numero 3grandir autrement

60
N°3 Janvier Février 2007 4,90 Vacances hors des sentiers battus NAÎTRE PARENTS Une doula à ses cotés pour vivre une grossesse sereine GRANDIR ET SÉVEILLER Grandir avec plusieurs langues GRANDIR ENSEMBLE Une maison de naissance en Belgique GRANDIR EN SAVOURANT L’allaitement du bambin Recettes à base de chou DOSSIER DOSSIER Grandir Autrement Grandir Autrement exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Upload: martine-bracke

Post on 31-Oct-2015

73 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

magasine enfants

TRANSCRIPT

Page 1: Numero 3Grandir autrement

N°3 JanvierFévrier2007

4,90

Vacances hors des sentiers battus

Naître pareNts

Une doula à ses cotés

pour vivre une grossesse

sereine

GraNdir et s’éveiller

Grandir avec

plusieurs langues

GraNdir eNsemble

Une maison de

naissance en Belgique

GraNdir eN savouraNt

L’allaitement du bambin

Recettes à base

de chou

dossierdossier

GrandirAutrementGrandirAutrement

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 2: Numero 3Grandir autrement

2 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

SommaireActualités

Courrier des lecteurs P. 5Événement P. 6En bref P. 7

Grandir au quotidien

Grandir pratique : Porte-bébés dorsaux et tout pour être porté bien au chaud P. 8

Grandir futé : Le lait maternel contre les bobos P. 11Lire et grandir : Des livres pour materner P. 13

Naître parents

Grossesse : Une doula à ses côtés pour vivre une grossesse sereine P. 14Accouchement : Quand les projets tombent à l’eau :

la césarienne d’urgence P. 17Témoignage avant/après bébé : “J’accouche à la maison” P. 20

Dossier Vacances hors des sentiers battusMer, montagne, campagne ? Chaque année, c’est la mêmequestion qui se pose. Pourtant, certaines destinations sontprises d’assaut et les vacances ne sont pas toujours aussi repo-santes qu’elles devraient l’être. Grandir Autrement a décidé devous montrer les vacances sous un autre jour. À la ferme, en vil-lage écolo, randonnées, tourisme solidaire, faîtes votre choix !

Grandir et s’éveiller

Éducation : Grandir avec plusieurs langues P. 34Portage : Premier nœud : kangourou P. 36Vu par les enfants : Les toilettes sèches P. 40Se faire signe pour grandir : Encore P. 41Grandir à son rythme : Bébés de 3 mois P. 42

Grandir ensemble

Grandir ici : Le Val d’Oise, pionnier en matière de naissance douce P. 44Grandir ailleurs : Une maison de naissance en Belgique P. 46Grandir sur Terre : Les produits d’entretien et les cosmétiques maisons P. 49Grandir au naturel : Le fenugrec, l’herbe aux milles vertus P. 51

Grandir en savourant

Point allaitement : L’allaitement du bambin P. 52Zoom aliment : Un aliment en or pour l’hiver : le chou P. 55Carnet de recettes : Recettes avec du chou P. 56

Sommaire du prochain numéroet charte du magazine

1&

i

2@

5(

5^

GA-3-2-3 Sommaire 28/01/07 18:59 Page 2

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 3: Numero 3Grandir autrement

gÉdito

En attendant l’été…Bonne année ! J’espère que vous avez passé de belles fêtes en famille.Ce mois-ci, même si les beaux jours semblent encoreloin, pour préparer vos vacances (et vous faire déjàrêver), nous vous proposons un dossier sur les vacancesdans la nature. Que ce soit à pied, en vélo, à la ferme,en yourte, en roulotte, à dos d’âne, sur un voilier, àl’étranger, nous vous proposons des pistes pour tous lesgoûts, sans forcément vous ruiner.Et pour affronter l’hiver afin d’être en pleine forme cetété, découvrez nos recettes à base de choux, ainsi quevos astuces pour utiliser le lait maternel afin de sesoigner.

Nous souhaitons la bienvenue à Ingrid Van denPeereboom, fondatrice de l’association Peau à Peau, età Emmanuelle Sallustro. Puisse leur collaboration auxarticles sur le portage vous aider à bien porter vosenfants.

Vous trouverez également dans ce numéro des articlessur les doulas, l’allaitement du bambin, un reportagedans une maison de naissance belge, le bilinguisme oules toilettes sèches, entre autre.Bonne lecture !Carine,Rédactrice en chef

Directrice de la publication et de la rédaction : Carine Phung Van -Rédaction : Gaelle Goutain, Carine Phung, Bérengère Chapuis, SophiePetit, Eliza Roxana, Raffa, Martine Vergnol, Isabelle Jimenez-Debeze,Anne Brunner, Stéphanie Boudaille-Lorin, Emmanuelle Sampers,Catherine Piraud-Rouet, Ingrid Van den Peereboom, Jacinthe Lefebvre,

David Durand - Communication : Voodoo Studio, David Durand, Aurélie Jonneaux - Photographie : Hélène Biensa,Emmanuelle Sallustro, Marine Boivin - Conception maquette et mise en page : Olivier Monnier (06 15 59 14 02) - Impression : Alias - 13, chemin Albert Camus, ZA champs Fila, 38320 Poisat. Tiré à 2 000 exemplaires. ISSN: en cours -Numéro de CPPAP : 1008 G 88505 - Association Grandir autrement - 14 rue Charles Beylier 38400 Saint-Martin-d'Hères - http://www.grandirautrement.com - [email protected] Et merci aux parents pour leurs témoignages et/ou leurs photographies !

3$

4^

Le magazine est imprimé sur du papier recyclénon blanchi, avec de l’encrevégétale sans solvant, parun imprimeur inscrit dansune démarche dedéveloppement durable etayant reçu le labelImprim’vert.

GA-3-2-3 Sommaire 28/01/07 18:59 Page 3

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 4: Numero 3Grandir autrement

Maman de deux petites filles, Martine Caillol est l’auteur de plu-sieurs livres traitant de maternage et de parentalité, et d’unebande dessinée sur l’allaitement. Elle cherche à éditer ses livres.http://planete-lomasaga.site.voila.fr

Dès notre première grossesse, un phénomè-ne étrange se produit : gaffes, oublis et inver-sions se multiplient... Sur les forums internet,un nom a été trouvé : le Syndrome duNeurone Unique, ou SNU.

"Un dimanche matin, je vais faire des coursespour le dîner. De retour à la maison, mon marime demande ce qu'on mange. Je lui répond

"gratin de pâtes" et là, je me rends compteque... j'ai oublié d'acheter de la crème fraîche !J'ai donc fait sans. Le mercredi suivant, en pré-parant le dîner, que vois-je, trônant en haut demon frigo ? Un pot de crème fraîche…”Marie, maman de deux enfants.

"Le week-end du changement d'heure, j'étaisà un séminaire. Je partageais ma chambre

avec une collègue. Avant de me coucher, j'aiconsciencieusement réglé mon réveil.Lorsque celui-ci a sonné, nous avons papotéun long moment avant que, regardantdehors, elle me dise : "ce n'est pas normalqu'il fasse si noir, tu as réglé l'heure à l'en-vers !" Je nous avais réveillées deux heurestrop tôt..."Sophie, maman de deux enfants.

À la recherche des neurones perdus...

4 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

GA-3-4-7 Actus-Courriers 28/01/07 19:04 Page 4

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 5: Numero 3Grandir autrement

Courrier des lecteurs

5Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Nous vous remercions pour vos courriers, et aussi pour les réponses et les suggestionsque vous nous avez apporté en répondant à notre sondage sur notre site internet.Vous retrouverez les résultats de ce sondage prochainement sur notre blog.

Bonjour, je souhaite simplement vous dire que la photo du papaescaladant la falaise avec son bébé en écharpe sur le dos m’a choquée. Je trouve cela extrêmement dangereux. Porter oui, bien sûr, mais respectonsles consignes de sécurité. On ne porte pas un bébé quand on conduit,quand on cuisine ou quand on boit un thé brûlant.Je pense que c’est assez risqué d’afficher cegenre de pratique en photo. Dans cecas, se diront peut-être certains, onpeut faire du vélo avec bébé dansl’écharpe aussi... Cela peut vraiment desservir leportage.Sandra V.-G.

Enfin un magasine destiné aux parents qui ne sombrepas dans la niaiserie la plus totale dès le sommaire - niaprès - et qui ne prend pas les parents pour des idiots.Depuis que je suis papa j’en ai vu passer quelques-uns, peuil faut l’avouer, qui avec des titres racoleurs nous avaientappâté - enfin, appâté la mère de mes filles !Et voilà qu’enfin, à ma grande surprise, j’en lis un jusqu’aubout, sans ennui, avec beaucoup d’intérêt même ! Des thèmes qui d’emblée m’intéressent, et j’avoue, lesommaire du suivant qui me met l’eau à la bouche... Même les annonceurs me séduisent, pour une fois, c’est dire...Merci, félicitations, longue vie à “Grandir Autrement”et... vivement les suivants !Laurent L., 2 enfants, Marseille

Grâce à vous, j’ai enfin compris pourquoij’avais passé mes deux grossesses alitée de A à Zpour cause de contractions utérines... Mon nouvelostéopathe (on a déménagé) m’en avait touchéun mot après la naissance de ma deuxième fillemais n’avait pas approfondit le sujet, et voilà qu’à3 h du matin je lis l’article sur le syndrome du rez-de-chaussée.... J’ai réveillé mon mari, lui aiexpliqué, et du coup on a le moral à bloc pour untroisième bébé ! C’est un gros soulagement carc’est déprimant de passer 16 mois allongée ! Bref,je retournerais voir mon ostéo, et je pense quetout ira mieux ! C’est le plus bel article à mesyeux... évidemment, puisque ça me touche de près! Mais tous les articles sont super ! Merci encore pour votre travail !Christina B.-C., 2 enfants

Devenu Papou paralliance, je découvre à 43 ansl’univers des bébés. Je suispleinement convaincu de l’aspectécologique des couches lavablestout en étant conscient descontraintes pour les parents.Pour moi, le choix serait vite fait !Vive les couches lavables !J’ai lu votre magazine du débutà la fin, continuez ! J’attends le troisième numéroavec impatience.Martial G., 43 ans, Oise, papouet fier de l’être.

Bravo pour ce magnifique magazineriche et utile ! Enfin une alternativeéclairée au discours habituel ! Celadit, des sujets plus approfondisserait un plus pour ceux qui,intéressés par ces sujets, veulentaller plus loin.Sanaa, un enfant.

Il est vrai que ce sujet est délicat. Il y a les réglementations d’une part et

ce que chacun décide de faire en son âme et conscience d’autre part. Un certain nombre

de parents portent en faisant du vélo. Encore plus nombreux sont ceux qui cuisinent

en portant leur enfant. Il s’agit de la responsabilité de chacun.

Quoi qu’il en soit, nous regrettons que cettephoto vous ait choqué.

Nous rappelons qu’il est interdit de porter son enfant en voiture, et que cela est déconseillé en faisant du ski,

vélo, escalade, rollers, etc.Vous êtes nombreux(ses)

à nous demander unappronfondissement des

sujets, nous travaillons en cesens, même si nous sommesencore limités en terme de

pages (et de budget pour imprimer

ces pages).Merci pour vos messages d’encouragement !

NOTRE RÉPONSE

NOTRE RÉPONSE

GA-3-4-7 Actus-Courriers 28/01/07 19:04 Page 5

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 6: Numero 3Grandir autrement

6 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Le jour même débutaient àl’Assemblée nationale, en séancepublique, les discussions relativesau projet de loi sur la prévention

de la délinquance qui prévoit de modi-fier l’article L131-10 du code de l’édu-cation ; les enfants scolarisés dans lesétablissements par correspondanceseraient désormais soumis au contrôleà caractère social de la mairie.L’association Libres d’Apprendre etd’Instruire Autrement (LAIA) nous invite ànous interroger sur cette “coïncidence”,alors que cette communauté est connuedepuis de nombreuses années et qu’elle aété l’objet de nombreuses inspections.“Lors des premières inspections, en 1985ou 1986, les enfants dans leur majoriténe connaissaient pas le français ;la critique ayant été faite auxresponsables, l’année sui-vante la connaissance dufrançais s’est améliorée et acontinué de progresser lorsdes années ultérieures.Maintenant, les enfants sont bilingues.Leur niveau est comparable au niveaumoyen d’enfants instruits dans leur famil-le, mais bien inférieur à celui d’enfantsscolarisés à l’école.” (Source : http://pre-vensectes.com/tabitha1.htm)Au cours des débats à l’Assemblée natio-nale en 1998, cette communauté étaitdéjà au centre des préoccupations des par-lementaires qui votèrent la loi n° 98-1165du 18 décembre 1998, tendant au renfor-cement du contrôle de l’obligation scolaire.Depuis 1998, d’autres enquêtes au seinde cette communauté ont eu lieu,puisque dans le cadre de cette loi, lesparents qui choisissent d’instruire leurs

enfants à la maison sont tenus de fairedes déclarations annuelles à la mairie età l’inspection académique, et sont soumistous les deux ans à l’enquête à caractèresocial de la mairie et au moins une foispar an au contrôle pédagogique de l’ins-pection d’académie.Karine Povert, présidente de l’associationLAIA, exprime ses interrogations et sesinquiétudes : “Ne veut-on pas “garder sousle coude” ces familles pour les citer oppor-tunément en exemple à chaque fois quel’on cherche à restreindre le droit constitu-tionnel des Français au libre choix d’ins-truction ? Force est de constater qu’unefois de plus, l’amalgame est fait entre lescommunautés à caractère sectaire et l’ins-

truction en famille. Il nous est difficilede croire que cette confusion

n’est pas volontairemententretenue.”D’autant plus que M.Georges Fenech, président

de la commission d’enquêteparlementaire sur les sectes,

s’est exprimé jeudi 23 novembre surEurope 1 et a évoqué la possibilité de pro-poser l’école obligatoire pour tous. Il nes’agit donc plus de lutter contre les dérivessectaires ou de prévenir la délinquancemais bien de supprimer un droit constitu-tionnel qui est celui de la liberté d’ensei-gnement. � C.P.

(Lire par exemple, l’article de l’Express du22 novembre 2006)

Voir aussi la réaction de l’association Lesenfants d’abord (Led’a) sur le sitehttp://www.lesenfantsdabord.org/index.php

Le droit d’instruire à la maison menacé ?Soutenir l’accouchement

à la maisonLa pétition en faveur del’accouchement à domicile est toujours en ligne surhttp://accoucheradomicile.chez- alice.frElle sera présentée lors de laSMAR (Semaine Mondiale del’Accouchement Respecté) enmai 2007, le nombre de ses signataires sera un signe endirection des autoritésmédicales et de la presse.

Militer pour les coucheslavablesLe dépliant d’information surles couches lavables créé parl’association Bulle de coton estprêt, il est téléchargeable sur lesite de l’association :http://www.bulledecoton.orgIl est également possible decommander des exemplairesdéjà imprimés moyennantparticipation financière.APCL Bulle de Coton5 rue Jean Jaurès58450 Neuvy sur Loire

“Bébés du monde” enfin rééditéCe magnifique livre haut encouleur avec ses photossplendides nous permet dedécouvrir la richesse despratiques de maternage auxquatre coins du monde.Comment sont-ils portés,comment dorment-ils, commentsont-ils massés, habillés,maquillés ? Les traditions sontdifférentes, mais répondent àdes préoccupation ô combienuniverselles. Par Béatrice Fontanel et Claired’Harcourt, Éditions de laMartinière, 39 €.

En bref

Une dépêche de l’Agence France Presse datée du 21 novembre2006, et reprise par un certain nombre de journaux, relate lavisite “inopinée” de “plusieurs membres de la commissiond’enquête parlementaire sur les sectes” dans “une communautébiblique installée à Sus-Navarrenx, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour enquêter avec l’inspecteur d’académie sur lecas de 14 enfants non inscrits à l’école.”

GA-3-4-7 Actus-Courriers 28/01/07 19:04 Page 6

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 7: Numero 3Grandir autrement

7Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Un colloque sur les mutilationssexuelles a réuni en décembre les pro-fessionnels de la santé et les membresd’associations du terrain. L’objectif :améliorer la prise en charge des vic-times. 60 000, c’est le nombre defemmes excisées ou en danger de l’êtreen France, selon les données du Groupepour l’Abolition des MutilationsSexuelles (GAMS). Un chiffre révoltantqui a amené le ministère de la santé àorganiser, le 4 décembre dernier, un col-loque intitulé “Pour en finir avec lesmutilations sexuelles féminines”. Lesassociations de lutte contre ces pra-tiques étaient bien sûr présentes ainsique les professionnels de santé concer-nés, les médecins, les gynécologues etles sages-femmes. “Ce colloque avaitpour but d’améliorer la prise en chargeet la réparation des mutilations par lecorps médical, explique Nicole Martet,

sage-femme au ministère de la Santé etorganisatrice. Une technique de chirur-gie réparatrice permettant notammentla reconstitution clitoridienne existe etpeu de victimes en ont connaissance.”Le but n’est pas d’imposer cette répara-tion à ces femmes mais de les informerpour leur offrir le choix. Plusieurs pistesd’actions concrètes sont ressorties decette journée comme la création uneéquipe pluridisciplinaire référente parrégion (chirurgien, psychologue, sexo-logue) et le soutien financier aux asso-ciations.Nous regrettons cependant que soit enco-re occultée la première cause de mutila-tions sexuelles en France, l’épisiotomie. Àquand des mesures concrètes pour recon-naître la souffrance des femmes, et soula-ger vraiment les conséquences de cegeste banalisé, trop souvent effectué sansvraie raison ? � E.S.

Après plus d’une année passée à le faire homologuer aux normes françaisesde sécurité, Mamanana commercialise enfin le berceau Co-Sleeper®, qui devraitêtre disponible à la fin du mois ou début février. Il s’agit d’un lit parapluie, avectrois côtés fixes et un quatrième escamotable, qui s’attache au lit parental.Quand le côté escamotable est en bas et le berceau attaché au lit parental, leberceau Co-Sleeper® permet le cododo avec ses avantages mais sans ses incon-vénients (notamment les risques de chutes). Des sangles ajustables passentsous le matelas du lit des parents et maintiennent le berceau Co-Sleeper® bienen place avec une plaque d’ancrage. On peut également monter le côté esca-motable pour en faire un berceau classique. Il se transporte aussi facilementqu’un lit parapluie classique. �À noter : Maternature vend un berceau de cododo en hêtre massif.

Le pacte écologique de Nicolas Hulot Le 7 novembre, Nicolas Hulotlançait “Le pacte écologique”,une démarche d’interpellationdes candidats à l’électionprésidentielle, de mobilisationdes citoyens, et de propositionspour nourrir le débat public. Pour soutenir le pacteécologique, vous pouvez letélécharger et le signer àl’adresse suivante :http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/pages/01_je_signe/01_03_elements-pacte.php Vous pouvez également vousprocurer le livre Pour un Pacteécologique, de Nicolas Hulot etdu Comité de Veille Écologique,Éditions Calmann-Lévy.

Primevère : un salon militantCe salon de l’écologie et desalternatives existe depuis 1986 sur Lyon et draine 33 000 visiteurs. Il propose120 conférences et animationset rassemble 450 exposantsdont 150 associations et 150 producteurs bio. Sur place,un espace pour les enfants, unerestauration bio et un espacelibrairie. Thème de cette 21e édition : information etcommunication.Retrouvez-y le stand de GrandirAutrement les vendredi 23,samedi 24 et dimanche 25février 2007, à Eurexpo, Lyon-ChassieuEntrée : 4 et 6 €Organisateur : AssociationPrimevère, 9, rue Dumenge,69317 Lyon cedex 04.Tél. : 04 74 72 89 90,http://primevere.salon.free.fr

En bref

En finir avec les mutilationssexuelles féminines

Des berceaux de cododo en FranceDes berceaux de cododo en France

GA-3-4-7 Actus-Courriers 28/01/07 19:04 Page 7

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 8: Numero 3Grandir autrement

� � � GRANDIR PRATIQUE

Quand on se sent prêt à le faire, il estsouvent plus confortable de porterson enfant sur le dos. Comme l’ex-plique Ingrid Van Den Peereboom,

fondatrice de l’association Peau à peau, dansson livre Peau à peau, technique et pratique duportage, “l’enfant porté dans le dos, dans lecreux du dos de la mère, en appui sur le bassin

de celle-ci, est dans la base de la mère*”, c’est-à-dire qu’en appui sur les os du bassin, le por-tage respecte la physiologie du corps, à la diffé-rence du portage ventral. Nous vous présentons notre sélection de porte-bébés dorsaux souples présents sur le marché(dont certains permettent également d’autrespositions). S’ils ne permettent pas de varier

autant les positions qu’une écharpe porte-bébé, leur avantage indéniable est de per-mettre une installation dorsale plus facile etplus rapide qu’avec une écharpe. �

CARINE PHUNG

* : Tous les portages où le bébé est assis sur son sacrumle placent dans son centre de gravité et développent chezlui la conscience de celui-ci. Source : Brigitte Dohmen.

Grandir au quotidien

Les porte-bébés dorsaux

8 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Ergo Patapum Chinado

89,90 €(104,90 € pour la version Ergo Organic)

59 à 68 € 60 à 70 €

� De la naissance (avec le coussin bébé) à 4 ans

W C’est le porte-bébé le plus confortable pourle porteur, de l’avis de la rédaction et de celui denombreuses mamans. On peut faire de longuesrandonnées sans problème. Une capuche permetde soutenir la tête de l’enfant endormi. De nom-breux accessoires très intéressants sont proposésen option (le coussin pour tout-petits, un sac àdos se fixant sur l’Ergo, etc.). L’Ergo permet le por-tage ventral, dorsal, et même sur la hanche. Undvd sera prochainement fourni avec le porte-bébé. Avec ses accessoires, il existe aussi enmodèle bio, de couleur indigo.

UL’odeur dégagée par la teinture au tout débutest désagréable. Pour éviter cela, le fabriquant adécidé d’emballer par la suite l’Ergo dans un sacde tissu. � Pour les versions classiques, l’Ergo et ses acces-soires sont en pur coton. L’intérieur du coussinbébé est en ouate.� Fabriqué en Chine� http://ergobabycarrier.fr

(08 70 46 77 76, Paris)

� Existe en 2 tailles (8 mois à 3-4 ans ; et 18mois à 4-5ans, plus adapté pour les bambinsbien portants).

W Il ressemble à l’Ergo, en moins cher et légère-ment moins confortable pour le porteur. Un filet permet de soutenir la tête de l’enfantendormi.

U À la différence de l’Ergo, il ne permet pas unportage sur la hanche.� 100 % coton, extérieur en toile canvas et inté-rieur en coton brossé (dans le dernier modèle,l’intérieur de la ceinture et des bretelles est enpolyester). � Fabriqué en Chine (conçu en Italie)� CASSIS Sarl www.porte-bonheur.fr (06 60 7665 84, Seine et Marne)

� De 6 mois à 4 ans (5 à 18 kilos)

W Inspiré du porte-bébé chinois, il se présente sousla forme d’un rectangle avec quatre lanières.Confortable, les lanières et le haut du dos sont rem-bourrés. Il permet le portage dorsal, ventral, etmême sur la hanche. Il est vendu avec un sac derangement et une notice explicative. Une petitepoche de rangement est cousue sur le Chinado. Leslanières se nouent un peu à la manière d’une échar-pe (nœud “ sac à dos “). Il est possible de réglerl’écartement des hanches en resserrant le lacet aubas du rectangle dans lequel est assis l’enfant. Pourles prématurés et les nouveaux-nés, est proposée laversion Tinéo.

U Les lanières, longues, traînent parfois par terre. � 100 % coton certifié öko-test ; 70 % chanvre et30 % coton bio pour le Chinado bio. Rembourragedes bretelles en ouatine.� Fabriqué en France� http://www.la-ptite-prairie.com/ (08 72 95 4493, Essonne)

GA-3-8-13 Grandir quotidien 28/01/07 19:06 Page 8

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 9: Numero 3Grandir autrement

9Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

BB Backpack Kubeba

55 € 50 €

� De 3 à 24 mois

W On place les jambes du bébé de chaque côtédes bretelles verticales, on le soulève et on l’installeen toute sécurité sans crainte de le faire tomber. Ilest constitué de bretelles réglables et se noue à lataille avec les bretelles horizontales. Deux petitespoches à l’arrière permettent de ranger quelquesobjets. Bébé est bien assis (bien soutenu sous lesfesses).

UPortage dorsal uniquement. Non recommandépour de longues sorties.� 100% coton (rembourrage en microfibres), colorisanthracite ou rayé couleur fraise. � Fabriqué en Inde, issu du commerce équitable.� http://www.naturpur.be/ (02 646 75 95,Bruxelles, Belgique)

� Jusque 18 kilos

W Ce modèle, inspiré du porte-bébé laotien tradi-tionnel, permet d’attacher d’abord son bébé pour lemettre ensuite sur son dos en toute sécurité. Il estconfortable. De très jolis coloris. Notice fournie.

ULes lanières du haut sont entièrement rembour-rées. Elles sont, de ce fait, un peu encombrantes unefois nouées à la taille. Ce porte-bébé permet un por-tage dorsal uniquement.� 100 % coton, ou avec du polaire ou du tissu afri-cain wax.� Fabriqué en France� http://www.kubeba.com/ (01 42 64 99 72,Paris)

x Porter bien au chaud

Manteau de portageMamamanteau171 à 190 €

Le summum de l’élégance, tout endouceur et en confort. On peut porterdevant, derrière, ou ne pas porter enenlevant la poche spécial portage. Il est très facile à enfiler en cas deportage dorsal. Grâce au pouvoirthermorégulateur de la laine, on peututiliser ce manteau aussi bien quandil fait gris et humide en automne et auprintemps, que lorsqu’il fait froid enhiver. Extérieur en lainevierge/cachemire et doublureintérieure en viscose. Empiècementlaine, acrylique et polyester. Conçu enSuisse, fabriqué en Union EuropéenneCASSIS Sarl www.porte-bonheur.fr (06 60 76 65 84, Seine et Marne)Baby’o www.babyo.fr (05 63 31 93 97,Tarn et Garonne)

Babylegs12 €

Des petites jambesbien au chaud enécharpe, ou à quatre pattes. De nombreux modèles. On peut mêmes’en servir de collants et on n’a pasbesoin de les enlever pour changer lacouche ! Extensibles et lavables enmachine. Fabriqués en Chine.80 % coton, 15 % polyester, 5 % spandexMiniQ et Marsupio http://www.miniq-et-marsupio.com(03 87 68 34 45, Moselle)Baby’o www.babyo.fr (05 63 31 93 97,Tarn et Garonne)

Couches jetables biodégradables

12,50 € le paquetDe 2 à 25 kilos (existent en 6 tailles différentes).

Les couches Swilet sont fabriquées en Suisse. La couchede plastique traditionnelle a été remplacée par une

couche d’amidon de maïs. L’intérieur est fait de fibres decellulose blanchies à l’oxygène (pas de chlore).

Ces couches ne contiennent pas de gel. Une sorte de selrend l’urine moins liquide pour un effet “bébé au sec”.

Elles ne contiennent donc (abstraction faite des fermeturesvelcro) que des substances biodégradables. Elles sont de

plus efficaces et saines. http://www.frotti.com (Suisse)

http://www.naturpur.be (02 646 75 95, Bruxelles, Belgique)

(Comparatif de couches jetables :

http://vivian.marrot.org/

savoirplus_couchesjetablesecolo.php)

x Nouveauté

GA-3-8-13 Grandir quotidien 28/01/07 19:06 Page 9

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 10: Numero 3Grandir autrement

GA-3-8-13 Grandir quotidien 28/01/07 19:06 Page 10

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 11: Numero 3Grandir autrement

froid comme le sérum physiologique), lesenfants ne sont pas surpris par le goût qu’ilsconnaissent très bien et surtout, c’est très effi-cace. Le médecin de famille qui a diagnosti-qué une “rhinite purulente” s’est montré éton-né de cette idée, mais a fini par dire : “Oh, oui,pourquoi pas, après tout ton lait, c’est dusérum physiologique...”. Mais non, cher mon-sieur, c’est bien plus que cela ! Une heure plustard, le petit nez était tout beau, tout propre.”AAnnnnee--CCllaaiirree AA..,, 22 eennffaannttss

ET POUR LES BOBOS“Je m’en sers aussi comme désinfectant pourles genoux égratignés de mon aîné. Une peti-te giclée sur le bobo, on laisse sécher et voilà.C’est nettoyé. Seul problème : l’autre jour,quand il s’est griffé la joue et que sa tante avoulu lui mettre un antiseptique de la phar-macie, il a hurlé ! “Non, pas de produit, mamaman elle ne me met pas de produit !”.Heureusement, à force de persuasion, il a puêtre soigné quand même ! Le lait maternel asa place dans la trousse à pharmacie... euh,mais non, qu’est-ce que je raconte... je l’ai tou-jours avec moi, pas besoin de le mettre dansla trousse à pharmacie !”AAnnnnee--CCllaaiirree AA..,, 22 eennffaannttss �

CARINE PHUNG* L’utilisation du lait maternel ne dispense pasde consulter un médecin dans les situationsmédicales. Le lait maternel peut être une aidemais ne se substitue pas à un traitement.

Grandir au quotidien

Rien de tel que le laitmaternel pour nourrir sonenfant. Mais le lait maternel,frais, est aussi un remède*.Plusieurs laboratoirespharmaceutiques ontd’ailleurs déjà déposé desbrevets et cherchent à utilisercertains de ses composantspour en faire desmédicaments. Ne nous privonsdonc pas de l’utiliser !

POUR LES YEUX ET LES OREILLES“J’utilise fréquemment mon lait dans un butmédical : je me suis guérie en deux jours d’uneconjonctivite en mettant régulièrement monlait dans chaque œil. J’en mets égalementsouvent dans les yeux de mon fils de 19 mois. Et en ce moment, mon dernier a fré-quemment des otites : en attendant de consul-ter un médecin, je lui mets du lait dans lesoreilles. En gros, j’espère avoir toujours du lait,parce que je m’en sers très souvent et je mesentirais démunie si je n’en avais plus !”CCllaaiirree--LLiissee HH..,, 33 eennffaannttss

“Dans ma pratique de sage-femme, j’ai l’habi-tude d’utiliser le lait maternel dans les yeuxdu nouveau-né lorsqu’il y a des sécrétions ou

� � � GRANDIR FUTÉ

Le lait maternel contre les bobos

des rougeurs. Je ne mets jamais decollyres antiseptiques ou autres pro-duits chimiques, d’autant qu’avec lelait maternel, les résultats sont surpre-nants : en moins de 24h, tout est ren-tré dans l’ordre. En effet, le lait de lamère est l’antibiotique naturel adaptéparfaitement à son bébé. Il possède tousles anticorps des germes dont elle est por-teuse et qu’elle a transmis à son enfant. C’estégalement valable pour les problèmes d’oreilles(otite) ou d’écoulement nasal.”VViirrggiinniiee LL..,, 22 eennffaannttss,, ssaaggee--ffeemmmmee lliibbéérraallee..

POUR LA PEAULe lait de maman est également très utile encas de fesses rouges, ou de problème de peau.“Au début, ma fille régurgitait pas mal quandje buvais des produits laitiers. Elle a eu les plisdu cou tout irrités à cause de cela. Je lui met-tais de mon lait et, peu de temps après, elleavait à nouveau la peau toute douce. J’aiaussi utilisé mon lait contre les crevasses endébut d’allaitement, et il m’a été bien utile cetété sur les piqûres de moustiques.”DDeellpphhiinnee,, uunn eennffaanntt..

DANS LE NEZ“Un nez qui coule ? Pas de souci ! Je tire unpeu de lait manuellement dans une tasse, jevide une pipette de sérum physiologique dansle lavabo et je la remplis de lait en faisant unvide d’air. Rien de tel pour nettoyer le nez demes bébés : c’est à température idéale (pas

11Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

À savoir : Comme c’est une substance humaine, il n’y a aucun risque de réactionnégative ni de surdosage. Si, en mettant du lait maternel dans le nez d’unenfant, il passe dans la gorge ou, pire, de travers, le lait n’irrite pas du tout.Même en cas de tympan percé ou de risque que cela arrive, le lait dansl’oreille ne posera pas de problème et continuera d’agir (contrairement auxgouttes médicamenteuses qui sont contre-indiquées en cas de tympanpercé). Pour une utilisation sur la peau, si l’on passe en plus une crème ouun traitement, il vaut mieux étaler et laisser sécher le lait maternel avant demettre la crème. Mieux vaut, dans tous les cas, utiliser du lait frais, tiré justeavant ou du moins le jour même.

GA-3-8-13 Grandir quotidien 28/01/07 19:06 Page 11

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 12: Numero 3Grandir autrement

GA-3-8-13 Grandir quotidien 28/01/07 19:06 Page 12

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 13: Numero 3Grandir autrement

Grandir au quotidien

� � � LIRE ET GRANDIR

13Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

VIVRE SA GROSSESSEET SON ACCOUCHEMENT -

UNE NAISSANCE HEUREUSEIsabelle BrabantÉditions Chronique sociale, 7 rue du Plat, 69002 Lyon, 27,80 €

À la lecture de cetouvrage, plébiscité pardes milliers de parents,on voit la grossessesous un autre jour :non plus comme untemps d’attente,mais comme untemps à utiliser aumieux pour nous

préparer à devenirparents. Une occasion de s’enrichir, d’ap-

prendre à grandir. Un temps d’apprivoisementde soi et de son bébé. Une occasion de s’écou-ter enfin. L’accouchement n’y est pas découpéen différentes phases de dilatation et de pous-sée, mais comme le jeu complexe des émo-tions entourant la naissance d’une mère etd’un père. Des fiches pratiques résumenttoutes les questions que l’on peut se poserpour choisir en toute connaissance de cause leprofessionnel qui va nous suivre durant lagrossesse et l’accouchement (médecin, sage-femme, doula...), choisir son lieu de naissance,trouver les meilleures positions pour faire des-cendre bébé et ouvrir son bassin, etc. Toutesles questions, toutes les difficultés y sont abor-dées de manière détaillée afin de nous per-mettre de participer activement à l’accouche-ment, et ce, même s’il ne se passe pas commeprévu. Isabelle Brabant nous propose égale-ment une autre manière d’aborder la sécurité :on se sent serein auprès de personnes chaleu-reuses, humaines, en qui nous avons confian-ce… Car tel est le maître mot de ce livre pourse préparer à l’accouchement : avoir confianceet se faire confiance ! Ça tombe bien, il nousdonne justement confiance en nos capacités àdonner le jour ! On en ressort grandie.

LE CONCEPT DU CONTINUUM - À LA RECHERCHE DU BONHEUR PERDUJean LiedloffÉditions Ambre, 2006, 18,80 €

Enfin traduit en français, ce livre nous donneun nouvel éclairage sur le maternage et l’édu-cation non violente. Jean Liedloff a passé plu-sieurs années avec les indiens d’Amérique dusud, les Yékwanas. Elle a vu combien le faitd’être constamment porté, en mouvement,d’être au contact des autres, en faisant denombreuses expériences tactiles (peau àpeau, présence d’un feu à proximité, pluie,etc.), était important pour bien démarrer dansla vie. Car les enfants Yéknawas sont très viteindépendants, et ils coopèrent avec plaisir à lavie en société. Ils savent demander du soutienlorsqu’ils en ont besoin. Au contraire, lesenfants occidentaux qu’on a laissé pleurerdans leur berceau sont meurtris, recroque-villés, ils manquent de confiance en eux et enles autres, ils ont constamment besoin d’at-tention et peuvent parfois avoir des compor-tements destructeurs. Enfants, ils se compor-tent souvent de manière perturbante pour for-cer leurs parents à jouer correctement leurrôle. Et pour les parents, que d’élans refrénés,sans parler de la fameuse dépression du post-partum qui pourrait êtreévitée si le bébé, dèssa sortie, n’étaitmanipulé que par lamère. On y apprenddonc plus que jamaisà faire confiance ànos enfants.

UNE HISTOIREDE L’ALLAITEMENTDidier Lett, Marie-France Morel Éditions de La Martinière, 2006,39 €

Des céramiques antiques aux biberonsdes années 70, cette incontournable Histoirede l’allaitement tire un fil d’Ariane depuis desnuits immémoriales jusque nous. Le livre n’est pas seulement histoire de l’allai-tement, il est aussi histoire des femmes, dusentiment maternel et du rapport à l’enfant.On y découvre, épouvanté, le sort du bébé desouvriers parisiens, avant la création descrèches, mais aussi l’origine de certainescroyances sur le lait. Dans cette galeried’icônes sacrées ou profanes, l’image d’unemère Mongole et de ses deux enfants auxseins répond à la terrifiante photographie dela nursery d’un hôpital américain des années30-60. Dans le geste d’un sein qui s’offre àune petite bouche avide, c’est un rituel quis’accomplit : comme la compagne de Renoirou la nourrice berrichonne du XVIIIe, asseyons-nous, un instant, laissons venir à nous ce tout-petit (qui n’en est peut-être plus un) - et

contemplons, pendant qu’il tète, celles quinous ont précédé. Un livre merveilleux,aussi riche que beau.

CARINE PHUNG ET BÉRENGÈRE CHAPUIS.

Des livres pour materner

GA-3-8-13 Grandir quotidien 28/01/07 19:06 Page 13

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 14: Numero 3Grandir autrement

� � � GROSSESSE

aucun geste médical. Son rôle estd’accompagner humainement et

émotionnellement la femme enceintedurant la grossesse, pendant l’accouche-

ment et après la naissance, moyennant le paiementd’un forfait d’environ 500 euros (variant d’une doulaà l’autre). “C’est une relation de confiance amicale quis’établit entre nous et les parents, explique ValérieDupin, doula formée en Écosse. Comme nous sommesde passage dans leur vie et que nous avons du tempsà leur consacrer, les mamans se sentent libres de nousconfier leurs émotions.” Durant la grossesse, plusieursrencontres sont prévues. Un temps d’écoute trèsimportant. “Les femmes nous questionnent sur despoints qu’elles n’osent pas aborder avec leur médecin,par timidité ou faute de temps,” poursuit la doula.“Elles me parlent aussi de leurs peurs de l’expulsion,des nuits difficiles après la naissance, de la sexualitéaprès bébé,” relate Pascale Gendreau.

REDONNER CONFIANCEDéjà maman d’une petite Audrey, Kelly avait uneimage de l’accouchement très négative : “J’ai assisté à

N aître parents

Une doula à ses cotés pour vivNi sages-femmes, ni médecins, les doulasaccompagnent humainement les futures mamans. A leurs côtés durant la grossesse, pendantl’accouchement et après la naissance, elles lesrassurent, les informent, les soutiennent dans leurschoix et leur apportent réconfort et chaleur humaine.

SE RÉAPPROPRIER SON ACCOUCHEMENTLe 23 août 2006, Carine a donné naissance à soncinquième enfant. À la maison, entourée de sonmari, de sa sage-femme et de sa doula. “La pre-mière fois que j’ai entendu parler des doulas,c’était par une maman qui fréquentait lesréunions de l’association La Leche League. Jen’étais pas encore enceinte mais j’ai tout de suitesu que cela me correspondait. Mes quatre premiersaccouchements avaient été trop médicalisés avecdéclenchement, péridurale et forceps. Pour mon qua-trième, j’ai été tellement infantilisée par lasage-femme que j’en ai fait une dépres-sion.” Enceinte de 5 mois, elle contactePascale Gendreau, doula en Gironde.“J’avais besoin de me confier. Pascaleétait à l’écoute. J’angoissais par rap-port à l’expulsion qui s’était mal pas-sée la précédente fois : elle m’a rassu-rée et m’a fait travailler sur l’acceptationde la douleur. Grâce à elle, j’ai accouchécomme j’ai voulu.” Se réapproprier leuraccouchement, faire respecter leur choix d’unenaissance douce et naturelle, ne pas rater la premièrerencontre avec leur bébé : telles sont les raisons pro-fondes qui motivent de plus en plus de futures

mamans à faire appel à une doula. Très pré-sentes depuis 15 ans aux Etats-Unis et en

Grande-Bretagne, les doulas - termegrec qui désignait autrefois des ser-

vantes assurant l’accompagnementdes femmes lors de leur accouche-ment - émergent depuis quelquesannées en France. Mais qui sont-elles exactement ?

ACCOMPAGNER HUMAINEMENT“Une doula est une femme qui a

déjà eu l’expérience de la materni-té, et qui se situe dans une transmis-

sion de femme à femme,” répondPascale Gendreau. La doula ne pratique

14 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Une relation de confiance

amicale©MARINE BOIVIN

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 14

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 15: Numero 3Grandir autrement

15Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

DOULAS ET SAGE-FEMMES : UN RÔLE COMPLÉMENTAIRE ?À ce jour, une trentaine de doulas exercent en France.Sollicitées par des parents, elles sont accueillies defaçon plus mitigée par les sages-femmes. Dans son bul-letin “Contact sage-femme” numéro 10, le conseil del’ordre des sages-femmes, qui a refusé de rencontrer lesreprésentantes de l’association Doulas de France,appelle à ne jamais cautionner “de pseudo praticiennesau risque d’être en contradiction avec le code de déon-tologie des sages-femmes.” Pourquoi un tel rejet ? Toutsimplement parce que les sages-femmes hospitalièresqui gèrent parfois jusqu’à cinq accouchements enmême temps éprouvent une frustration légitime à voirles doulas assurer l’accompagnement humain qu’elles-mêmes, en sous-effectif, n’ont plus le temps de prendreen charge. La solution serait bien sûr d’augmenter lenombre de sages-femmes. Et de reconnaître le rôlecomplémentaire des doulas. “Que ce soit pendant lagrossesse ou après la naissance, les mamans sont trèsisolées, souligne Christine Isola, sage-femme hospita-lière. Les femmes ont besoin qu’on les cocoone.” Outreson rôle de soutien, la doula aurait des effets positifssur l’accouchement. Selon une étude américaine de2002, on lui devrait 50 % de diminution du taux decésarienne et 60 % de réduction de demande de péri-durale. À méditer. �

EMMANUELLE SAMPERSÀ noter : certaines doulas, notamment celles formées àl’Alna, se font appeler accompagnantes à la naissance.

re une grossesse sereinel’accouchement de ma sœur qui a duré 4 jours. Ellecriait. C’était très dur.” Durant sa deuxième grossesse,elle décide de faire appel à une doula qui va lui redon-

ner confiance dans sa capacité à donner la vie endouceur. La doula est là aussi pour informer les

parents lorsque ceux-ci le demandent. Mais sansorienter leurs choix. “Si une maman hésite àprendre la péridurale, je lui fournis une infor-mation objective issue d’études médicales etd’ouvrages. Elle peut ainsi prendre une vraiedécision,” explique Pascale Gendreau.Durant l’accouchement, la doula sait serendre utile en massant la maman ou en luiproposant des positions visant à faciliter letravail. Mais sans s’imposer, ni juger. “À 7centimètres de dilatation, j’ai cru tomber

dans les pommes et j’ai demandé une péri-durale, se souvient Kelly. Ma doula m’a dit :

“Tu as fait du bon travail”. Cela a renforcé maconfiance.” La doula pense aux petits détails

qui ont leur importance : apporter un ballon, dela musique et de l’huile de massage à la materni-

té. Faire couler un bain, allumer des bougies à la mai-son. Après la naissance, elle rend visite à la jeunemaman quotidiennement pendant plusieurs jours.Une présence réconfortante et utile. “J’avais un réflexed’éjection un peu fort. Sabine, ma doula, m’a conseilléd’autres positions pour allaiter comme celle dite enballon de rugby et m’a préconisé l’éviction des pro-duits laitiers,” raconte Cécile.

Marianne, maman d’Emilie, 32 mois, et Margot, 16 moisC’est lors de sa deuxième grossesse que Marianne entend par-ler des doulas pour la première fois. “J’ai pris contact avecSabine. On s’est vus plusieurs fois pour parler du projet denaissance mais aussi de mes doutes face à cet accouchementque je voulais sans péridurale.” Le jour J, Sabine rejointMarianne et son conjoint à la maternité et la soutient pen-dant le travail. “Elle me massait le dos pendant les contrac-tions et me proposait différentes positions. Puis je suis rentréedans la baignoire et là Sabine m’a lu d’une voix douce unextrait d’Une naissance heureuse d’Isabelle Brabant. Tout celam’a aidé à me concentrer uniquement sur mon bébé et à mepasser de péridurale.”

f J’ai accouché à l’hôpital sans péridurale

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 15

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 16: Numero 3Grandir autrement

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 16

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 17: Numero 3Grandir autrement

N aître parents

� � � ACCOUCHEMENT

sayais de ne pas penser à lui, j’essayais déjà de m’endétacher au cas où…” Avec la moitié du ventre qui n’apas réagi à l’anesthésie, cette femme a souffert pourpouvoir voir son petit bout de chou.

Anne, originaire de France et québécoise d’adoption,a donné naissance à son premier enfant par césarien-ne d’urgence en 2004. À cause d’un test de protéinepositif et d’une tension trop élevée, sa gynécologuedécide de provoquer son accouchement à trente huitsemaines de grossesse. Comme 20 % des cana-diennes, le pitocin (ocytocine de synthèse) a déclen-ché le travail d’Anne. Devant la douleur et la peur, lafuture maman accepte la péridurale. Après avoirpoussé pendant trois heures, l’inévitable s’impose. “Ilsm’ont préparée pour la césarienne… Je pleurais enco-re et toujours… nous aurions tellement voulu l’ac-cueillir autrement.” Comme de nombreuses femmes,Anne voit cette opération comme le signe d’une inca-pacité à bien accueillir son enfant dans le monde.

Pour les nombreuses femmes ayant planifié unaccouchement naturel, l’obligation de subir unecésarienne d’urgence vire au cauchemar. Trois femmes en témoignent.

TROIS NAISSANCES, TROIS VISAGESLa césarienne touche 21 % des québécoises et 20 %des européennes. Certaines l’ont choisie, mais d’autresy ont été contraintes. Si chaque accouchement estunique, chaque cas de césarienne d’urgence l’est aussi.

Sandie, mère de trois enfants en Isère, a dû subir unecésarienne d’urgence en 2005 car, à trente-deuxsemaines de gestation, le placenta était mal irrigué.“Crucifiée sur la table d’opération de cette salle vide,gelée, avec des dizaines de gens en blouse blanche quiparlaient de moi comme si je n’étais pas là, j’étais ligo-tée, tuyautée, écartelée… J’avais envie que ça aille vite,j’avais tellement peur pour ce tout petit bébé que j’es- Suite page 19 P

Quand les projets tombent àl’eau : la césarienne d’urgence

17Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 17

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 18: Numero 3Grandir autrement

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 18

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 19: Numero 3Grandir autrement

N aître parentsRoxane, québécoise originaire de Montréal, avait étésuivie tout au long de sa grossesse à la Maison desnaissances Côte-des-Neiges. Entourée de son mari, desa sage-femme et d’une accompagnante, Roxane aeu une belle période de dilatation pendant huitheures. “Le bébé avançait bien puis, ça a bloqué pen-dant deux heures”. Transférée à l’hôpital où on lui afait une péridurale puis administré du pitocin, lajeune femme de trente ans se voit dans l’obligationde subir une césarienne. Le fœtus est en danger, duméconium (premières selles du nouveau-né) sort deson vagin. “C’était la solution. J’avais beaucoup depeine, mais après j’ai compris que la tête du bébéétait coincée”. Après avoir subi l’opération, Roxanen’a pu faire connaissance avec sa fille que douzeheures plus tard.

LE COÛT DE LA CÉSARIENNEÀ tous points de vue, la césarienne coûte cher. L’Étatdépense 60 % de plus pour ce genre d’interventionque pour un accouchement naturel. Quant auxfemmes, elles mettent souvent des années à seremettre d’une telle expérience. “Beaucoup de femmessont très meurtries, car la césarienne est banalisée.Plusieurs études parlent de stress post-traumatiqueaprès l’accouchement”, explique Hélène Vadeboncoeur,chercheuse québécoise en périnatalité et auteure dulivre Une autre césarienne ? Non merci. Avec lemanque de soutien, la culpabilité s’empare des mèresqui ont de la difficulté à se pardonner. “À l’époque,j’avais peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pasêtre une bonne maman, moi qui n’avais pas réussi àfaire naître mon bébé”, raconte Anne.

Dans le livre Césariennes : questions, effets, enjeux, leDr Michel Odent dénombre une quantité considé-rable d’effets physiques et psychologiques de la césa-rienne sur la mère et son enfant. “Une accumulationde données confirme que, d’une façon générale, unbébé né par césarienne (particulièrement un bébé népar césarienne sans travail) est physiologiquementdifférent d’un bébé né par voie vaginale”. Systèmeimmunitaire plus faible, risques de problèmes res-piratoires et bouleversement du développementde la capacité à aimer ne sont que quelquesexemples de conséquences à long terme.

LE LIEN D’ATTACHEMENT AFFECTÉOn sait désormais que les hormones libérées parla mère et le bébé, lors de l’accouchement natu-rel, sont à la base du développement de leur lienaffectif. Dans un contexte de césarienne, cetteinteraction pourrait en être affectée. Pour Anne et Roxane, l’allaitement a été la solutionpour créer une relation privilégiée avec leur enfant.“Je me suis raccrochée à l’allaitement. Nous avionsquelque chose à cicatriser”, raconte Anne,w qui aallaité son fils durant quinze mois.

L’AVENIR DE LA CÉSARIENNELe taux de césariennes augmente sans cesse à traversle monde. “La raison première en est une incompré-hension quasi culturelle des besoins de base de lafemme qui accouche”, expose le Dr Odent. Une règleà retenir : ne pas stimuler le néocortex d’une femmeen travail, car cela inhibe le processus de l’accouche-ment. Le langage, la lumière, le sentiment d’êtreobservé et toute situation stressante sont à proscrire.“Quand on accouche on est incapable d’exprimer leschoses. Moi-même, j’étais dans ma bulle. J’avaisbesoin de moins de stimuli”, relate Anne qui a choisid’accoucher naturellement pour son deuxièmeenfant. Dans le dernier livre du Dr Odent comme dans plu-sieurs études récentes, le rôle de la sage-femme et del’accompagnante est présenté comme la clé d’un plushaut taux de réussite d’accouchement naturel. Lasage-femme offre un soutien continu et développe unlien de confiance par sa “connaissance de la capacitéd’une femme à accoucher, ce qui manque en milieuhospitalier”, explique Mme Vadeboncoeur.

Heureusement, qui dit césarienne un jour ne dit pascésarienne toujours. Si, en 1980, la majorité desmédecins n’acceptaient pas d’effectuer des accouche-ments par voie naturelle après césarienne (AVAC), àprésent “certains médecins refusent de faire d’autrescésariennes”, expose Mme Vadeboncoeur. Au Québec,les taux d’AVAC seraient passés de 1,5 % à 36,4 %en 17 ans. “Maintenant, ce choix est possible en mai-son des naissances, chaque cas est à étudier”, lanceRoxane en parlant de son futur bébé. �

JACINTHE LEFEBVRE

P Suite de la page 17

19Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

www.ces

arine.

org

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 19

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 20: Numero 3Grandir autrement

20 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

N aître parents

� � � TÉMOIGNAGE AVANT/APRÉS NAISSANCE

“J’accouche à la maison“

Comment se déroule votre grossesse ?Carine : Je me sens bien ! Contrairement à ma pre-mière grossesse, je n’ai eu aucune aigreur d’esto-mac, ni mal de dos. En revanche, j’ai ressenti unegrande fatigue durant le premier trimestre. Il fautdire que j’ai commencé un nouveau job deux moisavant de tomber enceinte. J’ai pris la direction d’unsalon de coiffure et ma cadence de travail est trèssoutenue. Gilles : Je vis cette seconde grossesse très diffé-remment de la première. Pour Paul, je me suis beau-coup investi. Là, entre mon travail et notre petitbonhomme qui demande beaucoup d’attention, j’ail’impression d’être moins acteur. Mais je comptebien me rattraper avec la naissance. Il est prévuque Carine accouche à la maison et j’ai déjà com-mencé à préparer la chambre où notre bébé naîtra.

De quel suivi de grossesse bénéficiez-vous ?Carine : Je suis suivie par une sage-femme dans lecadre d’un accompagnement global. Je la vois tousles mois et le dialogue est très présent. Elle m’aconseillé de l’homéopathie pour lutter contre lesnausées. Elle m’aide aussi à améliorer mon ali-mentation. Je ne vois mon gynécologue que pour leséchographies.

Vous souhaitez accoucher à la maison, comment ceprojet est-il né ? Carine : Pour la naissance de Paul, nous sommes arri-vés à la maternité à 20h30. On nous a installésdans une chambre et, pendant trois heures, noussommes restés tous seuls. Quand enfin une sage-femme est venue m’examiner, elle s’est écriée : “Maison voit les cheveux, votre bébé arrive !” Le travails’est donc déroulé naturellement et j’ai accouchésans péridurale, ni perfusion. J’aurais été aussi bienchez moi !Gilles : Quand Carine a évoqué l’idée, j’ai été unpeu surpris. En plus, ma mère m’a donné naissanceà domicile et l’accouchement s’est soldé par unehémorragie. Je crois que ma propre histoire m’astressé. Mais Carine a su me donner confiance, ellem’a fait lire de nombreux témoignages heureux.

Quelle a été la réaction de votre entourage ? Carine : Je l’ai dit à très peu de personnes. Mamaman est au courant car nous lui confierons sûre-ment Paul au moment de la naissance. Quand jel’ai informée de notre projet, elle a été très surpriseet m’a dit : “Mais tu es folle !”Gilles : Je ne l’ai dit à personne. Je préfère me pré-parer à vivre sereinement ce beau moment à deux,sans avoir à me justifier, ni à subir des critiques.

Quelles sont vos attentes pour la naissance de cetenfant ?Carine : Beaucoup de calme, de la douceur. Je sou-haite aussi choisir ma position pour accoucher et sur-tout pouvoir garder mon bébé sur moi. À la mater-nité, Paul était tout juste né qu’ils me l’ont emmenépour l’aspirer. Gilles : Je souhaite soutenir et accompagner Carine.Une naissance est un moment unique, je l’attendsavec impatience.

Quelle place a l’aîné dans cette grossesse ?Carine : Comme j’étais très fatiguée et donc moins

Nous avons suivi pour vous Carine et Gilles, parents dePaul, trois ans, qui s’apprêtent à accueillir leur secondenfant dans une dizaine de jours. Nous les retrouvonsà leur domicile dans l’Oise.

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 20

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 21: Numero 3Grandir autrement

21Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

disponible, j’ai annoncé assez tôt à Paul qu’il allaitavoir un petit frère ou une petite soeur. Il a montréquelques signes d’agressivité en me donnant descoups de pied dans le ventre. Je lui ai alors expliquéqu’il ne devait pas faire ça, que cela n’empêcheraitpas le bébé d’arriver de toute façon. Depuis, ça vamieux. Gilles : Paul est un peu inquiet en ce moment.J’essaie de le rassurer en lui expliquant tout ce quise passe.

Comment voyez-vous votre vie à quatre ?Carine : Je ne me projette pas trop en fait ! Paul m’aproposé de faire le bain du bébé, c’est déjà ça ! Gilles : Je la vois bien à 5, 6 ou 7 ! L’idée d’unegrande famille me plaît.

Quatre semaines après, nous avonsrecueilli leurs impressions après lanaissance de Rémi, alors âgé de 17 jours.

Comment s’est déroulée la naissance ?Carine : J’avais dépassé mon terme de 24 heuresquand de fortes contractions m’ont tirée du lit àminuit. Au bout d’une heure, j’ai réveillé Gilles quia immédiatement appelé la sage-femme. Lescontractions étaient alors très rapprochées, toutesles 5 minutes. Seuls la position debout et le fait deserrer Gilles dans mes bras me soulageaient. Gilles : À 1h55, Carine a perdu les eaux sur lecanapé du salon. La sage-femme, qui n’était pasarrivée, me “coachait” par téléphone : “Si la têtearrive, laissez faire et prenez ensuite le bébé sous lesépaules.” J’étais hyper stressé !Carine : La sage-femme est arrivée à 2h05. Je mesuis allongée dans la chambre sur le côté gauche,je me sentais bien. Elle m’a tenue le pied au momentde l’expulsion pour m’aider à canaliser ma force et,en trois poussées, Rémi était là.

Comment se sont passées les premières heures aprèsla naissance ?Carine : Nous avons eu Rémi en peau à peau jus-qu’au lever du jour. Il a pris le sein une heure aprèssa naissance et a tété longuement. Et moi, j’ai puboire et m’alimenter tout de suite !Gilles : Rémi n’a été ni aspiré, ni lavé. Je l’ai gardésur moi pendant que la sage-femme s’occupait deCarine pour la délivrance. C’était magique.

Les débuts de l’allaitement se sont-ils bien passés ?Carine : La première semaine a été difficile. La miseau sein était assez douloureuse et, une nuit, Rémia régurgité du lait et du sang. Heureusement, masage-femme est venue le lendemain et m’a expli-qué que Rémi appelait à la fois le lait et le sang entétant. J’ai pris de l’homéopathie et je me suis appli-qué de la crème. En quelques jours, c’était réglé.

Quelles joies et difficultés avez-vous découvert ? Carine : Je découvre les joies du portage en écharpe !Pour m’occuper de Paul ou simplement pourmanger, quand Rémi cherche à s’endormir ou veutêtre bercé, c’est magique. J’ai même dormi deuxnuits avec lui en écharpe (allongée, mais en res-tant inclinée), c’était le seul moyen de l’endormir. Gilles : J’apprends à me partager entre deux enfants.Comme Carine allaite Rémi, j’essaie d’être avec Paulau maximum : je l’emmène à l’école, je lui donne sonbain, je lui raconte des histoires.

Quel est votre moment préféré ?Carine : Quand je donne le bain à Rémi, le matin.Il est très éveillé, calme et détendu. Gilles : Le soir, quand je raconte une histoire à Paul,j’ai souvent Rémi aussi dans les bras. C’est trèstendre.

Allez-vous reprendre le travail ?Carine : Comme je suis à mon compte, je vaisreprendre rapidement : dans trois semaines. À tempspartiel au début, j’emmènerai Rémi avec moi, jepourrai ainsi l’allaiter facilement ; puis à tempsplein. J’ai trouvé une assistante maternelle à côtéde mon travail.

Pensez-vous avoir d’autres enfants ?Carine : J’ai deux frères et sœurs et, dans ma visionde petite fille, je me suis toujours vue avec troisenfants. Gilles : Oui ! Dans le livret de famille, il est pos-sible de déclarer dix enfants, alors... �

PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE SAMPERS

GA-3-14-21 Naitre parents 28/01/07 19:07 Page 21

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 22: Numero 3Grandir autrement

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 22

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 23: Numero 3Grandir autrement

23Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Dossier

� � � Mer, montagne, campagne ? Chaque année, c’est la même question qui sepose. Pourtant, certaines destinations sont prises d’assaut et les vacances ne sont parconséquent pas toujours aussi reposantes qu’elles devraient l’être. Grandir Autrementa décidé de vous montrer les vacances sous un autre jour. Notre credo ? Prendre letemps de découvrir la nature, de se ressourcer, de faire connaissance avec les gensqui peuplent nos contrées ou même de partir sous d’autres horizons. Vacances à laferme, en village écolo, randonnées, tourisme solidaire, faîtes votre choix !

DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE GOUTAIN

2$ En roulotte2% Voguer en famille2^ La vie à la ferme2& Voyager utile2* À bicyclette2( En randonnée3) Yourtes, tipis et cabanes3# Pour aller plus loin

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 23

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 24: Numero 3Grandir autrement

Ânes en Montagne

Marie Dauphin propose desrandonnées à dos d’âne dans lesmontagnes savoyardes. Cesanimaux, dociles et doux - même sil’on aurait tendance à penser lecontraire, - plaisent particulièrementaux enfants, qui se feront un plaisirde les câliner. Plusieurs circuits sontpossibles selon la difficulté deparcours souhaitée. On dort sous latente, en gîte rural ou bien en chaletd’alpage comme les vraisrandonneurs ! Certainesrandonnées sont accessibles auxenfants à partir de 3 ans. Ânes en Montagne, Hameau LeMollard, 73530 Saint-Jean d’Arves. Tél. : 04.79.59.79.49. http://www.ane-et-rando.com/montagne/

� � � FLÂNER SUR LES SENTIERS

En louant une roulotte d’en Goût, dans le Tarn

24 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Dossier

EN QUOI ÇA CONSISTE ?Les séjours, qui durent une semaine, com-mencent toujours par une journée de for-mation à la conduite de la roulotte, ce quifamiliarise les débutants avec le véhiculeet le cheval qui le tire. On part à 10h dumatin à la fraîche et l’on roule durant 2ou 3 heures. Chaque jour, la roulottes’arrête chez des agriculteurs partenairesoù la famille peut bénéficier d’un coin àl’ombre, de sanitaires et d’activitésdiverses. Florence Herve, l’initiatrice deces randonnées pas comme les autres,souligne : “La roulotte est idéale pourdes familles avec de jeunes enfants. Eneffet, ça ne va pas vite, donc les petitspeuvent courir ou marcher à côté sanssouci ou alors se reposer, faire la siestedans la roulotte.” Les itinéraires sont desboucles de 100 km maximum que l’onparcourt en 7 jours. C’est l’occasion de

“Je suis parti avec mes deux filles de 6 ans et nous avonsrandonné trois jours (8 heures de marche par jour) avec

une nuit en chambre d'hôte et une en auberge. Côté organi-sation rien à redire... à condition d'aimer la marche, la nature,

et le fait de se retrouver en famille. Ces quelques jours furent trèsagréables... car l'âne a le même rythme de marche que les enfants, et

c'est un bon stimulant lors des moments de fatigue. Notre âne s’appelait Ginaet les filles en parlent encore régulièrement. Elles s'étaient fait un point d'honneurde ne pas monter sur l'âne durant les trois jours. Il n'a donc porté que les bagages,en fidèle compagnon de voyage. Côté environnement, les paysages sont simples etbeaux, et l'âne aide à entrer en relation avec ceux que l'on croise.“Pascal B., parti avec Ânes de Vassivièrewww.anes-de-vassiviere.com, Champseau, 87470 Peyrat-le-Château, Tél. : 05 55 69 41 43Budget pour un circuit de 6 jours, un âne, 4 personnes, en pension complète, hébergementen chambres d’hôtes, gîte d’étape et auberge : autour de 820 €.

f Témoignage

@Zoom sur

Les ânes : de tendres amispour les petits.

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 24

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 25: Numero 3Grandir autrement

à la Ferme

25Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

découvrir la nature, de se ressourcer, depasser des vacances à un autre rythme. LaFerme d’en Goût propose aussi des ran-données à dos d’âne et des séjours natu-re en yourte, couplés avec des activitésliées à la vie fermière (notamment lafabrication de pain). �

La Ferme d’en Goût, 81110 Dourgne. Tél. : 05.63.50.13.23. http://www.roulottes-engout.com

Budget des randonnées : en haute saison, ilvarie de 500 à 1000 € la semaine pour 4personnes.

Balade en roulotte à la Ferme d’en Goût.

� � � VIVRE L’AVENTURE

Voguer en familleEst-ce que tout le monde peut se lancer dans la navigation ?Oui, absolument. Ce n’est pas très compliqué devite apprendre les bases. Je conseille quand mêmede faire un stage de survie en mer, où l’on apprendà réagir en cas de problèmes.

À quel âge un enfant peut-il monter à bord ?Il n’y a pas d’âge minimum, surtout pour de petitescroisières. Avec un bébé, c’est pratique : on profitedes siestes pour naviguer. Avec les enfants quimarchent, il ne faut jamais relâcher la vigilance.L’harnachement et le port des gilets de sauvetagesont de mise. Lors des navigations, ils peuvent res-ter dans le cockpit.

Quelles sont les activités pour les enfants plus grands ?La baignade est un must, les miens sont tout letemps dans l’eau à découvrir les fonds marins.Sinon, la pêche, l’aide aux manoeuvres et à l’en-tretien du bateau... Il n’y a jamais de temps mortpour eux. �

Le livre de Marie Nieutin est en vente surhttp://www.histoiresdepartir.com

Site de location de voiliers en France et à l’étran-ger : http://www.filovent.com

Budget pour louer un voilier : enhaute saison, comptez un

minimum de 600 € lasemaine pour 4 per-

sonnes.

On dort sur le voilier.

fEntretien avecMarie Nieutin,

auteure du livreHistoires de Partir.

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 25

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 26: Numero 3Grandir autrement

26 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Dossier

QU’Y FAIT-ON ? Les vacanciers peuvent visiter l’exploitation, ainsique l’environnement direct de la ferme lors debalades à cheval. Les plus courageux pourrontmême mettre la main à la pâte en aidant aux tra-vaux quotidiens, notamment lors du déplacementdes troupeaux. Les vacances à la campagne per-mettent de multiples activités liées à la nature,comme la randonnée sur des boucles de villages,l’escalade, la spéléologie, le canyoning ou encorela découverte des sites historiques du coin. Le cloudu séjour, c’est la visite des voisins agriculteurs,viticulteurs ou maraîchers qui proposent despaniers bio pour les vacanciers. L’Aude demeure undépartement très préservé avec des paysagesvariés de petite et moyenne montagne, un envi-ronnement idéal pour les petits. Le tourisme y estdiscret car essentiellement rural.

OÙ PASSE-T-ON LA NUIT ? On dort soit en chambre d’hôte, à la nuit ou à lasemaine ; soit en gîte rural, pour une plus grandeindépendance. �

Domaine de Pommayrac, 11250 Verzeille. Tél. : 04.68.69.49.60. http://www.pommayrac.com

Budget des vacances à la ferme : en moyenne 550 €par semaine pour 4 personnes, en haute saison.

� � � DÉCOUVRIR LA VIE À LA FERME

Dans une ferme bio, au Domaine de Pommayrac (Aude)

La ferme européenne des enfants

Une colo à la ferme ? Et pourquoi pas ! C’est ce que propose laferme européenne pour les enfants de 5 à 13 ans. Les fermiers enherbe participent activement à la vie du lieu en nourrissant toutd’abord les animaux tous les matins. De nombreuses activitéssont organisées, comme par exemple : la collecte du blé,son meulage, puis le tamisage de la farine pour enfinconfectionner des pâtisseries avec les œufs ramassés aupoulailler. Ils peuvent aussi tondre les moutons, puis laveret teindre naturellement la laine issue de cette tonte. Pasde doute, les petits apprentis sont bien occupés. Nousaimons aussi les ateliers de découverte del’environnement qui permettent aux enfants de toutconnaître sur les rivières, les insectes ou encore la vie dupotager. Budget : comptez environ 490 € la semaine.Ferme Européenne des Enfants, 76660 Grandcourt. Tél. : 02.35.94.70.90. http://www.la-fee.org

La ferme du Domaine de Pommayrac.

@Zoom sur

http://w

ww

.lafe

rmedese

nfa

nts

delie

ge.b

e

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 26

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 27: Numero 3Grandir autrement

27Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Le tourisme solidaire avec Croq’Nature

Partir à l’étranger tout en respectant la culture locale et en évitantd’accroître le tourisme de masse, c’est le pari de Croq’Nature.Depuis 1984, cette association pratique le tourisme équitable. Desséjours sont possibles dans plusieurs pays d’Afrique (Maroc, Niger,Mali, Algérie, Libye et Mauritanie). Croq’Naturepropose des randonnées dans le désert avecles touaregs ou des séjours-détente dansdes maisons d’hôte, avec desprogrammes dédiés aux famillesqui sont désireuses de découvrird’autres cultures. Le bivouac desmille et une nuits accueille ainsipetits et grands dans une oasisen plein désert où les enfantssont rois. Les gains engendréspar le tourisme sont réutilisésensuite localement pourconstruire des puits ou desbâtiments pour les populations.Croq’Nature, 9 rue du MaréchalFoch, 65200 Bagnères de Bigorre.Tél. : 05.62.97.01.00.http://www.croqnature.com

Budget d’un séjour avec Croq’Nature : comptez environ 750 € la semaine pour une famille de 4 personnes.

Àpas de loup est une association qui propo-se de voyager utile en participant à des mis-sions d’éco-volontariat. Une seule missionest accessible aux familles : dans les

Pyrénées Basques, zone de suivi des oiseaux migra-teurs. “Il s’agit de faire l’inventaire et le suivi desespèces migratrices (plus de 15 espèces par saison)passant par les couloirs des cols de la chaîne de mon-tagnes, point de concentration des oiseaux migra-teurs le plus important en France. Il s’agit égalementde mener des actions de sensibilisation des visiteurssur les migrations et les impacts de la chasse durantla période estivale et de chasse à la palombe,”explique Laurence Girard. Cette mission, d’unesemaine minimum, a lieu du 15 juillet au 15novembre, dans trois sites différents. L’observationrequiert de la patience, et des yeux peu fragiles. �

À Pas de Loup, des volontaires pour la nature12, rue Malautière26220 DieulefitTél./fax : 04.75.46.80.18www.apasdeloup.org

Budget : il dépend du site. � À Organbidexka : hébergement pour 14 personnes maxidans le refuge “La Ruche” et participation aux repas (prin-cipalement biologiques) : 11 €/jour. � À Lindux : campement en autonomie dans un bois (iso-lement et passages de migrateurs garantis !). Venir avecvotre tente et votre nourriture. � À Lizarietta : campement en autonomie dans un pré,avec café-épicerie à proximité pour le ravitaillement.

� � � SOLIDAIRE

Voyager utile, voyager éco-citoyen

@Zoom sur

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 27

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 28: Numero 3Grandir autrement

Dossier

28 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

� � � VIVRE L’AVENTURE

S’en aller sur les chemins… à bicycletteLes balades à vélo constituent des vacances à la foisécologiques et économiques. L’investissement enmatériel est vite rentabilisé si l’on sort son vélo dèsque les beaux jours paraissent. Clémence, maman dedeux enfants, fait souvent du cyclo-tourisme ; ellenous raconte comment cela se passe.

Vous avez fait du cyclo-tourisme avec des enfantsde quels âges ?Quand nous avons commencé, notre petit garçonavait 8 mois. Nous avons d’abord fait depetites balades sur route plate près dechez nous. Puis nous avons agrandiles circuits et diversifié les terrains :routes carrossables et même sen-tiers en forêt. Pour les débuts,nous fixions son cosy dans laremorque, dos à la route.Quand il a été suffisammentgrand, il est monté directementsur le siège. Maintenant, à 2 ans,il s’apprête à laisser un peu deplace à son petit frère, au prin-temps. La remorque a servi à quelquesenfants d’amis et tous ont bien apprécié.

Où êtes-vous allés ?Autour du lac d’Annecy, il y a une piste cyclable, c’estlà que nous avons commencé. Les forêts nous ontouvert leurs chemins et nous avons décidé d’aller plus

loin : la Bretagne. Là, nous avons visité les villageset bords de côtes en partant des campings oùnous avions planté la tente.

Un périple à vélo en famille

Il était une fois une maman moldave et un papa français. Au fil des années, ces deux passionnés derandonnée eurent l’idée d’emmener leurs deux petits garçons pour un long périple à vélo reliant laFrance à la Moldavie, soit 4 000 km. Leur objectif : permettre à leurs enfants de connaître leur grand-père moldave et cimenter leur appartenance à une double culture. Partis en mai 2006, ils ontrallié la Moldavie trois mois plus tard. Une aventure originale qui démontre que, quand onveut, on peut tout faire avec des enfants. Comme en témoigne Jean-Marc, le papa : “Ilsétaient complètement dans l’instant et ont appréhendé très rapidement leurnouveau rythme de vie. Ils comprenaient que chaque jour était l’occasion denouvelles rencontres, de vivre de nouvelles situations. L’installationquotidienne du campement était un moment particulièrement goûtéet attendu : c’était le moment où ils se livraient presque “sanscontrôle” à leur propres explorations, profitant que maman et papaétaient fortement occupés à la mise en place de l’intendance.” http://www.papy-habite-en-moldavie.com

fEntretien avecClémence L.,

maman dedeux enfants.

@Zoom sur

Légende SVP !!!!

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 28

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 29: Numero 3Grandir autrement

29Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Quel équipement spécifique avez-vous, pour letransport des enfants ?Des VTT et une remorque à deux places avec amor-tisseurs, parce que nous aimons bien sortir des routes.

Quelques conseils pour des débutants ? Le nombre de kilomètres par jour dépend de la formephysique et du terrain. S’il y a beaucoup de montées,on va moins vite et moins loin. Il faut prévoir despetites distances, surtout si le vélo est chargé en plusde la remorque. Ne pas oublier les rustines et lapompe à vélo, les lumières pour éclairer et se fairevoir : c’est indispensable si l’on a sous-estimé la dis-tance à parcourir. Je pense que nous allons équiperla remorque avec un bras réfléchissant pour que lesvoitures s’écartent plus de nous et nous voient mieux.

Comment se comportent les enfants dans ce genrede voyage ?Ils adorent les balades en remorque. Les vitres sur lescôtés permettent de voir le paysage, et ils s’amusent àreconnaître les vaches ou les moutons. S’il y a un pro-blème, ils peuvent appeler le pilote. Souvent, ils s’endor-ment, bercés par les mouvements de la remorque. �

Budget d’une remorque pour enfants : entre 180 et 250 €.

� � � FLÂNER SUR LES SENTIERS

Se balader à pieden familleEN FRANCE, EST-CE POSSIBLE AVEC DE JEUNES ENFANTS ?Bien sûr que oui. Les enfants ont bien plus de ressources qu’on nele croit. Il est important de rendre la randonnée ludique en cher-chant par exemple les empreintes d’animaux, en ramassant desfleurs ou encore, pour les plus grands, en observant les diversesévolutions saisonnières de la végétation. Pour porter les tout-petits,on apprécie grandement l’écharpe ou le porte-bébé chinois.Comme en témoigne Emmanuelle, maman de 3 enfants de 9 anset demi à 17 mois : “Ça nous a permis de découvrir plein de chosesqu’on n’aurait pas pu découvrir avec une poussette.” Carole,maman de 3 enfants, confirme : “Avec l’écharpe, on dirait juste quel’on porte un sac à dos. Pas de problème pour le porteur et superconfortable pour le bébé.”PLes conseils des “mamans-rando” pour que tout se passe bien :� Porter le bébé sur son dos dans l’écharpe avec les bretelles croiséesdevant la poitrine ; ça tire moins sur les épaules. � Éviter les balades de plus de 2 heures pourles enfants de moins de 5 ans.� De bonnes chaussures montantes pour tousles marcheurs, une carte du lieu où l’on est,éventuellement une boussole, coupe-vent ouponchos contre la pluie.� Ne pas oublier bouteilles d’eau, chapeau,crème solaire, un petit encas et une petitetrousse de premier secours pour les bobos.

À L’ÉTRANGER, CAP SUR TERDAVQui n’a jamais rêvé de découvrir de nou-velles destinations avec ses enfants ?Terdav fait du voyage à pied sa spé-cialité depuis 30 ans. Le voyagistenature propose désormais uncatalogue spécial famille quicouvre 137 destinations. Lesenfants à partir de 5 ans sontparticulièrement gâtés : desaménagements spécifiquessont en effet apportés àchaque voyage, notammentau niveau du rythme de che-minement. Les seuls critères àrespecter pour partir sont unebonne condition physique etdes vaccins en règle pour lespays qui le nécessitent. �Renseignement au 0825 847 800 ou sur http://www.terdav.com

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 29

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 30: Numero 3Grandir autrement

LES YOURTESVous connaissez cet habitat traditionnel qui nousvient de Mongolie ? Les bergers nomades et leursfamilles les utilisent comme logements lors de leurspérégrinations. Mais il n’est plus nécessaire d’allerdans ces lointaines contrées pour tester le confort deces tentes originales. Aujourd’hui, on peut les louerun peu partout en France pour des sommes très rai-sonnables. Chez Un air d’ailleurs, par exemple, lalocation d’une yourte familiale pour 3-4 personnesrevient à 330 € la semaine en haute saison. Ellessont meublées traditionnellement comme unechambre. Pour les sanitaires et la cuisine, il faut allerdans des bâtiments prévus à cet effet. Disposéesdans les prairies, les yourtes constituent un agréablehébergement qui se fond dans la nature.Un Air d’Ailleurs, La Tour, 05130 Jarjayes. Tél. :04.92.54.37.87. http://www.unairdailleurs.net

LES TIPISLes enfants vont adorer camper à la manière desindiens d’Amérique. Ce mode d’hébergement estdevenu assez courant en Europe. Par exemple, àl’Espace Eau Vive, des tipis de 25 m2 accueillent lesfamilles à la nuitée ou à la semaine. Pour une tentede 4 à 6 places, comptez 10,50 € la nuitée pour unadulte et 8,50 € la nuitée pour un enfant. Espace Eau Vive, Isle de la Serre, 38390 Porcieux.Tél. : 04.74.36. 67.61. www.espaceeauvive.fr

30 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Dossier� � � CAMPEMENTS ALTERNATIFS

i Les villages vacances écoloBonne initiativeLe WWF et Pierre et Vacances se sontassociés dans une démarche de dévelop-pement durable. Concrètement, un sitepilote de P&V a été installé en Baie deSomme, dans le village vacances de BelleDune. Des ateliers de sensibilisation àl’écologie sont prévus pour les enfants de5 à 12 ans. Anne-Elisabeth, maman dedeux enfants, a passé ses vacances sur lesite : “Nous avons été séduits par la beau-té des paysages naturels environnants. Ilfallait traverser une immense forêt depins pour aller à la plage ; c’était magni-

fique. Nous avons aussi aimé la réservedes oiseaux, toute proche. Et puis, j’ai par-ticulièrement apprécié le fait que le villa-ge soit “sans voiture” : les enfants pou-vaient y faire du vélo sans risque.”Plus de renseignements surhttp://www.pierreetvacances.com

Un Label écotourisme ?Créé en 1987, le label écotourisme nes’est réellement développé qu’à partirde 2002 lors du Sommet Mondial del’Ecotourisme. Les détenteurs de celabel s’engagent à contribuer à la sau-

vegarde du patrimoine naturel et cultu-rel du pays, à inclure les populationslocales dans leur activité et à limiter letourisme de masse, en proposant desvisites individuelles ou par petitsgroupes. En France, vous trouverez troissortes de labels : la Clef Verte, qui jugeles campings selon des critères de res-pect de l’environnement (déchets, eauet énergie), les Stations Vertes deVacances, qui concernent les communesrurales et de montagne et enfin, lesGîtes Panda, créés par le WWF, situésdans des parcs naturels et régionaux.

Yourtes, tipis et cabanes

http://www.yourtes-tipis.comLes Chemins de Traverse, Régis RodriguezLa joux verte, Sur le crêt, 01410 MIJOUXTél. : 04.50.41.50.32

LES CABANESDormir dans une cabane perchée dans un arbre, c’estun peu un rêve d’enfant qui devient réalité. LeDomaine des Ormes, situé à 25 km de Saint-Malo,propose 15 cabanes en bois nichées à des hauteursallant de 5 à 13 mètres. Les cabanes familiales fontde 56 à 80 m2 et accueillent de 4 à 8 personnes. PÀ noter : une cabane sécurisée a été aménagéespécialement pour les familles avec des petits ; ceux-cisont les bienvenus à partir de 2 ans. Toutes les cabanessont dotées de toilettes sèches. Comptez un forfait de96 € pour 2 personnes par jour en haute-saison.Domaine des Ormes Epiniac, 35120 Dol deBretagne. Tél. : 02.99.73.53.55.http://www.lesormes.com

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 30

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 31: Numero 3Grandir autrement

31Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Dormir en your-te, c’est bien !Mais commentoccuper ses

journées de façon agréable ?Eric Charroy a lancé un nouveau

concept qu’il a nommé Randoyourte. Ilpropose aux vacanciers de faire des randonnées

en vélo et de dormir dans une yourte. Il explique : “Lorsd’un repas entre amis, ma fille, Clémentine, a lancél’idée des yourtes. J’ai eu alors envie de faire découvrirce petit coin de Bretagne méconnu et loin de la côte.Et de le faire découvrir d’une manière un petit peu ori-ginale, d’où l’idée de l’hébergement en yourte mongo-le et des balades à vélo. Je connaissais les yourtes suiteà un déplacement professionnel au Khirgistan, paysd’Asie centrale où il y a aussi des yourtes.”Randoyourte est donc née au printemps 2006.

Astrid D., qui a séjourné avec Randoyourte l’été der-nier, témoigne : “Mon séjour d’une semaine en your-te cet été a été vraiment agréable. Dans le passé, jesuis partie avec plusieurs formules, camping, hôtel,club, location maison et avec le camping-car ; etRandoyourte est ce que j’ai préféré. Cadre desyourtes vraiment chaleureux, confortable etaccueillant. Un vélo à disposition pendant tout leséjour, une situation géographique magnifique, unerégion non surpeuplée en période estivale, bref,décontraction et liberté tout près du canal Nantes-Brest. Je prévois d’y retourner avec mes enfants, trèsprochainement.”

Randoyourte est ouvert d’avril à octobre, mais Éricenvisage dès l’an prochain d’ouvrir toute l’année etde déménager les yourtes dans un centre équestre àproximité, afin de proposer une formule comprenantdes randonnées à cheval. �

http://www.randoyourte.comEric Charroy20 grande rue22570 PlélauffTél. : 06 10 31 83 06.

Budget pour 4 personnes : 400 € pour une semaine.

Chez nos voisins européens� Écotourisme en Ecosse : Le pays le plus vert d’Europe possède unlabel écolo, The Green Tourism Scheme,qui juge les hébergements, mais aussiles activités et les sites naturels. Lesenfants adoreront tout particulièrementl’observation des baleines, dauphins etphoques le long des côtes écossaises. Renseignements sur http://www.greentourism.org.uk

� Vivre dans un écovillage en Finlande :Le village de Keuruun Ekokyla accueille

les visiteurs qui le souhaitent pourdes vacances 100 % écolo. Niché aucreux d’une forêt protégée, le lieu sesitue à 300 km d’Helsinki. De nom-breuses activités sont organiséescomme des séances de massage oudes cours de peinture pour lesadultes et des cours d’equitationpour petits et grands.Renseignements sur www.ekokyla.tk

� Faire du vélo en Autriche : 10 000 km de piste cyclable ont étéaménagées depuis 10 ans, ce qui per-

met de visiter ce beau pays à vélo ouVTT. On y pratique aussi la randonnéepédestre depuis de nombreusesannées. Activités à découvrir surhttp://www.austria.info

� Une ferme bio en Suisse : La ferme de Cerniévillers propose acti-vités pour tous, hébergement et repasdans un cadre labellisé “Bourgeon BioSuisse”. Renseignements au 0041 (0)32 952 19 19. ou sur http://www.cernievillers.ch

Vélo et dodo en yourte

Un village de vacances écolo en Bretagne

Loisirs Vacances Tourisme a lancé l’an dernierle premier écovillage-vacances. Le Domaine deCrénuhel, à Silfiac, a été conçu avec desmatériaux qui respectent l’environnement : desbâtiments à ossature bois, des écobriques pour les murs etdu bio-carburant dans le goudron. Écolo jusque dans laconception de la piscine qui s’auto-nettoie grâce aux plantes. Lesenfants bénéficient dans ce village, comme dans les autresvillages du groupe, de mini-clubs.Renseignements sur www.lvt-vacances.com

@Zoom sur

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:12 Page 31

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 32: Numero 3Grandir autrement

Dossier

LECTURES :Le Guide des vacances écologiques, Philippe Lécuyer, Éditions du FraysseLe Petit Futé tourisme solidaire, Collectif, Éditions Le Petit futéManuel du randonneur, R.Beattie, Éditions Courrier du LivreVoyager avec des enfants, Éditions UlysseYourtes et tipis, Isabelle Bruno, Éditions HoëbekeHistoire de partir, Marie et Hervé Nieutin

SÉJOURS À LA FERME :http://www.bienvenue-a-la-ferme.comhttp://www.chaudronmagique.frhttp://www.pommayrac.comhttp://www.la-fee.org

RANDONNÉE ET HÉBERGEMENT :http://www.rando-accueil.comhttp://www.ane-et-rando.comhttp://www.ane-de-vavissiere.comhttp://www.cci.asso.fr (cyclo camping international)http://www.yourtes-chambres.comhttp://www.tipis-indiens.comhttp://www.gite-lapourvoirie.comhttp://www.tipivillage.chhttp://www.lacabaneenlair.comhttp://randoyourte.com

VOYAGER AU NATUREL : http://www.biovacances.net (guide des vacances écolo)http://www.saiga-voyage-nature.frhttp://natureveritable.free.frhttp://apasdeloup.org

YUHINA - Une association qui propose des voyages naturalistes dans le respectde l’environnement, à travers le monde (dont la France). Le Bois Morin - 79350Chiché - Tél. : 05.49.65.48.48. - Fax : 05.49.65.13.29. - Mail :[email protected]

TOURISME SOLIDAIRE : http://www.tourisme-durable.nethttp://www.croqnature.com

SALON DU RANDONNEUR :Les 20, 21 et 22 avril 2007 Cité Centre des Congrès de Lyonhttp://www.randoetbalade.com

‹ Pour aller plus loin

32 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:13 Page 32

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 33: Numero 3Grandir autrement

GA-3-22-33 Dossier 28/01/07 19:13 Page 33

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 34: Numero 3Grandir autrement

x Pour aller plus loin

Grandir et s’éveiller

34 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

LE BILINGUISME CONTROVERSÉEn 2004, le député français Benesti publie unrapport dans lequel il lie la délinquance aubilinguisme et préconise d’interdire lesfamilles immigrantes à parler leur languematernelle avec leurs enfants... Ce rapporttrès controversé illustre à quel point lebilinguisme peut être victime de préju-gés. Pourtant, comme l’explique BarbaraAbdelilah-Bauer, diplômée de psycholo-gie sociale et auteure de Le défi desenfants bilingues : Grandir et vivre enparlant plusieurs langues : “Impossibled’être “vrai” avec son enfant, si on ne luiparle pas dans la langue qu’on maîtrisele mieux, dans la langue du cœur, peuimporte le statut dont jouit cette languedans notre société ! Il vaut mieux parler encoréen ou en bambara avec son enfant quede vouloir lui “apprendre” le français qu’on nemaîtrise que moyennement soi-même ! Dansle monde entier, des millions d’enfants grandis-sent avec deux ou plusieurs langues et ils sont épa-nouis et ont une intelligence normale - la question dela surcharge par deux ou plusieurs langues est un “pro-blème” inventé par les monolingues !”

� � � ÉDUCATION

Grandir avec plusieurs languParler deux langues avec son enfant, ou parler à la

maison une langue différente de celle du paysd’accueil, quelles répercussions cela a-t-il sur l’enfant ?Le bilinguisme est-il plutôt un atout ou un handicap ?

Livres sur le bilinguisme :Le défi des enfants bilingues : Grandir etvivre en parlant plusieurs langues,Barbara Abdelilah-Bauer, Éditions de LaDécouverte, 2006L’apprentissage précoce d’une langueétrangère, le point de vue de la psycho-linguistique, Daniel Gaonac’h, ÉditionsHachette, 2006Le bilinguisme pour grandir. Naîtrebilingue ou le devenir par l’école,Anémone Geiger-Jaillet, Éditionsl’Harmattan, 2005

Internet :http://www.enfantsbilingues.com http://www.bilingualfamilynewsletter.comhttp://www.mamaroobabysling.com/newsite/BilingualBabies.htm

Rapport Benesti :http://cirdel.lyon.free.fr/IMG/pdf/rap-port_BENISTI_prevention.pdf

Blog, forum : http://cafe-bilingue.blogspot.comhttp://lespetitspolyglottes.actifforum.com

Rapport parlementaire sur la place dela langue maternelle dans l’enseigne-ment scolaire :http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=/Documents/WorkingDocs/Doc06/FDOC10837.htm

Rencontres :Café bilingue à Paris http://www.famillesbilingues.com

Boutique :http://www.little-linguist.co.uk

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:15 Page 34

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 35: Numero 3Grandir autrement

Kelly R. : “Même si je suis venue en France pourapprendre la langue, la culture, et pour connaître les

personnes d’ici, je ne m’identifie pas du tout commeétant française. Je suis américaine, et je le serai

toujours. Donc je ne me vois pas parler à mes filsdans une langue qui n’est pas la mienne.J’entends souvent : “Quelle chance : vosenfants vont être bilingues !”, mais je penseque c’est par rapport à l’anglais. Si je parlaisthaï, ou arabe, ou une langue peu connue,je doute que j’entendrais la même chose. Jesais qu’il y a pas mal de personnes quipensent que les immigrants devraient par-ler dans la langue du pays, pas la leur. Enfait, j’avais un peu le même sentiment engrandissant à Los Angeles, ou il y a beau-coup d’hispanophones. Pourquoi n’appren-

nent-ils pas l’anglais ? Ou ne le parlent-ils pas à leursenfants ? Maintenant, j’ai la réponse : parce qu’il y a uneraison que l’on l’appelle la langue maternelle ! À pré-sent, depuis deux ans, je vais dans les bibliothèquesraconter des histoires bilingues. Je suis toujours à larecherche d’activités en anglais pour mes fils, je trouvecela très important.”

Aurélie J. : “Ma fille Louise est bilingue : elle com-prend tout dans les deux langues mais parle principa-lement en néerlandais, car c’est la langue la plus par-lée autour d’elle. Louise a des phrases typiques despetits bilingues, la semaine dernière dans la voiture,elle nous dit : maman lapin et papa Konijn (lapin ennéerlandais). Ça m’a fait sourire car je pense qu’à cemoment-là, elle a compris que papa et maman ne par-laient pas la même langue !”

f Témoignages

35Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

LE BILINGUISMEET L’ACQUISITION DU

LANGAGEDe nombreux parents crai-

gnent également que cela per-turbe ou retarde l’acquisition du

langage de leur enfant. En fait,comme l’explique Barbara Abdelilah-

Bauer, “Le rythme d’acquisition du langagevarie énormément d’un enfant à l’autre,qu’il soit monolingue ou bilingue. Lesenfants bilingues ne commencent pas àparler plus tard que les autres, mais on atendance à mettre toute particularité dudéveloppement d’un enfant sur le fait qu’ilgrandit avec deux langues.”

LES “PLUS” DU BILINGUISMEL’on entend souvent qu’un enfant bilingueaura plus de facilité à apprendre d’autreslangues. Selon Barbara, cela vient du faitque cet enfant comprend l’arbitraire dulien entre un objet et la désignation. Il a lacapacité de réfléchir à la langue commeobjet, ce qui lui permet d’aborder une nou-

velle langue avec des connaissances préa-lables. “En outre, le bilinguisme apporteune plus grande créativité quand il s’agitde trouver des solutions à un problème,une meilleure maîtrise de la langue mater-nelle et de la langue de la société d’accueil.Le contact précoce avec une secondelangue est la meilleure préparation à l’ap-prentissage de la lecture !”

ET LE MULTILINGUISME ?On l’a vu, deux langues, c’est plutôt unatout. Mais que se passe-t-il dans uncontexte où l’enfant est en présence detrois langues ou plus ? “Un enfantacquiert et utilise les langues qui luisont utiles et nécessaires : il peut com-mencer à parler en quatre ou cinqlangues s’il y a quatre ou cinq personnesdans son environnement qui utilisentces langues avec lui. Dans un paysmonolingue comme la France, l’utilisa-tion prolongée et régulière de quatrelangues est compromise, au plus tarddès la scolarisation de l’enfant. A la

longue, une ou plusieurs langues se per-dent et l’enfant restera bilingue, voiredeviendra monolingue…”

CONCRÈTEMENT, QUELLES RÈGLESRESPECTER ?À cette question, Barbara Abdelilah-Bauer explique qu’il suffit finalement depratiquer et de laisser les choses se faire.“Il faut que l’acquisition des deuxlangues se passe dans un cadre naturelet sans contraintes. L’enfant va commen-cer à parler les deux langues s’il sentqu’elles sont importantes pour communi-quer avec des personnes qu’il aime. Lacommunication dans la famille, donc latransmission du message, est plus impor-tante que la forme qu’elle prend : chaqueparent continue à parler sa langue mater-nelle, mais l’enfant a le droit de choisir lalangue dans laquelle il veut répondre. Ilne faut pas interdire à l’enfant de parlertelle ou telle langue, au risque de le voirdevenir mutique !” �

CARINE PHUNG

esUne mine de renseignements :résultats de recherches, solutionspour surmonter certaines difficultésliées au maintien du bilinguisme.

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:15 Page 35

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 36: Numero 3Grandir autrement

Grandir et s’éveiller

36 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

� � � PORTAGE PAS À PAS

La précision de ce nœuddemande une installationavec une écharpe en sergécroisé. Le kangourou sur leventre est une positionsymétrique. Les mouvementsillustrés ici sont réalisés dechaque côté, étape par étape.

P

b c

hg i

Claire installe ici Oscar en posi-tion kangourou à portée debisou : sur le ventre, un bébéporté haut est plus léger. Le

nouveau-né a le dos naturellementarrondi (cyphose totale). Ce nouage res-pecte particulièrement bien cette posi-tion naturelle du dos de bébé et son évo-lution au fil des mois. Elle respecte éga-lement le dos du porteur. �

Le milieu de l’écharpe emballe ici Oscar : sesépaules, son dos et ses cuisses entières. L’assise d’Oscar est complètement soutenue et sondos naturellement arrondi.

Réalisation de voltes fermées : une sur chaqueépaule. Elles délimitent la poche qui enrobe bébéet épouse les formes de son corps. Bébé estramené très en contact. La position kangourourassemble particulièrement bien le corps du toutjeune enfant. Quand bébé est porté verticalementen position fœtale ou les jambes écartées etrelevées en grenouille, la poche ainsi réaliséeregroupe et contient son corps de toute part(surtout s’il est très jeune ou encore s’il dort).

Premier nœud : le kangourou

Claire maintient le pan réglé et soutient Oscard’une main pour procéder au réglage du second pan.

Au-dessus du coude de Claire, nous retrouvons la lisière orange de l’écharpe qui soutient les épaules

d’Oscar. De son réglage dépend le soutien offert à ce niveau.

Avec une écharpe de 4,60 m, un second passage del’écharpe sur les cuisses de l’enfant améliore le

soutien du siège, favorise une assise profonde, sonancrage, et la proximité physique. De quoi se sentir

très proches, en bonne posture pour bouger deconcert, avec une surprenante sensation de sécurité !

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:15 Page 36

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 37: Numero 3Grandir autrement

La plante des pieds d’Oscar apparaît de part etd’autre des hanches de Claire, signe qu’il estprofondément assis dans l’écharpe.

37Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

P

d e f

j 1) 1!

Réglage de chaque pan d’écharpe dans le dos duporteur. L’épaule opposée est avancée tandis que le bras règle la tension du pan de l’écharpe.

Le secret d’une installation précise et stable : bien tendre l’écharpe, tous les 10 cm environ dans sa largeur et à chaque lisière, et conclure par un double nœud plat.

sur le ventre

Claire passe le bras sous le pan de l’écharpe, saisitla lisière qui soutient Oscar et la pose près de soncou. Le pan d’écharpe fait un demi-tour, par devant.Ceci se voit bien lorsqu’on le réalise avec uneécharpe rayée. L’autre lisière arrive au niveau ducoude, de chaque côté. Cela sera utile pour la suite...

Avec une écharpecourte (3,60 m),

Jérôme noue sous lesfesses de Néo.

Claire fait un tour de taille supplémentaire avec uneécharpe de 4,60 m. Cette posture confère au porteur

un excellent ancrage dans le sol. Le bassin duporteur bascule spontanément vers l’avant (enrétroversion), ce qui évite la cambrure et invite

automatiquement le porteur à fléchir légèrement lesgenoux. Les jambes peuvent alors pleinement jouer

le rôle d’amortisseur, en cas de chocs lors dedéplacements en bus par exemple. Le portage haut,“à portée de bisou”, facilite la maîtrise du périnée de

la maman, prévient les mauvaises postures et lesdouleurs dorsales du porteur. Le kangourou sur leventre ne passe pas sur les muscles du ventre qui

ont été tant sollicités pendant la grossesse.

Claire a replié l’écharpe sur son épaule, bord à bord,vers son cou, afin de pouvoir bouger ses bras

librement. Autre astuce : elle a défait le nœud final defaçon à laisser descendre Oscar face au sein. Une fois

Oscar bien installé au sein, elle refait un nœud plat.

INGRID VAN DEN PEEREBOOMPHOTOS D’EMMANUELLE SALLUSTROGRAND MERCI À JÉRÔME, PAPA PORTEURANIMATEUR, NÉO, CLAIRE ET OSCAR !

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 37

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 38: Numero 3Grandir autrement

Concours de dessin2006

ORGANISÉ PAR GRANDIR AUTREMENT ET CAROLINE LASSERRE, ILLUSTRATRICE(www.lemondedecaro.com)

C'est Sonia Seilles, 10 ans, en classe deCM2 à l’école Auguste Comte de Béziers,qui a gagné grâce à son dessin Sonial'ananas. Rappelons que la consigne étaitde se dessiner sous la forme d'un légumeou d'un fruit rimant avec son prénom.

Caroline lui a donc remis son prix : untableau de sa plume, à l'image du dessinde Sonia, d'une valeur de 95 euros.Nous tenons à féliciter tous les autresenfants pour leurs dessins qui nous onttous beaucoup plu.

Sonia, la gagnantedu concours.

38 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 38

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 39: Numero 3Grandir autrement

Grandir et s’éveiller� � � VU PAR LES ENFANTS

Les toilettes sèches, ou toilettesà litière biomaîtrisée,permettent l’économie d’environ1500 litres d’eau potable parpersonne et par mois. Sanscompter les économies réaliséessur les traitements que cetteeau aurait eu à subir pourredevenir potable une foisgaspillée…

Pour autant, ces toi-lettes ne sont pasplus malodorantesque celles dispo-

sant d’une chasse d’eau. Etpour les enfants, il sembleque les toilettes sèches n’aientque des avantages.

SIMPLICITÉPour les enfants, les toilettes sèches sonttout aussi pratiques à utiliser que les toi-lettes classiques. À la place de tirer lachasse d’eau, il suffit de mettre de la sciu-re. C’est papa ou maman qui, en général,se chargera de vider le seau lorsqu’il serarempli. C’est aussi les parents qui irontchercher de la sciure de bois à la scieriedu coin. Alors, compliqué ? “Non parceque il y a juste à faire pipi et mettre de lasciure sur le pipi. C’est pas très compli-qué,” explique Mathilde, 6 ans.

SUR MESUREPhilippe, son papa, ajoute : “J’ai en pro-jet d’en faire de plus petites adaptées àla taille de mes filles. De plus, avec troisfilles plus une maman, c’est souvent labousculade pour les w.c. C’est le grosavantage avec les toilettes sèches :comme la mise en œuvre est facile etpeu coûteuse, il y a un tas de possibili-tés.” Des toilettes à sa taille un peu à lamanière des ours de Boucle-d’Or, il y ade quoi se sentir dans un conte de fée…C’est aussi ce que pense Naïm, 4 ans,

qui trouve ces toilettes plus confortablesque celles à eau, car lui et son frère peu-vent facilement se tenir pour ne pastomber dedans. Car, nous explique samaman, elles sont plus basses que destoilettes normales et ont un cadre enbois, donc plus large, ce qui leur permetde poser leurs mains de chaque côté dela cuvette ! Naïm ajoute que “C’estsympa de mettre des copeaux dans lestoilettes, et ça ne pue pas !”

DES ÉCONOMIES AU QUOTIDIENLes enfants sont déjà sensibles au côtééconomique et écologique qu’il y a à utili-ser moins d’eau. Quand on lui demande

quelles toilettes elle préfèreutiliser, Fleure, 8 ans,répond : “Les toilettessèches, parce ça utilisemoins d’eau. Là, on a pasà payer l’eau. Et puis,ajoute-t-elle, il y a une

petite pelle pour mettre lasciure, mais on peut aussi la

mettre avec les mains.” C’estsûr, les toilettes sèches, avec

leur côté “terre à terre”, ont dequoi séduire les enfants !

LES DÉSAGRÉMENTS DE L’EAUPour beaucoup d’enfants, souvent les pre-mières fois au moins, tirer la chasse d’eauest assez inquiétant. Où partent les déjec-tions ? Avec les toilettes sèches, on sesépare de ce que notre corps rejette plusen douceur et on sait où cela part : sou-vent dans le jardin où ces matières fécalesvont se transformer en quelque chose deplus noble, à nos yeux d’adultes : du com-post.D’après Kézia, 6 ans, les toilettes sèches,“c’est chouette car ça n’éclabousse pas lesfesses quand on fait caca. Les toilettes àeau me font peur car on dirait que l’eauva déborder quand on tire la chasse. Etpuis, c’est pratique les toilettes sèches caron les vide quand c’est plein !” �

CARINE PHUNG

À lire : Un petit coin pour soulager la planète,Christophe Elain, Éditions Goutte de sable.

39Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Les toilette sèches sont très simples à fabriquer.

Les toilettes sèches

Chez Fleure,Mathilde, et Léa,les toilettes sèchescohabitent avec les toilettes à eauqui servent maintenant d’étagèreet que les filles nomment “lestoilettes payantes”, preuve quel’argument économique est bienpassé.

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 39

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 40: Numero 3Grandir autrement

Le Guide des médias alternatifs & des sources d’informations différentes

Comment s’informer aujourd’hui, avec des sources plus sûres car indé-pendantes et non liées à la pression des politiques, des entreprises ou despublicitaires ? Tous les médias sont-ils condamnables ? Non : un petit village d’irréductibles médias alternatifs continue derésister aux marchands d’armes et de cerveaux !

Au menu :De A comme Agriculture biologique à V comme Voyages solidaires, vous décou-vrirez dans ce guide plus de 600 contacts de médias alternatifs : revues et sitesinternet écologistes, solidaires, originaux, mais aussi des radios libres, des télé-visions associatives, des blogs citoyens ainsi que des lieux-ressources et deschroniques de livres pour vous tenir au courant de ce qu’il se passe sur la pla-nète Terre, et alimenter ainsi votre esprit et votre ventre de façon plus libre !

Ce guide comprend également un dossier pratique pour créer soi-même unmédia alternatif.

Vous pouvez commander ce guide en librairies, ou par correspondance en envoyant un chèque de 10 euros(+ 2,76 euros de frais d’expédition de préférence) ou plus pour soutien, à l’ordre de :

Le p’tit gavroche, 3 bis rue des lilas, 69008 Lyon - France.

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 40

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 41: Numero 3Grandir autrement

Amalio signe “Encore”, un des signesdont les bambins comprennent leplus vite l'utilité : encore à boire,encore à manger, encoresauter sur le lit...

DAVID DURAND

41Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Il suffit juste de tapoter lebout des doigts d'une main

dans la paume de l'autre, etle tour est joué.

� � � SE FAIRE SIGNE POUR GRANDIR

Encore

1

2

Sources : “Signe avecmoi”, NathanaëlleBouhier-Charles,Monica Companys,Éditions MonicaCompanys, 2006

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 41

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 42: Numero 3Grandir autrement

� � � GRANDIR À SON RYTHME

Les bébés de 3 moisLES SENSSi la vue de l’enfant s’est nettement amé-liorée depuis sa naissance, il ne connaîtpas encore toute la gamme de couleursdont disposent les adultes.Le bébé montre par ailleurs sa préférencepour le visage humain par rapport à toutautre tableau visuel.Avant d’explorer les objets, entre un etquatre mois, le bébé explore son proprecorps : il tète sa langue, ferme et ouvre lamain, essaie d’attraper ses pieds. Il se désintéresse de ce qu’il connaît déjà,préférant les nouveaux objets ou les nou-veaux visages.

MOUVEMENTS, POSTURE DU CORPSJadis, sur les photos, les bébés de 3 moisposaient tous de la même manière : sur leventre. Pourquoi ce cliché ? Parce qu’à cetâge, l’enfant, mis sur le ventre, arrive àsoulever sa tête à angle droit, en s’ap-puyant sur ses coudes. S’il arrive à se retourner seul sur le ventre,l’enfant ne sait pas encore revenir sur ledos.

AGIR SUR LE MONDEÀ partir de 3 mois, le nourrisson rentredans le “stade des jeux” qui se prolongejusqu’à 8 mois environ : ses actions sontorientées vers la manipulation des objetsqu’une personne lui tend et qu’il com-mence à attraper.

DÉVELOPPEMENT AFFECTIFLes psychologues utilisent le terme d’at-tachement pour désigner le lien qui setisse entre le bébé et les personnes quis’occupent de lui. Ce lien sert de modèlepour son comportement dans les rela-tions sociales à venir. L’attachement est associé à un besoininné de contact physique, de recherche deproximité. Ce lien s’instaure et se dévelop-pe grâce à l’interaction entre le bébé et samère ou la personne qui s’occupe de lui. À 3 mois, l’enfant passe de la premièrephase du développement de ce lien, celleoù il s’oriente vers toute personne, sansdistinction, à la phase où il fait la distinc-

tion entre les personnes familières et nonfamilières. Il est donc faux de supposerque cette distinction s’opère à 8 mois,comme le laissent entendre les articlessur “l’angoisse du huitième mois”. Cettedernière n’est d’ailleurs pas confirmée parles psychologues.Le développement de l’attachement ason pendant, le détachement. Autrementdit, la personne qui s’occupe du bébédevient une “base de sécurité” qui favori-se la séparation et l’indépendance del’enfant. Il convient de souligner que, de mêmeque l’amour parental n’est pas exclusif,l’enfant s’attache à plusieurs personnes :

la mère, le père, la nourrice, la grand-mère, le frère ou la sœur.

PARLERLe bébé explore les sons : il rit aux éclats etgazouille. On peut observer durant unepériode de deux à trois semaines un échan-ge vocal avec la personne qui s’occupe delui : il gazouille au moment où elle cesse deparler, plusieurs fois de suite, comme s’ils’agissait d’une conversation. �

ELIZA TADDEI ET CÉLINE CLAIRE

Source : Henri Lehalle, Daniel Mellier, Psychologiedu développement. Enfance et adolescence, Édi-tions Dunod, 2002.

Grandir et s’éveiller

42 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

h� Poids et taille : 5 kg pour 57 cm

� Poids et taille à la naissance :

2,990 kg pour 47 cm

� Fratrie : Angélia, 4 ans, et Elio, 3 ans

� Alimentation : Tom est allaité au sein

depuis sa naissance. À 3 mois, il tète

environ cinq fois par jour.

� Sommeil de nuit : Tom fait des nuits

de 12 heures. Il dort dans son lit, dans la chambre de ses parents.

Il s’endort seul mais apprécie l’endormissement au sein s’il est

énervé. � Sommeil de journée : Tom fait des micro-siestes : une à deux

heures réparties dans la journée.

� Mode de garde : Tom est gardé par sa maman, en congé

parental.

� Développement moteur : Tom tient bien sa tête, il ne se retourne

pas encore.

� Développement affectif : Tom sourit beaucoup dès qu’on lui parle,

il gazouille peu et ne rit pas encore aux éclats.

� Ses jeux préférés : Tom a peur des mobiles mais adore son

portique. Il suce beaucoup son pouce.

Tom

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 42

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 43: Numero 3Grandir autrement

43Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

h

h

h

� Poids et taille :

5,7 kg pour 60 cm

� Poids et taille

à la naissance :

3,910 kg pour 51,5 cm

� Fratrie : pas de frères

et sœurs.

� Alimentation : Lise est allaitée au sein depuis sa

naissance. Elle tète toutes les 2 heures en journée,

et toutes les 3 heures la nuit.

� Sommeil de nuit : Lise s’endort partout à

condition d’être sur sa peau d’agneau. Elle

commence à tester son petit lit et rejoint souvent

sa maman pour les tétées nocturnes.

� Sommeil de journée : Lise dort de façon

irrégulière. Elle s’endort souvent dans l’écharpe !

� Mode de garde : Sa maman s’en occupera

jusqu’à ses 6 mois, puis peut-être fera-t-elle appel

à une assistante maternelle.

� Développement moteur : Elle se retourne et

commence à attraper ses jouets.

� Développement affectif : Lise sourit, et glousse

beaucoup !

� Ses jeux préférés : Les galipettes avec maman

qui l’accompagne dans ses retournements.

Lise

� Poids et taille :6,640 kg pour 61,5 cm

� Poids et taille à lanaissance : 3,270 kg pour50 cm (naissance à 8 moisde grossesse)

� Fratrie : pas de frères et sœurs. � Alimentation : Noam a été allaité au sein pendantun mois, puis il a été sevré sur deux semaines.Aujourd’hui, Noam boit 5 à 6 biberons de 150 mlde lait artificiel par jour.

� Sommeil de nuit : Noam dort de 22h30 à 8h danssa chambre. Il fait ses nuits depuis quelquessemaines, depuis que sa maman lui a mis unegigoteuse. Il apprécie d’être enveloppé ! Il dort enmettant son doudou sur son visage et, à l’occasion,avec une tétine.� Sommeil de journée : Noam fait trois siestes dansla journée, de 45 minutes au maximum. Il s’endortencore souvent dans les bras de sa maman.� Développement moteur : Noam redresse bien satête, a beaucoup de tonus et voudrait bien semettre assis ! Il ne se retourne pas.

� Développement affectif : Il sourit et babillebeaucoup. Il commence à éclater de rire.� Ses jeux préférés : Noam joue beaucoup avec sonportique, il commence à saisir les objets qui y sontaccrochés.

Noam

� Poids et taille :4,6 kg pour 57 cm

� Poids et taille à la naissance : 3,380 kg pour 50 cm� Fratrie : pas de frères et sœurs.� Alimentation : Marion a été allaitée ausein à sa naissance, puis en mixte après lepremier mois. Sa maman a relancél’allaitement avec succès. Marion tètebeaucoup plus au sein maintenant, mêmesi elle boit encore quelques biberons, enparticulier le soir. Le nombre de tétées estvariable, environ 6 par jour.� Sommeil de nuit : Marion dort de 5 à 8heures de suite. Tout dépend de sa faim.Elle dort dans son lit, dans la chambre deses parents... et avec son pouce.� Sommeil de journée : C’est encore variable :Marion commence à dormir plus longtempsl’après-midi.

� Mode de garde : Marion est en coursd’adaptation chez une assistantematernelle.� Développement moteur : Marion tientbien sa tête et se redresse. Elle ne seretourne pas encore.

� Développement affectif : Marion sourit,gazouille, elle est très attentive au mondequi l’entoure.� Ses jeux préférés : Marion est trèssensible au chant, elle adore aussi lesmimiques et les grimaces

Marion

GA-3-34-43 Grandir eveiller 28/01/07 19:16 Page 43

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 44: Numero 3Grandir autrement

Grandir ensemble

44 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

� � � GRANDIR ICI

ACCOUCHEMENT NATUREL� La “maison de naissance”*

de PontoiseLa maison de naissance (MDN) dePontoise devait ouvrir ses portes le 20novembre dernier, au dernier étage d’unbâtiment flambant neuf. “C’est l’aboutis-sement de plus de sept ans de travaux etde luttes”, souligne Isabelle Chevalier,sage-femme à l’hôpital de Pontoise, àl’origine du projet. Pour autant, la situa-tion demeure précaire sur le plan juri-dique. Car sans la publication rapide detextes (attendus fin décembre), la situa-tion administrative de Pontoise restaitincertaine début novembre. 300 accou-chements par an devraient néanmoins yêtre réalisés à terme. Une association desusagers de la MDN de Pontoise s’estconstituée fin 2006, pour promouvoir etpérenniser l’établissement.Isabelle Chevalier : 06 98 47 24 00.Liste de discussion “Soutien MDNPontoise”http://fr.groups.yahoo.com/group/MdN95/

NAISSANCE MÉDICALISÉEDeux maternités semblent se distingueren ce qui concerne l’accouchement res-pecté :

� Centre hospitalier Simone-Veil Cet hôpital affiche un taux de césariennesfaible (10 %) et une durée de séjour cour-te (3 jours), avec un suivi en hospitalisa-tion à domicile performant. Pendant l’ac-couchement, on peut choisir sa position,écouter de la musique, se suspendre à unebarre. La maternité est adepte du peau àpeau, de la mise au sein précoce et de laprésence du papa à toute heure.28, rue du Docteur Roux95602 Eaubonne cedexet 1, rue Jean-MoulinBP 106 - 95600 Montmorency

Hôpital Simone Veil95160 MONTMORENCY Message à laisser au 01 34 06 65 57

� Léa COHEN, IBCLCVisites à domicile06 12 53 52 70

LES ASSOCIATIONS DE MATERNAGE� Naturellement BébéNaturellement Bébé est une associationfondée il y a deux ans. Depuis février2006, le relais de Bouffémont est animépar Estelle Cordy, qui organise desréunions chez elle un jeudi par mois, entre14 h 30 et 18 h. “Il s’agit d’échanger entreparents et futurs parents autour de la nais-sance naturelle, de l’accompagnement à lanaissance, du maternage, du portage, descouches lavables...”, précise cette jeunemaman, en formation pour devenir doula.“L’entrée est gratuite, on peut amener ungoûter à partager tous ensemble !”

Lentement mais sûrement, le Val d’Oise se met à l’heure dumaternage. Les associations et relais s’y multiplient et, surtout,le département accueille désormais l’un des tout premiersprojets pilotes de maisons de naissance.

Le Val d’Oise, pionnier en mat

01 34 06 60 00http://www.ch-simoneveil.fr

� Centre hospitalier René Dubos(Pontoise)

Cette importante maternité est réputéepour l’ouverture de son équipe auxdemandes des mamans : positions librespour le travail et l’expulsion, mise à dispo-sition d’un ballon, possibilité de prendreun bain pendant le travail... Le cabinet desage-femmes libérales de Cergy y a uneouverture de plateau technique.6, avenue de L’Ile de FranceBP 79 - 95 303 Cergy-Pontoise Cedex01 30 75 40 40http://www.ch-pontoise.fr/

� AADPas de sages-femmes pratiquant l’accou-chement à domicile

ACCOMPAGNEMENT DE L’ALLAITEMENT� Association La Leche LeagueMagali Bontemps est animatrice La LecheLeague du Val d’Oise et consultante enLactation IBCLC. “Les réunions LLL se fontpar séries de quatre thèmes, explique-t-elle : avantages de l’allaitement pourmaman et bébé, les débuts de l’allaite-ment, résoudre les difficultés, introduc-tion des solides et sevrage”. Magali ([email protected])Sandrine, animatrice : 01 34 41 35 74

CONSULTANTES EN LACTATION IBCLC� Isabelle Heudes-Guillon, IBCLC

et sage-femme libéraleConsultations au cabinet ou visites à domicile17, boulevard du Général Leclerc95100 Argenteuil, 01 34 11 17 07

� Muriel Terrières, IBCLC et sage-femme libérale

Consultations le mardi de 14 à 17h

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 44

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 45: Numero 3Grandir autrement

45Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

5 allée Jacquard - 95570 Bouffémont 01 72 52 39 04 et 06 66 15 02 [email protected]é aussi de s’inscrire directement sur : http://forum.naturellementbebe.com(rubrique “réunions dans le Val d’Oise”)

� Bébé massé, bébé comblé !Céline Yegh-Nazarian a monté son asso-ciation “Bébé massé, bébé comblé !” en2005. “J’organise des cours de massa-ge pour bébés et de portage en échar-pe, les mardis et les jeudis, ainsi quecertains week-ends. Je travaille avecdeux cabinets de sages-femmes libé-rales parisiens, chez moi ou chez l’undes couples que je forme”. Les papassont les bienvenus !1, chemin des Hautes Ruelles95530 La Frette S/ Seine01 34 50 91 [email protected]

sages. Elle propose également une aide àl’allaitement maternel et conseille lesmamans sur les substituts lactés en casde non-allaitement et lors du sevrage. Parailleurs, elle organise régulièrement desconférences-partage, à Cergy, à l’atten-tion des futures et nouvelles mamans.Tarifs : 65 euros la séance (1h30 à 2h).8, chemin de la Pelouse95000 Pontoise06 99 09 93 [email protected]

LOISIRS� Domaine écologique

de VauzélardLe domaine écologique de Vaulézard estle siège de l’association APPAF-SEVE(Association Pour la Protection desAnimaux de France-Sauvegarde desEspèces en Voie d’Extinction). Celle-cianime des ateliers pédagogiques baséssur la défense de la biodiversité et de l’en-vironnement, grâce à la découverte de lanature et des espèces menacées.RD 913, route de Vétheuil95510 Vienne-en-Arthies01 34 78 29 61http://www.valdoise.fr/content/hea-ding633/content115123.html

� Maman-Relais (Cosycotton) Karine Estermann est Maman Relais 95pour Cosy Cotton (boutique de produitsde maternage), à Gonesse. Elle dispenseaussi des conseils sur les coucheslavables, la couture ou le portage. 1 rue Jules Ferry 95500 Gonesse01 34 07 89 [email protected]

CATHERINE PIRAUD-ROUET

* : En réalité, il s’agit plutôt d’un pôle physiolo-gique, car une vraie maison de naissance devraitnormalement être une structure autonome nonrattaché à un établissement de santé. cf : http://www.ciane.info/categorie-580606.html

ÉDUCATIONASSOCIATION MONTESSORI� École Montessori bilingue(Enfants de 2 ans et demi à 11 ans)106, rue Alexandre Prachay 95590 Presles 01 39 37 72 10 [email protected]

� Maison des enfants de l’Isle Adam

(Enfants de 3 à 6 ans)2, Grand-Place Hubert Jolivet95290 L’Isle-Adam 01 34 69 18 33 ou 06 83 88 80 [email protected]://montessori95.fr/

NATUROPATHIE� Chantal RavasioChantal propose aux femmes enceinteset jeunes mamans des conseils sur leuralimentation, de la relaxation et des mas-

tière de naissance douceLa Maison de Naissance setrouve au Centre hospitalierRené Dubos.

Des neurones en pleine action

à l’école Montessori.

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 45

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 46: Numero 3Grandir autrement

Grandir ensemble� � � GRANDIR AILLEURS

UN LIEU CHALEUREUX ET INTIMEOn dirait une maison de poupée. Nichéeau calme dans le quartier de Salzinnes àNamur, la maison de naissance l’Arche deNoé, ouverte depuis le mois de février2005, est très loin de l’image aseptiséed’une maternité classique. Ici, on se croiraitchez soi. Il est 10 heures, ce mardi d’oc-tobre, et, dans la cuisine, ça fleure bon lecafé chaud. Bénédicte de Thysebaert, sage-femme qui dirige l’Arche de Noé avec sesconsoeurs Evelyne Mathieu et Marie-Christine Husquet, discute avec Benoît etFabienne. Ils attendent leur deuxième bébéet viennent de finir une séance d’haptono-mie. “Ce qui nous plaît ici c’est l’accueilchaleureux, la dimension humaine du lieu”,confie Benoît. Pourtant, le couple ne saitpas encore si leur bébé naîtra à l’Arche deNoé. C’est là toute la philosophie du lieu :être avant tout un lieu de convergenceouvert à tous les parents et qui leur laissele choix. Les mamans peuvent accoucherici, suivre seulement une préparation à l’ac-couchement, ou bien les deux. La maisonde naissance propose une palette infinied’activités pré et post-natales animées parles trois sages-femmes et par d’autres inter-venants extérieurs.

RESPECT ET ÉCOUTE DES FEMMESNée après deux ans de tractations et l’ob-tention d’une subvention de 2500 € du

ministère de la Santé belge, l’Arche de Noéa élu domicile dans un ancien orphelinat.Toute la décoration en bois naturel a étéinspirée des principes du feng-shui. Au rez-de-chaussée : la cuisine et deux pièces enenfilade dédiées aux préparations à lanaissance. À l’étage : la partie intime de lamaison avec la pièce des consultations, lachambre d’accouchement équipée d’unegrande baignoire et une deuxièmechambre réservée au repos desjeunes parents et du bébéaprès la naissance. C’est iciqu’Anne, enceinte de septmois de son troisièmebébé, fera connaissan-ce avec son enfant.“J’ai accouché lesdeux premières fois àl’hôpital. La deuxièmefois, j’ai été déclen-chée et j’ignore encorepourquoi, confie-t-elle.Les premières semaines,j’ai gardé mon bébé collécontre moi en me disant : il devrait être encore dans monventre.” C’est pour se sentir davanta-ge respectée qu’Anne est venue à l’Arche deNoé. Ici, les mamans bénéficient d’unaccompagnement global. Et une règle d’orveut qu’elles rencontrent au moins une foischaque sage-femme. “Nous assurons à tourde rôle des gardes de 7 jours 24h/24,explique Bénédicte. On ne sait jamais quisera présente pour leur accouchement :c’est donc important que les mamans nousconnaissent toutes les trois !” Et durant lesconsultations, l’écoute est très présente.“Les femmes racontent leurs précédentsaccouchements, évoquent leurs peurs etexpriment leurs souhaits pour cette nais-sance”, explique Evelyne Mathieu.Maman d’une petite puce de deux mois etdemi, Aurélie a douté en début de gros-sesse. “Je me disais que je ne serai pas

capable d’accouchernaturellement, confie-t-elle.

Et grâce au soutien des sages-femmes, àl’haptonomie et à l’atelier sur la douleur,j’ai pris confiance en moi.”

REDONNER CONFIANCE AUX MAMANSCar c’est bien l’objectif de l’Arche de Noé :redonner aux femmes le sentiment de leurcompétence à mettre elles-mêmes leurenfant au monde. “Un accouchement, s’il aété structurant car respectueux, va aider lamaman à tisser le lien avec son bébé”, sou-ligne Bénédicte. Aurélie acquiesce. Sonaccouchement a été déterminant dans leprocessus d’attachement à sa fille. “Il étaitminuit et le travail, qui avait commencédepuis 24 heures, n’avançait plus.Bénédicte m’a suggéré de parler à monbébé. J’ai dit à ma puce que je n’en pouvais

Dans cette charmante maisonnette qui accueille une trentained’accouchements par an, les futures mamans trouvent écoute etchaleur, et mettent au monde leur bébé tout en douceur, enaccord avec leurs choix.

Une maison de naissance en

46 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Les conditions pouraccoucher dans cettemaison de naissance

Être en parfaite santé, avoir vécuune grossesse normale, êtrearrivée à terme, donc au moins à37 semaines, avoir un bébé quise présente par la tête et nejamais avoir subi de césarienne.

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 46

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 47: Numero 3Grandir autrement

47Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

plus, qu’elle devait m’aider. Les contractionsse sont alors arrêtées et en deux heuresmon col est passé de 5 centimètres à dila-tation complète, sans douleur.” Une nais-sance tout en douceur, à l’instar de la tren-taine d’accouchements qui ont lieu chaqueannée à l’Arche de Noé. Ici, on respecte laphysiologie de l’accouchement. Pas dedéclenchement, ni de perfusion d’ocytocine,ni de rupture de la poche des eaux, ni depéridurale, ni d’épisiotomie. La mamanpeut bouger et choisir sa position pouraccoucher. Le bébé est laissé contre sa mèresans autre intervention inutile (bain, collyreoculaire, mesure de la taille et du poids) nisystématique (aspiration). Maman, papa etbébé font connaissance en peau à peau letemps qu’il faut. Et les jeunes mamans,Bénédicte, Evelyne et Marie-Christine lesbichonnent. Le jour J, elles préparent la

maison pour leur arrivée. “J’allume des bou-gies dans le jardin et je mets du pain bio àréchauffer,” sourit Bénédicte. Une fois ren-trées chez elles - 12 à 24 heures après lanaissance -, les mamans reçoivent aussi lavisite d’une des trois sages-femmes à raisond’une à deux heures durant six jours auplus. Des échanges de une à deux heuresoù l’on parle de tout : de l’allaitement, despleurs du bébé, des nuits. Ça fait rêver ! �

EMMANUELLE SAMPERS

Belgique Légende

Six maisons denaissances francophones

existent en Belgique :

� L’Arche de Noé à NamurRue Loiseau, 39 5000 Namur0498/81.32.05 (Bénédicte)0472/956.306 (Marie-Christine) 0496/35.13.44 (Evelyne)http://www.maison-de-naissance.be� La maisonnée à Liège0496/51.17.090486/86.58.22http://www.maisonnee.be� Clinisoins à Haine-St-Paul064/[email protected]� La maison de naissanced’Annick de Lamotte (avec gîte) àWelkenraedt087/88.18.88http://www.ladixiemelune.eu/� Geboortehuis Isis àGoetsenhoven (près de Tirlemont) 016/82.29.260496/300.299http://www.geboortehuisisis.be� Geboortehuis à Zwinaarde (prèsde Gand)09/245.50.45http://www.geboortehuizen.be

Deux projets d’ouverture sont àl’étude à Bruxelles et à BrabantWallon

x À savoir

O@ Sur le net

� http://www.alternatives.be : vous trouverez toutes les coordonnées des maisons de naissance

� les autres maisons de naissance en Flandreshttp://www.geboortehuizen.be/

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 47

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 48: Numero 3Grandir autrement

Grandir ensemble

Il n’est pas toujours faciled’affirmer son choix d’unmaternage proximal1 lorsquel’on se sent isolée. La solution ?Rencontrer d’autres mamansgrâce au réseau de cetteassociation dynamique.

L’ idée a germé dans la tête de ClaireSaint-Gaudin, lorsqu’elle est deve-nue maman en 2002. C’est surinternet qu’elle trouve alors des

informations pour un maternage différentdu modèle dominant, aussi lui semble-t-iltout naturel de retransmettre ce savoir.Un an plus tard, L’Arbre à Bébés est né.Comme elle nous l’explique, “l’arbre, c’estun symbole très riche de la transmissionet de la persistance. La terre nourricière,les racines souterraines et invisibles maisessentielles, le tronc solide, les branchesaériennes et en évolution...”.

QUAND L’ARBRE BOURGEONNESur son site internet et son forum trèsactif, l’association communique sur lethème de l’éducation respectueuse. Enparallèle, des réunions s’organisent.

Aujourd’hui, on compte 18 branchesrégionales, partout en France, et ellesrécoltent les fruits de leur travail : “99 %des mamans deviennent des habituées”,nous confie Magaly Da Silva, co-respon-sable de la branche Ile de France.Ces réunions, basées sur l’échange decompétences, forment le tronc commundes diverses branches. Des démonstra-tions de couture ou de portage sont fré-quemment organisées, mais le plus sou-vent il s’agit de discuter, entre mamans,dans une ambiance de respect et d’écou-te, d’accouchement respecté, d’allaite-ment, de couches lavables, de portage enécharpe, et d’éducation non-violente etrespectueuse de l’enfant.

UN RÉEL ÉCHANGE ENTRE LES FEUILLESDE L’ARBRELa volonté de se démarquer de l’espritcommercial de la société de consomma-tion est très forte. “Nous souhaitons reve-nir aux choses simples,” explique Magaly.“On veut nous faire croire qu’il faut beau-coup d’argent pour élever son enfant,mais on peut coudre soi-même son échar-pe pour 12 € !”. Au-delà des motivationséconomiques et écologiques, il faut y voirune volonté de se réapproprier des savoir-faire, de redécouvrir la satisfaction d’avoirréalisé quelque chose de ses mains pour

son enfant. Le site de l’Arbre, très concret,témoigne du vécu des parents : outre lesdémonstrations de positions d’allaite-ment ou de nœuds de portage, photos àl’appui, il regorge de bonnes idées,depuis la recette du liniment oléocalcaireaux patrons de couches lavables. Cettenotion de partage est fondamentale auxyeux des animatrices. “Depuis mainte-nant plus de 3 ans que j’anime desréunions, j’ai l’impression d’être bien plusriche de mon expérience personnelle biensûr, mais aussi de toutes les réflexionsapportées par la fréquentation des parti-cipantes de l’Arbre” souligne Claire, tou-jours aussi motivée par son objectif. “Nosenfants sont les adultes de demain etl’éducation à la tolérance et à la paixcommence dès maintenant.” �

STÉPHANIE BOUDAILLE-LORIN

L’Arbre à BébésChez Claire Saint-Gaudin5, impasse des Fontaines18100 [email protected]://larbreabebes.free.fr/(1)-On désigne par materrnage proximal les pra-tiques qui rapprochent le bébé et sa mère (allaite-ment, portage, cododo, écoute respectueuse...), enopposition avec le maternage distal où le bébé esttenu plus éloigné de sa mère.

L’Arbre à Bébés :une oasis dans un mondepeu respectueux de l’enfant

48 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 48

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 49: Numero 3Grandir autrement

49Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Les médias s’en font de plusen plus l’écho : nos maisonssont bien plus polluées quel’extérieur, c’est dire ! Et pourtant nous passons leplus clair de notre temps dansces espaces clos.

L’ENNEMI EST À L’INTÉRIEURLes substances toxiques sont présentespartout dans la maison : dans nos murs,nos sols, nos meubles, nos appareils élec-triques, nos vêtements, nos médicaments,les jouets de nos enfants, nos produits cos-métiques, nos produits d’entretien… Touslibèrent à des degrés divers, certains pen-dant des années, des substances chi-miques plus toxiques les unes que lesautres. Les effets à moyen et long termesde ces substances, seules ou en synergie,sont encore inconnus. Les preuves s’accu-mulent pourtant, cette pollution intérieureserait mise en cause dans de nombreusesmaladies comme l’asthme, les allergies, lesmaladies respiratoires chroniques, lesmigraines, les malformations congénitales,certains cancers... Parce que leur dévelop-pement n’est pas terminé, les enfants sonten toute première ligne. Ne parlons mêmepas des femmes enceintes !Pourtant, la publicité veut nous faire croi-re que les “bons” parents désinfectent lamaison du sol au plafond, désodorisent,utilisent de nombreux produits cosmé-tiques pour les bébés et les enfants. Elles’adresse même directement à eux et pro-pose des conditionnements rigolos pourle désodorisant des toilettes, les lingettespré-humidifiées, le savon pour les mains,etc. Or tous ces produits contiennent lessubstances incriminées.En avons-nous réellement besoin ? Avons-nous besoin de vivre dans un milieu javel-lisé qui ne provoque que baisse de l’im-munité et résistance des bactéries patho-gènes ? Avons-nous besoin de nous tarti-ner, nous et nos enfants, de dérivés pétro-

elles dégraissent, et ce, sans détergent. Dela même manière, en matière de cosmé-tique, une hygiène quotidienne, des ingré-dients de qualité, des méthodes simples etune bonne alimentation feront le bonheurde notre peau et de nos cheveux. Un simplesavon pour se laver (y compris les cheveux),de bonnes huiles végétales (amandedouce, noisette, noyau d’abricot…) et desplantes (hydrolats, infusions) pour la peau,de l’argile pour les masques, quelqueshuiles essentielles éventuellement, nousn’avons pas besoin de plus ! �

RAFFAÀ lire- Le Grand Ménage, recettes écologiqueset économiques pour l’entretien de lamaison. http://raffa.over-blog.com/article-1583333.html- Cosmétiques naturels. Conseils etrecettes plaisir pour préserver sa santé auquotidien. Éditions Sully.

� � � GRANDIR SUR TERRE

Fabriquer ses produitsd’entretien et cosmétiques

liers et de parfums de synthèse allergi-sants ? Des solutions alternatives existentpourtant. Certaines d’entre elles sont utili-sées depuis des siècles et ont fait la preu-ve de leur efficacité et de leur non-toxici-té. De plus, elles coûtent trois fois rien !

DES PRODUITS SIMPLES MAIS EFFICACESL’hygiène consiste à nettoyer et aérerrégulièrement. Rien de plus, rien demoins. Et pour cela, des produits de basesont largement suffisants :� le vinaigre d’alcool : dégraisse, désodo-rise, détartre et désinfecte. � le bicarbonate de soude : neutralise lesodeurs, nettoie les surfaces, adoucit.� les cristaux de soude (carbonate desoude) : dégradent les matières orga-niques, dégraissent et détachent.� le savon : dégraisse, détache et est anti-septique.

On peut y ajouter les lavettes microfibres.Sèches, elles attirent la poussière, humides,

La pierre d’argile, pour tout nettoyer

� 2 mesures d’argile blanche� 1 mesure de bicarbonate de soude� 1 mesure de savon neutre ou deliquide vaisselle écologique concentré� 20 gouttes d’huile essentielle de citron

Bien mélanger, ajouter de l’eau sinécessaire, mettre en pot, laissersécher au moins 24 h, refermer.Frotter une éponge sur le produit,puis la surface à nettoyer.

Le liniment oléocalcaire,pour les petites fesses de bébé ou la peau de maman

� 125 ml d’eau de chaux (enpharmacie)� 125 ml d’huile d’olive premièrepression à froid (de préférence bio)� 5 ml d’huile de germe de blé ouquelques gouttes d’extrait de pépinsde pamplemousse

Mélanger et mettre en flacon.

PESC

ALU

NE

PE

SC

ALU

NE

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 49

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 50: Numero 3Grandir autrement

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 50

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 51: Numero 3Grandir autrement

51Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Grandir ensemble

L’HERBE DU LAITDe nombreux témoignages maternels l’ontrendu célèbre : le fenugrec (appelé aussiséné grain ou trigonelle) augmente la pro-duction de lait. Mais attention : pourapprécier l’impact des graines du fenugrec,il faut compter un à trois jours.Indications : en cure de 3 à 5 jours, à rai-son de 6 à 9 gélules (450 mg environ) en3 prises - par exemple, matin, midi et soir.La dose efficace est atteinte quand un par-fum de sirop d’érable ou de curry émane

de la transpiration. Une telle cure courtede fenugrec n’a pas d’effet sur l’appétit.Attention : les seins doivent être stimuléssouvent et efficacement (succion efficacedu bébé, et/ou stimulation en tirant sonlait), condition sine qua non à l’efficacitédu fenugrec. La prise de charbon béni (3gélules, 3 fois par jour) serait un complé-ment efficace.

REMISE EN FORME(S)Nutritif, doté d’une bonne capacité à retenirl’eau, le fenugrec est tout indiqué pour sti-muler l’appétit et reprendre du poids, maisaussi pour lutter contre l’anémie ou l’asthé-nie, en raison de son exceptionnelle compo-sition : riche en vitamines (A, B1, B3, C, D),en glucides, protéines et calcium... Il agiraitaussi sur le volume de la poitrine. Pour cesusages, il se consomme plutôt en décoction :150 g de graines par litre d’eau, à fairebouillir 10 minutes, puis filtrer. Boire unverre le matin, à jeun, et un verre dansl’après-midi. Pour stimuler l’appétit, faireune infusion à froid : laisser macérer duranttrois heures 500 mg de graines en poudredans 150 ml d’eau froide, filtrer ; éventuel-lement, ajouter un peu de miel pour atté-nuer l’amertume. Boire plusieurs tasses (jus-qu’à 12 tasses de 150 ml) par jour. Ne paspréparer plus d’une tasse à la fois : la pré-paration se transformerait en pâte.

EN USAGE EXTERNEContre aphtes et panaris, il possèdedes vertus cicatrisantes, et procure-rait, grâce aux propriétés anti-inflammatoires de sa graine, unsoulagement à l’arthrite, aux dou-

leurs rhumatismales etnévralgiques. Il aide à

lutter contre la cellulite.Dans ces indications,

les graines sont réduites en poudre : mélan-ger 50 g à 250 ml d’eau ; diluer dans l’eaudu bain. En cataplasme, mélanger 50 g à 1litre d’eau chaude ; la pâte à appliquer seformera en peu de temps.

MAIS ENCORE ? Le fenugrec soulagerait également lescoliques du nourrisson : ainsi les mèresmaghrébines ont-elles coutume de l’utili-ser en ce sens. Les feuilles du fenugrecconstitueraient l’une des meilleuressources alimentaires de choline et de bêta-carotène, impliqués dans le traitement dela maladie d’Alzheimer. Contribuant à larégulation du taux de glycémie, le mucila-ge (substance gélatineuse produite par laplante) du fenugrec est indiqué pour letraitement du diabète. Potentiel adjuvantdans le traitement du cholestérol et la pré-vention des ulcères gastriques, il auraitaussi une action contre la toux, la consti-pation et la diarrhée : la médecine ayurvé-dique (médecine traditionnelle indienne)l’utilise en ce sens. Le fenugrec est emmé-nagogue, c’est-à-dire qu’il peut être utilisépour induire une menstruation retardée.Enfin, il aurait des vertus aphrodisiaques...

MISES EN GARDELe fenugrec ne doit pas être pris par lafemme enceinte (action contractile forte).En cas de diabète, ne pas prendre sans avismédical. Ne pas utiliser chez la mère d’unenfant prématuré allaité n’ayant pas atteintle terme : on préfèrera le dompéridone soussurveillance médicale. Ne jamais prendreplus de 2 cuillerées à café par prise. Enfin,le fenugrec pourrait augmenter l’effet desplantes ou des suppléments ayant uneaction anticoagulante, antiplaquettaire ouhypoglycémiante. �

BÉRENGÈRE CHAPUIS

À lireLes feuillets 19a et 19b du Dr JackNewman, disponibles par exemple surwww.lllfrance.org

� � � ZOOM PRODUIT NATURE

Le fenugrec, l’herbe aux milles vertusPetite plante herbacée àl’apparence d’un trèfle, lefoenum graecum – “foin grec”était donnée en fourrage auxbêtes dans l’Antiquité.L’Egypte ancienne l’utilisait,quant à elle, pour lesembaumements : ses grainesdiffusent un puissant parfum.Ses vertus sont multiples.

Les graines defenugrec sont pleines

de ressources.

GA-3-44-51 Grandir ensemble 28/01/07 19:19 Page 51

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 52: Numero 3Grandir autrement

� � � POINT ALLAITEMENT

Grandir en savourant

52 Janvier - février 2007 - Grandir autrement n°3

bambin. Elles peuvent aussi être un moyen d’attirervotre attention pour que vous lui consacriez du temps.Une tétée peut également être une bonne astuce sivous devez terminer votre travail, mais que vous ne pou-vez pas vous rendre plus disponible pour votre bambin.

UN REGARD QUI CHANGELe petit enfant conserve un besoin de téter important,particulièrement entre un et deux ans. Ses progrès etla manière dont ses parents le voient font que la rela-

“Quand je rentre du travail, elle me laisse à peine le temps d’enle-ver mon manteau, il lui/nous faut sa tétée de retrouvailles tout desuite. Et c’est parti pour un gros câlin, les yeux dans les yeux, pen-dant que je lui raconte ma journée et combien elle m’a manqué.J’adore vraiment ce moment. C’est une petite fille très active, quise fixe rarement sur une activité. Quant à lui parler longuement,ce n’est même pas la peine d’y penser... en dehors de ce moment.”Marion D., maman de Julie (21 mois).

LES HABITUDES D’UN BAMBIN ALLAITÉLes tétées peuvent être très différentes d’un enfant àl’autre. Certains bambins peuvent être très deman-deurs, d’autres “oublier“ de téter, trop affairés à explo-rer. Ils sont facilement attirés par ce qui se passeautour d’eux, au risque de lâcher le sein ou de rac-courcir les tétées. Ces dernières sont généralementplus courtes, même si de longues tétées câlins/dodopersistent. Efficacité et rapidité au sein sont de miseafin de repartir explorer rapidement ! Les bambinssont également les champions des positions d’allaite-ment acrobatiques.Certains moments peuvent être difficile à vivre : unegrosse colère suite à une frustration, un cauchemar,une chute... Rien de tel qu’une tétée pour aider le petitenfant à reprendre le contrôle de lui-même ou pour leconsoler. Comme pour un petit bébé, de grands chan-gements dans son évolution peuvent provoquer chez lebambin des périodes crampons. Plus l’enfant grandit etplus ces phases sont rares, mais elles sont aussi pluslongues. Le bambin demande alors beaucoup decontact et de tétées pour se rassurer et repartir sécuri-sé.Face à ces demandes, dans la mesure où vous ne vousy opposez pas et que vous êtes disponible, inutile derefuser des tétées dans l’espoir d’apprendre au bam-bin à attendre, ou à ne pas tout avoir tout de suite. Lebambin a assez d’occasions d’être frustré dans sonexploration du monde sans en ajouter volontairementquand on peut l’éviter.Des tétées fréquentes peuvent être un réel besoin du

f Témoignage

Allaiter un bambin : une relatiL’allaitement d’un petit enfant qui se déplace neressemble pas tout à fait à celui d’un tout petit bébé. Lesdemandes et les besoins du bambin évoluent avec l’âge.Le regard que l’on porte sur son enfant change également.

GA-3-52-55 Grandir en savourant 28/01/07 19:21 Page 52

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 53: Numero 3Grandir autrement

53Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

tion d’allaitement évolue naturelle-ment. On peut lui demander davanta-ge de choses et il est aussi capabled’en accepter plus. Cela ne sera pasconcluant à chaque fois, mais ledeviendra avec les essais et l’âge.Quand il y a de la visite, ou que latétée se passe à l’extérieur, vous pou-vez demander à votre bambin de“bien se tenir” : éviter les positionsrocambolesques et les mains bala-deuses, de lâcher le sein à tout boutde champ pour regarder ce qu’il y aautour. Un bambin peut aussi patien-ter, si nécessaire : un jeu, un en-cas,des explications sur le pourquoi decette demande. Il est alors importantde tenir ensuite sa promesse de tétéepour conserver sa confiance. Ce typed’astuces peut aussi être utilisé pourréduire définitivement le nombre detétées journalières, ou initier un sevra-ge respectueux. Et si, certains jours,vous n’en pouvez plus de ces tétées,que votre bambin ne vous laisse pasune seconde, voyez ce qui est le mieuxpour vous et lui : un petit moment à100 % avec votre enfant peut suffireà le satisfaire. Vous avez aussi le droitde faire des demandes à votre bam-bin, il progresse vers un âge où il com-mence à comprendre les besoins desautres, et où il sera plus enclin àcoopérer, particulièrement autour de3 ans. Ne prenez pas de décision défi-

nitive concernant la conduite ou l’avenir de l’allaite-ment, gérez au jour et jour et voyez comment cela évo-lue.

LE RESPECT MUTUELPendant la tétée, nombre de bambins utilisent leurmain libre (voire les deux) et leurs pieds, explorent lecorps de leur mère, jouent avec l’autre sein, parfois mal-mènent l’autre mamelon... Si cela vous gêne, n’hésitezpas à le surveiller et à proposer à cette main une autre

activité. Et si votre bambin vousmord, ou que vous avez un soucid’allaitement, mettez-le à contribu-tion pour trouver une solution !Dans tous les cas, le bambin n’a pas àfaire mal quand il tète, ni à cause de saposition d’allaitement, ni de ses jeux. Larelation d’allaitement se construit à deux,dans le respect l’un de l’autre. Le bambin peutainsi apprendre cette notion très tôt. �

MARTINE VERGNOLCONSULTANTE EN LACTATION IBCLC

Sources : Norma Jane Bumgarner, Le bambin et l’allaitement,Éditions Ligue Internationale La Leche (1989, révi-sion anglaise de 2000).Nathalie Roque, Au sein du monde, ÉditionsL’Harmattan (2001).Pour approfondir : Site de La Leche League http://www.lllfrance.org,information thématique avec le mot clé “Allaitementlong” (visité en novembre 2006).

“Je ne perds pas une miette de ce qui se passe autour !“

“Valentin, depuis quelques mois, se réfugie dans mes seins le matinlorsqu’il émerge, et le soir pour se calmer avant de se coucher. Ducoup ça me permet aussi de prendre un moment loin de tout et detout le monde pour me recentrer sur mon p’tit homme, sur ce qu’onvit et tout simplement de savourer ces moments-là, uniques et siprécieux. Et lorsqu’à la fin d’une tétée il dit “hummm” en se frot-tant le ventre, n’est-ce pas explicite ?”Éléonore W., maman de Valentin (20 mois).

“Allaiter longtemps, c’est venu tout seul. Pendant ma grossesse etles premiers mois de mon premier allaitement, j’étais plutôt choquéequand on me parlait d’allaiter un bambin. Au départ, je m’étais fixécomme objectif les 6 premiers mois en allaitement exclusif. Ensuite,en démarrant la diversification, je me suis demandé pourquoi jechangerais de lait alors que ma fille avait toujours le mien. De fil enaiguille, avec ma puce ultra-câline, je ne voyais pas pourquoi la pri-ver du meilleur lait qui soit et de moments câlins pri-vilégiés. Je me suis donc dirigée vers un sevra-ge naturel, qui est arrivé pendant madeuxième grossesse, vers ses 21 mois.”Claire L., maman d’Aurore (26 mois 1/2) et de Grégoire(3 mois 1/2).

f Témoignageson qui évolue

EM

MA

NU

ELLE

SA

LLU

ST

RO

MARTINE VERGNOL

GA-3-52-55 Grandir en savourant 28/01/07 19:21 Page 53

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 54: Numero 3Grandir autrement

GA-3-52-55 Grandir en savourant 28/01/07 19:21 Page 54

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 55: Numero 3Grandir autrement

Grandir en savourant

Le chou est l’aliment parexcellence de l’hiver. Rapportéd’Asie Mineure en Europe sixcent ans avant notre ère, il enexiste plusieurs variétés.

Tous font partie de la famille desCrucifères ou Brassicacées. Chouxpommés ou cabus (blanc, vert etrouge), choux verts frisés, choux

de Milan, choux-raves, choux-navets ourutabagas, choux de Bruxelles, choux-fleurs, brocolis, Romanesco, choux chi-nois, choux-marins, choux cavaliers,choux laitue, etc. Tous ont en commun decontenir un fort taux de vitamine C, unfort taux de calcium et des composés sou-frés à propriétés anti-microbiennes et pro-bablement anti-cancérigènes.

LES VERTUS DU CHOUC’est un aliment qui peut être utilisé parvoie interne et par voie externe. Par voieinterne, il est immuno-stimulant, reminé-ralisant, anti-anémique et cicatrisantpour les gastrites et les ulcères gastriques.Sur ce dernier point, la consommation dejus de choux alterné avec du jus depomme de terre aide à la cicatrisationdes dommages de la paroi gastrique. Lafermentation du chou, connue sous lenom de choucroute, aide au maintiend’une flore intestinale bifidogène* néces-saire à une bonne immunité. Elle permetaussi de doubler le taux de vitamine C.Pour la petite histoire, lors de longs tra-

jets en bateaux, l’équipage emportaitde la choucroute pour éviter le scor-but. Rappelons aussi que 80 % denotre immunité se trouve dansnotre intestin et que celui-ci estconnecté nerveusement au cer-veau. Une bonne flore intestinaleparticipe donc à un meilleurmoral. Par voie externe, les cata-plasmes de choux ont prouvé leurefficacité dans la cicatrisation deplaies, de la même façon que lescataplasmes d’argile. En outre, appli-qués directement sur un sein engorgé,les cataplasmes de feuilles de choux ontdes vertus décongestionnantes et luttentcontre la lymphangite.

COMMENT LE CONSOMMER POURPRÉSERVER AU MIEUX SES PROPRIÉTÉS ? Soit en choucroute, lacto-fermenté (sousl’action de diverses enzymes, le sucre decertains aliments se transforme en acidelactique d’où le terme de lactofermenta-tion – c’est le cas également du vinaigrepar exemple) ; soit en entrée avec huiled’olive et vinaigre ou jus de citron. Lacuisson sera évitée de manière à ne pasperdre ses vitamines dites hydrosolubles.Sinon, mieux vaut le faire cuire à lavapeur ou à l’étouffée. Rappelons quebeaucoup de vitamines perdent unegrande partie de leur activité au-delà de100 °C (60 °C pour la vitamine C, laplus fragile). �

ISABEL JIMENEZ,NATUROPATHE

Nota : *La flore intestinale contient diverses bac-téries vivant en écosystème équilibré. Lesbactéries de la famille Bifidus etLactobacillus doivent être dominantespour une flore intestinale efficace. Celles-ci assurent une bonne immunité et un bontransit intestinal. À noter : l’allaitementinduit en grande partie cette flore dite bifi-dogène, c’est-à-dire qui fabrique une floreriche en Bifidus.

Bibliographie :Se soigner par les légumes, les fruits etles céréales de J. Valnet, Éditions LeLivre de Poche.Encyclopédie des Aliments, ÉditionsFrance Loisirs.Des légumes de Jean-Marie Pelt, Édi-tions J’ai Lu.

� � � ZOOM ALIMENT

55Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Apports importants du chou classique (Brassica oleracea L). Les valeurs sont données en mg pour 100 g de feuilles fraîches de chou.

Minéraux/ S Cu Mg Ca Fe Zn Vit.C Vit.B1 Vit.B2 Vit.B3 Vit.B5 Vit.B6 CaroténoïdesVitaminesTaux en mg 70 0,10 34 429 0,50 1,50 200 0,06 0,05 0,30 0,20 0,25 0,40

Un aliment en or pour l’hiver : le chou

Caroténoïdes : pro-vitamine S que l’intestin transforme en vitamine A. La vitamine A est apportée par les produits animaux et la pro-vita-mine S par les végétaux (Lycopène, Béta- carotène, etc.) S : Soufre ; Cu : Cuivre ; Mg : Magnésium ; Ca : Calcium ; Fe : Fer ; Zn : Zinc.

GA-3-52-55 Grandir en savourant 28/01/07 19:21 Page 55

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 56: Numero 3Grandir autrement

Grandir en savourant

56 Jancier - février 2007 - Grandir autrement n°3

Bortsch

Pour 6 personnes

� 1/2 chou vert

� 4 petites betteraves

� 1 oignon� 1 gousse d’ail

� 1 pomme de terre

� 2 carottes� 1 cuillerée à café de cumin moulu

� quelques feuilles de laurier

� 1/2 cuillerée à café de clou de girofle moulu

� du sel et du poivre

� 1 cuillerée à soupe de sucre

� 1 verre de coulis de tomates

pour le service

� du vinaigre, de la crème et du paprika

P Râper les betteraves, les carottes, l’oignon, la pomme de

terre. émincer le chou en lanières. Hacher l’ail.

P Verser tous ces légumes dans une grande cocotte. Les couvrir

d’eau (environ deux litres). Ajouter le laurier et les épices, le

coulis de tomates et le sucre. Laisser cuire une heure.

P Retirer les feuilles de laurier. Passer.

P Servir le bouillon avec un filet de vinaigre, de la crème

et un peu de paprika.

P Les légumes du fond peuvent être conservés pour être mixés

en potage.

Anne Brunner, http://blogbio.canalblog.com

Chou à l’étouffée et timbale de kashaPour 4 personnes� 600 g de chou blanc� 3 oignons� quelques feuilles de salades� une gousse d’ail� romarin, laurier, graines de genièvre� sel� une cuillerée à soupe d’huile� 1 verre de kasha (sarrasin rôti)� 2 verres d’eau

� quelques pignons de pin� un coulis de tomates

P Dans une cocotte en fonte (ou à fond épais), dispo-ser un lit d’oignons, les feuilles de salade, puis lechou détaillé en lanières. Ajouter l’ail et les aromates. P Mouiller très légèrement et laisser mijoter àcouvert et à feu doux pendant 45 mn. Remuer,

puis laisser cuire à nouveau pendant 1 heure. Unquart d’heure avant la fin, ajouter le sel et l’huile. P Rincer le kasha et le verser dans l’eau froide salée.Le faire cuire 15 mn environ en surveillant la cuis-son. Comme les grains ont tendance à coller entreeux, il est très facile de les présenter en timbale. P Servir avec les pignons et un coulis de tomate.

6 recettes salées

� � � CARNET DE RECETTES

Comment échapper à laroutine, aimer ce que nous

mangeons et nous sentirbien ? Pouvons-nousdiminuer notre impact surl'environnement à traversnotre alimentation ?

Je vous propose desrecettes économiques,

à préparer avec desingrédients de saison.

GA-3-56-57 recettes-QX5 28/01/07 19:24 Page 56

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 57: Numero 3Grandir autrement

57Grandir autrement n°3 - Janvier - février 2007

Choucroute vite faitePour 6 personnes� 500 g de choucroute crue au sel� 500 g à 1 kg de pommes de terre� 1 gros oignon� 3 carottes� 500 g de potimarron� des baies de genièvre� 1 cuillerée à soupe d’huile de tournesol� 6 saucisses de soja fumées (si tolérées)� moutarde

P Dans une cocotte en fonte, faire revenir dansl’huile l’oignon, la carotte et le potimarron cou-pés en morceaux. Couvrir et baisser le feu pourles cuire à l’étouffée. Il faut compter 15 à 20 mnpour qu’ils s’attendrissent. P Rincer la choucroute, l’essorer. La verser dans lacocotte avec les baies de genièvre. Laisser cuire10 mn environ en remuant régulièrement, jusqu’àce que le chou soit doré. P Pendant ce temps, on peut faire griller les sau-cisses dans une poêle à sec pour les servir avec lachoucroute et un peu de moutarde.

Toutes ces recettes conviennent aux personnes allergiques ou

intolérantes au gluten, aux produitslaitiers et aux œufs (ou peuvent êtreadaptées suivant nos recommandations).

x

Chou-fleur à la sauce à la cacahuètePour 4 personnes � 1 chou-fleur� 1 grosse cuillerée à soupe de beurre de cacahuètes,salé et avec des éclats de cacahuètes� 2 cuillerées à soupe de crème de riz (de la farine de rizprécuite)� 1 verre d’eau� de la sauce soja si le sel du beurre de cacahuète nesuffit pas

P Faire cuire le chou-fleur dans de l’eau bouillante salée(l’arroser de citron lui permet de garder sa couleurblanche et le rend plus digeste).P Dans une petite casserole, verser le beurre de caca-huètes et la crème de riz. Ajouter un verre d’eau etmélanger avec une cuillère en bois. Sur le feu, il fautcontinuer de mélanger régulièrement, jusqu’à ce que lacrème de riz épaississe, et ajouter éventuellement de l’eaupour obtenir la consistance souhaitée.

Coleslaw

Pour 4 personnes� un demi-chou blanc� 4 carottes� 1 oignon rouge� 1 cuillerée à soupe de graines de moutarde

� 1 cuillerée à soupe de mayonnaise

� le jus d’un demi-citron

� sel, poivre

P Laver et éplucher les légumes. Les râper gros-

sièrement. Mélanger avec l’assaisonnement.

P Laisser reposer au moins une heure au frais

avant de servir.

P On peut ajouter à cette base de la pomme

râpée, des graines, des herbes, etc.

Pour 4 personnes

� un petit chou rouge

� un bocal de châtaignes au naturel

� deux pommes

� une cuillerée à soupe de vinaigre de vin ou de cidre

� un oignon

� du cumin en poudre et du sel

P Trancher finement le chou rouge.

P Il faut aussi émincer l’oignon, éplucher les pommes et

couper les quartiers en morceaux.

P Faire revenir rapidement dans une goutte d’huile le

chou, l’oignon, les pommes, puis ajouter un demi-

verre d’eau, le vinaigre, le cumin et le sel. Couvrir et

laisser mijoter une demi-heure. En fin de cuisson,

ajouter les châtaignes.

P Prévoyez des restes : plus ce plat est réchauffé,

meilleur il est !

Chou rouge aux châtaignes

et aux pommes

GA-3-56-57 recettes-QX5 28/01/07 19:24 Page 57

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 58: Numero 3Grandir autrement

Devenez Parent Actifpour Grandir Autrement !Vous appréciez notre magazine ? Vousaimeriez le faire connaître autour devous ? Aidez-nous à assurer la promotionde Grandir Autrement en rejoignantnotre réseau de Parents Actifs.

Pour cela, nous vous proposons d’acheter aumoins 3 exemplaires du dernier numéro (ou 3exemplaires de chaque numéro au moyen d’unabonnement au réseau Parent Actif) et de les

donner ou les vendre autour de vous à vos parents,proches, voisins, etc. Vous recevrez également desaffiches et dépliants à distribuer aux endroits et per-sonnes qui vous semblent les plus opportuns.

Vous êtes une association ? Pas de problème ! Vouspouvez également rejoindre notre réseau au travers devotre association.

Parce que qu’en agissant ensemble, nous pourronsaller plus loin, et parce que la coopération, en général,est nécessaire au développement d’une société res-ponsable, nous espérons que vous répondrez nom-breux à notre appel.Par ailleurs, n’hésitez pas à parler de nous égalementà votre magasin d’alimentation biologique, à votrerevendeur de couches lavables, votre association dematernage, etc. Et ce, afin que nous élargissions notreliste de points de vente pour toucher un public tou-jours plus large.

MERCI DE VOTRE SOUTIEN,L’ÉQUIPE DE GRANDIR AUTREMENT

Hors-sérieRetrouvez le premier hors-série deGrandir Autrement le mois prochain.Dans notre dernier sondage, vous avezété nombreux à souhaiter la parution dedeux hors-série par an.Ce premier hors-série de 48 pages (sanspublicité) sera entièrement consacré àl’éducation non violente.

Il y a des jours comme ça où nosenfants ont le don de nous pousserhors de nous. Si nous n’y prenons pas

garde, nous pouvons avoir tendance àfrapper nos enfants, à tenir des propos quenous ne pensons pas, à crier. Choses quenous regrettons souvent une fois la tempête

passée. Quelles sont les répercussions de telsactes sur nos enfants ? Ne pouvons-nous agirautrement ? Concrètement, commentprocéder ? Ne pas punir, est-ce forcémentêtre laxiste ? Comment faire pour que nosenfants nous écoutent, pour trouver unéquilibre entre nos besoins et ceux de nosenfants ? Construire la paix en famille, est-ce vraiment possible ?

Le prix du hors-série n’est pas compris dans lesabonnements déjà contractés, ce prix vientd’être fixé en fonction du coût de revient. www.grandirautrement.com (n’hésitez pas àvous inscrire à notre newsletter pour êtreinformé de la sortie du hors-série)

0 Adhésionau réseauParent Actif

8,50 €

3 numéros au prix de 14,70 €

3 abonnements au prix de 3 fois 27 € soit 81 €

3 abonnements avec hors-séries (2 par an) au prix de 43 € soit 129 €

... numéros au prix de ... fois 4,90 €

... abonnements au prix de ... fois 27 €

... abonnements avec hors-séries au prix de ... fois 43 €

Possibilité de payer en plusieurs fois pour les règlements par chèque.

Coupon et paiement à renvoyer à : Grandir Autrement - 5, rue Colmar, 80090 Amiens

[email protected]

Nom : ................................................................................

Prénom : ..........................................................................

Adresse complète : ..........................................................

..........................................................................................

..........................................................................................

Mail : ................................................................................

GA-3-58-60 Prochain ga 28/01/07 19:26 Page 58

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 59: Numero 3Grandir autrement

Grandir éthique Le magazine Grandir Autrement a pourvocation d’être diffusé dans l’ensemble desterritoires francophones, et même au-delà, et de s’adresser à tous les parents. Il souhaiteaccompagner chaque parent, quel que soit sonchemin. Conscient que chaque famille, chaqueindividu est unique, Grandir Autrement n’a pastant pour but de donner des conseils que despistes de réflexion.

Grandir Autrement est porteur d’un messagede parentage proche des rythmes et besoinsdu tout petit, ainsi que d’éducationrespectueuse et sans violence des enfants.Pour autant, Grandir Autrement ne souhaitepas émettre de jugement de valeur : à chacun d’y prendre les informations quil’intéressent et de laisser ce qui ne luiconvient pas.

Grandir Autrement est conscient del’importance de sauvegarder notreenvironnement pour l’avenir de nos enfantset des générations futures.

Grandir Autrement cherche avant tout àapporter des informations objectives étayéesdans la mesure du possible par des donnéesscientifiques.

Les annonceurs qui participent à la vie dumagazine sont rigoureusement sélectionnés,afin de conserver une véritable libertéd’expression et un regard critique. De plus la place de la publicité estvolontairement limitée.

Le magazine est imprimé sur du papierrecyclé non blanchi, avec de l’encre végétalesans solvant, par un imprimeur inscrit dansune démarche de développement durable et ayant reçu le label Imprim’vert.

Je souhaite m’abonner au magazine “Grandir Autrement” pour une durée de un an (6 numéros) au prix de 27 €

Je souhaite soutenir l’association en donnant mon adhésion d’un montant de 15 €

Je souhaite m’abonner et adhérer à l’association au prix de 40 €

Je souhaite adhérer et m’abonner avec la formule comprenant

deux hors-série par an, au prix de 55 €Je souhaite commander le(s) numéro(s)........................... au prix de 4,90 € chacunsoit un motant total de ........................... €Je commande d’ores et déjà le premier hors-série consacré à l’éducation

non violente au prix de 8,50 €

Je choisis l’abonnement comprenant 2 hors-série par an au prix de 43 €

Coupon et paiement à renvoyer à : Grandir Autrement - 5, rue Colmar, 80090 Amiens

[email protected]

0 Abonnement et adhésion

Sommaire du numéro 4Quelques titres pour vous mettre l’eau à la bouche !

Dossier

L’allaitement des prématurésAllaiter un prématuré, quel que

soit son terme de naissance, c’estpossible, et c’est bon pour lui et sa

maman. Le chemin vers le sein seraplus ou moins rapide, et passera par

beaucoup de peau à peau et depatience.

Naître parentsDépression post-natale

Grandir et s’éveillerHygiène naturelle

Grandir ensembleLes enfants et l’éco-citoyenneté

Grandir en savourantLe réflexe d’éjection fort

Nom : .................................................................................. Prénom : ......................................................................

Adresse complète : ..................................................................................................................................................

............................................................................................Mail :..............................................................................

Retrouvez prochainement sur notre blog les résultats du sondage.

GA-3-58-60 Prochain ga 28/01/07 19:26 Page 59

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]

Page 60: Numero 3Grandir autrement

GA-3-58-60 Prochain ga 28/01/07 19:26 Page 60

exemplaire de Aur?e Bianchi - [email protected]