numéro b 15 / vendredi 5 juillet 2013 : … · sommes aussi venus au monde pour leur régler leur...

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Numéro B 15 / Vendredi 5 juillet 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35 sur tumblr.com Lysnoir Webdomadaire d’actualité Samizdat anti-moderne consultable sur Tumblr.com et Lys noir calameo «En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire» (G. Orwell) Hebdomadaire gratuit du Web diffusé par courriel à 105.000 adresses Pierre Jovanovic est-il un agent juif ? Il faut dissoudre l’extrême droite ! Luttons contre la racaille du «nationalisme geek»...

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Page 1: Numéro B 15 / Vendredi 5 juillet 2013 : … · sommes aussi venus au monde pour leur régler leur compte... Mais qui sommes-nous pour parler ainsi, pour traiter ces braves types

Numéro B 15 / Vendredi 5 juillet 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35

sur tumblr.com

LysnoirWebdomadaire d’actualité

Samizdat anti-moderneconsultablesurTumblr.com

et Lys noir calameo

«En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire» (G. Orwell)

Hebdomadaire gratuit du Web diffusé par courriel à 105.000 adresses

Pierre Jovanovicest-il un agent juif ?

Il fautdissoudre l’extrêmedroite !Luttons contre la racaille du«nationalisme geek»...

Page 2: Numéro B 15 / Vendredi 5 juillet 2013 : … · sommes aussi venus au monde pour leur régler leur compte... Mais qui sommes-nous pour parler ainsi, pour traiter ces braves types

Editorial2

En politique, chacun parle depuis quelque part... Chacun parledepuis sa patrie-enfance, depuis ses goûts, depuis son époquepréférée, depuis ses idées reçues, depuis ses vérités difficilementvérifiables, chacun parle depuis un parti-pris caché, depuis uneorganisation romantique ou un syndicat d’intérêts.. Chacun parle

donc depuis «une position», comme on disait jadis chez les artilleurs.. Cela est parfaitement détectable dans la vraie vie où l’on a vite fait de voir

pourquoi machin attaque comme cela et pourquoi machine s’énerve sur ceciet son contraire... Souvent, cela tient essentiellement à la position d’artillerieelle-même.. L’angle de tir est toujours dicté par les arbres et les colines... Dismoi d’où tu bombardes et je te dirais sur qui tu canardes... et pourquoi...

Un des multiples attentats d’Internet sur le débat intellectuel est que,désormais, les types se tirent dessus cachés derrière leur écran... si bien queleur position de tir n’a jamais vraiment beaucoup plus de hauteur que leclavier de leur ordinateur...

Savoir soi-même et, surtout, faire savoir préalablement aux autres de quelleposition on tire est l’acte le plus élégant qui soit en politique.

Ainsi, nous, par exemple, de quellle position tirons-nous? Au nom de quiparlons nous ? A quoi nous rattachons-nous ? Qui sont nos maîtres déclarésdans un monde virtuel qui n’en a déjà plus ? Avez-vous déjà entendu desdemi-fous comme Soral, Robin, Hillard ou Jovanovic vous dire humblementqu’ils avaient un maître en quelque chose, un Dieu, ou qu’ils mettraient bienau pouvoir un type qu’ils ne connaissent pas et sur lequel ils n’ont aucunascendant ? Non.. n’est-ce pas.. Et cela, dans le chaos général, ne vous anaturellement pas intrigué, vous aviez autre chose à faire, on vous comprend...

Internet pollue le débat politique par hystérisation et déchainement desthèses complotistes débiles. Disant cela, en donnant raison au passage à lapauvre Caroline Fourest qui a un gros problème avec les hommes mlais pasavec son flair, nous savons que nous nous exposerons désormais audéchainement de tous les forcenés du net, mais cela tombe bien car noussommes aussi venus au monde pour leur régler leur compte...

Mais qui sommes-nous pour parler ainsi, pour traiter ces braves typessouvent intéressants de forcenés et pour vouloir leur faire fermer leur gueuleet couper leurs mains de pianoteurs ? Ne serions-nous pas nous-mêmes deredoutables forcenés ? Et puis, c’est quoi cette merde, ce bougui boulgad’anarcho-royalisme.. Nous voilà bien avec un drapeau pareil !

Aussi, au fond, nous leur ressemblons peut-être : nous qui parlons, commeeux, au nom d’une minorité dérisoire à peine plus importante que leur solituded’oracles.. Nous parlons même au nom d’un genre émotionnel assez rare...en voie de disparition plus exactement : les bernanosiens ! Nous parlons alorsau nom de ceux qui ont lu les cinq pamphlets d’après guerre en se souvenantaujourd’hui de leur titre comme des noms des cinq comptoirs français del’Inde, et puis La Grande Peur évidemment ; mais surtout au nom d’un livreunique «La France contre les Robots», un objet incandescent, une boule defeu lancée dans l’espace Temps, «un truc de fous», dirait une racaille..

Si bien que nous, les Lys Noir qui ne sommes que 50 et qui le resteronttoujours, nous vous parlons depuis le sommet des livres d’un vieux maîtrequi déclarait en 1945 : «Monsieur Hitler a déshonoré l’antisémitisme»... Le«Monsieur» était génial et si juste, au fond. C’était tellement français deparler ainsi, c’était à la fois si insolent, si charitable et si détaché à la fois. Etpuis, cet antisémitisme uniquement littéraire et plein de charité humaine,comme il était beau ! Et comme c’est moche d’être antisémite autrement !

Actualité

Depuis quelle position d’artillerie parlons-nous ?

Nous sommes d’accordavec le gouvernementsur au moins un point : ilexiste depuis trop long-temps un problème de ra-

cailles chez les nationalistes.Pour notre part, nous le datons de-

puis le début des années 70 et la «vic-toire», sur le plan du nombre, du GUDsur l’Action Française et les solida-ristes. Même si le gudard façon «ratnoir» était encore en ces années-là unbranleur plutôt sympa, cela changearapidement par la suite quand le mou-vement abandonna son humour àcasque intégral pour se donner une di-mension «NR» improvisée qu’iln’avait jamais eu auparavant quand ilrecrutait surtout dans le seizième ar-rondissement... L’entrée des racaillesdans le nationalisme date de cette ou-verture.

L’envahissement du nationalismepar la racaille fut parallèlement le faitde l’Oeuvre Française qui, lorsquePierre Sidos se trouva confronté au sy-phonage frontiste sur ses troupes pen-dant la décennies 80, passa, àcontrecoeur, d’une clientèle de psy-cho-rigides à un plus grand réservoir: les psychopathes et les abrutis... Cen’est qu’à ce prix qu’il put alors conti-nuer à faire la soudure de ses saisonsmilitantes et à faire parvenir jusqu’ànous son mouvement anti-juifsd’avant guerre particulièrement inutile

A côté, au dessus, par-delà et endessous de l’anecdote et des respon-sabilités personnelles dont on peutdiscuter longtemps, la racaillisation del’extrême droite se fit principalementpar le moyen d’une mutation anthro-pologique et culturelle trouvant sonplus sûr vecteur dans la moderntétechnique, c’est à dire dans les objetstels que Internet.

Aujourd’hui, tous les militants de50 ans qui contemplent l’état du«camp nationaliste» sont sidérés del’ampleur de la dégénérescence intel-lectuelle et morale qui a frappé leur«famille d’idées» en si peu detemps....

Il faut dire que la jeunesse d’ex-trême-droite d’aujourd’hui ne lit pra-tiquement plus, collectionne encoremoins les éditions rares, ne fréquenteévidemment plus les bouquinistes,elle n’écrit rien, elle est incapable dedialectiser son idéal et enfin, elle boitplus que de raison... le prochain stade,c’est évidemment le Krak.

Globalement, la lecture infinie desblogs et de leurs gourous de paccotillea remplacé la culture militante jadis sisolide dans nos rangs. L’informationau quotidien relayée par «liens» répé-tés frénétiquement à propos de la der-nière tournante bougnoule tientmaintenant lieu de culture générale etde facteur de solidarité...

Il faut in

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Naturellement, les qualités hu-maines comme l’humour, lasaine camaraderie ont fortementbaissé aussi. L’esprit de languede pute et de lynchage anonymeprévalent fortement dans un mi-lieu vivant désormais au rythmedes blogs, c’est à dire des ru-meurs invérifiables et des juge-ments à l’emporte pièce sansaucune structuration.

Une réelle pornographie intel-lectuelle fait donc rage dans unmilieu qui n’est plus aéré et oùun national-socialisme à peinecaché et décomplexé croupit enfaisant naître des mouches noiressur des slips sales...

naturellement, le «geek natio-naliste» incarne cette dégénéres-cence dont plusieurs faits divers(sauf celui de Méric paradoxale-ment) nous apporte la preuve ré-cente.

L’interdicton de l‘extrêmedroite aurait donc été souhaitabledans son ensemble afin d eremet-tre tout à plat, étant entendu que,da sl’idéal, seule l’Action Fran-çaise n’aurait pas été dissouteafin de nous permettre de «re-faire le match perdu»....

Mais c’est un rêve.. E réalité,la dégénérescende profonde etaccélrée d el’extrême droite ar-range trop de monde, à comencerpar les adrversaire du patriotismeintelligent qui assiste ravis à ladémonétisation de celui-ci auprofit des borborygmes, d’un pa-ganisme de reader digest, de ladisparition inquiétante de «l’athéisme farouchement et cuyni-quement pro-catholique» large-ment majoritaire dans les rangsau temps béni de Maurras...

Si nous pouvions faire régnerun ordre modéré par des moyensausi radicaux et nécéssaires quele crime pour raison de disciplineenvers des voisins de pallier,nous nous chargerions évidem-ment de liquider physiquementcette racaille et, surtout, tousceux qui lui ouvrent les portes dela citadelle et qui ont des nomsconnus de nous tous... Mais, lesteps ne s’y prêtent plus nonplus... et nous sne somes malheu-reusement pas l’IRA... I fauudraalors supporter jusqu’à la fincette extrême droite méchanhteet sale jetée dan s nos pattes,jusqu’à ce que l’on gagne MAL-

GRE elle et que l’on reçoivealors le blanc seing pour l’épurertranquillement à l’arme blancheoù en jetant ses membres, vi-vants, dans des fosses rempliesd’arabes mutants de cité..

C’est à peine si nous plaisan-tons... L’extrême droite est da suntel état d’inf»condité , les geeksl’ont ettelment polluée, qu’il estau fond bien dommage que legouvernement n’ai pas interdittout le monde et que cette inter-diction partielle ne puisse certai-nement pas nous permetre unepause de réflexion..

En effet, comme toute terreépuisée d’avoir été trop cultivée,le nationalisme français auraitmérité une jachère de quelquesannées... Il aurait fallu laisser re-poser le sol... pour qu’il donne demeilleures récote par la suite..

Au lieu de cela les JN, fortesdu triomphe d’avoir été dissoutespour rire, vont parader longtempsparmi nous !

Comme c’est rageant ! Quelleoccasion perdue ! Surtout quenous avions une bonne nou-velle...

En effet, nous avons reçu unrenfort inespéré : les JMJ radica-lisés !

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La jeunesse d’extrême-droite d’aujourd’hui ne lit pratiquement plus, collectionne encore moins les éditionsrares, ne fréquente évidemment plus les bouquinistes, elle n’écrit rien, incapable de dialectiser son idéal...

Actualité

nterdire l’extrême droite

Ils pourraient êtredes salafistes, maisce sont des identi-taires, un groupus-

cule de nationalistesgeeks qui encombre

l’extrême-droite..

Comme les affairesBétencourt et Tapie se resserrentautour de lui, Sarkozy sentcomme une odeur de brûlé qui lesuit partout...

Aussi, voulant predre lesdevants il a décidé jeudi dedémisionner du ConseilConstitutionnel...

Sauf que c’est encore unbobard et, en même temps, unenouvelle preuve de sa légèretéimpulsive et de son ignoranceparfaite de presque tout..

En effet, il est imposible pourun ancien président de larépublique de démissionner duConseil où il a une place dedroit.. La seule chose que Sarkopeut faire est de choisir de neplus y sièger.. ce qui ne méritepas autre chose que desentrefilets comme celui-ci..

Sarko sent le brûlé..

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4Ayoub a donc manqué son destin jusqu’ici. Il porte sa jeunesse «orange mécanique» comme une croix. Pourtantaucun responsable politique d’extrème droite n’est devenu aussi modéré que lui, aussi raisonnable que lui...

Politique

Malgré son coup de taureau et son«nom d’arabe» qu’il porte digne-ment dans une extrême-droite quine le lui a jamais pardonné et qui ena toujours ri grassement sous cape,

Serge Ayoub est le plus intelligent, le plus raison-nable et le plus lucide des chefs nationallistes.

Le fait qu’il ait anticipé l’autodissolution de Troi-sième Voie le démontre une nouvelle fois ; commefut magistrale sa gestion médiatique de l’affaire

Méric, gestion faite d’une solidarité immédiate avecle skin Estéban lorsque Ayoub ne savait pas que cela

se dégonflerait ; mais aussi faite d’interventionssubtiles et drôles accordées aux télévisions de-

vant l’inimitable papier peint de son local audécor de «bar à putes» totalement renversant.

Depuis que Médiapart a retrouvé une photode Marine Le Pen devant le même papierpeint kitchissime, voila même les ara-besque blanches sur fond gris les plus cé-lèbres de France...

Loin de son image de brute, Ayoubest en réalité un républicain chevène-

mentiste idéologiquement dur, auxtalents diplomatiques proprement

surprenants puiqu’il est aussi unmélange de force et d’humilitépersonnelle désarmante chezun tel caractère d’acier.....

Ayoub a donc manqué sondestin jusqu’ici. Il porte sa jeu-nesse «orange mécanique»comme une croix. Pourtantaucun responsable politique

d’extrème droite n’est devenuaussi modéré que lui, aussi raison-nable que lui dans le discours,aussi furieusement républicain et

sincèrement légaliste. Transfi-guré par une prise de consciencequi semble très ancienne,Ayoub a meme fini par écriretrès convenablement et à sa-voir débattre beaucoup mieuxqu’il ne parle en public avecun menton à la Mussolini.

Le problème pour luic’est qu’il n’était plusd’extrême droite depuislongtemps quand il per-sistait encore, la se-maine dernière, àdiriger le mouvementd’extrême droite leplus esthétiquementrepoussant en appa-rences et le plusgentil et inoffensifen réalité. Car lesskins sont desgentils, des gar-çons au grandcoeur... et, nousle répétons, lemeilleur, de cequi reste denotre peuplede «petiteextraction».

L’autodissolution bil

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5Politquevictimisé dans l’esprit de 80% des français qui le connaissent maintenant par la bénédiction de saintBFM et de saint TF1, Ayoub devrait saisir cette chance. Il n’ y en aura plus d’autre pour lui à 50 ans.

lan de Serge AyoubFidèle aux skins comme on doit l’être à une

jeunesse turbulente, Serge Ayoub est unmalentendu à lui tout seul.

Il prétend que les skins sont une partie dupeuple ouvrier alors qu’ils sont principale-ment issus de la basse classe moyenne pa-villonnaire.. il prétend aussi que l’on peutfaire un parti républicain, mobilisant tous lesponcifs et symboles de la Révolution fran-çaise avec des garçons qui ne voudraient dansl’absolu ne connaître qu’une seule forme derépublique : celle d’Adolphe Hitler.

Avant son autodissolution, Serge Ayoubrestait fidèle aux skins de sa jeunesse quiétaient, on l’a oublié, un mouvement très an-glais, furieusement british à leur manière...Un skin français d’alors ne regrettant pasd’être né loin de l’Allemagne mais plutôt dene pas habiter encore à Birmingham, Liver-pool ou Manchester...

Issu de l’acent cockney, des pubs, des ba-garres des années 60, du foot dans des petitsstades, de la virilité celtisante de la classe ou-vrière britannique et des trade-unions d’avantThatcher, les skins était à l’origine issusd’une classe sociale symbolisée par la «docmartins», une chaussure de travail à boutcoqué, c’est à dire renforcée d’un morceaud’acier pouvant soutenir une pression de cinqtonnes..

Cependant très vite, au fur et à mesure ques’installait la mutation technologique et l’im-migration sur le versant social du boulever-sement, la doc martin’s, ne servit plusseulement à se protéger de la chute d’unepoutrelle métallique, mais plutôt de l’inva-sion des Pakistanais et Antillais s’installantdans la périphérie de Londres... Voilà toutel’histoire d’un mouvement qui ne voulait plusse laisser marcher sur les pieds...

Et voilà comment, de loin et dans un miè-vre esprit d’imitation à la Dick Rivers, lesskins français, qui n’étaient pas ouvriers, re-çurent par mimétisme dévié, le national-so-cialisme dans leur imaginaire. Depuis,naturellement, cela ne les a pas quitté...

La dissolution de son mouvement, s’il pou-vait au moins conserver son local, serait doncla chance inouïe de Serge Ayoub. Ce partisimplement bonapartiste et chevénementistequ’il est fait pour diriger et pour faire entrerpeut-être au RBM, lui ouvre désormais lesbras... Il ne lui reste plus qu’à s’acheter desfigurines de Napoléon, s’il ne les a pas déjà..

Lui et son camarade indissociable HugoLesimple ont tout à gagner à en finir enfinavec la question skin et à laisser ceux-ci at-tendre un grand soir des autonomes et desforces obscures...

En attendant puisqu’ils sont doués pour lapolitique et qu’ils sont organisés et sérieuxcomme personne autour d’eux, rien ne lesempêcherait de repartir avec leurs 50 meil-leurs types et de faire ce que le Lys Noir faitdans son genre avec un tout petit effectif trèssouple dans une philosophie de manoeuvrequi n’est donc plus celle des divisons méca-nisées mais celle des forces spéciales...

En plus, cela leur éviterait d’en passer deuxou trois fois par an par les affres de leurs ras-semblements nationalistes ubuesques ressem-blant de plus en plus, il faut bien le dire, à derisibles gay pride de la marginalité droitière...

Aujourd’hui, par divine surprise, victimisédans l’esprit de 80% des français qui leconnaissent maintenant par la bénédiction desaint BFM et de saint TF1, Ayoub devrait sai-sir cette chance.. Il n’ y en aura plus d’autrepour lui à 50 ans... il est encore jeune... L’ex-trême droite française est un cloaque où on ledéteste et où tous les rigoristes le suspectentd’impureté raciale évidente... Chacun, main-tenant, a bien vu et compris son drame.. cha-cun a bien perçu aussi sa sincèrité touchantequand il déclare en réarrangeant certainementun peu : «En 81 j’ai 17 ans, je suis inscrit auParti Socialiste, et je participe à la campagnede François Mitterrand. Je suis issu d’uncontexte familial précis : mon aïeul était cequ’on nommait un hussard de la République.J’ai appris à lire et à réfléchir avec les dic-tées édifiantes de son livre d’école. Mon ar-rière grand-père, était ami du député Valonet membre de la Libre Pensée, comme mongrand-père, décoré de la grande guerre, etqui a fait parti des rares officiers qui refusè-rent de prêter serment à Pétain. Au mépris desa carrière et de sa pension, il partit au Tchadet combattit jusqu’à ce qu’en 45 la Francesoit totalement libérée. Mon grand oncle estmort en se suicidant, car il ne supportait pasle déshonneur de la défaite de 40 et le défilédes troupes allemandes dans Paris. Mon pèrea fait la guerre d’Algérie et ma mère fonc-tionnaire a toujours été au service de l’Etatet dévouée au service public.

Alors qu’est-ce qu’il foutait là ? Pourquois’était-il enfermé ainsi dans le complexe duréprouvé qui est de faire quand mêmequelque chose au milieu de ceux qui le re-poussent..?

Dans l’imaginaire revisité de Serge Ayoubil y a aujourd’hui «l’histoire des « dixmille », de la bataille des Thermopyles, de laRépublique Romaine, du repli sur l’Aventin,des frères Gracques, le conflit de Marius etde Sylla. J’aimais les incorruptibles, la nuitdu 4 aout et les comités de salut public, la pu-reté dangereuse et les révoltes populaires,bref, tout ce que vomissait mon époque.J’avais des frissons en lisant la Commune etVerdun. Et j’aurais dû ne pas me sentir trahipar la Gauche de la rigueur, de Tapie et ded’Jack Lang ? J’aurais dû trouver normal devoir la France vendue en pièces détachéesaux logiques de l’hyperprofit, les Irlandais deVincennes, les petites lois entre amis, le sangcontaminé, les responsables qui ne sont ja-mais coupables, les écoutes téléphoniquesd’un vieux cochon, l’entretien en grandespompes de la fille adultérine d’un potentatet la multiplication par dix de ses actifspersonnels en une législature. J’auraisdû la fermer quand on voulait nous ex-pliquer que la gauche, c’était l’antira-cisme avec la France et lepaternalisme avec le tiers-monde ?J’étais un cocu de 81, en colère

contre tout cela, je voulais être toutsauf ça et je l’assume !»

En réalité, Serge Ayoub est idéo-logiquement plus présentable queBertrand Dutheil de la Rochère quifut quand même d’Action Françaisedans sa jeunesse !

Tous les jeunes leaders Lys Noir,«Robert le Grand Chevelu», «Vin-cent-le-Milord», «Joseph-qui-répond-jamais» et «Tristan BobDylan» en tête, aiment beaucoupSerge. L’homme Serge Ayoub.

Beaucoup de choses nousséparent cependant de lui,car nous ne sommes enréalité pas exactement dumême pays. Le nôtre aquinze siècles de plusque le sien. Mais nousnous retrouverons unjour.. Lui au RBMs’il peut se faire ac-cepter de Marine quil’aime bien et lerespecte commeun «fort», etnous dans notreclandestinitéde fantaisieauprès de l’ar-mée qui com-m e n c em i r a c u l e u s e -ment à bien nousaimer aussi...

Nous nous re-t r o u v e r o n s ,Serge, mais degrâce, sortonstous ensemblede cette ex-trème droite vi-ciée.. Sortonsde ce bar àputes... Tonp a p i e rpeint, onpeut plusle voir..

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Article à dénouement. Il est absolument nécessaire de le lire jusqu’au bout pour le comprendrevraiment. Celui qui le lira en diagonale ne le comprendra pas. Bonne lecture..

Soral, Robin, Jovanovic,Reynouard... et les au-

tres.. Aujourd’hui l’ex-trême droite française

est psychologiquementdirigée par des Aliens,

par des Horlas, des ora-cles qui ne lui appar-

tiennent pas, qui n’enont même jamais été,

n’ont, en tout cas, pasété formés dans sa ma-trice, dans ses camps et

ses cercles, et surtoutn’en ont pas l’imagi-naire initial ni le lien

avec les tentatives précé-dentes...

L’extrême droite est di-rigée par des immigrés

doctrinaux. Et c’est évi-demment là, l’explica-

tion principale d’unchaos épouvantable quele Lys Noir est naturel-

lement venu guérirbande d’étrangers que

vous êtes tous...

C’est évidemment unpeu con à dire, mais,

pour ne pas avoir fré-quenté jeune un service

d’ordre ou une de nosarrière-salles de brasse-rie, Soral, Robin, Jova-

novic, et Reynouardmanquent de quelque

chose d’essentiel et d’in-définissable.. Ils n’ensont pas ! Ils ne sont

pas comme RolandHélie, les bâtards !

Lui Roland, notre poteRoland, il peut faire toutce qu’il veut, il sera tou-jours de chez nous alors

que Pierre Jovanovic,non..

D’ailleurs Pierre Jova-novic est un sale you-

pin, cela se voit...

«Ce sale juif de A

u bout du complot, setrouve un autre com-plot... Pierre Jovano-vic ne peut pas seprémunir de cette

évidence : à force de douter detous et de tout comme il le fait àlongueur de temps sur son blog leplus laid du monde, il trouveratoujours quelqu’un pour douter delui !

Ainsi, Pierre Jovanovic s’ap-pelle en réalité Pierre Jovanovici..C’est un juif. Un juif honteux. Lespires. D’autant plus antipathiquequ’il s’est fait une spécialité de ba-lancer des noms juifs en cascademais sans jamais prononcer vrai-ment le mot juif, comme si cela luiarrachait la gueule...

D’ailleurs, son visage... La lèvreafricaine et humide, l’oeil globu-leux, le sourcil trop fourni, la cal-vitie précoce... la peau grasse etsuintante.. Tout dénote le juif !Manque plus qu’un cigare dans sasaule gueule de brochet...

Ainsi, Pierre Jovanovic, depuisdes années, nous trompe ! Il nousroule dans la farine sur les ondesd’une radio «Ici et Maintenant «qui s’est faite comme une sorte deBBC des temps modernes pourtous les résistants au grand com-plot, au complot unique qui ex-plique tous les autres, un complotd’autant plus redoutable que ceuxqui luttent contre lui peuvent être-et sont même très souvent- desagents infiltrés des forces du com-plot...

Et trEmor arrivaHeureusement, c’est l’inter-

naute Trémor qui le démasqua. Eneffet, comme Trémor ne sort ja-mais de sa chambre, et qu’il a dutemps à perdre, il écoute les radiosjuives comme les Allemandsécoutaient jadis Radio Londres,dans un patient esprit de décryp-tage qui plaide pour sa constanceet son sens du détail et de la vigi-lance...

Un jour, le 7 octbre 2007, Tré-mor sursauta. En effet, lors de sonintervention à la radio juive Beth-Vallée FM (98,4 FM) où Jovano-vic était interviewé par NathalieZylberman sur son livre ‘Le Men-songe Universel’, le masquetombe après 30 minutes et 30 se-condes d’émission. (34mn 13s surlecteur Mpc) découvrant ainsi savéritable nature car Pierre Jovano-vici, le juif honteux, déclare toutde même, dans un accent de sincé-rité, peut-êre en pensant à savieille mère juive : « "j'étais sa-medi à la synagogue de Toulousepour réciter un Kaddish"?

Tout cela, grâce au nationalistegeek Trémor est vérifaible surhttp://www.lejardindeslivres.fr/mp3/interview-jovanovic.mp3

SurpriS danS unE Syna-goguE dE toulouSE...

Et oui… Pierre Jovanovici, quise revendique pourtant de la cul-ture chrétienne (voir orthodoxe àd’autres moments) se rend dansles synagogues le samedi matinpour réciter des Kaddishs (une despièces centrales de la liturgiejuive) comme il le confie ce jour-là sur la radio juve pensant naïve-ment qu’aucun nationaliste geekde la trempe d’un Tremor nel’écoutait...

Erreur ! Alors si on ne peut pasfaire confiance même à un Pierre«Jovanovic», si le juif est capablede se travestir jusque là pour nousbaiser tous, nous les goyim.. Ouallons-nous, jusqu’où donc vaaller le complot juif ?

Tremor a trouvé un surnom quiva donc mieux à Jovanovici, c’est«Judanovic». C’est marrant, n’est-ce pas ? Alors «Louloutte», uneautre internaute, chauffée à blancpar la cassette audio mise en lignepar Trémor ne voulut pas être enreste : «En bon youpin il pique lesidées des autres.et omet vraimentl'essentiel. Allez donc jetez un œilsur le blog du LieSi pour se mettredans le bain...Vous rendrez comptede la guignolade du déprépucé.Unconseil : fort de cette révélation(apocalypse) lisez ses ouvrages enpensant à l'enseignement de laKBH et autres gemarah - surpre-nant... Tremor formidable. J'avaisjamais écouté le gugus, j'ai faitl'effort d'entendre le pilpoul - éton-nant»

Là dessus , un internaute coura-geux, nationaliste geek bien sur,nommé AK47, fait une proposi-tion hardie : « Ok ok, il dénoncepas les tenants: les Illuminatis.Est-ce par choix ou peut-il toutsimplement pas? J'avoue que sansconnaitre ce forum je m'étais poséces questions. Quelqu'un ici ose-rait-il téléphoner à la radio ici etmaintenant et lui dire tout ça endirect ? J'imagine pas sa réaction,j'aimerais vraiment la connaitremais je ferais pas ça de chez moi.De chez quelqu'un que j'aime paspeut être !!»

Enfin, un autre Internaute, Az-rael achève le 17 aout 2011 delever toute ambiguité : «De toutefaçon c'était clair depuis le début,son trip sur les anges je l'avaisdéjà entendu dit par je sais plusqui, un des anciens de la merde té-lévisuelle de Ruquier je crois, qui

disait que ce qui unissait les troisreligions monothéistes c'était lesanges et notamment Gabriel....L’argument est massue. On sent letype cultivé caché derrière sonpseudo guerrier. Ouh, ce nationa-liste geek-là doit être redoutable..

Alors Trémor reprend la main :«L’avez-vous déjà entendu parlerdu rôle des juifs, des sionistes, dela Franc-maçonnerie (chapoté parla Loge sioniste B'NAI B'RITH),de la Fondation Bertelsmann, del’AIPAC, etc… dans cette crise fi-nancière ainsi que les crises pas-sées ? Il peut se défendre enarguant qu’il a une statue de lavierge Marie dans son bureau,qu’il défend les thèses sumé-riennes et akkadiennes mais iln’en reste pas moins qu’il est unaffairiste, un arriviste, un impos-teur et un fieffé menteur patenté !»

Avec Trémor à ses trousses,Pierre Jovanovici n’a qu’à bien setenir.. Trémor ne lui passe rien :«Pour la petite anecdote, la célè-bre et talentueuse actrice NataliePortman (également d’obédiencejudaïque et surtout très sioniste)encourage le Microcrédit. En2004 et 2005, elle voyage en Ou-ganda, au Guatemala et en Équa-teur en tant qu’ambassadrice de‘l’espoir’ pour la FINCA, une or-ganisation qui promeut le micro-crédit… (Le monde est bien petit).Voilà ce que Pierre JOVANOVICdissimule en orientant ces audi-teurs et ces lecteurs vers defausses pistes (la piste anglo-saxonne notamment). Cacher aupublic que les réels protagonistessont des juifs sionistes… Toutcomme lui d’ailleurs !

Car rien n’échappe à Trémor.Trémor s’est trouvé un but dans lavie : Voir le dessous des cartes«Alors me direz-vous : - «BlytheMasters également ?» Pierre Jo-vanovic a fait de Blythe Mastersson cheval de Troie. Eloignant etorientant ainsi toutes interroga-tions auxquelles le citoyen ne doitpas souscrire. Blythe Mastersn’est qu’une Goy servile (peut-êtremême une shiksa). Ce n’est pascette femme qui prend les déci-sions mais les véritables acteurs.Et qui sont-ils ? Et bien, nous re-trouvons toujours les mêmes etbien sûr Pierre Jovanovic occultetotalement cette réalité:

- Banques Rothschild de Lon-dres et de Berlin (actionnaire : LesRothschild).

- Banque des Frères Lazard deParis (actionnaire : Les FrèresLazard (Eugene Mayer)).

- Banques d’Israel Moses Sieffd’Italie (actionnaire : Israel Sieff).

Politique

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Article à dénouement. Il est absolument nécessaire de le lire jusqu’au bout pour le comprendrevraiment. Celui qui le lira en diagonale ne le comprendra pas. Bonne lecture..

7Politique

Pierre Jovanovici...»

Mais, au fait, comment un Tré-mor en est-il arrivé à un tel état devigilance : «Ecoutant et décryp-tant régulièrement les interven-tions de Pierre JOVANOVIC, tantsur son blog que sur Radio Ici etMaintenant, certains faits m’ontinterpellé et ont engendré une cer-taine forme de suspicion à sonégard et par extension à ces inter-ventions et informations. Certes,cela n’aurait pu être qu’une intui-tion dénuée de tout sens critiqueset logiques. Mais… les doutespersistaient. A maintes reprises, jefus fort étonné du comportementde Laurent (l’animateur de RadioIci et Maintenant) qui s’effaçaittotalement en la présence dePierre JOVANOVIC. Parfois, l’onpouvait même ressentir un certainmalaise transpiré via les ondeshertziennes. Ces interventions sesont multipliées et il s’impose

comme le caïd de l’informationtout azimut. Sa principale activitéinformative : La Crise Financière.

vouS êtES dES ordurESdE lynchEurS !

Naturellement, si vous nousavez suivi jusque-là sans sursauter,sans la moindre esquisse de soup-çon sur le réquisitoire de Trémor,ni de solidarité à priori pour PierreJovanovic dont jusque là vousétiez pourtant un auditeur régulieret satisfait, c’est que vous êtes uneordure, un apôtre du lynchage, uncomplotiste rendu fou par la réalitéincontestable des complots.. et,bien sûr un Français si peu fran-çais que vous en devenez mono-maniaque !

Surtout, si vous nous avez suivijusque-là en souriant d’aise, c’estque vous êtes un sale con de natio-naliste geek, c’est à dire un inutile

formé à l’école des Identitaires..Car le pauvre Pierre Jovanovicn’est très certainement pas juif etpourrait de toute façon penser cequ’il pense, dire ce qu’il dit et seprésenter comme intimementchrétien même si ses parentsétaient vaguement juifs de Salo-nique ou de Belgrade... S’il paraitsi peu français et trop balkaniquepour votre gout, il n’en reste pasmoins un brave type monté ensauce mais qui fait ce qu’il peutdans la vie.. A moins que peut-être, fumiers que rien ni personnene peut amender ni distraire devotre phobie, vous nous répondiezque Jovanovici n’est qu’un juifpayé par les juifs pour exciter l’an-tisémitisme à des fins de fichagede tous ceux qui lisent son blog ?Là, écoutez.. arrêtez... car on vapas en sortir !!! Je vous préviens,bande d’enculés de complotistes

identitaires, je vais tirer un coupde feu en l’air si vous insistez àsemer le doute partout et tout letemps.. Bon..

Donc... je reprends... Jusqu’àpreuve du contraire, Pierre Jova-novic est honnête et sincère. Cen’est pas un infiltré des «illumina-tis». Et nous pensons cela mêmequand il vous imite et fait au LysNoir le genre de procès que Tré-mor lui fait à l’emporte-pièce.

Aussi, Jovanovic reste pournous un simple chrétien avec sespechés de grosse tête ou d’espritde système ou des doutes super-flus... Surtout que, même devenucomplotiste à force d’avoir raison,Pierre Jovanovic est souvent dansle raisonnable et que le dixième re-présenté par ses fixettes, marotteset obsessions, il s’agit simplementde le mettre de côté et d’utiliser laforce du reste.. Voilà tout..

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Le nationaliste geek qui occupa immédiatement le net d’autant plus facilement que cela ne l’obligeaitpas à sortir de chez lui, ni à se cultiver auparavant, fut l’idée décisive du groupe fondateur...

Les Identitaires sont aunationalisme françaisce que la bulle de l’éco-nomie internet fut àl’économie réel. D’ail-

leurs les Identitaires furent inven-tés par quelques joueurs de guitareélectrique quand la bulle existaientencore..

Aujourd’hui abandonnés par lafraction sérieuse des adultes du ré-seau «Europe Action» (Roudier-Milliau, Cordonnier..) le mouve-ment périclite et traine de plus enplus douloureuseemnt son vide etson absence de perspectives : S’iln’est évidemment pas un parti à in-terdire pour le régime auquel il neveut aucun mal, les identitairessont devenus le parti que chacund’entre nous doit s’interdire de fré-quenter afin de l’assécher et de lefaire disparaître au plus vite...

Du temps de la présence en sonsein du solide réseau Europe Ac-tion, on pouvait deviner que cegroupe européiste intransigeant,très «vennerien» (bien que leterme ne fut jamais employé pourles raisons phonétiques que l’oncomprend), était, puisqu’il nel’emportait pas totalement en in-fluence, opposé en interne àquelque chose d’autre, mais sansque personne n’ait jamais vraimentsu à quoi...

Qu’était donc cet imprécis irré-ductible qui obligea finalement Ri-chard Roudier et son réseau àsortir ?

Cet imprécis, c’était une bullede vanités, une somme d’improvi-sations savamment relayées, uneduplicité certaine et, surtout, unemanière de faire l’important parl’illusion mécanique de l’ordina-teur... En effet, les jeunes identi-taires sortis d’Unité Radicalevenaient d’inventer le «nationa-liste geek», un crétin suffisant en-touré de machines, un jeuneimbécile autoproclamaé nationa-liste, enfermé dans sa chambre etqui, comme Bernanos nous le di-sait à propos des aviateurs améri-cains, avait rompu avecl’imbécilité ancienne ne rayonnantqu’aux distances de son canton,pour mieux propager désormaisune imbécilité monstrueuse à la vi-tesse du son pour l’aviateur, et àcelle des impulsions électriquespour le nationaliste geek...

Le nationaliste geek qui occupaimmédiatement le net d’autantplus facilement que cela ne l’obli-geait pas à sortir de chez lui, ni àse cultiver auparavant, fut l’idéedécisive du groupe qui inventa decette façon une nouvelle race demilitant virtuel, au nombre invé-rifiable, et à l’agilité favorisée par

les effets les plus obscènes et lesplus vulgaires du clavier à potinscontre laquelle la jeune recrueidentitaire venait de troquer saconsole Nintendo...

Collant à l’explosion de la pra-tique d’Internet, les identitairesréalisérent ainsi ce qu’il faut bienappeler le plus grand coup de trictrac de ces dernières décenniesdans l’extrème droite.

Exploit d’autant plus apprécia-ble qu’il fut réalisé par des chefsrustres, ou anciennement rustres,n’ayant jamais su produire le mon-dre concept original, se contentantde recycler des idées trainantes,des innovations de revues ad-verses, et des gimmicks éprouvés..

Dans ces conditions, maniant lacondamnation des prières de rue àla promotion du panneau d’entréede ville soustitré en occitan, en li-gure ou en dialecte tourangeau, legroupe sut s’attirer l’intérêt desmédias par quelques coups d’agi-tation propagande ; choisissant defaire hurler les médias régimistessur des points de détail : soupechaude au porc, apéro saucison pi-nard.. et puis, l’année dernière, laprise de la nouvelle mosquée dePoitiers avec une cinquantaine demilitants.. et encore une vingtainesur le toit du siège du parti socia-liste rue de Solférino pendant lamanif pour tous...

Si doctrinalement informe, lemouvement fut aussi très vite

«mangé» à la tête par un couple defranc-maçons marginaux animantun autre site à succès : RiposteLaîque.

Mouvement de la virtualité s’ap-puyant sur quelques opérations mi-litantes dans un espritd’autoproduction de l’événementrelayé ensuite dans son «agence depresse», les identitaires ont voca-tion à allumer les feux dont ils par-leront le lendemain.

Est-ce pour cette raison quetoutes leurs opérations furent tou-jours conduites en l’absence deschefs.. (ce qui pose un problèmemoral évident lorsque tout lemonde finit en garde à vue ou autribunal) ?

A la décharge de ceux-là, il fauthonnêtement préciser qu’ils necommandent pas à un mouvementromantique, mais seulement à unmouvement cynique et calculateurdont on ne sait plus à quoi ou à quiil sert, sinon au destin futur de sesinitiateurs piaffant de se faire ab-sorber par le Front National qui lesrefuse pourtant en sachant perti-nemment que, sortis de Nice, lesIdentitaires ne sont rien et ne pè-sent sur aucune réalité locale...

Que veut ce mouvement ? Unsiège de conseiller municipal à lajeunesse à la mairie de Nice, unposte de chargé de mission dansl’équipe municipale de Tours ?Veut-il renverser le régime ou no-tabiliser ses dirigeants, comme

tout le démontre ?

Avec toutes ces interrogations etla concurence des JN qui font aumoins sortir leurs militants de leurchambre, le mouvement du natio-nalisme geek est en perte de vi-tesse. Trente à Nice, la mêmechose à Lyon, quinze à Paris, dix àRouen, autant à Lille et en Bour-googne, les jeunes identitaires nesont pas plus cent cinquante au ni-veau national même s’ils en pa-raissent mille, même si l’écho deleurs actions est occasionnelle-ment multiplié par dix mille...

Le plus gênant toutefois est quece mouvement dangereuseemntinutile et peu identifiable par samorale et ses ambitions réelles oc-cupe encore le terrain avec une ré-putation surfaite, quelques grandesgueules et beaucoup de militan-tisme en chambre, devant clavier..

Avec le site Novopress, certes enchute libre, le mouvement seconserve par exemple quelques ul-times moyens de «langue deputes» mais pour combien detemps ?

Naturellement, pour mieux pré-cipiter le Mouvement identitaire,vers sa fin et le chasser de notre«camp national» où il ne répond àaucune demande et ne constitueaucune offre sérieuse, il faut encerner rapidement le substrat idéo-logique.

Quand les «zids» inventaien

Une grande enquête de Franck Vintech

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Avouant leurs racines purement virtuelles et «geeks» quand ils appellent à ce que la France offrel’asile politique à Edward Snowden, les Identitaires ont de plus en plus de mal avec le réel....

nt le «nationalisme du geek»

Ce n’est certes pas un mouve-ment du coup de force, ce n’estpas un mouvement électoraliste,non plus, malgré quelques tenta-tives infructueuses et sans lende-mains sur ce terrain. Ce n’est pasnon plus un atelier doctrinal dansla mesure où le mouvement, enplus de dix années d’existencesans journal ni ouvrages édités,n’a jamais produit un seul article,un seul manifeste, un seul projetde société écrit : en fait ce ne seraitqu’une bande, font valoir ses scis-sionnistes comme Richard Rou-dier... Une bande organisée, diraitun magistrat gauchiste, mais néan-moins une simple bande, agissantdonc comme telle et avec à peuprès la même morale intérieure.

En tout cas le mouvement Iden-titaire n’affiche aucun projet poli-tique distinct des autres groupes.Juste des coups de propagandeplus ou moins droits, plus oumoins tordus..

Sont-ils anti-musulmans ? Pourcela, oui... On l’a retenu mais doit-on refuser l’ islam ou bien d’abordl’immigration.. après tout lesRoms ne sont pas musulmans etles congolais non plus.. Aprèsavoir été longtemps travaillé par leréseau Europe Action qui tentaitd’en faire quelque chose, legroupe est-il au moins européiste? Leur européisme se limite à lasolidarité envers les extrème-droites électorales européennespacifiées (Italie, Flandre..), c’est àdire ayant réussi à s’amadouer la

communauté juive mondiale ausein d’une large coalition anti-mu-sulmane.. Sont-ils régionalistes ?C’est un mouvement national à re-vendications régionales de détailet d’ordre pittoresque ou stupide-ment mémoriel dès lors que l’onpeut rattacher la chose aux sarra-zins.. Sont-ils NR ? Ce sont desbourgeois, fils de famille, étu-diants attardés cultivant le jeu-nisme de l’action dans uneautosatisfaction à petit prix.. Sont-ils patriotes ? Si les identitaires seconvertissaient subitement àPéguy, cela ferait rire jusqu’à leursblousons.. Sont-ils chrétiens ?Certains vont maintenant à lamesse, attirés par leur femme et lesouci de respectabilité qui peutavoir ses avanatges financiers lo-caux.. Sont-ils des antisémitesforcenés ? Non plus, c’est lemoins que l’on puisse dire puisqueleur alliance dans les faits avec laLDJ n’est plus un secret pour per-sonne... Sont-ils royalistes ?Quelques uns comme Mériguetont lu Bernanos sur le tard, d’au-tres se satisfont d’en avoir entenduparler et de citer alors le nom denotre maître pour faire plaisir aucamarade Mériguet à Tours... Ré-cemment, cependant, on a vu lesidentitaires rejoints par quelquesanciens d‘AF comme ArnaudMenu ou Guittoz, un sacrifié del’industrie du Porno.. Même choseà Lyon autour de ChristopheAmande.. Mais ces militants roya-listes perdus issus de la préten-

tieuse «Génération Portier», quiinventa le type incomparable du«militant d’AF branleur», n’ontaucun crédit dans le milieu roya-liste pour la bonne raison qu’il nesont plus royalistes mais l’ont étéun peu jadis... en continuant detoute façon à manifester d’abordleur fidélité à la bande, détestantdonc les royalistes qui les précé-dèrent (comme le GAR monar-cho-social de Poretti) ou qui lessuivirent immédiatement commele clan très «bon pasteur» de Sté-phane Tilloy, lui même détesté parla bande de Dextra, etc....

Chaque fois, ce ne sont qu’unedizaine d’individus mais desconnaisseurs, donc des artistes d ela médisance et de l’improduc-tion.. La présence de la bande Gui-toz /Arnaud Menu dans l’intimitédu groupe identitaire Apache deParis fait-elle des identitaires unmouvement même crypto royalistese souvenant que son co-fondateurGuillaume Lhuyt était passé parl’AF dans sa jeunesse ?

Philippe Vardon voudrait biendésormais le laisser croire, lui qui,parce qu’il a acquis un vrai flairpolitique, a bien senti que l’ex-trême-droite du nationalisme geekvient de laisser la place au Prin-temps Français qui ne lit que desauteurs royalistes, parce que chré-tiens, mais royalistes tout demême....

Philippe Vardon a bien tenté uneapproche auprès de Rouge et Noirmais les jeunes gens du Printemps

Français sont farouches et pas fa-ciles à apprivoiser pour quiconqueest seulement répertorié commed’extrême-droite.. L’ancien JMJse méfie encore de tout «fas-cisme», c’est normal..

Coupé d’avenir par le Prin-temps Français, embarrassé parun président qui n’est qu’un infor-maticien en politique, fatigué deses propres nationalistes geeks etde leurs frasques juvéniles, presséde respectabilité pour faire plaisirà sa femme qui le mérite, PhilippeVardon aurait pu être le premier àrejoindre le FN comme il le vou-lait. Il sera probablement le der-nier parce que la vie est ainsi faite.

Que furent-ils ? Une bande onvous a dit ! Que vont-ils devenir ?Ils seront naturellement les plusconcernés par le grand mouve-ment de syphonnage qui s’opèred’ores et déjà après le succès ducandidat FN à Villeneuve-sur-Lot... Déjà un petit groupe identi-taire, celui de Fréjus s’est ralliéces jours-ci au FN et cela ne faitque commencer.. Ils y partironttous.. et avant de partir, ils brûle-ront derrière eux leurs amis, leurpassé et leurs souvenirs de co-chonnailles.. Et bientôt, il ne leurrestera plus, pour eux aussi, queles copains, le drapeau noir et labande...

En voilà donc encore qui n’au-ront pas bien servi le «vieux pays»pourtant démuni de leur talent siseulement celui-ci avait été hum-ble et droit....

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L’antisémitisme est également un marchéde presse pour Rivarol...

Comme les juifssont super malins,il n’ont pas vouluoffrir une MissMonde à Jérôme

Bourbon, ils n’ont pas voulului faire dégorger son antisé-mitisme par une ravissantemain cosmopolite... Ils ne luiont pas offert la bonne bran-lette vénézuélienne qui arran-gerait pourtant toute la tensionretenue entre les deux camps: Israël d’un côté, et Rivarolde l’autre... Au contraire, ilsl’ont laissé dans sa frustrationobsédante et en plus, ces en-foirés, ils lui filent tous lesjours de quoi les haïr encoreplus sûrement et de fabriquerun nouveau numéro de Riva-rol en fin de semaine.. Ils sonttrès forts, les juifs, c’est bienconnu...

Aujourd’hui, avec leursconneries planétaires en cas-cades, Jérôme Bourbon est ungrand malade en bonne santé,c’est un fou qui va bien, c’estsurtout un missionnaire, unsoldat, un scripte, un moine,un croisé, plus précisément uncroisé teckel pit-bull qui acroché dans le juif et qui n’endémordra plus : ce sont lesjuifs, partout les juifs, tou-jours les juifs, rien que lesjuifs.. Okay, d’accord, Jé-rôme... pas la peine de te fâ-cher vu qu’on pourrait êtred’accord si t’étais moins ex-clusif...

Grâce à Jérôme Bourbon,nous avons ainsi retrouvé lefantôme de Drumont, et, sur-tout, quand Bourbon manquede talent, son journal nousrestitue fidèlement l’ambiancede cette époque inouïe où lemarché de l’antisémitisme depresse était encore disputé partrois hebdomadaires redouta-blement rivaux : l’Anti-juif,l’Anti-Youpin et l’Anti-youtrequi marchait pas mal nonplus... Depuis ce momentd’apogée dans la presse desainte colère, toutes nosépoques modernes sont beau-coup plus fades journalisti-quement parlant, c’estincontestable...

Cependant, la lecture épiso-dique de Rivarol est encore ungrand moment de bonheurpour un vieux militant d’ex-trême droite qui s’occupe desa famille le reste du temps...Pas une page, pas une phrasesans le coup d’oeil appuyé..sans l’oeillade de l’auteur..

Pas une page sans frôler labarre, sans la faire tomber endouce, mine de rien, commepas mégarde, quitte à la rele-ver un peu pour la faire tom-ber à nouveau dix lignes plusloin.... Pas une ligne sans quecela suinte, sans que ça pu-rulle joyeusement.. Pas un ar-ticle qui n’en parlefranchement ou bien au moinsà mots couverts... Dans unerubrique culinaire, Jérôme estparfaitement capable de vousglisser trois paragraphes antiyoupins.. Si, si.... Au reste, iladore ce genre d’exercice im-posé.

Les procès qui touchent lesautres à la moindre allusion,quand ils en font le centièmede ce qu’on lui autorise parvénération d’Etat pour son ta-lent et sa fougue, Jérôme s’enbranle ! Vu que sa prose étantnotoirement puissante detoutes les légions de la véritévraie, les juifs n’osent jamaislui faire un seul tracas...Aussi, quand on lit le Rivarolde Jérôme Bourbon on seprend naturellement l’envied’écrire à Zeev Strernhellpour l’informer que nousavons retrouvé ici un pan en-tier de notre histoire littéraire: l’antisémitisme libre, l’anti-sémitisme décontracté,joyeux, rigolo, insistant, reve-nant à la charge dès la phrasesuivante.. Chez Bourbon,l’antisémitisme est même uneévidente connivence quasisexuelle... On est entre nous,à Rivarol, les juifs ne sont paslà, alors on y va... C’estcomme si on était tous dans lapiaule enfumée d’un identi-taire de merde évoquant lesmosquées et l’Islam... Ca yva.. Pourquoi on se gênerait àRivarol, pourquoi on seraitpas gras, bordel, si cela nouschante ? Pourquoi, surtout, onne sombrerait pas dans la sur-enchère permanente qui en ar-rivera à détruire tout intérêtmême pour un antisémitismeraisonné et intelligent. Car il yen a un, forcément...

Avec Rivarol de JérômeBourbon, on vit donc en 1930une heure par semaine. C’estsympa. C’est exotique. On sebidonne... Mais le prix poli-tique de tout cela ? La facturemilitante ? Il s’en fout Jé-rôme.. C’est pas son pro-blème, son problème c’est lejuif qui... le sale youpin qui...le youtre qui... Okay Jérôme,on a compris, ne te fache pas..

Jerôme... arrêt L'histoire du coup d'état trouve sa source dans celle de l'état. C'est ce retourdes sources, à la façon de Lanza del Vasto, que nous entreprenons, etcomme un fleuve se divise avant d'entrer en mer nous approcherons par

divers chemins.L'état moderne s'initie dans les derniers règnes capétiens et se fonde dans le

jacobinisme, la révolution française affirme la dépersonnalisation du pouvoir(malgré le retour du refoulé napoléonien) en tuant le roi à la façon mahométane.C'est cette dépersonnalisation qui crée l'idée du coup d'état, ainsi le coup de forceest une idée essentiellement contre-révolutionnaire. C'est pourquoi toute véritableinsurrection est d'essence monarchiste.

Remontons donc ce courant vitaliste. D'abord la Vendée premier terrain delutte a donné des saints à la cause, dernières figures du Chevalier Très Chrétien,ses chefs furent les premiers anarchistes de droit divin. Cadoudal emboite le passuperbement, comme le roi guillotiné symbolisa la rupture de la tête et du corpsde la nation, Cadoudal symbolisa dans sa décapitation la rupture du corps et del'âme du peuple de France. C'est sous le patronage de ces géants que tous les vé-ritables partisans du coup de force se placent. Le mouvement se continua avecles Ultras - qui plus royalistes que le roi traduisent bien le dilemme qui ne cessede se poser à l'idée monarchiste - et avec les collectivistes Proudhoniens ou Fou-riéristes - acquis à Hegel - (1). L'Action Française portera ce dilemme longtemps,la mort du comte de Chambord ne simplifia pas la question, bien que le comtede Colleville essaya de théoriser une logique Orléaniste celle ci ne s'imposa ja-mais. On voit d'ailleurs dans l'œuvre prolifique du comte de Colleville un glis-sement vers une royauté ultramontaine radicale qui ne s'est jamais infirmée, eneffet ne met-il pas plus de cœur à faire l'éloge de Pie X ("Pie X intime") que desBourbons ("Carlos 1er intime") ou des Orléans ("Le duc d'Orléans intime") ?Dans cette logique, le contre-révolutionnaire contemporain se place volontierssous la royauté du Christ, éternel Grand Monarque, refusant à la république plé-béienne le droit d'édicter des devoirs. L'anarchisme se présentait devant les fontsbaptismaux. Un des prêtres de l'insoumission radicale sous une gouverne trans-cendante, Georges Bernanos, s'inscrit dans cette généalogie en dédicaçant LaGrande Peur de Biens Pensants à Maxence de Colleville (2), pour aboutir avecLes Grands Cimetière Sous La Lune au tournant libertaire que nous décrierons.Tandis que l'idée légitimiste se perdait avec De Gaule lors qu'il renonçait à l'issuede la guerre, sous le contrepoids des communistes hégéliens, à appeler le comtede Paris au secours de la France, à l'autre extrémité du spectre se formait lesmouvements autonomes. Pierre Boutang, fier camelot du roi, fils fidèle de Ber-nanos, abreuve d'une voix mystique les royalistes et donc les anarchistes : insou-mission intime à un ordre injuste, prophétisme biblique de la royauté dans uneincantation presque païenne à ses racines, place de l'homme dans l'univers et sarelation politique à la nature, esquisses d'une Ecologie Directe. Or donc, un desfils de Pierre Boutand, aujourd'hui écologiste rangé au sein des Verts, Yann Mou-lier-Boutang fonda la revue Camarades qui enfanta le suscité mouvement dit au-tonome. Quelle belle Logique ! Le mouvement autonome se place dans le cadredu terrorisme européen des années 70, terrorisme éminemment politique et li-bertaire, mystique encore. Sortent du mouvement autonome comme de la cuissede Jupiter, les Noyaux Armés Pour l'Autonomie Populaire, Action Directe, Flo-rence Rey, les alter-mondialistes, jusqu'au Parti Imaginaire de Julien Coupat ouTiquun. Tous sont disciples de Maurras et de son Si Le Coup Force Est Possible,le sachant ou non. Il y eu des interférences durables avec la philosophie Hége-lienne qui ont créé des zones de turbulence nihiliste. Nonobstant, cet écueil c'estéteint avec la conversion de Ilich Ramirez Sànchez dit Carlos (3) ou celle deBénny Levy, brève flamme noire dont le profond souffle de Léon Bloy eut raison; quelques flammèches éparses encore vacillent : laïcisme et paganisme.

Nous voyons donc bien la convergence des luttes qui se résout dans un com-promis Inter-nationaliste, de fait il est cohérent que le peuple cadoulalien et lamonarchie chrétienne se retrouvassent.

Nous voici à ce moment, le peuple très chrétien de France tient encore la barre,sa fidélité évangélique ferait pleurer n'importe quel dramaturge, ses fils sont en-core là, droits et fiers portant le Christ, les autonomistes de la cause du peuplen'eurent jamais autant raison, le capital asservit l'homme, le capital est Le Tota-litarisme, la Nature appelle intensément ses enfants à la dignité et la réconcilia-tion. Tous ces points du spectre convergent sur la république française et sesultimes fruits déliquescents.

[email protected] (Lys Noir Bourgogne)

(1) Observons des parallèles fortuits : Fourier, Hegel et Cadoudal naissent dans la même année, Fourieret Cadoudal se battent tout deux avec les contre-révolutionnaires, l'un à Lyon, l'autre en Bretagne, Fou-rier et Proudhon tous deux Franc-Comtois naissent à Besançon, Hegel et Proudhon, franc-maçons cé-lèbrent la révolution française, Cadoudal et Fourier y virent rapidement soit une trahison, soit une idéebourgeoise trouvant sa solution dans l'esclavage humain par le règne du profit. De durables inimitiés senouèrent là.(2) Maxence est le fils de Ludovic, l'auteur entre autres de Pie X intime, La Question monétaire et lafrappe libre de l’argent, L’antisémitisme et les Droits de l’homme, Bernanos dédicace : "à Maxence deColleville, en mémoire des grands rêves de notre jeunesse / que la vie a humiliés / mais que nos filsvengeront peut-être demain".(3) Au début des années 90, de jeunes anarcho-solidaristes lyonnais, futurs ex-camelots, recouvraientles rues de la ville de bombages : "Libérez Carlos".

Le complot c’est nous !

Comme Insurrection-hauterfort.com à Nancy ou lebastion.net àLille, bienheureuse.décadence à Dijon est dans l’esprit Lys Noir

Billet

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Avec la dénonciation de Marine Le Pen comme égérie des homos et des juifs, Jérôme Bourbons’est installé sur un créneau bien particulier : celui du nationalisme geek sur papier journal...

te... tu nous fais du mal à tous..

Mais attention, ce seraitcomplotiste et débile desous-entendre que JérômeBourbon est un stipendiédont les articles ne serventen réalité que la propa-gande juive la plus subtile-ment victimaire... Nejouons pas à ce jeu-là : Jé-rôme Bourbon est un hon-nête homme et c’estd’ailleurs pire que tout...Car nous avons alors peude chances de lui faire lâ-cher prise même quand lapolice s’approchera de luiquand son journal aura étélu par le premier magistratqui en aura trouvé letemps...

Une Miss Monde, uneFerrari jaune, une Viladans le Lubéron juste àcôté de celle d’Emma-nuelle Béart, qu’en dîtes-

vous les amis ? On pour-rait néanmoins tenter de ledistraire, de l’apâter, de luifaire changer de sujet, ànotre brave Jérôme... Onpourrait imaginer qu’ilprenne un peu l’air, qu’ilnous parle un jour de l’op-pression technologique, dela décroissance, et de Goo-gle qui nous fait peut-êtreplus de mal que les juifs..

Tu parles ! Il va nous lesjeter à la gueule, nos ca-deaux et même le cul par-fait d’Emanuel Béart..«Sales juifs ! Sortez demon bureau! Googl, c’estles juifs ! Béart est unejuive !» qu’il nous lance-rait. En plus, comme legrand Drumont en sontemps, il serait capable denous provoquer en duelparce que c’est le genre

bouillant, Jérôme, quandil y a soupçon de juiverieen jeu....

dEux antiSémi-tiSmES EnnEmiS...

Cela dit, avec JérômeBourbon on comprendbeaucoup de choses.. surJérôme Bourbon. On ap-prend par exemple qu’il ya, au fond, deux typesd’antisémitisme : celui quel‘on s’est fait au fond desoi, une fois pour toute,calmement.. On le metalors à côté d’autres répu-gnances comme : j‘aimepas les endives ou bien : jedéteste marcher pieds nussur des graviers... Ca c’estl’antisémitisme de bonaloi, très suffisant pourvoyager dans la vie et lemonde des idées... Celui-

là n’a pas besoin de seposer sur un pauvre bougreou même sur un puissantantipathique... Il est là,tout simplement.. Il ne tou-cherait un cheveu de per-sonne car c’est juste ungoût contrarié, une réserve,une probabilité invérifiéepar Dieu mais néanmonstroublante...

Et puis, il y a l’antisémi-tisme rivarolien sans cesserenouvelé, alimenté defaçon permanente tel unfeu intérieur insatiable..Cet antisémitisme-là car-bure au point de dévorercelui qui le porte, de leconsumer et de lui donnerau regard de rouges injec-tions directement venuesde l’enfer...

Comment calmer Jé-rôme Bourbon ? L’idéal,

serait que plus personne nelise son journal, que dèsque l’on repère entre nousun rivarolien, on le gifle oubien qu’on ne lui parleplus pendant dix ans...Faudrait jeter ses journauxaux chiottes dès qu’onnous les file... Ce seraitdommage pour RobertSpieler, qui a une plume depamphlétaire digne desplus grands et qui a mêmeremplacé avantageusementles articles de Robert Pou-let qui fit toute la gloire dece journal ; mais va falloirfaire quelque chose.. Cen’est tout simplement pluspossible.. Va falloir que Jé-rôme ferme un peu sa pu-tain de grande gueule,vous ne trouvez pas ?

Et si on le faisait dispa-raître ?

Politique

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Naturellement, le JMJ radicalisé aura surpris toute l’extrême droite sauf les royalistes révolutionnairesqui l’attendaient sans trop y croire. Surtout quand les Veilleurs se mirent à déclamer du Bernanos..

Le «JMJ radicalisé»

Doctrine

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De toute évidence, chez le militant du Printemps français, c’est l’esprit joyeux des JMJ qui dominemanifestement. Cela nous change de la tristesse des geeks identitaires !

Si le «nationaliste geek»des «zids» est notre cau-chemar avec son intensedisponibilité à la moder-nité la plus urbaine, la

plus virtuelle et la plus lâche aussià force de se croire suivi par desdrones et à faire semblant d’êtreactif en portant des masques decochon et en laissant les vingt pluscourageux faire tout le boulot depénétration médiatique pour lesautres, l’insouciant militant duPrintemps Français est notre ave-nir..

Oh, bien sûr, avec son pantalonrouge et ses polos jaunes canarisou fuchsias, il fait moins martial,moins «urban warrior» que leconnard des «zids» habillé d e cuiret de kaki mili, mais tout demême, il nous plait bien le jeunemilitant du Printemps Français !

Mais d’où vient-il ? Comme onl’avait jamais vu auparavant, saufun ou deux à quelques conférencesbeuveries de Dextra, on se de-mande d’où il sort... c’est légitime,il me semble...

De toute évidence, chez le mili-tant du Printemps français, c’estl’esprit joyeux des JMJ qui do-mine manifestement. Ensuite,dans les discours, on entend sou-vent le militant Printemps Fran-çais dire, sur Rouge&Noir ou surNouvel Arbitre : «nous sommesles enfants de Benoit XVI».. Bref,on sent tout de suite le JMJ radi-calisé mais qui était déjà un peu«dur» au départ... parce que, si onveut bien réfléchir un instant, Be-noit XVI, compte tenue de samarge de manoeuvre, n’était pasun mou, si vous avez la compre-nette subtile...

Alors que les zids guérilleros enchambre, complotistes que l’onvoit parfois dehors, JN dégénéréset militants RF en attente de pos-tuler dans l’armée ne sont pas unmillier en France, toutes organisa-tion confondues, les JMJ radicali-sés, capables de se faire arrêter àmille «gardes à vue», sont aumoins cinq mille, chiffre recoupépar les 5700 «like» de la page fa-cebook du Printemps Français...Peut-être dix mille en comptant lessympathisants du cercle le pluslarge et ceux qui vont encore se ra-dicaliser.....

Ces JMJ radicalisés sont natu-rellement le grand cadeau queFrançois Hollande nous fit sitôtson arrivée pour animer toutes lesautres années de son pénible man-dat, ils sont aussi le cadeau qu’ilnous a fait pour écoeurer et mettre

son armée à cran avec le fichagedes enfants d’officiers catholiquesqui forment une partie non négli-geable de ces JMJ radicalisés....

Naturellement, le JMJ radicaliséaura surpris toute l’extrême droitesauf les royalistes révolutionnairesqui l’attendaient sans trop y croire.Surtout quand les Veilleurs se mi-rent à déclamer du Bernanos, fai-sant de notre vieux maître camelotdu Roi, le guide de leur généra-tion...

Là, ce fut le pompon... A l’AFaussi on se mit donc à lire Berna-nos, leur grand exclu, celui quiavait craché à la gueule de Maur-ras et qui avait, surtout, cent foisplus de style que le maître de Mar-tigues aujourd’hui devenu illisiblesinon en quelques paragraphesrestés visionnaires et cela pour desférus d’éditions rares qui franchis-sent justement cette illisibilité ...

Bernanos est évidemment lepoint de rencontre idéal entre euxet nous. Eux, les jeunes françaisportés par leur idéal et leur foi, euxla génération Benoit XVI , et nousles vieux, les cons, les complo-teurs, les acharnés de la hainecontre la république, les lecteurscultivés par une vie, les intellosdissidents, les amateurs de Berna-nos que nous défendions quand ilétait oublié, nous les pestiférésd’extrème-droite, nous les fatiguésd’avoir tant échoué, nous quiavons un peu d’expérience tout demême et à cause de cela, précisé-ment, nous qui savons, par exem-ple, faire des journaux et les écrire,nous qui savons faire des confé-rences, nous qui savons encoremotiver et démontrer que l’onpourait très bien prendre le pou-voir si nous le voulions seulementtous en même temps...

Naturellement, ces «vieux en

chef», tels que les royalistes Ge-rard Leclerc ou Francis Bergeron,devront s’approcher doucement deces jeunes JMJ radicalisés... I nes’agit pas de les effaroucher maisde les apprivoiser.. Et pour cela,Leclerc, Bergeron et tant d’autresont évidemment toute l’expériencequ’il faut..

Car le JMJ a des particularités.La première d’entre elles, quisaute aux yeux, c’est le nombre defilles... Ensuite, si presque tout lemonde est passé peu ou prou parle scoutisme, il s’agit d’une jeu-nesse en rien coupée avec sa gé-nération comme l’est au contrairesystématiquement un jeune d’ex-trême droite, forcément réprouvé,forcément seul, forcément déjà«malade»... Les jeunes filles JMJportent des ongles peints et desbracelets de toutes les couleurs...Rien ne différencie au fond, unJMJ d’un autre jeune...

est notre avenir..

Doctrine

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L’insurrection mystique de la guerre anthropologique conduite par le Printemps Français relèguedonc aux étagères, tout le nationalisme geek véhiculé pendant des années par les Identitaires.

Sauf qu’il n’est pas arabe, peusouvent noir, qu’il est plus souventblond que la moyenne et que, sur-tout, il ne porte aucun tatouage tri-bal, ni aucune quincaillerieantifasciste sur son blouson..

En fait, le JMJ incarne cette jeu-nesse que nous voudrionsconstruire, édifier, après notre vic-toire.. Sauf que le JMJ, il est déjàlà , lui.

Oh bien sûr, les garçons sont unpeu efféminés et tendres.. mais ilsvieillirons.. ils sont jeunes ..

Bien sûr les gamines font unpeu trop déconneuses.. mais ellesvieillirons aussi.. L’important estque nous les ayons justement ren-contrés quand ils étaient purs detout engagement imbécile àdroite... Barrons-leur la route del’UMP.. ne les laissons pas rejoin-dre de guerre lasse l’ignobleCoppé ou le Borloo..

En effet, le JMJ radicalisé estbien notre seul avenir possible..."Tout le monde revendique sonidentité aujourd'hui, pourquoi pasnous ?" disent de conserveMaxence, Solène, Marine, Eléo-nore, Bertrand, Guillaume, An-

toine, Berangère... Eux qui étaientsi excités de brandir leurs dra-peaux roses et bleus lors des ma-nifestations monstres du 13janvier et du 21 avril. Tous ontdéjà participé au moins une foisaux Journées mondiales de la Jeu-nesse, certains même aux"marches pour la vie" contrel'avortement, coordonnées par Al-béric Dumont, l'étudiant en droitde 21 ans également chargé de lalogistique de la Manif pour tous."Soyez des chrétiens décom-plexés", leur avait lancé JosephRatzinger en 2008 sur le parvis deNotre-Dame. Le message a étéreçu cinq sur cinq. "Il y a effecti-vement une montée identitaire ducatholicisme français. C'est unemutation historique majeure, por-tée par une jeunesse à la foisconservatrice et moderne, qui faitl'effet d'un continent exotique",observe le philosophe MarcelGauchet.

Dans un article de notreconfrère Le Figaro, la sœur Natha-lie Becquart, directrice du Servicenational pour l’évangélisation desJeunes et pour les Vocations à la

Conférence des Evêques, admet :"les comprendre revient à explorerla Papouasie pour un mission-naire". En effet, les "cathos 2.0"possèdent leurs propres codes,leurs revendications, leurs modesde communication - parfois ébou-riffants comme notre ami Am-broise le Rouge qui est parvenu àfaire du Printemps Français unprétexte à une sorte de festival deperformances...

Nathalie Becquart, religieuse de43 ans, appartenant à la congréga-tion des Xavières (version fémi-nine des jésuites), diplômée deHEC et ex-consultante en marke-ting et en communication, connaîtbien son sujet. Ancienne responsa-ble de l'aumônerie des étudiants deCréteil et accompagnatrice spiri-tuelle, en cinq ans la sœur Nathaliea été frappée par la progressiondes pratiques, même auprès dejeunes issus de l'immigration etdes quartiers populaires : "A la fin,ils étaient tous à genoux." Façon-nés par la société sécularisée, lesjeunes pratiquants, très conscientsd'être minoritaires, font du coup

un choix individuel "plus fort etplus passionné".

"C'est une génération decroyants plus fervents qui cher-chent à vivre leur foi dans tous lesaspects de leur vie, dans leurs en-gagements politiques, profession-nels ou associatifs." confie encoreNathalie Becquart au Figaro.

Cette insurrection mystique re-lègue donc aux étagères, tout lenationalisme geek véhiculé pen-dant des années par les Identi-taires. Ce nationalisme geek sansperspective anthropologiquementvicié, dégénéré, nous ne perdronsrien à l’abandonner et à nous ar-ranger du côté des jeunes gens dela génération Printemps Français..

Naturellement, on ne les lancerapas à l’assaut.. mais pour ce quiest de faire craquer mystiquementle gouvernement socialiste, le JMJs’impose déjà là. Il est redoutable-ment violent, en vérité, quand il semet à prier debout où quand le mi-nistre Valls mobilise une compa-gnie de CRS pour six JMJ qui ontété aperçus avec missel et bré-viaires remontant une avenue duquartier des Ministères..

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Rien que de les voir si gentils, si français, si polis, et si courtois, si ben élevés pour tout dire, lesbrutes de la flicaille pleureront de honte et ils lèveront les crosses !

Un jour, les CRS ne les touche-ront plus. Un jour, les brutes atten-dries ne les embarqueront plus..Déjà le syndicat Alliance fait cir-culer des tracts en ce sens.. Rienque de les voir si gentils, si fran-çais, si polis et si courtois, si benélevés pour tout dire, les brutespleureront de honte et ils lèverontles crosses alors que celles-ci seseraient abattue joyeusement surdes geeks faux nationalistes sortisde leurs piaules pour faire lescons... Ce jour-là, le gouverne-ment socialistes sera nu et onpourra tout lu faire...

Peut-être que ce jour-là il entuera un ou deux par erreur et em-ballement.. ce serait «parfait»... Cejour-là, nous leur lacherions alorsl’armée au cul et il faudrait qu’ilscourent vite, les franc-macs dugouvernement socialiste...

Aussi, vous l’avez compris,c’est avec l’esprit révolutionnaireet comploteur que nous regardonsle JMJ radicalisé !

Au bout d’une stratégie de ten-sion inédite utilsant des méthodesà la fois pacifiques mais philoso-phiquement hyper violentes quand

elles s’adressent à un gouverne-ment maçonnique, les JMJ radica-lisés auront donc un rôle capital..C’est pourquoi, ils doivent tenirbon et ne point trop changer...C’est pourquoi, nous ne devonspas tant les politiser que cela...juste les habituer à notre pré-sence...

Inutile de les séduire ou de cher-cher à les embrigader dans nosgroupuscules, ils s’y éétioleraient..Chaque groupe extérieur à leurjeunesse doit en revanche s’affec-ter une mission de complémentpar rapport à la leur qui est cen-rale..

Pour nous, au Lys Noir, ce sontles contatcs avec l‘Armée et le lan-cement d’un hebdomadaire enkiosque.. Pour d’autres, commel’AF ou le RF, ce sera autrechose... Qu’ils y réflcéchissentdans leur coin... Mais qu’ils nesongent pas à embrigader cette pu-rété ou à a politiser à l’excès...C’est la garantie de notre effica-cité... Car nous jouons gros : unetelle bouffée de renouveau militantne nous est pas arrivée depuislongtemps...

Moins d’officiers...Selon le blog SECRET DEFENSE la réunion de la DRHT du 21 juin

dernier a été consacrée en partie à la suppression des postes d’officiers:« Sur la période 2014-2018, l’armée de terre supprimera entre 1690 et

2475 postes : le premier chiffre est celui proposé par la DRHAT, le secondcelui réclamé par Bercy. On devrait donc être autour de 2000… » annonceMonsieur Merchet qui détaille : « Prenons le cas des colonels.Ils sontactuellement 960 dans l’armée de terre. La DRHAT veut réduire ce chiffrede 120, Bercy demandant 190. Soit 20 à 35 colonels à faire partir chaqueannée, en plus du flux normal de départ. (Pour les autres grades les chiffressont les suivants (DRHAT/Bercy) : lieutenant-colonels 500/765,commandants 370/535, capitaines 700/965) ».

C’est donc tout naturellement qu’est envisagée une loi de radiation descadres à compter de 2020, « en fixant des plafonds d’âges d’accès auxgrades.»

L’article de Secret Défense titrait donc avec raison : « l’avenir descolonels est bouché », ce qui plait beaucoup au Lys Noir comme tout ce quipeut convaincre les militaires que la république de François Hollande ne lesaime pas...

L’Armée sera donc la seule à subir une loi de radiation des cadres etcertainement avant 2020. L’embouteillage hiérarchique au niveau desofficiers, se retrouve à l’identique au niveau des sous-officiers. On a aussibeaucoup trop d’adjudants-chefs et d’adjudants et au même titre qu’on vadégraisser au niveau officiers supérieurs, on va dégraisser au niveau sous-officiers supérieurs.

Mais, le corrolaire à cela, pour pérenniser le nouveau dessin de lapyramide des grades, est qu’il faudra dégraisser massivement les sous-officiers subalternes (sergents et sergents-chefs) au même titre qu’il est prévude dégraisser les capitaines, l’erreur qui sera fatale au régime puisqu’il fautêtre le dernier des crétnspour s’en prendre aux capitaines....

Doctrine

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L’armée égyptienne est venue démontrer encore une fois au monde -et donc aux Français- queseule une armée peut venir à bout d’une profonde crise institutionnelle...

Avec son coupd’Etat pacifique son-

nant comme le sim-ple licenciement

surprise d’un inca-pable affaibli parune popularté en

chute libre, l’arméeégyptienne nous

montre la voie : c’estcomme cela qu’ilfaut faire... car lecoup d’Etat est la

formule rapide, radi-cale et facile qui

nous convient, dansune situation poli-

tique française sem-blable par bien des

égards à la situationégyptienne : un pré-

sident élu il y a unan mais qui a vitedéçu et mis beau-

coup de monde dansla rue.. Un président

incompétent qui aabusé de son pouvoir

de réprimer...Comme en Egypte,le Lys Noir propose

un coup d’Etat mili-taire qui installe au-sitôt un pouvoir civilunitaire et salvateur(donc souverainiste

en France)...

Et pour que le coupd’Etat arrive bientôtchez nous, i faut queles veilleurs tiennent

bon car c’est à leursuite que les Fran-çais redescendront

dans la rue...

L’Armée égyptienne Chaque semaine, les oligarchies

du monde passent l’une après l’au-tre au tourniquet de l’émeute desclasses moyennes. Après la Tur-quie le Brésl, c’est maintennatl’Egypte qui s’est soulevée avecdes amnifestaions monstres...

Comme nous ne cessons de ledire, le coup d’Etat militaire enFrance n’est pas une hypothèse,c’est une certitude, une fatalité.

La crise égyptienne le démontre: au bout d’une insurrection desclasses moyennes, quand le pou-voir est trop peu capable de lui ré-sister politiquement, c’est l’arméequi entre en jeu et qui organise sonpropre scénario de «révolution desoeillets», comme elle entrera éga-lement un jour dans le jeu poli-tique et institutionnl de la France...Bientôt...

Mohamed Morsi, tout barbu,tout «couillu», et tout frère musul-man qu’il est, n’est donc plus pré-sident de l’Egypte depuis mercredisoir. Le général al-Sissi lui a pré-senté sa feuille de route pour sortirde la crise et il l’a informé quec’en était fini de son mandat. leprésident Morsi a été immédiate-ment remlacé par Adly Mansour,président de la Cour constitution-nelle, un magistat démocrate quel’Armée lui avait déjà imposé ensous-main il y a quelques se-maines...

L’annonce des militaires est in-tervenue après une rencontre entrele chef de l’état-major de l’armée,les dirigeants des communautésreligieuses musulmane et chré-tienne, et plusieurs chefs de file del’opposition au président Moha-med Morsi.

Naturellement, comme nous lepréconisons à travers le concept de«Révolution des Oeillets à la fran-çaise», il ne s’est agi pour larméeégyptienne que d’une promenadeblindée dan les rues de la capitale.

Alors que les blindés avaientcommencé à se déployer au Cairece mercredi, Mohamed Morsi étaitinterdit de quitter le territoire et in-formé qu’il n’était plus à la tête del’État.

L’armée a par ailleurs mis im-médiatement en place un plan quiprévoit une brève période de tran-sition politique en Egypte, suiviepar une élection présidentielle etdes élections législatives. C’étaitexactement ce qu’il fallait faire carun coup d’Etat militaire doit deve-nir immédiatement civil, s’il veuts’imposer à tous...

D’ici là, le pays va être dirigé,comme nous le suggérons au LysNoir, par un gouvernement d’ex-

perts regroupant« toutes les forcesnationales » et « doté des pleinspouvoirs », sous « la directiond’un des chefs de l’armée ».

Une commission sera chargéede réviser la Constitution...

Naturellement, comme nous necessons de le présager pour uncoup d’Etat militaire qui se dérou-lerait en France, ces annonces ontdéclenché une explosion de joiedes opposants de Morsi à traversle pays ! Le scénario d ela «révo-lution es Oeilets à l’égyptienne» aparfaiteent fonctionné.

Des voitures défilèreant ausitôtavec des drapeaux égyptiens enklaxonnant à travers Le Caire, tan-dis que la foule massée place Tah-rir a exulté au moment du discourstélévisé.

De son côté, le président isla-miste Mohamed Morsi a dénoncéun «coup d'Etat complet», aprèsl'annonce par le chef de l'arméequ'il était écarté du pouvoir.

Dans un message vidéo pré-en-registré et diffusé ce mercredi, il adéclaré rester « le président élud'Égypte », demandant au peuple« de défendre (sa) légitimité».

Aussitôt, des employés de la fi-liale égyptienne de la chaîne qata-rie al-Jazeera, qui soutenait à fondl’aventure des Frères Musulmans,ont été arrêtés après la diffusionpar la station de ce discours. Lesservices de sécurité égyptiens ontégalement interrompu la diffusiond'une chaîne de télévision apparte-nant aux Frères musulmans. Onest dans le classique... Contrôlertoutes les chaines d’information..

C'est donc une nouvelle paged'histoire qui s'ouvre en Egypteaprès la destitution de MohamedMorsi. La future Egypte doit sedessiner en prenant en compte sesdivisions et en évitant les piègesdu jeu politique. Le chef duConseil suprême des forces ar-mées (CSFA), Abdel Fattah al-Sissi, nouvel architecte de latransition égyptienne, a promisune remise en ordre rapide des ins-titutions. L'avenir est désormaisvissé à une "feuille de route" quiprévoit un président par intérim,un gouvernement provisoire, l'éla-boration d'une nouvelle Constitu-tion et l'organisation d'électionsprésidentielle et législatives.

Actualité

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Avec le retour de l’armée égyptienne, l’Egypte va retrouver la possibilité de vivre du tourisme quiavait pris un eénorme claque depuis l’arrivée démocratique des islamistes....

nous montre la voie

L'armée, qui s'est posée commesauveur du pays, est sous la pres-sion d'une rue égyptienne impa-tiente et imprévisible. A lamanœuvre, elle doit agir vite. Leprésident de la Haute cour consti-tutionnelle, Adli Mansour, rempla-cera Mohamed Morsi à la tête del'Etat jusqu'à l'élection présiden-tielle et a prêté serment dès jeudimatin. Des consultations ont déjàcommencé pour former le nou-veau gouvernement. Sur ce point,e Lys Noir préconise lui que l’ar-mée française arrive avec u gou-vernement souverainiste déjàconstitué par avance...

Comme Jean-Pierre Cheve-ment, Nicolas Dupont Aignan ouPhilippe De Villiers que nousvoyons très bie dan sun rôle deformateur de governement delayrge entente nationale, AdliMansour aura le pouvoir d'émettredes déclarations constitution-nelles, de former un gouverne-ment de technocrates et de formerune commission chargée de révi-ser les amendements constitution-nels proposés à la Constitution

suspendue provisoirementLe nouveau chef d'Etat prési-

dera un conseil présidentiel detrois membres chargé d'adminis-trer le pays. Celui-ci travailleraavec un gouvernement apolitiquepour préparer les prochaines élec-tions.

Le général al-Sissi a indiquéque le gouvernement regroupera"toutes les forces nationales". Pourne pas paraître comme l'instigateurde la destitution de MohamedMorsi – constitutionnellement,elle n'en a pas le pouvoir - l'armées'est associée à un large éventailforces politiques, civiles, reli-gieuses et populaires pour fonderla légitimité de son action, abon-dant dans le sens de la volonté desmanifestants. Ainsi, les modalitésde la feuille de route ont été fina-lisées avec Mohamed el-Baradei -désormais représentant officiel del'opposition -, des membres dumouvement "Tamarodd" - princi-pal organisateur des dernières ma-nifestations -, ainsi que TawadrosII, le patriarche des coptes ortho-doxes d'Egypte et le cheikh

Ahmed al-Tayeb, l'imam de lamosquée Al-Azhar, la plus hauteinstitution de l'islam en Egypte.

Invités à prendre part aux ré-jouissances, des représentants dumouvement salafiste Al-Nour et

du Parti Justice et Liberté, labranche politique des Frères mu-sulmans, ont refusé d'y prendrepart. Manifestement, ils se sontaperçu que l’Armée se foutait iciun peu de leur gueule...

Actualité

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18Albert de Saxe-Cobourg avait été un frère de roi pas très intéressant et puis, intrônisé, il se révélacapable de tenir la baraque chavirante du Royaume de Belgique. A sa manière, il fut même grand.

Actualité

Mercredi soir, àquelques semainesdu vingtième an-niversaire de sonrègne, le Roi des

Belges Albert II a annoncé queson abdication sera effective le 21juillet prochain.

Sur les quatre grandes chaînesde télévision du pays et toutes lesstations de radio, la voix du roi Al-bert s'est exprimée en français, lalangue de la dynastie malgré lesincessantes pressions flamandes.«C'est avec émotion que jem'adresse à chacun d'entre vouscette année», entame le monarque.«Je constate que mon âge et masanté ne me permettent plusd'exercer mes fonctions comme jele voudrais. Ce serait manquer àmes devoirs et à ma conception dela fonction royale que de vouloirme maintenir en exercice à toutprix», poursuit Albert II, 79 ans,qui avait été pourtant un prince in-souciant et qui fit, à la surprise gé-nérale, un roi non sans grandeur.

«Après vingt ans de règne, j'es-time donc que le temps est venu depasser le flambeau à la générationsuivante», affirme le souverain,qui dit constater que le prince Phi-lippe est bien préparé pour lui suc-céder. «Par-dessus tout, avec letemps, j'ai appris que notre payspeut compter sur un atout extraor-dinaire: vous, mes chers conci-toyens. Avec une population siriche de ses talents, de sa diver-sité, de sa générosité, l'avenir denotre pays est en de très bonnesmains. C'est donc avec sérénité etavec confiance que je vous faispart de mon intention de démis-sionner le 21 juillet en faveur duprince héritier, mon fils Philippe»

Le Roi Albert II ne pouvait pasfaire autrement. Surtout aprèsl’abdication de sa voisine la ReineBéatrix des Pays-Bas. Les peuplesne veulent plus que leur souveranagonise dans son lit... Ils ne veu-lent plus voir ça... Ils ne veulentplus attendre dans une ambianced’outre-tombe, ils ne veulent plusde cette tristesse-là... Ils veulentdésormais que les vieux souve-rains aillent finir leurs jours àl’écart, comme de viex matous...face à eux, ls veulent un roijeune... Désormais, le mot d'ordreen Europe, dans les monarchies,n'est plus «le roi est mort, vive leroi» mais «le roi abdique, vive leroi». Juan Carlos d’Espagne sui-vra donc dans quelques semaines.

Au moment de cette abdcation,tous les journaux de la terre réaf-firmeront avec une frénésie mor-

bide que la Belgique va probable-ment disparaître sous la formeconstitutionnelle que nous luiconnaissons actuellement.

Etat unitaire au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, la Bel-gique s’est ensuite transformée enEtat «régionalisé», puis en Etat fé-déral communautarisé. Ces évolu-tions continuelles marquées par lacréation d’un incroyable «mille-feuilles» institutionnel à la re-cherche d’un bilinguisme jamaisatteint, n’auront finalement pas sa-tisfait les Flamands encore mar-qués par leur ancienne sujétionqui, tout au long du XIXème siè-cle, faillit engloutir leur langue.«C’est désormais la concessionultime qui est en jeu : l’éclatementdu pays. Au mieux, la Belgique vadonc se transformer en une confé-dération, sous la houlette symbo-lique d’un même roi : une simple«union personnelle». Au pire, sesdeux principales composantes, laFlandre et la Wallonie, vont accé-der l’une et l’autre à une pleinesouveraineté sous la forme répu-blicaine. Ce divorce, qui sembleinéluctable après trois ans de criseet l’impossibilité de mettre surpied un gouvernement digne de cenom, sera l’épilogue d’un longprocessus» affirmait récemment legéopoliticien Michel Gurfinkiel..

la BElgiquE ESt-EllE SijEunE quE cEla ?

Il est de coutume de dire quel’espace belge est une création ré-cente, et donc de sous-entendrequ’elle serait par ce fait illégitime.La Belgique existe pourtant depuisdix siècles. D’abord sous la formed’un réseau cohérent et relative-ment solidaire de principautés etde républiques urbaines établiesau Moyen-Age. Ensuite sous l’ap-pellation de Pays-bas du sud,Pays-bas espagnols ou Pays-basautrichiens, la «Belgique» formaun Etat dès 1581 après la scissiondes Pays-bas entre la partie sud ca-tholique et la partie nord calvi-niste. Cette entité des Pays-bas dusud constituait d’ailleurs une telleidentité distincte et quasi «natio-nale» qu’elle survécut à la révolu-tion française puis à la dominationhollandaise de 1814 à 1830.

De son côté l’historien HermanVan Goethem insiste : «Alors queles sondages indiquent qu'enFlandre, il n'y a pas de rejet massifde la monarchie, que faire de cettedernière en cas de scission ? "Sinous voulons garder le Roi, etcomme les politiques savent que lecitoyen lambda veut garder la mo-narchie, vous pouvez réaliser une

union personnelle et notre Souve-rain devient roi de trois pays. C'estpossible !». La proposition estd’ailleurs confirmée par Paul VanOrshoven qui avance : «C'est pos-sible, en théorie, si les nouveauxEtats voulaient tous être des mo-narchies, de demander à la familledes Saxe-Cobourg, d'être le mo-narque des différents Etats».

Disons-le tout net : l’union per-sonnelle (ou «confédéralisme»telle que la formule est pudique-ment appelée dans la classe poli-tique belge) est la seule qui puissesauver la dynastie belge au mo-ment où le désoeuvrement desgrandes choses pousse les partispolitiques belges à «briller» surdes affaires marginales, donc surle dos de la dynastie. Car, hormisles sociaux-chrétiens flamands,toute la classe politique belge estparvenue à s’entendre en couloirssur la modification prochaine desprérogatives du Roi. On se dirigeà grands pas vers une monarchieprotocolaire comme c’est, parexemple, le cas en Suède où lesouverain, à la façon d’un em-ployé de Disneyland jouantchaque jour le même rôle de gen-til, n’a plus que le droit d’enfilertristement son «uniforme de Roi»lors des diners officiels et desséances d’accréditation des am-bassadeurs étrangers.

vErS un roi SanS pou-voirS ?

Ce projet consensuel funeste ré-clame certes une majorité parle-mentaire des deux tiers requispour la modification de la consti-tution belge, mais justement,compte-tenu de la stratégie extrè-miste flamande d’évaporationlente de la Belgique, la «suèdisa-tion» des Saxe-Cobourg, comprisecomme une excellente accéléra-tion de l’évaporation, est une idéedangereuse qu’ils ne peuventqu’épauler.

En Belgique, les partis poli-tiques sont donc quasiment una-nimes pour souhaiter que le roidemeure un médiateur dans lepaysage politique mais qu’il nesanctionne plus les lois et nenomme plus le formateur (Ensuède, ce rôle revient au Présidentdu Parlement agissant à la façond’un président de la République).Déjà, pour les décrets et ordon-nances émanant des régions, l’éva-poration a réellement commencée: ce n’est plus le Roi qui les sanc-tionne.

Tous d’accord (à l’exception duparti catholique flamand) pour

soutenir cette modification consi-dérée comme inévitable dans l’airdu temps, les partis belges ne di-vergent plus que sur le calendrierde ce nouveau déshabillage. Faut-il entamer le débat et les modifica-tions constitutionnelles lors duchangement de règne qui vient des’ouvrir ?

C’est à cete pression que seheurtera le nouveau roi des belgesPhilippe Ier. Entre lui et les natio-nalistes flamands qui veulentpousser vers une monarchie sanspouvoir et donc vers la disparitionà terme de la Belgique, ce sera unerude course de vitesse.

Albert II, le roi sans qual

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19Dans le dernier pays européens où le Roi a encore un réel pouvoir, la monarchie ne cesse d’êtreplébiscitée par l’opinion. Ce départ d’Albert II ne changera heureusement pas cette réalité.

Actualité

ités qui tenait la maison

Car y compris chez les défen-seurs apparents de la monarchie,comme le sont les partisans décla-rés d’une «Belgique française»continuée après l’éventuel départdes flamands, on lit déjà depuislongtemps des propositions deconstitution où, après plusieurs di-zaines d’articles, le mot roi n’estécrit qu’une seule fois et forcé-ment à côté du mot protocolaire(c’est la «suèdisation»...). Mêmepudeur elliptique dans le projet deconstitution du libéral Daniel Du-carme.

Il en va de même dans la propo-

sition de Jacques Lenain, cet agentdu gouvernement français le plusen pointe pour préparer depuisl’Elysée (où une cellule de dixfonctionnaires travaille officielle-ment aux scénarios de l’éclate-ment de la Belgique...) unehypothétique union entre la Répu-blique française et ce qui resteraitde la Belgique après le départ dela Flandre. Lenain ne laisse au Roides Belges que les mêmes plumesde paon laissées par la Républiqueaux roitelets coutumiers de Walliset Futuna...

A ce point, il fallait bien que

quelqu’un réagisse et replace ladynastie au centre du jeu politiquebelge. Il ya quelques années, du-rant trois mois, le député flamandHendrik Bogaert aura ainsi rédigéun projet extrêmement détaillé etimaginatif de réforme de la Bel-gique, une «proposition person-nelle», comme il l’affirma à lapresse afin de ne pas compromet-tre officiellement son parti qui,pourtant, ne le désapprouva enrien après la publication de sonplan dans la presse. Venant der-rière les cinq résolutions du parle-ment flamand de 1999, puis les«91 revendications» de l’été 2007,

la proposition Bogaert avait le mé-rite de secouer le cocotier belge :«On nous demande souvent, ànous flamands, ce que nous vou-lons. Ma génération doit répon-dre. Le modèle belge a montré sonutilité, mais le temps est venud’une nouvelle Belgique et d’unenouvelle organisation sociale etéconomique» insistait déjà celuiqui est maintenant ministre et à luiseul le symbole que toutes leslignes politiques ont bougé, ycompris au sein des partis fla-mands de gouvernement où l’idéed’une révolution institutionnelle arécemment fait un bond...

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2220

«Charly» : un baron «Lys Noir»

Au départ du LysNoir il y avait unepoignée de jeunesgarçons forméspour les uns à Cam-

blain et pour les autres à Mont-réal, les deux écoles de lafraternité Saint Pie X... Si Josephet Alexis sont toujours là avecnous, nous avons «perdu» Greget Charly... Tous deux, abandon-nant pourtant des jobs à 3.000euros, sont partis ailleurs. Pous-sés par le vent d’exil qui frappenotre jeunese la plus saine, ilsemportèrent avec eux le Lys Noir: en Russie pour Greg, et en Ar-gentine pour Charly...

Si Greg était notre trésorier quin’eut jamais à gérer la moindrearrivée d’argent dans nos caisses,Charly était notre responsableparisien.. et, depuis son départ,c’est pas çà.... il nous manque...on rame... C’est dans son petitappartement que les militants depassage dormaient.. C’est dansle salon que l’on stockait nostonnes de journaux... C’estCharly qui ravitaillait les pointsde distribution parisiens, c’estsurtout lui qui nous incarnait..

Il était notre visage... Avec desrouflaquettes, un goût immodérépour la casquette et une éléganceinnée de gentilhomme campa-gnard...

En regardant les photos de

Charly en «gaucho» argentin , onne peut alors s'empêcher de pen-ser à ces aristocrates du 19èmequi, comme lui, quittaient leursprairies françaises pour se ris-quer de par le monde.... auxAmériques, le plus souvent..

Notre camarade Charly, BaronCharles-Albert de Cadell, amême quelque chose de Tounensen lui.. Mais aussi, de ce gentil-homme provençal Gaston deRaousset-Boulbon, qui mouruten Californie mexicaine pouravoir tenté de fonder un Etat ducôté de la Sonora : On l'appelaitEl Condé" et il fut fusillé à 38ans...

Des cadets de famille françaisecomme Charly, il y en eut doncdes milliers avant lui, mais aucunne lui était au fond supérieurparce que lui, ce voyage aristo-cratique de jeunesse vers lesterres arides, il le fait MAINTE-NANT, en pleine modernité, cequi est plus fort que tout..

Voilà six mois que Charly tra-vaille loin des bureaux climatisésde la BPCE et tout simplementloin de tout....

L'estancia dans laquelleCharly s’est fait embaucher-comme "peon rural" se trouve à70 kilomètres des premiers soup-çons de civilisation, dans le nordde l'Argentine, dans la province

de Corrientes, département deConcepcion

Charly, baron Charles-Albertde Cadell, porte ainsi notre LysNoir au milieu de 60 000 hec-tares entouré de 20 000 vaches,2 000 moutons et quantité d'ani-maux sauvages en tout genre :crocodiles, singes, serpents, au-truches, sangliers roux, tatous,carpinchos (connus pour labeauté de son cuir), renards, che-vreuils, et des dizaines d'espècesde volatiles dont la "spatula ro-sada".

Le marquis de Mores, son an-cêtre moral, était parti lui aussifaire le cow boy... et il en revintavec une riche héritière des Amé-riques et des moyens personnelspour mieux secouer Paris etAlger... Charly est forcément sursa trace puisqu’il est amoureuxde la fille de l’estancia, la soeurde son chef Juan-Ignacio, ungaucho de sang espagnol, qui aun rêve très respectable : devenirdictateur argentin ! «Il me faitpenser à Julius Popper, cet ingé-nieur-baroudeur qui fut le dicta-teur de la Terre de Feu au 19°siècle, sans le côté juif ni "géno-cidaire" évidemment» nous écritCharly...

Les "companeros" de travaildu jeune baron Lys Noir sont desauthentiques "gauchos", à savoir

«des dresseurs de chevaux horspair, des experts dans le manie-ment du cuir pour la confectiond'outils de travail ou d'acces-soires vestimentaires, d'excel-lents cuisiniers lorsqu'il s'agit decuire de la viande (au petit-dé-jeuner, à midi, au goûter et audîner)».

Ainsi, ses camarades gauchosdoivent avoir reconnu intuitive-ment en notre Lys Noir exilécette vieille race d’âme françaisequ’il porte.. On est donc sûrqu'ils l'aiment beaucoup et quecela se mélange à la surprise dece qui a bien pu piquer notrebaron pour s’en aller, là-bas,parmi eux, au bout de leurmonde, comme Tounens qui vi-vait beaucoup plus au sud avecles indiensAraucans dePatagonie....

Quand un Lys Noir part chez les gauchos, c’est chez les gauchos d’Argentine.. Mais même là-bas, le militant LysNoir n’oublie pas de donner des nouvelles et de se relier à la commune espérance....

Voyage

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dans le Gran Chaco argentin

A propos de Tounens, juste-ment, Charly en arrive auxmêmes conclusions que le no-taire aventurier célébré par Ras-pail : «la race d'homme vivantdans ces contrées (je ne parlepas bien entendu des descen-dants des français, anglais, ir-landais, allemands, espagnoles,croates et autres immigrantsmais bien des descendants desindiens qui se trouvaient làlorsque Cristobal Colomb ar-riva-) sont des gens très respec-tueux de l'Homme Blanc en sa

présence, et engénéral, maisils n'attendentaussi qu'une

seule chose :des ca-

deaux etencoredes ca-deaux...A u s s i ,

lorsqu'ils sont vexés ou de mau-vaise humeur, ils sont les pre-miers à te poignarder dans ledos.

Je discutai avec un ami deCamblain qui est prêtre là bas,nous sommes tombés d'accordsur le même terme pour qualifierleur défaut principal : la sour-noiserie...»

Mais comme notre jeune Lysnoir est bon chrétien et bernano-sien anti-moderne , il relativisetout de suite charitablement :«Tous ne sont pas comme ça, évi-demmment, certains même sontdes personnes très dévouées, etd'excellents travailleurs. Jepense que cela est dû à l'héritagedes jésuites : il s'agit dans la ma-jorité des cas des personnesayant plus de 40 ans, à savoirdes personnes qui travaillent durdans les plaines infinies de laPampa, du Chaco, de la Patago-nie ou autres depuis l'âge detreize ans.

Charly, notre épatant baron, aévidemment transporté sa visionanthropologique au Gran Chaco

«Mes amis ont des mœurs fami-liales assez primitives : ils ma-rient leurs filles à peinesont-elles devenues femmes : leshommes n'hésitent pas à avoirplusieurs foyers, c'est à dire plu-sieurs femmes, chacune vivantdans une ville différente avec sesenfants !

En terme de religion, ils sontofficiellement catholiques ro-mains, mais vénèrent des saintsqui n'existent pas ou créent dessaintetés inconnues, On retrouvelà le coté «primitif» précédantnotre Homme Ancien. La causede tout ça est bien évidemmentliée au fait qu'il n'y a plus decurés, ou que les curés sont aussimariés !!! En 50 ans, le libéra-lisme et les idées de la Révolu-tion ont, ici comme ailleurs, toutdétruit. Seuls les jésuites avaientsu dompter/éduquer/élever cetterace d'homme qui foule la terreargentine depuis plusieurs siè-cles.»

Pour ceux qui en auraientdouté, Charly s’est fait rapide-ment à la vie des gauchos : «noussommes tous les jours à chevalpour rassembler différents trou-peaux, les déplacer, les menerdans l'enclos pour travailler :"vacunacion, marcacion, castra-

cion, tacto...Une partie de montravail consiste en l'engraisse-ment des génisses.»

Au delà de sa vie au campo,Charly se promène quand mêmeun peu à Buenos-Aires de tempsà autre pour changer d'air, se re-poser, déguster un peu de vin ar-gentin et voir ses amis locaux.Son rythme, nous apprend-il, esten moyenne un mois de travailpour cinq jours de repos (un moisde travail : sept jours sur sept, de6h à 18h l'hiver et de 5h à 20hl'été).

Alors quand il s’ennuie un peuparce qu’il ne peut pas pensertoujours à la jolie fille de l’estan-cia, Charly médite sur un petittexte que lui a écrit Greg, notreautre exilé Lys Noir : «J’ai lemal des amis... A ce stade, pas desolution! Pas de solution car ilssont irremplaçables...Non pointparce qu'ils sont parfaits. Pasdavantage parce que leurs dé-fauts font la beauté de leurs per-sonnalités... Mais parce quenous partageons un rêve... Unrêve qui nous condamne à êtretoujours insatisfait... et peu im-porte où l'on part, on l’a toujoursavec soi, ce rêve Lys Noir quel'on oublie jamais...»

«Le Lys Noir existera tant que nous ne gagneronspas, et s'il faut se battre sur plusieurs générations,au même titre que l'ennemi met en oeuvre son plansur plusieurs générations, alors le Lys Noir vivraplusieurs générations.

Pour moi le Lys Noir n'est pas un mouvement ouun journal, il est l'idée concrète de la cause».

Charly, baron Charles-Albert de Cadell

C’est l’histoire d’un hobereau français membre du Lys Noir mais qui en avait ras sa casquette de vivre à Paris...Alors, comme tant d’autres cadets de famille avant lui, il est parti faire le cow boy aventurier....

Voyage

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La France aime son Tour de France. Mais elle recherche également un champion à qui s’identifier.De ce point de vue, Thomas Voecler peut être sûr que la France l’aime d’un amour immense...

La France aime Voecler d’a

S’il est clair que le seul moment où,en France occupée, nous sommes en-core en droit de crier « cocorico ! »,comme le font les présentateurs deFrance Télévision, c’est lors d’une vic-toire française durant une épreuvesportive. Et le Tour de France, bien aucontraire, ne déroge pas à la règle tantl’intensité de l’effort produit s’ajoute àla joie de voir un compatriote gagnerune étape. En cela, Thomas Voeckleret Pierre Rolland nous rendent fiersd’être français. Voeckler en ayantpassé 20 jours avec le maillot de leadersur les épaules, en ramenant l’an der-nier le maillot de meilleur grimpeur àParis – actuellement porté par PierreRolland… – et en remportant de nom-breuses étapes. Rolland, quant à lui,c’est la réussite prometteuse de la jeu-nesse en ayant été le meilleur jeune duTour de France en 2011 et en ayantremporté une victoire mythique devantContador et le champion olympiqueSanchez à l’Alpe-d’Huez.

Ces deux bonhommes ont de quoinous rappeler, en arpentant notre belleFrance, que notre terre fut celle desgrands hommes, qu’ils furent talen-tueux ou laborieux. Ces gars-là nousremémorent, consciemment ou non,tout cela et nous rendent fiers de notreappartenance à ce peuple millénaire -peuple que personne n’arrivera à abat-tre réellement.

Mais Voeckler et Rolland sont dif-férents sur bien des aspects, ce qui lesrend tout aussi intéressants et tou-chants. Rolland c’est le jeunot talen-tueux qui est facile lorsque la routes’élève. Voeckler c’est l’ancien, le rou-blard, celui qui gagne au mental, qui setranscende par une hargne qui fait delui une sorte de héros moderne. Bienplus que Rolland qui, de part son ta-lent, risque bien plus de nous décevoirs’il réussit, car si Voeckler échoue, aumoins aura-t-il essayer. Et pour le petitpeuple en bord de route, c’est tout ce

qui compte. Ce peuple là ne cherchepas forcément l’éclat, mais la tentativeinfinie. Finalement, ce que recherchele peuple français, ce sont des cham-pions qui vont au charbon. Et si noussavons que Voeckler est allé, va et iraau charbon, nous ne pouvons en direautant de Rolland qui pourrait êtretenté de se reposer sur ses lauriers,comme tant de jeunes oisifs de nosjours ! Si Voeckler va au charbon, c’estaussi parce qu’il sait que le peuplevenu le voir sur le bord de la route lelui rendra, que ce peuple guetteran’importe quel signe de sa part poursavoir s’il bluffe quand il grimace oubien pour savoir à quel moment cevendéen d’adoption – quand on vousdit que le Tour de France est royaliste !– prendra son envol vers la victoire !

Les deux hommes sont donc à op-poser, car si l’on apprécie le mec talen-tueux, ce qu’on adore par dessus toutce sera le mec qui se défonce pour se

faire un nom alors que rien de particu-lier ne l’y prédisposait.

C’était la raison profonde de l'em-pathie majoritaire pour Poulidor car ilfaut bien comprendre que le peuplefrançais, sauf les bien-pensants (maisceux-là ne font plus partie du peuplefrançais depuis bien longtemps), s’enmoquent éperdument de savoir quis’est dopé, quand et de quelle manière.Ce que le français aime c’est la beautédu geste, l’esprit chevaleresque. Ceque le français aime c’est le p’tit garsqui en chiera pour réussir alors qu’iln’aurait jamais dû sortir du peloton, oubien celui qui en chiera pour ne termi-ner que deuxième.

Cela rend ce peuple profondémentchrétien, car apte à la vraie charité etau pardon. Et cela tous les capitalistesde la Terre ne pourront nous l’enlever.

C’est pourquoi, à défaut d’un Roy,il nous faut dire aujourd’hui :

« Pour que vive la France, vive leTour ! »

La France aime Voecler d’amour mais elle attend Pierre Rol-land, ce coureur tojours mal connu qui attend de faire vibrerla France en Montagne mais qui n'y parviendra peut-être pastotalement...

En effet, pourquoi est-il si peu populaire par rapport à un Voecler ?Parce que Rolland est trop fort. Trop doué. Ce que les français aiment,par caractère national, dans un voecler c'est le côté Robic, le coureurbreton qui pédalait en crabe et qui n'aurait jamais dû faire une carrière,mais qui la fit néanmoins à la hargne, comme Bernard Hinault d'ail-leurs.. cette hargne ne se sent pas chez Pierre Rolland qui semble plutôten dessous de son talent naturel alors que Voecler, lui, est souvent trèsau-dessus de ses possibilités physiques par le mental, par le désir in-tense de communier avec son peuple des bords de route.. Et ca, natu-rellement, le peuple des bords de route le sent parfaitement et le salue..Il adore quand un petit gars se surpasse pour lui (C'est d'ailleurs pourcela que le petit peuple des bords de route n'en a rien à cirer du dopagepourvu qu'il soit égalitaire.. et c'est ce qui enrage notre milieu média-tique, c'est que le peuple des bords de route ne le suit pas.. il ne désertepas.. alors que le parti des journalistes aimerait pouvoir titrer : "moinsde monde cette année aux bords des routes...".... Ben non !)

En plus voecler et Rolland sont potes, membre de la même équipeeuropcar, si Voecler y est toujours.. Bref, faut opposer les deux car ilsrésonnent de façon très différentes dans l'âme française.... Le françaisn'aime pas (ou moins) le coureur doué, le coureur facile. c'était ici laraison profonde de l'empathie majoritaire pour Poulidor contre Anque-til le surdoué ou de la haine collective inouïe contre Merckx la ma-chine, Merckx l'américain en quelque sorte... Merckx, le préfacier deAmstrong que les français commence à n'aimer qu'aujourd'hui qu'ilest déchu... et malheureux. Si Amstrong revenait sur le tour au-jourd'hui, même pour être avant dernier, il serait porté en triomphecontrairement à ce qu'il croit... Et ce serait tellement beau, cet améri-cain condamné par le monde entier et qui trouverait un exil d'honneuret d'affection chez le peuple qui l'avait le plus haï au temps de sa do-mination insolente...

La morale de tout cela est que la France, depuis mai 1940, se recon-nait inconsciemment dans un coureur qui n'a plus les moyens de... maisqui fait quand même ! Elle déteste donc ces champions machinesqu'elle ne relève, à la française, que lorsqu'ils sont dans la boue de lahonte... Car la France, -et elle le montre si bien dans le Tour-, a le peu-ple le plus chevaleresque du monde, le peuple le moins prédisposépour le capitalisme, le peuple le plus substanciellement chrétien à lamode Bernanos. La France aime PARDONNER et elle abhore apporterune voix de plus au triomphateur.. la France, elle, elle pense d'abord àla douleur du "deuxième" et c'est vers cette douleur qu'elle va pour ré-conforter, en pensant à sa propre douleur, celle de mai 1940, bien en-tendu.....

Société

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Mais en même temps qu’ele aime Thomas Voecler comme sa chair, la France attend de PierreRolland, u aure de se spetits gars, qu’il lui apporte enfin une victoire, une vraie, une grande...

amour mais attend Rolland

Thomas est né en Alsace à Schilti-gheim, le 22 juin 1979. Si pour Rolland lavoie était hautement symbolique etRoyale, il n’en est rien pour Thomas. C’estbien cela qui le caractérise – et ce qui lesdifférencie – rien ne le prédisposait à unecarrière – et quelle carrière ! – de coureurcycliste. Il découvre le vélo à La Marti-nique, cette autre France des oubliés dontnous faisons parti. Son père lui offrit sonpremier vélo haut de gamme avant sesseize ans, dès lors son rapport au cyclismeprend une teinte sentimentale.

Son palmarès est à la hauteur du per-sonnage : hors-norme. Vainqueur duGrand Prix de Plouay, de Québec, de 4étapes sur le Tour de France, il fut deuxfois dix jours en jaune sur le Tour deFrance – en 2004 et 2011 –, il termina4ème du Tour de France 2011 et remportele maillot de meilleur grimpeur du Tour deFrance 2012. C’est tout simplement unmonument, le meilleur coureur français dela décennie passée.

Au delà du coureur et de l’homme, sedégage un sentiment particulier, une au-thenticité que l’on croyait oubliée. Ce

quelque chose que l’on peut sentir, c’estson enracinement. Il est toujours resté avecson directeur sportif Jean-René Bernau-deau, c’est lui même qui, de par sa renom-mée et ses victoires, a permis à l’équipeBouygues Télécom de retrouver un repre-neur. C’est donc un homme de cœur, maisnous y reviendrons plus tard. Son enraci-nement se symbolise aussi par là où il a purésider et où il réside actuellement. On l’adit : il est né en Alsace – lieu hautementsymbolique pour tout amoureux de laFrance – puis il a suivi ses parents en Mar-tinique – symbole de notre Empire colo-nial – pour terminer en Vendée – la terredes Chouans. Quand à cela s’ajoute lecœur dont il fait preuve sur le vélo de parl’énergie qu’il peut déployer, mais égale-ment en dehors dans sa vie privée – dontil parvient admirablement à limiter son ex-position médiatique ce qui démontre unepudeur française qui fait bon à voir.

Tout cela fait de Thomas Voeckler unvéritable Royaliste, un digne descendantde nos grands-pères et grands oncles mortspour notre pays dans lesquels coulait l’hé-ritage de Bayard et de Condé.

Pierre est né à Gien, entre Orléans etAuxerre, le 10 octobre 1986. 1986, c’estégalement l’année où Bernard Hinault futle dernier français à s’imposer au sommetde l’Alpe-d’Huez. Son successeur ? PierreRolland lui-même ! Le ton est donné, lavoie Royale est ouverte. Déjà cela laisseprésager une aisance, une facilité, un ta-lent.

Cette même voie Royale le mène à Or-léans où il fait ses débuts dans le cyclismeau Cercle Gambetta Orléans. S’ensuit unesélection en équipe nationale junior, en2004, où il défendra les couleurs de notredrapeau.

Pas de faits d’armes ou autres hauts-faits ; simplement des places d’honneurdans les 10 ou 20 premiers tout au plus.

Sa mise sur orbite se fera réellement en2007, période où il signe au Crédit Agri-cole. Il se fera remarquer d’entrée en étantle premier néo-professionnel à gagner pen-dant cette saison. En 2008, ses talents degrimpeur se manifestent au grand public :il se classe parmi les dix premiers sur uneétape menant au Mont Ventoux, véritablemythe chez les cyclistes. Il réitère en rem-portant le maillot de meilleur grimpeur sur

le Critérium du Dauphiné Libéré. Dès lors,le mythe est lancé, l’espoir est né !

La voie royale est bâtie sur de solidesbases, et se poursuit chez Bouygues, où ilparticipe à son premier Tour de France. Iln’y fait que peu d’éclat, l’espoir né serait-il mort ?

« pierre est mort, vive rolland… »Le passage de Bouygues à Europcar

marque l’envolée de Rolland. En 2011, ensoutien à son non moins royal leaderVoeckler, le page Rolland marque son en-trée dans la Cour des grands ! Il remportel’étape mythique de l’Alpe-d’Huez, il ter-mine 10ème du classement général etmeilleur jeune du tour. Le jeune Rollandquitte son habit de page pour celui de che-valier au long cours lorsqu’il remporte la11ème étape du Tour de France 2012 aprèsune échappée solitaire de 120km sur sa fi-dèle monture.

L’espoir, ce fameux espoir dont nousdemande de se méfier Raspail, est présenten nous quand on le voit. Espérons pourlui qu’il finisse sa carrière moins tragique-ment que lesSept Cavaliers…

Thomas Voecler Pierre Rolland

Un dossier réalisé par Kostrowitsky

Société

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24 Politique

Cher Philippe De Villiers, lelys Noir vous est acquis. Il ne l’apas toujours été. Pour cela il aurafallu que l’on nous dise que vousen étiez venu à hurler dans leparc de votre propriété. Seul,abandonné de tous. Persécutépar les chiens de presse, trahi parla majorité conservatrice duConseil Général de la Vendée,discrètement déserté par les troisquarts des militants MPF partischez Dupont-Aignan trouver unleader moins neurasthénique,moins touché au flanc...

Cher Philippe De Villiers...votre cancer de l’oeil, l’affairequi outragea votre famille, l’exildu fils prodigue si désireux quevous arrêtiez de faire millechoses pour les autres que luiseul, la trahison de Retailleau, larumeur que la souffrance vousavait abattu.. Tout cela nous afait réfléchir sur Vous et aban-donner les apriori faciles, les ju-gements rapides que l’on portenttous sur les homme politiques envue et auxquels, comme par l’ef-fet d’un sport national, on netrouve jamais aucune grâce...

Cher Philippe De Villiers,nous nous sommes alors dit quela souffrance ne vous avait paschoisi par hasard.. alors nousnous sommes mis à vous guet-ter.. Avions-nous des nouvellesde vous ? Parfois, des retours quin’en étaient pas vraiment et puisplus rien.. Vous écriviez ungrand livre et nous ne le savionspas... Vous vous étiez mis encommunion avec Charette etnous l’ignorions.

Cher Philippe De Villiers,c’est au moment où vous pensiezque la honte vous suivrait désor-mais comme une odeur de chat...que nous nous sommes mis àvous aimer, nous les royalistes,nous qui avions tant désespéré devous, nous qui avions tant fait lafine bouche devant votre par-cours si exceptionnel chez unhomme qui n’avait pratiquementrien lâché, rien renié dans lefond...

Cher Philippe De Villiers,l’amour total des royalistes quivous était refusé il y a seulementcinq ans, devrait vous faire réflé-chir. Les chouans sont avecvous.. Ils sont bien décidés àvenir vous chercher sous un litde fer s’il le faut... Les royalistesont tellement besoin de vous !Mais ils n’auront pas besoin dele faire puisque vous l’avez faittout seul, à la faveur d’un dis-cours au parlement européen quifera date dans l’histoire des dé-clarations de guerre..

Ce discours vous l’avez jeté àla face de Holande comme ungant. Vous aviez ce jour-là unemâchoire crispée comme il fauten avoir une face à l’ennemi ab-solu.. Vous avez menacé le«puissant mou» de la colère dupeuple, vous l’avez cloué sur sonbanc, gêné, idiot, benêt, hon-teux... Alors nous nous sommeslevés d’un seul bond en nous di-sant que le chef politique parlaità nouveau en vous....

Cher Philippe De Villiers, sor-tant à peine de la convalescencede votre âme, vous n’avez pour-tant jamais été aussi prêt du pou-voir derrière lequel vous courriezd’élections en élections... Maisce pouvoir, écoutez-nous bien,c’est un coup d’Etat qui vous ledonnera... Parfaitement un coupd’Etat !

Aujourd’hui, dans une Franceboquée et inhibée de toutes part,seul le coup d’Etat apparaitcomme raisonnable.. seul lecoup de sang de quelques offi-ciers téméraires et patriotes peutnous sauver...

Oh bien sûr, cette poignéed’officiers patriotes ne sortirapas de ses casernes pour procla-mer un gouvernement royaliste...

Mais qui le leur demande ?

Philppe de Villiers a tellement souffert qu’il s’estforcément bonifié. C’est le grand pari du Lys Noir.

Ancien sous-préfet, an-cien ministre, président de

Conseil général admiré,deux fois candidat à l’élec-

tion présidentielle, figuredu refus de Maastricht et

l’UE, frère écouté dumajor général des Armées,Philippe De Villiers ; aussi

nu soit-il, possède unecarte que Marine le Penne possèdera jamais : il

peut faire une Union Na-tionale avec la gauche

souverainiste.DeVilliers est dangereux.

Lettre à P Afin de nous préparer à notre pro-

chain passage en kiosque, là où noséliminerons enfin ce qui reste de l’AFendormie de Pujo, là où nous recons-truirons un patriotisme dynamique li-béré des torpeurs bileuses du geekidentitaire ; il fallait que nous nousmettions le rythme hebdomadaire

dans les jambes et les doigts..

Aussi, chaque numéro du Lys Noir futécrit comme un véritable hebdoma-

daire réactif, c’est à dire avec la mêmeéchéance invariable et à la façon d’un

quotidien sortant une fois par se-maine, ce qui est, pour une rédaction,

le comble de la mise en péril...

Le prix à payer pour cet exercice fut lacoquille et la faute d’orthographe que

personne n’a eu le temps de voirparce qu’il fallait «envoyer» au plusvite pour être à tout prix dans les

temps comme cela sera prochaine-ment, lorsque l’imprimeur nous hur-lera au téléphone de faire fissa et denous magner le cul pour «envoyer»

parce qu’il n’a pas que cela à foutre...

A ce jeu, tout au long de nos quinzepremiers numéros, nous avons étésouvent déçus d’avoir caviardé desarticles dénaturés par l’aspérité descoquilles qui heurtent le regard, trou-blent la compréhension, et relachent

évidemment l’attention du lecteurquand elles n’invalident pas tout sim-

plement le crédit de l’article lui-même..

A cet égard, notre plus grande décep-tion est d’avoir ainsi bousillé notrelettre ouverte à Philippe de Villiers.C’est pourquoi après correction desinnombrables fautes dont elle étaitémaillée, nous la republions ici.

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En revenant nu et pratiquement sans troupes et sans aucun levier de pouvoir au sein du Régime, Philippede Villiers est entré dans la peau d’un homme dangereux. L’ennemi public numéro 1, c’est bientôt lui.

Ces jeunes officiers, capi-taines et colonels patriotesdéjà fichés et refichés par lesfranc-maçons vigilants qui sesont emparés du ministère dela Défense depuis un an, n’ontdéjà pas besoin de davantagede motivations corporatistescomme il en faut toujours à uncoup d’Etat.. Par votre frère,major général des Armées,vous savez mieux qui qui-conque la rage feutrée qui op-pose déjà les loges militairesavec les officiers catholiquesdes unités opérationnelles.

Quant au pays, nous avonstous l’habitude de considérerqu’il est gouverné par les son-dages, n’est-ce pas ? Alors quese passera-t-il lorsque Hol-lande et son gouvernement,abandonnés par Montebourgqui pense déjà à quitter une ga-lère qui lui resemble si peu, se-ront descendus au dessous dela barre des 15% de satisfaits...Que se pasera-t-il quand vien-dra le choc économique degrande magnétude qui nous estpromis par le cours des choses? Que se passera-t-il quandMélenchon aura fini d’espérerdevenir premier-Minstre par laméthode douce ? Que se pas-sera-t-il quand la Manif pourTous continuera encore par-delà l’été et même le suivant etqu’elle sera rejointe par d’im-menses mouvements sociauxémaillés de descentes de plus

en fréquentes des katibas deracailles qui se sont déjà rô-dées à l’exercice impuni...?Que se passera-t-il lorsque cesera le début de la fin ?

Ce jour-là, beaucoup d’es-prits convertis par les événe-ments se tournerontnaturellement vers ceux quiavaient raison depuis Maas-tricht... Et ceux-là verrontalors comme une évidence ur-gente le tandem si français quevous formiez déjà avec Jean-Pierre Chevenement, lui leplus républicain de tous, vousle monarchiste...

C’est forcément Jean-PierreChevenement qui sera prési-dent parce que sinon, lagauche ne suivrait pas et nouslaisserait vicieusement àl’aventure d’un coup d’etatréactionnaire impossible...Mais c’est forcément vous quiserez premier-ministre parceque la droite de la souverainetéet du refus de la fracture an-throplogique ne peut s’incar-ner complètement qu’en vous.

Cher Philippe De Villiers, cen’est pas l’Histoire des cou-loirs régimistes qui vous at-tend désormais, c’est celle dela virée de Galerne... Le ré-gime ne vous tenant plus, vousne tenez plus au régime...Ayant abandonné tout espoirde réussir dans le régime, vousagirez donc contre le régime...

C’est une loi humaine. Lespouvoirs finissants n’ont pasde pires ennemis que les dés-espérés d’hier !

Ils ne vous ont pas compris,

ils ne vous ont pas suivisquand il était encore temps..Ils vous ont sali... Très bien...Haïssez-les, serrez vos ma-choires... Faites-leurs très mal.

Philippe De Villiers

L’idée selon laquelle Mai 2013 auraitété la réponse, au sens d’un démenti, àMai 68 ne saurait être rejetée sans sérieuxexamen. Car il est indubitable que lesdeux événements sont en correspondanceprofonde, au sens d’un ébranlement déci-sif des certitudes et des valeurs fonda-trices d’une société. C’est pourquoi il fautrenoncer aux explications prosaïquementpolitiques : elles sont inadéquates. Tropréductrices bien sûr, mais surtout impuis-santes à rendre compte d’un phénomènesismique qui les dépasse complètement.Un Mai de droite après un Mai degauche ? Cela n’a pas vraiment de sens,non point que les formations politiques nesoient pas affectées par l’événement, maisparce que venu d’ailleurs, il les remetcomplètement en cause. C’est déjà uneénigme troublante de constater qu’ellesn’ont rien vu venir, rien anticipé et doncrien décidé ou créé de ce qui est arrivé.Mais la même chose s’était déjà produiteen 1968. Maurice Clavel le notait sur lemoment. La gauche classique avec sesidéologies formatées ne comprenait rienà rien, et les militants de la générationprécédente accourus sur les manifs étaientdéconcertés. La théorie ne collait plus auxfaits. Alors qu’ils pensaient que leur ré-volution était en marche, c’était leurs pro-pres idées qui étaient en train de voler enéclat.

Clavel s’acharnait alors à expliquerque tout se passait dans l’inconscient pro-fond. Un inconscient qui débordait trèslargement ce que Freud entendait par làet qui rejoignait bien plutôt l’espace inté-

rieur augustinien, la scène où se déroulele combat perpétuel avec l’Ange. L’inouïde moments comme ceux de 1968 et de2013 c’est que se produit une sorted’éclair fulgurant qui traverse l’abîme etsignifie aux acteurs et aux témoins une« révélation de l’Esprit ». Curieusement,c’est Michel Foucault, pourtant aux anti-podes des convictions chrétiennes de Cla-vel, qui, sur le moment, a le mieux saisile message. Il rejoignait sa propre re-cherche sur une mutation intellectuellequi fait sauter tous les cadres conceptuelsde l’humanisme des Lumières. On trou-vera sans doute cela trop philosophique,trop abstrait ou même trop mystique.Qu’importe si l’on y trouve la clé de ceque nous vivons si intensément.

La charge subversive de Mai 2013 estinfiniment plus forte que celle de Mai1968, parce qu’elle vise la culture mo-derne là où elle se croit invincible. Plusprosaïquement, ce sont les vedettes duGrand Journal de Canal+ (dont Alain Fin-kielkraut souligne combien il est emblé-matique de la doxa dominante) qui sonten danger. Pas physiquement, qu’ils serassurent ! Mais leur suffisance avant-gar-diste et branchée, leur connivence dans lacertitude de pouvoir écraser la ringardised’un coup de pied, leur arrogance mépri-sante à l’égard de tout ce qui leur estétranger, c’est cela qui est en péril. On nenie pas la révolte de l’Esprit par la bran-chitude. Mai 2013 est d’ores et déjà unedate qu’on n’oubliera pas.

gérard leclerc.

Politique

Ce n’est pas nous qui le disonsC’est Gérard leclerc..

Longtemps éditorialiste à la Nouvellle action Royaliste,Gérard Leclerc livre ici son analyse sur les Veilleurs..

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Mon grand test de l’été : Suis-j

Détente

Chaque fois que je lis Rivarol, je pense à Ann Franck etje me dis : «la pauvre petite, heureusement qu’elle estmorte jeune pour ne pas voir tout cela..»

Chaque fois que je lis Rivarol, cela me tombe desmains... et je vais me chercher une bière...

Chaque fois que je lis Rivarol, je me bidonne en me di-sant : «Putain, ils sont graves les mecs..»

Quand j’ai relu Rivarol l’année dernière, j’ai interrogéun vieux camarade : «C’est qui ce Jérôme Bourbon ?»

A la plage, je ne regarde ni les négresses ni les beu-rettes.. C’est dégoutant...

Je pars du principe que si ce n’est pas pour épouser, jepeux me faire n’importe quelle grognasse pourvuqu’elle veuille bien de moi....

Moi en vacances, rien ne change car je suis vierge etque j’entends bien le rester jusqu’au mariage. Cela dit,je me fais des plaisirs : des glaces, des chouchous...

Moi, je ne regarde que les bourgeoises chics avecdeux enfants et un peu de cellulite. C’est mon idéal....

Lors d’un barbecue, je ne sais pourquoi, mais jepense toujours à la seconde guerre mondiale..

Le 14 juillet je fais gravement la gueule... Les pétardsm’énervent... les floflons me hérissent...

Pour moi, même à Saint Tropez, je regarde le défilémilitaire sur les champs Elysées à la télévision..

Quand, dans une étape de montagne du Tour deFrance, c’est un petit français qui place un démar-rage, je me lève, je crie, je pleure et je hurle «Allez,putain, vas-y, .. c’ est jusqu’au bout maintenant..!»

Je trouve que les identitaires sont des petits cons quidevraient manger de la soupe au porc et mangerplus souvent du saucisson..

C’est quoi les identitaires ?

Je n’aime pas les identitaires parce que ce sont desjuifs et des franc-maçons, c’est ma belle soeur quime l‘a dit...

Tout ca, c’est Soral et compagnie, non ?

Souvent le soir avant de m’endormir, je regarde unevidéo d’Alain Soral...

J’aime bien Alain Soral, mais je ne le trouve pas dutout sympathique, au fond...

Quand je visionne une cassette vidéo d’Alain Soral,je me dis que cette ordure doit bien fréquenter deslieux publics, non ? Il est donc possible à choper..

Cela fait quatre ans que je regarde Alain Soral, maisla semaine dernière une amie m‘a dit qu’il est d’ex-trême droite alors je ne sais plus, j’hésite..

Au camping.. D’entrée, je choisis une place la plus éloi-gnée possible d’une famille arabe. Une famille hollandaiseme rassure.. Les arabes font du bruit...

Si à côté de moi ce sont des chintoks tranquilles qui fontcuir du poisson pourri, je ne dis rien. On est en vacances.

Au camping, je prends ma douche tôt pour ne pas enten-dre délirer les racailles qui se douchent plus tard...

Au camping, ce serait super qu’on soit tous ensemble au-tour d’un seul et même grand feu, comme en Afrique....

Je ne sors pas en boite de nuit car il n’y a que de lamusique de merde.. et puis des racailles partout quifoutent le dawa.. je préfère les cocktails chics...

J’ai remarqué que cette année les vendeurs dechouchou sont des roumains alors, du coup, je neleur achète plus rien.. et on surveille les serviettes.

L’été, c’est fait pour pas se prendre la tête

L’été c’est mon mois arc en ciel car, sous le soleil, onest forcément tous des citoyens du monde...

Quand je prends une boule de pétanque dans mamain, j’ai envie de la lancer sur le premier arabe quipasse en pensant à Esteban...

Chaque fois que je regarde le petit cochonet, perduau milieu des boules, je pense à un de mes amis ho-mosexuel..`La pétanque est un jeu de beaufs. Je n’y joue pas.

Moi, je dis qu’en vacance, il faut se forcer...

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Faîtes votre total :-au dessus de 56 points, vous êtes indu-bitablement d’extrême-droite...-de 36 à 56 points vous devriez contac-ter des royalistes.-à moins de 36 points, ne changez rien;ce régime vous va bien...

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je vraiment d’extrême droite ?

Détente

Chaque bruit de scooter me rappelle mon enfer ur-bain. Je déteste cela. Surtout en vacances...

J’aime bien acheter mon journal et le lire en terrassetôt le matin, quand il n’y a encore personne de levé..

Faire un petit tour de marché, c’est super sous le so-leil, mais tous les commerçants sont quand mêmedes arabes... c’est ça qui est chiant...

Emmener un roman de Nimier à la plage, c’est vrai-ment le pied... cela a le parfum des années 50...

Dans mon enfance, on jouait au jokari mais l’élas-tique pétait tout le temps...

Quand je vois une femme voilée à la plage, je luijette un mauvais regard parce que faut pas déconn-ner, putain, on est plus chez nous..

Les maitres nageurs sont des CRS, donc des encu-lés de l’appareil répressif, en fait... Faut pas l’oublier..

Drapeau vert ou orange, j’en ai rien à branler !

Bordel, tous ces bougnoules qui circulent, vitres bais-sées, avec du rap à fond, cela me tend...

De toute façon, dans les restaurants chinois, il y ades centaines de cafards dans la cuisine, c’estconnu...

Moi, dès que je vois un petit noir à côté d’un manègede plage, je lui file un euro. La vie n’est pas facilepour ces gens-là...

On devrait interdire le FN un 14 juillet..ah, aha...

C’est drôle, mais quand je rentre dans une pizzéria,je me sens bien.. cela ne me fait pas du tout lamême impression que dans un kébab...

L’été, moi, je suis au régime et je me fais bronzerpour mieux faire chier les collègues du bureau à larentrée...

Un bon petit diner avec une amie dans un restaurantchic, à une bonne place, vue sur la mer...

En vacances, je supporte encore moins les bourges.

J’aime bien nager jusqu’aux limites des bouées.

Si je vois quelqu’un se noyer, je fais rien.. Après tout,si c’était un électeur du Fn j’aurais l’air d’un con,non?

Je ne comprends pas les gens qui ne surveillent pasleurs enfants quand ils sont dans l’eau.. Il peut toutarriver, on le sait tous très bien....

Sauver son prochain est un devoir... ou alors on esttous des racailles mais il faut nous le dire....

Quand je fais un château de sable, je fais des rem-parts autour, assez hauts, les remparts....

Dans le château de sable, le moment magique c’estquand la mer l’attaque et le dévaste..

Un château de sable cela sert à rien parce qu’aprèson ramène plein de sable chez soi...

Moi je ne fais pas des châteaux de sable, en re-vanche, le matin, je dessine des croix gammées surle sable avant les premiers arrivés... On se marre...

Les gros romans thrilllers sont des trucs de bonnefemme... je n’en lis jamais...

Moi, j’achète des revues : Géo, qui est trop cher oualors Ar et Décoration... spécial décor provençaldans des maisons du Lubéron..

L’année dernière, y avait des pétasses punks à côtéde moi, alors j’ai sorti mon Mein Kampf avec la cou-verture rouge des Editions Latines.. Le pied !

Pourquoi lire en vacance... Bien le temps au bureau !

Moi je prends le train.. J’adore le train.. cela me rap-pelle plein de trucs avec les scouts et les JMJ...

Le train, c’est bien mais si t’as à côté de toi unegrosse mama africaine avec plein de braillards mal-polis pendant mille bornes, tu fais comment ?

Faut vraiment être cons pour ne pas descendre surla côte d’azur en coupé Triumph TR4 décapotable...

Le problème avec le co-voiturage c’est les ouvriersqui te font chier avec le Front National...

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LysnoirCommuniqué du Soutien civil au Mouvement Marc Bloch

EN FRANCE, CE SERONT DES CAPITAINESTous les officiers de réserve français rassemblés dans le soutien civil au Mouve-

ment Marc Bloch tiennent à féliciter les officiers de l’armée égyptienne qui ont donnéune leçon de réalisme et de responsabilité aux généraux français qui feraient bien des’inspirer un jour de ce qui vient de se passer au Caire.

En France, nous ne tarderons pas à éprouver une situation semblable, les outrancesde la rue arabe en moins, évidemment... En France les manifestants du PrintempsFrançais ne violeront pas des manifestantes isolées comme cela est arrivé par cen-taines, ces derniers jours sur la place Tarirh... Mais enfin, avec un président Hollandequi tombera inévitablement en dessous d’un seuil de 15% d’opinions favorables, lamoindre manifestation sociale de masse, la moindre insurrection armée des banlieuesl’emportera, et nécessitera l’intervention salutaire de l’Armée, dans les mêmes condi-tuon de «révolution des Oeillets» que l’Armée égyptienne a su organiser ces derniersjours, notamment avec la nommination immédiate d’un Gouvernement de largeunion nationale ouvert jusqu’à certains Frères Musulmans..

Seulement, en France, les généraux «cinq étoiles» sont souvent choisis pour leurbêtise sécurisante et pour leur soumission, c’est pourquoi nous en apppelons encoreune fois au renforcement du réseau de capitaines du Mouvement Marc Bloch...

C.Q

.F.D M

ohamed Morsi esten détention "defaçon préventive" aconfirmé un hautresponsable de l'ar-

mée égyptienne. La justice leconvoque lundi à un interrogatoirepour "insulte à l'institution judi-ciaire".est retenu par l'armée cejeudi et a été transféré à l'aube auministère de la Défense.

Aussi de par le monde, sur tousles continents, chaque président dela République devenu impopulaireaprès seulement un an d’exercicedu pouvoir a dû avoir une petitepensée intéressée pour le présidentégyptien déchu et désormais empri-sonné...

D’ailleurs, François Hollandes'est exprimé depuis laTunisie, évoquant un "échec de lavie démocratique» il a souhaitél'organisation rapide de nouvellesélections. Les Etats-Unis et denombreux pays ont exprimé leur in-quiétude tout en souhaitant àl'Egypte un rapide retour au proces-sus démocratique. Le présidentaméricain Barack Obama, qui s'estdit "profondément inquiet", a ainsiappelé à l'élection rapide d'un nou-veau gouvernement civil.

mais enfin, personne au monden’a vraiment cherché à s’opposerau coup d’Etat militaire contreMorsi. et qui le ferait contre FrançisHollande quand il aura achever des discréditer totalement ? Personne,on vous dit.. Ayez confiance..n’ayez pas peur...

Aussi, le "ménage" n'a pas tardéà être entrepris. Dès mercredi soir,la police avait ordonné l'arrestationde 300 membres du mouvement duprésident déchu, écarté par l'armée.Tous les dirigeants des Frères Mu-sulmans, tant politiques qu'idéolo,sont concernés..

Après son éviction, MohamedMorsi et toute l'équipe présiden-tielle ont été placés en résidencesurveillée au club de la Garde répu-blicaine de la présidence, avant quele président déchu ne soit séparé deson équipe et emmené au ministèrede la Défense, a déclaré mercredisoir l'un des porte-parole des Frèresmusulmans Gehad al-Haddad.

Tôt jeudi matin, le même porteparole des Frères affirmait àl'agence DPA que Mohamed Morsiavait été placé en "détention pré-ventive dans un bâtiment du minis-tère".

De son côté, Saad al-Katatni - Lechef du parti de la liberté et de lajustice (PLJ), vitrine politique de laconfrérie, a été arrêté mercredi enfin de journée, ont affirmé dessources au sein des services de sé-curité.

Rached Bayoum – L'adjoint duGuide suprême de la confrérie aégalement été arrêté mercredi en finde journée, ont affirmé les mêmessources sécuritaires.

Quant à Mohamed Badie, guidesuprême des Frères musulmans, etson adjoint, Khairat al-Shater, ilsont été pour leur part interdits dequitter le territoire. MohamedBadie a été ensuite arrêté dans lajournée de jeudi.

Selon des sources sécuritaires ci-tées par la presse égyptienne, lesaéroports ont reçu mercredi uneliste de personnalités interdites devol dressée par l'armée. Les leadersdes Frères musulmans Essam al-Erian et Mohamed al-Beltagy se-raient également visés ainsi que leprédicateur Safwat Hegazy, ou lesleaders du parti al-Wasat Abul ElaMady et Essam Sultan, et l'anciendéputé Mohamed al-Omda.

Bref l’étau militaire s’est vite re-fermé sur la direction des FrèresMusulmans comme il se refermeratrès vite sur le Parti Socilaistequand l’Armée Française viendranous libérer de nos chaines...

Quoi qu’il en soit, l’armée égyp-tienne vient de nous donner uneleçon en direct de coup d’Etat paci-fique.

Impossible que les Français ne sesoient pas tous dit, le temps d’unquart de seconde, que si cela devaitarriver en France, ils seraient euxaussi ausssi joyeux que ces égyp-tiens des classes moyennes qui agi-tent leur drapeau national,embrassent les militaires et baisentle roues de leurs blindés !

Le Lys Noir est le seul mouvement politique français à appeler inlassablement les officiers françaisà déclencher au plus vite un coup d’Etat militaire. De ce point de vue, merci à l’armée égyptienne !

Actualité militante

Merci, l’armée égyptienne !

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C’est un ancien royaliste de gauche passé ensuite à France Catholique, qui prend clairement la di-rection politique du Printemps Français. Nous nous en réjouissons.

29Actualité militante

Le lys noir et son supplément mensuella revue de arsenal sont les organes dumouvement du 6 mai, (M6M), organisa-tion de propagande chargée de diffuser unAppel au Soldat dans une perspective de«révolution des Oeillets à la française».

Contrairement à ce qui est écrit parfoisdans la grande presse nationale, le M6M

n’est pas esentiellement maurassien mais tout autant barresien et berna-nosien du fait de sa première composante fondatrice «anarcho-royaliste»et du projet barrèsien de «République Royale» auquel le M6M s’est ral-lié par esprit de compromis nationaliste.

Dans l’absolu, beaucoup des militants du M6M défendent une visionantimaçonnique, souvent chrétienne, et le projet ultime d’une monarchieautarciste coiffant des Canton-républiques gérés en démocratie directe.

Mais en attendant de réaliser ses objectifs, notamment anticapitalisteset autarcistes, le M6M propose le compromis nationaliste et propose, ycompris à la petite minorité de F.M nationalistes, une première étape de«république royalisée» confiée à un gouvernement provisoire de salutnational rassemblant la gauche du travail et la droite des valeurs.

Clairement, dans la situation actuelle, le M6M se prononce pour ladissolution de tous les partis régimistes européistes (FdG, PS, EELV,MODEM, UDI, UMP) et pour un gouvernement souverainiste construit

autour d’un tandem Chevenement-De Villiers incarnant respectivementla gauche du travail et la droite des valeurs.

Bien que d’origine et de conviction encore royaliste, le M6M ne posepas la question royale comme un préalable et propose de rassemblertoutes les forces civiles et militaires structurées (notamment le Mouve-ment Marc Bloch chez les officiers) afin de déboucher sur une révolutiondes oeillets à la française, c’est à dire vers un déblocage institutionnelmajeur accompagné d’une forte offensive nationale contre le capitalismemondialisé.

Sur le plan politique, le M6M place ainsi une certaine confiance dansJean-Pierre Chevenement qui avait déjà intégré des royalistes bernano-siens dans son «Pôle républicain» en 2002. Le M6M est ainsi ouvert àtous les républicains souverainistes, de même qu’il manifeste sa solida-rité totale à l’égard des jeunes veilleurs du Printemps Français qui as-sument aujourd’hui la première ligne du combat anthropologique etcivilisationnel.

Pour le M6M, Jean-Pierre Chevènement est bien aujourd’hui le seul«père de la Nation» possible ; et la transversale bobo-libéro-maçonniqueest bien la principale force de dillution morale et politique au service del’atlantisme, des communautarismes et du Capital hystérisé.

Sur le plan militaire, le M6M soutient l’action des jeunes officiers pa-triotes et anti-atlantistes du Mouvement Marc Bloch et ne voit de possibleespérance nationale qu’en eux.

Qui sommes-nous ?

C’est Gérard Leclerc, rédacteur enchef de la France Catholique et ancien«royaliste de gauche» , qui organise lapremière université d’Eté de la manifpour tous au château de Lignières, chezle président d’Honneur du Lys Noir, SonAltesse Royale, le prince Sixte-Henri deBourbon-Parme.

Bien que nous ayons suggéré pournotre part que Francis Bergeron,l’homme des tractages solidaristes àMoscou en 1975, prenne une place iden-tique dans le mouvement, il ne pouvaitpas être de meilleur choix que Gérard Le-clerc (auquel nous n’avions pas osé pen-ser tant son royalisme fut affiché pendanttoute sa vie militante) et nous sommesheureux pour lui que son engagement decinquante années de militantisme, parfoisconfidentiel, parfois en plein désert, sevoit ainsi récompensé par l’autorité mo-rale et politique que lui confèrera la di-rection de cette université d’Eté.

Ancien idéologue de la Nouvelle Ac-tion Française, puis de la NAR de Ber-trand Renouvin, Gérard Leclerc fut ainsile doctrinaire de ce que l’on appela après1968 les «Mao-rassiens».

C’est d’ailleurs en son hommage quele Lys Noir avait nommé sa revue mili-taire l’Arsenal, du nom de la revue doc-trinale que leclerc anima quelques annéesà partir de 1971.

Bernanosien impeccable, beaucoupplus encore que maurasien, Gérard Le-clerc incarnera donc le retour en force denotre vieux maitre commun dont les li-vres prendront désormais clairement «latête» de nos jeunes français insurgéscontre la guere anthropologique que leurfait la gauche (une gauche que Leclerc acessé de soutenir depuis quelques temps)

Revenu sur sa ligne de jeunesse aprèsavoir tant comploté pour la NAR, GérardLeclerc nous rassure car si nous sommesnous-mêmes des royalistes de complot,Gérard Leclerc nous dépasse en tout !

Gérard Leclerc, notre camaraderoyaliste, prend la direction

politique du Printemps Français

Du dimanche 25 août au dimanche 1er Septembre

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Après l’affaire de la liste de fichagedes enfants de militaires arrêtéspendant es manifestations duPrintemps Français, les relationsentre les militaires et Jean-Yves

Le Drian sont au plus mal. de nouveau,l'information a été publiée par une lettreconfidentielle du groupe de presse Indigo, le27 juin dernier. Dans La lettre A (accèspayant), on apprend qu'une réunion du Conseilsupérieur de la fonction militaire (CSFM),instance de concertation sociale suprême dansles armées, s'est très mal déroulée, dépassantfranchement les règles couramment appliquéesdans la relation entre civils et militaires. On litnotamment dans l'article que "pour emboîterle pas à Bercy et afficher, entre autres, uneéconomie d'une dizaine de millions d'euros paran sur les dépenses de personnel", laconseillère sociale du ministre de la DéfenseJean-Yves Le Drian - Anne-Sophie Avé,qualifiée d'"un peu trop techno" - auraitsuggéré de "supprimer l'indemnité de garde deweek-end et la prime de TAOPM (tempsd'activité et d'obligations professionnelles desmilitaires). Cette dernière s'élève à 85 eurospar mois."

Renseignements pris par le journalisteGuisnel, de l’hebdomadaire le Point, laréunion s'est effectivement tenue dans desconditions particulièrement houleuses, avecdes expressions verbales étonnement fortes,dans une véritable ambiance de happening. esinures auraien même été lancée par lesofficiers en direction des agnets du minsitère..

Il faut dire que les demandes du cabinet duministre pour trouver des économies sur lamasse budgétaire consacrée au paiement dessoldes et des primes ont provoqué unevéritable exaspération à l'occasion de cette"pré-réunion" du CSFM, préalable à celle àlaquelle devait participer Jean-Yves Le Drian.Les passions sont montées à un tel niveau quedes participants auraient exigé "la tenue d'unCSFM extraordinaire en présence du chef des

armées lui-même", c'est-à-dire de FrançoisHollande.

Selon notre confrère Guisnel : «C'est leministre en personne, selon la version quicircule dans les armées, qui aurait désavouéMme Avé et décidé d'abandonner les mesuresenvisagées. Un officier très au fait de cedossier précise : "On se retrouve donc avec unministre qui a demandé, depuis son arrivée àla tête du ministère, que la concertation soitmodernisée et rénovée. Dans ce cadre, il acréé un "groupe de liaison" composé demembres du CSFM, qui a la possibilité desaisir directement le ministre dans un dialoguefranc et direct, ce qui est une bonne chose etqui a été très bien reçu par les armées."

Les dérapages verbaux se seraient produitsdans la salle mais après la réunion. Toujoursselon Guisnel «Le cabinet du ministre auraitexigé que le colonel Marc B., qui dirige lebureau Fonction militaire de l'état-major desarmées et se trouve à ce titre chargé desrelations avec le CSFM, soit retiré de la listedes officiers nommés au Centre des hautesétudes militaires (CHEM) et de l'Institut deshautes études de la défense nationale(IHEDN) pour l'année 2013-2014. Le mêmecabinet a également exigé que le colonelWalter L., secrétaire général du CFM-Terre,soit relevé de ses fonctions, le cabinet estimantque l'armée de terre est à l'origine de lacontestation. On le voit, l'ambiance est torrideet les états-majors entrent de nouveau enébullition. Pour cet officier exaspéré, "aumoment où le CSFM remplit son rôle en toutetransparence, dignité mais fermeté, le cabinetlance une chasse aux sorcières punitive. Afinde ne pas être trop voyant, il ne vise pasdirectement les membres du CSFM, mais lesofficiers d'état-major qui travaillent avec euxet qui ont toujours cherché à ce que laconcertation conserve sa dignité et soncaractère réglementaire."

De son côté, Jean-Yves le Dran commenceà comprendre qu’il a mis dangereusement le

feu aux armées et il dément avoir demandédes sanctions contre les deux colonels : "Nousavons demandé des explications, car nousn'avons pas compris que des mesuresproposées par l'EMA soient combattues enréunion du CSFM. Mais nous n'avons jamaisexigé de sanctions. Ceux qui peuvent répondreà ces questions se trouvent à l'état-major desarmées."

Cependant, d’après Le Point : «les sourcesmilitaires consultées sont concordantes : lecabinet a exigé que des têtes tombent. Deuxversions qui seront difficiles à concilier. Pourle colonel Marc B., l'éviction du CHEM et del'IHEDN aurait pu être peu visible : la listeofficielle des stagiaires du CHEM -habituellement publiée en avril-mai avec celledes auditeurs de l'IHEDN - est à la discrétiondu Premier ministre. Sa publication a donc prisbeaucoup de retard... car, puisque les militairesne veulent pas lacher leurs camarades, lesdeux camps se neutralisent...

Mais une chose est certaine désormais : lesmilitaires ne veulent plus de la gueule e Jean-Yves Le Drian. surtout sous son profilmaçonnique...

Maintenant, chaque fois que les officiers français rencontrent des responsables socialistes du MinDefon s’échange des noms d’oiseaux. Des colonels passent aux insultes ! Super ambance...

Le Drian : Nos officiers ne supportent plus sa gueule...

Armée