odile cariteau

10
Odile Cariteau (1959)

Upload: bam-gallery

Post on 13-Mar-2016

222 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Artiste de la Bam Gallery depuis le premier trimestre 2012

TRANSCRIPT

Page 1: Odile CARITEAU

Odile Cariteau (1959)

Page 2: Odile CARITEAU

Née à Atar, dans le désert de l'Adrar en Mauritanie, en 1959. Vit et travaille à Montauban.

Son enfance et sa jeunesse passées en Afrique la marquent particulièrement tant dans le domaine plastique que philosophique, au point de la conduire à étudier la symbologie universelle et l'histoire des religions, puis de s'adonner plus spécifiquement ensuite au Tchan, au Taï Chi Chuan et au Qi Gong.

Peintre, mais également céramiste, ses oeuvres sont empreintes de la métaphysique et de l'éclectisme culturel qui caractérisent sa vie. Elle expose dans le monde entier ( France, Japon, Espagne, USA...)

Fort marquée par une enfance et une adolescence vécues dans l'une des contrées les plus originelles et pittoresques de l'Afrique, Odile Cariteau se passionne dans un premier temps pour les différentes définitions des symboles universels, en particulier à travers les religions et les philosophies orientales.

A partir de ses recherches, de prime abord scientifiques, elle découvre un cheminement purement spirituel, qu'elle applique naturellement à son travail de création. Dès lors, l'étude des caractères hébraïques de la Torah, basés sur l'anagogie du carré, puis plus tard celle des calligraphies, plus libres et complexes à la fois, du Tchan, du Taï Chi Chuan et du Qi Gong, lui apparaît comme une voie possible de pénétration du mystère de notre Genèse puis de l'entendement du Monde, tout autant qu'elle influe sur ses aspirations plastiques et sur les compositions mêmes de ses oeuvres.

Sur des supports de toile avant tout, mais également de pierre, de brique, de tuile et de céramique, en particulier le raku, l'artiste laisse évoluer dans un hasard contrôlé des éclaboussures, coulures et taches informelles souvent noires et grises, de sorte que leur structure finale évoque aussi bien les éléments de la Nature, le ciel, le vent, les astres, que les émotions et réflexions de l'Homme dans sa perpétuelle quête de sagesse.

A l'instar de Zao-Wou-Ki, Gao Xingjian ou, plus proches de notre univers occidental, de Turner et Mathieu, Cariteau nous interpelle avec une « fougueuse délicatesse », car en deçà du dynamisme linéaire, onirique voire expressionniste parfois, s'impose la succulence orientale d'une maîtrise parfaite dans le maniement du pinceau.

Marina Gauthier-DubédatHistorienne de l'Art 2005

Page 3: Odile CARITEAU
Page 4: Odile CARITEAU

La peinture selon Odile Cariteau n'est pas une discipline que l'on apprend,

mais un espace que l'on explore, que l'on interroge, voire que l'on agit.

Aussi ne s'est-elle reconnue dans son travail qu'au moment où elle a découvert, derrière le voile de la couleur qui couvrait ses tableaux, les capacités expressives du noir sur la toile blanche, quand est donnée au pinceau pleine liberté de s'exprimer. Depuis, attentive à tout ce que la fougue du geste fait advenir sur la surface, elle témoigne par sa peinture de la force vitale qui gît au coeur de l'humain et anime toute la nature, mais c'est l'apaisement profond qui est recherché.

Ainsi s'affirme un parcours artistique singulier qui, ayant accueilli comme un encouragement la découverte de l'art et des philosophies asiatiques, se veut aussi cheminement vers plus de connaissance et de sagesse, ce qu'ont confirmé ses séjours dans l'espace artistique et religieux japonais.

Peindre, travailler avec l'eau, mais aussi le bois, le feu, la terre, par fidélité surtout aux questions entrevues dans l'enfance devant la beauté fière et mystérieuse du désert...

Geneviève André-Acquier. 2011catalogue de l'exposition « Un souffle venu d'Asie »Abbaye de Beaulieu

Page 5: Odile CARITEAU
Page 6: Odile CARITEAU
Page 7: Odile CARITEAU

Odile Cariteau, après une période durant laquelle les tons de rouille et de feuille morte dominaient, a renoncé à cette palette aux chaudes couleurs pour évoquer des no man's land, sorte de paysages primordiaux ; pour cela elle s'est réfugiée dans les noirs. S'y est -elle réfugiée vraiment, ou bien, au contraire, y puise-t-elle les ressources nécessaires pour une expression plus vigoureuse et plus volontariste?

J'opterai pour cette hypothèse, conforté par cette phrase qu'elle a calligraphiée sur une composition plus ancienne « nous venons de toutes les rives de la terre ».

Car le noir pour Odile Cariteau est bien un stimulant de l'imaginaire, générateur d'exaltants et imprévisibles corps à corps avec le pigment.

Le noir fuse de toutes parts dans les dernières toiles qu'elle présente ici. Un noir transparent par endroits envahit la surface, non pas marées d'hydrocarbures, mais scorie impalpable qu'une lave encore chaude ne serait pas parvenue à solidifier, magma d'un monde en devenir, poussières, coulures de suie propulsées en un tourbillon qui va mourir aux confins d'une plage blanche à laquelle un semblantde « bleu « i »té apporte l'apaisement de la vacuité.Devant ces toiles dont la torture tellurique des noirs évoque quelque géhenne, l'artiste parle des rochers de Cadaquès qui se prennent à ressembler à ces compositions violentes, mais pas nocturnes ni mortifères, plus bouillonnantes et dynamiques qu'inquiétantes.Paul Duchein. Juin 2005(Catalogue exposition: « Au delà du noir et blanc)

Page 8: Odile CARITEAU
Page 9: Odile CARITEAU

Exposition «Mémoires d'Extrême-Orient»

Page 10: Odile CARITEAU