occult is me pierre manoury - voyants voyous et voyeur

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VOYANTS VOYOUS & VOYEURCe livre est ddi aux victimes des marchands d'idologies, sous toutes leurs formes. Aux victimes des politiciens, sous tous leurs aspects. Aux victimes des marchands de bonheurs. pseudo initis. marabouts, vendeurs de bagues et gadgets occultes. Instituts dlivrant des diplmes, exorcistes, multiples et avaris. Aux victimes des travaux par correspondances et des vendeurs de mthodes pour tierc, loto etc... Il est galement ddi ma tendre pouse, qui trouve que la France est un bien trange pays, o l'on encourage les fausses voyantes et o on laisse courir les mages bidons, alors qu'il est parfois simple de rsoudre soi-mme les problmes magiques. Il est en outre ddi mon chien, qui estime que certaines revues "dites" sotriques devraient abandonner le papier glac car il absorbe mal le pipi !

REMERCIEMENTS Je remercie tous les vrais voyants et voyantes, les mages honntes, les authentiques sorciers et les Kabbalistes srieux, de leur aide amicale et de leurs suggestions prcieuses Je remercie aussi tous les amis connus :, et mes lecteurs qui m'encouragent. Et surtout un vnrable Swami Tamoul prdit au jour et la minute prs des choses stupfiantes et trs encourageantes... Qui se rvlent CHAPITRE 1 45.000 voyantes, 5.000 mages en France. Une moiti ayant une existence lgale, l'autre non. Un chiffre d'affaire qui dpasse le budget de la dfense nationale. Des tarifs allant de 150 frs plus de 1.000 frs pour une consultation et de 1.500 30.000 frs pour un dsenvotement. Une dizaine de magazines et de revues dites spcialiss, tous plus ignares les uns que les autres. Un budget publicitaire euphorique pour les marchands de bonheur. Ajoutez cela quelques salons et autres rjouissances affligeantes, une pince de syndicats bidons, une cuillere "d'ordres" prtentieux, totalement illusoires, la li- mite de la lgalit; un soupon de cultuelles religieuses doctement ftides. Agitez, couvrez, laissez cuire feu doux. .. Vous obtiendrez une recette hyperraliste de "pompe fric", avec en prime une saine odeur de maquereaux !

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Alors, la magie, les sciences occultes ? Pipeau, chimres, escroqueries, illusions, filoutages, duperie ? Pas forcment, mais une tentation pour quelques marginaux la moralit lastique et l'thique alatoire de faire le plein de vos conomies une vitesse olympique. Les fautifs ne la barricade, candide lecteur, vous en faites partie bien souvent! H oui, le Berger n'existe qu'en fonction du troupeau et la fonction cre l'organe Ce texte serait-il rpressif, insidieux, castrateur ? Susurrerez -vous. -Que nenni, je rponds. Il se veut ducatif (oh le vilain mot! ), et purgatif. Educatif dans le sens o il vous vitera quelques dsillusions ravageuses pour votre affect et votre bas de laine, simplement il vous guidera (puisque c'est un guide) dans les mandres labyrinthiques du maquis de l'sotrisme, ou de ce qui prtend l'tre. Purgatif, car priv de leurs victimes, les vampires exangues se reconvertiront, dans quoi ? C'est leur problme, le choix est vaste et le cloaque sans fond, restons discrets et vitons politique et polmique. Personnellement, je viens de marquer un point, car les "pauvres" victimes de cet holocauste, inquiets, tendus, frocement angoisss, rongeant leurs tarots et allumant cigarette sur cigarette leur brle parfum (de chez spiritual-sky, ou har Krishna, c'est la mme boutique), tripotant leurs boules (de cristal) de leurs mains moites, l'oeil fivreux, la voix rauque, la clairaudiance en stand-by (voil pour le clich littraire), vont lire ce livre pour savoir comment modifier leur pub, leur look, leur appts, la pte du chat, leur papier tue mouche, leur papier toilette et leurs dclarations fiscales ! Compte tenu de leur nombre, en sous- trayant ceux qui ne savent pas lire, les trangers et les myopes, cela fait : 45.000 -25.000 = 20.000 exemplaires vendus aux seuls professionnels. En dcomposant les 25.000, on obtient : 5.000 trangers, Bretons et Normands compris. 15.000 illettrs. 5.000 myopes ou assimils, fcheux d'tre myope pour une voyante, mais la double vue existe, c'est comme les doubles foyers (je parle des verres, pas des mnages). J'oubliais de soustraire les dyslexiques, qui ont lus comme titre "guide de la voyance", et comme ils ont pay 15.000 frs (plus TV A, bien entendu) la page pour tre dedans, il pense le recevoir gratuitement par la poste. Cela en fait 120 de moins... Ce qui donne 19.880 exemplaires vendus, ce qui m'vitera de devoir me reconvertir dans la voyance! Passons des choses plus srieuses, mais aussi plus scabreuses. ..

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Notre monde est une injustice perptuelle, mconnue... Nous sommes la 7eme race. Il y a 60.032 ans commenait la premire des quatre grandes res de ce cycle. C'tait l'aube du Krit Yug. Ce fut la priode de l'ge d'or, tel que la dcrivit Hsiode, qui dura 21.194 ans. Vient ensuite le Trt Yug, l'ge des rites et des civilisations sdentaires qui dura 18.145 ans. La troisime se nomme Dvpar Yug, l'ge du doute, qui vit la naissance du concept de religion et les premires philosophies de contestation. Le Dvpara Yug dura 12.097 ans. Arriva le quatrime ge, le Kali Yug .Ce terme n'a pas de rapport avec le nom de Kli, la desse de la puissance, du temps et de la mort qui commena en 3606 avant l're chrtienne. Le Kali Yug, l'ge de fer, l'ge des conflits durera 5.040 ans, soit jusqu'en 2442. Date de la fin de cette 7eme race qui prludera un nouveau cycle de 60.032 ans. Chacun de ces "ges" est divis en quatre parties ingales. Le Kali Yug par exemple est divis en: Aube du Kali Yug Kali Yug Milieu du Kali Yuga 3606 avant l're chrtienne. 3102 avant l're chrtienne 582 avant l're chrtienne.

Puis dbut du crpuscule du Kali Yuga 1939 aprs J.C, jusqu'en 2442. Le crpuscule du Kali Yugii a commenc en mai 1939 ! Les derniers vestiges de l'humanit auront disparu en 2442, 50 ans prs. Nous entrons dans la priode d'agonie de notre humanit. Il est singulier de constater que la priode de 1939 correspond l'entre dans l're du Verseau. Ce qui tend prouver la convergence des grandes traditions. La priode qui prcde le cataclysme final est marque de diffrents signes annonciateurs de la fin. Ceux-ci deviendront flagrants ds le crpuscule du Kali Yug. Cette tradition , la plus ancienne de l'humanit, provient du "Ling Purna", livre de sagesse de la philosophie Shivate. Bien avant que les civilisations du bassin mditerranen voient le jour (civilisations Egyptienne, Grecque et mme sumrienne) la grande culture Shivate avait atteint un immense degr de connaissances, de sagesse, de technologie et de pouvoir. La tradition exprime par le Linga Purna fait tat d'une priode trouble, violente, o les sciences magiques seront rtablies dans leur vrit et leur efficacit pour un nombre limit de privilgis. Mais galement dvoyes, mutiles et rduites un ramassis de fausses connaissances pour les autres. Cette priode, toujours pour la tradition Shivate, sera trs favorable une progression rapide et aux illuminations rvlatrices, mais elle implique une qualit de discernement accrue, car les connaissances (vraies et fausses) seront

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disponibles assez facilement. Les es- crocs en profiteront pour proposer des systmes aberrants qu'ils rigront en dogmes profitables ! Seuls ceux qui sauront s'appuyer sur des racines culturelles solides pourront progresser, les autres seront les jouets des faux prophtes et des margoulins. L're du Verseau, sera rvlation et occultation en mme temps. Nous assistons en ce moment au triomphe de l'anti-initiation. Au cours de ce prsent texte, nous reviendrons sur certains aspects des "prdictions" des Linga Purna. Le seul moyen pour les personnes sincres qui se proccupent de sciences traditionnelles et pour ceux, plus nombreux, qui veulent y faire appel ou en retirer un avantage quelconque, est d'essayer de comprendre, au prix d'un minimum d'effort et d'un peu de bon sens, en quoi elles consistent. Ce livre n'a d'autre but que d'tre un commentaire objectif, un guide, un outil de dcapage pour viter les piges grossiers des voyants voyous et des faux mages... Qu'on ne perde jamais de vue que : l'occultisme est une attitude, l'sotrisme un langage, l'initiation une mthode de connaissance, la magie une pratique. Que le tout est intimement li et s'appuie sur une solide culture et une exprience sans concession. Esotrisme, spiritualit, divination, astrologie, magie, sorcellerie, sciences occultes. ..Au-, tant de mots prestigieux galvauds, mdiatiss l'extrme, malmens, dvis de leur sens rel. Les sciences et les arts magiques les plus profondment enracins dans la conscience sacre de l 'homme sont vendus l'encan, brads, prostitus par des "marchands" dont la bassesse n'a d'gale que le manque de culture. Le public sincre, ou avide, en qute d'absolu, de connaissances, de culture ou de miracles, les chercheurs de bonne foi, se font berner journellement par ces nouveaux "marchands du temple", escrocs sans vergogne, de la pire espce, endossant les dfroques trompeuses d'initis, se grimant pour mieux sduire le consommateur... Ces imbciles, qui se couronnent eux-mmes, se passent rhubarbe et sn, se flagornant mutuellement pour maintenir le "march", sous l'oeil impavide des derniers adeptes, seuls debout au milieu des ruines de ce qui fut (et demeure) la science absolue. Les scandales crapuleux qui maillent la presse de plus en plus frquemment, sont la parfaite illustration de cette gangrne aculturelle qui svit avec une srnit qui a tendance devenir galopante. Bientt, sotrisme, initiation, sciences magiques de- viendront synonymes d'escroquerie, tromperie, mensonge et piges gogos.. Alors qu'il tait question de philosophie, d'lvation spirituelle, d'efficacit, de voie de sagesse, de dpouillement, de connaissances et d'immortalit . L'ombre dvore parfois la lumire, l'aube de l're du Verseau risque fort d'tre un clair obscur navrant, clair parcimonieusement par les feux follets blafards des faux prophtes et les lumignons nauseux des vitrines des supermarchs de l'oc- culte. ..

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ESOTERISME FIN DE SIECLE : BILAN NAVRANT , OU L'ART DE PRENDRE LES CLIENTS POUR DES CANARDS SAUVAGES: Le pige est grandiose, tentaculaire, labyrinthique. Le maquis des disciplines magiques est peu fait pour aider le chercheur et moins encore l'utilisateur, lesquels n'ayant pour sources de renseignements qu'une presse spcialise que l'on pour- rait qualifier de funambulesque et anti-initiatique. Cette presse est semble-t-il surtout spcialise dans la promotion des dchets sociaux, dans l'numration des ventaires de marabouts imbciles, de mages en papier mch, de voyantes succursales multiples et autres monteurs de kundalini express. ..Ces mmes journaux prtentions initiatiques se font complices et parfois associs de vendeurs de croix mirifiques, de bagues improbables et de pantacles dments, sont de moins en moins crdibles. La plupart des articles sont hautement suspects et pour un grand nombre d'entre eux presque exclusivement promotionnels. Les revues valables qui subsistent sont la plupart du temps confidentielles et ne bnficient pas de budgets publicitaires qui leur permettent de "tenir". C'est donc de revues ayant atteint un estimable niveau de prostitution que dpend la "qualit" de l'information ! N'ayant jamais t mercenaire dans ce genre de littrature, on ne pourra pas me taxer d'esprit revanchard. Vive l'indpendance. Force est de constater que le parcours est complexe et souvent alatoire. Priv de renseignement objectifs le lecteur se trouve dans l'obligation de se rabattre sur l'dition. L le problme est un peu diffrent. Outre les ouvrages srieux et un peu litiste, on trouve une montagne de textes de trs ingales valeurs. D'un ct les ouvrages de vulgarisation du genre "L'initiation Bigoudne en 12 leons, avec les pantacles tout prs pour invoquer les dputs", de l'autre de sympathiques bouquins sur la visualisation ou les techniques de mditations. Entre les deux, des tonnes de faux machins prtentieux de magie crmonielle, baroques, qui se compilent et se plagient les uns les autres. Dans un mlange "babylonien" se ctoient livres passionnants et crtinerie somptuaire. ..Il faut dire que les diteurs sont un peu perdus dans le crneaux de l'occulte. Eux, on ne les avait pas prvenus que les vedettes devaient leur russite la bague de R, Mikai1 Gorbatchev son lection la pyramide Duchmol, et que le suprme pouvoir tait annonc dans "dsastres, le journal des lunatiques en culottes courtes", tandis que tout le monde s'arrachait les fragments porte-bonheur de la Rolls de Webb qui devait son succs au magntisme foudroyant de Catalyfer, l'homme la main de lumire, qui ne s'use que s'y l'on s'en. ..Bref, y savaient pas, les hommes du livre, ils ont perdu leur latin, leur virginit et le reste, croyant faire bien ils ont dit, publi, rdit, rewrit, compil, traduit, comment, des tonnes de papiers. Certains ont fait trs dur, ils ont invent des mythes, des traditions gyptiennes et autres. ..A coup de mailing sur des centaines de milliers de noms, vendant en vrac des mthodes, des horoscopes sur ordinateur signs par un astrologue radioscopique, des bagues et bientt sans doute des livres initiatiques jamais vu. ..Ils se sont taills une superbe rputation. L'inconnu domicile, l'initiation coupon rponse. Mme s'ils mentent, et mme qu'ils dmentent, il n'en reste pas moins vrai que pour piger 4.000 personnes ou plus il faut faire presque aussi fort que l'cole universelle. Bon chien chasse de race !

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Quant aux diteurs, aux vrais, ils se sont diviss en deux camps, les srieux qui font du classique, prenant peu de risques, et les commerciaux champions des hauts scores, qui ne veulent pas se mettre dos les journalistes de la presse spcialis, lesquels sont souvent annonceurs dans les mmes revues, crivant sous d'autres noms, ce qui raccourcit le circuit. Cela nous a valu des promotions dithyrambiques de chefs d'oeuvre du genre De l'usage des herbes de Provence et des poudres de chez Ducros dans la magie septentrionale , La lumire sur la steppe morceau de bravoure totalement ax sur la vente des surplus de bougies prvues pour une grve EDF, qui n'a pas eu lieu. Ouvrage qui mrite sans l'ombre d'un doute l'Oscar du baise-couillon, d'un strict point de vue opratif. Ce livre remarquable est en outre partiellement recopi sur les "enseignements" d'une socit secrte aussi baroque que certains ordres rosicruciens. Ce texte est dangereux, ayant plusieurs incendies son actif, par la maladresse de certains lecteurs. Le petit monde de l'dition chevrote de la feuille, oscille de l'in-quarto tressaute du folio. ..Mais mfiance, on ne bouscule pas la concurrence, un pour tous, tous bourrin! Le gteau est somptueux, yen aura pour tout le monde. Mis part quelques solides indpendants effronts, qui ont l'outrecuidance de persister dans l'honnte, beaucoup dite les dlires psychdliques qui leur tombent sous la main. J'ai fait ce propos une curieuse exprience. Alors que le prsent livre tait encore l'tat d'bauche, j'ai confront les pages empoisonnes qui le composent l'thique d'un diteur de sciences occultes, qui avait eu la bonne ide (selon moi) d'diter quelques uns de mes textes. Le brave homme m'accueillit avec amabilit, et tandis qu'il lisait les premiers feuillets rdigs, sa physionomie changea. Finalement, un peu mal l'aise il parvint s'expliquer. -Oui, bien sur, c'est spcial. ..Mais je. .. Tu ne crois pas que, enfin. ..Bref. Au lieu d'crire des livres dfendant les traditions aussi frocement, ce dont le public se fout compltement, tu ne ferais pas mieux d'crire comme tout le monde des recettes de magie populaire, de la numrologie, ou de la rincarnation...

Comme je demeurai silencieux, il prit ce silence pour une inquitude financire, il ajouta d'un ton affectueux :

-Ecoute, j'ai une ide, on va faire un tabac, tu vas gagner trs gros, cris vite un bouquin sur les pyramides, comme a, chaque fois que j'en vendrai une, je pourrai proposer ton livre. Mais tu comprends, mon cher Pierre, je ne peux pas publier ce livre, tu dmontes les systmes, tu lances un pav dans la mare. Les revues avec qui je travaille ne voudront plus passer la publicit de mon catalogue ! Non, c'est impossible... Et pourtant, ajouta-t-il avec un air malicieux, c'est super. Je ne me suis pas fch, c'est inutile. Ce Monsieur, au demeurant fort sympathique, n'aurait pas pu comprendre ; commerant il est, commerant il demeurera. Aujourd'hui, il vend ses pyramides, faisant

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mine d'y croire, demain il vendra on ne sait quelle croix dbile ou tout autre gadget de l'occulte. Ce n'est pas de la malhonntet, c'est une forme de lchet mercantile taye par un solide manque de culture. Ils sont des milliers comme lui, qui, par manque de courage, ne veulent pas afficher ce qu'ils pensent, parce que cela pourrait compromettre leurs affaires. Ils rament dans le sens du courant. Que la Vouivre les pargne.

CHAPITRE 2La magie, ou plutt les magies sont nombreuses. Parfois trs loignes les unes des autres dans leur forme, leur ralit et leur domaine d'applications. Pour le profane, le terme de magie reste vague, flou, un peu irrel, parfois excentrique. En fait, la magie est une science en mme temps qu'un art. Une science, quoiqu'en pensent ses dtracteurs qui ont l'excuse de n'avoir comme point de repre que la faune tare qui svit alentours, car tous les phnomnes qu'elle "produit" sont reproductibles volont. C'est un an, car la dextrit que certains oprateurs parviennent atteindre sont souvent des chefs d'oeuvre d'esthtisme. Depuis prs de trente annes que j'tudie assidment le sujet, j'avoue trs humblement tre loin d'en avoir fait le tour. A peine me considrerai-je comme un tudiant avanc. Tout au plus ai-je une vision globale de cette spcialit. Outre les Matres qui m'ont form, ou avec qui j'ai eu de fructueux changes, j'ai tudi ou lu un peu plus de 6.000 volumes sur la question, et n'ai soulev qu'un coin du voile. Si la possibilit m'en est donne, je poursuivais cette qute loin de ce pays qui s'appauvrit mentalement de jour en jour, peut-tre aurons-nous l'occasion d'en parler ? .S'il m'arrive de critiquer durement certains, c'est parce que je respecte profondment ces sciences tranges dont les racines plongent aux sources de la sagesse et de l'harmonie universelles. Comment ne pas fustiger ces pauvres hres qui se pavanent dans l'sotrisme, quand on ressent cette impression de sacrilge permanent l'coute de ces dchets intellectuels, gargouillant dans leur haleine malpropre des termes dont ils ne con- naissent mme pas les implications ? Initis, ces fantoches blafards, ces exhibitionnistes rapaces, ces larves foetales ? Laissez-moi ricaner. C'est la fiente de l'humanit que vous vous adressez pour rsoudre vos plus profondes aspirations, vos peines les plus secrtes. Ils n'ont de pouvoir que souvent celui de votre angoisse et de votre attente douloureuse. Les magies quand on les observe de l'extrieur donnent l'impression d'difices complexes, impntrables, tentaculaires. Elles sont en ralit formes d'une collection d'lments simples juxtaposs ou superposs, possdant de nombreuses connexions entre eux. C'est cette imbrication qui donne l'apparence de complexit. Chaque lment est d'un apprentissage relativement simple si l'on commence par la base. La plupart des gens qui s'intressent la magie, se comportent d'une manire parfaitement anarchique. Il faut dire que la littrature sur le sujet ne leur facilite pas la tche. Ils font une sorte de boulimie de textes indigestes, entassant formules et recettes de toutes provenances sans

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discrimination, amalgamant des connaissances incompltes et ngligeant la plupart du temps l'aspect entranement. Le rsultat est des plus dplorables, et d'une inefficacit remarquable. C'est la plus mauvaise manire de procder, car la pratique magique ne peut tre considre comme une recette de cuisine dcoupe dans une revue fminine et que l'on effectue temps perdu. C'est un apprentissage, parfois long et en tout cas mticuleux. Cela implique un esprit ouvert, disciplin et organis, scientifique pourrait-on dire. En dpit de ce manque de formation, certains obtiennent parfois des rsultats, ce qui ne veut pas dire qu'ils matrisent le phnomne, mais simplement qu'ils sont relativement dous pour la chose et qu'ils ont, sans le savoir, runi certaines conditions favorables involontairement. Mais j'insiste sur la qualit de la progression, car, je le souligne: les rsultats doivent tre reproductibles et russir tous les coups. Ceux qui suivront une telle mthode dpasseront considrablement en russites la frquence des coups de chance, relevant plus des probabilits que de la technique. Un autre aspect des disciplines magiques est caractris par l'unit dans le choix de la voie suivie. Il est totalement imbcile de suivre une tradition par moment et d'en changer par la suite au gr des humeurs ou des opportunits, je ne parle pas des modes. Pour atteindre une certaine matrise, il faut persvrer dans la mme trajectoire. Beaucoup de traditions "couvrent" la totalit des domaines d'applications et se rejoignent un certain niveau. Il n'y a donc pas de regrets avoir. Cependant moins vrai que dans chaque tradition, on trouve des spcialits parfaitement autonomes. Ce qui explique, l'aspect diversifi et le nombre apparent de magies diffrentes. Voici donc un tour d'horizon pour vous permettre de vous retrouver en ces rives insolites. LES MAGIES : La magie et l'sotrisme ont donn lieu une foule de disciplines, ou plus prcisment d'appellations dont quelques unes sont fort loignes du thme de base. Je ne rappellerai ici que celles en rapport avec le sujet qui nous occupent. On notera ce propos que plusieurs disciplines ou voies magiques sont incompatibles entre elles, ce qui est au premier niveau une mthode pour viter les farceurs qui ont une tendance a Lamalgame. La magie ne doit pas tre confondu avec les rayons d un supermarch. LA SORCELLERIE Elle a une assez mauvaise rputation, son seul nom fait frmir, et certains refusent mme d'en entendre parler. Cet priori est absurde, mais peut parfaitement s'expliquer, du fait d'un manque objectif d'information. La plupart des gens confondent sorcellerie et satanisme, et font un amalgame entre haute et basse sorcellerie. Cette confusion, frquente dans le domaine des sciences occultes, a t longtemps entretenue par l'glise Catholique qui a toujours vu dans la sorcellerie une sorte de concurente dangereuse. De ce dernier point de vue l'glise a une apprciation assez juste. La sorcellerie est une trs ancienne tradition paenne dont l'origine se perd avec les premiers balbutiements magiques de l'humanit. La sorcellerie est la forme la plus pure de l'activit magique.

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Elle est essentiellement une communion avec les forces naturelles et utilise efficacement les potentialits de l'homme. Rien dans la sorcellerie qui ne soit en rapport avec les dmons. Simplement une approche naturelle des forces et des nergies, ainsi qu'un entranement qui vise une meilleure utilisation des possibilits de l'inconscient. A l'origine la sorcellerie tait parfaitement intgre la vie de la communaut. Le sorcier ou la sorcire tait considr comme un personnage de savoir, il connaissait les herbes, les plantes qui gurissent, il tait le magicien, le gurisseur, le thrapeute et le psychanalyste du village. Cette sorcellerie faisait l'objet d'un recrutement par cooptation, et n'tait pas forcment hrditaire. L'enseignement s'effectuait de matre lve, mais jamais il n'y a eu de groupement, d'cole ou de "coven" comme on l'entend dire de nos jours. Le terme de coven dsigne en Angleterre, des runions de certains initis qui, pour des raisons de ftes traditionnelles ou saisonnires, (solstices, quinoxes etc...), se runissent dans certains lieux privilgis. Le terme de coven ne dsigne pas autre chose. Quand aux sabbats, de ftes rituelles issues des trs anciens cultes de la gnration qui runissaient outre sorciers et sorcires, quelques personnes rendant le vieil hommage aux anciens Dieux. Les sabbats avaient souvent un caractre orgiaque, de mme que les cultes de Priape et de Bacchus, ainsi que les cultes de Pan ou de Cernunos auxquels ils s'apparentent. Dans le druidisme on retrouve le mme phnomne de runion pour des ftes. Les druides et les bardes organisaient des rencontres traditionnelles dans la fort des Carnutes aux priodes de solstices. Ces rencontres donnaient lieu des confrontations d'opinions et des changes d'informations et de con- naissances. Si le druidisme n'a pas t perscut comme la sorcellerie, c'est qu'il s'agissait d'une structure caractre religieux reconnu comme telle par les seigneurs. Le druidisme tait hirarchis et organis, la sorcellerie non. Une autre raison est que le druidisme s'est trs vite fondu dans le catholicisme, un grand nombre de druides sont devenus des no- tables dans la hirarchie de l'glise. On retrouve dans l'sotrisme chrtien un grand nombre d'lments initiatiques d'origine druidique; la construction des cathdrales et de certains hauts lieux de la foi s'est effectue sur des emplacement sacrs et les travaux ont t la plupart du temps dirigs par des druides de venus Abbs. Le meilleur exemple se trouve chez les Cisterciens. Les initis druidiques ou bardiques qui n'ont pas suivi cet exemple, ont trs vraisemblable- ment rejoint les rangs de la sorcellerie, ce qui explique que l'on retrouve dans celle-ci un grand nombre d'lments en provenance du Celtisme. En ce qui concerne le terme Wicca qui fleurit dans les revues actuelles (ainsi que dans certaines associations oprant un syncrtisme primaire entre sorcellerie, lucifrianisme et magie crmonielle, le tout sans aucun intrt initiatique), ne fait nullement rfrence une organisation sorcire, une institution ou une cole, il est une simple allusion la witchcraft qui signifie le pouvoir magique, et par extension l'action de sorcellerie. Si la transmission de la sorcellerie a un caractre initiatique, ce n'est pas pour autant qu'il existait des coles dans lesquelles on dlivrait des diplmes. Tout au plus certains sorciers ou sorcires rputs regroupaient-ils quelques apprentis. Les gens du pouvoir taient trop in- dpendants pour s'infoder un systme et se regrouper en corporation. Le sorcier naissait libre et ne reconnaissait pour seules autorits que les forces de la nature. Il en va toujours de mme. Faisant l'exercice de la mme "profession", les sorciers se connaissaient entre eux, ou s'identifiaient facilement, il leur arrivait mme de procder des changes d'informations ou de connaissances.

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Parfois, ils confiaient leurs enfants un spcialiste, afin que celui-ci les initie son savoir-faire. Ce "tour de France" constituait un semblant de lien entre les membres de diffrents courants. C'est l'poque de la christianisation de l'Europe que la sorcellerie prit le maquis. L'glise qui promettait un paradis et des rcompenses aprs une vie de macration et de sacrifices, voyait d'un assez mauvais oeil (sans jeu de mot) ces "initis" indpendants qui commeraient avec des forces inconnues, vivaient libres, insoumis et qui n'avaient pas honte de leur corps. La concurrence tait dure, puisque le sorcier essayait plutt de rsoudre les problmes immdiats de son patient, alors que l'glise L'glise ayant un sens aigu de l'organisation, de la politique et du pouvoir, s'appuya sur les seigneurs qui devinrent rapidement son bras sculier. Le sorcier, trop marginal, devint un Hrtique et les hrtiques, c'est bien connu, font parti des suppts de Satan. Le tour tait jou, la sorcellerie tait dmonise. La sorcellerie ne fut pas dtruite pour autant, elle continua, plus discrtement, et poursuivit une existence souterraine, se rfugia dans certaines corporations, forgerons, marchaux ferrants, vanniers, potiers etc... Et perdura galement dans certaines familles. Plusieurs provinces ont maintenu vivante cette antique tradition. On retrouve la sorcellerie en Normandie, en Bretagne, dans le Berry et au pays Basque. La tradition sorcire tant une tradition purement orale, il n'existe en fait aucun trait sur ces pratiques. Ce que l'on appelle grimoires, ne sont que des dformations de recettes plus ou moins bien transcrites et le plus souvent des altrations tenant plutt de la mutilation de traits de magies crmonielles. Les spcialistes des arts magiques ayant une bonne culture traditionnelle identifient assez facilement l'origine de ces livres totalement mconnaissables et bons pour les nafs. Les dates que l'on rencontre sur certains d'entre eux sont souvent de la plus haute fantaisie. Elles sont gnralement imprimes sur la page de garde pour mieux convaincre l'acheteur qu'il s'agit de textes rares d'une grande anciennet. Il convient galement de souligner que la quasi totalit des grimoires furent confectionns, pour la plupart, au l8eme sicle et au 1geme. Navr de vous dcevoir, si vous tes un collectionneur fervent de ce genre de littrature. Le dragon rouge, la poule noire, les clavicules de Salomon, l'Agrippa, La magie rouge d'Aaron, la cabbale du papillon vert et bien d'autres font partie de cette catgorie. Durant des sicles l'glise, devenue toute puissante, perscuta la sorcellerie, on estime plus d'un million le nombre de personnes victimes des bchers de l'inquisition. Le plus trange de l'aventure est que peu de sorciers vritables prirent de cette manire, car ct de la sorcellerie "initiatique" de haut niveau, il existait une basse sorcellerie. Cette basse sorcellerie tait principalement compose de gens ne faisant pas partie de la caste que formait la sorcellerie initiatique, qui tait, rappelons le, plutt constitue de fidles des anciens cultes. La plupart d'entre eux ne possdaient pas les qualits requises pour subir avec succs l'initiation: entranement insuffisant, tare, ou malformation congnitales contraignantes pour la pratique. D'autres raisons pouvaient tre la cause de ce "rejet", notamment une disponibilit nergtique, infode par exemple des blocages psychiques ou des dviations. Des raisons morales pouvaient aussi tre consquence dcisive, les tres malfaisants o malsains taient carts de la pratique. La basse sorcellerie constitua trs vite une sorte de "cours des miracles" o l'on trouvait ple-mle du bon et du mauvais. A cette catgorie "fourre-tout" se trouvaient mlanges desScan By www.akkasshaa.fr.st

spcialits mineures, n'appartenant aucune cole initiatique et inclassables ailleurs, comme les jeteurs de sons, les rebouteux et les gurisseurs. C'est sur cette catgorie que l'glise jeta son dvolu, dans cette multitude se trouvaient galement de vritables adorateurs du dmon, des dus de l'glise ou des tres pervers rfugis dans la dmonialit, moines dfroqus en rupture de banc etc... Les arrestations taient aussi arbitraires que peuvent l'tre parfois les contrles fiscaux de notre poque et l'issue tout aussi irrmdiable. Le pauvre bougre, le plus souvent dnonc par un voisin ou un jaloux se retrouvait soumis la torture, question ordinaire ou extraordinaire selon l'humeur du bon pre Dominicain faisant office d'inquisiteur. Aprs quelques humiliations de base comme la visite mticuleuse du corps pour rechercher les "marques de sorcellerie", ou le viol collectif par les apprentis du bourreau, la tonsure des cheveux, et une ou deux sances de piqres pour vrifier la sensibilit du corps, on pas- sait aux choses srieuses. On faisait clater les genoux en les enserrant dans un tau et en forant coup de maillets des coins de bois, on crasait les pouces ou les orteils, on appliquait quelques bonnes barres de fer rougies au feu sur les organes sexuels ou des endroits "chatouilleux", bref, on entamait le dialogue. L'huile bouillante et le plomb fondu tait pour la phase suivante, le sujet devenant ensuite difficilement utilisable. Aprs quelques jours de ce traitement, la victime devenait particulirement conciliante, et avouait tout ce que souhaitait l'inquisiteur, mieux il en rajoutait pour faire bon poids. Les manuels d'inquisiteur sont assez loquents ce sujet. Ce sont de petits livres l'usage des bons pres qui "proposaient des rponses". A la question: avez vous eu commerce avec le dmon ? Combien de fois ? Son membre tait-il cailleux ? etc... La malheureuse interviewe pouvait toujours rpondre, non. Dans ce cas elle avait droit derechef une nouvelle dose de fer rouge, et la question tait repose. A la fin elle rpondait que oui, qu'elle avait connu charnellement le dmon, que son sexe tait cailleux, tordu comme un cep de vigne, et autres dtails plus ou moins truculents. Afin d'abrger ses souffrances l'inquisiteur demandait alors si l'accus connaissait d'autre sorciers ou sorcires. Le systme fonctionnait merveille et tous les voisins y passaient. Les frais de justice taient pays sur les biens de l'accus, ce qui en restait tait dvolu l'glise! Voil pourquoi il y eut tant de sorciers. Le rsultat de toute cette atroce pope est que les seuls livres que l'on connaisse sur la sorcellerie, sont issues dans leur grande majorit des interrogatoires effectus par les inquisiteurs! On comprend pourquoi ce que l'on sait de la sorcellerie soit aussi dform, et ne constitue qu'un ramassis de dlires phantasmatiques de moines refouls. C'est donc une "invention" totale de la sorcellerie qui a servi d'aliments privilgis la faune des satanistes et autres, qui ont rig en vrit les perversions des inquisiteurs. LE SATANISME Le satanisme, souvent amalgam avec la sorcellerie en est fondamentalement diffrent. Le satanisme est relativement rcent dans l'histoire de la magie, il est n d'une raction vis vis de l'glise catholique. Le satanisme, ne constitue pas une discipline magique en soit, c'est un syncrtisme de diverses tendances, une sorte de patchwork de connaissances dvies et de pratiques incompltes formant une sotte de corpus sacrilge et sordide. Les dus de l'glise et quelques lments rejets par

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la haute sorcellerie ont cr ce culte, croyant que le prince des tnbres leur accorderait ce que les pouvoirs et le Dieu catholique leur refusait. La messe noire et les sabbats dmoniaques constituent l'essentiel des ritulies de cette dmarche. Il est certain que quelques-unes des pratiques du satanisme donnent des rsultats, cela n'est d en fait qu' l'exacerbation motionnelle des participants,canalise par le rituel. Les effets de ce genre de techniques sont peu durables, quoique violents, et se retournent gnralement contre les excutants. Les oprations satanises ont surtout un caractre orient vers la destruction ou la nuisance, et sont relativement facile contrer car simplistes et mal structures. Le Lucifrianisme. propos par quelques uns. est une dmarche encore plus rcente. C'est un mouvement Romantique. s'inspirant de la sorcellerie et n'osant se mler aux satanistes. Ces doux rveurs jouent aux magiciens en accumulant des rituels compliqus et des exhortations mlodramatiques. On pourrait les qualifier de troubadour et de potes des arts noirs. Ils sont totalement inoffensifs dans leurs pratiques et s'amusent se faire peur.

LE CHAMANISME Le Chamanisme est sans doute la plus ancienne des traditions magiques, la plus primitive, la plus archaque. Les chamanes, qu'ils soient de Sibrie, d'Europe centrale, d'Asie ou d'Amrique sont des thrapeutes mystiques utilisant des techniques extatiques complexes. fis constituent une caste part dans les socits primitives et sont les mdiums entre le monde des hommes et celui des esprits. Le chamanisme est plutt orient vers des pratiques symboliques et constitue un maillon assurant la communion avec les dvas, ou forces de la nature. Le chamane est un voyant, un devin et un gurisseur, rarement un envoteur et un sorcier . LES MAGIES CEREMONIELLES. Avec les magies crmonielles, nous pntrons dans un domaine beaucoup plus familier l'amateur. Pour la plupart des gens, la magie crmonielle constitue en ralit la seule magie qu'il connaisse. Vue de l'extrieur, la magie crmonielle est impressionnante avec ses dcors, ses accessoires, ses rituels compliqus, ses pantacles et talismans mystrieux, ses encens envotants et ses paroles grandiloquentes. En fait, la magie crmonielle est anachronique, btarde et totalement dpasse. Mis part quelques disciplines ayant encore droit de citer , c'est un fossile qu'agitent encore quelques soubresauts. Cette affirmation va causer un choc plus d'un, mais ce livre ayant une volont de dmythification et de dmystification il faut vous attendre quelques surprises. Une grande partie des magies crmonielles sont mortes et devenues pratiquement inoprantes, ils convient donc de se montrer circonspects dans le choix des techniques. Nous reviendrons sur ce point dans quelques pages. Il y a quelques millnaires, la magie tait une communion permanente avec les forces de la nature. L'homme s'adressait ces forces naturelles que l'on nomme maintenant dvas, lmentaires, ou esprits tutlaires. Un point tellurique, un arbre particulier, une source doue de quelque puissance tait divinise et faisait l'objet d'un culte simple, d'une offrande et d'une vnration. Cette magie tait en

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parfaite harmonie avec la simplicit de la vie. Peu peu les hommes demandrent plus leurs prtres chamanes, ceux-ci sophistiqurent leurs rites, les compliqurent et finalement les codifirent en une ritulie dogmatique. Lentement les rites volurent, s'intellectualisant, perdant le contact avec les forces vives de la nature pour se fondre dans des thories dogmatiques comparables avec celles des religions, quand ils ne se confondaient pas avec. Ce fut l'essor des magies crmonielles. Au cours des sicles l'cart se creusa encore, les magies devenant encore plus abstraites, encore plus symboliques. La qualit d'efficacit diminua peu peu. Avides d'efficacit, les oprateurs continurent compliquer les rites, croyant amliorer la qualit des rsultats, ce qui s'avra parfois positif, mais n'aboutit dans la plupart des cas qu' loigner plus encore le rituel de sa forme efficace primitive. Les synthses entre diverses traditions compliqurent encore le problme, les mages adoptant des rites trangers dont ils ne connaissaient mme pas les implications... La magie se desscha progressivement, coupe de ses racines. Cette dgradation est symboliquement reprsente dans la mythologie biblique par l'adoration des Rois mages venus s'incliner devant le Christ. Les Rois mages tant des Rois magiciens, c'est--dire des matres de haut rang, qui, conscients de l'affaiblissement de leur art venaient rendre hommage celui qui symbolisait la nouvelle forme du pouvoir. Une nouvelle voie magique naissait, celle des magies grgoriques constitues par les grandes religions vocation grgorique. A ce propos notons que le terme de catholique signifie universel. Les magies grgoriques appartiennent dans une certaine mesure aux magies crmonielles, en ce sens qu telles leur ont emprunt les formes rituelles spectaculaires et un certain nombre de crmonies symboliques, mais le mode de fonctionnement est assez diffrent sur le fond. LES MAGIES EGREGORIQUES Les magies grgoriques sont des constructions totalement humaines. Elles ne s'appuient que sur un concept, trs efficace au demeurant, celui de l'accumulation des forces inconscientes de la foule des fidles. Sans un nombre important de croyants, la religion magique grgorique s'effondre et ses actions deviennent striles. Le principe de fonctionnement d'une magie grgorique ou d'une forme religieuse de cette sorte, peut tre dfini de la manire suivante. Le terme d'grgore vient du latin gregarius = troupeau. L'appellation magie grgorique ou religion grgorique, dsigne une laboration ritulique connue des initis en vue de la constitution d'une entit. Le procd est la fois simple et dlicat, son efficacit redoutable. A la base, on trouve un adepte de haut niveau ayant un programme, ou une conviction religieuse particulirement quilibre. Cet initi va runir autour de "sa conviction" un certain nombre de personnes, qui par leur foi et leur sincrit vont charger une image symbolique propose par le chef de file comme reprsentant la croyance. Cette assemble va constituer l'embryon de communaut ncessaire au dmarrage du projet. L'addition du potentiel nergtique des membres du groupe va "investir" le symbole, s'accumulant en lui jusqu' la formation d'une entit, laquelle, partir d'un certain niveau de dveloppement, atteindra une forme d'autonomie faisant d'elle un tre intelligent et capable d'action dans le monde physique.

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Ce "Dieu", aliment par la foi des fidles est susceptible d'atteindre une puissance incroyable, effectuant des "miracles" par l'intermdiaire de ses prtres, magiciens d'un nouveau style. Les prtres du culte, connaissent les rites spciaux dfinis par les dogmes de la croyance, ils connaissent les signes et les mots de pouvoir, les prires et savent, par leur entranement "demander" ou ordonner l'entit d'agir dans un but prcis. C'est ainsi que fonctionnent la quasi totalit des grandes religions actuellement en "service". Ceci n'est en aucune faon pjoratif, mme si cela branle la sensibilit de quelques uns. Tout dpend de la puret de la rvlation de dpart, laquelle peut tre d'une grande qualit au niveau du mysticisme, et parfaitement authentique. Je ne fais que rapporter une technique parfaitement classique, connue par certains initis et penseurs mystiques. La magie grgorique, et sa retomb religieuse est d'une grande souplesse d'emploi, elle est une parfaite dmonstration des techniques de manipulation de l'inconscient collectif. C'est devant cette pratique, ouvrant l're des poissons que se sont inclins les Rois magiciens, Melchior , Gaspard et Balthazar. Chacun reprsentant l'une des trois grandes races de l'poque, la race blanche, la race jaune et la race noire, afin de montrer l'universalit de la reconnaissance. Ds lors, les magies crmonielles commencrent de dcliner au profit d'une autre technique qui dure jusqu' nos jours en ce dbut du crpuscule du Kali Yug... La plupart des magiciens cependant ne s'avourent pas vaincus, ils persistrent dans l'emploi de rituels qui se compliqurent plus encore, tandis que les rsultats allaient en s'amoindrissant. Conscients du problme, ils "piratrent" la nouvelle technique, ajoutant leurs rituels des lments leur permettant d'utiliser leur profit une partie des pouvoirs de l'entit difie d'une religion majeure. C'est ainsi que l'on vit apparatre dans les ritulies de magie crmonielle toute la kyrielle d'oraisons, de litanies de conjurations et d'invocations faisant rfrence aux religions constitues. Ce que les prtres ne pouvaient se permettre de demander, compte tenu de leur thique, les magiciens se faisaient un devoir de le faire. C'est ainsi que l'on retrouve des pratiques d'envotement faisant appel aux pouvoirs des saints, voire prenant la Vierge tmoin. Ce genre de dbordements ne tarda pas provoquer de vives ractions de la part du clerg officiel qui ne pouvait tolrer cette exubrance dvalorisante pour le culte. Ces pratiques furent vigoureusement condamnes et durement rprimes. Ce n'tait pas seulement l'image de marque de leur gagne pain que protgeaient les titulaires de la soutane, ils se protgeaient aussi d'un autre danger autrement plus difficile dceler, le schisme perturbateur qui pouvait faire "draper" la qualit de l'grgore et modifier la mentalit de l'entit: Dieu ! Ces prcautions portrent leurs fruits tant qu'glise et pouvoir politique furent lis, puis vinrent les grandes mancipations sociales et avec elles les liberts d'expression, de culte, de moeurs, de vote et autres piges dmagogiques... Ce fut le commencement de la fin. Nous assistons en ce moment aux derniers actes de cette magnifique pope. Les schismes ravageurs purent donner libre cours leurs vellits dviationnistes. Nous assistons en ce moment une multiplication de groupement,groupuscules et autres formes associatives de personnes bien intentionnes, certaines de dtenir des rvlations voire mme de recevoir leur inspiration de Dieu lui mme. Ces gens qui multiplient prires et mditations, confrences et formations sont en train de saper l'quilibre du

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dogme et de perturber gravement les qualits de l'grgore ! L'enfer est, dit-on pav de bonnes intentions, et ces mes pieuses sont en train de scier la branche sur laquelle elles sont juches. Cela n'a qu'une importance trs relative, puisque le clerg lui-mme est en pleine phase de rejet cultuel et participe activement l'entreprise de dmolition. L'usure atteint les grgores les plus solides, c'est ainsi que meurent les Dieux. C'est ce qu'a voulu dire le grand philosophe Nietzsche quand il crit "Dieu est mort". Les magies crmonielles qui ne tenaient plus que par la peinture sont de ce fait entranes par l'effondrement progressif des magies grgoriques religieuses. Nous assistons aux derniers soubresauts de ces grandes traditions magiques qui deviennent de ce fait d'authentiques dcombres, avant de sombrer dans un total oubli. Ayons une pieuse pense, pour tous ces dlicieux auteurs qui persistent crire des textes pseudo initiatiques, qui sont autant d'ouvrages d'archologie. Mages, thurges et casistes, peuvent accrocher leur panoplie de chasubles et de robes multicolores aux portemanteaux, faire du feu de leurs baguettes et jeter leurs rapires la ferraille. Les tudiants des sciences magiques doivent rviser leur point de vue, et les rosicruciens se recycler dans l'arme du salut. Les accessoires divins ne sont plus que des ornements de thtre. D'autres magies se rveillent, pleines de la force des traditions et en totale harmonie avec notre monde. Les nergies remplacent les pouvantails et les ordinateurs dessinent les pantacles de demain. LA THEURGIE. La Thurgie est une discipline particulire des magies crmonielles. Elle constitue une branche spciale s'occupant d'invocations et quelques fois d'vocations. Son aspect le plus populaire est constitu par la science talismanique. Certains ont rattach la thurgie des enseignements tels que ceux de la Golden Dawn, ou ceux d'autres socits vocation initiatique, il s'agit en fait de manoeuvres syncrtiques tendant cautionner le srieux de ces groupements sans rel fondement historique ou traditionnel. La thurgie quant elle, une fois dpouiller du fatras orientaliste et des pseudo enseignements soi-disant gyptiens, s'avre tre une dmarche passionnante pour le chercheur et sert de cadre plusieurs exprimentations en relation avec les carrs magiques et certaines formes avances de la Kabbale. Il convient en ce domaine de se montrer trs circonspect en ce qui concerne les envoles lyriques de quelques chercheurs, ou assimils, qui confondent thurgie et voie d'veil. La thurgie est avant tout une pratique magique de mise en relation avec des entits de type egregorique, et ne constitue pas un entranement initiatique, lequel doit tre effectu avant d'aborder les disciplines d'application. Il faut devenir magicien, avant de faire de la magie. La thurgie doit surtout tre conue comme une discipline intellectuelle servant de cadre d'apprentissage l'laboration de "marelle de pouvoir", l'tude de mathmatiques sacres et la confection de vocables agissants. Une grande partie de la thurgie doit tre envisag, comme faisant partie des dmarches relevant plus de la conception ritulique que comme un instrument d'volution. C'est une science d'tude dont une bonne partie n'est malheureusement plus adapte notre poque.

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MAGIE TELLURIQUE. Paradoxalement, c'est une des plus anciennes traditions qui se trouve en tte des pratiques les plus efficaces. Alors que les fondateurs des grands mythes religieux ne faisaient mme pas partie des projets de l'humanit, les magies telluriques taient. Elles sont aussi vieilles que l'homme, et trs certainement parmi les premires forces que l'homme prhistorique prsenti. Elles sont l'nergie de la Terre et la force fcondante du cosmos. Le sperme de Shiva, ensemenant la vierge noire diraient plus potiquement les Indiens. Le sang du dragon, affirmaient les Chinois, la Vouivre, confirment les Celtes. Quoiqu'il en soit, ces nergies se trouvent dissmines sur toute la surface du globe, elles constituent, pour qui sait les utiliser, la source la plus formidable de potentialit magique .Il ne faut pas confondre le cosmo tellurisme, science nouvelle, avec les traditions de la Vouivre. Il est indniable que la gobiologie et les techniques du cosmo tellurisme utilisent les mmes forces, mais il s'agit en l'occurrence d'utilisation profane limite aux domaines de la sant et des rayonnements dans le cadre de l'habitat. Les magies de la Vouivre sont trs au dessus de ces proccupations, et leurs champs d'applications particulirement vastes. Depuis des millnaires, les hommes ont repr un certain nombre de points remarquables par leurs tranges proprits. Quelques-uns de ces lieux sont bnfiques, d'autres au contraire totalement ngatifs. Ces points sont des mergences de l'nergie tellurique. Les points bnfiques sont appels points "ch'i" dans la tradition des gomanciens chinois, les points malfiques se nomment "sh'a" ou sorties de dmons. Ils sont le fait de croisements de failles souterraines, de veines mtallifres et le plus souvent de cours d'eau souterrains. Certaines rgions privilgies en connaissent un grand nombre, dont quelques uns sont d'une puissance remarquable. C'est le cas de la Bretagne, de certains points de Bourgogne, du centre de la France, de Provence et des Pyrnes. La Chine, le Tibet, l'le Maurice, la Corse, Ceylan, l'est de l'Inde, le Prou et le Mexique en possdent plusieurs d'une qualit exceptionnelle. Le peuple des mgalithes connaissait la manipulation de cette force naturelle qu'il matrisait en pratiquant une vritable "acupuncture" terrestre, levant des pierres pour constituer des menhirs ou des Dolmens. Le menhir ou le dolmen plac sur un point tellurique, va constituer un lieu de rencontre entre les nergies de types cosmique et tellurique, les concentrant et les faisant rayonner la priphrie du monolithe. C'est cette subtile nergie qui est utilise par les initis des traditions authentiques. Les Celtes tablirent leurs lieux de cultes sur un grand nombre de ces points, qui furent rcuprs lors de la christianisation de l'Europe Occidentale, pour y lever les grandes cathdrales qui, de ce point de vue peuvent tre considres comme d'immenses machines telluriques. Les lieux sacrs de l'mergence du tellurisme taient considrs comme les gtes de la Vouivre, le grand serpent, la rsidence de Notre Dame de dessous terre, la Vierge Noire. Cette Vierge Noire initiatrice primordiale, vtue du manteau rouge et vert, symbole des phases de l'alchimie interne, qui accouche de l'initi, transmutant ses nergies, l'aidant dans l'laboration de la pierre philosophale vivante que constituera son corps. Les

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initis traditionalistes savent utiliser cette nergie naturelle, la capter, l'accumuler et la canaliser dans un contexte magique. Ces techniques constituent une des meilleures sources de puissance susceptible de modifier considrablement les potentialits individuelles. La science du tellurisme peut tre considre comme une connaissance des ressources nergtiques utilisables, tant individuellement que collectivement. Cet apprentissage est relativement ais mettre en pratique, mais complexe dans son explication. Il permet l'tudiant d'atteindre rapidement une charge nergtique suffisante pour qu'il puisse en constater les effets de manire tangible. En quelque mois d'apprentissage, il sera mme de produire des actions relles sur le monde physique. Les pratiques de base dvelopperont rapidement les circuits nergtiques internes, la qualit de concentration, l'intuition et la facult de rgnration corporelle. Lors de plusieurs stages ou sminaires que j'ai eu l'occasion d'animer sur ce thme, plusieurs tudiants ont pu constater au bout de quelques semaines d'entranement un veil de facults qu'ils ne concevaient mme pas d'acqurir avant de longues annes. Certains de ces exercices poursuivis durant quelques annes permettent de constituer ce qu'il est convenu de nommer le corps d'nergie, ce que les orientaux appellent le corps de gloire, le corps de lumire ou le corps d'arc-en-ciel. Cette voie est commune plusieurs traditions, elle est la clef de certaines voies d'veil. A l'oppos du yoga qui est une voie d'laboration lente, elle peut tre considre comme un raccourci, sorte de voie brve d'une alchimie intrieure, menant aux voies d'immortalit, ou du moins d'allongement considrable du temps de vie. Associes avec certaines techniques spcifiques la tradition Occidentale, telle "phnomne de rupture" ou la technique des "marelles de pouvoir", les pratiques telluriques d'entranement sont susceptibles de produire une sorte de "musculation" nergtique et de dvelopper de manire spectaculaire des pouvoirs de grande qualit. Ceci permet d'affirmer que les pouvoirs ne se trouvent pas dans les rituels, mais dans l'oprateur. La recherche des pouvoirs ne devant pas tre pris pour une finalit, mais comme une ncessit de parcours initiatique. Ceux qui affirment que ces pouvoirs ne doivent pas tre dvelopps chez le futur adepte, et qui avouent que dans leur dmarche initiatique, ils les ont systmatiquement nis, sont dans le vrai au niveau de l'thique, mais n'ont sans doute jamais atteint ce stade ncessaire et impratif. Les pouvoirs doivent tre atteints, pratiqus, afin d'tre dpasss. Ils constituent un passage obligatoire pour atteindre le but ultime de tout parcours initiatique rel. Nous aurons l'occasion d'en reparler un peu plus avant dans ce livre. Il convient de prciser que les traditions occidentales sont souvent en opposition dans la manire de concevoir la progression initiatique, avec les voies orientales. Cela provient d'une diffrence fondamentale des mentalits. L'orientale est plus tourne vers la contemplation et une progression "d'conomie d'nergie", lente maturation base sur l'abstinence et la dissolution de la personnalit, alors que l'occidentale prne au contraire une dmarche active base sur une exacerbation des nergies et l'utilisation intensive de celle-ci. La finalit tant bien entendu la mme, puisqu'il s'agit de l'veil. Seules diffrent les mthodes employes pour l'atteindre.

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On ne peut concevoir les magies telluriques comme constituant un corpus de pratiques magiques indpendant, le tellurisme doit tre envisag comme un instrument puissant au service d'un oprateur, une discipline qui l'accompagnera tout au long de sa vie initiatique. Il sera donc abusif pour d'ventuels charlatans, ayant lu ces lignes de se recommander de cette pratique, comme souvent ils le font aprs la lecture d'un ouvrage pouvant mettre en cause leur crdibilit. Car les disciplines telluriques font partie du bagage de base de tout spcialiste. LA MAGIE SEXUELLE. Sujet inconvenant diront les puritains, diabolique argumenteront les bigots, passionnant ou sublime affirmeront les sectaires du pince-fesse... En fait logique, puissant et efficace. La magie sexuelle ne constitue pas plus que le tellurisme, un corpus indpendant, c'est une discipline qui vient s'ajouter d'autres formes magiques. Soit pour les renforcer, soit comme technique d'entranement. A la diffrence du tellurisme, les pratiques de la magie sexuelle ne constituent pas un impratif dans le cursus initiatique. C'est un choix personnel, une dmarche indpendante que l'oprateur dcide de suivre ou d'ignorer. Indpendamment du ct tendancieux, parfois scabreux de la magie sexuelle, force nous est d'en reconnatre l'importance dans la qualit de ses rsultats et dans le dveloppement nergtique qu'elle apporte aux oprateurs qui l'utilisent. L'ambigut de cette spcialit la fait redouter par beaucoup. Je serais tent de dire qu'elle constitue une discipline sinon indispensable, du moins fort utile, si l'on sait la maintenir dans des limites compatibles avec une certaine thique. Les dbordements pervers sont en effet le risque que courent certains qui en reculent les limites trop loin. Dans ce cas le cheminement initiatique risque fort de prendre une curieuse tournure... Nous devons cependant tenir compte du fait que le domaine initiatique ne possde pas forcment le mme code de morale que le monde profane. L'adhsion la magie sexuelle est une dmarche traditionnelle qui offre l'avantage d'obtenir des rsultats remarquables tant pour le dveloppement des nergies subtiles que pour la qualit et la rapidit des actions qui en rsultent. L'initiation ce type de pratique ne dispense aucunement de l'entranements au tellurisme et d'autres disciplines de formation, il s'agit surtout d'un complment efficace s'il est appliqu judicieusement. La formation cette pratique est elle aussi assez particulire, elle implique une confiance totale, et rciproque, entre le formateur et l'lve, compte tenu de la nature des relations qu'elle dtermine. Il faut souligner qu'une des principales difficults dans le cadre des formations traditionnelles est constitue par les blocages, tabous et interdits qui sont le propre de la plupart des gens. Ces blocages sont une des principales sources d'entrave la progression initiatique. Ils freinent considrablement le dveloppement harmonieux des circulations nergtiques, et limitent l'utilisation du potentiel crbral. Ces interdits sont la plupart du temps issus de refoulements programms par l'ducation sociale ou religieuse. Cet tat de fait rend ncessaire, dans le contexte initiatique, une phase liminaire dite de "dcapage culturel", indispensable, afin de faire clore la personnalit vraie de l'lve pour que celui-ci puisse crer un quilibre entre sa personnalit sociale et sa personnalit profonde touffe par le conditionnement de l'ducation. L'acception d'un entranement du type magie sexuelle, permettra de russir pleinement cette opration, les refoulements et les tensions induites seront

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rapidement limins et le futur initi trouvera rapidement son tat d'quilibre motionnel et nergtique . Outre le dveloppement des nergies internes qui caractrise la pratique de cette spcialit, cette dernire est particulirement apprcie pour les rsultats qu'on en obtient. La magie sexuelle est considre comme une magie de puissance particulirement adapte aux techniques de dgagements, dans le cadre du contre envotement, mais aussi dans les constitutions de charges talismaniques, les pratiques grgoriques (surtout dans le cadre de l'laboration de gnies familiers) et dans les applications d'influences ou d'envotements.

LA KABBALELa Kabbale est une trs ancienne tradition venue du judasme. Il s'agit d'une manipulation d'alphabets et de textes hbraques selon des rgles trs prcises qui portent les noms de Notarique, Gumatrie, Tmoura et Zirouf. Il n'existe pas, proprement parler de textes de Kabbale pratique, mais un ensemble de rgles qui permettent certaines interprtations et niveaux de lecture des livres de base que sont la Torah, c'est--dire les cinq premiers livres de la Bible, ainsi que divers livres d'une haute porte mystique comme le Zohar, le Sepher Raziel, le Sepher Yetsira, la Merkabat etc... Le Cabaliste est avant tout un mystique initi et ses recherches le portent essentiellement la pntration des mystres de la cration, pour mieux approcher la pense du crateur. Le Cabbaliste est avant tout un jongleur d'univers, peu proccup d'action dans le monde profane. La Kabbale est une dmarche essentiellement spirituelle et intellectuelle, n'ayant que peu de re- tombes dans les domaines des magies pratiques, sinon dans des domaines trs particuliers comme les phnomnes grgoriques ou le Golem. La Kabbale constitue donc une sorte de grammaire de lettres- nergies dont la contemplation et l'approfondissement forment une mditation continue, long apprentissage de la mystique. Dans le cadre des magies appliques, la Kabbale fut une puissante source d'inspiration vite amalgam au salmigondi des magies crmonielles, l'ensemble souvent dform, forme une tradition abtardie sans grand intrt. La seule partie de la Kabbale accessible un oprateur qui ne se voue pas compltement cette tradition, est constitue par la talismanie qui forme la partie la plus accessible. La pratique talismanique de la Kabbale n'a que peu de rapport avec ce que l'on trouve sous cette appellation chez les vendeurs de colifichets magiques. Les vritables talismans constituent des liens avec certaines entits suprieures, ou mme dans certains cas infrieures, vritables abrgs de ritulies vocatoires ou invocatoires, cette partie des arts magiques est d'un abord trs dlicat et ne peut tre validement abord que par un initi ayant dj acquis un entranement suffisant dans la matrise des nergies et des niveaux de conscience. La plupart des textes sur la talismanie ignore les systmes vocatoires des hirarchies angliques, leurs sceaux et les vocables spcifiques permettant de s'accorder au taux vibratoire particulier correspondant l'entit concerne. Pas plus ces livres ne fontils de commentaires sur les supports spcifiques de chaque pantacle et du condensateur spcial qui permet de le charger, les pan- tacles confectionns en l'absence de ces rgles ont des vertus trs limites. Cette partie des arts magiques fait partie de la thurgie .

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Ce tour d'horizon sur les magies est loin d'tre complet, nous pourrions citer les magies rouges, la magie verte, la palingnsie, les disciplines relevant de la palingnsie, approcher les notions de magies blanche, de magie noire, de magie religieuse ainsi que toutes les formes drives de ces diffrentes disciplines, mais le but de ce livre est un peu diffrent. Il a pour vocation de redfinir les bases des magies en les replaant dans leur ralit, de prciser quelles sont les ouvertures possibles offertes par diffrentes voies en insistant sur les qualits relles de celles-ci. J'ai dfini dans un autre livre les diverses spcialits ci-dessus, lesquelles se rattachent la sorcellerie, la magie crmonielle, aux magies grgoriques ou encore le tellurisme. CHAPITRE 3 LE PROCESSUS INITIATIQUE. Le processus initiatique est fort loin de la mascarade qui dferle dans les pages des revues et des publicits destines au grand public. Grand matre, Suprme Grand matre (!), initi de la tradition, diplm de l'institut X, exorciste de l'glise... Pipeau, bidon, chimres et faisanderie. Rien de tout cela n'est crdible, aucun de ces titres ronflants n'a de valeur, sinon celle que lui accordent les gens trop crdules qui n'ont que ce qu'il mritent. De l'initiation (La vraie et les fausses) : Depuis plusieurs sicles, il n'existe plus AUCUN collge initiatique traditionnel. Les filires de transmission authentiques sont interrompues, quoiqu'en disent certains. C'est peine si subsistent encore quelques filiations familiales, qui sont le fait de quelques "clans" ayant perptr la tradition en assurant la continuit. La transmission, assure de pre en fils ou plus rarement par relation, constituait de petits cnacles discrets. Ceci est surtout vrai dans les traditions occidentales, en particulier dans la tradition Celtique. Cette trs ancienne tradition dont l'enseignement est par dfinition oral, est l'origine des traditions chrtiennes de chevalerie et constitue la voie du guerrier. On la retrouve sous une forme trs abtardie dans la formation aux arts martiaux, dans le monde asiatique. Bien qu'il existe encore quelques coles d'art martiaux qui insistent sur l'aspect "magique" de la prparation, cette voie du guerrier est une relle voie initiatique dont la symbolique du Graal dmontre son appartenance au monde magique. Il existe d'autres voies, lesquelles constituent des modes d'approche diffrents aboutissant la mme finalit. Ce sont la voie du prtre, entendez par-l, la voie sacerdotale qui n'a aucun rapport avec la conscration d'un prtre de l'glise catholique romaine, et la voie du chasseur, proche des techniques chamaniques. La voie du guerrier constitue la voie noble par excellence, celle du prtre la voie mystique, quant la voie du chasseur elle est beaucoup plus alatoire et moins structure. Ces diffrentes voies trouvent des correspondances dans d'autres traditions que celles d'Occident, mais on peut affirmer que les distinctions entre les trois voies sont universelles.

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Pour en revenir aux filiations, il convient de se montrer extrmement prudent. La filiation Druidique est interrompue depuis le haut Moyen-ge, et peut tre un peu avant. Seule subsiste une filiation bardique en Irlande. Quant aux magies crmonielles rien n'en persiste depuis la fin de l'cole d'Alexandrie. Les traditions Egyptiennes se sont teintes, et on ne sait mme pas comment se prononait la langue des prtres, moins encore leurs vocables. Les joyeux plaisantins qui se vantent d'tre hritiers des traditions gyptiennes ne sont que des nafs doubls d'escrocs intellectuels, car si l'on suit leur raisonnement il y aurait eu des passages de pouvoir de matre disciple depuis vingt sicles. Si nous admettons cette hypothse, comment expliquer qu'il a fallu attendre Champollion pour dchiffrer les hiroglyphes ? Il est peu probable qu'une initiation ait perdur alors que la base mme de la langue profane tait perdue. Je livre ce point de dtail votre mditation. Saluez de ma part les rosicruciens de vos amis. La tradition juive fut durement touche au moment de l'exil de Babylone, ce peuple dut reconstituer ses traditions plusieurs gnrations aprs. Quand la Kabbale elle connut sa vritable impulsion avec la tradition grecque des Pythagoriciens qui fut pour les penseurs hbreux une manne rvlatrice. En Chine le raz de mare fut galement dvastateur, et les quelques initis Taoistes qui subsistaient, firent passer leur savoir dans des pays limitrophes, avec tous les alas que supposent les traductions. Seuls les Bon (bonnet noirs) du Tibet, qui constituent l'aristocratie magique de la tradition de ce pays furent pargns en s'intgrant dans les mouvements Bouddhistes des bonnets rouges et des bonnets jaunes. Mais les mme Bon sont peu nombreux et difficiles d'approche, de plus, ils ne sont pas trs favorables aux transmissions. La filiation initiatique est, on le constate, pratiquement inexistante, en tout cas en ce qui concerne la plupart des hautes traditions magiques. La plupart des socits prtentions initiatiques, sont d'inspiration rcente. Certaines, trs srieuses et dignes de respect, pour la qualit du travail qu'elles effectuent, leur probit, leur thique sans faille. Le groupe de recherche d'Alexander von Remus, qui se spcialisa dans les tudes de mdecine spagyrique en est un exemple parfait. Des groupes de ce type ont cherch renouer avec une tradition, ranimant des enseignements et essayant de s'y conformer. Quelques-unes de ces associations ont parfaitement russi dans le cadre des objectifs qu'elles s'taient fixes. D'autres ont compltement rat leur conversion et ont sombr dans le ridicule, l'oubli ou pire... Dans le genre russite, citons le groupe de recherche UR et KRUR en Italie qui runit dans les annes 1920 1930, des hommes de qualit s'imressant aux magies. On comptait parmi les membres de cette socit le Baron Julius Evola, qui fut sans doute un des matres de l'sotrisme moderne. Une autre catgorie de groupements vocation initiatique est constitue par des "montages" pour le moins baroques, parfois grandioses au niveau du grotesque, le plus souvent sordides. Les filiations de ces socits relvent souvent de la plus haute fantaisie, quand elles ne sont pas un tissu d'affirmations mensongres ne rsistant pas une tude mme superficielle. La plupart du temps ces socits recouvrent une manoeuvre prosaquement commerciale, sous une couverture en apparence inattaquable. Le plus curieux de ce type d'aventure, est que les personnes qui y adhrent sont d'une

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bonne foi absolue, si bien qu'il est difficile pour le profane de mettre en doute la validit de l'difice. Le pige est dans ce cas presque parfait, car il faut monter parfois trs haut dans la hirarchie pour en dmonter le systme. Le seul moyen est d'en tudier les enseignements pour se rendre compte que ceux-ci n'ont aucun fondement initiatique, ou mme simplement historique. C'est le cas de plusieurs centres initiatiques qui diffusent un enseignement, en vendant en fin d'tude une initiation. A ma connaissance, outre que le fait qu'aucune initiation ne soit monnayable, il n'existe plus d'association possdant une filiation initiatique relle. Quant aux diplmes dlivrs par certains groupement, ils n'ont aucune valeur, sinon de renseigner le visiteur sur le niveau d'incomptence, ou d'imbcillit, du praticien qui le dtient. Deux cas de figure se prsentent. Le praticien ou la praticienne en question arbore une collection impressionnante de diplmes de toute sorte, voyance, magie, matrise, sorcellerie! Est un naf qui a pay fort cher des initiations de fantaisie. Dans ce cas, ce n'est pas une personne forcment malhonnte, mais quelqu'un de totalement incomptent qui n'a aucune connaissance initiatique. Un "initi" ayant suivi un cursus traditionnel n'afficherait jamais ce genre de placards infamants sur les murs de son cabinet. Soit, il s'agit d'un magouilleur sans scrupule qui veut convaincre une certaine clientle en se parant de titre ronflants. Dans les deux cas, on se trouve devant un incapable diplm. Certains argueront que ces diplmes circulent pourtant librement, et qu'ils ont sans doute une valeur ? En tant cynique, je serais tent de dire qu'ils ont un certain prix, mais de valeur aucune. Leurs provenances sont assez diversifies, mais le principe de base est toujours identique. Souvent ils proviennent d'associations de type loi de 1901, sans but lucratif (officiellement), o de groupements de professionnels, qui dcident de crer, "titre priv", une rcompense "honorifique", laquelle est remise (moyennant finances) des professionnels ou des lves ayant suivi une vague formation. Les gens sont friands de ce genre de dcoration, tel point que lors, des sminaires que j'anime, certains me demandent si je remets un diplme en fin de stage, ce qui m'amuse beaucoup. Je n'ai jamais russi recevoir une formation et tre diplm en 24 heures ! Il ne faut pas confondre ce type de diplme relevant de la plus haute fantaisie, avec les diplmes de formation professionnelle de mtier ou de corporation, qui eux, correspondent une ralit. Un diplme de meilleur ouvrier de France par exemple. En fait, les associations, souvent cres pour les besoins de la cause, sont en contravention avec la loi, car seule une cole reconnue par l'tat et en accord avec celui-ci peut, sous certaines conditions trs strictes, dlivrer un diplme. Tout autre forme d'enseignement peut seulement dlivrer des certificats de formation, encore faut-il qu'ils soient agrs officiellement et titulaire d'un numro formateur de livr par les autorits ! Bien sr, direz-vous, mais jamais l'tat n'accordera un diplme de sciences occultes! Sans doute, mais jamais aucun groupement initiatique digne de ce nom n'en dlivrera. Les diplmes en question sont donc doublement suspects...

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On comprend pourquoi aucun diplme d'acadmie, d'instituts, de collges, de centres, ne sont que colifichets et gadgets. A tel enseigne, qu'aux Etats-Unis, au Canada et en Italie on vend des diplmes de sciences occultes en librairies, il ne reste qu' mettre le. tampon d'un ordre ou d'une association et le nom de l'lve... Ces superbes distinctions n'ont en fait qu'un seul mrite, celui de prciser le niveau initiatique de leurs dtenteurs. Dans un sens salvateur, diamtralement oppos. Quant aux "diplmes" d'astrologues ou de radiesthsistes, ils sont tout aussi illusoires, bien qu'ils recouvrent parfois des bases de formation plus srieuses. Dans ce cas les cours qui les dlivrent, devraient se contenter d'un certificat de formation, ce qui donnerait une meilleure image de marque. Il n'y a donc pas de diplme de magicien, d'sotriste, pas plus qu'il n'y a de doctorat de sorcellerie, mais un parcours effectuer sous le contrle d'un adepte quand on a la chance ou la persvrance d'en rencontrer un... Le domaine de l'initiation, heureusement, est fort diffrent. LE PARCOURS INITIATIQUE. La dmarche initiatique est par dfinition litiste et aristocratique. Il n'est donc pas question de confrer une quelconque initiation une personne du commun, entendez par-l, venue du monde profane et qui n'a pas fait ses preuves. L'initiation se mrite, elle ne s'achte pas. L'thique est celle qui prsidait la nomination au titre de chevalier qui constituait, originellement, l'initiation de base pour la voie du guerrier. Ce titre devenu simplement nobiliaire a t partiellement dtourn de son sens profond par la christianisation du monde celte. Le vritable cheminement initiatique se dcompose chronologiquement, de la faon suivante, quelque soit le type de voie envisag. La premire phase du processus initiatique s'applique une catgorie de personnes que l'on peut qualifier d'initiables. Les qualits propres ces initiables sont de plusieurs ordres. Le futur initi doit tre en bonne condition physique, ne souffrir d'aucune malformation ou dficience, n'tre atteint d'aucune maladie grave ou in- curable. Son quilibre mental doit tre excellent, il ne doit tre assujetti aucune habitude contre nature ou en opposition avec la dmarche traditionnelle (usage de drogue ou de stupfiants, par exemple). L'ge de l'initiable est trs relatif, qui dpend principalement de l'tat d'esprit et de l'ouverture de celui-ci. On prfrera souvent des personnes jeunes, par souci de simplification. Celles-ci offrant l'avantage d'tre moins "conditionns" par les habitudes ou les contraintes sociales. L'initiation implique en effet une disponibilit mentale et une acception sans rserve, ce qui n'est pas toujours le cas pour les personnes d'un certain ge, qui auront toujours tendance analyser l'enseignement au travers du filtre de leur acquis culturel, lequel n'est pas forcment adapt. Le niveau intellectuel doit tre suffisant, de manire que l'assimilation des connaissances indispensables ne soit pas trop laborieuse, tant pour l'initiable que (et surtout) pour l'instructeur, qui n'est ni une nourrice, ni un matre d'cole. Le conditionnement religieux est un des points pineux de la formation, dont ce n'est pas la proccupation. Ce problme se pose surtout en ce qui concerne le "carcan" psychologique constitu par les grandes religions monothistes, parfaitement

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respectables au demeurant, tel que le Christianisme, le Judasme et l'Islam. Bien qu'il n'existe aucune incompatibilit de fond entre la pratique initiatique et l'exercice de ces cultes, force nous est de remarquer que ce type de religion est gnrateur de tabou, d'interdits et d'actions rflexes rpressives provoquant de nombreux blocages ou refoulements incompatibles avec un dveloppement harmonieux de la personnalit profonde. Le croyant fervent devra faire l'effort et surtout accepter le risque de soumettre sa foi l'preuve de rvlations qui peuvent s'avrer caustiques. Le rsultat, dans tous les cas ne sera nullement destructeur, il ne fera que confirmer ou infirmer, selon le niveau de conscience de l'intress, la validit ou non de sa croyance. On sait que le cerveau humain fonctionne selon un mode particulier, tel que 10% seulement de ses possibilits sont utiliss dans le cadre de la personnalit sociale. Les 90% restant constituent les potentialits de l'inconscient et du subconscient. Quand une pulsion, un dsir, un phantasme est labor par le subconscient, il est d'abord "filtr", censur, par une fonction spciale que l'on nomme en langage technique le sur-moi, lequel est faonn par l'ducation sociale et religieuse. Si ce dsir , cette pulsion ou ce phantasme n'est pas conforme l'thique prsidant au modle ducatif, il sera impitoyablement refoul au niveau inconscient. Ces refoulements sont parfaitement acceptables, et mmes indispensables pour l'quilibre de l'homme, mais ils ne doivent pas dpasser un certain "quota" admissible pour ce mme quilibre. Dans le cas d'un conditionnement trop rigoureux, il se produira des squences de refoulements trop rptitives, qui ne pourront plus tre "digres" par l'inconscient, lequel ne pourra plus s'exprimer suffisamment. Ces refoulements excessifs constitueront autant de frustrations qui diminueront encore les capacits de crativit du subconscient. Il se produira des ractions psychosomatiques, voire des nvroses ou des psychoses et en tous cas un certain nombre de blocages affectant l'intellect et la circulation nergtique. Ces tensions une fois tablies diminueront, parfois considrablement, les potentialits de l'individu et lui interdiront l'accs la ralisation de certains niveaux de conscience. La premire phase de l'entranement de l'initiable portera donc dans la plupart des cas sur le "dcapage" liminaire indispensable de certains "conditionnements sociaux "castrateurs", ce qui aura pour but de dlivrer l'inconscient en laissant clore l'imaginaire. Cette praxis permettra d'harmoniser la personnalit interne avec la personnalit sociale, pour raliser la personnalit vraie du futur initiable. Ce cursus parfaitement dfini donne gnralement d'excellents rsultats et renforce considrablement les capacits nergtiques. Ds lors que ce stade sera effectif, commencera le vritable apprentissage initiatique qui constitue la phase suivante. Cet enseignement traditionnel ne trouve que peu d'chos dans la littrature dite spcialise. Cela tient au fait que la nature de cet enseignement provient de la tradition orale et bien peu d'crivains ou rdacteurs d'ouvrages de magie ont reu relle- ment ce type de formation. Les uns sont des chercheurs ayant essentiellement une culture livresque, quant aux autres ce sont pour la plupart des "mages" d'oprette plutt soucieux d'augmenter leur clientle. La majeure partie de ces littrateurs est constitue trs prosaquement de plumitifs mercenaire fabriquant aujourd'hui de la littrature magique et demain "exploitant" on ne sait quel nouveau crneau...

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Dans un premier temps, l'tudiant fera l'apprentissage des techniques de base indispensables, en particulier la technique du calme mental et du calme physique, ces exercices spciaux seront suivis d'exercices gradus sur la pratique de la visualisation, puis du dplacement de conscience, de la projection de conscience et des techniques de transfert. Viendra ensuite l'tude des sons, des grilles et des charges, le tissage des sons et des ligatures. Ds lors que ces lments seront assimils et opratifs, l'lve passera l'tude du tellurisme et de ses divers aspects, il effectuera ensuite les exercices de base de captation et d'accumulation de ce type d'nergie qui renforceront ses nergies internes et dvelopperont chez lui des facults spcifiques, telles que l'intuition, le magntisme et surtout participeront la cration de son corps d'nergie en accentuant de manire souvent spectaculaire ses facults d'influence du monde physique. La progression se poursuivra par des exercices spciaux destins augmenter puissamment sa concentration conjointement l'art de l'utiliser. Viendra ensuite la pratique du modelage nergtique et l'tude des bases de l'alchimie vgtale et de l'utilisation magique des plantes. Arriv ce stade, l'tudiant en connatra dj beaucoup plus que la plupart des professionnels qui exercent l'ombre de leurs diplmes. L'adepte charg d'enseigner l'tudiant, vrifiera la qualit des connaissances et apprciera si la motivation de ce dernier est reste constante. Si tel est le cas, l'tudiant sera parvenu la premire preuve initiatique: l'initiation proprement dit, puisque initiation, rappelons-le, vient du latin "initiare", je dbute. Cette premire preuve dure plusieurs jours et constitue en une mort suivie d'une renaissance. Cette preuve n'est pas seulement symbolique, comme on le crot gnralement, quelque chose meurt rellement dans l'tudiant. Cette mort est avant tout une mort au monde profane suivie d'une renaissance dans la vie initiatique, c'est pourquoi le matre qui enseigne donne un nom nouveau celui qui vient de natre au monde des pouvoirs. Muni de ce nom nouveau qui le rattache l'grgore de la chane initiatique, le nouvel initi va poursuivre son tude de l'art et commencer rellement des pratiques effectives. Le nouvel initi va ds lors commencer sa vie dans le monde des pouvoirs. Il va lui falloir non seulement apprendre mais aussi s'exercer, devenir un virtuose dans la pratique magique. On rencontre sou- vent dans la littrature "dite" sotrique une affirmation paradoxale qui voudrait que l'initi doive imprativement fuir les pouvoirs et s'abstienne absolument de toute pratique tant soit peu magique. Ce point mrite qu'on s'y arrte, car il constitue une interprtation abusive, ne de la confusion entre plusieurs traditions. Il est dit dans l'enseignement de la voie du yoga, que le yogi rencontre au cours de son entranement un certain nombre de pouvoirs, ce qui est la plus absolue ralit, et qu'en aucun cas celui qui possde cette chance ne doit s'en proccuper et qu'il lui est imprativement conseill de s'abstenir. Ce qui en soit est parfaitement raisonnable, compte tenu de la voie envisage. Le yoga prconise la mditation et le calme mental comme voie d'veil de plus, cette discipline autorise la progression comme une forme particulire d'ascse et "d'conomie d'nergie". Cette discipline faisant

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appel des nergies individuelles trs faibles (au dpart) ne peut en effet se permettre une "dbauche" nergtique, si infime soit-elle, pour parvenir son achvement. Les autres traditions impliquent une dmarche assez diffrente, en ce sens qu'elles prconisent une forme de "musculation" nergtique, dans la mesure o les nergies mises en jeu sont le rsultat de mthodes de captation partir de sources extrieures naturelles. Le problme s'inverse donc, et le disciple se fera un devoir d'utiliser ces nergies, c'est--dire de travailler sur des actions concrtes dans le cadre de son entranement. On peut donc conclure que la plupart des affirmations de ce type proviennent de milieux ayant perdu tout contact avec le vritable enseignement traditionnel, ou se contentant de spculations intellectuelles de nature essentiellement symbolique, ce qui explique l'abstinence des pouvoirs, puisqu'il y a une impossibilit quasi totale les obtenir. C'est le cas de la plupart des socits initiatiques poursuivant une dmarche de forme magie crmonielle. L'initi poursuivra donc son parcours en s'exerant soigneusement au fur et mesure de sa progression. Il tudiera la pratique des vocables, les architectures de mantrams, la construction des mots de pouvoir et leurs actions tant sur les vnements que sur les nergies physiques et psychiques. Il fera l'apprentissage des gomtries de cristaux et de leur merveilleux pouvoirs, qui n'ont rien voir avec les "manipulations gadgets" de certains livres de vulgarisation. Il approfondira la comprhension des phnomnes de ruptures, clef des techniques opratives, l'tude des rythmes d'action, des sons agissants. Il se plongera dans l'tude des carrs magiques et dans l'art d'en tirer les mots de pouvoir dissimuls dans leurs structures abstraites. Il se passionnera pour les hirarchies angliques et dmoniaque, la magie grgorique, il apprendra construire les anges et les archanges et renouer avec l'antique tradition des btisseurs de gardiens. Il abordera la conception et l'utilisation des formidables esprits servants et des gnies familiers, qui permettent aux initis de raliser des oprations spectaculaires (dans tous les domaines). Il se familiarisera avec les pratiques de transferts, de charges etc... Il tudiera la vritable talismanie oprative en comprenant l'utilisation des condensateurs plantaires. Il s'entranera la captation des nergies cosmiques par les exercices secrets qui permettent de charger un individu selon qu'il dcidera d'accumuler une nergie mercurienne, martienne ou jupitrienne selon ses besoins. Il tudiera par le dtailles 180 formes d'envotement et les diverses techniques de protection, il s'entranera la gomancie magique, l'astrologie d'influence et enfin il fera l'ultime manipulation: celle de la marelle de pouvoir. La marelle de pouvoir, cette fantastique pratique, qui permet de dvelopper en quelques mois des facults spcifiques aux vritables adeptes. De rveiller et de provoquer une "refonte" complte des capacits magiques d'un individu. Ds lors que cette exprience se confirmera, notre initi deviendra un magicien. Il comprendra alors qu'avant d'ouvrir ses chakras il aura fallu les construire autour de l'arbre d'nergie qu'il porte en lui. Si sa dmarche le porte envisager l'accs aux pratiques de la magie sexuelle il lucidera les mystres du labyrinthe et comprendra le sens cach de la svastika (croix gamme)... il comprendra alors qu'il est une voie trs brve pour la monte de kundalini et que cette exprience ne peut tre le fait de fantoches s'agitant comme des marionnettes singeant leurs matres.

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Parvenu cette chance, ayant parcouru le cycle du jeu des pouvoirs il parviendra l'chance de la seconde initiation. Autre preuve, autre mort. .. Autre renaissance . Ds cette seconde initiation, l'initi devient adepte, il est mort au monde des pouvoirs et nat dans celui de la spiritualit. Il porte une fois encore un nom nouveau, renonce aux pouvoirs et poursuit la construction de son corps de gloire, ce corps d'nergie qui le mnera aux portes de l'immortalit et de l'veil. Arriv ce stade, l'adepte se consacre l'enseignement, si telle est sa vocation. Ayant expriment le domaine magique, il n'a plus besoin de manifester ses pouvoirs pour "organiser" des actions, celles-ci s'organisent d'elles mmes en fonction de ses besoins. Il se consacre presque exclusivement aux approfondissements de sa recherche. Selon les buts qu'il s'est donn, la progression est plus ou moins lente. Finalement il parviendra, peut-tre, la phase finale de l'initiation : la matrise et l'veil. Un autre passage ritulique ponctue ce nouveau pallier, autre mort autre naissance dans le monde de l'veil qu'il m'est impossible de dcrire, car je n'en connais pas les rgles ! On voit que le cheminement initiatique est trs diffrent des descriptions scabreuses des soi disants initis qui hantent les pages ftides des littratures de vulgarisation. Le lecteur comprendra sans peine que les diplmes initiatiques, les passages de pouvoir moyennant finances et les livres proposant des rituels sont autant de futilits, et de piges gogos qui n'ont, comme seuls, que avantages ceux d'garer le chercheur en protgeant la tradition. Les plus motivs finissant toujours par rencontrer un enseignement de qualit, s'ils ont suffisamment de discernement.

CHAPITRE 4 Les bases du systme initiatique tant dfinies, nous abordons maintenant l'aspect pratique des actions possibles dans le cadre de l'sotrisme pratique et dans celui des magies. Les arts magiques connaissent une grande diversit, certaines applications sont trs populaires, d'autres pratiquement inconnues, non seulement du grand public, mais galement d'un grand nombre de professionnels! A cela, il convient d'ajouter quelques fausses spcialits et des applications totalement illusoires inventes pour des questions de mode ou de marketing par des marchands peu scrupuleux. Pour ces raisons, on trouvera ci-aprs un commentaire dont la vocation est l'objectivit, et qui constitue un fil conducteur dans les mandres labyrinthiques de l'occulte (l'authentique et l'autre). Dans le chapitre qui suit, les amateurs pourront approfondir les droulements de certaines ritulies de base, conformes la ralit traditionnelle, ce qui permettra aux personnes concernes par ces techniques d'en apprcier l'authenticit. Ce qui permettra en outre de dtecter les tricheurs qui pourraient se prvaloir de ces spcialits. LES EXORCISMES.

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Bien que n'appartenant pas directement aux traditions magiques, l'exorcisme est intgr dans un nombre considrable de ritulies et de crmonies. On retrouve frquemment cette pratique dans les prliminaires de la magie crmonielle, en particulier pour dgager les objets, les accessoires et les produits utiliss. Cette utilisation est une dmonstration du syncrtisme qui prside ce type de magie et s'est constitue en amalgamant ple-mle des techniques de toutes provenances. L'exorcisme proprement dit est une opration de type religieux qui permet de chasser les dmons (entendez par-l de dissoudre les entits malfiques ou indsirables, ou de les loigner) d'un lieu, d'un animal, d'un objet ou d'un individu. L'exorcisme, bien que diversifi dans ses formules reste immuable quand son principe. Il constitue un acte religieux dans toute l'acception du terme, sorte d'invocation la dit, mettant le ministre du culte (l'exorciste) en relation avec l'grgore de la communaut, pass et prsent, et s'appuyant sur ce dernier pour chasser l'entit qui "parasite" l'objet, le lieu ou la personne concern. On peut dire que l'exorcisme est un combat d'entits dans lequel, celle soutenue par un systme grgoriques structur et actif (aliment par de nombreux fidles) sort vainqueur en phagocytant son adversaire, ou en le mettant en fuite. Il est d'ailleurs intressant de souligner que le terme satan (Sh'tn en hbreu) signifie adversaire et ne dsigne nullement une forme dmoniaque ou assimil. D'un point de vue traditionnel (tant religieux qu'initiatique), le principal problme que soulve l'exorcisme pour tre valide et efficace, est qu'il ne peut tre excut que par un religieux ayant reu le grade d'exorciste d'une glise valide. Eglise catholique Romaine, glise Orthodoxe, Grecque, Russe, ou relevant de patriarcat licites; glise Maronite, Copte, d'Antioche, de Syrie, glise Byzantine, Anglicane, Gallicane etc... Le grade d'exorciste fait l'objet d'une ordination spcifique et ne peut tre donn qu' un homme ayant