nouvelles n° 2050

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Réforme ferroviaire La lutte pour le service public est l'affaire de tous Jeudi 12 juin 2014 - N° 2050 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2050

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Page 1: Nouvelles N° 2050

Réforme ferroviaire

La lutte pour leservice publicest l'affairede tous

Jeudi 12 juin 2014 - N° 2050 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 12 juin 2014

EN LUTTE

«Les artistes, techniciens et pro-fessionnels du spectacle ne de-mandent pas l’aumône, mais la reconnaissance par la nation du rôle essentiel qu’ils jouent dans la vie économique, sociale et cultu-relle du pays.»Le Parti Communiste s’associe ainsi aux nombreux appels, adressés par les organisations professionnelles, les élus et les acteurs culturels, aux ministres de la culture, de l’emploi et au Premier Ministre, de ne pas ratifier l’accord sur l’assurance chô-mage du 22 mars dernier qui devrait entrer en application dès le 1er juillet prochain, en dépit de l’opposition des deux syndicats majoritaires CGT et

CGC. Les communistes pensent qu’il ne peut y avoir de politique de gauche sans une grande ambition pour l’art et la culture.Cet accord est un véritable déni de démocratie et un passage en force, sous la pression du patronat, que le PCF condamne avec la plus grande vigueur en renouvelant sa solida-rité avec les intermittents en lutte. Il soutiendra toutes les actions qu’ils jugeront utiles de mener durant l’été.Pourtant, comme le rappelle plus d’une soixantaine de signataires dans une lettre adressée au Premier ministre, une alternative existe !

Des propositions précises pour une réforme équitable et durable ont été formulées, après un long travail entre les organisations professionnelles et le comité de suivi parlementaire auquel participe Pierre Laurent. Elles sont ignorées par le patronat et les signataires de l’accord du 22 mars, alors que chacun sait que si le gouvernement l’agrée, cet accord pénalisera très lourdement les salariés les plus précaires et les structures les plus fragiles.Le gouvernement doit entendre les protestations non seulement des professionnels de la culture mais éga-lement des centaines de parlemen-taires et d’élus locaux qui défendent le développement et l’aménagement culturel de leurs territoires.

IntermittentsLe gouvernement doit entendre tous les acteurs culturels et les élus

L’HIA Robert Picqué est un hôpital militaire relevant du ministère de la Défense (Service de Santé des Armées) où travaillent environ 900 personnels dont 387 personnels civils. Depuis les années 90, l’éta-blissement contribue au service public en accueillant des patients militaires et civils. Le projet présenté par le Directeur central, approuvé au départ par l’en-semble du personnel, verrait naître un hôpital civilo-militaire de secteur 1 (à but non lucratif). Mais il semble s’avérer que ce projet se ferait sans les personnels civils du Ministère de la Défense. Pour les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, UNSA, CGC, ce projet même s’il est nécessaire, doit se faire avec les personnels du ministère en conservant leur statut. Ils ont manifesté à près de 450 leur mécontente-ment et leur inquiétude le 6 juin devant l’hôpital, route de Toulouse, puis en s’invitant à la réunion de la direction qui se veut rassurante en confirmant que les personnels garderaient leur statut, dans le cadre de cette fusion.

Bagatelle /Elior Services

Pour un travail humainAprès un rassemblement massif vendredi 6 juin, les grévistes ont mené une marche en direction de l’hôpital Robert Picqué dans le cadre du projet de fusion entre les deux établissements et ont pu ainsi rencontrer les représentants syndicaux.Cette semaine, les grévistes poursuivent leur action par plusieurs ren-contres  : avec la mairie de Bordeaux, de Talence et la Préfecture. La mobilisation continue avec pour exigence la réouverture de négociations.Les grévistes ne sont pas dupes face au pourrissement imposé par la direction d’Elior et Bagatelle. Ils et elles restent déterminés avec toute la solidarité de la CGT avec eux. Ils ont obtenu 3 postes en CDI (au lieu de CDD), la reconnaissance de leur qualification (mais avec un effet rétrooactif de seulement 9 mois au   lieu de 3 ans) et continuent de demander de meilleures conditions de travail, notamment sur la durée de présence sur le site (clause de mobilité).

Hôpital Robert Picqué

Personnels civils en colère

Le soutien de l’ACO 33 Rive droite«Nous sommes impliqués nous-mêmes en solidarité avec votre lutte comme militants syndiqués, et aujourd’hui nous choisissons de saluer votre lutte courageuse comme membres de l’ACO. Nous voulons saluer votre lutte, elle fait écho à l’Evangile nous faisant le lien avec notre démarche de croyants que nous vivons au cœur de nos engagements personnels, sociaux, politiques.»

Marithou et Jean-Luc Flipo, Antoine et Christine Martos, Annie Trely

Les communistes béglais avec leurs élus Front de Gauche, les com-munistes de Talence apportent leur total soutien aux ASH de Bagatelle et aident à la solidarité financière. «La lutte des ASH est aussi la nôtre pour la dignité, pour l’emploi, les salaires, contre la privatisation de nos services publics. Leur bataille doit rencontrer l’exigence des citoyens, des patients, d’un service de soins de qualité, de l’Humain d’abord.»

Echappée Belle à BlanquefortLes équipes impliquées dans le festival ont décidé une grève/gel d'une heure de tous les spectacles prévus durant la programmation le dimanche 8 juin afin de s'associer au mouvement national pour défendre la culture et le spectacle vivant.Les spectateurs étaient donc aussi en grève, ainsi que nos élus commu-nistes présents.

Egalité des droitsPlus de 4 000 à BordeauxDans le cortège de la Gay Pride samedi 7 juin à Bor-deaux, Amnesty International menait la campagne «My body - My rights» (Mon corps - Mes droits) dont se sont emparé des centaines de manifestants. Les militants-tes communistes et du MJCF avaient répondu présents pour poursuivre le combat pour l’égalité des droits.

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Les Nouvelles 12 juin 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Redonner du souffle à gaucheLa Ve République est à bout de souffle. Les partis républicains sont aujourd’hui inca-pables d’enrayer la montée du FN. Jamais la défiance vis à vis des institutions et des partis au pouvoir n’a été aussi grande, alimentée par les affaires à l’UMP au bord de l’implosion et la stratégie désormais évidente d’Hollande et de Valls de se poser comme un rempart crédible au FN en 2017, sans effaroucher les marchés financiers.

A contrario, jamais le libéralisme, les choix politiques et économiques du gouverne-ment n’ont été aussi largement désavoués, y compris dans son propre camp où continue à grossir la fronde.

C’est à cette contradiction que nous avons à faire face à un moment où les questions sociales sont dans toutes les têtes, où des luttes se développent, mais où le repli invi-dualiste a gagné du terrain et s’ancre avec la crise, faute de perspective politique.

Quel rôle peut jouer le Parti communiste dans cette période au regard de la dérive politique que nous traversons, le recul et le déchirement de la société ?

D’abord, engager la réflexion sur notre structuration dans les territoires et les quartiers : comment mener avec la popu-lation des batailles, à partir des questions du quotidien, qui affrontent les politiques d’austérité à un moment où la gauche dans son ensemble est en fort recul ?

Ensuite, interroger notre conception du ras-semblement. Si le Front de Gauche confirme et mobilise un électorat, il ne parvient pas à franchir un cap significatif et encore moins à prendre sur l’électorat populaire qui a voté FN.

Il s’agit, au-delà de la seule question du Front de Gauche, de s’interroger sur le rôle des communistes en direction des milieux populaires, de la jeunesse, du monde du travail.

Il s’agit aussi de s’adresser aux électeurs de gauche, syndicalistes, militants associatifs, des hommes et des femmes intéressés au débat politique et en recherche d’une autre perspective politique. C’est une partie de cet électorat qui a décidé de s’abstenir en réaction à la politique menée en France et en Europe.

Nous devons travailler à une nouvelle pro-position politique alliant la mise à dispo-sition de notre parti, sa structuration, ses militants-tes, ses élus-es, au service de la population pour gagner des mesures de progrès social à tous les niveaux face à la finance et au patronat.

Cette construction ne s’élaborera pas en quelques jours mais dans la durée, à partir de ce qui existe déjà, le Front de Gauche, nos proches, les hommes et les femmes avec lesquels nous travaillons et qui se tournent vers nous : pour à ouvrir un espace de rassemblement cré-dible portant l’ambition d’être majoritaire.

A l’heure de voter les budgets communaux et inter-com-munaux, il faut se rendre à l’évidence, on touche l’os. La mise en place du pacte de responsabilité et la réduction du déficit public se fait sur le dos des départements et des communes. Les gouverne-ments successifs accélèrent leur politique d’austérité. Ils demandent aujourd’hui aux collectivités publiques d’ampu-ter fortement leurs budgets et de mettre les habitants au pain sec et à l’eau.C’est injuste, inacceptable et inefficace :- Parce que la dynamique écono-mique s’est bâtie jusqu’à ce jour grâce au rôle important des col-lectivités publiques qui réalisent 70% de l’investissement public.- Parce que c’est une attaque contre la démocratie de proxi-mité, la ruralité : c’est le pouvoir remis aux technocrates.- Parce que sous l’argument d’économie, c’est bel et bien la solidarité, la répartition des richesses et la péréquation qui sont mises en cause. C’est une attaque sans précé-dent contre de l’idée même de République !Les élus locaux sont totalement disponibles pour améliorer le quotidien de nos concitoyens. Ils découvrent brutalement qu’il

leur faudra tailler dans le vif et peut-être même disparaître alors qu’ils espéraient être des bâtisseurs.Ce ne sont plus de simples éco-nomies mais la volonté de sup-pression des départements et des communes, de mettre à mal la proximité des citoyens avec leurs élus. C’est une attaque frontale contre la riche vie culturelle et associative privée de ressources financières et humaines.On peut faire autrement, il faut en avoir à gauche ou à droite la volonté et le courage politique. Ce n’est pas le rythme des ré-formes qui est trop brutal, ce sont les décisions qui sont mauvaises.Au lieu de culpabiliser les élus de base alors qu’ils calculent sous par sous, il faut oser se tourner du côté de ceux qui accumulent et gaspillent véritablement les richesses, vers ceux qui jouent les évadés fiscaux, touchent des jetons de présences, pratiquent la fraude et le détournement de haut vol dans les hautes sphères. Il faut une vraie réforme de la fis-calité qui donne aux collectivités les leviers pour agir : taxation des flux financiers, révision des bases locatives, impôt sur les sociétés, la taxe d’habitation, tout la fiscalité doit être revue, pour un impôt plus juste et plus efficace.Les pouvoirs successifs ont abdi-qué devant les exigences du

patronat et de la finance. Le gouvernement, les technocrates réfléchissent dans leur cabinet feutré au service exclusif du pou-voir des (très) grands patrons et de la finance qui confisquent les richesses et spéculent à outrance, qui délocalisent avec des fonds publics ou qui emploient les travailleurs détachés à la place d’employés locaux.Mais tout en bas, prés de nous, 2,7 millions d’enfants vivent dans une famille pauvre pendant que seuls les 5% les plus riches augmentent fortement leurs revenus. De l’argent, il y en a. Les élus n’ont plus un radis mais les « financiers » trouvent des mil-lions pour les PPP (Partenariats Publics Privés) qui mettent hors-jeu les collectivités et rabaissent les entreprises locales au rang de sous-traitant des grosses banques.Députés, ministres vous devez entendre la voix du peuple et des élus de la République.

Vous devez entendre la colère qui monte et qui peut conduire aux pires aventures mais sachez aussi que nous sommes dispo-nibles pour un rassemblement dans l’action s’il s’agit de faire autrement.

Pierre Augey, Stéphane Denoyelle, Michel Hilaire.

Vendredi 13 juin à 10h30 devant la sous-préfecture de LangonL’appel « Vive la République, vive la Commune » rencontre un écho très favorable. Les élus à l’origine de cet appel, mais aussi aujourd’hui de nombreux autres élus contactés, sou-haitent aller de l’avant.

Ils proposent à tous les élus et citoyens qui n’approuvent pas cette politique destructrice de lien social et nuisible à la relance économique de se rassembler le 13 juin à Langon et de participer à une rencontre.Rencontre publique

Jeudi 10 juillet, 21h, à la mairie de Saint Pierre d’Au-rillacSous une seule bannière com-mune.

Vive la République… Vive la commune… Elus et citoyens

en colère.

Il y en a marre d’être considérés comme des moutons par les pou-voirs successifs ! Le pire serait de se résigner.Nous souhaitons bien au-delà de nos trois signatures, bien au-delà des « élus engagés » que cet appel soit l’occasion d’un ras-semblement de tous les citoyens et élus ruraux (en particulier) qui souhaitent un développement de la démocratie de proximité, des services publics, des coopérations volontaires (et non imposées) entre collectivités.Nous sommes nombreux à pen-ser possible une alternative à l’austérité et à refuser le pouvoir des technocrates et des financiers.Nous souhaitons un large mou-vement qui décidera lui-même de ses futurs objectifs et forme d’action, un mouvement qui soit un laboratoire et une coopérative ouverts à tous.

Les collectivités, en particulier départements et communes doivent être modernisés, mais rester des communautés de proximité plus fortes que l’argent.Nous vous appelons, au-delà des intérêts partisans à appeler vous-même (ou par l’intermédiaire de cet appel) les élus et les citoyens de toutes sensibilités à ne plus se résigner.Il est l’heure de s’indigner haut et fort.

Votre vie, notre vie vaut plus que tous leurs calculs unique-ment financiers.

Nous vous appelons et à parti-ciper à ces deux initiatives pour montrer qu’élus et citoyens ne veulent plus être des moutons. Ils sont décidés et sont prêts à réflé-chir ensemble à une alternative à l’austérité, aux fusions imposées et au pouvoir des « financiers et des banksters ».

Appel

Vive la République, vive la commune !Appel aux élus et aux gouvernants de la Nation.

Rassemblement

L’humain doit reprendre le dessus. Il y a urgence !

Christine Texier

membre du comité exécutif du PCF 33

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4 • Les Nouvelles 12 juin 2014

SERVICE PUBLIC DES TRANSPORTS

Sur la structurationIls disent « on réunifie le système, on construit un groupe public. » Faux !Rien dans le projet ne relie les trois EPIC, ni économiquement, ni socia-lement encore moins techniquement. Pour preuve, chaque EPIC passerait indépendamment un contrat avec l’Etat, serait maitre de ses recru-tements, aurait son propre conseil d’administration, son propre CCE, ferait ses propres négociations sur les salaires, l’emploi ou sur les accords d’entreprise. Ce sont les cheminots de la SNCF qui intègreraient RFF.Le projet de loi pousse encore plus loin le cloisonnement et l’étanchéi-té entre activités (jusqu’aux instances représentatives du personnel), pour préparer la structuration en Sociétés Anonymes, notamment pour la partie «SNCF Mobilité ». Le choix fait sur la partie « Infra Travaux » va dans le même sens, c’est un secteur facile à ouvrir au marché concurrentiel qui intéresse les entrepreneurs privés, car il y a de l’argent à gagner. La SNCF a déjà donné l’exemple avec ses filiales telle Sphéris.Sur la partie financièreLa dette resterait intégralement à la charge du système (1,7 milliard d’euros d’intérêts par an), reposant intégralement sur les cheminots, mais ils disent « il faut économiser environ 2 milliards d’euros par an pour réaliser les travaux en stabilisant la dette » grâce à la productivité réali-sée au détriment de l’emploi (- 2453 emplois en 2014 et aucune négocia-tion salariale).Externalisation des fonctions com-munes et transverses (ressources humaines, traitement de la paye, service informatique, agence famille, médicaux, sociaux, service des achats, contrôles internes, services juridiques, etc.) commencée en transférant aux régions la propriété du matériel rou-lant et son entretien, les constructeurs proposant déjà un contrat complet d’achat et maintenance. Quid de l’avenir des cheminots des ateliers du matériel ?Seul élément apparemment positif mais à confirmer : l’impôt sur les sociétés dû par la SNCF serait réaf-fecté au système ferroviaire (près de 300 millions d’euros). Les dividendes que l’entreprise verse depuis 4 ans resteraient dorénavant dans le sys-tème, mais dividende illégitime, car l’Etat ne peut pas être actionnaire d’un EPIC. Sur le volet socialIls disent : « on garantit la perfor-mance sans peser sur les conditions sociales des cheminots. » Faux !Dans le projet de loi, rien n’oblige à recruter au statut : ils peuvent faire mourir le statut par des recrutements hors cadre permanent. Le statut est attaqué dans son contenu. Exemples : l’abaissement du taux T2 qui finance le système spéci-fique de protection sociale, les facilités de circulation revues à la baisse, les fonds d’action sociale rabotées, les prestations familiales transférées à la

CNAF ou encore le parc logement filialisé pour l’ouvrir au marché privé. Pas de décret socle précis du gou-vernement pour garantir le main-tien des droits des cheminots. Il renvoie vers des négociations avec l’Union patronale qui veut revoir la classification des métiers pour développer la polyvalence (appelée évolution des métiers) qui entraîne une forte déqualification, notam-ment au service Voyageurs où vente, accueil, escale et contrôle à bord seraient mixés. Temps de travail : 104 repos, jour-nées de 13 à 14 h d’amplitude et de 10 à 12 h de travail effectif, coupures et pauses repas rognées. Pour les roulants : repos à la résidence et hors résidence réduits à 12 et 8 h, flexibi-lité croissante dans les roulements et moins de prévisionnel, des taquets allongés à minuit et rapprochés à 5h du matin pour les entrées et sorties de repos.L’équation financière de ce projet de loi, basée à 85% sur la réduction des droits sociaux, la dégradation des conditions de travail, les sup-pressions d’emplois, la déqualifica-tion des métiers, la polyvalence et l’externalisation de nos missions de cheminots vers la sous-traitance et la filialisation, s’inscrit parfaitement dans la logique de la politique globale d’austérité voulue par le Président de la République et son 1er Ministre.Le FretPas un mot sur le Fret dans le pro-jet de loi, alors qu’une conférence nationale sur le fret ferroviaire s’est tenue à l’automne 2013 mais dont les conclusions sont ahurissantes. Alors que le gouvernement refuse depuis 2006 de mettre un euro pour le développement du fret réalisé par la SNCF, il est proposé de subvention-ner des Opérateurs Ferroviaires de Proximité privés, les embranchements des entreprises, les patrons routiers pour mettre leurs camions sur des trains et deux autoroutes ferroviaires sont annoncées pour des trafics livrés à des opérateurs privés ou à des filiales de la SNCF.Le gouvernement est prêt à financer des entrepreneurs privés pour faire du business avec le fret, refuse toute aide à la SNCF pour permettre, de façon massive, le report modal de la route vers le rail, mais en accorderait à GEODIS, à VFLI ou à Naviland Cargo au prétexte de la concurrence libre et non faussée qui, de fait, ne s’appliquerait qu’aux entreprises publiques. Au final, ce projet de loi consti-tue l’aboutissement vers un grand groupe mondial de la mobilité et de la logistique pour faire du business dans le monde entier quitte à libéraliser totalement le transport ferroviaire en France en sacrifiant le service public et les acquis sociaux des cheminots de la SNCF.

Une large mouvement de grève s’annonce demain à la SNCF. Le PCF apporte tout son soutien aux revendications portées par les che-minots mobilisés pour le retrait de la réforme ferroviaire qui sera présentée à l’Assemblée le 17 juin prochain.Ce texte, qui prétend réunifier RFF et SNCF afin de réduire les coûts d’une structure en doublon, prépare en réalité l’élargissement de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire exigée par l’Union Européenne. Le gouvernement entend en effet créer une société unique en façade, mais trois entités dans les faits, pour renforcer la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.Le scénario est écrit à l’avance. L’exploitation des voies, éminemment rentable, sera captée par le marché privé tandis que les infrastructures seront laissées à la seule responsabilité du secteur public, qui se retrouvera seul à rembourser la dette de 44 milliards d’euros qui devait financer un réseau ferré public et de qualité. Avec le libéralisme, c’est toujours la même rengaine : privatisation des profits et nationalisation des pertes.Le PCF condamne fermement cette prise en otage du bien collectif et de l’investissement public par

la concurrence privée, et s’associe aux propositions formulées par les syndicats en grève. Il demande une réunification réelle de la SNCF et de RFF au sein d’un organisme public possédant le monopole du chemin de fer et de son exploitation. C’est seule-ment à cette condition que sera garanti un service public juste et efficace.

Le ferroviaire ne peut être laissé aux mains de la concurrence et du marché. C’est un enjeu stratégique national, une garantie fondamentale de la souveraineté de la France et de l’égalité des territoires. Par ailleurs, le PCF soutient la proposition faite par la CGT de confier à une structure de défaisance la dette du système ferroviaire. Il est inacceptable que celle-ci pèse sur les conditions de travail et de vie des travailleurs du rail, ou sur les investissements en rénovation et modernisation du matériel et du réseau.La lutte contre le démantèlement du service public, est l’affaire de tous les Français. Le PCF appelle le gouvernement à refuser de s’engager dans le sillon des politiques d’ouverture à la concurrence, dont les effets plus que néfastes ne sont plus à prouver.

Les Fédérations CGT et SUD-Rail ont appelé l’ensemble des cheminots à cesser le travail dans le cadre d’une grève reconductible à compter du 10 juin, afin d’obtenir des réponses favorables à leurs revendications.Après les actions de grève du 13 juin et du 12 décembre 2013 ainsi que la puissante manifesta-tion nationale unitaire du 22 mai dernier qui a vu plus de 22 000 cheminots envahir les rues de Paris afin d’exiger une autre réforme du système ferroviaire, le gouvernement et la direction de la SNCF font le choix de ne pas répondre aux légitimes revendications des cheminots.Le gouvernement a repoussé au dernier moment la rencontre avec les organisations syndicales qui était initialement prévue le 4 juin, tout en annon-çant une nouvelle rencontre le 12 juin 2014 ! Il s’agit pour lui de gagner du temps en tentant d’étouffer la mobilisation des cheminots !La Fédération CGT des cheminots, dans l’unit revendique :

• Une réelle réunification du système ferroviaire public par une unicité économique, sociale et technique autour d’une entreprise publique intégrée : la SNCF. • Le retour à la mutualisation des moyens de la production pour plus d’efficacité, de réactivité et une meilleure qualité du système ferroviaire. • Que la dette du système soit placée dans une structure de défaisance pour ne plus peser sur les investissements nécessaires à la modernisation du réseau et au renouvellement du matériel qui doivent demeurer un bien public national • La réhumanisation des gares et des trains • Des conditions sociales de vie et de travail de haut niveau pour les cheminots.

Réforme ferroviaireQu’y a-t-il dans le projet de loi ?Le décryptage de la CGT Cheminots (extraits)

Grève des cheminots« La lutte contre le démantèlement du service public est l’affaire de tous »

Appel unitaire des cheminotsGrève reconductible contre la réforme ferroviaire

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Les Nouvelles 12 juin 2014 • 5

COMMUNAUTÉ URBAINE DE BORDEAUX

Une fois encore, la CUB a décidé de rester dans les clous d’un fiscalité des entreprises qui exonère les grands groupes de l’effort de solidarité locale. Dans son intervention lors du dernier conseil de CUB, l’élue mérignacaise Claude Mellier, a dénoncé les principes d’une réforme de la taxe profession-nelle menée par le couple Sar-kozy-Parisot mais jamais remis en cause par le pouvoir actuel.« Ce rapport nous interpelle sur la frilosité de notre établis-sement concernant la fiscalité des entreprises, et la perte que cela représente pour notre éta-blissement. Perte d’autant plus dommageable, que les éléments fournis au séminaire « Finance » sont très inquiétants. Il confirme que nous sommes au pied du mur. Avec une seule alterna-tive : soit nous continuons de subir les politiques d’austérité et nous pouvons donc dire adieu aux ambitions communales et intercommunales affichées dans l’accord de coopération. C’est à dire renoncer à répondre aux besoins des habitants. Soit nous décidons de tourner le dos à cette logique et nous nous redonnons des marges de manœuvres.Je sais que notre groupe est très isolé sur cette question dans cet établissement. Mais ce rapport prouve que la politique aus-téritaire, et nous avons ici les différentes facettes de l’austérité, nationalement comme locale-ment, est une impasse. Elle vise à couper les vivres aux collectivités locales – et nous ne sommes qu’au début des « réjouissances » en la matière. Elle exonère les entreprises de leur contribution à l’impôt local, au nom de la sacro-sainte compétitivité.Déjà rabougri par rapport à ce

que représentait la taxe profession-nelle, les décisions successives de cet établissement concernant la CFE, font que les recettes de cet impôt économique se réduisent comme peau de chagrin. Avec quel impact sur la fameuse « com-pétitivité » ? Nous voudrions bien le savoir.Le rapport remis récemment par le conseil des prélèvements obli-gatoires (CPO) au gouvernement met également sérieusement en doute cette politique. Conjuguée à la grave décision d’augmentation des tarifs des transports publics, cette orientation budgétaire doit donc inquiéter tous ceux qui sont attachés au développement humain et environnemental de notre agglomération.Nous n’en acceptons pas les principes.Nous sommes convaincus -que ce soit dans notre établissement ou au niveau national- que nous pourrions avoir d’autres ambitions pour la fiscalité, notamment sur celle des entreprises.En effet la mise en place d’une taxe sur les actifs financiers à hauteur de 0,5% permettrait de lever chaque année 2,5 milliards d’impôts supplémentaires qui seraient une vraie bouffée d’air pour nos collectivités et leurs services publics, et auraient l’avan-tage de dissuader une croissance trop importante de ces actifs. Cela demande de sortir des logiques qui sont à l’œuvre aujourd’hui avec le pacte de responsabilité mais aussi sous le précédent gou-vernement avec le démantèlement de la taxe professionnelle.Nous continuons à nous ins-crire en faux avec ces logiques et pensons que la réponse aux besoins des populations demande d’emprunter un autre chemin. »

Comme annoncé depuis une semaine par la presse, le nouveau président de la CUB, Alain Juppé, s’apprête à augmenter les tarifs de transports en commun de façon brutale. 6% en moyenne, avec des pics de + 26% pour les parkings relais et +18 % pour les cartes de 5 voyages.Cette hausse tarifaire, réclamée depuis longtemps par les élus de droite à la CUB, n’a hélas pas été contestée par d’autres que les élus communistes. Le mandat précédent avait pourtant été marqué par un gel des tarifs que la majorité de gauche avait justifié par la crise sociale et économique terriblement vécue par nombre de travailleurs.Au nom du groupe communiste, Claude Mellier s’est donc prononcé clairement en « opposition à cette nouvelle grille tarifaire ».« Celle-ci ne relève que d’une simple logique comptable, le résultat d’une addition entre la

hausse de la TVA, que nous avons combattue, et de la volonté de maintenir un taux de couverture (1) à 31%.Pour notre part deux logiques sont essentielles : La logique sociale quand notre population vit durement la crise ; la logique environnementale qui vise à favoriser le plus possible l’utilisation des transports en commun en se servant des tarifs comme un levier essentiel d’incitation.Cette hausse tourne le dos à ces deux logiques, et devient par la même contre-productive pour l’ensemble de notre agglomération. Pour ce qui est du souci de nos finances, je vous renvoie à l’en-semble des propositions que nous faisons pour de nouvelles ressources dynamiques, notamment en matière de fiscalité des entreprises. »(1) rapport entre le coût d’un réseau et les recettes commerciales perçues.

Le dernier conseil de CUB, le 22 mai, a été l’occasion d’adpoter la programmation de conventionnement de logements sociaux pour 2014. Une programmation en baisse par rapport à celle de l’année précédente mais qui maintient les objectifs ambitieux de la CUB en la matière. Le groupe des élus communistes l’a donc approuvée, en insistant sur la nécessité de maintenir cette programmation hors des griffes de l’austérité galopante. Voici l’intervention sur ce sujet d’Odile Blein, conseillère communautaire et conseillère municipale d’Ambarès.

« Cette programmation de logements conventionnés part d’un constat d’objectifs non-réalisés. Si ces objectifs étaient sans doute élevés pour notre institution, ils ne l’étaient pas au vu des besoins de la population de notre agglomération. Ils ne l’étaient pas non plus au regard

de notre volonté de freiner l’étalement urbain sur notre département en permettant à ceux qui le désirent de rester vivre dans la CUB. Nous sommes bien face à un double enjeu social et environnemental qu’aujourd’hui seul le logement social est en capacité de relever, au vu des loyers prohibitifs pratiqués dans le privé, notamment sur la ville centre.

Si les objectifs sont revus à la baisse, cela doit donc être, pour notre groupe, de manière transitoire, car nous devons garder des objectifs ambitieux, tant en terme de volume que de qualité de logement.

Nous devons, pour ce faire, utiliser au mieux les oppor-tunités qui se présentent. Tel n’est pas tout à fait le cas, par exemple, de l’opération de Castéja. Si nous sommes satisfaits de l’augmentation notable de logements

sociaux prévus dans cette opération, il est clair que la ville de Bordeaux peut aller encore plus loin dans un contexte fortement facilité par la loi Duflot.

Enfin, la question financière abordée dans le rapport suscite l’inquiétude, quant à l’engagement renouvelé de la CUB pour combattre la crise du logement. Inquiétude d’autant plus forte que, lors du dernier mandat, nous avions constaté que les équilibres financiers pesaient déjà lourdement dans les opérations 50 000 logements.

Nous voterons cette délibération, avec toutes les réserves que je viens d’exprimer, et en annonçant que nous resterons vigilants quant à la poursuite d’un effort important de la CUB. »

FiscalitéLes grands groupes y échappent encore

Transports sur la CUBLa logique comptable déjà à l’oeuvre.

Logement CUBMaintenir le logement social hors des griffes de l’austérité

Page 6: Nouvelles N° 2050

6 • Les Nouvelles 12 juin 2014

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

Petro Simonenko secrétaire général du Parti communiste d’Ukraine, a été reçu le 28 mai à l’Assemblée Nationale par André Chassaigne, président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, puis au siège du PCF par le secrétaire national Pierre Laurent.Dans la situation extrêmement difficiles que traverse l’Ukraine, avec la poursuite d’affrontements meurtriers dans l’est du pays, le PCF exprime sa solidarité avec le parti communiste d’Ukraine mis pra-tiquement dans l’impossibilité d’exercer normalement son activité politique et qui est aujourd’hui menacé d’interdiction, à la suite d’une décision prise par l’ex prési-dence intérimaire du pays. Rien ne peut justifier une telle mesure à l’encontre d’un parti qui a toujours prôné, dès le début de la crise ukrainienne, le dialogue et la négociation politiques, la nécessité de donner la parole au peuple pour réformer les institutions du pays, pour ouvrir la voie notamment à plus d’autonomie pour les régions et conjurer ainsi les risques d’un séparatisme mettant

fin à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.L’élection, le 25 mai, du nouveau pré-sident devrait, si elle voulait se donner comme objectifs de créer les conditions de la reprise d’un véritable dialogue natio-nal, commencer par sursoir à une telle mesure à l’encontre du Parti communiste d’Ukraine, tout en créant les conditions d’un arrêt des affrontements et des exac-tions des milices dans l’ensemble du pays.De même la priorité de la France devrait être d’agir d’urgence pour un cessez le feu immédiat dans l’est du pays, en repartant des accords du 17avril à Genève, favorisant ainsi la reprise d’un dialogue politique entre toutes les forces politiques, qui per-mette de traiter les questions cruciales à l’origine du conflit : le plurilinguisme et les réformes constitutionnelles permettant la prise en compte des droits et intérêts des populations des différentes entités territoriales du pays- et la consultation des ukrainiens à toutes les étapes de ce processus.

Après l’élection, taillée sur mesure, d’Abdel Fatah al-Sissi, devenu Président de la République égyptienne avec 96 % des voix et 25 millions de votants sur 45 espérés, l’Egypte rentre dans une nouvelle phase de son histoire politique.Trois ans après une révolution populaire, qui portait les exigences de pain, de liberté et de dignité, une répression brutale à l’encontre des islamistes au pouvoir déchus et discrédités, la mise à l’écart des forces progressistes et l’interdiction de plusieurs d’entre elles, l’armée égyptienne reprend la main, dans le plus grand des pays arabes.Un nouveau pouvoir autoritaire et libéral se met en place qui ressemble fortement au précédent de Moubarak.Les alliés traditionnels s’en sont félicités. Les Etats-Unis, d’abord, ont aussitôt exprimé « leur impatience de travailler avec le nouveau gouvernement ». L’Arabie saoudite continue d’apporter son soutien politique et financier indéfectible.La France elle-même qui, après avoir sou-haité à l’ancien chef des armées « plein suc-

cès dans sa haute mission » signe un accord de livraison de navires de guerre pour 1 milliard d’euros. Oubliée l’accusation de coup d’Etat militaire de juillet 2013.Mais qu’en sera-t-il du peuple égyptien confronté depuis des mois à une crise sociale profonde, à la répression syndicale, à la criminalisation de tout mouvement revendicatif ? Qu’en sera-t-il des centaines de condamnés à mort, des 15000 arres-tations de militants pro-Morsi et de la répression à l’égard des mouvements de la jeunesse progressiste et laïque ?Quelle sera la politique du nouveau pouvoir égyptien à l’égard des Pales-tiniens qui viennent de retrouver leur unité ?Le Parti communiste français continuera d’apporter son soutien et sa solidarité aux forces démocratiques égyptiennes, à ses militants emprisonnés dont il demande la libération. Il renouvelle sa demande auprès du gouvernement français de mettre un terme aux procédures d’expulsion de jeunes militants progressistes égyptiens.

Ukraine

Rencontre avec le PCFEgypte

Un retour vers le passé ?

L’élection présidentielle en Syrie ne vise, pour le pouvoir de Bachar Al Assad, qu’à tenter de se donner une légitimité perdue dans la guerre qu’il mène depuis 3 ans contre son peuple.Quand deux millions de Syriens se sont levés en mars 2011 pour demander des réformes démocratiques et sociales, la seule réponse du pouvoir a été la répression. Après avoir militarisé et internationalisé ce qui était un mouvement populaire, le régime a ouvert les portes à toutes les interventions étrangères de la région, pour des objectifs sans rapport avec les intérêts du peuple syrien. Trois ans après, le bilan est accablant. Des dizaines de milliers de morts, des millions de réfugiés et déplacés, un pays coupé en deux et une économie dévastée.La Syrie est devenue le champ de bataille de groupes poli-

tico-religieux, avec l’intervention de puissances régionales du Golfe, de la Turquie, des Etats-Unis et des puissances occidentales d’un côté, de l’Iran et de la Russie, de l’autre. Le peuple syrien est pris dans une tenaille meurtrière.Quant à la France, après avoir poussé pour une intervention militaire en misant sur la chute rapide du régime, elle a jeté l’exclusive sur une partie de l’opposition démocratique syrienne, aggravant ses divisions internes.La seule voie pour retrouver la paix en Syrie est la voie démocratique et diplomatique. La guerre n’est jamais la solution.Le Parti communiste français réaffirme son soutien au peuple syrien et à toutes les forces démocratiques syriennes et appelle le gouvernement français à agir pour une solution politique dont l’ONU doit rester le maître d’oeuvre.

Syrie

Agir pour une issue politique

Vendredi 13 juin, 20h, Athénée municipal de BordeauxHanine Zoabi est depuis 2009 l’une des trois députés au par-lement israélien du parti Balad (Rassemblement national démo-cratique), où elle milite depuis 1996. La droite et l’extrême droite israéliennes rêvent de la juger pour « trahison ». Motions, votes, recours en justice, violences ver-bale et physique, menaces de mort, ils usent de tous les moyens pour tenter de l’expulser du Parlement et obtenir qu’elle soit déchue de sa citoyenneté israélienne. Hanine Zoabi balaie les accusations de déloyauté, à l’heure où Neta-nyahou promet une loi définissant Israël comme État juif : « Si la loyauté signifie effacer mon honneur, ma personnalité, mes droits et mon identité, alors je ne suis pas loyale. Si l’État confisque nos terres, détruit nos maisons, nous interdit d’étu-dier notre histoire dans nos écoles,

c’est qu’il n’est pas loyal envers ses citoyens. Si la seule manière de ne pas être considérée comme antisémite, c’est de dire «d’accord, vous êtes chez vous, nous n’étions pas là avant 1948, vous êtes venus sur une terre qui était vide...», je ne serai jamais loyale envers le sionisme.»Elle se bat aussi pour l’éducation et les droits des femmes. « Je suis la seule femme arabe députée. Comme notre société subit une oppression nationale, elle n’est pas portée sur l’autocritique, pourtant indispen-sable si nous voulons progresser, […] je pense notamment à l’égalité hommes-femmes, au fonctionne-ment tribal, etc. Sans ce travail sur nous-mêmes, notre lutte contre l’oppression israélienne n’a pas de sens. […] Notre double objectif est, simultanément, de développer le combat pour la libération nationale arabo-palestinienne et d’approfondir la lutte pour l’émancipation sociale. Ces deux batailles n’en forment en réalité qu’une seule.»

Palestine 33Rencontre avec Hanine Zoabi Espagne républicaine

Espagnols, Français, enfants et petits enfants de républicains espagnols exilés, ils se sont retrouvés le 4 juin dans la rue pour réclamer le droit du peuple espagnol à se prononcer par référendum pour une nouvelle République.

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Les Nouvelles 12 juin 2014 • 7

PCF

Stand de MérignacRésultats de la BourricheN° 35 : une bouteille de vinN° 64 : une bouteille de vinN° 28 : une pierre à grillerN° 98 : un jambon

Sébastien Laborde, secrétaire départemental et membre du conseil national du PCF, invite au débat « sur la situation politique gravissime que connaît notre pays ». (extraits)Le vote Front National, un vote d’adhésion « Le résultat de l’élection européenne n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein, mais le résultat d’une lente montée du FN dans les différents scrutins depuis 30 ans. La situation est d’une extrême gravité non pas en raison du score simplement, mais d’un fait majeur, c’est un vote d’adhésion.Depuis 30 ans les thèmes chers au FN traversent la vie politique, l’irriguent, y compris les partis dits de gouverne-ment. La crise, l’incapacité à l’enrayer, l’absence de perspective crédible de changement, disqualifient l’UMP et le PS aux yeux d’une part grandissante de la population. Dans le même temps, voyant cela, la montée du FN permet au patronat, au système médiatique et écono-mique, de maintenir au pouvoir une politique qui vise la satisfaction des intérêts patronaux et financiers. Et le FN, par son programme économique ultralibéral, son programme sociétal autoritaire de diminution des droits individuels -et pas seulement pour les étrangers- représente désormais pour cette oligarchie milliardaire une alternative crédible.Pourquoi est-ce un vote d’adhé-sion ? Ses idées ont progressé dans la société française depuis 30 ans.Première idée : les élus sont une élite dirigeante qui ment au peuple. Les récentes affaires Cahuzac et désormais Bygmalion lui donnent raison, comme d’autres affaires, détournant de plus en plus d’hommes et de femmes du suffrage universel et poussant une part importante vers le FN qui n’est pourtant pas en dehors de ce type d’affaires. Pourquoi une famille milliardaire détient-elle un parti sans que plus aucun média n’ose dénoncer l’origine de sa fortune ?Deuxième idée : on ne peut ac-cueillir toute la misère du monde, l’immigration est une des causes des maux de la société. Que dit d’autre un maire de banlieue parisienne quand il demande plus de « white » et de « blan-cos » sur son marché ? Cet homme est aujourd’hui premier ministre et mène une politique migratoire à laquelle le FN ne trouve pas grand chose à redire. Pourquoi personne dans les médias dominants ne mène une véritable enquête sur ce que l’immigration a apporté et apporte encore aujourd’hui à notre peuple ?Troisième idée : la pédagogie du renoncement « Le politique ne peut pas tout », « on ne peut continuer ainsi », « il faut arrêter de faire de l’assistanat », « chacun devrait pouvoir travailler même gratui-tement pour la collectivité durant une période de chômage » … C’est la casse de tous les systèmes de solidarités, ce qui a fondé la sécurité sociale, ce qui libère le salarié du tête à tête avec son patron. C’est la libéralisation du

code du travail et son explosion, la concurrence de tous contre tous sans résoudre aucune des questions qui touche le quotidien d’une grande ma-jorité de salariés : ouvriers, employés, professions intermédiaires et même une partie des cadres, des artisans et commerçants, des paysans.C’est la politique du renoncement portée par la droite et le PS, sur laquelle s’appuie le FN pour, quant à lui, mener une campagne idéologique visant à diviser le monde du travail sur les questions économiques et sociales, mais aussi sur les questions sociétales.Les questions sociétales pour déver-rouiller le vote d’adhésionC’est à partir de ces questions socié-tales que les passerelles entre électorat conservateur, majoritairement de droite et du centre mais aussi prove-nant du PS, ont été tissées avec l’élec-torat FN : sur le mariage pour tous, la jeunesse considérée comme une classe dangereuse, la place et les droits des femmes dans la société.Tout cela donne aujourd’hui un élec-torat FN qui traverse l’ensemble de la société, des ouvriers, aux cadres et à la grande bourgeoisie, tous les âges, et si demain avait lieu un deuxième 21 avril, personne ne peut en garantir l’is-sue. Car c’est une bataille idéologique qui a été menée et au-delà de l’électorat FN, tous les autres, à l’exception de l’électorat communiste et du Front de gauche, d’après différentes enquêtes, sont aujourd’hui prêts à accepter une victoire du FN sur l’autre camp que représente soit l’UMP, soit le PS…La recomposition politiqueUMP et PS : des partis au cœur de la recomposition idéologique et politiqueCes deux partis sont au cœur d’une recomposition politique visant la satisfaction des intérêts du patronat et de la finance. Ils sont interchangeables sur le plan économique et social et c’est aussi sur le plan économique qu’il y a le plus de points communs avec le FN et son programme ultralibéral.La stratégie de ces deux partis est simple : quitte à perdre une grande partie de leurs adhérents et comptant sur le ralliement d’autres, elle est de se poser comme seule alternative crédible face au FN à la présidentielle et donc arriver en deuxième position au 1er tour de l’élection de 2017.C’est un suicide collectif auquel nous assistons. Celui d’une société déchirée au bord de l’implosion et de grands partis uniquement tournés vers des guerres de clans pour la promotion de personnalités providentielles. La lecture des sondages et prévisions guide ces stratégies. Il n’y a plus aucun socle idéologique tant l’ampleur de la défaite du camp du progrès est

généralisée. Il suffit de regarder les résultats dans chaque canton, chaque département, chaque région pour avoir une idée de ce que pourront donner les prochaines élections régionales et départementales.Si c’est une bataille idéologique, un combat de classe d’une rare violence, il faut alors s’engager fermement dans cette bataille sans se payer de mots, en ayant comme visée l’émergence d’une majorité pour le progrès social et démocratique. Il s’agit de renouer avec une espé-rance collective, une histoire com-mune fondée sur la construction d’une alternative économique et sociale dans un contexte de crise avancée du capitalisme mondialisé.Je parle d’une espérance collective pour le monde du travail, une majorité de gens, et pas d’un accord programmatique entre différents partis. Cela viendra ensuite et sera la traduction d’un compromis entre les forces portant au cœur de leur projet les aspirations populaires et d’autres forces permettant de conquérir une majorité.Faire de la politique tous les jours et partout à partir de tout ce qui dans la société remet en cause aujourd’hui le système de production et d’échange tel qu’il est. Car, et c’est bien pour cela que la bataille idéologique est féroce, jamais le capitalisme, l’économie néolibérale, les choix réformistes n’ont été autant remis en question. Jamais un gouvernement n’a été aussi peu soutenu par la population.Des luttes existent partout pour l’emploi, le cadre de vie, le logement, les transports, l’accès à la culture et aux loisirs, portées par des valeurs communes : la remise en cause du système de production et d’échange, la remise en cause des institutions, lois et règles qui attaquent tout à la fois les libertés individuelles et les intérêts collectifs. (…) C’est cette tension entre l’individu et le collectif qui est à travailler par le camp du progrès et notamment par le courant révolutionnaire et le PCF, mais aussi par toutes les forces vives de la gauche, du mouvement social.Il manque un rassemblement qui, à l’appui de toutes ces luttes, travaille à l’émergence de valeurs et aspirations communes du monde du travail et invente des propositions qui répondent à des questions concrètes du quotidien des gens. Le PCF, fort de milliers d’élus, différents des autres, et de plus de 120 000 adhérents peut être au cœur et à l’initiative de ce combat.Le débat qui traverse le front de gauche sur sa structuration n’est en fait que le besoin exprimé d’un parti de masse, et du besoin de rassembler. Ces débats sont confondus à tort. (…)

L’ANACR, l’ANCAC, l’ARAC, le comité de Gradignan de l’AFMD, le Comité du Souvenir des Fusillés de Souge, Le PCF 33, la FNDIRP, l’UD-CGT 33 vous invitent à commémorer l’appel à la résistance lancé par Charles Tillon le 17 juin 1940 depuis le Moulin du Moulineau à Gradignan.Cet appel et celui du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, sont toujours actuels dès lors qu’ils avaient pour but de luter et de rassembler contre l’inaccep-table.L’un comme l’autre, isolés au départ, rebelles même par rapport à leur milieu, mirent

sur pied les forces pour libérer le pays.Charles Tillon, dans le droit tilde son appel du 17 juin 1940, contribua dès mai 1941 à la création de l’Organisation Spé-ciale (OS) précédant celle des Francs-Tireurs Partisans (FTP) dont il devint le chef d’état major jusqu’à la Libération.Sous son impulsion, les FTP rassemblèrent des milliers de patriotes de toutes origines pour former l’un de plus impor-tants mouvements de la Résis-tance intérieure, qui se plaça en avril 1943 sous le sourdes du représentant militaire en France du Général de Gaulle.

En débatRenouer avec une espérance collective

CommémorationAppel de Charles TillonMardi 17 juin, 18h, parc municipal René-Canivenc, Moulin du Moulineau à Gradignan

Le Front de Gauche Gradignan s’élève «contre les tags à caractère racistes et antisémites sur les murs de maisons d’un quartier le week-end dernier. Les familles ont découvert à leur réveil des étoiles de David sur leurs murs, fenêtres et portes. Les riverains sont écoeurés et apeurés par de tels agissements et une plainte contre X a été déposée pour incitation à la haine raciale».

GradignanNe pas laisser faire

Projection/DébatSt Pierre d’AurillacMercredi 18 juin, 18h30, local PCF/ FdeG, projection du film «La stratégie du choc» suivi d’un débat apéro-casse-croûte

Assemblées des communistesMédocDimanche 29 juin, à St Estèphe (cabane de Robert Baudouin).9h30, assemblée générale, retour sur les scrutins municipaux et européens12h, repas fraternel (pensez à réserver : 06 15 12 47 10)

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8 • Les Nouvelles 12 juin 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURES ET SOLIDARITÉS

ACTE DE CESSION D’ELEMENTS DE FONDS DE COMMERCE

Suivant acte sous seing privé en date à Pessac, le 23 mai 2014, enregistré à SIE Bordeaux Centre, le 27 mai 2014, bor-dereau 2014/1.172 case N° 23

La société ARAGORTHO, SARL en liquidation au capital de 7 655.25 € dont le siège de la liquidation est Centre Commercial, Résidence ARAGO, 33600 PESSAC, immatriculé au RCS de Bor-deaux sou le numéro 402 432 504 a vendu à la Société Pharmacie Arago, Sarl au capital de 80.000 €, dont le siège social est Avenue de la Châtai-gneraie, centre commercial, Résidence ARAGO, 33600 Pessac, immatriculée au RCS de Bordeaux sous le numéro 529 268 666, la clientèle attachée au fonds de commerce d’achat, vente, location de matériel médical et para-médical, orthopédie, oxygénothérapie, exploité à Résidence Arago, centre commercial, 33600 PESSACMoyennant le prix de 25.000 € s’appli-quant – uniquement aux éléments incorporels.Entrée en jouissance : rétroactive à compter du 1er octobre 2013.Les oppositions seront reçues dans les 10 jours en date de la dernière des publications légales au cabinet de Me SEVOLLE, avocat, 436 avenue de Verdun 33700 Mérignac où domicile a été élu à cet effet

Pour avis

AVIS DE DISSOLUTION

BR TRANSPORTSARL au capital de 9 148 €

Siège social : 9 Hameau du Collège33370 TRESSES

RCS Bordeaux B 450 592 076

Aux termes d’une AGE en date du 14 septembre 2009, les associés ont déci-dé de la dissolution anticipée de ladite société. La société subsistera pour les besoins de la liquidation jusqu’à sa clôture.M. BOUDJEDID Rachid, demeurant 9, Hameau du Collège à TRESSES (33370) est nommé liquidateur.Le siège de la liquidation est fixé au 9, Hameau du Collège à TRESSES (33370). C’est à cette adresse que la correspondance devra être adressée et que les actes et documents devront être notifiés.

Pour avis et mention,

Le Liquidateur

ANNONCES LÉGALES

St Pierre d’Aurillac

Fête de l’alose et du vinSamedi 28 juin à 21h

Palestine solidarité

Rencontre Al Qarara / St Pierre d’Aurillac

Comité du Souvenir des Fusillés de Souge

« Les 256 de Souge »

Un petit coin de parapluie, Il fait beau dans ma tête, il pleuviote sur ma route, Cesaria Evora me fait balancer le derrière sur la selle de mon vélo, en pédalant, la musique branchée sur les oreilles. Un jour quelconque de milieu de semaine, où le début fut toujours difficile à mettre en route et le week-end déjà en vue. Un chemin que je connais par coeur, les rues devenant boulevards, les boulevards avenues, les feux rouges alternant aux verts, la boulangerie, la pharmacie, le virage et le rond-point, le stade entrainant les collégiens. La petite école est déjà studieuse, les plafonniers éclairent les petites têtes dépassant à peine des fenêtres, la maîtresse passe dans un rang et ça travaille, à l’abri de la pluie, des tourments de la maison et des résultats électoraux.

Et de regarder cette institution avec nostalgie et encore un peu d’envie, j’en oublie que mon vieux vélo n’aime pas les trous, creusés par le trop d’eau tombée cette nuit. Il cale comme une voiture, ni crevé, ni déraillé, il s’est arrêté, la chaîne bloquée. Je ne l’avais jamais vu faire une telle crise. Ce n’était pas vraiment le moment, j’avais beau être en forme, le boulot n’attendrait pas. Est-ce mon air perplexe, désorienté, dubitatif devenant progressi-vement anxieux, il est sorti sous la pluie. Un grand parapluie ouvert. Neuf ou dix ans, des yeux et un grand sourire rassurants, proposant de m’aider «M’dame!». Leonardo devait m’attendre, une clé à molette dans la poche, il avait repéré mon désarroi. Il appelle son grand frère, ou peut-être son cousin, je ne comprends pas sa langue. La caisse à outil bien achalandée et leur habitude à la bricole ont eu raison de ma panne. Je rentre dans cette petite cuisine ou quelques femmes m’invitent à ne pas prendre froid sous cette pluie pendant que leurs gars font les garagistes.

Je rentre dans ce squat, dont les journaux parlent régulièrement. Un squat devant lequel je passe en roulant tous les matins. Un squat, maison improvi-sée, précaire, tremblante de peur, accueillant tout un village en quête de mieux vivre. La Roumanie les avait recueillis, les avait fait travailler, nourris, soignés et la famille Ceaucescu réinventa les charniers pour les plus faibles, les plus pauvres, les plus corvéables. La fuite a dû reprendre de plus belle, les frontières se sont enfin ouvertes, l’espoir retrouvé. Tout un peuple qui ne demande qu’à se poser. Des mères qui rêvent de pouvoir faire vacciner leurs enfants, des pères qui imaginent bosser à la mine et nourrir cette grande famille et des enfants qui aspirent à lire, à écrire plusieurs années dans la même école. Des enfants qui aime-raient participer au pique-nique de l’école sans risquer que des agents de la police ne viennent les emmener loin de leur maman. Des enfants qui aimeraient être invités aux anniversaires des copains. L’Europe a chassé les juifs pendant des siècles, de la Pologne à l’Espagne, du Nord au Sud, l’exode.

Léonardo et sa famille m’accueillent pendant que nous le renvoyons aux feux rouges quêter quelques euros pour vivre. Il mendie sous mes yeux, il lave les pare-brises faute de pouvoir travailler autre-ment. On les appelle les Roms, on aimerait qu’ils aiment le voyage en caravane, la pauvreté, le vol et la prostitution. On les aimerait parias, indésirables, incultes et impies, en ghettos surveillés et très loin de nous. Ils sont êtres humains, avec les mêmes désirs que moi et sous ce parapluie, je vis un grand moment de paradis.

CHRONIQUE

par Jeanne R.M.

Le Festival des sous-fifres, c’est aussi la fête du vin et de la Garonne, même sans alose, et les Gavès proposent cette année encore de la lamproie à la bordelaise. (Menu 20€)L’alose sera de fuego sans le maître artifi-cier Pascal, mais il y aura un «Feu Rouge pour Bizu» le vendredi soir.

Inscription (attention places limitées)Avant le 26 juin chez Francis Lacroix, 4, Les Arrocs, 33490 St Pierre d’Aurillac avec les nom, prénom, adresse, nombre de personnes et accompagnée du règle-ment à l’ordre de : Gavés CCP 746997 BXCourriel: [email protected]

Le 4 juin, la rencontre à l’initiative de l’association « Collectif Solida-rité Al Qarara » s’est faite par skype (discussion via internet) avec deux jeunes d’Al Qarara, Ouday et Eid qui ont fait part de leur (très) forte envie de venir en France (cf Nouvelles du 5 juin). Ils souhaitent voir de vrais stades de foot, l’océan, les fleuves, les montagnes, rencontrer des jeunes, visiter des installations électriques. Tout les intéresse car ils sont enfermés dans Gaza, une prison à ciel ouvert avec presque pas d’eau ni d’électricité.

Ils ont bien obtenu un visa du 21 juin au 21 juillet… mais la frontière avec l’Egypte (la seule possible puisqu’Israël

a tiré le rideau définitivement) est fermée actuellement. Or, il y a 11 000 demandes de sortie par l’Egypte et ils ont le numéro 4 800… Ils espèrent que le processus de réconciliation nationale soutenu par toutes les forces palestiniennes permettra de nouveau l’ouverture.

La réponse de l’association est de relever le défi : « Venez quand vous pouvez et si pouvez, on vous attend et on fera au mieux !» Ibrahim a parlé des projets mis en oeuvre par le Collectif : le soutien scolaire aux familles pauvres, l’achat de 8 ordinateurs, l’animation d’un groupe de danse Dabka, l’extension des locaux de l’association qui prend de l’ampleur…

Malgré le côté aléatoire de leur venue, le Collectif décidé de se mobiliser soli-dairement et d’élaborer un programme selon les souhaits exprimés avec le but premier de leur faire rencontrer de nombreux jeunes…

Chacun(e) se mobilise : Samia, Soha et l’association des musulmans du langonnais sont disponibles pour les tra-ductions ; pour le foot, des écrans géants seront installés pour suivre la coupe du monde ; des sorties à l’océan, au Pyla, dans les Pyrénées, la visite d’installations EDF, une ballade sur la Garonne, le canal sont en cours d’organisation. Et bien sûr, une soirée/rencontre de l’asso-ciation « Collectif Solidarité Al Qarara ».

Un ouvrage retraçant la biographie d’une très grande partie des fusillés sera édité mi-septembre 2014. Il peut encore être acquis par souscription (15€ au lieu de 25€).Jusqu’au 30 juin :

Bon de souscription sur

http://www.fusilles-souge.asso.fr

ou

Je souhaite commander ..... exemplaire(s) au prix de 15€ (port et emballage compris)Chèque à l’ordre de «éditions Le Bond de L’eau»Renvoyer à : Comité du Souvenir des Fusillés de Souge

Bourse du Travail44, ces A. Briand - 33000 Bordeaux

Site : sites.google.com/site/lagavezette/