notions pratiques de maréchalerie. avec 90 figures

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NOTIONS PRATIQUES DE

M A R É C H A L E R I E

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A LA MEME LIBRAIRIE

ALLAROUSSE (J.). — Manuel du Maréchal ferrant, par J. ALLAROUSSE, maître de conférences à l'Ecole supérieure de maréchalerie de Paris. 1924, 1 vol. in-8 de 350 pages. 212 fig.

BOURNAY et SENDRAIL. — Chirurgie du Pied, par BOUKNAY et SENDRAIL, prof. à l'Ecole vétérinaire de Toulouse. 1903, 1 vol. in-18 de 492 pages et 135 fig.

GOBERT (H.-J.). Le Cheval, son organisation, son entre- tien, son utilisation. 2 édit. 1930, 1 vol, in-8 de 412 pages, avec 80 fig.

GOBERT (H.-J.) et GAGNY (P.). — Le Cheval de Course. Elevage, hygiène, entraînement, maladies. 2° édit. 1925, 1 vol. in-8 de 510 pages, avec 39 fig.

HUGUIER. — Nouvel Aide-mémoire du Vétérinaire prati- cien, par le D HUGUIER, colonel vétérinaire de l'armée. Préface du prof. G. PETIT, d'Alfort, membre de l'Académie de Médecine. 1926, 2 vol. in-16 :

I. Médecine, Chirurgie, Obstétrique. 1 vol. de 688 pages, avec 324 fig.

II. Formulaire. Police sanitaire. Inspection des viandes. Jurisprudence commerciale. 1 vol. de 272 pages, avec 15 fig.

PEILLON. — Traité de Maréchalerie rationnelle et pratique. Premiers soins à donner au cheval et jurisprudence pro- fessionnelle, par M. PEILLON, président de la Fédération Nationale des Patrons Maréchaux de France. 1925, 1 vol. in-16 de 512 pages, avec 233 fig.

TASSET (J.) et CARREL (F.). — Traité pratique de Maré- chalerie, à l'usage des maréchaux, vétérinaires, officiers montés, hommes de cheval, etc. 1926, 1 vol. in-16 de 520 pages, avec 255 fig.

Le Catalogue est envoyé franco sur demande.

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J. ESTÈVE Chef d'Atelier de Maréchalerie

à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort

NOTIONS PRATIQUES DE

MARÉCHALERIE Préface de

N. MARCENAC Professeur de clinique chirurgicale

à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort

avec 90 figures intercalées dans le texte

PARIS LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS

19, rue Hautefeuille, 19 1949

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PRÉFACE

Les questions qui touchent les pieds des ani- maux, du cheval surtout, et de sa ferrure, sont toujours d'actualité malgré les progrès indéniables de la motorisation.

L'Ecole de Maréchalerie de Saumur, qui a fourni les meilleurs cadres d'ouvriers militaires et civils, n'existe plus; cette absence de formation profes- sionnelle se fait sentir un peu partout, surtout dans les campagnes.

L'auteur des Notions pratiques de Maréchalerie a désiré combler cette lacune en continuant la tradition de Saumur dont il a été élève breveté celle de la Maréchalerie Militaire où il a passé une notable partie de sa carrière, de l'Ecole Vétérinaire d'Allort où, comme chef d'atelier des forges, il rend les plus signalés services.

Dans le Manuel que je me plais à présenter aux futurs lecteurs, il a simplement voulu dégager, d'un art particulièrement difficile et délicat, les notions les plus essentielles et les plus utiles.

Ayant insisté, avec raison, sur la ferrure nor- male du cheval, des précisions concrètes sont don- nées sur les ferrures pathologiques, en élaguant dans le copieux inventaire des fers exceptionnelle- ment utilisés tous ceux que le temps et l'expé- rience ont reconnu difficilement applicables aux pieds, ou de valeur limitée.

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Le matériel, les matières premières employées, la technique du ferrage sont exposés de façon claire et démonstrative.

Toutes données utiles sont fournies à propos de la chaussure des pieds anormaux ou malades.

La ferrure du mulet, de l'âne, du bœuf n'a pas été oubliée, puisque son usage est quotidien dans certains cas.

Le plus grand succès est assuré aux Notions pratiques de Maréchalerie : maréchaux des villes et des campagnes, cavaliers, hommes de cheval, éleveurs, vétérinaires y trouveront les renseigne- ments souhaités et toutes précisions utiles sur les diverses questions traitées dans ce livre.

N. MARCENAC, Professeur de Clinique Chirurgicale

à l'Ecole Vétérinaire d'Alfort.

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AVANT-PROPOS

Nous avons pensé faire œuvre utile en publiant ce travail sur la Maréchalerie. L'expérience que nous avons acquise et la diver-

sité des sujets qu'il nous est donné de traiter et de suivre, aux consultations et hôpitaux d'Alfort, dans le service de Clinique chirurgicale de M. Mar- cenac, le très éminent professeur de l'Ecole Vété- rinaire d'Alfort, nous y autorisent, croyons-nous. C'est donc le résumé des observations faites au cours d'une longue carrière professionnelle qu'on trouvera exposé ici.

Cependant, nous ne dépasserons pas le rôle qui nous est dévolu, puisque tout ce qui sera abordé sera exclusivement destiné au pied du cheval et sa ferrure.

Bien entendu, nos intentions n'auront à aucun moment la prétention d'aller au delà.

On n'ignore pas que la qualité de nos élevages n'est pas en régression; nos chevaux de course, par exemple, le prouvent de façon évidente dans les compétitions à l'étranger. Les amis du Cheval Français se doivent donc de s'intéresser à lui sous tous les rapports.

Dès lors, puisque le pied du cheval et sa ferrure ont une importance capitale, nous n'avons pas hésité à publier ces « Notions pratiques » qui y ont trait, avec l'espoir que nos lecteurs seront nom- breux et qu'ils en tireront un profit certain.

C'est ce but qui nous a inspiré. J. ESTÈVE.

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INTRODUCTION HISTORIQUE DE LA MARÉCHALERIE

L'origine de la ferrure a suivi de loin la domes- tication du cheval. En effet, d'après certains auteurs anciens, l'usure

des sabots des chevaux était une entrave aux opé- rations militaires, pouvant même arrêter la marche d'une armée.

Ne connaissant pas la ferrure à clous, les Grecs et les Romains appréciaient surtout chez le cheval la qualité de la corne. Les écuries, l'endroit où se tenait le cheval au moment du pansage, étaient recouvertes de pierres, dans le but de durcir le sabot.

Cependant, ils avaient imaginé divers appareils protecteurs du pied : des semelles ou bottes de cuir maintenues au pied par des courroies fixées au paturon. Ils utilisaient surtout des semelles métal- liques appelées solea, mais dont on n'a pas de spécimen certain ni aucun document permettant d'en décrire la forme.

D'après ces auteurs anciens, les mules de « Néron » avaient leurs pieds protégés par des semelles d'argent, et celles de Poppée, femme de Néron, par des semelles d'or.

Ces appareils de parade étaient aussi fixés aux pieds lorsque le terrain à parcourir devenait mauvais.

Il est un fait établi : c'est que les Grecs et les Romains ne connaissaient pas l'art de ferrer. Les Gallo-Romains protégeaient les pieds de leurs che- vaux contre l'usure à l'aide d'appareils dont ceux connus sont les hipposandales (fig. 1 et 2).

Certaines découvertes d'hipposandales faites dans des ruines au IV siècle après Jésus-Christ, et

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voisinant avec des fers, prouvent qu'on ferrait les chevaux à cette époque.

Les premiers fers à clous étaient ondulés ou

Fig. 1. — Hipposandale avec talonnière à éperon.

Fig. 2. — Hipposandale vue de face et de profil.

festonnés (fig. 3), très légers, terminés en éponges par l'enroulement du métal formant crampon.

La face inférieure était pourvue de six étampu-

Fig. 3. — Fer ondulé muni d'un clou, trouvé à Auneau. Fig. 3. — Fer trouvé sur le

champ de bataille de Crécy. res rectangulaires ou oblongues. Le renflement produit au niveau de chaque étampure par l'outil utilisé à cet effet formait l'ondulation de la rive

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externe. Le contour de la rive interne était à peu près régulier. Ils n'avaient point de pinçon.

Les contre-perçures, rectangulaires également, livraient passage à une lame de clou carrée et courte, qui n'était pas rivée, mais enroulée sur la paroi (fig. 4). La tête de ces clous, en forme de clé de violon, faisait une saillie à la face inférieure du fer, égale à celle des cram- pons levés en épon- ges.

De nombreux fers ondulés figu- rant dans les col- lections de divers musées ont été trouvés sur les champs de bataille de Crécy (1346), de Cravant (1423), de Patay (1428), et sur les champs de ba- taille de la guerre de Cent ans.

Fig. 4. — Photographie d'un sabot ferré à l'Ecole de Maréchalerie de Saumur d'après les données de

la ferrure ondulée. Ces fers ondu-

lés ont été utilisés en France jusqu'au XV siècle. Par la suite, une rainure circulaire vint modi-

fier les fers ondulés. Cette rainure permit d'utili- ser le clou à lame plate ou rectangulaire et de l'adopter.

Cette lame fut alors rivée au pied, succédant aux clous enroulés sur la paroi.

Le pinçon apparut vers le XVI siècle, mais son emploi fut limité, les chevaux étant encore ferrés à froid à cette époque.

C'est pendant ce siècle qu'on trouva les premiè- res données écrites se rapportant à la ferrure et à la maréchalerie. Dès lors, les progrès furent rapi- des dans l'art de ferrer les chevaux.

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BUT ET IMPORTANCE DE LA MARÉCHALERIE

La maréchalerie est l'art qui consiste à forger et appliquer des semelles métalliques sous les pieds du cheval, du mulet, de l'âne et du bœuf, pour les protéger contre l'usure, pour remédier aux vices d'aplomb et de forme, pour permettre l'ap- plication de pansements sur les pieds opérés ou malades. On appréciera tout de suite le rôle pré- pondérant que joue la ferrure et l'influence de celui qui l'exécute.

C'est grâce à elle que le cheval a été transformé en machine motrice, puisque, avant son interven- tion, cet animal était dans l'impossibilité de four- nir un rendement appréciable, par suite de l'usure prématurée de ses pieds, et la douleur qui en était la conséquence.

Or, par la ferrure, le cheval apporta à l'homme une aide précieuse lui permettant de décupler son rendement.

A l'armée, elle donna la facilité, inconnue jus- que-là, de conduire les opérations militaires avec mobilité et rapidité.

A la vérité, confectionner et appliquer des fers sous les pieds des chevaux paraît chose facile et simple aux yeux du profane. Cependant, l'art de forger et ferrer de façon parfaite demande de la part de l'exécutant une grande habileté doublée d'une intelligence certaine.

L'ouvrier vraiment adroit possède des connais- sances qui lui permettent de raisonner toujours ce qu'il fait.

Il ne doit pas ignorer que son rôle est d'une importance indéniable : il doit donc être fier de son art, l'aimer, s'y passionner.

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S'il est animé de ces sentiments, la tâche quoti- dienne est féconde et ne manque pas d'attrait. C'est dans ces conditions qu'il exécute son travail de façon supérieure, en artiste, et qu'il a l'estime de tous ceux qui utilisent le cheval ou s'intéressent à lui.

Bref, il est indispensable que les enseignements théorique et pratique soient étroitement associés et poussés au maximum.

La Cavalerie Française en tirera de grands avan- tages, la Maréchalerie également.

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CHAPITRE PREMIER

MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES EN MARÉCHALERIE

Charbon

La houille est à peu près le seul combustible utilisé en maréchalerie. Le charbon de bois n'est que très rarement employé pour chauffer les cau- tères.

La houille grasse ou collante est très bitumeuse; elle se gonfle en brûlant et laisse dans le foyer une masse compacte, le « mâchefer ». C'est la seule espèce utilisée en maréchalerie. Elle se présente sous diverses formes, mais la plus employée est appelée noisette. Suivant le volume de ses frag- ments, elle se divise en grosse, moyenne, petite. Elle est d'un beau noir velouté, à cassure facile, même entre les doigts. Par la chaleur, elle se gonfle, se ramollit, et les fragments s'unissent entre eux pour former une masse compacte et pâteuse. La flamme qu'elle produit est blanche, la fumée grisâtre.

La croûte ainsi formée au-dessus du foyer empê- che la déperdition de la chaleur et permet de reti- rer le fer sans déranger le foyer.

L'odeur qu'elle répand en brûlant est forte et les parties infusibles qu'elle contient s'unissent avec les déchets du fer en fusion pour former le « mâchefer ».

Le bon charbon de forge doit être friable et sec. A sa sortie de la mine, il perd 2 % de son poids par la dessiccation, mais s'il est mouillé acciden- tellement ou par fraude, il peut augmenter de poids de 10 et jusqu'à 50 %.

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Librairie J -B. BAILLIÈRE et FILS, 19, rue Hautefeuille, PARIS

HUGUIER. — Nouvel Aide-Mémoire du Vétérinaire Praticien. Médecine, Chirurgie, Obstétrique. 1926, 1 vol. in-16 de 688 pages, avec 252 figures.

— Thérapeutique vétérinaire appliquée. 1905, 1 vol. in-18 de 568 pages.

— Le Cheval, son organisation, son entretien, son utilisation. 1907, 1 vol. in-8 de 412 pages avec 80 figures.

— Le Cheval de course. Elevage, hygiène, entraîne- ment, maladies. 1911, 1 vol. in-8 de 510 pages avec 39 figures.

JOLY (A.). — Les Maladies du Cheval de troupe, par A. JOLY, vétérinaire en 1 professeur à l'Ecole de cavalerie de Saumur. 1904, 1 vol. in-18, de 456 pages, avec 39 figures.

LE HELLO. — L'examen du cheval en vente, par P. LE HELLO, vétérinaire principal des haras. 1 vol. in-18 de 342 pages, avec 116 figures.

LEPINAY (L.). — Soins à donner aux animaux : 2 vol.

I. Chevaux, Bœufs, Moutons, Chèvres, Porcs, Ani- maux de basse-cour. 1931, 1 vol. in-16 de 96 p., avec 33 figures.

II. Chiens, Chats, Oiseaux. 1932, 1 vol. in-16 de 88 pages, avec 29 figures.

MORISOT. — Hygiène du Cheval de troupe et du Mulet. 1904, 1 vol. in-18 de 687 pages, avec 189 fig.

NILO (R.). — Comment choisir et soigner les che- vaux de trait. 1947, 1 vol. in-16 de 168 pages, avec 47 figures.

Le Catalogue est envoyé franco sur demande.

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