nouvelles n°1988

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Journée de grèves et de manifestations à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires Fin de la manifestation Place de la Comédie avec prises de parole RASSEMBLEMENT MARDI 9 AVRIL 11H30 DEVANT LA PRÉFECTURE À BORDEAUX Jeudi 4 avril 2013 - N° 1988 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N°1988 du 4 avril 2013

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Page 1: Nouvelles N°1988

Journée de grèves et de manifestationsà l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires

Fin de la manifestation Place de la Comédie avec prises de parole

RaSSemblemenT maRdi 9 avRil 11h30 devanT la PRéFeCTURe à bORdeaUx

Jeudi 4 avril 2013 - N° 1988 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 4 avril 2013

Espaces MarxRendez-vous de mars/avril

• Lundi 8 avril, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Mu-nicipal de Bordeaux • Mercredi 10 avril, 19h. Atelier d’économie Politique Espaces Marx/Attac-Campus avec Eric Berr «L’économie du déve-loppement», Athénée Muni-cipal de Bx * Samedi 13 avril, 9h / 18h. Rencontres sur le travail (sous réserve), Maison Cantonale, Bx Bastide • Mardi 16 avril, 18h. Ren-contres philosophiques. Jean Lojkine. Librairie « La Machine à Lire » •  Lundi 29 avril, 19h. Bis-trot politique d’Espaces Marx «  Comment s’opposer aux nouvelles violences patro-nales et managériales  ?  » Restaurant Le Gambetta à Talence

a c t u a L i t é

Nouvelles des luttes

Energie

En grève pour les salaires et pensions

Dans tout le pays, les électriciens et gaziers se sont mobilisés contre l’austérité avec une grève « offen-sive » (avec baisses de la production) pour dénoncer la décision unilatérale des employeurs d’augmenter le salaire national de base de 0,8% pour une inflation prévue à 1,8% !

Les agents ont bien mesuré qu’il y a de l’argent pour répondre aux revendications :

EDF : Résultat net courant 2012 : 4,2 milliards d’euros (+ 16,9%)

GDF : Résultat net 2012 : 3,8 milliards d’euros (+ 11%)

A Bordeaux, les agents EDF, Erdf, Grdf, CCAS, actifs et inactifs, ont manifesté le 28 mars pour exiger des augmen-tations de salaires. Dans l’unité, puisque 4 organisations syndicales appelaient à la grève (CGT, CFDT, CGC et FO) les actifs ont cessé le travail à plus de 30, 40 et 50% sui-vant les services. 

Rassemblés devant EDF, avenue Emile Counord, ils ont manifesté jusqu’à la place Ravezies pour re-joindre leurs collègues gaziers de Gaz de Bordeaux où se tenait une assemblée des actionnaires de Gaz de Bordeaux.

« Une action symbolique » rappelait Nicolas Parera, syn-dicaliste CGT, car si les 3,8 millions d’euros de dividendes versés par Gaz de Bordeaux représentent peu comparés aux milliards que versent EDF ou GDF-Suez, ils matéria-lisent les choix de beaucoup d’entreprises qui n’évoquent jamais le coût du capital mais refusent de répondre aux revendications des salariés. 

Une délégation des grévistes a été reçue par l’assem-blée des actionnaires où seul Didier iglésias, élu PcF à Floirac, est intervenu pour apporter son soutien aux manifestants.

Les agents du transport de l’énergie électrique (RtE) s’étaient eux regroupés devant le poste 225 000 volts de Pessac et les agents de la centrale du blayais ont occupé leur site.

CAC 33MeetingMardi 9 avril, 19h30, Athénée municipal de Bordeauxorganisé par le collectif girondin pour un audit citoyen de la detteDevons nous payer «leurs» dettes qui fragilisent les collec-tivités territoriales, étranglent les services publics et financent les grands projets inutiles ?Débat avec les élus, les syndicalistes, les associations : Vigi-lance LGV, Notre Santé en Danger, Comité de défense des services publics en Gironde… avec Michel Husson, éco-nomiste (attac cOPERNic iRES)

Après Libourne, Bordeaux, Bègles… c’est au tour de la 11e circonscription avec une lettre à Philippe Plisson, signée par une vingtaine d’élus, syndicalistes, militants du PCF*. Sur la rive droite, les communistes inter-pellent Conchita Lacuey sur la 4e circonscription, ainsi que la sénatrice Françoise Cartron et le sénateur Philippe Madrelle.Pierre Vignau, secrétaire de la section Rive droite, souligne dans cette lettre que « c’est aux élus de la République de décider des lois » et non pas au Medef, syndicat des patrons et que « l’idée selon laquelle la f lexibilité du travail permet de maintenir l’emploi est fausse. »« En fait, tout est lié : le Pacte de compétitivité - qui n’est qu’un nou-veau cadeau, sans contrepartie, de 20 milliards d’euros aux grandes entreprises - et le fameux accord «ANI», auxquels il faudra ajouter les réductions de crédit public, l’abaissement de l’assurance chô-mage et le niveau des retraites. »« Nous choisissons, nous, de combattre cette politique pour construire une alternative de

gauche, sociale, démocratique et écologique. Cela a été vrai pour le traité européen, cela reste vrai aujourd’hui pour l’ANI, comme pour les salaires, les retraites et le service public. »RassemblementSuite à leur lettre ouverte à Pascale Got, les militants communistes front de gauche du Nord Médoc et des Portes du Médoc, avec des syndicalistes de l’UL-CGT de Pauillac, se sont rassemblés devant la permanence de la députée de la 5e circonscription, le 28 mars, pour faire entendre leur refus de l’ANI avant l’ouverture du débat à l’Assemblée nationale. La députée les a reçus durant une heure, l’occasion de débattre de l’ANI et de développer des propo-sitions alternatives pour une vraie sécurisation de l’emploi et de la formation. Les manifestants restent très vigilants sur la suite des travaux parlementaires et notamment le

positionnement de la majorité de gauche sur les amendements déposés par les députés du groupe PCF Front de Gauche.

*Robert Baldès, maire de Gauriac ; Jean-Paul Labeyrie, maire de Laruscade ; Sébastien Laborde, adjoint au maire de St Denis de Pile ; Sylvie Faurie, vice présidente de la CALI, élue St Denis de Pile ; Claude Lacarrère, adjoint au maire de Coutras ; Alain Michaux, 1er adjoint de St André de Cubzac ; Patricia Mercha-dou, adjointe au maire de Blaye ; Vincent Raynal, adjoint au maire de Cubzac les Ponts : Véronique Lavaud, vice prési-dente CDC de St André de Cubzac ; Hervé Bodin, conseiller municipal de Coutras ; Fernand Laparra, secrétaire de la section PCF du Blayais ; Pierre Nor-rito, syndicaliste, militant communiste, Laruscade ; Jean-Pierre Prat, conseiller municipal Cubzac les Ponts ; Michel Simonot : conseiller municipal Cubzac Les Ponts ; Richard Denis conseiller municipal Cubzac Les Ponts ; Raymond Rodriguez, 1er Adjoint Gauriac, vice-président communauté de communes de Bourg ; Angélique Lusseau, conseillère municipale St André de Cubzac…

Procédure accélérée sur l’aNiinterpellation des députés : ça continue !Le PCF/Front de Gauche poursuit ses interventions auprès des parlementaires girondins pour ne pas se soumettre à la loi du Medef

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Les Nouvelles 4 avril 2013 • 3

EditorialFront populaire du 21ème siècle ?

Loïc Boisson

membre du comité exécutif du PCF 33

En cette année 2013, nous sommes en pleines luttes politiques et idéologiques. Des mouvements d’idées s’observent à la fois au sein des tenants du capita-lisme, au sein des travailleurs, ainsi qu’au sein de la droite et de la gauche. La majorité de la population condamne l’austérité mais nous voyons bien qu’il y a une interrogation sur l’alternative. A l’heure des questionnements, devons-nous rassembler la masse des citoyens ou nous transformer en une fraction désincarnée ?Construire un projet alternatif à l’austérité en Eu-rope, en France et sur nos territoires est un de notre objectif. La bataille idéologique fait rage. Refonder l’Europe sur de nouvelles bases est bien un enjeu qui parcourt tous les peuples européens.L’union doit se faire à la base. C’est à dire construire des projets à partir des problématiques locales qui font sens pour les populations. Face à l’échec des politiques ordolibérales des gouvernements en Europe, poussons pour construire de nouvelles conquêtes sociales. Soyons ceux qui développent la démocratie en la mettant au cœur de notre démarche. Une démocra-tie qui défend une autre conception de la décentrali-sation dans son « acte 3 » qui éloigne le citoyen des décisions au profit des métropoles et instaure une austérité généralisée sur les collectivités.Soyons ceux qui favorisent une démocratie locale revivifiée, avec des filières industrielles et les atouts des territoires qui favorisent la création d’emplois, des formations sécurisées dans une démarche soli-daire, durable et de proximité.Soyons ceux qui défendent et développent les ser-vices publics afin de satisfaire les besoins des po-pulations et l’intérêt général.Jamais de compromis ? Le rassemblement ne peut pas être enfermé dans une stratégie de « classe contre classe ». Co-élaborer, co-décider avec les salariés et les citoyens, dans une démarche de coo-pérations, à partir des besoins, en invitant toute la gauche à débattre : voila ce qui permettra d’être, partout, force de propositions, en amplifiant le rap-port de force politique. Sur Bordeaux, les communistes lancent la cam-pagne « Bordeaux, Belle et Rebelle » avec la créa-tion d’une coopérative citoyenne, afin que s’engage le débat à gauche sur la préparation des échéances municipales de 2014.Dans ces mouvements, le Parti communiste pour-suit sa réorganisation pour être au plus près des gens, des salariés. Remise des cartes, adhésions, réadhésions, réunions de travail, présence des com-munistes sur le terrain des luttes et des rassemble-ments, débats, assemblées citoyennes, moments conviviaux… seront essentiels afin de faire connaître nos propositions, de faire vivre un communisme de nouvelle génération et le rassemblement front de gauche, pour redonner goût à la politique et à d’autres possibles. 

évéNEMENt

aNiL’accord des régressionsEn conférence de presse le 4 avril, le PCF girondin appelle à la mobilisation la plus largeLe 2 avril s’est ouvert à l’As-semblée Nationale le débat parlementaire pour transposer dans la loi l’Accord national interprofessionnel écrit par le Medef. Pour Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF « ce texte comporte de profondes régressions pour les salariés de notre pays ». Les Nouvelles. Le PCF se mobilise pour démystifier cet accord. Qu’en est-il ?Sébastien Laborde. D’abord, il s’agit d’une attaque frontale contre le CDI dont il cherche à faciliter la rupture, réduisant la négociation au rapport individuel entre le salarié et l’employeur et verrouillant le dispositif pour éviter l’intervention de la justice.Les contre-parties sont maigres ou tout aussi régressives. La pénali-sation des contrats courts ou du temps partiel imposé n’est pas de nature à dissuader les employeurs d’y avoir recours et donc d’impo-ser la précarité à une partie impor-tante des salariés.Quant au recours à une complé-mentaire santé est une avancée surtout pour les assurances privées avec un très faible taux de couverture de soins.Dans notre département, il suf-fit de mesurer les conséquences de ce texte s’il était entré en vigueur au moment de conflits importants comme à Ford ou Labso Chimie à Blanquefort, à la Sogerma, à la Saft, à Solec-tron, Cofinoga, aux Fonderies du Bélier, à Arena, à l’entreprise Lagarde de St Loubès... la liste est longue des plans de licenciements boursiers initiés par le patronat ces dernières années.LN. Quelles autres alterna-tives ? De quels leviers les salariés peuvent-ils se servir ?SL. Nous pensons, au contraire de cet accord, qu’il faut sécuriser véritablement l’emploi et don-

ner aux salariés de nouveaux droits pour s’opposer aux politiques de recul indus-triels et de services dictés par le capitalisme financier.

Et la pétition que nous lançons cette semaine dans le monde du travail reprend les points du projets de loi déposé par les dépu-tés front de gauche à l’Assemblée nationale.Le CDI doit redevenir la norme du contrat de travail et le re-cours à l’intérim et aux CDD être strictement encadré. Les droits automatiques au passage à temps plein pour les temps partiels doit être transcrit dans la loi.

Les droits des milliers de sala-riés d’entreprises sous-traitantes doivent être alignés sur ceux des salariés des donneurs d’ordre avec les mêmes garanties collectives.Les salariés doivent pouvoir sus-pendre toute procédure de plan de licenciements collectifs afin d’étudier les propositions alter-natives qui grouillent aujourd’hui dans les luttes et prennent en compte l’intérêt collectif, les enjeux sociaux et environnemen-taux des modes de production industrielle et des échanges.Une loi doit interdire les licen-ciements boursiers comme elle a été votée au Sénat il y a un an par la majorité de gauche.

Le droit de préemption et de reprise de l’activité industrielle par les salariés est une avancée à gagner. La lutte des Fralib en est emblématique quand Unilever, propriétaire de la marque Elé-phant, veut cesser l’activité mais refuse de céder cette marque, élement essentiel du plan de sau-vegarde construit par les salariés et les élus des Bouches du Rhône et de la Région Paca. Il aurait pu en être de même pour l’entreprise Lagarde.

L.N. Comment conquérir ces nouveaux droits ?S.L. Nous sommes déterminés à la fois pour rassembler contre cet accord mais aussi pour construire des solutions pour l’emploi et la re-lance économique et industrielle. Et le front pour une véritable sécurisation de l’emploi s’élargit avec bon nombre de députés de gauche qui disent vouloir amen-der considérablement ce texte. Bien évidemment, avec nos par-tenaires du front de gauche, nous allons continuer à interpeller les députés et sénateurs girondins pour qu’ils ne le votent pas et participent à la transcription dans la loi de nos propositions alternatives.Il est urgent de relancer la crois-sance et l’activité économique par le progrès et la justice sociale, les investissements publics pour des services publics qui répondent aux besoins des gens, la démocratie avec de nouveaux droits pour les salariés mais aussi l’ensemble des citoyens.L.N. Une tout autre logique, donc ?S.L. Oui, car plus largement, nous voulons aider à l’interven-tion citoyenne pour un chan-gement de cap qui rompe avec les politiques d’austérité dont le président de la République s’est encore fait le « pédagogue » la semaine dernière.Les Français n’ont pas besoin de responsables politiques qui expliquent l’austérité, injustifiable aujourd’hui quand on voit où ces politiques conduisent d’autres pays européens.Cette semaine, nous avons dis-tribué 50 000 tracts du front de gauche sur l’ANI, et en éditons 80 000 supplémentaires. Une pétition a déjà recueilli des centaines de signatures dans les entreprises, sur les lieux de travail, dans les quartiers. Cette bataille ne fait que commencer. Les communistes la mèneront jusqu’au bout, et notamment le mardi 9 avril, aux côtés de nos partenaires du front de gauche, de plain pied avec les salariés en lutte et leurs syndicats.

Pétition

Mardi 9 avril à BordeauxJournée de grèves et de manifestationsLes organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidairesappellent les salariés du privé comme du public, des retrai-tés et des privés d’emploi, à une journée de grèves et de manifestations pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l’accord interprofessionnel du 11 janvier et ainsi ouvrir d’autres alternatives.

Rassemblement11h30 devant la Préfecturerue Claude Bonnier

Fin de la manifestationPlace de la Comédie avec prises de parole http://www.pcf.fr/37538

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4 • Les Nouvelles 4 avril 2013

uNE autRE iDéE DE La RéPuBLiquE

En débat

acte iii de la décentralisationEn débats avec l’ANECRDeux premiers rendez-vous :vendredi 12 avril, 18h30, salle capeyron à Mérignac en débat contradictoire avec Jean-Jacques Paris et alain anziani, sénateur socialiste.Lundi 15 avril à St andré de cubzac (heure et lieu à préciser)Le projet de loi « Acte III de la décentralisation » ne sort pas des ornières de la précédente réforme territoriale initiée par N. Sarkozy en 2010, dont nous demandions l'abrogation.Avec la venue de la gauche, les collectivités territoriales at-tendaient l'abrogation et un vaste travail de reconstruction en termes financiers et démocratiques.Or, les mesures annoncées s’inscrivent dans l'état d'esprit de la politique d'intégration européenne. Que retrouve-t'on ?- le regroupement imposé des collectivités : on ne parle plus de coopération mais d'intégration- des métropoles aux pouvoirs renforcées, loin des citoyens- le désengagement de l'Etat de ses compétences, relevant jusqu'ici de ses responsabilités pour se limiter à ses com-pétences régaliennes.Ce projet déstructure la République et s’inscrit dans un plan d'austérité : les dotations d'Etat sur 3 ans vont diminuer de 4,5 milliards d'euros. Ces mesures amoindrissent les capa-cités d'intervention des communes et des départements.N'hésitez pas à nous contacter pour plus d’information ou l’organisation d'une initiative.

Claude MellierPrésidente ADECR 33

06 28 92 36 68

Conseil général Des motions diversement accueillies…Des avancées possibles, à condition que les salariés, les citoyens pèsent sur les choix politiquesLors de la séance plénière du Conseil général du vendredi 29 mars qui abordait notamment l’examen du compte adminis-tratif 2012 et le vote du taux de la taxe sur le foncier bâti, les conseillers généraux Front de gauche/PCF ont présenté quatre motions qui ont reçu un accueil partagé, notamment de la part du groupe socialiste. La première motion concernant le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyens résidents étrangers aux élections locales dès les municipales de 2014 a été adoptée par la majorité dépar-tementale PS Front de gauche /PCF selon les termes proposés par le groupe Front de gauche.La motion se termine donc par ces mots : « Les promesses électorales faites depuis plus de trente ans, ap-prouvées par les électeurs(trices) à au moins quatre reprises, depuis 1981, doivent maintenant être tenues. Les conseillers généraux de la Gi-ronde demandent à Monsieur le président de la République, de revoir le projet de révision constitutionnelle en y inscri-vant le droit de vote et d’éligi-bilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les muni-cipales de 2014. Il reviendra alors aux Parlementaires de prendre leur responsabilité ! Cet impératif d’ égalité et de démocratie est urgent ! » La deuxième motion adoptée abordait le projet de délocali-

sation d’une partie de l’activité de la Monnaie de Pessac. Elle était le fruit d’une rencontre du groupe Front de gauche avec les syndicalistes de l’entreprise.Là encore les conseillers géné-raux de la Gironde affirmaient ensemble qu’il était inacceptable « que la direction de la Mon-naie de Pessac, entreprise d’Etat, envisage une délocalisation d’une partie de l’activité et des emplois associés, pour des raisons purement financière ». C’est pourquoi « les conseillers généraux de la Gi-ronde demandent au ministre du Budget de garantir et de conforter l’ensemble de l’activité et des emplois sur le site de la Monnaie de Pessac ». La troisième motion etait le fruit d’une rencontre avec l’intersyn-dicale de La Poste qui avait fait part de leur grande préoccupa-tion face aux projets de « res-tructuration » de leur direction régionale qui engendraient un malaise social très profond.

Après l’intervention du conseiller général (PS) de Mérignac Alain Charrier, cadre supérieur de La Poste, défendant la politique de la direction de l’entreprise, la motion a été rejetée à une voix près grace à l’abstention de la majorité du groupe socialiste. Enfin la dernière motion deman-dait au gouvernement de revoir sa copie concernant le nouveau mode de scrutin pour les pro-chaines élections départemen-tales. Elle demandait notamment que l’exigence de parité soit associé à la juste représentativité de l’en-semble des sensibilités politiques en introduisant une dose de proportionnelle comme dans l’ensemble des autres scrutins.Alors que le groupe Gironde Avenir défendait sa propre motion demandant le retour au conseiller territorial de la réforme Sarkozy le groupe PS rejetait la motion du front de gauche sans expli-cations.

S. Denoyelle

Droit de vote et d’éligibilité des étrangersUn peu de courage !Le gouvernement ne s’en est pas vanté, faisant tout simple-ment disparaître la question des textes sur la réforme consti-tutionnelle présentés au conseil des ministres. Promesse qui réapparaît depuis trente ans lors de chaque cam-pagne, réenterrée par le PS sitôt l’élection passée, l’injustice frap-perait à nouveau les étrangers qui travaillent ici, payent des impôts ici, participent de toutes les manières à la vie sociale dans leur com-mune, leur quartier, mais tenus indéfiniment hors de la citoyenneté que confère le droit de vote.Une injustice aggravée par la posture du gouvernement, par la voix du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, davantage préoccupé de re-conduire à la frontière des hommes et de femmes auxquels on tient volontiers le discours des devoirs mais qui restent privés d’un tel droit comme s’il s’agissait d’un «cadeau» aux étrangers «méritants». Pour le gouvernement « la situation politique ne s’y prêterait pas » car il n’y aurait pas, au Congrès (Assemblée + Sénat), la majorité des trois cinquièmes requise pour un changement constitutionnel : il n’y a que les combats qu’on ne mène pas qui sont perdus d’avance ! La réalité, c’est que le gouvernement ne veut pas le mener en s’ap-puyant sur toutes celles et tous ceux qui y sont prêts, comme à bien d’autres combats.Les électeurs de gauche, les salariés, les plus modestes, attendent des actes et du courage politique, non pas pour ces réformes dites « douloureuses », qui ne font aucun mal à ceux qui les prennent, mais pour une politique de gauche qui affronte les politiques d’austérité et de régression sociale.

http://www.pcf.fr/34065

Pétition

La Cgt Monnaies et Médailles dans la manif du 5 mars

CubLiaisons ferréesA Bordeaux, Mérignac, comme sur l'ensemble de la CUB, l'urgence, c'est d'améliorer la desserte des zones d'em-plois et d'habitat ; pas de répondre aux besoins de dépla-cement des quelques hommes d'affaires et cadres supé-rieurs qui préféreront toujours le confort d'un taxi !

A la lecture des déclarations d'Alain Juppé sur l'urgence d'une liaison ferrée entre la gare Saint-Jean et l'aéroport de Méri-gnac, on ne peut en effet que regretter qu'une nouvelle fois, la question des déplacements des habitants de la CUB et des girondins soit l'objet de manœuvres et de lobbying patronaux déplacés.

Alain Juppé a raison de se poser la question des liaisons fer-rées sur l'agglomération. Répondre aux centaines de mil-liers de travailleurs nécessite, comme l'ont récemment concédé les présidents de la Région et de la CUB, de re-mettre en service complet la ligne de ceinture ferrée et de la boucler par le passage d'une ligne de tramway sur le pont Bacalan-Bastide.

Le reste n'est que réponse aux injonctions de compétitivité dont la crise économique actuelle montre la défaillance.

Nous invitons donc les élus de la CUB, du département et de la région à cesser de repousser cette décision. Les conclusions à venir du Shéma directeur opérationnel des déplacements métropolitains (SDODM) doivent donner le top départ de ce chantier.

Max Guichard,Président du groupe des élus communistes et apparentés

http://groupe-fdg-cg33.elunet.net

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Les Nouvelles 4 avril 2013 • 5

Coup de sang

R E t R a i t E , S a N t é , S O L i D a R i t é S

question tordueils nous préparent au pireVite, passer de l’indignation à l’action !a la lecture d’une enquête de « Sud-Ouest », j’ai cru rêver. Non pas à la lecture des résultats mais simple-ment à la lecture de la question : « Pensez-vous qu’une taxe sur vos comptes bancaires pourrait être mise en œuvre en France comme à chypre ? » était-il grosso-modo demandé…

Voilà pour le moins une curieuse façon de nous préparer insidieusement à une fatalité du malheur, de tester la ré-sistance à la violence financière et de nous habituer à la souffrance sociale.

Non seulement ce racket qui menace les chypriotes est indigne et illégal (un règlement européen protège en ef-fet les dépôts jusqu’à 100 000 euros) mais, on nous de-mande aujourd’hui, si on pense possible et envisageable qu’il soit élargi à d’autres pays et que nous soyons nous-mêmes saignés.

On peut imaginer d’autres sondages dans les prochaines semaines :

Pensez vous que l’arrêt des soins pour une personne âgée ou d’un handicapé atteint d’une maladie incurable pourrait être mis en œuvre en France ?

Pensez vous que l’obligation de travailler un jour sur deux gratuitement pour un patron en cas de difficulté financière de l’entreprise pourrait être mis en œuvre en France ?

Pensez vous qu’une baisse de 35% des retraites pourrait être mis en œuvre en France ?

Pensez vous que la gestion des zones urbaines sensibles pourrait être confiée à des fonds saoudiens et que la ges-tion des zones rurales en difficulté à des fonds chinois ou russes ?

Pensez-vous que la lapidation et le droit de cuissage qui existe encore dans certains pays pourrait être mis en œuvre en France ?

Je vous laisse imaginer à votre tour d’autres questions…

vous pensez que j’y vais un peu fort. Mais j’exagère…à peine.

Lisez le tout récent rapport de l’OCDE [http://dx.doi.org/10.1787/eco_surveys-fra-2013-fr], en particulier pour mes collègues élus ou employés des services publics l’en-cadré bleu page 29. Mais, pour le privé ce n’est pas mieux, là c’est (entr’autre) l’encadré page 49.

Depuis 1973, les États ont renoncé à leur prérogative de « battre monnaie ». Pire, ils en ont donné l’exclusivité de la maitrise financière aux banques privées.

Dès lors que les banques font systématiquement appel aux fonds publics lorsqu’elles sont en difficultés, n’est-il pas urgent de leur redonner un caractère public et d’ « établir le pouvoir de la société sur les banques et le crédit pour produire autrement les richesses » sans attendre comme nous le proposent la droite ou le Ps qu’elles deviennent enfin « raisonnables » ?

Aujourd’hui, les véritables assistés ne sont pas les pauvres ; ce sont les banques, les financiers et les actionnaires. Pile, ils gagnent et face on perd. C’est truqué !

Il y a urgence à changer la règle du jeu et de passer de l’indignation à l’action.

Michel Hilaire

Une soirée aux antipodes de la marchandisation de la santé, du chacun pour soi, des dépas-sements d’honoraires, avec un débat à propos de la création d’un Centre de Santé Commu-nautaire en Seine St Denis.Projection du film « La relève », documentaire de 52 mn de Ju-liette Warlop réalisé en 2012 sur « La Place Santé » en présence de la réalisatrice et de Didier Ménard, protagoniste du film et promo-teur du projet « La Place Santé »Billets à retirer au cinéma Uto-pia à partir du mardi 2 avril.

5 millions de retraités ont une pension totale comprise entre 800 et 1 200 euros par mois tandis que le nombre de salariés qui aujourd’hui arrivent à la retraite et touchent le minimum contributif du régime général est en augmentation.Les pensions des femmes sont en moyenne inférieures à 38 % de celles des hommes.Toutes et tous les retraité(e)s ont déjà largement payé la facture des réformes depuis 1993. C’est vrai avec le passage des 10 aux 25 meil-leures années pour le calcul du droit à la retraite et l’indexation sur les prix à la place des salaires pour l’augmentation des pensions. Résultat : une baisse de 20% du montant de s re t ra ite s (1993/2003/2010) et dans le cadre des discussions sur les retraites

complémentaires, le Medef veut en rajouter une couche avec une désindexation des retraites en rap-port avec l’inflation. Les retraites seraient bloquées !Le gouvernement a déclaré s’inspirer du Medef pour fixer l’augmentation du régime géné-ral et des pensions publiques du 1er avril. Une telle mesure représenterait au moins 2 mil-liards de manque de moyens pour vivre pour les retraités.Regardons les profits des entre-prises et la bourse = 40 milliards d’euros servis aux actionnaires.Ce qui est en jeu c’est bien d’aller à une véritable réforme des retraites qui garantisse les droits des sala-riés, l’avenir de la jeunesse et la vie des retraités.Pour défendre la retraite, il ne s’agit pas de plaire aux marchés

financiers mais de répondre aux besoins sociaux qui s’expriment. Cela passe par un véritable par-tage des richesses en faveur de la population, des actifs et retraités. Dans l’immédiat, ils exigent :- Un rattrapage de 300 euros par mois pour tous les retraités, toute de suite.- La revalorisation des pensions et des retraites complémentaires indexées sur la base du salaire moyen.- L’instauration d’une retraite minimum égale au Smic pour une carrière complète.- Le relèvement des pensions de reversion à 75 % de la retraite initiale.- Le rétablissement de la ½ part pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

Film/Débat Santé et solidarité : de l’utopie à la réalitéVendredi 12 avril, 20h30, cinéma Uto-pia à Bordeaux, avec « Notre santé un droit pour tous »

http://michelu.elunet.fr

Retraités Des nantis ?Le 28 mars, les retraités manifestaient à Bordeaux à l’appel de la Cgt

Alors que la trêve hivernale a pris fin le 31 mars, des milliers de familles avec des enfants pourraient être expulsées de leur logement. Touchant sou-vent des familles monoparen-tales, mais aussi de plus en plus de retraités, cette pratique in-humaine est indigne d’un pays développé comme la France.Plus de 9 fois sur dix, les victimes d’expulsion sont des familles touchées par la précarité, le chô-mage ou un accident de la vie. Le pouvoir d’achat est en baisse et l’augmentation des loyers et de l’énergie y contribue amplement. Alors que l’expulsion brise les familles, déscolarise les enfants, et peut même entrainer la perte d’emploi, face à la crise, la puis-sance publique se doit de tendre la main aux plus fragiles. Un gouvernement élu par le peuple de gauche ne peut di-gnement pas s’exonérer de la politique humaniste que l’on attend de lui.Nous pouvons prévenir les expul-sions. Dans un pays où près de 10 millions de personnes

connaissent des difficultés à se loger, le logement étant devenu une «denrée» trop chère, le gou-vernement doit engager un véri-table plan pour résoudre la crise du logement. Contrôle du prix du foncier, inci-tation de l’épargne sur le Livret A… sont des pistes que le PCF soumet au débat public.De nombreux maires prennent des arrêtés pour s’opposer aux expulsions. Le PCF soutient pleinement cette initiative et en appelle au gouvernement pour qu’il s’inscrive dans une démarche responsable et cou-rageuse face aux pressions des marchés.

Expulsions locatives STOP !Les maires doivent montrer la voie, prendre des arrêtés et s’y opposer

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6 • Les Nouvelles 4 avril 2013

a u x a c t E S c i -T O y E N S C H E P C F

Assemblées citoyennesBèglesaprès des distributions de tracts contre l’aNi aux auto-mobilistes le 26 mars et sur les marchés…

après une soirée/formation sur l’accord du Medef/cfdt le 28 mars organisé par le PCF…

après une initiative publique qui a rassemblé une cin-quantaine de participants le 30 mars devant la trésorerie menacée de fermeture, sur la défense des services publics, pour une alternative aux politiques austéritaires, pour appeler les parlementaires à ne pas voter l’ANI, pour le droit de vote des résidents étrangers, la signature de pétitions…

après avoir poussé un cri à midi-pile « ils nous empêchent de rêver, empêchons-les de dormir ! »…

une assemblée citoyenne pour approfondir les alternatives possibles, du local au national, avec les citoyens, se tiendra :

Vendredi 12 avril, 18h30, salle Jean-Lurçat« Stop à l’austérité ! construisons l’alternative. une seule logique : les besoins humains ! »

TalenceMardi 16 avril, 20h, salle Robespierre 41, rue DouroutProjection du film «DEBtOcRacY»

suivi d’un échange et débat

organisé par le comité talençais du Front de gauche

Soirée ouverte à tous

MérignacJeudi 18 avril, 18h30, salle de Capeyron« L’austérité et l’aNi »

SERvicES PuBLicS

Au cours d’un week-end pascal déjà bien entamé, la réussite de cette assemblée est à souligner tant par la présence des mili-tants du Front de gauche que par la vingtaine de citoyen-ne-s que nous n’avions pas l’habi-tude de voir dans nos débats publics, au total réunissant 60 personnes. Dans cette salle du « Splendid », ouverte spécialement et gra-cieusement par notre camarade Stéphane Grenet, les participants ont suivi les interventions de trois professionnels de la santé. Ils ont répondu à l’invitation pour assurer un vrai temps d’éducation populaire mettant en perspective les menaces qui pèsent sur notre système de soin et de prévention !Chacun à sa manière a défendu un service public en danger de dérégulation et d’une inquié-tante libéralisation, marchandi-sation au détriment des patients, des citoyens, toutes générations confondues. Bernard Coadou, médecin généraliste et retraité à la tête de l’association « La santé un droit pour tous » -qui s’était fait remarquer par la diffusion d’un manifeste appelant la fin des dé-passements d’honoraires- a plaidé et développé ce sujet à l’aide d’un diaporama et d’exemples édifiants de soins prohibitifs. Il a non seulement dénoncé un « cartel de démolisseurs de la santé » (Medef, l’Institut Mon-taigne, des syndicats de médecins libéraux) mais aussi rappelé que le transfert croissant de cotisa-tion vers les complémentaires « santé » (par branche d’entre-prise) était le « cheval de Troie » amenant la destruction de la

Sécu. Cette sécu de 1946, « une idée neuve et moderne » comme l’a rappelé notre camarade Maryse Montangon, venue en tant que responsable fédérale de la com-mission santé et professionnelle elle-même. Où sa dénonciation des inégalités d’accès à la santé a porté sur le souci de défendre un maillage sanitaire de proxi-mité mais aussi de s’appuyer sur le service public hospitalier quand se multiplient les PPP au bénéfice avant tout du privé. Tout en rappelant que le secteur libéral développe des « Maisons de santé » alors que des « Centres de santé » avec le 1/3 payant et un personnel salarié viendraient garantir une égalité de soin à tous, aux plus modestes avant tout !Enfin François Lefevbre, infir-mier hospitalier et responsable du PG a bien rappelé les menaces qui pesaient sur la psychiatrie, à Cadillac comme ailleurs. Ce secteur connaissant à la fois une baisse de moyens humains et d’investissements mais aussi un mouvement d’enfermement à l’inverse des politiques d’ouver-ture menées depuis les années 60. Avec une criminalisation de certains patients d’un côté et un

désengagement sur les struc-tures médico-sociales de l’autre financées par le département. Un effet qui n’a pas échappé à Michel Hilaire, présent comme d’autres élus communistes, des médecins, des syndicalistes ou encore un délégué départemental de la Mutualité.Les interventions n’ont pas abordé tous les thèmes mais ils ont eu le mérite de susciter critiques, dis-cussions voire désaccords comme tout débat public. Et c’est sur de telles initiatives que doivent se pencher les responsables poli-tiques face aux urgences si on veut sauver et redéployer un vrai système de santé public garant d’une égalité d’accès au soin. C’est d’ailleurs dans ce but que la députée de la 12ème circonscrip-tion M. Faure avait été invitée. Elle aura l’occasion de participer au débat une prochaine fois puisque cette assemblée devrait être suivie d’autres initiatives du Front de gauche, dont celle sur le Réolais où l’hôpital public est sé-rieusement menacé par la gestion libérale d’une Agence Régionale de Santé née de la Loi Bachelot à démanteler urgemment !

Emmanuel Fargeaut, PCF 2Rives

LangoiranLa Santé c’est « vitaLE » Un débat passionnant pour agir

BèglesExiger les financements pour l’écoleLes élus communistes, républicains et citoyens veulent prendre le temps du débat avec tous les acteurs de l’éducationSi l’objectif premier de la ré-forme gouvernementale est de partir des besoins et du bien-être de tous les enfants, sa première ambition doit être de garantir les meilleures condi-tions d’apprentissages scolaires de tous les élèves. Après des années de coupes sombres et de dénigrement des équipes éducatives de l’Education nationale par la droite, le retour à une formation professionnelle des maîtres avec la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, la création de 60 000 postes sur 5 ans pour avoir « plus de maîtres que de classes » dans

le premier degré, sont des signes encourageants.Sur la maternelle, la loi recon-naît à nouveau cette école à part entière. Alors pourquoi hésiter à ramener à trois ans l’âge du début de la scolarisation obligatoire ? Avec la confirmation de l’accueil de l’enfant dès deux ans en zone d’éducation prioritaire, il faut garantir la formation et les condi-tions d’encadrement et d’accueil spécifiques qui permettent aux familles de faire ce choix serei-nement. Le renforcement des RASED fait partie de ces priorités.

Or la nécessaire réforme des rythmes scolaires apparaît maintenant comme l’arbre qui cache une forêt décimée : l’absence d’engagement finan-cier constant de l’Etat aux communes. Pire encore avec la réduction des budgets aux collectivités de 4,5 milliards d’euros !Ainsi selon les moyens d’une école à l’autre, d’une commune à l’autre, d’un territoire à l’autre, les inégalités sont renforcées de fait, tandis que se pose la qualité éducative et la gratuité du péris-colaire. Ce n’est pas par hasard que les villes renvoient majori-

tairement cette réforme à 2014, et à Bègles, nous avons approuvé ce choix. Il faut maintenant aller beau-coup plus loin, avec toute la communauté éducative, les agents municipaux, les asso-ciations sportives, culturelles, de quartiers… Tous doivent pouvoir confronter leur opinion, leur rôle et leur place, afin que les conditions soient réunies pour que l’enfant soit bien au centre des décisions. Enfin, cela nécessite de mettre en demeure l’Etat d’assumer ses responsabilités pour l’accès de tous à un service public de

qualité, particulièrement celui de l’Education nationale, avec le temps de l’information, de la concertation, et les financements publics nécessaires pour que les communes ne réduisent pas leurs investissements publics.La bataille que mènent actuelle-ment huit associations et organi-sations avec les enseignants et les parents d’élèves de la maternelle Joliot Curie, pour sa reconstruc-tion dans le quartier et le main-tien du groupe scolaire primaire/maternelle, porte ces exigences.

Christine TexierGroupe Bègles pour tous

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Les Nouvelles 4 avril 2013 • 7

P C F

Organiser une rencontre avec les jeunes, un concert, un débat sur les enjeux des politiques com-munales et un repas républicain n’était pas gagné d’avance. Les jeunes ont d’abord débattu le samedi après-midi. Au centre de leurs échanges, l’emploi, les formations et la mobilité, trois problématiques intimement liées dans les territoires ruraux.Le soir, un concert avec des groupes se produi-sant à la fête de l’Huma gironde les 24, 25 et 26 mai prochain a attiré près de 150 personnes dont beaucoup de jeunes curieux de voir se tenir dans leur ville un concert à l’initiative des jeunes communistes.Le dimanche, 80 per-sonnes du libournais sont venues échanger sur les enjeux des poli-tiques locales. Sur la sellette, les politiques d’austérité, le désenga-gement de l’Etat envers les collec-tivités et les services publics.

Il est possible avec la démocratie comme moteur, l’intervention ci-toyenne d’impulser, de voir grandir des majorités pour des politiques de solidarité sur notre territoire.

Là encore le transport, l’accès à la santé, le logement, l’em-ploi étaient au coeur des dé-bats avec Olivier Dartigolles et Alain Baché, conseiller ré-gional PCF-Front de gauche. Beaucoup d’électeurs de gauche en recherche d’alter-natives, de solutions pour des politiques de progrès sur nos communes.Des militants d’organisations de gauche, des citoyens, des militants associatifs avaient

l’envie d’échanger et la curiosité d’entendre ce que le PCF et le Front de gauche proposent. Une chose est sûre, il faut coller aux problèmes du quotidien des citoyens. Le questionnaire que les communistes lancent dans la population est fait pour cela.Ce fut un beau week end militant pour les communistes des cantons de Coutras et Guitres et les jeunes communistes.Un grand bravo à toutes et tous et à Hervé Bodin, cheville ouvrière de ces deux journées d’initiatives politiques et populaires.Pari réussi !

Coutras/Guîtresun beau week-end militantPari réussi pour les communistes du canton avec la JC girondine, comme une mise en bouche pour la fête de l’Huma 33

PCF Bordeaux Bouscat BrugesCoopérative citoyenne Dans le débat qui s’engage pour les municipales 2014, les communistes bordelais souhaitent contribuer à une mobili-sation démocratique et citoyenne contre l’austérité et pour des solutions concrètes aux injustices.

La coopérative citoyenne sera le lieu de la construction des projets locaux avec les citoyens.  

Premiers rendez vous :

Mercredi 3 avril. Débat au Grand parc sur l’Ecole avec Vincent Maurin, conseiller municipal de Bor-deaux.

Mercredi 10 avril. 19h, salle Son tay. Débat sur les services publics. 

vendredi 26 avril. 19h30, salle point du jour à Ba-calan. Débat sur le développement économique.

LangonAssemblée de section Vendredi 12 avril, 20h30, maison des associationsJeudi 11 avril : distribution de tracts sur l’aNi à la gare de Langon de 6h à 8h

CenonRepas de printempsDimanche 14 avril, à partir de midi, salle Victor-Hugo (Château du Diable)Menu 23 €inscriptions (heures repas) Jesus Fernadez-Canal 05 56 86 10 46M. et Mme Mathieu 05 56 86 80 94

24, 25, 26 mai Fête de l’Huma 33Bons de soutien 4 €donnant droit à une entrée réduite à 6€ disponibles à la fédération et dans les sections

Concerts couverts !

Sergent Garcia

Boulevard des airs

L’orchestre du Josem

Sergent GarciaBoulevard des airs&

NAVETTESGRATUITES

Stands associatifs

CinémaCirqueThéâtreConcerts

BON D

E SOU

TIEN

4€

Agenda

En 1959, Elsa dénonce l’obses-sion de la consommation. En 2012, Amos Gitaï en fait un film et dit « … c’est une parabole du monde d’aujourd’hui ». Compagne d’une vie, Elsa Triolet inspire Aragon dans la totalité de ses travaux, plus qu’une muse, elle fut une intellectuelle engagée avec un regard singulier et responsable sur le monde. Une interpellation toujours d’actualité !Programme9h30. Elsa : sa vie, son parcours (photos et vidéos)

10 h. « Roses à crédit » : le roman11 h. « La société de consomma-tion » d’hier à aujourd’hui12 h. Collages et peintures de M.C. Labourie Repas en commun « l’auberge espa-gnole » avec apéritif en chansons14 h. Visite de l’exposition « Elsa la rebelle » qui accompagnera notre journée. 14h30 . Carte blanche à Marie-Thérèse Eychart qui nous parlera de la romancière Elsa Triolet.

En colaboration avec le CMCAS :Dimanche 14 avril Le film d’Amos Gitaï sera projeté en soirée Lundi 15 avril au centre de vacances EDF d’ArèsExposition et Débat : « Roses à crédit » et Elsa Triolet.* UPBA : Université Populaire du Bassin d’Arcachon

AndernosUn parcours d’écrivainSamedi 13 avril, journée organisée par l’UPBA* autour du roman « Roses à crédit » d’Elsa Triolet (1896-1970), au CMCAS

Cultures partagées

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8 • Les Nouvelles 4 avril 2013

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

c u Lt u R E S & S O L i D a R i t é S

• De 14h à 16 h ateliers caligraphie et fresque.Exposition : Les Bédouins, des israéliens sans droits (réalisée par l’UJFP).Musique. Thé à la menthe et pâtisseries orientales / Stands d’artisanat palestinien et de publications sur la Palestine.• 16 h, conférence-Débat. L’eau et la terre, ressources fondamen-tales pour lesquelles il n’existe aucun substitut, sont au coeur du conflit israélo-palestinien.• 20 h, Buffet palestinienRéservations-buffet (12 €)

06 88 22 14 87 ou 06 75 23 59 42 [email protected]

Mission ouvrièrePour les beaux yeux des HumainsC’est prendre le chemin des hommes qui est chemin vers Dieu

palestine33.free.fr

france-palestine.org

8 heures pour la PalestineLa terre et l’eau, enjeux politiquesSamedi 6 avril ,14 h / 22 h, salle Pierre Tachou Bordeaux Bacalan, organisé par Palestine 33 44, rue Joseph Brunet, tram B, arrêt Brandenburg

annonces légalesavis de modification

avis de constitution

GAMBETTSASU au capital de 100 €

Siège social : 57 cours Gambetta33400 TALENCE

RCS Bordeaux 750 545 519 00019Par l’AGE du 11/03/2013, il a été adopté l’extension de l’objet social autorisant la société à exercer l’activité de restaura-tion rapide à emporter.L’article 2 des statuts a été modifié en conséquence.Modification en sera faite au RCS de Bordeaux

Pour avis,

INEDIT-SARL CACSARL au capital de 255 000 €

Siège social : 6 rue de la Vieille Tour33000 BORDEAUX

494 972 763 RCS BordeauxSuivant décisions de l’AGE du 6 mars 2013, les associés ont décidé de modifier la dénomination sociale et les enseignes.nouvelle dénomination sociale :i comestiquesla société peut utiliser les enseignes sui-vantes :- INEDIT- inédit- www.ineditcosmetic.com- www.ineditcosmetic.fr- inedit-paris.com- inedit-bordeaux.fr- inedit-bordeaux.com- icosmetiques.com- icosmetiques.eu- icosmetiques.frl’article 3 des statuts a été modifié en conséquence.de transférer le siège social à compter du 06/03/2013 ancienne mention : 6 rue de la Vieille Tour, 33000 Bordeaux nouvelle mention : 79 avenue Louis Barthou – 33200 BordeauxL’article 4 des statuts a été modifié en conséquenceMention faite au RCS de Bordeaux

Pour avis, la gérance

Avis est donné de la constitution d’une société en date du 22 mars 2013 dont les caractéristiques sont les suivantes :Dénomination : MILS 26Forme social : SARLCapital social : 500 €Durée : 99 ans à compter de son imma-triculationSiège social : 9 rue Brémontier – 33800 BordeauxObjet : Achat Vente de prêt à porter et (import-export)Gérant : M. Moustoifa Ibraza demeurant 9 rue Brémontier – 33800 BordeauxImmatriculation au RCS de Bordeaux en cours,

Pour avis,

Avis est donné de la constitution d’une société dont les caractéristiques suivent :Denomination sociale : Time to LunchForme : SARL à associé uniqueSiège social : 5 square les Bosquets 33700 MérignacDurée : 99 ans à compter de son imma-triculationObjet : Restauration rapide sur place et ou à emporterCapital social : 1 000 €Gérant : M. DJAURA Massy demeurant 5 square les Bosquets 33700 MERIGNACImmatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis,

Misère de la social-démocratie (iii)Toujours en recherche de respectabilité, nos socio-néo-libéraux croient avoir trouvé une référence crédible avec cette formule saugrenue de « socialisme de l'offre », sauf que cette expression est constituée de deux termes contradictoires, ce que l'on appelle un oxymore. Même en s'en tenant à une définition minimale du socialisme comme répartition équitable des fruits du travail, ce que les socio-démocrates eux-mêmes nomment redistribu-tion, la politique (ou l'économie) de l'offre en est l'exact contraire. L'économie de l'offre ne veut rien savoir de la consommation, de la demande, de la (re)distribution, il n'y a que le « producteur » qui compte car la demande ne saurait préexister, c'est l'offre qui engendre sa propre demande, c'est la production qui invente ses débouchés. Notons qu'on veut nous faire passer ici pour le comble de la modernité une vieillerie idéologique qui remonte à Jean-Baptiste Say (mort en 1832 !). La théorie voudrait qu'il n'y ait que des producteurs propriétaires échan-geant leurs produits, mis à part qu'en régime capitaliste, les « producteurs » en question sont une mince frange de détenteurs de capitaux qu'il faut être aussi mal élevé qu'un communiste pour traiter de patrons. Autrement dit le « socialisme » de Hollande c'est, en quelque sorte, le socialisme des patrons...Le keynésianisme, plus attentif à la demande, n'aura été qu'une parenthèse. La politique de l'offre, qui n'avait jamais vraiment disparu, a fait un retour en force sous Reagan aux Etats-Unis. Ce sont les fameux « reagano-mics » qui allaient être repris comme un évangile par tous les dévôts du marché avec la pandémie néo-libérale qui continue de ravager le monde, réduisant les rapports humains et sociaux à la loi de la jungle qu'ils appellent « compétition internationale ». Le dogme principal est la réduction des dépenses de l'Etat et l'ennemi principal l'impôt. On voit que rien ne change. C'est, d'une façon générale, la guerre à ce qu'ils désignent avec un haut-le-coeur comme les « prélèvements obligatoires ». Les interventions de l'Etat en matière économique et sociale sont diabolisées au nom du laisser-faire et d'une foi in-conditionnelle dans les « mécanismes autorégulateurs du marché », d'où les campagnes idéologiques perma-nentes pour toutes sortes de dérèglementations même s'il n' y a plus que les fanatiques pour refuser de voir que les « marchés » n'autorégulent rien du tout. Rien ne doit s'opposer au développement de l'offre, quel qu'en soit le prix. Le « désengagement » de l'Etat doit en particu-lier concerner les prestations sociales : toute aide aux chômeurs et aux déviants ne saurait être qu'une « dé-sincitation » au travail multipliant des pauvres satisfaits de leur sort et constituant une menace pour la société...Culturellement insensible à la malfaisance de cette po-litique car totalement inféodé à l'économie de marché, Hollande croit s'en sortir en se réclamant donc dans son intervention du 13 novembre 2012 d'une prétendue tra-dition d'un « socialisme de l'offre » qui coexisterait avec un « socialisme de la demande ». Une pure fabrication de circonstance... à la réjouissance du choeur des idéo-logues ! Le 15 novembre, le Monde confirme : Hollande «  est redevenu lui-même, un social-démocrate parti-san d'un socialisme de l'offre »... Ce que le Monde, qui semble prendre ses lecteurs pour des demeurés, défi-nit comme : « il faut produire avant de distribuer » . Pas possible ? Comme c'est simple ! Dès les 26/27 octobre, M. Le Boucher, saisi d'un accès de lyrisme débridé, prê-chait, dans les Echos, pour une « économie de l'offre créative, souple, innovante, shumpétérienne et créa-trice d'emplois ». Il ne précisait pas où il a déjà vu ça ! M. Moscovici n'hésitait pas lui à vanter une « révolution copernicienne ». Rien que ça ! Ce qui l'a mené tout na-turellement, en excellent « homme de gauche », à se ré-jouir de la victoire électorale de la droite à Chypre après avoir salué celle de la droite en Grèce... Reste l'ineffable M. Collomb, maire socio-ultralibéral de Lyon, qui, le 13 mars, a mangé bêtement le morceau dans une interview au Monde : « je ne défends pas les patrons, je défends un socialisme de l'offre », dit-il. Ce « je ne défends pas les patrons » est un magnifique exemple de ce qu'on appelle en psychanalyse une dénégation : formuler une pensée jusqu'ici refoulée tout en continuant à s'en dé-fendre en niant qu'elle vous appartienne.

CHRONIQUEnOUvelleS idéeS ReÇUeSpar Gérard Loustalet Sens

Nous étions plus de 100 le 17 mars, avec André Soulas : « Au-jourd’hui la Mission Ouvrière a voulu fêter mes 90 ans ! Mais vous comprendrez bien que ce n’est pas uniquement pour mes beaux yeux ou mes actes de bravoure, mais pour parler un peu de ce ministère de Prêtre Ouvrier » (PO).

André a insisté : « L’Église de l’Amérique latine a proclamé « Les pauvres nous évangélisent ». Un constat fait par les PO c’est que Dieu nous précède et que nous-mêmes sommes évangélisés par nos collègues de travail parce qu’ ils ne nous ont pas attendus pour lutter contre les conditions de travail déshumanisantes, les injustices et le non respect de la dignité des hommes et des femmes, utilisés aussi longtemps qu’on a eu besoin d’eux, puis rejetés comme des outils dont on se débarrasse. Et ce sont bien des valeurs évangéliques, parce qu’humaines, que nous trouvons défendues par des hommes et des femmes qui n’ont pas notre foi et que nous rejoignons. »Marie-Julie, de Bègles, habitait la même tour que Pierre Dubois : il ouvrait le dialogue avec les jeunes au pied des bâtiments, sans les craindre… disponibilité humaine et militante lue comme choix de vie de PO ; Yvonne se souvient de la Mission Ouvrière de Bordeaux avec les 3 premiers PO dont M. Favreau, décédé sur

les quais en avril 1950. Rolande évoque l’implantation des prêtres à Bacalan, parmi eux plusieurs PO : un temps fort de l’Eglise pour le quartier. Dominique, le militant CGT chauffeur chez Total, Yves chez Ford, Bernard à la CGFTE, André électricien dans le bâtiment à la CFDT, devenu Conseiller Prud’hommes à l’âge de la retraite… L’échange s’est fait débat : y aura-t-il des prêtres ouvriers ? Le cardi-nal Jean-Pierre Ricard nous dit : « Je n’enverrai pas un prêtre seul, pour un envoi pour ce ministère de PO, il faudrait un projet porté col-lectivement en Mission ouvrière. » Les laïcs, militants, donnent un visage à l’Eglise parmi les gens, tout en n’étant pas signe de l’Eglise à eux seuls. Un camarade excusé dit quelque chose de l’esprit de cette rencontre de toujours avec les PO parmi nous tous : « De quel côté se tour-nerait le Christ, aujourd’hui, s’ il

vivait notre temps ? C’est, je crois, pour l’agnostique que je suis, la réponse principale à cette question, que j’ai toujours lue dans vos yeux et ressenti dans votre démarche missionnaire. Vous êtes, vous, de ce côté-là et nous avons cheminé ensemble. » Merci, l’avenir commence tou-jours aujourd’hui !

Marithou Flipo