novis corpus · 2020. 4. 28. · novis corpus 48 photographes européens en quarantaine partagent...

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NOVIS CORPUS PHOTOGRAPHES CONFINÉS FOTÓGRAFOS CONFINADOS 48

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  • NOVIS CORPUS

    PHOTOGRAPHES CONFINÉSFOTÓGRAFOS CONFINADOS48

  • NOVIS CORPUS

    48 photographes européensen quarantaine

    partagent leur quotidienCouverture de Michel Lauricella

    Texte de Sadreddine Arezki

    48 fotógrafos europeosen cuarentena

    comparten su cotidianidad.Cubierta de Michel LauricellaTexto de Sadreddine Arezki

  • Que faire lorsque un ennemi invisible et potentiellement mortel vous condamne à rester chez vous au péril de votre santé et de celles des autres ?

    Face à cette injonction au repli, tel un anti-corps au virus qui isole, une idée de collectif improvisé a germé chez Teresa Uzeda. Rapidement relayée par Gabriela Cendoya-Bergareche, toutes deux photographes et pas-sionnées de photographie, elles ont propagé sur les réseaux l’idée d’un livre collectif Novis Corpus. Elles ont lancé un appel aux photographes pour réaliser une œuvre collective témoignant de cette mise en quarantaine.D’instinct, et il n’y là rien de plus humain, les êtres confinés et privés de ce lien essentiel avec les autres et l’extérieur cherchent à rompre cet isolement. Avec la photographie pour viatique, ils tissent un lien qui vient rompre cet isolement forcé.

    Des individus de pays et d’horizons très divers venant d’Italie, de France, d’Espagne, ou de Belgique, ont formé, en catastrophe pour ainsi dire, ce collectif qui se joue des barrières qui s’imposent.

    Comme le hasard est facétieux, une quarantaine de participants ont répondu à l’appel. Chacun(e) témoigne à sa manière de sa condition de confiné(e), avec pour seule contrainte l’usage du noir et blanc. Pour une œuvre qui rassemble autant de photographes confinés chez eux, il est hasardeux voire formerait un contre sens de débusquer la singularité de chacun alors que tous sont embarqués dans le même bateau.Néanmoins, si l’on regarde attentivement ces images, on distingue des lignes de force qui rassemblent des sous-groupes au sein de ce collectif improvisé. On y discerne deux catégories principales d’images: celles qui nous rassurent et celles qui reflètent notre inquiétude.

    Nécessité faisant loi, personne ne sera étonné de voir qu’une majorité a bien respecté la règle de confinement. Ces images ont donc pour principal objectif de porter un témoignage et de garder trace de cet état extraordi-naire et passager que nous traversons collectivement.

    Un certain nombre d’images figurent des objets ou des natures mortes qui prennent ici une signification autre que celle qu’elles ont habituellement. Leur banalité se révèle à nouveau. Cette banalité rendue si désirable aujourd’hui nous rassure. Si imperturbables et peu perturbés, ces objets sont toujours là, ils étaient là et seront toujours là après. Ils forment un pôle de stabilité dans cet état transitoire indécis et peu rassurant. Quelques arbres, des animaux aussi jouent ce même rôle.

    De cet archipel visuel, solitaire et solidaire, émergent aussi ces images à la figuration indécidable. Les motifs y sont flous, pas nets. Comme un pied de nez à l’enfermement, ces images défient les lois nettes de l’optique. Ce sont des images en mal de point qui reflètent l’état mal en point de celles et ceux qui les réalisent. Nous y sommes privés de toute perspective.

    La perspective, j’y viens. Elle s’est fait la malle. Les photographes semblent s’être passés le mot: on verra au jour le jour ou plutôt après la nuit viendra le jour. Dans une ambiance sombre, notre vue se heurte à des grilles, à des portes fermées et à des cadre vides. Ces images nous renvoient à nous mêmes. Elles nous renvoient à l’inquiétude qui est la notre, celle des photographes et la notre.

    Paradoxalement, ces images les moins quiètes sont tout aussi réconfortantes que les autres, celles qui puisent dans le quotidien un peu d’assurance. Ces fragments inquiets nous somment de nous débrouiller et de réagir un peu. Un peu d’imagination allez, disent-elles. Les images ne peuvent pas tout. Elles peuvent un peu, et c’est déjà beaucoup! Soit à peu près, je pense, ce que tous les participants de ce beau projet ont pu se dire avant d’en devenir un acteur. A nous de jouer.

    Sadreddine Arezki

  • ¿Qué harías si un enemigo invisible, imperceptible y potencialmente letal te condenase a quedarte en casa, ya que este supone una amenaza para tu salud y para la de tus seres queridos?

    Frente a esta orden de retirada, a modo de anticuerpo contra el virus, Teresa Uzeda gestó una idea que fue secundada por Gabriela Cendoya-Bergareche. Ambas fotógrafas y apasionadas por la fotografía, propagaron por las redes la idea de crear entre varias personas un libro titulado Novis Corpus. Así pues, hicieron un llamamiento a varios fotógrafos para realizar una obra colectiva que atestigua esta cuarentena.Instintivamente, cuando estamos confinados y privados del vínculo esencial que nos acerca a los otros y al exterior, buscamos la fórmula de romper ese aislamiento forzoso. Y es que no hay actitud más humana que esa. Los autores tejen, con la fotografía, un nexo que rompa con ese aislamiento forzoso.

    Personas de distintos países y con horizontes muy diversos, procedentes de Italia, Francia, España o Bélgica, han formado irremediablemente este colectivo que resiste ante las barreras impuestas.

    Como el azar es caprichoso, cuarenta participantes respondieron a nuestra llamada. Cada uno testifica, desde su propia subjetividad de confinado/a, con el único requisito de utilizar el blanco y negro.Curiosamente, para una obra que une a tantos fotógrafos encerrados en sus casas, es sorprendente la singu-laridad de cada mirada, puesto que estamos en un mismo barco y cabría esperar más homogeneidad. A pesar de la particularidad de cada muestra, si atendemos a las imágenes, observamos dos líneas de convergencia que agrupan las producciones de este colectivo improvisado. Así pues, encontramos por un lado una serie de imágenes poderosamente sosegadoras y, por otro, unas representaciones que recogen la fuerza de nuestra preocupación.

    Siendo la ley una necesidad, a nadie le extrañará ver que una mayoría ha respetado la ley del confinamiento. Las fotografías, por lo tanto, tienen como objetivo principal dar testimonio y dejar una huella de este extraor-dinario y pasajero estado que atravesamos colectivamente.

    En algunas imágenes figuran objetos y naturalezas muertas que, en este contexto, amplían y revientan su significado. Su banalidad se transforma en un deseo tranquilizador dado que, tan imperturbables como poco turbados, estos objetos siempre nos han acompañado, del mismo modo que lo hacen ahora y lo seguirán haciendo. Crean un núcleo de estabilidad en un momento transitorio de indecisión e incertidumbre. Algunos árboles y animales tienen este mismo rol.

    De este archipiélago visual, solitario y solidario, emergen imágenes cuya figuración es indecidible. Los pa-trones, borrosos, como un desaire al encierro, desafían las leyes nítidas de la óptica. Las imágenes, faltas de enfoque, encarnan el malestar de la intemperie al que están sometidos sus autores. Nos privan de cualquier perspectiva.

    Y sobre esta misma perspectiva: efectivamente, ha desaparecido literalmente. Los fotógrafos parecen haberse puesto de acuerdo: contemplar el día a día o, incluso, atender a un sentir que anticipa cómo después de la noche llega el día. En una atmósfera sombría, nuestra visión se topará con rejillas, puertas cerradas y marcos vacíos, remitiéndonos a nuestra propia interioridad, a esa inquietud y a la de los propios autores, tan humana.

    Paradójicamente, las imágenes menos tranquilizadoras son tan reconfortantes como las otras, aquellas que generan un poco de confianza en la vida cotidiana. Cuando percibimos estos fragmentos inestables, inevitablemente nos interpelan y nos invitan a reaccionar, a entrar en un juego que nos pide la utilización de la imaginación, reclamando, pues, la participación del espectador. ¿Jugamos?

    Sadreddine ArezkiTraduit par, traducido por

    Lucía Boscà

  • PHOTOGRAPHIESFOTOGRAFÍAS

  • AUTEURSAUTORES

  • Patrick Maille

    Christopher de Béthune

    Roberto Morales

    Alex Llovet

    Christophe Le Toquin

    Héctor Jácome

    David Salcedo

    Antonio Moreno

    Rocío Bueno

    Anna Galí

    Marc Tallec

    Joël Van Audenhaege

    Brigitte Bauer

    Pierre Defaix

    María Martínez Artola

    Amaia González

    Cristiano Buffa

    Pascal Anders

    Emmanuelle Gabory

    Pako Pimienta

    Miguel Ángel Blanco

    Paco Martí

    Ramíro Gomez

    Oriol Miñarro

    Teresa Uzeda

    Rafael Tanaka Monzó

    Antonio Segura

    Blas González

    Joan Teixidor

    Gabriela Cendoya Bergareche

    Lu Lantana

    Katarina Johnson

    Cristina Brea Lodeiro

    Juan López

    Annakarin Quinto

    Aitziber Orkolaga

    José Luis Moreno

    Paco Tamayo

    Alex Bocchetto

    Paco Ramos

    Serge Elissalde

    Marie Geneviève Alquier

    Pía Elizondo

    Luis Salinas

    Alfonso Gómez

    Jeanne Minier

    Francisco Llop Valero

    Pierre de Vallombreuse

  • Michel Lauricella

  • Ce livre a vu le jour au printemps 2020, dans une ambiance de confinement, seule alternative pour stop-per la propagation d’un virus mortel.

    Teresa Uzeda en a eu l’idée,Gabriela Cendoya Bergareche l’a relayée,toutes deux ont assumé la direction éditoriale du projet.

    Francisco Llop Valero et Christophe Le Toquin ont assuré le soutien technique et logistique.Dessin de couverture Michel LauricellaTexte Sadreddine ArezkiTraduction Lucía BoscàCopyright les auteurs

    Ce livre rassemble 48 photographes venant de France, d’Espagne, d’Italie, de Belgique,d’Allemagne.

    Les bénéfices des ventes de ce livre seront reversés à des soignants de proximité qui œuvrent au quoti-dien pour sauver des populations.

    Imprimé en 500 exemplairesImpression et reliure La Imprenta CG

    Este libro vio la luz en primavera del 2020, en una atmósfera de confinamiento, ya que esta fue una de las medidas para detener la propagación de un virus mortal. Teresa Uzeda tuvo la idea;Gabriela Cendoya Bergareche la transmitió;ambas asumieron la dirección editorial del proyecto. Francisco Llop Valero y Christophe le Toquin se encargaron de asegurar el proceso técnico y logístico.Ilustración de cubierta: Michel LauricellaTexto: Sadreddine ArezkiTraducción: Lucía BoscàCopyright: los autores Este libro reúne 48 fotógrafos procedentes de Francia, España, Italia, Bélgica y Alemania. Los beneficios de venta de este libro serán destinados al personal sanitario que lucha día a día para salvar a la población. Edición de 500 ejemplares. Impresión y encuadernación: La imprenta CG

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