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N° 2 - Août 2008 Magazine Professionnel d’Information Médicale DOCTI news Un mal aussi vieux que l’humanité uberculose. T DéshyDratation: s’ hydrater est une nécessité pour le bon fonctionnement de l’organisme, mais c’est aussi un moyen pour prévenir et guérir de nombreux troubles. HYPERHIDROSE: transpirer es t un phénomène physiologique normal, mais chez certaines personnes, ce phénomène est amplifié. DIETETIQUE FONDAMENTAUX Le changement démographique s’accompagnera de l’apparition de maladies respiratoires dues à la vieillesse. Pr Zoubida BouayaD, PNEUMOLOGUE Dispense de timbrage, Autorisation N° 1397

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Numéro 2 Août 2008

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Magazine Professionnel d’Information Médicale

DOCTInews

Un mal aussi vieux que l’humanitéuberculose. T

DéshyDratation: s’hydrater est une nécessité pour le bon fonctionnement de l’organisme, mais c’est aussi un moyen pour prévenir et guérir de nombreux troubles.

HyperHidrose:transpirer est un phénomène physiologique normal, mais chez certaines personnes, ce phénomène est amplifié.

dieTeTiQUeFoNdAMeNTAUX

Le changement démographique s’accompagnera de l’apparition de maladies respiratoires dues à la vieillesse.

Pr Zoubida BouayaD, pneumologue

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Directeur de publication et de rédaction Ismail BERRADARédactrice en chef Maria MOUMINE

Secrétaire de rédaction Rania KADIRIDesign et infographie Yassir EL HABBIRégie publicitaire Ecran Bleu

Directrice de la clientèle Khadija ALAOUIImpression IdéaleDOCTINEWS est édité par Prestige diffusion

32, Rue El Banafsaj Résidence Zaitouna App 12 Casablanca.Tel : +212 22 27 40 46/69 Fax : +212 22 27 40 32

Dossier de presse : 08/22Dépôt légal: 2008 PE0049ISSN: en coursDOCTINEWS est tiré à :25.000 exemplaires

E-mail : [email protected]

VVoilà ! L’été est déjà arrivé, et avec lui la tentation de profiter pleinement de ses beaux jours. Ne dit-on pas que « Le soleil réchauffe les cœurs »!Mais attention! La saison estivale rime sou-vent avec l’apparition de maladies liées à la chaleur, l’aggravation de pathologies préexistantes, l’hyperthermie… Bref, la va-gue de chaleur d’août est susceptible d’en-traîner de graves complications par manque de prudence. L’occasion pour nous d’attirer l’attention sur ces maux à travers quelques uns des sujets traités dans ce numéro dont l’hyperhydrose et la déshydratation. Conséquences directes d’un tel changement climatique, leurs réper-cussions demeurent fatales en l’absence de mesures préventives, particulièrement chez les personnes fragiles: les enfants et les per-sonnes âgées. Une stratégie nationale visant l’information et la sensibilisation des méfaits de la chaleur serait dans ce cadre la bienve-nue. D’autant plus que le Maroc est un pays à fort ensoleillement. Sur un autre registre, la présente livraison s’est penchée sur un autre problème de santé au Maroc, la tuberculose en l’occurrence. Dans un pays endémique comme le nôtre, les efforts déployés par l’Etat doivent être davantage consolidés par l’appui du corps médical et paramédical, principalement en matière d’information et de sensibilisation de la population. Le rôle des ONGs n’est pas moins important. L’exemple ici pourrait être celui de l’expérience fructueuse de l’associa-tion SOS tuberculose et maladies respiratoi-res présidée par Pr Zoubida Bouayad.Reste à signaler enfin qu’en été, les infec-tions sexuellement transmissibles dont le Sida enregistrent une nette recrudescence. Nul n’ignore la problématique que posent ces fléaux à l’échelle mondiale. La chasteté et la fidélité sont des comportements à pro-mouvoir. Mais l’usage de préservatif demeu-re l’arme fatale. A bon entendeur, salut !

Par Ismaïl Berrada

S o m m a i r e

> SélectionL’union pour la Méditerranée : initiatives, instances et instruments

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> Diététique

Déshydratation. La clé des maux

30

> Fondamentaux

transpirer à petites et grosses gouttes

14

> Dossier

Mettre le mal sous la loupe

22

> Institutionnel

sos tuberculose et maladies respiratoires

28

4 > Flash santéL’aLCs. Lauréate du Prix ruban rouge 2008

20 > Univers PharmaZoom sur l’asCo 2008

Un été en toute sécurité

EDItORIAl

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Le nombre de donneurs de sang sur l’ensemble du territoire natio-nal a atteint 172 000 personnes en 2007, soit une hausse de près de 3% par rapport à l’année antérieure (167 000). Le taux le plus élevé a été enregistré au niveau du centre régional de transfusion sanguine de Casablanca avec 49 000 donneurs, suivi du centre de Rabat (plus de 41 000 donneurs), le reste étant réparti entre les 16 centres de transfusion que compte le centre régional de trans-fusion. Le nombre de donneurs de sang au Maroc ne dépasse pas 1% de la population globale, alors que l’OMS appelle à ce que ce taux soit de 5%.

Les donneurs de sang en chiffres

L’OMS classe les affections bucco-dentaires comme le 3e fléau après les cancers et les cardiopathies. Au Maroc, les maladies les plus répan-dues sont la caries et les parodonties. L’enquête épidémiologique nationale réalisée en 1999 a révélé que la carie dentaire touche 72% des enfants de 12 ans, 82% des adolescents de 15 ans et 97% des adultes âgés entre 35 et 44 ans.

santé bucco-dentaire. Qu’en est-il au Maroc ?L’Association de lutte contre le sida

(ALCS) vient d’être désignée lauréate, au côté de 25 autres ONG, à travers le monde, pour le Prix Ruban Rouge : Célébrer le lea-dership et l’action des communautés sur le sida (Red Ribbon Award). Retenue parmi plus de 550 candidatures, la candidature de l’ALCS a été considérée par le Comité de Révision Technique comme « exceptionnelle en termes de durabilité et adaptabilité, impact, innovation, capacité, inclusion des personnes vivant avec le VIH et partenariats stratégiques ». Le prix sera

décerné lors de la XVIIe conférence inter-nationale sur le sida (AIDS 2008), qui se tiendra à Mexico, du 3 au 8 août 2008. En outre, les représentants de l’ALCS à cette conférence seront les hôtes d’un espace de dialogue communautaire, la «Commu-nauté Tequio», au cœur du village mondial de la conférence, aux côtés des 25 autres initiatives lauréates.

L’aLCs: lauréate du Prix ruban rouge 2008

oujda: ouverture de la Faculté de médecine et de pharmacie

C’est en octobre prochain que la Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda ouvrira ses portes. D’un coût estimatif de 151 MDH, cette faculté comprendra 9 laboratoires en biophysique, histologie-embryologie, biochimie, anatomie, pa-thologie, microbiologie, pharmacologie, parasitologie et hématologie. Six salles de travaux pratiques compléteront les édifi-ces et seront consacrées à la chimie ana-lytique, chimie thérapeutique, médecine préventive, physiologie, pharmacologie galénique et pharmacognosie. Outre la bibliothèque, les locaux des départements

d’enseignement et locaux administratifs, sportifs et sociaux, elle comptera aussi 2 amphithéâtres de 250 places, 8 salles de 40 places, 4 salles spécialisées de dessin, photo et langue. Pour ce qui est des besoins en ressources humaines, elle sera dirigée par 130 cadres administratifs et encadrée, au niveau des études, par 200 professeurs nationaux et européens.

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DDepuis fin mars, les médecins internes et les résidents des centres hospitalo-universitaires de Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech se sont engagés dans un mouvement de grève sans précédent. Couverture médicale à tous les médecins internes et résidents et à leurs enfants, intégration directe à la fonction pu-

blique dès la première année d’internat et non pas à la troisième année, équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat national, amélioration des conditions de tra-vail jugées déplorables et insoutenables…sont quelques unes des revendications des médecins. Préoccupante, voire critique, était donc cette situation. Car il s’agit d’un secteur vital, qui a en charge la santé des ci-toyens. Mais fort heureusement, un accord a été signé récemment entre le ministère de la Santé et la Commission nationale des mé-decins internes et résidents. Le département de tutelle a donné une suite favorable à plu-sieurs de ces revendications dont l’augmen-tation des indemnités mensuelles.

En bref

Fès aura bientôt son centre d’oncologie

La ville de Fès et sa région seront dotées à partir de juin 2009 d’un centre d’oncologie, une infrastructure qui permet-tra d’offrir des services à une population de plus de 3 mil-lions de personnes. Situé dans l’enceinte du CHU de Fès, ce centre réalisé en partena-riat avec l’Association Lalla Salma de lutte contre le can-cer, comprendra des services d’oncologie médicale, de mé-decine nucléaire, et de radio-thérapie. Il sera renforcé par une « Maison de vie ». Néces-sitant un budget de 9 millions DH, cet espace d’une capacité d’accueil de 48 lits, s’assigne pour mission d’encourager les patients à poursuivre leur trai-tement.

La détermination des blouses blanches du secteur public a payé

autis-act. 15 jours de sensibilisation

LLéa pour Samy, association internationale de défense des enfants atteints d’autisme a organisé du 7 au 21 juin 2008 sa campagne d’information. Initiée sous le signe « Autis-act, 15 jours d’action pour combat-tre l’autisme », l’association a mené plusieurs cam-pagnes de sensibilisation dans différentes villes du Royaume (Tanger, Al Hoceima, Oujda, Fès, Béni Mellal, Rabat et Marrakech). Conférences, projec-tion de films documentaires et témoignages de pa-rents… un programme riche a été mis au point dans le but d’informer le grand public sur ce trouble qui touche 200.000 personnes dont 70.000 enfants.

LLymphome au Maroc. appel à une meilleure prise en charge « Lymphomes : des symptômes à la prise en charge », tel a été le thème d’un atelier orga-nisé en marge de la 3e journée portes ouver-tes de l’hôpital 20 Août de Casablanca en juin dernier. Animée par des malades guéris, cette rencontre était une occasion pour informer, sensibiliser le grand public et les médias sur la situation de ces plus de 2000 patients qui en sont atteints. Pour le Pr Saïd Benchekroun, vice-président de l’association AGIR et chef de service du service d’hématologie de l’hô-pital 20 Août, « La prise en charge totale des

traitements est une priorité. Dans ce cadre, on ne le répétera jamais assez. Certains orga-nismes de remboursement et les assurances privées devraient se pencher sérieusement sur l’amélioration des conditions de prise en charge des malades en mettant en place les moyens pour améliorer les taux de rembour-sements et d’accélérer les délais. L’enjeu est donc de taille. Il y va de l’état de santé de la population marocaine, source de tout déve-loppement du pays. »

Bonne nouvelle pour les malades coeliaques !

Les droits de douane sur les produits sans gluten importés seront revus à la baisse. Les prix de vente de ces produits seront enfin moins chers sur le marché national et un arrêté est en cours de préparation au ministère du Commerce ex-térieur. Les taxes que payent actuellement les importateurs peuvent aller jusqu’à 50% du prix d’achat de ces produits à l’étranger, qui ne sont disponi-bles que dans les grandes villes comme Casablanca et Rabat.

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DDes chercheurs du Labo-ratoire de neurosciences cognitives et d’imagerie cé-rébrale ont mis au point, en collaboration avec des équi-pes de l’Inserm à l’hôpital de la Salpetrière, un logiciel permettant de mesurer le vo-lume de l’hippocampe. Cette mesure permet, à partir d’une IRM (imagerie par résonance

magnétique), de reconstruire des structures cérébrales et de calculer leur volume. « Grâce à cette méthode, le médecin peut obtenir en une dizaine de minutes une mesure de la volumétrie hippocampique. Il dispose ainsi d’un indice sup-plémentaire pour établir son diagnostic », précise Olivier Colliot, spécialiste en traite-

ment d’image au CNRS. Les tests effectués sur des patients malades ont permis de confir-mer le diagnostic d’Alzhei-mer chez la grande majorité d’entre eux. D’autres séries d’essais sont déjà program-mées pour notamment établir des mesures de référence sur des patients sains en fonction de leur classe d’âge.

alzheimer. un logiciel pour le diagnostic

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Pour la 3e année consécutive, l’Afs-saps met en garde contre les ta-

touages éphémères noirs à base de henné. Les colorants utilisés pour leur fabrication peuvent être à l’origine d’effets indésirables graves sur la peau, dont plusieurs ont encore été notifiés

l’année dernière. Pour informer au mieux le grand

public, et plus particulièrement

les parents, l’Afssaps a adressé aux professionnels de santé une affichette à apposer dans leur cabinet médical. Le problème de santé publique dépasse lar-gement nos frontières, compte tenu des flux de circulation chaque année durant les congés d’été. C’est la raison pour la-quelle, l’Afssaps relance une campagne d’information et a porté le sujet à l’éche-lon européen pour la mise en place d’une campagne d’information durant l’été 2008.

attention aux tatouages éphémères noirs à base de henné !

Des chercheurs de l’Université de Johns Hopkins ont analysé des échantillons d’ADN provenant de 600 personnes: une première fois en 1991, puis de nouveau entre 2002 et 2005. L’équipe a mesuré les va-riations totales de méthylation, qui est la principale modification épigé-nétique de l’ADN, dans 111 de ces échantillons. Ils ont découvert que dans quasiment un tiers des cas, la méthylation avait changé pendant cette période de onze ans. Les changements constatés par les

chercheurs prouvent que les varia-tions dans l’expression des gènes induites par des mécanismes épigé-nétiques varient durant la vie d’un individu sans doute sous l’effet de facteurs environnementaux ou ali-mentaires. Cette réalité expliquerait l’émergence de maladies comme le cancer, plus fréquentes en vieillis-sant. Ces changements épigénéti-ques pourraient aussi être hérédi-taires ce qui expliquerait pourquoi des familles sont plus touchées que d’autres par certaines maladies.

aDn. Variabilité génétique

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LLa consommation de café permettrait de ralentir certaines maladies du foie. C’est ce qu’ont prouvé des chercheurs de l’Université technique de Rhénanie-Westphalie d’Aix-la-Chapelle (RWTH). Ceux-ci ont montré que la caféine permettait d’augmenter le taux d’adé-nosine monophosphate cyclique (AMPc), molécule qui inhibe le CTGF (Connective Tissue Growth Factor), facteur de croissance des tissus conjonctifs. Ce facteur est respon-sable de la transformation des cellules saines du foie en tissu conjonctif. Pour réaliser leur

étude, les scientifiques ont placé des hépato-cytes de rats sains dans un milieu de culture enrichi en caféine. Les observations leur ont permis de conclure que les hépatocytes pro-duisent beaucoup moins de CTGF en pré-sence de la caféine. Ainsi, deux tasses de café par jour permettent de retarder le cours de ce type de maladie. Si une simple consomma-tion classique de café ne suffit pas pour gué-rir la maladie, de futurs traitements à l’aide de médicaments fortement dosés en caféine pourraient toutefois être envisagés.

Afin de prévenir les graves complications sur-venant suite à des interventions chirurgicales, l’OMS a publié une check-list fixant un en-semble de normes de sécurité applicables dans tous les pays et toutes les situations sanitaires. En pratique, l’OMS définit trois temps opéra-toires : avant l’induction de l’anesthésie, avant l’incision et avant la sortie du bloc. Pour chaque étape, un coordinateur doit s’assurer qu’un cer-tain nombre de taches ont été accomplies avant la poursuite du geste invasif : contrôle des al-lergies et du site opératoire avant l’endormisse-ment, vérification de l’intégrité et de la propreté du champ opératoire avant la brèche cutanée ou encore comptage des instruments et du petit matériel chirurgical avant la sortie du bloc.Un grand nombre de ces vérifications sont d’ailleurs déjà systématiquement réalisées par les équipes de bloc dans les hôpitaux des pays les mieux lotis. Mais, même en France, cette pratique n’est pas uniforme et il existe encore de trop grandes disparités selon les sites.

Comment sécuriser les interventions chirurgicales ?

Le café contre les maladies du foie

Selon le rapport de la World Allergy Or-ganization (WAO), la prévalence des ma-ladies allergiques, au cours des 20 ou 30 dernières années, a augmenté de façon considérable. Ainsi, on estime que 400 mil-lions de personnes dans le monde sont at-teintes de rhinite allergique et que 300 mil-lions de personnes souffrent d’asthme. Ces deux maladies entraînent des coûts écono-miques estimatifs dépassant ceux liés à la tuberculose et au VIH/SIDA combinés. L’une des constatations les plus alarmantes de ce rapport est que bien que l’incidence des allergies et des maladies connexes ait augmenté de façon importante, le nombre de professionnels de la santé formés dans le diagnostic et le traitement des allergies a diminué. Ainsi, ces maladies ne sont pas diagnostiquées ni soignées chez de nom-breux patients. Le State of World Allergy Report (rapport sur la situation mondiale relative aux allergies) constitue une pre-mière étape, quoique fondamentale, dans la résolution de ce problème.

Impact des allergies à l’échelle mondiale

tuberculose: nouveau test de dépistage

alger a abrité le colloque médico-chirurgical algéro-français

Un nouveau test de dépistage de la tuberculose (TB) résis-tante aux médicaments vient d’être mis au point. Celui-ci qui va permettre d’effectuer le diagnostic en l’espace de deux jours au lieu de deux à trois mois actuellement, consiste à examiner l’ADN retrouvés dans les crachats des malades pour savoir s’ils sont infectés par des bacilles tuberculeux résistants. Cette nouvelle tech-nique ne manquera pas de contribuer à la maîtrise de la maladie encore considérée un véritable problème de santé publique.

Organisé conjointement par la Société algérienne de chirur-gie et la Société algérienne d’oncologie médicale et pré-sidés respectivement par les professeurs Abdelaziz Graba et Kamel Bouzid, le colloque médico-chirurgical algéro-français a ouvert ses travaux à Alger en présence d’éminents spécialistes nationaux et étran-gers venus de Tunisie et de France notamment. Plusieurs thèmes ont été à l’ordre du jour de cette rencontre scien-tifique qui s’inscrit dans le ca-dre de la formation médicale continue, à savoir le traitement des métastases hépatiques des cancers colorectaux, les carci-noses péritonéales et la trans-plantation hépatique.

En bref

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Produits distribués par les Laboratoires STERIFIL (Casablanca – Maroc)

CICLOVIRALAciclovir

Laboratoires: Medinphar + Afric pharIndications thérapeutiques: Infections à virus varicelle zona (VZV)Infections à virus herpès simplex (HSV)Présentation: nouvelle forme galéniqueSuspension buvable 100 ml. à 80 mg/ml. PPM 200.00 DH.

MARIMER Hypertonique Laboratoires: Zenith Pharma & Gilbert laboratoiresIndications thérapeutiques: Congestion nasale du nourrisson de plus de 18 mois dans les rhini-tes, rhino-sinusites et dans tous les épisodes avec hypersécrétions.Présentation: nouvelle référence.Flacon pulvérisateur de 50 ml. PPM 75.00 DH.

ORELOX Cefpodoxime Laboratoires: Sanofi Aventis Indications thérapeutiques : Angines documentées à streptocoque bêta hémolytique du groupe A de l’adulte et de l’enfant

Infection respiratoire basses de l’enfantPrésentation: Boîte de 10 comprimés pelliculés 100mg. Nouveau PPM 119.00 DH. Flacon de 100ml (40mg / 5 ml). Nouveau PPM 119.00DH.

LEVEMIR FLEXPEN Insuline Detemir

Laboratoires: Novo Nordisk en collaboration avec les laboratoi-res LaprophanIndications thérapeutiques: Traitement du diabète du type 1 et de type 2.Présentation: 5 stylo pré-remplis de 3 ml d’insuline à 100UI / ml soit 300 UI chacun soit 1500UI. PPM 930.00DH.

ORAPRED 5 mgPrednisolone

Laboratoires: PROMOPHARMIndications thérapeutiques: Traitement des états inflammatoires nécessitant une corticothéra-pie en cure courte ou longue.Présentation: Boîte de 30 comprimés effervescents. PPM 20.00 DH.Boîte de 60 comprimés effervescents. PPM 38.00 DH.

SPIRIVA Tiotropium

Laboratoires: BOTTUIndication thérapeutique: Traitement des Bronchopneumonie Chronique Obstructive (BPCO).Présentation: Boîte de 30 gélules [3 plaquettes thermoformées prédécoupées] + système d’inhalation HandiHaler. PPM 659.00 DH.

VIBREX 50mg et 100mg Sildénafil

Laboratoires: GALENICAIndication thérapeutique: Traitement de la dysfonction érectile.Présentation: Boîte de 1 comprimé dosé à 100 mg. PPM 75.00 DH.Boîte de 4 comprimé dosé à 100 mg. PPM 270.00 DH.Boîte de 1 comprimé dosé à 50 mg. PPM 50.00 DH.Boîte de 4 comprimé dosé à 50 mg. PPM 155.00 DH.

Lotion fortifiante anti-chute HEGOR Laboratoires: BCI CosmeticsIndication thérapeutique: Alopécie androgénétique chez l’homme et la femme: - Ralentissement de la chute des cheveux

- Stimulation de la repousse des cheveux - Amélioration de l’état séborrhéique - Facilité de coiffage - Amélioration de la brillance, de la souplesse et du volume Présentation:Flacon de 125 ml. PPM 168.00 DH.

APIDRA Insuline glulisine

Laboratoires: Sanofi AventisIndication thérapeutique:Indiqué dans le traitement du diabète de type 1 et de type 2 chez l’adulte nécessitant un traitement à l’insuline.Présentation: Boîte de 5 cartouches nécessitant un stylo injecteur Autopen 24 PPM 560.00 DH.Flacon de 10 ml. PPM 360.00 DH.

BUCCOTHERM Eau thermale

Laboratoires: BOTTU S.AIndication thérapeutique : Analgésique et anti-inflammatoire lors de poussées dentaires chez le nourrissonPrésentation: Baume gingival pour nourrisson 50 ml. PPM 45.00 DH.

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La mésothérapie esthétique est un traitement anti-âge qui agit biologiquement et de ma-

nière globale sur les conséquences du vieillissement cutané mais aussi sur ses causes. C’est une technique qui consiste à injecter dans le derme avec une aiguille très fine de très petites quantités de produit le long des ri-des et en « nappage » sur le visage, le cou, le décolleté et le dos des mains. Elle se pratique à la main ou avec un pistolet de mésothérapie. Cette inter-vention d’une durée de 15 à 30 minu-tes, est adaptée à tous types de peaux, pour le traitement ou la prévention du vieillissement cutané.Autre atout, ce traitement anti-âge peut être associé à l’arsenal théra-peutique anti-âge classique (peeling, comblement de rides Naha, Botox) : on parle alors de thérapie combinée.La mésothérapie est un traitement local peu traumatisant et peu doulou-reux ne nécessitant aucun soin post-injections et permettant la reprise im-

médiate d’une activité. 4 à 6 séances sont recommandées par an. Le trai-tement est progressif et nécessite un minimum de 6 séances (schéma pro-posé: 4 séances espacées de 15 jours, puis 2 séances espacées d’un mois, puis 1 séance à 2 ou à 6 mois).Selon Dr Philippe Petit, « La méso-thérapie est aujourd’hui l’auxiliaire indispensable dans la prévention et le traitement du vieillissement cutané.Son efficacité vient du fait qu’à cha-que stade un traitement spécifique est apporté et ceci en fonction de l’ana-tomopathologie.La mésothérapie doit le plus sou-vent être associée à d’autres moyens, choisis en fonction de la spécificité de chaque patient.La mésothérapie « ne s’invente pas ». Pour avoir une optimisation parfaite, elle doit être apprise et comprise et non pas utilisée en « cocktails stan-dards ». Et ne jamais oublier la prise en charge globale de notre patient. »

A propos de la mésothérapie

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CICLOVIRALAciclovir

Laboratoires: Medinphar + Afric pharIndications thérapeutiques: Infections à virus varicelle zona (VZV)Infections à virus herpès simplex (HSV)Présentation: nouvelle forme galéniqueSuspension buvable 100 ml. à 80 mg/ml. PPM 200.00 DH.

MARIMER Hypertonique Laboratoires: Zenith Pharma & Gilbert laboratoiresIndications thérapeutiques: Congestion nasale du nourrisson de plus de 18 mois dans les rhini-tes, rhino-sinusites et dans tous les épisodes avec hypersécrétions.Présentation: nouvelle référence.Flacon pulvérisateur de 50 ml. PPM 75.00 DH.

ORELOX Cefpodoxime Laboratoires: Sanofi Aventis Indications thérapeutiques : Angines documentées à streptocoque bêta hémolytique du groupe A de l’adulte et de l’enfant

Infection respiratoire basses de l’enfantPrésentation: Boîte de 10 comprimés pelliculés 100mg. Nouveau PPM 119.00 DH. Flacon de 100ml (40mg / 5 ml). Nouveau PPM 119.00DH.

LEVEMIR FLEXPEN Insuline Detemir

Laboratoires: Novo Nordisk en collaboration avec les laboratoi-res LaprophanIndications thérapeutiques: Traitement du diabète du type 1 et de type 2.Présentation: 5 stylo pré-remplis de 3 ml d’insuline à 100UI / ml soit 300 UI chacun soit 1500UI. PPM 930.00DH.

ORAPRED 5 mgPrednisolone

Laboratoires: PROMOPHARMIndications thérapeutiques: Traitement des états inflammatoires nécessitant une corticothéra-pie en cure courte ou longue.Présentation: Boîte de 30 comprimés effervescents. PPM 20.00 DH.Boîte de 60 comprimés effervescents. PPM 38.00 DH.

SPIRIVA Tiotropium

Laboratoires: BOTTUIndication thérapeutique: Traitement des Bronchopneumonie Chronique Obstructive (BPCO).Présentation: Boîte de 30 gélules [3 plaquettes thermoformées prédécoupées] + système d’inhalation HandiHaler. PPM 659.00 DH.

VIBREX 50mg et 100mg Sildénafil

Laboratoires: GALENICAIndication thérapeutique: Traitement de la dysfonction érectile.Présentation: Boîte de 1 comprimé dosé à 100 mg. PPM 75.00 DH.Boîte de 4 comprimé dosé à 100 mg. PPM 270.00 DH.Boîte de 1 comprimé dosé à 50 mg. PPM 50.00 DH.Boîte de 4 comprimé dosé à 50 mg. PPM 155.00 DH.

Lotion fortifiante anti-chute HEGOR Laboratoires: BCI CosmeticsIndication thérapeutique: Alopécie androgénétique chez l’homme et la femme: - Ralentissement de la chute des cheveux

- Stimulation de la repousse des cheveux - Amélioration de l’état séborrhéique - Facilité de coiffage - Amélioration de la brillance, de la souplesse et du volume Présentation:Flacon de 125 ml. PPM 168.00 DH.

APIDRA Insuline glulisine

Laboratoires: Sanofi AventisIndication thérapeutique:Indiqué dans le traitement du diabète de type 1 et de type 2 chez l’adulte nécessitant un traitement à l’insuline.Présentation: Boîte de 5 cartouches nécessitant un stylo injecteur Autopen 24 PPM 560.00 DH.Flacon de 10 ml. PPM 360.00 DH.

BUCCOTHERM Eau thermale

Laboratoires: BOTTU S.AIndication thérapeutique : Analgésique et anti-inflammatoire lors de poussées dentaires chez le nourrissonPrésentation: Baume gingival pour nourrisson 50 ml. PPM 45.00 DH.

Doctinews - N°2 - Août 2008

La gamme NCTF® est composée de 2 produits pour 2 niveaux de perfor-mance : - NCTF 135® pour une polyrevitalisa-

tion, une hydratation des peaux fati-guées ou en manque d’éclat, ainsi que le traitement des rides superficielles.

- NCTF 135HA® pour une polyrevi-talisation, une hydratation intense des peaux marquées, fatiguées ou en manque d’éclat, le traitement de rides et la redensification des peaux matures ou en manque de fermeté.

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Période estivale ……..

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La transpiration est un processus de thermorégulation

parfaitement normal qui survient en réponse aux variations extérieures pour maintenir la température du corps à 37 degrés Celsius. A l’origine de la sudation, ce sont les glandes encrines réparties sur l’ensemble du corps et localisées en plus grande abondance aux pau-mes des mains, aux plantes des pieds et aux aisselles (région axillaire). Lorsque la température corporelle dépasse un cer-tain degré, c’est l’hypothalamus qui est res-ponsable de réguler la température sangui-ne. Le processus de transpiration est alors déclenché via le système sympathique, de même que par l’intermédiaire de nerfs qui permettent à la sueur de s’échapper du corps, ainsi que par des nerfs vassodilata-teurs cutanés. L’élément déclencheur de la sueur abon-dante peut varier. Si souvent il est lié à la peur ou au stress, il peut également être conséquent aux efforts physiques ou à l’ab-sorption de certains aliments.

Quand la sudation devient excessive et invalidante …Physiologiquement, la transpiration est un phénomène normal. Cependant, quand ce phénomène devient trop important, que les antisudorifiques les plus puissants ne sont plus d’aucun secours, on parle alors de transpiration excessive ou d’hyperhidrose (du grec hidrôs, qui signifie sueur). L’hyperhidrose peut être soit localisée, soit généralisée. La première (appelée aussi pri-

maire, idiopathique ou essentielle et même parfois émotionnelle) est la plus répandue et débute habituellement à la puberté. Sa cause reste indéterminée et elle se manifes-te surtout au niveau des mains, des pieds, des aisselles et du visage. L’hyperhidrose primaire est toujours bilatérale. D’ailleurs, une hyperhidrose unilatérale doit toujours faire l’objet d’une investigation approfon-die pour mettre en évidence une pathologie sous-jacente. La deuxième, elle, est caractérisée par une transpiration exagérée de tout le corps. Celle-ci est habituellement secondaire à des maladies.Plus élevée chez les enfants, les ado-lescents et les jeunes adultes, avec une tendance à la baisse à l’âge de 40 ans, l’hyperhidrose touche, environ 1% de la population dont 10% présente la forme généralisée et 90% la forme localisée (fo-cale). Les antécédents familiaux d’hype-rhidrose sont souvent positifs.La plupart des gens aux prises avec ce problème vivent dans une gêne gran-dissante, selon son ampleur. Cela serait

Transpirer à petites et grosses gouttesGrandement méconnue, tant du grand public que d’une large partie du corps médical, l’hyperhidrose est considérée la plupart du temps comme étant une simple manifestation de stress, une émotivité excessive, et n’est guère prise en compte sérieusement, malgré le handicap parfois sévère qu’elle peut représenter pour les personnes qui en souffrent.

Hyperhidrose

Avec lA collAborAtion du dr SAïd berrAdAdermAtologue - cASAblAncA

Causes des hyperhidroses localisées

- Chaleur, fièvre, émotion- Gustative (café, chocolat, acide citri-que, beurre de cacahouète, épices et aliments épicés)

- Olfactive- Lésions neurologiques (Hyperhidrose du visage après ablation de la parotide (syndrome de Frey) ou après sympa-thectomie)

Causes des hyperhidroses généralisées

- Chaleur, fièvre, émotion- Exercice physique- Ménopause- Obésité- Maladies neurologiques (neuropathie diabétique, syringomyélie, hémiplé-gie, tabès, syndrome de Ross, syndro-me du défilé costo-claviculaire…)

- Hyperactivité sympathique (douleurs, syndrome de sevrage en alcool, aux opiacés et à la cocaïne)

- Médicaments (antidépresseurs tricy-cliques, Acétaminophène, Aspirine, bêta-bloqueurs, Insuline, Mépéridine, Niacine, Physostigmine, Pilocarpine, Tamoxifène…)

- Maladies endocriniennes (hyperthy-roïdie, diabète, phaeochromocytome, hyperpituitarisme)

- Autres maladies (hypoglycémie, choc hypovolémique, cancers)

L’ionophorèse au niveau des aisselles

Doctinews - N°2 - Août 2008

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DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion32, Rue El Banafsaj Résidence Zaitouna App 12 Casablanca

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xDoctinews - N°2 - Août 2008

plus particulièrement le cas des femmes, généralement plus soucieuses de leur es-thétique. L’hyperhidrose peut préoccuper constamment l’esprit et provoquer un ma-laise important en public, ce qui mine les relations. La personne se retrouve alors dans un cercle vicieux, puisque la sueur elle-même est vécue de manière gênante, et que la gêne déclenche les sueurs… Outre cet handicap social, cette maladie peut avoir un impact sur leur santé. La transpiration excessive peut en effet ren-dre un individu vulnérable à plusieurs maladies à cause du niveau d’humidité élevé des régions où la transpiration se fait plus abondante. Au niveau des pieds par exemple, l’hype-rhidrose constitue un milieu propice pour déclencher des ma-ladies telles que la kératolyse ponctuée, la bromidrose, le tinea pedis, l’eczéma, l’eczéma dyshidrotique (pompholyx), la dermite de contact, les bulles par friction, les verrues, les engelures chez les skieurs et les personnes travaillant à l’extérieur, en présence d’une température inférieure à zéro, les cors mous entre les 4e et 5e orteils et même des ongles incarnés. Par ailleurs, les souliers seront usés et brûlés par la sueur à un rythme accéléré.

Pour soulager …des traitements existentJusqu’en 1978, quelques traitements plus ou moins efficaces étaient proposés. De-puis, plusieurs techniques ont vu le jour et apportent des résultats impressionnants aux patients qui en font usage.

La première est le chlorure d’aluminium hexahydraté aux concentrations usuel-les (10 à 20 %), les produits au chlorure d’aluminium sont efficaces pour stopper une transpiration normale ou un peu ex-cessive, mais impuissants pour les hy-perhidroses gênantes. Ces produits sont irritants, ils doivent être utilisés sur des aisselles bien sèches et leur application doit être suspendue quelques jours en cas de brûlures ou d’irritations (fréquent).La seconde produit l’arrêt de l’impulsion nerveuse vers les glandes sudoripares grâce à des injections de la toxine botuli-

que. Cette méthode s’utilise depuis peu pour traiter tem-porairement l’hyperhidrose grave des aisselles, des pau-mes des mains et du visage. L’effet des injections per-siste durant environ quatre mois. Cependant, le trai-tement nécessite plusieurs injections sous-cutanées.

On note encore parmi les traitements les plus efficaces, l’ionophorèse. Cette métho-de consiste en la diffusion d’un très faible courant électrique au niveau des régions où la transpiration est la plus intense. Est également possible pour stopper la transpiration, le recours à des médicaments comme les anticholinergiques, les bêta-blo-queurs, les inhibiteurs calciques et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens ou d’autres molécules peuvent être utilisés.Par sympathectomie thoracique ou ex-cision des glandes sudoripares, le traite-ment chirurgical est également possible pour permettre aux gens souffrant d’hy-perhidrose une meilleure qualité de vie. Néanmoins, il n’est utilisé qu’après échec des autres traitements.

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30 % à 50 % des personnes atteintes ont un parent proche souffrant

d’hyperhidrose

Zone d’injection de Toxine botulique dans un cas d’hyperhidrose grave

Conseils pratiques

- Se laver quotidiennement pour éli-miner les bactéries qui logent sur la peau.

- Se sécher correctement après le bain. Bactéries et champignons ont tendance à proliférer sur une peau humide. Surveiller particulièrement la peau des orteils. Au besoin, sau-poudrer les pieds d’un produit anti-sudorifique après le séchage.

- Boire beaucoup d’eau pour com-penser les pertes, ce qui peut aller jusqu’à 4 litres par jour. L’urine doit être claire.

- Changer tous les jours de chaus-sures si la sueur est localisée aux pieds. Les chaussures ne sécheront probablement pas en une nuit. Il est donc préférable de ne pas mettre la même paire deux jours de suite.

- Opter pour des chaussures en cuir et des chaussettes en coton ou en laine. Durant la pratique d’activités sportives, porter des chaussettes de sport adaptées et des chaussures avec semelles absorbantes ou anti-fongiques. Changer de chaussettes une à deux fois par jour.

- Aérer le plus souvent ses pieds.- Choisir des vêtements en tissus naturels (coton, laine, soie) qui per-mettent à la peau de respirer. Pour les activités sportives, privilégier les fibres « respirantes » qui permettent à la transpiration de s’évaporer.

- Utiliser des antisudorifiques la nuit sur la paume des mains et la plante des pieds. Préférer les antisudorifi-ques sans parfum.

- Porter des vêtements appropriés à la température ambiante. Avoir à portée de la main un vêtement de rechange.

A retenir

On confond souvent antisudorifiques et déodorants, deux produits aux ef-fets forts différents. Les déodorants masquent les mauvaises odeurs en les remplaçant par des parfums, tandis que les antisudorifiques diminuent la production de sueur. Les antisudorifi-ques sont produits à base de sels mé-talliques (aluminium ou zirconium) qui obstruent les conduits des glandes sudorifiques. Ils ont en plus des pro-priétés antibactériennes.

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QLe lancement au Maroc de CAFPIQui au Maroc est aujourd’hui capable de ré-pondre à la question suivante : Est ce plus intéressant d’obtenir un taux d’intérêt de 6% assorti d’une assurance à 1% ou un taux d’in-térêt de 5% assorti d’un taux d’assurance de 2%?Entre la multiplication des formules de prêts, difficultés des ménages marocains à en maî-triser les aspects juridiques, questions sur la réelle performance des taux proposés, il pa-raissait important qu’un courtier vienne aider les consommateurs.

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Un courtier immobilier est un intermédiaire financier entre les particuliers et les banques

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Site web

CAFPI à l’international

LLa première agence de Casablanca est située en face des TWIN CENTER au 206, Boulevard Zerktouni, mais CAFPI s’occupe de dossiers de financement de crédit immobilier dans tout le Maroc, la France et la Belgique.

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LCancer du sein : Bons résultats du Tykerb avec Herceptin

Une étude réalisée par Roche a confirmé l’efficacité de son médicament Tarceva (erlotinib) dans le traitement du cancer du poumon. L’étude de phase IV a porté sur le traitement de patients atteints de cancer avancé non-petites cellules.Selon Roche, l’étude a confirmé les résultats de l’étude de phase III BR.21. 7000 patients de 52 pays y ont participé, a précisé Roche. L’étude a aussi comparé les frais de traitement des effets secondaires en Allema-gne, France et Grande-Bretagne, lorsque le produit est utilisé en combi-naison avec Avastin et Interféron Alpha-2a par rapport au traitement avec Sutent de Pfizer. Les frais se sont élevés à respectivement 925, 834 et 246 EUR, comparés à respectivement 1677, 2224 et 566 EUR.

Cancer du poumon : De nouvelles données sur le Tarceva

Le groupe pharmaceutique britanni-que GlaxoSmithKline a annoncé des résultats satisfaisants de son Tykerb contre le cancer du sein HER2 posi-tif, notamment associé à l’Herceptin du Genentech, filiale US de Roche Holding SA.Le cancer HER2 positif est une forme particulièrement agressive du cancer du sein et il affecte environ 25 à 30% des femmes souffrant de cette maladie.L’étude menée par GSK, associant le

trastuzumab (Herceptine) qui attaque la protéine HER2 par l’extérieur, et le Lapatinib (Tykerb) qui pénètre à l’intérieur, a montré une progression de la survie sans progression de la maladie de 12 semaines contre 8,1 semaines avec le Lapatinib seul.Le bénéfice clinique (obtention d’une stabilité de six mois au moins ou d’une régression de la tumeur) engendré par les deux molécules as-sociées a été de 24,7% contre 12,4% pour le Lapatinib seul.

Cancer du rein : Un espoir est néL’éverolimus est le nouveau trai-tement ciblé du cancer du rein avancé. Testé chez 410 patients qui ne répondaient plus aux autres thérapies ciblées (sorafenib ou su-nitinib ou les deux), l’éverolimus (ou RAD001) des laboratoires Novartis a permis de faire pas-ser la survie sans progression de la maladie de 1,9 mois à 4 mois en moyenne. Donné quotidienne-ment sous forme de comprimé, ce

traitement a donné des résultats positifs quels que soient l’âge, le sexe, les traitements précédents..Le RAD001 possède un mode d’action différent qui cible la pro-téine mTOR, qui serait à l’origine de signaux de croissance de la cellule cancéreuse. Son inhibition pourrait arrêter plusieurs voies utilisées par la cellule cancéreu-se pour résister aux traitements conventionnels.

Zoom sur l’ASCO 2008

Dans le monde, ils sont plus de 10 millions de personnes qui sont atteintes de cancer dans le monde. Les chiffres sont effrayants et en constante évolution. Mais les experts travaillent d’arrache-pied pour découvrir de nouvelles armes pour lutter plus efficacement, de manière plus ciblée contre ces maladies. L’essentiel de l’actualité oncolo-

gique a été présenté lors de la 44e édition du congrès ASCO (American Society of Clinical Oncology) qui s’est déroulée à Chicago, du 30 mai au 2 juin 2008. Nous vous proposons, ci-dessous, une synthèse de quelques nouveautés présentées à l’occasion de cet important rassemblement scientifique.

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En bref

Le cabinet IMS Health a annoncé dans un com-muniqué que le marché pharmaceutique mondial a encore ralenti en 2007 sous l’effet d’un net coup de frein aux Etats-Unis, à l’inverse des pays émer-gents qui continuent d’afficher des taux de crois-sance à deux chiffres. Le marché a progressé de 6,4% en 2007, à 712 milliards de dollars, contre une croissance de 7% en 2006. Une tendance au ralentissement qui devrait perdurer en 2008, pré-dit le cabinet: la croissance devrait passer sous le seuil des 6% cette année.

Marché mondial des médicaments. Quoi de neuf ?

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Crise de goutte : Corticoïdes ou AINS ?

Sanofi Pasteur, la division vaccins du Groupe Sanofi-Aventis, a annon-cé l’inauguration d’une nouvelle unité ultramoderne de production de vaccins, destinée à répondre à une demande mondiale en forte augmentation. Située à Val de Reuil (Eure), cette nouvelle installation, d’un coût de 100 millions d’euros,

Sanofi Pasteur inaugure une unité ultramoderne de production de vaccins

Trois nouveaux médicaments, destinés aux malades atteints d’hypertension et de diabète, seront mis sur le marché avant la fin de l’année en cours. C’est dans le cadre de la promotion de ces médicaments (Cutareg 160/25, Cutareg 160/12,5 et Lescul YL 80) et la sensibilisa-tion de la communauté scienti-fique sur le risque cardiovascu-laire que constituent ces deux pandémies mondiales, que le laboratoire Novartis Pharma a organisé un symposium régio-nal à Annaba en Algérie.

Novartis : lancementde trois nouveaux médicaments

LLe traitement classique de la crise de goutte repose sur l’utilisation de colchicine ou d’un anti-inflam-matoire non stéroïdien, AINS.Dans un article intitulé « Use of oral prednisolone or naproxen for the treatment of gout arthritis… », publié dans le Lancet, les auteurs ont comparé, dans le traitement

de la crise de goutte, l’efficacité de la prednisolone à la dose de 35 mg une fois par jour pendant 5 jours, à celle d’un AINS, le na-proxène, 500 mg deux fois par jour pendant 5 jours. Les deux types de traitement ont donné des résultats identiques tant concer-nant l’efficacité que la tolérance.

Selon l’OMS, la contrefaçon de médicaments représentait, en 2006, environ 10% du marché pharmaceutique mondial, soit environ 45 milliards d’euros. Les médicaments achetés via in-ternet, sur les sites qui dissimulent leur véritable adresse, sont contrefaits dans plus de 50% des cas. Dans certains pays d’Afri-que, d’Asie et d’Amérique latine, jusqu’à 30% des médica-ments disponibles sur le marché peuvent être des contrefaçons. En Europe, 2,7 millions de produits pharmaceutiques ont été saisis en 2006, en nette augmentation par rapport à 2005.

fait appel aux technologies les plus récentes pour produire des vaccins répondant aux plus hauts standards de qualité. Ce nouvel investissement fait partie des 600 millions d’euros engagés par Sanofi Pasteur en Fran-ce sur la période 2005-2008.

Contrefaçon de médicaments. Ce fléau de santé publique

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Mettre le mal sous la loupe

Avec lA collAborAtion du dr lAtifA lAAboudi. Pneumo-Phtisiologue - cAsAblAncAsecrétAire générAle de l’AssociAtion sos tuberculose et mAlAdies resPirAtoires

Tuberculose

On l’aurait cru une mala-die du passé, au milieu du nombre de maux qui dé-

fraient la chronique actuellement. Pourtant les statistiques sont plus éloquentes pour la qualifier. Au niveau mondial, on compte plus de 2 milliards de personnes infectées par le bacille de la tuber-culose, avec une prévalence de 9 millions de nouveaux cas chaque année, selon l’Organisation Mon-diale de la Santé (OMS) et plus de 2 millions de décès chaque année. D’ici l’an 2020, on aura dénombré près d’un milliard de nouvelles in-fections, 200 millions de nouveaux cas malades et 70 millions de dé-cès si la lutte contre cette maladie n’est pas renforcée.Au Maroc, ils sont plus de 26 000 nouveaux cas de tuberculose recen-sés en 2007. L’incidence de la ma-ladie au niveau national s’élève à 82 cas par 100.000 habitants, alors que sa régression annuelle reste faible (2 à 3%). Selon les chiffres du ministère de la Santé, 70% des cas dont 57% sont de sexe mascu-lin et ont été dépistés dans les zo-nes les plus urbanisées et les plus peuplées, notamment aux alen-tours des grandes villes. Casablan-ca en est le foyer principal. Alors qu’elle rassemble un dixième de la population, elle concentre plus du cinquième des personnes atteintes de tuberculose. La tuberculose au Maroc demeure une maladie de l’adulte jeune : 70% des cas ont un âge compris entre 15 et 45 ans et

se situent donc dans une tranche d’âge correspondant à la vie ac-tive et productive, d’où le rôle des médecins. De la prévention au dé-pistage, en passant par la prise en charge et l’étude épidémiologique de la maladie, leurs champs d’in-tervention à ce niveau sont vastes.

A l’origine, une bactérie de l’espèce Mycobacterium tuberculosisLa tuberculose est due à Mycobac-terium tuberculosis. Appelé aussi bacille de Koch (du nom du scien-tifique qui l’a découvert en 1882), cette bactérie est présente chez plus d’un tiers de la population mondia-le. Elle ne deviendrait infectieuse que chez 5% de ces porteurs, soit environ 10 millions de personnes à travers le globe, faisant plus de 2 millions de morts par an. Haute-ment contagieuse, via la salive et les crachats, cette maladie s’atta-que principalement aux poumons, bien qu’elle puisse également être

osseuse, cutanée, cérébrale… Les symptômes de la tuberculose pulmonaire sont la toux, la fati-gue, l’anorexie et l’amaigrisse-ment pouvant aller parfois jusqu’à l’essoufflement avec de la fièvre et des crachats sanguinolants dépas-sant une période de deux semaines. Pour diagnostiquer la tuberculose, il existe des tests médicaux comme l’examen des expectorations à la recherche du bacille de Koch, les tests intradermiques à la tubercu-line et la radiographie pulmonaire. Deux types de tuberculoses se dis-

Quelque 25.562 nouveaux cas de tuberculose ont été

recensés au Maroc en 2007, soit une régression annuelle

de 3%.

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Vieille comme l’humanité, la tuberculose est toujours considérée comme un véritable problème de santé publique au Maroc. Malgré le recul enregistré, la situation reste alarmante tant par la proportion et la catégorie des personnes concernées que par ses répercussions à la fois physiques, psychologiques et socio-économiques sur le pays.

Le caractère microbien de la tuberculose a été formellement démontré en 1882 par Robert Koch. En 1921, Calmette et Guérin mettent au point le vaccin qui porte leurs noms, le bacille de Calmette et Guérin (BCG). En 1944, Waksman découvre la streptomycine, premier antibio-tique actif sur le bacille tuber-culeux. Puis viennent en 1952, l’isoniazide et, après plusieurs autres antibiotiques comme en 1967 la rifampicine.

Le saviez-vous ?

Portrait de Robert Koch (1843-1910)

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tinguent alors, celle à BK négatif et celle à BK positif qui représente une tuberculose pulmonaire conta-gieuse et plus grave. La tuberculose peut être traitée très efficacement, le traitement de pre-mière intention de la tuberculose dure au moins six mois, durant les-quels le patient prend 3 antibacil-laires, avec parfois une injection en plus pour les formes graves et contagieuses. Les deux principales molécules utilisées sont la rifampi-cine et l’isoniazide. Le taux de gué-rison est proche de 99% si le ma-lade tuberculeux suit le traitement régulièrement pendant six mois, avec une surveillance clinique, bio-logique et radiographique associée à une bonnehygiène de vie. Tout arrêt du traitement ou simple erreur peut entraîner une tuberculose ré-sistante ou chronique (au Maroc la tuberculose multiresistante consti-tue moins de 1% des cas de tuber-culose traités chaque année). La tuberculose multirésistante est une forme particulièrement dan-gereuse de tuberculose car elle est due à des bacilles résistants. Il est généralement possible de soigner les personnes atteintes de tuber-culose pharmacorésistante mais la chimiothérapie requise est longue (jusqu’à deux ans), souvent d’un prix exorbitant et également plus toxique pour les patients.

Lutte contre la tuberculose : qu’en est-il au Maroc?Considérée au Maroc comme une intervention sanitaire prioritaire, la lutte contre la tuberculose est orga-nisée dans le cadre du Programme National de Lutte Antituberculeuse (PNLAT), révisé pendant l’année

1990. Ce nouveau programme a été appliqué dans toutes les régions du Royaume à partir de janvier 1991. Afin de réduire de façon notable la transmission du bacille tuber-culeux dans la population, le PN-LAT s’était fixé comme objectifs, pour l’an 2000, de dépister 80% des cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+) qui existent dans la population et d’en guérir 85%. Pour ce faire, a été introduite au Maroc dès 1991 la Stratégie DOTS (Direct-ly Observed Treatment Short-course) de l’OMS. Il s’agit de la stratégie internationale recom-mandée de lutte contre la tuberculose actuel-lement appliquée dans 180 pays. Ses cinq com-posantes sont l’en-gagement politique du gouvernement, la mise en place d’un réseau de laboratoires de micros-copie permettant le dépista-

ge des cas contagieux, l’application de régimes thérapeutiques effica-ces de courte durée, l’approvision-nement régulier en médicaments antituberculeux et en produits de laboratoire, la mise en place d’un système standardisé d’information permettant l’évaluation continue.Au Maroc, cette stratégie de lutte contre la tuberculose avait comme principaux objectifs : appliquer

la chimiothérapie standard de courte durée (6

mois) pour tous

Qu’en est-il de la vaccination antituberculeuse?

La vaccination BCG a pour but premier de reproduire une primo-infection dirigée et non pathogène. Son objectif est d’éviter les formes graves de tuberculose chez l’enfant, notamment la méningite et la miliaire. À ce titre, elle a fait preuve de son efficacité. Elle se justifie amplement dans les pays où la prévalence de la tuberculose reste élevée et doit être appliquée dans le cadre du programme élargi de vaccinations, comme c’est le cas au Maroc où elle est obligatoire.

Un traitement lourd en médicaments avec parfois des injections pour les formes graves.

Doctinews - N°2 - Août 2008

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les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive, traiter toutes les autres formes de tuberculose une fois le diagnostic établi et maintenir une couverture vaccinale au BCG à plus de 90 % chez les nouveau-nés. Actuellement, le Maroc s’est enga-gé dans la nouvelle stratégie «Halte à la tuberculose». Élaborée en six points par l’OMS, cette nouvelle stratégie s’appuie sur les succès de la stratégie DOTS tout en s’atta-quant explicitement aux principaux défis à relever.Le but est d’obtenir une réduction spectaculaire des cas de tuberculo-se d’ici à 2015 en veillant à ce que tous les patients, y compris les cas de co-infection avec le VIH et les cas pharmacorésistants, bénéficient de l’accès universel à des diagnos-tics de qualité et à des traitements adéquats.Cette stratégie prône également la

mise au point de nouveaux outils efficaces pour prévenir, dépister et traiter la tuberculose. Elle renforce le Plan mondial Halte à la tuber-culose 2006-2015 du Partenariat « Halte à la tuberculose ».Cette année encore au Maroc, mal-

gré des campagnes de vaccination intensives concernant environ 93% des enfants, plus de 26 000 person-nes sont infectées. L’épidémie, si elle semble avoir atteint un stade de stagnation, continue d’occuper 6% du budget annuel de la santé.

Pour répondre à la demande de soins et de prise en charge de la population atteinte de tuberculose, le Maroc a mis en place dans tou-tes les préfectures et provinces du Royaume des structures de santé spécialisées. Baptisés centres de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires (CDTMR), ces établissements sont dotés de médecins spécialistes. Ils dispo-sent également d’un laboratoire de bacilloscopie et d’un appareil de radiologie. Une fois le diagnostic posé après l’examen des expec-torations, le malade est inscrit sur le registre de la tuberculose du CDTMR et donc déclaré au minis-tère de Santé. La carte qui lui est re-mise, lui permet le suivi et l’appro-visionnement gratuit du traitement à partir du centre de santé le plus proche de son domicile. Afin de

cerner le nombre de cas contami-nés ou contaminants, un dépistage est réalisé chez toutes les person-nes de son entourage familial et/ou professionnel. Enfin, l’hospitalisa-

tion est réservée aux formes graves et multirésistantes de la maladie. Il importe de signaler enfin que toutes les prestations sanitaires occasion-nées par la maladie sont gratuites.

CdTMR. Une structure de soins spécialisée

Centre de traitement des maladies respiratoires «Bin El Ouidane» Casablanca.

Répartition des nouveaux cas par sexe et par âge : année 20075000

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Source: Ministère de la Santé

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La lutte antituberculeuse devrait ainsi être l’affaire de tous et pas seulement celle du ministère en tu-telle et s’inscrire de ce fait dans les perspectives intersectorielles in-cluant secteur public et privé, ainsi que le tissu associatif. Partenaires privilégiés dans une telle appro-che, les médias jouent également dans ce cadre un rôle fort perti-nent de sensibilisation et d’édu-cation du public, pour augmenter le niveau de la prévention et de la promotion de comportements cor-rects en cas de maladie. Quant aux ONG et associations, leur contri-bution réside dans l’identification précise et concrète des besoins des populations, comme dans l’accom-

pagnement du suivi des actions sur le terrain et dans la fonction de veille et de l’appréciation critique des processus de réalisation, fonc-tion citoyenne indispensable pour une réelle et efficiente évaluation des stratégies déployées et des ef-forts investis sur le terrain. Pour la réussite de la lutte contre cette pa-thologie, un engagement concret et volontariste est aussi indispensa-ble, de la part de tous les profes-sionnels de la santé aussi bien du secteur privé que public, des labo-ratoires d’analyses, de l’industrie pharmaceutique et les membres des organisations professionnelles et des sociétés savantes, dans un esprit de solidarité pour une élimi-nation totale de la tuberculose dans toutes ses formes dans notre pays.

VIH/Tuberculose : l’association meurtrièreLe VIH et la tuberculose, qui ac-célèrent mutuellement leur pro-gression, forment un danger de plus en plus préoccupant. Le VIH affaiblit le système immunitaire.

Une personne positive pour le VIH et infectée par le bacille a beau-coup plus de risques de contracter la tuberculose qu’une personne infectée par le bacille mais qui est négative pour le VIH. La tubercu-lose est une cause majeure de mor-talité chez les VIH-positifs. Elle est responsable de 13 % environ des décès par Sida dans le monde. En Afrique, le VIH est le principal déterminant de la hausse de l’inci-dence de la tuberculose observée

ces dix dernières années.C’est ainsi que l’OMS et ses par-tenaires internationaux ont formé le Groupe de travail tuberculose/VIH. Ce groupe élabore la politi-que mondiale pour lutter contre la tuberculose liée au VIH et donne à ceux qui combattent les deux ma-ladies des conseils sur les moyens de lutter ensemble contre cette as-sociation meurtrière.

300 ou plus100 - 299

50 - 9925 - 49

0 - 24Non estimé

Taux d’incidence de tuberculose estimés, 2005

Source: OMS

A Casablanca, l’incidence de la tuberculose peut dépasser 140 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an dans

certaines de ses préfectures.

“”

Répartition des nouveaux cas de tuberculose par région : année 20075000

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Guelmim

Laâyoune

O. Eddahab

Source: Ministère de la Santé

Principaux points de la stratégie « Halte à la tuberculose »1. Poursuivre et améliorer une stratégie DOTS de qualité2. Lutter contre la co-infection TB/VIH, la Tuberculose - MR et s’attaquer à d’autres défis3. Contribuer au renforcement des systèmes de santé4. Impliquer tous les soignants5. Donner aux patients et aux communautés la capacité d’agir6. Favoriser et promouvoir la recherche

Source : OMS

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Envoyez-nous vos réflexions et remarques sur [email protected]

Participez à l’élaboration du prochain dossier sur l’ulcère gastro-duodénal

La bactérie Helicobacter pylori ainsi que l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont les principales causes de l’ulcère gastro-duodénal

Helicobacter Pylori est une bactérie que l’on retrouve fré-quemment dans l’estomac

L’ulcère gastro-duodénal est en diminution de fréquence dans les sociétés à haut niveau d’hygiène L’éradication d’Helicobacter pylori a supprimé la chroni-

cité des ulcères Le traitement des ulcères comporte généralement des anti-sécrétoires gastriques et des antibiotiques

L’ulcère gastro-duodénal n’est pas une maladie infectieuse

Les complications de l’ulcère gastro-duodénal sont très fré-

quentes

L’ulcère gastro-duodénal ne présente pas une forte tendance

aux rechutes

La consommation du thé et du café ne favorise pas la surve-

nue de l’ulcère gastro-duodénal

L’ulcère gastrique est beaucoup plus fréquent que l’ulcère

duodénal

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P rotéger et promouvoir la santé respiratoire, tels ont été les prin-cipaux objectifs qui ont présidé

à la création de l’association SOS Tu-berculose en 1996. Composée de mé-decins, de malades, de parents et d’ac-teurs de la société civile, cette ONG à but non lucratif est née de la volonté de contribuer à l’éradication d’une maladie encore en situation endémique dans no-tre pays. Mais face à la recrudescence des maladies respiratoires, liées notam-ment à la pollution et au tabagisme, elle s’est vue élargir son domaine d’action pour englober les maladies respiratoi-res. Elle change ainsi d’appellation et devient dès 2003 « SOS tuberculose et maladies respiratoires ».

Une lutte au plurielDe l’éducation de la population en gé-néral, et du tuberculeux en particulier, à l’encadrement et la formation des professionnels de la santé en matière de prise en charge de la maladie, ses mis-

sions ne se limitent pas à ce niveau là. Afin de mener à bien les rôles qu’elle s’est assignées, l’association regroupe un ensemble de commissions dont Aménagement et équipement, Educa-tion pour la santé, Formation et recher-che, Relations interne, internationale et Finance. Chacune d’entre elles oeuvre selon sa spécialité pour améliorer l’état de santé de la population dans une op-tique de complémentarité et de coor-dination avec les différentes structures concernées par la problématique, et ce pour le bien-être des malades.

Des performances concluantesConvaincue du fait que l’information du grand public sur la tuberculose, les ma-ladies respiratoires et leurs traitements représente une des premières étapes de la prévention, l’association s’est enga-gée dans bon nombre d’actions dans ce sens. Séances d’éducation sanitaire, rencontres de sensibilisation dans les établissements scolaires et les entrepri-

ses, conception de supports de commu-nication écrits et audiovisuels adaptés à cette population… sont autant de mesu-res prises pour réduire la morbidité et la mortalité engendrées par cette classe de maladies. Si celles-ci constituent le vif de ses in-terventions au quotidien, la célébration des Journées mondiales de la tubercu-lose et du tabagisme, respectivement le 24 mars et le 31 mai de chaque année, est une occasion propice pour prodiguer tant aux professionnels de la santé qu’au grand public un concentré de toutes ces activités instructives. A côté des journées de dépistage radio-graphique qui ont concerné notamment les chauffeurs de taxis de la wilaya de Casablanca en 2000, l’association a mis en place le projet « Ecole SOS tubercu-lose ». Une telle initiative vise à respon-

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SoS tuberculose et maladies respiratoiresUn leitmotiv de lutte

Journées de sensibilisation contre la tuberculose

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Avec lA collAborAtion du Pr ZoubidA bouAyAd, Pneumologue et Présidente de l’AssociAtion sos tuberculose et mAlAdies resPirAtoires

Active depuis plus de 12 ans, SOS tuberculose et maladies respiratoires mène une guerre sans relâche contre ces maux du siècle. Grâce à l’approche de proximité qu’elle a adoptée, ses interventions en matière d’information, de formation et de recherche émanent d’un engagement sans faille qu’elle ne cesse de traduire avec dévouement et acharnement.

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Quels sont les points faibles et les points forts de la lutte antitubercu-leuse au Maroc ? Un des points forts de la lutte antituberculeuse au Maroc est l’existence d’un programme national mis en place depuis 1991, avec des objectifs bien définis dont le dépistage de plus de 80% des malades, la prise en charge médicale de plus de 90%, la gratuité des prestations sanitaires, l’adhésion à la stratégie DOTS et la disponibilité des médicaments.Toutefois, la mise en place de ce programme aurait pu avoir plus d’impact avec un suivi et une formation continue des médecins. Ceci dit, la lacune de taille enregistrée réside dans l’insuffisance du plan stratégique en ma-tière de mobilisation sociale et de communication.

Quel est l’impact de certains facteurs de risque comme le tabac et la chicha dans la survenue de la tuberculose et des maladies respiratoires?L’appareil respiratoire joue le rôle de «garde-fou». Il protège notre orga-nisme de toute agression du milieu ambiant. Le tabac et la chicha sont considérés comme des facteurs de risque dans la mesure où ils détruisent le système de défense local. Ainsi, un fumeur est prédisposé à avoir toutes sortes d’infections aiguës, chroniques ou tuberculeuses. Dans le cas du chicha, en plus de la destruction de l’appareil respiratoire, le fumage com-mun et collégial facilite la transmission de tout type de microbes. Quelles sont les perspectives d’avenir de votre association? Notre association a un plan annuel. Nous avons également pu constituer au fil des années un réseau de partenaires nationaux et internationaux. La santé respiratoire pose encore un problème dans le monde. Ce constat est lié à plusieurs facteurs dont d’abord le réchauffement climatique et en-suite la toxicomanie. Ces deux fléaux entraînent l’apparition d’affections de longue durée comme le BPCO, les cancers...Autre donnée non moins importante que les deux premières, réside dans le vieillissement démographique. De 7% il y a quelques années, la popu-lation âgée de 60 ans atteindra 15% en 2020. Ce changement démogra-phique s’accompagnera de l’apparition de maladies respiratoires dues à la vieillesse. C’est pour cela que notre association a un rôle très important dans l’avenir dans la protection et la lutte contre les maladies qui touchent la santé respiratoire.

De quoi avez-vous besoin pour les réaliser?De bonnes volontés et de ressources humaines ! Car on peut toujours trou-ver les ressources matérielles. Mais il est difficile de trouver des ressources humaines. Les maladies respiratoires sont des maladies de pauvres. De ce fait, ces personnes sont censées disposées de certaines qualités humai-nes : longue haleine, bénévolat, militantisme… Qualités qui caractérisent justement tous ceux qui se donnent corps et âme pour la bonne cause de notre association.

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Pr Zoubida Bouayad, pneumologue et présidente de l’Association SOS tuberculose et maladies respiratoires.

Service des maladies respiratoires. Hôpital 20 Août – CasablancaTél. : 022 47 31 35/022 48 30 30 – Poste : 422 – Fax : 022 47 50 97

E-mail : [email protected] / Site Web : http://www.sostbmr.org

Entretien

sabiliser le patient et ses proches en leur permettant une meilleure compréhension de la maladie, du traitement, ainsi que des mesures d’hygiène pour éviter tout risque de contamination de l’entourage.Figurent également parmi les priorités de l’associa-tion, la formation et la recherche. Outre la mise à disposition de tous les professionnels de santé d’un matériel pédagogique spécialement conçu à cette fin (brochures, dépliants, affiches…), l’association organise des séminaires de formation. Objectifs : contribuer à combler le vide ressenti en personnel qualifié dans ce domaine. C’est ainsi que le person-nel médical et paramédical de plusieurs établisse-ments publics (Hôpital 20 Août, Hôpital Bouafi, CHU Ibn Rochd…) et privés (Clinique Badre, mé-decins de la CNSS par exemple) ont pu bénéficié de ce programme de formation. Pour ce qui est de la recherche, l’association a par-

ticipé à plusieurs rencontres scientifiques de portée nationale et internationale. Citons à titre d’exemple, l’atelier de consensus national sur la nouvelle straté-gie de lutte antituberculeuse de l’OMS 2006-2010, tenu en 2006 à Rabat. Ses interventions massives à ce niveau attestent de son implication effective dans la promotion et le soutien de la recherche. Un volet si important dans la lutte et la prévention de la tuberculose et des maladies respiratoires. Longue est donc la liste des acquis enregistrés durant les 12 années d’existence de l’Association SOS Tuberculose et maladies respiratoires. Ce par-cours si riche ne saurait être contourné par ce bref descriptif. Mais il aura au moins le mérite d’avoir effleuré les facettes d’une expérience associative exemplaire au Maroc.

Journee culturelle Moulay Rachid 11 avril 2008

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Premier élément constituant le corps humain, l’eau représen-te 60% du corps d’un être hu-

main adulte, soit 42 litres d’eau envi-ron pour une personne de 70 kg. Les deux tiers environ du liquide corporel se trouvent à l’intérieur des cellules et constituent le liquide intracellulaire. Le dernier tiers, appelé liquide extra-cellulaire, comprend tous les autres liquides corporels. Environ 80% du liquide extracellulaire est constitué de liquide interstitiel, et 20% de plasma sanguin.

La santé par l’eauL’eau assure le bon fonctionnement physiologique de l’organisme. Tout en créant le milieu dans lequel toutes les réactions métaboliques se produisent, elle permet le transport de substances chimiques. Elle se répartit dans les cel-lules (liquide intracellulaire), dans les artères et les veines (plasma sanguin), dans les espaces entre les vaisseaux et cellules (lymphe interstitielle). Le plasma sanguin transporte l’eau dans

tous les tissus de l’organisme mais aussi l’excès d’eau des tissus, en vue de son élimination par le foie, les reins, les poumons et la peau. L’eau contri-bue également à assurer notre équili-bre thermique lorsque la température du corps risque de s’élever au-dessus de la normale.Par conséquent, un apport de 1 à 1,5 litre d’eau est souhaitable en climat tempéré chez un sujet sédentaire. Le reste du besoin est couvert par l’eau contenue dans les aliments (lait, fruits, légumes, viandes et poissons en parti-culier) qui apportent environ un litre d’eau par jour. Ce besoin indispensa-ble qui permet de compenser les im-portantes pertes quotidiennes d’eau (urine, selles, sueur…), augmente en cas d’activité physique plus intense ou de température extérieure élevée pour atteindre 3 à 6 litres par jour.

Déshydratation. Un danger bien définiActuellement, les besoins en eau sont bien plus importants qu’autrefois :

l’alimentation trop riche, trop concen-trée et trop salée, l’abus d’alcool et de tabac, le stress, la pollution… accrois-sent les besoins du corps en eau. En l’absence d’apports hydriques néces-saires, un état de déshydratation s’ins-talle.La déshydratation peut être soit :- globale où la perte en eau est propor-

tionnelle à celle en sodium. Celle-ci a le plus souvent pour conséquence diarrhées ou vomissements prolon-gés.

- extracellulaire où la perte en sodium a été largement supérieure à celle en eau provoquée par des pertes d’origi-nes rénales, induites peut-être par des diurétiques.

- intracellulaire où la perte en eau su-périeure à celle en sodium. C’est le cas lors d’une brûlure, d’un coup de chaleur .

Devant ses conséquences organiques très importantes, ce sont les personnes âgées et les nourrissons qui représen-tent les populations les plus à risque. En effet, leur réserve en eau du corps est plus faible, les mécanismes provo-quant la soif sont moins sensibles, et le rein a une moins bonne capacité à re-tenir l’eau qui naturellement est filtrée au travers de cet organe. Ces modifi-cations existent a minima chez le sujet âgé normal, mais sont constamment présentes chez les sujets âgés atteints de maladies neurologiques : séquel-les d’AVC, maladie d’Alzheimer, démence vasculaire... Enfin, dans les situations pathologiques, les pertes en eau peuvent être augmentées en cas de diarrhée, vomissements, de traitement diurétique ou laxatifs, de fièvre.

Déshydratation

La clé des maux

Doctinews - N°2 - Août 2008

En cette période estivale, « Halte là ! », mettent en garde les médecins: la déshydratation peut s’installer rapidement à cause de l’excès de chaleur. Les nourrissons et les personnes âgées sont les populations les plus à risque. Mieux vaux donc prévenir que guérir.

Avec lA collAborAtion du dr fArid tAdlAouidiététicien nutritionniste - cAsAblAncA

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En chiffres

La déshydratation entraîne également une diminution à la fois du volume plas-matique altérant par là la fonction cardio-vasculaire, et du volume intracellulai-re avec des conséquences fonctionnelles dépendan-tes des organes concer-nés. Les répercussions fonctionnelles cérébrales (la confusion est un signe clinique d’appel fréquent) et musculaires en sont des illustrations.Outre ces troubles ca-ractéristiques, la déshy-dratation est un facteur favorisant l’apparition de la fatigue et du manque chronique d’énergie, de la constipation, de certaines hypertensions artérielles, des ulcères d’estomac, de l’excès de poids, de nombreux eczémas, de l’hy-percholestérolémie,…

Que faut-il boire ? Le liquide qui répond le mieux à tou-tes ces impératifs est sans conteste l’eau. De l’eau pure de source ou mi-nérale ou de l’eau du robinet si elle est de bonne qualité, l’essentiel est d’en boire en quantité suffisante. Car plus qu’une nécessité pour le bon fonction-nement de l’organisme, il s’agit aussi d’un moyen pour prévenir et guérir de nombreux troubles.Sont également des boissons béné-fiques pour réhydrater l’organisme, les infusions de plantes non sucrées (menthe, tilleul,..) ainsi que les jus de fruits et de légumes.Les boissons excitantes à base de ca-féine, chocolat, thé, cola… doivent être consommées à petites doses. L’ef-fet diurétique de la caféine associé à la stimulation du sympathique aggrave le stress et la nervosité et fait monter la tension artérielle. Si les êtres humains peuvent survivre à de longues périodes de privation de nourriture, il n’en va pas de même

avec une privation totale de l’eau. Car non seulement l’eau est un constituant important de l’organisme, mais aussi un élément essentiel à toutes ses fonc-tions. Donc pour votre santé, buvez de l’eau !

Constipation. Exemple de troubles dus à une déshydratationLorsqu’il y a déshydratation, le conte-nu intestinal est trop sec pour progres-ser convenablement, ceci donne au côlon le temps d’aggraver la situation par une récupération drastique de l’eau. Une constipation en résulte et participe à déséquilibrer encore plus l’organisme. Avec l’arrivée d’un sur-plus d’aliments, les déchets solides s’entassent dans l’intestin et rendent toujours plus pénible et douloureux le passage d’un contenu durci. Avec une ingestion d’eau adéquate, les douleurs du bas de l’abdomen gauche, asso-ciées à la constipation, disparaîtront.

L’apport d’eau doit être sous forme de boissons ou d’aliments, à prendre par

petites doses répétées.“

Pertes en eau par jour- Pertes urinaires : ce sont les plus importan-tes avec une perte de 1 500 ml

- Pertes fécales : 100 à 150 ml - Pertes «insensibles» liées à la transpiration et perspiration (échanges gazeux à travers la peau) : elles sont fonctions de la tempé-rature extérieure, de l’humidification de l’air mais aussi de l’exercice physique. On estime qu’en moyenne ces pertes sont de 800 à 1 000 ml (400 ml pour la peau et 500 ml pour les poumons).

Quelle est la teneur en eau du corps ?La teneur en eau du corps diminue avec l’âge. Ainsi, elle est de :- 97 % chez le foetus de deux mois- 75 % chez le nourrisson- 60% chez l’adulte- 55 % chez la personne âgée. Quelle est la proportion d’eau des diffé-rents tissus humains ?La teneur en eau des différents tissus humains répond à un équilibre hydrique. Elle confère à une cellule, organe, tissu, une consistance bien déterminée : - Sang : 83 %, - Cerveau : 80 %- Muscles : 75 % - Squelette 40 à 60 %- Tissu adipeux 15 à 35%.

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« L’Union pour la Méditerranée: initiatives, instances et instruments ». Voici un livre qui traite d’un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. Récemment publié, ce livre se veut une référence et un outil de recherche pour toute personne s’intéressant de près ou de loin à la question.

Doctinews - N°2 - Août 2008

Dr Aziz CherkAoui

Titre :«L’Union pour la Méditerranée:

initiatives, instances et instruments»

Date de publication : 2008Edition: IMANE MARRAKECHNombre de pages: 388Prix : 200 DH

Fiche technique

Auteur :Dr Aziz Cherkaoui

En effet, à travers les discours fon-dateurs de l’Union pour la Médi-terranée, les pays de l’Union, les

organismes, les instruments ainsi que les déclarations de personnalités travaillant pour la Méditerranée, cet ouvrage pré-sente une synthèse des principales étapes par lesquelles est passée l’élaboration du projet. Comme l’explique Dr Cherkaoui auteur du livre et président du Centre de culture euro-méditerranéenne du Ma-roc, il fait une rétrospective, tout d’abord de l’aspect général de la Méditerranée puis ensuite, il fait une description très succincte de tous les pays constituant l’Union pour la Méditerranée à savoir les pays du pourtour méditerranéen (dont 7 font partie de l’Union européenne) plus les 20 autres pays de l’Union européenne (non riverains de la Méditerranée).Le livre ne manque pas également de discuter des mécanismes du processus de Barcelone ainsi que des organismes et des instruments qui opèrent au sein de la Méditerranée pour ensuite parler des grands débats méditerranéens et des problèmes existants dans cette enceinte

(conflits israélo-arabe, Liban, Chypre, Kosovo, Sahara). Enfin, le livre regroupe plusieurs réactions et des déclarations de grandes personnalités influentes sur le su-jet de la Méditerranée.Vision rétrospective du sujet, le livre présente également une vision globale du projet et de ses perspectives d’avenir. Pour Dr Cherkaoui, l’idée de constituer une Union autour de la Méditerranée avec ses pays riverains et certains pays européens ronronnent depuis un certain temps. Mais c’est surtout depuis les treize dernières années avec la constitution de l’Euromed (processus de Barcelone de 1995) que l’idée de rapprochement en-tre les deux rives a pris forme. Dans ce contexte, Dr Cherkaoui affirme que le Maroc est l’un des pays du Sud les plus engagés sur la voie du partenariat avec la rive Nord de la Méditerranée. Il ajoute que l’une des illustrations de cette ferme volonté est la visite du président français Nicolas Sarkozy, en octobre 2007 au Ma-roc, où il avait jeté les bases de cette fu-ture Union. «Mon souhait le plus absolu en tant que Marocain est que les pays du Sud soient responsables et imaginatifs dans cette nouvelle construction médi-terranéenne», a-t-il dit, soulignant qu’à l’instar de l’Europe qui a été construite sur l’acier et le charbon, l’Union pour la Méditerranée doit commencer par des projets concrets et fédérateurs au service des peuples de la région, en y associant les acteurs de la société civile.Mettant l’accent sur la nécessité pour les pays des deux rives de la Méditerranée de saisir cette occasion historique et de la mettre à profit pour la réalisation des as-pirations de leurs peuples au bien-être, au développement, à la stabilité, à la sécurité

et à la prospérité. Dr Cherkaoui indique qu’il ne faut pas attendre la fin des dif-férends politiques dans la région et qu’il faut, par contre, commencer par travailler sur des projets concrets pour se rappro-cher et mieux se connaître.Parmi les projets prioritaires de la future Union, il cite la dépollution de la Mé-diterranée, le relèvement du niveau de l’éducation dans les pays de la région et le rapprochement culturel entre les pays de l’Union pour la Méditerranée, ainsi que la mise en place de mesures socio-écono-miques pour diminuer les flux migratoi-res entre l’Afrique et l’Europe.Concernant le problème de l’immigra-tion, l’auteur du livre souligne que l’in-vestissement et la création d’emplois sont les seuls moyens de stabiliser les popu-lations de la rive sud de la Méditerranée pour contribuer au développement socio-économique de la région.

L’Union pour la Méditerranée : initiatives, instances et instruments

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Questions

C’est l’histoire d’un médecin qui parle à sa patiente :- Madame, j’ai une bonne nou-

velle à vous annoncer.- Pas Madame : Mademoi-

selle.- Ah. Mademoiselle, j’ai une mauvaise nouvelle à vous an-noncer.

Les névrosés construisent des châ-teaux en Espagne, les mythomanes croient les habiter, les psychiatres récol-tent les loyers.

Définition d’un gynécologue: Un type qui bosse là où les autres s’amusent !

C’est Mohamed qui tourne comme un lion en cage dans la salle d’attente de la maternité : Sa femme est en train d’accoucher.Après quatre heures de solitude angoissée, un autre bonhomme, M. Miloud, entre. Il est dans le même état.Il se passe à nouveau quatre heures horribles, puis l’infirmière vient, s’approche de Miloud et lui dit :- Félicitations ! Vous êtes père d’un joli garçon !Et Mohamed d’intervenir :- Excusez voir, Mademoiselle, mais j’étais là

avant !

Le généraliste sait tout mais ne peut rien ,Le chirurgien ne sait rien mais peut tout,Le psychanalyste ne sait rien et ne peut rien,Le médecin-légiste sait tout... mais 24H trop tard !

Doctinews - N°2 - Août 2008

1- Racine se rapportant au cerveau2- Suffixe signifiant incision3- Racine se rapportant au diaphragme4- Racine se rapportant au muscle5- Racine se rapportant au coeur6- Préfixe signifiant autour7- Suffixe signifiant douleur

8- Préfixe signifiant très petit9- Racine se rapportant au rein10- Suffixe signifiant inflammation11- Racine se rapportant à l’intestin grêle12- Préfixe signifiant plusieurs13- Suffixe signifiant ablation14- Racine se rapportant au foie

REPONSE N°1 JUILLET 2008

(racines, préfixes et suffixes)

S C DO Y N O D A L ER S S E B

V E N T R I C U L E II O G R TL L M E C G

B U L B E O Y VE D I A S T O L ET D N I

M I T R A L E NE A R T E R E

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Organes et appareils

Envoyez-nous vos histoires vécues et drôles sur [email protected] histoire publiée sera primée

Venez rire un bon coup...

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