulent pe ´renniser ce syste `me pour des raisons pratiques et demander une de ´rogation aux autorite ´s. L’IST est mandate ´ pour e ´valuer la dure ´e effective du temps de travail (TT), la pe ´nibilite ´ psychologique de la ta ˆche, et l’impact d’un tel syste `me sur la sante ´ au long cours des travailleurs. Risques e ´mergents ; communications diverses 563

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Risques emergents ; communications diverses

l’interrogatoire et l’examen clinique general et specialise en ophtal-mologie professionnelle. Nous avons recupere et analyse les examensparacliniques deja realises et nous les avons completes par des bilansORL et orthoptique.Resultats.– Elle avait pour antecedents une maladie de Crohn enremission depuis 2009 et une myopie dont la correction etait –0,5 dioptrie (D). Elle travaillait depuis deux ans en tant qu’assistantede service hospitalier de nuit, et manipulait des produits desinfec-tants a base d’ammonium quaternaire. A l’interrogatoire, ses cepha-lees etaient en barre frontale, voire en casque, apparaissant en debutde nuit, plus souvent au travail qu’en vacances : la rythmicite n’etaitdonc pas professionnelle. Les bilans dentaire et ophtalmologiqueetaient normaux. En milieu hospitalier, les radiographies du rachiscervical et des sinus, le scanner et l’IRM encephaliques etaientnormaux, ainsi que les examens biologiques. Cliniquement, l’exa-men neurologique, ceux des sinus et du rachis cervical etaientnormaux. L’acuite visuelle etait de 8/10 aux deux yeux ; l’examena la lampe a fente et le fond d’œil etait normal. Les tests de fusionetaient en revanche perturbes. L’etude toxicologique des produitsutilises n’a pas montre d’effets de ce type. Le questionnaire Qeesi amontre le Sioc comme assez probable. La consultation ORL etaitnormale. Le bilan orthoptique a montre une insuffisance de conver-gence, et les symptomes se sont progressivement ameliores suite a lareeducation.Conclusion.– L’interrogatoire minutieux et l’analyse toxicologique sim-ple ont permis d’eliminer l’hypothese d’une origine chimique et d’ori-enter vers une cause non professionnelle. La consultationd’ophtalmologie professionnelle a permis ici de poser le diagnosticetiologique.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.639

T9-P267Algo-rytme comment la douleur rime avec travailleurP. Giniesa,*, S. Romazinib, J.-L. Capronb, E. Kozarc, E. Diviesc

a CHRU de Montpellier, Montpellier, Franceb Saint-Provence,Francec Ametra, Montpellier, France

* Auteur correspondant.

La douleur chronique est reconnue comme devant etre abordee defacon bio-psycho-sociale.L’objectif de cette etude a ete de determiner la prevalence desdouleurs chez les salaries vus a l’occasion des consultations en santeau travail, ainsi que le lien et le retentissement sur le travail.Trente et un medecins du travail ont recueilli les donnees a l’occasionde leur consultation durant une semaine. Le questionnaire comportaitquatre parties :– une premiere partie concernant le profil du salarie : secteur d’activite,categorie socioprofessionnelle, age, tabagisme, rythme de travail ;– une deuxieme partie permettant de qualifier la douleur : duree,frequence et localisation de la douleur, intensite cotee par le salariesur une echelle analogique, et questionnaire DN4 pour estimer laprobabilite de douleur neuropathique en fonction de la douleurressentie par le salarie et de son examen clinique ;– une troisieme partie etudiant l’impact de la douleur sur la viequotidienne et sur le travail ;– une quatrieme partie comportant le lien avec le travail, estime par lemedecin.Les resultats seront presentes selon le type de douleur, le profil dusalarie et les caracteristiques professionnelles.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.640

T9-P268Prurigo professionnel lie a des piqures deDermanyssus gallinae chez un ouvrier agricole :influence d’une sensibilisation a DermanyssuspteronyssinusB. Loddea,*, V. Bizien-Le dezb, A.-M. Roguedas-contiosb, R. Pougnetb,L. Miserya, J.-D. Dewittea

a Universite europeenne de Bretagne, universite de Brest, JE 2535-CS93837, 29238 Brest cedex 3, Franceb CHRU de Brest, Brest, France

* Auteur correspondant.

Introduction.– Le cas d’un prurigo professionnel interroge sur lapossible relation entre sa survenue et des contacts cutanes avec lepou de poule : Dermanyssus gallinae.Objectif.– Determiner si le cas presente par un patient ouvrier avicoleatteint de prurigo se distingue d’autres cas deja decrits et savoir sil’etiologie professionnelle a deja ete repertoriee.Methode.– Une description de cas initie une analyse bibliographiqueainsi qu’une etude des conditions de travail d’un ouvrier avicole aucontact de cet acarien.Resultats.– Un homme de 44 ans presente une eruption cutaneepapuleuse prurigineuse et excoriee des zones decouvertes a chaquefois qu’il est a son poste dans un elevage avicole. Il constate dans lememe temps des « poux de poules » gorges de sang sur ces memeszones. L’exploration montre un terrain atopique avec sensibilisation aDermanyssus pteronyssimus voisin de D. gallinae favorisant sansdoute ce prurigo professionnel. L’analyse de la litterature ne retrouveque peu de cas professionnels semblables.Conclusion.– Nous rapportons un cas de prurigo professionnel lie a despiqures de D. gallinae dans un elevage avicole. Ce cas semble singulieren raison du terrain atopique du patient et de la sensibilisation aD. pteronyssimus.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.641

T9-P269Organisation du travail de nuit sans alternance dansun etablissement penitencier : les preventeursheurtes a la realite du terrainV. Dorribo*, P. Krief, G. Rivier, S.M. Praz-christinazInstitut universitaire romand de sante au travail (IST), Lausanne,Suisse

* AUteur correspondant.

Introduction et buts.– Le travail de nuit (TN) accroıt le risque demaladies, d’accidents professionnels, et d’isolement professionnel,familial et social des travailleurs. Des penibilites et dangers supple-mentaires y sont souvent associes.La Loi sur le Travail suisse interdit depuis 2000 de travailler de nuitplus de 10 h (pauses comprises), en rotations de plus de quatrenuits consecutives ou superieures a 50 h/sem. Des derogations,dument motivees, sont possibles au cas par cas avec l’accord dessalaries.Depuis 1995, les dix agents de surete (AS) d’un penitencier travaillent75 h/sem, par cycles de sept nuits de travail suivies de sept, derecuperation. Direction et AS veulent perenniser ce systeme pourdes raisons pratiques et demander une derogation aux autorites. L’ISTest mandate pour evaluer la duree effective du temps de travail (TT),la penibilite psychologique de la tache, et l’impact d’un tel systemesur la sante au long cours des travailleurs.

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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:557-592

Methodes.– Une revue de la litterature scientifique et juridique, unentretien medical avec renseignement du questionnaire SATIN (v.1) etune analyse des taches des AS lors de visites de poste ont ete realises.Resultats.– Le Droit considere comme TT « effectif » le temps mis adisposition d’un employeur (TT), y-compris heures supplementaires,moins le temps de pause.Le TN chez les AS est penible (horaire atypique, situations destabi-lisantes, travailleur isole). La visite de poste montre une contrainte devigilance marquee. Le turnover des AS est important.Le consensus en faveur des rotations rapides lors de TNSA a ete batidans les annees 1990 sur un faisceau de preuves semblant indiquerune moindre dangerosite pour la sante de ce systeme. Les etudesdisponibles sont toutefois heterogenes et difficilement comparables.On ne dispose pas de meta-analyses sur ce sujet. Il existe actuelle-ment des etudes contredisant partiellement ce consensus. L’impact along terme des rotations longues reste donc difficilement previsible.Surpoids (70 %), obesite (50 %), troubles digestifs (30 %) et dusommeil (30 %) prevalent aupres des 10 AS ; le questionnaire SATINmet en evidence fatigue emotionnelle et stress chez 50 % destravailleurs ; la sante et les conditions de travail percues sontbonnes ; tous desirent perenniser ce systeme.Conclusion.– Etant donne la forte demande des travailleurs et lesincertitudes scientifiques concernant l’impact sur la sante a longterme du TNSA a rotations longues, l’IST a insiste, en cas de maintiendu statu quo et en presence de symptomes evocateurs, sur l’impor-tance d’une dispense de conseils et d’un suivi medical obligatoireproactif afin de surveiller de maniere optimale la sante des salaries.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.642

T9-P270Mucoviscidose et vie professionnelleH. Laborde-casterot*, D. Hubert, C. Donnay, D. Dusser, D. ChoudatHopitaux universitaires Paris centre (Cochin), Paris, France

* Auteur correspondant.

Introduction.– Les personnes atteintes de mucoviscidose ont une espe-rance de vie en constante progression et sont de plus en plus nom-breuses a prendre part au monde du travail. Cette tendance implique dedisposer de donnees factuelles pour les aider a reussir leur vie pro-fessionnelle, en les conseillant aux differentes etapes ou elle se joue :orientation, insertion, maintien dans l’emploi. L’objectif de l’etude etaitde decrire la situation professionnelle d’adultes atteints de mucovisci-dose et de rechercher des facteurs associes a celle-ci.Patients et methodes.– Deux cent sept patients (100 hommes et107 femmes ; age moyen 30,7 ans) ont repondu a un auto-questionnaireentre janvier et juin 2009 dans notre centre de consultation. Ils ontnotamment ete interroges sur leur parcours scolaire, la gestion de leurstraitements et les caracteristiques de leur emploi. Les parametrescliniques ont ete recueillis independamment dans leur dossier medical.Resultats.– Trente-neuf patients etaient etudiants (19 %), 117 travail-laient (57 %), 13 recherchaient un emploi (6 %) et 38 etaient inactifs (18 %).Le niveau atteint en fin d’etude etait superieur a la populationgenerale (au-moins egal au baccalaureat pour 72 % des personneset 33 % avaient fait au-moins trois annees d’etudes supplementaires).Les travailleurs occupaient pour la plupart des emplois qualifies(seulement 4 % etaient des ouvriers alors que 25 % etaient des cadresou ingenieurs) et avaient une activite sedentaire (70 %). Les princi-pales familles professionnelles des emplois occupes etaient lessuivantes : « gestion, administration des entreprises » (n = 19, soit16 %), « sante, action sociale, culturelle et sportive » (n = 16, soit 14 %),« fonction publique, professions juridiques » (n = 15, soit 13 %) et« commerce » (n = 15, soit 13 %). Plus de la moitie des personnes en

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emploi (55 %) ont declare avoir au-moins une limitation dans leurtravail due a leur maladie ; 37 % ont beneficie d’un amenagement deleur poste de travail, le plus souvent concernant leur temps de travail(37 % avaient un travail a temps partiel).Les patients en emploi avaient un meilleur VEMS et avaient effectuedes etudes plus longues que les autres patients.Conclusions.– L’orientation professionnelle devrait etre discutee desl’enfance afin d’encourager les eleves a s’engager dans des filieresd’etudes longues debouchant sur des metiers sedentaires pour les-quels l’insertion professionnelle est meilleure. La reduction du tempsde travail est un recours pour le maintien dans l’emploi malgrel’aggravation de l’etat de sante.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.643

T9-P271Exposition professionnelle au bruit et aux solvantsaromatiques ototoxiquesZ. Belhadja,*, C. Kandoucia, A.B. Kandoucia, O. Chebabb

a UDL Sidi-Bel-Abbes, Sidi-Bel-Abbes, Algerieb EPSP Benisaf, Tlemcen, Algerie

* Auteur correspondant.

Mots cles : Solvants, Bruit, OtotoxiciteObjectifs.– Une co-exposition au bruit et aux solvants aromatiques ades effets plus nefastes pour l’audition que la somme de ceux induitspar chacun des facteurs.L’objectif etait d’estimer la prevalence des pertes auditives due a la co-exposition au bruit et aux solvants, ainsi que leurs facteurs de risque.Methodes.– Nous avons recrute 144 travailleurs exposes aux solvants,et bruit et solvants, dans une industrie de materiels electronique,136 travailleurs exposes au bruit, 96 travailleurs de l’administration(non exposes) d’une entreprise de construction de materiel agricole.Les donnees etaient recueillies a l’aide d’un questionnaire, et d’uneaudiometrie tonale liminaire entre 0,125 et 8 kHz.Resultats.– La prevalence de la perte auditive a partir de 20 dB dans legroupe expose au bruit et aux solvants (57, 8 %), etait beaucoup plusgrande que celle du bruit (35,3 %), et celles des exposes (27, 7 %),p < 0,0001.Une analyse de regression logistique multivariee a montre que legroupe exposes au bruit et aux solvants avait un risque de perteauditive de 4,4 fois, plus eleve que dans le groupe bruit seuls.L’atteinte auditive etant plus importante pour les frequences conver-sationnelles (basses), que pour les hautes frequences.Conclusion.– Nos resultats suggerent que les solvants potentialisent laperte auditive dans un environnement bruyant, avec l’impact le plusimportant aux frequences conversationnelles.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.644

T9-P272Pathologies nasosinusiennes chez les salaries exposesaux poussieres de boisS. Chaib*, S. Fraga, S. Sbaihi, A. ZatoutCHU Tizi-Ouzou, Tizi-Ouzou, Algerie

* Auteur correspondant.

Objectif.– Depister au sein d’une population salariee exposee auxpoussieres de bois les pathologies nasosinusiennes.Methode.– Du mois d’octobre 2010 a septembre 2011, une enquetetransversale descriptive fut menee aupres des salaries d’une entre-prise de fabrication de meubles. Sont inclus a l’etude, 89 travailleursayant ete exposes aux poussieres de bois depuis plus de vingt ans. Les