nouvelles n° 1986

8
"La vie est précaire, la santé est précaire, l'amour est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ?" Laurence Parisot, présidente du Medef Jeudi 21 mars 2013 - N° 1986 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Upload: christelle-danglot

Post on 21-Feb-2016

219 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Nouvelles N° 1986 du 21 mars

TRANSCRIPT

Page 1: Nouvelles N° 1986

"La vie est précaire, la santé est précaire, l'amour est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ?"

Laurence Parisot,présidente du Medef

Jeudi 21 mars 2013 - N° 1986 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Page 2: Nouvelles N° 1986

2 • Les Nouvelles 21 mars 2013

A c t U A L i t é

ANiinterpellons tous les parlementairesPascale Got, comme Vincent Feltesse, fait partie des 100 parlementaires qui ont signé un appel pour voter le texte en l’état

Nouvelles des luttes

50e congrès de la cgt à toulouse

Esprit de conquêtethierry Lepaon, succédant à Bernard thibault à la responsabilité de secrétaire général, a souhaité ouvrir ce 50ème congrès pour « une cGt solidaire et rassemblée », « interprofessionnelle » et « ancrée dans les territoires ». Soulignant une année 2013 «  noire pour l’emploi en France » avec « 2 000 entreprises en difficulté » et le lourd tribut que paient prioritairement les jeunes, dans toute l’Europe, qui compte 28 millions de chômeurs, il a appelé à relever les défis de la syndicalisation, de l’unité, du rassemblement.S’appuyant sur le début de processus de mobilisation du 5 mars contre l’ANI, il propose une nouvelle journée nationale d’action la semaine du 2 au 5 avril, dans la plus grande unité syndicale possible, le débat parlementaire s’ouvrant le 2 avril. Un débat « qui ne peut se tenir sans l’intervention des salariés » a-t-il souligné car « c’est le travail qui crée les richesses ».Dans un moment de mobilisation crucial pour le monde du travail sur l’emploi et le pouvoir d’achat, le PcF est extrêmement attentif aux travaux du pre-mier syndicat de France. Après Marie-George Buffet le 18 mars, c’est le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui a conduit une délé-gation avec Jean-Charles Nègre, coordinateur national du PCF, Eric Corbeaux et Didier Le Reste, responsables nationaux aux luttes sociales, et Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF de Haute Garonne.Pour le PCF, l’hommage rendu à Georges Séguy par la ville de Toulouse en baptisant une esplanade à son nom est une grande fierté. Il fut l’un des jeunes communistes qui rentra en résistance en 1940, puis devint l’un des pre-miers responsables syndicalistes de France.

Voir le congrès sur

Dans une lettre ouverte à la députée de la 5e circonscription, Stéphane Le Bot et Nicolas Ong, secrétaires des sections Médoc et Portes du Médoc, lui demandent de ne pas voter l’Ac-cord national interprofessionnel à l’Assemblée et appellent à un rassemblement jeudi 28 mars à partir de 17h devant son bureau parlementaire (2, avenue de la Libération à Eysines).Rappelant les conditions de la signature de cet accord minori-taire, rédigé par le Medef, et la volonté du gouvernement de le transcrire en l’état dans une loi, ils soulignent le coup mortel qui serait alors porté au contrat de tra-vail à durée indéterminée (CDI).Décortiquant les reculs pour le droit du travail, ils épinglent la présidente du Medef, Mme Parisot qui ose exiger que cet accord soit adopté tel quel par le Parlement : « Rien d’étonnant » mais « plus surprenant de voir le patronat bénéficier du soutien de 100 parlementaires socialistes pro-mettant pour leur part de « res-pecter la voie choisie par les par-tenaires sociaux en transcrivant dans la Loi, sans en modifier l’équilibre, l’accord qu’ils ont

conclu ».Cet appel « cosigné notamment par vous, Mme Got, députée de la 5ème circonscription de Gironde, mais également par M. Feltesse, président de la Cub et député de Bordeaux », ne constitue pas une simple et énième reculade devant les forces de l’argent. Sous couvert d’une « nouvelle démocratie sociale », il constitue un véritable appel à une « coopé-ration entre les forces produc-tives », c’est à dire en termes plus clairs, à la soumission des intérêts des travailleurs à ceux des puis-sances de l’argent et du patronat.« En 2012, nous avons porté dans notre circonscription les couleurs et les idées défendues par le Front de gauche. Au soir du 10 juin, nous avons sans équivoque appelé à faire barrage à la droite en appelant les 2 620 électeurs du Front de gauche à voter et à faire voter pour le candidat de gauche le mieux placé.Nous voulons aujourd’hui réaf-firmer avec force que ce n’est pas cette politique dangereuse et rétrograde que nous avons appelé à soutenir.Nous appelons l’ensemble des

électrices et électeurs qui ont mis au cœur de leur choix « L’humain d’abord », mais aussi les hommes et femmes de gauche, qui ont voulu sincèrement et quel que soit leur vote, engager la France sur le chemin du progrès social, à s’informer sur les dispositions de cet accord, à les faire connaître autour d’eux et à peser par tous les moyens possibles pour que le débat public ait lieu en grand dans le pays. »L’intégralité de la lettre ouverte :

www.stephanelebot.fr

http://www.cgt.fr

L’attribution d’un four micro-ondes et d’un frigo pour leur salle de repos n’a pas eu l’effet escompté de contenter ces salariées qui revendiquent non seule-ment le droit légitime à une reconnaissance salariale décente et à une amélioration des conditions de travail mais osent aussi affirmer leur goût du travail bien fait.Pour toutes ces raisons les 18 salariées d’Elior Service Pro-preté et Santé (entreprise externalisée, sous-traitant l’acti-vité ménage et l’acheminement des repas dans les services) étaient en grève reconductible les 18 et 19 mars à l’hôpital Bagatelle à Talence.Sur les salaires (9,76€/heure soit 1480,30€/mois), la ques-tion a été vite éludée au prétexte qu’elle relève d’une négo-ciation nationale au niveau de la branche. Sur l’organisation du travail dans les services spécialisés de l’hôpital, de lon-gues discussions avec les directions de Bagatelle et d’Elior Service ont abouti au renforcement de certains postes en cas de surcharge de travail et la direction de Bagatelle a proposé de confier à une société la réparation et l’entre-tien des chariots de repas. Les salariées exigent, elles, une organisation et des renforts humains supplémentaires per-manents et des solutions concrètes sur la manutention des chariots repas, principale source de pénibilité physique au travail, à l’origine de nombreux troubles musculo-squelet-tiques (TMS). A suivre…

Les filles de BagatelleEn grèveMeeting

unitaireDroit de vote des étrangers dès 2014Vendredi 22 mars, 20h, Athénée municipalà l’appel du collectif girondin Droit-de-vote-2014AC! Gironde, ASTI Bordeaux, Boulevard des potes, Collectif pour l’égalité des droits rive droite, CGT 33, EELV 33, FSU 33, France Liberté 33, Lesbian Gay Pride Bordeaux, Le Girofard, LDH 33, Ligue de l’Enseignement 33, MJS, NPA, Parti de Gauche 33, PS33, PCF 33, MJCF 33, RAHMI, SOS racisme 33

Les députés Front de gauche et écologistes ont prévu de voter contre la motion de censure déposée par la droite le 20 mars, mais en profiteront pour deman-der au gouvernement une réo-rientation de sa politique.Pour André Chassaigne, « ce n’est pas seulement parce qu'elle est por-tée par la droite mais aussi parce qu'elle développe des propositions à l'opposé des orientations qu'on veut voir prendre par le gouverne-ment » et qu’il « refuse de s'opposer à l'embauche de fonctionnaires ou à la suppression de la journée de

carence de la fonction publique ».Pourtant, son groupe sera « très critique sur la politique gouverne-mentale » qui « va dans le mur ». Le groupe EELV « exprimera son soutien au gouvernement et son appartenance à la majorité » a expliqué François de Rugy, présid-net du groupe écologiste. « En même temps nous inviterons le gouvernement à ce que les engagements soient tenus, à ce qu'il fasse preuve d'audace, d'esprit réformateur sur des sujets qui nous tiennent à coeur. »

Motion de censure de la droitePour faire pire, c’est non !

Pour une République ou-verte et fraternellecontactgironde@ droitdevote2014.org

Page 3: Nouvelles N° 1986

Les Nouvelles 21 mars 2013 • 3

EditorialEnsemblenous pouvons gagner

Pierre Vignau

membre du comité exécutif du PCF 33

Les derniers sondages indiquent une baisse impor-tante du taux de popularité du président de la Ré-publique, ainsi que du premier ministre.Ainsi, seulement 10 mois après les élections, le taux de mécontentement touche toutes les couches de la population, à l’exception des grands patrons et de tous les actionnaires dont on ne parle pas suf-fisamment. Ce sont eux, en effet, qui décident de l’utilisation de l’argent, le nôtre,  celui uniquement produit par les salariés, celui des banques, qui est aussi le nôtre.Il y a donc quelques milliers de profiteurs qui im-posent leur loi à des millions de citoyens.Cette domination est-elle inévitable, incontour-nable ? Ou les millions de mécontents peuvent-ils se faire entendre ?Et comment peuvent-ils transformer ce méconten-tement en une force capable d’imposer des aug-mentations de salaires, l’emploi, l’école ou l’hôpital pour tous ?S’il est vrai que les élections sont le moment privi-légié et indispensable pour exprimer un vote, il est tout aussi important et nécessaire de construire au quotidien les raisons qui vont motiver celui-ci.Chaque jour une bataille idéologique se mène, qui maintient l’idée que dans tous les cas, on ne pour-rait pas faire autrement. Sauf, que le mécontentement se construit au-jourd’hui à partir d’une expérience de droite, suivie immédiatement d’une expérience d’un gouverne-ment socialiste ; que les questions posées mainte-nant sont celles du pouvoir de l’argent, de la démo-cratie, de l’avenir de l’être humain, de l’adaptation ou non à ce système.On peut s’inquiéter de la situation, mais on doit aussi bien apprécier ce que nous faisons bouger : n’ou-blions pas la campagne des présidentielles et des législatives, les milliers de rencontres, de débats, qu’il faut maintenant largement poursuivre, afin de permettre au plus grand nombre de mesurer qu’il est possible d’avancer, comme sur la loi d’amnistie.Ainsi, comment la loi contre les licenciements, pro-posée par le PCF et votée au Sénat avant la pré-sidentielle, ne le serait-elle pas aujourd’hui ? Qu’y aurait-il de changé entre le discours de F. Hollande au Bourget et aujourd’hui ?Le Parti Communiste devait disparaître. Que les bien pensants se rassurent, les questions, les proposi-tions qu’il met en débat, permettent à la fois d’inter-roger, de mobiliser et ainsi de rassembler, comme c’est le cas avec le Front de Gauche.Les semaines qui viennent vont  offrir la pertinence, autour des propositions alternatives portées par nos élus à l’Assemblée, au Sénat, dans les régions, dé-partements et communes, de pousser un peu plus la bataille des idées autour d’objectifs concrets et réalisables, permettant ainsi à chacun de s’inves-tir un peu plus pour construire des courants d’opi-nion devenant majoritaires et porteurs d’un vote qui accompagnera ce mou-vement.

ActUALité

Pour une vraie sécurisation de l’emploiNe rien lâcher contre les licenciementsUne loi en mai et, sans attendre, des amendements sur le projet d’ANIA l’Assemblée nationale, les parlementaires PCF et Front de gauche, André Chassaigne, Marie-George Buffet, Jacque-line Fraysse et Nicolas Sansu, côté députés, et Éliane Assassi, présidente du groupe au Sénat, ont présenté leur proposition de loi tendant à « interdire les licenciements boursiers et les suppressions d’emplois abusives ».Les parlementaires ont multi-plié les exemples d’entreprises qui, ces dernières années, ont réalisé d’énormes bénéfices et supprimé des milliers d’emplois tout en arrosant grassement les actionnaires. Ainsi d’Alstom qui, en 2010, a réalisé 1,22 milliard d’euros de bénéfices et annoncé la suppression de 4 000 postes. Auquel on peut ajouter Air France, Valeo, Continental, Carrefour, Unilever, Arce-lor, PSA, Sanofi, Goodyear, Renault...Devant cette catastrophe annon-cée alors que le chômage vient, en ce début d’année, de franchir le record historique des 3,2 mil-lions de chômeurs, le Front de gauche propose de muscler la loi pour donner les moyens aux

pouvoirs publics et aux salariés de lutter contre cette dérive où « les travailleurs sont relégués au rang de variable d’ajustement d’une économie aveuglée par la rentabilité maximale ».Éliane Assassi a rappelé qu’en février 2012, une loi sur les seuls licenciements bour-siers avait failli être adop-tée au Sénat, où il ne man-qua alors que quatre voix : « Aujourd’hui, tandis que la situation s’est encore dégradée, notre proposition est plus utile que jamais ». Pour Didier Le Reste, animateur du réseau Front des luttes « cette proposition de loi a été construite

avec nombre de salariés en lutte et tombe à pic pour contrer ces entreprises qui font de la profitabilité au seul bénéfice des actionnaires et au prix de milliers de licenciements ». Cette proposition de loi sera débattue en séance publique à l’Assemblée nationale le 16 mai prochain.Dès le 2 avril avec l’ANISans attendre, les députés vont la décliner en autant d’amende-ments pour, article par article, démonter le projet de loi gouver-nemental transcrivant l’accord national interprofessionnel qui viendra en discussion à l’Assem-blée nationale le 2 avril prochain. La plupart des parlementaires de droite s’apprêtent à voter ce projet gouvernemental, ce qu’André Chassaigne n’estime pas étonnant puisque « son contenu correspond à leur politique ». C’est ce contenu que le Front de gauche entend changer.Le 16 février 2012, le groupe socialiste votait la proposition des sénateurs communistes contre les licenciements boursiers. Pour justifier ce vote, l’un d’eux, le sénateur Ronan Kerdraon, déclarait : « Ainsi se pose la question des exigences des actionnaires. Comment exiger d’encaisser une plus-value à deux chiffres alors que la croissance actuelle peine à atteindre 1 %. Derrière ces exigences folles, se bâtissent des fortunes pour les actionnaires et se nouent des drames pour des milliers de salariés. Quelle est cette logique financière qui considère les salariés comme de simples variables d’ajuste-ment, des salariés jetables, des salariés Kleenex ? » Ce qui était vrai hier est encore plus vrai aujourd’hui.

Licenciements boursierscomment les empêcher par la loi ?Les licenciements boursiers ne sont définis par aucun texte, mais résultent du détournement d’autres procédures de li-cenciement, comme, par exemple, le licenciement écono-mique, prévu pour les entreprises en difficulté. Mais les motifs économiques ont souvent été invoqués pour des restructurations sans autre but que de renforcer la compétitivité. Les juges n’ont pu empêcher des destructions d’emplois dans des entreprises bénéficiaires, distribuant parfois plus de la moi-tié des bénéfices en dividendes. La proposition de loi des députés du Front de gauche limi-terait les motifs acceptés à trois : - cessation d’activité- difficultés économiques dont l’employeur devrait appor-ter la preuve - mutations technologiquesLes licenciements seraient jugés comme abusifs si l’entreprise ou l’usine a constitué des réserves, a été bénéficiaire les deux dernières années, distribue des dividendes ou des stock-options ou rachète des actions. Il reviendrait alors aux juges de statuer sur la réalité et le sérieux du motif économique du licenciement. Ceux-ci pourraient désormais juger sur le fond et plus seule-ment sur la forme.Pour la même raison, les auteurs du texte ont voulu y inscrire la suppression des ruptures conventionnelles des contrats de travail dont le nombre, selon eux, « compense depuis peu le recul des licenciements économiques ». « Il convient de mettre un terme à l’utilisation par les employeurs de ce mode de licen-ciement qui constitue un contournement de leurs obligations en matière de licenciement économique ».Pour être parfaitement dissuasive, la proposition de loi pré-voit qu’une entreprise dont un licenciement serait jugé abu-sif, devrait rembourser les aides publiques et les exonéra-tions de cotisations dont elle a bénéficié pour les emplois concernés.

Page 4: Nouvelles N° 1986

4 • Les Nouvelles 21 mars 2013

Les associations qui alertaient le 16 mars à Bordeaux sur le scan-dale des expulsions locatives qui pourront reprendre fin mars, ont interpellé les pouvoirs publics et invité à la mobilisation car « personne n’est à l’abri de perdre son logement » quand « de plus en plus de gens sont en très grandes difficultés financières et sociales ».2 473 assignations en 2011, 2 483 avec 273 expulsions en 2012 et 2 700 assignations annoncées pour 2013 : « Une augmentation de près de 10% » souligne Annie Lartigue pour la Confédération nationale du logement (CNL), « une situation inadmissible » alors que de plus en plus de dossiers de commissions DALO (droit au logement) ou DAHO (droit à l’hébergement) « ne trouvent pas de solutions de logement ».Le constat est partagé par toutes les associations et organisations : « Le loyer, dans tous les secteurs, social ou privé, est trop cher, alors que dans le même temps l’APL ne répond pas aux besoins. » « Des augmentations auxquelles s’ajoutent [celles] du gaz, électricité, eau, assurances, transports… et ne parlons pas de l’alimentation et des consommations courantes » ajoute la CNL.Et chacun-e de s’interroger sur le financement des nouvelles mesures avec une nouvelle restriction drastique des budgets ministériels, dont le ministère du logement :« Les organismes HLM vont-ils encore et toujours puiser dans leurs fonds propres, pour autofinancer les constructions, c’est-à-dire par les loyers des locataires HLM au détriment de l’entretien, les réparations, les rénovations des immeubles ? »Concluant : « Le locataire ne doit pas être le banquier du loge-ment social ! »

Expulsions locatives : stop !comme le travail, le logement est un droitCNL, CGT, LDH, CSF, Apeis, Cdafal appellent à ne pas se résigner

Les associations et organisations exigent :- L’abrogation de la loi Boutin dite loi Molle et des mesures de marchandisation des HLM- L’arrêt immédiat et définitif des saisies et expulsions des loca-taires de bonne foi- L’arrêt immédiat des augmentations de loyer, tous secteurs confondus- Des financements pérennespour davantage de constructions sociales répondant aux besoins de tout demandeur qui souhaite vivre dans un logement social en accession ou location.- Des mensualités et des loyers ne dépassant pas 20% des revenus- Des aides suffisantes pour des hébergements afin de favoriser la réinsertion- Plus de moyens pour des accompagnements de proximité.- Le relèvement des plafonds de ressources, suppression des surloyers pour plus de mixité sociale.- Un meilleur encadrement des crédits à la consommation.Et fondamentalement :- Une refonte totale de la politique du logement social avec un véritable service public du logement.

ActUALité DEs LUttEs

terrasson en Dordogne

Papeterie de condat154 suppressions d’emplois et fermeture de la ligne n° 6C’est une véritable saignée de plus sur ce département, qui va plonger encore de nombreuses familles dans le désespoir et fermer un peu plus l’horizon économique de la Dordogne.Cette annonce, à quelques jours de la venue de Laurence Pari-sot, patronne du Medef est une véritable provocation au salariés et appelle à une mobilisation large et rassembleuse, porteuse de perspec-tives de changement. Ce n’est pas aux salariés de payer.Le groupe LECTA, qui a racheté la papeterie en 1998, a montré à de nombreuses reprises sa nature de prédateur. Si le groupe connaît des difficultés, les actionnaires en sont les responsables, eux qui n’ont songé qu’à se servir sur la bête, en refusant les investissements néces-saires, en achetant du papier aux concurrents pour le revendre au détriment de la production de ses sites, en provocant en permanence la concurrence entre ses salariés français et espagnols.

Par cette décision, c’est tout le site qui est fragilisé, tout un site indus-triel qui est menacé de fermeture.Des solutions alternatives por-tées par les salariésPlus que jamais, les pouvoirs publics ne peuvent laisser faire une entreprise qui a bénéficié de ses largesses en termes de versements de fonds publics.En ce sens, nous demandons au gouvernement, à son représen-tant qu’est M. le Préfet de la Dor-dogne d’agir pour les emplois avec autant de courage que les salariés et d’étudier précisément les conditions d’une véritable relance du site.L’enjeu est plus que jamais d’im-poser au groupe LECTA l’exa-men et la mise en œuvre des solutions alternatives portée par les salariés pour le maintien et le développement de l’activité industrielle et de l’emploi sur le site. LECTA doit assumer ses responsabilités. Il en a les moyens.

Les députés et sénateurs de gauche de notre département doivent également avoir le cou-rage de porter nationalement le besoin de légiférer pour donner plus de pouvoir aux salariés sur la gestion des entreprises et s’attaquer à la finance.Un débat public organisé par le Front de Gauche Dordogne s’estv-tenu le 21 mars sur le thème : « A quoi doivent servir les richesses du pays : au peuple ou au marché ? ».La Fédération de la Dordogne du PCF, comme première riposte, appelle au rassemblement des orga-nisations syndicales devant le siège du Medef à Périgueux le 22 mars.Elle apporte tout son soutien aux salariés de l’entreprise et à leurs organisations syndicales.

Laurent PéréaSecrétaire départemental Membre de la direction

nationale du PCF

La demande de l’UD-Cgt 33 de tenue d'une table ronde* avec l’État, le Conseil régional, le Conseil général, la Cub, la Direccte, le commissaire au Redressement productif, la direction, les représentants des salariés était restée sans ré-ponse. Pourtant elle s'est tenue à la mairie de Blanquefort, sans la présence de la CGT et des représentants des personnels !Le groupe Boehringer Ingelheim y a confirmé sa ferme intention de fermer l'entreprise, se félici-tant d'un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui lui semblait acceptable. Avec les salariés, la Cgt estime « inadmissible que les pouvoirs publics puissent se laisser imposer une fermeture qui va sacrifier plus de 53 emplois directs et trois fois plus d'emplois induits » et

« d’ignorer avec tant de mépris les représentants des salariés qui, eux, défendent l'emploi et l'industrie qui sont des solutions pour sortir de la crise ». Le syndicat s’étonne « du rôle du commissaire au Redressement productif qui, depuis sa nomina-tion, n’a de cesse que de gérer des PSE qui ne sont autres que des négociations pour supprimer de l'emploi ». Le chômage d'aujourd'hui ne fera pas les emplois de demainDans un département qui compte un taux de chômage à 10 %, plus particulièrement chez les jeunes et les seniors, les salariés sont en droit d'exiger que les pouvoirs publics fassent preuve d'audace pour sauvegarder l'emploi exis-tant et développer des filières industrielles.

Car il ne faut pas compter sur l’accord de compétitivité qui va, au contraire, flexibiliser encore plus le travail et permettre au patronat de licencier encore plus facilement, augmentant de fait chômage et précarité. L’UD-Cgt 33, avec le représen-tant CGT de Labso Chimie, exigent la tenue d'une table ronde très rapidement : « La partie n'est pas finie, des solu-tions alternatives peuvent être mise en oeuvre. Cette usine est viable, la molécule fabriquée est d'utilité publique puisqu'elle prévient les AVC, une priorité pour la santé comme le souligne la campagne nationale mise en place par le ministère de la Santé. » Cette entreprise peut aussi diver-sifier sa production. Pour cela, la Cgt exige : • le droit de veto aux licencie-ments tant qu'un projet alternatif n’a pas été examiné, • que les aides publiques soient réorientées pour mener à bien des projets et donner plus de moyens aux salariés plutôt que de subventionner massivement des entreprises qui les utilisent pour licencier.* Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi

Labso chimie FineLa grande braderie de l’emploiLa Cgt exige une nouvelle table ronde avec les salariés

Logement

Page 5: Nouvelles N° 1986

Les Nouvelles 21 mars 2013 • 5

Européens

B O R D E A U X

BordeauxL’audace industrielle et culturellePour des projets d’avenir ambitieux autour de la Garonne

Vincent Maurin, conseiller municipal et communautaire bordelais, et Loïc Boisson, secrétaire de la section de Bor-deaux du PCF, au moment de l’ouverture du pont Chaban-Delmas, ont souhaité replacer cet ouvrage dans son contexte portuaire, appelant à une poli-tique plus audacieuse au service des populations. « Il semblerait que M. Juppé redécouvre l’existence du fleuve. Mieux vaut tard que jamais. On se félicite que, grâce à notre travail politique à Bordeaux comme à la Cub, grâce à la pression popu-laire, M. le maire soit obligé de venir enfin sur ce terrain.Oserons-nous ?Sur ce terrain, oserons-nous affronter le défi de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement urbain, non comme un simple atout touris-tique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport et les déplacements ?Oserons-nous ouvrir de nou-velles lignes de transports de marchandises en reliant les villes à la Garonne ?Saurons-nous utiliser un nou-veau réseau de distribution intercommunautaire par voie fluviale pour le transport de gra-nulats, de déchets, et de produits de consommation. Saurons-nous utiliser ces lignes par le fleuve reliant Bordeaux à Toulouse comme nous l’avons fait partiel-lement pour Airbus ? Ce que les hommes et les tech-niques avaient réussi au 17ème siècle sous Colbert, pourquoi ne serait-il pas possible de le réaliser aujourd’hui pour un nouvel axe de transport fluvial structurant porté par l’Etat entre l’Atlan-tique et laMéditerranée via la Garonne et le canal du midi ?Oserons-nous mettre en place un vrai réseau de navettes fluviales en intermodalité avec le bus et le tramway,et un nombre de pontons suffisants permettant de relier Lormont, Bacalan-Claveau jusqu’aux quais de Paludate, ainsi que Bègles-Floirac, intégré dans le projet Euratlantique ?

Oserons-nous nous appuyer sur le formidable succès de CNB, chantiers navals de Bordeaux, pour interroger davantage le potentiel de la construction navale, de la maintenance ainsi que la filière nautique électrique en lien avec deux atouts locaux que sont l’usine SAFT pour les batteries, et First Aquitaine Indus-trie, en recherche de projets ?Oserons-nous développer les hydroliennes en lien avec Hy-droQuest et le programme d’énergies marines, le dévelop-pement des projets économiques d’énergie renouvelable maritime ?Oserons-nous développer la for-mation professionnelle dans ce domaine et généraliser les clauses d’embauches des jeunes à travers les missions locales et pôle emploi sur ses chantiers ? Oserons-nous préserver la plaque portuaire de la muséifi-cation et de la menace des intérêts des promoteurs immobiliers dont la philanthropie reste à prouver ?Oserons-nous répondre aux attentes des plaisanciers et en-treprises nautiques qui ne voient rien venir de la modernisation du port de plaisance et du dévelop-

pement d’activités d’accastillage sur le bassin à flots n°2 ?Oserons-nous lever tous les obstacles sur le bassin n°1 par la création d’un pôle de refit de navires de grande plaisance capable de générer plus de 400 emplois par un cluster d’entre-prises autour des deux rives ?Oserons-nous associer l’articu-lation d’équipements publics et portuaires dans ces projets ?Oserons-nous inclure une dé-marche éducative et citoyenne autour du port et donner une ambition culturelle autour du fleuve à l’image de la biennale d’art contemporain, Estuaire entre Nantes et St Nazaire ?Oserons-nous restaurer notre mémoire du port esclavagiste en créant un mémorial de l’abolition de l’esclavage sur les quais, en cœur de ville ?Finalement, derrière cette an-nonce, c’est bien l’enjeu du développement de l’emploi et du développement durable et environnemental dont il s’agit pour Bordeaux. Pour nous, il temps que Bor-deaux devienne Belle, Rebelle. »

Populations RomsLes expulsions ne règlent rien !La cUB, Bordeaux et la Préfecture doivent changer de politique (extraits)

Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, M. Jagland déclarait récemment : « Le Conseil de l’Europe ne cesse de souligner la nécessité d’aller au-delà des mesures à court terme. A se contenter de déplacer les familles Roms d’un endroit ou d’un pays à un autre, on ne fait qu’empirer la si-tuation ! » (…)Aussi, il me semble qu’il faut, au plan national, rectifier une conception d’Etat, ayant conduit la France à voir ses déci-sions d’expulsions massives en 2012, condamnées par le Conseil de l’Europe. C’est pourquoi, nous soutenons les intentions de Jean-Marc Ayrault favorable à une évolution des mesures transitoires adaptées par la France et seule-ment 9 autres pays de l’Union qui restreignent jusqu’à fin 2013 l’accès au marché du travail des ressortissants rou-mains et bulgares.c’est à l’aune de ces déclarations d’intention que j’ex-prime ma condamnation des opérations d’évacuation/expulsions (fussent-elles commuées en départs volon-taires) des squats bordelais (Lucien Faure et Thiers).Oui, les conditions de vie sur ces squats étaient révoltantes.Oui, on ne peut tolérer misère, insalubrité, ghettoïsation, in-sécurité, sur des lieux de relégation ! Oui, il faut comprendre les difficultés de cohabitation avec les populations environ-nantes, de quartiers populaires frappés par la crise. Oui, il faut chercher les solutions pour vivre mieux, tous, et tous ensemble.Mais les opérations d’évacuation/expulsion vont-elles régler les problèmes ? Non, 3 fois Non ! Les squats sont déplacés à Floirac, Bègles, Blanquefort, huit autres se remplissent sur Bordeaux Nord …« Médecins du monde » et le « Réseau Éducation sans Fron-tière », ont raison d’alerter les pouvoirs publics sur les consé-quences humaines dramatiques de ces opérations mal pré-parées et peu accompagnées. N’oublions pas que 200 en-fants mineurs vivent dans les squats bordelais !Peu accompagnées, oui, car au niveau préfectoral, la Maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (M.O.U.S) bien qu’opérationnelle depuis 4 ans, brille par son impuissance, faute de moyens et faute de volonté politique partagée ! A peine 10% de la population concernée accède à des dispositifs facilitant l’oc-troi de papiers, d’autorisations de travail, d’hébergement… !On a dénoncé la politique de discrimination de l’ancien gou-vernement, on souhaite aujourd’hui que le nouveau gou-vernement prouve, par des actes, sa volonté de rupture, et mette les bouchées doubles pour : l’attribution de titres de séjours ; l’accès au travail ; l’accès au logement ; l’accès aux soins et à la scolarisation.On ne peut donc que s’émouvoir des positions du Ministre de l’Intérieur se vantant d’atteindre un niveau d’expulsions du territoire supérieur à ses prédécesseurs de droite !Questions posées :Avons-nous mobilisé tous les moyens à notre disposition ? Mobilisé les fonds européens, finançant la mise à dispo-sition de médiateurs ?Posé notre candidature pour rejoindre «l’Alliance euro-péenne des villes et des régions pour l’inclusion des Roms » ? (Association, sous l’égide du Conseil de l’Europe et de ses 47 États membres, dont l’objectif est de fournir aux collectivités locales un soutien dans la mise en œuvre de politiques inclusives, notamment par le biais d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques.)

sommes-nous tous, dans toutes les communes, au bon niveau humaniste et solidaire, dans nos décisions en faveur du logement très social (PLAi) et en faveur de l’hébergement transitoire d’urgence ?Aurons-nous le courage politique de rassembler l’opi-nion contre les rapaces du capitalisme, «  fauteurs de crise », plutôt que contre des minorités régulièrement chassées ?Notre honneur, à la CUB, sera de relever ces défis… sans tractopelles, ni CRS !

Vincent Maurin

Page 6: Nouvelles N° 1986

6 • Les Nouvelles 21 mars 2013

A U X A c t E s c i -t O y E N s c H E P c F

Assemblées citoyennesFloiracLundi 25 mars, 18h30, salle des Sports et de la Culture (rue Camille Pelletan)Sécurisation de l’emploi  : connaître l’accord Medef-CFDT, quelles sont les propositions alternatives du Front de gauche pour réellement sécuriser et développer l’em-ploi ?avec la participation de Mireille Poirier, maître de conférences en droit privé à Bordeaux IV, membre du Comité de rédaction de la revue «Le Droit Ouvrier»

FloiracLundi 25 mars, 18h30, salle des Sports et de la Culture (rue Camille Pelletan)Sécurisation de l’emploi : connaître l’accord Medef-CFDT

BrannaisJeudi 28 mars, 20h30, Tizac de Curton (salle près de l’église)«  Accord sécurisation-emploi : progrès ou régression pour les salarié-es ?» Information et débat citoyen en pré-sence de Patrice coeymans, président du tribunal des Prud’hommes de LibourneLe contenu de cet accord détricote le Code du travail, le garde-fou des salarié-es. Pour le patronat c’est une aubaine qui pour-ra ainsi licencier pour raison personnelle, flexibiliser le travail, baisser les salaires. L’ensemble des salarié-es du privé, des fonctions publiques, ceux sous statut particulier seront im-pactés par cette loi. La défense juridique des salarié-es seradiminuée, des articles sont même en dehors du droit consti-tutionnel ! Dans tous les pays où un accord de flexibilité a été mis en place, le taux de chômage a augmenté, la paupérisa-tion des salarié-es s’est accrue.».

BèglesSamedi 30 mars, à partir de 11h devant la Trésorerie, place du 14-JuilletRassemblement pour une alternative à l’austérité, signa-tures de pétitions, propositions, pique nique…

Vendredi 12 avril, 18h30, salle Jean-LurçatAssemblée citoyenne : « Stop à l’austérité ! Construisons l’alternative. Une seule logique : les besoins humains ! »

LangoiranSamedi 30 mars à 14h30 salle du «Splendid»« La santé, c’est vital » en présence deMaryse Montangon, élue du Conseil national du PCF, syndi-caliste, professionnelle de la santé et animatrice de la commis-sion santé PCF33 - Bernard coadou, médecin généraliste, qui préside l’association «La santé, un droit pour tous», à l’ori-gine d’un manifeste et de la pétition des «111 (signataires)» à destination des praticiens de santé et des patients en vue de la suppression des dépassements d’honoraires - François Lefe-vbre, responsable girondin du PG, professionnel de la santé.

congrès national du Parti de Gauche22, 23 et 24 mars au Parc des expositions à Bordeaux-LacPierre Laurent, secrétaire national du PcF, et sébastien Laborde, secrétaire du PcF 33, invités, y seront présents le samedi 23 mars après-midi. Jean-Jacques Paris y représentera l’ANECR. Une délégation du PCF 33 sera au meeting avec Jean-Luc Mélenchon le 24 mars.

Alexis Tsipras, président de syriza, Pierre Laurent, secré-taire national du PCF, président du PGE, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, et un groupe de parlementaires européens* ont rejeté le projet d’accord du Conseil européen sur le futur cadre financier plu-riannuel de l’Union européenne pour les sept années à venir (2014/2017). Inacceptable pour eux car « cet accord ouvre la voie à sept années d’austérité et de ralentissement économique en Europe, et renie la notion de solidarité européenne ».Contrairement aux déclarations officielles, les chefs d’Etat et de gouvernement proposent des coupes dans des domaines tels que le Fonds Social Européen, qui concernent principalement les vies des citoyens européens en temps de crises.Ils remarquent que « les chefs d’État européens ont choisi de frapper fort sur les citoyens les plus démunis : le budget dédié à l’aide alimentaire qui était d’environ 3,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013 sera drastiquement réduit à 2,5 mil-liards d’euros pour les années 2014-2020 » et « couvrira 28 et non plus 27 États » alors que « le nombre de personnes vivant en-deçà du seuil de pauvreté dans l’Union européenne est passé de 18 à 25 millions entre 2008 et 2012 ». Auxquelles s’ajoutent « les violentes coupes budgé-taires prévues pour la poli-tique de cohésion (-8%) et la politique agricole commune (-16%), conséquence directe de cet abandon ». (…)Totalement opposés à la direc-tion des politiques européennes« Nous rejetons sans réserve les coupes budgétaires généralisées qui pénalisent tous les citoyens eu-ropéens mais d’abord et avant tout la jeunesse, les agriculteurs, les pêcheurs, les chercheurs, les uni-versités, les collectivités locales, les projets environnementaux.Les aides d’État à l’agriculture, la pêche, l’industrie, et bientôt

aux collectivités territoriales sont réglementées et, dans la plupart des cas, interdites par les dispo-sitions des Traités établissant les règles du marché intérieur. La réorientation vers l’agri-culture paysanne, plus respec-tueuse de l’environnement et des agriculteurs est totalement absente. La PAC continuera de bénéficier aux plus grandes exploitations et à celles qui polluent le plus. Sans les programmes européens financés à la hauteur des besoins et des enjeux, tout ce qui concerne la vie quotidienne des citoyens eu-ropéens sera gravement atteint s’il n’y a pas de possibilité d’octroyer une aide budgétaire nationale supplémentaire. »Appelant tous les membres du Parlement Européen « à pour-suivre les efforts amorcés pour rejeter les politiques d’austérité sur lesquelles se sont entendus les chefs d’États et de gouverne-ment » les signataires invitent à « ne pas accepter que des compé-tences étatiques soient systémati-quement transférées des États à l'Union européenne pour que les politiques se retrouvent sans cesse budgétairement affaiblies ».Ils interpellent sur la dimension économique et sociale mais aussi sur le respect du peu de démo-cratie européenne existant : « Si le Parlement européen valide la décision des chefs d’États, il renoncera du même coup à ses pouvoirs de décision ».En effet, les dispositions des traités accordent au Conseil européen, qui rassemble les chefs d’États et de Gouvernement nationaux

au niveau européen, le droit de déterminer le montant global du cadre financier pluriannuel. (…)« Nous rejetons totalement le cadre financier pluriannuel 2014-2020 proposé comme nous avons rejeté tous les méca-nismes austéritaires, du Se-mestre européen au « Two pack », en passant par le « 6 pack », le MES et le traité Merkozy ».L’Europe que nous voulonsIls ont plaidé pour « une autre Europe, refondée pour devenir une vraie démocratie. Une Europe dotée d’un budget redistributif, sans l’austérité en contrepartie, afin de permettre à tous ses citoyens de bien y vivre. C’est pour cette Europe-là que nous nous battons ».Et ont adressé une solennelle mise en garde : « La politique d'austérité sans fin et le pouvoir autoritaire des chefs d’État et de Gouvernement sur les budgets nationaux font coïncider reculs sociaux, recul de la souveraineté et recul de la démocratie. La résistance du peuple est inéluc-table. Elle ne connaîtra pas de limite. »

Strasbourg, le 13 mars 2013* Signataires :Alexis Tsipras, président de Syriza ; Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ; Cayo-Lara, coordinateur fédéral d'Izquierda Unida  ; Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG ; Martine Billard, co-présidente du PG ; Bernd Riexinger, co-Presi-dent de Die Linke : Katja Kipping, co-président de Die Linke ; Catari-na Martins, co-présidente de Bloco de Esquerda ; João Semedo, co-président de Bloco de Esquerda ; Jiri Mastalka, GUE/NGL ; membres de GUE/GNL : Alda Sousa, Lothar Bisky, Miloslav Ransdorf, Sabine Wils, Gabriele Zimmer, Sabine Lösing, Younous Omarjee, Niko-laos Chountis, Jürgen Klute, Marisa Matias, Marie-Christine Vergiat, Hénin Jacky, Cornelia Ernst, Patrick Le Hyaric, Helmut Sholz, Dimitrios Papadimoulis, Syriza au Parlement hellénique, Diether Dehm, Die Linke au Bundestag, Wulf Gallert, Die Linke au Bundestag, Gregor Gysi, Die Linke au Bundestag, Mar-tina Michels, Comité des Régions, Francis Wurtz, ancien président de la GUE/NGL.

UNE AUtRE EUROPE

Gauche européenne7 années d’austérité ? pas question !La gauche européenne rejette le cadre financier pluriannuel du Conseil européen

Une vingtaine de participants à Villenave d’Ornon le 16 mars en matinée pour amorcer la campagne de proximité pour une alternative à l’austérité.

Page 7: Nouvelles N° 1986

Les Nouvelles 21 mars 2013 • 7

P c F

11h. Débat animé par Olivier Dartigolles, porte parole du PCF, Alain Baché, conseiller régional PCF/ FdeG, Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF 33Nous pourrons échanger sur nos propositions pour me-ner une politique en faveur des classes populaires, des classes moyennes et de l'intérêt général. L'austérité appli-quée en Grèce, au Portugal et en Espagne prouve tous les jours qu'elle n'est pas la solution. Elle nourrit le chômage, la précarité, la misère, l'exil des jeunes et la peur de l'autre. Elle fait payer la crise économique, sociale à ceux qui n'en sont pas responsables. Il y a une alternative à l'austérité ! 12h. Repas (12€)

inscriptions : H. Bodin : 05 57 69 79 59 C. Lacarrère : 05 57 49 00 35

commission santé du PcF 33 Vendredi 29 mars, à partir de 18h, siège de la Fédération, 15, rue Furtado à BordeauxCette réunion est la première après notre 36e congrès, aus-si nous aborderons l'organisation de notre commission, le rapport Couty sur le "pacte de confiance pour l'hôpital", le compte-rendu de la réunion de la commission santé natio-nale du 23 mars et les initiatives sur la santé en cours dans notre département ou à envisager et à organise… Et toutes les questions diverses que désirerez aborder.si vous n’êtes pas disponible, n’hésitez pas à informer vos camarades de cellules ou sections en leur rappe-lant qu’elle est ouverte à tous.

Maryse Montangon

Santé

coutrasRepas/Débat républicainDimanche 31 mars, salle du Sully, à partir de 11h

Plus d’infos sur www.mjcf33.org et www.fetehuma33.fr

Saint-Macaire. Les obsèques de Jeannette Thomas ont eu lieu le 19 mars, accompagnée de ses camarades et Michel Hilaire qui lui a rendu hommage. Jeannette était une ouvrière de la SEITA qui avait des responsabilités dans l’éducation populaire, les organisations liées à la jeunesse et dans la vie associative locale. La section de St Macaire renouvelle à sa famille et tous ses proches ses sincères condoléances.

Agenda

Des assemblées citoyennes se réunissent ?Des initiatives, des rassemblements, s’orga-nisent ?Des réunions publiques, des AG des commu-nistes, des actions, des déclarations ?

Envoyez vos infos, vos photos… à la Rédaction des Nouvelles :[email protected]

Espaces MarxRendez-vous de mars/avril

• Lundi 25 mars, 19h. Bistrot politique d’Espaces Marx. « Peut-on empêcher les délo-calisations ? avec Marie Coris, Christophe Carrin-Cazeaux, restaurant Le Gambetta à Talence

• Les 5, 6 et 7 avril de 9h à 20h. Escale du Livre. Quartier Sainte Croix à Bordeaux

• Lundi 8 avril, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Mu-nicipal de Bordeaux

• Mercredi 10 avril, 19h. Ate-lier d’économie Politique d’Es-paces Marx et Attac-Campus avec Eric Berr «L’économie du développement», Athénée Municipal de Bx

Carnet

section de Bèglessoirée formation sur l’ANiJeudi 28 mars, 18h30, siège de la section, 12, rue du Prêche

Les jeunes communistes de Gironde sont engagés depuis janvier dans une campagne sur la question du travail, appelée «Wanted, Patrons voyous ». Partout en Gironde, ils partent à la rencontre de jeunes, dans l'emploi ou non, travailleurs en formation ou jeunes chômeurs, pour partager les expériences.L’objectif est de démonter le dis-cours dominant et de démontrer que le travail n'est pas un «coût», que la «flexibilité» et la «compé-titivité» ne sont pas les solutions à la crise. Forts de la rencontre avec ces milliers de jeunes, ils

veulent construire des réponses alternatives à l'austérité, qui opposeraient à la «flexibilité», la «sécurité», qui redonneraient au «coût» du travail son vrai nom, celui de cotisations sociales, permettant à chacun de vivre dignement, selon ses besoins, selon ses moyens.Une premiére série d'affiches, qui mettent en scène les grands patrons du CAC40, et leur salaire converti en nombre d'années de SMIC, permettra de sensibiliser la population aux injustices de la société. Une série de tracts et de diffusions vont aussi dans ce sens.

Cette soirée, et le débat qui la précédera dans l’après-midi, per-mettront de prendre un premier contact avec les jeunes en Nord Gironde et de partager les expé-riences concrétes.Un concert pour la jeunesseLa soirée proposée pour les jeunes du Nord Gironde est totalement gratuite : « Nous l’avons voulu ainsi car, pour nous, la culture n’a pas de prix. »Grâce aux artistes locaux qui ont bien voulu participer à ce concert, l’ambition est d’offrir une belle soirée festive.

www.mjcf33.org

MJcF«Wanted, Patrons voyous »Samedi 30 mars, salle du Sully à Coutras : une journée avec les jeunes communistes de Gironde

Le coin des blogs

Au conseil général de la GirondeLe groupe Front de Gauche / PcFgroupe-fdg-cg33.elunet.net

À la région aquitaineLes élus communistes / Front de Gauchepcf-fdg-aquitaine.elunet.net

À la cUBLe groupe communistes et apparentésblog.aquit.fr/cubpcf

Les blogs de vos élus Front de Gauche / PcF

Page 8: Nouvelles N° 1986

8 • Les Nouvelles 21 mars 2013

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

c U Lt U R E s & s O L i D A R i t é s

Saint Médard en Jalles Ciné-Jalles, place de la République. Vendredi 29 mars à 18h.Blanquefort Les Colonnes, 4, rue du Docteur Castéra. Ven-dredi 29 mars à 21h.Cadillac Ciné Lux, 6 place de la Libération. Samedi 30 mars à 15h.

Créon Cinéma Max Linder, 13 rue de Docteur Fauché. Samedi 30 mars à 21h.Eysines Cinéma Jean Renoir, rue Jean Lahary. Dimanche 31 mars à 15h en présence du réalisateur Lam Lê et Nicolas Ông, président de l’AAFV Bor-deaux-Gironde et petits-fils de Công Bînh.La Gironde disposait de trois camps : Eysines, La Teste de Buch et l’un des plus grands en France se situait à Saint Médard en Jalles. Ainsi, de 1940 à 1948 jusqu’à 1 500 travailleurs indo-chinois, travaillèrent à la pou-drerie.

Nicolas Ông

clins d’oeil cinémaCông Binh, la longue nuit indochinoise29 et 30 mars dans vos cinémas de proximité

Du 20 au 26 mars, 5 films documentaires, autour de l’Argentine, de la Colombie, du Brésil, de l’Equateur, du Nicaragua. Plusieurs réalisa-teurs seront présents pour des rencontres avec le public. Un des temps forts : la commé-moration des 40 ans du coup d’État chilienHommage aux peuples d'Amé-rique latine qui se sont battus contre les dictatures et se battent toujours contre les poltiques économiques qui les ont préci-pités dans la pauvreté. France Amérique Latine veut aussi saluer les citoyens français qui pendant ces années noires, en France ou là-bas, ont accompagné la lutte des peuples latino-américains, au prix parfois de leur vie.10h30. Signature du livre 27 Febrero de Alejandro «Mono» González, en présence de l'ar-tiste et en collaboration avec la librairie Contraportada.12h30. Repas chilien en mu-sique, préparé par France-Chili Aquitaine et anima-tion cueca (sur réservation : 05 56 85 27 35).14h30: Ardiente paciencia de Antonio Skarmeta - Chili, 1983, 76mn, vostf. 1973. Alors que Pablo Neruda vit à Isla Negra, le facteur Mario lui amène quotidiennement un volumineux courrier venu des quatre coins du monde. Un jour,

le jeune homme a l'idée de mettre le grand écrivain à contribution pour l'aider à conquérir la femme qu'il aime. Pendant ce temps, les militaires prennent le pouvoir à Santiago...16h : Courts métrages sur le tra-vail de Alejandro «Mono» Gon-zález. El mural del Mono de Daniela Buchuk - Chili, 2010, 11mn, vostf. L’artiste réalise une peinture murale et livre ses souvenirs, ses réflexions sur son histoire, l'art et son travail.El mono y el primer gol del pue-blo chileno de Renato Fuentes et Alvaro Montes de Oca - Chili, 2011, 20mn, vostf. L’artiste revient sur la naissance et le déve-loppement de la Brigada Ramona Parra et sur ce mur qu'il peignit avec Roberto Matta en 1971.Las partes del todo de Natalia Arcos et Gabriela Vergara - Chili, 2009, 26mn, vostf. L’ar-tiste raconte son expérience au sein de la Brigada Ramona Parra, ce collectif d'artistes de rue en lutte contre le régime militaire. A travers ses images, ce sont ses idées et ses convictions qu'il tente de raconter et de capturer.suivis d’une discussion avec El «Mono» González18h30 : La ciudad de los fotó-grafos de Sebastian Moreno – Chili, 2006, 80mn, vostf, suivi d'une rencontre avec l'associa-tion France-Chili Aquitaine.Pendant la dictature de Pinochet,

un groupe de Chiliens photo-graphie la société chilienne sous ses diverses facettes. Dans la rue, au rythme des mouvements sociaux, ces photographes se sont regroupés, créant un véritable langage politique. Pour eux, photographier était une pra-tique de la liberté, un moyen de pouvoir continuer à vivre, leurs clichés servant de preuves aux témoignages des victimes de la dictature. Elles ont été fondamentales pour permettre l'ouverture des procès en justice. Certains de ces photographes ont été brutalement réprimés, d'autres assassins, mais la plupart ont survécu.France Amérique Latine16 rue Son Tay33800 Bordeauxtél : 05 56 85 27 [email protected] 

30èmes Rencontres cinéma latino-américain Journée chiliSamedi 23 mars au cinéma Jean-Eustache, PessacFrance Amérique Latine invite à la commémoration des 40 ans du coup d’État chilien

Misère de la social-démocratie (ii)Nous sommes avec Hollande dans le troisième temps d'une lente et pitoyable dérive, en trente ans et trois étapes, de social-démocratie en social-libéralisme, chaque étape correspondant à un passage au pouvoir des dirigeants socialistes. Le moment inaugural c'est 1982-1983 quand les élites social-démocrates se convertissent, en évitant de le crier sur les toits, à l'ultra-libéralisme anglosaxon qu'elles viennent de découvrir. Le rédacteur en chef des Echos, Daniel Fortin, rappelle cette époque avec émotion sous le titre  : « Quand la gauche aimait les patrons » (26/27.10.2012) : « La première présidence de François Mitterrand est restée dans l'histoire comme une stupéfiante réhabilitation de l'entreprise aux yeux de l'opinion (…). La défiance des dirigeants socialistes à l'égard des patrons semblait définitivement rangée au magasin des vieilleries idéologiques (…). On serait sidéré de constater à quel point la gauche se montre alors aux petits soins pour les entrepreneurs (…). Pierre Berego-voy, ministre de l'économie, paracheva l'aggiornamento socialiste vis à vis du capitalisme en libérant les marchés financiers et en dérèglementant la Bourse ». Ces choses-là sont connues mais qu'un idéologue patronal les atteste aussi crûment, en cette période, vaut sans doute rappel et avertissement pour Hollande. Comme s'il en était besoin !Le maître d'oeuvre de ce premier reniement fut évidem-ment Mitterrand. On oublie toujours que celui-ci, au-delà des envolées rhétoriques et électoralistes, n'était qu'un grand bourgeois opportuniste « entouré d'amis patrons très proches comme Jean Riboud (Schlumberger) ou François Dalle (l'Oréal) » (Daniel Fortin, art. cité). Toujours le même monde où l'habitus dominant ne prédispose guère à une réelle empathie pour les attentes des classes populaires. Cependant, maître dans l'art de toutes sortes de simulations et de dissimulations, Mitterrand réussit à se faire passer 14 ans durant pour le gardien du temple des valeurs de gauche. Politicien retors, il laissa la pré-tentieuse « deuxième gauche » rocardo-delorienne se charger de rationaliser, sous couvert de « modernité », le ralliement inconditionnel à une économie de marché présentée comme la seule alternative. Et avec, déjà, la complaisance de la CFDT, celle d'Edmond Maire. Sur le plan gouvernemental, il laissa Mauroy et surtout Berego-voy -tout étonné de se retrouver dans ce monde et qui ne s'en remit jamais- faire le sale boulot.Un second moment de l'abdication socialiste devant le capital est le gouvernement Jospin (1997-2002). On le sait, celui-ci orchestra plus de privatisations et d'ouver-tures de capital d'entreprises publiques que la droite, avec comme ministre de l'économie et des finances un certain Strauss-Kahn et au secrétariat du Parti Socia-liste un certain Hollande, plus que Chirac, Balladur et Juppé réunis  : Crédit Lyonnais, GAN , Thomson CSF et Multimédia, l'Aérospatiale, EADS, Autoroutes du Sud de la France, etc., ouverture du capital de France Telecom et aussi d'Air France avalisée par un commu-niste ministre des transports qui n'était pas, hélas, un ministre des transports communiste. Il est vrai qu'alors le PCF avait pour secrétaire général un personnage qui depuis est passé avec ses maigres armes et bagages au Parti Socialiste... Sans que cela du reste émeuve grand monde ! En 1999, c'est une vague de licenciements chez Michelin... Jospin suggère aux syndicats de se mobiliser. Comme s'ils l'avaient attendu ! Quant à lui, il renvendique la non-intervention, c'est la fameux : « L'Etat ne peut pas tout ». La même résignation que Mitterrand affirmant : « contre le chômage on a tout essayé ». Le comble, c'est, au moment de l'élection présidentielle, son extravagant « mon programme n'est pas socialiste », voulu comme d'une suprême habileté. Et il s'étonna d'avoir été battu. Avec Jospin, en fait, la soumission aux dogmes du marché devint principe de gouvernement.Les libéraux sérieux ont vite compris qu'ils n'avaient rien à craindre de Hollande. Dès le 14.11.2012, Guillaume Tabard triomphe dans les Echos : « Hollande a clairement assumé la stratégie de l'offre plutôt que celle de la demande (…). Il refuse de voir dans les allègements de charges un cadeau aux entreprises (…). Il a pleinement accepté la logique libérale de l'offre ». Dominique Seux, le même jour, n'a plus qu'à conclure : « Si les paroles ont un sens, le cap n'a plus rien à voir avec ce qui a été promis le 6 mars ». C'est le troisième reniement…

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens