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- 1 - Numérisation de films cinéma argentique 8 & Super 8mm par la méthode OdO et traitement par le logiciel P10. Jean CERETTI été 2010 (annule et remplace juillet et décembre 2009) Résumé. Après avoir essayé le transfert par projection et examiné les résultats obtenus par transfert sur écran translucide, condenseur et webcam, j'ai opté pour la méthode OdO (objectif dans objectif) qui donne les meilleurs résultats. On trouvera ci-après les justifications théoriques et pratiques des choix effectués pour : - le transfert, notamment celui de la substitution à l'objectif de projection d'origine d'un objectif de focale 50mm d'appareil photo argentique avec un traitement de surface de qualité pour la couleur, - ensuite le traitement informatique des fichiers bruts de transfert avec le logiciel P10 qui améliore remarquablement la qualité du rendu des films par l’enlèvement des images cisaillées de 25i/s à 16,66 i/s, la stabilisation des bougés de caméra et du projecteur, l’enlèvement des taches, la correction couleur-gamma-saturation, le débruitage, l’affilage et l’interpolation sophistiquée des images de 16,66 à 25 i/s. Dans le site « Letransfert pellicule », et le forum « Transfert sans condenseur », on trouve une discussion « Transformation d’un projecteur Raynox en OdO» avec le cheminement et l’évolution sur quelques mois de mon projet, les différends essais, les raisons des choix techniques finalement retenus et les résultats obtenus. Dans le même site et le forum «Les corrections après capture», on trouve une discussion « Postproduction intégrée avant montage» avec le logiciel P10 que j’ai réalisé avec sa documentation et un clip « Une brève histoire de la numérisation de mes films cinéma argentiques ». Remerciements. Merci tout d’abord aux passionnés et infatigables pionniers que sont FISTON PRODUCTION, GASEL, JCGRINI, JOJONASE … qui contribuent tant à l’avancement de ce sujet, on trouvera sur leurs sites internet « fiston production » et « letransfert pellicule », une mine inépuisable d’informations et de conseils sur les principes et les applications du transfert de films et tous les renvois nécessaires sur d’autres sites. A- INTRODUCTION L’idée de départ était d’assurer la conservation de mes films de famille 8mm (16i/s) & Super 8mm (18i/s) non sonorisés, je me suis donc intéressé à diverses méthodes de transfert pour les numériser. Après consultation de nombreux sites, on peut retenir 4 méthodes de transfert : - projection sur écran et capture par un caméscope numérique, - projection sur un boitier de transfert (loupe+miroir redresseur) et capture par un caméscope numérique, - transfert depuis l’objectif du projecteur directement dans l’objectif du caméscope numérique, - en prise directe sur la pellicule argentique par un capteur numérique. La méthode par projection sur un écran translucide n’a pas été retenue car elle génère une image granuleuse et vignetée. Le transfert de film, quelque soit la méthode, nécessite l’utilisation au moins d’un projecteur de cinéma, d’un capteur numérique tel que caméscope, appareil photo ou même webcam avec selon la méthode un écran ou un accessoire de transfert tel que loupe+miroir ou objectif. La capture se fait en général à la vitesse de projection du film dans le flux des images, elle peut également se faire image par image, comme avec un télécinéma professionnel, ce qui nécessite des modifications

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Numérisation de films cinéma argentique 8 & Super 8 mm par la méthode OdO et traitement par le logiciel P1 0.

Jean CERETTI été 2010 (annule et remplace juillet et décembre 2009)

Résumé. Après avoir essayé le transfert par projection et examiné les résultats obtenus par transfert sur écran translucide, condenseur et webcam, j'ai opté pour la méthode OdO (objectif dans objectif) qui donne les meilleurs résultats. On trouvera ci-après les justifications théoriques et pratiques des choix effectués pour :

- le transfert, notamment celui de la substitution à l'objectif de projection d'origine d'un objectif de focale 50mm d'appareil photo argentique avec un traitement de surface de qualité pour la couleur,

- ensuite le traitement informatique des fichiers bruts de transfert avec le logiciel P10 qui améliore remarquablement la qualité du rendu des films par l’enlèvement des images cisaillées de 25i/s à 16,66 i/s, la stabilisation des bougés de caméra et du projecteur, l’enlèvement des taches, la correction couleur-gamma-saturation, le débruitage, l’affilage et l’interpolation sophistiquée des images de 16,66 à 25 i/s.

Dans le site « Letransfert pellicule », et le forum « Transfert sans condenseur », on trouve une discussion « Transformation d’un projecteur Raynox en OdO» avec le cheminement et l’évolution sur quelques mois de mon projet, les différends essais, les raisons des choix techniques finalement retenus et les résultats obtenus. Dans le même site et le forum «Les corrections après capture», on trouve une discussion « Postproduction intégrée avant montage» avec le logiciel P10 que j’ai réalisé avec sa documentation et un clip « Une brève histoire de la numérisation de mes films cinéma argentiques ». Remerciements. Merci tout d’abord aux passionnés et infatigables pionniers que sont FISTON PRODUCTION, GASEL, JCGRINI, JOJONASE … qui contribuent tant à l’avancement de ce sujet, on trouvera sur leurs sites internet « fiston production » et « letransfert pellicule », une mine inépuisable d’informations et de conseils sur les principes et les applications du transfert de films et tous les renvois nécessaires sur d’autres sites. A- INTRODUCTION L’idée de départ était d’assurer la conservation de mes films de famille 8mm (16i/s) & Super 8mm (18i/s) non sonorisés, je me suis donc intéressé à diverses méthodes de transfert pour les numériser. Après consultation de nombreux sites, on peut retenir 4 méthodes de transfert :

- projection sur écran et capture par un caméscope numérique, - projection sur un boitier de transfert (loupe+miroir redresseur) et capture par un caméscope

numérique, - transfert depuis l’objectif du projecteur directement dans l’objectif du caméscope numérique, - en prise directe sur la pellicule argentique par un capteur numérique.

La méthode par projection sur un écran translucide n’a pas été retenue car elle génère une image granuleuse et vignetée. Le transfert de film, quelque soit la méthode, nécessite l’utilisation au moins d’un projecteur de cinéma, d’un capteur numérique tel que caméscope, appareil photo ou même webcam avec selon la méthode un écran ou un accessoire de transfert tel que loupe+miroir ou objectif. La capture se fait en général à la vitesse de projection du film dans le flux des images, elle peut également se faire image par image, comme avec un télécinéma professionnel, ce qui nécessite des modifications

- 2 - importantes du projecteur et un capteur adapté ou un caméscope permettant la capture image par image. Dans l’analyse des qualités potentielles d’une méthode, il faut prendre en considération la chaine des composants entre la pellicule argentique du film et le fichier numérique brut, elle comporte de nombreux maillons qui parasitent de façon cumulative la qualité finale du transfert tel que lampe, mécanisme, objectif, miroir, écran et capteur numérique. Un bon transfert nécessite la propreté de la pellicule argentique, la luminosité uniforme de l’image et la bonne température de la lumière, la réduction et l’isolement des vibrations du projecteur, la stabilité de l’image, l’adaptation des vitesses entre le projecteur et le capteur, la faible dispersion de l’écran, l’alignement des optiques et le cadrage de l’image, la meilleure définition et le meilleur rendu des couleurs de tous les objectifs et du capteur numérique, le contrôle des réglages du capteur (exposition, mise au point, obturation, balance des blancs, …) et beaucoup de soin. Partant du fait qu’il vaut mieux prévenir que guérir, Il est bien sur nécessaire de tout mettre en œuvre pour obtenir un transfert brut de qualité avant d’appliquer par la suite les traitements de correction des images (postproduction). Cela se fait à l’aide de logiciels informatiques qui permettent de corriger de nombreux défauts tels que : redressement des images, entrelacement, élimination des images doubles dites cisaillées et interpolation, stabilité, netteté, fluidité, grain, contraste, couleur …. le montage et l’édition du produit final Le transfert de film est passionnant car il fait appel à de nombreux domaines : mécanique, électricité, électronique, éclairage, optique et informatique, il requière la curiosité du scientifique et pour les aspects technologiques le tour de main du manuel. B- PROBLEMATIQUE DE LA NUMERISATION DE FILMS CINEMA ARGENTIQUES. La numérisation de films argentiques 8 & S8mm nécessite de :

- transcrire les images d’un film avec la meilleure q ualité possible en netteté, contraste et couleur, - convertir la fréquence de projection originale du film de 16 images par seconde pour le 8mm et

18 images par seconde pour le S8mm à la fréquence d’image vidéo d’un téléviseur actuel de 25 images par seconde (pour la norme PAL),

- en cas de film sonorisé, transférer l’audio en synchronisation avec la vidéo. Pour passer de 16 ou 18 images film par seconde à 25 images vidéo par seconde, la solution est d’ajouter 1 image toutes les 2 images afin de retrouver 3 images vidéo pour 2 images film et ainsi passer de 16 à 24 images en 8mm et 27 images en S8mm. La projection vidéo se faisant à 25 images par seconde, on a donc un rythme de projection un peu accéléré en 8mm et un peu ralenti en S8mm, ce qui reste acceptable à l’œil. De ce fait, la vitesse du projecteur du film doit être ajustée et maintenue à (25 images vidéo / 3) x 2 = 16,66 images par seconde . Cette image vidéo supplémentaire peut être crée de la manière suivante :

- si le transfert se fait dans le flux de la projection du film à 16,66 images par seconde, avec une bonne et constante vitesse du projecteur, on obtient 25 images vidéo par seconde avec pour 3 images vidéo, 2 images vidéo entières et une image vidéo composée de 2 trames de 2 images successives dites cisaillée,

- si le transfert se fait image par image, 1 image vidéo=1 image film, on devra reconstituer la 3ième image vidéo par logiciel pour conserver un mouvement naturel non accéléré en projection normale à 25 i/s.

On doit appliquer au transfert dans le flux un premier traitement logiciel qui repère et élimine correctement les images cisaillées à raison d’une image sur 3 pour retrouver 1 image vidéo=1 image film, on rejoint alors le même problème que pour le transfert image par image qui est de reconstituer une 3ième image vidéo pour 2 images film. On doit ensuite appliquer un deuxième traitement logiciel pour insérer cette 3ième image vidéo entre 2 images vidéo en reconstituant une image intermédiaire par interpolation, en quelque sorte un morphing entre 2 images. Ceci va lisser les mouvements un peu saccadés que nous percevons à la projection sur écran des films, en effet, on passe de 16 ou 18 images à 24 images pour le même temps de projection, les

- 3 - mouvements sont alors plus fluides et la netteté ap parente est bien améliorée. En fait, les 2 modes de transfert ramènent, après une première phase de traitement, à la même problématique . Le dispositif matériel de transfert dans le flux de la projection est beaucoup plus simple que le dispositif de transfert image par image qui demande un asservissement projecteur/caméscope sophistiqué pour un résultat identique. J’ai donc choisi le mode de transfert dans le flux de la projection. Pour pouvoir transférer les films sans papillotement avec un projecteur à 3 pales, la vitesse du projecteur doit impérativement être maintenue à 16,66 images par seconde et coté caméscope, le meilleur résultat est obtenu en réglant le shutter au 1/50. Voici un schéma qui permet de comprendre la problématique du changement de fréquence entre film projeté à 16,66 images par seconde et un caméscope à 25 images par seconde. Rappelons en préalable que les caméscopes SD actuels enregistrent en fait 50 demies images par seconde constituées d’une ligne sur deux dite trame et entrelacée afin d’obtenir une image fluide à la projection sur écran de téléviseur cathodique.

En conclusion, ce schéma montre que:

- les temps d’exposition des trames sont identiques dans tous les cas quelque soit le déphasage, ce qui évite tout papillotement,

- les trames impures (à cheval sur 2 images) existent lorsque le début de l’image du caméscope est calé dans la plage d’éclairement du film,

- si le déphasage projecteur/caméscope n’est pas maitrisé, cas courant, le taux de risque de voir des trames impures = (délai d’éclairement / délai d’éclairement + délai d’obturation) X 100, dans le cas ci-dessus, le taux de risque est de 12/20 x 100 = 60 % de cas de trames impures,

- si on veut diminuer ce taux de risque, il faut diminuer le délai d’éclairement du film en augmentant la largeur des pales de l’obturateur du projecteur, par exemple si on réduit le délai d’éclairement à 4 ms, le taux de risque chute à 20 %, toutefois on devra compenser la durée d’exposition par un éclairement plus intense sans réduire la dynamique et vérifier expérimentalement que le temps d’exposition est compatible avec le temps de balayage vidéo,

- dans tous les cas, on trouve toujours, quelque soit le déphasage, au moins une trame pure paire et une trame pure impaire pour chaque image du film , mais pratiquement une fois sur deux dans l’ordre inverse sauf dans la plage de phase parfaite.

Ceci explique qu’on peut, à partir d’images vidéo capturées dans le flux du film, et avec un logiciel adéquat reconstituer parfaitement des trames et des images vidéo pleines non cisaillées ayant un temps d’exposition égal . Le logiciel de traitement qui réalise, entre autre, parfaitement cette opération est présenté dans le dernier chapitre.

- 4 - C- CHOIX d'une METHODE de TRANSFERT. J'ai essayé en premier la méthode par projection , les résultats étaient insuffisants et je souhaitais améliorer l'uniformité de l’éclairement, l'équilibre des couleurs et la netteté (cf. en annexe la configuration alors mise en œuvre). J’ai ensuite fait quelques tests de capture d'images de mire et de film couleurs en prise directe sur la pellicule argentique par une Webcam 1280x1024 1,3 true Mpixels, la netteté et la dynamique étaient décevantes. Ensuite, j’ai éliminé la méthode par condenseur (loupe+miroir redresseur) qui donne de bons résultats en netteté sur mire monochrome au vu des rendus présentés mais peut poser des problèmes de rendu des couleurs du fait des aberrations chromatiques des grandes loupes qui n'ont pas de traitement de surface pour la couleur. J’ai enfin adopté la méthode de transfert OdO (objectif dans objectif) . Elle donne d'excellents résultats en netteté et rendu des couleurs sur la plupart de mes films qui ont entre 20 et 45 ans. Enfin, contrairement aux autres méthodes, elle se met en œuvre rapidement une fois le matériel modifié. D- METHODE OdO: principe et justification de la configuration. D1- Principe de base. La méthode OdO nécessite de remplacer l’objectif du projecteur qui à habituellement une focale de 15 à 30mm par un objectif de focale de 45mm ou plus, on peut alors filmer directement avec le caméscope l’image virtuelle du film à une vitesse de 16,66 images par seconde en plaçant ces deux objectifs en face l’un de l’autre et le plus près possible. L’éclairage doit être absolument de faible intensité, quelques watts, pour ne pas endommager le capteur du caméscope. Les images capturées étant inversées verticalement, elles nécessitent au moins un traitement par un logiciel qui n’apporte pas de perte de qualité.

D2- Caractéristiques de l'objectif de projection. On doit prendre en compte l’ensemble objectif de projection et caméscope comme un système complexe à équilibrer soigneusement, les contraintes sont les suivantes:

1. la focale de l'objectif de projection est liée à la fo cale du caméscope par la formule suivante Fc = Fp x G (Fc=focale caméscope, Fp=focale objectif de projection, G=rapport de reproduction de l’image qui est le rapport entre la diagonale utile du capteur du caméscope soit 4,5mm pour la majorité des caméscopes ¼ de pouce et la diagonale de l’image du film soit G=4,5/6,62=0,68 en super 8mm et G=4,5/6,08=0,74 en 8mm),

2. pour voir l’image du film en totalité sans vignettage, il faut un objectif de projection d’une focale et d’une ouverture suffisante, en tout cas pas en dessous d'une focale de 45mm et de 2 d’ouverture,

Schéma du transfert OdO

Lampe

Diffuseurs et filtre

Film

Objectif de projection

CAMESCOPE

PROJECTEUR

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3. il est indispensable d’utiliser le caméscope dans le milieu de la plage du zoom optique qui est

habituellement de 1 à 10X correspondant a une focale variant de 4,5mm a 45mm pour obtenir la meilleure définition et en tout cas éviter d’empiéter dans la plage numérique puisque la définition baisse alors rapidement (cf. test GASEL du 13/10/09 avec mire RETMA qui donne un perte de définition de 15% entre 5X et 10X et 35% entre 5X et 15X).

Il faut préciser aussi que l’objectif du caméscope ne doit pas être trop grand. On trouve sur le tableau ci-joint l'illustration de ces contraintes ou il apparait que le meilleur choix est de s'orienter vers un objectif de focale de 50mm et de 1,8 à 2 d’ouvertur e, le zoom du caméscope sera réglé alors à 7X en S8mm et travaillera dans un rapport habituel de bonne définition.

D3- Caractéristiques de l’éclairage. L’éclairage est un point aussi très important du rendu, il doit avoir les caractéristiques suivantes:

1- faible intensité, quelques watts, pour ne pas endommager le capteur du caméscope, 2- répartition uniforme et constante de l'éclairement de l'image sans point chaud, 3- température de couleur restituant les couleurs du film.

Ce faible éclairement présente le grand avantage de pouvoir faire une mise au point des alignements, de la netteté et de la température de couleur avec une image fixe sans bruler le film.

- 6 - E- EQUIPEMENT DE DEPART. E1- Projecteur de cinéma. Projecteur bi format 8 et S8mm RAYNOX muet équipé d’un meilleur objectif que celui d’origine, un Vario-kiptagon ISCO-GOTTINGEN, 1:1.3, focale 15-27mm, diamètre au support 27,8 mm et d’une nouvelle lampe dichroïque 8v 50 w en remplacement de l’antique lampe patatoidale d’origine. Ce projecteur est équipé d'un obturateur à 3 pales, un système de défilement avec 2 débiteurs dentelés interchangeables 8mm ou S8mm en amont et en aval de la griffe d'entrainement du film et un levier à 2 positions 8mm & S8mm qui recentre le film. La variation de vitesse avec marche avant ou arrière est commandée par un potentiomètre qui donne une plage de vitesse de 14 à 22 images par seconde assez stable lorsque l'appareil a atteint sa température après quelques minutes de fonctionnement. Il peut recevoir des bobines de film jusqu'à 120 mètres. Le châssis est en aluminium moulé ainsi que les carters. La griffe d'entrainement du film peut être réglée précisément et avec le même alignement vertical en 8 et S8mm. Le défilement du film est stable et sur, il permet de passer sans encombre des collures, des plis et même un film un peu froissé. Un réglage permet d'ajuster le cadrage vertical. E2- Caméscope. Caméscope digital JVC GZ-MG100 (non HD, année 2004):

- capteur CCD 1/3,6p, - objectif F1,8 à 2,2 , f=4,5 mm à 45 mm, zoom optique 10X & 4OX numérique, diam. objectif =30,5

mm, - qualité maximale en vidéo 720 x 576 pixels à 8,5 Mbit/s au format MPG2 entrelacé sur support carte

SD, - réglage automatique et manuel : exposition, mise au point, White Balance, shutter, focus, …

Ce caméscope peut être relié en temps réel à un moniteur télévision en phase image à l’arrêt, film et visionnage des fichiers acquis. De plus, il peut être relié à l’ordinateur de traitement par la prise USB mais seulement pour la transmission des fichiers acquis et non pendant la phase d’acquisition. E3- Ordinateur. Ordinateur portable AMILO à 2Ghz Core2 Duo, écran 17 pouces fonctionnant sous Windows VISTA. F- REALISATION du BANC de TRANSFERT. Après avoir fait varier de nombreux paramètres, la meilleure configuration matérielle à laquelle je suis arrivé après de nombreuses heures d’essais est la suivante. F1- Objectif de projection. Au début de mes essais, j'ai recherché sans succès des objectifs de projecteur de cinéma de focale 50mm en bon état et adaptés à la couleur, ce sont d'anciens objectifs de projecteurs de film 16mm mais ils sont rares, chers et souvent en mauvais état. Ensuite, j'ai trouvé des objectifs de projecteurs de diapo de focale=85 a 90mm qui donnaient une image de qualité moyenne car le caméscope devait travailler avec un zoom à 12 donc hors de la plage optique. Enfin j'ai acquis un objectif classique d'appareil photo PENTACOM de focale=50mm et d'ouverture 1.8 avec un bon traitement de surface pour la couleur Multicoating . En conclusion de toute une série de tests, j'ai pu vérifier le bien fondé de la théorie et je recommande

- 7 - d’équiper le banc de transfert d’un objectif d’appareil photo de focale 50mm plutôt que d’un objectif de diapositive pour les raisons suivantes :

− On trouve couramment des objectifs photo de focale=50mm qui permettent de régler le zoom du caméscope sur 7X pour obtenir l’image du film plein cadre en super 8mm, donc dans la plage du zoom optique, alors que les objectifs diapo ont en général des focales de 85mm à 100mm qui obligent de régler le zoom du caméscope au delà de la plage du zoom optique dans la plage du zoom numérique ce qui amène une dégradation de la capture, - Les objectifs photos sont fabriqués avec des pièces de support de précision des optiques en métal alors que la plupart des objectifs diapo sont avec des supports plastiques, les couts de revient étaient d’ailleurs 4 a 5 fois plus important, - Les objectifs photos sont de construction plus récente et aussi plus élaborés, on peut les démonter et nettoyer les lentilles pour les rénover alors que les objectifs diapo sont souvent collés, - Les traitements de surface des objectifs photos sont de bonne qualité et donnent un excellent rendu des couleurs, - Les objectifs photo comprennent un diaphragme qui permet d’améliorer la définition. - On trouve facilement dans les armoires ou dans les vides greniers, pour des sommes dérisoires, des objectifs de qualité qui équipaient encore récemment des appareils photos argentiques maintenant délaissés au profit des appareils numériques.

En contrepartie, il peut être plus difficile de monter un objectif photo sur un projecteur cinéma pour des raisons d’encombrement et de précision des alignements, mais le résultat justifie ces travaux d’adaptation. Pour qualifier un objectif, on doit en premier lieu procéder à un examen visuel. Les optiques doivent être exemptes de rayures, de tache ou de marbrure, pour le vérifier, on les regarde par transparence en visant une feuille de papier blanc uni très éclairée. Si les lentilles sont sales, les nettoyer avec une soufflette puis un pinceau et enfin un chiffon optique imbibé d'alcool, attention, en cas de démontage des lentilles, bien repérer la position respective des pièces

Ensuite, on doit procéder à un essai “vite-fait “ avant montage définitif sur projecteur, voici une méthode simple, rapide et non destructive. On peut à l'aide d'un support temporaire aligner le caméscope, l'objectif pressenti et une image du film de la mire SMPTE RP32 et d'un film couleur dans un cache en carton puis filmer en statique pour évaluer la netteté et le rendu des couleurs. Enfin, si les résultats sont satisfaisants, on peut procéder au montage sur le projecteur. Du fait que cet objectif était beaucoup plus gros que l’objectif de projection d’origine, j'ai démonté les bagues de réglage de diamètre 65mm pour limiter le grugeage du châssis du projecteur et ne pas toucher aux organes de distribution du film (3 vis coté entrée de l'objectif et ensuite 6 autres vis). Une fois toutes les bagues déposées, le noyau de l'objectif est composé de 2 cylindres accolés, le premier diamètre fait 30,5mm sur 15mm puis 45mm de diamètre sur 32mm, j'ai toutefois conservé la bague d'extrémité coté sortie pour

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manœuvrer l'objectif. Les bagues du PENTACON enlevées, la commande et le repérage du diaphragme n’existent plus, cependant le mécanisme du diaphragme est encore fonctionnel. En remplacement de l'ancienne bague de commande, le diaphragme est maintenant bloqué avec un petit jonc d’une spire de ressort qui s'agrippe autour du petit diamètre de 30mm dont le bout plié rentre dans le petit doigt qui commande la variation de l'ouverture. Pour utiliser différents diaphragmes, on règle visuellement le diamètre et le diaphragme reste bloqué par cette spire. La lentille d'entrée de ce nouvel objectif de projection sera à environ 39mm du plan film.

Ensuite j’ai grugé le châssis du projecteur pour ménager un gabarit de passage de 55mm. J'ai confectionné un nouveau porte objectif en tôle de 1mm et j’y ai fixé la bague de vissage de mise au point récupérée sur l’objectif. L'ensemble est fixé au châssis du projecteur avec la possibilité d'aligner précisément l'objectif avec le film. Enfin un frein permet de maintenir l'objectif en position réglée, la meilleure mise au point est repérée par un index, Un capotage entre le film et l’objectif du projecteur limite au maximum les apports de lumière parasite et la réflexion sur la lentille de l’objectif de projection. A noter que certains projecteurs qui possèdent un gabarit de passage de l'objectif de projection plus grand pourraient accepter un tel objectif sans autant de modifications, en effet on pourrait ainsi réduire les travaux d'adaptation à un manchon de 32mm fixé sur le premier cylindre de l'objectif et prenant la place de l'ancien objectif de projection dans son support.

F2- Eclairage. Le projecteur Raynox ayant servis au transfert par projection a du être modifié pour supporter la lampe d’éclairage, le diffuseur et le filtre de correction de la température de la lumière. Le dispositif suivant a été retenu.

- nouveau support en tôle de 1mm de la lampe, des diffuseurs et du filtre avec capotage,

- éclairage par une lampe LED à 31 éléments , 12 volts, format dichroïque d=50mm, température de

couleur=3400Klumière, sans chaleur, puissance électrique 1,2w, durée de vie de 60000 heures,

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lampe LED maintenant classique en magasin d’éclairage (choix précédent : LED 21 éléments et température de couleur blanc chaud). L'intérêt du LED est de pouvoir moduler l'intensité lumineuse tout en conservant une température de couleur constante dans une plage importante de variation de la tension d'alimentation électrique. L'alimentation électrique se fait aussi bien en courant alternatif que continu 3, 4.5, 6,9 ,10 ou 12 volts, ceci sera ajusté en fonction du meilleur rendu par le caméscope. Cette lampe est montée sur un tube d=50mm l=20mm qui l'éloigne du système de diffusion pour obtenir une meilleure répartition de la lumière, cette longueur est à ajuster en fonction du cône de d’éclairage des LED. Pour mémoire, j’ai également essayé un éclairage avec différentes lampes à filament (lampe à verre clair ou opalescent, puissance 15, 25 & 40w, avec ou sans Kripton), les résultats sont moins bon en netteté et en rendu des couleurs,

- le système de diffusion et de filtrage de la lumière entre la lampe LED et le film est maintenant composé de:

• un diffuseur d=50mm en plexiglas blanc diffusant utilisé pour les enseignes lumineuses d’une

épaisseur de 2,5mm (excellent par rapport aux différends matériaux en plastique que j’ai essayés et qui donnaient de très mauvais résultats en teinte sur les transferts en couleur), la face grainé est coté lampe,

• un cache de 12x15mm pour limiter l'intensité de l'éclairement. Cela remplace ma LED 21 éléments "blanc chaud" (probablement 2800°K) avec 1 diffuseur plexi blanc diffusant+1 filtre vert pale+1 autre diffuseur plexi, le filtre vert permettait de neutraliser en partie les teintes rosées. Maintenant je n'ai plus de teinte rosée et le rendu des couleurs est plus naturel. Je pense qu'on peut attribuer cette amélioration à la température de couleur, 3400°k étant plus favorable que 2800°k et j e me demande si la température idéale ne serait pas 4000°K soit " blanc froid".

F3- Autres adaptations.

Le projecteur a été débarrassé du condenseur en verre d’origine à l’avant du film, du système d'arrêt sur image et de la fenêtre de film 8mm qui se plaçait devant la fenêtre S8mm pour s'ajuster au gabarit. La fenêtre de projection a été agrandie pour faciliter le plein cadrage des films et échapper aux poussières qui s’accumulent sur les bords (fenêtre de projection d’origine de 5.31x3.96mm agrandie à 6x4.4mm). Le projecteur a été équipé de 2 disques stroboscopiques pour ajuster et vérifier précisément la vitesse de défilement du film. Le projecteur équipé de toutes ces modifications est bridé sur un banc pour limiter l’effet des vibrations mécaniques, il est fixé sur un meuble lourdement chargé et lui-même fixé au mur. Le caméscope JVC est monté sur un socle équipé de vérins à vis ajustables en hauteur (précision requise < 0,1mm), il est ensuite bridé sur le banc du projecteur. A noter qu’il est absolument nécessaire de contenir l’amplitude des vibrations relatives entre le projecteur et le caméscope bien en dessous de 63 lignes par mm qui est la

définition standard du film S8mm pour ne pas brouiller l’image (approximativement 5 microns). Le caméscope est relié à un moniteur de contrôle et à l’ordinateur par la prise USB. Voici deux photos de la configuration définitive de mon système de transfert avec l’objectif photo PENTACON de focale 50mm. On peut voir :

- le porte objectif fixé sur

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le châssis, le frein qui maintient l’objectif en position et le pointeur de position, - le système d’éclairage avec une lampe de 31 LED et le diffuseur et le cache, - le capot à placer entre le film et la lentille d’entrée de l’objectif de projection pour éviter toute lumière

parasite, - le caméscope JVC sur son banc de réglage, - un disque stroboscopique de contrôle de la vitesse de défilement du film sur le débiteur inférieur

complété par un autre disque intérieur sur la roue d’entrainement du débiteur du film pour ajuster et vérifier plus précisément la vitesse de défilement du film.

G- REGLAGE de l’INSTALLATION. Outre la qualité intrinsèque des composants de la chaine de transfert, le rendu en netteté, l’équilibre des couleurs et l’uniformité de l’éclairement est très dépendant du bon alignement lampe/film/objectif de projection/caméscope et de la qualité de l’éclairage. Rappelons que l'image du film S8mm fait 3,96mm x 5,31mm et l'image 8mm fait 3,30mm x 4,50mm, de ce fait, les réglages seront très fins. Les films couleurs Kodachrome 40 donnaient et donnent toujours s’ils ont bien été conservés d'excellentes images. En terme de netteté, on pouvait obtenir avec une très bonne caméra une définition maximum de 63 lignes/mm et avec un matériel professionnel la d éfinition de 80 l/mm . Les instruments de mesure tel que décimètre, équerre, pied à coulisse … permettent d'aligner au plus prêt

- 11 - éclairage+film+objectif de projection+caméscope, on vérifie et complète les réglages avec le film mire SMPTE RP32 et le logiciel VirtualDub.

− La mire SMPTE RP32 permet d'apprécier et mesurer le niveau de netteté de l'image transmise et sa répartition sur toute la surface, la bonne géométrie, et de cadrer plein écran. Elle est composée de traits gradués droits et inclinés par groupe de 3 de 80, 63, 50, 40, 31,5, 25 & 20 lignes par millimètres au niveau de l'image, de réseaux circulaires, de traits, de cadres, de points, de lettres et de chiffres. Une petite longueur de film de 15 cm est suffisante pour faire les mises au point à l'arrêt du projecteur (rappelons que l'éclairage par LED permet de travailler film arrêté sans endommager le film). Une longueur de 2 à 3 mètres collée en boucle est nécessaire pour vérifier la stabilité du déroulement du film. − Le logiciel VirtualDub possède un filtre Threshold qui met en évidence le centrage et la bonne répartition de l'éclairement de l'image capturée.

Lors des réglages avec le caméscope en image fixe puis en mode film, on doit prendre en compte le fait que les temps d’exposition sont presque moitié moindre en mode film qu’en mode fixe ce qui aura une influence sur le réglage de la lumière et du caméscope. Après avoir fait varier de nombreux paramètres (distance lampe/diffuseur, tension d’alimentation de la lampe 3, 4.5, 6, 8, 9, 10 & 12 volts, collimateur lampe, filtre anti calorique, diffuseurs, objectifs diapo puis photo, alignements lampe/film/objectif projecteur/caméscope, exposition et WB, shutter, …), les meilleurs réglages auxquels je sois arrivé et après de nombreuses heures d’essais sont les suivants . G1- Réglage du caméscope.

− Shutter (obturation) impérativement au 1/50 pour pouvoir transférer les films sans papillotement avec un projecteur à 3 pales par ailleurs réglé à la vitesse constante de 16,66 images par seconde , en effet dans ces conditions les temps d'exposition des images capturées varient peu, − transfert dans la meilleure définition 720X576, − zoom à 7+ pour obtenir une image plein cadre en super 8mm (8++ en 8mm ), donc dans la plage du zoom optique 1 à 10X (procéder toutefois à des essais car le cadrage est légèrement différend en sortie de caméscope et en affichage sur écran ordinateur, télévision cathodique ou écran plat), − exposition à auto +0 donne ici le meilleur résultat, − mise au point manuelle à l’infini (j’ai examiné expérimentalement l'interaction entre la mise au point de l'objectif du caméscope et de l'objectif PENTACON du projecteur. En cas de mise au point du caméscope sur le minimum puis sur l’infini, la plage de mise au point par l'objectif du projecteur est identique et l’ajustement est très fin. La distance entre le film et la lentille d’entrée est de 35mm en cas de calage du caméscope sur le minimum et de 39mm pour le calage sur l’infini. L'image de la mire est un petit peu plus nette en cas de calage du caméscope à l'infini. J'ai donc choisi l'infini sur le caméscope et avantage supplémentaire, il ne reste plus qu'à régler la mise au point de l'objectif du projecteur. Pour info, je mesure précisément cette plage de mise au point en prenant en compte le pas de vis de l’objectif du projecteur et le diamètre de la bague de manœuvre sur laquelle je mesure la distance entre les deux positions mini et maxi de mise au point.), − White Balance en auto , − l’objectif du caméscope est presque collé à l'objectif de projection pour obtenir une image régulièrement éclairée sans vignettage (distance=5mm), cela permet aussi d'éliminer l'effet de lumière parasite avec un petit cache à cheval sur l’objectif du caméscope et sur l’objectif de projection.

G2- Réglage de l’objectif de projection. L’objectif du projecteur doit être aligné et parfai tement perpendiculaire à l'axe optique du film avec

- 12 - une tolérance de mise au point de la netteté de 5 centième de millimètre sur la distance film/objectif. Compte tenu de ces impératifs, il est indispensable de rendre solidaire l’objectif de projection avec le châssis du projecteur et de le bloquer en position réglée avec le frein. La mire étant en place dans le projecteur en position fixe, la lampe allumée et le caméscope en place relié à son moniteur de contrôle, j’ai utilisé conjointement et par ajustement successifs les moyens suivants :

- le diaphragme de l’objectif de projection étant réglé sur 16 et le caméscope à zoom=1 accentuent nettement les défauts d’alignement vu sur le moniteur de contrôle, on peut alors corriger l’orientation du support de l’objectif du projecteur en direct,

- ensuite, le film de la mire SMPTE en image fixe permet d’ajuster l’alignement et la perpendicularité

de l’objectif de projection avec le film et la distance de mise au point afin d’obtenir une image nette sur toute la surface (il faut toutefois préciser que tous les objectifs donnent une image plus nette au centre qu’en périphérie),

- le diaphragme permet d’améliorer encore la netteté de l’image sur les bords mais crée un vignettage

de plus en plus important en allant vers les petits diamètres, il a fallut trouver un compromis acceptable entre netteté et vignettage. Le plus petit diamètre acceptable avec la caméscope JVC est de 18mm vu coté lentille de sortie ce qui doit correspondre à une ouverture d’environ 2.5,

- enfin, le filtre Threshold du logiciel VirtualDub permet de controler le bon centrage et la répartition

de l'éclairement de l'image capturée SMPTE.

En exploitation courante, on n'aura plus qu'a vérifier en début de transfert le réglage de la mise au point de l’objectif de projection sur mire SMPTE et/ou sur le grain du film en mettant le zoom du caméscope au maximum puis de le ramener vers 7X+ pour une image plein cadre. G3- Réglage de l’éclairage. Si le test avec la mire SMPTE RP32 permet de régler la netteté de l'image capturée et le cadrage, ensuite on doit ajuster la température de la couleur de l'éclairage pour le transfert fidèle des couleurs. Je dois revenir sur un point important qui a tout changé, c'est l'emploi d’un diffuseur en plexiglas blanc diffusant utilisé pour les enseignes lumineuses qui a apporté un progrès décisif dans la répartition uniforme de l’éclairement et est excellent par rapport aux différends matériaux en plastique que j’ai essayés qui donnaient de très mauvais résultats en teinte sur les transferts en couleur.

J’ai du ajouter au diffuseur un cache lumière avec une fenêtre de 15 mm x 12 mm entre le système de diffusion et le film pour réduire l’éclairement. Il accentue la netteté, toutefois il en évidence les grains de poussière sur la surface du film qui seront corrigés par logiciel.

Enfin, j'ai fait varier la tension d'alimentation de la lampe LED 12 volts nominal à 3, 4.5, 6, 8, 9, 10 et 12 volts, le meilleur rendu est obtenu avec une tension de 12 volts en conjonction avec les réglages du caméscope.

G4- Réglage de la vitesse de défilement du film.

Rappelons que pour pouvoir transférer les films sans papillotement avec un projecteur à 3 pales, la vitesse du projecteur doit impérativement être réglée à 16,6 images par seconde et le shutter du caméscope doit être réglé au 1/50 ou au 1/25 (il semble toutefois qu’à cette fréquence il y ai des trainées), pour ma part, j’ai adopté le 1/50. Le projecteur Raynox est équipé d'un système de régulation de vitesse assez stable commandé par un

- 13 - potentiomètre. Il est d'abord nécessaire de faire chauffer le projecteur quelques minutes pour stabiliser sa vitesse puis de repérer les positions hautes et basses du potentiomètre à partir desquelles apparaissent le papillotement sur l'écran de contrôle et de caler le potentiomètre sur la position moyenne. Ce réglage se fait sans film puis avec le film en défilement. Les transferts se font alors sans aucun papillotement visible. Toutefois, on peut installer un disque stroboscopique sur le projecteur pour ajuster et vérifier facilement et en continu avec une grande précision la vitesse de défilement du film. Dans le cas du Raynox, j’ai collé sur le débiteur inférieur dentelé à 14 dents un disque stroboscopique de 84 rayons qui apparaissent stables lorsque la vitesse du projecteur est à 16,66i/s et qu’il est éclairé par une lampe alimentée par le secteur EDF en 50 hertz alternatif donnant donc 100 flashs par seconde (2 alternances par cycle). Avec une lampe ordinaire, la rémanence de l’éclairage est assez importante et la lecture est un peu floue mais on voit les traits stables à 16,6666 i/s. Avec une lampe à néon (lampe témoin récupérée sur une machine à laver) qui donne des flashs avec moins de rémanence, la lecture est très nette, on voit très distinctement les 84 rayons stables à 16,6666i/s ou en mouvement dans le sens des aiguilles d’une montre si le moteur tourne trop vite et dans le sens antihoraire si le moteur tourne trop lentement. Dans un deuxième temps, pour améliorer la précision de la lecture, j’ai collé sur la roue d’entrainement de la griffe du film qui tourne à 1 tour par image, un deuxième disque stroboscopique de 6 rayons. Le réglage avec ce deuxième disque stroboscopique est beaucoup plus précis et on peut voir en début de mise en route du moteur sa tendance à monter en vitesse pendant les quelques minutes de chauffe avant qu’il ne se stabilise. Ensuite, en fonctionnement courant, on peut vérifier la bonne vitesse du projecteur et la régler en cas de dérive par exemple due à la température des composants électroniques et à la force de traction du film qui varie avec le remplissage de la bobine réceptrice. La formule généralisée de calcul du nombre de rayons du disque stroboscopique est: R = F x (N/V) R = nombre de rayons du stroboscope, F= fréquence de la lampe éclairant le stroboscope en flashs par seconde, N=nombre d’images entrainées en un tour par l’axe sur lequel sera fixé le stroboscope, V= vitesse de défilement des images du projecteur en une seconde. Cette formule donne le nombre de rayons de telle façon que le rayon précédent prenne strictement la place du présent rayon à la prochaine image. Prenons comme hypothèse le cas d’une lampe néon alimentée par le secteur 50 htz, F=100 du fait que le courant est alternatif :

- si N=1 et V=16,66666 alors R=6, - si N=14 et V=16,66666 alors R=84, - si N=1 et V=25 alors R=4, - si N=1 et V=24 alors R=4,16666666, il faut donc multiplier le nombre de rayons pour arriver au

premier entier supérieur soit : R=25, cela afin de voir les rayons fixes.

En matière de mesure, la question est « avec quelle précision mesurer pour atteindre le but recherché ? » J’ai repéré visuellement sur l'écran de contrôle du caméscope les positions limites des vitesses hautes et basses du projecteur à partir desquelles apparaissent le papillotement et à l’intérieur desquelles le transfert se fait sans papillotement perceptible. Ce contrôle sur le caméscope est fait sans le film pour avoir un éclairement maximum qui fait apparaitre le mieux le papillotement, avec le film, l’effet est moindre. Il apparait de manière nette que : - le disque stroboscopique est parfaitement stable à 16,6666 images par seconde, - lorsque le projecteur est en vitesse limite basse, le stroboscope défile dans le sens antihoraire à la vitesse de 2 rayons par seconde, - lorsque le projecteur est en vitesse limite haute, le stroboscope défile dans le sens horaire à la vitesse de 2 rayons par seconde.

- 14 - De ce fait, on peut donc contrôler avec le stroboscope en temps réel précisément la vitesse du projecteur et en tout cas très facilement à l’intér ieur des limites de vitesses hautes et basses sans papillotement, bien sur, à condition que le système de régulation du projecteur soit suffisamment précis. Enfin :

- si on diminue le nombre de rayons par 2, la persistance rétinienne permet de voir des rayons stables mais un peu moins nettement,

- l’éclairement ayant une certaine durée (environ 12ms), il se crée un petit flou aux limites des rayons, - il est préférable d’avoir un stroboscope du plus grand diamètre possible pour une lecture aisée, - un stroboscope placé par exemple sur un axe tournant à une image par seconde donne la lecture la

plus précise du fait du faible nombre de rayons séparés au maximum (6 rayons à 60 degrés). Dans ce cas, pour obtenir une bonne lecture, l’expérience montre que les 6 rayons doivent être blanc sur noir et pas trop gros, chaque rayon blanc ayant un angle d’environ 10 degrés (cf. plan).

H- TRANSFERT des FILMS Il est indispensable au préalable de préparer les films :

− repérer, lister et titrer les films (titre commençant par l'année, puis un indice en cas de plusieurs films dans l'année puis un titre court évocateur), ce titre sera repris pour le fichier informatique et le classement dans le répertoire des films sera ainsi automatique,

− vérifier les collages et éventuellement regrouper sur plus grosses bobines ou dégrouper,

− et au moins dépoussiérer les films en les déroulant dans une petite pièce de velours qui va retenir

les poussières sans rayer le film.

Une fois l'installation réglés et qualifiée, nettoyer la fenêtre du film et les objectifs, vérifier la mise au point et le cadrage, faire chauffer le projecteur, régler la vitesse de défilement du film à 16,6 images par seconde et lancer le transfert. Le caméscope JVC produit des fichiers avec l'extension .MOV qui sont des fichiers mpg2 désentrelacés de 720X576 pixels à 8,5 Mbits/seconde dans la meilleure définition. En fait, on doit modifier l'extension .MOV en .mpg du fichier pour pouvoir les visionner avec VirtualDub. I- TRAITEMENT INFORMATIQUE de POSTPRODUCTION des F ICHIERS en SORTIE de CAMESCOPE. J’ai retenu VirtualDub et AviSynth (cf. VD pour les nuls sur le forum “letransfert pellicule”), logiciels gratuits qui peuvent lire des fichiers mpg2 les traiter et générer en sortie un format avi. On trouve une immense bibliothèque de traitements des plus simples aux plus sophistiqués. J’ai commencé par réaliser des traitements standards simples à partir des fonctions internes de VD tels que Retournement vertical de l’image, Désentrelacement, Affilage. Puis j’ai découvert des exemples de petits scripts de traitements AviSynth plus sophistiqués apportant une amélioration considérable du rendu des films et j’ai alors décidé de réunir les meilleurs dans une même application : le logiciel P10 dont la documentation suit.

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Documentation du logiciel P10 v2 de postproduction intégrée de films "brut de transfert" sous VirtualDub & AviSynth.

JMC aout 2010 ( annule et remplace v1 de juin 2010). Ce logiciel contributif a pour but d’améliorer la qualité de rendu des films 8 & S8mm transférés d’un projecteur de cinéma réglé à 16,66 images film par seconde vers un caméscope tournant à 25 images vidéo par seconde. Il est également adaptable au cas du transfert au format avi, image par image, HD…. Ce logiciel résulte des derniers travaux de Gasel, Geoges49, JC29, Fred VdP, et de bien d'autres contributeurs et surtout des auteurs des « basics » AviSynth et VirtualDub. J’ai pensé qu’il serait bien utile d’intégrer dans un même logiciel les meilleures fonctions de base du traitement de postproduction : retournement, enlèvement des images cisaillée, du papillottement et des taches, amélioration de la stabilité- couleur-contraste-bruit-netteté et le passage à 25 i/s pour améliorer la qualité avant montage final du film. J’ai donc testé, choisi, simplifié et assemblé les fonctions les plus performantes, et ensuite, rationnalisé, industrialisé, rendue accessible et documenté l'application. Cette version v2 ajoute par rapport à v1 l’enlèvement des taches et un meilleur traitement bruit-netteté.

Son utilisation est libre et n'engage en aucune manière qui que ce soit pour quoi que ce soit.

A- PROBLEMATIQUE DE LA NUMERISATION DE FILMS CIN EMA ARGENTIQUES. La numérisation de films argentiques 8 & S8mm nécessite de :

- transcrire les images d’un film avec la meilleure q ualité possible en netteté, contraste et couleur, - convertir la fréquence de projection originale du film de 16 images par seconde pour le 8mm et 18 images

par seconde pour le S8mm à la fréquence d’image vidéo d’un téléviseur actuel de 25 images par seconde (pour la norme PAL),

- en cas de film sonorisé, transférer l’audio en synchronisation avec la vidéo. Pour passer de 16 ou 18 images film par seconde à 25 images vidéo par seconde, la solution est d’ajouter 1 image toutes les 2 images afin de retrouver 3 images vidéo pour 2 images film et ainsi passer de 16 à 24 images en 8mm et 27 images en S8mm. La projection vidéo se faisant à 25 images par seconde, on a donc un rythme de projection un peu accéléré en 8mm et un peu ralenti en S8mm, ce qui reste acceptable à l’œil. De ce fait, la vitesse du projecteur de film doit être ajustée et maintenue à (25 images vidéo / 3) x 2 = 16,66 images par seconde . Cette image vidéo supplémentaire peut être crée de la manière suivante :

- si le transfert se fait dans le flux de la projection du film à 16,66 images par seconde, avec une bonne et constante vitesse du projecteur, on obtient 25 images vidéo par seconde avec pour 3 images vidéo 2 images vidéo entières et une image vidéo composée de 2 trames de 2 images successives dites cisaillée,

- si le transfert se fait image par image, 1 image vidéo=1 image film, on devra reconstituer la 3ième image vidéo par logiciel pour conserver un mouvement naturel non accéléré en projection normale à 25 i/s.

On doit appliquer au transfert dans le flux un premier traitement logiciel qui repère et élimine correctement les images cisaillées à raison d’une image sur 3 pour retrouver 1 image vidéo=1 image film, on rejoint alors le même problème que pour le transfert image par image qui est de reconstituer une 3ième image vidéo pour 2 images film. On doit ensuite appliquer un deuxième traitement logiciel pour insérer cette 3ième image vidéo entre 2 images vidéo en reconstituant une image intermédiaire par interpolation, en quelque sorte un morphing entre 2 images. Ceci va lisser les mouvements un peu saccadés que nous percevons à la projection sur écran des films, en effet, on passe de 16 ou 18 images à 24 images pour le même temps de projection, les mouvements sont alors plus fluides et la nettet é apparente est bien améliorée. En fait, les 2 modes de transfert ramènent, après une première phase de traitement, à la même problématique .

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B- FONCTIONS du LOGICIEL. Partant d'un fichier brut de transfert OdO de la meilleure qualité possible au format mpg2 à 25 images vidéo/seconde pour 16,66i/s film, le logiciel réalise les fonctions suivantes:

- retourner les images verticalement pour corriger le transfert OdO, - repérer et enlever les images vidéo cisaillées (1sur3) pour retrouver 16,66i/s film bonnes, - stabiliser le film pour éliminer les bougés de caméra à la prise de vue et du projecteur sur la base de 16,66 i/s et

corriger le papillottement, - corriger le gamma et la saturation, - nettoyer le film des taches fugaces, - débruiter et améliorer la netteté, - reconstituer par interpolation et ajouter 1 image vidéo pour 2 images film afin de retrouver 25i/s vidéo bonnes, - corriger la couleur.

Le résultat du traitement donne une projection à 25i/s de qualité améliorée, fluide et sans saccades. La démonstration pratique du bon fonctionnement est apportée en analysant image par image les 2 fichiers résultants types : - Film brut de transfert : 144 images dont 30 cisaillées pures et 31 cisaillées impures, - Fichier décisaillé : 93 images toutes bonnes sans cisaillement et sans aucun double, - Fichier résultat : 143 images toutes bonnes, en progression continue et sans aucun double. Voila pourquoi il n’est pas nécessaire de réaliser un asservissement complexe projecteur/caméscope mais de maitriser seulement la vitesses de transfert à 16,66 i/s à +-1i/s. Un premier ensemble de 3 scripts produit un fichier "Z 6resultat.avi" prêt au montage du film. Il comprend un script VirtualDub "01 P10 postproduction.jobs" qui appelle 2 scripts Avisynth "02 passe1.avs" & "03 passe2.avs". Le fichier intermédiaire "Z1decisaille.avi" est sauvegardé non compressé pour conserver la meilleure qualité finale, ce fichier étant sous VD très gros (18 fois la taille du fichier mpg), il nécessite une taille de disque dur en conséquence. Le fichier final "Z6resultat.avi" est compressé en Divx 6.9 qui passe sur la plupart des lecteurs de DVD, des téléviseurs et de la Freebox, il est sauvegardé en avi avec la meilleure qualité possible (DIVX 6.9 codec (2 logical CPUs), profil Home Theater, qualité maxi = 8, passe basée sur la qualité, quantizer=1, SSE4 activé, multithreading activé, format PAL 4 :3, source progressive, I-block activé). Un deuxième ensemble de scripts dit « utilitaire » permettent de comparer sur un même écran, cote à cote, 2 versions différentes d’un même film pour mettre au point le paramétrage des fonctions de traitement.

- « 10 util1-comparatif original-resultat » produit un fichier "Z7comparaison O-R.avi" qui montre le film original et le film résultant après traitement,

- « 20 util2-comparatif scenarioA-scenarioB » produit un fichier "Z8comparaison A-B.avi" qui montre le film d’un scénario A par rapport au film d’un scénario B.

Ces fichiers utilitaires ne sont pas compressés une deuxième fois pour conserver la qualité et il faut attendre que l’écran de VD soit revenu sans image pour constater la fin du traitement. Pour des raisons de temps de traitement et d’espace disque, il est préférable de lancer les utilitaires à partir de petits clips représentatifs extrait des films à traiter. Tous ces scripts nécessitent VirtualDub et AviSynth avec des dll (cf. letransfert pellicule/traitement après transfert/VirtualDub pour les nuls). Il est également recommandé d’installer l’éditeur de scripts AvsPMOD (cf. letransfert pellicule/traitement après transfert/Postproduction intégrée) qui permettra, si nécessaire, d’ajuster les paramètres des fonctions au vu de l’effet en temps réel sur le film. P10 fonctionne sous Windows XP, VISTA et 7. A ces scripts peuvent être ajoutés des filtres supplémentaires et ils sont adaptables aux besoins de chacun en suivant les règles de programmation de VD et AVS.

C- INSTALLATION et LANCEMENT. Le processus d'installation et de lancement est le suivant :

a- les scripts et les dll sont à installer dans le même répertoire que les fichiers à traiter, b- renommer le fichier à traiter "Z0film", c- ouvrir VD, à ce moment, on peut ajouter des filtres supplémentaires par vidéo/filtre/... à réaliser dans le même

traitement et avec une seule compression (plusieurs compressions dégradent rapidement la qualité),

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d- lancer le fichier "01 P10 postproduction.jobs " par "fichier/lancer un script ... ", e- le processus se déroule automatiquement et donne un fichier "Z6resultat.avi" prêt au montage, le temps de

traitement est 10 fois celui de projection, f- si on désire comparer original & resultat, lancer ensuite fichier "10 util1-comparatif original-resultat.jobs " par

"fichier/lancer un script ... ", il donne un fichier « Z7comparaison O-R.avi », g- si on désire comparer deux scénarios A & B, renommer les scénarios A & B puis lancer fichier " 20 util2-

comparatif scenarioA-scenarioB" par "fichier/lancer un script ... ", il donne un fichier « Z8comparaison A-B.avi », h- enfin, renommer les fichiers "Z6resultat.avi", "Z7comparaison O-R.avi" et "Z8comparaison A-B.avi" avec leurs

dénominations définitives, puis supprimer le fichier intermédiaire "Z1decisaille.avi".

D- MODIFICATION des PARAMETRES des FONCTIONS. Les paramètres de bases sont ceux qui paraissaient le mieux fonctionner avec la douzaine d’extraits de films ayant servi de tests. En général ; on pourra se contenter d’ajuster les paramètres des fonctions Levels/gamma et Tweak/saturation pour éclaircir des films sombres et peut être Sharpen pour un affilage final et Color. Si on souhaite modifier les paramètres, il est nécessaire de se familiariser auparavant avec les fonctions utilisées en les repérant dans les scripts et en consultant sur le net la documentation relative à chaque fonction. Il est ensuite indispensable d'intervenir de façon méthodique en réalisant des tests sur de petits clips extrait des films à traiter afin de trouver les meilleurs ajustements au vu des résultats comparatifs mis en évidence avec les utilitaires. Toutes ces corrections donnent une projection fluide, sans saccade ni tache fugace, plus tranquille et améliorent considérablement la netteté apparente. D1 : Utilisation de l’éditeur de script AvsP pour a juster les paramètres des fonctions en temps réel. Voici comment utiliser l’éditeur de scripts AvsPMOD afin de charger un script, choisir une image du film, faire varier les paramètres à l’aide de curseurs, constater en temps réel l’effet sur l’image choisie et éventuellement sauvegarder ces nouveaux réglages. Une fois l’éditeur AvsPMOD installé:

- Fichier/Ouvrir >>> choisir le script à utiliser, par exemple « 03 passe2.avs », le script s’affiche avec en vert les commentaires, en violet gras les fonctions, en violet non gras les variables et les paramètres en bleu,

- Cliquer sur le triangle (bascule on/off) en bas à gauche pour lancer l’exécution du script, l’image 0 apparait, on trouve à la droite de ce triangle les flèches de défilement image par image avant-arrière et le compteur d’images,

- En colonne droite, on trouve la liste des fonctions utilisées par le script, un clic sur une fonction déroule la liste des paramètres avec les noms, les valeurs mini-maxi-actuelles et les curseurs de réglage (étirer le cadre sur sa gauche pour obtenir une meilleure résolution des curseurs),

- On peut alors modifier les paramètres et constater en temps réel leur effet sur l’image de contrôle et leur report automatique dans le script,

- Une fois les bons réglages atteins, on peut sauvegarder ou non la nouvelle version.

Et voila, c’est tout simple et cela marche très bien. Bien sur, on trouve de nombreuses autres fonctions. Petite recommandation : il faut faire ces simulations avec méthode, prendre des notes et faire des sauvegardes indexées. Malheureusement, toutes les fonctions ne sont pas accessibles.

D2 : Script jobs. Le script .jobs lance et enchaine les scripts avs, sauvegarde le fichier intermédiaire et en final, sauvegarde le fichier résultat en compressé Divx. Les fichiers avs travaillent sous AviSynth en arrière plan et redonnent les résultats à jobs. D3 : Passe 1. Rappelons qu’en cas de transfert dans le flux de la projection du film à 16,66 images par seconde, avec une bonne et constante vitesse du projecteur, on obtient 25 images vidéo par seconde avec pour 3 images vidéo 2 images vidéo entières et une image vidéo composée de 2 trames de 2 images successives dites cisaillée. Cette passe charge le fichier brut de transfert MPG2, retourne les images pour corriger le transfert OdO, repère et enlève les images vidéo cisaillées de 25 à 16,66i/s (1sur3) pour retrouver 16,66i/s film bonnes, soit 1image vidéo pour 1 image film. La fonction Getdups repère et élimine parfaitement les images cisaillées à raison d’une image

- 18 - sur 3 pour retrouver 1 image vidéo=1 image film bonne. D4 : Passe 2. D41 Stabilisation. Cette fonction consiste à réduire les bougés de caméra et la stabilité du projecteur, elle repère l'amplitude des mouvements et déplace l'image par correction vectorielle pour une projection plus stable. De ce fait, ce sont les bords qui bougent. Pour corriger cela, on peut :

- rogner les bords au détriment de la surface de l'image, - ou reconstituer les bords par diverses méthodes pour ne pas réduire l'image, par exemple en prolongeant les

bords avec l'existant, en mettant un cadre noir, ....

Après de nombreux essais, j'ai choisi le paramètre "mirroir=15" qui reconstitue les 4 bords par symétrie, lorsque les bords sont homogènes, pas de problème, mais lorsque les bords sont hétérogènes il peut y avoir des déformations ! Sur ordinateur, on voit toute l'image et bien sur ces aberrations. Sur téléviseur, les bords sont rognés et ces aberrations sont le plus souvent cachées. Je préfère avoir quelques aberrations au lieu de couper systématiquement les bords et réduire ainsi l'image. En cas d'image assez stable, ce qui est souvent le cas, pas de problème car les bords dansent peu et la correction est invisible. Dans l'étude des différends stabilisateurs possibles, j'avais testé DESHAKER et j'obtenais de temps à autre des images doublées au lieu d'images intermédiaires ce qui donnaient des à coups dans la projection que je n'ai jamais pu corriger, voici donc pourquoi j'ai retenu une autre fonction qui marche mieux et qui ne fait que 3 lignes. Pour mieux comprendre toutes les possibilités, consulter sur le net la fonction "DepanStabilise". Deflicker en fin de stabilisation corrige le papillotement du à un transfert qui serait un peu différent de 16,66 i/s. Paramètres de stabilisation.

- Crop : EstimationGauche, haut, droite et bas = 40 : valeurs de découpe pour l’estimation des mouvements. - Tweak : cont= 1.6 : valeur de contraste pour l’estimation des mouvements, correction efficace ! - DepanEstimate & DePanStabilize: dxmax et dymax=30 : valeurs maximales de stabilisation en pixels. - Pas de rognage des bords (Global DecoupeGauche, haut, droite, bas = 0) mais reconstitution des bords qui

dansent (DepanStabilize: mirror=15), cette fonction marche bien et évite de perdre une partie de l’image, de plus, les petites distorsions sur les bords sont absorbées en grande partie par le rognage des bords de certains téléviseurs.

D42 Amélioration de l’image. Outre l’élimination des images cisaillées en première phase, l’amélioration des images élémentaires porte sur le rendu des couleurs, le contraste, le nettoyage des taches fugaces, le débruitage et l’accentuation de la netteté par les fonctions :

- Gamma et saturation pour le contraste et l'intensité des teintes, - RemoveDirt pour le nettoyage des taches fugaces,

- Degrain et sharp en plusieurs passes imbriquées pour réduire le bruit d’image et accentuer la netteté. Paramètres gamma et saturation.

- Levels : gamma= 1.2 : modifie le contraste dans les sombres, essayer <> 1.7 pour films très sombres. - Tweak : saturation= 1.4 : intensité des teintes, essayer <> 1.6 pour film sombre.

Paramètres débruitage et affilage.

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- Unsharpmask : 45, 3 & 0. - MVAnalyseMulti : refframes= 2, pel= 2, blksize & blksizev= 16, overlap= 8, idx=1. - MVDegrainMulti : thSAD= 400, Sadmode= 1, idx= 1. - limitedSharpenFaster : strenght= 60, radius= 2, ss_X & SS_Y= 1.5, dest_x= 720, dest_y= 576. - Unsharpmask : 19, 1 & 0. - Sharpen = 0.5 : affilage final.

Paramètres couleur.

- Coloryuv : off_y=-0, off_u = +5 (bleu) & off_v= -5 (rouge). Pour la corrections de couleurs très dégradées, j’ajoute dans VD avant de lancer le logiciel le filtre colorize d’Emilano Ferrari.

D43 Reconstruction de 16,66 à 25 images par seconde. Cette dernière fonction redonne 25 images vidéo par seconde au lieu de 16 à 18 images film par seconde, les images manquantes sont reconstituées par interpolation. En regardant les images une à une, on peut voir que toutes les images manquantes sont bien interpolées sans doublons. Parfois, en cas de mouvements rapides de sujets en premier plan, ces images reconstituées peuvent être floues mais cela passe bien à la projection. Le nombre d’images film original/resultat est un peu différend mais en général, pas entre 2 scénarios présentant des paramètres différends.

E- ADAPTATION du LOGICIEL.

Ces adaptations sont présentées cas par cas par mesure de clarté mais elles peuvent être cumulées selon les besoins. E1 : Substitution de codecs de compression différen ds de Divx. Il est possible de substituer facilement dans « 01 P10 postproduction.jobs » et dans « 10 util1-comparatif original-resultat.jobs » votre codec de compression préféré à l’existant : - Lancer VD/video/compression >>> choisir votre codec et le paramétrer, - Fichier/enregistrer les paramètres de traitement >>> par exemple « mon codec » dans le répertoire des scripts P10, il est sauvegardé avec l’extension vcf, - Ensuite, aller dans le répertoire ou vous avez placé « mon codec.vcf », ouvrir ce fichier, copier les 2 lignes « VirtualDub.video.SetCompression( …….) ; et VirtualDub.video.SetCompData( …….) ; », - Enfin recopier dans « 01 P10 postproduction.jobs » et dans « 10 util1-comparatif original-resultat.jobs » votre codec de compression préféré à la place du codec existant. Si on ne souhaite pas compresser le fichier résultat, il suffit d’enlever le codec de compression, par défaut, VD sauvegarde en non compressé mais avec une taille de fichier énorme. J’ai fait des essais de différends codecs de compression en ma possession. Ces essais comparatifs de netteté de l’image ont portés sur des fichiers non compressé, compressé Divx Home Theater puis 1080p, Mpg4 V2, Xvid et Pana, tous dans leur meilleure qualité possible. Il apparait que les résultats sont très voisins avec une meilleure accentuation des détails pour Divx Home Theater et, cerises sur le gâteau, Divx donne une taille de fichier petite et passe sur la plupart des lecteurs de DVD, des téléviseurs et de la Freebox. - brut de transfert mpg2 = 33Mo, - non compressé = 918Mo, - compression Divx Home Theater = 23Mo, - compression Divx 1080p = 67Mo, - Mpg4 V2 = 20Mo, - Xvid = 66Mo, - Pana = 111Mo. E2 : Adaptation aux fichiers bruts de transfert avi . Remplacer DirectShowSource qui lit les fichiers bruts de transfert au format mpg2 par AVISource pour lire un fichier brut avi :

- dans « 02 passe1.avs » dans la première ligne active, - et dans « 11 util1-preparation O.avs » dans la 2ième ligne active.

DirectShowSource lit aussi directement une partie des fichiers avi, il suffit de remplacer l’extension du fichier a lire mpg

- 20 - par avi. E3 : Adaptation aux fichiers bruts de transfert ima ge par image. E31 Première solution. Il n’est donc plus nécessaire d’enlever les images cisaillées puisque avec un tel transfert on a 1 image vidéo = 1 image film, de ce fait, les fonctions du script « 02 passe1.avs » sont devenues inutiles sauf : . DirectShowSource ou AVISource selon le format du fichier brut de transfert, . flipvertical() pour retourner le fichier brut de transfert, . AssumeFps(50,3) pour indiquer à AVS qu’on est en 16,66 i/s, et c’est tout !

E32 Deuxième solution. . Enlever complètement le script « 02 passe1.avs », . reporter flipvertical() qui retourne le fichier brut de transfert et AssumeFps(50,3) qui indique à AVS qu’on est en 16,66 i/s dans le script « 03 passe2.avs » après la lecture « clipsource= … dans laquelle on remplace « Z1decisaille.avi » par « Z0film.avi », . enlever dans « 01 P10 postproduction.jobs » les 3 premières lignes actives : VirtualDub.Open("02 passe1.avs","",0); VirtualDub.SaveAVI("Z1decisaille.avi"); VirtualDub.Close(); et c’est tout ! Avantage : le fichier intermédiaire volumineux « Z1decisaille » n’est plus nécessaire, on doit aussi gagner un peu de temps de traitement. Inconvénient : l’ajout d’un filtre VD supplémentaire qui serait appliqué en première passe « 02 passe1.avs » n’est plus pris en compte dans « 01 P10 postproduction.jobs » à cause de filters clear(). Si on enlève cette fonction qui protège P10 de toutes interférences de filtres inopportuns qui aurait pu être laissés par inadvertance dans VD, il faut bien réfléchir aux conséquences en matière d’interférence.

E4 : Adaptation aux fichiers bruts de transfert HD 1920x1080.

Dans la version v1 de juin, on devait remplacer :

- dans « 02 passe1.avs » et dans la fonction LimitedSharpenFaster dest_x = 720 par 1920 et dest_y= 576 par 1080,

- dans « 01 P10 postproduction.jobs » et « 10 util1-comparatif original-resultat.jobs » votre codec de compression préféré à l’existant comme indiqué dans E1.

Dans cette version v2, il n’y a plus rien à faire. J- MONTAGE et PUBLICATION après TRAITEMENT INFORMA TIQUE de POSTPRODUCTION.

J’ai décidé, pour le moment, de monter mes films le plus simplement possible sans recourir à un logiciel dédié en continuant à utiliser les fonctions de Windows Live Movie Maker et de VirtualDub avec

lesquelles on peut réaliser des montages intéressants. J1- Titrage des films. J’utilise Windows Live Movie Maker pour générer les titres de film et le titre fin puis les exporter en avi et les compresser en Divx identique aux films. J2- Découpe des amorces début et fin et découpe des extraits de films. Ces traitements sont réalisés avec VirtualDub en avi en flux directe sans recompresser (on perd beaucoup de qualité à chaque recompression):

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− Vidéo/Copie de flux direct, − Fichier/Ouvrir un fichier vidéo > recherche et clic sur le fichier à ouvrir, − Marquer les découpes début et fin du fichier et des parties de film si on le souhaite avec la clef, − Fichier/Enregistrer en avi > choisir le répertoire et le nom de fichier à sauvegarder.

J3- Préparation d’un fond musical. Pour extraire un morceau de musique d’un CD :

− Lecteur multimédia/extraire, − Pointer les morceaux choisis dans la liste du CD, − Extraction >>> on retrouve après traitement les morceaux choisis dans public/musique publique/…

Pour assembler des morceaux de musique en tout ou partie :

- Windows Movie Maker/importer un média/choisir les morceaux de musique, - Glisser les morceaux de musique dans la table chronologique et découper ou recouvrir selon les

besoins, - Publier/cet ordinateur/titrer … / parcourir pour mettre le répertoire de destination/son de qualité

supérieure/PUBLIER >>> l’assemblage de ces morceaux est alors prêt à être intégré au film. J4- Assemblage et sonorisation des films. Ces traitements sont réalisés en avi en flux directe vidéo sans recompresser:

− Audio/Traitement complet, − Audio/compression > mpg3, − Audio/Fichier audio externe > recherche et clic sur le fichier musique à insérer, − Vidéo/Copie de flux direct, − Fichier/Ouvrir un fichier avi > recherche et clic sur le fichier titre, − Fichier/Ajouter un segment vidéo > recherche et clic sur le fichier film à ouvrir, et ainsi de suite pour

tous les autres fichiers à ajouter … y compris le titre fin, − Fichier/Enregistrer en avi > choisir le répertoire et le nom de fichier à sauvegarder.

J5- Publication des films. J’utilise les fichiers bruts .avi montés sur disques durs, ils peuvent être lus directement avec la prise USB des téléviseurs les plus récents, mais attention, vérifier avant la compatibilité des codecs de compression. J’utilise Windows Movie Maker pour créer des DVD à partir des films montés.

− Lancer WMM, − Fichier/Importer des éléments multimédias > cliquer sur le 1ier fichier et le glisser dans la table de

montage séquentiel, − Publier un film/ DVD/suivant, − Enregistrer le projet/OK/nom du fichier/enregistrer, − Ajouter d’autres films si besoin, − Suivant/style des menus > mur vidéo/Graver

Le processus est lancé et c’est assez long mais ça marche tout seul puis enregistrer le nom du projet. J6- Archivage. Les fichiers bruts de capture .mpg et les films .avi montés sont archivés en plusieurs exemplaires sur disques durs.

- 22 - K- CONCLUSION. Cette installation OdO facilite grandement le transfert de mes films de famille, c'est beaucoup plus simple, plus régulier et surtout bien meilleur que par projection. L’idée de départ était d’assurer la conservation des films, Il semble qu’un bon bout de chemin a été parcouru. Les images, avec cet objectif d’appareil photo argentique, sont en très nette amélioration avec un excellent piqué par rapport à celles obtenues avec mon meilleur objectif de diapositive, on passe de 50 l/mm nettes à 63 l/mm nettes et presque 80 l/mm sur la mire SMPTE avec l'objectif PENTACON dont la qualité parait suffisante pour ce genre d'application. Le rendu de mes films couleurs après traitement par P10 est excellent, avec maintenant un bon équilibre des couleurs, l’uniformité de l’éclairement, une netteté proche des limites de la résolution des films 8 & S8mm sans grain et une fluidité et une stabilité remarquable à la projection. Mais comme toujours, des améliorations sont certainement possibles, par exemple, un caméscope HD pourrait peut être apporter une amélioration vers la limite théorique des 80 l/mm mais surtout une meilleure dynamique des obscurs et des clairs, j’ai toutefois le sentiment qu’en définition, je ne suis pas loin des limites pratiques des films S8mm au vu de comparaisons avec des transferts HD présentés par ailleurs! On trouve ci-après des images que j’obtiens avec la configuration actuelle. On peut également consulter sur le site des photos et des extraits de films comparant « brut de transfert » et « après traitement » de 10 à 20 secondes. Photo de la mire SMPTE brute de transfert sans traitement, elle permet d’apprécier la définition obtenue.

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En haut : photo de film brute de transfert. En bas : photo de film après traitement complet P10.

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XXXXX ANNEXE XXXXX

TRANSFERT PAR PROJECTION : rappel de la configurati on. J’ai transféré au début mes films de famille par projection avec les équipements et dispositions suivantes: - projecteur RAYNOX, à 1,30m d’un écran de 21x28 cm en papier imprimante couché à grain fin de 1400 dpi, - caméscope JVC GZ-MG100 à 1,15m de l’écran dans l’axe de projection, alignement et verticalité soignés avec le plus faible parallaxe possible entre les objectifs projecteur/caméra (42mm), - appareils bridés sur 2 supports différends pour éviter les vibrations, - mire papier de traits verticaux et horizontaux pour la mise au point manuelle et le cadrage de la caméra, - réglages du caméscope après de nombreux tests : exposition Auto, White Balance Fine, shutter 1/50, transfert à la meilleure définition 720X576 en MPG2 donnant 250 mo/film de 3mn, - pièce obscure et mur noir. J’ai ensuite recopié sur ordinateur les fichiers bruts de capture du caméscope. Les résultats étaient insuffisants en uniformité de l’éclairement, de l'équilibre des couleurs et de la netteté, c'est pourquoi je suis passé à la méthode OdO.