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ÉDITION 2005

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INSTITUT DE RHUMATOLOGIEMaxime DOUGADOS, André KAHAN, Michel REVELGroupe Hospitalier Cochin, Paris

Ce fascicule a été réalisé par :

Patricia SERRESOlivia ROYERAssistance Sociale

Céline PROVOSTDiététicienne

Claudine GICQUEREMaryse MÉZIÈREInfirmières

Martine ROUTIERSecrétaire médicale

Anne-Marie MAYOUX-BENHAMOUChristophe HUDRYJanine-Sophie GIRAUDET-LE QUINTRECLaure GOSSECMédecins des Hôpitaux de Paris

Annie CAVECCHIAnne LAMBERTKinésithérapeutes

Catherine BEDINFranck CHAGNYErgothérapeutes

Sous la coordination de Maxime Dougados

Le contenu de cet ouvrage est rédigé sous la seule responsabilité de ses auteurs,

dont il reflète l’opinion et l’expérience qu’ils ont souhaité fairepartager dans une volonté d’information.

En aucun cas cet ouvrage ne peut se substituer à l’avis de votre médecin traitant.

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Spondylarthrite en 100 questions

La prise en charge des patients souffrant despondylarthrite ankylosante est en pleinerévolution. Si l’avènement des anti-inflamma-toires non stéroïdiens a marqué un tournantimportant dans les années soixante, nous fran-chissons à l’heure actuelle une autre étapeimportante avec l’arrivée de nouvelles molé-cules, différentes des anti-inflammatoires non stéroïdiens et capables non seulementd’améliorer les symptômes les plus couram-ment observés (douleur, gêne fonctionnelle),mais également d’autres symptômes souventrebelles aux anti-inflammatoires, tels que lafatigue. Surtout, ces nouvelles thérapeutiquessont très prometteuses car pouvant prévenirles déformations et attitudes vicieuses parfoisobservées.Ces nouvelles thérapeutiques, coûteuses etnon dénuées de toxicité, nécessitent de savoir

les indiquer, détermi-ner quels patients justi-fient d’un tel traitement, et de bien les sur-veiller. Ceci a conduit la communauté rhuma-tologique scientifique internationale à revoir lesdifférents problèmes posés par cette affection.Tous ces changements nous (membres de l’Ins-titut de Rhumatologie de l’hôpital Cochin) ontnaturellement incité à revoir cette brochured’information. En effet, quand bien même lesmédecins “revisitent” leur façon de voir cettemaladie, qui d’autre, mieux que le patient lui-même, peut prendre en charge cette affectionchronique ?Cette brochure ne dispense évidemment pas lemédecin des informations verbales qu’il doit àson malade. Au contraire, elle doit être consi-dérée comme un aide-mémoire qui, nous l’es-pérons, suscitera de nouvelles questions.

3e É D I T I O N

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Pr Maxime Dougados,Institut de Rhumatologie,

Groupe hospitalier Cochin, Paris

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S O M M A I R E

2 Spondylarthrite en 100 questions

Spondylarthrite et spondylarthropathies

Qu’est-ce qu’un rhumatisme ? 05Comment définir la spondylarthrite ? 05Quelle différence entre spondylarthrite ankylosanteet pelvispondylite rhumatismale ? 05Quelle différence entre spondylarthrite ankylosante et spondylarthropathie ? 06Qu’est-ce qu’une arthrite réactionnelle ? 06Qu’est-ce qu’un rhumatisme psoriasique ? 07Qu’est-ce qu’une entérocolopathie inflammatoire ? 07Quels sont les principaux signes cliniques de la spondylarthrite ? 07

Diagnostic et évolution de la Spondylarthrite

Comment décrire au mieux un patient souffrant de spondylarthropathie ? 08Que veut dire “atteinte axiale au cours de la spondylarthrite” ? 08Quels sont les signes de l’atteinte des articulations sacro-iliaques ? 09Quels sont les risques de l’atteinte des articulations sacro-iliaques ? 09Quels sont les signes de l’atteinte rachidienne ? 10À côté de la survenue nocturne ou matinale de la douleur, existe-t-il d’autres caractéristiques de l’inflammation rachidienne ? 10Quels sont les risques de l’atteinte rachidienne ? 11Quels sont les signes de l’ankylose rachidienne ? 11Pourquoi l’ankylose se fait-elle parfois en position normale et parfois en position anormale (attitude vicieuse) ? 12Peut-on prévenir l’ankylose rachidienne ? 12Comment empêcher les attitudes vicieuses de s’installer ? 13Quels sont les signes de l’atteinte de la paroi thoracique ? 13Quels sont les risques de l’atteinte de la paroi thoracique ? 14Quels sont les signes de l’atteinte articulaire périphérique ? 14Quels sont les risques de l’atteinte articulaire périphérique ? 15Qu’est-ce qu’une enthèse ? 15Quels sont les signes de l’atteinte des enthèses ? 15Quels sont les risques de l’enthésiopathie ? 16À quoi est due la douleur du talon ? 16Quels sont les signes de la talalgie ? 17Quels sont les signes d’une uvéite ? 17Quels sont les risques de l’uvéite ? 17Existe-t-il des manifestations cardiaques au cours de la spondylarthrite ? 17Existe-t-il un risque de fracture au cours de la spondylarthrite ? 18Une déminéralisation osseuse peut-elle être associée à la spondylarthrite ? 18Qu’est-ce que l’antigène HLA B27 ? 18Question 34

Question 33Question 32Question 31Question 30Question 29Question 28Question 27Question 26Question 25Question 24Question 23Question 22Question 21Question 20Question 19Question 18

Question 17Question 16Question 15

Question 14Question 13Question 12Question 11Question 10Question 9

Question 8Question 7Question 6Question 5Question 4

Question 3Question 2Question 1

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3Spondylarthrite en 100 questions

Quel est le rôle physiologique de l’antigène HLA B27 ? 18Quel est le lien existant entre HLA B27 et spondylarthrite ? 19Si je souffre de spondylarthrite, mes enfants en souffriront-ils ? 19Qu’en est-il des voies de recherche génétiques de la spondylarthrite ? 19Existe-t-il d’autres voies de recherche ? 20Une infection peut-elle être responsable d’une poussée de spondylarthrite ? 20Comment la spondylarthrite évolue-t-elle ? 20Existe-t-il des moyens permettant d’établir un pronostic ? 21Quel est le profil type d’un patient souffrant de spondylarthrite ? 21Existe-t-il des différences entre la spondylarthrite de l’homme et celle de la femme, de l’enfant ? 21Existe-t-il un risque particulier de poussée de la maladie en cas de grossesse ? 22Quelle est l’espérance de vie d’un patient souffrant de spondylarthrite ? 22Quels sont les principaux traitements de la spondylarthrite ? 23Quels sont les moyens permettant de vaincre la douleur ? 23

Traitement de la Spondylarthrite

Qu’est-ce qu’un médicament anti-inflammatoire ? 23Quelles sont les indications de l’administration des AINS par voie intraveineuse ? 24Quelles sont les indications de l’administration des AINS par voie intramusculaire ? 24Quelles sont les indications de l’administration percutanée des AINS ? 24Quels sont les principaux anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS ? 25À quel moment de la journée doit-on prendre son traitement anti-inflammatoire non stéroïdien ou AINS ? 25Est-ce que l’aspirine est un AINS ? 26Peut-on associer plusieurs AINS entre eux ? 26Peut-on prévenir les complications digestives des AINS ? 26Existe-t-il des complications des AINS autres que digestives ? 27Pourquoi la phénylbutazone est-elle souvent considérée comme un AINS particulier ? 27Les AINS doivent-ils être pris de manière systématique ou seulement en cas de poussée douloureuse ? 27Si je vais bien sous AINS, comment savoir si cela est dû à l’effet du traitement ou bien à une accalmie de la maladie ? 28Quelle est la différence entre anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et coxibs ? 28Qu’en est-il des effets digestifs et/ou cardio-vasculaires des AINS et notamment des coxibs ? 29Qu’est-ce que la rééducation ? 30À quoi sert le port d’un corset dans la spondylarthrite ? 31Comment effectuer la kinésithérapie ? 31Quel est le rôle du kinésithérapeute ? 31Quels sont les mouvements à privilégier au cours de la spondylarthrite ? 32Pourquoi insiste-t-on sur la rééducation respiratoire ? 32Peut-on faire du sport quand on a une spondylarthrite ? 32Comment le médecin fait-il pour évaluer les déformations de la spondylarthrite ? 33Comment le médecin fait-il pour évaluer l’activité de la spondylarthrite ? 33Comment gérer une activité professionnelle quand on souffre de spondylarthrite ? 34La cortisone est-elle efficace au cours de la spondylarthrite ? 34Question 74

Question 73Question 72

Question 71Question 70Question 69Question 68Question 67Question 66Question 65Question 64

Question 63Question 62

Question 61

Question 60Question 59Question 58Question 57Question 56Question 55

Question 54Question 53Question 52Question 51Question 50Question 49

Question 48Question 47Question 46Question 45

Question 44Question 43Question 42Question 41Question 40Question 39Question 38Question 37Question 36Question 35

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4 Spondylarthrite en 100 questions

Quelles sont les indications des infiltrations de cortisone dans la spondylarthrite ? 34Qu’appelle-t-on traitement de fond de la spondylarthrite ? 35Quelle est la place des traitements de fond dans la spondylarthrite ? 36Qu’entend-on par anti-TNF-alpha ? 36Quels sont les principaux risques des traitements anti-TNF ? 37Quels sont les différents moyens de traiter une talalgie ? 37En dehors des infiltrations de cortisone, quels sont les autres moyens locaux de traitement d’une arthrite périphérique ? 38Comment traiter une atteinte des orteils ? 38Y a-t-il urgence à traiter les épisodes d’uvéite ? 38Quand et pourquoi avoir recours à la chirurgie au cours de la spondylarthrite ? 39

Spondylarthrite et mode de vie

La spondylarthrite peut-elle entraîner une fatigue importante, voire une dépression ? 39Doit-on suivre un régime particulier dans le cadre de la spondylarthrite ? 40Les vaccins peuvent-ils être administrés au cours de la spondylarthrite ? 40Peut-on être traité par un “sérum” vaccinal préparé à partir de ses selles ? 41Quelle est la place de l’homéopathie dans la spondylarthrite ? 41Que penser de l’acupuncture, des cures thermales et du traitement par les plantes (phytothérapie) dans la spondylarthrite ? 42Que penser des médecines parallèles ? 42Existe-t-il des associations de malades atteints de spondylarthrite ? 42Quel est le rôle de l’assistant(e) social(e) ? 43Comment solliciter l’aide d’un(e) assistant(e) social(e) ? 43Qu’est-ce que la Sécurité sociale et quelle est la différence entre assuré social et ayant-droit ? 43Que veut dire être pris en charge à 100 % lorsque l’on a une spondylarthrite ? 44Que sont la CDES et la COTOREP ? 44Que sont la pension d’invalidité, l’allocation d’adulte handicapé, l’allocation compensatrice et existe-t-il d’autres aides possibles ? 45Est-il possible de bénéficier d’une aide à domicile pour les tâches ménagères si l’on estatteint de spondylarthrite ? 47Peut-on obtenir quelques avantages sociaux quand on a une spondylarthrite ? 47

Annexes

Question 100

Question 99

Question 98Question 97Question 96

Question 95Question 94Question 93Question 92Question 91

Question 90Question 89Question 88Question 87Question 86

Question 85

Question 84Question 83Question 82

Question 81Question 80Question 79Question 78Question 77Question 76Question 75

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Quelle différence entrespondylarthriteankylosante et pelvispondylite rhumatismale?

e sont deux dénominationsdifférentes d’une même

affection. Étant donné que l’in-flammation touche surtout lesarticulations du bassin (pelvis)et les ligaments qui entou-rent les vertèbres (spondy-los) plutôt que les articula-tions du rachis (arthrite), leterme de pelvispondylite

décrit mieux ce qui est observéau cours de cette maladie.

De plus, l’ankylose est de moins enmoins observée. C’est pourquoi, il ne

semble pas nécessaire d’utiliser cet adjectif“ankylosante” qui suggère, à tort, que l’évolution natu-relle de la maladie va se faire vers l’ankylose.

C

3

À RETENIRÀ côté de l’atteinte de lacolonne vertébrale, la plusfréquente, peuvent êtreobservées d’autres manifes-tations comme les arthrites,les tendinites ou mêmedes atteintes oculaires.

Qu’est-ce qu’unrhumatisme ?

n appelle “rhumatismes” toutes les maladiesqui touchent l’appareil locomoteur (c’est-à-

dire les os, les articulations, les muscles, les tendonset ligaments).Les principaux rhumatismes sont :- quand l’os est atteint : l’ostéoporose ;

- quand le cartilage est atteint : l’arthrose ;- quand le tendon est atteint : la tendinite ;

- quand la membrane synoviale est atteinte :l’arthrite.

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OsCartilageTendon (sectionné)Membrane synoviale

À RETENIRLe terme de pelvispon-dylite décrit mieux la maladie mais est moinssouvent utilisé que celui de spondylarthrite. L’ankylose est loin d’êtrefréquemment observéedurant l’évolution de la maladie.

Commentdéfinir la spondylarthrite ?

a spondylarthrite est un rhumatisme inflam-matoire touchant essentiellement la colonne

vertébrale ou rachis (spondylos en grec), mais pou-vant également entraîner des arthrites, ainsi quedes inflammations des tendons et/ou des liga-ments. De plus, des organes différents de l’appareillocomoteur comme l’œil peuvent être atteints.

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Spondylarthrite en 100 questions

Figure I :Coupe d’unearticulation normale

Figure 1

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Qu’est-cequ’une arthriteréactionnelle?

urant la Première Guerre mondiale, un méde-cin allemand, le docteur Reiter, et deux

médecins français, les docteurs Fiessinger et Leroy,ont décrit chez les militaires en campagne uneaffection associant conjonctivite (inflammation del’œil, rougi comme par du sable dans l’œil), urétrite(écoulement purulent de la verge) et arthrite(inflammation articulaire, surtout des grosses arti-culations des membres inférieurs : genoux, chevil-les). Cette affection a été appelée “syndrome deFiessinger-Leroy-Reiter” ou “maladie de Reiter”.Surtout, on s’est vite rendu compte d’une partqu’elle pouvait être associée à une spondylarthriteet, d’autre part (et de manière plus récente) quecette maladie survenait 2 à 3 semaines après uneinfection génitale (surtout en cas d’urétrite à ungerme particulier : le Chlamydia), ou digestive (sur-tout en cas de diarrhée aiguë secondaire à uneinfection particulière). Si le germe responsable del’infection initiale était depuis longtemps facile àretrouver, aucun germe n’était jamais retrouvédans l’écoulement de la conjonctivite ou dans l’ar-ticulation. C’est pourquoi on parlait de réactionarticulaire inflammatoire aseptique (non infec-tieuse) à une infection (siégeant en dehors de l’ar-

ticulation), d’où le terme d’ar-thrite réactionnelle. De

nombreux travaux derecherche sont en

cours pour vérifierque le germen’est pas en faitdans l’articula-tion.

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5

6 Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRL’arthrite réactionnelleregroupe des manifestationscliniques associant conjoncti-vite, urétrite et arthrite appa-raissant 2 à 3 semaines aprèsune infection. Cette maladie seretrouve souvent associée à laspondylarthrite. Le plus souvent,elle guérit spontanément enquelques semaines ou moins.Elle peut, toutefois, dans cer-tains cas rares, être pluschronique ou récidiver.

Quelle différence entrespondylarthriteankylosante etspondylarthropathie ?

epuis 1950, les cliniciens ontremarqué que chez un même

malade, en même temps ou àdes temps successifs, ou biendans la famille d’un malade,on rencontrait certainesaffections avec une fré-quence plus grande que nele voudrait le hasard. Cesaffections sont :

• bien entendu la spondylar-thrite ;

• mais également le rhumatismepsoriasique, l’arthrite réactionnelle,

les manifestations articulaires associéesà des maladies inflammatoires du tube

digestif comme la maladie de Crohn.

D

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À RETENIRLa spondylarthritepeut être associée àd’autres maladies(psoriasis, arthrite réac-tionnelle, maladiesinflammatoires du tubedigestif). Toutes cesaffections ont étéregroupées sous leterme de spondylar-thropathie.

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manifestent par des douleurs abdominales, unediarrhée chronique évoluant par poussées, la pré-sence de sang ou de glaires dans les selles. Les pous-sées sont souvent responsables d’une perte depoids. Ces affections sont parfois associées à desmanifestations articulaires dont la spondylarthrite.

À RETENIRLes entérocolopa-thies inflammatoiressont des maladiesdu tube digestif. Elles peuvent êtreassociées à la spondylarthrite.

Quels sontles principauxsignes cliniquesde la spondylarthrite?

l existe trois principaux signes rhumatologi-ques :

- l’atteinte axiale ;- l’atteinte articulaire périphérique ;- l’atteinte enthésiopathique (inflammation de l’in-sertion du tendon dans l’os) ;Et deux manifestations extra-rhumatologiques :- l’atteinte génétique ou familiale ;- et les manifestations cliniques extra-articulairesavec notamment l’atteinte oculaire.

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Qu’est-ce qu’unrhumatismepsoriasique?

e rhumatisme psoriasique est l’expressionrhumatologique d’une maladie appelée pso-

riasis qui touche d’abord et le plus souvent lapeau. Le psoriasis cutané est une maladie de peautrès fréquente (3 à 5 % des Français). Elle se traduitpar des plaques rouges recouvertes de squames detelle sorte que lorsqu’elles siègent au cuir chevelu,

elles libèrent des pellicules dans lescheveux. L’évolution est le plus

souvent prolongée, mais lesplaques peuvent totale-

ment disparaître sanslaisser de traces. Chezles patients ayant unpsoriasis cutané, ilexiste des manifesta-tions articulaires ettendineuses qui s’ob-

servent avec une plusgrande fréquence que

ne le voudrait le hasard. Ils’agit notamment des spon-

dylarthropathies. On parle alorsde rhumatisme psoriasique.

L

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Spondylarthrite en 100 questions 7

ATTENTIONCe n’est pas parceque l’on a un psoria-sis cutané et une douleur articulaire outendineuse que l’on a unrhumatisme psoriasique.On peut aussi avoir unearthrose, une tendinitebanale ou autre choseencore… sans rapport avecle psoriasis.

Qu’est-cequ’une entérocolopathieinflammatoire?

n appelle entérocolopathie inflammatoiretoute maladie responsable d’une inflamma-

tion du gros intestin (côlon) ou de l’intestin grêle(entéro).Les maladies les plus fréquentes sont la maladie deCrohn et la rectocolite hémorragique. Elles se

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Que veutdireatteinte axialeau cours de laspondylarthrite?

atteinte axiale désigne toutes les manifesta-tions cliniques en rapport avec une atteinte

de l’axe du corps. En pratique, il s’agit de douleursen rapport avec une inflammation des articulations

sacro-iliaques (articulations situées dans lafesse entre le sacrum et l’os iliaque),

une inflammation des ligamentset/ou des articulations des ver-

tèbres, une inflammationdes articulations du thorax(poitrine ou cage thoraci-que).

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10

8 Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRL’atteinte axialepeut se définir parl’atteinte des articula-tions sacro-iliaques,l’atteinte des liga-ments et/ou des arti-culations des vertè-bres, l’atteinte desarticulations de lacage thoracique.

Commentdécrireau mieux unpatientsouffrantspondylarthropathie ?

n voit, d’après le tableaurésumant à la fois les affec-

tions faisant partie du groupedes spondylarthropathies etles signes cliniques des spon-dylarthropathies, qu’il y adeux manières de décrireun tel patient :■ soit décrire l’affection, parexemple spondylarthrite

ankylosante ;■ soit décrire les signes clini-

ques dont il se plaint, par exem-ple atteinte axiale pure de spondy-

larthropathie.On voit tout de suite que la deuxième façon

est plus explicite pour tout le monde (non seulementpour le patient, mais également pour les médecinsqui prennent en charge de tels patients).

SPONDYLARTHROPATHIE➜ MALADIES■ Spondylarthrite ankylosante■ Arthrite réactionnelle■ Rhumatisme psoriasique■ Entérocolopathies inflammatoires

SPONDYLARTHROPATHIE➜ MANIFESTATIONS CLINIQUES■ Manifestations rhumatologiquesA. Atteinte axiale

- douleurs fessières- douleurs rachidiennes- douleurs de la poitrine

B. Atteinte articulaire périphérique- arthrite des grosses articulations- doigt ou orteil en “saucisse”

C. Enthésiopathie- douleur du talon- autre douleur très localisée sur un tendon

■ Terrain génétique- Présence de l’antigène HLA B27- Notions de maladies analogues dans la famille

■ Manifestations extra-articulaires- Atteinte oculaire (uvéite)- Atteinte cutanée (psoriasis)- Atteinte digestive (entérocolopathie)

OÀ RETENIRDes manifestationscliniques aussi différentes que douleurdu talon, douleur de lacage thoracique (poitrine),œil rouge, peuvent s’ob-server au cours de laspondylarthrite. Le traitement et le suivide ces manifestationscliniques sont différents.

9de

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Quels sontles risques de l’atteinte des

articulationssacro-iliaques?

e principal risque est la douleur. L’évo-

lution peut se faire versl’ankylose articulaire, c’est-à-dire qu’un pont osseux

unit les deux berges de l’arti-culation et la fait donc dis-

paraître.Toutefois, cette ankyloseest le plus souvent labienvenue car les dou-leurs disparaissent et il

n’existe pas pour autantde gêne dans les gestes de la

vie quotidienne. Cette absencede gêne est due au fait que l’arti-

culation sacro-iliaque n’est pas primordiale au main-tien de la souplesse et des activités physiques.

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É D I T I O N 2 0 0 5

9Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRL’atteinte sacro-iliaque, si ellepeut être douloureuse, n’est jamais à l’origined’un handicap même si elle évolue vers uneankylose.

Quels sontles signes de l’atteinte des articulations sacro-iliaques ?

inflammation de l’articulation des sacro-ilia-ques est responsable de douleurs siégeant le

plus souvent en pleine fesse, pouvant réveiller lanuit et augmenter dès que l’on pose le pied à terre,à un point tel qu’il s’en suit une boiterie.

L’

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Articulationnormale

Articulationenflammée

Articulationankylosée

Sacro-iliaque normale

À SIGNALEREn cas de grossesse, il n’y a aucun risque,

ni pour le bébé, ni pour lamaman. Par exemple, il n’y a pas d’indicationparticulière à effectuer

une césarienne.

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À côté de la sur-venue nocturneou matinale de la douleur,existe-t-il d’autres caractéristiquesde l’inflammation rachidienne ?

l est classique de dire que la spondylarthriteest la cause la plus fréquemment observée

de douleurs rachidiennes persistantes chez les jeu-nes adultes. Les signes qui doivent alerter sont lessuivants :■ un début avant l’âge de 40 ans ;

■ un début progressif (et non brutal commeon le voit dans le lumbago ou la her-

nie discale où la douleur survientaprès un effort physique) ;

■ la persistance de la douleur pendant plus de 3 mois ;■ l’association de cettedouleur à une raideurdu dos ;■ l’amélioration de ladouleur après exercice ;

■ l’amélioration specta-culaire de la douleur

du dos après la prise d’untraitement par anti-inflamma-

toire non stéroïdien.

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À RETENIRIl existe des caractéristi-ques de l’inflammationrachidienne à bien connaî-tre. Leur présence, facile àrechercher, permet de nepas faire d’erreur de diag-nostic en considérant lemal de dos comme étantlié à un problème méca-nique ou traumatique.

Quels sontles signes de l’atteinte rachi

inflammation, qu’elle siège surles ligaments qui relient les

vertèbres ou bien au sein des arti-culations situées en arrière desvertèbres, est responsable dedouleurs, d’impotence fonc-tionnelle et de diminution dela mobilité du rachis. La dou-leur de la spondylarthrite est

dite de type inflammatoire,c’est-à-dire qu’elle est responsa-

ble de réveils nocturnes et qu’elleest surtout nette le matin au réveil. Il

est fréquent que les patients ressentent,associée à cette douleur, une raideur du dos

qui va mettre longtemps (plus de 30 minutes, voireplusieurs heures) à disparaître.On comprend aisément que dans ces conditions lesgestes de la vie quotidienne (toilette, cuisine,déplacements, etc.) soient perturbés. On parle alorsd’impotence ou de gêne fonctionnelle. D’ailleurs,

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10 Spondylarthrite en 100 questions

Rachis normal

Rachis inflammatoire Rachis ankylosé

ArticulationLigament

de la vertèbre

À RETENIRL’inflammationrachidienne se traduit par desdouleurs survenanten fin de nuit ou au réveil, elle est responsabled’une raideur du dos qui s’estompe dansla journée.

le médecin peut noter alors que le malade a perdude sa souplesse rachidienne. Cette douleur se diffé-rencie aisément de la douleur due à d’autres affec-tions dites “mécaniques” du rachis comme le lum-bago, la hernie discale, l’arthrose. En effet, dans cesderniers cas, la douleur est surtout nette après desexercices physiques et disparaît au repos.

dienne ?

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essaie de corriger cette position en relevant la tête ;■ peut s’ensuivre une ankylose du cou qui va alorsempêcher le malade de relever la tête (c). Ici, lagêne peut être très importante, notamment si l’at-titude vicieuse est telle que le patient n’arrive pas àvoir en face de lui (d).

À RETENIRL’ankylose est rarement observée àl’heure actuelle. Si elle survient malgrétout, il faut tout fairepour que cette ankylose ne se fasse pasen attitude anormale.

Quels sontles risques de l’atteinte

ous avons vu que l’inflammation du rachispouvait entraîner douleur et gêne dans les

gestes de la vie quotidienne. L’inflammation peut :■ soit disparaître sans traitement en ne laissant

aucune séquelle ;■ soit évoluer vers une ankylose,

c’est-à-dire qu’une ossificationdes ligaments s’observe à l’en-

droit où il y avait inflamma-tion, comme si l’ossificationétait une sorte de cicatrisa-tion de la maladie inflam-matoire ;■ soit persister avec des

poussées plus ou moins for-tes, mais sans jamais évoluer

vers l’ossification.

N

15

É D I T I O N 2 0 0 5

11Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLes risques de l’atteinte rachidienne sontdus, d’une part à l’inflammation (douleur, raideur),d’autre part à l’ankylose (raideur,gêne dans lesgestes de la vie courante).

Quels sontles signes de l’ankylose rachidienne?

ankylose est due à l’ossification des ligamentset des articulations entourant les vertèbres.

Elle est responsable d’une perte de la souplesserachidienne (raideur). Cette raideur peut se fairedans une position normale ou anormale (attitudevicieuse). Les attitudes anormales les plus souventobservées sont :■ d’abord la perte de la cambrure des reins (le termemédical est “perte de la lordose lombaire”) (a) ;■ peut s’ensuivre une position penchée en avant,due à une bosse du dos (le terme médical est“cyphose dorsale”) (b). Dans ce cas, le patient

L’

16

▲Positionnormale

▲(a)

▲(b)

▲(c)

▲(d)

rachidienne?

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Peut-on prévenirl’ankylose rachidienne?

ette question en sous-entend en fait deux :■ Peut-on prévenir l’ossification des ligaments ?

■ Peut-on empêcher les attitudesvicieuses de s’installer ?

Il n’est pas évident derépondre à la première

partie de la question.Toutefois, le nombrede patients ayantune évolution dela maladie se fai-sant vers l’ossifi-cation (l’ankylose)est de plus en plusrare. En d’autres

termes, on voitmoins d’ankylose en

2000 chez des patientsayant commencé leur

maladie en 1980 qu’on envoyait en 1950 chez des patients

ayant débuté leur maladie en 1930. Le traitementanti-inflammatoire non stéroïdien pris depuis lesannées soixante pourrait être un moyen efficacepour empêcher cette ossification d’apparaître. Desétudes sont en cours pour évaluer l’effet des anti-TNF sur cette ankylose.

C

18

À RETENIRLe traitement anti-inflam-matoire non stéroïdien, prislors des poussées douloureusesde l’inflammation, pourraitavoir, à côté de l’effet immédiatsur la douleur, un autre effetfavorable à plus long terme, àsavoir la prévention de l’anky-lose. On peut également espé-rer que les nouveaux traite-ments (anti-TNF) auront éga-lement cet effet.

Pourquoi l’anky-lose se fait-elleparfois en posinormale etparfois en position anormale(attitude vicieuse)?

n peut avancer l’explication suivante : en casd’inflammation, le patient ressent une dou-

leur ; instinctivement, il prend l’attitude qui lui estla plus confortable ; cette attitude est la positionfœtale (le patient recroquevillé sur lui-même). L’os-

sification va alors se faire en maintenantle patient dans cette position. Cette

position est surtout prise auxmoments où l’inflammation est

à son maximum, c’est-à-dire lanuit pendant le sommeil.C’est donc inconsciemmentque le patient se met danscette position.

O

17

12 Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLa position antalgique (la plusconfortable) en casd’inflammation rachidienne est la posi-tion “recroquevillé sur soi-même”. Le patient en estinconscient car ellese fait pendant lesommeil.

tion

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En dehors des dou-leurs inflammatoires

du dos (dorsalgies), onretient comme signes plus

spécifiques de l’atteinte arti-culaire de la paroi thoracique :

■ une augmentation des douleurslors des efforts de toux ou d’éternuement en casd’atteinte articulaire ;■ l’existence de douleurs localisées sur la poitrinequi peuvent faire craindre à tort une atteinte ducœur.Ce dernier diagnostic est facilement écarté car ladouleur due à la spondylarthrite est très localisée etréveillée par la pression d’un point précis de laparoi thoracique comme par exemple l’endroit del’articulation manubrio-sternale (Figure).

É D I T I O N 2 0 0 5

13Spondylarthrite en 100 questions

Quels sontles signes de l’atteinte de laparoi thoracique?

a paroi de la cage thoracique (qui contientnotamment le cœur et les poumons) est

constituée en arrière par la colonne vertébrale, enavant par le sternum, et sur les côtés par les côtesqui unissent la colonne vertébrale et le sternum. Ilexiste donc de très nombreuses articulations quipeuvent être touchées dans la spondylarthrite.

L

20

Figure I :Cage thoracique

La clavicule

Le sternum

Les cartilagescostaux

Le manubrium

À RETENIRL’atteinte de la paroi thoracique peut être responsable de douleurs très localisées, aggravées par les efforts de toux etd’éternuement. Ces caractéris-tiques les font facilement se différencier des douleursde poitrine que l’on rencontre au cours des maladies cardiaquescomme l’infarctus.

Commentempêcher lesattitudes vicieusesde s’installer?

e plus simple est de ne pas se mettre en atti-tude vicieuse. Comme on l’a vu, cette attitude

survient de manière inconsciente pendant le som-meil, en cas de poussée inflammatoire. Le seulmoyen logique est surtout de ne pas hésiter à pren-

dre des anti-inflammatoires non stéroï-diens dès lors qu’il existe des signes

cliniques de poussée inflamma-toire (douleur nocturne, rai-

deur matinale).En plus des médicaments, ilest essentiel de conserverune bonne position pardes mesures “physiques”diverses. Nous recomman-dons notamment des

séances de posture pluri-quotidiennes (Annexe 5). Un

corset peut également êtreutile dans certains cas (cf. ques-

tion n° 65).

L

19

À RETENIRUn traitement anti-inflammatoire nonstéroïdien bienadapté, couplé à desmoyens physiquessimples, suffit le plussouvent à prévenirl’ankylose et les atti-tudes vicieuses quien résultent.

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doigt ou orteil “en saucisse”, soit dac-tylite).

14 Spondylarthrite en 100 questions

Figure I :Coupe d’une articulation normale

Figure 2 :Arthrite

Figure 1

OsCartilageTendon (sectionné)Membrane synoviale

Figure 2

Tissu synovial

Sécrétionanormalede liquidesynovial(synovite)

Quels sontles risques de l’atteinte de laparoi thoracique?

n cas d’ankylose des articula-tions de la paroi thoracique,

les capacités respiratoires peu-vent être diminuées. À terme,

dans des cas exceptionnels,une insuffisance respiratoirepeut survenir. En pratique,on évalue cette ankylose enmesurant la différence depérimètre du thorax (grâce à

un simple mètre de coutu-rière) en expiration (après avoir

vidé ses poumons) et en inspira-tion (après avoir gonflé ses pou-

mons).

E

21

À RETENIRLa kinésithérapierespiratoire estimportante à bien suivre dès lors qu’il y ala moindre suspiciond’installation d’uneankylose de la paroithoracique pour éviter l’insuffisancerespiratoire.

À RETENIRL’atteinte articulaire périphérique se manifestepar des arthrites (inflamma-tion de la membrane synoviale qui entoure les articulations), ou par des gonflements touchant toutesles parties d’un doigt ou d’un orteil. On parle alorsd’un doigt ou orteil “en saucisse”.

Quels sontles signes de l’atteinte périphérique?

atteinte articulaire périphérique se manifestepar des inflammations du tissu qui recouvre

l’articulation appelée encore membrane synoviale.La membrane synoviale enflammée sécrète alorsanormalement du liquide qui s’accumule dans l’arti-culation (créant un épanchement de synovie). L’arti-culation est gonflée et douloureuse. Cette inflam-mation peut toucher une seule ou plusieurs articula-tions. Lorsqu’elle touche toutes les articulations d’unmême doigt ou orteil et qu’en plus il y a inflamma-tion des tendons entourant l’articulation, le doigt oul’orteil apparaît gonflé dans son ensemble et prendl’aspect d’une saucisse (le terme médical est soit

L’

22articulaire

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Quels sontlessignes de l’atteintedes enthèses?

inflammation de l’enthèse va entraîner une douleur

qui aura les caractéristiques suivantes :■ elle est très localisée (située àun point précis : par exemple le talon) ;■ elle est réveillée par la pres-

sion (en appuyant avec un doigtsur cette région, on réveille la

douleur) ;■ elle est augmentée à la mise sous ten-

sion du tendon par la contraction ou l’étirementdu muscle.

L’

25

À RETENIRL’atteinte de l’en-thèse ou enthésio-pathie est responsa-ble de douleurs trèslocalisées comme parexemple la douleurdu talon, douleur de la région desgenoux, desépaules, etc.

Qu’est-ce

enthèse est la région ana-tomique qui fait la transi-

tion entre les tendons et l’ossur lequel s’attache le tendon.

L’

24À RETENIRL’enthèse, régionanatomique sesituant à l’endroitoù le tendon pénè-tre dans l’os, est lacible privilégiéede la spondy-larthrite.

Quels sontles risques del’atteinte périphérique ?

ouvent, la gêne va se limiter à une douleur etun gonflement qui vont régresser soit sponta-

nément, soit sous l’effet du traitement.Deux risques toutefois :■En cas d’atteinte d’un doigt ou orteil en “saucisse”,risque de raideur séquellaire (surtout à la main),voire de raideur en mauvaise position comme parexemple une rétraction des orteils. Ces attitudesvicieuses peuvent apparaître très rapidement,

notamment aux pieds ;■ Le liquide fabriqué par la mem-

brane synoviale enflammée peutcontenir des enzymes qui vont

attaquer le cartilage. Cettelésion du cartilage est appe-lée chondropathie. Quandces lésions existent, onparle d’arthrite destructriceou d’arthrite érosive. Ces

lésions cartilagineuses sontresponsables de douleurs

résiduelles dites mécaniques(survenant surtout après des acti-

vités physiques) et d’impotencefonctionnelle.

S

23

É D I T I O N 2 0 0 5

Spondylarthrite en 100 questions

Muscle

TendonEnthèseOs

Pannussynovial

Liquidesynovial

Cartilage“agressé”

Pannussynovial

Liquidesynovial

Cartilage“intact”

À RETENIRLa douleur et lagêne fonctionnellepeuvent être dues àl’inflammation, maiségalement à sesconséquences, àsavoir : soit les attitu-des vicieuses articu-laires, soit leslésions cartilagi-neuses.

Arthrite “agressive”

15

articulaire qu’une enthèse?

Arthrite “régulière”

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les frottements à chaque pas, des structures protec-trices lubrifiantes sont interposées entre os et ten-don. Ces structures s’appellent des bourses séreuses.Elles permettent au tendon de glisser sans frotte-ment sur l’os à chaque fois que le pied bouge. Cesbourses séreuses sont constituées d’une membranequi est voisine de la membrane synoviale des articu-lations et peuvent être le siège d’une inflammationcomme les articulations. On parle alors de “bursite”.■ La douleur du dessous du talon (terme médical :talalgie inférieure) est une enthésiopathie.■ La douleur en arrière du talon (terme médical :talalgie postérieure) peut être due soit à uneenthésiopathie, à l’endroit où le tendon d’Achillepénètre dans le calcanéum (dans ces cas, il y a unedouleur sans gonflement), soit à une inflammationd’une bourse en avant ou en arrière du tendond’Achille (on parle alors de bursite pré- ou rétro-achilléenne). La bourse contient du tissu synovial etsert à éviter les frictions contre le tendon d’Achilleavec soit la chaussure en arrière, soit l’os en avant.

À RETENIRLa douleur dudessous du talonest due à une enthé-siopathie, la douleuren arrière du talonpeut être égalementdue à une enthésio-pathie, mais aussi àune inflammationd’une bourseséreuse.

À quoi estdue la douleur du talon?

l n’y a pas une, mais plusieurs causes à la dou-leur du talon. Pour mieux comprendre, tout

d’abord une petite leçon d’anatomie ! Le tendond’Achille, qui fixe le muscle du mollet (triceps) surl’os du talon (calcanéum), est en fait en continuitéavec une toile fibreuse solide (aponévrose plan-taire) qui couvre la plante du pied et maintient sonarchitecture. Le tendon d’Achille est contre l’os dutalon dans ses derniers centimètres et, pour éviter

I

27

16 Spondylarthrite en 100 questions

Tendond’Achille

Bursites Enthésiopathie

Aponévrose plantaire

Quels sontles risques de l’enthésiopathie?

e seul risque (rare) est lapérennisation (persistance

prolongée pendant plusieursmois) de la douleur. Le plus sou-vent, la douleur disparaît, soitspontanément, soit sous l’effetdu traitement en quelques joursou quelques semaines. Il n’y a

jamais de risque de rupture dutendon.

L

26

À RETENIREn cas de dou-leur en rapportavec une enthé-siopathie, il fautsavoir que la dou-leur finit pratique-ment toujours pars’estomper sanslaisser deséquelles.

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Quels sontles signes d’une uvéite?

uvéite est une inflamma-tion de la partie antérieure

de l’œil. On l’appelle encore iri-docyclite car c’est une inflam-mation qui peut toucher soitl’iris, soit les corps ciliaires. Ellese traduit le plus souvent parun œil rouge et douloureux

dans son ensemble et parfoisun flou visuel.

L’

29

É D I T I O N 2 0 0 5

17Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIREn cas d’œilrouge, le fait qu’ilexiste une douleuret, au contraire, lefait qu’il n’existe pasde sensation de sabledoit faire craindreune uvéite plutôtqu’une simpleconjonctivite.

Quels sontles risquesde l’uvéite?

ien que peu fréquentes, lesrécidives sont possibles.

Elles concernent souvent lemême œil. On parle alors d’œildominant.L’inflammation oculaire peutentraîner des cicatrices (syné-

chies) responsables de troublesde la vision.

B

30

À RETENIRL’uvéite nécessite untraitement urgent quipermet d’éviter lesséquelles pouvant setraduire par unebaisse de la vision.

Existe-t-il desmanifestationscardiaques de la spondylarthrite?

ui, mais rarement. Il a été décrit avec une plusgrande fréquence que ne le voudrait le

hasard :■ d’une part, des troubles du rythme des batte-ments du cœur (le terme médical est “bloc auri-culo-ventriculaire”) ;■ d’autre part, des anomalies de certaines valvesqui séparent le cœur des gros vaisseaux et notam-ment de la valve de l’aorte.

O

31

Quels sontles signes de la talalgie?

ertaines caractéristiques de la douleur dutalon sont très suggestives du diagnostic de

spondylarthrite :■ elle survient le matin au réveil ;■ elle survient dès les premiers pas (dès la mise enposition debout) ;■ elle s’améliore dans la journée ;■ elle est alternée (c’est-à-dire qu’elle peut toucherle talon droit puis le talon gauche).

C

28

au cours

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Qu’est-ce quel’antigèneHLA B27?

our le comprendre, le plus simple (mais égale-ment le plus vrai) est de le comparer au

groupe sanguin. À la surface des globules rougesdu sang, les personnes peuvent être différenciées

en fonction de certaines protéines, commepar exemple les protéines A, B, O ou

rhésus. Ainsi, on peut définir unepersonne comme étant du

groupe sanguin A+… ou AB-. Ilexiste également des protéinesà la surface des globulesblancs du sang que l’onappelle HLA (pour HumanLeukocyte Antigen). Il existe

plusieurs protéines : A, B, DR…Pour chacune d’entre elles, il en

existe plusieurs types : B1, B2…Ainsi, la protéine B27 est une pro-

téine du système HLA.

P

34

À RETENIRL’antigène HLA B27est une protéine quel’on trouve tout à faitnaturellement à lasurface de globulesblancs de certainespersonnes.

Quel est le rôlephysiologiquede l’antigène HLA B27?

uit pour cent des personnesen France sont porteuses de

l’antigène HLA B27. Le rôle de cetantigène (ou protéine) n’est pasclairement établi. Il pourrait êtreutile dans la lutte naturellecontre les infections.

H

35

À RETENIRL’antigène HLAB27 est uneprotéine normaleretrouvée à la surface des cellules normales de personnes normales.

Une déminérali-sation osseusepeut-elle être associée à la spondylarthrite?

ui. On peut observer une dimi-nution de la densité osseuse.

Cette déminéralisation pourrait êtredue à l’immobilisation des vertèbres(“coincées” par l’ossification qui lesentoure), mais également aux phé-nomènes inflammatoires observés

dans la spondylarthrite.

O

Existe-t-il un risque de fracture au coursde la spondylarthrite?

ffectivement, ce risqueexiste au rachis et ce pour

deux raisons :■ L’os des patients souffrant despondylarthrite inflammatoireest probablement plus fragileque celui de la populationgénérale.■ En cas d’ossification rachi-

dienne, le dos est moins soupleet donc plus fragile.

On peut prendre comme comparai-son le roseau qui plie mais ne se

rompt pas, alors qu’un bout de bois raidepeut casser en cas de pression trop importante.

E

32

18 Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIREn cas d’atteinterachidienne impor-tante, il existe effecti-vement un risque defracture qu’il fautconnaître pour essayerde le prévenir par desmesures physiques,voire médicamen-teuses.

NOTRECONSEILUne ostéoden-sitométrie doitêtre réalisée aucours de laspondylar-thrite.

33

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À RETENIRS’il est certain que la spon-dylarthrite a une originefamiliale, le risque de voir sur-venir la maladie chez desenfants de personnes souffrantde spondylarthrite est faible etne doit en aucun cas interféreravec le désir de grossesse. Il nesert à rien de rechercher l’anti-gène HLA B27 par une prisede sang dans l’entourage

d’un patient souffrantde spondylarthrite.

Si je souffre despondylarthrite,mes enfants en souffriront-ils?

es études montrent que si vous êtes à la foismalade (souffrant vous-même de spondylar-

thrite) et porteur de l’antigène HLA B27, le risquede voir survenir une maladie chez vos enfantsdépend de la transmission de l’antigène HLA B27.Ainsi, chez ceux qui seront porteurs de l’antigèneHLA B27, ce risque sera de l’ordre de 10 %, alorsque chez ceux qui ne seront pas porteurs de l’an-tigène HLA B27, le risque ne sera que de l’ordrede 2 %.

L

37Qu’en est-il desvoies de recher-che génétique de la spondylarthrite?

ous venons de voir que si l’antigène HLA B27est souvent retrouvé chez les patients souf-

frant de spondylarthrite, il n’en reste pas moins vraique la génétique est loin d’être élucidée. Plusieursvoies de recherche sont en cours :■ la protéine B27 pourrait interférer avec le sys-tème inflammatoire ou immunitaire ;

N

38

É D I T I O N 2 0 0 5

19Spondylarthrite en 100 questions

Quel estle lien existantentre HLA B27 etspondylarthrite?

l s’agit d’un lien pure-ment statistique. En

d’autres termes, on retrouvel’antigène HLA B27 chez8 % des gens sans spondy-larthrite et chez 60 à90 % des personnes souf-frant de spondylarthro-pathie. Toutefois, on ne

sait pas encore pourquoi nicomment l’antigène HLA

B27 pourrait entraîner ou êtreassocié à la spondylarthrite.

I

36

À RETENIRL’antigène HLAB27 (que l’onrecherche en effec-tuant une simple prisede sang) est beaucoupplus fréquemmentretrouvé au cours de la spondylarthriteque dans la population générale.

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Commentlaspondylarthriteévolue-t-elle?

ous avons vu pour chacune des localisations cli-niques (cf. Questions n° 8 à 30) leurs signes clini-

ques et leurs risques à long terme. L’évolution peut :■ soit se faire sous forme de poussées inflamma-toires totalement régressives qui ne s’accompa-

gnent jamais de complications (pas d’an-kylose, ni d’attitude vicieuse pour

l’atteinte axiale, pas d’atteintecartilagineuse en cas d’arthrite

périphérique, pas de troublede la vision en cas d’uvéite).C’est la forme la plus fré-quente ;■ soit se faire sous forme depoussées évolutives avec descomplications pour certaines

localisations ;■ soit se faire sous forme d’une

maladie inflammatoire chroniquesans période d’accalmie.

N

À RETENIRToutes les situa-tions peuvent êtrerencontrées. Générale-ment, l’évolution est leplus souvent bénigne ence sens qu’un handicapphysique est rarementobservé, même aprèsplusieurs annéesd’évolution.

Une infectionpeut-elle êtreresponsable d’une poussée de spondylarthrite?

out dépend si l’on parle despondylarthrite ou de spondy-

larthropathie. Il est évident qu’uneinfection particulière peut être àl’origine d’une arthrite réactionnelle(cf. Question n° 5). Il est beaucoup

moins évident (ceci n’a jamais étémontré) qu’une infection puisse être

responsable de la spondylarthrite.

T

40

20Spondylarthrite en 100 questions

41

À RETENIRLa spondylar-thrite n’est niune maladieinfectieuse, ni une maladiecontagieuse.

■ surtout, d’autres gènes, diffé-rents de HLA B27, pourraient

intervenir dans la survenuede la spondylarthrite.

À RETENIRNombreux sont lestravaux de rechercheen cours, cherchant àmieux connaître lesaspects génétiques de laspondylarthrite. Pour cela,la collaboration despatients et de leur familleest indispensable (enacceptant de répondre àun questionnaire et enacceptant une prisede sang).

Existe-t-il d’autres voiesde recherche?

l’évidence, oui. Nombreux sont les travauxessayant de mettre en évidence un trouble du

système immunitaire ou un trouble de la réponseinflammatoire ou un agent infectieux à l’origine dela spondylarthrite.

À

39

À RETENIRLes équipes derecherche dans lemonde sont trèsnombreuses à tra-vailler sans relâchepour essayer demieux comprendreles mécanismesimpliqués dans laspondylar-thrite.

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Existe-t-il desdifférences la spondylarthritede l’homme etcelle de la femme,de l’enfant?

ui. Entre l’homme et la femme, il y a assezpeu de différence. La spondylarthrite de la

femme se manifeste plus souvent par des arthritespériphériques ; le diagnostic de l’atteinte axiale est

souvent plus long à faire car les radio-graphies sont longtemps norma-

les. La spondylarthrite chezl’enfant n’est pas rare puis-

que 15 à 20 % des spondy-larthrites débutent avantl’âge de 16 ans. La mala-die débute alors autourde 10-12 ans et touchepréférentiellement lesarticulations périphéri-

ques (pieds, genoux, han-ches). À l’âge adulte, 40 %

de ces spondylarthrites res-tent évolutives.

O

44

À RETENIRAlors que l’on pensaitque la spondylarthriteétait l’apanage de l’homme,les études récentes mon-trent qu’elle peut aussi toucher la femme.Chez l’enfant, l’atteintearticulaire périphériqueest, de loin, l’atteinte laplus fréquente.

Existe-t-il des moyens permettantd’établir un pronostic?

ui, mais aucun n’est parfait. Il existe tout auplus des signes cliniques qui, s’ils sont absents

au début (dans les deux premières années de lamaladie), sont prédictifs d’un bon pronostic

à long terme.C’est ainsi qu’un patient ayant les

caractéristiques suivantes durant les2 premières années d’évolution desa maladie aura très probablementune maladie bénigne à longterme :■ début de la maladie après l’âge

de 16 ans ;■ bonne réponse au traitement anti-

inflammatoire ;■ sans atteinte de la hanche ;

■ sans arthrite périphérique ;■ sans élévation de la vitesse de sédimentation au-delà de 30 min à la première heure ;■ sans raideur rachidienne importante.

O

42

É D I T I O N 2 0 0 5

21Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRIl existe descaractéristiquesde la maladiequi sont prédictivesd’une bonneévolution.

Quel est le profiltype d’unpatientsouffrantde spondylarthrite?

l est classique de dire que la spondylarthritetouche préférentiellement l’homme, jeune,

avec un début des symptômes vers 25 ans. En fait,on sait maintenant que la spondylarthrite peuttout aussi bien toucher la femme et qu’elle peutdébuter dès la petite enfance (on parle alors despondylarthropathie juvénile). Plus rares sont lesspondylarthrites qui débutent après 50 ans. Il sem-

I

43

ble par ailleurs que la spondylarthrite se rencontreplus souvent chez certaines ethnies particulières,notamment les Esquimaux, certains Indiens d’Amé-rique, alors qu’elle est rare chez le Noir Africain. Cesdifférences inter-ethniques semblent s’expliquerpar les différences et la fréquence de l’antigèneHLA B27 (exceptionnel chez le Noir, très fréquentchez les Esquimaux). Enfin, il semble que la spondy-larthrite est aussi fréquente, mais plus sévère danscertaines régions du monde comme l’Afrique duNord, le Sud-Est Asiatique, l’Amérique Latine. Cesdifférences de sévérité pourraient être expliquéespar les différences de niveau socio-économique,mais également de niveau d’hygiène.

entre

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Quelle estl’espérance devie d’un patientsouffrantde spondylarthrite?

e caractère bénin de cette affection se traduitle plus souvent par une espérance de vie simi-

laire à celle de la population générale. Bien entendu,en cas de maladie sévère, et notamment en cas d’at-teinte cardiaque ou pulmonaire, l’espérance de viepeut alors être diminuée.

L

46

À RETENIRLe plus souvent,l’espérance de vied’un patient souffrant de spondylarthrite estidentique à celle dela populationgénérale.

Existe-t-il un risque parti-culier de poussée de la maladie en cas de grossesse?

n peut reformuler cette question de deuxfaçons :

■ Est-ce que la grossesse a des consé-quences sur la spondylarthrite ?

■ Est-ce que la spondylar-thrite a des conséquences

sur la grossesse ?

Grossesse et spondylarthrite :Toutes les étudesmenées dans cedomaine montrentque tout peut sevoir :■ amélioration de la

spondylarthrite ;■ aucun effet ;

■ poussée de la mala-die, surtout après l’accou-

chement.

O

45

22Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEIL• Si vous désirez une gros-sesse, parlez-en à votre rhumatologue en luidemandant notammentsi vous devez arrêter ou non les médicaments avant de concevoir l’enfant ou bien dès que vous êtes enceinte.• Si vous êtes enceinte, prévenez immédiatement votre rhumatologue.• Pour des informations plus détaillées concernant laconduite que nous vousconseillons, se référer à l’annexe 1.

Spondylarthrite et grossesse :La spondylarthrite n’a pas d’effet sur la grossesse.En d’autres termes :■ il n’y a pas plus de stérilité chez les femmes ayantune spondylarthrite que dans la population géné-rale ;■ en cas de grossesse, il n’y a pas plus de fausses-cou-ches spontanées ou d’accouchements prématurés.Cependant, certains traitements administrés pourla spondylarthrite peuvent avoir un effet sur lagrossesse.

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vicieuses, atteinte cartilagineuse, rétraction desorteils, etc.) causés par la maladie. Ils nécessitentune prise en charge thérapeutique particulière.

À RETENIRLes anti-inflamma-toires représentent lemoyen essentiel pourcombattre la douleurde la spondylarthrite.Toutefois, d’autresmoyens ne sont pasà négliger.

Quels sontles moyens permettantdevaincre la douleur?

a douleur observée au cours de la spondylar-thrite est essentiellement due aux phénomè-

nes inflammatoires. Il est donc logique d’utiliser enpriorité un traitement anti-inflammatoire. Toute-fois, deux éléments à ne pas oublier :■ à côté des médicaments anti-inflammatoires,d’autres moyens thérapeutiques à base de médica-ments ou non peuvent être utilisés ;■ à côté de l’inflammation, il existe d’autres causesde la douleur et notamment les dégâts (attitudes

L

48Qu’est-ce qu’un médicament

n distingue schématiquement deux types detraitements anti-inflammatoires selon qu’ils

contiennent ou non de la cortisone. Ceux quicontiennent de la cortisone sont appelés anti-inflammatoires stéroïdiens et ceux qui n’encontiennent pas, anti-inflammatoires non stéroï-diens ou AINS dans le jargon médical. Les AINS sontla plupart du temps utilisés par voie orale. Ils peu-vent être utilisés par voie transdermique (pom-made), mais jamais par voie intra-articulaire. Lesdérivés corticoïdes ou anti-inflammatoires stéroï-diens peuvent être utilisés en se servant de nom-

O

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Quels sontles principaux traitements de la spondylarthrite?

ls sont nombreux. Toutefois, ils ont tous deuxobjectifs essentiels :

■ vaincre la douleur et l’inflammation ;■ prévenir les éventuelles complica-

tions : séquelles irréversibles tellesque l’attitude vicieuse du rachis

en rapport avec une ankylose,la diminution des capacitésrespiratoires, la rétractiontendineuse et/ou l’atteintecartilagineuse en cas d’ar-thrite périphérique, ladiminution de l’acuitévisuelle en cas d’atteinte

oculaire (uvéite).

I

47

É D I T I O N 2 0 0 5

23Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLes traitementsde la spondylar-thrite sont nom-breux. Deux objectifsessentiels : d’une part vaincre ladouleur et l’inflam-mation, d’autre partprévenir les com-plications de lamaladie.

anti-inflammatoire?

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Quelles sontlesindications del’administrationpercutanée des AINS?

es AINS sous forme de gel peuvent être appli-qués sur une surface douloureuse. À notre

connaissance, il n’y a jamais eu d’études scientifi-ques bien menées dans la spondylarthrite, mais iln’est pas illogique de l’essayer en cas de douleurlocalisée, d’autant plus que cette voie n’est pas toxi-que. Si cette décision est prise, il faut avoir à l’esprit

L

52

Quelles sontlesindications del’administrationdes AINS par voie intramusculaire?

ci encore, il n’y en a guère. Deux élé-ments à comprendre : le risque

d’avoir un effet secondaire digestif lié àla prise d’AINS n’a rien à voir avec sa voied’administration (par la bouche ou enintramusculaire), mais est lié à son méca-nisme d’action. En d’autres termes, le ris-

que d’avoir une intolérance digestive estle même que l’AINS soit avalé ou injecté

dans la fesse. L’efficacité des AINS est la mêmequelle que soit la voie d’administration. Seule larapidité d’action diffère (mais seulement de quel-ques heures), ce qui est de peu d’intérêt au coursde la spondylarthrite. Enfin, dernier élément, etnon des moindres, il existe avec certains AINS un ris-que d’infection ou d’intolérance locale (nécrose desmuscles de la fesse après injection intramusculaired’AINS).

I

51

NOTRECONSEILÉviter les injectionsintra-musculairesd’AINS.

Quelles sontlesindications del’administrationdes AINS par voie intraveineuse?

es AINS sont très bien absor-bés dans le tube digestif.

L’administration intraveineuse aune plus grande rapidité d’ac-tion, mais ceci est de peu, voired’aucun intérêt dans la spondy-larthrite.

L

50

24Spondylarthrite en 100 questions

breuses voies d’administration, y com-pris la voie intra- (dedans) ou péri-

(à côté) articulaire (infiltra-tions).

À RETENIRIl y a deux grandsgroupes d’anti-inflam-matoires, selon qu’ils contiennentou non de la cortisone.Ceux qui n’en contiennentpas : les anti-inflammatoi-res non stéroïdiens ou AINS sont les plus utilisés au cours de la spon-dylarthrite.

NOTRE OPINIONIl n’y a habituel-lement pas lieu derecourir à l’injec-tion intraveineused’AINS (injectiondirecte ou perfu-sion) au cours dela spondylar-thrite.

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À quel momentde la journéedoit-on prendreson traitementanti-inflammatoire non stéroïdien ou AINS?

out dépend de l’AINS. Chacun de ces médica-ments se caractérise par un temps prévisible

au bout duquel il est habituellement efficace etsurtout par sa durée prévisible d’action. Si la duréed’action est courte (4 à 8 heures), il sera nécessairede prendre l’AINS plusieurs fois par jour (selon lesconseils de votre médecin). Si la durée d’action estlongue (12 à 24 heures), une seule prise quoti-dienne pourra être suffisante. De plus, un mêmeAINS à durée d’action courte peut avoir une duréed’action prolongée, grâce à une forme galéniqueparticulière : on parle généralement de formes àlibération prolongée.Il est généralement recommandé de prendre sonAINS avec un grand verre d’eau, au milieu d’unrepas.

T

54

NOTRE CONSEILLa nature de l’AINS(durée d’action) et la symptomatologie à traiter (douleur surve-nant la nuit versus

survenant en fin de jour-née) sont les 2 éléments à considérer pour décider de l’horaire deprise de l’AINS.

Quels sontles principauxanti-inflammatoinon stéroïdiens ou AINS?

ls sont très nombreux. L’analyse de la liste(non complète) en annexe 3 vous permettra

peut-être de retrouver le vôtre. Il y a plusieursfaçons de classer les traitements anti-inflammatoi-res non stéroïdiens :■ soit en fonction de leur composition chimique(on utilise alors des noms très techniques commeles “propioniques”, les “oxicams” ;■ soit en fonction de leur durée d’action ;■ soit en fonction de leur présentation (comprimés,gélules, suppositoires, etc.).

I

53

É D I T I O N 2 0 0 5

25Spondylarthrite en 100 questions

que la technique d’administration est importante :au moins 3 applications par jour, bien faire pénétrerle produit à chaque application en débordant de lazone douloureuse.

À RETENIRCette voied’administrationne semble pastoxique et pourrait êtreefficace danscertains cas.

res

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Peut-on associerplusieurs AINSentre eux?

on, car c’est dangereux. Par contre, en fonc-tion de l’horaire et de l’intensité des douleurs,

on peut utiliser un même médicament à posologieet à présentation différente. Par exemple, on peututiliser une forme à libération prolongée à fortedose le soir au coucher et une forme à libérationrapide à moindre dose le matin, voire à midi.

N

56

Peut-on prévenir lescomplicationsdigestives des AINS?

ui et non.Non, en ce sens que l’on ne peut actuellement

pas garantir à 100 % l’absence de survenue de com-plications digestives.Oui, en ce sens que l’on connaît les facteurs quifavorisent ces complications et notamment les ulcè-res d’estomac. Ce risque digestif est en effet accen-tué par la prise d’alcool et/ou de tabac. Il convientdonc de l’éviter pendant la durée du traitement.

O

57

Est-ce que l’aspirine estun AINS?

aspirine a en fait trois actions différentesselon la dose à laquelle ce médicament est

utilisé :■ à petites doses (moins de

350 mg par jour), l’aspirine“fluidifie” le sang (action

anti-agrégante plaquet-taire) ;

■ à doses moyennes(de 500 à 2000 mg),l’aspirine est antal-gique (lutte contrela douleur) ;■ à doses fortes(plus de 2000 mgpar jour), l’aspirine

devient anti-inflam-matoire.

L’

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26Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEILQuelle que soit la doseutilisée, il faut se rappelerque ce médicament n’est pasanodin et qu’en particulier ilpeut avoir un effet dangereuxsur l’estomac (surtout en cas d’association à un autre traite-ment anti-inflammatoire). Il nefaut donc pas traiter son mal detête, sa “gueule de bois” ou sonmal de dent par de l’aspirine sansen aviser son médecin. Ceci estd’autant plus trompeur quenombre de préparations àbase d’aspirine sont dispo-nibles sans ordonnance(Annexe 2).

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Pourquoi la phénylbutazoneest-elle souventconsidérée comme un AINS particulier?

a phénylbutazone aété un des tout pre-

miers AINS utilisés. Elles’est révélée rapide-ment et particulière-ment efficace chezles patients souf-frant de spondylar-thrite ankylosante.Malheureusement,la phénylbutazone

semble avoir unetoxicité digestive plus

grande que les autresAINS. Par ailleurs, elle pré-

sente le risque non spécifiqued’anomalies des globules blancs, ris-

ques heureusement très rare.

L

59

NOTRE CONSEILLa phénylbutazoneest un AINS particuliè-rement efficace au coursde la spondylarthriteankylosante. Sa toxicité digestive faitque l’on réserve ce traitement aux patients résistant aux autresAINS et pour qui un traitement anti-TNF est contre-indiqué.Existe-t-il des

complicationsdes AINS autresque digestives?

alheureusement, oui.Bien que moins fré-

quents, il faut signaler lapossibilité de voir survenir,avec certains AINS, d’au-tres problèmes : possibi-lité d’aggraver unehypertension artérielle,possibilité d’aggraverun asthme, des acci-

dents allergiques (érup-tions), etc.

M

58

Les AINS doivent-ils êtrepris de manièresystématique ou seulementen cas depoussée douloureuse?

a réponse devrait être oui si la prise quoti-dienne systématique d’AINS était capable de

prévenir les complications de la maladie (préven-

L

60

É D I T I O N 2 0 0 5

27Spondylarthrite en 100 questions

L’autre facteur qui majore ce risque est le “stress”(lors d’une intervention chirurgicale par exemple).Chez certaines personnes fragiles (âge avancé,antécédents d’ulcère, période péri-opératoire), desmédicaments pourront être proposés. De nouvelles

molécules AINS agissant sur l’inflamma-tion articulaire avec un risque diges-

tif diminué ont été mises aupoint et sont délivrables sur

prescription médicale (lescoxibs). Enfin, ne jamaisoublier que le risque diges-tif est dû… à la prised’AINS. En pratique, celaveut dire qu’il ne fautjamais dépasser les doses

prescrites et qu’il ne semblepas à l’heure actuelle justifié

de poursuivre un traitementAINS en dehors des poussées dou-

loureuses.

À RETENIRSi le risque devoir survenir unecomplication diges-tive liée à la prised’AINS ne peut êtretotalement écarté, iln’en reste pas moinsvrai que certainesmesures simplespermettent de leréduire nota-blement.

À RETENIRLes AINS sont devéritables médica-ments en ce sens qu’ilssont efficaces mais nesont toutefois pasdénués de risques. Ilssont très utiles dans laspondylarthrite. Ils sontle plus souvent bientolérés sous réserved’une surveillancemédicale.

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Quelle est ladifférence entreanti-inflamma-toires non stéroïdiens(AINS) etcoxibs?

l y a une différence et il n’y en a pas. Pourcela, il faut se rappeler les principales étapes

de la recherche ayant permis les avancées théra-peutiques dans ce domaine :■ 1960-1970 : découverte d’une enzyme (au nomtechnique de cyclo-oxygénase) responsable de l’in-flammation. Dès lors que cette enzyme a étéconnue, on a cherché et réussi à bloquer, empêcher,inhiber son action. Les médicaments issus de cetterecherche sont appelés inhibiteurs de la cyclo-oxy-génase (ce sont les AINS habituels).

I

62

Si je vais biensous AINS,commentsavoir si cela estdû à l’effetdu traitementou bien à une accalmiede la maladie?

ela n’est possible qu’enfaisant un test d’arrêt du

traitement. S’il s’agit d’uneaccalmie, la douleur ne réap-paraît pas. S’il s’agit d’uneffet dû à la prise d’AINS, ladouleur va très rapidementrevenir.

C

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NOTRE CONSEILAprès en avoir dis-cuté avec votre méde-cin, en cas d’accalmiede votre maladie sous traitement, il estjustifié d’essayer de l’arrêter et, en casde rechute à l’arrêt,le reprendre.

28Spondylarthrite en 100 questions

tion des rechutes douloureuses, prévention des épi-sodes d’uvéite, prévention de l’ankylose rachi-dienne, prévention des attitudes vicieuses, etc.).La réponse doit être non si les AINS sont “seule-ment” des traitements symptomatiques, c’est-à-dire qu’ils n’agissent que sur la douleur ressentie aucours des poussées douloureuses et pas sur le coursévolutif de la maladie. Actuellement, il n’existe pasde données scientifiques suffisantes pour répondreà cette question.

NOTRE OPINIONÀ ce jour, il n’existe pas dedonnées scientifiques pourrépondre à cette question.Étant donné le risque potentieltoxique d’une prise d’AINS aulong cours et l’absence de preuveirréfutable d’un effet préventif surl’évolution à long terme, il nousparaît raisonnable de recomman-der de limiter la prise d’AINS auxpoussées douloureuses. Bienentendu, chaque patient estparticulier et certains peuventnécessiter une prise quoti-dienne, continue, sur plu-sieurs années.

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Qu’en est-il deseffets digestifset/ou cardio-vasculaires des AINSetnotammentdes coxibs?

a toxicité la plus importante des AINS estdigestive avec risque non seulement de sim-

ples brûlures d’estomac, mais également de vérita-bles ulcères (“trous”) dans l’estomac. Ces ulcères(trous) peuvent se compliquer d’hémorragies, par-fois cataclysmiques, ou de perforation (péritonite).Pour lutter contre ces effets néfastes (qui apparais-sent surtout chez les personnes âgées et/ou ayantdes antécédents d’ulcères) on peut associer des“protecteurs gastriques”.Plus récemment, de nouvelles molécules regrou-pées sous le terme de coxibs, ayant une efficacitésimilaire aux AINS mais avec une moindre toxicitédigestive, ont été développés.Ces molécules récentes ont été beaucoup mieux éva-luées que les AINS dits “conventionnels” (sur un grandnombre de malades et sur une longue période). Cesétudes ont comparé l’efficacité, mais aussi la tolérance

des coxibs par rapport aux AINSdits “conventionnels”. Elles

ont confirmé la meil-leure tolérance diges-

tive des coxibs,mais ont permis

de quantifier latoxicité cardio-vasculaire (ris-que d’acci-dent vascu-laire cérébral,d’infarctus dumyocarde) de

toute cetteclasse thérapeu-

tique (non seule-ment coxibs, mais

également les AINSdits conventionnels).

L

63

É D I T I O N 2 0 0 5

29Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLes études récentes ont pré-cisé que tous les AINS (y com-pris les coxibs) ont un risque car-dio-vasculaire qui semble être dose-dépendant (plus on en prend plus lerisque est grand) et temps-dépendant(plus longtemps on en prend plus lerisque est grand). C’est pourquoi larecommandation actuelle est que, sipossible, on en prenne à la dose laplus faible possible et le moins detemps possible. Toutes ces étudesrécentes ont confirmé la meilleuretolérance digestive des coxibspar rapport aux AINS ditsconventionnels.

Malheureusement, l’action del’enzyme (la cyclo-oxygé-

nase) ne se limite pas àcréer l’inflammation,

mais a égalementd’autres actionscomme par exem-ple de protéger laparoi de l’estomacet de réguler leflux artériel. Aussi,empêcher l’actionde la cyclo-oxygé-

nase revient à dimi-nuer l’inflammation

(ce qui est bien), maiségalement revient à fra-

giliser l’estomac et à dés-équilibrer la tension artérielle

(ce qui n’est pas souhaitable).■ 1990-2000 : découverte qu’en fait il n’y a pasqu’une enzyme, mais deux (cyclo-oxygénase detype I : Cox-I et cyclo-oxygénase de type II : Cox-II).La cyclo-oxygénase de type I est l’enzyme qui main-tient l’intégrité de la muqueuse gastrique.La cyclo-oxygénase de type II est responsable del’inflammation et de la tonicité vasculaire.Les médicaments empêchant de manière sélectivela cyclo-oxygénase de type II sont appelés coxibs.

À RETENIRLes AINS convention-nels empêchent l’actiondes 2 enzymes (cyclo-oxy-génase I et II) alors que lesautres empêchent seulementl’action de la cyclo-oxygénasede type II. Ainsi, si on peuts’attendre à ce que l’efficacité des coxibssoit similaire à celle des AINSconventionnels, on peut également s’attendre à ceque les coxibs aient unetoxicité digestive moin-dre mais une toxicitécardio-vasculaireidentique.

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30Spondylarthrite en 100 questions

Toutes ces études ont montré que la meilleure tolé-rance des coxibs apparaissait dès le premier mois detraitement et également que la mauvaise tolérancecardio-vasculaire commune aux coxibs et aux AINSapparaissait après plusieurs mois d’utilisation, demanière systématique et quotidienne.

“attitude vicieuse” s’est installée de façon irréversi-ble. La réadaptation aide alors la personne handi-capée à retrouver un maximum d’autonomie etdonc sa place dans sa famille et dans son milieusocioprofessionnel.Les moyens utilisés sont divers et dépendent de lanature du handicap, des besoins et de l’environne-ment.La rééducation est utile au début de la spondylar-thrite pour au moins deux raisons : d’une part elle,est capable d’améliorer les symptômes des patients(douleur, sensation de raideur, etc.), d’autre partelle est probablement capable de prévenir lesdéformations de la maladie dues aux attitudesvicieuses. Mais la rééducation est également utileplus tard pour corriger les déformations, voire pourpallier leurs conséquences.

NOTRE CONSEILLa médecine de rééducationutilise diverses méthodes,notamment la kinésithérapie(“kinésie” = mouvement), l’ergo-thérapie (“ergon” = travail) et l’appareillage (par exemple l’élaboration de corsets). C’est doncun travail d’équipe au mieux coor-donné par un médecin rééducateur.Il y a toujours une indication à la rééducation au cours de laspondylarthrite. La question estde savoir comment l’adminis-trer (cf. Question n° 66).

Qu’est-ce que la rééducation?

a rééducation et la réadaptation fonction-nelle représentent une spécialité médicale

(encore appelée médecine physique). La rééduca-tion a pour but de corriger une déficience d’instal-lation récente. La réadaptation a pour but de limi-ter les conséquences d’un handicap. Mais qu’est-cequ’une déficience ? Qu’est-ce qu’un handicap ?Prenons un exemple qui n’a rien à voir avec les rhu-matismes. La presbytie est une “déficience” : nosyeux nous rendent “incapables” de voir de près. Etsi nous aimons lire ou coudre par exemple, noussommes “handicapés” pour le faire. L’ophtalmolo-giste, malgré les progrès de la médecine, n’a pas lepouvoir de corriger cette déficience, mais supprimele handicap en prescrivant un “appareil” appro-prié, c’est-à-dire des lunettes.En d’autres termes, aucun traitement ne permetaux yeux de recouvrer une acuité visuelle normale,mais les lunettes rendent la possibilité de faire tou-tes les activités qui nécessitent de bien voir de près.Reprenons le cas des spondylarthropathies : larééducation, associée à un traitement médicamen-teux bien conduit, tend à prévenir l’ankylose articu-laire (par exemple l’ankylose des petites articula-tions de la paroi thoracique qui compromet lescapacités respiratoires). Quand l’ankylose ne peutêtre évitée, la rééducation peut au moins permet-tre que les articulations s’enraidissent en bonneposition, c’est-à-dire dans une position qui ne com-promet pas la fonction. Par exemple, si le cou estenraidi, il faut faire tout ce qui est possible pourqu’il s’enraidisse avec la tête droite afin de pouvoircontinuer à regarder en face de soi sans peine. Mal-heureusement, l’équipe de rééducation intervientparfois trop tardivement, c’est-à-dire quand une

L

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Quel estle rôle du kinésithérapeute?

e kinésithérapeute n’a pas un, mais plusieursrôles à jouer dans la prise en charge des

patients souffrant de spondylarthrite :■ Il assure la kinéthérapie traditionnelle en séancesindividuelles et sur prescription médicale où il peutpar exemple traiter une raideur articulaire ;■ il enseigne au patient le programme de gymnas-tique que celui-ci aura à effectuer à son domicile ;■ il adapte ce programme en fonction de l’état cli-nique du patient ;■ il vérifie que le programme est bien exécuté ;■ il participe à la prise en charge des patients aucentre de rééducation, que ce soit lors des séancesde groupe des patients ou lors de l’hospitalisationd’un patient particulier.

L

67

■ Par vous-même, après de simples conseils promul-gués par votre médecin et/ou une brochure d’infor-mation comme celle-ci.■ Certaines équipes vantent les mérites de l’ap-prentissage de la rééducation par groupes depatients réunis au cours d’une même séance.■ En cas de problème particulièrement sévère, ilpeut y avoir indication à une hospitalisation en ser-vice de rééducation.

Commenteffectuer la kinésithérapie?

lusieurs façons :■ Bien entendu, en

présence d’un kinésithéra-peute qui, sur ordonnancemédicale, peut d’unepart améliorer votre“raideur”, d’autre partvous apprendre les mou-vements que vous aurez

à effectuer par vous-même, enfin vérifier régu-

lièrement que vous effec-tuez correctement les mouve-

ments prescrits.

P

66

À quoi sertle portd’un corsetdansla spondylarthrite?

n corset peut corri-ger, au moins partiel-

lement, une déforma-tion quand celle-ci estréductible, parce qu’ilreste une certainesouplesse du rachis. Ilpeut être indiquépour améliorer lacambrure des reins ou

pour réduire la cyphosedorsale (dos voûté), ou

encore pour réduire lacyphose dorsale et cervicale

(dos voûté avec projection enavant de la tête et du cou).

U

65

É D I T I O N 2 0 0 5

31Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLe corset et/ou un autre appareillagepeuvent être utiles pourréduire les déformations.Le traitement nécessite un suivi régulier afin de juger son efficacité et sa tolérance, mais également pour pouvoirl’adapter à chaquepatient en fonction dela réponse au trai-tement.

À RETENIRKinésithérapie n’estpas synonyme dekinésithérapeute. L’implication du patientdans sa prise en chargekinésithérapique est au moins tout aussiimportante que lesconseils médicaux oules séances dekinésithérapie.

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Pourquoiinsiste-t-on surla rééducation respiratoire?

ous avons vu qu’un des ris-ques à long terme de l’at-

teinte axiale est la réductionde mobilité, voire l’ankylosedes articulations du rachis,mais également des côtes.Cette ankylose de la cagethoracique peut entraînerdes difficultés à ventiler cor-

rectement les poumons. Cetteankylose peut survenir de

manière sournoise. Une fois ins-tallée, elle sera difficile à traiter.

N

69

À RETENIRMieux vaut préve-nir que guérir. Mêmesi l’insuffisance respira-toire par ankylose de lacage thoracique estrarement observée,nous recommandonsdes mouvementspour prévenir cettecomplication.

Peut-on faire du sportquandon a une spondylarthrite?

n peut bien évidemment faire du sport, maisil ne faut pas le faire dans un esprit de com-

pétition. Le sport vient en complément dela gymnastique préconisée par le

médecin et le kinésithérapeute. Lapratique de certains sports peutmême – au moins partiellement –remplacer la gymnastiqueconseillée. Et comme pour tous,le sport entretient le capitalmusculaire, les performances

cardio-respiratoires, le moral… Ilfaut choisir de préférence des

sports qui n’exposent pas à des trau-matismes ou des microtraumatismes,

au froid et à l’humidité.

O

70

NOTRECONSEILFaites du sport en prenant conseilauprès de votremédecin, de votrekinésithérapeuteou d’un ergothérapeute.

Quels sont lesmouvements àprivilégier au coursde la spondylarthrite ?

es mouvements sont à apprécier au cas par cas.On ne peut suppléer ici au médecin traitant qui

posera les indications de kinésithérapie en fonctionde l’état clinique du patient. Toutefois, on peut sché-

matiser plusieurs situations :■ en l’absence de symptômes (douleurs,

raideur) évoquant une atteinte axiale, il ne semble pas y avoir lieu de

proposer une kinésithérapie systé-matique ;■ en présence de symptômes cli-niques, mais sans déformation àl’examen clinique et notammentpas de perte de la cambrure des

reins (cf. Question n° 16), deux atti-tudes sont possibles :

• apprendre quelques mouvements àeffectuer auprès d’un kinésithérapeute ;

• ou effectuer soi-même quelques mouve-ments simples, à savoir : d’une part s’astreindre àdes postures en hyper-extension du rachis lombaireau moins 20 minutes par jour (en pratique, lire ouregarder la télévision à plat ventre sur le sol dans laposition du sphinx), d’autre part maintenir des acti-vités physiques et si possible les activités sportivestelle la natation ;• ou effectuer soi-même des mouvements pluscomplexes tels que ceux proposés dans l’annexe 5 ;■ en présence de symptômes cliniques avec défor-mation, il y a lieu de consulter en milieu spécialisépour une prise en charge multidisciplinaire (rhuma-tologue, rééducateur, kinésithérapeute, etc.).

C

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32Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRCertains gestessimples peuventêtre utiles pour lepronostic à longterme de la ma-ladie sans pourautant être tropastreignants.

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Commentle médecin fait-ilpour évaluer l’activité de la spondylarthrite?

lusieurs paramètres peuvent être évalués parle médecin :

■ la quantité de comprimés d’anti-inflammatoiresconsommés sur une période donnée ;■ l’existence et/ou le nombre de réveils nocturnesdus à la douleur ;■ la durée de la raideur matinale ;■ l’indice de BASDAI (Bath Ankylosing SpondylitisDisease Activity Index).L’indice de BASDAI est un auto-questionnaire quipermet d’évaluer plusieurs domaines de la maladie.Il est composé de 6 questions avec un score totalqui varie de 0 (absence d’activité de la maladie) à10 (activité maximale de la maladie) (annexe 6).L’évaluation de ces paramètres subjectifs est suffi-

sante en pratique quotidienne.Cependant, si la maladie

reste active malgré lestraitements proposés

et qu’il se discutealors le recours auxanti-TNF-alpha, ilparaît justifié deréaliser des explo-rations complé-mentaires biologi-ques (prise de

sang) et d’imagerie(Imagerie par Réso-

nance Magnétique ouIRM, échographie, scinti-

graphie osseuse) pour objec-tiver l’inflammation.

P

72

É D I T I O N 2 0 0 5

33Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLa place du malade estprépondérante dans l’appréciation de l’activité dela maladie. Plus que le méde-cin, il est le plus à même desavoir si sa maladie est active. Toutefois, à l’heure actuelle la question suivante se pose :faut-il objectiver ces signesd’activité à travers certainsexamens complémentairesdès lors qu’on envisageun traitement anti-

TNF ?

■ La natation est excellente, mais il est recom-mandé de se baigner dans une eau tiède (tempéra-ture > 25 °C). Le dos crawlé est la nage conseillée : ilpermet de mobiliser et de muscler l’ensemble ducorps, de redresser le dos et, à chaque battementde bras, d’ouvrir la cage thoracique et de travaillerla respiration. Par contre la brasse et le crawl nesont pas recommandés parce que la position du dosn’est pas bonne.■ Le volley-ball est également un excellent sportparce qu’il incite à se redresser.■ Si vous aimez faire du vélo, ne vous privez pas,mais aménagez votre vélo pour ne pas vous teniravec le dos rond. Ne choisissez pas un VTT, mais plu-tôt un vélo hollandais et remontez le guidon !

Commentle médecin fait-ilpour évaluer les déformations de la spondylarthrite?

n examen est nécessairepour vérifier l’absence

d’apparition de déforma-tions rachidiennes et utile

pour poser les indica-tions du traitementphysique. Cet examen comprendnotamment :■ l’évaluation de lacambrure des reins ;

■ l’évaluation de lacapacité du thorax à s’ex-

pandre ;■ l’évaluation de l’absence

de projection de la tête et ducou en avant.

U

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À RETENIRMême si vous allezbien, il est utile d’effectuer un examenmédical régulier qui permettra de détecter les déformations clini-ques le plus tôt possible. La détection précoce estle seul garant d’unebonne efficacité dutraitement physi-que.

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Quelles sontles indicationsdes infiltrationsde cortisone dans la spondylarthrite?■ En cas d’enthésiopathie ?C’est une très bonne indication en cas d’atteintelocalisée, persistante.■ En cas d’arthrite périphérique ?C’est également une très bonne indication, à condi-tion de ne pas répéter les infiltrations trop souvent(2 à 3 par an).■ En cas d’atteinte axiale ?Cela peut être utile quand la douleur est très locali-sée, par exemple à une articulation sacro-iliaque

75

La cortisoneest-elle efficaceau cours de la spondylarthrite?

out dépend de ce que l’on entend par corti-sone et par spondylarthrite.

■ La cortisone peut s’administrer par voie systémi-que ou générale (par voie orale, par perfusion, parpiqûre intramusculaire) ou par voie locale (infiltra-tion dans les articulations, injection autour de l’œil,etc.).■ À l’évidence, la cortisone est utile pour traiter lesépisodes d’uvéite (soit par voie locale, soit par voiesystémique).■ À l’évidence, la cortisone, administrée par voiegénérale, est efficace sur les arthrites périphériquesobservées au cours des spondylarthropathies.■ Par contre, la cortisone, administrée par voiegénérale, n’est que très peu efficace sur l’atteinteaxiale de la spondylarthrite.

T

74Commentgérerune activité professionnellequand on souffre despondylarthrite?

e plus souvent, la spondylarthrite permet unevie professionnelle normale quelle que soit la

nature de cette profession. Toutefois, si la spondylar-thrite semble sévère et qu’elle se déclare avant touteactivité professionnelle, il est prudent d’envisagerune orientation professionnelle. Cela ne veut pas direque seuls les métiers strictement sédentaires serontalors autorisés ! Au contraire, il vaut mieux écarter lesprofessions immobilisant longtemps dans une mêmeposition. Il faut exclure les travaux de force, ou mêmeles métiers imposant le port de charges lourdes, lestravaux exposant au froid et à l’humidité et lesmétiers imposant de longs trajets ou dans des véhicu-les mal suspendus.Quand la spondylarthrite débute à l’âge adulte alorsque l’on a déjà une profession, il faut continuer tantque la santé le permet même si ce n’est pas une acti-vité professionnelle parfaitement adaptée. On seporte souvent mieux en poursuivant son travail,même en souffrant (parce qu’arrêter retentit sur lemoral…). Par contre, il ne faut pas hésiter à faireappel au médecin du travail, éventuellement par l’in-termédiaire d’un(e) assistant(e) social(e), car l’aména-gement du poste de travail peut apporter un grandsoulagement. Ce n’est qu’en dernier recours que l’onenvisage un reclassement professionnel.

L

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34Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLa spondylar-thrite est compati-ble avec l’activitéprofessionnelle. Lorsque c’est possible,il faut adapter l’acti-vité professionnelle(éviter travaux deforce et longstrajets).

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É D I T I O N 2 0 0 5

35Spondylarthrite en 100 questions

l’inflammation, que celle-ci se manifeste par la pré-sence d’articulations périphériques gonflées ou parune élévation dans le sang de la protéine C-réactive(CRP) ou de la vitesse de sédimentation globulaire(VS) (marqueurs de l’inflammation dans les examenssanguins).■ Leur effet à long terme :À l’heure actuelle, on ne sait pas (mais on espère que)si les traitements de fond sont capables d’influencerou non le cours évolutif de la maladie.

Les médicaments les plus couramment utilisés sont :■ avant tout la salazosulfasalazine (Annexe 7) ;■ mais également les sels d’or (Annexe 8) ;■ et le méthotrexate (Annexe 9).

Les anti-TNF-alpha se différencient des traitements defond “usuels” d’une part par une plus grande rapi-dité d’action, d’autre part par une meilleure efficacitéet, enfin et surtout, par une action nette sur les mani-festations axiales et enthésiopathiques. Ils sont détail-lés dans l’annexe 10.

NOTRE CONSEILIl est nécessaire de bienconnaître le traitement quivous est prescrit et notammentson délai d’action (ceci afin d’éviter tout arrêt intempestif). Il est également important de connaître les effets indésirables des traitements afin de participer activement à leur surveillance et de rapidement alerter le méde-cin en cas d’anomalie.

Qu’appelle-t-ontraitementde fond de laspondylarthrite?

l faut différencier ici les traitements de fond“classiques” actuellement utilisés dans la

spondylarthrite également appelés traitements àaction lente et une nouvelle classe médicamen-teuse appelée “les anti-TNF-alpha”.Pour ce qui est des traitements de fond usuels, ils sedifférencient des anti-inflammatoires non stéroï-diens par leur délai d’action, leur effet sur l’inflam-mation et leur effet à long terme.■ Leur délai d’action :À l’inverse des AINS, ces médicaments n’agissentsur l’inflammation et la douleur qu’après quelquessemaines, voire quelques mois d’utilisation. Il estdonc inutile d’escompter un effet bénéfique enquelques jours et “ridicule” d’arrêter ces traite-ments prématurément.■ Leur effet sur l’inflammation :Les traitements de fond sont capables de réduire

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76

et/ou à une articulation vertébrale (articulaire pos-térieure, voir question n° 13).

À RETENIRNe pas avoirpeur des infiltrations.Elles sont sou-vent très utilespour passer un cap difficile.

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Qu’entend-onpar anti-TNF-alpha?

es anti-TNF-alpha appartiennent à une nou-velle classe thérapeutique. Le TNF qui signi-

fie “Tumor Necrosis Factor” est une molécule pro-duite naturellement par l’organisme au cours del’inflammation.■ Le rôle des anti-TNF-alpha est de bloquer l’ac-tion du TNF afin de limiter l’intensité et l’extensionde la réaction inflammatoire au cours des pousséesrhumatismales. Ces nouveaux médicaments exis-tent soit sous forme d’anticorps dirigés contre leTNF (Rémicade®, Humira®), soit sous forme derécepteur soluble du TNF (Enbrel®).■ Les anti-TNF-alpha sont issus de la fabricationpar biothérapie, ce qui entraîne un prix très élevéde ces médicaments (environ 10000 euros par an).À la différence des traitements de fond actuelle-ment disponibles, ils ont un délai d’action trèsrapide, avec à long terme une influence probablesur le cours évolutif de la maladie. Ce traitement

nécessite toutefois une surveil-lance attentive car il est

également impliquédans la défense

anti-infectieuse etantitumorale(Annexe 10).

L

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NOTRE CONSEILSi les traitements de fond classiques sont efficaces et doncindiqués en cas d’atteinte articu-laire périphérique persistante oud’atteinte extra-articulaire sévère,ils sont généralement peu ou pasefficaces en cas d’atteinte axiale ouenthésiopathique. En revanche, lesanti-TNF-alpha ont une plusgrande efficacité, avec un délaid’action beaucoup plus court etce quelle que soit la présen-

tation clinique.

Quelle estla place des traitementsde fond dans la spondylarthrite?

es traitements de fond traditionnels sont indi-qués :

■ en cas d’atteinte articulaire périphérique impor-tante (plusieurs articulations atteintes) et persistan-tes (plusieurs semaines ou mois) malgré un traite-ment AINS ;

■ en cas d’atteinte extra-articulaire sévère(par exemple, récidive trop fré-

quente d’épisodes d’uvéites) ;■ par contre, ces traitements

n’ont en général pas oupeu d’efficacité en casd’atteinte axiale ouenthésiopathique de laspondylarthrite.Les nouveaux traite-ments anti-TNF-alphasont efficaces quelleque soit la forme de la

maladie. Ils ont donc lesmêmes indications aux-

quelles s’ajoutent les mala-dies avec atteintes axiale et

enthésiopathique importanteset persistantes.

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36Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE AVISLes anti-TNF-alphapeuvent être prescritsaprès échec des traite-ments de fond traditionnelsdans les atteintes articulairespériphériques ou extra-arti-culaires importantes. En casd’atteinte axiale ou enthé-siopathique résistante autraitement anti-inflamma-toire non stéroïdien, lesanti-TNF sont égale-ment indiqués.

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Quels sontles différentsmoyens de traiterune talalgie?

a talalgie, qu’elle soit inférieure ou posté-rieure (cf. Question n° 27), réagit souvent

bien au repos… et ne résiste qu’exceptionnelle-ment au temps. En d’autres termes, même quandelle semble très douloureuse, très invalidante, ellefinit généralement par céder complètement etspontanément. Nombreux sont les moyens théra-peutiques spécifiques (en dehors des AINS) :En cas de talalgie inférieure :■ infiltration ;■ port d’une talonnette permettant d’éviter l’ap-pui du talon à la marche ;

■ exceptionnellement (en cas d’at-teinte évoluant depuis plus de

2 ans, rebelle au traitement)peut se discuter une radio-

thérapie anti-inflamma-toire locale.En cas de talalgie posté-rieure :■ infiltration d’unebursite ;■ exceptionnellement,

en cas d’atteinte sévèreet persistante, une inter-

vention chirurgicale peutêtre envisagée.

Enfin, quelle que soit la localisa-tion, en cas de talalgie réfractaire à

deux infiltrations, un traitement anti-TNF particu-lièrement efficace dans cette manifestation peutêtre envisagé.

L

80

NOTRE AVISLa talalgie est unemanifestation cliniquele plus souvent bénigne qui ne justifieque de mesures théra-peutiques simples. En cas de symptômesrésistants à ces traite-ments, l’emploi desanti-TNF peut êtreenvisagé.

Quels sontles principauxrisques des traitements anti-TNF?

l en existe deux prin-cipaux :

■ Le risque de voir surve-nir une infection.■ Le risque de voir sur-venir une tumeur.Le risque d’infectionest certain. L’infec-tion qui est le plus àredouter est la tuber-

culose. Aussi, avantd’initier un traitement,

des précautions sont àprendre (vérifier l’absence

de tuberculose antérieure eneffectuant un test cutané et une

radiographie de thorax). De même,durant la période de traitement, une attention par-ticulière sera portée aux soins corporels (brossagerégulier des dents, visites régulières chez le den-tiste, soins méticuleux des ongles, arrêt du traite-ment avant toute intervention chirurgicale, consul-tation rapide en cas de fièvre en signalant aumédecin consulté la prise d’anti-TNF).Le risque tumoral est plus hypothétique que réelle-ment démontré. Toutefois, à ce jour, il n’est pasrecommandé d’initier ce traitement chez unmalade ayant eu un cancer dans un passé récent(moins de 5 ans) et il est recommandé de consulterau moindre doute (apparition d’un ganglion, d’unelésion cutanée, etc.).

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37Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEILLes anti-TNF sont devrais médicaments,c’est-à-dire que s’ils sontà l’évidence très efficaces,il n’en reste pas moinsqu’ils peuvent être toxi-ques. Toutefois, il existedes moyens de préveniret/ou de traiter demanière adéquate lescomplications de cestraitements.

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Commenttraiter une atteinte des orteils?

omme toute atteintearticulaire périphéri-

que. Toutefois, en cas d’at-teinte des articulations desorteils, une attitudevicieuse (rétraction desorteils) peut apparaîtretrès rapidement qui seraalors difficile à réduire.

Le port de semelles adap-tées à la déformation du

pied peut permettre de limi-ter l’aggravation des déforma-

tions et de diminuer la douleur.

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NOTRE CONSEILAlertez votre médecinle plus tôt possible encas d’atteinte de la base des orteils. Ceci permettra d’adminis-trer les traitements le plus précocement possible et ainsi empêcher les attitu-des vicieuses.

Y a-t-il urgence à traiter les épisodesd’uvéite?

ui, si l’on veut éviterles complications. Cel-

les-ci se font sous formede cicatrices (synéchies)qui peuvent avoir pourconséquence une dimi-nution de l’acuitévisuelle.

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NOTRE CONSEILEn cas d’œil rouge etdouloureux, consultertrès rapidement un ophtal-mologue en lui signalantque vous souffrez par ail-leurs d’une spondylarthrite. S’il s’agit d’une uvéite, il pourra alors vous admi-nistrer le traitement adé-quat permettant d’éviterles complications del’uvéite.

En dehors desinfiltrations de cortisone,quels sontles autresmoyens locaux de traitementd’unearthrite périphérique?

ls sont de deux types : les traitements physi-ques et les traitements médico-chirurgicaux.

Les traitements physiques comprennent le reposarticulaire, la rééducation (ergothérapie, kinésithé-

rapie).L’indication des traitements chirurgi-

caux dépend de l’importance del’inflammation synoviale et de

l’existence d’une destructioncartilagineuse (cf. Questionn° 23).Pour lutter contre l’inflam-mation du tissu synovial, onpeut avoir recours à dessynoviorthèses (injection

intra-articulaire d’un produitagissant non seulement sur

l’inflammation, mais égalementsur la prolifération du tissu syno-

vial). On peut injecter, soit un corti-coïde retard (Hexatrione®), soit un produit

radioactif appelé isotope (erbium, rhénium,ytrium). On peut également atteindre ce but (sup-primer l’augmentation du tissu synovial) en enle-vant cette synovie. On parle alors de synovectomie,que celle-ci soit réalisée à l’aide d’une arthroscopieou au cours d’un acte chirurgical.Si le cartilage est trop abîmé, on peut soit bloquerl’articulation chirurgicalement (arthrodèse), soit laremplacer (prothèse).

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38Spondylarthrite en 100 questions

À RETENIRLes traitementslocaux d’unearthrite périphériquesont nombreux etpermettent le plussouvent d’empêcherl’atteinte du cartilageet, par voie deconséquence, de prévenir unhandicap

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a maladie peute f f e c t i v e m e n t

entraîner une fatigueimportante, qui estsouvent très peuaméliorée par lestraitements médica-menteux conven-tionnels tels queles AINS, même

lorsqu’ils sont effica-ces sur la douleur et la

raideur ressenties par lepatient. La fatigue en elle-

même n’est pas synonyme demaladie sévère et, jusqu’à ce jour,

n’est pas une indication à un traitement particu-lier. Mais lorsqu’elle est associée à une maladie trèsinflammatoire, elle peut inciter à recourir aux nou-veaux traitements tels que les anti-TNF-alpha quisemblent efficaces sur ce symptôme.En ce qui concerne la dépression, comme dans tou-tes les maladies chroniques elle peut coexister.L’entourage est alors d’un précieux secours. Si elleentraîne un retentissement important sur la viequotidienne et professionnelle, il faut savoir ladiagnostiquer et la prendre en charge à partentière (médicaments, consultation chez un psy-chologue ou un psychiatre).

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39Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEILN’accusez pas la spondylar-thrite de tous les maux. Ilexiste de multiples raisonsd’être fatigué. À l’inverse, encas de baisse de moral, n’hési-tez pas à en parler à votreentourage ainsi qu’à l’équipesoignante qui pourra vousorienter vers les structuresadaptées.

Quand etpourquoi avoirrecours à la chirurgie au cours de la spondylarthrite?

ous avons déjà abordé les indications de lachirurgie :

■ en cas de talalgie postérieure rebelle (cf. Ques-tion n° 80) ;■ en cas de persistance d’inflammation d’arthritepériphérique (justifiant alors une synovectomie) (cf.Question n° 81) ;■ en cas d’atteinte articulaire périphérique destruc-trice (justifiant alors une arthrodèse ou une mise enplace de prothèse (cf. Question n° 81).La chirurgie peut également être (mais exception-nellement) indiquée en cas d’atteinte axiale etnotamment pour réparer une fracture ou pourréparer une attitude vicieuse trop prononcée (parexemple, dos voûté et projection de la tête et ducou en avant telle que le patient ne peut plus voirla ligne d’horizon en face de lui).

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NOTRE CONSEILLes indications chirur-gicales sont limitées aucours de la spondylar-thrite. La décision d’opé-rer doit être collégiale,c’est-à-dire posée aumieux après avis à la foisdu patient, du rhumato-logue, du rééducateuret du chirurgienorthopédiste.

La spondylarthritepeut-elle entraîner une fatigue importante,voire une dépression?

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notamment dans les pays scandinaves, des géluleschères et non remboursées par les services de santésont disponibles en pharmacie.

NOTRE CONSEIL• Avoir une alimentation équili-brée.• Nous manquons d’arguments scienti-fiques pour recommander systémati-quement une supplémentation en acidesgras.• À la différence de la population générale,vos besoins énergétiques sont augmentés.En cas de perte de poids importante, il estnécessaire d’enrichir votre alimentation encalories et en protéines.Pour cela :• faites 3 repas par jour ;• pensez aux collations indispensablespour obtenir ou maintenir un poids deforme ;• reportez-vous à l’annexe 12 quivous donne quelques exemplesde recettes hyper-caloriques.

Doit-on suivreun régime particulier dans le cadre de la spondylarthrite?

priori non. On pourrait éventuellementapporter deux nuances à cette affirmation :

■ En cas de traitement par la cortisone, il estrecommandé de suivre un régime peu salé, pauvreen sucre et en produits sucrés (confitures, miel,etc.), riche en calcium et en protéines et égalementun régime pauvre en graisses animales (beurre,crème fraîche, charcuterie, etc.).■ La supplémentation en graisses particulières (aci-des gras poly-insaturés) pourrait avoir un effet anti-inflammatoire.Ceci n’a jamais été démontré de manière scientifi-que au cours de la spondylarthrite ankylosante. Lesprincipales sources alimentaires d’acides gras sontrésumées dans l’annexe 11. Il existe plusieurs possi-bilités pour enrichir l’alimentation avec ces acidesgras particuliers :■ Modifier ses habitudes alimentaires et préférerles acides gras qui ont une action anti-inflamma-toire (acides gras oméga 3, acides gras oméga 6).En annexe se trouve la liste des principales sourcesalimentaires de ces acides gras. Il faut reconnaîtreque cette simple modification d’habitude alimen-taire ne peut avoir qu’une efficacité minime. Ainsi,les deux attitudes suivantes ont été préconisées :- supplémenter l’alimentation par des gélulescontenant ces acides gras particuliers. Ces gélules(d’huile de bourrache ou d’onagre) sont disponi-bles en pharmacie et parapharmacie, mais ellessont chères, et peu dosées en acide gras (à titred’exemple, 20 gélules d’huile de bourrache oud’onagre sont équivalentes à 1 cuillère à souped’huile de bourrache) ;- s’aider de médicaments contenant de plus fortesdoses de tels acides gras. Les médicaments disponi-bles en France ont été développés pour traiter destroubles métaboliques (hypertriglycéridémie). Ils nesont pas indiqués dans la spondylarthrite. Par ail-leurs, le dosage est encore insuffisant pour avoir uneffet anti-inflammatoire net. Dans d’autres pays, et

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40Spondylarthrite en 100 questions

Les vaccins peuvent-ils être administrés au cours de la spondylarthrite?

ui, sans aucune restriction. Aucune vaccina-tion n’est contre-indiquée. Tous les vaccins

sont efficaces. Il n’existe pas de vaccin contre laspondylarthrite. Par contre, certains traitements (etnotamment le méthotrexate et les anti-TNF) pour-raient rendre dangereux des vaccins à base de virusatténués, comme par exemple celui de la fièvrejaune.

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Quelle estla place de l’homéopathiedans laspondylarthrite?

homéopathie utilise les mêmes produits debase que la médecine traditionnelle, mais en

très faibles quantités. Des études scientifiques cor-rectement conduites ont conclu à l’inefficacité del’homéopathie, c’est-à-dire à l’absence de supério-rité d’un traitement homéopathique par rapport àun traitement contrôle : placebo. Ceci n’empêchetoutefois pas de nombreux malades d’y avoirrecours. Ces traitements semblent non toxiques etpeuvent donc être associés au traitement conven-tionnel mais uniquement s’ils sont prescrits par unmédecin et délivrés par une officine. En effet, ilfaut se méfier de certains traitements dits “homéo-pathiques” qui, en fait, ne le sont pas, et quicontiennent toutes sortes de produits (corticoïdes,diurétiques, anabolisants, sédatifs, etc.) pouvantinterférer avec les traitements conventionnels.

L’

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NOTRE CONSEILNous ne pouvonsconseiller ce type de trai-tement qui n’a pas fait lapreuve de son efficacité. Si vous désirez prendre untraitement homéopathique,n’hésitez pas à en parler àvotre médecin qui prenden charge votre spondy-larthrite.

Peut-on êtretraité par un“sérum”vaccinalpréparé à partir de ses selles?

l s’agit d’une pratique utilisant un pseudo-vaccin fabriqué à partir des selles du patient.

Il a suscité le développement d’un vaste réseau enFrance qui a pris pour cible privilégiée la rhu-

matologie. Ce traitement est guidé pardes examens complémentaires très

nombreux, inutiles, non remboursés,avec une connotation pseudo-scientifique abusant le patient,mais aussi certains médecins malinformés. Il faut savoir que cepseudo-vaccin n’a pas démontré

son efficacité, ni son innocuité. Il n’ya pas non plus (et à juste titre) de

prise en charge par la Sécurité sociale.

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41Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEIL• Si vous ne prenezpas de traitement de fond pour votrespondylarthrite, n’hésitezpas à vous faire vacciner.• Si vous prenez un traitement de fond (et notamment métho-trexate ou anti-TNF),signalez-le au médecinqui vous propose lavaccination.

NOTRECONSEILCe traitementest à éviter.

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Existe-t-il desassociations demalades atteintsde spondylarthrite?

ui. Il en existe dans de nombreux pays et plu-sieurs en France (adresses fournies à la fin de

ce manuel, à l’annexe 13). Faire partie d’une asso-ciation de malades a un triple intérêt :■ le premier est de renforcer “l’image” de la mala-die vis-à-vis des pouvoirs publics. En d’autres ter-mes, plus la représentation de ces associations estgrande, plus la maladie est reconnue par les pouvoirs publics, plus les attributions (moyensfinanciers, reconnaissance sociale, etc.) leur serontaccordées ;■ le deuxième est d’informer les patients. Le pré-sent manuel est un moyen d’informer. Nous nepouvons que recommander l’accès à d’autres sour-ces d’information telles les brochures éditées régu-lièrement par les associations ;■ le troisième est de pouvoir aborder les problèmes

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Que penser del’acupuncture,des cures thermaetdu traitementpar les plantes (phytothérapie) dans la spondylarthrite?

lles ne peuvent en aucun cas remplacer les thé-rapeutiques traditionnelles. En revanche, il n’y

a pas de contre-indication à les associer, tout ensachant que du point de vue scientifique, la preuvede leur efficacité n’a jamais été faite.Pour ce qui est des cures thermales, elles peuventêtre l’occasion de s’éloigner pendant quelque tempsde son environnement habituel, afin de prendre durecul face à ses difficultés quotidiennes. Une curethermale doit être prescrite par un médecin.Il remplit un formulaire spécial d’entente préalableque vous devez adresser au centre de Sécuritésociale.Si vous obtenez un accord à l’entente préalable, 65 %des frais liés aux soins thermaux et 70 % des soins

médicaux seront remboursés. Lesolde sera à votre charge mais

pourra être remboursépar votre mutuelle. La

totalité des fraispeut être prise en

charge pour lesp e r s o n n e sbénéf i c iantd’un 100 %.

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42Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEILLa phytothérapie, l’acupunc-ture et la cure thermale n’ontaucun effet sur le processus évo-lutif de la spondylarthrite et ne peuvent en aucun cas remplacer les thérapeutiques traditionnelles.Toutefois, il n’y a pas de contre-indication à les associer.Pour les cures thermales, il n’y aaucune raison de s’astreindre à enfaire de façon régulière. Mais si vousêtes fatigué et si vous ressentez un vif besoin de vous échapper,pensez à cette solution. Il n’y apas de contre-indication endehors des poussées inflam-matoires sévères.

Que penser des médecinesparallèles?

es enquêtes effectuées montrent que la plu-part des utilisateurs de médecines non

conventionnelles n’en parlent pas à leur médecintraitant. Cela suggère qu’il y a un manque de com-munication entre le médecin et le patient. Il estd’une part lié au fait que les médecins n’envisagentpas que leurs patients sollicitent en parallèle d’au-tres traitements et, d’autre part, au fait que lesmalades n’osent pas dire qu’ils ont essayé tel ou teltraitement de peur d’être mal compris. Les méde-cins manquent de données objectives pour se for-ger une réelle opinion sur les médecines parallèleset informer les malades.

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Quel est le rôlede l’assistant(e)social(e)?

a complexité du système social et la multipli-cité des aides qui peuvent vous être offertes

justifient l’aide de professionnels. Ces profession-nels sont les assistants sociaux qui vous accompa-gnent et vous guident afin de faire connaître lesdroits et aides dont vous pouvez bénéficier enfonction de votre état de santé, de votre statutsocial, du lieu d’habitation et bien d’autres para-mètres encore.Ainsi l’assistant(e) social(e) intervient pour :■ la prise en charge sociale : ouverture de droits,rétablissement ou maintien des droits, mutuelles,carte santé, etc.■ l’aide à la reconnaissance du handicap auprès dela COTOREP, orientation, maintien dans l’emploi(aménagement du poste de travail) ;■ reclassement ou formation professionnelle,maintien à domicile et mise en place éventuelle desaides financières nécessaires (aménagement dudomicile, aides manuelles, etc.) ;■ l’information concernant les associations s’adres-sant aux personnes atteintes de spondylarthrite, lesdifférents organismes juridiques ;■ le soutien psychologique.

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43Spondylarthrite en 100 questions

spécifiques des patients souffrant despondylarthrite. Nombre de

patients (même s’ils n’en sontpas convaincus au début)

nous disent profiter gran-dement des réunionsque les associationsorganisent.

NOTRECONSEILVous avez tout à gagner en vous inscrivant auprès d’uneassociation de malades.N’oubliez pas non plusque ces associations ont toujours besoin debénévoles pour amé-liorer leurs presta-tions. Pourquoi pasvous ?

Commentsolliciter l’aided’un(e) assistant(e) social(e)?

i vous êtes hospitalisé, il est relativementfacile de voir l’assistant(e) social(e) qui est rat-

taché(e) au service hospitalier qui vous accueille. Sivous n’êtes pas hospitalisé, vous pouvez alors télé-phoner, aller à la mairie ou au centre de Sécuritésociale auquel vous êtes rattaché.

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Qu’est-ce que laSécurité socialeet quelle est ladifférence entre assurésocial et ayant-droit ?

es régimes de la Sécurité sociale sont des assu-rances obligatoires et automatiques dont les

ressources proviennent des cotisations des travail-leurs et employeurs (selon les revenus du travail etjusqu’à 60 ans). Un “assuré social” est une per-sonne qui travaille au moins 60 heures par mois.“L’ayant-droit” est la personne qui se trouve à la

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Que veutdireêtre pris en charge à 100%lorsque l’on a une spondylarthrite?

our que les soins d’un patient souffrant despondylarthrite ankylosante soient rembour-

sés à 100 % par la Sécurité sociale, il faut que lerhumatisme ait une certaine gravité et que la mala-die soit évolutive (c’est-à-dire qu’elle justifie finale-ment de traitements coûteux et prolongés).La demande de prise en charge à 100 % est établiepar le médecin et accordée par le médecin conseilde la Sécurité sociale. Les malades “ayants-droit”comme les malades “assurés” peuvent bénéficierdu remboursement des soins à 100 %. Cet avan-tage n’est pas définitif et la demande doit êtrerenouvelée régulièrement.Être pris en charge à 100 % signifie que les soins(médicaments, consultations médicales, examenssanguins, radiologiques ou autres, kinésithérapie,séjours à l’hôpital, etc.) sont totalement rembour-sés pour la maladie dont vous êtes affecté(e).Mais attention ! La Sécurité sociale a défini un tarifpour chaque médicament, chaque acte médical ouparamédical et c’est ce montant défini par la Sécu-rité sociale (TIPS : tarif de responsabilité ou tarif

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44Spondylarthrite en 100 questions

charge de l’assuré social (par exemple les enfants)et qui bénéficie de la Sécurité sociale par son inter-médiaire. La différence entre “assuré social” et“ayant-droit” est importante. En effet, “assurésocial” et “ayant-droit” peuvent être pris en chargeà 100 % pour le remboursement des soins (médica-ments, consultations médicales, rééducation, hospi-talisations, etc.) mais seul l’assuré social en activitépeut obtenir des indemnités (aides financières) tel-les que les indemnités journalières en cas d’arrêt detravail et, éventuellement, la pension d’invalidité(faite pour compenser la perte de salaire liée à laréduction de la capacité de travail).

interministériel des prestations sanitaires) qui estremboursé à 100 %. Ainsi, par exemple, si vous êtessoigné par un médecin dont la consultation coûteplus cher que le montant fixé par la Sécurité sociale(médecin conventionné en secteur II), le “dépasse-ment d’honoraires” est à votre charge (il est rem-boursé par votre mutuelle si vous avez choisi d’enprendre une et que votre contrat le prévoit).Attention ! Si vous êtes pris en charge à 100 % pourla spondylarthrite, cela signifie que seuls les soinsdu rhumatisme sont totalement remboursés. Parexemple, le traitement d’une verrue plantaire nesera pas remboursé à 100 % : cette fois-ci, il faudrapayer le ticket modérateur (frais éventuellementremboursé par votre mutuelle).

Qu’est-ce que la COTOREP?

a CDES (Commission départementale del’éducation spéciale) et la COTOREP (Com-

mission technique d’orientation et de reclasse-ment professionnel) sont deux organismes équi-valents, mais la CDES s’occupe des enfants et desadultes de moins de 20 ans, alors que la COTOREPs’adresse aux adultes de plus de 20 ans. Comme cesont des organismes qui relèvent de la solidariténationale, les aides accordées sont identiques quel’on soit travailleur ou non. La CDES décide sil’état d’un jeune patient handicapé justifie unhébergement dans un centre spécialisé (les fraisd’accueil dans ce centre étant ensuite pris encharge par la Sécurité sociale), s’il a le droit derecevoir une allocation spéciale pour faciliter sonéducation (cette aide financière est accordée parle CDES puis versée mensuellement par la Caissed’allocations familiales (CAF)).La COTOREP est chargée de mettre en œuvre etde coordonner l’ensemble des mesures en faveurdes personnes handicapées adultes (âgées de plusde 20 ans). Elle est s’occupe de :■ l’étude des droits à la carte d’invalidité, la carteeuropéenne de stationnement, de l’allocationcompensatrice pour frais professionnels ou tiercepersonne et du placement en établissementsmédico-sociaux ;

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Que sontla pension d’invali-dité,l’allocationd’adulte handicapé,l’allocation compensa-trice etexiste-t-il d’au-tres aides possibles?

a pension d’invalidité est une prestation quivient le plus souvent relayer une période d’in-

demnités journalières versées pendant une duréemaximale de 3 ans (selon les cas). La mise en invali-dité peut être déclenchée soit par l’assuré, soit parle médecin traitant ou hospitalier, sur demandeauprès du médecin-conseil de votre centre de Sécu-rité sociale.La pension d’invalidité est une indemnité verséemensuellement par la Sécurité sociale aux assuréssociaux incapables de travailler partiellement outotalement. En d’autres termes, cette pension vise àcompenser la perte de salaire liée à la réduction dela capacité de travail. Son montant est déterminépar un taux appliqué au salaire annuel moyen des10 meilleures années de cotisations. Le taux est de :■ 30 % pour les invalides de 1re catégorie (capablesd’exercer une activité réduite) ;■ 50 % pour les invalides de 2e catégorie (incapa-bles d’exercer une activité) ;■ 50 % + majoration pour les invalides de 3e caté-gorie (obligés d’avoir recours à une tierce personnepour effectuer les actes ordinaires de la vie).Cette pension est revalorisée une fois par an. Elleest versée jusqu’à l’âge de 60 ans et est remplacéepar la retraite au titre de l’inaptitude au travail.L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est un revenumensuel garanti, soumis à conditions de ressources.Elle ne dépend pas de la Sécurité Sociale mais de laCOTOREP qui examine la demande et statue médi-calement. Elle est réservée aux personnes ayant unhandicap assez important, c’est-à-dire égal ou supé-rieur à 80 % (Attention ! le pourcentage du handi-cap défini par la COTOREP n’a aucun rapport avecla classification en invalidité 1re, 2e ou 3e catégoriedéfinie par la Sécurité Sociale).

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45Spondylarthrite en 100 questions

■ la reconnaissance de la qualité de travailleurhandicapé ;■ l’orientation pour le travail en milieu ordinaireou protégé ;■ du reclassement professionnel ;■ l’attribution ou non de l’Allocation Adulte Handi-capé versée par la CAF.Attention ! à partir de janvier 2006, la loi pourl’égalité des droits n° 2005-102 du 11 février 2005(JO du 12 février 2005) prévoit la mise en place d’unnouveau dispositif par la création d’une MaisonDépartementale des personnes handicapées.Cette loi modifie les règles d’organisation et d’in-demnisation concernant le handicap.Dans l’attente de la mise en place de ce projet danschaque département, la CDES ainsi que la COTO-REP restent les organismes de référence.

NOTRE CONSEILCes organismes ne sont pas réservésaux “grands handica-pés”. Ils aident aussi les patients qui rencon-trent des difficultés durables, en particulierprofessionnelles. Demandez conseil àvotre médecin ou àun(e) assistant(e)social(e).

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Mise en place à partir du 1er janvier 2002 et financéepar l’État, les départements et les caisses de SécuritéSociale, l’APA vous apporte une aide financière afinde favoriser votre maintien au domicile. Cette aidedoit être utilisée pour rémunérer des personnes,des services ou aides techniques favorisant votreautonomie. Son montant est calculé en fonction devotre degré de perte d’autonomie et de vos res-sources. La décision d’attribution est prise par leprésident du Conseil Général après passage d’un ouplusieurs professionnels à votre domicile et avisd’une commission spécialisée.Plus la perte d’autonomie est importante et plusl’aide apportée par l’APA sera élevée. Il existe néan-moins un plafond.Le montant de l’APA est calculé différemment dansle cadre d’un placement de la personne en établis-sement (maisons de retraite ou long séjour).En dehors des aides financières versées par cesorganismes publics, il est possible que vous perce-viez des indemnités complémentaires versées pardes compagnies d’assurances privées auxquelles

vous avez décidé d’adhérer. Ils’agit d’une initiative per-

sonnelle.

NOTRE CONSEILL’obtention de toutes ces aidesn’est possible que dans certains cas,nécessite des démarches complexeset varie en fonction des cas. Lesindemnités versées par la Sécuritésociale et les allocations accordées parla COTOREP et versées par la CAFet/ou le Conseil Général peuvent s’ad-ditionner, mais il existe des plafonds.Parlez-en à votre assistant(e)social(e). Étudiez bien les contratsque vous avez signés avec descompagnies privées.

46Spondylarthrite en 100 questions

Cette allocation peut également être accordée auxpersonnes ayant un handicap compris entre 50 et80 % lorsqu’il y a impossibilité à se procurer unemploi en raison du handicap.L’AAH peut être une allocation différentielle dansla mesure où l’ensemble des ressources du foyer estsoumis à un barème qui est révisé annuellement. Lecalcul des ressources se fait en référence à l’annéefiscale précédant la date de dépôt de la demande.C’est la CAF qui verse cette prestation sous réservede conditions administratives.L’allocation compensatrice pour tierce personne(ACTP) est une aide financière mensuelle examinéepar la COTOREP sur le plan médical et versée sousconditions de ressources par les services du ConseilGénéral. Comme l’allocation adulte handicapé, elleest soumise à des conditions de ressources. Cetteallocation compensatrice est destinée à rétribuerune tierce personne dans le cadre d’un handicapqui ne permet pas d’effectuer les actes essentiels dela vie quotidienne (manger seul, faire sa toilette,marcher, etc.).La COTOREP peut vous attribuer d’autres alloca-tions dites “compensatrices” en cas de frais supplé-mentaires liés au handicap (frais de transport pouratteindre son lieu de travail quand l’utilisation destransports en commun est impossible du fait duhandicap, acquisition de matériel adapté, aména-gement d’un véhicule, etc.). Elle peut être cumuléeavec l’allocation pour adulte handicapé.Les autres aides financières : si vous êtes âgé de plusde 60 ans et que vous êtes en perte d’autonomie,vous pouvez solliciter auprès du Conseil Généralune demande d’Allocation Personnalisée d’Auto-nomie (APA).

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Peut-on obtenirquelques avantagessociauxquand on a une spondylarthrite?

a plupart du temps,aucun. En cas de maladie

sévère, on peut éventuelle-ment obtenir :■ la carte d’invalidité ;■ une carte européennede stationnement nomi-native, qui remplace lemacaron GIC (grand inva-

lide civil) ;■ une carte spéciale pour

transports en commun (cartestation debout pénible) ;

■ des avantages fiscaux.Pour bénéficier de la carte d’invalidité, de

la carte de stationnement, de la carte stationdebout pénible, il faut en faire la demande à laCOTOREP. Le handicap évalué doit être supérieur àplus de 80 % par la COTOREP (sauf pour la cartestation debout pénible).

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47Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEILPensez à faire lesdemandes de renouvellement de cescartes 6 mois avant l’expiration de la carte précédente.

Est-il possible debénéficier d’uneaide à domicile les tâches ménagères si l’on estatteintde spondylarthrite?

n entend par aide à domicile : l’aide ména-gère, l’aide familiale, la garde-malade. Pour

entrer en contact avec la personne capable d’assu-rer cette fonction, vous pouvez vous rendre à lamairie ou demander à des associations spécialisées.Une demande écrite par votre médecin doit accom-pagner vos démarches, précisant l’importance et ladurée de l’aide nécessaire.Pour financer une assistance à domicile, il est possi-ble de demander une aide financière exception-nelle auprès de la Sécurité sociale (qui est diffé-rente de l’allocation compensatrice pour tierce per-sonne étudiée par la COTOREP aux personnes pré-sentant un handicap important et permanent).Dans certaines conditions, ces aides sont accordéesplus facilement : par exemple aux personnes deplus de 65 ans (caisse de retraite) ou aux femmesayant en charge des jeunes enfants (Caisse d’alloca-tions familiales).

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48Spondylarthrite en 100 questions

Liste des annexes

Principes à considérer pour le traitement de la spondylarthrite ankylosanteau cours d’une grossesse.

Liste des principaux médicaments contenant de l’aspirine (acide acétylsalicylique).

Liste des principaux anti-inflammatoires non stéroïdiens (autres que l’aspirine).

Liste des principaux médicaments antalgiques (en dehors de l’aspirine).

Mouvements recommandés au cours de la spondylarthrite ankylosante.

Auto-questionnaire BASDAI.

Salazosulfasalazine.

Sels d’or.

Méthotrexate.

Anti-TNF-alpha.

Les acides gras (graisses).

Quelques recettes hyper-caloriques (quantités moyennes pour 2 personnes).

Adresses des principales associations.Annexe XIII

Annexe XII

Annexe XI

Annexe X

Annexe IX

Annexe VIII

Annexe VII

Annexe VI

Annexe V

Annexe IV

Annexe III

Annexe II

Annexe I

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49Spondylarthrite en 100 questions

Principes à considérer pour le traitementde la spondylarthriteankylosante au cours d’une grossesseInterrompre tous les traitements ne paraissant pas indispensables.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) :■ Non formellement contre-indiqués ;■ Interrompre si possible avant 32 semaines de gestation (6e mois de grossesse).

Cortisone :■ Utilisable pendant toute la durée de la grossesse sous forme de prednisone et/ou de prednisolone.

Traitements de fond :■ À interrompre 3 à 6 mois avant d’envisager une grossesse :

• les anti-TNF-alpha.■ À interrompre 3 mois avant d’envisager une grossesse :

• méthotrexate ;• ciclosporine.

■ À interrompre lorsque la grossesse est connue (selon certains rhumatologues, possibilité de poursuivredurant la grossesse) :• sels d’or,• sulfasalazine.

■ Discuter (au cas par cas) la reprise après l’accouchement.

Annexe I

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50Spondylarthrite en 100 questions

Liste des principaux médicamentscontenantde l’aspirine (acide acétylsalicylique)Médicaments (nom commercial)

Actron®

Afébryl®

Algo-Névriton®

Alka-Seltzer®

Antigrippine® à l’aspirineAspégic®

Aspirine Vitamine C Oberlin®

Aspirine Nicholas®

Aspirine à croquer Monot®

Aspirine Bayer®

Aspirine entérique Sarein®

Aspirine pH8®

Aspirine du Rhône®

Aspirine du Rhône® vitaminée CAspirine soluble Evans®

Aspirine UPSA®

Aspirine UPSA® vitamine CAspirine vitamine B1 C Derol®

Aspro®

Aspro® vitamine CBroncho-Tulisan eucalyptol®

Catalgine®

Céphyl®

Claragine®

Compralgyl®

Détoxalgine®

Finidol®

Hémagène Tailleur®

Hexagrip® vitamine CJuvépirine®

Kardégic®

Métaspirine®

Migpriv®

Novacétol®

Prénoxan®

Protéosulfan®

Rhonal®

Rumicine®

Sargépirine®

Sédaspir®

Sédoquinase®

Solucétyl®

Trancogésic®

Annexe II

Liste des principaux anti-inflammatoires non stéroïdiens (autres que l’aspirine)Médicaments (nom commercial) Principe actif

• Advil® Ibuprofène• Ainscrid LP® Indométacine• Algifène® Ibuprofène• Antadys® Flubiprofène• Antarène® Ibuprofène• Apranax® Naproxène• Arthrocine® Sulindac• Artotec® Diclofénac + misoprostol• Bi-profénid® Kétoprofène• Brexin® Piroxicam-b-cyclodextrine• Brufen® Ibuprofène• Butazolidine® Phénylbutazone

Annexe III

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51Spondylarthrite en 100 questions

Médicaments (nom commercial) Principe actif• Cébutid® Flubiprofène• Célébrex® Célécoxib• Chrono-indocid® Indométacine• Cinopal® Fenbufène• Cycladol® Piroxicam-b-cyclodextrine• Dolobis® Diflusinal• Ergix® Ibuprofène• Feldène® Piroxicam• Flector® Diclofénac• Flexil® Piroxicam• Gélufène® Ibuprofène• Ibuprofène® Ibuprofène• Indocid® Indométacine• Inflaced® Piroxicam• Kétum® Kétoprofène• Lodine® Étodolac• Longalgic® Bénorilate• Minalfène® Alminoprofène• Mobic® Méloxicam• Nabucox® Nabumétone• Nalgésic® Fénoprofène• Naprosyne® Naproxène• Nexen® Nimésulide• Nifluril® Acide niflumique• Nuréflex® Ibuprofène• Nurofen® Ibuprofène• Olcam® Piroxicam• Oralfène® Ibuprofène• Piroxicam® Piroxicam• Ponstyl® Acide méfénamique• Profénid® Kétoprofène• Proxalyoc® Rofécoxib• Rhinadvil® Ibuprofène• Salipran® Bénorilate ou ester d’aspirine et de paracétamol• Solupsan® Carbasalate calcique• Surgam® Acide tiaprofénique• Tiburon® Ibuprofène• Tilcotil® Ténoxicam• Topfena® Kétoprofène• Toprec® Kétoprofène• Végadéine® Acide tiaprofénique• Vicks Rhume® Ibuprofène• Voldal® Diclofénac• Voltarène® Diclofénac• Xénid® Diclofénac

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52Spondylarthrite en 100 questions

I. Médicaments contenant du paracétamol

II. Médicaments anti-inflammatoires non sté-roïdiens (AINS) et dérivés utilisés comme antalgiques

III. Médicaments contenant de la noramidopyrine

IV. Liste des principaux médicamentsantalgiques (en dehors de l’aspirine)

- Floctafénine Idarac®

Néfopam Acupan®

Autres antalgiques (contenant de la codéine ou du dextropropoxyphène)

Codéine et dérivés :Dihydrocodéine Dicodin®

Codéine + paracétamol Algisedal®Claradol codéine®

Codoliprane®

Dafalgan codéine®

Efferalgan codéine®

Klipal®Lindilane®

Oralgan codéine®

Dextropropoxyphène :Dextropropoxyphène non associé Antalgic®

Dextropropoxyphène associé Di-Antalvic®-Propofan®

Autres antalgiques :Tramadol : action immédiate Biodalgic® Gé

Contramal®Prédalgic® GéTakadol®Topalgic®

Tramadol MSD®

Traséral®

Zumalgic®

Tramadol : action prolongée Contramal LP®

Topalgic LP®

Zamudol LP®

Tramadol + Paracétamol Zaldiar®

Noramidopyrine non associée :Pyréthane à la noramidopyrine®

Noramidopyrine + antispasmodique :Avafortan à la noramidopyrine®

Viscéralgine Forte à la noramidopyrine®

Noramidopyrine + autres substances :Céfaline pyrazolé®

Optalidon à la noramidopyrine®

Salgydal à la noramidopyrine®

Fénoprofène Nalgésic®

Ibuprofène Advil®

Algifène®

Ergix®

Gélufène®

IbuprofèneBoehringer Ingelheim®

Nuréflex®

Nurofen®

Oralfène®

Tiburon®

Kétoprofène Profénid®

Topfena®

Toprec®

Acide Méfénamique Ponstyl®

• Aféradol®

• Claradol®

• Dafalgan®

• Doliprane®

• Dolko®

• Dolotec®

• Efferalgan®

• Géluprane®

• Gynospasmine®

• Oralgan®

• Panadol®

• Paracétamol GNR®

• Paralyoc®

• Pro-Dafalgan®

Liste des principaux médicaments antalgiques (en dehors de l’aspirine)

Annexe IV

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53Spondylarthrite en 100 questions

V. Antalgiques très puissants (moins utilisés)

Buprénorphine Temgésic®

Nalbuphine Nubain®

Morphine et autresMorphine Morphine Meram®

Moscontin®

Skenan LP®

Péthidine Dolosal®

Dextromoramide Palfium®

Pentazocine Fortal®

Oxycodone Eubine®

Fentanyl Durogésic®

Posture du sphinx : bien allongé(e) à plat ventresur le sol, se relever en s’appuyant sur les coudes. Garder cetteposition pendant 15 à 20 minutes (il n’est pas interdit de lireet/ou de regarder la télévision).

Démarrer cet exercice dans la position allongée

sur le dos, jambes tendues, les bras le long du corps. En inspi-rant, porter les bras au-dessus de la tête tout en les mainte-nant tendus. Ramener les bras en soufflant.

Toujours allongé(e) sur le dos avec les genouxfléchis, pousser sur les hanches de telle sorte que les fessesdécollent du sol et qu’il y ait une prolongation entre les épau-les et les genoux. Maintenir cette position en comptantjusqu’à 5 puis redescendre.

schéma 3

schéma 2

schéma 1

Auto-programme:spondylarthropathie

Chaque exercice dure 6 à 10 secondes. On le répète 10 fois. Faire 2 séries de chaque exerciceau moins 2 fois par jour. Travailler sur un revêtement mou (couverture, tapis de gymnasti-que) avec une tenue confortable.

Annexe V

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Démarrer cet exercice dans la position allongéesur le dos, jambes tendues à 45°. Faire des cercles avec lesmembres inférieurs tendus.

À quatre pattes, faire le dos creux en inspirantpuis faire le dos rond en soufflant. Recommencer l’exercice 10 fois.

Démarrer cet exercice assis(e) à califourchon surun tabouret. Placer un bâton derrière la nuque à la hauteurdes omoplates. De cette position, faire deux sortes de mouve-ments : incliner le tronc à droite puis à gauche et faire des rota-tions du tronc à droite puis à gauche.

En position debout avec les talons,le dos et les fesses contre le mur, en gardant lementon rentré, presser la tête en arrière contrele mur et maintenir cette position en comptantjusqu’à 5 puis se détendre. Répéter l’exercice10 fois.

schéma 7

schéma 6

schéma 5

schéma 4

Les règles d’or de votre programme :■ Afin d’éviter les réactions négatives, commencez toujours progressivement.

Au besoin réduisez la durée et le nombre de répétition conseillés.■ Allez lentement jusqu’à la limite de vos mouvements et ensuite essayez progressivement

d’aller plus loin.■ Respirez calmement et régulièrement. Ne retenez en aucun cas votre respiration pendant les

exercices.■ L’étirement des muscles est lent, une légère douleur (tension) est normale. Maintenir calme-

ment la position le temps conseillé.

■ Corrigez votre maintien constamment et pas seulement durant la période d’exercices.

54Spondylarthrite en 100 questions

NOTRE CONSEILCes exercices sontimportants à pratiquerrégulièrement, surtout si l’on constate un débutde raideur ; ils peuventêtre intégrés dans les activités de la viequotidienne, par exem-ple l’exercice n° 1 enregardant la télévi-sion ou en lisant.

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55Spondylarthrite en 100 questions

Auto-questionnaire BASDAI (Bath Ankylosing SpondylitisDisease Activity Index)Cochez la case qui correspond le mieux à votre état.

6. Quelle est la durée de votre raideur matinale à partir de votre réveil ?

0 heure 1 heure 2 heures ou plus

5. Où situez-vous votre degré de raideur matinale depuis votre réveil ?

Absent Extrême

4. Où situez-vous votre degré de gêne pour les zones sensibles au toucher ou à la pression ?

Absent Extrême

3. Où situez-vous votre degré de gonflement articulaire en dehors du cou, du dos et des hanches ?

Absent Extrême

2. Où situez-vous votre degré global de douleur au niveau du cou, du dos et des hanches dans le cadre de votre spon-dylarthrite ankylosante ?

Absent Extrême

1. Où situez-vous votre degré global de fatigue ?

Absent Extrême

Annexe VI

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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56Spondylarthrite en 100 questions

SalazosulfasalazineNom international SalazosulfasalazineNom commercial Salazopyrine®

Voie d’administration per os (par la bouche)Posologie habituelle Augmentation progressive des doses jusqu’à la dose habituelle de 4 compri-

més par jour à 6 comprimés par jour (comprimés dosés à 500 mg à prendreavec un grand verre d’eau).

Délai d’action 1 à 3 moisDurée du traitement 4 moisnécessaire avant jugement définitifInformations ■ N’oubliez pas de faire les examens prescrits par votre médecin pour la particulières surveillance de votre traitement (numération formule sanguine, plaquettes,

bilan hépatique).■ Associations particulières : attention si vous prenez des antidiabétiquesoraux ou des anti-coagulants oraux. Les risques d’hypoglycémie ou d’hé-morragie seront évités par une surveillance particulière.■ Demandez conseil à votre médecin en cas de problème.

N’hésitez pas à avertir ■ Troubles digestifs : nausées vomissements, douleurs abdominales, trou-bles du goût.

votre médecin ■ Maux de tête, vertiges, irritabilité, insomnie.en cas de : ■ Fièvre.

■ Éruption cutanée, démangeaisons, photosensibilité, allergie.■ Une coloration brune des urines peut s’observer au cours du traitement.

Annexe VII

Sels d’orNom international Sels d’orNom commercial Allochrysine®

Voie d’administration IntramusculairePosologie habituelle 5 cg par semaine au départ, puis espacer les injections.Délai d’action 2 à 4 moisDurée du traitement 6 moisnécessaire avant jugement définitifInformations ■ n’oubliez pas de faire les examens prescrits par votre médecin pour la particulières : surveillance de votre traitement (numération formule sanguine, plaquettes,

protéinurie des 24 heures).■ la recherche d’albumine dans les urines (bandelette réactive) doit êtrefaite AVANT CHAQUE injection des sels d’or. Elle doit être négative. En casde résultat positif, il est indispensable de faire un dosage de la protéinuriedans les urines de 24 heures ;■ demandez conseil à votre médecin en cas de problème.

N’hésitez pas à avertir ■ troubles digestifs (selles molles ou diarrhées persistantes, en cas de : douleurs abdominales) ;

■ démangeaisons, rougeurs sur la peau, éruption, inflammation des genci-ves, aphtes dans la bouche ;■ Toux, essoufflement.

Annexe VIII

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É D I T I O N 2 0 0 5

57Spondylarthrite en 100 questions

MéthotrexateNom international méthotrexateNom commercial Lédertrexate®

Méthotrexate®

Novatrex®

Voie d’administration Intramusculaire ou per os (par la bouche)Posologie habituelle 5 à 25 mg par semaineDélai d’action 4 à 6 semainesDurée du traitement 3 à 4 moisnécessaire avant jugement définitifInformations ■ n’oubliez pas de faire les examens prescrits par votre médecin pour particulières : la surveillance de votre traitement (numération formule sanguine,

plaquettes, bilan hépatique) ;■ respectez bien la prescription de votre médecin : traitement intramuscu-laire : 1 injection PAR SEMAINE ou traitement par voie buccale, un seul jourpar semaine ;■ supplémentation en acide folique (Spéciafoldine®) : nous recommandons1 comprimé par jour pendant 3 à 5 jours par semaine (pas le jour et le len-demain de la prise de méthotrexate) ;■ veillez à avoir une bonne contraception pendant ce traitement ;■ si vous devez vous faire opérer, n’oubliez pas de préciser à votre médecinque vous prenez ce traitement ;■ consultez votre médecin en cas de fièvre ou d’infection ;■ désinfectez bien toute plaie et évitez les soins pédicures trop agressifs ;■ si vous devez vous faire vacciner, signalez au médecin que vous êtestraité(e) avec du méthotrexate.

N’hésitez pas ■ troubles digestifs : nausées, vomissements, brûlures d’estomac, diarrhées ;à avertir votre ■ éruption cutanée, aphtes dans la bouche ;médecin en cas de ■ en cas d’apparition simultanée de toux, fièvre et essoufflement, arrêtez

immédiatement votre traitement et consultez votre médecin en urgence.

Annexe IX

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58Spondylarthrite en 100 questions

Les acides gras* (graisses)Principales sources alimentaires d’acides gras oméga 6

Principales sources alimentaires d’acides gras oméga 3

*Cependant, la variété des huiles assurera l’équilibre nécessaire à l’organisme car elles sont complémentaires.Exemples d’associations possibles : Olive et noix, soja et olive, maïs et colza, tournesol et colza…Il existe aussi des huiles mélangées (Isio 4, Équilibre, Primevère, etc.)

■ Les poissons gras : saumon, sardine, maquereau, hareng, flétan, etc.■ Certaines huiles végétales : huile de colza, soja, noix

■ Huile de tournesol et pépins de raisin■ Huile de noix et maïs■ Huile de soja■ Huile d’arachide et colza■ Huile de palme

■ Huile d’olive■ Huile d’onagre■ Huile de bourrache On ne retrouve pas ces■ Huile de primevère huiles dans l’alimenta-

tion habituellement

Annexe XI

}

Anti-TNF-alphaNom international étanercept, infliximab, adalimumabNom commercial Enbrel®, Rémicade®, Humira®

Voie d’administration Sous-cutanée pour Enbrel® et Humira®, intraveineuse pour Rémicade®

Posologie habituelle ■ Pour Enbrel® : 25 mg x 2 par semaine■ Pour Rémicade® : 5 mg/kg par perfusion - perfusion initiale, puis à

semaine 2, semaine 6, puis toutes les 8 semaines■ Pour Humira® : 40 mg tous les 14 jours

Délai d’action 2 semainesDurée du traitement 12 à 16 semainesnécessaire avant jugement définitifInformations ■ Rémicade® et Humira® se donnent habituellement en association avecparticulières du méthotrexate ou du léflunomide ;

■ pensez à sortir Enbrel® du réfrigérateur 30 minutes avant l’injection et àchanger les sites d’injections ;■ il est nécessaire d’éliminer au préalable tout problème infectieux, en par-ticulier un antécédent de tuberculose ancienne qui risque de se réactiversous traitement. Il faut donc faire de façon systématique au moins uneradiographie du thorax et une intradermoréaction à la tuberculine (injec-tion sur l’avant-bras à lire 72 heures après) ;■ contre-indication en cas de cancer ou de sclérose en plaques ;■ veillez à avoir une bonne contraception pendant traitement : en cas dedésir de grossesse, l’arrêt du traitement doit se faire plusieurs mois avant laconception pour la femme comme pour l’homme ;■ si vous devez vous faire opérer, prévenez votre médecin afin d’interrom-pre le traitement ;■ signalez à votre rhumatologue tout vaccin devant être fait.

N’hésitez pas à avertir ■ allergie (urticaire, démangeaisons, gonflement du visage) ;votre médecin ■ fièvre ; en cas de fièvre ne pas faire l’injection et appeler votre médecin ;en cas de ■ douleurs musculaires.

Annexe X

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É D I T I O N 2 0 0 5

59Spondylarthrite en 100 questions

Pâtes au basilic

Pâtes à la bolognaise

Pâtes à la carbonara

Riz cantonais

Flan de légumes

Soufflé

Lait de poule

Milk-shake

Flan à la noix de coco (pour 6 personnes)

Semoule au lait (pour 4 personnes)

Œufs au lait au caramel (pour 6 personnes)

Lait entier : 1 litrePoudre de lait écrémé : 100 gSucre : 80 gŒufs entiers : 6Parfum : caramel, vanille ou zestes d’orange et de citron…■ Caraméliser un moule. Mélanger tous les ingrédients.Faire cuire au four au bain-marie (th. 5).

Lait entier : 1/2 litreSemoule : 50 gSucre : 50 gBeurre : 20 g ou 1 c. à soupe de crème fraîcheJaunes d’œuf : 2■ Verser en pluie la semoule dans le lait bouillant. Fairecuire 20 minutes en remuant. Ajouter le sucre, le beurreet les jaunes d’œuf dans la semoule cuite.

Lait concentré sucré : 1 boîte de 400 gLait entier : même volumeŒufs entiers : 3Noix de coco : 100 g■ Mélanger dans un saladier les laits et les jaunes d’œufs.Ajouter la noix de coco. Battre les blancs d’œuf en neigeet les incorporer à la préparation. Mettre dans un moulebeurré et faire cuire au four au bain-marie pendant 45 minutes (th. 5).

Lait entier : 200 à 300 mlLait écrémé en poudre : 3 c. à soupeFruits : 1 banane ou 150 g de fraises ou 1 autre fruit■ Mettre tous les ingrédients dans le mixeur et mixer.Boire frais.

Lait entier : 300 mlPoudre de lait écrémé : 30 g (3 c. à soupe)Jaune d’œuf : 1Sucre : 20 à 40 g selon votre goûtParfum : café, chocolat, vanille, zeste de fruits…■ Délayer la poudre de lait écrémé dans le lait entier.Ajouter le jaune d’œuf, le sucre et le parfum. Bien bat-tre au fouet ou mixer. Une portion correspond à 1 boîtede Rénutryl ou à 2 boîtes de produits type Fortimel,Nutrigil ou Tonexis…

■ Faire une béchamel épaisse (1/4 de litre de lait entier,50 g de farine, 35 g de beurre, sel, poivre, muscade) danslaquelle vous ajoutez 2 jaunes d’œufs, du gruyère râpé etun autre ingrédient de votre choix qui différenciera votresoufflé (exemples : foies de volaille, jambon haché, épi-nards hachés, thon au naturel, saumon, crabe émietté,etc.). Monter les blancs en neige très ferme et les incorpo-rer délicatement à la préparation. Mettre dans un moulebeurré et faire cuire environ 30 minutes (th. 6/7).

■ Mettre vos légumes cuits bien égouttés dans un plat àgratin beurré et arroser d’un mélange de crème fraîche (2 cuillères à soupe), d’œufs (2), de lait (environ 150 cl),muscade, sel, poivre. Parsemer de gruyère râpé et mettreau four environ 30 minutes (th. 6/7).

■ Dans le riz cuit, ajouter des champignons noirs déshy-dratés, quelques petits pois, du jambon coupé en petitsdés (1 tranche) ou du poulet (100 g environ), des lamel-les d’omelette (faire 3 petites omelettes très finescomme des crêpes avec l’œuf et les couper en fineslamelles).

■ Faire revenir des lardons (100 g environ), les mettredans les pâtes cuites préalablement et ajouter un jauned’œuf extra-frais battu avec de la crème fraîche puis duparmesan ou du gruyère râpé.

■ Faire cuire de la viande hachée fraîche ou surgelée(100 g minimum) dans de la matière grasse avec de l’oi-gnon. Ajouter une boîte de tomates pelées concassées,thym, laurier, sel, poivre. Laissez mijoter 30 minutes etincorporer du parmesan. Servir avec des pâtes cuitespréalablement.

■ Faire cuire des pâtes. Dans une petite casserole, fairefondre une noix de beurre, ajouter deux bonnes cuillè-res à soupe de crème fraîche, des herbes (fraîches ousèches) et du parmesan. Hors du feu, ajouter un jauned’œuf extra-frais dilué dans un peu de lait et mélangercette sauce aux pâtes cuites et égouttées.

Quelques recettes hyper-caloriques (quantités moyennes pour 2personnes)

Annexe XII

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60Spondylarthrite en 100 questions

Associations de malades atteints de spondylarthropathies affiliées àl’AFLAR

> AFS : ASSOCIATION FRANCAISE DES SPONDYLARTHRITIQUESAssociation nationale, membre du Comité Exécutif de l’ASIF (Ankylosing Spondylitis International Federation)

Présidente : Martine ROCHSiège Social : CHU de Rennes-Hôpital Sud, Service de Rhumatologie,16 Boulevard de Bulgarie,BP 90347 – 35203 RENNES CEDEX 2Tél. : 02 99 64 73 84, Fax : 02 99 64 78 36e-mail : [email protected] Site internet : www.afs.fr.st

> SPONDYLIS (ex- ACSAC Ile-de-France) Membre de l’Alliance Maladies Rares

Présidente : Laurence CARTONSiège Social : Hôpital Henri Mondor Service de Rhumatologie, 51 Avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny 94000 CRÉTEILTél./Fax : 01 49 81 97 01e-mail : [email protected] Site internet : www.spondylis.org

> ALuSSA : ASSOCIATION DE LUTTE CONTRE LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE ET LES SPONDYLARTHROPATHIES ASSOCIÉES

Présidente : Blaga STENGERSiège Social : La Maison des associations BL 325 – 93, La Canebière,13001 MARSEILLE CedexTél. : 04 91 40 54 48, Fax : 04 91 40 30 04e-mail : [email protected]

> ACSAC Côte d’Azur

Président : Franck GÉRALDSiège Social : Espace Associations12ter Place Garibaldi, 06300 NICETél. (n° indigo) : 0820 066 350e-mail : [email protected] internet : www.acsac.fr

Association regroupant les affections des os et des articulations

> AFLAR : ASSOCIATION FRANCAISE DE LUTTE ANTI-RHUMATISMALE (reconnue d’utilité publique)

Présidente : Pr Liana EULLER-ZIEGLERSiège Social : 2, rue Bourgon,75013 PARISTél. : 01 45 80 30 00, Fax : 01 45 80 30 31e-mail : [email protected] Site internet : www.aflar.org

Autres associations de malades non affiliées à l’AFLAR :

Consulter l’annuaire des associations de santé : BP 33 – 34150 GIGNACsite internet : www.annuaire-aas.com

Associations de malades atteints de spondylarthropathies dans le monde :

> FEDERATION INTERNATIONALE DE LA SPONDYLARTHRITE

c/o Dr Jon ERLENDSSONGroenningen 10, DK-8700 Horsens, Denmarke-mail : jon.erlendsson@stofanetsite internet : www.asif-rheumanet.org

Adresses des principales associations

Annexe XIII

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É D I T I O N 2 0 0 5

61Spondylarthrite en 100 questions

Executive Committee :

President : Dr Jon ERLENDSSON, Groenningen 10, DK-8700 Horsens,Denmark,Tel. (+45) 79 27 45 47, Fax (+45) 79 27 44 86, e-mail : [email protected]

Vice-president and webmaster :Pr Ernst FELDTKELLER, Michaeliburgstr. 15, D-81671 München, GermanyTel. (+49-89) 49 33 76,Fax (+49-89) 49 00 38 36,e-mail : [email protected]

Secretary : Ken MULHOLLAND, 31 Reidmount Ave., Toronto, Ontario, Canada, M1S 1B5,Tel. and Fax : (+1) 416 291 4826;e-mail : [email protected]

Treasurer : Torben JORGENSEN,Hjortogade 1, 4.tv., DK-2100 Kobenhavn O DenmarkTel. (+45) 39 20 93 80, e-mail : [email protected]

Additional members :

> Martine ROCH, CHU de Rennes, Hôpital-Sud – Service de Rhumatologie16, Boulevard de Bulgarie, BP 90347, 35203 Rennes CEDEX 2, FranceTél. et Fax : 02 99 64 78 36, e-mail : [email protected]

> Coby OTTER, Ijsboslaan 28,B-1701 Dilbeek, BelgiumTel. and Fax (+32-2) 306 05 99, e-mail : [email protected]

> Seoirse SMITH, 6 Falcarragh Road, Gaeltacht Park, Whitehall, Dublin 9, IrelandTel. (+353-1) 83 76 614, e-mail : [email protected]

> ASSOCIATIONS MEMBRES DE L’ASIF EN DEHORS DE L’AFS

■ ALLEMAGNE :

Deutsche Vereinigung Morbus Bechterew e.V. (DVMB)Metzgergasse 16, D-97421 SchweinfurtTel (+49-9721) 22033, Fax (+49-9721) 22955e-mail : [email protected] home page : http://www.bechterew.de

■ AUSTRALIE :

Ankylosing Spondylitis Group of New South WalesP.O. Box R1050 - Royal ExchangeNew South Wales 1225, AustraliaTel. (+61-2) 9328 6762 (after 7:00 pm)e-mail : [email protected] : Mrs Denise McKeon, Sydney,Tel. (+61-2) 9328 1384

Ankylosing Spondylitis Group of QueenslandP.O. Box 7366,East Brisbane, Queensland 4169, AustraliaTel. (+61-7) 3391 4689e-mail : [email protected] Home page : http://www.asaustralia.orgPresident : M. John EBERT

Ankylosing Spondylitis Group of Tasmania16 Somerdale Road - Claremont, TAS 7011Tel. Alicia Groves (03) 6227 8987e-mail : [email protected] : M. Murray LIMBRICK

■ AUTRICHE :

Österreichische Vereinigung Morbus Bechterew (ÖVMB)Obere Augartenstr. 26-28 A-1020 WienTel : (+43-1) 3322810 (Wed. 15:00-17:00 h),Fax: (+43-1) 3322810e-mail : [email protected] Internet home page : http://www.bechterew.atPresident : Thomas-Jan WALLER

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62 Spondylarthrite en 100 questions

■ BELGIQUE :

Vlaamse Vereniging voor Bechterew-patiënten v.z.w. (VVB)c/o Leopold BOGAERT, Pinksterbloemhof 16, B-8300 Knokke-HeistTel. (+32) 50 51 28 30 e-mail : [email protected] home page :http://www.vvb.rheumanet.orgInternet forum : http://forums.delphiforums.com/bechte-rew/start

■ CANADA :

Ankylosing Spondylitis Association of British Columbia (ASABC)c/o Anne Riddick, 15273 24th Avenue # 3Surrey, B.C. V4A 2H9 Canadae-mail : [email protected]

Manitoba Ankylosing SpondylitisAssociation105-386 BroadwayWinnipeg, Manitoba, R3C 3R6 CanadaTel. (+1-204) 256-5320,Fax (+1-204) 942 4894President : M. Lon BRANDON, Winnipeg

Ontario Spondylitis Association (OSA)393 University Avenue, Suite 1700Toronto, Ontario, M5G 1E6 CanadaTel. (+1) 416 979 7228,Fax (+1) 416 979 8366e-mail : [email protected] home page : http://www.spondylitisPresident : Ken MULHOLLAND, Toronto

■ CROATIE :

Hrvatsko dructvo za ankilosantni spondilitisVinogradska c. 29 - HR-1000 ZagrebTel. (+385-01) 37 87 248, Fax (+385-01) 37 69 067President : Dr Tomislav Nemcic – Zagreb

■ DANEMARK :

Gigtforeningen for MorbusBechterewv/Torben Jorgensen, ChairmanHjortogade 1, 4.tv.DK - 2100 Kobenhavn OTel. (+45) 3920 9380e-mail : [email protected] home page : www.bechterew.dk

■ ESPAGNE :

Coordinadora Espanola de Espondilitis anquilosantec/o Ana Maria Martin PEREZAvda. Instituto Obrero de Valencia, 18-3E-46013 ValenciaTel. (+34) 620111779, Fax. (+34) 963730739 (Indicate “To AVAES”)e-mail (AVAES in Valencia) : [email protected]

■ ÉTATS-UNIS :

Spondylitis Association of America (SAA)P.O. Box 5872Sherman Oaks, CA 91413, USATel. (+1-818) 981-1616, Fax (+1-818) 981-9826e-mail : [email protected] Internet home page : http://www.spondylitis.orgPrésident : Tom WEST

■ FRANCE :

Association Française des Spondylarthritiques (AFS)Centre Hospitalier Universitaire de Rennes,Hôpital sud, Service de Rhumatologie16, Boulevard de Bulgarie, BP 90347, 35203 Rennes CEDEX 2 Tel./Fax (+33) 2 99 64 73 84 e-mail : [email protected] site : http://www.afs.fr.stPrésidente : Martine ROCH

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É D I T I O N 2 0 0 5

63Spondylarthrite en 100 questions

■ GRANDE BRETAGNE :

The National Ankylosing SpondylitisSociety (NASS)P.O. Box 179Mayfield, East sussex TN20 6ZLTel. (+44-1435) 87 35 27,Fax : (+44-1435) 87 30 27e-mail : [email protected] home page : http://nass.co.uk

■ HONGRIE :

Meosz Bechterew sectionc/o Dr.-Ing. Majtényi SándorZrinyi utca 109 - H-1196 BudapestTel. (+36-1) 358 12 74, Fax (+36-1) 280 38 30e-mail : [email protected]

■ IRAN :

Iran Ankylosing Spondylitis SocietyTeheran, No. 25 South Villa St.Tel. (+98-21) 8920989 or 8920990, Fax (+98-21) 8920989e-mail : [email protected] homepage : www.iran-as.comPresidente : Farzaneh FATTAHI

■ IRLANDE : Ankylosing Spondylitis Association of Ireland (ASAI)Carmichael House, North Brunswick Street, Dublin 7Tel. (+353-1) 83 76 614e-mail : [email protected] homepage : http://www.ankylosing-spondylitis.ie/ President : M. Hugh CASSIDY, Dublin

■ ITALIE : Associazione Italiana Spondiloartriti -(A.I.Sp.A)Via E. Sirani 3/2 — I-40129 Bolognae-mail : [email protected] President : Dr Giuseppe ORANGES

■ JAPON : Japan Ankylosing Spondylitis Club (JASC)c/o Dr INOUE Hisashi1-11-5, Shinkawa Mitaka-shi Tokyo, 181-0004

Tel. (+81-422) 45-7985,Fax (+81-422) 49-6817e-mail [email protected]

■ NORVEGE :Norsk Revmatikerforbund (NRF)/BEKHTEREVPostboks 2653 Solli - N-0203 OSLOTél. : (+47) 22 54 76 00, Fax (+47) 22 43 12 51e-mail (NRF) : [email protected] home page of NRF :http://www.revmatiker.no

■ PAYS-BAS : ReumapatiëntenbondPostbus 1370 - 3800 BJ AmersfoortTel. (+31-33) 61 63 64, Fax (+31-33) 65 12 00Internet home page :http://www.reumabond.nle-mail : [email protected]ésident : L.O. Zandkamp

■ PORTUGAL : Associaçao Nacional da Espondilite Anquilosante (ANEA)Rua Francisco Ribeiro, nº 57, Alcoitao - P-2645-094 Alcabideche, PortugalApartado 69 - P-2646-901 Alcabideche, PortugalTel. (+351-21) 460 37 80,Fax (+351-21) 460 37 88e-mail : [email protected] home page : www.anea-sede.rcts.ptPresident : Pedro Paulo Branco RamiresFerreira NOBRE

■ REPUBLIQUE TCHEQUE :Klub Bechtc revikcc/o Revmatologickc ustavNa Slupi 4, 128 50 Praha 2Tel. (+420) 323 661 794,Fax (+420) 323 661 792Internet home page : http://www.sweb.cz/klub.bechterevikue-mail : [email protected]

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64Spondylarthrite en 100 questions

■ SINGAPOUR : Singapore Ankylosing Spondylitis Club(SASC)c/o National Arthritis Foundation10 Hoe Chiang Road, Keppel Towers#10-05, Singapore 089315Tel. (+65) 6227-9726, Fax (+65) 6220 2116e-mail address of National Arthritis Foundation : [email protected] home page : http://www.arthritis.org.sg

■ SLOVENIE : Dructvo za ankilozirajocispondilitis Slovenije (DASS)c/o Marjan Hudomalj (President)Parmova 53 - SI-1113 LjubljanaTel. (+386-1) 436 22 80, Fax (+386-1) 236 24 57e-mail : [email protected]

■ SUISSE : Société suisse de la spondylarthrite ankylosante (SSSA)Röntgenstr. 22 - CH-8005 ZürichTel. (+41-1) 272 78 66, Fax (+41-1) 272 78 75e-mail : [email protected] homepage : http://www.bechterew.ch

■ TAÏWAN : Ankylosing Spondylitis Caring Society ofR.O.C.c/o James C. WEI. M.D. (Président)Chung Shan Medical UniversityTaichung, Taiwan. 110, sec.1, Chien Kuo N. Road, Taichung402, Taiwane-mail : [email protected] home page :http://www.ascare.org.tw

■ TURQUIE :Ankilosan Spondilit Hasta Derneci(ASHAD)PK : 90 Bornova35040 Izmir, TurkeyTel (+90-544) 838 7869, Fax (+90-232) 375 5044

e-mail : [email protected] home page :www.ashad.orgPresident : Dr Tuncay DURUÖZ

■ UKRAINE : Society of sufferers with Ankylosing Spondylitisc/o OSIRSKIJ Viktor DmitrijewitschVul. Gagarina 13/8Solotonosha, Ukraine 19700Fax (+380-475) 2172

Autres associations utiles

> KOURIR(Association regroupantles parents d’enfants atteints d’arthrite chronique juvénile)Président : Xavier de THORE7 rue des Chaufourniers – 75019 PARISTél/fax : 01 42 00 40 43e-mail : [email protected] internet : www.kourir.org

> APF (Association des Paralysés de France)17 Boulevard Auguste Blanqui – 75013 PARISTél. : 01 40 78 69 0, fax : 01 45 89 40 57Site internet : www.apf.asso.fr

> FNATH (Association des accidentés de la vie)Siège national : 47, rue des Alliés, 42030 Saint-Étienne Cedex 2Tél. : 04 77 49 42 42, Fax : 04 77 49 42 48e-mail : [email protected] internet : www.fnath.org

> AGEFIPH (Association Nationale apportant conseils et aide aux personnes et aux entreprises pour favoriser l’accès ou le maintien dans l’emploi des personnes handicapées)192 rue Aristide Briand 92220 BAGNEUXTél. : 01 46 11 00 11 / 00 12Site internet : www.agefiph.asso.fr (délégations régionales)

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Ce fascicule a été réalisé grâce au soutien institutionnel de

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