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1 NOTE DEVALUATION RAP DU PROJET GESTION ET EXPLOITATION DURABLE ET INNOVANTE DES RESSOURCES FORESTIERES(GEDIRF) 1. DONNÉES DE BASE A. RESPONSABLES DU PROJET AU SEIN DE LA BANQUE Fonctions À lapprobation À lachèvement Directeur régional J. GHARBI, Directeur ORCE M. KANGA, Directrice ORCE Chef de bureau national M. COULIBALY, Représentant Résident CDFO V. ZONGO, Représentant Résident CDFO Directeur sectoriel A. ABOU-SABAA, Directeur OSAN C.OJUKWU, Directeur OSAN Responsable sectoriel A. DAGAMAISSA, Coordonnateur p.i FFBC C. MOLLO NGOMBA, Coordonnatrice FFBC Coordinateur dactivités Agent de Gestion des Fonds (AGF) Coordinateur dactivités suppléant Membres de léquipe de revue du RAP BA MAMADOU SAMBA, OSAN.2 MENG LIHINAG JEAN-MARIE, OSAN.1 LAAJILI KHALED, OSAN.2 TOUNKARA SAMBA BOCARY, OSAN.3 DIAW ABDOURAHMANE, ORCE (CPO/CDFO) LAWSON LATE, ORCE Membres de léquipe chargée du RAP M. ACLE Dadié, Consultant, OSAN.3 B. DONNEES DU PROJET Nom du projet: Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF) Code du projet : P-Z1-C00-009 Numéro du prêt : 5650155000052 Type de projet : Gestion durable des forêts Secteur: Environnement Pays : RDC Catégorisation environnementale (1-3): 3 Étapes du traitement (don FFBC) Événements clés (prêt) Date de décaissement et de clôture (prêt) Date d approbation : 11 novembre 2009 Montants annulés: NA Date initiale de décaissement: 30/11/2012 Date de signature : 20 novembre 2009 Financement complémentaires: NA Date initiale de clôture: 30/11/2012 Date dentrée en vigueur : 27 novembre 2009 Restructuration(préciser la date et le montant concerné): NA Délai révisé du décaissement (si applicable):30/06/2013 Date d entrée en vigueur du premier décaissement : 02 décembre 2009 Prorogations(préciser les dates): du 30/11/2012 au 30/06/2013 Date de clôture révisée(si applicable): 30/09/2013 Date réelle du premier décaissement : 08 décembre 2009 Source de financement (€): Montant décaissé (montant, €) : Pourcentage décaissé (%) : Montant non décaissé (€) : Pourcentage non décaissé (%) : Don FFBC : 1.101.220 1.019.646,00 92,5 81.574,00 7,41 Gouvernement : N/A N/A N/A N/A N/A Autres (exemple, co-financiers) : € 133.910 N/A N/A N/A N/A TOTAL 1.019.646,00 92,5 81.574,00 7,41

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NOTE D’EVALUATION RAP

DU PROJET GESTION ET EXPLOITATION DURABLE ET INNOVANTE

DES RESSOURCES FORESTIERES(GEDIRF) 1. DONNÉES DE BASE

A. RESPONSABLES DU PROJET AU SEIN DE LA BANQUE

Fonctions À l’approbation À l’achèvement Directeur régional J. GHARBI, Directeur ORCE M. KANGA, Directrice ORCE

Chef de bureau national M. COULIBALY, Représentant Résident CDFO

V. ZONGO, Représentant Résident CDFO

Directeur sectoriel A. ABOU-SABAA, Directeur OSAN

C.OJUKWU, Directeur OSAN

Responsable sectoriel A. DAGAMAISSA, Coordonnateur p.i FFBC

C. MOLLO NGOMBA, Coordonnatrice

FFBC Coordinateur d’activités Agent de Gestion des Fonds (AGF) Coordinateur d’activités suppléant

Membres de l’équipe de revue du RAP

BA MAMADOU SAMBA, OSAN.2 MENG LIHINAG JEAN-MARIE, OSAN.1 LAAJILI KHALED, OSAN.2 TOUNKARA SAMBA BOCARY, OSAN.3 DIAW ABDOURAHMANE, ORCE (CPO/CDFO) LAWSON LATE, ORCE

Membres de l’équipe chargée du RAP M. ACLE Dadié, Consultant, OSAN.3

B. DONNEES DU PROJET

Nom du projet: Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF)

Code du projet : P-Z1-C00-009 Numéro du prêt : 5650155000052

Type de projet : Gestion durable des forêts Secteur: Environnement

Pays : RDC Catégorisation environnementale (1-3): 3

Étapes du traitement (don FFBC) Événements clés (prêt) Date de décaissement et de clôture (prêt)

Date d ’approbation : 11 novembre 2009 Montants annulés: NA Date initiale de décaissement: 30/11/2012

Date de signature : 20 novembre 2009 Financement complémentaires: NA Date initiale de clôture: 30/11/2012

Date d’entrée en vigueur : 27 novembre 2009

Restructuration(préciser la date et le

montant concerné): NA Délai révisé du décaissement (si

applicable):30/06/2013

Date d ’entrée en vigueur du premier décaissement : 02 décembre 2009

Prorogations(préciser les dates): du 30/11/2012 au 30/06/2013

Date de clôture révisée(si applicable): 30/09/2013

Date réelle du premier décaissement : 08 décembre 2009

Source de financement (€): Montant décaissé (montant, €) :

Pourcentage décaissé (%) :

Montant non décaissé (€) :

Pourcentage non décaissé (%) :

Don FFBC : € 1.101.220 1.019.646,00 92,5 81.574,00 7,41

Gouvernement : N/A N/A N/A N/A N/A

Autres (exemple, co-financiers) : € 133.910 N/A N/A N/A N/A

TOTAL 1.019.646,00 92,5 81.574,00 7,41

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Source de financeme Montant engagé (€) : Pourcentage engagé Montant non engagé (€) :

Pourcentage non engagé (%) :

Don FFBC : 1.101.220 1.019.646,00 92,5 81.574,00 7,41

Gouvernement: N/A N/A N/A N/A

Autres (exemple, cofinanciers). Si nécessaires

ajouter d’autres lignes: NA N/A N/A N/A N/A

TOTAL 1.019.646,00 92,5 81.574,00 7,41

Co financiers et autres partenaires extérieurs: NA

Organisme d’exécution et de mise en œuvre : African Wildlife Foundation (AWF)

C REVUE ET COMMENTAIRES DE LA DIRECTION

Rapport examiné par Nom Examiné le

Chef de bureau national V. ZONGO

Chef de division sectoriel C. MOLLO NGOMBA

Directeur régional M. KANGA

Directeur Sectoriel C. OJUKWU

D DONNEES DES RAPPORTS

Rapport daté du: Rapport daté du: 29 avril 2014 (version finale)

Date de la mission(en cas de mission sur le

terrain) De : NA Au : NA

Date de RAP-EVN : 27 Mai 2017

Evaluateur/consultant : Keffing Sissoko Reviseur/Chargé du projet:

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II Évaluation des performances du projet

a. Bien-fondé du projet et Impacts attendus Le Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF), est issu de la coopération entre la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Le bien-fondé du Projet

GEDIRF est basé sur le contexte Suivant : Les premières études socio-économiques et biologiques effectuées par AWF (en 2004) ont démontrées la présence d’une faune et flore assez riche et des populations dépendantes des ressources forestières et très enclavées avec un manque d’infrastructure. Les activités prioritaires furent la meilleure gestion des ressources naturelles, la gouvernance des ressources, le développement d’alternatives économiques à la surexploitation de la faune et l’accès aux marchés pour les produits agricoles. Plusieurs activités sont en cours dans le MLW. La conception du GEDIRF reflète et tire parti des expériences cumulatives et leçons apprises, y inclus les outils développés pour le zonage participatif et pour la modélisation spatiale. Le GERDIF permettra la mise en place des prochaines étapes décisives pour contribuer à la bonne gestion de cette zone forestière importante et contribuera également à aider l’ICCN dans l’accomplissement de son cahier de charges signé avec les communautés vivant autour de la RFLY. Les objectifs du projet GEDIRF sont en rapport avec l’Agenda Prioritaire de la RDC qui vise une meilleure gouvernance par une planification participative d’utilisation des terres, la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Ils contribuent aux R-PIN du pays sur le changement climatique et au Programme National Forêt et Conservation de la Nature (PNFoCo). Le projet est en cohérence avec les initiatives régionales à travers le programme USAID-CARPE, le plan de Convergence de la COMIFAC et le Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) dont AWF est membre. Il répond aux objectifs de réduction de la déforestation/dégradation des forêts et de la pauvreté du CBFF. Enfin le GEDIRF rencontre les objectifs des différentes conventions internationales ratifiées par la RDC sur l’Environnement, le développement durable et les changements climatiques. Comme impacts attendus du projet GEDIRF, il y’a: A) les impacts socio-économiques : i) Le projet aura un impact important sur les femmes et les groupes minoritaires avec des données désagrégées par sexe et par groupes des minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche. Parmi les acteurs locaux associés aux activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; et représentent environ 6% des participants aux activités du projet. B) Les impacts sur la promotion de la gestion forestière efficiente et les pratiques durables : la planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) est un processus indispensable pour une meilleure gestion des terres forestières. Le projet GEDIRF va donc appuyer à travers AWF, le Gouvernement de la RDC dans le développement du Canevas pour la PPUT visant une diminution de la déforestation/dégradation et une diminution de la pauvreté. Le processus de PPUT sera renforcé par des ateliers de formations et de sensibilisation aux techniques et pratiques durables d’extraction et de transformation des ressources. Dans le cadre du contrôle écologique et données de références : le PPUT permet : i) la délimitation et la sédentarisation des zones Sylvo-Agro-pastorales (SAP) et donc une régulation spatiale et une baisse de la déforestation dû à l’expansion de l’agriculture itinérante sur brulis ; ii) d’assurer un couvert forestier permanent et d’assurer la connectivité entre les forêts permanentes (Aires protégées, forêts classées, forêts communautaires (forêts protégées) ; iii) Contrôler/circonscrire les zones d’extraction des ressources. b. Objectifs et Effets attendus L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC: I) Un plan rationnel d'utilisation des terres de la zone K7 est accepté par tous les acteurs locaux et validé par les autorités locales concourant à une gestion durable des ressources naturelles : 1.1) I1 document stratégique pour la PPUT pour K7 avec identification de la zone pilote est accepté et reconnu par les parties prenantes en fin 2010 ; 1.2) Ce document ou ce plan stratégique est utilisé par les autorités décisionnelles ; 1.3) Un site pilote pour une forêt à gestion communautaire est identifié avec une stratégie de plan de gestion élaborée pour cette forêt et approuvée d’ici la fin du projet ; 2) La Valeur économique des PFNL et des Ressources halieutiques est améliorée et reconnue par le renforcement des capacités et les activités pilotes ; 3) Les revenus des populations ciblées tirées de la valorisation des ressources naturelles et de paiement des services environnementaux de la zone ont augmenté : 2.1) Augmentation d’au moins 20% des revenus des ménages ciblés par les activités pilotes et les micro-subventions d’ici 2012 (Baseline nécessaire) ; 4) Les communautés et les institutions publiques locales connaissent, maitrisent et respectent la législation régissant l'utilisation des RN et du foncier et sont en mesure de défendre leurs droits par le renforcement de capacité des acteurs locaux et la facilitation de l’intégration des résultats du projet GEDIRF dans les processus légaux au niveau national ; 4.1.Diminution de 10% du nombre de conflits liés à la gestion des

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ressources naturelles et foncières dans la zone cible d'ici la fin du projet. (Par rapport à une référence à établir) ; 5) Maitrise des potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse ; 6) La stratégie de diffusion des connaissances et des leçons apprises grâce aux initiatives pilotes est élaborée ; 7) Les connaissances et les leçons apprises de la phase 1 aux niveaux local, national et international sont partagées ; 8) La collaboration avec le Gouvernement est renforcée et la prochaine phase est élaborée. c. Produits et bénéficiaires visés Les principaux extrants (ou produits) visés ou attendus du projet GEDIRF, sont les suivants : Les produits attendus dans le cadre de l’atteinte de l’Objectif de réduction de la Déforestation, de la Dégradation et de la Pauvreté dans le Bassin du Congo : i) Taux moyen de déforestation réduit de 0,19 à 0,10% annuellement d’ici à 2017 ; ii) La contribution du secteur forestier (valeur ajoutée) au PIB en % , augmentée de 15% ; iii) Les pertes de revenus liés à la forêt sont réduites de 50% d’ici à 2017 (niveau actuel 25M US Dollars/an) ; iv) Augmentation des emplois dans le secteur forestier de 50% d’ici à 2017 ; v) Doublement des terrains forestiers détenus et administrés par la communauté d’ici à 2017 ; vi) Augmenter les revenus moyens des ménages de 50% d’ici à 2017, vii) Diminuer l’importance de la commercialisation de la viande de brousse comme revenu par au moins 50% ; viii) Au moins 30% des forêts de K7 sont gérées selon un plan de gestion durable accepté et reconnu officiellement par toutes les parties prenantes d’ici 2017 ; ix) Au moins 30% des villages de K7 ont accès à l’énergie renouvelable, ce qui permettra une réduction de 20% des émissions de CO2 d’ici à 2017 ; x) La déforestation dans K7 se limite à la zone agro-sylvo-pastorale et ne dépasse pas 0,7% ; xi) Le taux moyen de déforestation dans la forêt à gestion communautaire de K7 est réduit de 0,06% à 0,01 d’ici 2017 ; 2) Les produits attendus dans le

cadre de l’atteinte du Résultat relatif à « Le Document stratégique pour une planification participative d’utilisation des terres

(PPUT) pour K7 est établie et accepté par toutes les parties prenantes et utilisation de ce plan par les hautes autorités décisionnelles : i) Le Document stratégique PPUT pour K7 (4000 km2) est finalisé et approuvé par l’ensemble des parties prenantes en 2010 ; ii) Le Document stratégique pour le développement d’un plan de gestion des ressources naturelles pour une forêt communautaire pilote est approuvé d’ici 2011 ; iii) La capacité des personnes formées est démontrée pour s’organiser et d’employer les techniques et les connaissances apprises sur les PFNL ; la pêche e les diverses activités économiques d’ici 2011 ; iv) Le Document stratégique de valorisation de la biomasse et bois-énergie dans K7 et compréhension de la viabilité et des potentialités des énergies renouvelables par les populations et autorités locales d’ici 2011 ; xvi) Les Rapports et l’analyse sur la distribution spatio-temporelle de la faune, les activités anthropiques et la distribution des différentes couches de la population dans K7 en 2010, sont disponibles ; xvii) Un Document stratégique pour la PPUT pour K7 avec l’identification de la zone pilote est accepté et reconnu par tous en fin 2010 ; xviii) Le document stratégique d’élaboration du plan de gestion pour la forêt communautaire pilote est élaboré, accepté et reconnu par les parties prenantes en 2011; 3) Les produits attendus dans le cadre de l’atteinte du Résultat relatif à «La valeur

économique des PFNL et des ressources halieutiques reconnue et améliorée… » : i) Les Rapports détaillés sur l’organisation et l’importance des différentes filières de PFNL sont disponibles en 2010 ; ii) Au moins trois ateliers de formations sont organisés en 2011 ; iii) Au moins 3 centres de ressources pilotes crées en 2011 ; iv) Au moins 2 ateliers de formations sont organisés dans le site pilote avec installations du matériel de transformation/ conservation du poisson en 2011 ; v) Un centre d’Elevage de petit bétail amélioré est initié dans le site pilote en 2011 ; vi) Une organisation d’association professionnelle filière est initiée avec les groupes vulnérables d’ici 2011 ; 4) Les produits attendus dans le cadre de l’atteinte du Résultat relatif à «Connaissance maitrisée et

respect par les différentes communautés présentes et les institutions publiques locales de la législation régissant l’utilisation des RN et du foncier… » : i) Un atelier de réflexion et de formation/sensibilisation est organisé sur la législation régissant l’utilisation des RN et sur les droits fonciers par groupement d’ici 2011, ii) Participation a au moins 3 ateliers thématiques et groupes de travail organisés par le Gouvernement par an ; 5) Les produits attendus dans le cadre de l’atteinte du Résultat relatif à « Maitrise des

potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse et évaluation de la réduction d’émission de CO2… » : i) Les Rapports des études écologiques et financières sur l’efficacité de valorisation énergétique de la biomasse et la faisabilité des différentes approches sont disponibles ; ii) Une plantation communautaire d’arbres à croissance rapide est initiée dans un site pilote ; iii) Des foyers et meules améliorées sont distribuées avec formation dans 3 villages pilotes; 6) Les produits attendus

dans le cadre de l’atteinte du Résultat relatif à « Les connaissances et les leçons apprises de la phase 1 du GEDIRF aux niveaux local, national et international sont partagées… » : i) Diffusion trimestrielle des avancées du GEDIRF au niveau national et international ; ii) Participation à au moins 3 ateliers thématiques sur la gestion des RN, les droits coutumiers et les énergies renouvelables /changement climatique par an ; iii) Le document et le cadre logique de la phase 2 du projet GEDIRF sont élaborés en 2011. Quand aux bénéficiaires, il y’a : (i) Les populations dans la zone du projet : Le projet intervient dans la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo. Il cible plus précisément la zone forestière dénommée ‘K7’ en territoire de Bongandanga. C’est une ancienne concession forestière située en périphérie nord de la réserve de faune de Lomako-Yokokala et dont le titre a été annulé par le gouvernement de RDC. Les principaux bénéficiaires directs du projet sont les populations vivant le long de la Bolombo dans le territoire de Bongandanga (estimée à 25 000 habitants). Une attention particulière est portée sur les droits des groupes les plus vulnérables inclues dans ces communautés dont notamment des minorités ethniques comme les peuples indigènes Batswa et Kitawalistes dont les membres vivent essentiellement des ressources forestières; les déplacés de guerre et les femmes. A

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travers l’aide au Développement d’arrêtés, d’accords et d’échanges d’informations et d’expériences aux niveaux local, national et international, les impacts du GEDIRF devraient toucher un plus grand nombre de population en RDC et les autres pays du bassin du Congo ; (ii) Les Ménages y compris ceux des populations pygmées, 2500 ménages ont été dénombrés ; (iii) Les Chasseurs, dont 150 ont été dénombrés ; (iv) Les Elèves des écoles secondaires dont 300 ont été dénombrés ; (v) Les Services nationaux du

Gouvernement Congolais et les ONG locales : Le programme bénéficiera également aux ONGs plateformes (PABO, ADCN) et associations sélectionnées qui participeront aux diverses activités et ateliers et plus largement aux instances en charge de la gestion des forêts, du foncier et de l’énergie au niveau du Territoire (Bongandanga), de la province (Mbandaka) et national (Kinshasa) où le projet collabora particulièrement avec le MECNT, l’ICCN, le SPIAF, le Ministères des affaires foncières et celui de l’Energie et plusieurs autres services déconcentrés du Gouvernement Congolais.

d) Principales activités/Composantes L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC. Pour atteindre les résultats escomptés, Les activités du projet sont organisées au niveau des deux composantes suivantes : Les Activités principales qui seront développées et exécutées au niveau de la Composante 1 : Gestion forestière et

pratiques durables: : 1) Activités dans le cadre du résultat 1 (Un plan rationnel d'utilisation des terres de la zone K7 est accepté par tous les acteurs locaux et validé par les autorités locales concourant à une gestion durable des ressources naturelles) : A11) Faire un état des lieux de la faune et des activités humaines de prédation ainsi que la répartition des groupes ethniques, et digitaliser les données et élaborer des cartes (au niveau « méso zone ») ; A12) Identifier, analyser et cartographier de façon participative les règles foncières et les droits d'accès et d'usages coutumiers des différentes communautés présentes ; analyser les incompatibilités entres-elles et avec les codes foncier et forestier ; évaluer et repérer les conflits potentiels et existant ; A13) Mener des ateliers de restitution des résultats et concertation avec les parties prenantes pour élaborer et valider un document stratégique pour la PPUT de K7 ; identifier une zone pilote pour la mise en place d’une forêt à gestion communautaire et les activités pilotes, et développer un document stratégique pour d’élaboration d’un plan de gestion pour cette forêt avec les parties prenantes. Les Activités principales qui seront développées et exécutées au niveau de la Composante 2 : Moyens de subsistance et développement économiques: 2) Activités dans le cadre du résultat 2 (Les revenus des populations ciblées tirées de la valorisation des ressources naturelles et de paiement des services environnementaux de la zone ont augmenté): A21) Faire des études de cas socio-économiques sur les utilisations des ressources forestières présélectionnées et leurs modes d'extraction; A22) Etudier les filières pré-identifiées et choisies et les systèmes de commercialisation et analyses des faiblesses; A 23) Former des formateurs présélectionnés dans les techniques de valorisation des PFNL et pêche qui pourront former à leur tour dans les villages ; Mettre en place des activités pilotes génératrices de revenus (pépinière, centre de transformation du poisson, centre d’élevage petit bétail) et qui serviront de centre de formation ; A 24) Mener des ateliers de création/organisation d’associations professionnelles des femmes par filières et mettre en place un système de micro-subvention pour les initiatives locales ; 3) Les Activités dans le cadre du résultat 3 (Les communautés et les institutions publiques locales connaissent, maitrisent et respectent la législation régissant l'utilisation des RN et du foncier et sont en mesure de défendre leurs droits): A31) Organiser des ateliers de formation, renforcement des capacités et de réflexion sur les lois existantes qui régissent l’utilisation des ressources naturelles, l’engagement et la prise de décision des femmes et des minorités, les droits fonciers, et développement participatif des propositions d’amélioration du cadre légal ; A32) Sensibiliser et plaidoyer au niveau national pour insérer dans le cadre légal les mécanismes pour résoudre des conflits d’utilisation des terres et pour améliorer l’accès aux valeurs ajoutés des ressources forestières pour les couches de la population les plus vulnérables ; 4) Les Activités dans le cadre du résultat 4 (Maîtrise des potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse et évaluation de la réduction d’émission de CO2 ; stratégie de diffusion des connaissances et leçons apprises grâce aux initiatives pilotes. a valorisation énergétique de la biomasse et évaluation de la réduction d’émission de CO2 ; stratégie de diffusion des connaissances et leçons apprises grâce aux initiatives pilotes) : A41) Les Rapports des études écologiques et financières sur l’efficacité de valorisation énergétique de la biomasse et la faisabilité des différentes approches sont disponibles ; A42) Une plantation communautaire d’arbres à croissance rapide est initiée dans un site pilote et distribution de foyers et meules améliorées avec formation dans 3 villages pilotes; 5) Les Activités dans le cadre du résultat 5 (Les connaissances et les leçons apprises dans le cadre du projet sont capitalisées et diffusées) : A51) Développer et mettre en place d'une stratégie de communication/ sensibilisation/ information ; A52) s’assurer la participation à des ateliers et réunions incluant les domaines du GEDIRF au niveau national et international ; A53) Elaborer avec les parties prenantes et les partenaires les prochaines phases du GEDIRF.

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3. ÉVALUATION DES PERFORMANCES DU PROJET (APPRÉCIATION DE L’ÉVALUATEUR) PERTINENCE a. Pertinence de l’objectif de développement du projet : L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC. Le projet s’inscrit dans une initiative plus large qui a commencé il y a plusieurs années dans le cadre du programme CARPE et qui vise à asseoir une gestion durable du paysage (Landscape) Maringa-Lopori-Wamba dont la valeur écologique n’est plus à démontrer. Il se proposait en 2 ans, de mener des études et des actions multidisciplinaires dans une zone pilote pour résoudre les divers problèmes liés au droit foncier et à l’usage des ressources naturelles, de développer des activités économiques alternatives basées sur les produits forestiers non ligneux et à développer des mécanismes de gestion communautaire et d’introduire les technologies d’énergie renouvelables. Stratégiquement, ce projet visait à préparer des étapes ultérieures du programme devant parachever à l’horizon 2017, les mécanismes de gestion durable de cette zone, notamment en assurant une cohabitation synergétique et cohérente entre une réserve de faune, une concession forestière industrielle, une concession forestière à gestion communautaire et une zone Agro-Sylvo-pastorale. Lors de sa phase de mise en œuvre, le projet GEDIRF, dès son

démarrage a mis l’accent sur la Gestion forestière et pratiques durables et sur les Moyens de subsistance et développement économiques. Concernant la Gestion forestière et pratiques durables: Il s’agit de mener des études et d’inventaires nécessaires et d’élaborer de façon participative, un plan stratégique d’utilisation des terres et un plan d’aménagement concerté de la zone pilote ciblée. Concernant les Moyens de subsistance et développement économiques: Il s’agit de contribuer à la réduction de la pauvreté des populations locales par la valorisation économique des PFNL et la facilitation de l’accès aux marchés urbains pour les produits agricoles, de pêche et du petit élevage. La valorisation énergétique de la biomasse était également envisagée pour fournir de l’énergie renouvelable aux populations en vue d’améliorer leurs conditions de vie. L’objectif du projet était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Pendant l’exécution du projet, cet objectif est resté aligné avec les stratégies de développement de la RDC, en matière de la conservation de la diversité biologique et l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, quelques difficultés et insuffisances importantes ont été notifiées

lors de la mise en œuvre du projet selon les constats suivants : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. Ainsi au vu de tout ce qui précède, la revue a établi que la pertinence de l’objectif de développement du projet a été

jugée satisfaisante par la revue car malgré quelques insuffisances pendant la période d’exécution, l’objectif du projet était resté largement aligné sur : i) le DSP de la Banque, ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies de développement du pays ; iv) les besoins des bénéficiaires. Par conséquent, la revue confirme la note de 3 sur 4, accordée par le RAP.

b. Pertinence de la conception du projet (de la phase d’approbation à l’achèvement) : La Conception du Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF) est basé sur les constats qu’en République Démocratique du Congo (RDC), on note l’existence d’une faune et flore assez riche et des populations dépendantes des ressources forestières importantes mais très enclavées avec un manque d’infrastructures. La conception du GEDIRF tire parti des expériences cumulatives et leçons apprises, y inclus les outils développés pour le zonage participatif et pour la modélisation spatiale. Dans sa conception, le GERDIF doit permettre la mise en place des prochaines étapes décisives pour contribuer à la bonne gestion de cette zone forestière importante et contribuera également à aider l’ICCN dans l’accomplissement de son cahier de charges signé avec les communautés vivant autour de la RFLY. Les objectifs du projet GEDIRF sont en rapport avec l’Agenda Prioritaire de la RDC qui vise une meilleure gouvernance par une planification participative d’utilisation des terres, la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Il contribue aux R-PIN du pays sur le

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changement climatique et au Programme National Forêt et Conservation de la Nature (PNFoCo). Tel que conçu, le projet est donc complémentaire aux initiatives nationales et régionales en matière de conservation de la diversité biologique des écosystèmes forestiers de l’Afrique Centrale. Il est notamment en cohérence avec le programme régional de l’USAID-CARPE, le plan de Convergence de la COMIFAC et le Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) dont AWF est membre. Il répond aux objectifs de réduction de la déforestation/dégradation des forêts et de la pauvreté du CBFF, et rencontre les objectifs des différentes conventions internationales ratifiées par la RDC sur l’Environnement, le développement durable et les changements climatiques. Dans sa phase de mise en œuvre :. Le projet a mis l’accent sur la Gestion forestière et pratiques durables et sur les Moyens de subsistance et développement économiques. Concernant la Gestion forestière et pratiques durables. Des études et des inventaires nécessaires ont été menées et plan stratégique d’utilisation des terres et un plan d’aménagement concerté de la zone pilote ciblée élaborée de manière participative. Pour améliorer les Moyens de subsistance et développement économiques, le projet a contribué à la réduction de la pauvreté des populations locales par la valorisation économique des PFNL et la facilitation de l’accès aux marchés urbains pour les produits agricoles, de pêche et du petit élevage. La valorisation énergétique de la biomasse était également envisagée pour fournir de l’énergie renouvelable aux populations en vue d’améliorer leurs conditions de vie. L’objectif du projet était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Pendant l’exécution du projet, cet objectif est resté aligné avec les stratégies de développement de la RDC, en matière de la conservation de la diversité biologique et l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, quelques difficultés et insuffisances

importantes ont été notifiées lors de la mise en œuvre du projet selon les constats suivants : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. En conclusion au vu et au su de tout ce qui précède, la revue note que de la phase d’approbation à la phase de clôture, la conception du projet GEDIRF a été constamment favorable à la réalisation des résultats du projet. La conception initiale était bonne et est restée appropriée tout au long de l’exécution ; des ajustements de l’envergure du projet, des dispositions relatives à l’exécution ou des solutions techniques ont été requises et ont été effectués en temps opportun pour garantir la réalisation des effets et produits visés. Par conséquent la revue juge que la conception du projet GEDIRF (de la phase d’approbation à l’achèvement) est satisfaisante et notée 3 sur 4. EFFICACITE c. Efficacité dans la réalisation des effets (réalisations):

Sur la base des informations fournies par le RAP et l’aide-mémoire de la mission d’achèvement, l’état de réalisation des effets (ou réalisations) du projet GEDIRF se résume comme suit :i) Document de la stratégie visant la Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) pour K7 est adoptée et appliquée : En prévision, il était attendu qu’à la fin du projet, la stratégie visant la Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) pour K7 soit adoptée et appliquée. En matière de réalisation, la préparation du document a été bel et bien initiée, cependant à l’achèvement du projet, le document stratégique de planification participative d’utilisation des terres était toujours en cours de finalisation et n’a pas pu être validé par les parties prenantes avant la fin du projet. Le taux de réalisation de cette activité a été évaluée à 80% (Insatisfaisant) ; ii) Plan rationnel d'utilisation des terres de la zone K7, accepté par tous les acteurs locaux et validé par les autorités locales: Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : l'état des lieux qui a été fait et il reste à élaborer les cartes manquantes (Faune, activités humaines, et les groupes ethniques), l’identification, analyse et cartographie réalisées. La Production d'un draft de rapport réalisé par un consultant externe. Des ateliers de restitution des résultats et concertation avec les parties prenantes pour élaborer et valider un document stratégique pour la PPUT de K7. L’identification de la zone pilote pour la mise en place d’une forêt à gestion communautaire et les activités pilotes a été réalisée et le Document stratégique pour l’élaboration d’un plan de gestion pour cette forêt avec les parties prenantes a été développé. Le taux de réalisation globale est de 83% (Insatisfaisant) ; iii) Revenus des populations ciblées tirées de la valorisation des ressources naturelles et de paiement des services environnementaux de la zone ont augmenté: Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : Le premier rapport sur l'étude socio-économique est réalisé,. Les études sur l'identification des filières sont finalisées. Les Activités concernant les Etudes sur les filières pré-identifiées et choisies et les systèmes de commercialisation et analyses des faiblesses en cours étaient en cours (AWF et consultant agroforestier). La Formation des formateurs pour la pêche et élevage (petit bétail) est réalisée. La formation des formateurs PFNL est en cours de réalisation. La Mise en place des activités pilotes génératrices de revenus est en cours (Pêche et élevage - PFNL en cours). Les Ateliers de création/organisation d’associations professionnelles des

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femmes par filières sont réalisés et la Mise en place d’un système de micro-subvention pour les initiatives locales est en cours. Le taux de réalisation globale est de 71% (Insatisfaisant) ; iv) Les communautés et les institutions publiques locales connaissent, maitrisent et respectent la législation régissant l'utilisation des RN et du foncier et sont en mesure de défendre leurs droits : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a :Des ateliers de renforcement des capacités et de réflexion sur les lois existantes qui régissent l’utilisation des ressources naturelles ont été organisés ; Quand au développement participatif des propositions d’amélioration du cadre légal une proposition a été élaborée et il reste à la formaliser et poursuivre les efforts de sensibilisation et de plaidoyer au niveau national et provincial de manière continue. Le taux de réalisation globale est de 73%% (Insatisfaisant) ; v) Maîtrise des potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse et évaluation de la réduction d’émission de CO2 : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : Des analyses et des études qui ont été réalisées par le CIRAD, le rapport de l’étude sur l’utilisation du bois - énergie et énergie alternative est disponible. Les résultats de l'étude induisent l'annulation des activités prévues dans le cadre de l'énergie. Il convient donc de réorienter les ressources restantes à d'autres activités. Le taux de réalisation globale est de 100% (Satisfaisant) ; vi) Connaissances et les leçons apprises dans le cadre du projet sont capitalisées et diffusées. : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : Les supports de communication qui ont été développés et diffusés par AWF (dépliants, CD, émission radio etc.) ; Il faudrait s'assurer de la participation à des ateliers et réunions incluant les domaines et parties prenantes du GEDIRF au niveau national. Le taux de réalisation globale est de 80% (Insatisfaisant). En conclusion, on note que sur les six effets analysées, seul un seul effet a un taux de réalisation satisfaisant (100%). Tous les cinq autres ont un taux de réalisation insatisfaisant (moins de 100%). Ceci dénote que la presque totalité des effets n’a pas été réalisée avec satisfaction. Aussi, on note que la mise en œuvre du projet a été marquée par quelques difficultés et insuffisances majeures, dont notamment : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que l’efficacité dans la réalisation des effets est insatisfaisante, car cinq effets sur six analysées (soit 85%) ont un taux de réalisation insatisfaisante et par ailleurs la mise en en œuvre du projet GEDIRF a été marquée par des difficultés et insuffisances majeures malgré une période de prorogation de 10 mois environ. Elle lui attribue par conséquent la note de 2 sur 4. d. Efficacité dans la réalisation des produits (extrants): Concernant les produits (ou extrants), selon le RAP et les aide-mémoires des missions de revue à mi-terme et à l’achèvement du projet GEDIRF l’état de réalisation des différents produits se résume comme suit : 1) Produit 1: Document stratégique pour une PPUT pour la zone K7 établi et accepté par les parties prenantes, utilisation de ce plan par les autorités décisionnelles, et un site pilote pour une forêt à gestion communautaire identifié avec une stratégie de plan de gestion pour cette forêt élaborée : 1.1) Document

stratégique finalisé : Le Document stratégique a été finalisé en se servant des différents rapports d’ analyse sur la distribution spatiale de la faune, les activités anthropiques et la distribution de la population de la zone K7 en 2010. Les rapports des différentes études thématiques (faune, biologie et populations) sont disponibles et des formations spécifiques des membres des communautés locales en collecte des données ont été effectuées. Le taux de réalisation de ce produit est de 80% (Satisfaisant) ; 1.2.) Les centres de ressources

(pépinières) pilotes ont été crées: Sur une prévision de 3 centres et de 3 ateliers de formations; seuls 2 centres de ressources (pépinières) pilotes ont pu être créés avec 2 ateliers de formation sur les techniques de domestication des PFNL. Deux (2) pépinières hébergeant 9044 plantules, constituées par au moins dix espèces différentes et dominantes ont été réalisées. Des tentatives de l’’intégration d’arbres fruitiers dans les champs des membres de la communauté et de création des vergers ont été réalisées mais sans succès. Soit un taux de réalisation de cette activité est de 67% (Satisfaisante) ; 1.3 : Les Centres de transformation /conservation du

poisson crées : Comme prévus, 2 centres de transformation /conservation du poisson avec le matériel nécessaire ont été mis en place ainsi que 2 ateliers de formation. Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisante). A noter que les centres de fumage du poisson ont été installés avec du matériel local ; 1.4: Initiation de centres d’élevage amélioré de petit bétail : Comme prévus, deux (2) centres d’élevage amélioré de petit bétail ont été initiés dans le site pilote avec la formation d’au moins deux vétérinaires locaux... Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisant). A noter que peu d’appropriation a été faite concernant les unités de formation des groupements communautaires en élevage de porcs et chèvres, car les installations mises en place avec le matériel local se sont écroulées ; 1.5 : Formation sur la tenue des documents financiers: Comme prévus, tous les membres de l’association par filière (soit au total 21 personnes, incluant les femmes des diverses communautés locales et autochtones), ont été formées sur la tenue des documents financiers. Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisant). A noter que peu d’appropriation a pu être faite par chaque groupe de bénéficiaires lors de cette première session de formation ; 1.6 : Construction et opérationnalisation d’un centre artisanal

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des pygmées : Comme prévu, un (1) centre artisanal des pygmées a été construit et des œuvres d’art y sont produits et revendus. Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisant) ; 1.7 : Augmentation des niveaux de revenus des ménages: On note une augmentation d’au moins 20% des revenus des ménages ciblés par les activités pilotes et les micro-subventions. L’évaluation de l’accroissement n’ayant pas été inscrit dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation ne peut pas être déterminé car les Données de base permettant l’évaluation de l’augmentation des revenus sont non-disponibles. Toutefois, on note que 21 micro-projets avec des pseudo-plans d’affaires ont été élaborés et mis en œuvre. Ce qui contribuera a accroitre d’avantage les revenus et le statut de sécurité alimentaire des ménages. La revue juge que ce produit malgré qu’il soit imprévu a un niveau de réalisation satisfaisant compte tenu de la réalisation des micro-projets (Satisfaisant) ; 2) Produit 2: La Valeur économique des PFNL et des ressources halieutiques est améliorée et reconnue grâce au renforcement des capacités et les activités pilotes ; 2.1 : Elaboration de rapports détaillés sur les différentes filières de PFNL: Des Rapports détaillés ont été élaborés sur l’organisation et l’importance des différentes filières de PFNL. Cependant la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte ; 2.2: Participation à des ateliers

thématiques et groupes de travail: Il y’a eut la participation à au moins 3 ateliers thématiques et groupes de travail organisés par le Gouvernement par an. Il s’agit notamment de la participation à des réunions du Comité National de Pilotage du Zonage Participatif de la RDC. Cependant la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte. 3) Produit 3 : Connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier : Les différentes communautés présentes et les institutions publiques locales, ont eut une parfaite connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier par le renforcement des capacités des acteurs locaux et la facilitation de l’intégration des résultats du GEDIRF dans les processus légaux au niveau national. Un atelier de réflexion et de formation/sensibilisation a été organisé sur la législation régissant l’utilisation des RN et sur les droits fonciers par groupement. A noter aussi qu’une série d’actions ont été entreprises dans ce cadre parmi lesquelles :i) la formation de 75 personnes sur la négociation des cahiers des charges et l’élaboration d’un plan d’affaires ; ii) La vulgarisation de la loi sur les normes de zonage forestier ; iii) La publication d’une note circulaire par l’administrateur du territoire sur le respect de la réglementation de la chasse en RDC ; iv) La distribution des copies du code forestier traduit en lingala ; v) La conduite d’une étude comparative par la notabilité des différentes règles coutumières entres-elles et avec le cadre légal existant. Cependant la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte. 4) Produit 4: Maîtrise des potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse ; stratégie de diffusion des connaissances et des leçons apprises grâce aux initiatives pilotes élaborée : 4.1 : Elaboration et diffusion des rapports des études écologiques et financières : Des rapports des études écologiques et financières sur l’efficacité de valorisation énergétique de la biomasse et la faisabilité des différentes approches ont été élaborés et diffusés. Deux rencontres ont été organisées avec les élèves de deux écoles secondaires à vocation agricoles de Bongandanga. Toutefois, les aspects relatifs à la valorisation énergétique de la biomasse forestière ont été écartés de la mise en œuvre du projet ; 4.2 : Initiation d’une plantation communautaire d’arbres à croissance rapide: Une plantation communautaire d’arbres à croissance rapide a été initiée dans un site pilote et des foyers et meules améliorées ont été distribuées avec formation dans 3 villages pilotes. Les aspects relatifs à la valorisation énergétique de la biomasse ont été écartés de la mise en œuvre du projet. La réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte. 5) Produit 5 : Partage des connaissances et leçons apprises de la phase 1 aux niveaux local, national et international : Les connaissances et leçons apprises de la phase 1 aux niveaux local, national et international sont partagées, la collaboration avec le gouvernement est renforcée et la prochaine phase fut élaborée. Le partage des leçons apprises s’est orienté vers les aspects suivants : i) la participation aux réunions du Comité National de Pilotage du Zonage Participatif de la RDC, aux 2 émissions TV (Radiotélévision Nationale Congolaise), à un atelier national sur le zonage participatif ; ii) la production de deux films; iii) l’organisation d’un atelier d’évaluation de la phase actuelle du projet avec la participation des communautés bénéficiaires ; iv) la production d’un projet document sur les leçons de la phase actuelle du projet. A noter que la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte. En conclusion, au bilan sur les 13 produits seuls 6 étaient planifiés dans le cadre logique et les sept autres produits ont été exécutés mais leur taux de réalisation n’a pas pu être déterminés car non classés dans le cadre logique initial du projet. On note que tous les six produits planifiés dans le cadre logique ont été exécutés de manière satisfaisante, et la valeur médiane pour ces six produits planifiés se situe à 91% en moyenne ((soit 0,91). Cependant, la réalisation du

projet a été marquée par quelques retards, difficultés et insuffisances dont notamment : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été livrés ; iv) Aussi, les résultats du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes de la province pour validation. Ainsi, au vu de tout ce qui précède, la

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revue juge que l’efficacité dans la réalisation de tous les produits du projet GEDIRF a été insatisfaisante, car malgré un taux moyen de réalisation (valeur médiane) élevé ; le projet a connu beaucoup d’insuffisances dans sa mise en œuvre ayant entrainé une prorogation de 9 mois et la réalisation de plusieurs produits non planifiés dans le cadre logique . Par conséquent elle lui attribue la note de 2 sur 4. e) Résultats de l’Objectif de développement (OD) L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC. Concernant la réalisation des produits : au bilan sur les 13 produits seuls 6 étaient planifiés dans le cadre logique et les sept autres produits ont été exécutés mais leur taux de réalisation n’a pas pu être déterminés car non classés dans le cadre logique initial du projet. On note que tous les six produits planifiés dans le cadre logique ont été exécutés de manière satisfaisante, et la valeur médiane pour ces six produits planifiés se situe à 91% en moyenne ((soit 0,91). Par contre concernant les

effets : cinq effets sur six analysées (soit 85%) ont un taux de réalisation insatisfaisante. Aussi, la réalisation du projet a été marquée

par quelques retards, difficultés et insuffisances dont notamment : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été livrés ; iv) Aussi, les résultats du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes de la province pour validation. C’est sur cette base que l’Efficacité de réalisation des effets aussi bien que des produits ont été jugés globalement insatisfaisantes par la revue. Par conséquent, au vu et au su de tout ce qui précède, la revue a jugée aussi que l’Objectif de développement (OD) du projet est insatisfaisant et lui a attribué la note de 2sur 4. f. Bénéficiaires Les bénéficiaires du projet GEDIRF concernent : (i) Les populations dans la zone du projet : Le projet intervient dans la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo. Il cible plus précisément la zone forestière dénommée ‘K7’ en territoire de Bongandanga. C’est une ancienne concession forestière située en périphérie nord de la réserve de faune de Lomako-Yokokala et dont le titre a été annulé par le gouvernement de RDC. Les principaux bénéficiaires directs du projet sont les populations vivant le long de la Bolombo dans le territoire de Bongandanga (estimée à 25 000 habitants). Une attention particulière est portée sur les droits des groupes les plus vulnérables inclues dans ces communautés dont notamment des minorités ethniques comme les peuples indigènes Batswa et Kitawalistes dont les membres vivent essentiellement des ressources forestières; les déplacés de guerre et les femmes. A travers l’aide au Développement d’arrêtés, d’accords et d’échanges d’informations et d’expériences aux niveaux local, national et international, les impacts du GEDIRF devraient toucher un plus grand nombre de population en RDC et les autres pays du bassin du Congo ; (ii) Les Ménages y compris ceux des populations pygmées, 2500 ménages ont été dénombrés ; (iii) Les Chasseurs, dont 150 ont été dénombrés ; (iv) Les Elèves des écoles secondaires dont 300 ont été dénombrés ; (v) Les Services nationaux du Gouvernement Congolais et les ONG locales : Le programme bénéficiera également aux ONGs plateformes (PABO, ADCN) et associations sélectionnées qui participeront aux diverses activités et ateliers et plus largement aux instances en charge de la gestion des forêts, du foncier et de l’énergie au niveau du Territoire (Bongandanga), de la province (Mbandaka) et national (Kinshasa) où le projet collabora particulièrement avec le MECNT, l’ICCN, le SPIAF, le Ministères des affaires foncières et celui de l’Energie et plusieurs autres services déconcentrés du Gouvernement Congolais. g. Effets imprévus additionnels (positifs et négatifs, pas pris en compte dans le cadre logique) Une série d’effets additionnels ont été identifiés à savoir : (i) L’éducation environnementale aux institutions de formation secondaire aura un impact positif principalement sur les femmes et les minorités ; (ii) L’Emergence de nouveaux services (restauration,

transport, petits métiers, etc.) : La relance de l’exploitation des ressources forestières contribuera à l’émergence de nouveaux services (restauration, transport, petits métiers, etc.) dans la zone du projet ; (iii) L a Promotion des revenus et des conditions de vie des

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femmes : la promotion et la valorisation des produits de terroirs menés par des femmes a permis d’accroitre leurs revenus et leurs conditions de vie ; (iv) L’Accroissement des Revenus familiaux : Les activités relatives à l’exploitation des ressources forestières permettant d’améliorer les niveaux de revenus des exploitants forestiers et de leurs familles ; (v) La Promotion/Développement des activités commerciales locales liées à l’exploitation des ressources forestières notamment le bois en tous genres confondus ; (vi) Les

emplois non agricoles créés par la relance des activités économiques locales : De nouveaux emplois créés ont été observés notamment dans les domaine de construction et de réhabilitation des maisons (en dur et semi dur), le petit commerce. C’est ainsi que plusieurs activités génératrices de revenus se sont spontanément créées. Les femmes et les jeunes ont été les premiers bénéficiaires de ces dynamiques générées ; (vii) La Situation environnementale globale : Les activités de reboisement ainsi que la bonne gestion des ranchs fauniques, contribueront à la réhabilitation du milieu naturel et de l’environnement de manière générale dans la zone du projet. EFFICIENCE h. Respect du calendrier Sur la base des informations fournies par le RAP et les aide-mémoires des missions de revue à mi-terme et à l’achèvement du projet GEDIRF, les constats suivants ont été établis en matière de calendrier de démarrage et de mise en œuvre du projet : Lors de la revue à mi-terme, un exercice de planification des activités restant à mettre en œuvre a été réalisé. Ainsi, la date de fin des activités du projet, initialement fixée au 31 décembre 2012, a été prorogée jusqu’au 30 septembre 2013 pour permettre à AWF de mettre en œuvre les activités restantes. En effet, le bénéficiaire ou l’emprunteur a requis une extension en raison des retards dans le 3ème décaissement et donc dans la mise en œuvre de certaines activités. La durée estimée de la date réelle du premier décaissement (08 décembre 2009) à la date initiale de clôture (30/11/2012) est de 36 mois, et ensuite il y’a eut la prorogation jusqu’à la date de clôture révisée au 30/09/2013 soit une extension de 10 mois. La durée totale de la période de mise en œuvre du projet est estimé donc à 46 mois au lieu de 33 mois annoncé dans le RAP. Par ailleurs, lors de sa mise en œuvre, le projet a été confrontée à certaines difficultés et contraintes qui ont entrainé certaines insuffisances majeures, dont notamment : i) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG ; ii) Il faut également souligner qu’un autofinancement par le bénéficiaire a permis d’anticiper certains délais de transfert des fonds et donc de maintenir l’efficacité d’exécution du projet; iii) Aussi, la réunion de restitution et de validation des résultats du projet n’a pas été organisée. En conclusion : la durée prévisionnelle du projet s’étalait sur 36 mois (selon le REP) , et suite à la prorogation de Dix (10) mois le délai réel d’exécution du projet a été finalement de 46 mois. Ainsi, le rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution a été évalué à 0,78 donc compris supérieur à 0,75 et inférieur à 1. Ce qui correspond à un niveau de respect du calendrier satisfaisant. Cependant considérant les contraintes et modifications survenues dans la mise en œuvre du projet, ainsi que les insuffisances survenues dans la mise en œuvre des activités malgré la prorogation, la revue a établi que le respect du calendrier est insuffisant et lui attribue par conséquent la note de 2 sur 4. i. Efficience dans l'utilisation des ressources: L’Analyse de l’Efficience de l’utilisation des ressources est basée sur le pourcentage moyen de la réalisation physique des produits qui est la moyenne des taux d’exécution des produits pondérée par la structure des coûts y afférente à l’évaluation. Pour le RAP, le pourcentage moyen de la réalisation matérielle des produits du CLAR financés par tous les financiers (A) est de 85%, et le Taux d’engagement qui représente le Total taux d’engagement de tous les bailleurs de fonds (B) est évalué à 92%. Ainsi le Pourcentage moyen de la réalisation matérielle par rapport au taux d’engagement (A/B) est évalué à 92%. En effet selon la revue, au bilan de la réalisation des produits : sur les 13 produits seuls 6 étaient planifiés dans le cadre logique et les sept autres produits ont été exécutés mais leurs taux de réalisation respectifs n’a pas pu être déterminés car non classés dans le cadre logique initial du projet. On note que tous les six produits planifiés dans le cadre logique ont été exécutés de manière satisfaisante, et la valeur médiane pour ces six produits planifiés se situe à 91% en moyenne ((soit 0,91). Ce qui correspond bien à l’estimation précédente du Pourcentage moyen de la réalisation matérielle par rapport au taux d’engagement. Ce pourcentage est donc élevé et se situe au niveau d’appréciation satisfaisant. Cependant, malgré ce pourcentage élevé, l’a mise en œuvre du projet GEDIRF a été marqué par quelques difficultés et insuffisances qui ont impacté négativement la mise en œuvre du projet ainsi que l’utilisation des ressources, dont notamment : i) Le projet a subi une prorogation de 10 mois qui a eut des conséquences sur l’utilisation des ressources ; ii) Par ailleurs, les micro-projets financés (au nombre de 23) n’ont pas donné les résultats escomptés, par manque de suivi rapproché. ; iii) Aussi, le projet du

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document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 n’a pas pu être finalisé et validé par les parties prenantes dans la zone du projet. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que l’efficience dans l’utilisation des

ressources est insatisfaisante car malgré un niveau élevé de la valeur médiane du taux de réalisation physique des produits du projet par rapport au taux d’engagement (0,92 ≥ 0,75 et < 1), le projet a enregistré des difficultés et insuffisances et n’a pas pu réaliser toutes les activités et produits escomptés , malgré une prorogation de 10 mois. Par conséquent la revue confirme la note 2 sur 4 attribuée par le RAP. j. Analyse coût- bénéfice: Aucune analyse économique (Coûts – Avantages) du projet GEDIRF n’a été effectuée, car pour le RAP, le projet GEDIRF n’est pas concerné par les questions de rentabilité financière. Cependant, pour la revue, il aurait bien fallu mener une analyse de rentabilité économique du projet dans sa globalité, ne serait-ce que sur une perspective de moyen (30 ans) et long terme (50 ans). En effet ; étant donné que le projet concerne la gestion des ressources naturelles plus particulièrement forestières ainsi que certaines réalisations socio-économiques pour le bénéfice de groupes et minorités vulnérables, il était important de mener des analyses de rentabilité économique dont les résultats pourraient orienter les décideurs politiques sur les mesures d’accompagnement à prendre pour pérenniser un tel projet. k. État d’avancement de l’exécution: Selon le RAP, des rapports EER n’ont pas été élaborés pour ce projet GERDIF (car exigence non applicable pour ce projet approuvé depuis 2009). Ainsi l’état d’avancement de l’exécution du projet n’a pas pu être évalué sur la base des critères et sous-critères standards, à savoir : le groupe de critères relatifs à la Conformité aux engagements, le groupe de critères relatifs à l’Evaluation des systèmes et procédures d’exécution du projet et le groupe de critères relatifs à l’Evaluation de l’exécution et du financement du projet. Toutefois, certaines constats et considérations ont pu être établis sur l’Etat d’avancement de l’exécution du projet, dont notamment : i) Il est à noter que le projet a connu un léger retard lié à la reconstitution du compte spécial ; ii) Il est à noter aussi que le projet a bénéficié d’une période de prorogation d’environ 10 mois pour permettre de finaliser certaines activités ; iii) Par ailleurs, certaines activités importantes dont : des ateliers de validation des résultats clés du projet, la non-validation du projet de document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres y compris le projet de document stratégique et les leçons apprises) n’ont pas pu être réalisées parce que le projet n’a pas reçu son dernier décaissement. La version finale de la demande a été déposée à la Banque après la date limite du dernier décaissement. En

conclusion, au vu et au su de tout ce qui précède, l’état d’avancement de l’exécution du projet GEDIRF a été classée insatisfaisante car en l’absence de notation des critères standards, il a été établi que le projet a été marqué par certaines difficultés et insuffisances dans la mise en œuvre de certaines activités. La revue confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP. DURABILITE l. Viabilité financière: La durabilité ou viabilité financière du projet GEDIRF est conditionnée par la mise en place d’un système efficace de gestion financière du projet, aussi bien pendant l’exécution qu’après l’achèvement du projet. La viabilité financière du projet GEDIRF repose ainsi essentiellement sur la capacité de recouvrement des coûts ou frais d’aménagement et de gestion des forêts et autres activités du projet. Ainsi, le Gouvernement a envisagé une diversité de mesures pour favoriser la durabilité financière du projet à travers : i) La mise en place d’un système durable de financements du GERDIF où une partie des financements est déjà sécurisée

avec CARPE jusqu’en 2017, ce qui correspond également à la fin du programme CBFF ; ii) D’autres sources de financements sont entrain aussi d’être sécurisés pour l’ensemble du programme MLW, car l’AWF s’engage pour un minimum de 15 ans dans ses paysages pour assurer leur durabilité écologique et économique, ce qui correspond à l’année 2018 pour le MLW ; iii) Il est à espérer également que les résultats de la première phase du GERDIF puissent assurer une nouvelle subvention du CBFF pour une prochaine phase du projet ; Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, 23 micro-projets communautaires ont été financés pour un montant total de 3.697 Euros dans différents domaines (agriculture, élevage, pêche, PFNL et petit commerce). Cependant, ces micro-projets ont été mis en œuvre par les communautés sans aucun suivi rapproché par des partenaires accompagnateurs des bénéficiaires des micro-projets. L’intention ici était que les revenus tirés de ces micro-projets permettent la mise en place éventuelle d’un fonds tournant (revolving fund) permettant ainsi d’instaurer et de pérenniser un système de financement durable et tournant des activités issues de la mise en œuvre de ces micro-projets. Ce manque de suivi rapproché pourrait constituer une contrainte majeure dans la mise en place de revolving fund. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que la viabilité financière du projet GERDIF est

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insatisfaisante car pour assurer la viabilité financière, le projet a mis en place certains mécanismes, mais qui sont jugés insuffisants pour garantir le flux continu de bénéfices liés au projet après son achèvement . Elle confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP.

m. Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités Le Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF), est issu de la coopération entre la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors de la conception du projet, quelques dispositions importantes ont été déjà planifiées au niveau du projet en vue de renforcer la gestion et la durabilité institutionnelle au niveau du projet : i) AWF a été désigné comme le responsable principal de la mise en œuvre du projet, avec comme principales tâches suivantes : Elaboration des rapports d’activités, organisation des diverses activités et missions, financière/administration, recherches/monitoring/ formations socio-économiques-culturelles et biologiques, méso-zonage participatif, cartographie et modélisation spatiale, discussions/négociations au niveau local/provincial/national, communication. AWF travaillera avec plusieurs autres organisations partenaires (ICRAF, World Fish, REFADD et CIRAD) dont les responsabilités ainsi que celles des autres intervenants dans le projet ont été aussi définies; ii) Les responsabilités de ICRAF (Partenaire

agroforesterie) ont été définies comme suit: Synthèse bibliographique et études sur PFNL, analyse des filières de commercialisation, identification des sites et groupes cibles, facilitation des ateliers de formation sur la domestication de certains PFNL et mise en place de pépinières, distribution de boutures ; iii) Les responsabilités de WorldFish ont été définies comme suit: Pêche Synthèse, bibliographique et étude sur techniques post-capture, analyse de la filière pêche, sélection des personnes ressources et formations aux techniques de transformation et conservation du poisson ; iv) Les responsabilités de REFADD (Partenaire Genre & Minorités) ont été définies comme suit : Etudes sur le rôle des femmes dans les communautés identifiées, repérer les femmes ressources dans chaque communauté, renforcer leurs capacités dans la prise de décision et la gestion/exploitation des ressources, expertise micro crédit, organisation des populations en associations; iv) Les responsabilités de CIRAD (Consultant, collaborateur biomasse/bois

énergie) ont été définies comme suit: Etudes sur la biomasse et le bois-énergie, analyse de faisabilité pour une valorisation et évaluation de la réduction des gaz à effet de serre, établissement d’une stratégique de planification d’activités pour la mise en place des TER sur la biomasse et le bois-énergie. Cependant, lors de la mise en œuvre du projet : Sur le plan institutionnel, les institutions qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche, ICRAF et World Fish (WF) respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG. Dans le domaine du renforcement de capacités quelques activités ont été menées en vue du renforcement des Capacités et Connaissances des parties prenantes (communautés, ONG plateformes, associations et administrations publiques locales) comme suit : i) 40 assistants locaux selectionnés et formés pour les diverses enquêtes de terrain pourront utiliser leurs nouvelles connaissances pour d’autres études et projets ; ii) La formation des formateurs avec l’implantation d’initiatives pilotes permettra de poursuivre la diffusion des connaissances et des pratiques durables après le projet. Ceci permettra de poursuivre la diffusion des connaissances et des pratiques durables après le projet. Ceci permettra de réduire les pratiques non durables et par-là même, la déforestation/dégradation des forêts et de leur biodiversité ; iii) La connaissance et la maitrise des cadres légaux sur l’utilisation des ressources et les droits coutumiers par les autorités et populations locales leur permettront d’avoir les outils necessaires pour s’impliquer d’avantage et se defendre lors de futures négociations ; iv) Un atelier et plusieurs « focus group » ont été organisés pour former les acteurs sur le code forestier. Des documents variés de sensibilisation en langue locale ont été distribués à cette occasion. Des formations sur le droit foncier ont été aussi planifiées et exécutées ; v) Le Gouvernement a mis en place une bonne stratégie de transfert de compétences et de savoir-faire en développant les capacités de toutes les parties prenantes, mais surtout en développant un pool de formateurs locaux aux approches et méthodes utilisées ; vi) Par ailleurs, concernant les acquis du projet GEDIRF, les multiples formations données seront des capacités et des connaissances acquises par des personnes-ressources sélectionnées qui pourront continuer leurs diffusions à d’autres acteurs. Les initiatives d’activités pilotes (pépinières, centre de transformation/conservation du poisson, centre de petit élevage, plantation communautaire, etc.) seront opérationnelles et avec les études et les initiatives des TER, fourniront des connaissances essentielles pour les bénéficiaires et pour le design des interventions futures, vii) Enfin la reconnaissance et l’officialisation du PPUT ainsi que la délimitation des terroirs sont des grands atouts de renforcement de capacités des collectivités locales dans le domaine de la sécurisation des forêts et du foncier dans son ensemble. En

conclusion, Le projet a ainsi mené une série de formations des associations et groupements communautaires ; des agents de l’administration forestière provinciale, territoriale et locale ont été impliqués à certaines de ces formations. Cependant quelques difficultés et insuffisances ont été notées sur le plan institutionnel, lors de la mise en œuvre du projet GEDIRF, dont notamment : Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que la durabilité institutionnelle et renforcement de capacité du

projet GEDIRF est satisfaisante, car malgré quelques insuffisances notamment sur le plan institutionnel, le projet a contribué

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de façon significative au renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur/domaine d’intervention concerné. Les systèmes et capacités du pays sont de bonne qualité et jugés suffisants pour garantir le flux continu des avantages liés au projet après son achèvement. Par conséquent, elle lui attribue la note de 3 sur 4. n. Appropriation et durabilité des partenariats Le Projet GEDIRF a pris depuis sa conception quelques mesures importantes pour le renforcement de «l’Appropriation et de la durabilité du partenariat notamment : i) Le Plan Participatif d’Utilisation des Terres (PPUT) reconnu par toutes les parties prenantes pourra servir de modèle pour d’autres zones et pour la concession forestière K2. L’attention particulière aux droits des vulnérables (notamment les groupes minoritaires) et aux droits coutumiers dans le cadre légal existant pourra construire un modèle innovateur de gestion des ressources naturelles ; ii) Dès la conception du projet une priorité a été donnée à la prise en compte des groupes minoritaires et vulnérables à travers leur identification et dénombrement ; Le projet a constitué une base de données désagrégées par sexe et par groupes des minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche ; iii) Le projet a aussi associé les acteurs locaux dans les activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), dont 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; ils représentent environ 6% des participants aux activités du projet ; iv) Tous les membres de l’association par filière (soit au total 21 personnes, incluant les femmes des diverses communautés locales et autochtones), ont été formées sur la tenue des documents financiers ; v) Participation des acteurs locaux à au moins 3 ateliers thématiques et groupes de travail organisés par le Gouvernement par an. Il s’agit notamment de la participation à des réunions du Comité National de Pilotage du Zonage Participatif de la RDC; vi) Concernant la Connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier : les différentes communautés présentes et les institutions publiques locales, ont eut une parfaite connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier par le renforcement des capacités des acteurs locaux et la facilitation de l’intégration des résultats du GEDIRF dans les processus légaux au niveau national. Un atelier de réflexion et de formation/sensibilisation a été organisé sur la législation régissant l’utilisation des RN et sur les droits fonciers par groupement. A noter aussi qu’une série d’actions ont été entreprises dans ce cadre parmi lesquelles :a) la formation de 75 personnes sur la négociation des cahiers des charges et l’élaboration d’un plan d’affaires ; b) La vulgarisation de la loi sur les normes de zonage forestier ; c) La publication d’une note circulaire par l’administrateur du territoire sur le respect de la réglementation de la chasse en RDC ; d) La distribution des copies du code forestier traduit en langue locale «lingala » ; vii) Dans le domaine du partenariat : dès la conception du projet, les rôles et responsabilités des institutions et autres acteurs partenaires ont été définies afin de mieux circonscrire les partenariats et faciliter la mise en œuvre des activités ; Ainsi AWF a été désigné comme le responsable principal de la mise en œuvre du projet, avec comme principales tâches suivantes : Elaboration des rapports d’activités, organisation des diverses activités et missions, financière/administration, recherches/monitoring/ formations socio-économiques-culturelles et biologiques, méso-zonage participatif, cartographie et modélisation spatiale, discussions/négociations au niveau local/provincial/national, communication. AWF travaillera avec plusieurs autres organisations partenaires (ICRAF, World Fish, REFADD et CIRAD) dont les responsabilités ainsi que celles des autres intervenants dans le projet ont été aussi définies. viii) En matière d’appropriation et de durabilité du partenariat concernant le projet GEDIRF : les parties prenantes au niveau local et provincial ont été effectivement impliquées à travers différentes interventions à la mise en œuvre du projet. En ce faisant, le projet a utilisé les opportunités offertes pour les sensibiliser sur la nécessité de promouvoir les concepts de gestion durable des ressources naturelles renouvelables dans la zone du projet. Plus précisément, un total de 1458 représentants des groupements communautaires dont 701 hommes, 672 femmes et 85 pygmées ont contribué à la mise en œuvre du projet. Les différents évènements de formation et échanges ont permis d’établir des relations fonctionnelles utiles pendant et après la vie active du projet. Cependant des difficultés et insuffisances importantes sont survenues dans la mise en œuvre du projet : i) i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions

institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été livrés ; iv) Aussi, les résultats du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes de la province pour validation ; v) Il est en effet à déplorer la non validation par les parties prenantes du document stratégique de gestion de la zone du projet et d’autres acquis du projet (exemple : centres d’élevage amélioré, micro-projets). En conclusion, au vu et au su de tout ce qui précède, la revue note que de multiples activités et produits ont été réalisées pour le renforcement de l’Appropriation et de la durabilité des partenariats. Cependant force est de constater que le projet s’est terminé en queue de poisson avec des insuffisances importantes à la fin de sa mise en œuvre. Il s’agit notamment de la non-restitution et la non validation de résultats importants du projet, notamment la non livraison et la non validation du projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres). Certes des partenariats ont été mis en place avec les parties prenantes compétentes, mais ne pourront être suffisants et fonctionnels pour

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garantir la préservation et la bonne gestion des produits du projet, en l’absence d’outils importants de gestion forestière et foncière telle que le document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT). C’est sur cette base que la revue a jugé que l’appropriation et la durabilité des partenariats est insatisfaisante et confirme la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP. o. Durabilité environnementale et sociale : Le Projet GEDIRF a été classé en Catégorie environnementale (1-3)-3, signifiant que les impacts négatifs potentiels identifiés seront limités et réduits par l’application systématique de mesures d’atténuation/optimisation. Depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre, Le Projet GEDIRF a pris quelques mesures pour le renforcement de la Durabilité environnementale, dont notamment : (i) La participation du projet aux réunions thématiques provinciales a permis au projet de contribuer à orienter la politique provinciale en matière environnementale, de conservation de la diversité biologique et de gestion des conflits entre les populations et les exploitants forestiers ; (ii) Des centres de ressources (pépinières) pilotes ont été crées: 2 centres de ressources (pépinières) pilotes ont pu être créés avec 2 ateliers de formation sur les techniques de domestication des Produits forestiers Non Ligneux (PFNL). Deux (2) pépinières hébergeant 9044 plantules, constituées par au moins dix espèces différentes et dominantes ont été réalisées ; (iii) Des tentatives d’intégration d’arbres fruitiers dans les champs des membres de la communauté et de création des vergers ont été réalisées mais sans grand succès ; (iv) Enfin la reconnaissance et l’officialisation du PPUT ainsi que la délimitation des terroirs sont des grands atouts de renforcement de la durabilité environnementale à travers une sécurisation renforcée des forêts et du foncier dans son ensemble ; (v) Au niveau environnemental, la Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) est un processus indispensable pour une meilleure gestion des terres forestières. AWF a appuyé le gouvernement de la RDC dans le développement du canevas pour la PPUT visant une diminution de la déforestation/dégradation des forêts et une diminution de pauvreté. Cette approche est multisectorielle : environnement – agriculture. Un décret est en préparation sur la base des tests réalisés en partie dans le cadre du projet. Concernant le Renforcement de la Durabilité sociale depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre, Le Projet GEDIRF a pris quelques mesures, dont notamment : (i) Au niveau social, le projet a permis d’améliorer le processus de négociation de cahier de charges des exploitants forestiers par une implication des communautés et des minorités au processus dès sa phase initiale ; (ii) Le projet a aussi fourni à la mission de revue à l’achèvement des données désagrégées par sexe et par groupes des minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche. Parmi les acteurs locaux associés aux activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; et représentent environ 6% des participants aux activités du projet. Par ailleurs, malgré ces dispositions et mesures importantes en matière de durabilité environnementale et sociale, certaines insuffisances ont été notifiées par la mission de revue à l’achèvement du projet, dont notamment : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que malgré quelques difficultés et insuffisances, la Durabilité environnementale et sociale du projet est satisfaisante, car malgré l’absence d’un PGES au vrai sens du terme; des actions pertinentes ont été envisagées en vue de renforcer la durabilité environnementale et sociale du projet et la capacité institutionnelle et le financement sont jugés suffisants pour garantir la durabilité environnementale et sociale de l’opération. Elle confirme par contre la note de 3 attribuée par le RAP. 4. ÉVALUATION DES PERFORMANCES DES PARTIES PRENANTES a. Performance de la Banque: L’évaluation de la performance de la Banque dans la conception et dans la mise en œuvre du projet GEDIRF, a été faite sur la base d’un certain nombre de critères dont notamment : L’identification proactive et résolution des problèmes rencontrés aux différentes phases du cycle du projet, la participation des parties prenantes pour renforcer l’appropriation; le renforcement des exigences fiduciaires et de sauvegarde ; la qualité de la supervision de la Banque (dosage des compétences des équipes de supervision, etc.) ; la réponse aux requêtes et Délai de traitement des dossiers par la Banque i) Concernant l’identification proactive et résolution des

problèmes rencontrés aux différentes phases du cycle du projet : La Banque s’est impliquée dans la résolution des problèmes techniques et financiers rencontrés lors de la mise en œuvre du projet GEDIRF en apportant des solutions dans leur résolution ; ii) Participation des parties prenantes pour renforcer l’appropriation : La Banque a soutenu la coordination du projet pour assurer un

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suivi efficace orienté vers l’impact. La Banque a favorisé la participation des communautés ainsi que les autorités locales, pour soutenir l’appropriation et la durabilité des résultats du projet GEDIRF ; iii) Renforcement des exigences fiduciaires et de

sauvegarde : Le projet GEDIRF a fait l’objet d’un suivi régulier de la Banque. Un intérêt particulier a été accordé aux dispositions fiduciaires dans le cadre des audits financiers et des missions de supervision financière ainsi qu’aux décaissements. A noter que la conduite de l’audit externe 2011 a largement dépassé le calendrier prévu, le bénéficiaire estime que l’auditeur n’avait pas les capacités requises et n’a pas compris l’environnement de travail du bénéficiaire. Toutefois, l’accompagnement du projet par l’Agent de gestion des fonds a permis de présenter un rapport d’audit qui a été approuvé par la Banque ; iv) Qualité de la supervision de la Banque

(dosage des compétences des équipes de supervision, etc.) : Le FFBC/BAD et l’AGF ont effectué un suivi de proximité qui a permis de contrôler en permanence la qualité des produits et apporter des appuis nécessaires à l’exécution du projet. Toutefois, il faut souligner que l’enclavement excessive du site de projet n’a pas facilité le suivi des réalisations physiques sur le terrain. Il faut un minimum de dix jours (aller/retour) soit d’abord en avion et par la suite en pirogue et/ou sur la moto pour accéder aux sites d’exécution du projet ; v) Réponse aux requêtes et Délai de traitement des dossiers par la Banque : La banque a répondu aux différentes requêtes du projet qui lui ont été adressé. Des réactions particulières et appropriées de la Banque ont été régulièrement données à travers la tenue des missions de supervision. Au vu et au su de ce qui précède la revue juge que la performance de la Banque a été globalement satisfaisante et confirme par conséquent la note de 3 sur 4 attribuée par le RAP. b. Performance de l'Emprunteur: Quand à la performance de l’Emprunteur (Gouvernement) dans la mise en œuvre du projet GEDIRF un certain nombre de critères ont été considérés, notamment: le Respect du calendrier; la Mise en vigueur des accords de prêt ; la Mise en place et fonctionnalité des organes de gestion du projet GEDIRF; les Procédures d’octroi des exonérations en douanes ; la Mobilisation de la contrepartie; la Fonctionnalité du dispositif de suivi-évaluation. Au plan du respect des engagements en matière de respect du calendrier, la date fixée à la revue à mi-parcours pour la fin des activités est le 30 juin 2012. Cette date doit être prorogée en tenant compte de la planification des activités restantes et du retard dans le décaissement de la dernière avance des fonds. Concernant la mise en vigueur

des accords de prêt : Lors de la revue à mi-terme, il a été noté l’absence de provisions ou de clauses relatives à l'audit annuel des comptes des partenaires. Des contrôles étaient réalisés sur les demandes d’avance, car chaque partenaire doit justifier 100% de la 1ère avance avant d’être éligible pour un 2ème décaissement. Toutefois les partenaires ne sont tenus de soumettre (systématiquement) leurs extraits de banques et pièce de caisse. Compte tenu du niveau de risque (gouvernance) dans l’environnement de mise en œuvre du projet et du fait qu’une grande partie des activités sont réalisées sur la base de «Cash », il est important que des contrôles minimums soient réalisés sur le cycle de la trésorerie ; Pour la mise en place et fonctionnalité des organes de gestion du projet GEDIRF : Le niveau d’exécution du projet est d’environ 85% ; le document stratégique PPUT reste à finaliser et à faire valider par l’ensemble des parties prenantes. Les documents de vulgarisation restent à imprimer. Concernant la mobilisation de la contrepartie : Le projet a enregistré un taux de décaissement de 74% sur les fonds FFBC contre plus ou moins 71% (90.557,26 USD) en faveur des ressources de contrepartie (Matching fund). Pour la fonctionnalité du dispositif de suivi-évaluation : Lors de la mission de revue à mi-terme, les résultats et les indicateurs du cadre logique ont été revus et reformulés. Les données de référence devront être déterminées sur la base des études existantes. Ainsi, dans cette évaluation de performance de l’Emprunteur quelques insuffisances sont ainsi survenues dans la mise en œuvre de certaines activités. C’est considérant ces quelques insuffisances que la revue a jugé que la performance de l’Emprunteur est insatisfaisante et lui a attribué la note de 2 sur 4. c. Performance des autres parties prenantes Les autres parties prenantes au projet sont les consultants individuels et les partenaires techniques, dont les prestations et performances ont été analysées et jugées comme suit : i) Les consultants individuels : Les services de consultants prévus à acquérir par Entente Directe, étaient les suivants : ICRAF, Wordfish Center, REFADD et des institutions locales ; Consultant Energie Biomas (CIRAD) ; Consultance juridique; Consultance vétérinaire; Etudiant Socio-anthropologue; Consultant en suivi Biological. Les performances des consultants individuels ont été de bonne qualité, ce qui a permis d’atteindre un grand nombre de cibles, de travailler de façon adaptée tant avec les femmes que les minorités (pygmées) ; ii) Les partenaires techniques : AWF est le responsable principal de la mise en œuvre du projet. Il a travaillé avec plusieurs autres organisations partenaires, à savoir REFADD, AGA, LAGB, CIRAD, etc. A noter que deux des institutions ciblées au départ, à savoir l’ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agroforesterie et de pêche respectivement, ont finalement été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission recommande à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs du personnel affecté à cette mission par AGA et AGLG. Dans l’ensemble, les interventions des partenaires ont été très pertinentes en matière d’analyse et sur le plan technique. L’exemple fort est le rapport du CIRAD qui a réorienté le volet « bois de

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chauffe » du projet avec une étude de marché sur les alternatives au bois de feu. Cette étude a révélé que l’impact de l’utilisation du bois de feu dans cette zone est très limité compte tenu de la densité de la population. Elle a recommandé alors de ne pas investir dans une source alternative d’énergie. Le projet souhaite réallouer les ressources prévues à cet effet pour soutenir d’autres initiatives alternatives pertinentes (à impact réel et mesurable) qui ont été identifiés (pêche, élevage, PFNL). Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que compte tenue des bonnes prestations de la plupart des autres parties prenantes, la performance des Autres parties prenantes est satisfaisante et la revue lui attribuée la note de 3 sur 4.

5. SYNTHÈSE SUR LA PERFORMANCE GLOBALE DU PROJET/ PROGRAMME a. Evaluation globale: Suite à l’évaluation des différents critères, on relève ce qui suit : i) Concernant la pertinence : La pertinence de l’objectif de développement du projet GEDIRF a été jugée satisfaisante par la revue car malgré quelques insuffisances pendant la période d’exécution, l’objectif du projet était resté largement aligné sur : i) le DSP de la Banque, ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies de développement du pays ; iv) les besoins des bénéficiaires. Par conséquent, la revue confirme la note de 3 sur 4, accordée par le RAP. Par ailleurs, la pertinence de la conception du projet GEDIRF (de la phase d’approbation à l’achèvement) est jugée satisfaisante, car de la phase d’approbation à la phase de clôture, la conception du projet GEDIRF a été constamment favorable à la réalisation des résultats du projet. La conception initiale était bonne et est restée appropriée tout au long de l’exécution ; des ajustements de l’envergure du projet, des dispositions relatives à l’exécution ou des solutions techniques ont été requises et ont été effectués en temps opportun pour garantir la réalisation des effets et produits visés. (ii) Concernant l’efficacité : L’efficacité dans la réalisation des produits a été jugée insatisfaisante par la revue, malgré un taux moyen de réalisation (valeur médiane) élevé ; le projet a connu beaucoup d’insuffisances dans sa mise en œuvre ayant entrainé une prorogation de 10 mois et la réalisation de plusieurs produits non planifiés dans le cadre logique. L’efficacité dans la réalisation des Effets a été aussi jugée

insatisfaisante car cinq effets sur six analysées (soit 85%) ont un taux de réalisation insatisfaisante. Par conséquent, l’efficacité dans la réalisation des produits aussi bien que l’efficacité dans la réalisation des effets ont été jugées globalement insatisfaisantes et notées 2 sur 4. Par conséquent L’Objectif de Développement du projet a été aussi jugée insatisfaisante. (iii) Concernant l’Efficience : Le respect du calendrier a été considéré comme insuffisant, malgré un rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution de 0,78 (supérieur à 0,75 et inférieur à 1). En effet on note que la mise en œuvre du projet a été confrontée à des contraintes et modifications ainsi que des insuffisances survenues dans la mise en œuvre de certaines activités importante malgré la prorogation L’efficience dans l’utilisation des ressources a été jugée insatisfaisante car malgré un niveau élevé de la valeur médiane du taux de réalisation physique des produits du projet par rapport au taux d’engagement (0,92 ≥ 0,75 et < 1), le projet a enregistré des difficultés et insuffisances et n’a pas pu réaliser toutes les activités et produits escomptés , malgré une prorogation de 10 mois. Par ailleurs, le niveau de rentabilité économique du projet GEDIRF (avantage coût – bénéfice) n’a pas été évalué. En effet, aucune analyse économique (Coûts – Avantages) du projet n’a été effectuée, car pour le RAP, le projet GEDIRF n’est pas concerné par les questions de rentabilité financière. Cependant, pour la revue, il aurait bien fallu mener une analyse de rentabilité économique du projet dans sa globalité, ne serait-ce que sur une perspective de moyen (30 ans) et long terme (50 ans). En effet ; étant donné que le projet concerne la gestion des ressources naturelles plus particulièrement forestières ainsi que certaines réalisations socio-économiques pour le bénéfice de groupes et minorités vulnérables, il était important de mener des analyses de rentabilité économique dont les résultats pourraient orienter les décideurs politiques sur les mesures d’accompagnement à prendre pour pérenniser un tel projet. Concernant l’état d’avancement de l’exécution du projet, il a été jugée insatisfaisant car en l’absence de notation des critères standards, il a été établi que le projet a été marqué par certaines difficultés et insuffisances dans la mise en œuvre de certaines activités. La revue confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP. (iv) Concernant la durabilité : la viabilité financière du projet GERDIF est insatisfaisante car le projet a mis en place certains mécanismes, mais qui sont jugés insuffisants pour garantir le flux continu de bénéfices liés au projet après son achèvement. En effet des micro-projets ont été mis en œuvre par les communautés mais sans aucun suivi rapproché par des partenaires accompagnateurs des bénéficiaires des micro-projets. L’intention ici était que les revenus tirés de ces micro-projets permettent la mise en place éventuelle d’un fonds tournant (revolving fund) permettant ainsi d’instaurer et de pérenniser un système de financement durable et tournant des activités et produits du projet. Ce manque de suivi rapproché pourrait constituer une contrainte majeure dans la mise en place de revolving fund. Elle confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP. Concernant la durabilité institutionnelle et renforcement de capacité du projet GEDIRF, elle a été jugée satisfaisante, car malgré quelques insuffisances notamment sur le plan institutionnel, le projet a contribué de façon significative au renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur/domaine d’intervention concerné. Les systèmes et capacités du pays sont de bonne qualité et jugés suffisants pour garantir le flux continu des avantages liés au projet après son achèvement. Par conséquent, elle lui attribue la note de 3 sur 4.. L’appropriation et la durabilité des partenariats a été jugée insatisfaisante car malgré de multiples activités et produits réalisées pour le renforcement de l’Appropriation et de la durabilité des partenariats, force est de constater que le projet s’est

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terminé en queue de poisson avec des insuffisances importantes à la fin de sa mise en œuvre. Il s’agit surtout de la non-restitution et la non validation de résultats importants du projet, dont la non livraison et la non validation du projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres. Certes des partenariats ont été mis en place avec les parties prenantes compétentes, mais ces partenariats ne pourront être suffisants et fonctionnels pour garantir la préservation et la bonne gestion des produits du projet, en l’absence d’outils importants de gestion forestière et foncière tel que le document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT). La durabilité environnementale et sociale du projet GEDIRF a été aussi jugée satisfaisante car malgré l’absence d’un PGES au vrai sens du terme; des actions pertinentes ont été envisagées en vue de renforcer la durabilité environnementale et sociale du projet et la capacité institutionnelle et le financement sont jugés suffisants pour garantir la durabilité environnementale et sociale de l’opération. . (v) En matière de performance : La performance de la Banque a été jugée globalement satisfaisante par la revue, sur la base de l’évaluation de performance effectué selon un certain nombre de critères dont notamment : L’identification proactive et résolution des problèmes rencontrés aux différentes phases du cycle du projet, la participation des parties prenantes pour renforcer l’appropriation; le renforcement des exigences fiduciaires et de sauvegarde ; la qualité de la supervision de la Banque (dosage des compétences des équipes de supervision, etc.) ; la réponse aux requêtes et Délai de traitement des dossiers par la Banque. En effet, concernant la qualité de la supervision de la Banque, le FFBC/BAD et l’AGF ont effectué un suivi de proximité qui a permis de contrôler en permanence la qualité des produits et apporter des appuis nécessaires à l’exécution du projet. Toutefois, il faut souligner que l’enclavement excessive du site de projet n’a pas facilité le suivi des réalisations physiques sur le terrain. Quand à la performance de l’Emprunteur (Gouvernement) dans la mise en œuvre du projet GEDIRF un certain nombre de critères ont été considérés, notamment: le Respect du calendrier; la Mise en vigueur des accords de prêt ; la Mise en place et fonctionnalité des organes de gestion du projet GEDIRF; les Procédures d’octroi des exonérations en douanes ; la Mobilisation de la contrepartie; la Fonctionnalité du dispositif de suivi-évaluation. La performance de l’Emprunteur a été jugée insatisfaisante car lors de l’évaluation des critères de performance ; quelques insuffisances sont survenues dans la mise en œuvre de certaines activités. Quand

aux autres parties prenantes au projet GEDIRF que sont : les consultants individuels et les partenaires techniques, la revue juge que malgré quelques difficultés la plupart des autres parties prenantes ont exécuté leurs prestations de manière satisfaisante, par conséquent la performance des Autres parties prenantes a été satisfaisante. b. Conception du Suivi-évaluation, Mise en œuvre et utilisation (Appréciation de l’évaluateur): Concernant la conception du Système de suivi-évaluation du projet GEDIRF : Dans la phase de conception du projet GEDIRF, un système de suivi-évaluation a été conçu Dans la conception du projet : AWF, à titre de responsable principal de la mise en œuvre du projet disposait déjà d’un système performant et reconnu d’évaluation des activités et résultats appelé « Performance and Impact

Assessment »(PIMA). Le PIMA permets de suivre les capacités déployés et l’impact vérifiable du programme dans un paysage. Le suivi de l’impact cible des stratégies-clés : a) les surfaces d’habitat couvertes par une meilleure gestion ; b) l’état des populations des espèces phares, c) les chiffres d’affaire des entreprises ; d) le nombre de bénéficiaires, etc. Le PIMA a été cité par les bailleurs comme un bien particulier à AWF, inclut par l’UE dans son système d’évaluation d’un projet dans le sud de l’Afrique. Afin de faciliter le PIMA, AWF et ses partenaires du MLW ont développé une stratégie et méthodologie de suivi d’impacts biologiques et socio-économiques pour l’ensemble du paysage MLW avec les indicateurs mesurables, lieux de collectes des données et leurs fréquences, les méthodes utilisées et l’ONG responsable. Deux rapports de suivi-évaluation devraient être élaborés et soumis, l’un à mi-parcours et l’autre à l’achèvement du projet. Par ailleurs une audit externe sera organisé chaque année comme indiquée dans les Directives. Par ailleurs AWF et ses partenaires tiendront des réunions d’évaluations au moins une fois par an avec le Gouvernement à travers son CdP pour garantir leur engagement actif dans l’évolution du projet. Concernant l’existence d’indicateurs désagrégés selon le genre : Le projet a fourni à la mission de revue à l’achèvement des données désagrégées par sexe et par groupes de minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche. Parmi les acteurs locaux associés aux activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; ils représentent environ 6% des participants aux activités du projet. Les données de référence devront être déterminées sur la base des études existantes. Concernant la mise en œuvre du système de Suivi évaluation du Projet GERDIF : Lors de la mission de revue à mi-terme, les résultats et les indicateurs du cadre logique ont été revus et reformulés. En conclusion, le dispositif de suivi-évaluation a été fonctionnel avec quelques insuffisances VI. APPRÉCIATION DE L’ÉVALUATEUR SUR LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS ET RECOMMANDATIONS

6.1. Principaux enseignements Les Principaux Enseignements tirés fournis par Le RAP sont présentés ci-dessous avec quelques suggestions et commentaires de la revue comme suit :

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1. Comment prendre en compte la participation des paysans dans un processus à moyen et long-terme Selon le RAP : Pour une optimisation et une durabilité des actions en milieu rural, il est prépondérant que les paysans participent à la définition, au test et à l'orientation des politiques de développement. Pour la Revue : En pratique, tout processus qui doit être engagé à moyen et long terme, mérite pour une question d’efficacité et de durabilité qu’une approche participative soit appliquée afin de :i) sensibiliser les groupes cibles (paysans, exploitants forestiers, femmes ou autres) concernés par ce processus, ii) et de prendre en compte leurs perceptions, leurs aspirations et leurs suggestions dans la conception et la mise en œuvre du processus concerné. 2. Quelle démarche adopter pour une meilleure structuration/organisation des communautés locales Selon le RAP : Il est plus facile de structurer les communautés locales à travers des regroupements par centre d’intérêt tel que la filière agropastorale. Ce processus doit être bâti à partir des entités administratives pour aboutir à un regroupement par secteur. Cette construction facilite la diffusion des innovations et un meilleur diagnostic des problèmes y afférents Pour la Revue : Les bases d’une meilleure structuration et organisation des communautés locales sont assez diversifiées, car il faudrait tout d’abord une bonne connaissance socio-économique de ces communautés locales puis procéder ensuite à une analyse détaillée et approfondie des différentes composantes de ces communautés locales. La démarche analytique pourra se faire en considérant le critère sexo-spécifique/genre, le critère socio-professionnel tout en associant d’autres sous-critères tels que l’âge ou l’expérience dans les activités menées; etc. La démarche analytique doit approfondir les connaissances sur les communautés locales et être ainsi un préalable à leur processus d’organisation. 3. Que faut-il faire pour prendre en compte les groupes minoritaires tels que les pygmées dans la gestion des ressources naturelles renouvelables Selon le RAP : L’implication des autochtones (pygmées) au processus d’exploitation des ressources forestières requiert plus de doigtés et application méthodique des approches systémiques. Les interventions du projet GEDIRF ont permis de raffermir les relations entre les pygmées et les bantous en les transformant avec tact en un véritable outil de coopération et collaboration pour la recherche des réponses aux besoins des pygmées.

Pour la Revue : La prise en compte des groupes minoritaires dans la gestion des ressources naturelles doit être basée sur une approche participative visant à considérer et à intégrer l’ensemble des parties prenantes y compris les groupes minotaires dans la conception aussi bien que la mise en œuvre des projets et programmes de gestion des ressources naturelles. Ceci permettra de prendre en compte les connaissances endogènes de ces groupes ainsi que leurs aspirations et contraintes ;

4. Quel outil pour assurer une appropriation des bénéficiaires des initiatives extérieures afin d’assurer l’amélioration des conditions de vie des communautés locales Selon le RAP : L’amélioration de la situation socio-économique des populations locales est plus facile à travers des groupes d’intérêts susceptibles de mettre en place et gérer de manière collective des activités génératrices de revenus. Pour la Revue : L’appropriation des initiatives extérieures par les bénéficiaires potentiels passe par la sensibilisation et le renforcement de capacité de ces groupes cibles. Ces initiatives ne doivent pas aussi être conçues sans pour autant prendre en compte les besoins réels des populations bénéficiaires. Leur capacité et conditions d’appropriation détermineront le degré de durabilité de ces initiatives. 6.2. Principales recommandations (en mettant un accent particulier sur la garantie de la durabilité des avantages du projet)

Questions clés Principales recommandations

Responsable Délai

1. Est-ce qu’une sensibilisation soutenue des populations riveraines des sites de conservation facilite la conservation de la diversité biologique

Recommandations RAP : Le changement de perception des populations locales envers la conservation de la diversité biologique et les ressources naturelles en général, dans un contexte de pauvreté est un processus très lent qui doit se baser sur une sensibilisation à long-terme et des appuis multiformes. Les 3 années de ce projet ont simplement permis de tester des options dans 2 sites représentatifs. La répétition de ces options dans d’autres sites est fortement recommandée afin d’obtenir des modèles viables diffusables. Il est donc vivement recommandé de continuer ce projet afin de contribuer de manière plus palpable et efficace aux objectifs du FFBC/BAD. Recommandations Revue : 1. Une sensibilisation soutenue peut bien faciliter la conservation de la

FFBC/BAD

Immédiat

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diversité biologique. Cependant cette sensibilisation doit être suivie par d’autres actions de renforcement de capacité des populations pour améliorer leurs connaissances dans le domaine de l’environnement et plus particulièrement de la conservation de la diversité biologique; 2. Par ailleurs leur part de responsabilité dans la mise en œuvre d’activités visant à renforcer la conservation de la diversité biologique doit être définie, afin de les accompagner dans la mise en œuvre de ces activités.

2. Faut-il adopter une approche sélective en application des procédures administratives et financières de la BAD

Recommandations RAP : Il est important que la BAD adapte ses procédures de gestion administrative et financière au contexte des projets de développement afin que les bénéficiaires du don puissent se focaliser sur les aspects techniques de mise en œuvre. Recommandation Revue : Depuis la phase de conception (ou évaluation) de chaque projet, le document initial définit bien le bien-fondé et contexte physique, géographique et socio-économique global dans le pays concerné et plus particulièrement dans la zone concerné par le projet. Ce document fait ressortir l’ensemble des contraintes auxquelles font face ce pays dans les domaines concernés et les contraintes spécifiques des bénéficiaires potentiels du projet. Tout cela doit permettre à la BAD de mieux appréhender la situation et le contexte dans lequel le projet financé doit être mis en œuvre. Les procédures de gestion administrative et financière pourront donc être facilitement adaptées si la situation spécifique du projet et/ou du pays ; sans pour autant porter atteinte à la rigueur et à l’efficacité dans la gestion de ce projet. Cette adaptation pourrait concernée par exemple des aspects pratiques visant à minimiser le temps et les efforts déployés.

FFBC/BAD

Immédiat

7. COMMENTAIRES SUR LA QUALITÉ DU RAP ET DU RESPECT DES DÉLAIS (PONCTUALITÉ) La qualité du rap et du respect des délais a été analysée selon les critères suivants :i) Degré et qualité de l’exhaustivité des éléments de

preuves et de l’analyse du RAP pour étayer les notations des différentes sections : En général le RAP a fait une assez bonne analyse sur les performances du projet et a fourni souvent les arguments qui sous-tendent les différentes appréciations. Cependant, très souvent certains éléments d’appréciation sont fournis de manière beaucoup plus détaillée et concise par les aide-mémoires des missions à mi-terme et à l’achèvement, comparativement au RAP. La revue a toujours fait une lecture croisée des différents documents pour avoir donc certains éléments détaillés lui permettant de mieux comprendre et de mieux juger ; ii) Degré d’objectivité des notes d’évaluation du RAP : Pour le cas de ce projet le RAP a fait très souvent une bonne analyse en faisant ressortir les éléments d’appréciation. Mais dans certains cas, le RAP n’a pas pris en compte l’importance de certains éléments d’appréciation négatifs pour la notation. C’est cela qui est à la base de certaines contradictions de notations entre la Revue et le RAP au niveau notamment des points suivants : a la pertinence de la conception du projet GEDIRF (de la phase d’approbation à l’achèvement) est jugée très satisfaisante par le RAP et satisfaisante par la revue, car pour la revue, de la phase d’approbation à la phase de clôture, la conception du projet GEDIRF a été constamment favorable à la réalisation des résultats du projet. La conception initiale était bonne et est restée appropriée tout au long de l’exécution ; des ajustements de l’envergure du projet, des dispositions relatives à l’exécution ou des solutions techniques ont été requises et ont été effectués en temps opportun pour garantir la réalisation des effets et produits visés. b) Le respect du calendrier : Contrairement à la revue le RAP a jugé que le respect du calendrier est satisfaisant. Or la revue trouve que malgré un rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution de 0,78 (supérieur à 0,75 et inférieur à 1). En effet on note que la mise en œuvre du projet a été confrontée à des contraintes et modifications ainsi que des insuffisances survenues dans la mise en œuvre de certaines activités importante malgré la prorogation ; c) Analyse économique coûts/Avantages : Aucune analyse économique (Coûts – Avantages) du projet GEDIRF n’a été effectuée, car pour le RAP, le projet GEDIRF n’est pas concerné par les questions de rentabilité financière. Cependant, pour la revue, il aurait bien fallu mener une analyse de rentabilité économique du projet dans sa globalité, ne serait-ce que sur une perspective de moyen (30 ans) et long terme (50 ans). En effet ; étant donné que le projet concerne la gestion des ressources naturelles plus particulièrement forestières ainsi que certaines réalisations socio-économiques pour le bénéfice de groupes et minorités vulnérables, il était important de mener des analyses de rentabilité économique dont les résultats pourraient orienter les décideurs politiques sur les mesures d’accompagnement à prendre pour pérenniser un tel projet. d) la durabilité institutionnelle et renforcement de capacité du projet GEDIRF a été jugée insatisfaisante par le RAP et satisfaisante par la revue. En effet malgré quelques insuffisances notamment sur le plan institutionnel, le projet a contribué de façon significative au renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur/domaine d’intervention concerné. Les systèmes et capacités du pays sont de bonne qualité et jugés suffisants pour

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garantir le flux continu des avantages liés au projet après son achèvement ;e) La performance des autres parties prenantes a été jugée très satisfaisante par le RAP contrairement à la revue qui l’a classée plutôt satisfaisante car quelques insuffisances et difficultés ont été notées dans la mise en œuvre de certaines prestations des autres parties prenantes. Par exemple : Deux des institutions ciblées au départ, à savoir l’ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agroforesterie et de pêche respectivement, ont finalement été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution ; iii) Degré de cohérence interne des notations d’évaluation du RAP ; inexactitudes ;

incohérences (dans les différentes sections) entre les textes et les notations ; cohérence entre la note globale et les notations des différentes composantes : Les données fournies ont bien constitué dans certains cas une justification des notations du RAP. La cohérence entre les textes et notations du RAP a été justifiée en général mais pas dans tous les cas ; v) Degré d’identification et d’évaluation des facteurs clés Pour ce projet le RAP n’a pas fourni assez d’éléments sur les effets imprévus additionnels et leurs impacts sur l’amélioration de la qualité de vie des populations de la zone d’influence du projet. La plupart des effets imprévus ont été proposés par la revue ; vi) Adéquation du traitement des mesures de

sauvegarde, des questions fiduciaires, de l’alignement et de l’harmonisation: Le RAP a bien fait état des dispositions fiduciaires à respecter, vii)

Degré de solidité des processus de génération et d’analyse des données L’évaluation du RAP est basée sur les données actualisées des missions de supervision, de revue à mi-parcours de la Banque, du Gouvernement des autres intervenants impliqués dans la mise en œuvre du Projet GEDIRF. Cependant certains détails ne ressortent pas dans le RAP et la revue a aussi exploité les différents documents ; viii) Adéquation globale de

l’accessibilité des éléments de preuves Quelque fois, le RAP ne considère pas dans sa notation, certains éléments d’insuffisance notifiées de manière détaillée et concise soit dans le rapport de mission mi-terme soit le rapport de mission à l’achèvement ; ix) Les enseignements tirés et les recommandations provenant du RAP ont été insuffisants dans beaucoup de rubrique et il a fallu se rabattre sur d’autres documents ; x) Degré de

clarté et d’exhaustivité globale du RAP :Malgré les jugements de valeur intervenus ci-haut, le RAP a été bien structuré et rédigé. Cependant les données n’ont pas été assez fournies dans certains cas où très peu d’informations ont été fournies dans certaines sections. Cependant Le RAP a globalement permis à la revue d’’avoir une assez bonne compréhension du processus de conception et de mise en œuvre du projet. Il a permis à la revue de porter ses propres appréciations et qui sont souvent en contradiction avec les jugements apportés par le RAP ; xi) Autres : La revue a aussi utilisé certains documents dont le rapport d’Evaluation ainsi que les deux rapports/aide-mémoire des missions à mi-terme 8. RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION

Critères RAP Revue du

RAP Raisons de désaccords/Commentaires

PERTINENCE 3,5 3 Satisfaisante. Moyenne arithmétique des 2 critères ci-dessous

Pertinence de l’objectif de développement du projet

3 3 L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants). Le projet s’inscrit dans une initiative plus large qui a commencé il y a plusieurs années dans le cadre du programme CARPE et qui vise à asseoir une gestion durable du paysage (Landscape) Maringa-Lopori-Wamba dont la valeur écologique n’est plus à démontrer. Lors de sa phase de mise en œuvre, le projet

GEDIRF, dès son démarrage a mis l’accent sur la Gestion forestière et pratiques durables et sur les moyens de subsistance et développement économiques. L’objectif du projet était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Pendant l’exécution du projet, cet objectif est resté aligné avec les stratégies de développement de la RDC, en matière de la conservation de la diversité biologique et l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, quelques difficultés et insuffisances

importantes ont été notifiées lors de la mise en œuvre du projet selon les constats suivants : (i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois ; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) initialement identifiés comme partenaires pour la les activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de

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l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. Ainsi au vu de tout ce qui précède, la revue a établi que la pertinence de l’objectif de

développement du projet a été jugée satisfaisante par la revue car malgré quelques insuffisances pendant la période d’exécution, l’objectif du projet était resté largement aligné sur : i) le DSP de la Banque, ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies de développement du pays ; iv) les besoins des bénéficiaires. Par conséquent, la revue confirme la note de 3 sur 4, accordée par le RAP.

Pertinence de la conception du projet

4 3 L La Conception du Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF) est basé sur les constats qu’en République Démocratique du Congo (RDC), on note l’existence d’une faune et flore assez riche et des populations dépendantes des ressources forestières importantes mais très enclavées avec un manque d’infrastructures. La conception du GEDIRF tire parti des expériences cumulatives et leçons apprises. Dans sa conception, le GERDIF doit permettre la mise en place des prochaines étapes décisives pour contribuer à la bonne gestion de cette zone forestière importante. Les objectifs du projet GEDIRF sont en rapport avec l’Agenda Prioritaire de la RDC qui vise une meilleure gouvernance par une planification participative d’utilisation des terres. Tel que conçu, le projet est donc complémentaire aux initiatives nationales et régionales en matière de conservation de la diversité biologique des écosystèmes forestiers de l’Afrique Centrale. Il est notamment en cohérence avec le programme régional de l’USAID-CARPE, le plan de Convergence de la COMIFAC et le Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) dont AWF est membre. Il répond aux objectifs de réduction de la déforestation/dégradation des forêts et de la pauvreté du CBFF. Enfin le GEDIRF rencontre les objectifs des différentes conventions internationales ratifiées par la RDC sur l’Environnement, le développement durable et les changements climatiques. Dans sa phase de mise en œuvre :. Le projet a mis l’accent sur la Gestion forestière et pratiques durables et sur les Moyens de subsistance et développement économiques. Cependant, quelques difficultés et insuffisances importantes ont été notifiées lors de la mise en œuvre du projet selon les constats suivants : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. En conclusion au vu et au su de tout ce qui précède, la revue note que de la phase d’approbation à la phase de clôture, la conception du projet GEDIRF a été constamment favorable à la réalisation des résultats du projet. La conception initiale était bonne et est restée appropriée tout au long de l’exécution ; des ajustements de l’envergure du projet, des dispositions relatives à l’exécution ou des solutions techniques ont été requises et ont été effectués en temps opportun pour garantir la réalisation des effets et produits visés. Par conséquent la revue juge que la conception du projet GEDIRF (de la phase d’approbation à l’achèvement) est satisfaisante et notée 3 sur 4.

EFFICACITE 2 2 Insatisfaisante

Objectif de développement (OD)

2,5 2 L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC. Concernant la réalisation des produits : au bilan sur les 13 produits seuls 6 étaient planifiés dans le cadre logique et les sept autres produits ont été exécutés mais leur taux

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de réalisation n’a pas pu être déterminés car non classés dans le cadre logique initial du projet. On note que tous les six produits planifiés dans le cadre logique ont été exécutés de manière satisfaisante, et la valeur médiane pour ces six produits planifiés se situe à 91% en moyenne ((soit 0,91). Par contre concernant les effets : cinq effets sur six analysées (soit 85%) ont un taux de réalisation insatisfaisante. Aussi, la réalisation du projet a été

marquée par quelques retards, difficultés et insuffisances. C’est sur cette base que l’Efficacité de réalisation des effets aussi bien que des produits ont été jugés globalement insatisfaisantes par la revue. Par conséquent, au vu et au su de tout ce qui précède, la revue a jugée aussi que l’Objectif de développement (OD) du projet est insatisfaisant et lui a attribué la note de 2sur 4.

EFFICIENCE 2,33 2 ,00 Insatisfaisant

Respect du calendrier

3 2 Sur la base des informations fournies par le RAP et les aide-mémoires des missions de revue à mi-terme et à l’achèvement du projet GEDIRF, les constats suivants ont été

établis en matière de calendrier de démarrage et de mise en œuvre du projet : Lors de la revue à mi-terme, un exercice de planification des activités restant à mettre en œuvre a été réalisé. Ainsi, la date de fin des activités du projet, initialement fixée au 31 décembre 2012, a été prorogée jusqu’au 30 septembre 2013 pour permettre à AWF de mettre en œuvre les activités restantes. La durée estimée de la date réelle du premier décaissement (08 décembre 2009) à la date initiale de clôture (30/11/2012) est de 36 mois, et ensuite il y’a eut la prorogation jusqu’à la date de clôture révisée au 30/09/2013 soit une extension de 10 mois. La durée totale de la période de mise en œuvre du projet est estimé donc à 46 mois au lieu de 33 mois annoncé dans le RAP. Par ailleurs, lors de sa mise en œuvre, le projet a été confrontée à des difficultés et contraintes qui ont entrainé des insuffisances majeures, dont notamment : i) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB); ii) Il faut également souligner qu’un autofinancement par le bénéficiaire a permis d’anticiper certains délais de transfert des fonds et donc de maintenir l’efficacité d’exécution du projet; iii) Aussi, la réunion de restitution et de validation des résultats du projet n’a pas été organisée. En conclusion : la durée prévisionnelle du projet s’étalait sur 36 mois (selon le REP) , et suite à la prorogation de Dix (10) mois le délai réel d’exécution du projet a été finalement de 46 mois. Ainsi, le

rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution a été évalué à 0,78

donc compris supérieur à 0,75 et inférieur à 1. Ce qui correspond à un niveau de respect du

calendrier satisfaisant. Cependant considérant les contraintes et modifications survenues dans la mise en œuvre du projet, ainsi que les insuffisances survenues dans la mise en œuvre des activités malgré la prorogation, la revue a établi que le respect

du calendrier est insuffisant et lui attribue par conséquent la note de 2 sur 4. Efficience de l’utilisation des ressources

2 2 L’Analyse de l’Efficience de l’utilisation des ressources est basée sur le pourcentage moyen de la réalisation physique des produits qui est la moyenne des taux d’exécution des produits pondérée par la structure des coûts y afférente à l’évaluation. Pour le RAP, le pourcentage moyen de la réalisation matérielle des produits du CLAR financés par tous les financiers (A) est de 85%, et le Taux d’engagement qui représente le Total taux d’engagement de tous les bailleurs de fonds (B) est évalué à 92%. Ainsi le Pourcentage moyen de la réalisation matérielle par rapport au taux d’engagement (A/B) est évalué à 92%.. Ce pourcentage est donc élevé et se situe au niveau d’appréciation satisfaisant. Cependant, malgré ce pourcentage élevé, l’a mise en œuvre du projet GEDIRF a été marqué par quelques difficultés et insuffisances qui ont impacté négativement la mise en œuvre du projet ainsi que l’utilisation des ressources, dont notamment : i) Le projet a subi une prorogation de 10 mois qui a eut des conséquences sur l’utilisation des ressources ; ii) Par ailleurs, les micro-projets financés (au nombre de 23) n’ont pas donné les résultats escomptés, par manque de suivi rapproché. ; iii) Aussi, le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 n’a pas pu être finalisé et validé par les parties prenantes dans la zone du projet. Au vu et au su de tout ce qui

précède, la revue juge que l’efficience dans l’utilisation des ressources est insatisfaisante

car malgré un niveau élevé de la valeur médiane du taux de réalisation physique des

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produits du projet par rapport au taux d’engagement (0,92 ≥ ,75 et < ), le projet a

enregistré des difficultés et insuffisances et n’a pas pu réaliser toutes les activités et

produits escomptés , malgré une prorogation de 10 mois. Par conséquent la revue

confirme la note 2 sur 4 attribuée par le RAP.

Analyse coût -bénéfice

N/A N/A Aucune analyse économique (Coûts – Avantages) du projet GEDIRF n’a été effectuée, car pour le RAP, le projet GEDIRF n’est pas concerné par les questions de rentabilité financière. Cependant, pour la revue, il aurait bien fallu mener une analyse de rentabilité économique du projet dans sa globalité, ne serait-ce que sur une perspective de moyen (30 ans) et long terme (50 ans). En effet ; étant donné que le projet concerne la gestion des ressources naturelles plus particulièrement forestières ainsi que certaines réalisations socio-économiques pour le bénéfice de groupes et minorités vulnérables, il était important de mener des analyses de rentabilité économique dont les résultats pourraient orienter les décideurs politiques sur les mesures d’accompagnement à prendre pour pérenniser un tel projet.

État d’avancement de l’exécution (IP)

2 2 Selon le RAP, des rapports EER n’ont pas été élaborés pour ce projet GERDIF (car exigence non applicable pour ce projet approuvé depuis 2009). Ainsi l’état d’avancement de l’exécution du projet n’a pas pu être évalué sur la base des critères et sous-critères standards. Toutefois, certaines constats et considérations ont pu être établis sur l’Etat d’avancement de l’exécution du projet, dont notamment : i) Il est à noter que le projet a connu un léger retard lié à la reconstitution du compte spécial ; ii) Il est à noter aussi que le projet a bénéficié d’une période de prorogation d’environ 10 mois pour permettre de finaliser certaines activités ; iii) Par ailleurs, certaines activités importantes dont : des ateliers de validation des résultats clés du projet, la non-validation du projet de document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres y compris le projet de document stratégique et les leçons apprises) n’ont pas pu être réalisées parce que le projet n’a pas reçu son dernier décaissement. La version finale de la demande a été déposée à la Banque après la date limite du dernier décaissement. En conclusion, au vu et au su de tout ce qui précède, l’état d’avancement de l’exécution du projet GEDIRF a été classée insatisfaisante car en l’absence de notation des critères standards, il a été établi que le projet a été marqué par certaines difficultés et insuffisances dans la mise en œuvre de certaines activités. La revue confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP.

DURABILITÉ 2,25 2,50 INSATISFAISANTE Viabilité financière 2 2 La durabilité ou viabilité financière du projet GEDIRF est conditionnée par la mise en

place d’un système efficace de gestion financière du projet, aussi bien pendant l’exécution qu’après l’achèvement du projet. La viabilité financière du projet GEDIRF repose ainsi essentiellement sur la capacité de recouvrement des coûts ou frais d’aménagement et de gestion des forêts et autres activités du projet. Ainsi, le Gouvernement a envisagé une diversité de mesures pour favoriser la durabilité financière du projet à travers : i) La mise en place d’un système durable de financements du GERDIF où une partie des financements est déjà sécurisée avec CARPE jusqu’en 2017, ce

qui correspond également à la fin du programme CBFF ; ii) D’autres sources de financements sont entrain aussi d’être sécurisés pour l’ensemble du programme MLW, car l’AWF s’engage pour un minimum de 15 ans dans ses paysages pour assurer leur durabilité écologique et économique, ce qui correspond à l’année 2018 pour le MLW ; iii) Il est à espérer également que les résultats de la première phase du GERDIF puissent assurer une nouvelle subvention du CBFF pour une prochaine phase du projet ; Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, 23 micro-projets communautaires ont été financés pour un montant total de 3.697 Euros dans différents domaines (agriculture, élevage, pêche, PFNL et petit commerce). Cependant, ces micro-projets ont été mis en œuvre par les communautés sans aucun suivi rapproché par des partenaires accompagnateurs des bénéficiaires des micro-projets. L’intention ici était que les revenus tirés de ces micro-projets permettent la mise en place éventuelle d’un fonds tournant (revolving fund) permettant ainsi d’instaurer et de pérenniser un système de financement durable et tournant des activités issues de la mise en œuvre de ces micro-projets. Ce manque de suivi rapproché pourrait constituer une contrainte majeure dans la mise en place de revolving fund. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que la viabilité financière du

projet GERDIF est insatisfaisante car pour assurer la viabilité financière, le projet a mis en place certains mécanismes, mais qui sont jugés insuffisants pour garantir le flux continu de bénéfices liés au projet après son achèvement . Elle confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP.

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Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités

2 3 Le Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF), est issu de la coopération entre la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors de la conception du projet, quelques dispositions importantes ont été déjà planifiées au niveau du projet en vue de renforcer la gestion et la durabilité institutionnelle au niveau du projet : i) AWF a été désigné comme le responsable

principal de la mise en œuvre du projet, avec comme principales tâches suivantes : Elaboration des rapports d’activités, organisation des diverses activités et missions, financière/administration, recherches/monitoring/ formations socio-économiques-culturelles et biologiques, méso-zonage participatif, cartographie et modélisation spatiale, discussions/négociations au niveau local/provincial/national, communication. AWF travaillera avec plusieurs autres organisations partenaires (ICRAF, World Fish, REFADD et CIRAD) dont les responsabilités ainsi que celles des autres intervenants dans le projet ont été aussi définies. Cependant, lors de la mise en œuvre du projet : Sur le plan

institutionnel, les institutions qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche, ICRAF et World Fish (WF) respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG. Dans le domaine du renforcement

de capacités quelques activités ont été menées en vue du renforcement des Capacités et Connaissances des parties prenantes (communautés, ONG plateformes, associations et administrations publiques locales). Le Gouvernement a mis en place une bonne stratégie de transfert de compétences et de savoir-faire en développant les capacités de toutes les parties prenantes, mais surtout en développant un pool de formateurs locaux aux approches et méthodes utilisées. Par ailleurs, concernant les acquis du projet GEDIRF, les multiples formations données seront des capacités et des connaissances acquises par des personnes-ressources sélectionnées qui pourront continuer leurs diffusions à d’autres acteurs. Les initiatives d’activités pilotes (pépinières, centre de transformation/conservation du poisson, centre de petit élevage, plantation communautaire, etc.) seront opérationnelles et avec les études et les initiatives des TER, fourniront des connaissances essentielles pour les bénéficiaires et pour le design des interventions futures. En conclusion, Le projet a mené une série de formations des associations et groupements communautaires ; des agents de l’administration forestière provinciale, territoriale et locale ont été impliqués à certaines de ces formations. Cependant quelques difficultés et insuffisances ont été notées sur le plan institutionnel, lors de la mise en œuvre du projet GEDIRF, dont notamment : Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que la durabilité institutionnelle et

renforcement de capacité du projet GEDIRF est satisfaisante, car malgré quelques insuffisances notamment sur le plan institutionnel, le projet a contribué de façon significative au renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur/domaine d’intervention concerné. Les systèmes et capacités du pays sont de bonne qualité et jugés suffisants pour garantir le flux continu des avantages liés au projet après son achèvement. Par conséquent, elle lui attribue la note de 3 sur 4.

Appropriation et durabilité des partenariats

2 2 Le Projet GEDIRF a pris depuis sa conception quelques mesures importantes pour le renforcement de «l’Appropriation et de la durabilité du partenariat dont notamment : i) Le Plan Participatif d’Utilisation des Terres (PPUT) reconnu par toutes les parties prenantes pourra servir de modèle pour d’autres zones et pour la concession forestière K2; ii) Le projet a aussi associé les acteurs locaux dans les activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), dont 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; ils représentent environ 6% des participants aux activités du projet ; v) Tous les membres de l’association par filière (soit au total 21 personnes, incluant les femmes des diverses communautés locales et autochtones), ont été formées sur la tenue des documents financiers ; vi) Participation des acteurs locaux à au moins 3 ateliers thématiques et groupes de travail organisés par le Gouvernement par an; vii) Les différentes communautés présentes et les institutions publiques locales, ont eut une parfaite connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier par le renforcement des

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capacités des acteurs locaux ; viii) Dans le domaine du partenariat : dès la conception du projet, les rôles et responsabilités des institutions et autres acteurs partenaires ont été définies afin de mieux circonscrire les partenariats et faciliter la mise en œuvre des activités ; Ainsi AWF a été désigné comme le responsable principal de la mise en œuvre du projet, et travaillera avec plusieurs autres organisations partenaires (ICRAF, World Fish, REFADD et CIRAD) dont les responsabilités ainsi que celles des autres intervenants dans le projet ont été aussi définies. ix) En matière d’appropriation et de durabilité du

partenariat concernant le projet GEDIRF : les parties prenantes au niveau local et provincial ont été effectivement impliquées à travers différentes interventions à la mise en œuvre du projet. En ce faisant, le projet a utilisé les opportunités offertes pour les sensibiliser sur la nécessité de promouvoir les concepts de gestion durable des ressources naturelles renouvelables dans la zone du projet. Plus précisément, un total de 1458 représentants des groupements communautaires dont 701 hommes, 672 femmes et 85 pygmées ont contribué à la mise en œuvre du projet. Les différents évènements de formation et échanges ont permis d’établir des relations fonctionnelles utiles pendant et après la vie active du projet. Cependant des difficultés et insuffisances importantes sont

survenues dans la mise en œuvre du projet : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois ; ii)

Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été livrés ; iv) Aussi, les résultats du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes de la province pour validation ; v) Il est en effet à déplorer la non validation par les parties prenantes du document stratégique de gestion de la zone du projet et d’autres acquis du projet (exemple : centres d’élevage amélioré, micro-projets). En conclusion, au vu et au su de tout ce qui précède, la revue note que de multiples activités et produits ont été réalisées pour le renforcement de l’Appropriation et de la durabilité des partenariats. Cependant force est de constater que le projet s’est terminé en queue de poisson avec des insuffisances importantes à la fin de sa mise en œuvre. Il s’agit notamment de la non-restitution et la non validation de résultats importants du projet, notamment la non livraison et la non validation du projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres). Certes des partenariats ont été mis en place avec les parties prenantes compétentes, mais ne pourront être suffisants et fonctionnels pour garantir la préservation et la bonne gestion des produits du projet, en l’absence d’outils importants de gestion forestière et foncière telle que le document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT). C’est sur cette base que la revue a jugé que l’appropriation et la

durabilité des partenariats est insatisfaisante et confirme la note de 2 sur 4 attribuée

par le RAP.

Durabilité environnementale et sociale

3 3 Le Projet GEDIRF a été classé en Catégorie environnementale (1-3)-3, signifiant que les impacts négatifs potentiels identifiés seront limités et réduits par l’application systématique de mesures d’atténuation/optimisation. Depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre, Le Projet GEDIRF a pris quelques mesures pour le renforcement aussi bien de la Durabilité environnementale, que de la durabilité sociale. En effet ; au niveau environnemental, la participation du projet aux réunions thématiques provinciales a permis au projet de contribuer à orienter la politique provinciale en matière environnementale, de conservation de la diversité biologique et de gestion des conflits entre les populations et les exploitants forestiers ; La reconnaissance et l’officialisation du PPUT ainsi que la délimitation des terroirs sont des grands atouts de renforcement de la durabilité environnementale à travers une sécurisation renforcée des forêts et du foncier dans son ensemble ; La Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) est un processus indispensable pour une meilleure gestion des terres forestières. Cette approche est multisectorielle : environnement – agriculture. Un décret est en préparation sur la base des tests réalisés en partie dans le cadre du projet. Au niveau social, le projet a permis d’améliorer le processus de négociation de cahier de charges des exploitants forestiers par une implication des communautés et des minorités au processus dès sa phase initiale. Par

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ailleurs, malgré ces dispositions et mesures importantes en matière de durabilité environnementale et sociale, certaines insuffisances ont été notifiées par la mission de revue à l’achèvement du projet, dont notamment : (i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois ; ii)

Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que malgré quelques difficultés et insuffisances, la Durabilité environnementale et sociale du projet est satisfaisante, car malgré l’absence d’un PGES au vrai sens du terme; des actions pertinentes ont été envisagées en vue de renforcer la durabilité environnementale et sociale du projet et la capacité institutionnelle et le financement sont jugés suffisants pour garantir la durabilité environnementale et sociale de l’opération. Elle confirme par contre la note de 3 attribuée par le RAP.

NOTE GLOBALE ACHÈVEMENT DU PROJET

2,52 (3) 2,38 (2) Insatisfaisant

Performance de la Banque:

3 3 L’évaluation de la performance de la Banque dans la conception et dans la mise en œuvre du projet GEDIRF, a été faite sur la base d’un certain nombre de critères dont notamment : L’identification proactive et résolution des problèmes rencontrés aux différentes phases du cycle du projet, la participation des parties prenantes pour renforcer l’appropriation; le renforcement des exigences fiduciaires et de sauvegarde ; la qualité de la supervision de la Banque (dosage des compétences des équipes de supervision, etc.) ; la réponse aux requêtes et Délai de traitement des dossiers par la Banque i) Concernant l’identification

proactive et résolution des problèmes rencontrés aux différentes phases du cycle du projet : La Banque s’est impliquée dans la résolution des problèmes techniques et financiers rencontrés lors de la mise en œuvre du projet GEDIRF en apportant des solutions dans leur résolution ; ii) Participation des parties prenantes pour renforcer

l’appropriation : La Banque a soutenu la coordination du projet pour assurer un suivi efficace orienté vers l’impact. La Banque a favorisé la participation des communautés ainsi que les autorités locales, pour soutenir l’appropriation et la durabilité des résultats du projet GEDIRF ; iii) Renforcement des exigences fiduciaires et de sauvegarde : Le projet GEDIRF a fait l’objet d’un suivi régulier de la Banque. Un intérêt particulier a été accordé aux dispositions fiduciaires dans le cadre des audits financiers et des missions de supervision financière ainsi qu’aux décaissements. A noter que la conduite de l’audit externe 2011 a largement dépassé le calendrier prévu, le bénéficiaire estime que l’auditeur n’avait pas les capacités requises et n’a pas compris l’environnement de travail du bénéficiaire. Toutefois, l’accompagnement du projet par l’Agent de gestion des fonds a permis de présenter un rapport d’audit qui a été approuvé par la Banque ; iv) Qualité de la

supervision de la Banque (dosage des compétences des équipes de supervision, etc.) : Le FFBC/BAD et l’AGF ont effectué un suivi de proximité qui a permis de contrôler en permanence la qualité des produits et apporter des appuis nécessaires à l’exécution du projet. Toutefois, il faut souligner que l’enclavement excessive du site de projet n’a pas facilité le suivi des réalisations physiques sur le terrain. Il faut un minimum de dix jours (aller/retour) soit d’abord en avion et par la suite en pirogue et/ou sur la moto pour accéder aux sites d’exécution du projet ; v) Réponse aux requêtes et Délai de traitement des

dossiers par la Banque : La banque a répondu aux différentes requêtes du projet qui lui ont été adressé. Des réactions particulières et appropriées de la Banque ont été régulièrement données à travers la tenue des missions de supervision. Au vu et au su de ce qui précède la revue juge que la performance de la Banque a été globalement satisfaisante et confirme par conséquent la note de 3 sur 4 attribuée par le RAP.

Performance de l’Emprunteur:

2 2 Quand à la performance de l’Emprunteur (Gouvernement) dans la mise en œuvre du projet GEDIRF un certain nombre de critères ont été considérés, notamment: le Respect du calendrier; la Mise en vigueur des accords de prêt ; la Mise en place et fonctionnalité des organes de gestion du projet GEDIRF; les Procédures d’octroi des exonérations en douanes ; la Mobilisation de la contrepartie; la Fonctionnalité du dispositif de suivi-évaluation. Au plan du respect des engagements en matière de respect du calendier, la date fixée à la revue à mi-parcours pour la fin des activités est le 30 juin 2012. Cette date doit être prorogée en tenant compte de la planification des activités restantes et du retard dans le décaissement de la dernière avance des fonds. Concernant la mise en vigueur des

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accords de prêt : Lors de la revue à mi-terme, il a été noté l’absence de provisions ou de clauses relatives à l'audit annuel des comptes des partenaires. Des contrôles étaient réalisés sur les demandes d’avance, car chaque partenaire doit justifier 100% de la 1ère avance avant d’être éligible pour un 2ème décaissement. Toutefois les partenaires ne sont tenus de soumettre (systématiquement) leurs extraits de banques et pièce de caisse. Compte tenu du niveau de risque (gouvernance) dans l’environnement de mise en œuvre du projet et du fait qu’une grande partie des activités sont réalisées sur la base de «Cash », il est important que des contrôles minimums soient réalisés sur le cycle de la trésorerie ; Pour la mise en place et fonctionnalité des organes de gestion du projet GEDIRF : Le niveau d’exécution du projet est d’environ 85% ; le document stratégique PPUT reste à finaliser et à faire valider par l’ensemble des parties prenantes. Les documents de vulgarisation restent à imprimer. Concernant la mobilisation de la contrepartie : Le projet a enregistré un taux de décaissement de 74% sur les fonds FFBC contre plus ou moins 71% (90.557,26 USD) en faveur des ressources de contrepartie (Matching fund). Pour la

fonctionnalité du dispositif de suivi-évaluation : Lors de la mission de revue à mi-terme, les résultats et les indicateurs du cadre logique ont été revus et reformulés. Les données de référence devront être déterminées sur la base des études existantes. Ainsi, dans cette évaluation de performance de l’Emprunteur quelques insuffisances sont ainsi survenues dans la mise en œuvre de certaines activités. C’est considérant ces quelques insuffisances que la revue a jugé que la performance de l’Emprunteur est insatisfaisante et lui a attribué la note de 2 sur 4.

Performance des autres parties prenantes

3 3 Les autres parties prenantes au projet sont les consultants individuels et les partenaires

techniques, dont les prestations et performances ont été analysées et jugées comme suit : i) Les consultants individuels : Les services de consultants prévus à acquérir par Entente Directe, étaient les suivants : ICRAF, Wordfish Center, REFADD et des institutions locales ; Consultant Energie Biomas (CIRAD) ; Consultance juridique; Consultance vétérinaire; Etudiant Socio-anthropologue; Consultant en suivi Biological. Les performances des consultants individuels ont été de bonne qualité, ce qui a permis d’atteindre un grand nombre de cibles, de travailler de façon adaptée tant avec les femmes que les minorités (pygmées) ; ii) Les partenaires techniques : AWF est le responsable principal de la mise en œuvre du projet. Il a travaillé avec plusieurs autres organisations partenaires, à savoir REFADD, AGA, LAGB, CIRAD, etc. A noter que deux des institutions ciblées au départ, à savoir l’ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agroforesterie et de pêche respectivement, ont finalement été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission recommande à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs du personnel affecté à cette mission par AGA et AGLG. Dans l’ensemble, les interventions des partenaires ont été très pertinentes en matière d’analyse et sur le plan technique. L’exemple fort est le rapport du CIRAD qui a réorienté le volet « bois de chauffe » du projet avec une étude de marché sur les alternatives au bois de feu. Cette étude a révélé que l’impact de l’utilisation du bois de feu dans cette zone est très limité compte tenu de la densité de la population. Elle a recommandé alors de ne pas investir dans une source alternative d’énergie. Le projet souhaite réallouer les ressources prévues à cet effet pour soutenir d’autres initiatives alternatives pertinentes (à impact réel et mesurable) qui ont été identifiés (pêche, élevage, PFNL). Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que compte tenue des bonnes prestations de la plupart des autres parties prenantes, la performance des Autres parties prenantes est satisfaisante et la revue lui attribuée la note de 3 sur 4.

Qualité du RAP: n/a 2,40 Insatisfaisant

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9. PRIORITÉ POUR DES FUTURES TRAVAUX D’ÉVALUATION : RAPPORT D’ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE DU PROJET, ÉVALUATION D’IMPACTS, REVUES PAR PAYS/SECTEUR OU ÉTUDES :

- Le projet s’inscrit dans une série et est adapté pour une évaluation en groupe

- Le projet est un cas de réussite x

- Haute priorité pour une évaluation d’impact

- L’évaluation de performance est nécessaire pour des revues par secteur/pays

- Haute priorité pour une étude ou évaluation thématique ou spéciale (à spécifier)

- Le REPP est nécessaire en raison d’une validation incomplète des notations.

Principaux domaines d’intérêt dans les futurs travaux d’évaluation:

a)Évaluation de performance nécessaire pour des revues par secteur/pays

b)Évaluation de groupe (opérations d’appui institutionnel)

c) Évaluation thématique (appui budgétaire ou réforme dans la gestion des finances publiques)

Action de suivi par OPEV: Identifier des opérations du même groupe ou du même thème ; organiser un travail ou une mission de consultation permettant les travaux a), b) ou/et c). Vérification par le Chef de Division Approbation du Directeur Sources de données pour la validation:

Chargé du projet/Personnel de la Banque interviewé/contacté (en personne, par téléphone ou par courriel) Documents/rapports et base de données

Pièces jointes: Fiche de validation des notations de performance de la Note de revue de RAP. Liste de documents de référence : Rapport d’évaluation du Projet Rapport d’achèvement de la Banque (RAP) Aide-mémoire mission d’achèvement Aide-mémoire de la Mission de revue à mi-parcours

Appendice 1

NOTE D’EVALUATION DU RAPPORT D’ACHEVEMENT DE PROJET (RAP)

Validation des notations de performance du RAP Echelle de notation du RAP:

Note Explication 4 Très satisfaisant - Réalisation parfaite, aucune faille 3 Satisfaisant - La majorité des objectifs sont atteints en dépit de quelques lacunes 2 Insatisfaisant - Projet partiellement abouti. Presqu'autant de résultats que de lacunes 1 Très insatisfaisant - Très peu de réalisations et de graves lacunes

UTS Incapable de noter NA Sans objet

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

PERTINENCE Pertinence de l’objectif de développement du projet (OD) pendant la période d’exécution

3 3 L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC. Le projet s’inscrit dans une initiative plus large qui a commencé il y a plusieurs années dans le cadre du programme CARPE et qui vise à asseoir une gestion durable du paysage (Landscape) Maringa-Lopori-Wamba dont la valeur écologique n’est plus à démontrer. Il se proposait en 2 ans, de mener des études et des actions multidisciplinaires dans une zone pilote pour résoudre les divers problèmes liés au droit foncier et à l’usage des ressources naturelles, de développer des activités économiques alternatives basées sur les produits forestiers non ligneux et à développer des mécanismes de gestion communautaire et d’introduire les technologies d’énergie renouvelables. Stratégiquement, ce projet visait à préparer des étapes ultérieures du programme devant parachever à l’horizon 2017, les mécanismes de gestion durable de cette zone, notamment en assurant une cohabitation synergétique et cohérente entre une réserve de faune, une concession forestière industrielle, une concession forestière à gestion communautaire et une zone Agro-Sylvo-pastorale. Lors de

sa phase de mise en œuvre, le projet GEDIRF, dès son démarrage a mis l’accent sur la Gestion forestière et pratiques durables et sur les Moyens de subsistance et développement économiques. Concernant la Gestion forestière et pratiques durables: Il s’agit de mener des études et d’inventaires nécessaires et d’élaborer de façon participative, un plan stratégique d’utilisation des terres et un plan d’aménagement concerté de la zone pilote ciblée. Concernant les Moyens de subsistance et développement économiques: Il s’agit de contribuer à la réduction de la pauvreté des populations locales par la valorisation économique des PFNL et la facilitation de l’accès aux marchés urbains pour les produits agricoles, de pêche et du petit élevage. La valorisation énergétique de la biomasse était également envisagée pour fournir de l’énergie renouvelable aux populations en vue d’améliorer leurs conditions de vie. L’objectif du projet était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Pendant l’exécution du projet, cet objectif est resté aligné avec les stratégies de développement de la RDC, en matière de la conservation de la diversité biologique et l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, quelques difficultés et insuffisances importantes

ont été notifiées lors de la mise en œuvre du projet selon les constats suivants : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. Ainsi au vu de tout ce qui précède, la revue a établi que la pertinence de

l’objectif de développement du projet a été jugée satisfaisante par la revue car malgré quelques insuffisances pendant la période d’exécution, l’objectif du projet était resté largement aligné sur : i) le DSP de la Banque, ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies de développement du pays ; iv) les besoins des bénéficiaires. Par conséquent, la revue confirme la note de 3 sur 4, accordée par le RAP.

Pertinence de la conception du projet (Du démarrage à l’achèvement)

4 3 La Conception du Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF) est basé sur les constats qu’en République Démocratique du Congo (RDC), on note l’existence d’une faune et flore assez

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

riche et des populations dépendantes des ressources forestières importantes mais très enclavées avec un manque d’infrastructures. La conception du GEDIRF tire parti des expériences cumulatives et leçons apprises, y inclus les outils développés pour le zonage participatif et pour la modélisation spatiale. Dans sa conception, le GERDIF doit permettre la mise en place des prochaines étapes décisives pour contribuer à la bonne gestion de cette zone forestière importante et contribuera également à aider l’ICCN dans l’accomplissement de son cahier de charges signé avec les communautés vivant autour de la RFLY. Les objectifs du projet GEDIRF sont en rapport avec l’Agenda Prioritaire de la RDC qui vise une meilleure gouvernance par une planification participative d’utilisation des terres, la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Il contribue aux R-PIN du pays sur le changement climatique et au Programme National Forêt et Conservation de la Nature (PNFoCo). Tel que conçu, le projet est donc complémentaire aux initiatives nationales et régionales en matière de conservation de la diversité biologique des écosystèmes forestiers de l’Afrique Centrale. Il est notamment en cohérence avec le programme régional de l’USAID-CARPE, le plan de Convergence de la COMIFAC et le Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) dont AWF est membre. Il répond aux objectifs de réduction de la déforestation/dégradation des forêts et de la pauvreté du CBFF, et rencontre les objectifs des différentes conventions internationales ratifiées par la RDC sur l’Environnement, le développement durable et les changements climatiques. Dans sa phase de mise en œuvre :. Le projet a mis l’accent sur la Gestion forestière et pratiques durables et sur les Moyens de subsistance et développement économiques. Concernant la Gestion forestière et pratiques durables. Des études et des inventaires nécessaires ont été menées et plan stratégique d’utilisation des terres et un plan d’aménagement concerté de la zone pilote ciblée élaborée de manière participative. Pour améliorer les Moyens de subsistance et développement économiques, le projet a contribué à la réduction de la pauvreté des populations locales par la valorisation économique des PFNL et la facilitation de l’accès aux marchés urbains pour les produits agricoles, de pêche et du petit élevage. La valorisation énergétique de la biomasse était également envisagée pour fournir de l’énergie renouvelable aux populations en vue d’améliorer leurs conditions de vie. L’objectif du projet était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. Pendant l’exécution du projet, cet objectif est resté aligné avec les stratégies de développement de la RDC, en matière de la conservation de la diversité biologique et l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, quelques difficultés et

insuffisances importantes ont été notifiées lors de la mise en œuvre du projet selon les constats suivants : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été validés par les parties prenantes avant la fin du projet ; iv) Aussi, d’autres résultats importants du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes du projet pour validation. En conclusion au vu et au su de tout ce qui précède, la revue note que de la phase d’approbation à la phase de clôture, la conception du projet GEDIRF a été constamment favorable à la réalisation des résultats du projet. La conception initiale était bonne et est restée appropriée tout au long de l’exécution ; des ajustements de l’envergure du projet, des

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

dispositions relatives à l’exécution ou des solutions techniques ont été requises et ont été effectués en temps opportun pour garantir la réalisation des effets et produits visés. Par conséquent la revue juge que la conception du projet GEDIRF (de la phase d’approbation à l’achèvement) est satisfaisante et notée 3 sur 4.

NOTE GLOBALE DE PERTINENCE 3,5 3 SATISFAISANTE

EFFICACITÉ* NIVEAU DE REALISATION DES EFFETS Effet 1: Document de la stratégie visant la Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) pour K7 est adoptée et appliquée

N/A 2 Réalisations : En prévision, il était attendu qu’à la fin du projet, la stratégie visant la Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) pour K7 soit adoptée et appliquée. En matière de réalisation, la préparation du document a été bel et bien initiée, cependant à l’achèvement du projet, le document stratégique de planification participative d’utilisation des terres était toujours en cours de finalisation et n’a pas pu être validé par les parties prenantes avant la fin du projet. Le taux de réalisation de cette activité a été évaluée à 80% (Insatisfaisant) ;

Effet 2: Plan rationnel d'utilisation des terres de la zone K7, accepté par tous les acteurs locaux et validé par les autorités locales concourant à une gestion durable des ressources naturelles.

N/A 2 Réalisations : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : l'état des lieux qui a été fait et il reste à élaborer les cartes manquantes (Faune, activités humaines, et les groupes ethniques), l’identification, analyse et cartographie réalisées. La Production d'un draft de rapport réalisé par un consultant externe. Des ateliers de restitution des résultats et concertation avec les parties prenantes pour élaborer et valider un document stratégique pour la PPUT de K7. L’identification de la zone pilote pour la mise en place d’une forêt à gestion communautaire et les activités pilotes a été réalisée et le Document stratégique pour l’élaboration d’un plan de gestion pour cette forêt avec les parties prenantes a été développé. Le taux de réalisation globale est de 83% (Insatisfaisant) ;

Effet 3: Revenus des populations ciblées tirées de la valorisation des ressources naturelles et de paiement des services environnementaux de la zone ont augmenté.

N/A 2 Réalisations : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : Le premier rapport sur l'étude socio-économique est réalisé,. Les études sur l'identification des filières sont finalisées. Les Activités concernant les Etudes sur les filières pré-identifiées et choisies et les systèmes de commercialisation et analyses des faiblesses en cours étaient en cours (AWF et consultant agroforestier). La Formation des formateurs pour la pêche et élevage (petit bétail) est réalisée. La formation des formateurs PFNL est en cours de réalisation. La Mise en place des activités pilotes génératrices de revenus est en cours (Pêche et élevage - PFNL en cours). Les Ateliers de création/organisation d’associations professionnelles des femmes par filières sont réalisés et la Mise en place un système de micro-subvention pour les initiatives locales est en cours. Le taux de réalisation globale est de 71% (Insatisfaisant) ;

Effet 4: Les communautés et les institutions publiques locales connaissent, maitrisent et respectent la législation régissant l'utilisation des RN et du foncier et sont en mesure de défendre leurs droits.

N/A 2 Réalisations : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a :Des ateliers de renforcement des capacités et de réflexion sur les lois existantes qui régissent l’utilisation des ressources naturelles ont été organisés ; Quand au développement participatif des propositions d’amélioration du cadre légal une proposition a été élaborée et il reste à la formaliser et poursuivre les efforts de sensibilisation et de plaidoyer au niveau national et provincial de manière continue. Le taux de réalisation globale est de 73%% (Insatisfaisant) ;

Effet5: Maîtrise des potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse et évaluation de la réduction d’émission de CO2

N/A 3 Réalisations : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : Des analyses et des études qui ont été réalisées par le CIRAD, le rapport de l’étude sur l’utilisation du bois - énergie et énergie alternative est disponible. Les résultats de l'étude induisent l'annulation des activités prévues dans le cadre de l'énergie. Il convient donc de réorienter les ressources restantes à d'autres activités. Le

taux de réalisation globale est de 100% (Satisfaisant) ; Effet 6: Connaissances et les leçons apprises dans le cadre du projet sont capitalisées et diffusées.

N/A 2 Réalisations : Parmi les réalisations concernant cet effet, il y’a : Les supports de communication qui ont été développés et diffusés par AWF (dépliants, CD, émission radio etc.) ; Il faudrait s'assurer de la participation à des ateliers et réunions incluant les domaines et parties prenantes du GEDIRF au niveau national. Le taux de réalisation globale est de 80% (Insatisfaisant) ;

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

Note Globale des effets N/A 2,16 Insatisfaisant

NIVEAU DE REALISATION DES PRODUITS

Produit 1: Document stratégique pour une PPUT pour la zone K7 établi et accepté par les parties prenantes, utilisation de ce plan par les autorités décisionnelles, et un site pilote pour une forêt à gestion communautaire identifié avec une stratégie de plan de gestion pour cette forêt élaborée

Produit 1.1 : Document stratégique finalisé

N/A 3 Le Document stratégique a été finalisé en se servant des différents rapports d’ analyse sur la distribution spatiale de la faune, les activités anthropiques et la distribution de la population de la zone K7 en 2010. Les rapports des différentes études thématiques (faune, biologie et populations) sont disponibles et des formations spécifiques des membres des communautés locales en collecte des données ont été effectuées. Le taux de réalisation de ce produit est de 80%

(Satisfaisant) ;

Produit 1.2: Centres de ressources (pépinières) pilotes crées

N/A 3 Extrants : Sur une prévision de 3 centres et de 3 ateliers de formations; seuls 2 centres de ressources (pépinières) pilotes ont pu être créés avec 2 ateliers de formation sur les techniques de domestication des PFNL. Deux (2) pépinières hébergeant 9044 plantules, constituées par au moins dix espèces différentes et dominantes ont été réalisées. Des tentatives de l’’intégration d’arbres fruitiers dans les champs des membres de la communauté et de création des vergers ont été réalisées mais sans succès. Soit un taux de réalisation de cette activité est

de 67% (Satisfaisante) ;

Produit 1.3 : Centres de transformation /conservation du poisson crées

N/A 3 Extrants : Comme prévus, 2 centres de transformation /conservation du poisson avec le matériel nécessaire ont été mis en place ainsi que 2 ateliers de formation. Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisante). A noter que les centres de fumage du poisson ont été installés avec du matériel local.

Produit 1.4: Initiation de centres d’élevage amélioré de petit bétail

N/A 3 Extrants : Comme prévus, deux (2) centres d’élevage amélioré de petit bétail ont été initiés dans le site pilote avec la formation d’au moins deux vétérinaires locaux... Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisant). A noter que peu d’appropriation a été faite concernant les unités de formation des groupements communautaires en élevage de porcs et chèvres, car les installations mises en place avec le matériel local se sont écroulées.

Produit 1.5 : Formation sur la tenue des documents financiers

N/A 3 Extrants : Comme prévus, tous les membres de l’association par filière (soit au total 21 personnes, incluant les femmes des diverses communautés locales et autochtones), ont été formées sur la tenue des documents financiers. Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisant). A noter que peu d’appropriation a pu être faite par chaque groupe de bénéficiaires lors de cette première session de formation.

Produit 1.6 : Construction et opérationnalisation d’un centre artisanal des pygmées

N/A 3 Extrants : Comme prévu, un (1) centre artisanal des pygmées a été construit et des œuvres d’art y sont produits et revendus. Soit un taux de réalisation de 100% (Satisfaisant).

Produit 1.7 : Augmentation des niveaux de revenus des ménages

N/A 3 Extrants : On note une augmentation d’au moins 20% des revenus des ménages ciblés par les activités pilotes et les micro-subventions. L’évaluation de l’accroissement n’ayant pas été inscrit dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation ne peut pas être déterminé car les Données de base permettant l’évaluation de l’augmentation des revenus sont non-disponibles. Toutefois, on note que 21 micro-projets avec des pseudo-plans d’affaires ont été élaborés et mis en œuvre. Ce qui contribuera a accroitre d’avantage les revenus et le statut de sécurité alimentaire des ménages. La revue

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

juge que ce produit malgré qu’il soit imprévu a un niveau de réalisation satisfaisant compte tenu de la réalisation des micro-projets (Satisfaisant)

Produit 2: La Valeur économique des PFNL et des ressources halieutiques améliorée et reconnue grâce au renforcement des capacités et les activités pilotes

Produit 2.1 : Elaboration de

rapports détaillés sur les

différentes filières de PFNL

N/A N/A Extrants : Des Rapports détaillés ont été élaborés sur l’organisation et l’importance des différentes filières de PFNL. Cependant la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte ;

Produit 2.2: Participation à

des ateliers thématiques et

groupes de travail

N/A N/A Extrants : Il y’a eut la participation à au moins 3 ateliers thématiques et groupes de travail organisés par le Gouvernement par an. Il s’agit notamment de la participation à des réunions du Comité National de Pilotage du Zonage Participatif de la RDC. Cependant la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte.

Produit 3 : Connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier

N/A N/A Extrants : Les différentes communautés présentes et les institutions publiques locales, ont eut une parfaite connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier par le renforcement des capacités des acteurs locaux et la facilitation de l’intégration des résultats du GEDIRF dans les processus légaux au niveau national. Un atelier de réflexion et de formation/sensibilisation a été organisé sur la législation régissant l’utilisation des RN et sur les droits fonciers par groupement. A noter aussi qu’une série d’actions ont été entreprises dans ce cadre parmi lesquelles :i) la formation de 75 personnes sur la négociation des cahiers des charges et l’élaboration d’un plan d’affaires ; ii) La vulgarisation de la loi sur les normes de zonage forestier ; iii) La publication d’une note circulaire par l’administrateur du territoire sur le respect de la réglementation de la chasse en RDC ; iv) La distribution des copies du code forestier traduit en lingala ; v) La conduite d’une étude comparative par la notabilité des différentes règles coutumières entres-elles et avec le cadre légal existant. Cependant la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte.

Produit 4: Maîtrise des potentialités et conditionnalités pour la valorisation énergétique de la biomasse ; stratégie de diffusion des connaissances et des leçons apprises grâce aux initiatives pilotes élaborée

Produit 4.1 : Elaboration et diffusion des rapports des études écologiques et financières

N/A N/A Extrants : Des rapports des études écologiques et financières sur l’efficacité de valorisation énergétique de la biomasse et la faisabilité des différentes approches ont été élaborés et diffusés. Deux rencontres ont été organisées avec les élèves de deux écoles secondaires à vocation agricoles de Bongandanga. Toutefois, les aspects relatifs à la valorisation énergétique de la biomasse forestière ont été écartés de la mise en œuvre du projet.

Produit 4.2 : Initiation d’une plantation communautaire d’arbres à croissance rapide

N/A N/A Extrants : Une plantation communautaire d’arbres à croissance rapide a été initiée dans un site pilote et des foyers et meules améliorées ont été distribuées avec formation dans 3 villages pilotes. Les aspects relatifs à la valorisation énergétique de la biomasse ont été écartés de la mise en œuvre du projet. La réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte.

Produit 5 : Partage des connaissances et leçons apprises de la phase 1 aux niveaux local, national et international

N/A N/A Extrants : Les connaissances et leçons apprises de la phase 1 aux niveaux local, national et international sont partagées, la collaboration avec le gouvernement est renforcée et la prochaine phase fut élaborée. Le partage des leçons apprises s’est orienté vers les aspects suivants : i) la participation aux réunions du Comité National de Pilotage du Zonage Participatif de la RDC, aux 2 émissions TV (Radiotélévision Nationale Congolaise), à un atelier national sur le zonage participatif ; ii) la production de deux films; iii) l’organisation d’un atelier d’évaluation de la phase actuelle du projet avec la participation des communautés bénéficiaires ; iv) la production d’un projet document sur les leçons de la phase actuelle du projet. A noter que la réalisation de ce produit n’ayant pas été prévue dans le cadre logique lors de la phase de conception, le taux de réalisation de ce produit ne pourra pas être déterminé et pris en compte.

Note Globale des Produits N/A 3 Satisfaisant (Pour les produits planifiés dans le cadre logique)

Notation l’Objectif de Développement (OD)

NOTE DE L’OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT

2,5 2 L’objectif général du projet GEDIRF était de contribuer au contenu de l’Agenda Prioritaire du Développement du Gouvernement du pays en matière de planification participative de l’utilisation des terres, de la réduction de la pauvreté et une meilleure gestion de l’environnement et ses ressources. L’objectif spécifique du projet était de contribuer à la réduction de la déforestation/dégradation des forêts et à la réduction de la pauvreté avec une amélioration de la qualité de vie pour les populations de la zone K7 (estimées à 25 000 habitants) à travers une meilleure gestion des forêts du paysage Maringa-Lopori-Wamba (MLW= 74.544 Km2) dans la province de l’Equateur, en RDC. Concernant la réalisation des produits : au bilan sur les 13 produits seuls 6 étaient planifiés dans le cadre logique et les sept autres produits ont été exécutés mais leur taux de réalisation n’a pas pu être déterminés car non classés dans le cadre logique initial du projet. On note que tous les six produits planifiés dans le cadre logique ont été exécutés de manière satisfaisante, et la valeur médiane pour ces six produits planifiés se situe à 91% en moyenne ((soit 0,91). Par contre concernant les effets : cinq effets sur six analysées (soit 85%) ont un taux de réalisation insatisfaisante. Aussi, la réalisation du projet a été

marquée par quelques retards, difficultés et insuffisances dont notamment : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été livrés ; iv) Aussi, les résultats du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes de la province pour validation. C’est sur cette base que l’Efficacité de réalisation des effets aussi bien que des produits ont été jugés globalement insatisfaisantes par la revue. Par conséquent, au vu et au su de tout ce qui précède, la revue a jugée aussi que l’Objectif de développement (OD) du projet est insatisfaisant et lui a attribué la note de 2sur 4.

DEGRE DE COUVERTURE DES BENEFICIAIRES

Bénéficiaires 1 : Les

populations dans la zone du

projet :

N/A 3 Le projet intervient dans la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo. Il cible plus précisément la zone forestière dénommée ‘K7’ en territoire de Bongandanga. C’est une ancienne

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

concession forestière située en périphérie nord de la réserve de faune de Lomako-Yokokala et dont le titre a été annulé par le gouvernement de RDC. Les principaux bénéficiaires directs du projet sont les populations vivant le long de la Bolombo dans le territoire de Bongandanga (estimée à 25 000 habitants). Une attention particulière est portée sur les droits des groupes les plus vulnérables inclues dans ces communautés dont notamment des minorités ethniques comme les peuples indigènes Batswa et Kitawalistes dont les membres vivent essentiellement des ressources forestières; les déplacés de guerre et les femmes. A travers l’aide au Développement d’arrêtés, d’accords et d’échanges d’informations et d’expériences aux niveaux local, national et international, les impacts du GEDIRF devraient toucher un plus grand nombre de population en RDC et les autres pays du bassin du Congo

Bénéficiaires 2 : Les Ménages

N/A 3 2500 ménages ont été dénombrés y compris ceux des populations pygmées;

Bénéficiaires 3 : Les Chasseurs,

N/A 3 150 chasseurs ont été dénombrés dans la zone du projet;

Bénéficiaires 4 : Les Elèves des écoles

secondaires

N/A 3 300 Elèves des écoles secondaires concernés par le projet ont été dénombrés ;

Bénéficiaires 5 : Les

Services nationaux du

Gouvernement Congolais et

les ONG locales

N/A 3 Le programme bénéficiera également aux ONGs plateformes (PABO, ADCN) et associations sélectionnées qui participeront aux diverses activités et ateliers et plus largement aux instances en charge de la gestion des forêts, du foncier et de l’énergie au niveau du Territoire (Bongandanga), de la province (Mbandaka) et national (Kinshasa) où le projet collabora particulièrement avec le MECNT, l’ICCN, le SPIAF, le Ministères des affaires foncières et celui de l’Energie. et plusieurs

autres services déconcentrés du Gouvernement Congolais. Effets imprévus ou additionnels (positifs ou négatifs non pris en compte dans la cadre logique) et leur niveau d’impact sur le projet (élevé, moyen, faible) L’éducation environnementale

L’éducation environnementale dispensée par les institutions de formation secondaire aura un impact positif principalement sur les femmes et les minorités

Emergence de nouveaux services (restauration, transport, petits métiers, etc.)

N/A 3 La relance de l’exploitation des ressources forestières contribuera à l’émergence de nouveaux services (restauration, transport, petits métiers, etc.) dans la zone du projet

Promotion des revenus et des conditions de vie des femmes

N/A 3 La promotion et la valorisation des produits de terroirs menés par des femmes a permis d’accroitre leurs revenus et leurs conditions de vie

Accroissement des Revenus familiaux

N/A 3 Les activités relatives à l’exploitation des ressources forestières permettant d’améliorer les niveaux de revenus des exploitants forestiers et de leurs familles

Promotion des activités commerciales au niveau local

N/A 3 Promotion/Développement des activités commerciales locales liées à l’exploitation des ressources forestières notamment le bois en tous genres confondus

Les emplois non agricoles créés par la relance des activités économiques locales.

N/A 3 De nouveaux emplois créés ont été observés notamment dans les domaine de construction et de réhabilitation des maisons (en dur et semi dur), le petit commerce. C’est ainsi que plusieurs activités génératrices de revenus se sont spontanément créées. Les femmes et les jeunes ont été les premiers bénéficiaires de ces dynamiques générées.

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

Situation environnementale générale

N/A 3 Les activités de reboisement ainsi que la bonne gestion des ranchs fauniques, contribueront à la réhabilitation du milieu naturel et de l’environnement de manière générale dans la zone du projet.

Note Globale des Effets imprévus ou additionnels

N/A 3 Satisfaisante

NOTE GLOBALE DE L’EFFICACITÉ 2 2 INSATISFAISANTE

EFFICIENCE

Respect des délais (en se collant à la date initiale de clôture)

3 2 Sur la base des informations fournies par le RAP et les aide-mémoires des missions de revue à mi-terme et à l’achèvement du projet GEDIRF, les constats

suivants ont été établis en matière de calendrier de démarrage et de mise en œuvre du projet : Lors de la revue à mi-terme, un exercice de planification des activités restant à mettre en œuvre a été réalisé. Ainsi, la date de fin des activités du projet, initialement fixée au 31 décembre 2012, a été prorogée jusqu’au 30 septembre 2013 pour permettre à AWF de mettre en œuvre les activités restantes. En effet, le bénéficiaire ou l’emprunteur a requis une extension en raison des retards dans le 3ème décaissement et donc dans la mise en œuvre de certaines activités. La durée estimée de la date réelle du premier décaissement (08 décembre 2009) à la date initiale de clôture (30/11/2012) est de 36 mois, et ensuite il y’a eut la prorogation jusqu’à la date de clôture révisée au 30/09/2013 soit une extension de 10 mois. La durée totale de la période de mise en œuvre du projet est estimé donc à 46 mois au lieu de 33 mois annoncé dans le RAP. Par ailleurs, lors de sa mise en œuvre, le projet a été confrontée à certaines difficultés et contraintes qui ont entrainé certaines insuffisances majeures, dont notamment : i) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG ; ii) Il faut également souligner qu’un

autofinancement par le bénéficiaire a permis d’anticiper certains délais de transfert des fonds et donc de maintenir l’efficacité d’exécution du projet; iii) Aussi, la réunion de restitution et de validation des résultats du projet n’a pas été organisée. En conclusion : la durée prévisionnelle du projet s’étalait sur 36 mois (selon le REP) , et suite à la prorogation de Dix (10) mois le délai réel d’exécution du projet a été finalement de 46 mois. Ainsi, le rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution a été évalué à 0,78 donc compris supérieur à 0,75 et inférieur à 1. Ce qui correspond à un niveau de respect du calendrier satisfaisant. Cependant considérant les contraintes et modifications survenues dans la mise en œuvre du projet, ainsi que les insuffisances survenues dans la mise en œuvre des activités malgré la prorogation, la revue a établi que le respect du calendrier est insuffisant

et lui attribue par conséquent la note de 2 sur 4.

Efficience de l’utilisation des ressources

2 2 L’Analyse de l’Efficience de l’utilisation des ressources est basée sur le pourcentage moyen de la réalisation physique des produits qui est la moyenne des taux d’exécution des produits pondérée par la structure des coûts y afférente à l’évaluation. Pour le RAP, le pourcentage moyen de la réalisation matérielle des produits du CLAR financés par tous les financiers (A) est de 85%, et le Taux d’engagement qui représente le Total taux d’engagement de tous les bailleurs de fonds (B) est évalué à 92%. Ainsi le Pourcentage moyen de la réalisation matérielle par rapport au taux d’engagement (A/B) est évalué à 92%. En effet selon la revue, au bilan de la réalisation des produits : sur les 13 produits seuls 6 étaient planifiés dans le

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

cadre logique et les sept autres produits ont été exécutés mais leurs taux de réalisation respectifs n’a pas pu être déterminés car non classés dans le cadre logique initial du projet. On note que tous les six produits planifiés dans le cadre logique ont été exécutés de manière satisfaisante, et la valeur médiane pour ces six produits planifiés se situe à 91% en moyenne ((soit 0,91). Ce qui correspond bien à l’estimation précédente du Pourcentage moyen de la réalisation matérielle par rapport au taux d’engagement. Ce pourcentage est donc élevé et se situe au niveau d’appréciation satisfaisant. Cependant, malgré

ce pourcentage élevé, l’a mise en œuvre du projet GEDIRF a été marqué par quelques difficultés et insuffisances qui ont impacté négativement la mise en œuvre du projet ainsi que l’utilisation des ressources, dont notamment : i) Le projet a subi une prorogation de 10 mois qui a eut des conséquences sur l’utilisation des ressources ; ii) Par ailleurs, les micro-projets financés (au nombre de 23) n’ont pas donné les résultats escomptés, par manque de suivi rapproché. ; iii) Aussi, le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 n’a pas pu être finalisé et validé par les parties prenantes dans la zone du projet. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que l’efficience dans l’utilisation des ressources est insatisfaisante car malgré un niveau élevé de la valeur médiane du taux de réalisation physique des produits du projet par rapport au taux d’engagement (0,92 ≥ 0,75 et < 1), le projet a enregistré des difficultés et insuffisances et n’a pas pu réaliser toutes les activités et produits escomptés , malgré une prorogation de 10 mois. Par conséquent la revue confirme la note 2 sur 4 attribuée par le RAP.

Taux de rentabilité économique (à préciser si applicable)

N/A N/A Aucune analyse économique (Coûts – Avantages) du projet GEDIRF n’a été effectuée, car pour le RAP, le projet GEDIRF n’est pas concerné par les questions de rentabilité financière. Cependant, pour la revue, il aurait bien fallu mener une analyse de rentabilité économique du projet dans sa globalité, ne serait-ce que sur une perspective de moyen (30 ans) et long terme (50 ans). En effet ; étant donné que le projet concerne la gestion des ressources naturelles plus particulièrement forestières ainsi que certaines réalisations socio-économiques pour le bénéfice de groupes et minorités vulnérables, il était important de mener des analyses de rentabilité économique dont les résultats pourraient orienter les décideurs politiques sur les mesures d’accompagnement à prendre pour pérenniser un tel projet.

État d’avancement de l’exécution (à partir de l’EER actualisé)

2 2 Selon le RAP, des rapports EER n’ont pas été élaborés pour ce projet GERDIF (car exigence non applicable pour ce projet approuvé depuis 2009). Ainsi l’état d’avancement de l’exécution du projet n’a pas pu être évalué sur la base des critères et sous-critères standards, à savoir : le groupe de critères relatifs à la Conformité aux engagements, le groupe de critères relatifs à l’Evaluation des systèmes et procédures d’exécution du projet et le groupe de critères relatifs à l’Evaluation de l’exécution et du financement du projet. Toutefois, certaines constats et considérations ont pu être établis sur l’Etat d’avancement de l’exécution du projet, dont notamment : i) Il est à noter que le projet a connu un léger retard lié à la reconstitution du compte spécial ; ii) Il est à noter aussi que le projet a bénéficié d’une période de prorogation d’environ 10 mois pour permettre de finaliser certaines activités ; iii) Par ailleurs, certaines activités importantes dont : des ateliers de validation des résultats clés du projet, la non-validation du projet de document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres y compris le projet de document stratégique et les leçons apprises) n’ont pas pu être réalisées parce que le projet n’a pas reçu son dernier décaissement. La version finale de la demande a été déposée à la Banque après la date limite du dernier décaissement. En conclusion, au vu et au su de tout ce qui précède, l’état d’avancement de l’exécution du projet GEDIRF a été classée insatisfaisante car en l’absence de notation des critères standards, il a été établi que le projet a été marqué par certaines difficultés et

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

insuffisances dans la mise en œuvre de certaines activités. La revue confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP.

NOTE GLOBALE DE L’EFFICIENCE 2,33 2,00 INSATISFAISANTE

DURABILITÉ

Viabilité financière

2 2 La durabilité ou viabilité financière du projet GEDIRF est conditionnée par la mise en place d’un système efficace de gestion financière du projet, aussi bien pendant l’exécution qu’après l’achèvement du projet. La viabilité financière du projet GEDIRF repose ainsi essentiellement sur la capacité de recouvrement des coûts ou frais d’aménagement et de gestion des forêts et autres activités du projet. Ainsi, le Gouvernement a envisagé une diversité de mesures pour favoriser la durabilité financière du projet à travers : i) La mise en place d’un système durable de financements du GERDIF où une partie des financements

est déjà sécurisée avec CARPE jusqu’en 2017, ce qui correspond également à la fin du programme CBFF ; ii) D’autres sources de financements sont entrain aussi d’être sécurisés pour l’ensemble du programme MLW, car l’AWF s’engage pour un minimum de 15 ans dans ses paysages pour assurer leur durabilité écologique et économique, ce qui correspond à l’année 2018 pour le MLW ; iii) Il est à espérer également que les résultats de la première phase du GERDIF puissent assurer une nouvelle subvention du CBFF pour une prochaine phase du projet ; Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, 23 micro-projets communautaires ont été financés pour un montant total de 3.697 Euros dans différents domaines (agriculture, élevage, pêche, PFNL et petit commerce). Cependant, ces micro-projets ont été mis en œuvre par les communautés sans aucun suivi rapproché par des partenaires accompagnateurs des bénéficiaires des micro-projets. L’intention ici était que les revenus tirés de ces micro-projets permettent la mise en place éventuelle d’un fonds tournant (revolving fund) permettant ainsi d’instaurer et de pérenniser un système de financement durable et tournant des activités issues de la mise en œuvre de ces micro-projets. Ce manque de suivi rapproché pourrait constituer une contrainte majeure dans la mise en place de revolving fund. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que la viabilité financière du projet GERDIF est insatisfaisante car pour assurer la viabilité financière, le projet a mis en place certains mécanismes, mais qui sont jugés insuffisants pour garantir le flux continu de bénéfices liés au projet après son achèvement . Elle confirme par conséquent la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP.

Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités

2 3 Le Projet Gestion et Exploitation Durable et Innovante des Ressources Forestières(GEDIRF), est issu de la coopération entre la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors de la conception du projet, quelques dispositions importantes ont été déjà planifiées au niveau du projet en vue de renforcer la gestion et la durabilité institutionnelle au niveau du projet : i) AWF a été désigné comme le

responsable principal de la mise en œuvre du projet, avec comme principales tâches suivantes : Elaboration des rapports d’activités, organisation des diverses activités et missions, financière/administration, recherches/monitoring/ formations socio-économiques-culturelles et biologiques, méso-zonage participatif, cartographie et modélisation spatiale, discussions/négociations au niveau local/provincial/national, communication. AWF travaillera avec plusieurs autres organisations partenaires (ICRAF, World Fish, REFADD et CIRAD) dont les responsabilités ainsi que celles des autres intervenants dans le projet ont été aussi définies; ii) Les responsabilités de ICRAF (Partenaire

agroforesterie) ont été définies comme suit: Synthèse bibliographique et études sur PFNL, analyse des filières de commercialisation, identification des sites et groupes cibles, facilitation des ateliers de formation sur la domestication de certains PFNL et mise en place de pépinières, distribution de boutures ; iii) Les

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

responsabilités de WorldFish ont été définies comme suit: Pêche Synthèse, bibliographique et étude sur techniques post-capture, analyse de la filière pêche, sélection des personnes ressources et formations aux techniques de transformation et conservation du poisson ; iv) Les responsabilités de

REFADD (Partenaire Genre & Minorités) ont été définies comme suit : Etudes sur le rôle des femmes dans les communautés identifiées, repérer les femmes ressources dans chaque communauté, renforcer leurs capacités dans la prise de décision et la gestion/exploitation des ressources, expertise micro crédit, organisation des populations en associations; iv) Les responsabilités de

CIRAD (Consultant, collaborateur biomasse/bois énergie) ont été définies comme suit: Etudes sur la biomasse et le bois-énergie, analyse de faisabilité pour une valorisation et évaluation de la réduction des gaz à effet de serre, établissement d’une stratégique de planification d’activités pour la mise en place des TER sur la biomasse et le bois-énergie. Cependant, lors de la mise en œuvre du projet : Sur le plan institutionnel, les institutions qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche, ICRAF et World Fish (WF) respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG. Dans le domaine du renforcement de

capacités quelques activités ont été menées en vue du renforcement des Capacités et Connaissances des parties prenantes (communautés, ONG plateformes, associations et administrations publiques locales) comme suit : i) 40 assistants locaux selectionnés et formés pour les diverses enquêtes de terrain pourront utiliser leurs nouvelles connaissances pour d’autres études et projets ; ii) La formation des formateurs avec l’implantation d’initiatives pilotes permettra de poursuivre la diffusion des connaissances et des pratiques durables après le projet. Ceci permettra de poursuivre la diffusion des connaissances et des pratiques durables après le projet. Ceci permettra de réduire les pratiques non durables et par-là même, la déforestation/dégradation des forêts et de leur biodiversité ; iii) La connaissance et la maitrise des cadres légaux sur l’utilisation des ressources et les droits coutumiers par les autorités et populations locales leur permettront d’avoir les outils necessaires pour s’impliquer d’avantage et se defendre lors de futures négociations ; iv) Un atelier et plusieurs « focus group » ont été organisés pour former les acteurs sur le code forestier. Des documents variés de sensibilisation en langue locale ont été distribués à cette occasion. Des formations sur le droit foncier ont été aussi planifiées et exécutées ; v) Le Gouvernement a mis en place une bonne stratégie de transfert de compétences et de savoir-faire en développant les capacités de toutes les parties prenantes, mais surtout en développant un pool de formateurs locaux aux approches et méthodes utilisées ; vi) Par ailleurs, concernant les acquis du projet GEDIRF, les multiples formations données seront des capacités et des connaissances acquises par des personnes-ressources sélectionnées qui pourront continuer leurs diffusions à d’autres acteurs. Les initiatives d’activités pilotes (pépinières, centre de transformation/conservation du poisson, centre de petit élevage, plantation communautaire, etc.) seront opérationnelles et avec les études et les initiatives des TER, fourniront des connaissances essentielles pour les bénéficiaires et pour le design des interventions futures, vii) Enfin la reconnaissance et l’officialisation du PPUT ainsi que la délimitation des terroirs sont des grands atouts de renforcement de capacités des collectivités locales dans le domaine de la sécurisation des forêts et du foncier dans son ensemble. En conclusion, Le projet a ainsi mené une série de formations des associations et groupements

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

communautaires ; des agents de l’administration forestière provinciale, territoriale et locale ont été impliqués à certaines de ces formations. Cependant quelques difficultés et insuffisances ont été notées sur le plan institutionnel, lors de la mise en œuvre du projet GEDIRF, dont notamment : Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que la durabilité institutionnelle

et renforcement de capacité du projet GEDIRF est satisfaisante, car malgré quelques insuffisances notamment sur le plan institutionnel, le projet a contribué de façon significative au renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur/domaine d’intervention concerné. Les systèmes et capacités du pays sont de bonne qualité et jugés suffisants pour garantir le flux continu des avantages liés au projet après son achèvement. Par conséquent, elle lui attribue la note de 3 sur 4.

Approbation et durabilité des partenariats

2 2 Le Projet GEDIRF a pris depuis sa conception quelques mesures importantes

pour le renforcement de «l’Appropriation et de la durabilité du partenariat notamment : i) Le Plan Participatif d’Utilisation des Terres (PPUT) reconnu par toutes les parties prenantes pourra servir de modèle pour d’autres zones et pour la concession forestière K2. L’attention particulière aux droits des vulnérables (notamment les groupes minoritaires) et aux droits coutumiers dans le cadre légal existant pourra construire un modèle innovateur de gestion des ressources naturelles ; ii) Dès la conception du projet une priorité a été donnée à la prise en compte des groupes minoritaires et vulnérables à travers leur identification et dénombrement ; Le projet a constitué une base de données désagrégées par sexe et par groupes des minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche ; iii) Le projet a aussi associé les acteurs locaux dans les activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), dont 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; ils représentent environ 6% des participants aux activités du projet ; iv) Tous les membres de l’association par filière (soit au total 21 personnes, incluant les femmes des diverses communautés locales et autochtones), ont été formées sur la tenue des documents financiers ; v) Participation des acteurs locaux à au moins 3 ateliers thématiques et groupes de travail organisés par le Gouvernement par an. Il s’agit notamment de la participation à des réunions du Comité National de Pilotage du Zonage Participatif de la RDC; vi) Concernant la Connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier : les différentes communautés présentes et les institutions publiques locales, ont eut une parfaite connaissance, maîtrise et respect, de la législation régissant l’utilisation des ressources naturelles (RN) et du foncier par le renforcement des capacités des acteurs locaux et la facilitation de l’intégration des résultats du GEDIRF dans les processus légaux au niveau national. Un atelier de réflexion et de formation/sensibilisation a été organisé sur la législation régissant l’utilisation des RN et sur les droits fonciers par groupement. A noter aussi qu’une série d’actions ont été entreprises dans ce cadre parmi lesquelles :a) la formation de 75 personnes sur la négociation des cahiers des charges et l’élaboration d’un plan d’affaires ; b) La vulgarisation de la loi sur les normes de zonage forestier ; c) La publication d’une note circulaire par l’administrateur du territoire sur le respect de la réglementation de la chasse en RDC ; d) La distribution des copies du code forestier traduit en langue locale «lingala » ; vii) Dans le domaine du partenariat : dès la conception du projet, les rôles et responsabilités des institutions et autres acteurs partenaires ont été définies afin de mieux circonscrire les partenariats et faciliter la mise en œuvre des activités ; Ainsi AWF a été désigné comme le responsable principal de la mise en œuvre du projet, avec comme principales tâches suivantes : Elaboration des rapports d’activités, organisation des diverses activités et missions, financière/administration, recherches/monitoring/ formations socio-économiques-culturelles et biologiques, méso-zonage participatif, cartographie et modélisation spatiale, discussions/négociations au niveau local/provincial/national, communication. AWF travaillera avec plusieurs autres organisations partenaires (ICRAF, World Fish, REFADD et CIRAD) dont les responsabilités ainsi que celles des autres intervenants dans le projet ont été

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

aussi définies. viii) En matière d’appropriation et de durabilité du partenariat

concernant le projet GEDIRF : les parties prenantes au niveau local et provincial ont été effectivement impliquées à travers différentes interventions à la mise en œuvre du projet. En ce faisant, le projet a utilisé les opportunités offertes pour les sensibiliser sur la nécessité de promouvoir les concepts de gestion durable des ressources naturelles renouvelables dans la zone du projet. Plus précisément, un total de 1458 représentants des groupements communautaires dont 701 hommes, 672 femmes et 85 pygmées ont contribué à la mise en œuvre du projet. Les différents évènements de formation et échanges ont permis d’établir des relations fonctionnelles utiles pendant et après la vie active du projet. Cependant des difficultés et insuffisances importantes sont

survenues dans la mise en œuvre du projet : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois ; ii)

Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB) ; iii) Par ailleurs le projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres et notamment les ressources forestières de l’ancienne concession forestière K7 et les documents de vulgarisation n’ont pas été livrés ; iv) Aussi, les résultats du projet n’ont pas été restitués aux parties prenantes de la province pour validation ; v) Il est en effet à déplorer la non validation par les parties prenantes du document stratégique de gestion de la zone du projet et d’autres acquis du projet (exemple : centres d’élevage amélioré, micro-projets). En conclusion, au vu et au su de tout ce qui précède, la revue note que de multiples activités et produits ont été réalisées pour le renforcement de l’Appropriation et de la durabilité des partenariats. Cependant force est de constater que le projet s’est terminé en queue de poisson avec des insuffisances importantes à la fin de sa mise en œuvre. Il s’agit notamment de la non-restitution et la non validation de résultats importants du projet, notamment la non livraison et la non validation du projet du document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) devant guider l’utilisation des terres). Certes des partenariats ont été mis en place avec les parties prenantes compétentes, mais ne pourront être suffisants et fonctionnels pour garantir la préservation et la bonne gestion des produits du projet, en l’absence d’outils importants de gestion forestière et foncière telle que le document stratégique issu de l’approche de Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT). C’est sur cette base que la revue a jugé que l’appropriation et la durabilité des partenariats est

insatisfaisante et confirme la note de 2 sur 4 attribuée par le RAP.

Durabilité environnementale et sociale

3 3 Le Projet GEDIRF a été classé en Catégorie environnementale (1-3)-3, signifiant que les impacts négatifs potentiels identifiés seront limités et réduits par l’application systématique de mesures d’atténuation/optimisation. Depuis sa

conception jusqu’à sa mise en œuvre, Le Projet GEDIRF a pris quelques mesures pour le renforcement de la Durabilité environnementale, dont notamment : (i) La participation du projet aux réunions thématiques provinciales a permis au projet de contribuer à orienter la politique provinciale en matière environnementale, de conservation de la diversité biologique et de gestion des conflits entre les populations et les exploitants forestiers ; (ii) Des centres de ressources (pépinières) pilotes ont été crées: 2 centres de ressources (pépinières) pilotes ont pu être créés avec 2 ateliers de formation sur les techniques de domestication des Produits forestiers Non Ligneux (PFNL). Deux (2) pépinières hébergeant 9044 plantules, constituées par au moins dix espèces différentes et dominantes ont été réalisées ; (iii) Des tentatives d’intégration d’arbres fruitiers dans les champs des membres de la communauté et de création des vergers ont été réalisées mais sans grand succès ; (iv) Enfin la

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Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

OPEV Justification /Commentaires

reconnaissance et l’officialisation du PPUT ainsi que la délimitation des terroirs sont des grands atouts de renforcement de la durabilité environnementale à travers une sécurisation renforcée des forêts et du foncier dans son ensemble ; (v) Au niveau environnemental, la Planification Participative d’Utilisation des Terres (PPUT) est un processus indispensable pour une meilleure gestion des terres forestières. AWF a appuyé le gouvernement de la RDC dans le développement du canevas pour la PPUT visant une diminution de la déforestation/dégradation des forêts et une diminution de pauvreté. Cette approche est multisectorielle : environnement – agriculture. Un décret est en préparation sur la base des tests réalisés en partie dans le cadre du projet. Concernant le Renforcement de la Durabilité sociale depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre, Le Projet GEDIRF a pris quelques mesures, dont notamment : (i) Au niveau social, le projet a permis d’améliorer le processus de négociation de cahier de charges des exploitants forestiers par une implication des communautés et des minorités au processus dès sa phase initiale ; (ii) Le projet a aussi fourni à la mission de revue à l’achèvement des données désagrégées par sexe et par groupes des minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche. Parmi les acteurs locaux associés aux activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; et représentent environ 6% des participants aux activités du projet. Par ailleurs, malgré ces dispositions et mesures importantes en matière de durabilité environnementale et sociale, certaines insuffisances ont été notifiées par la mission de revue à l’achèvement du projet, dont notamment : i) le projet a bénéficié d’une prorogation de dix (10) mois soit un délai réel d’exécution de 46 mois ; ii) Concernant les dispositions institutionnelles : ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agro foresterie et de pêche respectivement, ont été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission de revue à mi-terme avait recommandé à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs des membres du personnel affectés à cette mission par AGA et AGLG. Au vu et au su de tout ce qui précède, la revue juge que malgré quelques difficultés et insuffisances, la Durabilité environnementale et sociale du projet est satisfaisante, car malgré l’absence d’un PGES au vrai sens du terme; des actions pertinentes ont été envisagées en vue de renforcer la durabilité environnementale et sociale du projet et la capacité institutionnelle et le financement sont jugés suffisants pour garantir la durabilité environnementale et sociale de l’opération. Elle confirme par contre la note de 3 attribuée par le RAP.

NOTE GLOBALE DE LA DURABILITE 2,25 2,50 INSATISFAISANTE

* La notation du volet efficacité est obtenue à partir de la notation de l’OD du tout dernier EER (Voir note d’orientation sur l’EER). L’appréciation des produits et effets se fera en termes de progrès réalisés vers les cibles et la note globale de l’OD est déterminée en combinant les notations établies pour les effets et les produits suivant la méthodologie définie dans la note d’orientation de l’EER. Il est donnée : Très satisfaisant (4), Satisfaisant (3), Insatisfaisant (2) et Très insatisfaisant (1).

Critères Sous-critères Note du

RAP Valida-

tion OPEV

Justification

PERFORMANCE DE LA BANQUE

Identification proactive et résolution des problèmes rencontrés aux

N/A 3 La Banque s’est impliquée dans la résolution des problèmes techniques et financiers rencontrés lors de la mise en œuvre

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différentes phases du cycle du projet du projet GEDIRF en apportant des solutions dans leur résolution.

Participation des parties prenantes pour renforcer l’appropriation

N/A 3 La Banque a soutenu la coordination du projet pour assurer un suivi efficace orienté vers l’impact. La Banque a favorisé la participation des communautés ainsi que les autorités locales, pour soutenir l’appropriation et la durabilité des résultats du projet GEDIRF

Renforcement des exigences fiduciaires et de sauvegarde

N/A 3 Le projet GEDIRF a fait l’objet d’un suivi régulier de la Banque. Un intérêt particulier a été accordé aux dispositions fiduciaires dans le cadre des audits financiers et des missions de supervision financière ainsi qu’aux décaissements. A noter que la conduite de l’audit externe 2011 a largement dépassé le calendrier prévu, le bénéficiaire estime que l’auditeur n’avait pas les capacités requises et n’a pas compris l’environnement de travail du bénéficiaire. Toutefois, l’accompagnement du projet par l’Agent de gestion des fonds a permis de présenter un rapport d’audit qui a été approuvé par la Banque

Qualité de la supervision de la Banque (dosage des compétences des équipes de supervision, etc.).

N/A 3 Le FFBC/BAD et l’AGF ont effectué un suivi de proximité qui a permis de contrôler en permanence la qualité des produits et apporter des appuis nécessaires à l’exécution du projet. Toutefois, il faut souligner que l’enclavement excessive du site de projet n’a pas facilité le suivi des réalisations physiques sur le terrain. Il faut un minimum de dix jours (aller/retour) soit d’abord en avion et par la suite en pirogue et/ou sur la moto pour accéder aux sites d’exécution du projet.

Réponse aux requêtes et Délai de traitement des dossiers par la Banque

N/A 3 La banque a répondu aux différentes requêtes du projet qui lui ont été adressé. Des réactions particulières et appropriées de la Banque ont été régulièrement données à travers la tenue des missions de supervision.

NOTATION DE LA PERFORMANCE DE LA BANQUE 3 3 SATISFAISANTE

PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR

Respect du calendrier N/A 2 Au plan du respect des engagements en matière de respect du calendrier, la date fixée à la revue à mi-parcours pour la fin des activités est le 30 juin 2012. Cette date doit être prorogée en tenant compte de la planification des activités restantes et du retard dans le décaissement de la dernière avance des fonds.

Mise en vigueur des accords de prêt

N/A 2 Lors de la revue à mi-terme, il a été noté l’absence de provisions ou de clauses relatives à l'audit annuel des comptes des partenaires. Des contrôles étaient réalisés sur les demandes d’avance, car chaque partenaire doit justifier 100% de la 1ère avance avant d’être éligible pour un 2ème décaissement. Toutefois les partenaires ne sont tenus de soumettre (systématiquement) leurs extraits de banques et pièce de caisse. Compte tenu du niveau de risque (gouvernance) dans l’environnement de mise en œuvre du projet et du fait qu’une grande partie des activités sont réalisées sur la base de «Cash », il est important que des contrôles minimums soient réalisés sur le cycle de la trésorerie.

Mise en place et fonctionnalité des organes de gestion du projet GEDIRF

N/A 2 Le niveau d’exécution du projet est d’environ 85% ; le document stratégique PPUT reste à finaliser et à faire valider par l’ensemble des parties prenantes. Les documents de vulgarisation restent à imprimer.

Mobilisation de la contrepartie N/A 3 le projet a enregistré un taux de décaissement de 74% sur les fonds FFBC contre plus ou moins 71%

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(90.557,26 USD) en faveur des ressources de contrepartie (Matching fund).

Fonctionnalité du dispositif de suivi-évaluation

N/A 2 Lors de la mission de revue à mi-terme, les résultats et les indicateurs du cadre logique ont été revus et reformulés. Les données de référence devront être déterminées sur la base des études existantes.

NOTATION DE LA PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR

2,5 2,20(2) INSATISFAISANTE

NOTATION DE LA PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR 2 2,14(2) INSATISFAISANTE

PERFORMANCE DES AUTRES PARTIES PRENANTES

Les consultants individuels N/A 3 Les services de consultants prévus à acquérir par Entente Directe, étaient les suivants : ICRAF, Wordfish Center, REFADD et des institutions locales ; Consultant Energie Biomas (CIRAD) ; Consultance juridique; Consultance vétérinaire; Etudiant Socio-anthropologue; Consultant en suivi Biological. Les performances des consultants individuels ont été de bonne qualité, ce qui a permis d’atteindre un grand nombre de cibles, de travailler de façon adaptée tant avec les femmes que les minorités (pygmées).

Les partenaires techniques N/A 3 AWF est le responsable principal de la mise en œuvre du projet. Il a travaillé avec plusieurs autres organisations partenaires, à savoir REFADD, AGA, LAGB, CIRAD, etc. A noter que deux des institutions ciblées au départ, à savoir l’ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agroforesterie et de pêche respectivement, ont finalement été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution (AGA et LAGB). Le remplacement des partenaires initialement identifiés pose le problème de la qualité des services. Ce changement n’ayant pas été initialement porté à l’attention du FFBC pour approbation, la mission recommande à AWF de soumettre dans les plus brefs délais au FFBC/AGF les conventions nouvellement signées ainsi que les CVs du personnel affecté à cette mission par AGA et AGLG. Dans l’ensemble, les interventions des partenaires ont été très pertinentes en matière d’analyse et sur le plan technique. L’exemple fort est le rapport du CIRAD qui a réorienté le volet « bois de chauffe » du projet avec une étude de marché sur les alternatives au bois de feu. Cette étude a révélé que l’impact de l’utilisation du bois de feu dans cette zone est très limité compte tenu de la densité de la population. Elle a recommandé alors de ne pas investir dans une source alternative d’énergie. Le projet souhaite réallouer les ressources prévues à cet effet pour soutenir d’autres initiatives alternatives pertinentes (à impact réel et mesurable) qui ont été identifiés (pêche, élevage, PFNL)..

NOTATION DE LA PERFORMANCE DES AUTRES PARTIES PRENANTES

3 3 SATISFAISANTE

La notation globale est donnée par: Très satisfaisant, Satisfaisant, Insatisfaisant et Très insatisfaisant. (i) Très satisfaisant (TS) : 4 (ii) Satisfaisant (S) : 3 (iii) Insatisfaisant (I) : 2 (iv) Très insatisfaisant(TI): 1

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CONCEPTION, MISE EN ŒUVRE ET UTILISATION DU SUIVI ET ÉVALUATION (S&E)

Critères Sous-critères Validation OPEV Justification/Commentaires

CONCEPTION DU S&E

Système de S&E en place, clair, adéquat et réaliste

3

Dans la phase de conception du projet GEDIRF, un système de suivi-évaluation a été conçu Dans la conception du projet :

AWF, à titre de responsable principal de la mise en œuvre du projet disposait déjà d’un système performant et reconnu d’évaluation des activités et résultats appelé « Performance and

Impact Assessment »(PIMA). Le PIMA permets de suivre les capacités déployés et l’impact vérifiable du programme dans un paysage. Le suivi de l’impact cible des stratégies-clés : a) les surfaces d’habitat couvertes par une meilleure gestion ; b) l’état des populations des espèces phares, c) les chiffres d’affaire des entreprises ; d) le nombre de bénéficiaires, etc. Le PIMA a été cité par les bailleurs comme un bien particulier à AWF, inclut par l’UE dans son système d’évaluation d’un projet dans le sud de l’Afrique. Afin de faciliter le PIMA, AWF et ses partenaires du MLW ont développé une stratégie et méthodologie de suivi d’impacts biologiques et socio-économiques pour l’ensemble du paysage MLW avec les indicateurs mesurables, lieux de collectes des données et leurs fréquences, les méthodes utilisées et l’ONG responsable. Deux rapports de suivi-évaluation devraient être élaborés et soumis, l’un à mi-parcours et l’autre à l’achèvement du projet. Par ailleurs une audit externe sera organisé chaque année comme indiquée dans les Directives. Par ailleurs AWF et ses partenaires tiendront des réunions d’évaluations au moins une fois par an avec le Gouvernement à travers son CdP pour garantir leur engagement actif dans l’évolution du projet.

Existence d’indicateurs désagrégés selon le genre

3

Le projet a fourni à la mission de revue à l’achèvement des données désagrégées par sexe et par groupes de minorités. Ce qui indique l’intégration du genre dans son approche. Parmi les acteurs locaux associés aux activités du projet (ateliers, formations, micro-projets, etc.), 46% sont des femmes. Les minorités (pygmées, kitawalites et déplacés) sont également intégrés ; ils représentent environ 6% des participants aux activités du projet

Les données de référence ont été disponibles ou collectées durant la conception

3 Les données de référence devront être déterminées sur la base des études existantes.

NOTE DE LA CONCEPTION DU S&E 3 SATISFAISANTE.

MISE EN ŒUVRE DU S&E La fonction S&E est adéquatement

pourvue de personnel et équipée 2

Concernant la mise en œuvre du système de Suivi évaluation du Projet GERDIF : Lors de la mission de revue à mi-terme, les résultats et les indicateurs du cadre logique ont été revus et reformulés.

NOTE DE LA MISE EN ŒUVRE DU S&E 2

UTILISATION DU S&E

L’Emprunteur a utilisé les informations de suivi pour la décision

2 Le dispositif de suivi-évaluation a été fonctionnel avec quelques insuffisances

NOTE DE L’UTILISATION 2 INSATISFAISANTE

NOTATION GLOBALE DE LA PERFORMANCE DU S&E 3 INSATISFAISANTE

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EVALUATION DE LA QUALITE DU RAP

Critère RAP-EVN

(1-4) Justifications/Commentaires

QUALITE DU RAP

1. Degré et qualité de l’exhaustivité des éléments de preuves et de l’analyse du RAP pour étayer les notations des différentes sections.

3 En général le RAP a fait une assez bonne analyse sur les performances du projet et a fourni souvent les arguments qui sous-tendent les différentes appréciations. Cependant, très souvent certains éléments d’appréciation sont fournis de manière beaucoup plus détaillée et concise par les aide-mémoires des missions à mi-terme et à l’achèvement, comparativement au RAP. La revue a toujours fait une lecture croisée des différents documents pour avoir donc certains élements détaillés lui permettant de mieux comprendre et de mieux juger.

2. Degré d’objectivité des notes d’évaluation du RAP. 2 Pour le cas de ce projet le RAP a fait très souvent une bonne analyse en faisant ressortir les éléments d’appréciation. Mais dans certains cas, le RAP n’a pas pris en compte l’importance de certains éléments d’appréciation négatifs pour la notation. C’est cela qui est à la base de certaines contradictions de notations entre la Revue et le RAP au niveau notamment des points suivants : i) la pertinence de la conception du projet GEDIRF (de la phase d’approbation à l’achèvement) est jugée très satisfaisante par le RAP et satisfaisante par la revue, car pour la revue, de la phase d’approbation à la phase de clôture, la conception du projet GEDIRF a été constamment favorable à la réalisation des résultats du projet. La conception initiale était bonne et est restée appropriée tout au long de l’exécution ; des ajustements de l’envergure du projet, des dispositions relatives à l’exécution ou des solutions techniques ont été requises et ont été effectués en temps opportun pour garantir la réalisation des effets et produits visés. ii) Le respect du calendrier : Contrairement à la revue le RAP a jugé que le respect du calendrier est satisfaisant. Or la revue trouve que malgré un

rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution de 0,78 (supérieur à 0,75 et inférieur à 1). En effet on note que la mise en œuvre du projet a été confrontée à des contraintes et modifications ainsi que des insuffisances survenues dans la mise en œuvre de certaines activités importante malgré la prorogation ; iii) Analyse économique coûts/Avantages : Aucune analyse économique (Coûts – Avantages) du projet GEDIRF n’a été effectuée, car pour le RAP, le projet GEDIRF n’est pas concerné par les questions de rentabilité financière. Cependant, pour la revue, il aurait bien fallu mener une analyse de rentabilité économique du projet dans sa globalité, ne serait-ce que sur une perspective de moyen (30 ans) et long terme (50 ans). En effet ; étant donné que le projet concerne la gestion des ressources naturelles plus particulièrement forestières ainsi que certaines réalisations socio-économiques pour le bénéfice de groupes et minorités vulnérables, il était important de mener des analyses de rentabilité économique dont les résultats pourraient orienter les décideurs politiques sur les mesures d’accompagnement à prendre pour pérenniser un tel projet. iv) la durabilité institutionnelle et renforcement de capacité du projet GEDIRF a été jugée insatisfaisante par le RAP et satisfaisante par la revue. En effet malgré quelques insuffisances notamment sur le plan institutionnel, le projet a contribué de façon significative au renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur/domaine d’intervention concerné. Les systèmes et

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capacités du pays sont de bonne qualité et jugés suffisants pour garantir le flux continu des avantages liés au projet après son achèvement ;v) La performance des autres parties prenantes a été jugée très satisfaisante par le RAP contrairement à la revue qui l’a classée plutôt satisfaisante car quelques insuffisances et difficultés ont été notées dans la mise en œuvre de certaines prestations des autres parties prenantes. Par exemple : Deux des institutions ciblées au départ, à savoir l’ICRAF et World Fish (WF) qui avaient été initialement identifiés comme partenaires pour la mise en œuvre des activités d’agroforesterie et de pêche respectivement, ont finalement été indisponibles après le démarrage du projet. Ce qui a contribué à retarder certaines composantes du projet et a obligé AWF à rechercher d’autres partenaires de substitution.

3. Degré de cohérence interne des notations d’évaluation du RAP ; inexactitudes ; incohérences (dans les différentes sections) entre les textes et les notations ; cohérence entre la note globale et les notations des différentes composantes.

2 Les données fournies ont bien constitué dans certains cas une justification des notations du RAP. La cohérence entre les textes et notations du RAP a été justifiée en général mais pas dans tous les cas.

4. Degré d’identification et d’évaluation des facteurs clés (internes et exogènes) et des effets inattendus (positifs et négatifs) ayant affecté la conception et la mise en œuvre.

2 Pour ce projet le RAP n’a pas fourni assez d’éléments sur les effets imprévus additionnels et leurs impacts sur l’amélioration de la qualité de vie des populations de la zone d’influence du projet. La plupart des effets imprévus ont été proposés par la revue

5. Adéquation du traitement des mesures de sauvegarde, des questions fiduciaires, de l’alignement et de l’harmonisation.

3 Le RAP a bien fait état des dispositions fiduciaires à respecter

6. Degré de solidité des processus de génération et d’analyse des données (y compris les taux de rentabilité) en appui à l’évaluation du RAP.

2 L’évaluation du RAP est basée sur les données actualisées des missions de supervision, de revue à mi-parcours de la Banque, du Gouvernement des autres intervenants impliqués dans la mise en œuvre du Projet GEDIRF. Cependant certains détails ne ressortent pas dans le RAP et la revue a aussi exploité les différents documents.

7. Adéquation globale de l’accessibilité des éléments de preuves (à partir du RAP, y compris les annexes et les autres données fournies).

2 Quelque fois, le RAP ne considère pas dans sa notation, certains éléments d’insuffisance notifiées de manière détaillée et concise soit dans le rapport de mission mi-terme soit le rapport de mission à l’achèvement.

8. Dans quelles mesures les enseignements tirés (et les recommandations) sont clairs et fondés sur l’évaluation du RAP (éléments de preuve et analyse).

2 Les enseignements tirés et les recommandations provenant du RAP ont été insuffisants dans beaucoup de rubrique et il afallu se rabattre sur d’autres documents

9. Degré de clarté et d’exhaustivité globale du RAP. 3 Malgré les jugements de valeur intervenus ci-haut, le RAP a été bien structuré et rédigé. Cependant les données n’ont pas été assez fournies dans certains cas où très peu d’informations ont été fournies dans certaines sections. Cependant Le RAP a globalement permis à la revue d’’avoir une assez bonne compréhension du processus de conception et de mise en œuvre du projet. Il a permis à la revue de porter ses propres appréciations et qui sont souvent en contradiction avec les jugements apportés par le RAP.

Autres 3 La revue a aussi utilisé certains documents dont le rapport d’Evaluation ainsi que les deux rapports/aide-mémoire des missions à mi-terme

NOTE SUR LA QUALITE DU RAP 2,40 (2) INSATISFAISANTE

Conformité du RAP avec les directives (RAP/OM ; IDEV)

Délais de livraison du RAP (A temps = 4; en retard = 1) N/A

Note sur la conformité du RAP N/A

*** Noté Élevé/exemplaire (4), ou substantiel/significatif (3), ou modéré (2), ou négligeable (1)

Keffing Sissoko 27 Mai 2017