novembre 2015 mécénat : jalmalv : les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (rse). la...

24
mag paprec n°34 le magazine de Paprec Group pour une planète verte novembre 2015 MéCéNAT : > JALMALV : jusqu’à la mort, accompagner la vie DOSSIER : > Les déchets dangereux STRATéGIE : > Les green bonds : 480 millions d’obligations vertes La technique au service du recyclage

Upload: others

Post on 13-Aug-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

magpaprec

n°34

le magazine de Paprec Group pour une planète verte

novembre 2015

mécénat : >JALMALV : jusqu’à la mort, accompagner la vie

Dossier : > Les déchets dangereux

stratéGie : >Les green bonds : 480 millions d’obligations vertes

La technique au service du recyclage

Page 2: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

En 2015, le groupe Paprec, après avoir connu une période de croissance exceptionnelle au cours des 20 dernières années (+ 29 % par an), a décidé de se tourner vers les marchés financiers pour lever 480 millions d’euros. Lors de cette opération, Paprec est devenu la première entreprise de taille intermédiaire française (ETI) à mettre en place des green bonds ou obligations vertes. Cette opération, pour laquelle plus de 2 milliards d’euros de demandes ont été émis par les investisseurs du monde entier, a été un très grand succès, traduisant le bien-fondé de notre modèle économique, le caractère vertueux de nos activités entièrement dédiées à la préservation de l’environnement et, enfin, la reconnaissance de notre responsabilité sociale d’entreprise (RSE).La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez nos clients et de nous développer de façon importante dans les années qui viennent.La loi de transition énergétique (LTE), votée et promulguée en juin 2015, va donner un coup de fouet à l’essor du recyclage, en France, au cours des dix prochaines années.Avec des moyens financiers importants, une base industrielle de premier plan et une stratégie claire, nous avons toutes les cartes en main pour renforcer notre place de leader et nous assurer un avenir prometteur.

Un avenir prometteur

Grand angle

en directInterview de François Villeroy de Galhau, chargé de mission sur le financement de l’investissement.

08stratégieLes green bonds : 480 millions d’obligations vertes.

12 mécénatJALMALV, jusqu’à la mort, accompagner la vie.

som

mair

e

18reportageLa technique au service du recyclage.

22

06

charles-antoine blanc DIRECTEuR FInAnCIER

PAPREC GRouP

dossierLes déchets dangereux.

Page 3: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

s

Directeur de la publication : Jean-Luc Petithuguenin – Rédacteur en chef : Thibault Petithuguenin – Rédaction : Thibault Petithuguenin et François Blet – Éditeur : Paprec

Group – Direction de la communication – 7, rue du Docteur-Lancereaux – 75008 Paris – Conception et réalisation : ANaKA – Conseil éditorial : Vinciane Rocoffort de Vinnière – Directeur artistique : Franck Ganter – Maquette : Sandie Herviou –

Photographies : Service communication Paprec Group – Shutterstock – Sébastien Sindeu – Marc Bulot – Illustrations : Nini la Caille –

Infographie : Jean-Marie Lagnel – Imprimé sur du papier recyclé.

paprecmag n°34

PaPrec GrouP, N° 1 fraNçais du recyclaGe

offres aux collectivitésTri de la collecte sélective / Collecte des ordures

ménagères / Collecte et tri des encombrants /

Gestion de déchetteries / Gestion déléguée

de centres de tri / Nettoiement et propreté

urbaine / Aménagement des espaces verts.

et aussiIngénierie et maintenance /

Centre d’enfouissement technique /

Méthanisation…

en chiffres (pour 2014)

72 usines / 6 millions de tonnes de déchets

recyclées par an / 4 000 collaborateurs /

900 millions d’euros de chiffre d’affaires / 900 millions d’euros d’actifs industriels.

nos métiers du recyclagePapiers-cartons / Déchets du tertiaire, désarchivage et destruction

confidentielle / Plastiques / Verre / Textiles / Déchets verts /

Déchets industriels banals / Déchets de chantiers / Déchets industriels

dangereux / Piles / Déchets d’équipements électriques et électroniques /

Bois / Ferrailles / Métaux / Véhicules hors d’usage / Pneus.

Paprec magNovembre 2015 03

offres aux industriels Gestion totale des déchets / Recyclage / Gestion des déchets

toxiques / Biodéchets / Gestion des équipements techniques.

Page 4: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

sélectionà ReteNIR

Ce tRIMestRe

Appels à projets

Partenariat

Halbout service, PMe spécialisée dans la collecte et le recyclage des déchets de bureau, a signé, en juillet dernier, un partenariat avec Paprec. Objectif, pour le groupe : compléter l’activité de La Corbeille Bleue et étendre son maillage territorial. Cinquante collaborateurs travaillent, aujourd’hui, pour cette entreprise positionnée sur le secteur des agences bancaires de province (6 000 points de collecte réguliers).

Les projets de Paprec

soutenus par Eco-Emballages

Bravo !

7 centres commerciaux Hammerson font confiance à PaprecPaprec renforce sa position sur le segment des centres commerciaux dans l’hexagone avec le gain de six centres commerciaux Hammerson, en Île-de-France, et le renouvellement du centre commercial Saint Sébastien, à nancy. Commencé au 1er juillet, ce contrat représente 4 200 tonnes annuelles, dont 1 800 valorisables (carton, papier, PE, cintres, polystyrène, bouteilles et canettes).

Contrat

Halbout renforce l’activité déchets du tertiaire de Paprec

Pour répondre au défi de l’extension des consignes de tri, eco-emballages et l’ADeMe ont lancé des appels à projets auprès des industriels du recyclage, avec soutiens financiers à la clé pour les projets sélectionnés. Deux d’entre eux ont été retenus, pour l’instant : Paprec IDF trivalorisation et Paprec sud-Gard. Le groupe s’est également positionné sur un projet de création de centre de tri de grande taille (Rennes) et un projet de création d’un centre de surtri des plastiques (MPB Recyclage).

Paprec Group, à travers les agences Corbeille Bleue, Recydis et Paprec D3E, recycle les déchets sur le site de Balard à Paris, regroupant les états-majors des forces armées françaises (9 300 personnes, 280 000 m2 de bâtiment et

2100 tonnes de déchets par an). Pour le premier producteur de déchets dans le tertiaire en Île-de-France, trois compacteurs (papier, carton, DIB),

une presse à balle, trois bennes ouvertes (encombrants, bois, ferrailles) 246 bacs ainsi que 105 panneaux indiquant les consignes de tri dans

les locaux déchets et sur la déchetterie, ont été déployés.

Paprec Group gère les déchets du site de Balard

Page 5: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

05Paprec magNovembre 2015

100 bennes

220 bornes

80 compacteurs

1 000 bacs

30 personnes

en gestion déléguée

45 000 tonnes

3 millions d’euros d’investissement

6 années

les chiffres clés Du contrat avec aéroPorts De Paris

Tableau de bord de Paprec Group

45 000C’est le volume annuel des déchets que Paprec va collecter,

désormais, aux Aéroports de Paris, Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, pour les six années à venir. Le groupe a remporté,

en juin dernier, la totalité des lots de l’appel d’offres, cinq au total, aux dépens de sita (Roissy) et de Veolia (Orly).

tonnes

Exposition

Le vernissage de l’exposition photographique « Des usines et des hommes » a eu lieu le 14 septembre dernier au Petit Palais, à Paris, commandée par le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI). Trente ETI particulièrement innovantes, dont Paprec, ont été immortalisées par le photographe Thierry Bouët.

Cet ensemble de photographies montre le génie industriel français. Pour Paprec, l’accent a été mis sur l’usine de FPR et la fabrication du R-PET.

vous pouvez retrouver l’ensemble des reportages photographiques à l’adresse suivante : www.desusinesetdeshommes.com

Paprec à l’honneur au Petit Palais

Page 6: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

François Villeroy de Galhau a été chargé par le Gouvernement de rédiger un rapport sur le financement de l’investissement des entreprises, en France et en europe. Il nous a livré son analyse de la situation, dans un entretien réalisé avant d’être, le 30 septembre, nommé gouverneur de la Banque de France.

en directFRANçOIs VILLeROy

De GALHAU, CHARGÉ De MIssION sUR Le FINANCeMeNt

De L’INVestIsseMeNt eN FRANCe et eN eUROPe.

Q uels sont les principaux constats établis dans votre rapport sur le financement de l’investis-sements des entreprises ?

François Villeroy de Galhau : Il faut d’abord rap-

peler une bonne nouvelle : le niveau des investis-

sements des entreprises a mieux résisté en

France qu’ailleurs, en Europe. Mais qualitative-

ment, son contenu n’est pas idéal : beaucoup de

construction, pas assez de machines-équipe-

ments, de recherche, d’innovation. Par consé-

quent, la productivité des investissements des

entreprises françaises n’est pas optimale ; elle

est, d’ailleurs, inférieure à celle de l’Allemagne.

Quelles sont les principales recommanda-tions pour soutenir l’investissement ? F. V. G. : L’investissement ne se décrète pas d’en

haut, il dépend des entrepreneurs eux-mêmes.

Ceux-ci sont avant tout sensibles à trois leviers,

«JecroisàunproJeteuropéenambitieux:l’uniondefinancement etd’investissement»

INTERVIEW DE FRANçoIs VIllERoy DE GAlHAu

Page 7: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

– 24 février 1959 : naissance à Strasbourg.

– 1978 : élève de l’École polytechnique.

– 1984 : élève de l’EnA et inspecteur des finances.

– 1990-1993 : conseiller européen du ministre des Finances puis du Premier ministre Pierre Bérégovoy. Il occupe ensuite diverses responsabilités.

– 1997-2000 : directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn puis de Christian Sautter.

– 2000-2003 : directeur général des impôts.

– 2003 : président-directeur général de Cetelem.

– 2008 : responsable de la banque de détail du groupe en France.

– 2011 : directeur général délégué du groupe BnP Paribas, en charge des marchés domestiques et de la RSE.

– 2015 : chargé par le Gouvernement d’une mission sur le financement de l’investissement.

bioEXPRESS

07Paprec magNovembre 2015

année, qui pourraient f inancer davantage

d’investissements. Mais elle ne circule pas assez

et est donc mal allouée. D’un côté, il y a une forte

épargne allemande mal rémunérée, et de l’autre,

des entreprises italiennes ou espagnoles mal finan-

cées. C’est, d’ailleurs, une fragilité de la zone euro :

quand un pays a des difficultés, l’épargne trans-

frontière devrait être un amortisseur, comme c’est

le cas, par exemple, entre les États américains.

en quoi, selon vous, la future « Union des marchés de capitaux », voulue par la Commission européenne, serait-elle une solution potentielle pour le financement et l’investissement des entreprises ? F. V. G. : C’est un bon projet pour que les entre-

prises comme Paprec aient des sources de finan-

cement plus diverses. C’est vrai sur la dette :

il faut développer, à côté du crédit bancaire,

les placements privés, les obligations sur le

marché et les plates-formes de « crowdlending ».

Mais c’est encore plus vrai sur les investisse-

ments « à risques » : les fonds propres et le « ven-

ture capital », et les infrastructures de long terme,

dont la transition énergétique. C’est là que se

joue notre croissance par rapport aux États-unis.

Je crois donc à un projet européen plus ambi-

tieux – « l’union de financement et d’investisse-

ment » – qui doit s’articuler avec le plan Juncker,

les capitaux publics mobilisant les capitaux

privés pour soutenir l’investissement et l’innova-

tion en Europe. Et nous pouvons le faire vite.

Je propose des premières actions d’ici 2017.

économiques plus que financiers : les carnets de

commandes et la croissance anticipée – il faut

amplifier celle-ci par des réformes ; la confiance,

qui passe par la stabilité et la simplification des

dispositifs législatifs et réglementaires ; et la

rentabilité attendue, bien sûr.

Vous pointez un paradoxe entre des investis-sements risqués, qui ont besoin de finance-ment, et une épargne abondante « trop prudente ». Les banquiers français devraient-ils oser davantage ? Comment favoriser l’accès aux crédits de trésorerie, précisément ? F. V. G. : La prudence, c’est aussi celle des épar-

gnants que nous sommes tous ! Les chiffres

du crédit bancaire sont globalement bons, en

France, mais sur le terrain, une réelle insatisfac-

tion demeure. Je suggère une action résolue des

banques dans deux directions : améliorer, avec la

médiation du crédit, l’accès aux crédits de tréso-

rerie des TPE de moins de dix salariés ; et mieux

f inancer les investissements immatériels,

qui sont essentiels à l’innovation, même s’ils ne

permettent pas de prise de garantie physique.

Il semble qu’à l’échelle européenne, on retrouve ce problème d’une épargne mal orientée. Pouvez-vous nous en dire un mot ? F. V. G. : L’épargne européenne est abondante avec

plus de 200 milliards d’euros d’excédent chaque

«JecroisàunproJeteuropéenambitieux:l’uniondefinancement etd’investissement»

«quandunpaysadesdifficultés,l’épargnetransfrontièredevraitêtreunamortisseur.»

Page 8: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

stratégieDÉVeLOPPeMeNt

Paprec Group a levé 480 millions d’euros en mars dernier, devenant ainsi la première entreprise de taille intermédiaire (ETI) française à émettre des green bonds. Ces obligations, qui mêlent rendement financier et critères environnementaux, séduisent de façon croissante les investisseurs du monde entier, en quête de diversification.

et si le « Greed is good », célèbre formule lancée par Michael Douglas dans le film Wall Street, à la fin des années 80, devenait, au xxie siècle : « Green is good ».

C’est, en tout cas, ce que laisse penser l’opération financière menée par Paprec, en mars dernier. Le groupe a réussi à lever 480 millions d’euros d’obligations sur les marchés financiers en

480millionsd’obligations vertes lEs GREEN BoNDs

Page 9: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

09Paprec magNovembre 2015

suscitant 2 milliards d’euros de demandes. Mais pas n’importe quelles obligations ! Celles de Paprec s’appellent green bonds. Et c’est la première fois, en France, qu’une ETI réussit une telle opération. Ce succès est le résultat de facteurs multiples. D’abord, le fruit d’évolutions récentes sur le marché du finan-cement. « À l’été 2014, les marchés financiers deviennent une source de financement intéressante, pour des ETI comme Paprec, explique Charles-Antoine Blanc, directeur financier Paprec Group. Les rendements atten-dus ont fortement baissé et les investisseurs financiers diversifient leurs classes d’actifs pour en investir une partie dans les ETI. Les entreprises se détournent, alors, des banques pour aller se financer sur ces marchés. » Tout en gardant l’objectif d’obtenir le meilleur

480millionsd’obligations vertes

rendement possible, les investisseurs veulent, désormais, investir dans des entreprises qui respectent des critères de développement durable. C’est le fameux marché des green bonds, marché naissant mais qui pourrait croître de façon significative, dans les années

futures. Au niveau mondial, le mar-ché représente, aujourd’hui, entre 5 et 10 milliards d’euros par an. Il est probable que son poids soit multiplié par 10 d’ici cinq ans.

« Avec Bernard Arnault, nous avions l’histoire

d’un industriel qui croyait à un autre industriel.

l’investissement de la Banque Publique d’Investissement fut la reconnaissance du bien-fondé du modèle économique Paprec.

les green bonds, c’est la reconnaissance

de la communauté financière du bien-fondé du

recyclage chez Paprec en France. »

Jean-luc PetithuGuenin, Président fondateur de PaPrec GrouP

Page 10: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

stratégie

Paprec aux avant-postes Pour réussir l’émission de green bonds, Paprec s’est adjoint, en amont de l’opération, les ser-vices de l’agence de notation indépendante extra-financière Vigeo, dirigée par nicole notat. Cette entreprise a procédé à une ana-lyse poussée de l’activité de Paprec : chaîne d’approvisionnement, environnement, res-sources humaines, valorisation des salariés, gouvernance, éthique… Elle a émis un rapport et qualifié le caractère green de la dette Paprec. « Cela nous paraissait indispensable, explique Jean-Luc Petithuguenin, Président fondateur de Paprec Group. Notre modèle économique mis en place depuis 20 ans, notre politique sociale et le développement des aspects environnementaux nous permettaient

d’être dans les critères pour être éligibles. Lorsque nous avons fait notre tournée euro-péenne, nombre d’investisseurs ont été très intéressés par cet aspect green. C’était un vrai critère discriminant pour investir dans l’obli-gation Paprec. » Pour convaincre les investis-seurs, Paprec avait d’autres arguments forts à faire valoir. une performance financière au rendez-vous depuis 20 ans, des perspectives de développement très fortes, car le recyclage ne représente qu’une part minoritaire du déchet, en France, un marché potentiel en très forte croissance avec des aspects régle-mentaires très favorables, la loi de transition énergétique prévoyant la diminution de 50 % des déchets de classe 2 enfouis d’ici à 2025, soit 12 millions de nouvelles tonnes à recycler.

Entre 5 et 10 Mds

par anC’est ce que représente

le marché mondial des green bonds.

Page 11: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

11Paprec magNovembre 2015

« Nous avons aussi mis en avant le fait que Paprec était la seule entreprise, en France, bénéficiant d’un maillage national complet, de grande qualité, 100 % moderne, dédié intégra-lement au recyclage, et capable, aujourd’hui, de traiter plus de déchets qu’elle n’en absorbe », explique Charles-Antoine Blanc. Les perspectives du green bond Quelles perspectives pour Paprec, désor-mais ? Ce financement obligataire va per-mettre au groupe de continuer à investir pour compléter son maillage géographique et par-faire ses compétences métiers. Paprec pour-suit le développement de l’offre auprès des collectivités. Les investissements récents dans les chaînes de tri de collecte sélective de nîmes (8 millions d’euros) et de Rennes (15 millions d’euros) le prouvent. « Nous allons continuer, également, à faire de la croissance externe en achetant des entre-prises de tailles diverses. Grâce à la capacité démontrée que nous avons à pouvoir aller chercher de l’argent chez les investisseurs financiers, nous savons que nous pouvons revenir vers eux, demain, pour de nouvelles demandes de financement », souligne Jean-Luc Petithuguenin. Ce financement obligataire va, enfin, permettre au groupe de poursuivre son institutionnalisation, avec des obligations de reporting et de publication de comptes. « C’est un changement de dimension, précise Charles-Antoine Blanc. Désormais, nous sommes suivis par les plus grands fonds d’in-vestissement de la planète, qui détiennent de la dette obligataire Paprec, ainsi que par les deux plus grandes agences de notation au monde : Moody’s et Standards & Poor’s. »

sTANIslAs DE BAIllIENCouRT, FuND mANAGER CHEz syComoRE Am

Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à investir dans les obligations émises par Paprec ? Cette décision a reposé sur un certain nombre de critères. D’abord, le métier du recyclage nous intéresse. Il est en croissance, et ce, de façon durable. Il répond à des exigences sociétales positives. Paprec est une société viable, solide et en plein développement. Elle possède un bon savoir-faire sur ces métiers et est en avance

sur ses concurrents. La présence du Fonds

Stratégique d’Investissement comme actionnaire au capital de Paprec fut un argument supplémentaire.

Enfin, nous avons été sensibles aux efforts entrepris par l’entreprise depuis de nombreuses années dans le domaine social.

Quelle est la méthode retenue par votre entreprise pour juger de la qualité d’une green bond ?Lorsque nous investissons, nous regardons d’abord la qualité intrinsèque de l’entreprise : sa rentabilité, sa capacité à rembourser et à se refinancer. nous étudions également ses critères extra-financiers : sociaux, environnementaux et de gouvernance. nous évaluons donc la société dans son ensemble avec des standards largement supérieurs à la moyenne du marché, puisque nous sommes dans le cadre de nos fonds ISR (investissement socialement responsable).

sycomore AM investit dans des sociétés dont les produits et services ont une forte valeur ajoutée environnementale : efficacité énergétique des bâtiments, recyclage des déchets ou traitement de l’eau. stanislas De Bailliencourt, fund manager, nous explique pourquoi le fonds a souscrit récemment aux green bonds Paprec.

Nous sommes suivis par les plus grands fonds d’investissement de la planète.

« Paprec est une société viable, solide et en plein développement, en avance sur ses concurrents. »

Page 12: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

dossiersAVOIR-FAIRe

PHASE DE ConTRôLELes experts de Recydis vérifient que les déchets dangereux réceptionnés sont bien conformes aux déchets annoncés.

Page 13: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

LES DÉCHETS DANGEREUX Paprec collecte, transporte et trie des déchets dangereux depuis plus de dix ans. Une activité très encadrée, qui évolue aussi vite que le savoir-faire du groupe s’enrichit en la matière. tour d’horizon.

Page 14: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

dossier

nflammables, toxiques, écotoxiques ou corrosifs, les déchets dangereux peuvent, par définition, être nocifs pour l’homme et/ou son environne-

ment. Aérosols, chiffons souillés, eaux hydro-carburées, solvants, acides ou encore batte-ries usagées… constituent environ 3 % des déchets produits en France chaque année(1). Les deux tiers proviennent de l’industrie et du secteur du bâtiment. Paprec, via sa filiale Recydis, en collecte plus de 20 000 tonnes par an auprès des imprimeurs, des laboratoires cosmétiques, de l’aéronautique ou des pro-fessionnels du BTP, à l’exception des produits radioactifs, explosifs ou infectieux. Créée en 2004 au Blanc-Mesnil, Recydis permet au groupe Paprec de proposer une solution glo-bale à l’ensemble de ses clients. un métier parmi d’autres, donc, qui possède pourtant son lot de singularités. « Avant toute chose, c’est un marché qui a mis du temps à se mettre en place. Parce que ces déchets sont onéreux à faire éliminer, ils ne partaient pas toujours vers les bonnes filières », explique Jacques Boussion, directeur de Recydis. Grâce à une prise de conscience écologique et au durcissement de la réglementation, le marché a pris son essor. Les premiers textes datent de 1975, mais si ce cadre initial a été conservé, les impératifs se sont étoffés, et sont devenus toujours plus contraignants. Le producteur de déchets dangereux est responsable des matières jusqu’à leur élimination. Il doit pouvoir prouver à l’administration, à tout moment, leur prise en charge dans des

SToCKAGE ET ExPÉDITIonLes différents produits sont stockés dans les alvéoles des sites Recydis, puis pris en charge par des transporteurs agréés pour être acheminés vers leurs exutoires.

Page 15: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

11,1miLLioNS DE ToNNES DE DÉCHETS DANGEREUX oNT ÉTÉ PRoDUiTSEN FRANCE,EN 2012. Source : Eurostat – RSD.

Paprec magNovembre 2015 15

RECyDIs ET l’AmIANTEDans la famille des déchets industriels dangereux (DID), l’amiante fait l’objet d’un traitement bien particulier. En effet, si la plupart des DID achèvent leur parcours post-collecte dans des centres de traitement spécialisés privilégiant la valorisation, les déchets d’amiante ne peuvent pas être recyclés et doivent être éliminés. Après avoir mis à disposition des contenants adaptés chez ses clients, Recydis collecte les déchets d’amiante conditionnés en bennes ou bigbags spécifiquement conçus pour recevoir de l’amiante.

Les déchets sont ensuite redirigés vers deux types de centres d’enfouis-sement en fonction de leur nature. Les déchets d’amiante lié à des matériaux inertes qui ont conservé leur intégrité sont admis en installations de stockage de déchets non dangereux (ou ISDnD), régulièrement autorisées à ce titre. Les autres déchets contenant de l’amiante doivent être éliminés en installations de stockage de déchets dangereux (ISDD). Dans tous les cas, le stockage doit être fait obligatoirement dans des casiers dédiés.

conditions adéquates et s’assurer de les confier à des acteurs autorisés. « De notre côté, nous devons – entre autres choses – disposer d’installations classées pour la pro-tection de l’environnement, dont le fonction-nement est encadré par une autorisation préfectorale. Chaque arrêté préfectoral de cha-cun des sites définit à sa façon ce que nous pouvons faire, ce que nous sommes obligés de faire et comment nous devons le faire. La force de Paprec et de Recydis, c’est que nous sommes pro-actifs dans le domaine réglemen-taire. Nous anticipons les changements, nous ne les subissons pas », précise-t-il.

Un processus strict et exigeantBien que les processus soient parfois simi-laires à ceux des autres types de déchets, les déchets dangereux ne peuvent pas être stoc-kés, transportés ni triés comme les autres. « De la phase d’identification des produits chez le client jusqu’à leur transport, nous fai-sons valoir notre exigence et notre expertise pour répondre le plus efficacement possible aux besoins de nos clients en nous assurant que tout s’accomplit dans les règles de l’art », ajoute Jacques Boussion. Dans les faits, cela se traduit par un premier diagnostic des futurs déchets collectés, l’établissement

Page 16: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

dossier

de certificats d’acceptation préalables autori-sant Recydis à récupérer les matières, puis par la mise à disposition de divers contenants pourvus d’étiquettes indiquant la nature et la dangerosité des produits qu’ils contiennent.

Quand vient l’heure de la collecte, une seconde étape commence : celle du transit, effectué en respectant scrupuleusement les règles de l’ADR, un accord européen relatif au transport international des marchandises par route. Tous les chauffeurs sont spécifiquement for-més pour acheminer des matières dange-reuses, et intervenir en cas de problème. Les camions hayons, les bennes, les amplirolls ou les citernes sont eux-mêmes dotés de nom-breux équipements de sécurité. Le calage et l’arrimage des produits chargés sont égale-ment strictement réglementés.

identifier et rediriger les déchetsune fois les déchets collectés et réceptionnés sur les sites Recydis, des chimistes se chargent de contrôler et de trier les produits en fonction de leur destination finale. « C’est un métier de services. Nos équipes orientent les déchets réceptionnés sur nos plates-formes vers des centres de traitements agréés. Ces centres sont sélectionnés en fonction de la nature du déchet et de la filière de traitement requise. Dès le diagnostic, nous proposons à nos clients des solutions techniques adaptées en intégrant leurs contraintes techniques et économiques. Les filières de valorisation matière ou éner-gétique sont privilégiées. » Les solvants peuvent, ainsi, être régénérés, le plomb issu

Quand et comment a débuté le partenariat avec Paprec ?

Le partenariat a commencé il y a sept

ans, lors du rachat de Prévost Environnement par le groupe Paprec. Cela se passait déjà très

bien mais Paprec a su apporter, à tous les niveaux, encore plus de professionnalisme. C’est donc tout naturellement que nous avons décidé de poursuivre cette collaboration. Par ailleurs, les équipes s’entendent très bien et les deux entités sont

à l’écoute de tous nos besoins.

Quels sont les types de déchets dangereux que vous produisez ? en pratique, comment se passe la collaboration avec Paprec et recydis ? nous produisons principalement des

emballages de matières premières souillées, donc des déchets chimiques dangereux. Recydis Mercuès s’occupe de la collecte de ces matières, tandis que Paprec se charge des parties papiers-cartons, des DIB (déchets industriels banals), etc. Le fait que le groupe puisse nous proposer des

le producteur de déchets dangereux est responsable des matières jusqu’à leur élimination.

TRI MAnuELSi cette étape est effectuée par des opérateurs-manutentionnaires, des chimistes supervisent l’ensemble des opérations. Leur rôle est de définir les conditions de stockage des déchets, puis de valider leur orientation vers les différentes filières de traitement final.

52 %DES DÉCHETS DANGEREUX TRAiTÉS EN2012 oNT ÉTÉvALoRiSÉS.Source : Eurostat – RSD.

12 % DES DÉCHETS

DANGEREUX TRAiTÉS EN 2012 oNT FAiT L’objET D’UNE vALoRiSATioNÉNERGÉTiqUE.Source : Eurostat – RSD.

RéGIs BoTTuRA, REsPoNsABlE QuAlITé, HyGIèNE, séCuRITé ET ENVIRoNNEmENT Du lABoRAToIRE DuCAsTElFiliale du groupe Alès, le laboratoire Ducastel fabrique des produits cosmétiques capillaires dans le Lot, et travaille depuis 2008 avec Paprec et Recydis. Régis Bottura – son responsable Qualité, Hygiène, sécurité et environnement – nous en dit plus sur ce partenariat.

Page 17: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

Paprec magNovembre 2015 17

de développement lui permettent d’évoluer en confiance. « Nous allons chercher à densi-fier notre maillage territorial en ouvrant de nouveaux sites », conclut Jacques Boussion.

(1) 11,5 millions de tonnes de déchets dangereux en 2010.

solutions adaptées pour l’ensemble de nos déchets est un atout majeur.

est-ce une prise en charge qui vous soulage au quotidien ? Bien entendu, nous sommes une PME de 100 personnes. Le fait de restreindre le nombre d’interlocuteurs, et de pouvoir compter sur une entreprise aussi

proche géographiquement de la nôtre, mais surtout aussi flexible, est un vrai plus. Par ailleurs, au-delà de la collecte, Recydis se charge de gérer nos bordereaux de suivi de déchets et de tenir nos registres en plus des siens. C’est une des raisons majeures pour lesquelles nous souhaitons inscrire ce beau partenariat dans la durée.

CouP DE PRojECTEuR suR RECyDIsRecydis a vu le jour en 2004 afin de proposer aux clients du groupe Paprec une offre globale de collecte des déchets toxiques présents dans les entreprises. Avec ses 100 collaborateurs et ses huit plates-formes situées à Bourges (18), au Mans (72), Montardon (64), Clermont-Ferrand (63), Pont-Sainte-Maxence (60),La Rochelle (17) Mercuès (46) et au Blanc-Mesnil (93), la filiale s’est développée partout en France. Dotée d’une expertise incomparable dans ce secteur si particulier, elle détient, dans son portefeuille clients, un certain nombre de grands noms des domaines de l’aéronautique, du BTP ou des cosmétiques : Airbus, Safran, Eiffage, Bouygues, Hermès. Très crédible sur ce marché, Recydis est une solution alternative pour les acteurs conventionnels. Par ailleurs, au-delà de son cœur de métier, Recydis opère également dans les domaines de l’assainissement et du nettoyage industriel.

des batteries automobile est recyclé après traitement, les emballages vides souillés sont transformés en combustible de substitution pour alimenter en énergie les cimenteries. Le savoir-faire du groupe, ses garanties de sécurité et de traçabilité, et ses perspectives

TRI MAnuELSi cette étape est effectuée par des opérateurs-manutentionnaires, des chimistes supervisent l’ensemble des opérations. Leur rôle est de définir les conditions de stockage des déchets, puis de valider leur orientation vers les différentes filières de traitement final.

12 % DES DÉCHETS

DANGEREUX TRAiTÉS EN 2012 oNT FAiT L’objET D’UNE vALoRiSATioNÉNERGÉTiqUE.Source : Eurostat – RSD.

RéGIs BoTTuRA, REsPoNsABlE QuAlITé, HyGIèNE, séCuRITé ET ENVIRoNNEmENT Du lABoRAToIRE DuCAsTElFiliale du groupe Alès, le laboratoire Ducastel fabrique des produits cosmétiques capillaires dans le Lot, et travaille depuis 2008 avec Paprec et Recydis. Régis Bottura – son responsable Qualité, Hygiène, sécurité et environnement – nous en dit plus sur ce partenariat.

Page 18: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

reportageAU CœUR

De NOs MÉtIeRs

3 000machines

100techniciens

déployés sur le territoire

13 000interventions

par an

Page 19: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

19Paprec magNovembre 2015

e n 2000, Paprec crée un service tech-nique, Paprec Maintenance, avec une vocation : dépanner les clients importants. « Visites périodiques,

entretien, dépannage. Cette assistance a donné d’emblée une bonne image de marque au groupe », rappelle Hugues Julian, directeur de Paprec Maintenance. Vingt ans plus tard, Paprec a pris une ampleur nationale. Paprec Techniques aussi. Le savoir-faire de Paprec Aspiration auprès des imprimeurs et l’atelier de Pont-Sainte-Maxence destiné à rénover les caissons et les bennes sont venus étoffer la gamme de ses services. Ses clients se sont diversifiés et la philosophie que sous-tend son action s’est enrichie.

La technique au service du recyclage

Avec un parc de 3 000 machines à gérer et 13 000 interventions par an, Paprec techniques est un maillon essentiel du service proposé aux clients Paprec. sa devise ? Innovation et réactivité.

Page 20: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

« Pour accompagner le client, nous lui préconisons le matériel et nous lui proposons des solutions techniques. Prenez le contrat Aéro-ports de Paris, par exemple. Nous leur avons recommandé de minimiser les monoblocs et d’aller vers des postes fixes. L’objectif était d’arri-ver à augmenter les volumes transportés et à diminuer le nombre de tournées », explique Vincent Groult, directeur de Paprec Techniques. Aujourd’hui, 100 techniciens maillent le territoire français, ainsi que la Belgique et le Luxembourg. Le service, doté d’un pilotage centralisé, gère un parc de 3 000 machines et réalise 13 000 interven-tions par an. Des interventions où le maître mot est réactivité.

innover pour rester leaderPour conserver une avance technologique sur la concurrence et proposer de nouvelles solutions

à leurs clients, les spécialistes de la technique innovent en permanence. « Tout a commencé par le savoir-faire dans l’aspiration. On a réussi à faire dans les cartonneries les aspirations séquentielles avec le tri des déchets. C’était le premier symbole d’un niveau de maîtrise très poussé dans la méca-nique, l’aéraulique et l’automatisme », explique Hugues Julian. En 2004, Paprec Techniques pour-suit ses travaux en équipant les compacteurs d’une télégestion. une information automatique délivrée par un appareil électronique permet à l’agence Paprec d’être avertie lorsque la benne est remplie aux trois quarts. objectif : planifier les tournées tout en améliorant leur efficacité. « Pour notre client Disneyland, cela représente une économie de 260 tournées, à l’année. La téléges-tion, qui optimise les tournées, est associée au remplacement des monoblocs par des postes fixes puissants (caissons de 30 m3). Le client est

reportage

Visites périodiques, entretien, dépannage. Cette assistance a donné d’emblée une bonne image de marque au groupe Paprec.

Deux stations de réception et trois compacteurs installés chez Corlet imprimeur (14).

Page 21: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

21Paprec magNovembre 2015

« Le monde de l’imprimerie bouge vite. Nous devons donc avoir des partenaires capables de nous accompagner dans ces évolutions. Parmi les acteurs du recyclage, Paprec se distingue comme le spécialiste du vieux papier. Le groupe maîtrise tout de A à Z : la technique, l’installation du matériel, les containers, le papier, le recyclage. à l’arrivée, nous avons un seul interlocuteur, ce qui nous facilite le quotidien. Par ailleurs, son offre technique est remarquable. Paprec a su nous faire des propositions optimisées de valorisation de nos déchets papiers. Résultat : six compacteurs installés par

Paprec techniques collectent 2 500 tonnes de papier par an. Du reste, grâce à un important travail des équipes en amont, il n’y a pas eu de surprises pendant les travaux d’installation, le planning a été tenu : une vraie satisfaction. »

Un objectif : planifier les tournées à l’avance tout en améliorant leur efficacité.

doublement ravi. Il voit son bilan carbone s’améliorer et les risques d’accident diminuer. » 2011 voit l’apparition d’une gamme de compac-teurs ultrapuissants dont Paprec va faire l’acqui-sition. Puis, en 2015, le groupe innove à nou-veau avec la télémétrie. un capteur, comme un œil placé dans les bornes by Paprec, indique aux chauffeurs celles qui sont prêtes à être vidées. L’appareil est autonome pour ses communications grâce à son GPS et économe en énergie par une mise en veille automatique. Ce gain logistique se traduit par des économies de carburant et une productivité multipliées par deux. Et demain, quel sera le nouveau challenge à relever ? Les clients de Paprec attendent des connaissances toujours plus précises pour caractériser les gisements, savoir qui jette quoi et dans quelles proportions. « Nous travaillons déjà sur ces sujets », glisse Vincent Groult.

Jean-luc corlet, PdG de corlet imPrimeur

Page 22: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

eNGAGeMeNt

mécénat

une personne malade n’est pas une maladie », assène Jean-Pierre Legout, secrétaire général de l’association JALMALV Paris Île-de-France. « Chaque

personne est unique et, même dans la plus grande détresse, est digne d’intérêt et doit être aidée et respectée jusqu’à son dernier souffle », ajoute-t-il. Joignant le beau geste à la parole, l’association envoie, depuis près de 30 ans, ses

Jusqu’à la mort, accompagner la vie

JALMALVL’association JALMALV Paris Île-de-France accompagne les personnes malades ou en fin de vie, et milite en faveur du développement des soins palliatifs en France. ses bénévoles œuvrent aux côtés des équipes soignantes pour soulager ceux que la pudeur, l’anxiété ou la solitude condamnent à vivre en marge de la société. en 2012, Paprec s’est engagé à ses côtés dans son combat pour la vie.

faits, il s’agit d’entendre leur souffrance, de les aider à mettre des mots dessus, mais aussi de les considérer comme des êtres à part entière.

De leur montrer qu’elles sont encore là, parmi nous. Dans les hôpitaux, les malades sont souvent infantilisés, et ils sont trop pudiques pour faire part de leur mal-être à leur famille. Nous nous bat-tons pour le respect de la dignité humaine. » un res-pect qui passe aussi par un souci de neutralité et

de confidentialité. « Nous sommes apolitiques et non confessionnels. Rien de ce qui se dit dans les chambres n’en sort. Nous n’en faisons part ni aux proches, ni à l’équipe soignante. C’est primordial. » En région parisienne, les béné-voles de JALMALV – fédération nationale qui compte plus de 80 associations – sont une soixantaine. Ils sont sélectionnés, formés, et eux-mêmes suivis par un psychologue :

«« Nous nous battons pour le respect de la dignité humaine. »

bénévoles dans les hôpitaux, les cliniques ou encore les maisons de retraite pour écouter et accompagner les personnes malades ou en fin de vie. « Nous leur apportons principalement ce que l’on appelle des soins palliatifs. Dans les

Page 23: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez

Paprec magNovembre 2015 23

porter le fardeau de leur tristesse à leurs enfants. Nous sommes là pour les entendre, elles aussi. »

Une aide financière pérenneCette écoute active, Jean-Pierre Legout sait aussi qu’elle serait absolument inenvisa-geable sans la poignée de mécènes qui sou-tiennent l’association. Parmi eux, le groupe Paprec : « Ce partenariat a commencé il y a trois ans. Nous étions en grande difficulté. Un des membres de l’équipe dirigeante

Jusqu’à la mort, accompagner la vie

« Nous entendons parfois des choses diffi-ciles, il faut que nous puissions aussi nous libérer de tout cela ». « Tout cela », ce sont les mots des malades et des personnes âgées, mais pas seulement. « Nous dépassons, aujourd’hui, le strict cadre des soins pallia-tifs, en aidant, par exemple, les personnes endeuillées. Nous vivons dans une société qui veut nier la mort, et les bouleversements qu’elle entraîne. Après la disparition d’un proche, certains se sentent isolés, mis à l’écart. Souvent, les personnes âgées refusent de faire

connaissait Monsieur Petithuguenin, et avait alors décidé de lui exposer la nécessité de développer la culture palliative en France et l’importance d’apporter un soutien moral et spirituel à ceux qui sont aux portes de la mort, ou que la douleur empêche de vivre pleinement. Jean-Luc Petithuguenin a été très sensible à notre combat et a donc décidé, à travers Paprec, de nous apporter une aide financière régulière, sans laquelle nous ne pourrions pas le mener ». un sou-tien qui a, notamment, permis à JALMALV d’emménager dans de nouveaux locaux, de financer sa gestion quotidienne, de faire appel à des intervenants extérieurs pour diri-ger des groupes de parole, mais aussi et sur-tout de mener le plus sereinement possible ses nombreuses batailles. « Le mécénat pérenne et engagé de Paprec est crucial. Il nous offre une certaine quiétude d’esprit qui est nécessaire dans notre domaine. Nous menons ce que je pense être une véritable action citoyenne, et le soutien de Paprec en est une également. »

« Le soutien de Paprec a permis à JaLmaLv d’emménager dans de nouveaux locaux, de financer sa gestion quotidienne, et surtout de mener le plus sereinement possible ses nombreuses batailles. »

Page 24: novembre 2015 mécénat : JALMALV : Les déchets …responsabilité sociale d’entreprise (RSE). La mise en place de ces green bonds va nous permettre de continuer à investir chez