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L’entreprise du mois DESIGN Efficacité énergétique Eclairage et production de froid Banderolage Kayna Group Naissance d’un géant ? Notre objectif est de doubler notre chiffre d’affaires dans les cinq années à venir N° 29 du 15 Janv. au 15 Fév. 11 30 DH L’interview PROCESS Analyse sensorielle PRODUIT ESPACE DISTRIBUTION Huile d’olive Hypers et supermarchés Une technologie indispensable Focus David Saudan, PDG de Nestlé Maghreb Produits de la mer Vers une nouvelle dynamique ?

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FOOD MAGAZINE - N° 29 / Du 15 Janv. au 15 Fév. 2011 1

L’entreprise du mois

DESIGNEfficacité énergétiqueEclairage et production de froid

Banderolage

Kayna GroupNaissance d’un géant ?

Notre objectif est de doubler notre chiffre d’affaires dans les cinq années à venir

N° 2

9 d

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5 J

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5 F

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13

0 D

H

L’interview

PROCESS

Analyse sensorielle

PRODUIT ESPACE DISTRIBUTION

Huile d’olive

Hypers et supermarchés

Une technologie indispensable

Focus

D a v i d S a u d a n , P D G d e N e s t l é

M a g h r e b

Produits de la mer

Vers une nouvelle dynamique ?

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FOOD MAGAZINE - N° 29 / Du 15 Janv. au 15 Fév. 2011 2

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FOOD MAGAZINE - N° 29 / Du 15 Janv. au 15 Fév. 2011 3

Après le Plan Maroc Vert pour l’agriculture, qui a fait l’actualité de ces dernières années, le secteur des produits de la mer pourrait

bien se retrouver sous les feux de la rampe en 2011. En effet, un peu plus d’un an après son lancement, le Plan Halieutis, longtemps attendu par la profession, pourrait connaître son vrai démarrage en ce début d’année.

Le nouveau salon Halieutis, qui se tiendra du 26 au 29 janvier à Agadir, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a l’ambition de se position-ner comme LE rendez-vous incontournable de la filière, au niveau national comme au niveau international. Cet événement professionnel sera également ouvert deux jours au grand public afin de mieux faire connaître les produits de la mer aux consommateurs marocains. Enfin, à cette occasion, des annonces devraient être faites sur l’état d’avancement de la stratégie Halieutis.

Ce contexte nous a amenés à vous proposer un riche focus dédié aux produits de la mer, avec notamment une synthèse, en avant-pre-mière, des résultats de l’étude lancée par la

Fenip (Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche) sur l’aquaculture, filiè-re jusqu’ici parent pauvre du secteur halieu-tique marocain, ainsi qu’un reportage inédit au cœur du dispositif de contrôle sanitaire. Nous avons en effet accompagné l’ONSSA (Office National de la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires) lors d’une opéra-tion nocturne de contrôle et d’inspection sanitaire des produits de la pêche, du port de Casablanca au point de vente.

Enfin, 2011 sera également une an-née de concrétisa-tion de projets pour Silvestri Media. Un peu moins de 3 ans après le lancement de FOOD Maga-zine, nous vous invitons à décou-vrir notre nouvelle revue, prochaine-ment en kiosque :CHR Magazine, entièrement dé-

diée aux professionnels des cafés, hôtels, restaurants et métiers de bouche. Du côté de FOOD Magazine, votre rubrique CHR habituelle est maintenue, sous une forme allégée, et une nouvelle rubrique fait son apparition, pour traiter de l’amont agricole et maritime, pièce maîtresse pour une agro-industrie performante.

Bonne année 2011 à tous !

2011, année halieutique ?

EditoEditoEditoEditoDirecteur de publication

Adel [email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

Directeur de publicationAdel AMOR

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Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalisteSarah OUSAID

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Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroHassan AGUENAOU

Khalid AZIMMaître Aziz BENKIRANEAnne-Sophie COLLYAlain DE MAREILHAC

Mounir DIOURIKenza ENNACIRI NAAMI

Joël MAISONNIALNoureddine OUAZZAINI

Philippe PILLAUDIbrahim SOULEYMANE

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Samir AHCHOUCH

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

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Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 [email protected]

Jihane BENOUAKASDirect : +212 522 54 47 23

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Régie publicitaire Europe francophoneL.E.M - Les Editions Magenta

Malika OUIDJA +33 1 55 97 07 03

[email protected]

ImprimerieRivadeneyra Madrid-Espagne

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335.AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20 000 Tél. : +212 522 54 47 27Fax : +212 522 44 14 05

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10.000 exemplaires

Silvestri MediaL'info et + …

Dans ce focus dédié aux produits de la mer : les ré-sultats, en avant-première, d’un rapport sur l’aquacul-ture, et un reportage inédit au coeur du dispositif de contrôle sanitaire

Florence CLAIRRédacteur en chef

Cré

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Sommaire

NOS ANNONCEURS

Focus

24

Un secteur en ébullition

L'entreprise du mois

Kayna Group

Lorsque Rochdi Berdaï (Grands Moulins Berdaï) et Mohamed Essalehi (Bodor Mills) s’associent pour se lancer dans la fabrication de pâtes et couscous, ils ne font pas les choses à moitié !Plus de 150 millions de Dirhams ont en effet été investis dans une usine moderne et à la pointe de la technologie, qu’il s’agisse du bâtiment en lui-même, du process de production, du conditionnement ou du stockage. Le tout avec un seul objectif : devenir leader sur le marché…

38

Naissance d’un géant ?

Arômes & Co......................................... 19Cabinplant............................................. 27Casapacking......................................... 59CID Lines.............................................. 55Comaner............................................... 37EACCE................................................... 9

Hit Radio............................................... 49Horest Expo.......................................... 53Interpack............................................... 13Isolab..................................................... 31Le Lez.................................................... 25MP Labo................................................ 29

Salon Halieutis..................................... 68Sigep..................................................... 67Silvestri Media................................ 41, 63Spraying Systems.................................. 7Top Class Espresso.............................. 2Unormak............................................... 41

Produits de la merVers une nouvelle dynamique ?Stratégie Halieutis, développement de l’aquaculture, recherche de nouvelles voies de valorisation des produits transformés, amélioration du système de contrôle… Le secteur des produits de la mer semble en bonne voie pour passer à la vitesse supérieure. Le point dans notre dossier.

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L’ interview

34

32

Produit

Process

« Notre objectif est de doubler notre chiffre d’affaires dans les cinq années à venir »

44

58

Banderolage

N° 29 Du 15 Janv. au 15 Fév. 2011 6 L’actu14 Evénement16 Tableau de bord17 Veille R&D18 Droit de l’entreprise19 Veille réglementaire20 Espace Nouveautés

DESIGN22 Quatre règles pour gagner en performance commerciale

FOCUS24 Produits de la mer

L’INTERVIEW34 David Saudan, PDG de Nestlé Maghreb

L’ENTREPRISE DU MOIS38 Kayna Group

RESSOURCES42 Agriculture biologique

PRODUIT44 Huile d’olive46 Soupes

ESPACE DISTRIBUTION48 Fiche marché50 Eclairage et production de froid

LOGISTIQUE52 Géolocalisation et géocoordination

PROCESS54 HACCP Partie 756 Emballage : conditionnement des produits secs58 Banderolage

NUTRITION60 Quel type de fer pour fortifier la farine ?

CHR62 L’actu CHR

65 FOOD Mondain66 Délices d’initiés33 Bulletin d’abonnement

David Saudan, Président Directeur Général de Nestlé Maghreb

Goûts et saveursde l’huile d’olive

Une technologie indispensable

L’analyse sensorielle

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l’ACTU MAroC

Le chiffre du moisC’est le pourcentage des exportations

marocaines vers l’Afrique durant l’année 2010.De 5,3% en 2008, ce chiffre ne cesse

d’augmenter, l’objectif étant d’atteindre 20% d’ici à 2018.

8%

Journées Méditerranéennes de l’Olivier5ème édition à Meknès

Meknès accueillera, du 7 au 9 mars 2011, la 5ème édition des Journées Méditerranéennes de l’Olivier, sous le thème « Stratégies de commerciali-sation et innovations techno-logiques pour la production de l’huile d’olive de qualité, la valorisation des sous produits de l’olivier et la production de l’énergie ». Organisé par l’Agro-pôle Olivier ENA de Meknès, en collaboration avec l’Université Internationale d’Andalousie et considéré comme une plate forme de transfert de technolo-

gies, de savoir et de savoir-faire en matière d’oléiculture, cet évènement comprendra des conférences techniques et scientifi-ques animées par des experts nationaux et internationaux.En parallèle se tiendra la 5ème édition du cours international d’analyse sensorielle/dégustation d’huile d’olive, du 10 au 15 mars, animée par des experts d’Italie et d’Espagne agréés par le Conseil Oléicole International, au profit de 30 ingénieurs, tech-niciens de laboratoire, responsables qualité, producteurs, etc.

FENAGRILancement de commissions

ONSSARencontre sur la fortification des aliments à largeconsommation

En collaboration avec le Ministère de la Santé, l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), a organisé les 23 et 24 décembre 2010 à l’Institut de Formation de l’Industrie Meunière à Casablanca, un séminaire national sur la fortification des aliments de large consommation au Ma-roc, sous le thème « Vers une meilleure qualité et sécurité sanitaire des produits alimen-taires ». Ces travaux ont porté principalement sur le contrôle de la qualité et de la sécurité sanitaire des produits fortifiés,

notamment : le sel iodé, la farine fortifiée et l’huile de table enrichie. Ont participé à cette manifestation, outre l’ONSSA et les structures concernées par le Programme national de lutte contre les troubles dus aux carences, des représentants de la pro-fession. La rencontre a permis de dresser un état des lieux de la fortification des aliments au Maroc et d’arrêter la procé-dure à suivre pour assurer un contrôle efficace des produits fortifiés et un suivi régulier des établissements producteurs.

Dans le cadre des orientations définies par sa feuille de route, la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire lance 8 com-missions de travail orientées sur les problématiques prioritaires du secteur. Aussi, une réunion du Conseil d’Administration de la Fenagri et des Présidences de ces différentes commissions s’est tenue le 21 décembre 2010 à la CGEM, afin de définir les objectifs souhaités et une dé-marche de travail. Présidées par des professionnels du secteur, ces commissions ont pour but de centraliser l’information en provenance des entrepri-ses et de leur environnement,

de constituer des espaces de réflexion, d’analyse et d’éla-boration de solutions, d’être des interlocuteurs des pouvoirs publics ainsi que des différents partenaires publics et privés intervenant dans le domaine de l’agro-industrie.Avec la création prochaine de la Commission Environnement et Energie, d’autres commis-sions seront mises sur pied afin de prendre en charge de nouveaux dossiers. Une réunion de présentation des plans d’action relatifs aux différentes commissions est prévue pour le 17 janvier ; elle sera suivie de réunions de bilan trimestrielles.

Adieu ONA…Bonjour SNIRéalisée juridiquement le 1er janvier 2011, la fusion ONA – SNI est donc effective. La nouvelle entité prendrait le nom de SNI et a vocation à devenir un holding d’investissement. Le groupe ONA, pilier historique de l’agroalimentaire au Maroc, n’existe donc plus. SNI projetterait de se désengager progres-sivement des différentes filiales, notamment agroalimentaires (Centrale Laitière, Bimo et Sotherma, mais aussi Lesieur et Co-sumar), tout en conservant une participation. Reste à savoir qui se portera acquéreur… Quant à Marjane, il est question d’une introduction en bourse dans les prochaines années.

Produits d’hygièneCottafut distribue AniosLes produits de la société Anios sont désormais distribués au Maroc par Cottafut, pour le secteur agro-industriel. Les

Laboratoires Anios sont une entreprise française centenaire, filiale du groupe Air Liquide et spécialisée dans la désinfection.

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ArganierReplantation de 15 hectares

l’ACTU MAroC

Système Global de Préférences CommercialesAbdellatif Maâzouz à la tête de la délégation marocaine Présidée par M. Maâzouz, Mi-nistre du Commerce Extérieur, une délégation marocaine a participé à la Conférence Mi-nistérielle du Système Global de Préférences Commerciales (SGPC) qui a eu lieu le 15 décembre au Brésil.L’objectif réside dans l’accrois-sement du commerce entre Cuba, l’Egypte, l’Inde, l’Indo-nésie, la Malaisie, le Maroc, la Corée du Sud et le Mercosur, via l’échange de concessions

consistant à baisser de 20% les droits de douane appliqués à 70% des lignes tarifaires par chacun desdits pays.Participant ainsi au Cycle de Sao Paulo, le Maroc bénéficie-ra des possibilités d’accès aux marchés offertes par les Mem-bres du SGPC. D’ autre part, ces concessions inciteraient les entreprises marocaines à diver-sifier leurs sources d’approvi-sionnement, notamment pour le secteur de la pêche.

Lancé le 12 décembre 2010 sur le domaine forestier de Tamsrirt dans la province d’Essaouira, un reboisement de 15 hectares d’arganier a eu lieu à l’initiative de la Fondation Yves Rocher, en

partenariat avec la Fonda-tion Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier et la déléga-tion provinciale du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification d’Essaouira. Cette seconde opération, qui s’insère dans le cadre

d’un projet de reboisement de 10.000 arganiers, a pour objectif de participer à la protection et à la sauvegarde de l’arganier et du domaine forestier de manière générale.

Maroc – UEAccord pour le règlement de différendsLe 13 décembre 2010 à Bruxelles, le Ministre du Commerce Extérieur, Abdellatif Maâzouz, et le Commissaire Européen au Commerce, Karel De Gucht, ont signé un accord entre l’Union Européenne et le Royaume du Maroc instituant un mécanisme de règlement des différends.Largement inspiré des règles et procédures régissant le règle-ment des différends entre les pays membres de l’OMC, cet accord ambitionne la prévention et le règlement de tout diffé-rend relatif à l’interprétation et à l’application des dispositions commerciales de l’Accord d’Association, en vigueur depuis le 1er mars 2000.

INRAConseil d’Administrationau titre de l’année 2009C’est sous la présidence de Moha Marghi, Secrétaire Gé-néral du Ministère de l’Agri-culture et de la Pêche Mari-time, que l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) a tenu son Conseil d’Administration au titre de l’année 2009 à Rabat le 23 décembre 2010. M. Marghi a souligné le rôle moteur de la recherche agronomique dans le développement agricole et

rural du pays et l’engagement de l’INRA à accompagner la mise en œuvre du Plan Maroc Vert.M. Badraoui, Directeur de l’INRA, a relaté les réalisa-tions de l’exercice 2009 en termes d’activités de recher-che et de communication des résultats, de développement de partenariats et des réalisa-tions en matière de ressources humaines et financières.

La Société Nationale des Transports et de la Logistique (SNTL), lea-der du transport routier au Maroc, concrétise sa vision dans le secteur de la logistique en créant un partena-riat avec le géant danois A.P. Moller Maersk, annoncé officiellement le 4 janvier 2011. Par la mise en commun de leurs expertises et leurs moyens, les 2 groupes partenaires offriront aux acteurs de l’industrie marocaine une prestation logistique intégrée et des solutions personnalisées de fret et de gestion de la supply chain.

LogistiqueLa SNTL et Maersk créent une joint-venture au Maroc

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OulmèsCession de Pepsi à Varun Beverages MoroccoOulmès, filiale du groupe Holmarcom, a décidé de vendre son portefeuille soda à la filiale Varun Beverages Morocco, l’un des principaux embouteilleurs de Pepsico, pour des raisons de rentabi-lité. Le montant de la cession est estimé entre 350 et 400 millions de Dh par BMCE

Capital Bourse.La réalisation du transfert de Pepsi offrira à Oulmès la pos-sibilité de se focaliser à nou-veau sur son métier initial, à savoir la production des eaux minérales et de table. La construction d’une nou-velle usine à Tan-Tan témoi-gne de cette décision.

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Maroc – UEAccord sur la libéralisation des produits agricoles et des produits de la pêche

Plan Maroc VertSignature d’une convention de financement

Le Maroc et l’Union Euro-péenne ont procédé à la signature, le 13 décembre 2010 à Bruxelles, d’un accord sur la libéralisation des pro-duits agricoles, des produits agricoles transformés et des produits de pêche.Effectuée par Aziz Akhan-nouch, Ministre de l’Agri-culture et de la Pêche, et par le Vice-Premier Ministre et Ministre belge des Affaires Etrangères, Steven Vanackére, cette signature fait suite à la ratification par la Commission européenne de l’accord à l’is-sue de la clôture des négocia-tions en novembre 2009.La feuille de route conve-

nue du nouvel accord se penche sur trois principaux points : la libéralisation progressive et asymétrique des échanges agricoles,

agro-industriels et de la pêche pour la réalisation des ajustements nécessaires, l’exclusion d’un nombre limité de produits sensibles au regard des conséquences sur l’équilibre économique et social et l’instauration de mesures d’accompagnement à la libéralisation commer-ciale en faveur du Maroc, pour le développement rural en particulier. Son applica-tion permettra au Maroc de bénéficier d’une libéralisation totale de ses produits agrico-les, hormis une liste de six produits soumis à quotas.

La convention de finance-ment du Programme d’appui à la politique sectorielle agri-cole au Maroc a été signée par Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Economie et des Finances, Aziz Akhan-nouch, Ministre de l’Agricul-ture et de la Pêche, et Eneko Landaburu, Ambassadeur de l’Union Européenne, le 17 Décembre 2010. Elle concerne particulièrement le volet de l’agriculture soli-daire soutenu par le Pilier 2 du Plan Maroc Vert (PMV), s’adressant à environ 3 millions de ruraux et touchant près de 10% de la surface agricole utile du pays.D’un coût de 70 millions

d’Euros, ce programme étalé sur 3 ans ciblera en parti-culier les régions du Draâ, de l’Oriental, Boulemane et Tafilalet. En plus d’actions visant l’accompagnement de la mise en œuvre du PMV, il permettra la mise à niveau progressive des filières de la viande rouge ovine, du palmier dattier, de l’oléicul-ture et de produits de terroir comme la truffe.L’objectif ultime est l’aug-mentation de la production et des revenus des producteurs, l’accroissement de l’emploi et l’amélioration de la qualité des produits transformés et de la résilience environnementale.

l’ACTU MAroC

M2M GroupFête ses 20 ans

ErratumDans notre article sur le marquage-étiquetage du numéro 27, la source de l’illustration figurant en page 51 est « Donimo » et non pas « Markem-Imaje ».

• Redouan Bayed, Président de M2M

Créée en 1990 par 3 jeunes in-génieurs chercheurs, Redouan Bayed, Mounir Essayegh et Abdelkarim Matrouf, M2M group a célébré le 16 décembre dernier son 20ème anniversaire, avec ses clients et ses parte-naires.Spécialisé dans l’identification électronique et le traitement des transactions électroniques sécurisées, notamment pour le secteur de la distribution, M2M Group propose des solutions de paiement, d’e-gov et e-administration, d’identifi-cation biométrique, de gestion des ressources humaines et d’infogérance. Côtée à la bourse de Casablanca, cette société réalise également un chiffre d’affaires à l’export dépassant les 850 MDH sur

20 ans. A l’occasion de cet anniversaire, les associés ont annoncé un grand projet de développement sur 2011-2016, avec notamment l’ouverture prochaine d’un centre d’out-sourcing hautement sécurisé et à vocation internationale à l’aéropole de Nouaceur.

IntEntElection de Abdelkarim Rahal EssoulamiL’Association Internationale Entreprenariat Maroc (IntEnt Maroc) a élu Abdelkarim Rahal Essoulami en tant que nou-veau président. Présente au Maroc depuis 2007 à l’ini-tiative d’IntEnt Pays-Bas, l’association financée par la Commission Européenne conduit des projets d’as-sistance et de soutien aux entrepreneurs étrangers, les MRE en particulier. A travers son projet « Face Maroc », IntEnt Maroc vise à créer plus de 225 PME d’ici 2012 et à générer plus de 1.350 emplois.

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FOOD MAGAZINE - N° 29 / Du 15 Janv. au 15 Fév. 2011 11

Djazagro, l’incontournable évènement agroalimentaire Maghrébin

AGEN

DA

Sommet Global sur l’Efficacité Alimentaire et la Production Durable (Paris, France)26 janvierEvénement international sur la durabilité alimentaire et l’efficacité de la conversion des aliments.

LOGISTIK 2011 (Hamburg, Allemagne)26 et 27 janvierSalon de la logistique.

Salon Halieutis (Agadir, Maroc)26 au 29 janvierSalon dédié aux métiers de la pêche maritime, de l’aquaculture et de la valorisation des produits de la mer.

Kish Agro-Food (Kish Island, Iran)27 au 30 janvierSalon international de l’alimentaire, l’agriculture et les industries agroalimentaires.

Fruit Logistica (Berlin, Allemagne)9 au 11 févrierManifestation internationale des fruits et légumes.

Salon international de l’agriculture (Paris, France)19 au 27 févrierManifestation internationale dédiée à l’agriculture.

SIMA (Paris, France)20 au 24 févrierSalon international du

machinisme agricole.

Salon agroalimentaire de Dakar (Dakar, Sénégal)24 février au 3 marsSalon international des industries et techniques agroalimentaires.

EuroShop (Dusseldorf, Allemagne)26 février au 2 mars Salon international pour l’équipement de magasins.

Nestlé installe une usine Kit Kat à Dubaï

AFrIQUE / MENA

E.A.U.AlGErIE

Le 9 décembre 2010 à Dubaï, Nestlé a inauguré une nou-velle usine Kit Kat. D’un coût de 136 millions de Dollars,

l’usine de 48.000 m2 est située dans le Technopark de Dubaï et emploie 555 salariés.Cette firme permettra notamment de développer des produits plus adaptés aux goûts de la popula-tion locale et renforcera la

position du groupe helvétique au Moyen-Orient, où il est présent depuis déjà 75 ans.

L’édition 2010 du Salon Inter-national de l’Agroalimentaire Djazagro a été un vrai succès. Apprécié pour son climat d’affaires professionnel et ses multiples animations et démonstrations, l’évènement a drainé 10.605 visiteurs professionnels et enregistré la participation de 19 pays, no-tamment la Turquie, le Brésil, l’Espagne, l’Italie, la Tunisie

et la Chine, aux côtés de l’Algérie et de la France. Le salon a également bénéficié d’une couverture médiatique nationale et internationale.Encore plus internationale, la prochaine édition qui aura lieu en avril 2011, tendra à compléter au mieux son offre en produits alimentaires et boissons.

Les produits de large consom-mation restent subventionnésSelon le Ministère du Commerce, l’Etat poursuivra, dans le cadre de sa politique de soutien aux couches sociales les plus défavorisées, sa politique de subvention des prix des produits de large consommation, qui ont connu récemment de fortes hausses dues principalement à « l’augmentation des cours sur les marchés mondiaux et à l’exagération des marges bénéficiai-res pratiquées par certains commerçants », a-t-on indiqué le 5 janvier 2011. Le gouvernement a également décidé de créer un établissement chargé de la réalisation et la gestion des marchés de gros, afin d’organiser le marché national et de contrôler les réseaux de distribution de ces produits en Algérie.

Fermeture de l’hypermarché AuchanLe groupe français Auchan et son parte-naire local Retailcorp ont décidé de fermer l’hypermarché Auchan ouvert en août 2009 au sein du centre commercial Dragon-Mart à Dubaï. Annoncée le 6 janvier 2010, cette décision, prise d’un commun accord,

survient compte tenu de la situation économique locale. Le groupe a tenu néanmoins à remercier son Directeur Gé-néral Jean-Marie Teyssedre ainsi que son équipe pour le travail qui a été réalisé.

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l’ACTU

Clin d’oeil

Une marque allemande d’aliments pour animaux vient de concevoir la première publicité audio pour chiens. Celle-ci utilise en effet une fréquence audible uniquement par les canidés. Diffusée à des endroits de passage de chiens, notamment dans les centres commerciaux et dans les rayons pet food. Selon la marque, les ventes ont bondi de 28% grâce à cette campagne, qui a apparemment plu aussi aux maîtres !

De la publicité pour chiens

Prix alimentairesNouveau recordL’indice des prix alimentaires de la FAO vient de battre un triste record, puisqu’il atteint 214,7 points en décembre 2010. Le précédent pic, en pleine crise des matières premières en juin 2008, se situait à 213,5 points.En cause : l’envolée des cours du sucre, des céréales et des huiles et matières grasses, résultant de la combinaison de l’aug-mentation de l’offre face à de faibles récoltes et des difficultés d’approvisionnement.

Emballages métalliquesImpress racheté par Ardagh Glass

Le 7 décembre dernier, le groupe Ardagh Glass, 3ème fabricant européen d’em-ballages en verre, a fina-lisé l’acquisition d’Impress, société spécialisée dans la fabrication d’emballages métalliques, donnant ainsi naissance à une nouvelle

société, Ardagh Packaging. Cette dernière génèrera un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’Euros, sur 81 sites de production. « Grâce à l’acquisition d’Impress, le groupe Ardagh devient un des acteurs principaux du marché international de l’emballage », déclare Paul Coulson, Pré-sident d’Ardagh Glass.Rappelons qu’Impress opère dans 22 pays, notamment au Maroc via sa filiale Impress Maroc, dont l’usine est instal-lée à Nouaceur.

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FranceExpansion du halal en GMS Les ventes des produits halals sont en plein développement dans la grande distribution. Selon SymphonyIRI Group, spécia-liste des études de marchés et de la consommation, le marché annuel des produits gencodés halal est aujourd’hui de près de 140 millions d’Euros en hypermarchés et supermarchés. La part actuelle de ce marché dans la grande distribution est en-core faible mais en pleine expansion car sur la dernière année, le taux de croissance du CA est de 23% en valeur et de 24% en nombre de produits vendus.

Emballage 2010 : bilan

UEExport Helpdesk en arabe Mis en place par la Commission Européenne pour faciliter l’accès, notamment, des pays en voie de développement aux marchés de l’Union Européenne, ce service en ligne gratuit et simple à utiliser est désormais disponible en arabe et en russe. Cette mesure vise à mieux répondre aux besoins des entreprises situées dans les pays du Sud de la Méditerranée, en Afrique, dans le Golfe, en Europe orientale ou en Asie centrale. Doréna-vant, leur accès aux informations se fera dans une langue qu’ils maîtrisent mieux !

Royaume-Uni Le yaourt aux antioxydants

Le salon international de l’emballage qui s’est tenu du 22 au 25 décembre derniers à Paris a connu un franc succès. Avec près de 85.372 visiteurs professionnels qui ont fait le déplacement pour rencontrer plus de 1.295 exposants, cette édition s’est faite l’écho du dynamisme retrouvé de la filière emballage. Elle a été l’occasion de mettre en avant les 48 innovations les plus appréciés parmi les 243 nouveautés présentées. 7 nou-veautés ont été primées par le

coup de cœur du comité « Pack Experts ». Un espace « Emballage in green » a également vu le jour pour valoriser les initiatives de la filière en faveur de l’environ-nement. Le prochain rendez-vous aura lieu du 19 au 22 novembre 2012 à Paris Nord Villepinte.

Dans le cadre de ses inno-vations agroalimentaires, la société Rachel’s, spécialisée dans les yaourts biologiques, vient d’annoncer le lance-ment de son nouveau yaourt au cassis en édition limité. Ce yaourt allégé est riche en pro-biotiques vivants, essentielle-ment Lactobacillus acidophi-

lus et Bifidobacterium. Pour la société, cette association du cassis et des probiotiques fait de ce yaourt un produit favorisant le bon fonction-nement du système digestif et un bon antioxydant, une qualité attribuée au cassis qui contient l’un des taux les plus élevés d’antioxydants.

Crédit apfoucha

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INTErNATIoNAlE

ChineSIAL China 2011 encore plus haut !

FranceCapri-Sun accroît ses ventesDepuis 2011, Coca-Cola Entreprise distribue la marque Capri-Sun. Cette boisson à base d’eau de source et de jus de fruits s’est vue, en 2010, devenir la 2ème marque française de boissons plates aux fruits, avec plus de 75% de croissance en volume sur le Hors Domicile et plus de 71% de croissance en volume en GMS. Ainsi, cette boisson pratique pour les enfants de 6 à 12 ans est le premier contributeur à la croissance en valeur du segment sur le marché alimentaire.

TurquieNestlé s’intéresse à la confiserie turqueLe groupe agroalimentaire suisse Nestlé a annoncé qu’il se lançait dans la confiserie turque. Cette annonce est survenue après le rachat par le suisse d’une participation de 51% dans Dogan et Balaban Gida, deux marques de fabricants de cho-colat et de confiserie turques. Ce rachat s’inscrit dans le cadre des stratégies Nestlé qui sont axées sur le développement de la société dans les pays émergents, ainsi que sur l’élargisse-ment de sa gamme de produits visant les consommateurs aux revenus modestes.

Pour 2011, Sial China vise plus haut ! Pour cette édition, SIAL China consolide et ren-force sa position avec l’ambi-tion d’être la référence pour l’agroalimentaire en Chine. En plus d’être la vitrine des innovations alimentaires d’aujourd’hui et des tendan-ces de demain, SIAL China est le point de rencontre des

principaux acteurs du marché de détail, de la restauration, de l’hôtellerie et des services alimentaires. Pour cette 12ème édition, plus de 33.000 visiteurs profes-sionnels sont attendus et plus de 1.500 exposants de 80 pays et régions feront l’évé-nement sur une surface de 52.000 m². Au programme : dégustations, démonstrations, conférences, réunions, mani-festations et autres forum. En couvrant plus de 30 secteurs, SIAL China dessine le spec-tre de l’ensemble des acteurs de l’industrie alimentaire.

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Pour sa deuxième édition, l’événement « Morocco Awards » a récompensé 5 marques marocaines, dont deux marques alimentaires. Jaouda succède en effet à Aïcha, lauréat 2009, pour le Trophée de la Marque de Fabrique, et Amoud décroche le Trophée de la Marque Innovante. Retour sur la cérémonie du 17 décembre dernier.

EVENEMENT

Florence CLAIR

Morocco Awards

L’agroalimentaire une nouvelle fois à l’honneur !

Organisée par le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technolo-gies (MCINET) et l’Office

Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC), la soirée de gala s’est déroulée en présence du Ministre Ahmed Réda Chami et s’est ouverte par une rétrospective vidéo, dans laquelle les lauréats de la première édition ont témoigné sur l’importance et le rôle de la marque. Mardochée Devico, PDG des Conserves de Meknès - Aïcha, Trophée de la Marque de Fabrique en 2009, a ainsi évoqué « l’importance de jouer sur la marocanité et de montrer que nous sommes capables de faire aussi bien que des marques importées. »Rappelons que les Morocco Awards ont pour objectif de récompenser les marques marocaines les plus innovantes et dyna-

miques. Pour cette seconde édition, 60 marques s’étaient portées candidates. Le jury était présidé par Adil Douiri, ancien Ministre du Tourisme et actuel Président de Mutandis, fonds d’investissement. Dans son allocution à l’assemblée, ce dernier a expliqué que « le développement des marques lui tenait vraiment à cœur », et qu’il était important de passer du « savoir produire » au « savoir vendre ».Composé également de Mounia Boucetta, Secrétaire Générale du MCINET, Hakim Marrakchi, Vice-Président de la CGEM et Directeur Général de Maghreb Industries, Sophia Jalal, Présidente du Groupement des Annonceurs Marocains et Directeur Nestlé Nutrition Maghreb, et enfin Gérald Porcario, Directeur Marketing Renault Maroc, le jury a décerné quatre trophées, dont deux à des marques alimentaires :- Marque de Fabrique : Jaouda,

- Marque de Service: Inwi,- Marque de Commerce : Kitea,- Marque Innovante : Amoud.Enfin, un Trophée du Public a été décerné à 2M, arrivé en première position d’un sondage réalisé auprès de quelques 1.200 personnes par le cabinet DS Marketing.

Les marques alimentaires en formeAmoud a donc remporté le nouveau trophée mis en place cette année pour récompenser la marque ayant le mieux contribué au développement, à la noto-riété et à la réputation de l’entreprise. M’hammed Akdime, son fondateur, estime que ce trophée récompense « 30 années de travail d’une bonne équipe. Si nous faisons de bonnes choses c’est grâce à eux, ils aiment leur métier et je suis très fier d’eux. » Ce prix vient également insister sur le caractère innovant de cette marque, qui a pour politique de toujours surprendre le client. « Ce trophée signifie aussi que l’on peut être bon au Maroc. Les franchises sont les bienvenues, elles

• Taoufik Kadri, Directeur des Développements chez Copag, recevant le Trophée de la Marque de Fabri-que des mains du Président du jury, Adil Douiri

• Nominés et lauréat dans la catégorie « Marque de Fabrique » (de g. à dr.) : le représentant d’Ingelec, Abdelmounim El Eulj, DG Margafrique, Taoufik Kadri, Directeur des Développements Copag, Adil Douiri, Président du jury, Mme Binying, Vice-DG de l’OMPI, Jamal El Baze, Directeur Commercial Koutoubia, Amine et Hassan Khalil, Directeur du Développement et DG Adjoint Dari Couspate.

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Enquête sur la perception d’une marque innovante

A l’occasion du sondage réalisé pour le Trophée du Public, DS Marketing a mené une étude quantitative sur la perception d’une marque innovante auprès de 1.203 personnes représen-tatives de la population marocaine et vivant en milieu urbain et péri-ur-bain. Pour la majorité des sondés, une marque innovante est une mar-que qui lance souvent de nouveaux produits ou services, ou améliore en continu ses produits existants. Par contre, changer son logo, son identité visuelle ou le simple fait d’être récente ne constituent pas ou peu des critères d’innovation pour les personnes interrogées.

peuvent relever le niveau, mais nous n’avons peur de personne. Nous sommes là depuis 30 ans et pour encore long-temps », conclut M. Akdime.Preuve du dynamisme du secteur agroa-limentaire, soulignons que quatre des cinq finalistes du Trophée de la marque de Fabrique étaient des marques alimen-taires : Dari, Koutoubia, Margafrique, et bien sûr le lauréat Jaouda. « Nous sommes très contents d’avoir obtenu cette récompense. C’est le résultat de tout un travail d’équipe. Nous avons la chance d’avoir un président qui est un grand visionnaire et je pense que c’est grâce à lui que la marque Jaouda en est arrivée là aujourd’hui », témoigne le soir même Taoufik Kadri Hassani, Directeur des Développements chez Copag.

• M’hammed Akdime, gérant de Amoud, recevant le Trophée de la Marque Innovante des mains du designer Hicham Lahlou

Précédant la soirée de gala des Mo-rocco Awards, un séminaire interna-tional sur « la propriété industrielle au service du développement socio-économique » avait été organisé par le MCINET et l’OMPIC, avec des interventions d’experts internationaux en la matière, notamment Mme Wang Binying, Vice-Directrice Générale de l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Industrielle).Ce séminaire a été clôturé par Ahmed Réda Chami, qui a rappelé « l’am-bition d’engager le Maroc dans une culture d’innovation » et procédé à la signature d’un accord entre le Royau-me et l’OEB (Organisation Européen-ne des Brevets), relatif à la validation des brevets européens. L’OMPIC, représenté par son Directeur Général Adil El Maliki, a également signé deux accords avec l’OEB et une convention

Propriété industrielle : séminaire et conventions

Quant aux nominés, à défaut de victoire, ils restent très fiers de faire partie de la short-list et d’avoir reçu un prix. Ainsi, chez Dari, « ce prix récompense l’effort de toutes les équipes de Dari et nous souhaitons qu’il nous encourage davan-tage à relever de nouveaux défis. Le titre Morocco Awards est une marque en soi et nous allons communiquer sur ce prix, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger », explique Hassan Khalil, Directeur Géné-

de jumelage avec les Instituts Nationaux de la Propriété Industrielle français et portugais. Le Président de l’OEB, Benoît Battistelli, a souligné que cette signature avec un pays hors UE était une première pour son organisation et rappelé que « la propriété industrielle n’est pas réservée aux pays développés, mais sert à avoir un avantage comparatif par rapport aux concurrents. »

ral Adjoint. « Cette distinction récompen-se aussi beaucoup d’efforts d’innovation et d’adaptation de notre offre de produits à certains marchés », précise de son côté Amine Khalil, Directeur du développe-ment. Enfin, pour Abdelmounim El Eulj, Directeur Général de Margafrique, « cela nous encourage à mieux argumen-ter nos savoir-faire pour être primé la prochaine fois. » Rendez-vous donc l’année prochaine !

Pour les interviewés une marque qui innove est… (choix de 3 aspects parmi les 8 proposés)

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• Le Ministre Ahmed Réda Chami et M. Battistelli, Président de l’OEB

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Baromètre des exportationsLes exportations de produits végétaux continuent leur croissance à bientôt mi-campagne. Par contre, la baisse des exportations de produits de la mer s’accentue.Au 12 décembre 2010, après environ cinq mois et demi de campagne, les exportations 2010/2011 ont atteint :

• 108.585 T pour les produits végétaux transformés ( +24% par rapport à la même période en 2009/2010)

• 235.264 T pour les produits de la pêche ( -10%)

Tendances des exportations 2010/2011 de produits végétaux transformés(évolution par rapport à la campagne 2009/2010, cumul au 12 décembre, soit 5 mois et demi de campagne)

Par produit Huiles végétales +187% Caroubes +114% Conserves de légumes -22% Fraises surgelées -20%

Par marché Moyen-Orient +175% ALENA +62% Océanie -23% Amérique du Sud -6%

Tendances des exportations 2010/2011 de produits de la pêche(évolution par rapport à la campagne 2009/2010, cumul au 12 décembre, soit 5 mois et demi de campagne)

Par produit Conserves de thon +37% Conserves de sardines +4% Farine de poisson -21% Semi-conserves de poisson -5%

Par marché ALENA +214% Asie +108% Union Européenne -16% Moyen-Orient -8%

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Bactéries lactiques. Réduction de l’allergénicité de certaines protéines du lait

Selon des chercheurs argentins, les bactéries lactiques auraient la pro-priété de favoriser la destruction de certaines protéines alimentaires lors de la digestion. Ils ont démontré que des cellules de la bactérie lactique Lactobacillus acidophilus CRL 636 sont capables d’hydrolyser la Béta-lactoglobuline, une protéine du lait, à un taux de 52%, alors que cette protéine n’est dégradée qu’à 8% par

la pepsine, une enzyme du suc gastrique. La combinaison des systèmes protéolytiques des bactéries lactiques et du tractus digestif peut conduire à une meilleure déstructu-ration des protéines alimentaires et notamment à une hydrolyse des épitopes, rédui-sant ainsi l’allergénicité des produits résultants. Ainsi, le taux de destruction atteint 55% quand l’hydrolyse pepsique est précédée d’une pré-hydrolyse par Lb. acido-philus, et même 58% en présence de pectine ou d’exopolysaccharides. Ces résultats suggèrent que Lb. acidophilus CRL 636 pourrait être utilisé comme additif de culture durant la fermentation du lait ou du lactosérum lors de la fabrication de produits laitiers fermentés aux propriétés hypoallergéniques.

Une sélection des dernières publications scientifiques

V EIllE r&d

Pomme.Séquençage complet du génome

Le décryptage de la séquence complète du génome du pommier domestique (Malus x domestica) vient d’être réalisé par un consortium international de recherche, mené par la Fondation E. Mach (Italie), avec la contribution de l’Inra Angers-Nantes (France). Cette recherche, qui a aboutit à la découverte de 740 millions de paires de bases et de plus de 50.000 gènes identifiés, est sans précédent. Il s’agit effectivement de la première fois qu’est publiée et analysée en détail la séquence complète du génome d’une espèce de la famille des Rosacées, comprenant des espèces économiquement importantes (pêches, poires, prunes, cerises, abricots, fraises, roses…). Les chercheurs ont analysé environ 13 milliards de données nucléo-tidiques issues de l’ADN de la variété de pomme Golden Delicious. Permettant une meilleure connaissance des gènes responsables de la qualité gustative et de la résistance aux maladies des fruits, ces nouvelles données auront un impact éminent sur l’amélioration et la création de futures variétés pour la pomme et plus largement pour les arbres fruitiers de la famille des rosacées.

Stévia.Stabilité dans les boissons gazeuses

Selon les résultats d’une récente étude menée par les chercheurs de l’université de Bonn en Allemagne, l’utilisation du stévia dans les boissons gazeuses n’engendre pas la formation de stéviol, un aglycone potentielle-ment toxique. Ces conclusions, publiées par la revue « Journal of Agricultural and Food Chemis-try », ont démontré la stabilité et l’innocuité du stévia en tant qu’édulcorant dans les boissons

carbonées. En effet, après 24, 48 et 72 heures de stockage à 80°C, le Rebaudioside A et le stévioside sont dégradés alors qu’aucune trace du stéviol n’a été détéctée.

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Un contenu sans définition…La constitution de 1962 qui reconnaît le droit de grève n’en donne aucune défini-tion.C’est à travers l’initiative de la doctrine et de la jurisprudence que l’on peut en ap-préhender le contenu, en l’absence même de la loi organique promise depuis près de 50 ans, et ce malgré l’intervention de plu-sieurs projets de loi qui ont beaucoup de mal à aboutir, le dernier datant de 2008 !Modalité de défense des droits et intérêts principalement d’ordre professionnel, arrêt collectif de travail pour l’amélioration des conditions de son exécution, cessation concertée du travail pour appuyer les re-vendications professionnelles insatisfaites, la grève n’est rien d’autre qu’une épreuve de force entre employés et employeurs, dont l’efficacité dépend de leur endurance et de leur capacité de résistance au conflit.Avec cette reconnaissance constitution-nelle et en l’absence de réglementation légale, la grève, qui demeure en principe l’exercice d’un droit, peut revêtir diverses manifestations, avoir des effets négatifs quant aux droits et obligations respectifs des parties et doit répondre à de strictes conditions.

Un déclenchement conditionné !La reconnaissance du droit de grève ne peut avoir pour conséquence son exercice en dehors de conditions spécifiques.A ce titre, il est nécessaire pour la licéité du mouvement de grève qu’il y ait eu préala-blement à son déclenchement une concer-tation des salariés en vue de la cessation collective du travail.Bien plus, il est exigé que l’employeur ait été tenu informé des doléances salariales susceptibles de justifier la cessation de tra-vail. Il est également nécessaire que l’em-ployeur ait explicitement ou implicitement refusé de donner satisfaction aux revendi-cations des salariés telles que présentées ou connues de lui. Certains sont allés jusqu’à soutenir que le déclenchement du mouve-

droIT dE l’ENTrEPrISE

Exercice d’un droit garanti depuis la constitution de 1962, la grève reste le moyen d’expression légitime des revendications salariales et de défense des intérêts professionnels des travailleurs. Elle soulève de nombreuses interrogations tant par la variété de ses formes que par l’incertitude de ses limites dont la violation en fait une action abusive, voire illicite, ne pouvant se substituer au dialogue entre les parties concernées.

La grèveExercice d’un droit, mais…

Maître Aziz BENKIRANEAvocat à la Cour Suprême

ment de grève est subordonné à l’échec d’une tentative de conciliation quand celle-ci est prévue par la convention collective ou le règlement intérieur.

De la licéité de la grève !C’est à cet égard que les motifs de la grève prennent toute leur signification, d’autant plus que les justifications professionnelles et les motivations politiques se trouvent imbriquées quand il s’agit de revendica-tions salariales.S’il est acquis que la grève doit reposer sur des raisons strictement professionnelles, il n’en reste pas moins que certains mou-vements de protestation sont considérés comme abusifs quand il y a une dispro-portion flagrante entre la revendication des travailleurs et les moyens utilisés pour en obtenir satisfaction. Sur ce point, a été jugée illicite la grève tendant à appuyer une doléance que l’employeur ne peut satisfaire sans quitter la légalité. De même qu’est abusive toute cessation de travail qui revêt un aspect politique, et ce quand les revendications ne sont qu’un simple prétexte pour se solidariser avec une pro-testation sans justification d’une entreprise ou d’une branche de l’activité économique.

Des effets de la grève !Une vive polémique a été soulevée pour fixer les effets de la cessation de travail sur le contrat entre les parties. Ainsi, il s’agis-sait de savoir si la grève rompt le contrat de travail.Le silence du législateur a laissé libre court à une jurisprudence sévère qui considérait avec la conscience sociale que l’arrêt, même concerté, de travail était une rési-liation unilatérale du contrat constitutive d’une faute lourde commise par le salarié car elle est une faute caractérisée d’une gravité particulière qui révèle l’intention de nuire sans pouvoir être excusée par les circonstances.La doctrine a critiqué cette attitude des tribunaux, arguant de la reconnaissance

constitutionnelle du droit de grève pour provoquer un spectaculaire revirement intervenu en 1939. Désormais, la grève ne rompt pas le contrat de travail, sauf faute grave du salarié : telle est la position de la Cour Suprême adoptée dans l’arrêt N°. 72 du 10-12-1977 rendu dans le dossier 32688 (décision inédite).Il en découle donc que la cessation de travail suspend le contrat, si bien que chaque partie est temporairement dispen-sée d’exécuter ses obligations : le salarié cesse d’accomplir la prestation de travail et l’employeur de lui verser une quelconque rémunération. Cette conséquence ne peut être analysée comme une sanction ; elle est plutôt le résultat du synallagmatisme du contrat de travail, en ce sens que la perte de salaire doit être proportionnelle à l’interruption de travail. Cette règle doit inspirer plus d’un employeur, fût-il l’Etat lui-même responsable de la continuité de la bonne marche du service public, a fortiori dans des secteurs aussi vitaux que l’en-seignement, la santé et la justice et inciter à entamer la procédure législative pour l’adoption du projet de loi de 2008.

Vivement son adoption !Plusieurs conditions sont posées pour mieux cerner l’exercice du droit de grève. Le projet de loi exige la tenue d’une assemblée générale des salariés pour la prise de décision de déclencher le mou-vement. Cette décision doit être notifiée à l’employeur contre récépissé avec délai de préavis de 10 jours pour invoquer les motifs, le lieu, la date et la durée du mouvement. Cette décision doit également être portée à la connaissance des pouvoirs publics et du délégué du ministère de l’em-ploi par lettre recommandée avec accusé de réception.Si ces conditions sont respectées, le droit de grève serait mieux à même de protéger employeurs et employés dans leurs droits et intérêts. A bon entendeur, salut !

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Communication de la Commission sur les lignes directrices sur l’étiquetage des den-rées alimentaires utilisant des appellations d’origine protégées (AOP) et des indications géographiques protégées (IGP) comme ingré-dients (2010/C 341/03).La législation relative aux appellations d’origine protégés (AOP) et indications géographiques proté-gés (IGP) prévoit que les dénominations enregistrées sont protégées contre toute utilisation commerciale directe ou indirecte pour des produits non couverts par l’enregistrement. Dans ce contexte, si l’incorporation d’un produit bénéficiant d’une AOP ou d’une IGP dans une denrée alimentaire est naturellement susceptible de constituer un débouché pour ces produits de qualité, il convient de s’assurer que toute référence à une telle incorporation au sein de l’étiquetage d’une denrée alimentaire sera effectuée de bonne foi et n’induira pas en erreur le consommateur. Pour plus d’informations, consulter le journal officiel de l’Union Européenne du 16/12/10.

UNION EUROPEENNE

V EIllE rÉGlEMENTAIrE

MAROCCirculaire N° 5244/222 relative à l’Accord de libre échange Maroc-Tur-quie : Sixième année de démantèlement ta-rifaire.Conformément aux dis-positions dudit Accord, il a été décidé de procéder à partir du 1er janvier 2011 à la mise en œuvre de la sixième année de dé-mantèlement tarifaire qui concernera : les produits originaires de Turquie admis au Maroc avec un démantèlement progressif du droit d’importation à raison de 10% l’an à comp-

ter de la date d’entrée en vigueur de l’Accord (cf. liste n°2 de l’annexe II à la circu-laire de base n°4976/222 du 30/12/2005), et les produits originaires de Turquie impor-tés avec un démantèlement progressif du droit d’importa-tion à raison de 15% par an à partir de la 5ème année de l’en-trée en vigueur de l’Accord jusqu’à élimination totale du droit d’importation (cf. liste n°3 de l’annexe II à la circulaire de base n°4976/222 du 30/12/2005).

Circulaire N° 5243/222 relative à l’Accord de libre échange Maroc-

USA : Sixième année de démantèlement tarifaire.Conformément aux disposi-tions dudit Accord, il a été décidé de procéder à partir du 1er janvier 2011, à la mise en œuvre de la sixième année de démantèlement tarifaire qui concernera les produits repris à l’annexe II de la circulaire susvisée, comme prévu par les schémas de démantèle-ment figurant à l’annexe I de ladite circulaire.Il est rappelé que certains produits agricoles, textiles et vêtements figurant à l’annexe II précitée sont soumis à des contingents tarifaires. Il s’agit notamment des produits agri-coles bénéficiant d’avantages

tarifaires pré-férentiels, dans la limite d’un contingent et selon un calendrier propre à chaque produit (nouvelle annexe IV à la circulaire de base n°4977/222 du 30/12/2005).Par ailleurs, il est signalé que les produits agrico-les figurant à l’annexe V de la circulaire de base n°4977/222 du 30/12/2005 peuvent faire l’objet, selon le cas, de mesures de sauve-garde automatique liées aux volumes des importations (ci-joint, nouvelle annexe V à la circulaire de base n°4977/222 du 30/12/2005).

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La Roche aux Fées « Doppio Sappore »Pack de 2 crèmes

desserts bi-saveur. Fabricant : Les Artisans

Pâtissiers de France

- Lait re-constitué,

sucre, cara-mel, amidon de maïs, poudre de cacao, crème fraîche, matière grasse végétale, carraghénane (E407), arôme caramel.- Références : chocolat caramel, chocolat vanille, chocolat pistache.- Crémerie.- Poids : 200 g.- Prix : entre 7 Dh et 7,50 Dh.

MarocESPACE NoUVE AUTÉS

Donnez de la visibilité à vos produits

Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits,

cette rubrique «Espace Nouveautés» vous est

gracieusement réservée. Il vous suffit

de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises.

E-mail : [email protected]

Les Délices Gourmands Bœuf Chow Mein aux légumesBœuf aux légumes Halal prêt à réchauffer au micro-ondes ou au bain-marie.Fabricant : Total Food- Bœuf, nouilles chinoises, champignons de Paris, carotte, choux blanc, oignons, soja, sauce de soja, huile végétale.- Plats cuisinés frais.- Poids : 300 g.- Prix : 60 Dh.

Paty Hamburgers HALAL4 steaks hachés 100% viande de bœuf ultracongelés pour

hamburgers.Fabriquant : Quick Food SA- Viande de veau, sel, émulsifiant E452i, aro-matisant E621, antioxy-dant E316, stabilisant de couleur E375. - Surgelés.- Poids : 276 g.- Prix : 18 Dh.

Tagger CaramelBiscuit au caramel enrobé au cacao.Fabricant : Bimo- Caramel (glu-cose,

su-cre

inverti, graisse végé-

tale hydrogénée, sucre, lactosérum, beurre, lécithine de soja (E322), va-nilline, sel), sucre, farine de blé, graisse végétale hydro-génée, semoule de céréales (orge, blé, riz), cacao en pou-dre, glucose, lécithine de soja (E322), poudres levantes :bicarbonate d’ammonium (E503) et bicarbonate de so-dium (E500), sel, lactosérum, vanilline.- Références : caramel, orange.- Biscuiterie.- Poids : 22 g.- Prix : 1 Dh.

Ghani Milk Shake

Milk Shake à la vanille au lait stérilisé UHT à boire à la paille.Fabriquant : Copag- Lait frais, poudre de lait écrémé, sucre, colorant, car-raghénanes, arômes.- Crémerie.- Poids : 200 g.- Prix : 3 Dh.

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.

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Monde

EGYPTEBisco Datto Biscuit aux dattes dans un sachet en aluminium.Fabricant : Bisco

- Farine de blé, pâte de datte,

saccharose, fructose, amidon, glucose, agents levants, sel de table, vanille.- Biscuiterie.

ROYAUME-UNI Heinz Piccalilli Pickle

Sauce piccalilli traditionnelle aux légumes dans un bocal de verre.Fabricant: Heinz- Légumes (chou-fleur, oignons, cornichons), vinai-gre d’alcool, farine de maïs modifié, sucre, sel, mou-tarde, épice, colorant, extrait d’herbes, extrait d’ail, extrait d’épice.- Epicerie.- Poids : 275 g.- Prix: 0,84 €.

ROUMANIEFerma Honigberg Crenvurstila MustarSauce moutarde dans un pot en plastique de 270 g.Fabricant : Ferma Honigberg - Eau, graines de moutarde blanche, vinaigre d’alcool, sucre, farine de blé, sel, huile de tournesol, épices naturel-les, colorant artificiel.- Epicerie.- Poids : 270 g.- Prix : 0,34 €.

BRÉSILKnorr Natural Tomato Sauce Sauce de tomate naturelle au persil et basilic.Fabricant: Unilever- Tomates, oignons, sel, huile de soja, basilic, persil. - Epicerie.- Poids : 340 g.

NIGERIANestle Milo Chocolate Drink Boisson instantanée énergétique au chocolat.Fabricant : Nestlé- Extrait de malt, poudre de lait écrémé, sucre, poudre de cacao, huile végétale, sirop de glucose, carbonate de magné-sium, vitamine C, phosphate ferrique, niacine, vanilline, vitamine A, vitamine B6, vitamine B1, vitamine B2, biotine, vitamine B12, etc.- Boissons.

- Poids : 500 g.- Prix : 3,38 €.

PAYS-BASPringles Xtreme Take Away Smokin Ribs

Chips de pommes de terre, avec saveur de côtes fumées dans un tube en carton.Fabricant: Procter & Gamble- Pommes de terre deshydratées, hui-le végétale, farine de riz, amidon de blé, arôme de côtes fumées (ex-

hausteur de goût, régulateur d’acidité, arômes, sucre, poudre d’oignon, poudre d’ail), maltodextrine, émulsifiant (E471), sel, etc.- Epicerie.- Poids : 150 g.- Prix : 1,94 €.

ALLEMAGNEK Classic Fix Sauce Mix for Turkey Mix pour sauce à base d’herbes et d’épices pour dinde.Fabricant : Kaufland Warenhandel- Maltodextrine, farine de blé, amidon, graisse végétale, sel iodé, oignons, sucre, arômes, lactose, curcuma, farine de moutarde, ail, sirop de sucre de caramel, protéines de lait, cerfeuil, estragon.- Epicerie.- Poids : 40 g.- Prix : 0,25 €. Danone Mixy

Yoghurt with Guava JusUn pot de 110 g de yaourt avec une touche de jus de goyave.Fabricant : Danone- Yaourt, jus de goyave.- Poids : 110 g.

Amazone Fruits Orange and Carrot Juice Jus d’orange et de carotte dans une canette en aluminium.Fabricant: Mahmood Saeed Beverage- Eau, sucre, acide citrique, concentré de jus (orange, carottes, citron), pulpe d’orange, vitamines (vitamine C, vitamine E, provitamine A), arôme naturel, stabilisants, etc.- Boissons.- Volume: 25 cl.- Prix: 0,27 €.

Anverally Tea CeylonThé de Ceylan dans un box de 250 g.Fabricant: Asuar Almadina for Imports- 100% thé de ceylan.- Boissons.- Poids: 250 g.

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.

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Hypers et supermarchés :

4 règles pour gagner en performance commerciale

En replaçant ainsi les attentes des consommateurs au cœur d’une nouvelle dynamique commer-

ciale, les hypermarchés vont-ils renouer avec le succès des années 70 ?

Règle n°1 : valoriser les rayons frais

Parmi les best practices issues des primeurs de quartier et des halles de centre-ville, la valori-sation des produits frais et plus particulièrement des fruits et des légumes apparaît comme un élément différenciant fort pour les distributeurs.

Souvent situés en début de parcours (supermarchés) ou bien placés en plein cœur du point de vente (hypermar-chés), ils sont les vecteurs immédiats de l’impression de fraîcheur et de qualité donnée au consommateur. De mieux en mieux achalandés, souvent présentés sur des mobiliers bas dont la hauteur permet de visualiser de loin l’ensemble de l’uni-vers, placés sous brumisateurs et sous un éclairage ponctuel avantageux, ils demeurent le 1er critère de choix d’une enseigne par les consommateurs.

L’autrichien MPreis est sans nul doute un des meilleurs exemples de l’excel-lence du traitement des rayons frais et traditionnels : un mix idéal entre une massification design et le traitement spécifique de quelques produits rares, magnifiés en décroché de rayon.

dESIGN

Le norvégien Rimi (groupe Ahold-Ica) figure également parmi les bons élèves qui ont su reconstituer une verrière façon halle de marché en plein cœur de leurs supers et hypermarchés, faisant la part belle aux productions locales.

A l’heure où tous les distributeurs cherchent à « ré-enchanter l’hyper », format boudé par les consommateurs des années 2000, les derniers tests effectués par les enseignes montrent que ces dernières ont choisi de revenir à certains principes fondamentaux du commerce.

Alain de MareilhacPDG Market Value

[email protected]

www.Team-Creatif.com

Règle n°2 : valoriser les rayons traditionnels

Par soucis d’économie, un grand distri-buteur avait fait le choix de supprimer de ses hypermarchés de l’Est de la France son kiosque de charcuterie à la coupe. Résultat immédiat : 50% de CA en moins. Cette anecdote illustre bien le fait que les consommateurs qui fréquentent les hypermarchés sollicitent aujourd’hui plus qu’hier une relation privilégiée avec un commerçant capable de les guider et de les conseiller dans leurs choix. Dès lors, les nouveaux hypermarchés mettent l’accent, en fonction de leur zone de chalandise mais également de la culture locale, sur certains rayons ou kiosques traités de façon particulière-ment soignée (par exemple, ouverture

sur le back-office grâce à une vitre qui permet au consommateur de suivre la fabrication ou la transformation des produits, traitement de l’arrière comp-toir/kiosque avec de grands visuels de mets appétissants, des systèmes de visual merchandising starifiant les produits haut-de-gammes…)

Le distributeur Carrefour a été un des pionniers dans le traitement spécifique de ces rayons dits tradition-nels. Le concept Collégien des années 2000 créait les pre-miers comptoirs qualitatifs dédiés au poissonnier, au boulanger ou encore au trai-teur/rôtisseur. Le concept du Marché de Casino reprend et modernise ces

• Le Marché de Casino

• Rimi (Norvège)

• Carrefour Collégien

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Règle n°3 : du bon traitement de la promotion

L’image-prix des hypermarchés est un enjeu majeur pour gagner le pari de la compétitivité face à des formats de supermarchés qui continuent à séduire les consommateurs. Les systèmes de promotion et d’incitation du consom-mateur en sont un des éléments, dont le traitement demeure un casse-tête pour les distributeurs.

La rationalisation physique du traite-ment de la promotion est désormais une priorité pour palier à l’incompréhension manifeste du visiteur immédiatement assailli de centaines de messages à peine les premiers mètres de son hypermarché franchi.

Si le consommateur des années crise est encore plus sensible aux rabais, il veut comprendre immédiatement ce à quoi il peut prétendre. Une signalétique promo claire avec 1 ou 2 informations maxi-mum, placée de façon très rigoureuse dans le point de vente (en stop rayon, en tête de gondole…) avec un nombre ra-tionnalisé de supports, telle pourrait être la règle à suivre par des hypermarchés qui souffrent encore du syndrome de la promo partout.

Règle n°4 : créer des espaces dédiés aux marques

Qui mieux qu’un spécialiste est capable d’informer et de guider le consommateur dans ses choix ?Les distributeurs l’ont bien compris, qui proposent désormais aux marques des espaces entiers sous forme de corners permanents ou de zones d’animation éphémères. Des vendeurs salariés de ces marques assurent le conseil et la découverte de l’offre, en réaffirmant leurs compétences de spécialiste, au sein d’un environnement de généraliste de la grande distribution que représente l’hyper.

Au rayon beauté et cosmétiques des hypermarchés Leclerc, c’est la marque Nivea qui a créé le concept de la « Douce parenthèse » avec « Hyperbel-

• Nivéa Hyperbelles

Règle n°5 : proposer des services à forte valeur ajoutée

Et si la fréquentation des hypermarchés était également liée à la capacité des distributeurs à offrir à leurs clients des services et des attentions qui peuvent re-créer ce lien perdu ?

Les exemples de ces nouveaux services ne manquent pas : une vraie carte de fidélité (qui donne droit à des réductions immédiates), la livraison gratuite des courses à partir d’un montant pas trop élevé, des caisses automatiques et des scanners de produits, l’ouverture de cais-

ses supplémentaires quand deux clients au moins attendent (la « ligne bleue » de Carrefour) un espace snacking où l’on peut faire ré-chauffer son plat et le manger sur place, la récupération des anciens appareils, une garderie, un dé-pôt de courrier…

• La garderie de Carrefour Planet

kiosques, par exemple celui du fromager, avec une cave à fromages toute en trans-parence, visible par le consommateur. Seul bémol pour l’enseigne et preuve de la schizophrénie du client, ce traitement qualitatif peut nuire à l’image-prix de l’enseigne, le client ayant l’impression que l’enseigne répercute cette valorisa-tion des rayons sur les prix.

les », un espace entier dédié au conseil, aux soins et au test de produits, de la marque, cela va sans dire…Chez Carrefour Planet, c’est le distribu-teur Virgin qui prend en charge l’inté-gralité du rayon culture, avec un espace entièrement conçu par Virgin pour répondre aux contraintes techniques du format de l’hyper.

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FoCUS

Depuis toujours, et c’est encore vrai aujourd’hui, le secteur des produits de la mer, en dépit de ses nombreux atouts,

est freiné par autant de difficultés, entre autres une ressource peu diversifiée et insuffisamment gérée, une sous-utilisa-tion des capacités de transformation et une fragmentation des opérateurs, une inadéquation de la flotte de pêche, une chaîne du froid et une traçabilité dé-faillantes… L’annonce du plan Halieutis, en septembre 2009, a redonné espoir aux professionnels (voir notre article à ce sujet en page 30). « La stratégie Halieu-tis donne des garanties aux industriels, notamment en matière de répartition des ressources, ce qui incitera davantage à l’investissement dans des outils de

3.500 km de côtes, des ressources halieutiques parmi les plus importantes au monde, un chiffre d’affaires à l’export dépassant les 10 milliards de Dirhams, une contribution au PIB national de 3%… Les produits de la mer sont l’un des fleurons du Maroc en général et de l’agroalimentaire en particulier. Disposant désormais de sa propre stratégie de développement – Halieutis -, ce secteur est dans les starting-blocks pour opérer enfin sa mutation, et notamment pour mieux valoriser sa matière première.

Produits de la merVers une meilleure valorisation ?

Florence CLAIR

transformation », estime Hassan Sen-tissi, Président de la Fenip (Fédération Nationale des Industries de Transforma-tion et de Valorisation des Produits de la Pêche). Cette Fédération est d’ailleurs sur le point de rendre publique une étude sur l’aquaculture au Maroc, une filière promise à un bel avenir si les moyens suivent (voir article page 28). « Ce rap-port est également un moyen d’inciter des investisseurs étrangers à venir dans ce domaine », ajoute M. Sentissi.

Exportations : une embellie à confirmerLes exportations de produits de la mer ont fortement progressé en 2009/2010 (voir graphique). Notons toutefois que la part des conserves a baissé, passant

de 28% des exportations en volume sur la campagne 2005/2006 à 24% en 2009/2010. Idem pour les produits frais, qui chutent de moitié en 4 ans (de 8 à 4%). La hausse des exportations sur la dernière campagne est en fait essentiel-lement due à la bonne performance des exportations de produits congelés et sur-tout de farine et d’huile de poisson. Pour autant, les résultats des premiers mois de la campagne 2010/2011 sont plutôt à la baisse : moins 10% à mi-parcours par rapport à la campagne précédente…Sur tous les segments, la destination majoritaire des exportations reste l’Union Européenne, à l’exception des conserves, pour lesquelles l’Afrique est aujourd’hui en pôle position, avec 43% des exportations de conserves de poisson en 2009/2010 (contre 36% il y a 10 ans). Elle devance donc désormais l’UE, qui représente 39,5% des exportations de conserves (45% il y a 10 ans). Pour les opérateurs, il est primordial de diver-sifier les marchés. Ainsi, dans la note d’information publiée à l’occasion de la fusion-absorption de La Monégasque Vanelli Maroc, le groupe Unimer indique que « si la part des exportations maro-caines de conserves de poisson à desti-nation des Amériques dans les exporta-tions totales reste relativement faible, il ne demeure pas moins que l’activité à destination des Etats-Unis est considérée comme un relais de croissance important par les professionnels du secteur. Les ex-portations à destination des Etats-Unis sont appelées à se développer du fait que les accords de libre-échange signés avec ce pays contribueront à améliorer la compétitivité des produits marocains.

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De plus, le marché américain offre des perspectives de croissance importante. »

Perspectives de valorisationEn parallèle de l’élargissement du porte-feuille de clients, il apparaît essentiel de mieux valoriser les produits de la mer,

non seulement à l’export, mais aussi sur le marché national. Les préalables à cette ambition sont d’une part la pérennisation de la ressource et sa bonne gestion, et d’autre part l’assurance de débarquements de qualité et de première fraîcheur. L’Office National des Pêches

réalise dans ce sens un certain nombre de projets comme la construction de nouvelles halles au poisson ou le rempla-cement progressif des caisses en bois par des contenants normalisés en plastique.Des initiatives comme celle de la société Marethix se distinguent également par leur approche globale : utilisation navale d’énergies renouvelables, réfrigération et prétraitement des captures à bord, valorisation des ressources à terre (2,5 fois plus de valeur ajoutée en moyenne), etc. Le projet Marethix, distingué en juillet dernier lors du Concours de l’in-novation (voir FOOD Magazine n°25), a été pré-qualifié dans le cadre de l’appel d’offres N° PAAP/NP/02/10 relatif à la filière nouveaux projets intégrés dans la pêcherie des petits pélagiques de l’At-

• Scandimar, connu pour ses spécialités à base de saumon, continue sa politique d’innovation et valorise aujourd’hui la sardine, via ce tajine de boulettes commercialisé à l’automne 2010.

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lantique Sud. « Dans l’hypothèse où le projet serait adjudicataire du quota cible de 60.000 tonnes, le programme d’in-vestissement sera lancé. Il représente environ 60 millions d’Euros sur 5 ans », explique Eric Le Quéré, fondateur de la société marocaine Halieurop, qui détient 51% dans la société Marethix.Du côté des industries de transformation, elles pourront compter à l’avenir sur trois pôles de compétitivité, dont le plus grand est le Parc Haliopolis à Agadir, commercialisé depuis fin avril 2010, et qui permettrait de transformer 500.000 tonnes de poissons. De tels projets po-sent d’ailleurs la question de la ressour-ce. Pour cela et selon Hassan Sentissi, le Royaume peut se positionner comme tremplin pour l’Afrique, en achetant sa matière première et en la transformant au Maroc. « Une vingtaine de ministres africains sont attendus au pôle Afrique du salon Halieutis, et des discussions seront entamées », assure-t-il.

Transformer, oui, mais sous quelle forme ? Régulièrement, le problème de la part importante de la ressource – environ 30% - destinée à la transformation en « sous-produits » (farine, huile) est évo-qué. Un faux débat selon Hassan Sen-tissi, puisque les conserveries ne peuvent à elles seules transformer le million de tonnes capturé chaque année. Sans oublier que « l’aquaculture a besoin de farine pour l’alimentation des poissons. De plus, ces produits sont riches en oméga 3, utilisés en cosmétique… et d’autres bienfaits seront découverts à l’avenir », assure-t-il.Du côté des produits à haute valeur ajou-tée, une étude commandée par la Fenip a identifié 140 produits possibles et diffé-

Eco-certification : un positionnement d’avenir

Selon l’étude de la Fenip, l’éco-certification, la pêche et la transformation durable et l’environnement seront les trois thèmes majeurs pour les années à venir. Certains opérateurs marocains ont déjà pris ce train avec les deux principaux écolabels interna-tionaux : Friend Of the Sea (FOS) et Marine Stewardship Council (MSC).

Ainsi, 4 entreprises marocaines sont certifiées FOS (pour certaines espèces) : LGMC Industries, Nouvelle Aveiro Maroc, Sovapec et Vanelli. Un projet est en cours, en collaboration avec Infosamak, sur la coopérative de pêcheurs du village de Moulay Bousselham (Merja Zerga), première d’une série de petites coopérati-ves auditées par FOS au Maroc mais aussi en Afrique.Quant au label MSC, une pêcherie marocaine de petits pélagiques est actuelle-ment en cours de pré-évaluation. Ce projet est réalisé avec l’adhésion du Départe-ment de la Pêche Maritime, « qui pourrait considérer l’étendre à d’autres espèces à l’avenir », précise Dr Oloruntuyi, Directrice du programme dans les pays en développement.La demande internationale pour les produits éco-labellisés croît très rapidement. En 2010, plus de 7.000 produits étaient certifiés MSC (contre moins de 500 en 2006), et 1.000 autres FOS. Les opérateurs marocains ont donc tout intérêt à s’y intéresser rapidement pour ne pas se fermer de portes. « L’association des dis-tributeurs néerlandais s’est engagée à ce que 100% des produits de la mer soient certifiés MSC d’ici 2011 », prévient l’étude de la Fenip…

FoCUS

rentes voies de valorisation : par la mar-que et les signes de qualité (voir encadré sur l’éco-certification), le marketing et l’élargissement de gamme, l’emballage ou encore les propriétés nutritionnelles. Les industriels ont donc l’embarras du choix. Il leur reste à franchir le pas et

investir dans la R&D. Pour les accompagner dans la recherche d’innovations, le Centre Spécialisé de Valorisation et de Tech-nologie des Produits de la Mer de l’INRH à Agadir (CSVTPM) met son savoir-faire au service du déve-loppement de nouveaux produits. Le CSVTPM a ainsi développé, en partena-riat avec la société Sunrise International, une saucisse de sardine, premier produit de type charcuterie de pois-

son, riche en oméga 3, à prix compétitif et se conservant à température ambiante. Courant 2010, « le CSVTPM s’est investi dans d’autres projets de partenariat, notamment pour une étude technique sur la fabrication de pâté à base de sardine et pour des pré-tests technologiques de fabrication de surimi », révèle Naima Bou M’Handi, Directrice du Centre. Les choses commencent donc à bouger. Le développement de la consommation locale est également un axe de croissan-ce à ne pas négliger, d’autant plus que la population recherchera de plus en plus des produits élaborés, prêts à l’emploi. Cependant, ce développement ne pourra se passer du soutien d’une communica-tion importante. « On ne voit jamais de publicité pour les produits de la mer. Or, il faut vulgariser leur consomma-tion ! », s’exclame Hassan Sentissi. A bon entendeur…

© M

SC

• La saucisse de sardine développée par l’INRH et Sunrise International

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FoCUS

Il est une heure du matin au port de pêche de Casablanca. Les bateaux débarquent leur cargaison de poisson à la halle du port, en

attendant le début de la vente à la criée. Comme tous les jours, le débarquement a commencé aux environ de minuit. Les inspecteurs vétérinaires de l’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires), qui veillent au contrôle de la sécurité alimentaire, sont sur le qui-vive. Ils doivent vérifier la fraîcheur et la qualité du poisson tout au long de la chaîne de distribution, depuis le bateau jusqu’au point de vente final, en passant par le débarquement, le transport et le marché de gros.Les opérations quotidiennes de contrôle débutent au port de pêche en fin de soirée et doivent se poursuivre jusqu’au lendemain matin. Ce sont ces inspec-tions qui constituent le gage de qualité du poisson qui finira dans les rayons des supermarchés, dans les restaurants et chez le consommateur final.

Pêche sous surveillanceAu niveau du port de pêche, le poisson

La distribution du poisson exige un respect strict de toute la chaîne de froid, afin de pouvoir livrer le produit avec toute sa fraîcheur jusqu’au consommateur final. Cela passe par une bonne conservation dans le bateau de pêche, lors du débarquement, dans la halle de vente, lors du transport, au marché de gros, sur le lieu de vente, etc. Un défi de taille pour tous les opérateurs qui interviennent dans la distribution du poisson et qui sont sous la surveillance continue des services vétérinaires. Reportage.

Sécurité alimentaire

Au cœur du système de contrôle des produits de la pêche

Ibrahim SOULEYMANE

déchargé des bateaux va être vendu une première fois dans la halle du port. Un lieu de rencontre entre marins pêcheurs et mareyeurs qui viennent chercher du poisson frais sorti directement de la mer. La vente se fait à la criée et le poisson se négocie par pièces, par caisses ou par lots de plusieurs caisses. On y trouve de nombreuses espèces. « Nous écoulons tout ce que nous avons capturé lors de notre sortie en mer. Il y a différentes variétés: sole, calamar, crevette, merlan, poulpe, etc. », explique Mohamed Ziani, armateur.Au port, l’équipe des vétérinaires est à pied d’œuvre pour l’inspection du pois-son, d’abord sur le bateau de pêche, puis dans la grande halle, avant de poursui-vre le contrôle sur le reste du circuit de distribution.

Contrôle continuLa mission de l’équipe de l’ONSSA est assez large: contrôle et inspection sani-taire des produits, saisie et destruction des produits non salubres, etc. Tout cela nécessite un contrôle continu des condi-tions de conservation du poisson depuis

le bateau jusqu’au contenant, au matériel de transport et aux conditions de conservation lors de la vente. Tout est une affaire de méthode. « Le contrôle se fait par échantillonnage selon un plan de surveillance », souligne Dr. Abdelhamid Sakre Taha, Vé-térinaire Inspecteur de l’ONSSA à la Préfecture de Casablanca.L’inspection se déroule à diffé-rents niveaux. Lors du débarque-ment, les services vétérinaires

de l’ONSSA contrôlent la température du poisson sur le bateau. Le contrôle se poursuit au port avec la vérification des caisses qui servent au transport et à l’éta-lage du poisson. A l’issue de ce contrôle, les contenants non conformes sont saisis et détruits. Les marins pêcheurs utilisent soit des caisses en bois jetables, soit des caisses réutilisables en polyester. Dans les deux cas, pour que le poisson reste en bon état, il faut que le contenant respecte les règles d’hygiène. Ce sont surtout les caisses en bois, très utilisées par les ma-rins pêcheurs, qui présentent beaucoup de risques pour la qualité du poisson. Lorsque les contenants sont conformes, les inspecteurs examinent la qualité des poissons et s’assurent d’un bon glaçage.Les opérations de contrôle se pour-suivent au port par des tests pour la recherche de parasites, notamment sur les espèces de poisson à risque. Les opérations de contrôle dites organolepti-ques consistent à vérifier la fraîcheur du poisson selon différents critères :couleur, odeur, aspect des yeux du poisson (ils doivent être clairs, bombés, et luisants), de la chair et des écailles. Les inspecteurs se basent sur des critères spécifiques à chaque espèce de poisson. Ensuite, pour les produits de bonne qua-lité, un certificat sanitaire d’origine est délivré afin de leur assurer une meilleure traçabilité.

Conformité des produitsLes problèmes de sécurité dans la filière pêche sont liés au matériel utilisé, au mauvais glaçage du poisson, au manque d’infrastructures, et parfois à la mau-vaise foi de certains pêcheurs. A la suite

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du contrôle, si les produits sont déclarés non conformes, le poisson non salubre est saisi et dénaturé. Si l’armateur tente de dissimuler le problème, il écope également d’un PV. « Aujourd’hui le problème n’est pas dû à la mauvaise foi des opérateurs. C’est plutôt une question de moyens et d’infrastructures », expli-que Dr. Taha.Le débarquement et la vente aux en-chères peuvent se poursuivre au port de pêche jusqu’à 4 heures du matin. A partir

de ce moment, le contrôle peut commencer au marché de gros de Casablanca, où convergent les mareyeurs venus de tout le Royaume pour écouler du poisson qui sera donc vendu pour la 2ème fois.

Respect des normes sanitairesEn principe, si toute la chaîne de froid est bien respectée, le poisson peut se conserver pendant plu-sieurs jours. Il est acheminé au marché de gros dans des camions agréés avec un certificat sanitaire qui

permet d’identifier l’origine du poisson. Le poisson est exposé dans des caisses au sein du grand hall du marché de gros, pour être vendu de gré à gré. Ce marché de gros alimente les grandes surfaces et les vendeurs au détail.Là encore, tout se déroule sous la sur-veillance du service sanitaire qui prête une attention particulière au glaçage du poisson, une condition indispensable pour maintenir le poisson hydraté et en bon état. Toutes les livraisons de poisson

sont accompagnées d’un certificat sa-nitaire d’origine. A partir du marché de gros, et suite aux opérations de contrôle, un nouveau certificat sanitaire est délivré au poisson.Sur le terrain, beaucoup reste à faire pour garantir une qualité irréprochable au poisson. Mais déjà l’éclairage des halls permet d’éliminer plusieurs problè-mes liés à l’hygiène, explique Dr Taha. Les équipements de la chaîne de froid dans les bateaux et les moyens de trans-port, l’utilisation des caisses en plastique au lieu des caisses en bois permettraient aussi d’assurer une meilleure qualité.Au niveau institutionnel, la création de l’ONSSA en janvier 2010 témoigne déjà d’une certaine volonté politique d’amé-lioration des conditions sanitaires dans le domaine alimentaire, en mettant en place un interlocuteur unique pour les opérateurs et doté d’un fonctionnement plus souple.Enfin, si les contrôles de l’ONSSA sont quotidiens, seuls les efforts conjoints des pêcheurs, des autorités et des mareyeurs permettraient de préserver la chaîne du froid et de bonnes conditions de sécurité afin d’assurer au quotidien la distribution de produits sûrs et de qualité.

• En dehors du port de pêche, les opérations de contrôle se pour-suivent avec la vérification des engins de transport du poisson et les conditions sanitaires sur les points de vente.

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FoCUS

Après la relance du secteur agri-cole par le Plan Maroc Vert lancé en avril 2008, l’intérêt est porté désormais sur les

produits de la mer dans le but de dévelop-per intensivement le secteur halieutique. De ce fait, le plan novateur du secteur trouve son fondement dans 5 idées fortes :aménager les pêcheries sur la base de quotas pour une ressource halieutique durable, faire de l’aquaculture un relais de croissance éminent, structurer les ports de pêches au service du secteur, valoriser les captures à terre par la création de nou-veaux sites, et assurer un contrôle efficace tout au long de la chaîne de valeur.

Un secteur durable, performant et compétitifConcrètement, Halieutis s’articule autour de trois principaux axes. L’axe « Durabilité » prévoit une exploitation durable et responsable de la ressource en faveur des générations futures en offrant une meilleure visibilité pour les acteurs intéressés. L’axe « Performance » œuvre

Fort tant de ses ressources riches et diversifiées que de sa contribution significative à l’économie nationale, le secteur halieutique confère au Maroc le statut de puissance halieutique mondiale. Toutefois, les défaillances structurelles qui s’y opposent engendrent une sous-exploitation de son potentiel de développement. Ainsi, présentée devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Agadir en septembre 2009 par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, la stratégie « Halieutis » vise à faire du secteur halieutique un véritable moteur de croissance durable pour l’économie marocaine.

Stratégie « Halieutis »

Pour un secteur halieutique meneur de l’économie marocaine

Sarah OUSAID

pour un secteur outillé et organisé depuis le débarquement jusqu’à la commercialisation avec plus de transparence au long de la chaîne et une qualité optimale des produits.Enfin, l’axe « Compétitivité » vise une matière première de qualité, régulière et disponible et des produits à forte valeur ajoutée et compétitifs pour conquérir des parts de marché aux niveaux national et international.

Des projets diversifiés et complémentairesCes grands objectifs se concrétisent à tra-vers 16 projets établis selon les principes du développement durable. Les projets phares d’Halieutis mettent l’accent sur l’accroissement de l’aquaculture à 11% de la production halieutique au Maroc à l’horizon 2020. Ils visent aussi un plan d’aménagement des pêcheries à intérêt commercial dans l’objectif d’atteindre, pour 95% des ressources débarquées, le rendement maximal durable, et prévoient également la construction d’un nouveau port au sud de Laâyoune, permettant l’ex-ploitation additionnelle du stock Sud de petits pélagiques. Ils envisagent de plus une gestion des ports de pêche par un « Global Operator » veillant à la gestion de l’ensemble des activités du port, à l’en-tretien des infrastructures, à la collecte des impôts et taxes et à la mise à disposi-tion des services.

• Conférence de Presse du « Salon Halieutis » à Rabat le 16 décembre 2010. De g. à dr. : Amina Figuigui, Directrice Générale de l’ONP, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et Abdelfattah Zine, Commissaire général du salon.

2007 Evolution 2020

PIB (en Mrd Dh) 8,3 + 13,6 21,9

Exportations (en Mrd $) 1,2 x 2,6 3,1

Part de marché mondiale 3,3% + 2 points 5,4%

Production halieutique (en milliers de T) 1.035 x 1,6 1.660

Production aquacole (en T) <500 + 200.000 200.000 Sour

ce :

MAP

Ambitions chiffrées d’Halieutis

Des outils pour accompagner l’exécution de la stratégieQuant à l’exécution de la stratégie, un ensemble d’outils a été défini pour mener à bien cette mission sur le plan technique, organisationnel, technologique et finan-cier : le Comité national de la pêche, les Fonds pour l’ajustement et la modernisa-tion de l’effort de pêche, l’Agence natio-nale pour le développement de l’aqua-culture, le Centre national de valorisation des produits de la mer et l’observatoire de l’emploi du secteur halieutique.En d’autres termes, l’implication de l’en-semble des parties prenantes à la stratégie Halieutis dans sa réalisation est gage du développement et de la modernisation du secteur halieutique marocain à l’horizon 2020. Les industriels sont d’ailleurs for-tement impliqués. En effet, « l’avantage d’Halieutis, c’est que maintenant chacun sait où il va. La répartition des ressources est connue jusqu’en 2020 », se félicite M. Sentissi, Président de la Fenip. De quoi inciter aux investissements dans le secteur de la transformation...

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FoCUS

Les ressources halieutiques mondiales connaissent une exploitation excessive par la pêche. Depuis 20 ans, les cap-

tures annuelles de produits de la mer ont stagné entre 85 et 90 millions de tonnes. L’extension du secteur repose désormais sur le développement de l’aquaculture, qui connaît une expansion rapide et régulière au niveau mondial.La contribution de l’aquaculture dans la production mondiale des produits halieu-tiques est passée de 3,9% de la produc-tion pondérale totale en 1970 à 36% en 2006. L’aquaculture représentait 47% de l’offre mondiale de poisson en 2006.

Le plan HalieutisL’aquaculture n’a pas encore connu un véritable développement au Maroc. La production aquacole ne représente que 0,1% de la production halieutique natio-nale. Elle reste donc encore une activité très marginale dans le secteur des pêches maritimes marocaines. Malgré des po-tentialités réelles, l’aquaculture nationale

Depuis deux décennies, l’aquaculture est devenue le secteur de production vivrière ayant la croissance la plus rapide au monde. Dans ce nouveau contexte mondial, le Plan Halieutis, qui traduit une volonté nationale de promouvoir l’aquaculture au Maroc devrait ouvrir de nouvelles perspectives pour ce secteur. Voici une synthèse de la toute dernière étude stratégique lancée par la Fenip.

L’aquaculture au Maroc

Etat des lieux et accès aux marchés cibles

Ibrahim SOULEYMANE

est demeurée à un stade embryonnaire. Le développement soutenu et durable de l’aquaculture marocaine était en effet tributaire de l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale intégrée dans le cadre d’une démarche concertée entre adminis-trations, scientifiques et professionnels.Conscient de l’importance du développe-ment de la pêche et de l’aquaculture, le Maroc s’est donc engagé dans une nou-velle stratégie sectorielle : « Halieutis ». Dans ce cadre, l’aquaculture est érigée en pôle de développement prioritaire afin d’en faire un moteur de croissance majeur. L’objectif du Plan est d’atteindre 200.000 T de produits d’aquaculture à l’horizon 2020, soit 11% de la produc-tion halieutique totale du Maroc. Quatre grandes zones de production ont été pré-identifiées : M’diq, lagune de Oualidia, baie d’Agadir et baie de Dakhla. Une nouvelle agence autonome a d’ailleurs été mise en place : l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA). Cet engagement des autorités peut servir de déclic pour que le pays

s’engage enfin dans la voie du développement de l’aqua-culture.

Le marché potentielA court terme, c’est le marché intérieur qui est prioritaire car il y une réelle demande, et les produits de l’aquaculture peuvent y être compétitifs. La consommation nationale des produits de la pêche et de l’aquaculture est en évolution permanente. Actuellement,

à l’exception de quelques dizaines de tonnes de loup, d’huître et de moule, il n’y a quasiment pas de produits d’aqua-culture marine sur le marché marocain. Pourtant plusieurs espèces favorables à l’aquaculture marine se trouvent au Maroc : coquillages (moule, huître, palourde), poissons (maigre, bar, dorade, turbot, sole).Coté commercialisation, la grande distri-bution pourrait offrir des opportunités in-contournables pour les aquaculteurs. La restauration est également un bon vec-teur de commercialisation avec de réels atouts : prix, fraîcheur, disponibilité, régularité des approvisionnements, tra-çabilité, grammage régulier, facilités de gestion des commandes, etc. Le potentiel de commercialisation existe également à l’export, qui a d’ailleurs toujours été une destination majeure pour la production halieutique nationale. Bref, les débou-chés sont là, reste à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour y arriver. « Le Ministère en charge des Pêches Maritimes situe l’objectif à 200.000 T de production pour l’aquaculture marine en 2020, soit dans dix ans. Objectif réaliste ? L’avenir le dira. Le doute plane, mais qu’importe. Ce qui compte c’est l’affichage de l’ambition et de la vitesse pour atteindre l’objectif. Si l’ob-jectif quantitatif n’est pas complètement atteint, ce ne serait pas dramatique. Par contre si tous les moyens financiers, institutionnels et humains ne sont pas au rendez vous très rapidement pour atteindre l’objectif, alors on risque de parler d’un simple vœu », prévient en conclusion l’étude de la Fenip.

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FOOD MagazineNestlé est la plus grande entreprise agroalimentaire au monde. Quelles sont les raisons de son implantation au Maroc et quelles sont vos ambitions pour le futur ?David SAUDANNestlé a commencé son activité en Suisse en 1866, et est aujourd’hui pré-sente dans pratiquement tous les pays du monde. La force de Nestlé réside surtout

Notre objectif est de doubler notre chiffre d’affaires dans les cinq années à venir

l’INTErVIEW

David SAUDAN, Président Directeur Généralde Nestlé Maghreb

dans sa capacité à s’intégrer dans les pays où elle opère, en étant réellement à l’écoute des consommateurs et en cherchant toujours à les satisfaire par des produits et des services adaptés à leurs besoins, car les affaires alimentaires, de par leur nature, restent très locales. C’est seulement avec cette attitude orientée vers la satisfaction du consommateur qu’il est possible pour une entreprise de se développer dans le monde actuel et

d’aspirer à la position de leader mondial. Quand on fait des affaires quelque part, il faut vraiment faire partie de la société. Produire localement, acheter localement, créer de la valeur sur place, employer et former, donner aux gens des opportu-nités pour aller travailler à l’étranger : tout cela crée un lien émotionnel avec le pays, et Nestlé y croit beaucoup.Nous sommes implantés au Maghreb depuis longtemps. Aujourd’hui, tout le monde parle de l’Afrique comme la dernière découverte, mais pour Nestlé ce n’est pas nouveau, nous y avons toujours cru. Nous avons commencé avec du trading dès les années 1920, puis avec l’installation d’une usine en Tunisie en 1966, et d’une autre au Maroc en 1992. Enfin, nous sommes en train de finaliser une usine à Alger, qui commencera à produire dès mi-janvier 2011. Avec une population entre 80 et 90 millions d’ha-bitants sur les 3 pays que nous gérons depuis Casablanca, nous avons des am-bitions de croissance et de faire vraiment partie de la vie des consommateurs dans leurs choix quotidiens de nourriture et de boissons.

Qu’allez-vous produire à Alger ?Nous commencerons par le lait en pou-dre. Ensuite, il y a beaucoup d’opportu-nités, que ce soit au niveau des boissons, du culinaire, ou de toute la gamme de produits Nestlé. Mais nous y allons pas à pas. Vous savez, la Suisse est un pays de montagnards !

Quel est le poids de Nestlé, et celui de Nestlé Maghreb ?Nestlé est le premier groupe alimentaire

ParcoursFormation : Master en économie à l’université de Saint-Gall en Suisse1990 : commence sa carrière chez Nestlé comme vendeur aux Etats-Unis1991-1993 : Nestlé Malaisie – Marketing Specialist1994-1998 : Nestlé Corée– Chef de groupe Marketing : Café/Boissons1999-2008 : Nestlé Chine - Directeur des ventes pour les régions les plus importan-tes de Chine, puis Directeur de la division Café/Boissons.2009 - 2010 : Nestlé Sri Lanka - Directeur GénéralDepuis Octobre 2010 : Nestlé Maghreb – Président Directeur Général

Arrivé il y a seulement quelques mois à la tête de Nestlé Maghreb, David Saudan ne cache pas ses ambitions pour les trois pays qu’il chapeaute. Le nouveau PDG fait le point avec nous sur les projets de l’entreprise : regagner en visibilité, développer la gamme des produits selon les axes nutrition, santé et bien-être, sans oublier le lancement d’une nouvelle unité de production en Algérie, ... avec comme objectif sous-jacent de doubler le chiffre d’affaires d’ici cinq ans.

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mondial avec plus de 283.000 personnes travaillant dans 456 fabriques réparties sur 84 pays, Son chiffre d’affaires en 2009 était de 108 milliards de Francs Suisses (CHF). Nestlé, c’est aussi plus d’un milliard d’unités vendues par jour et un investissement en R&D de 2 mil-liards de CHF par an.Quant à Nestlé Maghreb, c’est une entreprise créée en 2008, pour gérer les 3 filiales Nestlé Maroc, Nestlé Algérie et Nestlé Tunisie. Elle emploie au total 1.100 personnes et son chiffre d’affaires consolidé est de plus de 245 millions de CHF, mais nous pouvons faire mieux !

Nestlé s’oriente de plus en plus vers la nutrition et la santé. Or, les produits présents au Maroc restent assez « classiques ». Comptez-vous introduire de nouvelles marques ou concepts au Maroc et jouer un rôle de locomotive ?L’innovation et la rénovation sont des constantes dans la pensée Nestlé. Nous avons un bon réservoir de produits et de nouveaux concepts et nous évaluons de façon régulière l’opportunité de les introduire sur le marché. A titre d’exem-ple, nous sommes les premiers à avoir introduit un lait de croissance avec des probiotiques et prébiotiques, pour la marque Nido, et ce au niveau des trois pays de notre région.Le consommateur maghrébin est de plus en plus exigeant et sait ce qu’il veut. D’abord plus de choix et de variétés, plus d’informations concernant les ingrédients et compositions des produits, mais aussi des produits qui apportent une valeur ajoutée nutritive, tout en étant agréables en termes de goût et de texture :en fait, la Nutrition, la Santé et le Bien-être. Nous capitalisons par exemple sur des ingrédients naturels dans certains produits, et dont les gens ne sont pas toujours très au courant. C’est le cas par exemple des antioxydants dans le café. Enfin, nous essayons de prendre en compte les déficiences nutritionnelles dans le pays et nous collaborons avec le Ministère de la Santé pour étudier les pistes sur lesquelles travailler.

Pourriez-vous un jour produire la confiserie Nestlé, aujourd’hui importée, au Maghreb ?Aujourd’hui, nous n’avons pas une acti-vité directe dans la confiserie. L’importa-teur au Maroc travaille assez étroitement avec un bureau de trading Nestlé. Est-ce qu’un jour nous le ferons nous-mêmes ?Peut-être, ce n’est pas exclu. Tout dépend de l’importance stratégique pour

notre développement sur le Maghreb.Avoir une production locale, c’est très important dans certains domaines comme par exemple l’industrie laitière. Dans la région d’El Jadida, nous ache-tons pratiquement 70 millions de litres de lait par an. En produisant sur place, non seulement nous ajoutons de la valeur au quotidien dans la vie des fermiers, mais nous offrons également au consom-mateur un produit frais.Maintenant, une usine de confiserie au Maghreb n’est pas une urgence. Nous sommes à quelques jours de bateau du lieu de production. L’important, c’est plutôt la compréhension de la marque et d’offrir des produits adaptés au goût local. Nous proposons par exemple au Japon du Kit Kat au goût pêche, ou au thé vert !

Comment se traduit la politique environnementale du groupe dans votre usine d’El Jadida ?Nestlé est fortement engagée dans la préservation de l’environnement, et ce au niveau mondial. Nous avons fait du développement durable et de la préservation des ressources naturelles, notamment de l’eau, l’emblème de notre stratégie. Cela fait partie de cette volonté d’être un citoyen modèle dans tous les pays où nous opérons. Nous respectons toujours les normes locales, mais si nous pouvons faire plus, nous le faisons.A l’usine d’El Jadida, nous disposons d’une station de traitement des eaux industrielles très efficiente. Plus de 91% des rejets solides sont totalement recy-clés. Nous réduisons d’année en année notre consommation d’eau de 10% et notre consommation d’énergie de plus de 5%, tout en augmentant le volume de production.A l’occasion de la semaine de l’environ-nement, organisée par l’association des Doukkala en juin dernier, nous avons d’ailleurs ouvert les portes de notre

station d’épuration à des visiteurs de la société civile. Nous avons ainsi illustré la possibilité de réaliser un développe-ment industriel respectueux de l’environ-nement et même inspiré les industriels présents pour consentir à cet investis-sement, qui s’avère rentable sur le long terme.

Quelles sont les missions du centre de compétence régionale ?Les équipes Nestlé Maghreb sont instal-lées à Casanearshore depuis novembre 2009. A partir de ce complexe moderne et fonctionnel, nous gérons tous les as-pects stratégiques de notre business dans trois pays du Maghreb. Nous avons aussi mis en place une organisation optimale qui regroupe toutes les fonctions de sup-port (marketing, supply chain, ressources humaines et finance) nécessaires pour le bon déroulement de nos opérations au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Les entités locales sont plus axées sur les aspects opérationnels tels que le service aux clients, les ventes, la logistique et le contrôle.

En termes d’export, y a-t-il des liens entre les différentes unités maghrébines?Nestlé Maghreb a bien été créée pour apporter le maximum de synergie entre les trois filiales. L’usine d’El Jadida a été conçue dès l’origine pour être une plate forme de production au niveau régional. Environ 25% de son chiffre d’affaires est exporté sur le Maghreb, mais aussi la Lybie, le Moyen-Orient, l’Europe, etc. 70% du café est exporté par exemple. De même pour l’usine de Carthage, qui fabrique les céréales pour l’Algérie. Pour nous, le Maghreb est très bien intégré.

Vous n’êtes pas encore présents sur le segment des boissons. Pourquoi ?En Algérie, Nestlé Waters exploite une source et nous vendons tout ce que nous produisons. Au Maroc, je constate qu’il y a énormément de marques sur le marché de l’eau. Aujourd’hui, arri-verions-nous vraiment à ajouter de la valeur ? C’est à débattre. Comme vous le savez, Nestlé croît de deux façons très spécifiques : la croissance réelle interne et les acquisitions. De nouveau, tout est ouvert.

Quel est le rôle de Nestlé au sein de la FIMALAIT et où en est concrètement le contrat-programme signé avec l’Etat ?Nous sommes membres fondateurs de la Fédération Interprofessionnelle

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Marocaine du Lait et je siège en tant que conseiller permanent au conseil d’administration. Nous avons active-ment participé à l’élaboration du contrat programme de la filière laitière qui a été signé en avril 2009. Lors du dernier conseil d’administration, en novembre dernier, nous avons lancé, en concerta-tion avec le Ministère de l’Agriculture, l’élaboration d’un plan d’action de mise en place de diverses directives du contrat-programme. Nous suivons de très près cette étape. Avec tous les autres membres de la Fimalait, nous devons veiller à ce que ces dispositions soient le plus rapidement possible mises en application sur le terrain et que nos agri-culteurs en bénéficient.D’autre part, nous sommes aussi en train d’évaluer, toujours dans le cadre du Plan Maroc Vert, avec l’Office Régional de la Mise en Valeur Agricole de Douk-kala, l’élaboration d’une déclinaison du contrat programme national au niveau de la région.

Pensez-vous devenir agrégateur ?Nous sommes de fait agrégateur, parce que nous avons plus de 15.000 agricul-teurs affiliés et 256 coopératives qui travaillent avec nous. Nous devons jouer notre rôle de charnière entre l’agriculteur et le marché. Nido est un lait fabriqué avec 100% de lait marocain. Nous met-tons de la valeur dans un produit, donc chez un agriculteur. C’est aussi ce que veut le gouvernement marocain : le win-win, la création de valeur partagée.Le contrat programme vient renforcer une politique qui avait été adoptée depuis longtemps. Il faut le dire sans en rougir, Nestlé était pionnier dans le développement du rayon laitier et l’im-plémentation de cette politique : nous

sommes partis de 10 coopératives, avec une collecte d’un million de litres par an. En 10 ans, nous sommes passés à plus de 70 millions de litres. Et il ne s’agit pas uniquement de volume, mais aussi de qualité.

Ne pensez-vous pas justement faire une gamme en frais ou en UHT ?De nouveau, toutes les opportunités sont sur place, mais il faut ajouter de la valeur au produit. La poudre offre une qualité complètement homogène. Avec un certain volume de poudre, on peut reconstituer beaucoup de litres, c’est plus facile à porter, à entreposer. C’est un produit stable : une fois ouvert, il se conserve longtemps. C’est un gros avan-tage par rapport au liquide. Disons que le lait en poudre se porte bien à ce jour.

Voyez-vous des opportunités sur le segment crémerie, qui se développe de plus en plus ?Si un jour nous considérions entrer dans ce créneau, nous étudierons avec les équipes locales ce que nous pourrions ajouter comme valeur par rapport à l’existant. Si c’est juste pour offrir un « me too », ce n’est pas très engageant pour les consommateurs. Par contre, si nous arrivons avec des ingrédients pro-pres, cela crée une grande différence.

Quels sont vos autres projets pour Nestlé Maghreb ?Nous avons beaucoup de projets de natures assez différentes. Au Maroc, un projet de grande importance est de re-trouver une forte présence dans le com-merce. Auparavant, Nestlé avait plus de visibilité en rayon. Même si nous avions moins de produits, il y avait peut-être plus d’attention portée au commerce de

détail, au merchandising, à la visibilité sur l’étagère, etc. Il faut donc un peu reconstruire cela.En Algérie, le focus est la création de cette nouvelle entité, c’est une vraie aventure. En Tunisie, la question est de savoir comment diversifier pour croître. Il y a des positions très fortes dans les boissons, les céréales, mais le porte-feuille produits est un peu limité.Bref, la situation au Maghreb est pas-sionnante car nous avons vraiment une diversité de challenges. Nous croyons fortement au potentiel de développement du marché maghrébin et nous avons des plans ambitieux pour la région. Nous avons les produits et le savoir-faire pour développer d’avantage notre présence au Maghreb, d’où l’objectif de doubler notre chiffre d’affaires dans les cinq années à venir.

Quelle a été votre première décision à votre arrivée à la tête de Nestlé Maghreb ?Ma première décision était de communi-quer, de parler aux équipes dans les trois pays de manière transparente, d’expli-quer les challenges, mes attentes, de façon à ce qu’il n’y ait pas une attitude dubitative. Il est très important de donner quelques directions claires, un timing, et de faire passer une motivation et une vo-lonté commune de créer quelque chose d’encore plus performant.

Pouvez-vous nous citer les principales satisfactions et difficultés que vous avez rencontrées dans votre nouvel environnement professionnel ?Ce qui m’a fait plaisir en arrivant ici c’est de trouver une équipe relativement jeune, dynamique, bien formée, qui a construit des marques solides au Maroc. Enfin, l’outil industriel d’El Jadida est très performant, tout à fait comparable avec les meilleures usines de Nestlé dans le monde, et très bien implémenté dans la communauté.Quant aux challenges, évidemment, quand on parle d’un chiffre d’affaires de 250 millions de Francs suisses pour une population de presque 90 millions d’ha-bitants, cela laisse un petit peu à désirer. Je pense que nous pouvons doubler, tri-pler ce chiffre relativement rapidement, peut-être en moins de 5 ans.

Propos recueillis par Florence CLAIR

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l’ENTrEPrISE dU MoIS

Kayna GroupNaissance d’un géant ?Lorsque Rochdi Berdaï (Grands Moulins Berdaï) et Mohamed Essalehi (Bodor Mills) s’associent pour se lancer dans la fabrication de pâtes et couscous, ils ne font pas les choses à moitié ! Plus de 150 millions de Dirhams ont en effet été investis dans une usine moderne et à la pointe de la technologie, qu’il s’agisse du bâtiment en lui-même, du process de production, du conditionnement ou du stockage. Le tout avec un seul objectif : devenir leader sur le marché…

Florence CLAIR

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Ligne de condition-nement automatique des sachets, avec notamment un détec-teur de métaux et une trieuse pondérale.

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6 Le palettierdynamique.

1 Opérationnel depuis juillet 2010, le site s’étend sur 25,000 m2.

Kayna Group est issue de la volonté de deux entrepre-neurs de la filière céréalière. En effet, Rochdi Berdaï et

Mohamed Essalehi ont chacun des so-ciétés dans l’importation et le commerce de céréales (respectivement Bijoma et Casa Grains) et dans la semoulerie (res-pectivement Grands Moulins Berdaï et Bodor Mills). M. Essalehi est également associé chez Amoud. C’est donc en toute logique qu’ils se sont associés pour créer tout d’abord une minoterie, la société Nouvelle Hadid à Bouskoura, et tout récemment une unité de seconde trans-formation (pâtes et couscous), Kayna Group, parachevant ainsi l’intégration de tous les aspects de la filière céréales.Cette organisation permet donc au der-nier maillon, Kayna Group, de bénéficier d’un approvisionnement maîtrisé en ma-tière première : « nous avons une assu-rance de qualité, et nous pouvons choisir le blé que nous voulons écraser »,confirme Amine Kadri, Responsable Qualité. L’approvisionnement se fait d’ailleurs selon un cahier des charges précis, et toutes les matières premières sont contrôlées avant déchargement par le laboratoire interne de physico-chimie, notamment sur des critères de couleur, de granulométrie et de pureté.

Un outil de production au service de la qualitéSuite à sa reprise par les deux associés, l’usine de Kayna Group, localisée à Berrechid, a nécessité quelques années de travaux pour adapter les locaux à

leur nouvelle activité. Au total, quelques 150 millions de Dirhams ont été investis dans cette usine quasiment entièrement automatisée. L’unité est actuellement en cours de certification ISO 22000 et Kayna Group envisage déjà une démar-che ISO 14001, au vu de sa politique environnementale. A titre d’exemple, l’eau rejetée par l’osmoseur qui traite l’eau du réseau urbain est utilisée pour l’arrosage.L’infrastructure du bâtiment a été conçue dès le départ pour être hygiénique, avec des sols en résine époxy, sans joints, des portes étanches… A noter également que chaque section de l’usine a une couleur différente, reprise sur les vêtements des employés.Les matières premières sont pour l’ins-tant déchargées en vrac, mais l’objectif à terme est d’utiliser des camions citernes pour éviter les manipulations. Le stoc-kage se fait ensuite dans 6 citernes inox, équipées individuellement de détecteur de poids automatique.La ligne de pâtes est équipée de la presse Polymatik de Bühler, qui réalise le malaxage de l’eau et de la semoule par bi-vis. « C’est une première au Maroc :le temps de malaxage passe ainsi de 20 minutes en méthode traditionnelle à 40 secondes », explique Abderrahmane Koumille, Directeur Production. Les pertes de pigments caroténoïdes sont ainsi réduites, et le produit final est plus jaune, sans ajout de colorants. Lors de l’étape suivante de séchage, c’est la qualité gustative et culinaire du produit qui est l’objet de toutes les attentions.

3 La ligne de pâtes avec malaxage bi-vis et sé-chage à température moyenne.

2 Arrivée du couscous dans la salle de conditionnement.

4 Une des deux lignes de couscous.

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En effet, Kayna Group a fait le choix d’un procédé « à moyenne température (70 à 80°C), plus long mais n’agressant pas le produit », souligne Abderrahmane Koumille. L’amidon est ainsi préservé des chocs thermiques et les pâtes ont une meilleure tenue à la cuisson.Quant au couscous, les deux lignes Clex-tral de dernière génération et la sélection de la matière première permettent d’ob-tenir un produit qui se différencie par sa couleur, sa granulométrie, plus grosse, et un indice de gonflement supérieur à 2,6.L’humidité du produit final est contrô-lée au laboratoire : la limite a été fixée à 12% d’humidité pour les pâtes et couscous.Après conditionnement, les produits sont stockés dans une zone tampon, séparée physiquement de la zone de stockage final, qui est équipée d’un palettier dynamique FIFO (First In, First Out). Ce dernier est rempli par l’arrière ; les palettes descendent seules par gravité et sont sorties par l’avant.

Ambitions commercialesDepuis juillet 2010, les produits sont commercialisés sous la marque Kayna (tout comme ceux de la Sté Nouvelle Hadid - encore une synergie groupe). Pâtes courtes, couscous en différentes granulométrie, couscous d’orge : d’ores

et déjà, une trentaine de références sor-tent de l’usine, sans compter les diffé-rents formats. La distribution suit « un cheminement logique et calculé », selon Réda Oujdi, Directeur des Ventes. Après s’être attaquée au circuit de gros et tradi-tionnel, pour lequel elle affirme couvrir 90% du territoire national, l’entreprise s’est attelée au maillon le plus proche du consommateur final et est présente dans le commerce de détail, pour l’instant sur l’axe Casablanca – Kénitra. Enfin, « nous sommes déjà référencés chez Metro, et les démarches sont en cours avec les autres enseignes de distribution moderne », indique Réda Oujdi. Actuel-lement, Kayna Group étudie différents scénarii logistiques quant à la suite à donner, à savoir agrandir sa propre flotte de véhicules ou bien sous-traiter. A terme, l’objectif est d’être présent non seulement sur tout le pays, mais aussi à l’export, et ce dès 2011 et sous la mar-que Kayna.Du sachet de 500 g au sac de 25 kg, Kayna veut satisfaire les exigences de tous les consommateurs : « Kayna est présente pour tout le monde », clame l’entreprise. Le groupe veut positionner ses produits dans la qualité et le haut de gamme, du fait des spécificités du pro-cess. Grâce au partenariat avec Amoud, qui d’ailleurs s’approvisionne en cous-

Dates clés

2007/2008 : Travaux de rénovation de l’usine pour l’adapter à l’activité pâtes et couscous2008/2009 : Installation des machi-nesJuillet 2010 : Début de la commer-cialisation des produits

Chiffres clésInvestissements : plus de 150 millions de DirhamsCapacité de production : 5 Tonnes/heure de pâtes et cous-cous (3 lignes fonctionnant en 3x8)Capacité de stockage en rack dynamique : 780 palettesEmployés : 60 Superficie du site : 2,5 hectares dont 7.387 m2 couvertsNombre de références : 30 (plus 10 prévues pour le 1er semestre 2011)

cous auprès de Kayna Group, toutes les recettes proposées au dos des sachets de pâtes et couscous ont été élaborées par le Chef de MDI (Maroc Dessert Interna-tional).Cependant, aujourd’hui le prix de vente est volontairement légèrement en-des-sous de la concurrence locale - un effort financier rendu possible grâce à l’intégration. Seuls les cheveux d’ange s’affichent à un tarif plus élevé, justifié, selon M. Koumille, par leur apparence bouclée, plus esthétique, et leur meilleu-re résistance à l’empaquetage par rapport aux cheveux d’ange plus linéaires.

Des nouveautés en perspectiveTrès satisfait des premiers résultats, Kayna Group veut sortir de la gamme « classique ». Son département R&D travaille avec les fournisseurs pour développer d’autres produits (spaghetti, farfalle, mais aussi pâtes colorées, pâtes sans gluten à base de riz ou de maïs…), allant même jusqu’à envisager des produits prêts à l’emploi, avec un sachet de sauce. Une dizaine de références supplémentaires est prévue pour le 1er semestre 2011. D’ailleurs, aujourd’hui, seul un quart de la superficie de l’usine est exploitée. Kayna Group semble donc avoir en réserve les moyens de satisfaire ses ambitions !

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rESSoUrCES

L’agriculture biologique était le thème du Salon International Professionnel de la Filière Fruits et Légumes (SIFEL) à Agadir, qui s’est tenu du 9 au 12 décembre 2010. La République Fédérale d’Allemagne était l’invitée d’honneur de la 8ème édition de ce rendez-vous qui rassemble chaque année tous les professionnels et les opérateurs de la filière fruits et légumes.

Agriculture biologique au MarocUn Pas, pas comme les autres !

Les Ministères de l’Agricul-ture allemand et marocain ont organisé, en cette occasion, et en collaboration avec l’Ambas-

sade d’Allemagne à Rabat et la Chambre allemande de Commerce à Casablanca, une « Réception bio à l’allemande » qui s’est déroulée le 8 décembre à l’hôtel Robinson Club dans la cité Balnéaire d’Agadir. Une rencontre de fête - à l’hô-tel avant l’évènement principal - avec la dégustation de plats allemands préparés par de grands chefs cuisiniers en utilisant des ingrédients marocains biologiques comme le safran.La journée bio du 9 décembre a en-suite été inaugurée par le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, M. Aziz Akhannouch, et l’Ambassadeur d’Allemagne au Maroc, M. Ulf-Dieter Klemm. Le programme de la journée a confirmé les spéculations par la richesse des interventions des représentants des deux Ministères et des acteurs dans

Khalid AZIMChercheur en Agriculture biologique au

Centre de Recherche Agronomique d’Agadir(Institut National de la Recherche Agronomique)

le domaine de la production et de la commercialisation des produits biologi-ques en Allemagne.Ainsi, l’exposé de Mme Khadija Bendriss, Chef de la division de label-lisation, a porté principalement sur les efforts du Mi-nistère de tutelle sur la valorisation des produits de terroir et la législation en vigueur pour la promotion des produits de qualité. Elle s’est aussi exprimée sur la législation marocaine de l’agriculture biologique et les démarches à entre-prendre pour obtenir l’accréditation du Ministère de l’Agriculture. Le contrat programme sur l’agriculture biologique, qui sera signé en marge du SIAM 2011

à Meknès, a été aussi évoqué en mettant l’accent sur ses objectifs et résultats attendus. Le représentant de l’AMABio (Association Marocaine de l’Agriculture Biologique), Pr. Kenny Lahcen, a mis en exergue le rôle de cette association dans le développement de la filière et les dif-férents opérateurs qui convergent leurs efforts - selon un organigramme bien défini - à travers cette entité. Soulignons que cette dernière est ouverte à toute per-sonne ayant une volonté pour développer la filière de l’agriculture biologique au Maroc. Le président de l’Association BioLand, qui est un acteur principal dans le circuit de commercialisation des pro-duits biologiques en Allemagne, a quant à lui exposé les différentes opportunités ouvertes aux producteurs et coopérati-ves marocaines pour l’exportation de produits biologiques vers l’Allemagne, et n’a cessé de confirmer que le consom-mateur allemand préfère de plus en plus le produit marocain au vu de ses qualités gustatives, mais aussi du savoir-faire ancestral des producteurs marocains.

• L’Ambassadeur d’Allemagne, Ulf-Dieter Klemm, signe l’accord de coopération avec le Directeur des filières production au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Ahmed Bentouhami, sous le regard attentif d’Aziz Akhannouch.

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Importance de l’agriculture bio en Allemagne et opportunités pour le Maroc

Signature d’un accord de coopé-ration maroco-allemand dans le domaine de l’agriculture biolo-giqueL’Ambassadeur de la République Fédé-rale d’Allemagne, M. Ulf-Dieter Klemm, et le Directeur des filières production au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime du Royaume du Maroc, M. Ahmed Bentouhami, ont procédé à la signature d’un accord de coopération visant à renforcer la coopération maroco-allemande dans le domaine de l’agricul-ture biologique, et plus particulièrement, apporter de l’expertise allemande pour le processus législatif marocain sur l’agriculture biologique, actuellement en phase d’élaboration.Cet accord de coopération, initié par la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc, est le fruit d’un

En Allemagne, l’agriculture biologi-que joue un rôle important. Le chiffre d’affaires de cette branche de l’agri-culture y avoisine chaque année les 6 milliards d’Euros, soit plus du double qu’en France. L’Allemagne est en fait le plus grand marché d’Europe pour les produits issus de l’agriculture biologi-que. Durant les douze dernières années, le chiffre d’affaires global de cette branche a quadruplé. Actuellement, on dénombre en Allemagne quelques 21.000 exploitations agricoles qui opèrent sur une surface de près d’un million d’hectares, conformément aux normes en vigueur de l’agriculture biologique.De très bonnes opportunités se présen-

tent donc pour le Maroc, sachant que plus d’un tiers des besoins allemands en produits issus de l’agriculture biologique est importé. La coopéra-tion avec le Maroc dans le domaine de l’agriculture biologique revêt un caractère prioritaire pour l’Allemagne. En effet, l’Allemagne importe chaque année du Maroc des produits agricoles pour une valeur de près de 130 millions d’Euros, avec en tête les tomates qui représentent à elles seules 41 millions d’Euros. Par ailleurs, les produits ma-rocains sont de plus en plus appréciés en Allemagne. En 2009, les Allemands ont, par exemple, consommé 25% de tomates marocaines de plus que l’an-née précédente.

La 8ème édition du SIFEL en chiffres

Du 9 au 12 décembre dernier, le Salon International Professionnel de la Filière Fruits et Légumes a inauguré le nouvel espace d’exposition « Agadir Parc Expo », aménagé en bordure de la ville sur 10 ha, avec un parking de 11.000 places.Selon les organisateurs, cette édition a accueilli 55.243 visiteurs en provenance

de 42 pays (Afrique, Europe, Moyen-Orient, Russie, Amérique du Nord, Asie). 41% d’entre eux étaient des pro-ducteurs, 20% des cadres et dirigeants, 10% des ingénieurs et techniciens, 4% des centrales d’achats.Ces visiteurs ont pu découvrir les 1.800 marques présentées par les 372 exposants, dont 40% d’étrangers (22 pays représentés). La surface d’exposition a atteint 30.000 m2, soit 6 fois celle de la première édi-tion. Les exposants se sont félicités de la meilleure organisation sur ce nouveau site, mais certains se sont plaints du retour sur investissement de leur participation. Par ailleurs, des visiteurs ont suggéré que le

salon ne se tienne qu’un an sur deux, ce qui laisserait le temps aux entreprises pour présenter plus de nouveautés.D’ores et déjà, les organisateurs donnent rendez-vous aux professionnels de la filière pour la 9ème édition, du 8 au 11 décembre 2011, et toujours à Agadir.

voyage d’une délégation marocaine en Allemagne en septembre 2010, qui a permis des rencontres avec des représen-tants du Ministère Allemand de l’Agri-culture, ainsi que différentes associations de producteurs bio. L’intérêt global de l’Allemagne dans le support de la marque bio et de l’agriculture écologi-que au Maroc se manifeste par plusieurs aspects :• Sensibiliser à la sécurité alimentaire et à l’écologie en général,

• Approcher le cadre juridique marocain des standards européens, • Exporter le savoir-faire et l’expertise allemande, ainsi que le matériel agricole et les systèmes de certification,• Développer les échanges commerciaux entre les deux pays (importations, expor-tations) par le soutien du Maroc comme fournisseur primordial de produits bio pour le marché allemand.

F.C.

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ProdUIT

Goûts et saveurs

de l’huile d’oliveDouée de vertus reconnues pour la santé, l’huile d’olive est de plus en plus consommée dans le monde entier, imposant ainsi une forte concurrence entre les différents pays producteurs. Ainsi, l’amélioration de la qualité de l’huile d’olive et la recherche d’une authenticité sont devenues les nouveaux enjeux de l’oléiculture du 3ème millénaire.

Dr Noureddine OUAZZANIAgro-pôle Olivier Meknès

La notion de la qualité de l’huile d’olive, souvent interprétée en termes d’analyses chimiques (acidité, indice de peroxyde et

absorbance à l’ultra violet, etc.), reste insuffisante pour évaluer tous les effets combinés des très nombreuses compo-santes qui participent à la complexité des arômes et des saveurs de l’huile d’olive. De nos jours, l’analyse sensorielle et l’évaluation organoleptique constituent un élément de distinction majeur entre une myriade de produits proposés sur le marché et analytiquement peu différents entre eux. En effet, l’évaluation organo-leptique d’une huile d’olive peut retracer son histoire, le soin avec lequel elle a été obtenue, les facteurs qui ont influencé sa production, parmi lesquels on peut énumérer les conditions climatiques, la variété, le degré de maturité et les condi-tions d’extraction et de stockage.Les caractéristiques organoleptiques de

l’huile d’olive vierge sont défi-nies par un jury de dégustateurs composé de 8 à 12 membres. Chacun des membres du jury exprime synthé-tiquement, après dégustation, un jugement moyennant une note chiffrée sur une feuille de notation, laquelle doit comporter également l’intensité des perceptions des attributs de qualité et des défauts relevés.

Les attributs positifs de l’huile d’oliveLes olives saines, récoltées sur l’arbre,

donnent des huiles aux caractéristiques suivantes : • Fruité : flaveur qui rappelle l’odeur et la saveur de l’olive fraîche, récoltée au stade de maturité approprié, n’ayant subi aucune altération pendant sa conser-vation ni au cours du processus d’ex-traction. Cette flaveur peut également rappeler celle d’autres fruits agréables.• Fruité intense : ensemble des sen-sations olfactives rappellant celles des fruits verts, caractéristiques de l’huile provenant de fruits verts.• Fruité moyen : ensemble des sen-sations olfactives rappellant celles des fruits mûrs, caractéristiques de l’huile provenant de fruits verts et mûrs.• Amer : goût élémentaire caractéristi-que de l’huile obtenue d’olives vertes ou au stade de véraison, perçu par les pa-pilles caliciformes formant le V lingual.• Piquant : sensation tactile de picote-ment, caractéristique des huiles produites au début de la campagne, principalement à partir d’olives encore vertes, pouvant être perçue dans toute la cavité buccale,

• Atelier d’analyse sensorielle et de dégustation

• Qualité des olives à triturer

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en particulier dans la gorge.Ces qualités sont recherchées par diffé-rents marchés au niveau international.

Les attributs négatifs de l’huile d’oliveOn les classera en 3 catégories, issues :• de mauvaises techniques de culture et de conservation des olives ;• de mauvaises techniques d’élaboration de l’huile ;• d’une mauvaise conservation de l’huile.

a- Les défauts issus de mauvaises techniques de culture et de conservation des olives• Chômé : flaveur typique des huiles extraites d’olives conservées pendant longtemps en couches très épaisses ou encore dans des sacs, ayant subi diffé-rentes fermentations et, principalement, la fermentation lactique.• Moisi : flaveur typique des huiles ex-traites d’olives moisies par suite de leur conservation prolongée et de l’humidité.• Sec : flaveur que présentent les huiles extraites d’olives très sèches ou gelées.• Terre : flaveur caractéristique des huiles extraites d’olives demeurées long-temps au contact du sol.• Ver : flaveur caractéristique des huiles extraites d’olives ayant subi une forte attaque de la mouche de l’olive.• Vineux – vinaigré : flaveur caracté-ristique rappelant le vin ou le vinaigre, pour des huiles extraites d’olives non fraîches ayant subi une fermentation alcoolique et acétique.

b- Les défauts issus de mauvaises techniques d’élaboration de l’huile• Cuit ou brûlé : flaveur des huiles obtenues de pâtes d’olives ayant subi un réchauffement excessif pendant le broyage ou au cours du malaxage.• Margines : flaveur acquise par l’huile à la suite d’un contact prolongé avec les eaux de végétation.• Métallique : flaveur des huiles obte-

nues dans les installations nouvelles ou utilisées pour la première fois au cours de la campagne, ou encore demeurées longtemps au contact de surfaces métal-liques exposées à la corrosion.• Scourtin : flaveur conférée à l’huile par les scourtins en fibres végétales (coco) contaminés.

c- Les défauts issus de mauvaises techniques de conservation de l’huile• Lies : flaveur acquise par l’huile demeu-rée longtemps au contact des fonds de pile.• Putride : flaveur conférée à l’huile demeurée au contact des fonds de pile ayant subi une fermentation anaérobie.• Rance : flaveur caractéristique et com-mune à toutes les huiles et graisses ayant subi un processus d’auto-oxydation par suite d’un contact prolongé avec l’air.

La notion de la qualité de l’huile d’olive et les normes en vigueur au niveau inter-national associent aussi bien les analyses chimiques que les analyses sensoriel-les. La filière oléicole marocaine sera appelée dans les années à venir à adopter les mêmes normes, surtout au niveau du marché local pour une meilleure protection du consommateur marocain. Reste que les méthodes traditionnelles de récolte, de stockage des olives avant récolte, de trituration (y compris les unités semi-modernes) et de stockage de l’huile ne peuvent, en aucun cas, assurer ni la qualité ni l’hygiène de la produc-tion d’une huile d’olive de qualité.

• Jury de dégustation international à l’Agro-pôle Olivier de Meknès

L’analyse sensorielle à l’Agro-pôle OlivierDans sa démarche de promotion de l’huile d’olive de qualité, l’Agro-pôle Olivier a mis en place un laboratoire d’analyse sensorielle et développe actuellement les techniques d’ana-lyses sensorielles de l’huile d’olive à travers des cours de formation, des concours des meilleures huiles d’olives conditionnées tel que le prix «Volubilis Extra-vierge», et la mise en place d’un jury de dégustation agréé selon les normes en vigueur au niveau international. Tous ces efforts doivent être accompagnés par la promotion de l’huile de qualité et la sensibilisation du consommateur marocain (éducation nutritionnelle) sur les notions de qualité de l’huile d’olive.

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ProdUIT

Soupes prêtes à l’emploi

L’appétit s’ouvre en goûtantFinis les mauvais souvenirs d’enfance ou encore la soupe aux choux du film éponyme ! Colorée, habillée, la soupe prête à l’emploi du XXIème siècle fait de l’œil au consommateur. Plat principal, ingrédient ou base culinaire, la version sachet est en progression depuis 2005 et ses jumelles, en brique ou en bouteille, affichent une santé de bébé. Tour de table d’un marché haut en saveurs.

Anne-Sophie COLLY

Croissance à deux chiffres grâce aux « urbains occupés »Déshydratée, en brique ou encore en bouteille, les soupes ont gagné en linéaire ces cinq dernières années. D’après l’étude réalisée par Euromoni-tor International, le marché des soupes industrielles représente 312 tonnes et 23 millions de Dirhams en 2010. Une niche, certes, mais à la croissance soutenue avec 12% en valeur et quasiment autant en volume. Les perspectives sont aussi prometteuses. Euromonitor annonce une envolée d’ici 2015 avec 64% de progres-sion en volume et 66% en valeur pour un marché qui devrait totaliser 39 millions de Dirhams. Cette croissance s’explique également par un effet de désaisonnali-sation du marché, liée à la dissociation des périodes d’hiver et de Ramadan permettant un meilleur lissage du chiffre d’affaires. « En 2010, les ventes ont enregistré une bonne croissance, surtout pendant le mois de Ramadan, mais aussi

en hiver. La saisonnalité de ce produit ne se limite plus exclusivement au mois de jeûne étant donné que les deux pics de consommation (Ramadan et hiver) se sont décalés », explique Naima Belouah, Responsable Marketing de la catégorie Culinaire chez Nestlé Ma-ghreb.Réputées bonnes pour la santé grâce à sa base de légumes, un certain nombre de soupes prêtes à l’emploi sont aussi riches en fibres, en vitamines et minéraux. D’après une étude réalisée par e.dietetique, les mangeurs de soupe sont plus minces. Et pour cause, la soupe est reconnue pour son « pouvoir satiétogène », autrement dit, elle comble l’appétit et entraîne une

sensation de satiété. Son apport calori-que est également faible. Enfin, en hiver, lorsque les températures sont moins incitatives, consommer de la soupe permet aussi de s’hydrater. A ces vertus, s’ajoutent les contingences pratiques bien connues de la vie contemporaine, telles que l’urbanité, le travail féminin et le temps dévolu à la préparation qui diminue à petit feu, faisant des soupes industrielles une alternative à la prépa-ration traditionnelle et la solution idéale pour les urbains occupés amateurs de soupe. « La cible première des soupes déshydratées se compose de jeunes cou-ples modernes, principalement urbains et actifs, suivis de près par les célibatai-res. Cette cible s’étend désormais aux Marocains prêts à utiliser un produit prêt à l’emploi de qualité garantie, ainsi que d’un apport nutritif important. La facilité d’utilisation garantit un gain de temps par rapport à la méthode tradi-tionnelle », indique également Naima Belouah.

Leadership du sachet pour des soupes créatives et customiséesAu palmarès des ventes : la soupe déshy-dratée qui domine largement le marché avec 67% du volume et 210 tonnes en 2010 soit 4,5 fois les soupes en brique. Si le volume global était de 118 tonnes en 2005, depuis, le segment profite d’une croissance annuelle minimale de 10%. Même tendance en valeur. Ce segment, qui représente 19 millions de Dirhams en 2010, en pesait 10,6 en 2005. Au Maroc comme ailleurs, les soupes déshydratées ont su conquérir les papilles. « Ce concept est de plus en plus accepté par les consommateurs marocains qui convergent vers un besoin autour de

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la notion «convenient»: très pratique à préparer. Ceci est palpable de par la demande qui croît de plus de 10% par an ces dernières années », souligne encore Naima Belouah. Pour autant, la soupe déshydratée constitue souvent une base culinaire. On y ajoute un zest de personnalisation. Et c’est là son principal atout pour de nombreux acheteurs.Avec un niveau de prix inclus globa-lement entre 5 et 7 Dirhams, elle est consommée principalement par les re-venus « bas et moyens » d’après l’étude Euromonitor. Mais l’argument prix n’est pas le seul. Marques, produits et saveurs le savent et rivalisent d’inventivité pour répondre au goût du consommateur. Si la harira enregistre un pic sans surprise pendant le Ramadan, la chorba - avec ou sans tlitli (vermicelles) - s’offre égale-ment comme alternative dans les foyers. Aujourd’hui, poulet, légumes et bœuf sont par ordre d’importance les saveurs les plus appréciées (voir tableau). Pour autant, les attentes se diversifient. Et briques et bouteilles jouent des coudes en rayon.

2010 : l’envolée des briques et des bouteillesSi le marché est porté par les produits déshydratés, ces conditionnements

plus récents montent en puissance. Avec 30% du volume des ventes, briques et bouteilles en-registrent une croissance de 13% en 2010. Le marché est passé de 2,8 millions de Dirhams en 2007 à 4,4 millions en 2010. Une progression liée à l’arrivée remarquée de nouveaux entrants tels les marques de distributeurs, mais aussi des leaders, en particulier Liebig (Campbell) qui affi-chait 16% de part de marché en 2009. Velouté de légumes, châtaigne potiron, poisson… saveurs délicates, textures onctueuses et appellations aux souvenirs de grand-mère, les marques jouent la carte du terroir sur des produits délibé-rément plus hauts de gamme. Un succès qui, selon Euromonitor, met en relief l’attente des consommateurs en matière de produits plus sophistiqués sur le plan gustatif. Généralement importées d’Europe, les gammes s’adressent à une clientèle de CSP A et B, avec un niveau de prix compris entre 20 et 65 Dirhams. Elles reposent sur une distribution sélective par quartier et zone de chalan-dise aux assortiments spécifiques aux magasins, y compris au sein des mêmes chaînes.Ce marché dynamique suscite également la confiance et l’arrivée de nouveaux entrants. C’est le cas de Scandimar, spé-cialisé dans la commercialisation de sau-mon fumé, qui vient de lancer une soupe

de saumon en bouteille, dis-tribuée dans les épiceries fines et supermar-chés de quartier privilégiant un positionnement Gourmet « Nous nous position-nons sur tous les produits de niche haut de gamme. La soupe de sau-

mon est un complément intéressant qui s’adresse à notre cible. Nous avons une matière première dis-ponible »,indique Adnane Benbrahim, Président de Scandimar. Pour autant, la prudence est de mise et s’il y a élargissement de gamme, il sera progressif. « Nous sommes sur un marché naissant, cela ne sert à rien de se disperser. Nous avançons en roue libre pour ce premier produit. Il faut voir venir les choses », conclut le Président de Scandimar. Une réserve que semblent partager les majors de la soupe déshydratée également pré-sents sur le segment des soupes en bri-que ou bouteille dans des pays voisins. « La soupe en brique n’est pas dans le champ des priorités du groupe Nestlé au Maghreb. Nous travaillons constamment sur le plan de l’innovation qui doit avant tout répondre aux besoins et aux attentes du consommateur en termes de goût, de variété et de prix », précise Naima Belouah de Nestlé Maghreb.

Demain, un ingrédient ?Après une forte croissance en 2010, les perspectives futures annoncent la part belle aux produits déshydratés. L’étude d’Euromonitor prévoit en effet un maintien de leur large prédominance en raison de l’accessibilité de leur prix. A l’inverse, elle prévoit également une plus forte croissance en valeur des soupes en brique du fait de leur niveau de prix plus élevé. Enfin, d’autres entrants, opérants sur le marché des plats préparés devraient également venir planter leurs ouailles sur ce terrain prometteur. Les perspectives sont à la croissance « du fait du dynamisme de la catégorie » indique-t-on encore chez Nestlé. A suivre…

Les saveurs préférérées 2010 Source : Euromononitor International

Poulet 1

Légumes 2

Bœuf 3

Champignon 4

Poisson 5

Asperge 6

Crème de tomate 7

Poulet et riz 8

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ESPACE dISTrIbUTIoN

Fiche MarchéLe kiwi

Le kiwi, ou groseille de Chine, est le fruit d’une liane du genre actinidia, famille des Actinidiaceae.

Sa peau brune et duveteuse dissi-mule une pulpe plus ou moins verte et acidulée, juteuse et parfumée. Elle est ponctuée de minuscules graines noires comestibles.

HistoriqueOriginaire du sud ouest de la Chine, les premiers plants d’actinidia ont été récoltés vers 1750. Importé en Europe à la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’au 20ème siècle que le kiwi verra sa culture s’intensifier. Les premières exploitations naissent en Nouvelle Zélande.

CultureL’Italie se place à la tête des pro-ducteurs de kiwi dans le monde avec 473.955 tonnes en 2008, suivie de la Nouvelle Zélande (365.000 tonnes), et du Chili

Conseils consommateurs Pour un bon kiwi, optez pour un fruit

dont la peau est d’un brun clair,un

peu velue mais pas fripée. Il doit

également présenter une texture légè-

rement souple.Coupé, le kiwi doit être

d’un beau vert, car il pourrait être

acide s’il est trop clair, ou défraîchi

si la couleur est foncée.(Source : Office des Changes)

Evolution des importations marocaines de kiwi exprimées en T

(170.000 tonnes), selon la FAO. Des pays comme la Grèce, la France, le Japon et bien d’autres viennent renforcer la production mondiale. Le Maroc fait appel pour sa propre consommation à différents pays pro-ducteurs. Les importations nationales en 2009 s’élèvent à 2.068 tonnes pour une valeur de 8,7 millions DH, selon les statistiques de l’Office des

Changes. Elles ont doublé en deux ans.

SaisonAfin de garantir dans le fruit

une montée optimale de taux de sucre, le kiwi est cueilli le plus tard possible, à la fin de l’automne, avant ou juste après la première gelée pas trop sévère.

VariétésDeux principales variétés de kiwis sont commercia-lisées :• Le Haward (kiwi vert) : très répandu, il a la peau veloutée et la chair vert

pâle.• Le Zespri Gold (kiwi jaune) :à la peau presque lisse et à la chair jaune, il a un goût sucré et légèrement acidulé.

Un label « Kiwi de l’Adour »En France, le kiwi de l’Adour (entre les Landes et les Pyré-nées-Atlantiques) est le seul à bénéficier d’un Label Rouge et d’une Indication Géographique Protégée (IGP), attribuée en décembre 2002. Le Label « Kiwi de l’Adour » garantit que ces fruits sont de qualité supérieure au niveau des conditions de culture, de commercialisation et sur le plan gustatif.

ConservationRelativement solide, le kiwi peut rester en rayon à température ambiante de 4 à 7 jours, à condi-tion qu’il ne soit pas en contact avec des fruits mous ou abîmés. Sensible à l’éthylène dégagé par les fruits mûrs, il est ainsi préfé-rable de le maintenir à l’écart des pommes, bananes et/ou agrumes afin d’éviter une maturation accélérée. Le kiwi acheté ferme, peut continuer à mûrir dans le réfrigérateur 2 à 3 semaines.

Pays 2007 2008 2009

Italie 562 551 1.307

Chili 298 521 664

Grèce 13,3 26,5 36,3

France 7,8 7,7 30,8

Espagne 22 7,4 27

Ghana - - 2,7

Portugal 15,9 14,2 -

Equateur - 2,2 -

Bénin 1,8 - -

Brésil 2,4 - -

Chine 4,4 - -

Total 927,8 1.130,3 2.068

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Augmentation des linéaires dédiés aux produits frais et surgelés, climatisation et éclairage des points de vente, hausse des coûts énergétiques, prise de conscience de l’impact environnemental… Tous ces facteurs poussent les chaînes de distribution moderne à rechercher un maximum d’efficacité énergétique. Le point sur les coûts et les solutions pour les réduire.

Eclairage et production de froid

Deux leviers pour réduire sa facture énergétique

Plus 7% : c’est la hausse des coûts énergétiques attendue dans les deux ans à venir par les distributeurs alimentaires, selon

une enquête d’EHI Retail Institute, insti-tut de recherche allemand dans le secteur du commerce et de la distribution, qui compte 550 membres dans le monde. Un chiffre non négligeable pour le secteur ! La recherche d’une meilleure efficacité énergétique est donc dans l’air du temps.

Profil des coûts énergétiquesEHI Retail Institute estime le montant moyen des dépenses énergétiques à 51,60 €/m2 de surface de vente pour un distributeur alimentaire. Dans le secteur food, l’origine de ces coûts est à 44% la réfrigération (meubles frigorifiques

ESPACE dISTrIbUTIoN

Florence CLAIR

de vente – MFV - en frais et surgelés, chambres froides, ateliers de fabrica-tion boucherie et boulangerie…) et à 25% l’éclairage (cf. graphique). Selon l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie en France), l’importance du poste froid alimentaire varie selon le format : il représente en effet 30 à 40% de la consommation élec-trique d’un hypermarché, 35 à 50% pour un supermarché, et même 70% pour une supérette.« Les points clés sur lesquels un distribu-teur peut agir pour économiser de l’éner-gie sont l’éclairage, les chambres froides, le gaspillage et la climatisation », résu-me Mickaël Frapin, du bureau d’études QSE Consulting. L’enquête de l’EHI Re-tail Institute révèle que d’ailleurs, parmi les distributeurs alimentaires, 83% ont la

• Le nouveau concept de Carrefour, Carrefour Planet, offre un rayon surgelés repensé, avec notamment des meubles fermés, plus économes.

volonté d’investir dans le froid négatif, 67% dans le froid positif et dans les techniques de construction du bâtiment, 50% dans l’éclairage, le chauffage et l’informatique (écrans notamment), 33% dans la climatisation et enfin 17% dans les boulangeries internes.

Eclairage : gestion rationnelleSelon cette enquête menée auprès de distributeurs allemands, les principaux leviers utilisés pour réduire les frais sont tout d’abord l’adaptation au niveau des besoins, la réduction du nombre de watts grâce à des ampoules à plus haute efficacité et l’utilisation de la techno-logie LED (diode électroluminescente) pour les enseignes extérieures et publi-citaires. Cette dernière technologie à basse consommation et longue durée de vie, qui a fait beaucoup de progrès ces dernières années, émet également moins de chaleur que les ampoules convention-nelles, ce qui les positionne avantageu-sement pour l’éclairage dans les meubles frigorifiques.Si l’investissement dans les LED reste encore onéreux, il existe d’autres moyens efficaces et abordables. « Avecl’installation de lampes de basse consommation à la place des lampes conventionnelles incandescentes, il est possible d’économiser jusqu’à 80% de l’énergie consommée », indique Aziz Bouhartan, North West Area Manager chez Infrico. Selon Mickaël Frapin, « des actions comme la formation à l’utilisation rationnelle de l’énergie ou la gestion intelligente des équipements ne nécessitent pas d’investissement ». Il

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s’agit par exemple de n’allumer l’éclai-rage que lorsqu’il est nécessaire (éclai-rage moindre ou seulement de certaines zones en dehors des horaires d’ouverture au public, intensité réglable en fonction de la lumière du jour – si des ouvertures de toits et de façades ont été prévues lors de la construction, etc.). Une étude Ade-me – Perifem (Association technique du commerce) sur l’efficacité énergétique en site commercial propose de diminuer les sources d’éclairage ambiant dans les rayons frais car ceux-ci bénéficient déjà de l’éclairage d’accentuation des MFV. Quant aux rayons PGC, l’éclairage d’accentuation peut être complètement supprimé.

Froid : fermer les meubles, améliorer l’efficience des équipementsDans le domaine du froid, et d’après l’EHI Retail Institute, les deux mesures systématiquement implémentées pour la réduction des frais sont l’utilisation de dispositifs couvrants sur les meubles sur-gelés, voire sur les meubles en froid po-sitif (portes, rideaux de nuit…) et l’im-plantation de systèmes de récupération de la chaleur émise par les équipements pour chauffer les bâtiments ou l’eau. Les distributeurs comptent également sur l’amélioration continue des équipements, la réduction des fuites et les systèmes réfrigérants à base de CO2.La fermeture des MFV permet de réduire la puissance frigorifique centralisée de 55 à 60%, selon l’étude Ademe – Pe-rifem, sans oublier un meilleur confort pour le client dans les allées. Les portes

sur les meubles surgelés verticaux sont très largement répandues, et de plus en plus de magasins ferment leurs meubles surgelés horizontaux à l’aide de vitra-ges coulissants, à l’image du nouveau concept Carrefour Planet. Par contre, peu se sont lancés dans la fermeture des meubles en froid positif, de crainte de re-buter les clients. L’utilisation de rideaux de nuit permet au moins de limiter les pertes énergétiques. En coulisses, une mesure efficace est tout simplement une bonne isolation des chambres froides.Le choix du gaz réfrigérant est un autre point crucial: les CFC et HCFC (R22) sont interdits, du moins dans les nouvel-les installations au niveau européen, du fait de leur rôle dans la destruction de la couche d’ozone. Par conséquence, de nouveaux fluides sont utilisés, comme les HFC (R134a, R404a, …), non dangereux pour la couche d’ozone mais participant au réchauffement climatique, ou encore le CO2, moins polluant. Selon

l’EPEE (Euro-pean Partnership for Energy and the Environment), l’impact climati-que d’un système de réfrigération, sur sa durée de vie, est dû essentiellement à la consommation d’énergie (pour 60 à 80%), et secondairement aux fuites de gaz fluorés réfrigé-rants (pour 15 à 39%). En terme

de consommation, il y a peu d’écart entre les systèmes HFC ou CO2, les pre-miers étant moins énergivores en climat chaud, et les seconds en climat froid à moyen (température ambiante inférieure à 15°C). Cependant, la technologie CO2 reste plus coûteuse à l’achat du fait de sa commercialisation récente. Le HFC est donc aujourd’hui plus économique et, afin de le rendre plus écologique, l’effort doit se concentrer sur la détection et la réduction des fuites, l’utilisation de gaz à plus faible potentiel de réchauffement climatique, comme le R134a par exem-ple, et d’équipements plus efficaces.Du côté des fournisseurs de MFV et de chambres froides, on estime d’ailleurs que l’utilisation d’équipements basse consommation peut réduire jusqu’à 50% le coût énergétique. Chez Infrico, on cite par exemple « l’incorporation de ventilateurs électroniques dans les équipements de réfrigération […], qui permettent de faire des économies jusqu’à 25% d’énergie électrique. » Certains systèmes permettent également d’adapter la production de froid aux ta-rifs horaires d’électricité : accumulation de froid pendant les heures creuses en prévision des besoins en heures pleines (qui correspondent généralement au pic de consommation, en milieu de journée). Selon Infrico, ceci permettrait une éco-nomie de 35%. En combinant ces deux exemples, on dépasse même les 50%. Côté investissement, Aziz Bouhartan es-time que, « tout comme pour les lampes basse consommation, le surcoût d’un équipement haute efficacité est amorti en moins d’un an. »Bref, le panel de solutions est large. Reste à franchir le pas !

Répartition des coûts énergétiques dans le commerce alimentaire selon le secteur de consommation

(Source : EHI Retail Institute)

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loGISTIQUE

Dans ces domaines, l’offre est très large et les intervenants nombreux. La géolocalisation est un des chantiers à mettre en place pour réduire les coûts d’exploitation d’un parc de véhicules, mais les résultats seront optimum si nous avons eu en amont une véritable réflexion sur la réduction du nombre de véhicules, voire étudier son externalisation, former les chauffeurs à la conduite économique… L’offre devra être évolutive et les fonctionnalités proposées nombreuses. Nous ne sommes pas à l’abri d’une réforme comme celle du code de la route, qui a un impact sur la configuration du parc ou l’application de celle existante sur la chaîne du froid, qui peut obliger les chargeurs à renseigner en temps réel la température de la marchandise transportée.

Géolocalisation et Géocoordination

GéolocalisationDe nombreuses sociétés marocaines ont pris pied dans la géolocalisation, certai-nes par conviction, d’autres par oppor-tunisme ; aussi, il y a lieu de préciser ce qu’est la géolocalisation, les bénéfices que nous sommes en droit d’en attendre et les erreurs à éviter lors du choix de notre partenaire.La géolocalisation nous permet de gérer de manière efficace un des maillons de la chaîne logistique encore géré « en bon père de famille » : la flotte de nos véhicules.Un boîtier installé dans le véhicule cou-plé à une antenne GSM (localisation) et une antenne GPRS (transfert de données) nous permet de connaître la position exacte de nos véhicules en temps réel.Les principales fonctionnalités du logi-ciel sont les suivantes :

Philippe PILLAUD Associé gérant du cabinet de conseil et de

mise en œuvre en logistiqueOPTIMA LOGISTIQUE Casablanca

www.optimalogistique.com

• Gestion en temps réel : localiser, gérer les imprévus, contrôler l’activité, re-chercher le véhicule le plus proche d’un point.• Historique des trajets : suivre les itiné-raires et l’amplitude de travail sur une journée, suivi des arrêts moteur tournant.• Gestion des droits : autoriser ou non ses collaborateurs à utiliser le logiciel.• Analyse : délivrer des rapports précis d’intervention, exporter les données vers Excel et exploiter les rapports d’activité (kilomètres, visites clients, arrêts clients, heures de travail, rapport de consomma-tion).• Surveillances ou Alertes : organiser des zones et recevoir des alertes d’entrée ou sortie de zone, paramétrer la mainte-nance de chaque véhicule et être informé à l’avance de son prochain entretien ou autre impératif (échéance de l’assurance

ou contrôle technique).

En fonction de la solution choisie, nous pouvons recevoir tous types d’alertes, telles que l’ouverture des portes arrières d’un camion à un endroit non prévu, le suivi des températures dans un camion frigorifique, une brusque variation du niveau de carburant, une baisse de la pression de pneus, etc.Le branchement sur la prise FMS (Fleet Management System) du camion nous permet d’accéder aux informations du véhicules (vitesse, consommation, …). Pour les véhicules non pourvus de cette prise, il est possible d’adjoindre un dé-bitmètre de carburant qui permettra une lecture d’une extrême finesse en termes de consommation.

GéocoordinationEn amont, toute société sera appelée à planifier les tournées des commerciaux, des techniciens, à organiser les tournées de livraison (messagerie, agroalimen-taire, transport logistique).Nous pouvons aujourd’hui, à l’aide des logiciels de gestion et planification de tournée, organiser ces tournées.Le principe est le suivant :• Mise en place de la cartographie du ter-ritoire, qui est de bon niveau au Maroc (Télé atlas ou NAVTECH) ;• Fourniture de la base de données du client qui sera géocodée, donc chaque client sera identifié sur la carte ;• Un autre logiciel permettra de détermi-

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ner des territoires.Nous pourrons optimiser les tournées des opérateurs sur ces territoires. Ces opérateurs, munis d’un terminal mobile, pourront communiquer en temps réel avec leur responsable sur les rapports de visite ou autre rapport de maintenance, répondre au plus vite au besoin d’inter-vention dans son secteur.Couplé à la géolocalisation, c’est ce que j’appelle la GEOCOORDINATION.La géocoordination nous permet donc d’optimiser la gestion de la flotte, qui, couplée au logiciel de planification, nous permet de gérer et d’optimiser efficacement le temps de travail de nos personnels.

ConclusionLe choix de l’opérateur est primordial : il doit comprendre vos besoins et vous proposer la solution qui correspond, vous accompagner dans la mise en place et assurer un suivi de la solution.Vous devez être à même de pouvoir, en même temps ou ultérieurement, combi-ner le système avec de l’optimisation de tournée.

EcoconduiteCertains systèmes de géolocalisation sont composés d’un boîtier dans lequel se trouve un accéléromètre. Ceci nous permet de mesurer l’intensité des freinages, des accélérations, des vitesses de passage en courbe.La compilation de ces éléments nous permettra de définir un profil type de conducteur. Ce profil défini nous permettra d’analyser le comportement des conducteurs, étalonné d’après le profil type.Nous aurons des alertes sur le niveau de risque dans la conduite. Le style de conduite ayant des répercussions sur la durée de vie du véhicule, la maintenance et la consommation, de nombreux opérateurs souscrivent à ce type de solution.L’édition de tableaux de bord sur le classement des conducteurs en fonction du style de conduite crée, en outre, une émulation au sein de l’entreprise.

Choix du systèmeNe pas oublier que souscrire un système de géolocalisation nous engage au mini-mum 3 ans. De plus, outre le fait que nous devons nous assurer que le partenaire choisi existera encore dans 3 ans, n’oublions pas que, basé sur des performan-ces informatiques et télécoms, ce système doit être évolutif dans le temps, d’où l’importance de choisir un partenaire local représentant une solution éprouvée par un partenaire international, qui aura les moyens d’investir dans la Recherche & Développement.Votre futur partenaire doit pouvoir vous accompagner dans la mise en place sur site et former votre responsable de parc à l’utilisation du système le temps néces-saire.Vous devez être conseillé sur le choix du boîtier permettant les alertes que vous souhaitez, en fonction de l’utilisation du véhicule. En effet, nous n’aurons pas les mêmes besoins sur un VUL, un PL, un Engin TP (boîtier durci), la possi-bilité d’écoconduite ou non, le besoin de débitmètre ou pas.

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Une équipe HACCP devrait être composée d’au moins deux à cinq personnes. Dans le cas d’une entreprise où

le nombre de personnes est entre 2 et 5 personnes, il est conseillé que toutes les personnes fassent partie de l’équipe HACCP. La mise en place n’en sera que plus rapide ; chaque personne réalisera la partie de l’étude qui la concerne, sous la coordination du responsable de l’établis-sement. Dans le cas d’un établissement de plus de 5 personnes, il est impossible pour le bon fonctionnement de l’équipe que toutes les personnes en fassent partie. Attention, au-delà de 6 personnes, le travail en groupe devient difficile ! Les

ProCESSProCESS

La méthode HACCPLes étapes préliminaires à la mise en place du HACCP Etape 1 : Constituer l’équipe HACCPLa mise en place effective des préalables est une condition sine qua none à la démarche HACCP et aux étapes qui vont suivre. Un des préalables qui a été abordé fut le volet personnel. En plus de cette exigence d’avoir un personnel formé et compétent, existe celle d’avoir une équipe HACCP. La constitution de l’équipe HACCP, ou nouvellement intitulée équipe SMSA (Système de Management de la Sécurité des denrées Alimentaires), se base sur des logiques et des conditions assez précises et constitue un des piliers de la mise en place du HACCP.

Partie 7

Dr Mounir DIOURI, Directeur du Laboratoire Qualilab

international et Expert en [email protected]

responsables doivent donc être identifiés :• coordinateur de l’équipe : organisa-teur du travail, répartiteur des tâches, il s’agit souvent du responsable production ou du responsable qualité suivant le profil de l’établissement. Il doit posséder un sens éprouvé des relations humaines. Il veille à l’application rigoureuse de la méthode (il la maîtrise donc suffi-samment) et assure la communication externe de l’équipe ;• secrétaire de l’équipe : personne qui va coordonner la structure documentaire. Le secrétaire et le coordinateur sont sou-vent les mêmes personnes. Le secrétaire organise les réunions, prend les notes et enregistre les réunions, prend les notes et

enregistre les résultats des travaux ;• différents employés : intervention des différents opérateurs en fonction du sujet traité lors de la réunion (réceptionniste, cuiseur, emballeur, expé-diteur, etc.).Il est important que tous les employés soient invi-tés à participer au moins à une réunion de travail pour que la mise en place sur le terrain soit la plus

efficace possible.Une formation initiale à l’utilisation de la méthode est indispensable avant de démarrer le travail en équipe. Cette formation concerne l’animateur, les membres du groupe permanent, voir les membres temporaires.L’équipe doit s’assurer que toutes les informations nécessaires au bon dérou-lement du travail sont disponibles et surtout fiables.

Organisation et planification du travailLorsqu’on demande à un entrepreneur de nous parler de ses objectifs de vente pour la prochaine année, la réponse est rapide et précise. C’est justement cet objectif qui pousse l’entreprise à s’améliorer, à se surpasser. Si l’on demandait au même entrepreneur de nous parler de ses ob-jectifs qualité, on obtiendrait sans doute une réponse très évasive. Sans objectifs clairs, il ne faut pas s’attendre à ce que les choses progressent par elles-mêmes.On comprend donc pourquoi il est important que la direction de l’entreprise détermine ses objectifs pour l’année qui vient. Il peut s’agir de petits pas, comme la rédaction des spécifications des procédés, ou encore l’amélioration des mesures d’hygiène du personnel.

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Références :- National Advisory Committee on Microbiological Criteria for Foods, HACCP Principles and application guidelines, (14/08/1997), www.fda.gov.- Norme Marocaine NM 08.0.000 (2008) : Principes généraux d’hygiè-ne alimentaire. : Arrêté du Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies N° 435-08 du 22 Février 2008, publié au B.O. N° 5618 du 03 Avril 2008.- Loi No 28-07 relative à la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires.- Code d’usages international recom-mandé - Principes généraux d’hygiè-ne alimentaire : CAC/RCP 1-1969, Rév. 4 (2003).

Constituer l’équipe HACCP selon le Codex Alimentarius

L’entreprise de transformation des produits alimentaires devrait s’as-surer qu’elle dispose d’experts et de techniciens spécialisés dans le produit en cause pour mettre au point un plan HACCP efficace. En prin-cipe, elle devrait constituer à cet effet une équipe pluridisciplinaire. Si de tels spécialistes ne sont pas disponi-bles sur place, il faudrait s’adresser ailleurs, par exemple aux associa-tions manufacturières et industrielles, à des experts indépendants ou aux autorités réglementaires, ou consul-ter les ouvrages et les indications portant sur le système HACCP (y compris les guides HACCP propres à chaque produit). Un individu ayant une formation adéquate et qui est en possession de ce genre de documents d’orientation peut être en mesure de mettre en œuvre le système HACCP dans l’entreprise. La portée du plan HACCP doit être définie. Cette portée doit décrire le segment de la chaîne alimentaire concerné ainsi que les classes générales de dangers à couvrir (par exemple, couvre-t-il toutes les classes de dangers ou uni-quement certains dangers).

L’important est de bien préciser sur quoi porteront les efforts d’amélioration et quels seront les buts visés ; en quelque sorte, il s’agit de faire un plan de travail relatif à la qualité.

Il est important avant de commencer l’étude de définir les moyens disponi-bles. Ces moyens sont de deux grands types : le temps qui doit être accordé à l’équipe pour des réunions et pour rédi-ger les documents et bien sûr l’argent. Ce deuxième point peut couvrir plu-sieurs besoins :- appel à une aide extérieure, que ce soit pour former l’équipe ou le personnel ou pour la mise en place des Bonnes Prati-ques d’Hygiène et du système HACCP ;- appel à un laboratoire extérieur : analyses physico-chimiques et microbio-logiques, établissements de barèmes de pasteurisation, stérilisation, refroidisse-ment, etc. ;

- achat de matériel de contrôle (sondes de température, thermomètres étalons, pH-mètre, etc.).L’équipe doit définir les réunions dans le temps. Il est important de définir les fréquences de réunions et de les respec-ter. La durée des réunions doit être fixée au préalable et ne doit jamais dépasser une demi-journée.Les fréquences ne doivent pas être trop rapprochées pour permettre de réaliser le travail entre deux réunions, mais elles ne doivent pas non plus être trop éloignées. Une même fréquence ne doit pas être déterminée pour toute la phase de l’étude : celles-ci vont varier en fonction des su-jets traités et de la facilité ou pas pour la mise en place de mesures sur le terrain.Il n’y a donc pas de règle générale pour déterminer les fréquences des réunions ; celles-ci dépendent de plusieurs facteurs :- secteur d’activité : commerce, transformation simple ou complexe ;- taille de l’entreprise ;- sujet traité lors des réunions successi-ves.

Une approche chronologique de la mise en place de programmes préalables à l’étude HACCP et de l’étude HACCP en elle-même doit être définie ; il s’agit de définir la stratégie générale de la mise en place des Bonne Pratiques d’Hy-giène et du système HACCP.Si l’équipe n’est pas en mesure de mettre en place un minimum au départ de l’étude, on parle de programmes préalables (forma-tion du personnel, Bonnes Pratiques d’Hygiène, connais-sance et gestion des différentes catégo-ries de produits). On va identifier énormément de dangers et on ne pourra pas associer des mesures pré-ventives valables.

Les Bonnes Pratiques d’Hygiène et une gestion correcte des différentes catégories de produits sont les bases du système HACCP : elles sont en effet la source d’environ 90 à 95% des dangers identifiés ; il est normal de les traiter en priorité par cette équipe HACCP.

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EmballageLes technologies de conditionnement des produits secs

LES ENSACHEUSESLes ensacheuses font partie des ma-chines dites « form fill seal » (former, remplir et sceller.)Couramment utilisées, notamment dans le secteur alimentaire, elles fonctionnent selon deux principes : sur un plan verti-cal ou sur le plan horizontal.Les ensacheuses verticales sont utilisées pour le conditionnement de produits pulvérulents (riz, semoule, etc.)Les ensacheuses horizontales ou enve-loppeuses tubulaires sont utilisées pour le conditionnement de produits solides unitaires (barres chocolatées).Les cadences des machines vertica-les sont généralement limitées par les systèmes de remplissage (ou doseuses) et par le temps de scellage transversal. Les cadences de fonctionnement des ma-chines horizontales sont plus élevées, le déroulement du film étant continu (elles atteignent 200 mètres par minute).Les matériaux utilisés sont scellables à chaud (polypropylène bi-orienté enduit ou co-extrudé) ou à froid (matériaux la-minés). Les scellages sont réalisés chair contre chair.

1. Ensacheuses verticales utili-sant des sachets formés à partir de sachets préformés• Principe de fonctionnement :Les sachets sont prélevés d’un magasin par ventouses ou par bras mécaniques, ouverts et présentés à un poste de rem-plissage pour ensuite être fermés par soudure, scellage, collage ou couture.Ces machines fonctionnent en ligne ou bien sous forme de carrousel.

ProCESS

Joël MAISONNIALIngénierie/Conseil en Emballage et

Conditionnementwww.sfec-engineering.com

2ème partie : Technologies de conditionnement

2. Ensacheuses verticales utili-sant des sachets formés à partir d’une bobine à plat• Principe de fonctionnement :Le matériau à plat est transformé en gaine sur une pièce de format (colmarin ou conformateur), puis soudé longitudinale-ment afin de refermer cette gaine. Dans le même temps, la soudure inférieure du sachet et le dosage sont réalisés ; l’en-sacheuse libère alors une longueur de matériau correspondant à la longueur du sachet à obtenir.La soudure supérieure est ensuite réalisée en même temps que la découpe permet-tant la dissociation entre le sachet rempli et le sachet en cours de formation.

3. Ensacheuses horizontalesCes machines se différencient des ensa-cheuses verticales par le mode d’alimen-tation du produit, qui est introduit dans le sachet par alimentation manuelle ou par convoyeur avec poussée par taquets ou autre système.Le convoyeur maintient une distance égale entre les produits.Les ensacheuses horizontales permettent le conditionnement de produits présentant des variations dimensionnelles et fonc-tionnent sur le même principe que les en-sacheuses verticales utilisant des sachets formés à partir d’une bobine à plat.

• Schéma:Le sachet soupleLes sachets souples peuvent avoir les formes les plus variées en fonction de leur utilisation et leur rôle.Les sachets qui sont présentés direc-tement aux consommateurs seront rendus plus attrayants par leur forme ou leur graphisme par rapport à ceux dont la vocation est seulement de protéger le produit ou de permettre sa manutention ou son transport.

Voici les formes de sachets les plus répandues :

• Schéma:

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LES ETUYEUSESL’étuyage :Lorsqu’il s’agit d’emballer un produit sous étui carton, différentes techniques sont possibles, avec le même résultat final, à quelques détails près, que seul le technicien pourra distinguer.On distingue deux familles de machines :- les machines qui partent d’une découpe à plat (wrap-around, barquetteuse)- les machines qui partent d’un étui plié-collé (étuyeuse horizontale, étuyeuse verticale)

1. Machine partant d’une découpe à plat : wrap-around• Principe de fonctionnement :Contrairement à la caisse américaine traditionnelle, l’emballage de transport wrap-around est formé autour du produit à partir d’une découpe de carton à plat qui sera ensuite collé lors du condition-nement.Les plaques de carton ondulé sont découpées soit à l’aide d’une forme de découpe à plat pour le cas des formes complexes (notamment avec des arron-dis), soit à la mitrailleuse si la forme le permet.Les wrap-around ne sont montables que sur des machines automatiques, qui en général regroupent les éléments.

• Schéma du principe de fonctionnement :

2. Machine partant d’une découpe à plat : barquetteuse (« Top load »)• Principe de fonctionnement :Ce n’est pas une machine à proprement parler mais des lignes d’étuyage consti-tuées d’une formeuse, également appelée barquetteuse, délivrant les boîtes mises en volume avec le couvercle ouvert (d’où l’appellation « Top load ») sur un convoyeur qui transfère les boîtes au poste de remplissage, qui peut être manuel ou automatique.Une fois les boîtes remplies, elles sont acheminées vers une machine de ferme-ture.

• Schéma du principe de fonctionnement :

3. Machine partant d’un étui plié-collé : étuyeuse horizontale• Principe de fonctionnement :Les étuis stockés à plat en horizontal sont prélevés dans un magasin à l’aide de ventouses, puis déposés au travers d’une chaîne possédant des taquets.Ces derniers sont réglés en fonction du facing des étuis. Ils sont ensuite transportés au poste de remplissage qui s’effectue toujours latéralement, puis aux différents postes de fermeture et collage des rabats avant d’être évacués de la machine.La cadence de ce matériel, suivant la technologie utilisée (intermittente ou continue), peut atteindre 300 étuis/minute. Ce matériel convient pour des produits rigides (conserves) et des pro-duits solides (barquette de biscuits). Par contre, il est impossible de conditionner des produits en vrac.

• Schéma du principe de fonctionnement :

• Principe de fonctionnement :Ces machines sont particulièrement adaptées pour l’ensachage de produits pulvérulents, granulés, liquides ou pâteux. En version standard, des sachets scellés sur trois côtés sont fabriqués. La machine travaille à partir de la bobine de film à plat et le plie, réalise les soudu-res verticales, remplit les sachets et les ferme hermétiquement. Les sachets vides sont séparés avant leur remplissage pour obtenir un volume utile important.

• Schéma du principede fonctionnement

• Schéma du principe de fonctionnement :

4. Les ensacheuses horizontales ¾ soudures

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ProCESSProCESS

BanderolageUne technologie indispensable ?Après palettisation, il est nécessaire d’assurer la solidité et la protection des charges paletti-sées vis-à-vis de la pluie, de la poussière et des salissures lors du transport et du stockage. C’est à cette étape que se déroule le banderolage, une opération qui consiste à filmer les pa-lettes, selon deux techniques. Le point sur une technologie de plus en plus indispensable !

Le banderolage est la technique consistant à filmer les palettes avec du film transparent ou de couleur. « C’est une opération

dont le rôle est de protéger, sécuriser et maintenir les colis sur la palette pour le transport ou le stockage. Souvent un film de couleur opaque, blanc ou noir, est utilisé pour permettre une discrétion concernant le contenu des palettes », explique Mohamed Hafidi, Directeur Développement de Casapacking. « C’est une opération réalisée avec des machi-nes qui remplacent l’opérateur pour des cadences importantes, mais aussi pour une économie de film et d’argent », ajoute M. Hafidi. Le principe de fonc-tionnement repose sur plusieurs facteurs, dont les principaux sont le film et la machine utilisée. En effet, deux techni-ques existent pour protéger le contenu des palettes :- l’emballage sous film rétractable,- l’emballage sous film étirable.

Quant aux machines banderoleuses, les fournisseurs en proposentune myriade.

Suremballage sous film rétractable à la chaleurAu cours de cette opération, le film se rétracte dans les deux dimensions sous l’effet de la chaleur. Les films rétracta-bles sont des films PVC le plus souvent, parfois polyoléfines. Cette rétraction, qui peut être très importante (jusqu’à 70%) permet alors de bloquer les charges pour les empêcher de se déplacer lors du

transport. Divers sys-tèmes peuvent être utilisés pour housser une palette avec une gaine en plastique :

• Machines à descente verticale : les machi-nes à descente verticale déterminent la hauteur de housse nécessaire à la palette présentée, puis confectionnent la housse par soudage horizontal du sommet et découpent au-dessus de la soudure. Enfin, elles descendent cette housse sur la charge. La rétraction à la chaleur a lieu par la suite.

• Machines à rideau : elles houssent les pa-lettes à partir de film à plat provenant de

deux rou-leaux situés de part et

d’autre de la

Kenza ENNACIRI NAAMI

palette. La palette en translation pousse devant elle un rideau de film vertical, puis le film est refermé derrière elle par les mâchoires d’une soudeuse.Après le houssage, il faut passer en four de rétraction à des températures d’air chaud pulsé, comprises entre 120 et 200°C mais pendant une durée très brève de 20 à 50 secondes.

Suremballage des palettes sous film étirableIci, la charge est enserrée dans un film plastique étiré au moment de la pose et c’est l’élasticité du film qui assure le maintien. Les films utilisés peuvent être des polyoléfines, de l’éthylène vinyla-cétate EVA ou du PVC. Les machines les plus classiques sont celles à plateau tournant. En tournant, la palette enroule le film autour d’elle en l’étirant sous une tension contrôlée par la machine. En général, on banderole deux couches de film, et le plus souvent sous forme héli-coïdale. Les housses étirables convien-nent aux produits de formes variées et irrégulières telles que : packs de bou-teilles, bacs plastiques...

Les plus de la techniqueLes banderoleuses présentent plusieurs avantages par rapport au banderolage manuel. Ainsi, en terme d’économie de produit, « la machine assure une étirabilité du film à son maximum, ce qui permet de dégager une économie très importante en termes de produit et par conséquence une baisse des coûts de production », souligne M. Hafidi. Cette importante étirabilité permet, en plus de la protection, de renforcer le maintien de la palette.

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Des innovations ? Les fournisseurs présentent une gamme très large de banderoleuses. Selon le type de fonctionnement de chacune, on trouve :• La banderoleuse à plateau : sert pour des palettes allant jusqu’à 2 Tonnes. A l’aide d’un transpalette ou d’un chariot élévateur, l’opérateur dépose la palette sur le plateau tournant de la machine et

déclenche le cycle de banderolage.• Le robot banderoleur : peut se dépla-cer vers la palette. L’opérateur attache le film étirable sur la palette et déclenche le cycle ; le robot se met à tourner autour de la palette et dépose le film sur la palette. Ce système permet de filmer des palettes sans contraintes de poids.• La machine intégrée dans une ligne automatique : la palette est filmée en

automatique sans opérateur, avec un système de chariot tournant avec des cadences plus importantes. Jusqu’à plus ou moins 150 palettes/heure.• La banderoleuse horizontale : pour filmer avec du film, du papier ou de la mousse. Ce type de banderoleuse sert surtout pour filmer des produits longs comme des portes, des profilés en alumi-nium...Et comme nouveauté au Maroc, citons une nouvelle banderoleuse à plateau tournant avec un système de calcul du coût de revient exact de la palette.

Du coté de la législation La directive européenne (94/62/CE devenue 2004/12/CE) fournit avec ses normes d’application un cadre intéres-sant pour évaluer s’il est ou non justifié d’avoir un tel emballage. Cette démarche s’appelle l’exigence de minimisation ou prévention des déchets d’emballage par réduction à la source. Il appartient donc à chaque emballeur de se demander quel est le point critique pour diminuer son emballage.

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ESPACE NUTrITIoN

Combattre l’anémie au MarocQuel type de fer choisir pour fortifier la farine de blé ?À l’échelle internationale, l’anémie représente un problème de santé publique. Ce problème est plus accentué dans les pays en développement où la carence en fer reste la principale carence en micronutriments. De part sa fréquence et les conséquences engendrées, la lutte contre la carence en fer a fait l’objet de différents programmes de santé publique.

Pr Hassan AGUENAOUDirecteur Unité Mixte de recherche en

Nutrition et Alimentation (URAC 39)CNESTEN-Université Ibn Tofaïl

Au Maroc, l’anémie est un problème de santé publique. La dernière enquête nationale réalisée par le Ministère de

la Santé a montré que la prévalence de l’anémie est de 37,2% chez les fem-mes enceintes, 31,5% chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans, 32,6% chez les femmes en âge de procréer et 18% chez les hommes. Le Maroc s’est engagé à réduire d’un tiers l’anémie d’ici 2015. Ainsi, dans le cadre de son programme national de lutte contre les troubles dus aux carences en micronutriments, le Maroc a développé différentes stratégies basées sur la promotion de l’allaitement maternel, l’éducation nutritionnelle, le contrôle et l’éradication des infections et des maladies parasitaires, la supplé-

mentation en fer des femmes enceintes et l’enrichissement des aliments de large consommation. Dans ce sens, le Maroc a choisi en 2001 l’enrichissement de la farine de blé tendre en fer électrolytique pour lutter contre les carences en fer. Le choix de la farine comme véhicule d’enrichissement est basé sur sa large et forte consommation par la population marocaine (environ 364 g/personne/jour en 2000), ainsi que sur la faisabilité tech-nique de l’enrichissement. Le processus d’enrichissement a commencé depuis 2005 avec l’adjonction de 45 mg de fer, sous forme de fer élémentaire électro-lytique, par kilogramme (kg) de farine. Le fer a été incorporé dans un mélange préparé comprenant les vitamines B1 (4,5 mg/kg), B2 (2,79 mg/kg), PP (36,18 mg/kg) et acide folique (1,53 mg/kg). L’enrichissement de la farine en fer a été réalisé selon un référentiel technique, élaboré par un Comité Technique Natio-nal, respectant un processus d’enrichis-sement aux normes internationales.

Impact de la stratégie de fortification de la farineL’enrichissement des céréales en fer est l’une des stratégies les plus communes et les plus importantes pour le contrôle de l’anémie ferriprive dans le monde entier. L’enrichissement des céréales est utilisé depuis les années 1940 et présente beau-coup d’avantages liés à son efficacité, sa

rentabilité et son coût.Afin d’évaluer l’impact de la stratégie de la fortification de la farine sur le statut en fer de la population marocaine, le programme a mis en place au Maroc un système sentinelle de suivi et évalua-tion, permettant un contrôle régulier et une surveillance planifiée du processus, et agissant pour réorienter ou corriger le programme. Ainsi, l’évolution de la prévalence de l’anémie chez les enfants âgés entre 2 et 5 ans a été suivie pen-dant une période de deux années (mai 2006 - juin 2008), sur quatre étapes, afin d’évaluer l’impact d’une telle interven-tion chez cette population vulnérable. Dans cette étude, la prévalence de l’anémie chez les enfants âgés de 2 à 5 ans a été évaluée par le taux d’hémoglo-bine. Les résultats obtenus ont montré une amélioration significative du taux moyen de l’hémoglobine entre le pre-mier passage (10,9 g/dL) et le quatrième passage (11,6 g/dL), accompagnée d’une diminution significative de la prévalence de l’anémie. Cet effet a été plus marqué pour les formes modérée et sévère de l’anémie qui ont montré une diminution très importante, comparées à la forme légère. Des expériences similaires ont été réalisées aux États-Unis d’Amérique, au Chili, au Venezuela, au Sri Lanka et au Brésil, mais les résultats étaient contro-versés. Aux États-Unis, la réduction C

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de la prévalence de l’anémie chez les enfants enregistrée entre 1975 et 1984 a été attribuée principalement au processus d’enrichissement des aliments de large consommation et principalement les ali-ments enrichis en fer. Au Chili, l’anémie a chuté à environ 1% des enfants âgés de moins de 5 ans. Cette faible prévalence de l’anémie a été attribuée essentielle-ment à l’enrichissement de la farine de blé tendre en fer, qui a commencé depuis les années 1950. Alors qu’au Venezuela, et après une année d’enrichissement de la farine de blé avec le fumarate ferreux, une réduction de 50% de la prévalence de l’anémie parmi les enfants d’âge prés-colaire a été enregistrée. Cependant, les études menées au Sri Lanka et au Brésil ont montré l’échec du processus d’enri-chissement de la farine en fer sous diffé-rentes formes (sulfate ferreux, fumarate de fer, fer réduit et fer électrolytique). En effet, après deux ans de consommation de la farine enrichie en fer au Sri Lanka et une année au Brésil, aucune amélio-ration du taux d’hémoglobine et de la prévalence de l’anémie parmi les enfants en âge préscolaire n’a été enregistrée. Ceci est très probablement dû à la forme de fer utilisée, à la faible prévalence de l’anémie comme c’est le cas au Sri Lanka ou à la faible consommation de farine au Brésil.

Vers un changement du type de fer utiliséAu Maroc, la forme de fer choisie pour l’enrichissement du blé est le fer élémentaire électrolytique, car il apparaît comme une source indiquée pour l’enri-chissement des aliments compte tenu de son coût réduit, de sa stabilité chimique et du fait qu’il cause le moins de pro-blèmes concernant la couleur, la saveur, l’oxydation des lipides et le rancissement des produits alimentaires. Cependant, les effets bénéfiques de cet enrichissement avec le fer élémentaire sur le statut en fer des populations sont sujets à cau-tion. Des études ont montré que le fer élémentaire électrolytique présente une faible efficacité comparé aux autres for-mes de fer, vu sa biodisponibilité qui est faible et très variable à cause de sa faible solubilité dans le suc gastrique. En effet, des études comparatives ont montré que la biodisponibilité du fer élémentaire est inférieure à 1%, alors que le fer sous sa forme sodium-EDTA présente une bio-

Niveau de fortification recommandéQuantité de farine consommée par habitant (g/jour)

Nutriment Type de farine Fortifiant < 75 75 - 149 150– 300 > 300

Fer

Basse Ex-traction

NaFeEDTA 40 ppm 40 ppm 20 ppm 15 ppm

Sulfate/Fumerate 60 ppm 60 ppm 30 ppm 20 ppm

Poudre Electrolytique

Pas recom-mandé

Pas recom-mandé 60 ppm 40 ppm

Haute Extraction NaFeEDTA 40 ppm 40 ppm 20 ppm 15 ppm

Zinc

Basse Ex-traction Oxyde de Zinc 95 ppm 55 ppm 40 ppm 30 ppm

Haute Extraction Oxyde de Zinc 100 ppm 100 ppm 80 ppm 70 ppm

Acide folique

Basse ou Haute Extraction

Folacine 5,0 ppm 2,6 ppm 1,3 ppm 1,0 ppm

Vitamine B12

Basse ou Haute Extraction

Cyancobalamine 0,04 ppm 0, 02 ppm 0,01 ppm 0,008 ppm

Vitamine A

Basse ou Haute Extraction

Vitamine A palmitate 5,9 ppm 3,0 ppm 1,5 ppm 1,0 ppm

(Source : Séminaire Technique d’Atlanta sur la fortification de la farine de blé, avril 2008)

disponi-bilité 5,3 fois plus importan-te. Ainsi, le Maroc, suite aux recom-man-dations d’Atlanta (voir ta-

bleau) est en phase de changement de type de fer (fer élémentaire), probable-ment en un mix de fer (NaFeEDTA et Fer Fumarate). En effet, le NaFeEDTA est 4 fois plus biodisponible que le sul-fate ferreux (considéré comme référence 100%) et une dernière étude réalisée en 2010 par l’équipe de Richard Hurrel de Zurich, a montré que le Fer fumarate est aussi bien biodisponible que le Sulfate ferreux.

PerspectivesPar ailleurs, des études ont montré qu’une amélioration de la prévalence de l’anémie ne peut être observée au niveau national qu’après un taux de couverture dépassant 80%.Aussi, malgré le choix du fer élémentaire électrolytique et bien que la couverture n’ait pu atteindre le seuil de 80%, les

résultats ont montré une amélioration aussi bien du taux d’hémoglobine que de la prévalence de l’anémie parmi les enfants âgés de 2 à 5 ans au Maroc. Cette amélioration semble être le résultat de plusieurs actions synergiques. En effet, en plus du programme national d’enrichissement de la farine en fer, le Ministère de la Santé marocain a mis en place différentes stratégies basées sur la promotion d’une alimentation diversifiée riche ou enrichie en micronutriments et la promotion de mesures de santé publique (amélioration de la vaccination, amélioration des conditions d’hygiène, lutte contre les parasitoses des enfants de moins de 5 ans, etc.).Par ailleurs, et au vu des résultats obtenus et de la tendance de l’évolution de l’anémie, la projection dans le futur montre que vers la fin de l’an 2015, l’incidence de l’anémie globale sera probablement de l’ordre de 20%, prin-cipalement sous sa forme légère. Il est cependant admis que, malgré la réussite évidente du programme national d’enri-chissement de la farine en fer, l’objectif ne pourra être atteint qu’avec la péren-nisation de l’ensemble des stratégies entreprises, en particulier le programme national d’enrichissement des aliments de large consommation en vitamines et minéraux appropriés.

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CHR Actu

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Chez Alexandre Nouvelle brasserie casablancaise

Alexandre Vigner a ouvert le 27 décembre dernier son nouvel établissement, « Chez

SO CUP L’édition 2011 à Agadir

Horest-Expo Une nouvelle

édition !La 2ème édition du salon international des métiers de l’hôtellerie, de la restau-ration et du tourisme est annoncée pour le mois de février prochain. Prévue du 10 au 13 à Agadir, cette manifestation organisée sous le thème de « l’inno-vation et de la tendance » sera l’occasion de présenter les derniers produits et technologies du monde de l’équipement hôtelier, de la restauration et du tourisme. Pour cette édition, le salon augmente sa surface de 50% avec plus de 150 exposants à l’affiche.

Produits de luxe Lenôtre et

Harley-Davidson s’allient au Maroc

Pour l’épi-phanie 2011, Lenôtre et Harley-Davidson, marques au savoir-faire reconnu, ont fait équipe pour créer la surprise. En janvier, Le-nôtre a lancé son originale

Galette Harley-Davidson Edition Limitée. Elle est présentée dans les boutiques Lenôtre de Casablanca et Rabat.

Reportée pour cause d’in-tempéries, la 6ème édition de la SO CUP est finalement au programme du 20 au 23 janvier courant à Agadir. Initiée par la marque du groupe Accor Sofitel Luxury Hotels, cette manifestation sera l’un des premiers ren-dez-vous de l’année du golf 2011. Organisée d’habitude

dans la ville ocre, la délo-calisation de la 6ème édition vers la ville d’Agadir rejoint la volonté de la direction générale Sofitel Maroc de faire profiter les autres villes du Maroc du rayonnement de la SO CUP.Cette occasion coïncide avec l’inauguration du nou-veau et 4ème parcours d’Aga-

dir : le Golf de l’Océan. Longeant les bords de l’Oued Souss, ce parcours, dessiné par le célèbre archi-tecte Collins Belt, couvre 90 hectares et se répartit en trois 9 trous : Dune, Désert et Garden qui permettent de varier les difficultés.

Mohammedia McDonald’s ouvre son 1er restaurant

dans la cité des fleursAprès Oujda, Nador et Tanger, McDonald’s Maroc a inauguré à Mohammedia le 16 décembre dernier sa 4ème ouverture de l’année 2010. Ce 27ème restaurant marocain est également le 1er installé dans cette ville.Fruit d’un investissement de 26,5 millions de Di-rhams, il offre 410 places assises et génèrera la création de 70 emplois directs. L’architecture exté-rieure est caractérisée par le concept « Folded » : la casquette du toit est revêtue d’un matériau qui donne un aspect bois chaleureux. A l’intérieur, les architectes et designers se sont inspirés de la période Art Déco des années 30 pour créer un univers glamour et éternel. Equipé de bornes Wi-Fi gratuites, ce restaurant propose également un McDrive, une aire de jeux et le nouveau concept « Espace anniversaire » pour les enfants.Enfin, la cuisine est équipée de la nouvelle plateforme « Full Kitchen », dotée de nouveaux équipements de cuisson et de process de production reconfigurés pour une meilleure pro-ductivité.

Alexandre ». Situé à côté du vélodrome de Casablanca, cette brasserie com-plète idéalement les 15 couverts de son épicerie fine « Les Halles d’Alexandre », installée dans le

même quartier.Dans une ambiance boisée avec de grandes baies vitrées,

des affiches vintage, un bar et 52 couverts en mezzanine, l’établissement propose une cuisine du terroir français, avec des formules pour le midi à 70 ou 130 Dh.En plus de la carte, le Chef compte « travailler à l’ar-doise et installer un banc d’écailler à l’extérieur, sur la future terrasse. » Enfin, un DJ animera les soirées.

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KFC Réouverture du restaurant du Bd Med V à Casablanca

Implanté au Maroc depuis 2001, KFC a annoncé la réouverture, avec un nouveau look, de son restaurant situé au boulevard Mohammed V, le 7 janvier 2011.Après les restaurants de Jamaa Lfna à Marrakech et Agdal à Rabat, KFC Bd Med V est le troisième à adopter ce nouveau concept. Ce dernier consiste à mettre en place un design innovant, des mobiliers modernistes et un agencement spécifique à la culture de KFC, dans l’objectif d’offrir aux clients un espace convivial et accueillant. Il sera progressivement dé-cliné sur les 8 sites restants de l’enseigne.

AGENDASIGEP (Rimini, Italie)22 au 26 janvierSalon de la glace artisanale, boulangerie et pâtisserie.

Sirha 2011 (Lyon, France)22 au 26 janvierSalon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation.

LES 400 COOK (Toulouse, France)3 au 6 février1ère édition du salon des loisirs culinaires.

HOREST EXPO (Agadir, Maroc)10 au 13 février2ème édition du salon interna-tional des métiers de l’hôtel-lerie, de la restauration et du tourisme.

Sandwich & Snack Show (Paris, France)2 et 3 marsSalon du snacking et de la consommation nomade.

Tourisme Les journées « Nature & Découverte »

Virgin Café Ouverture du 1er Virgin Café au Maroc

Le 1er Virgin Café au Maroc a ouvert ses portes à Marra-kech en décembre 2010. Situé au centre commercial Al-mazar, il s’étale sur une superficie de 200 m2. Le concept, unique à Marrakech, sert de café et restaurant le jour et devient, à partir de 20h, un lounge-bar avec une animation musicale. L’endroit permettra également d’accueillir des évènements artistiques et des spectacles.

CHR Actu

Le Groupe Alliances a organisé, dans le cadre du lancement du projet AKENZA, les journées « Nature & Décou-vertes » du 24 au 31 décembre 2010

à Marrakech. Ainsi, le nouveau Resort Golfique invitait à découvrir comment et pourquoi préser-ver l’environnement en organisant cet évènement pensé

autour du dévelop-pement durable. Au sein d’un dôme de 200 m² monté sur le site, plusieurs espaces didactiques et ludiques avaient été aménagés :

ateliers de poterie, recyclage, peinture, plantation, et un espace de fabrica-tion des produits de terroir.

Portugal 3 salons, un seul évènement !

Prévu du 27 au 30 mars 2011 à Lisbonne, les salons Alimentaria Lisboa, Horexpo et Tecnoalimentaria se tiendront en même temps à la Feira Internacional de Lisboa, tout en gardant chacun sa particularité. Occupant 45.000 m2, l’évènement prévoit la participation de 800 entre-prises et 30.000 visiteurs professionnels. Alimen-taria Lisboa & Horexpo représentent une impor-tante plate-forme commerciale pour les secteurs de l’alimentation, de la distribution, de l’hôtellerie, du catering et de la technologie alimentaire.

Le Bistronome Retour de

Taki KabbajAprès le succès rencontré par une première « semaine bistronomique » en novem-bre dernier, le Chef Taki Kabbaj a remis le couvert au restaurant casablancais Le Bistronome. En effet, du 15 au 18 décembre, un pro-duit de saison était à l’hon-neur, avec une déclinaison chaque soir de 3 entrées et 3 plats « passionnément foie gras », proposés par le jeune chef.

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Food MoNdAIN

De g. à dr. : les acteurs James Caan et Keanu Reeves, accompagnés de Hamid Bentahar , Vice-Président des Opérations Sofitel pour le Maroc

De g. à dr. : Adil Douiri, Président du jury des Morocco Awards 2010, ancien Ministre du Tourisme et actuel Pré-sident de Mutandis, et Ahmed Reda Chami, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies.

Soirée de gala des Morocco Awards, à Casablanca le 17 décembre 2010

Mardochée Devico, PDG des Conserves de Meknès - Aïcha, lauréat du Tro-phée Morocco Awards de la Marque de Fa-brique en 2009

Les représentants de Margafrique, finaliste dans la catégorie « Marque de Fabrique » (de g. à dr.) : Nada Bourarach, Chef de Produit, Nabil Lahlou, Responsable Marketing, et Abdelmounim El Eulj, Directeur Général.

De g. à dr. : Hassan Khalil, Directeur Gé-néral Adjoint de Dari Couspate, marque fina-liste dans la catégorie « Marque de Fabrique », Amine Khalil, Direc-teur du développement de Dari, et M’ham-med Akdime, Gérant d’Amoud, lauréat de la « Marque Innovante ».

Photo de famille des organisateurs, membres du jury et partenaires de cette édition (de g. à dr.) : Hakim Marrakchi, Vice-Président de la CGEM et DG de Ma-ghreb Industries, Mounia Boucetta, Secrétaire Général du MCINET, Adil El Maliki, DG de l’OMPIC, Ahmed Reda Chami, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Asmaa El Jay, Directrice Marketing des Eaux Minérales d’Oulmès, Adil Douiri, Président de Mutandis, Sophia Jalal, Présidente du GAM (Groupement des Annonceurs Marocains) et Directeur Nestlé Nutrition Maghreb, et Gérald Porca-rio, Directeur Marketing Renault Maroc.

Soirée hommage à James Caan au Sofitel Marrakech Palais Impérial, à l’occa-sion du Festival International du Film de Marrakech, le 5 décembre 2010

SIFEL : journée bio à l’allemande, le 9 décembre 2010 à Agadir

De g. à dr. : Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Mohamed Boussaid, Wali de la région Souss Massa Draâ, Ulf-Dieter Klemm, Ambassadeur d’Allema-gne au Maroc, et Wolfgang Reimer, Directeur Général Ad-joint de l’agriculture à base biologique au Ministère fédéral de l’alimentation, de l’agriculture et de la protection des consommateurs.

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Les managers qui bougentNestlé MaghrebDepuis octobre 2010, Rachid Khattate est devenu Directeur Général de Nestlé Tunisie. Il conserve également ses fonctions de Corporate Affairs Manager au niveau de Nestlé Maghreb.

délices d’initiés

Desserts fraisDu nouveau au Maroc !Depuis décembre 2010, la société Les Artisans Pâtissiers de France produit dans son usine de Bouznika des crèmes desserts pour le marché marocain, sous la marque commerciale « La Roche aux Fées ». Cette entreprise à capitaux européens a été créée suite au « constat que le marché marocain a très peu de desserts frais », nous explique son gé-rant Robert Abesse.Les crèmes desserts de la marque Dop-pio Sapore sont déjà disponibles dans certaines supérettes (voir notre rubrique « Espace nouveautés »). L’offre s’élar-gira en début d’année 2011 avec une mousse au chocolat et un liégeois.

DesignUn road-show en préparation

Des canettesmade in MoroccoUne nouvelle unité serait en train de voir le jour pour produire des canettes en aluminium au Maroc. En effet, la société Can Pack Morocco serait en train de monter son usine à Nouaceur. Celle-ci devrait être opérationnelle en mars 2011 et emploierait plusieurs centaines de personnes.

SoquetUne boisson festive sans alcoolJanine Soquet, connue jusqu’alors pour sa marque de volailles fermières, s’apprête à commercialiser au Maroc un tout nouveau produit : une boisson festive à base de pommes. Selon Mme Soquet, ce produit est le fruit d’un nouveau process et est garanti sans alcool (à 0,00%).

Restauration rapideNouvelles franchisesAmericana, franchiseur de KFC au Ma-roc, compte renforcer son implantation dans le Royaume avec de nouvelles fran-chises. Ainsi, Grand Café, puis Hardy’s et Costa Café feront bientôt partie de sa gamme d’enseignes.

Le PilotisPaco Siles, le responsable du « Pilotis », célèbre restaurant de la corniche ca-sablancaise, vient de quitter ses fonctions. La gestion de l’établissement est aujourd’hui assurée directement par le Tahiti Beach Club. C’est donc un second départ en peu de temps au sein du complexe Tahiti, après celui du chef Alexan-dre Vignier fin juillet dernier, dont le restaurant « Le Bistro d’Alexandre » a été remplacé par « La Brasserie ».

CFCIMA l’occasion du renouvellement du bureau de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc, Joël Sibrac a été élu Président. Au 1er janvier 2011, il a donc succédé à Ber-nard Digoit. Joël Sibrac était aupara-vant 1er Vice-Président de la CFCIM, fonction désormais assurée par Jean-Marie Grosbois, Directeur Général du Groupe Brasseries du Maroc.

RestoproFrançoise Peyret, Responsable Marke-ting & Communication, quitte Restopro au 1er février 2011. Ses fonctions seront reprises en intérim par Hervé Jubin, Directeur Général du groupe de restauration.

La FEMADE (Fédération Marocaine du Design et du Design Industriel), créée officiellement en septembre 2010, pré-pare activement un projet de road-show à travers le Maroc, en collaboration avec des grandes écoles et universités. L’objectif, selon son Président fondateur le designer Hicham Lahlou, est « d’ex-pliquer la notion de design ». « Cette fédération a été créée pour sensibiliser les PME et PMI au design, et surtout au design industriel, notamment dans

l’agro-industrie, l’industrie pharmaceu-tique, etc. », ajoute-t-il. La FEMADE souhaite ainsi participer à l’émergence industrielle des marques, des produits et des services marocains sur le marché mondial.Rappelons que cette fédération, domici-liée à la CGEM, donc au cœur des en-treprises, a été initiée dès juin 2009 par Hicham Lahlou et des professionnels de l’industrie, du marketing, du web design et du design produit.

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