numero 8. trente-neuviÈme annee. de...

4
■* ' NUMERO 8. TRENTE-NEUVIÈME ANNEE. DE VALOGNES FEUILLE D’ANNONCES JUDICIAIRES ET AVIS DIVERS, AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SCIENTIFIQUE ET LITTERAIRE. Ce JOURNAL est désigné pour recevoir les ANNONCES JUDICIAIRES de l’Arrondissement. INSERTIONS : Annonces judiciaires. 18 c. la ligne. I Réclames.................. 30 c. la ligne. Avis divers................. JS c. — | ATi/divers répétés. . 13 c. On m d compte de tous les ouvrages dont il est déposé deux exemplaires à 1* rédaction. cm jouRNAm F ah ait mm j mcm Cette feuiüe est adressée sans interruption aux Abonnés qui sont toujours considérés comme tels, jusqu’à contre-ordre de leur part. les lettres , paquets et argent ne sont reçus qu'affranchis. Prix du numéro 15 c. — Légalisé : 25 cent. ABONNEMENTS : I »*f» Un an ............................ 6 fr. >> j Un an . ... . ................. 7 fr, 80 Six mois............................... 3 30 I Six mois. ... .... 4 »» Trois mois. * ................. J si j Trois mou, 1 9# Im A bsaM M sU dotent des l~ et& l do sfcssss uou. -C. Oïiémin do Fer de l’Ouest. SERVICE D’HIVER. rtsil A Train n* 19. — Train-poste-omnibus, !“ , 2* et 3*, de Caen. Arrivée à Valognes . 6 h. Î0 m. du matin. Répart ........................ 6 *3 Train n* 3. — - Train-oœnibus, 1” , Î 8et38,deCaen à Cherbourg. Arrivée à Valognes. 10 h. 33 m. du matin. Départ. . . . 10 33 Train-express, n8 13, I", J* classe, de Paris à Cherbourg. Arrivée à Valognes. 4 b. 13 m. du soir. Départ. . . 1 30 Train n* 17. — Train-omnibus, 1*“, ï* et 3*, de Paris à Cher- fcourg. Arrivée à Valognes. 8 h. 49 m. du soir. Départ.................... 8 33 Train n* 18. — Train-omnibus, ! " , J* et 3*, de Cherbourg à Paris. Arrivée à Valognes. 7 h. 1* ja. du matin. Départ..........................7 45 Train-express, n8 5Î, 1", 2* classe, de Cherbourg à Pans. Arrivée à Valognes. 8 h. RJ m. du matin. Départ.................... 8 37 Train n8 3 î. — Train-omnibus de Cherbourg à Mantes, 1™, Je 38 classe. Arrivée à Valognes. 1 h. 40 m. du soir. Départ.......................... 1 44 Tram n* 44. ■— Train-poste-omnibus, l*8, J8 et o*, qf Cherbourg , a Paris. Arrivée à VîJognes. 6 h. 11 m. du soir. Départ......................... 6 16 «MrMM«n Faute* m ratofMa. DÉPART DES DÉPÊCHES. ROUTES. LEVÉE DE LA t DITE. Roule de Paris............................ de Cherbourg. . . c ' — de St-Vaast, Bricquebec . Barrtevüle........................ — de Saint-Sauveur. . - - 8 h. du matin, 3 h. 15 m. soir. 3 b. m. 10b. 30m.,4h. 13s. 9 heures du soir. 9 heures du soir. ROUTES. . HEDBES. Parts.................................. 7 h. du malin. Cherbourg......................... 9 heures du matin. 3* Paris................................... 5 h. 30 du soir. Le bureau es*, ouvert de 7 h. du matin à midi, et de 2 le dimanche, il est fermé de midi à 5 b. du soir. Talognei, *» Février 4 **ï». Bulletin de la Semaine. — Les contraventions à la loi du 23 août 1871 prescrivant l’emploi de timbres mobiles pour les quittances, reçus et décharges sont l’objet de l’attention sérieuse de l’administration de l’enre- gistrement... Déjà, par suite de dispositions con- certées entre cette administration et celle des postes, les employés de ce dernier servicequidé- couvriraientun écrit non timbré devraient en in- former les agents de l’enregistrement. Des agents placés sous la direction du minis- tère de l’intérieur, tels que les commissaires de police, gardes-cbampêtres et autres agents de la force publique, viennent d’être aussi invités à constater par procès-verbaux tonte les infrac- tions à cette loi qui viendront à leur connais- sance, et il recevront un quart des amendes re- couvrées. Les agents aussi engagés à rechercher les con- traventions sur la loi du timbre des quittances sont les proposés des douanes, des contributions indirectes et des octrois; on sait que l’amende encourue est de 60 francs pour chaque acte dont le droit du timbre n’est pas acquitté. — On lit dans le Journal officiel qu’un traité de commerce et de navigation a été signé le 5 février, à Bruxelles, entre la France et la Bel- gique. — Un paiement de 200 millions, deuxième à- compie sur le quEtrieme milliard de l’indemnité de guerre, a été fait au gouvernement allemand les 6 , 7 et 8-ie c* mois. Ce paiement porte le montant total des à-comp- tes versés sur le quatrième milliard à la somme de 350 millions. — Le Journal officiel publie dans son numéro d’hier la loi relative aux lettres, cartes posta- les, etc., et tous objets recommandés circulant par la poste. — Le même journal contient !a pn-muiga- fc*-n delà loi classant dans la première série des places de guerre la nouvelle enceinte nord de Dunkerque. — Et aussi une liste de médailles d’honneur pour actés de dévouement accomplis pendant le mois de décembre 1872. — La même liste comprend des lettres de féli- citation au sapeurs-pompiers de St-Denis(Seine) qui se sont distingués dans (es incendies de Paris, en mai 1871. — L’ambassade japonaise quitte Paris jeudi matin. Elle se rend à Bruxelles, où elle séjour- nera quinze jours environ. — Ainsi que l’ont fait connaître les déclarations du ministre de la guerre dans la séance du 9 février 1873, il ne serait pas possible, sans de graves inconvénients, de modifier les bases d’a- près lesquelles a été établie la répartition entre les corps des engagés conditionnels d on an. Cependant, des demandes de changement de destination sont adressées journellement par des jeunes gens de cette catégorie. Le ministre de la guerre croit devoir rappeler que de semblables demandes ne peuvent recevoir aucune suite, lise verra dans la nécessité de laisser sans réponse celles qui lui parviendraient à l’avenir. (Journal officiel). — Quelques journaux ont annoncé dernière- ment que le gouvernement avait l'intention d’é- tablir dans la Seudre un pénitencier flottant, où seraient' aiTnifs ceux dès jeunes détenus des mai- sons de correction qui manifesteraient le désir de se vouer à la navigation, et que la marine mili- taire trouverait là, pour le recrutement de son personnel, des sujets rompus à la discipline et à la vie de bord. Le département de ia marine a mis en effet à la disposition du niinislêrede l’intérieur un vieux bâtiment, muni de ses agrès, pour servir, com- me il est dît, de pénitencier flottant; mais il a été parfaitement convenu que cette institution, parla dénomination qui.lui sera donnée, aussi bien que par le costume des détenus, ne pourra être confon- due ni avec les écoles de mousse de nos ports de commerce, ni avec le vaisseau l'inflexible, école des mousses de l’état, àBrest.qui est la pépinière féconde où se recrutent plus spécialement la mais- trance de la flotte et l’élite de nos équipages. La marine militaire ne compte en aucune fa- çon sur les éléments que pourra fournir le nou- veau pénitencier; mais il est évident qu’elle ne saurait refuser de recevoir dans ses rangs ceux des jeunes gens détenus qui, n’aÿani pas été flé- tris par la loi, lui seraient destinés plus tard par les voies ordinaires du recrutement ou de l’ins- cription maritime. ,(Ji d). Nous lisons dans Paris-Journal du 20 février, les lignes suivantes : La nouvelle, on peut même dire : l’évènement de la journée, c’est l’annonce de l’évacuation prochaine du territoire. Déjà, depuis hier, des bruits favorables circulaient dans ce sens. Ils ont rencontré assez de créance dans la journée et, bieo que non officiels encore, parais- sent appuyés sur des témoignages assez certains pour que la Bourse les ait salués d’une hausse considéra- ble et particulièrement significative dans l’état actuel dn marché. L’évacuation serait générale, elle délivrerait les quatre départements encore occupés, y compris Bel- fort. Elle serait très-prochaine. Tout serait terminé dans ie délai de trois mois, grâce aux facilités que le gou- vernement français a pu obtenir de ïa Prusse, qui se contenterait de garanties fiduciaires pour le complé- ment de notre rançon. Quand on parie de l’évacuation, ie premier senti- ment de la France ne doit et ne peut s'exprimer d’a- bord qne par un profond soupir de soulagement. NouTelies d’Espagne. Madrid, 13 février. Le conseil des ministres s’est réuni après ia séance des Cortès souveraines. Un des premiers actes du nouveau gouverne- ment a été de gracier les condamnés à mort qui devaient être exécutés ce matin à Barcelone. K. Ca ieiar adressera aux nations étrangères un mémorandum indiquant la politique extérieu- re de la République espagnole. On va donner une grande impulsion à l’orme-1 ment du peuple. Le Times publie la dépêche qui suit: Madrid, 13 février, soir. Une affiche a été placardée dans les rues et ! places publiques, signée par cinquante-sept dé-' putés républicains, exhortant les républicains à maintenir l’ordre dans la capitale et à leur lais- ser le soin de la république dans les Cortès. Les deux Assemblées- fini n en font plus qu’une, sont en session. Toutes les rues qui entourent le pa- lais législatif sont occupées par les troupes à cheval et à pied. Nul n’est admis à y passer,sauf les députés, les membres du corps diplomatique et les rédacteurs de ia presse. Madrid, 14 février. Le général Nouvillas a été nommé capitaine généra! à Madrid. La proclamation de la République à Barcelone a eu lieu avec un ordre parfait. Les troupes ont fraternisé avec le peuple. L’Assemblée a élu MM. Perales, Sorni,- Gomez et Chao, vice-présidents; Lopez, Moreno, Belart et Benot, secrétaires. En occupant le fauteuil présidentiel, M. Mar- tos a prononcé une allocution dans laquelle il a insisté sur la nécessité de maintenir l’ordre. Il a terminé en disant qu’en cas d’anarchie, il espé- rait que l’Assemblée conférerait au gouvernement de larges* pouvoirs pour sauver le peuple. La prochaine séance a été fixée à vendredi. Ou -croit que le drapeau delà République es- pagnole sera violet, blanc et rouge. On annonce que Moriones a télégraphié de Vittoria qu’il adhérait à la République. Madrid, 1 î février, soir. La Hollande a reconnu la République espa- gnole. Madrid, 14 fév., 6 h., soir. Le gouvernement a l’intention de suppri- mer les ministères du Fomento (travaux publies et instruction), des colonies et de la justice ; il supprimerait aussi les pensions de retraite au- dessous de soixante ans. Le général Contreras est arrivé à Madrid. Le général Moriones a télégraphié aujourd’hui qu’il adhère complètement à la République. La nomination du général Pavia, comme com- mandant de l’armée d’occupation en Catalogne, est démeniie. On assure toutefois qu’il sera dési- gné pour un commandement important. M. Rivero a assisté à la séance d’aujourd’hui. La Gazette publiera demain un décret réorga- nisant les milices républicaines de toute l’Espa- gne. Madrid, 14 février, 10 h. soir. Assemblée. — Le gouvernement lit un projet d’amnistie concernant les républicains de Catalo- gne, graciés par lui, et qui devaient être exécu- tés le 13 janvier, à Barcelone. Le ministre des finances, répondant à M. Sar- doal, déclare que les engagements contractés envers les créanciers de l’Etat seront respectés. (Applaudissements.) L’intérêt de la République est de soutenir le crédit du pays. Le respect du droites! la devise delà Républi- que. i On assure que M. Maisonave Sera nommé re- i présentant de l’Espagne en Italie. | M. Moret restera à Londres, et M. Fernandez t de los Rios, à Lisbonne. (Agence Havas.) Madrid, i3 février. Cortès. — M. Figueras répondant à M. Rome- ro Ortiz déclare que tous les articles de la Cons- titution restent en vigueur sauf ceux qui sont relatifs à la monarchie, laquelle est morte pour toujours. M. Martos annonce que la discussion S du projet d’abolition de l’eselsvage à Porlo-Rieo commencera lundi. i; ! Madrid, 45 février. La Gazette de Madrid publie ia circulaire du ministre de l’intérieur aux gouverneurs civils. La 1 circulaire dit : Les efforts de toutes les autorités doivent ten- dre 1 consolider !a République. Ordre, liberté et justice, telle est la devise de la République. L’insurrection cesse d’être un droit quand exis- tent le suffrage universel, U liberté sans condi- tions, et la souveraineté nationale non limités par l’autorité royale. Toutes les idées peuveni M ré- pandre et rivaliser, sans qu’il soit nécessaire d’un barbare recours aux armes. La République, si elle n’est pas accompagnée d’un profond res- pect de la loi, serait une déception. Madrid, 13 février, 2 b.,aoir. La Gazette officielle annonce que la neige continue de rendre très-difficiles les opérations des colonnes de troupes dans la Navarre et dans les provinces basques. La tranquillité a été complètement rétablie à Malaga sans effiMÉon de sang. Un projet de loi amnistie les républicains con- damnés comme auteurs des manifestations contre la conscription ou pouf délits de presse. Un décret porte que ia justice sera rendue au nom de ia nation. Un autre décret réorganise les volontaires de la liberté sous le nom de volontaires de la Répu- blique. Les bataillons actuels continueront à subsister. Madrid, 46 février. Tous les chefs-lieux de province ont reconnu l’autorité du gouvernement. ; 4 . ÿ Les grandes neiges tombées dans les monts- gnes, aux~ environs de Madrid, em passage des trains. Le général Pavia, nommé commandant en chef des troupes opérant en Catalogue, est parti pour prendre possession de son commandeuieuh La Banque de Paris a remis, lundi dernier, 14 millions.de réatix à la commission des finan- ces espagnoles. Madrid, 16 février. On dément officiellement que des émissaires espagnols soient allés en Portugal pour fomenter une révolution. Les généraux conservateurs ont déclaré au gouvernement qu’ils sont décidés à ne troubler en rien la marche tranquille de l’ad- ministration actuelle. On annonce qne le marquis de Bouiilé et M. Castelar ont eu une longue conférence ; la re- connaissance de la République par la France est attendue prochainement. * M. Castelar se propose de montrer aux puis- sances étrangères, que l’institution de la Répu- blique eu Espagne est due au sentiment national de répugnance pour l’ingérence étrangère. La République espagnole n’a aucun caractère agressif, directement ou indirectement, contre aucune puissance étrangère et elle ne s’immisce- ra pas dans les affaires des antres peuples. Un mémorandum rédigé dans cef ordre d’idées sera envoyé aux puissances. Les fonds ont monté hier soir i Madrid. On attribue principalement ce mouvement â la dé— elaration de M. Echegaray, que ie gouvernement accepte, comme s’il les avait faits lui-même, tous les contrats passés avec la Banque de Paris et la Banque hypothécaire. On explique aussi la hausse par ce fait que, de leur côté, ces établissements financiers exécutent religieusement tontes les obligations qu’ils avaient contractées envers le trésor espagnol. Bayonne, 17 terrier. Les nouvelles des provinces du Nord ne con- firment nullement la nouvelle, venue de Madrid, que don Carlos serait arrivé à Sàint-Jean-de-Luz et qu’il aurait adressé une proclamation au peu- ple espagnol. Toutes les opérations militaires des denx côtés sont complètement suspendues par les neiges. Lisbonne, ?" février. Le gouvernement a présenté un projet d’ur- gence pour appeler la réserve, évaluée à 9,000 hommes. tisbosme, is terrier. Le Diario Soticias dit que mercredi soir les étudiants de l’Université de Coimbre ouï par- couru pacifiquement les rues en nombre consi- « 7

Upload: others

Post on 06-Oct-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: NUMERO 8. TRENTE-NEUVIÈME ANNEE. DE VALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · du matin à midi, et de 2 le dimanche, il est fermé de midi à 5 b. du soir

■* 'NUMERO 8. TRENTE-NEUVIÈME ANNEE.

DE VALOGNESFEUILLE D’ANNONCES JUDICIAIRES ET AVIS DIVERS,

AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SCIENTIFIQUE ET LITTERAIRE.Ce JOURNAL est désigné pour recevoir les ANNONCES JUDICIAIRES de l’Arrondissement.

INSERTIONS :Annonces judiciaires. 18 c. la ligne. I Réclames..................30 c. la ligne.

Avis divers.................JS c. — | ATi/divers répétés. . 13 c. —

On m d com pte d e tous le s ou vrages dont i l e s t d ép o sé d eu x exem plaires à 1* rédaction.

cm jo u R N A m F a h a i t mm j m c mCette feuiüe est adressée sans interruption aux Abonnés qui sont toujours considérés

comme tels, jusqu’à contre-ordre de leur part. l e s le ttre s , paquets et argent ne sont reçus qu'affranchis.

Prix du numéro 15 c. — Légalisé : 25 cent.

ABONNEMENTS :I »*f»

Un an............................6 fr. >> j Un an. ... ..................7 fr, 80Six mois............................... 3 30 I Six mois. . . . . . . . 4 »»Trois mois. * ................. J s i j Trois mou, 1 9#

I m A b s a M M s U d o te n t d es l ~ e t & l d o s f c s s s s u o u .

-C .

Oïiémin do Fer de l’Ouest.

SERVICE D’HIVER.

r t s i l ATrain n* 19. — Train-poste-omnibus, !“ , 2* et 3*, de Caen.

Arrivée à Valognes . 6 h. Î0 m. du matin.Répart........................6 *3 —

Train n* 3. —- Train-oœnibus, 1” , Î 8et38,deCaen à Cherbourg.Arrivée à Valognes. 10 h. 33 m. du matin. Départ. . . . 10 33 —

Train-express, n8 13, I" , J* classe, de Paris à Cherbourg.Arrivée à Valognes. 4 b. 13 m. du soir. Départ. . . 1 30 —

Train n* 17. — Train-omnibus, 1*“, ï* et 3*, de Paris à Cher- fcourg.

Arrivée à Valognes. 8 h. 49 m. du soir.Départ.................... 8 33 —

Train n* 18. — Train-omnibus, ! " , J* et 3*, de Cherbourg à Paris.

Arrivée à Valognes. 7 h. 1* ja. du matin.Départ..........................7 45 —

Train-express, n8 5 Î, 1", 2* classe, de Cherbourg à Pans.Arrivée à Valognes. 8 h. RJ m. du matin.Départ.................... 8 37 —

Train n8 3 î. — Train-omnibus de Cherbourg à Mantes, 1™, Je 38 classe.

Arrivée à Valognes. 1 h. 40 m. du soir.Départ..........................1 44 —

Tram n* 44. ■— Train-poste-omnibus, l*8, J8 et o*, qf Cherbourg , a Paris.

Arrivée à VîJognes. 6 h. 11 m. du soir.Départ......................... 6 16 —

«MrMM «n Faute* m ratofMa.

DÉPART DES DÉPÊCHES.

ROUTES. LE VÉE DE LA t DITE.

Roule de Paris............................— de Cherbourg. . . •

c' — de St-Vaast, Bricquebec .Barrtevüle........................

— de Saint-Sauveur. . - -

8 h. du matin, 3 h. 15 m. soir. 3 b. m. 10b. 30m .,4 h . 13s.

9 heures du soir.9 heures du soir.

ROUTES. . HEDBES.

Parts.................................. 7 h. du malin.Cherbourg......................... 9 heures du matin.

3* — Paris................................... 5 h. 30 du soir.Le bureau es*, ouvert de 7 h. du matin à midi, et de 2

le dimanche, il est fermé de midi à 5 b. du soir.

Talognei, *» Février 4**ï».

Bulletin de la Semaine.— Les contraventions à la loi du 23 août 1871

prescrivant l’emploi de timbres mobiles pour les quittances, reçus et décharges sont l’objet de l’attention sérieuse de l’administration de l’enre­gistrement... Déjà, par suite de dispositions con­certées entre cette administration et celle des postes, les employés de ce dernier servicequidé- couvriraientun écrit non timbré devraient en in­former les agents de l’enregistrement.

Des agents placés sous la direction du minis­tère de l’intérieur, tels que les commissaires de police, gardes-cbampêtres et autres agents de la force publique, viennent d’être aussi invités à constater par procès-verbaux tonte les infrac­tions à cette loi qui viendront à leur connais­sance, et il recevront un quart des amendes re­couvrées.

Les agents aussi engagés à rechercher les con­traventions sur la loi du timbre des quittances sont les proposés des douanes, des contributions indirectes et des octrois; on sait que l’amende encourue est de 60 francs pour chaque acte dont le droit du timbre n’est pas acquitté.

— On lit dans le Journal officiel qu’un traité de commerce et de navigation a été signé le 5 février, à Bruxelles, entre la France et la Bel­gique.

— Un paiement de 200 millions, deuxième à- compie sur le quEtrieme milliard de l’indemnité de guerre, a été fait au gouvernement allemand les 6 , 7 et 8-ie c* mois.

Ce paiement porte le montant total des à-comp­tes versés sur le quatrième milliard à la somme de 350 millions.

— Le Journal officiel publie dans son numéro d’hier la loi relative aux lettres, cartes posta­les, etc., et tous objets recommandés circulant par la poste.

— Le même journal contient !a pn-muiga- fc*-n delà loi classant dans la première série des

places de guerre la nouvelle enceinte nord de Dunkerque.

— Et aussi une liste de médailles d’honneur pour actés de dévouement accomplis pendant le mois de décembre 1872.

— La même liste comprend des lettres de féli­citation au sapeurs-pompiers de St-Denis(Seine) qui se sont distingués dans (es incendies de Paris, en mai 1871.

— L’ambassade japonaise quitte Paris jeudi matin. Elle se rend à Bruxelles, où elle séjour­nera quinze jours environ.

— Ainsi que l’ont fait connaître les déclarations du ministre de la guerre dans la séance du 9 février 1873, il ne serait pas possible, sans de graves inconvénients, de modifier les bases d’a­près lesquelles a été établie la répartition entre les corps des engagés conditionnels d on an.

Cependant, des demandes de changement de destination sont adressées journellement par des jeunes gens de cette catégorie. Le ministre de la guerre croit devoir rappeler que de semblables demandes ne peuvent recevoir aucune suite, lise verra dans la nécessité de laisser sans réponse celles qui lui parviendraient à l’avenir.

(Journal officiel).— Quelques journaux ont annoncé dernière­

ment que le gouvernement avait l'intention d’é­tablir dans la Seudre un pénitencier flottant, oùseraient' aiTnifs ceux dès jeunes détenus des mai­sons de correction qui manifesteraient le désir de se vouer à la navigation, et que la marine mili­taire trouverait là, pour le recrutement de son personnel, des sujets rompus à la discipline et à la vie de bord.

Le département de ia marine a mis en effet à la disposition du niinislêrede l’intérieur un vieux bâtiment, muni de ses agrès, pour servir, com­me il est dît, de pénitencier flottant; mais il a été parfaitement convenu que cette institution, parla dénomination qui.lui sera donnée, aussi bien que par le costume des détenus, ne pourra être confon­due ni avec les écoles de mousse de nos ports de commerce, ni avec le vaisseau l'inflexible, école des mousses de l’état, àBrest.qui est la pépinière féconde où se recrutent plus spécialement la mais­trance de la flotte et l’élite de nos équipages.

La marine militaire ne compte en aucune fa­çon sur les éléments que pourra fournir le nou­veau pénitencier; mais il est évident qu’elle ne saurait refuser de recevoir dans ses rangs ceux des jeunes gens détenus qui, n’aÿani pas été flé­tris par la loi, lui seraient destinés plus tard par les voies ordinaires du recrutement ou de l’ins­cription maritime. ,(Jid).

Nous lisons dans Paris-Journal du 20 février, les lignes suivantes :

La nouvelle, on peut même dire : l’évènement de la journée, c’est l’annonce de l’évacuation prochaine du territoire.

Déjà, depuis hier, des bruits favorables circulaient dans ce sens. Ils ont rencontré assez de créance dans la journée et, bieo que non officiels encore, parais­sent appuyés sur des témoignages assez certains pour que la Bourse les ait salués d’une hausse considéra­ble et particulièrement significative dans l’état actuel dn marché.

L’évacuation serait générale, elle délivrerait les quatre départements encore occupés, y compris Bel­fort.

Elle serait très-prochaine. Tout serait terminé dans ie délai de trois mois, grâce aux facilités que le gou­vernement français a pu obtenir de ïa Prusse, qui se contenterait de garanties fiduciaires pour le complé­ment de notre rançon.

Quand on parie de l’évacuation, ie premier senti­ment de la France ne doit et ne peut s'exprimer d’a­bord qne par un profond soupir de soulagement.

N ouTelies d ’E spagne .Madrid, 13 février.

Le conseil des ministres s’est réuni après ia séance des Cortès souveraines.

Un des premiers actes du nouveau gouverne­ment a été de gracier les condamnés à mort qui devaient être exécutés ce matin à Barcelone.

K. Ca ieiar adressera aux nations étrangères un mémorandum indiquant la politique extérieu­re de la République espagnole.

On va donner une grande impulsion à l’orme- 1 ment du peuple.

Le Times publie la dépêche qui suit:Madrid, 13 février, soir.

Une affiche a été placardée dans les rues et ! places publiques, signée par cinquante-sept dé-' putés républicains, exhortant les républicains à maintenir l’ordre dans la capitale et à leur lais­ser le soin de la république dans les Cortès. Les deux Assemblées- fini n en font plus qu’une, sont en session. Toutes les rues qui entourent le pa­lais législatif sont occupées par les troupes à cheval et à pied. Nul n’est admis à y passer,sauf les députés, les membres du corps diplomatique et les rédacteurs de ia presse.

Madrid, 14 février.Le général Nouvillas a été nommé capitaine

généra! à Madrid.La proclamation de la République à Barcelone

a eu lieu avec un ordre parfait. Les troupes ont fraternisé avec le peuple.

L’Assemblée a élu MM. Perales, Sorni,- Gomez et Chao, vice-présidents; Lopez, Moreno, Belart et Benot, secrétaires.

En occupant le fauteuil présidentiel, M. Mar- tos a prononcé une allocution dans laquelle il a insisté sur la nécessité de maintenir l’ordre. Il a terminé en disant qu’en cas d’anarchie, il espé­rait que l’Assemblée conférerait au gouvernement de larges* pouvoirs pour sauver le peuple.

La prochaine séance a été fixée à vendredi.Ou -croit que le drapeau delà République es­

pagnole sera violet, blanc et rouge.On annonce que Moriones a télégraphié de

Vittoria qu’il adhérait à la République.

Madrid, 1 î février, soir.La Hollande a reconnu la République espa­

gnole.

Madrid, 14 fév., 6 h ., soir.Le gouvernement a l’intention de suppri­

mer les ministères du Fomento (travaux publies et instruction), des colonies et de la justice ; il supprimerait aussi les pensions de retraite au- dessous de soixante ans.

Le général Contreras est arrivé à Madrid. Le général Moriones a télégraphié aujourd’hui qu’il adhère complètement à la République.

La nomination du général Pavia, comme com­mandant de l’armée d’occupation en Catalogne, est démeniie. On assure toutefois qu’il sera dési­gné pour un commandement important.

M. Rivero a assisté à la séance d’aujourd’hui.La Gazette publiera demain un décret réorga­

nisant les milices républicaines de toute l’Espa­gne.

Madrid, 14 février, 10 h. soir.Assemblée. — Le gouvernement lit un projet

d’amnistie concernant les républicains de Catalo­gne, graciés par lui, et qui devaient être exécu­tés le 13 janvier, à Barcelone.

Le ministre des finances, répondant à M. Sar- doal, déclare que les engagements contractés envers les créanciers de l’Etat seront respectés. (Applaudissements.) L’intérêt de la République est de soutenir le crédit du pays.

Le respect du droites! la devise delà Républi­que.

i On assure que M. Maisonave Sera nommé re-i présentant de l’Espagne en Italie.| M. Moret restera à Londres, et M. Fernandezt de los Rios, à Lisbonne. (Agence Havas.)

Madrid, i3 février.Cortès. — M. Figueras répondant à M. Rome-

ro Ortiz déclare que tous les articles de la Cons­titution restent en vigueur sauf ceux qui sont relatifs à la monarchie, laquelle est morte pour toujours. M. Martos annonce que la discussion

S du projet d’abolition de l’eselsvage à Porlo-Rieo commencera lundi.

i;

! Madrid, 45 février.La Gazette de Madrid publie ia circulaire du

ministre de l’intérieur aux gouverneurs civils. La

1 circulaire dit :Les efforts de toutes les autorités doivent ten­

dre 1 consolider !a République. Ordre, liberté et justice, telle est la devise de la République. L’insurrection cesse d’être un droit quand exis­tent le suffrage universel, U liberté sans condi­tions, et la souveraineté nationale non limités par l ’autorité royale. Toutes les idées peuveni M ré­pandre et rivaliser, sans qu’il soit nécessaire d’un barbare recours aux armes. La République, si elle n’est pas accompagnée d’un profond res­pect de la loi, serait une déception.

Madrid, 13 février, 2 b.,aoir.La Gazette officielle annonce que la neige

continue de rendre très-difficiles les opérations des colonnes de troupes dans la Navarre et dans les provinces basques.

La tranquillité a été complètement rétablie à Malaga sans effiMÉon de sang.

Un projet de loi amnistie les républicains con­damnés comme auteurs des manifestations contre la conscription ou pouf délits de presse.

Un décret porte que ia justice sera rendue au nom de ia nation.

Un autre décret réorganise les volontaires de la liberté sous le nom de volontaires de la Répu­blique.

Les bataillons actuels continueront à subsister.

Madrid, 46 février.Tous les chefs-lieux de province ont reconnu

l’autorité du gouvernement. ; 4 .» . ÿLes grandes neiges tombées dans les monts-

gnes, aux~ environs de Madrid, empassage des trains.

Le général Pavia, nommé commandant en chef des troupes opérant en Catalogue, est parti pour prendre possession de son commandeuieuh

La Banque de Paris a remis, lundi dernier,14 millions.de réatix à la commission des finan­ces espagnoles.

Madrid, 16 février.On dément officiellement que des émissaires

espagnols soient allés en Portugal pour fomenter une révolution. Les généraux conservateurs ont déclaré au gouvernement qu’ils sont décidés à ne troubler en rien la marche tranquille de l’ad­ministration actuelle.

On annonce qne le marquis de Bouiilé et M. Castelar ont eu une longue conférence ; la re­connaissance de la République par la France est attendue prochainement.

* M. Castelar se propose de montrer aux puis­sances étrangères, que l’institution de la Répu­blique eu Espagne est due au sentiment national de répugnance pour l’ingérence étrangère.

La République espagnole n ’a aucun caractère agressif, directement ou indirectement, contre aucune puissance étrangère et elle ne s’immisce­ra pas dans les affaires des antres peuples. Un mémorandum rédigé dans cef ordre d’idées sera envoyé aux puissances.

Les fonds ont monté hier soir i Madrid. On attribue principalement ce mouvement â la dé— „ elaration de M. Echegaray, que ie gouvernement accepte, comme s’il les avait faits lui-même, tous les contrats passés avec la Banque de Paris et la Banque hypothécaire.

On explique aussi la hausse par ce fait que, de leur côté, ces établissements financiers exécutent religieusement tontes les obligations qu’ils avaient contractées envers le trésor espagnol.

Bayonne, 17 terrier.

Les nouvelles des provinces du Nord ne con­firment nullement la nouvelle, venue de Madrid, que don Carlos serait arrivé à Sàint-Jean-de-Luz et qu’il aurait adressé une proclamation au peu­ple espagnol.

Toutes les opérations militaires des denx côtés sont complètement suspendues par les neiges.

Lisbonne, ?" février.Le gouvernement a présenté un projet d’ur­

gence pour appeler la réserve, évaluée à 9,000 hommes.

tisbosme, i s terrier.Le Diario Soticias dit que mercredi soir les

étudiants de l’Université de Coimbre ouï par­couru pacifiquement les rues en nombre consi-

«7

Page 2: NUMERO 8. TRENTE-NEUVIÈME ANNEE. DE VALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · du matin à midi, et de 2 le dimanche, il est fermé de midi à 5 b. du soir

JOURNAL DR VALOÔNB6.

dérable, criant: «Vive la République espagnole! » Une partie de la presse portugaise semble mal

disposée à l’égard de la presse espagnole, parce qu’elle craint l’influence de la République espa­gnole sur les destinées politiques du Portugal.

On a reçu enfin les lettres et les journaux de Madrid ; mais l’intérêt que les uns et les autres pouvaient offrir a été en grande partie épuisé par les télégrammes de ces derniers jours. Parmi les documents rétrospectifs dont ces télégrammes nous avaient donné la substance, il en est ce­pendant un qui, par l’élévation des sentiments qu’il exprime, comme par le caractère exception­nel ou plutôt sans précédents de la détermina­tion qui l’a dicté, mérite une reproduction tex­tuelle. C’est Je message adressé par le roi Amé- dée aux Cortès pour leur ̂ notifier son abdication :

Grand fut l'honneur que me Ot la nation espagnole en me choisissant pour occuper le trône ; cet honneur était d'autant plus appréciable pour moi qu'il se présentait entouré des difficultés et des périls qu'outrai ne après elle l’entreprise de gouverner un pays aussi profondé­ment troublé.

Soutenu cependant par l'esprit de résolution propre àrua famille, qui recherche plutôt quelle ne fuit le dan­ger; décidé à m’inspirer uniquement du bien de mon pays, résolu à remplir religieusement le serment prêté par moi devant les Cortès constituantes, et préparé a faire tout* espèce de sacrifices pour donner è ce peuple

• vaillant la paix dont il'a besoin, la liberté qn'il mérite et la grandeur à laquelle lui donnent droit sa glorieuse

-histoire et le courage de ses enfants, je crus que le peu d’expérience de ma vie dans l'art de commander serait remplacé par la loyauté de mon caractère, et que je

'trouverais une bide puissante pour conjurer les périls et vaincre les difficultés, qui no se cachaient pas à ma vue, dans les sympathies de tous les Espagnols aimant leur pays et désireux de mettre enfin un terme aux luttes sanglantes et stériles qui depuis si longtemps déchirent ses entrailles.

Je reconnais que ma bonne volonté m'a trompé. — Voilà deux longues années que j ’ai ceint la couronne

’ d’Espagnev et l'Espagne vit dans une lutte perpétuelle, voyant chaque jour s'éloigner davantage l'ère de paix et de bonheur que je désire si ardemment. Si les ennemis de son bonheur étaient étrangers, alors je serais le pre­mier à les combattre, èi la tête d 'j e s soldats qui sont aussi braves qu’endurcis’ à la fatigue ; mais tons ceux qui avec l'épée, la plume, la paroldf aggravent et perpé­tuent les maux de la nation sont Espagnols. Tous invo­quent le doux nom de la patrie ; tous combattent et s’a­gitent pour son bien; et au milieu du bruit du combat, au milieu de la clameur confuse, étourdissante, contra­dictoire des partis, au milieu de toutes les manifesta­tions opposées de l’opinion publique, il est impossible d'affirmer quelle est la vraie, et plus impossible encore de trouver le remède à de semblables maux.

Je r ai cherché avidement dans les limites de la loi, et je ne l’ai pas trouvé. — Qui a promis d'observer la loi ne peut le chercher en dehors de la loi.

Personne n’attribüera.à une faiblesse de cdÉorJma ré­solution. 11 n’est pas de péril qui me déciderait à dépo­ser la couronne, si je croyais quelle restât sur -ma tête pour le bien des Espagnols; mon esprit n'a été nulle­ment troublé par le péril que courut mon auguste épou­se, qui, dans ce moment solennel, se joint à moi pour expnmer le vif désir que ton pardonne aux auteurs de cet attentat. — Mais j ’ai la très-ferme conviction que mes efforts seraient stériles et mes intentions irréalisa­bles.

Ce sont là, messieurs le? députés, les raisons qui me décident à restituer à la nation espagnole,et en son nom, à vous,la couronne qui m’a été offerte par un vote natio­nal; je fais cette abdication pour moi, mes enfants et leur descendance.

Soyez assurés qu’en abandonnant la couronne, je n’a­bandonne pas l’amour de cette Espagne aussi noble, que malheureuse, et que je n’emporte d’autre regret que celui de n’avoir pu lui procurer tous les biens que mon cœur désirait loyalement pour elle.

, . A m é d é b .- Palais de Madrid, \ \ février -1873.

Voici également le texte eomplet de la réponse du Congrès, dont on ne connaissait que deux ou trois passages :

L'Assemblée nationale à S. AI. le rot don Amédée.Sire, !es Cortès souveraines de la nation espagnole

ont entendu avec un religieux respect la lecture de l’élo* quent message de Votre Majesté. Dans vos chevaleres­ques paroles dictées par la droiture, l'honneur et la lo­yauté* elles ont trouvé une nouvelle preuve des hautes qualités de l'esprit et du cœur qui élèvent Votre Majesté, ainsi que de votre attachement profond pour votre se­conde pairie.

Celle-ci, généreuse et brave, amoureuse de sa dignité jusqu’à la superstition, et de son indépendance jusqu a l'héroïsme, n’oublie pas que Votre Majesté a été le chef de l'Etat, la personnification de sa souveraineté et ia pre­mière autorité légale. Elle ne peut pas méconnaître qn en honorant e t grandissant Votre Majesté, elle s’ho­nore et se grandit elle-même.

Sire, les Cortès ont été fidèles au mandat qu’elles ont reçu de leurs éheteurs et les dépositaires de la légalité qu’elles ont trouvée établie par la volonté de la nation et les Cortès constituantes, bans tous lears actes, dans toutes leurs décisions, les Cortès «se sont retranchées dans les limites de lears prérogatives; elles ont respecté la volonté de Vatre Mq'esté et les droits qui lui étaient dévolus par notre pacte constitutionnel.

Proclamant tout ceci très-haut et avec grande clarté, afin que jamais ne retombe sur leur nota ia responsabi­lité du conflit (que nous acceptons ave-c douleur, mais que nous terminerons avec énergie}, les Cortès déclarent à j’unanimité que Votre Majesté est et a été le fidèie, très-fidèle observateur des respects dus aux chambres : quelle a fidèlement, Irès-fideletneni exécuté les serments prêtés au moment où Votre Majesté a accepté des mains du peuple la couronne d'Espagne ; elles constatent le mérite glorieux, très-glorieox (à cetteépoque d'ambition et de dictature, où les coups d Etat et les prérogatives de l'autorité absolue entraînent les pins humbles), con­sistant à ne pas céder ans tentations qui les assiègent sur les plus inaccessibles hauteurs du trône, auquel ar­rivent seuls et sur lequel restent seuls quelques privilé­gié? de ia terre.

Votre Majesté pourra dire, dans le silence de sa re­traite, au sein de sa belle patrie, que si quelqu’un eût été capable d'arrêter la marche impérieuse des événe­m e n ts . Votre Majesté, grâce à son éducation constitu­tionnelle, à son respect pour le droit constitué, aurait été l’homme capable d’entraver cette marché complète­ment et absolument. Les Cortès, pénétrées de cette vé­rité, auraient fait, *i la chose avau été possible, îe? plus grands sacrifice? pour que Votre Majesté se désistât de

son projet et retirât son abdication.Mais la connaissance qu’ont les Cortès de votre iné­

branlable caractère et la justice qu’elles rendent à la ma­turité de vos idées et à la persévérance de vos résolu­tions, empêchent ies Cortès ée prier Votre Majesté de revenir sur sa décision, et les décident è vous notifier qu’elles ont pris en main le pouvoir suprême et la sou­veraineté la nation, afin de pouvoir (dans des circons­tances si critiques et avee la rapidité voulue par ia gra­vité du péril et de la situation), sauver la démocratie, base de notre politique, et la natiou, notre immortelle et tendre mère, pour qui nous sommes tous décidés à sacrifier de plein gré, non-seulement nos ambitions in­dividuelles, mais encore notre nom et notre existence.

Dès le commencement du siècle actuel, nos pères se se sont trouvés dans les circonstances les plus difficiles et iis ont su en triompher en s’inspirant de ces idées et de ces sentiments.

L'Espagne abandonnée de ses rois, envahie par les armées étrangères, menacée dans son existence par ce génie illustre qui semblait posséder le secret de la des­truction et de la guerre, les Cortès enfermées dans une ile assiégée, où semblait finir le sol national. Eh bien, les Cortès ont non-seulement sauvé la patrie et rédigé la grande épopée de son indépendance, mais elles ont su réédiûer sur les ruines éparses de la vieille société ta so­ciété nouvelle.

Les Cortès savent que la nation espagnole n'a pas dé­généré, et elles espèrent ne pas dégénérer elles-mêmes des austères vertus i ationales qui distinguèrent les fon­dateurs de la liberté en Espagne. Quand les périls seront conjurés, quand les obstacles seront vaincus, quand nous sortirons des difficultés qu’entraîne avec elle toute époque de transition et de crise, le peuple espagnol qui, tant que Votre Majesté restera sur son noble sol , lui donnera toutes les marques de respect, de loyauté et de considération, parce que Votre Majesté le mérite, parce que sen auguste épouse le mérite, parce que ses enfants innocents le méritent, ne pourra offrir à l’avenir une couronne à Votre Majesté, mais elle lui offrira une autre dignité, la dignité de citoyen dans le sein d’un peuple indépendant et libre.

Palais des Cortès, U février 4873.(Suivent les signatures du président

Rivero et des ministres).Chenu de fer de Valtpee t Buter et Siüt-Vmt.Il paraîtrait, si nous sommes bien informé, que la

commune de Mon te bourg, pour obtenir d’être reliée à la station du Ham par le chemin de fer de Barfleur et Saint-Vaast, insisterait, faute de meilleures rai­sons, sur deux questions, l’une commerciale et Vau­tre économique. La première aurait trait à ses foires et la seconde à une longueur de parcours.

Montebourg, en faisant ressortir l’importance de ses foires, chercherait à établir qu’il y va de l’intérêt public au plus haut degré qu’on en seconde le déve­loppement et que la construction d’une voie ferrée serait le moyen le plus efficace d’arriver à ce résul­tat.

On a déjà trop bien démontré ailleurs que cette construction n’influerait en rien sur la prospérité de ces foires pour que nous nous permettions d’y reve­nir. Nous ajouterons seulement à cette démonstration une considération, qui n’est pas, à notre sens,dénuée d’une véritable valeur.

C’est que partout ies foires diminuent eu ont une tendance très-prononcée à diminuer et que la cause de cette décroissance actuelle, imminente ou pro­chaine est complètement indépendante de la plus ou moins grande facilité d’accession du champ sur le­quel elles se tiennent.

On n’aime plus à faire ses achats, si l’expression est permise, en plein air ; on préfère les conclure sous le manteau de la cheminée. On va acheter dans les fermes, aux lieux mêmes de la production. On a des courtiers, des voyageurs, des commis, qui cou­rent le pays, jettent à gauche et à droite icur dévolu sur les Bestiaux à leur convenance et lesvenlèvent aux jours Où ils en ont besoin, sans se préoccuper le moins du monde du tort qu’ils feront ou ne feront pas à telle ou telle foire.

Cette façon de procéder existe depuis lougtemps pour l’espèce chevaline et l’on sait où en sont au­jourd’hui nos plus célèbres foires à chevaux. Il en sera de même incessamment de celles à bêtes <:u- mailles. Il n’est pas de raihvay, qui puisse mettre obstacle à cette transformation et Montebourg, quoi qu’il fasse, la subira comme toute autre localité, j

Quant à la question économique, elle consiste à dire qu’il y a deux kilomètres de plus de chemin à construire par Valognes que par Montebourg et qu’en conséquence le tracé par. cette dernière commune coûterait moins que le tracé par la première.

Cette allégation, dont on a dans une récente publi­cation montré l'inanité, a encore contre elles l’asser­tion d’hommes de l'art, qui soutiennent que si l’un des deux tracés est susceptible d’un abaissement de dépense, c’est uniquement celui sur Valognes, atten­du que, suivant eux, il y aurait possibilité de le ré­duire de deux kilomètres et d’y éviter çà et là quel­ques difficultés d’exécution.

Il suffirait pour cela, affirment-ils de modifier sa direction aux abords de Valognes et entre Crasville et Octeville-la-Venelle.

Aux abords de Valognes, en l’amenant par l’hospi­ce à se souder à la ligne de Paris, et entre Crasville et Octeville-la-Venelle, en l’infléchissant un peu plus à l’est, de manière à le conduire par Saint-Martin- d’Audouviile et Vaudreviile dans une petite vallée, d’où il serait aisé de le faire déboucher par Huber- ville dans celle du Merderet.

Nous ne serions nullement surpris que la Compa­gnie, qui deviendra concessionnaire du chemin, ne réclamât et n’oblint cette modification, car elle se­rait, d’après ce qu’on nous rapporte, tout-à-faii justi­fiée.

S’il en est ainsi l’économie, invoquée par Monte- bourg, vaut en définitive le prétendu dommage à encourir par ses foires et sa demande tombe plus que jamais d’elle-même à bas,n’étant réellement appuyée snr quoi que ce soit, qui ait une apparence quelcon­que d'un motif sérieux.

Elle y tombe d’autant plus complètement que per­sonne n’ignore quelle est formulée par un bourg,qui a voté deux mille francs pour que !a gare du Ham fût où elle est et qui a préféré à Sotievast plutôt qu’à Valognes, l'embranchement de la voie ferrée de Bre­tagne, bien que île Valognes à Saint-Saavear-ie-Vi- comte, cette préférence en augmentât pour lui le parcours de 49 kilomètres et pour les contribuables les frais de confection de près d'un million et demi.

Après de tels précédents, ii y a franchement une extrême hardiesse à parler, comme si l’on y tenait foncièrement, d’amoindrissement de déboursés et d’a­bréviation de distances. On ne se contredit pas à ce point, quand or. mérite véritablement d’être écouté.

Char.es de Folleville.

JOURNAL MANUSCRIT D’UN SIRE DE GOUBERVILLE

■t va n u i t ,GENTILHOMME CAMPAGNARD, AU COTENTIN,

D e 1 6 6 3 à 1 6 Q » (1).(S u ite d u G lossaire .)

Q.QUENNE. — Je advlse une guenne saulvage. — Voir au mot

Halebrent. — Ailleurs, il écrit cane, femelle du canard : Nous allasmes sur le pont de la grève, où fut mise ube cane en l'eau et les Larbelz.

' QUAND ET MOY. — Je m’en allé à Vallongnes, Symonoet quand et moy — Cactepye arriva céans, quand et moy. — Cette locu­tion, encore très-commune, se trouve, chez G. de G-, à presque toutes ses notes. Elli|«e, qui équivaut à avec, ie plus souvent du moins.

QUATRIESMES. — Il alla au banissement des quatriesmes. — Je ne rappellerais point ce mot, expliqué ailleurs, si on ne donnait encore, dans quelques paroisses de notre arrondissement, ie nom de quatriesmeua aux employés de la régie. C’est dire assez que cet impôt portait sur les boissons. U s’affermait tous les ans, le 31 dé­cembre.

QUOI. — Je prends une appellation de ce que le juge a quoy avoir déclaré. — Ce mot semble signifier ici a omis de dire. On en­tend souvent : Il est resté coi, pour ne savoir quoi répondre, quoi dire

R .ROEZ sustines. — Il écrit toujours roe pour roue: Il rechaussa

des roes sustines. — Ce mot sustines qu’il y ajoute quelquefois, comme ici, indique sans doute que cette espèce de roues était des­tinée surtout à soutenir ce qu’il appelle civière à rouelles, ou une charrue.

RECROC -- Je m’en allé disoer chez Auvré au recroc des nopces Piquette Auvré. — Très-commun, surtout pour le lende­main des fêtes patronales, non plus 1 l’église, mais au presbytère. L’anglais a conservé le verbe to r te ru it, se refaire, se rafraîchir. C'est, je crois, tout ce qu'il leur reste de la fête des Saints.

RAMS. — Je vendi deux rams cornus, Aï s. t* d. — Ram, en anglais, signifie, comme chez nous, bélier.

RONETZ. — Us m’ont desrobé les planches et ronetx des plan- ckiers de ma maison,(à Cherbourg). — On aura peut-être l'explication de ce mot, dans ia phrase suivante : Je trouve Th. Drouet qui re- faisoyt l’astre de sa chambre, pour ce que le feu avoyt prins aulx ronetx et fiilet, qui soutiennent l’astre de la chymenée. — Ailleurs, il dit : Ilz avoyent faict des chevrons, ronetx et une auge. — Je présume qu'il désigne par là ces petits bâtons que l’on entoure de loin mélangé à de la terre détrempée, et que l’on plaçait autrefois surtout sur les soliveaux, pour former le fond du plancher. Je crois qu’on appelait ces pièces, rarement employées maintenant, des fillettes ou des poupée*.

ROBERGES. — Espèce de navire, dont le nom, à ce que l’on m'assure, subsiste encore à peu près, sur les bords de la Méditerra­née, où l’on dit rambergts. Viendrait-il de l’anglais lo rob. voler, pour désigner un navire corsaire ? Toujours est-il que « nous ne nous embarquasmes poinct, pour ce qu’il y avoyt des roberges d’Engleterre, devant Cherbourg.

REPRUMES. — Il disnoyt o reprurnes. —- Très-usité, sans que je puisse le bien expliquer! Il suppose qu’on lait une action qu’on avait ou refusé, ou hésité à faire d’abord.

RASIBUT. — La quiclance estoyt couppée tout rasibut du si­gne. — Tout contre. Ce mot subsiste; mais on l’écrit rasibus.

ROUYEU. — Il vinst ung rouyer et troys aultres vindrent fère les gantes. — Il dit aussi royer * Couppè faisoyt des roelles à charue. Il besongna six jouraées de son mestier de royer. — On voit par tout cdà que chaque pièce d’un ouvrage composé, avait alors un ouvrier spécial, et les choses ne pouvaient aller que mieux.

RET. — Ilz avoyent apporté du re t à fère des roex. — Pour rasa , le rayon qui va du moyeu aux jantes. — Ailleurs, il dit : Il me promist venir demain, pour fère des rayix, pour des rouelles à charua.

RÉ. — Nous tendismes ung ré saillant. — Il reporta la ré de la volée. — C'est pour retx. Ce qu’il y a de singulier, i!v le fait masculin d’abord, ensuite féminin.

RECYPER. — Il ayda à récypcr la racyne d’ung chesne, avec la sye. — Je ne peux rien préciser.-

RASIÈRE. — Je lys piller six-vingtz rosières de pommes. — Encore usité, pour une mesure de contenance fort variable. Ce n’est donc pas une mesure purement flamande, comme on a dit.

REPPEUE. — Pf‘ur la reppeue de mes chevaulx et le passage sur le Vav, 8 s. — 11 le dit aussi des hommes : Pour troys mesures

- (Tavene aunes cnevautr, é t ta n p p e u e û? varia, * s.RECONGNOISTRE, recongneu. — L’appoinclement faict àjour

passé, fut recongneu. — Toujours pour reconnaître, ainsi (jue le simple.

RACOUTRER. — Qu’il écrit aussi racouslrer, accoustrer , très-commun chez lui et non rare' encore, surtout en parlant de mauvaise toilette. G. de G. le met à toutes sauces : Je luy fys rac- coustrer une lettre qui n’estoyt pas bien faicte — J ’envoyé deux selles à raccoustrer. — Accoustrer ung banquet. — Accoustrer Jehenne (qui va espouser). — Accouslremenis (de matelot).• ROSEAU. — Je veudi ucg roseau de bûche, — Roseau de pres- soyer. — Voir art. cidre, pour le sens de ce mol. Il e6l encore usité pour une piece du pressoir.

REMUER. — Il commença a rem uer des choux. — Ce mot est resté en ce sens.

REMUE. — 1 s. pour un fer et 6 d. pour la remue. — Pour deux remues et ung fer neuf à mon cheval, 2 s. — Il fiat remuer les fers de devant la haquenée. — Tout cela sans doute, pour re- couldre, comme il dit ailleurs, ies fers ébranlés.

R1G0LICE. — Il m’apporta du rigolice. — Nous disons de la rigolice.

RACONVYER, reconvyer. — Je le fus reconvier. — Il nous raconvya. — Ces deux mots se trouvent dans la même phrase. Les nuances sont sensibles. Dans le premier, c’est convier celui qui s'en va chez lui; dans le second, c’est convier celui qui y revient. 11 est à remarquer que ces deux nuances se retrouvent dans nos reconduire et raconduire/qui se maintient en ce dernier sens.

RAMES. — Le dymenche, jour des rames, je fus au service. Il dit ordinairement Pasques fleuryes. Rame était donc alors syno­nyme de rameau : Le dimanche des Rameaux.

RELEVÉ. — J’envoye Symonnet au relevé. Il print deux lièvres.— Ce terme de chasse est bien expliqué dans ia note suivante : Symonnet c-l Cantepye allèrent au relevé. Je leur dys d'aller par chez Th. Drouet, pour avoyr ung chien qui treuve fort bien lièvre.

ROULLE. — Il nous monstre le roulle de la taille. — Pour rôle, qui est lui-méme pour rouleau, parce qu'on roulait les papiers ou parchemins sur lesquels ces expéditions étaient écrites.

REVES'ÇIR. — Donner l’habit religieux ; On debvoyî dymenche prochain revestir le frère de Mademoiselle Catherine Cabart, a l'abitaye de Lesse. — Ce reveslu était un Dancei. Le simple, ves- ture, signifie prise d’habit. Beaucoup de sennousdu XVU*siecle, portent ce titre : Sermon de vesture de Mademoiselle de La Val- lière, par Bossuet.

RESPONSE. — Je fys mouldre au moulin, en ma présence, deux boisseauix de Tourment, pour en voyer la response, pour ce que je me deffies du marinier. — Ce mol est très-usité en ce sens, comme le verbe répondre : le blé ne répond pas cette année, pour ne donne pas autant qu'on l’espérait.

RACHASSER. — Hz furent aulx champs ; mès la pluye les ra- chassa. — iïa indique aussi ici retour chez fux.

Ri MASSER. — Tout le jour, il ne cessa de plouviner et rimas- ser. — J ’ai expliqué le premier, que l’on prononce encore à la Hague, plouine. Le second a presque la meme signification, donnée par le mot anglais rime, brouillard humide, qui se dissout en gout­telettes. Ce mot est perdu chez nous. Singulière idée d’appliquer ie même mot a la poésie et aux brouillards /

RABILLAGE, pour raccommodage, ce que l’on entend encore quelquefois : Pour Je rabillage de 4 fers a charue que je luy doy.— Nous avons vu ailleurs les divers emplois qu’il fait du simple, abillcr.

RL'SSEa U. — Je le convie jusques passé le russeau du coing du clos. — Nous disons, nous, roussiau, roussel pour ruisseau.

RECOUSSE. - - Hz sont en different pour une reeousse de nampz.— Ce mot semble signifier reprise. Celui :pii avait ele saisi, vou­lait sans doute reprenure ses nampz.

e .SENNER, pour hongrer. — Je fys senne r î-.j pourceaulx femel­

les. des levrettes, et des espagneulics. — I! faisoyt mer cher et sen ner ies veanlx de cesle année. - - J ’ai dit ailleurs que ce mot était conservé dans {'italien.

SURCOUER. - - Leclerc debvoyî surcouer mon petit cheval, — couper la queue d'un« certaine façon. Ce mot est encore usité.

SIETTES. — Je lys fere des scyseaulx et des sie'Ues, pour gref­fer. — Petite scie. Reste dans l'usage.

SOLETTE5. — Autre diminutif de sole H apporta deux congres et À solcttes — Le pialin , dont j :ai parle a sa lettre, est encore asile dans ia Hague, pour designer de petites plies, qui ont chez tous aussi un diminutif, que n'a pas G. de G., des cliquettes.

Si boZ marchés n’ont plus ces de : i mois, solelies et pialin, iis ont bien iz ebos rien de plus.

Sl'RGi'ETTCS. — il iaisoyt «es surguelU < pour prendre de?

t . Voir ies numéros de w tre Journal a partir du 17 fevrfer 1870.

V. 5

muilotz — Conservé. On dit aussi souvent un quair e-en-chiffre. OSEILLES. — Il appporta deux teilles, pour porter de l’eaue, et deux seaulx, pour tirer l’eaue du puys. — H nous donne ainsi la différence qu'il met entre ces deux vases. Ce mot teille n’est plus en usage chez nous, /nais il l'est beaucoup du côté de Cou- tances.

SEES. — J ’achatte deux séet à couler le cydre, — pour tas. — Nous disons de même.

SACHIÈRRE. — Deux gros tées e t ung sachon furent racous- trés par ung saehierre. — Nous avons un peu modifié ce nom du faiseur ou du marchand de sas, sassisre. \ *

SE1LLE. — Pour seigle r Je fys sier le te ille du bout du clos.— J ’envoye Sanson à Trévières, pour acbatter du te ille d’y ver. — Ailleurs il écrit seilgle: II alla pour recouvrer du gftu de seilgle.— Avec la manière dont nous prononçons encore beaucoup / mouil­lée, on s’explique fort bien ces deux orthographes, qui formaient presque le même son. — Seigle se rend en Anglais par le mot rye. Comme on le prononce, ne nous donnerait-il pas l’explication de cette coqueRA YE qu’il semait dans ses champs, et sur laquelle je n’ai pu me renseigner ? Le seigle a ses ergots, comme le coq. La coquc- raye serait donc la plante aux ergots, ou seigle. Pourquoi pas ?

SEMAILLES. - - Pour g raines; Uug vendeur de semailles vinst céans. J ’achatte de luy des semailles et du poyvre.

SERV1TEURE, pour servante, qu’il n’emploie pas : Je donne â là oourisse 3 s., et à une aultre serviteur e, I s. — GuiUemine, servi­teur e de mon cousin. - - 11 n’emploie jamais le mot domestique, en parlant des hommes, toujours serviteur, ou garsons, ou les gens de la famille.

3TERSES. — Je donne une payre de tie rs ts à accoustrer de cuyr doré. — Je ne sais. Des brosses? Du latin tergere tersum f

SOLBZ, pour m ineur Je conte à Hubert, pour les arrerages que je doy de rente au soubx de feu Jéhan Marye. — Et un peu plus bas, il ajoute: Hubert ayant espousé la seur dudict soubx, il est tuteur du zouâz dudict M a r y e . L e tuteur des soubx du feu sieur de Conteville — H joint une fois à cette préposition, le mot âge : Les enfants svubx âges de feu Feullye.

SUBHASTE. — Il fut (eut lieu) ce jour ia subhaste de deux ju- mentz, lesquelles avoyent esté «restées entre les mains d’un lar­ron. — Les Anglais ont le mot de subkaslalion, encan. C’est le latin sub hastA vendere.

SAULSICHE. — Ma seur m'envoya ung hastelet et de ia saulsi- che. — Nous mengeasmes des saulsiches. — Conservé pour sau­cisses.

SAGULLER. -- Il s’étoyt trop saoullé à soupper. — Gatterille estoyt bien saoul. — Inécrivable, à peu près taô, en une syllabe, mot aussi commun que la chose.

A. T.(La sotte au prochain numéro).

Tribunal de pclice correctionnelle.Audience du Vendredi 14 Février.

Desperques, Bienaimé, 20 ans, domestique à Saint- Lo-d’Ourvilie, est prévenu d’avoir, le3i janvier 1873, chassé sans permis, avec un fusil et en temps prohi­bé. Le tribunal renvoieTatTaire à quinzaine. *

— Mouchel, Florent, dit Lafosse, 70 ans, cultiva­teur à Colomby, est prévenu d’avoir, le 14 janvier 1873, sciemment fait usage d’un timbre-poste ayant déjà servi à l’affranchissement. Le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à 20 fr. d’amende et aux dépens.

— Jacqueline, Caroline-Anastasie-Françoise , 20 ans, couturière, née et domiciliée à Bricquebec, est prévenu* : 1° d’avoir, à Quettetot, le 42 décembre^ dernier, frauduleusement soustrait une montre en argent, un mouchoir et deux pièces de cinq francs, au préjudice d’Alexandre Lainé; 2° de s’être rendue coupable de treize chefs d’escroqueries. Le tribunal déclare ia prévenue coupable et la condamne à quin­ze mois de prison et aux dépens.

C hronique R elig ieuse.— La nomination de M. l’abbé Alfain, des?»’vantde

Sl-Paul-de-Granville, à la cure nouvellement érigée de ce nom, a été agréé par décret en date du 7 fé­vrier courant.

M. Deguetle, vicaire de St-André-de-Bohon, est transféré à la Lucerne-d’Outremer.

— M. Duhamel, coré de Geffosses, est décédé à l ’â­ge de 76 ans.

M. Lebarbey, curé de Villiers-Fossard, est décédé à l’âge de 74 ans.

M. Durel, curé de Sf-Pierre-d’Allonne. est décédéà l’âge de 49 ans.

M. Gervais, aumônier de l’hospice de Mortain, est décédé à l’âge de 64 ans.

M. Piel, ancien aumônier de la marine, est décédé à l’âge de 47 ans.

M. Hurel, de Hambye, curé de Fontenailles.dans le diocèse de Meaux, est décédé à l’âge de 69 ans.

— Deux décrets, en date do 31 janvier dernier, ont autorisé l’acceptation 4® des legs faits par M. l ’abbé Cerisier aux succursales de Carantilly et de Ranthon étaux fabriques des.églises de ces paroisses; 2° de la fondation faite par la demoiselle Desrociiesdansréglise de Saint-James.

— Deux arrêtés préfectoraux, en date des 23 et 29 janvier dernier, ont autorisé l’acceptation des legs faits 4° â la fabrique de Hébéerevon par le sieur Pel- lerin: 2® à la fabrique de Créances par la dame Le­febvre.

N ouvelles du D ép artem en t.— Par arrêté de M. le préfet de la Manche, en date

du 23 janvier dernier.M. Enquebec, agent-voyer cantonnai de 2” classe à

la Haye-du-Puits, a été élevé à la 41* classe de son grade.

M. L?colley, agent-royer auxiliaire, est nomméagent-voyer cantonna! de 4* classe à Coutances.

M fieude, professeur au collège de St-Hilaire-du- Harcouët, reconnu admissible au concours du 42 dé­cembre dernier, est nommé agent-vover auxiliaire à Coulancef. *

— Par décret de M. le Président de la République en date du 30 janvier dernier. M. Emile Veron, ancien principal clerc de M“ Legallais et Baudart. notaires à Domfrout, à été nommé notaire à la résidence de Sourdeval-la-Barre, en remplacementdeM* Hardy, dé­missionnaire en sa faveur.

— Les officines, laboratoires et magasins de phar­maciens, des droguistes et des épiciers qui existent actuellement ou qui s'établiraient d’ici au 34 juillet procbai.!, dans le département de h: Manche seront visités par les inspecteur? de !a pharmacie.

La visite ordinaire devra être complètement effec­tuée pour le 4^ août 4873.

— Mercredi soir, le bruit d an sinistre maritime, arrivé sur noire iitoral, se répandit en ville: plusieurs habiLantr de Clainville s’étaient, disait-on. no^és en a iant à la récolte du varech. Cette triste nouvelle n’é­tait malhenreüsement qne Irop réelle.

Mercredi, vers six heures et demie du matin, la Lirquc dépêche ironise-blanche-Marie, montée par 5 personnes i hommes et par une jeune filie. quittait le havre ûe BlainviUe, se dirigeant vers les Iles de Chauscy, pour y cueillir dn varech. A deux mi les à prise do rivage, s l'E-O. de l’église d’Agon. surpris par un coup de vent, le frêle esquif sombra sous vjile.

Page 3: NUMERO 8. TRENTE-NEUVIÈME ANNEE. DE VALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · du matin à midi, et de 2 le dimanche, il est fermé de midi à 5 b. du soir

JOURNAL DE VAJÜOGNBS,

Aux cris des naufragés, les sieurs Lemonnier et . Morel, également montés sur une fbarque faisant le

même trajet, se portèrent immédiatement à leur se­cours; mais à leur arrivée sur le lieu du sinistre, tout avait disparu dans l’abîme.

Voici les noms des cinq victimes.1° Clérot, Frédéric, dit Dalilas, 30 ans, patron de la

barque.r 2° Virefr, Pierre, 50 ans, marin;

a* Lalande, Emile, .glatis,cultivateur;4j Lalande, Pierre, 26 ans, id.5’ Lalande, Eugénie, 19 ans, sœur de* deux précé­

dents.(J. de Coûtantes.)

— Mardi dernier, le nommé Dobert, domestique du sieur Lerougé, négociant à Granville, conduisait une voiture chargée d’avoine A l’endroit dit la Chasse, peu distant du bourg de Bréhal, la voiture chavira dans un fossé, et le conducteur, pris sous les sacs y succomba étouffé.

On raconte un traitdefidélitétaccompliparun chien qui accompagnait Dobert. A la vue de son maître dans cette dangereuse position, la pauvre bête fit mille ef­forts pour l’en retirer, au point de mettre en lam­beaux les parties des vêtements qu’elle pouvait at­teindre.

— Dimanche dernier, un incendie s’est déclaré vers une heure du matin, dans un établissement isolé si­tué rue de Paris à Cherbourg, servant d’atelier de tein­turier à M. Mangematin. Le feu a détruit le premier étage de ce bâtiment, avec les marchandises qu’il pou­vait contenir; les dégâts causés .par ce sinistre sont d’une importance assez considérable; il y a assurance à la compagnie la Mutuelle. Les sapeurs-pompiers, commandés par M. Mangin, capitaine, arrivés sur le lieu de cet accident, ont vigoureusement combattu le feu. A deux heures du matin, tout danger sérieux avait disparu.

—Nous lisons dans le Phare de la Manche :Jeudi, vers midi, un cultivateur de la commune de

Montfarville, le sieur Lefèvre, Pierre, âgé de 67 ans, est tombé mort subitement sjir la place Divette, où il exposait en vente les denrées qu’il avait apportées en ville lematiu. Son corps a d’abord été déposé à l’hospice civil,puis remis à sa famille qui Ta fait trans­porter dans son pays.' — Le même jour, vers neuf heures du matin, on a

retiré du bassin de commerce le cadavre du sieu*| Tollemer, Ismaël-Alphonse; âgé de 56 ans, domicilié à Cherbourg, impasse Laurent. On présume que cet homme qui n’avait pas reparu à son domicile le 18 janvier dernier, sera tombé accidentellement pendant la nuit. (Idem

— Dans l ’après-midi de vendredi, un assez grand nombre de personnes n’ont cessé de stationner aux abords de la maison située à l’encoignure de- la rue au Blé et de la rue au Fourdray, laquelle maison me­naçait, disait-on, de s’écrouler, Il n’en a heureuse­ment été rien. Lelinleau seul du magasin, pourri par un long usage, aurait fléchi en quelques-uyes de ses parties, et amené ainsi un affaissement sensible dans une portion de la façade.

{Idem.)— Une importante modification s’opère daus nos

bureaux de poste, relativement aux mandats d’arti­cles d’argent.

Deux registres distincts sont affectés désormais à ce service : l ’un pour les mandats de 10 fr. et au des­sous, imprimé sur papier blanc sans timbre; l’autre pour les mandats au-dessus de 10 francs., avec tim-

4 pie, imprimé sur papier tinté de bleu, pareil à celui qui sert actuellement.

Ces nouveaux registres ont été mis en usage à partir du 1er février courant.

Des changements ont été aussi apportés dans la contexture des mandats eux-mêmes. L’expérience ayant démontré que des fraudes pouvaient être com­mises avec la formule actuelle, soit par des substitu­tions de noms, soit par des falsifications de chiffres, l’administration a fait introduire, dans le corps de nouveaux mandats des filets sur lesquels doivent être écrits, sur les uns, le* noms de l’envoyeur et du desti­nataire, sur les autres l’indication de la somme en toutes lettres.

Cette dernière indication remplace, dans la rédac­tion des nouveaux mandats, celle qui était mise à la main, en chiffre à l’angle droit supérieur de la for­mule,sur des filets qui se trouvent maintenant suppri­m és.

Quant aux dépôts dépassant 400 fr., la somme ver­sée devra, en raison de l’enlèvement des chiffres la­téraux, être exprimée en chiffre manuscrits, très-ap­parents sur le côté gaucho du mandat, au-dessous de l’indication qui s’y trouve placée verticalement.

Les dispositions qui ont été prises doivent avoirf»our conséquence de mettre à couvert la responsabi- ité des agents et de sauvegarder les intérêts du Tré­

sor.— Le 2 février, vers huit heures du matin, deux

douaniers de service sur les dunes de la commune de Dragey, aperçurent dans la grève un homme qui ap-

ftelait au secours. Par malheur, il s’élail avancé trop oin de la mer pour qu’il y eût seulement possibilité

de tenter de le sauver; il disparaissait un instant après avoir crié.

C’était un jardinier nommé François Georges, âgé de 31 ans, né à Servon et domicilié à Dragey.

Aussitôt qu’ils eurent connaissance de cet accident les sieurs Guérin et Dutheuil, pêcheurs à Dragey, se rendirent au plus vite sur le lieu de l’accident pour rechercher ce malheureux qu’ils ne trouvèrent qu’a- près de longues heures d investigations

— Le dimanche 9 du mois courant, vers deux heu­res et demie après midi, le sieur Jean-Jacques Cotty, journalier, âgé de 47 ans, né et demeurant au Che- fresne, conduisait une vache qu’on lui avait confiée et passait sur la place du marché de Villedieu.Un assez fort troupeau de bœufs, venant de la foire d’Avranches.se trouvait en même temps sur la place. La voiture pu­blique, qui fait le service d’Avranches à St-Lo, arri­vait aussi en ce moment, quand la vache conduite par le sieur Cotty fit un écart brusque et jeta par ter­re son conducteur qui passa sous une des roues. La voiture, qai avait une allnre très modérée, arrêta im­médiatement: mais !e journalier avait la cuisse rom­pue On le fit transporter à l'hôpital de la ville. P. se­rai; difficile de dire si cette fracture doit être attri­buée à la chute de cet homme ou à son passag? sons la roue. Cet ac ijent sera pour le blessé cause d’une incapacité de travail d’environ trois moins au mois.

— On ne blâmera jamais trop vivement l’impruden­ce de ceux qui laissent des armes chargées à portée des enfants. Les accidents les plus fâcheux et les plus terribles dont on a trop souvent l ’exern -1*. ne don­nent il paraît que des leçons toujours insuffisantes.

La commune de Cortfls a été, cette semaine encore, ^rtement impressionnée par un d? ces malheurs. ï r

enfant de 13 ans, mardi dernier, rentrant chez ni -.ers huit heures dr, matin, «lia prendre un fusil char­gé, qni était placé entre le buffet et l’armoire de la maison. Près de la fenêtre.travaillait avec son ouvriè­

re, une jeune couturière, âgée de 17 ans, nommée Victorine Desfeux. Cette jeune fille, qui aperçut le jeuue imprudent s’efforçant d’armer le fusil, eut à peine le temps de lui recommander de ne pas toucher a cette arme, que,le coup partait, elle reçut la charge dans la tète et eut toute la paupière et une partie du nez et de l’œil gauche emportées.

MM. les docteurs l ieury, de Ducey, et Hautraye, d’Avranches.qui ont soigné la victime de cet accident, ont constaté la gravité de sa blessure,mais ne croient pas qu’il y ait danger pour sa vie.

— Depuis quelque temps, lisons-nous daus le Journal de Coutances, notre marché est visité par d’adroits filous qui viennent y exercer leur coupable industrie. Le vol à la tire, on le sait,.se pratique ordinairement daus la foule : là, le voleui peut tout à 6on aise glisser sa maiu dans la poche qui se trouve à aa portée, et, avec autant d’audace que de dextérité, la dépouiller de son contenu. C’est ce qui est arrivé, lundi dernier, à une ménagère qui habite la commune de St-Nicolas-de-Coutances, où elle exerce la profession de marchande de pain.

Cette femme était venue au marché pour s'y pourvoir d’un sac de grain. Elle entre daus la halle, examine les sacs, en achète un et se dispose à eo payer le prix ; mais, qu’on juge de son désappointement et de son désespoir, en fouillant dans la poche de son vêtement, elle s’aper­çoit quelle est vide; les 60 et quelques francs quelle devait contenir, avaient disparu ! Ella se rappela alors certain contact qu’elle avait ressenti lorsqu'elle se trou­vait dans la foule; mais il était trop tard : le tour accom­pli, le voleur, nanti des éeus, s’était, sans nul doute, empressé de déguerpir.

Il est tout probable que différents objets d’une certaine valeur, que leurs propriétaires, malgré d’actives recher­ches, n’ont pu retrouver, ont été enlevés par le même procédé. {J. de Coutances.)

LES NAUFRAGÉS DU GOLDEN-HIND.— Voici, d’après le Précurseur d’Anvers, des dé­

tails sur le naufrage du Golden-Hind, perdu dans le détroit de Magellan, transmis par M. Jules Saville, second du navire.

« Le Golden-Hind était parti en juin dernier de New-York pour San-Francisco. Près de la côte de Patagoqj?, il rencontra des gros temps, et le gouver­nail fut emporté à l ’entrée du détroit de Magellan. Un gouvernail provisoire fut fait, mais emporté deux jours après, et après avoir été lancé de part et d’au­tre, le navire s’échoua sur les rochers.

.... Trois chaloupes furent préparées à la hâte, chaque homme se munit de quelques vêtements et l’on prit une petite quantité de provisions.

A sept heures du soir on quittait le navire. Dans la hâte, on oublia à bord presque tous les instru­ments nautiques et maints autres objets nécessai­res.

La première chaloupe était commandée par le ca­pitaine Robins, la seconde par moi (Saville), la troi­sième par le premier officier, M. Webb.

Chaque chaloupe portait sept hommes. M. Webb assurant qu’il connaissait mieux que nous la posi­tion, dous quitta, et comme i l faisait nuit noire, nous restâmes sous côte jusqu’au matin. La mer englou­tissait avec furie l’avant du navire, qui se brisa pen­dant la nuit sur les rochers.

Le matin, tout vestige du Golden-Hind avait dis­paru, et pendant les deux jours suivants, nous cher­châmes en vain la troisième chaloupe, persuadés cependant qu’elle avait chaviré et que son équipage s’était noyé.

Examen fait, nous possédions une petite caisse et un sac de biscuit, ce dernier saturé d eau de mer, environ vingt bidons de bœuf et un peu de thé et de café.

Un biscuit par jour fut alloué à chaque homme et un bidon de bœuf pour tous ; mais bientôt on fut réduit à un demi-biscuit, et on ne mangea de viande qu’une fois par semaine.

Peu de jours après le départ de l’épave, la cha­loupe du capitaine chavira, et l’on perdit la bous­sole et une quantité de provisions.

Un effort fut fait pour atteindre Sandy-Point, colo­nie pénitentiaire chilienne et station houillère des steamers du Pacifique, situé à environ deux tiers de longueur du détroit de Magellan, mais on n’avait pour se guider que le soleil et les étoiles.

On se trouvait au .cœur de l’hiver; les monta­gnes de la côte étaient couvertes de neige et de glace.

On ramait le long du rivage, travaillant toute la nuit par un beau temps, et pendant une violente borrasqne on aborda pour camper. Il y avait abon­dance d’arbustes le long de la côte, et comme on avait deux haches et des allumettes chimiques, il y eut moyen de faire du feu.

On trouva des mollusques assez semblables à des moules ; mais tous les marins se trouvèrent mal après en avoir mangé.

Pendant viugt jours, les hoînmes résistèrent cou­rageusement; mais le froid rigoureux les faisait hor­riblement souffrir et enflait jambes et pieds.

Une tente avait été construite à l’aide de morceaux de voile. Uu feu brûlait au centre, et les quatorze hommes s’accroupissaient autour pendant la nuit. Ils souffrirent cruellement du manque de repos, n’o­sant pas quitter le feu de peur d’être gelés, et la tente ne permettant pas à tous de s'étendre de leur long.

A la fin du vingtième jour, la débilité résultant de la disette et de la fatigue était extrême, et plus d’une fois il fallut camper plusieurs jours.

La ration de pain était de nouveau réduite, et sou­vent on s’en passait un ou deui jours, afin de pro­longer les provisious.

La conduite des hommes fut continuellement ad­mirable de discipline.

La faim les rendait pareil* à des animaux et ce­pendant chacnn se sacrifiait dans l’intérêt detous.

Presque tout le mois de juillet fut employé à avan­cer dans la direction de Sandy-Point.

Les seuls êtres humains rencontrés furent un In­dien et deux femmes dans on canot. Ils traitèrent cordialement les naufragés et échangèrent cordiale­ment un canard contre un peu de tabac.

Nous avions avec nous deux fusils et nous tuâmes un canard, >:ais la pondre devint humide et nos armes furent dès lors inutiles.

Un canard mort trouvé sur les rochers fut ramassé et mangé.

Yerk la fin de jcil'et, le temps fut excessivement orageux et l’on campa une dernière fois.

C'était un lieu aride et désolé, séparé de la mer par de hauts récifs et rempli d’arbustes rabou­gris.

On y trouva cependant quelques racines, quelques haies de genièvre, et. chose étrange, nne petite es- r>ère de céleri, et. ignorant si ces végétaux étaient :*u nen vénéneux, on eu mangea ce cn’on put.

Les hautes marées empêchaient de prendre des moule* et le peu de phoques que l’on vit étaient trop

farouches pour pouvoir êtres pris. Mais otl re­cueillit de l’eau en abondance dans les torrents des­cendant de la montagne.

Ici les hommes tombèrent sérieusement malades. Leurs jambes enflèrent monstrueusement, peu d’en­tre eux pouvaient mettre leurs botte£, et la plupart s’enveloppaient les pieds dans de vieux morceaux de drap ou de toile h voile.

D’autres devaient se traîner A quatre pattes.Enfin le nommé White fut pris du délire et mou­

rut peu après.La terre était si fortement gelée qu’on ne put creu­

ser une fosse ; on traîna donc le cadavre à quel­que distance du camp et on le jeta dans les brouis- sailles

Le suivant fut un jeune compagnon, surnommé Dan, qui mourut après, uu délire de trois heu­res.

Le charpentier, qui était de Liverpool, fut la troi­sième victime ; on perdit ensuite le nommé Charley, marin allemand, et le mariu Franck.

Tous périrent dans un intervalle d’une dizaine de jours et furent mis côte à côte dans les brous­sailles.

Chaque fois qu’il en mourait un, ses vêtements étaient distribués aux vivants; mais pendant tous ces jours on n’eut pas une bouchéee de nourri­ture.

A la fin, le second, accompagné d’un homme, se rendit aux broussailles et en revint avec des tran­ches de viande qui lurent rôties et dévorées. Chacun savait qu’il mangeait la chair de ses compagnons, mais personne n'en parlait.

Tantôt ou faisait bouillir, tantôt rôtir.- Cela ressemblait parfois à du bœuf, mais mainte­nant je frémis en y songeant.

Quand le dernier cadavre fut presque dévoré, le schooner Eagle, du port de Stanley, îles Falkland, qui se rendait à la pèche au phoque, se montra en mer.

Un des naufragés grimpa au sommet des ro­chers et fit flotter le drapeau américain, qui fut aperçu.

L’Eagle nous accueillit à son bord avec empresse­ment. Nous avions parcouru les deux tiers du détroit de Magellan, et n’étions plus qu’à 20 lieues de Sandy-Point, ou ïEagle nous débarqua trois jours plus tard.

Le gouvernement chilien eut des soins touchants pour les naufragés. Il se proposait de les envoyer par steamer à Valparaiso ; mais avant l’arrivée de celui-ci, YOssipée, sloop de guerre des Etats-Unis, entra dans le port et nous recueillit.

Des 21 marins du Golden-Hind, il ne restait plus que 5 vivants.. Il s’était écoulé quarante-huit jours depuis le naufrage, la plupart passés dans des chaloupes ou­vertes. »

F a i t s D i v e r s .— Voici d’après le Moniteur, quelques détails sur an

drame qui s'est passé lundi soir, rue Môntmartre, à Paris, à onze heures, et a ému toute la population de ce quartier en plein centre de Paris.

Depuis plusieurs jours déjà, la police recherchait acti­vement deux individus accusés d'avoir commis un détour­nement de 40,000 fr. au préjudice de la Banque nationale d’Anvers. On sut bientôt les noms des accusés, leur genre de xie, leurs habitudes, et l’on put, avec quelques chances de succès, les faire filer daus le quartier du boulevard.

Or, à onze heures et demie du soir, deux inspecteurs du service de la sûreté, les nommés Moléon et Barque," postés depuis longtemps déjà sur le boulevard Mont­martre, virent sortir du café de Suède les deux filou* qui leur avaient été signalés.

L’inspecteur Moléon s’empara du nommé Riflard, - mais celui-ci fit une telle résistance qu’il parvint à s’échapper et à prendre la fuite dans la direction du fau­bourg Montmartre.

Sa course ne fut pas de longue durée; deux gardiens de la paix, — Haas et Dscool, — s’emparèrent bientôt du fuyard, qui sortit immédiatement de sa poche un revolver dont les agents parvinrent à s’emparer avant que ce misérable eût eu le temps de lâcher la détente.

Pendant ce temps, l’inspecteur Burque emmenait de son côté, par la rue Montmartre, le second malfaiteur Devoos, qu’il tenait par le bras.

Lorsqu'ils arrivèrent à la hauteur du marché Saint- Joseph, près du poste de police, Devoos, en apercevant la lanterne rouge du commissariat, se débattit et déchargea a bout portant sur Burque ‘trois coups d’un revolver de poche qu’il cachait dans sa maiu. Burque, quoique légèrement atteint, dut lâcher prise.

L’une des balles lui avait écorché le cou. la seconde était restée dans sa cravate, et la troisième avait blessé au visage le cocher Etienne Grézard, qui, monté sur son siège, se dirigeait vers le boulevard.

Cependant Devoos prit la fuite et s'engagea dans la rue Saint-Joseph, suivi par une foule de passants qu’il tenait à distance en les menaçant de son revolver. Tout à coup, mettant sa menace à exécution, il tira un qua­trième coup de revolver sur un jeune homme de vingt- quatre ans, Jean Caheuskc, pâtissier, qu’il n’atteignit heureusement pas

Ce voleur fieffé continuait sa course folle par les rues du Sentier et de Cléry, poursuivi par les cris :

— Au meurtre ! à l’assassin 1 Arrêtsz-Ie ? il est armé!Le brigadier Dagrou s’élança à sa poursuite, devançant

la foule de 30 mètres environ. Devoos le défiait en le menaçant de son arme si! approchait de lui. Néanmoins le brigadier, ne se laissant pas intimider par les menaces, saisit l'assassin au collet et lui arracha son revolver.

Pendant le chemin de la rue de Cléry au poste de la rue du Mail, Di.voos avoua qu’il faisait partie de la bande des vo leu rs de B ru x e lle s . Recherché pour un détour­nement de 60,000 fr., il) remit au brigadier Dngron un portefeuille contenant 585 fr. en billets, et environ 50 fr. qu’sav a it dans ses poche* avec des bijonx.

Riflard, le premier malfaiteur, était porteur de 37,000 francs.

M. Richard*, commissaire de police, s’est transporté immédiatement aa poste central, où il a commencé l’instruction.

Quant anx deux blessés, l'inspecteur Barque et le cocher Grézard, ils ont reçu les soins de M. le docteur Radon.

La balle que le cocher avait reçue dans la joue a étéextraite rt M. Radon a déclaré que les blessures étaient sans gravité.

— Cette n’ra bàllox at Caise. — Au Caire, le dimanche 25 janvier, pendant les fêtes du mariage du prince héritier et de la princesse Fatma Amen, I aéro- aante français Beudet a échappé miraculeusement à la mort, son ballon ayant crevé à 650 mètres de hauteur.

Voici le récit de cette chute faite par Beudet lui- même :

« Quand !e talion s'est déchiré, nous a-t-il dit, le baromètre indiquait que je me trouvais s 650 mètres de «auteur. Je regardai au-dessous de mo i et, voyant la

creux, je me fis cette réflexion : Henri, mon ami, tu es

fumé. (Il y a des moments où il estpermis de se tutoyer.) Alors je pensai à ma femme, g mon enfant, je leur dis adieu ! et maintenait, du courage : ne lâchons pas le trapèze et surtout oe perdons pas la boule. Lorsque j'approchai de terre je me pendis par les deux mains, je vis que je descendais sur Ta terrasse d’une maison qui avait façade sur la rue ; lorsque je n’étais plus qu’à cinq mètres environ, je lâobai tout en donnaut une secousse pour tomber de côté et ne pas être recouvert par le ballon. Cela me réussit; mais au lieu de tomber sur mes pieds, je tombai le derrière sur le bord d’une table qui se trouvait sur la terrasse et qui se renversa. Le coup me répondit au cerveau avec uue violence inouïe; mais sentant que je n’étais pas tué sur le coup, je voulus aller au bord de la terrasse pour crier à la foule qui était dans la rue que je n'avais rien de cassé; ce me fut impossible, ia tête me tourna, je m’évanouis et tombai sur la ter­rasse, la tête et les bras pendant au-dessus d’une cour intérieure. On me releva. Le premier docteur qui vint fut celui de S. A. la reine mère. Enfin, je l’ai échappé belle, ce qui n'empêche pas que je suis tout prêt à recommencer. »

— M“« Bonneau, demeurant à Paris, rue Descartes,8 t , était seule dans son appartenant à cinq heures et demie du soir, attendant que son mari revint pour dîner, dit le Soir, lorsqu’un monsieur nu-tête, aux yeux hagards, aux gestes véhémens, à la figure animée, entra tout à coup sans frapper, vint jusqu’à sa chambre s’asseoir en face d’elle et lui débita avec volubilité, d’un ton fébrile et saccédé, les paroles suivantes :

— Madame, je suis un grand médecin spécialiste; je guéris radicalement les maux de tête. Ayant appris que vous souffriez beaucoup de la migraine, je viens pour vous traiter.

Cette «lame comprit tout de suite qu’elle avait affaire à un fou, et craignant qu’il ne fût dangereux, elle résolut

' de flatter sa manie :— Et quel est votre remède ? loi demanda-t-elle.— Ob ! il est bien simple, Madame, dit-il en tirant

un rasoir de sa poche, je coupe la tête, puis, après l’avoir bien nettoyée, je 1a replace aur les épaules.

Ce disant, il menaçait de joindre l’action à la parole.M®* Bonneau vit que le sang;frpid seul pouvait la

tirer de ce mauvais pas, aussi répondit-elle très- posément ;

— Je suis toute prête. Monsieur, à subir cette opéra­tion ; mais permettez, auparavant, que j'aille prendre une serviette dans la chambre à côlé, afin de ne pastacher ma robe :

Et comme le fou paraissait comprendre la justesse de cette observation, elle passa dans une pièce latérale, enferma notre homme à double tour et alla promptement chercher des secours.

Quand les gardiens do la paix, accompagnés du con­cierge et de plusieurs voisins, arrivèrent, ilsr trouvèrentle fou agonisant; une large blessure qu’il s’était faite à la gorge indiquait assez qu’il avait essayé de s’opérer lui-mème'.

Après enquête faite, Il fut reconnu pour être un nommé Emilien Caron, échappé de la maison de fous de Clermont-les-Prês, et qu’on cherchait déjà depuis près d’un mois.

— Une nouvelle tentative d’assassinat a eu lieu ia semaine dernière à Rouen, dans les circonstances sui­vantes :

Versÿuffl beurçs du matin, L’attention des voisins et des passants a été attirée par la détonation d’une arme à feu. C’était un no/hmé Bourdon, serrurier* rue Saint- Romain, 74, qui venait de tirer un coup de revolver sur son associé, M. Lenoir. Depuis longtemps déjà des contestations s’étaient élevées su r des questions d ’iu- térêt et les deux associés devaient se séparer.

Bourdon, beau-frère de Lenoir, était très-vivement contrarié de cette séparation. Il parait du reste, qu’il était incapable de se suffire à lui-même par son travail, et celle rupture allait le réduire à la misère.

Mercredi matin, après avoir fai* de copieuses libations, il entia dans le bureau qui est au fond de l’atelier.

Lenoir s’était baissé pour attiser le feu de sa cheminée.— Es-tu toujours décidé à me laisser ? dit Bourdon.— Oui, répondit l’autre en se levant.Au môme moment, Bourdon tire de sa poche un

revolver, vise son beau-frère, et l’atteint au cou d’une balle, qui pénètre assez profondément dans les chairs.

Lenoir tombe, et Bourdon arme son revolver en s’écri­ant qu’il allait achever sa victime.

Un ouvrier nommé Leu, attiré par le bruit, entre dans le bureau. Lenoir se relève; on se jette eur le meurtrier et on le désarme.

« Malheureux ! lui dit Lenoir, tu veux me tuer. Que deviendront mes trois enfants ? *

Bourdon se débarrasse des étreintes de sa victime et de Leu, et il sort pour aller, disait-il, se constituer pri­sonnier.

Bientôt après, il revient et demande son revolver. On était occupé à donner des soins à Lenoir. Voyant sa victime, Bourdon s’écrie : « Il n’est pas tué, c’est mal­heureux ! * puis il disparaît de nouveau, sans qu’on ait songé à se mettre à sa poursuite, retenu qu'on était par les soins qu’on donnait au blessé.

Qu’est devenu le meurtrier ? C’est ce qu’on ignore. A-t-il eu recours au suicide, ou bien s’est-il soustrait par la fuite a la punition de soa crime ?

Depuis huit jours, Bourdon avait des allures étranges et il était souvént pris de boisson. Il avait acheté un revolver à six coups la semaine dernière ; c’est avec cette arme qu’il a tenté d’assassiner son beau-frère. 11 est veuf et père d'une fille en pension à Rouen.

Voici le signalement de Bourdon : il est âgé de trente- deux ans environ; taille I mètre 63 centimètres; cheveux bruns; sourcils bruns, barbe entière, figure ronde, nez assez fort, teint coloré, de vigoureuse constitution.

Lenoir a été visité hier per plusieurs médecins; sa blessure est peu dangereuse, la balle ayant pénétré dans le gras du cou. et l’extraction, assure-t-on, n’en sera pas difficile.^ P — — — — m h b

BIBLIOGRAPHIE.LES VEBBEBES DE LÀ XOBlilBIELes Gentilshommes et Artistes Verriers Sormamis (I)

PAS M. O. LE TAILLA5T PE LÀ FIEFFE,Membre de la Société des Antiquaires de Normandie.En annonçant l’apparition du nouveau volume qui

vient combler une lacune dans les ouvrages publiés sur la Normandie, nous avons constaté que c’était une œu­vre de mérite,, et cette opinion est partagée par tons les lecteurs de ce travail sur les verreries et sur les gentils­hommes et artistes verriers.

M. le Vaillant de ia Fieffe est membre de l’une des famiiies dont il s'est fait rhistr.riographe. et pour ce monument qu’il a élevé aux gentilshommes verriers avec ce que l’on pourrait appeler un respect filial, i! s'est entouré des documents les plus certains, et ces docu­ments sont des plus r.ombrenv

Il ne faudrait pas chercher dans ce livre, rempli de renseignements historiques très-précis, l'intérêt drama­tique d'un récit inçjdenté, ce qu'il y a surtout, ce sont des indications certaines et authentiques, permettant d’apprécier à ia fois î'importance d'nne industrie qui * louchait aux beaux-art*, la situation faite à cette indus-

P Cn teau volume m-S", cher M. Laaclir.. libraire a Rouen.

Page 4: NUMERO 8. TRENTE-NEUVIÈME ANNEE. DE VALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · du matin à midi, et de 2 le dimanche, il est fermé de midi à 5 b. du soir

JOURNAL DE YALOGNES.

trie par l’organisation de notre vieille société française, et les phases par lesquelles sont passées les verreries de Normandie avant de disperaitre ou de se transformer.

M. te Vaillant de là Fieffe constate que le privilège des premières grosses verreries fondées en Normandie avait été accordé par les ducs de cette province aui quatre fa­milles nobles de Bongars, de Brossard, de Coqueray et Le Vaillant.

il cite ensuite les nombreuses autorités qui montrent e n q u e l estime était tenu l'art du verrier, puis U fait l'historique des verreries normandes.

Parmi ces verreries célèbres, nous n'aurons garde d'oublier la imrerie de Saint-Paul-les-Rouen, qui était désignée ainsi, en 4725, dans le Flambeau Astronomi­que : « Manufacture royale des cristaux, agathes, jas­pes, lapis, porcelaines et bouteilles. »

Cet établissement important avait été fondé vers 4725 par M. Lefèbvre, maître de verrerie dans la forêt de Lyons. 11 était situé près des quatre sources d eaux mi­nérales, connues alors êous le nom d Eaux de St-Paul. Oo sait que ces sources avaient une grande réputation que le caprice de la mode leur a fait perdre, bien qu el­les aient toujours conservé les mêmes qualités hygiéni­que*. , , .

En 4606, le sieur Garsonnet fonda une verrerie à

Rouen, dans la rue du Pré; une aatre verrerie fut établie vers la môme époque, au faubouig Cauchoise.

La verrerie de Saiot-Seve» a cessé sestravauxen 4768, après avoir existé environ 400 ans.

L’auteur des Verreries de Normandie a pu découvrir* grâce 9 ses recherches, l’érection de soisanto-dix verre­ries dans notre province. Les notices qu’il leur consacre sont très-complètes et remplies de détails qui prouvent combien ont été actives et laborieuses les investigations de l’écrivain

De toutes ces manufactures, les deux plue anciennes, celles de la Haye et du Bois-Mallet, qui remontaient à 4302 et 4343, n’existent plus.

Treize verreries seulement fonctionnent aujourd’hui dans les cinq départements qui représentent la Norman­die. La plus ancienne est la verrerie du Laode1,qüi exis­tait en 4497, à B^auvoir-eu-Lvons.

La plus nouvelle est la verrerie de Graville, fondée en 4840.

L‘Uistoire des Verreries et des Gentilshommes verriers est complétée par la publicatiou de nombreuses pièces authentiques, qui permettent de se rendre un compte exact et de l’importance que l’on attachait à une fabri­cation qui donnait de remarquables produits et les diffi­cultés de toutes sortes, qu'une réglementation tracas-

sière appi rlait tro; souvent à l’art du verrier.’ L’œuvre de M. « Vaiilant de la Fielfa a place

marquée tiaus toutes les bibliothèques normandes. C’est un de ces précieux recueils de renseignements que l’dn est heureux de- pouvoir rencontrer aussi habilehient réunis, et que l’on consulte toujours avec fruit, car ou y découvre toujours quelque nouvel enseignement.— c. b.

Etat civil de Valognes.Naissances.

44 février. Margueritc-Léontine-ilarie Launay, rue duBourg-Neuf.

— — Louise-Augustine Lesage, quartier du Valsi-not.-

— — Jules-Auguste-Joseph Gallé, rue de Poterie.— — Justine-Albertine Libeau, rue des Religieu­

ses.Mariages.

45 février. Auguste-François Picot et Léonie-Âugustj'neJeanue.

Décès.43 février. Pierre-Jean-François Gaillard, veuf, 74 ans,

rue de Poterie.— Léonie-Marie-Mélanie Marie,K ans,- Hospice.

45 — ManVAnne Viqueshey, femme Pierre, 74ans, quartier de tivoli.

46 — Bonne-Rosalie-Léonore Chilard, célibataire,70 ans, rue Alexis de Tocqueville.

47 — Adolphe-Jules-Louis Poraio, 29 jours, rueAlexis de Tocqueville.

irii aïojeu de l'hectolitre et do qoiotit des grains. 1Vendus i Velomtes, m mareki du 1» Février HT,.

, 4L HECTOLITRE. LE QUINTALFroment.......................... *6 93 38 40° rSe- : - - ................... 12 « 19 90Sarrasin............... . . . H 88 17 71Avoine............................. 11 23 22 83Pommes de Terre............ 10 00 18 13

n u nu ta n t.Première qualité, le kilogramme. 42 cent. Deuxième — — 3gTroisième — — 12

CèSLes annonces judiciaires et légales

pourront être insérées, pour l’année 1873, dans le Journal de Valognes.

Etude de H* Jules BRAFIN, Avoué A Valognes.

hroi m fassessiMSKcesskodeP* iSfiïhUL.Par jugement dû 43 février 4873, le

tribunal civil de Valognes a donné ac­te de la demande tendant à être en­voyé en possession de la succession de la dame Louise-Françoise dite LOQUET, enfant naturel, née le 4 mai 4789, aux Moitiers - en - Beauptois , veuve en premières noces de M. André LEFEVRE, décédée à Sainte-Mère-Eglise , où elle demeurait, le 2 février 1869 , épouse de M. Jean-François ANQUETIL,

Cette demande a été formée par:4* Mm* Anne-Marie-Victoire ANQUETIL,

veuve Victor - Bernardin LEFILLATRE , occupée au m énage, demeurant aux Moitiers-en-Beauptois ;

2“ M. Louis-Jacques-Joseph ANQUE - TIL, journalier à Neuville-au-Plein ;

3° M. Pierre-Jean-Victor ANQUETIL , propriétaire-cultivateur à Ghef-du-Pont ;

€ En leur qualité d’héritiers de **M. Jean-François ANQUETIL, pro- » priétaire et marchand , décédé à • Sainte-Mère-Eglise, où il demeu- » rait, le 43 novembre 4872. »

La présente faite en exécution du jugement sus-énoncé et de l’article 770 du code civil.

Valognes, 20 février 4873.6 J . BRAFIN.

Etude de M* MAB1RE, Notaire aux Pieux.

ADJUDICATIONVOLONTAIRE,

Par le ministère dudit M* MABIRE,EM LA MAIRIE DE GROSVILLE,

Le JEUDI 43 MARS 4873, à une heure d'après-midi,

D’UNE FERMEAyant fait partie déplus grande,

Nommée la terre de BonnetotSituée a Graville,

Composée de maisons d’habitation, bâtiments d’exploitation , cour , jardin potager et pièces de terre en labour clair, labour planté , pré , herbage et Juzernière, le tout contenant environ 43 hectares.

Cette terre, d’excellent fonds, est si­tuée sur le chemin d’intérêt collectif de Saint-Germain-le-Gaillard à la gare de Couville, à prolimité des pierres calcaires et des engrais de mer.

L’adjudication aura lieu en cinq lots, avec faculté de réunion.

Entrée en jouissance le jour Saint- Michel 1873.

Sûreté à acquérir et facilités pour le paiement du prix.

Etude de M8 BOUTHREUIL, Huissier à Va­lognes, rue du Gisors.

V rxxxTrïiu de bestiaux et d’ustensilesV ftiN 1 J-i aratoires, pour cause de

cessation de faisnnee valoir, à la Grande- Ferme, à Tamerville.

Le Jeudi 27 Février 4873, à onze heures du matin, Madame veuve Jean-François PILLET et ses Enfants, ayant cessé la fai- sance valoir de la Grande-Ferme, feront procéder, en ladite commune de Tamer­ville,par le ministère de M* BOUTHREUIL, Huissier à Valognes, à la vente des meu­bles et objets mobiliers ci-après:

Bestiaux.4 superbe^ bœufe d’attelage, âgés de 6

ans. , , „2 antres bons bœufs, âgés de o ans.1 excellente jument de irait, âgée de 7

ans. parfaite limonnière.2 autres jum ents de trait, âgées de 12

a° î très-bonne jument de 5 ans, fille de Paddy, et pleine du même cheval.

2 autres juments, âgées de 4 et 3 ans, sous poil bai.

Tous ces bestiaux sont de première qua­lité. Ustensiles aratoires.

Une charrette neuve, à,3 et 4 chevaux,

munie d’échelles, balfais, prolonge et ban­nes; june maringotte complète , presque neuve; un équipage de limon complet, selle de limon avec acctlloir, traits et cor­dages.

Une toile à battre d’au moins Î20 mè­tres.

Une très-bonne machine à battre, avec tous ses accessoires, propre à battre toutes espèces de grains.

44 tonneaux et une barrique vides, de première qualité.

Crédit de Saint-Michel 4873, en donnant caution.

A VENDRE

De la Vallée d’Auge.S’adresser à A. ASSELIN, Négociait

A Saint-Vaast.Prix Modérés.

Jtn. V E N D R EPAR SUITE DE DÉCÈS,

L’QFFICE D’HUISSIERB r feus Mi. M & T T IE R ,

DÉCÉDÉ HUISSIER A VALOGNES. Jionne Clientèle.

Pour traiter, s’adresser à M* COSTARD, Notaire à Valognes.

40, rue du Château, Cherbourg.

n a a â û s a oDE BONNETERIE

Ü, H Sa ID 2% SPour tous renseignements, s’adresser

au Bureau du Journal. -

AVIS.L’étude de M8 LIOT, Huissier et Di­

recteur de la Compagnie d’assurance3 contre l’incendie, la Caisse générale agricole, à Valognes, est transférée rue Saint-Malo, place du Calvaire.

A CEDERDE SUITE

UNE

ETUDE D'HUISSIERA la résidence de V alognes.

j yON DEMANDE

WN

S'adresser au bureau du Journal.

Vins de Bordeaux.M. CAZaLLE fils. Propriétaire de vigno­

bles, rue Fondandège, 41, à Bordeaux, ex­pédie franco de port, fût et congé, vin rouge Saint-Emilion 4874, à fr. 133; 4872, à fr. 473 : 4868, à fr. 495. Saint-Estèphe

4874, à fr. 443; 4870, à fr. 483 ; 4868, à fr. 243. Vins blancs de Graves depuis 443 fr. A titre d’essai, caisse de 30 bouteilles as­sorties vins fins de crus ci-dessus à 90 fr. Envoi franco de prix-courants.

On demande un Représentant.8 i. H. L. B. 24,505.

L E R E N T I E RJOURS AL nSIiCER, POLITIQUEParaissant, depuis 1869, les 7 ,4 7 , 27 de

chaque mois,Avant, pendant et bprès chaque liquida­

tion de quinzaine.Directeur-Propriétaire: Alfred NEYMARCK

ABONNEMENTS :Pour la France : 6 Mois, 3 fr.; 4 an,

4 fr.Pour l’étranger : 6 mois, 4 fr.

LE

GflOCOLAT-lEKIERSB n » PIKTCi T

OS ÉVITERA

L E S O O N T a H P A Ç O N S EN EXIGEANT

le véritable nom.

(H -L.-B. n» 91,970.)

G H O O O I i A TDB LA

£" FRANÇAISEQ U A L ITÉ SUPÉRIEURE

1 Toujours S franc* le 1/2 ktiogr.

CACAO EN POUDRE9 fr. BO le 1/2 kiL

ürtpOT DM» TOUTES US BONUS MAISONS.

H. L. U. 24,283.

PAPIER

SCIERIE A VAPEUR.LEGUAT. FRERES.A Saint- Vaast-la-flougue (Manche).

Bois du Nord, Chêne et Sap , Madriers rouges et blancs, Battens Poutres Poutrelles, Espars. * *

Planchers et parquets à la mécanique.

Chênes en nouvelles pour tonneaux.TreiUes , lattes et généralement tout ce qui concerne la partie. 32 i.

_______ «w 1^1_______Le grand s jccès de ce rem ède est dû à sa

propriété d’attiri r à l’extérieur du corps l'irri- tation qui tend toujours à se fixer su r les or­ganes essentiels à la vie; i l déplace ainsi le m al en rendant la guérison facile et prompte. Les prem iers m édecins le recom m andent par­ticulièrem ent contre les rhumes, bronchites, maux de gorge, grippes, rhumatismes, lombagos, douleurs. Son em ploi est des plus sim ples : une ou deux applications suffisent le plus sou­vent e tnecausen tqu’nnelégèredém angeai son. On le trouve dans toutes les pharm acies. Prix te la boite de 10 feuilles : i fr. 50.

Se défier des contrefaçons.H.-L. B. 24.044 — 28 i.

IMPRIMERIE LIBRAIRIE ET-PAPETERIE G. MARTINRue des Religieuses, à Valognes.

PAPIERS- PEINTS.' •

G. MARTIN a l’honneur d’informer le public qu’il vient de recevoir des premières fabriques de France, un choix considérable et très-varié de papiers peints de toute espèce.

Papiers ordinaires, satinés, dorés, gobelinés et ve­loutés ; cuirs derés, cuirs vernis et repoussés, articles de grand luxe, etc., etc.

f t fcSÆH*

C9 IKJM9 M.'* « W H j)n w d ’M m r a i K n à m W . fijee*Formant deux sociétés distinctes autorisées par décret do 27 Avril 18*4

Siège social: 1 8 , r u e d u Q u a tre -S e p te m b re , à P a r is .JB rame!* e ÆmrmtasMSe.

Capital social. . . . 5,000,060 f. Primes du portefeuille 10,000,000

—-------- JL

JMfnmmhm Vie-.Capital social................ 3,000,000 f.Immeubles. . . . 3,700,000

0|>éri>lù»i, rff Cm Compagnie1» Assurances contr» l ’Incendie : des

Maisons, Mobiliers, Marchandises,Récoltes, Fabriques et Usines.

2- Contre l'explosion du Gaz.3' Contre la foudre. *4" Contre l'explosion des Machines.3» Contre le recours des locataires.Enfin contre le risque de voisinage et

Je risque locatif.S’adresser, pour tons renseignements : au Siège Social A Paris ■ et k v-,i.

à M. LEQUERTIEB, Agent général, rue Saint-Saureur, numéro 10. ’ g ‘tS’ ________________________________ 2 i. — H. L B. 23,100.

1° Assurances sur la Vie: en faveur des Enfants pour leur constituer des dots,des capitaux d’établissement des héritages.

2° Entre époux pour des sommes dêter- nunéesou pour des rentes viagères.3® Garanties en faveur de créanciers.

4® Retraites, rentes viagères soit immé­diates, soit différées,

LE COURRIER DE FRANCEP O E tM V M Q WJ JE Q tfO T IJ D .M E N T

Littéraire, Agricole, Industriel, Commercial et Scientifique flireeleur politique , , Rédacteur en efcef >

H U B E R T D É B R O U SSE I R O B E R T M IT C H E L LAVEC LA CCLLABOBATIOX DK

Totjin- Raou1 Frarv,"Emile Cardon, Victor Jacquemont, e tc .,’ pour la partie

MM. Hrory bavoir, Alexandre Dumas, Paul Ferai, Mario Uchard, Aiphonse Daudet v i. lorien Sardou, Bertaii, Cbampileury, Paul d'Hormoys, etc., et., poir la p a rte iiué. rè

MM. Jourdier-Decromiiecque, Jacques Valserres, Ysabeau. pour la partie agricole • ’MM. Barrai, doeteurs Bérigny, Thévenet, Léon Simon, etc!, pour la partie scienliqùe

BUREAUX A PARIS " FAUBOURG BOBTIARTBE . 11PB SX DE li’ABOKNKüEHT :

fm s e i t , ô i fr. pour un an. — * , fr. pour six mois. — 18 fr. 5 pour (rois mois ^ O e p a rle s sn ee H » , « 4 fr. pour un an. — 8 * fr. pour six mois: — f a fr. pour trois

On reçoit en paiement des abonnements les mandats-poste ou à vue sur Paris ainsi que les Billets ou les bons de la Banque de France, do Comptoir d'escompte o u 'd e 'la Société générale.

2 , R n e F a v a r t , 2n e c o û te , p o u r P a r i s e t le s d é p a r te m e n ts . q u e

4 0 fp .t a n d is q u e le s J o u m e a u x s e m b la b le s c o û te n t

64 fr.Il offre à ceux de ses lecteurs qui voudraient dépenser cette même somme de 64 francs

# r« JPn W t Pour 13 francs, franco.Æ,’i7m toer» H issai r é — Cette publication, l’une des plus recherchées parmi celles du

même genre, donne chaque semaine une livraison contenant .6 pages d’impression et huit ou dix magnifiques gravures. Le *-?vains et les artistes les plus estimés sont les collaborateurs de ce journal.

2 ' P r i m e r Pour 7 francs, f-ancoMÊmmér arm E attsiH em la pins ancienne et la plus renommée des publications

pittoresques ; pour 5 frai es l’année courante, avec droit à un volume an choix du souscripteur, à prendre dans la collection, moyennant 2 fr.Tout volume supplémentaire, 3 fr.

9 e P r i a i e * Pour 5 francs, francoSjea ÆMmsi r m rrm iro . véritable inonileuvoe la toilette, destiné âcx femmes de goü'

et d’élégance honnête, et donnant les patrons et les dessins nérsssaires aax travan * de famil'e.

| Contre l’envoi d’un franc en timbres-poste, on recevra Paris-Journal pecdpjjt huit jours

L'éditeur-Propriétaire G. MâRTlN . Valognes. — Imprimerie de G. Mà RTjN, Libraire, rue des Reiigüases.

Certifie par VIm primeur,Le Maire de Valignes, certifie véritable

la signature G. MARTIN.Le

foliocentimes pour décime.

Enregistré à Valognes. leReçu